« Banque cantonale de Genève » : différence entre les versions
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| titre blanc = oui |
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| nom = Banque cantonale de Genève |
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| logo = Logo der Genfer Kantonalbank.svg |
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| légende image = Le siège de la BCGE, à Genève |
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| slogan = {{citation|Je connais mon banquier}}<ref>{{Lien web |auteur=Anne Barrat |url=https://www.allnews.ch/content/interviews/la-bcge-vers-un-nouveau-leader-bancaire-en-suisse |titre=La BCGE, vers un nouveau leader bancaire en Suisse |site=AllNews.ch |date=2020-02-26}}</ref> |
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| légende = Logo de la banque. |
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| action = {{SWX|CH0350494719|BCGE}} |
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| forme juridique = [[société anonyme]] de droit public<ref name="zefix">{{Lien web|url=http://rc.geneve.ch/rc/consultation/consultationcomplete.asp?no_dossier_fed=CH-660-0018916-7|titre=Banque Cantonale de Genève|éditeur=Office du Registre du commerce du canton de Genève|consulté le=26 février 2008}}</ref> |
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| action = |
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| date de création = {{date|17|décembre|1993}}<ref name="zefix"/> |
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| date de disparition = |
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| dates-clés = |
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| fondateur = |
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| personnages-clés = |
| personnages-clés = Manuel Leuthold <small>(président du conseil d'administration)</small><br> |
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Nicolas Krügel (président de la direction générale) |
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| siège (ville) = [[Genève]] |
| siège (ville) = [[Genève]] |
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| siège (pays) = Suisse |
| siège (pays) = Suisse |
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| direction actuelle = |
| direction actuelle = Nicolas Krügel |
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| secteurs d'activités = Banque, finance |
| secteurs d'activités = Banque, finance |
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| produits = |
| produits = |
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| actionnaires = 72,6 % : collectivités publiques genevoises |
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| capitalisation boursière = 1,1 milliard CHF<br /><small>(31 décembre 2021)</small><ref name=bilan2021>{{Lien web |url=https://www.bcge.ch/documents/509424/679190/BCGE_rapport_annuel_2021.pdf/463b513c-94fe-5f23-338c-7ca672ff2be8 |titre=Bilan annuel 2021 |site=bcge.ch}}</ref>. |
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| société sœur = |
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| effectif = {{ référence nécessaire|971 personnes<br /><small>(31 décembre 2023)</small>}} |
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| actionnaires = |
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| fonds propres = 1,9 milliard CHF<br /><small>(30 juin 2022)</small><ref name="tdg0822">{{Article|titre=Beau temps pour la Banque Cantonale de Genève|périodique=[[Tribune de Genève]]|date=10 août 2022|pages=5}}.</ref> |
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| effectif = 782 personnes |
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| chiffre d'affaires = |
| chiffre d'affaires = 439 millions CHF<br /><small>(exercice 2021)</small><ref name=bilan2021/> |
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| somme du bilan (banques) = 28,3 milliards CHF<br /><small>(31 décembre 2021)</small><ref name=bilan2021/> |
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| évolution du CA = |
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| résultat net = 125 millions CHF<br /><small>(exercice 2021)</small><ref name=bilan2021/> |
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| somme du bilan (banques) = CHF 16.6 milliards |
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| site web = [https://www.bcge.ch www.bcge.ch] |
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| date de mise à jour = 2022 |
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| évolution du résultat net = 8.9% |
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| primes brut (assurances) = |
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| site web = [https://www.bcge.ch bcge.ch] |
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| date de mise à jour = 31/12/2013 |
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La '''Banque cantonale de Genève''' (BCGE) est une [[société anonyme]] de droit public [[suisse]], issue de la fusion de la Caisse d’épargne de la république et Canton de Genève (fondée en [[1816]]) et de la Banque hypothécaire du Canton de Genève (fondée en [[1847]]). Elle est l'une des 24 [[Banque cantonale|banques cantonales]]. |
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Son capital est détenu par les collectivités publiques genevoises à hauteur de 72,6 % (l'État de Genève détient 44,3 %, la ville de Genève détient 20,9 % et les communes genevoises détiennent 7,4 %). Le reste du capital (27,4 %) est échangé en bourse sur le [[SIX Swiss Exchange]], où la banque est cotée. |
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La '''Banque Cantonale de Genève''' (BCGE) est une [[société anonyme]] de droit public [[suisse]], née en [[1994]] de la fusion de la ''Caisse d'épargne de la république et canton de Genève'' (fondée en [[1816]]) et de la ''Banque hypothécaire du canton de Genève'' (fondée en [[1847]]). Son actionnaire majoritaire est l’État de Genève qui détient 44.3% de son capital actions. Les autres actionnaires sont la ville de Genève (20.9%), communes genevoises (7.4%) et les clients-actionnaires pour 27.4%. |
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Le groupe BCGE fonctionne sur le modèle de la [[banque universelle]] : sa clientèle se compose à la fois de particuliers et d'entreprises. Ses activités recouvrent notamment les services bancaires au quotidien, le financement hypothécaire ([[crédit immobilier]]), le financement des entreprises et des collectivités publiques, la [[gestion d'actifs]], la [[prévoyance professionnelle en Suisse|prévoyance]], la [[banque privée]] ou encore le financement du négoce de [[Matière première|matières premières]]. |
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Elle est membre d'un réseau de 24 [[banque cantonale|banques cantonales]] nommé UBCS. |
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Le groupe |
Le groupe dispose de succursales en [[Suisse]] ([[Lausanne]], [[Zurich]], [[Bâle]]) et en [[France]] ([[Lyon]], [[Annecy]], [[Paris]]), ainsi que deux bureaux de représentation à [[Dubaï (ville)|Dubaï]] et [[Hong Kong]]. |
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== Histoire == |
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=== Origines === |
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La caisse d'épargne de la république et canton de Genève (CERCG) et la banque hypothécaire du canton de Genève (BHCG) sont créées durant le {{s|XIX}}, comme la plupart des banques de canton en Suisse. La première est une fondation de droit public, la deuxième est une corporation de droit public. Les communes sont membres de la corporation de la BHCG et aussi propriétaires du capital de la banque. Comme la plupart des banques cantonales créées à cette période, elles ont pour but de permettre le placement de l'épargne et d'offrir des crédits aux industries et commerces de petite dimension<ref>{{google livres|LHSV5YxGwo4C|page=62}}</ref>. |
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La Banque Cantonale de Genève est issue de la fusion de deux établissements, la « Caisse d'Epargne de la République et Canton de Genève » et la « Banque Hypothécaire du Canton de Genève », créées au cours du {{s|XIX}}<ref name=HistoireGBooks>{{Google Livres|LHSV5YxGwo4C|Les entreprises d'économie mixte: étude de droit suisse et de droit comparé, {{pp.}}62-63||page=62}}</ref>{{,}}<ref name=Echos1993/>, ce qui fait d'elle la plus ancienne banque cantonale<ref>{{Lien web |titre=«Des propriétaires régionaux pour des structures bancaires régionales» |url=https://www.kantonalbank.ch/fr-CH/Kantonalbanken/Portrait/Regionales-Banking |site=kantonalbank.ch |consulté le=23 août 2022}}</ref>. |
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En [[1816]], l'État de Genève crée la Caisse d'Épargne de Genève sur proposition de Jean Auguste Pyrame de Candolle et Richard Tronchin, ce dernier participant à la fondation de l'établissement en lui apportant un capital de garantie<ref name=BibliCaisse>{{Lien web |url=https://bge-geneve.ch/iconographie/personne/caisse-depargne-de-geneve |titre=Caisse d'Épargne de Genève |site=Bibliothèque de Genève}}</ref>. La banque remplace ainsi la précédente Caisse d'Épargne et de dépôt établie dans la ville en [[1789]]<ref name=BibliCaisse/>. Son but est de financer l'activité des petites et moyennes entreprises de la région genevoise tout en incitant la population, notamment les classes populaires, à se créer une épargne<ref name=TDGHisto>{{Lien web |auteur=Caroline Zumbach |url=https://www.tdg.ch/geneve/actu-genevoise/traces-historiques-banque-cantonale/story/23030436 |titre=Sur les traces historiques de la Banque cantonale |site=La Tribune de Genève |date=2016-11-20}}</ref>{{,}}<ref name=TheseHisto>{{Lien web |auteur=Patrick Böhling |url=https://doc.rero.ch/record/6597/files/Travaildedipl_meHEG2006_Version_Finale.doc |titre=Analyse de la structure de l’actionnariat de la Banque Cantonale de Genève et de sa communication envers ses actionnaires |site=Centre de compétences suisse au service des bibliothèques |date=2006-11-03}}</ref>. La banque est, statutairement, une fondation de droit public<ref name=Echos1993/>. À sa création en 1816, ses locaux sont situés au sein de l'[[hôtel de ville de Genève]]<ref name=BibliCaisse/>. Elle occupe par la suite le numéro 113 de la rue des Chanoines (devenu le 10 rue Calvin<ref name=TDGHisto/>) puis, à partir de 1839, le numéro 12 de la rue de la Corraterie<ref name=BibliCaisse/>. Dans le cadre de son développement, l'établissement fait construire en 1879 un nouvel immeuble situé au croisement du boulevard du Théâtre et de la rue Petitot, puis un second en 1913, situé au numéro 4 de la rue de la Corraterie<ref name=BibliCaisse/>. Le nombre de déposants passe de {{formatnum:12935}} en 1859 à {{formatnum:89828}} en 1910 et, en 1913, la majorité des Genevois dispose d'un livret à la Caisse d'épargne<ref name=TheseHisto/>. Les dépôts des clients atteignent, en 1968, {{nobr|750 millions}} de francs<ref>{{Lien web |auteur=Roger Bonazzi |url=https://www.persee.fr/doc/rga_0035-1121_1972_num_60_2_1271 |titre=Un problème urbain frontalier : l'influence de Genève sur le département de la Haute-Savoie |site=Persee |date=1972}}</ref>. En 1987, la Caisse d'Epargne devient la CEG-Caisse d'Épargne, puis, trois ans plus tard, change à nouveau de nom pour devenir la CEG Genève<ref name=TDGHisto/>. Cette dernière ouvre une première succursale en France en 1993, dont le siège social est situé à [[Lyon]] tout en disposant d'un bureau à [[Annecy]]<ref name=Echos1993>{{Lien web |auteur=Gérard Guyennon |url=https://www.lesechos.fr/1993/07/la-banque-ceg-geneve-va-simplanter-en-rhone-alpes-908842 |titre=La banque CEG Genève va s'implanter en Rhône-Alpes |site=Les Echos |date=1993-07-27}}</ref>. En 1993, l'établissement emploie 530 salariés sur l'ensemble du [[canton de Genève]]<ref name=Echos1993/>. |
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En 2013, la banque présente une amélioration nette de sa rentabilité<ref>[http://www.bilan.ch/entreprises/la-bcge-ameliore-sa-rentabilite La BCGE améliore sa rentabilité], Bilan via AFP, 27 février 2014</ref> et ses dirigeants ont accepté de faire partie du programme de régularisation fiscale américain, visant à aider le département de justice américain à enquêter sur des fraudes fiscales et bancaires, en se plaçant dans la catégorie 2 désignant les banques non incriminées par la justice des États-Unis mais ayant des clients américains qui donc auraient pu enfreindre le droit fiscal américain<ref>[http://www.tdg.ch/economie/La-BCV-et-la-BCGE-participent-au-programme-US/story/29465817 La BCV et la BCGE participent au programme US], La tribune de Genève, 13 décembre 2013</ref>. |
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[[Fichier:Geneva 2006 618.JPG|vignette|L'actuel siège social de la BCGE, en l'[[Ponts de l'Île|Île]], est inauguré en 1991 par la Banque hypothécaire du canton de Genève. Jusqu'au milieu du {{s|XIX}}, l'emplacement était occupé par des moulins<ref name=TDGHisto/>.]] |
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La Caisse hypothécaire est quant à elle fondée en [[1847]] par [[James Fazy]]<ref>{{Lien web |auteur=Jean de Senarclens |url=https://hls-dhs-dss.ch/fr/articles/003866/2018-02-07/ |titre=James Fazy |site=Dictionnaire historique de la Suisse |date=2018-02-07}}</ref>. La banque s'adresse initialement à une clientèle majoritairement constituée d'agriculteurs<ref name=BibliBanqueHypo>{{Lien web |url=https://bge-geneve.ch/iconographie/personne/banque-hypothecaire-du-canton-de-geneve |titre=Banque hypothécaire du canton de Genève |site=Bibliothèque de Genève}}</ref>. Elle est, statutairement, une corporation de droit public : les communes sont propriétaires du capital de la banque mais l'établissement ne dispose pas de la garantie de l'État<ref name=TheseHisto/>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=Yves Froidevaux |url=https://hls-dhs-dss.ch/fr/articles/014065/2015-04-08/ |titre=Banques cantonales |site=Dictionnaire historique de la Suisse |date=2015-04-08}}</ref>. Ses locaux sont initialement situés rue de la Pelisserie<ref name=TDGHisto/>. Deux ans après, en 1849, la banque déménage pour s'installer [[place du Molard]]<ref name=TDGHisto/>. En 1976, l'établissement change de nom et devient la « Banque Hypothécaire du Canton de Genève », abrégée BHCG ou plus simplement BCG<ref name=TheseHisto/>. À partir de 1987, l'établissement ouvre son capital au grand public via l'émission de titres au porteur, bien que la majorité du capital reste détenue par les communes genevoises à travers des titres nominatifs<ref name=TheseHisto/>. De 1987 à 1990, la banque fait construire un nouveau siège social situé Quai de l'Île 17, inauguré en 1991<ref name=BibliBanqueHypo/>{{,}}<ref name=SiegeBCGE>{{Lien web |url=http://institutions.ville-geneve.ch/fr/bm/interroge/archives-questions-reponses/detail/question/qui-est-larchitecte-du-batiment-du-siege-de-la-banque-cantonale-de-geneve-et-quelle-est-la-sig/ |titre=Qui est l'architecte du bâtiment du siège de la Banque cantonale de Genève ? |site=Bibliothèques municipales de la ville de Genève |date=2015-06-16}}</ref>. Le bâtiment devient, à partir de 1994, le siège de la nouvelle Banque Cantonale de Genève<ref name=SiegeBCGE/>. |
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La fusion entre les deux établissements est envisagée à plusieurs reprises au cours du {{s|XX}}. Plusieurs projets inaboutis sont portés par des députés [[Parti socialiste suisse|socialistes]] : Jules Roux dans le courant des années 1930, puis Alex Burtin dans les années 1960<ref name=TheseHisto/>. Le projet se concrétise au début des années 1990 dans un contexte de concurrence renforcée et de crise du marché immobilier suisse, générant d'importantes pertes pour les établissements bancaires locaux qui cherchent dès lors à mutualiser leurs coûts<ref name=TheseHisto/>{{,}}<ref name=HistoireLeTemps/>. En 1992, le [[Grand Conseil du canton de Genève]] vote une résolution de principe en faveur d'une fusion des deux établissements, puis les citoyens de la ville approuvent le projet en 1993 à l'issue d'un vote<ref name=TheseHisto/>{{,}}<ref name=HistoireLeTemps>{{Lien web |url=https://www.letemps.ch/opinions/grands-moments-cette-longue-histoire |titre=BCGE : les grands moments de cette si longue histoire |site=Le Temps |date=2010-10-04}}</ref>. La création de la Banque Cantonale de Genève a lieu le {{Date|1er janvier 1994}}<ref name=HistoireLeTemps/>. Le nouvel établissement est globalement issu aux deux tiers de la CEG Genève, et à un tiers de la Banque Hypothécaire du Canton de Genève<ref name=TheseHisto/>. |
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=== Restructuration === |
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À la fin des années 1990, la banque connaît des difficultés financières, notamment à cause d'une forte proportion de prêts non remboursés par sa clientèle<ref name=SwissInfo2001>{{Lien web |auteur=Ian Hamel |url=https://www.swissinfo.ch/fre/bcge--la-plainte-est-class%C3%A9e/2376036 |titre=BCGe: la plainte est classée |site=Swiss Info |date=2001-11-17}}</ref>. 68 % de ces crédits proviennent de l'ancienne CEG Genève, 29 % de l'ancienne Banque Hypothécaire, et 3 % des nouveaux prêts émis par la BCGE depuis sa création<ref>{{Article|auteur=Paul Coudret |titre=Dominique Ducret : « Je voulais dépolitiser la Banque Cantonale de Genève, j'ai échoué » |périodique=[[Le Temps (quotidien suisse)|Le Temps]] |date=2000-12-08}}.</ref>. En 2000, l'établissement doit être sauvé et [[Augmentation de capital|recapitalisé]] par le [[canton de Genève]], via le concours d'une fondation ad hoc (la Fondation de valorisation) qui reprend à son compte cinq milliards de francs de crédits<ref name=HistoireLeTemps/>{{,}}<ref name=SwissInfo2001/>. Dominique Ducret, président, et Marc Fues, directeur général, démissionnent<ref name=HistoireLeTemps/>. |
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À la même époque, la banque fait l'objet d'accusations relatives à sa gestion. En octobre 1999, Bernard Monnot, ancien directeur de la succursale lyonnaise de la banque, déclare que {{nobr|573 millions}} de [[Franc français|francs français]] déposés auprès de la banque entre 1996 et 1998 auraient été traités par l'établissement dans le cadre d'opérations de [[blanchiment d'argent]]<ref name=SwissInfo2001/>. Cinq actionnaires portent plainte contre la banque en 2000 à la suite de ces déclarations<ref name=SwissInfo2001/>. L'enquête devient largement médiatisée du fait que le député socialiste [[Arnaud Montebourg]], rapporteur de la mission parlementaire française consacrée à cette affaire, accuse alors [[Jean-Claude Trichet]], gouverneur de la [[Banque de France]], de complicité en ayant refusé de dénoncer les agissements supposés de la banque<ref name=SwissInfo2001-02-24>{{Lien web |url=https://www.swissinfo.ch/fre/la-bcge-d%C3%A9ment-toute-op%C3%A9ration-de-blanchiment-en-france/1905558 |titre=La BCGe dément toute opération de blanchiment en France |site=Swiss Info |date=2001-02-24}}</ref>. La BCGE et la Banque de France démentent les accusations formulées à leur encontre<ref name=SwissInfo2001-02-24/>. Le jugement aboutit à un non-lieu : en l'absence de preuves, le [[procureur général de Genève]], [[Bernard Bertossa]], juge la plainte infondée et classe l'affaire sans suite le {{Date-|14 novembre 2001}}<ref name=SwissInfo2001/>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://www.swissinfo.ch/fre/aucune-preuve-contre-la-banque-cantonale-de-gen%C3%A8ve/2422724 |titre=Aucune preuve contre la banque cantonale de Genève |site=Swiss Info |date=2001-12-10}}</ref>. |
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En mars 2001, l'État de Genève et la BCGE se constituent toutefois parties civiles à l'encontre de l'ancienne direction de la banque, accusée d'avoir volontairement établi des documents frauduleux sur la situation financière de l'établissement<ref name=HistoireLeTemps/>. Pour la même raison, en février 2003, l'État de Genève lance une action civile contre le cabinet d'audit [[Ernst & Young]] ayant validé ces comptes<ref name=HistoireLeTemps/>. L'enquête dure plusieurs années, donnant lieu à 280 audiences et {{formatnum:3700}} pages de procès-verbaux jusqu'en 2007<ref name=HistoireLeTemps/>. Une instruction est ouverte en 2009 et un procès est dirigé contre Dominique Ducret, ancien président de la banque, Marc Fues, ancien directeur, René Curti son adjoint, ainsi que deux réviseurs de [[Ernst & Young]]. Ceux-ci sont accusés de faux dans les titres et gestion déloyale pour un dommage présumé de {{nobr|2,3 milliards}} de francs<ref name=HistoireLeTemps/>. Selon l'acte d'accusation, les inculpés auraient constaté qu'en 1996 la situation financière et comptable de la BCGE était en péril, en partie à cause de débiteurs à risque, et l'auraient dissimulée au [[conseil d'administration]] en publiant de 1996 à 1998 des résultats annuels falsifiés<ref name="TDG28-10-09">Catherine Focas, ''Les acteurs de la Banque cantonale croisent le fer'', ''La Tribune de Genève'', {{Date-|28 octobre 2009}}, {{p.|3}}</ref>. Au lieu de constituer des provisions, la banque a distribué des [[dividende]]s aux [[actionnaire]]s, octroyé des bonus aux dirigeants et omis d'alerter la [[Commission fédérale des banques]]<ref>Catherine Focas et Fedele Mendicino, « BCGe : les 600 pages qui accablent les dirigeants », ''[[Tribune de Genève]]'', {{Date-|1 octobre 2009}}, {{p.|23}}</ref>. Selon le procureur général [[Daniel Zappelli]], les trois responsables de la BCGE auraient caché la situation catastrophique de l'établissement pour conserver positions, salaires et bonus<ref name="TDG28-10-09"/>. Le verdict de l'affaire est rendu le {{Date-|22 juillet 2011}} par le Tribunal correctionnel : Marc Fues et René Curti sont reconnus coupables de faux dans les titres et acquittés des autres chefs de poursuite. Le Tribunal fédéral confirme pour l'essentiel cette décision<ref name=MarcFues>{{Lien web |url=https://www.rjb.ch/rjb/Actualites/Nationale/Proces-BCGE-Marc-Fues-et-Rene-Curti-reconnus-coupables.html |titre=Procès BCGE: Marc Fues et René Curti reconnus coupables |site=RJB |date=2012-05-10}}.</ref>. Dominique Ducret est acquitté de toutes les charges pour lesquelles il était poursuivi et bénéficie d'une indemnisation financière<ref name=VerdictDucret>{{Lien web |auteur=Fati Mansour |url=https://www.tdg.ch/geneve/actu-genevoise/expresident-bcge-dominique-ducret-acquitte/story/22810215 |titre=L'ex-président de la BCGe Dominique Ducret est acquitté |site=La Tribune de Genève |date=2012-05-10}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=Fati Mansour |url=https://www.letemps.ch/suisse/justice-sest-montree-pingre-dominique-ducret |titre=La justice s’est montrée trop pingre avec Dominique Ducret |site=Le Temps |date=2014-05-07}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://www.lematin.ch/story/geneve-versera-plus-de-3-millions-a-dominique-ducret-383442265020 |titre=Genève versera plus de 3 millions à Dominique Ducret |site=Le Matin |date=2015-04-27}}</ref>. |
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En 2017, le parti [[Ensemble à gauche|Ensemble à Gauche]] élabore un projet de loi de régularisation (PL 12238) visant à ce que la Banque Cantonale de Genève rembourse les sommes liées à son sauvetage en 2000, soit {{nobr|3,2 milliards}} de francs<ref>{{Lien web |auteur=Secrétariat du Grand Conseil |url=https://ge.ch/grandconseil/data/texte/PL12238.pdf |titre=PL 12238 |site=Canton de Genève |date=2017-12-12}}</ref>. Le projet fait l'objet d'importants débats entre défenseurs et détracteurs<ref>{{Lien web |auteur=Denis Roy |url=https://www.letemps.ch/economie/bcge-rembourser-letat |titre=La BCGE doit et peut rembourser l’État |périodique=[[Le Temps (quotidien suisse)|Le Temps]] |date=2018-05-21}}.</ref>. Ensemble à gauche organise en 2018 une [[Initiative populaire|initiative constitutionnelle]] pour faire adopter cette loi<ref>{{Lien web |url=https://agefi.com/actualites/politique/linitiative-sur-la-dette-de-la-banque-cantonale-fait-le-plein-de-signatures |titre=L’initiative sur la dette de la Banque cantonale fait le plein de signatures |site=Agefi.com |date=201-06-06}}.</ref>. Le projet est toutefois écarté par le Conseil d'État et la Chambre constitutionnelle de la Cour de Justice de Genève. Cette décision est confirmé par le [[Tribunal fédéral (Suisse)|Tribunal fédéral]] en 2020, au motif que de ce fait la banque se verrait placée dans une situation de [[surendettement]] et serait alors contrainte à la mise en faillite<ref>{{Lien web |url=https://www.tdg.ch/initiative-sur-la-bcge-recours-rejete-698971811639 |titre=Initiative sur la BCGE: recours rejeté |périodique=[[Tribune de Genève]] |date=2020-08-28}}.</ref>. |
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=== Développement === |
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Au cours des années suivant son sauvetage, l'établissement retrouve sa rentabilité<ref>{{Lien web |url= https://www.bilan.ch/entreprises/la_bcge_ameliore_sa_rentabilite |titre=La BCGE améliore sa rentabilité |site=Bilan.ch |date=2014-02-27}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://www.tdg.ch/chiffres-records-pour-la-bcge-en-2021-957939954164 |titre=Chiffres record pour la Banque Cantonale de Genève |site=La Tribune de Genève |date=2022-02-22}}</ref>. En 2013, ses dirigeants participent au programme américain de régularisation fiscale, visant à aider le département de justice américain à enquêter sur des fraudes fiscales et bancaires. L'établissement se place dans la catégorie 2, désignant les banques non incriminées par la justice des États-Unis mais ayant des clients américains qui auraient pu enfreindre le droit fiscal américain<ref>{{Lien web |url=https://www.tdg.ch/economie/La-BCV-et-la-BCGE-participent-au-programme-US/story/29465817 |titre=La BCV et la BCGE participent au programme US |site=La Tribune de Genève |date=2013-12-13}}</ref>. |
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En 2016, la BCGE célèbre son bicentenaire en organisant un événement par mois tout au long de l'année, notamment sur les thèmes de la culture et l'histoire économique de Genève<ref name=GHI2016>{{Lien web |auteur=Bertrand Durovray |titre=BCGE: bicentenaire en 2016 |url=https://www.ghi.ch/le-journal/geneve/bcge-bicentenaire-en-2016 |site=GHI |date=2016-01-20}}</ref>. Parmi les événements organisés, la BCGE s'associe à [[Handicap International]] pour rénover la ''[[Broken Chair]]'' de la [[Nations (Genève)|Place des Nations]] au nord de la ville<ref name=GHI2016/>. |
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En 2017, l'établissement modernise la structure de son capital : les trois catégories d'actions de la banque (au porteur, nominatives A et B) sont remplacées par une seule catégorie d'actions nominatives<ref name=Capital2016>{{Lien web |url=https://www.24heures.ch/economie/bcge-introduit-action-nominative-unique/story/16232785 |titre=La BCGE introduit l'action nominative unique |site=24 Heures |date=2017-01-30}}</ref>. Le capital de la banque se compose ainsi en février 2017 de 7,2 millions d'actions nominatives d'une valeur de 50 francs<ref name=Capital2016/>. Cette modification est neutre pour les collectivités publiques actionnaires de la banque, mais permet d'augmenter la transparence de l'actionnariat individuel et de simplifier l'échange du [[Flottant (finance)|capital flottant]] en bourse<ref name=Capital2016/>. |
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== Forme juridique et gouvernance == |
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La Banque Cantonale de Genève est une [[Personne morale (Suisse)|société anonyme de droit public]] soumise à la législation bancaire suisse<ref name=lexfind>{{Lien web |url=https://www.lexfind.ch/tolv/178338/fr |titre=Loi sur la Banque cantonale de Genève (LBCGe) |site=LexFind.ch |date=1993-06-24}}</ref>. Son capital est détenu à 72,6% par les collectivités publiques genevoises : l'État de Genève détient 44,3%, la ville de Genève détient 20,9% et les communes genevoises détiennent 7,4%<ref name=FicheZB>{{Lien web |url=https://www.zonebourse.com/cours/action/BANQUE-CANTONALE-DE-GENEV-33674790/societe/ |titre=Banque Cantonale de Genève SA |site=ZoneBourse}}</ref>. Elle a le statut de [[banque cantonale]] au sens de l'article 3a de la loi fédérale sur les banques et les caisses d'épargne du {{Date-|8 novembre 1934}}<ref name=lexfind/>. À ce titre, elle est membre de l'Union des Banques Cantonales Suisses (UBCS), réseau regroupant 24 banques cantonales présentes dans la Confédération. Depuis le {{Date-|1er janvier 2017}}, ses engagements ne sont plus garantis par l'État de Genève<ref>{{Lien web |auteur=Jean-Philippe Buchs |url=https://www.bilan.ch/economie/banques_cantonales_lachees_par_les_etats_ |titre=Banques cantonales lâchées par les Etats? |site=Bilan.ch |date=2018-06-19}}</ref>. |
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Depuis 2005, la banque est administrée par un conseil d'administration de 11 membres. Sa composition est fixée par la loi<ref name=HistoireLeTemps/>. |
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En matière de [[responsabilité sociétale des entreprises]] (RSE), la BCGE reçoit en 2017 le prix du [[Cercle suisse des administratrices]] pour la mixité au sein de son conseil d'administration<ref name=LeTempsMixité>{{Lien web |auteur=Ghislaine Bloch |url=https://www.letemps.ch/economie/bcge-figure-dexemple-face-mixite |titre=La BCGE, figure d’exemple face à la mixité |site=Le Temps |date=2017-06-12}}</ref>. Dans le même esprit, la banque procède à une revue des salaires tous les deux ans pour garantir l'égalité des rémunérations entre hommes et femmes<ref name=LeTempsMixité/>. |
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=== Directeurs === |
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* Du {{Date-|1.10.2000}} au {{Date-|5.3.2024}} : [[Blaise Goetschin]] |
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* Depuis le {{Date-|6.3.2024}} : Nicolas Krügel<ref>{{Lien web |titre=Nicolas Krügel nommé CEO du groupe BCGE |url=https://www.bcge.ch/fr/nicolas-krugel-nomme-ceo-du-groupe |site=Banque cantonale genevoise |date=2024 |consulté le=9.4.2024 |nature document=communiqué de presse}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Sébastien Ruche|titre=Le futur patron de la BCGE, un « intellectuel du crédit »|périodique=[[Le Temps (quotidien suisse)|Le Temps]]|date=2023-08-23|issn=1423-3967|lire en ligne=https://www.letemps.ch/economie/finance/le-futur-patron-de-la-bcge-un-intellectuel-du-credit|consulté le=2024-04-09|accès url=payant}}</ref> |
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== Activités == |
== Activités == |
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=== Structure === |
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[[Fichier:BCGE2011.jpg|vignette|Le bâtiment de la banque à Genève, en l'[[Ponts de l'Île|Île]]]] |
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La banque a pour mission de « contribuer au développement de Genève et de sa région »<ref name=frontaliers>{{Lien web |auteur=Emmanuel Garessus |url=https://www.letemps.ch/economie/banques-courtisent-plus-frontaliers |titre=Quelles banques courtisent le plus les frontaliers? |site=Le Temps |date=2017-10-15}}</ref>. En parallèle, la diversification de ses activités l'amène à s'adresser à une clientèle internationale et à exercer des activités variées en opérant sur le modèle de la [[banque universelle]]<ref name=BkUniv>{{Lien web |auteur=Sébastien Dubas |url=https://www.letemps.ch/economie/bcge-devenue-une-vraie-banque-universelle |titre=La BCGE est devenue une vraie banque universelle |site=Le Temps |date=2015-0-14}}</ref>. |
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La BCGE est une banque universelle suisse dont le centre de décision est à Genève. Elle a pour mission de contribuer au développement de Genève et de la région<ref>[http://www.bcge.ch/index.php?SubMenu=apropos&label_x=apropos&lang=fr A propos de la BCGE], BCGE.</ref>. |
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D'un point de vue organisationnel, la société a scindé ses activités en huit divisions : Direction générale, Finance, Opérations, Genève, Entreprises, International, Asset Management et Juridique et conformité<ref>{{Lien web |url=https://agefi.com/actualites/entreprises/la-bcge-se-dote-dune-division-juridique-et-conformite |titre=La BCGE se dote d'une division Juridique et conformité |site=AGEFI |date=2021-12-17}}</ref>. Le traitement des opérations sur les marchés financiers est organisé depuis une [[Salle de marchés|salle des marchés]]<ref>{{Lien web |auteur=Paul Coudret |url=https://www.letemps.ch/economie/bcge-modernise-salle-marches |titre=La BCGe modernise sa salle des marchés |site=Le Temps |date=2000-01-20}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=Myret Zaki |url=https://www.letemps.ch/economie/salle-marches-bcge-veut-offrir-un-conseil-accessible-independant |titre=Avec sa salle des marchés, la BCGE veut offrir un conseil accessible et indépendant |site=Le Temps |date=2002-07-04}}</ref>. |
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=== Métiers === |
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L'activité principale de l'établissement est celle de la banque au quotidien (gestion des dépôts et octroi de crédit) s'adressant à une clientèle de particuliers et d'entreprises<ref name=bilan2021/>{{,}}<ref name=tdg0822/>. Fin 2021, les dépôts de sa clientèle s'élèvent à {{nobr|18 milliards}} de francs et ses encours de prêts hypothécaires ([[crédit immobilier|crédits immobiliers]]) représentent {{nobr|12 milliards}} de francs<ref name=Bilan2022>{{Lien web |url=https://www.bilan.ch/story/annee-faste-pour-la-bcge-qui-atteint-des-niveaux-inegales-945974427366 |titre=Année faste pour la BCGE, qui atteint des niveaux inégalés |site=Bilan.ch |date=2022-02-22}}</ref>. En 2021, l'activité de crédit génère {{nobr|227 millions}} de francs de revenus, soit environ la moitié du [[chiffre d'affaires]] annuel de la banque ({{nobr|439 millions}} de francs)<ref name=bilan2021/>{{,}}<ref name=Bilan2022/>. |
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La seconde activité de l'établissement est la [[gestion d'actifs]] (« Asset Management »), qui représente en fin d'année 2021 une masse sous gestion de {{nobr|34 milliards}} de francs<ref name=Bilan2022/>. Cette activité recouvre l'investissement des avoirs de la clientèle ainsi que la gestion de la [[prévoyance professionnelle en Suisse|prévoyance]] (système de [[retraite par capitalisation]])<ref name=LeTempsPrévoyance>{{Lien web |auteur=Ignace J. |url=https://www.letemps.ch/economie/prevoyance-trois-piliers-banque-cantonale-geneve |titre=Prévoyance: les trois piliers de la Banque Cantonale de Genève |site=Le Temps |date=2014-06-05}}</ref> et génère en 2021 un chiffre d'affaires de {{nobr|136 millions}} de francs (sous forme de [[Frais de gestion d'une société de portefeuille|frais de gestion]])<ref name=Bilan2022/>. La Banque Cantonale de Genève gère notamment une gamme de [[fonds de placement]] dénommée « Synchrony », composée de fonds principalement investis sur les marchés financiers ([[Action (finance)|actions]], [[Obligation (finance)|obligations]])<ref>{{Lien web |url=https://www.allnews.ch/content/produits/un-fonds-de-la-bcge-prim%C3%A9-par-morningstar |titre=Un fonds de la BCGE primé par Morningstar |site=AllNews.ch |date=2020-04-02}}</ref> ou en immobilier<ref>{{Lien web |url=https://www.allnews.ch/content/produits/la-bcge-%C3%A9toffe-sa-gamme-de-fonds-immobilier |titre=La BCGE étoffe sa gamme de fonds immobilier |site=AllNews.ch |date=2020-07-15}}</ref>. La banque propose également à ses clients des mandats de gestion dans le cadre de son activité de [[banque privée]]<ref>{{Lien web |url=https://www.allnews.ch/content/corporate/bcge-nouveaux-mandats-de-gestion-de-type-esg |titre=BCGE: nouveaux mandats de gestion de type ESG |site=AllNews.ch |date=2020-05-26}}</ref> ainsi que des placements sous forme de [[capital-investissement]]<ref name=BilanPrivateEq>{{Lien web |auteur=Myret Zaki |url=https://www.bilan.ch/finance/ou_investir_pour_contrer_les_taux_negatifs_ |titre=Où investir pour contrer les taux négatifs? |site=Bilan.ch |date=2016-10-17}}</ref>. Enfin, en matière de [[prévoyance professionnelle en Suisse|prévoyance]], l'établissement gère les avoirs de sa clientèle à travers deux entités, la « Fondation libre passage » et la « Fondation épargne 3 »<ref name=LeTempsPrévoyance/>. |
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En complément de ces métiers, la BCGE propose à ses clients particuliers des prestations de conseil patrimonial, notamment à travers son activité de [[banque privée]]<ref>{{Lien web |url=https://www.bilan.ch/story/changement-de-direction-pour-la-bcge-en-france-773997158600 |titre=Changement de direction pour la BCGE en France |site=Bilan.ch |date=2002-04-01}}</ref>. |
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Parmi les services destinés aux entreprises et aux entrepreneurs, outre les opérations de financement et de crédit, la banque propose des prestations de conseil en ingénierie financière<ref>{{Lien web |url=https://agefi.com/actualites/entreprises/comment-optimiser-son-bilan-en-faisant-appel-a-des-solutions-financieres-innovantes-1 |titre=Comment optimiser son bilan en faisant appel à des solutions financières innovantes? |site=Agefi.com |date=2021-12-27}}</ref>, en acquisition et transmission d'entreprise<ref name=TDGDimension/> ainsi que des solutions en matière de financement de l'immobilier professionnel, notamment en France<ref name=Paris/>. L'établissement dispose également d'une unité de « {{lang|en|trade finance}} » destinée au financement du négoce de [[Matière première|matières premières]] (pôle « {{lang|en|global commodity finance}} »)<ref name=BkUniv/>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=Ines Girod |url=https://www.bilan.ch/entreprises/nouveau_chef_du_trade_finance_a_la_bcge-1 |titre=Nouveau chef du trade finance à la BCGE |site=Bilanc.ch |date=2016-04-30}}</ref>. |
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== Filiales == |
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* '''BCGE (France)''', fondée en 1993, présente à [[Annecy]], [[Lyon]] et Paris |
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Sa filiale française, Banque Cantonale de Genève (France). Sise à Lyon, elle a ouvert des succursales à Paris et Annecy. La Banque Cantonale de Genève (France) emploie 50 personnes. |
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== Implantations et filiales == |
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*'''Capital Transmission''' créé en avril 2008 |
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=== Agences et succursales === |
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Le Groupe est également détenteur à 100% de Capital Transmission. |
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Le siège social de la banque est situé à [[Genève]] et son réseau se compose de 21 agences dans le [[canton de Genève]]<ref>{{Lien web |auteur=Sebastien Sauzier |url=https://www.gbnews.ch/bcge-transition-digitale/ |titre=BCGE : l'agence bancaire 4.0 vers la transition digitale |site=Geneva Business News |date=2018-11-23}}</ref>. En Suisse, la société dispose également de trois succursales à [[Lausanne]] (depuis 1997), [[Zurich]] (depuis 1997) et [[Bâle]] (depuis 2019)<ref>{{Lien web |url=https://www.allnews.ch/content/corporate/la-bcge-publie-son-rapport-annuel-2019 |titre=La BCGE publie son rapport annuel 2019 |site=AllNews.ch |date=2020-04-02}}</ref>. |
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En France, la banque opère à travers sa filiale « Banque Cantonale de Genève (France) SA » implantée à [[Lyon]] depuis 1993<ref>{{Infogreffe | 391853504 | Banque Cantonale de Genève (France) SA}}</ref>{{,}}<ref name=Paris/>. La société dispose également de succursales à [[Annecy]] et [[Paris]], cette dernière ayant été ouverte en 2010<ref name=Paris>{{Lien web |url=https://www.agefiactifs.com/hommes-et-metiers/breves/bcge-france-ouvre-une-succursale-paris-29035 |titre=BCGE France ouvre une succursale à Paris |site=L'Agefi Actifs |date=2010-01-06}}</ref>. |
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*'''Dimension S.A.''' créé en 1994 |
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Le groupe BCGE s'est porté acquéreur de 100% du capital de Dimension SA, Lausanne, le 22 mai 2015. Il s'agit pour les deux parties de créer une plateforme opérationnelle spécialisée dans les évaluations et transmissions d'entreprises couvrant la région de Suisse occidentale, de Genève à Berne. |
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Hors de Suisse et de France, la banque dispose de deux bureaux de représentation à [[Dubaï (ville)|Dubaï]] (depuis 2010)<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Deepthi Nair |url=https://www.thenationalnews.com/business/banking/2021/11/21/geneva-lender-bullish-on-growth-in-the-middle-east/ |titre=Geneva lender bullish on growth in the Middle East |site=The National News |date=2021-11-21}}</ref> et [[Hong Kong]] (depuis 2010 également)<ref name=GHI2016/>{{,}}<ref name=HK>{{Lien web |url=https://www.letemps.ch/economie/bcge-ouvre-comptes-depargne-yuan |titre=La BCGE ouvre des comptes d’épargne en yuan |site=Le Temps |date=2015-07-03}}</ref>. À Hong Kong, la BCGE fait figure d'exception dans le paysage des banques suisses en proposant en 2015 l'ouverture de comptes courants en [[yuan]]s<ref name=HK/>. |
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== Affaire == |
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En [[1999]] éclate un scandale qui donne lieu à l'ouverture d'une instruction en 2009 puis un procès dirigé contre Dominique Ducret, ancien président de la banque, Marc Fues, ancien directeur de la banque et son adjoint René Curti ainsi que deux réviseurs de [[Ernst & Young]]. Ils sont accusés de faux dans les titres et gestion déloyale pour un dommage présumé de plus de 2 milliards de francs suisses. Selon l'acte d'accusation, ils auraient constaté qu'en [[1996]] la situation financière et comptable de la BCGE était en péril, en partie à cause de débiteurs à risque, et l'auraient « dissimulé » au [[conseil d'administration]] en publiant de 1996 à 1998<ref name=TDG28-10-09>[[Tribune de Genève]], ''Les acteurs de la Banque cantonale croisent le fer'', par Catherine Focas, 28 octobre 2009, {{p.|3}}</ref> des résultats annuels falsifiés. Au lieu de constituer des provisions, la banque a distribué des [[dividende]]s aux [[actionnaire]]s et payé des [[bonus]] aux dirigeants et omis d'alerter la [[Commission fédérale des banques]]<ref>[[Tribune de Genève]], ''BCGe: les 600 pages qui accablent les dirigeants'', par Catherine Focas et Fedele Mendicino, {{1er}} octobre 2009, {{p.|23}}</ref>. Selon le procureur général [[Daniel Zappelli]], les trois responsables de la BCGE auraient caché la situation catastrophique de l'établissement pour conserver position, salaires et bonus<ref name=TDG28-10-09/>. |
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=== Filiales === |
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En 2009, les avocats de la défense ont affirmé qu'à côté de la procédure normale connue de tous, s'est déroulée une procédure parallèle et secrète constituée d'échanges entre les juges d'instructions chargés de l'affaire et le [[Département fédéral des finances]] ; les parties et le procureur général auraient été dans l'ignorance de ces échanges. Ces faits auraient été découverts à la fin de l'été 2009. Selon Pierre de Preux, il s'agissait d'éviter que d'autres protagonistes ayant siégé au sein de la banque et appartenant au pouvoir politique de l'époque ne se retrouvent accusés. Selon Vincent Jeanneret un classeur sur les {{formatnum:1500}} que compte la procédure aurait disparu<ref name=TDG28-10-09/>. |
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En parallèle de ses métiers bancaires initiaux, le groupe BCGE dispose de filiales spécialisées, développées ou acquises pour diversifier ses métiers dans le domaine de la finance : |
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* Capital Transmission SA, filiale créée à [[Genève]] en 2008, détenue à 100% par la BCGE<ref name=CapitalTrans>{{Lien web |url=https://www.allnews.ch/content/corporate/fr%C3%A9d%C3%A9ric-tixier-nomm%C3%A9-directeur-g%C3%A9n%C3%A9ral-de-capital-transmission |titre=Frédéric Tixier nommé Directeur général de Capital Transmission |site=AllNews.ch |date=2020-01-09}}</ref>. Capital Transmission est une société de [[capital-investissement]] ayant pour objectif de financer des entreprises par des compléments en fonds propres ou quasi fonds propres<ref name=CapitalTrans/>. |
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L'État de Genève et la banque se sont constitués parties civiles en 2001. Verdict a été rendu le 22 juillet 2011 par le Tribunal Correctionnel. MM.Marc Fues et René Curti sont reconnus coupables de faux dans les titres et acquittés des autres chefs de poursuite ; sur recours de leur part, le Tribunal fédéral a pour l'essentiel confirmé cette décision. MM.Ducret, Roduit et Savioz sont acquittés de toutes les charges pour lesquelles ils étaient poursuivis. |
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* Dimension SA, société acquise à 100% en 2015<ref name=TDGDimension>{{Lien web |url=https://www.tdg.ch/economie/bcge-acquiert-banque-lausannoise-dimension/story/20668994 |titre=La BCGE acquiert la société lausannoise Dimension |site=La Tribune de Genève |date=2015-05-26}}</ref>. Créée en 1994 à [[Lausanne]], spécialisée en opérations de [[Fusion-acquisition|fusions et acquisitions]], la société est destinée à la transmission et l'acquisition d'entreprises (conseil, analyse du potentiel de valorisation, réalisation des opérations)<ref name=TDGDimension/>. |
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* Loyal Finance AG, société acquise en 2019<ref name=AgefiLoyal>{{Lien web |url=https://agefi.com/actualites/entreprises/la-bcge-acquiert-100-du-capital-de-loyal-finance |titre=La BCGE acquiert 100% du capital de Loyal Finance |site=Agefi.com |date=2019-02-21}}</ref>. Loyal Finance est une [[société de gestion]] créée en 1991 et sise à [[Zurich]], spécialisée en investissement sur les marchés obligataires<ref name=AgefiLoyal/>. |
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== Bibliographie == |
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À la suite d'une plainte pour [[blanchiment d'argent]] par le biais des filiales française, lancée par de petits actionnaires de la banque, le dossier est classé le 14 novembre 2001 par le procureur général de Genève bien que le tribunal de Lyon ait souligné en octobre 1998 dans le cadre d'une autre affaire un manquement déontologique de la banque et d'avoir {{citation|en toute connaissance de cause mis en place un mécanisme permettant de faire travailler de l'argent de provenance douteuse}}<ref>[http://www.swissinfo.ch/fre/index.html?cid=2376036 BCGe: la plainte est classée], 17 novembre 2001, Swiss Info, Ian Hamel</ref>. |
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* {{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Collectif |titre=La Caisse hypothécaire et le développement économique du canton de Genève |éditeur=Librairie de l'Université |lieu=Genève |année=1947 |pages=519}} |
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* {{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Clément Dubois |titre=Genève et sa banque |sous-titre=Chronique d'une renaissance |éditeur=Slatkine |année=2022 |pages=224 |isbn=2832111203}} |
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== Lien externe == |
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{{Autres projets|wikiquote = Banque cantonale de Genève}} |
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* {{Officiel|https://www.bcge.ch}} |
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== Notes et références == |
== Notes et références == |
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{{Références}} |
{{Références}} |
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{{Palette |
{{Palette|Banque en Suisse}} |
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{{Portail|entreprises|Genève}} |
{{Portail|entreprises|Genève}} |
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[[Catégorie:Banque cantonale|Genève]] |
[[Catégorie:Banque cantonale|Genève]] |
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[[Catégorie:Entreprise ayant son siège à Genève]] |
[[Catégorie:Entreprise ayant son siège à Genève]] |
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[[Catégorie: |
[[Catégorie:Entreprise fondée en janvier 1994]] |
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[[Catégorie:Entreprise fondée en 1993]] |
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[[Catégorie:Entreprise du SPI]] |
[[Catégorie:Entreprise du SPI]] |
Dernière version du 11 septembre 2024 à 22:00
Banque cantonale de Genève | |
Le siège de la BCGE, à Genève | |
Création | [1] |
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Personnages clés | Manuel Leuthold (président du conseil d'administration) Nicolas Krügel (président de la direction générale) |
Forme juridique | Institut de droit public (d)[2] |
Action | SIX : BCGE |
Slogan | « Je connais mon banquier »[3] |
Siège social | Genève Suisse |
Direction | Nicolas Krügel |
Actionnaires | 72,6 % : collectivités publiques genevoises |
Activité | Banque, finance |
Effectif | 971 personnes (31 décembre 2023)[réf. nécessaire] |
Site web | www.bcge.ch |
Capitalisation | 1,1 milliard CHF (31 décembre 2021)[4]. |
Fonds propres | 1,9 milliard CHF (30 juin 2022)[5] |
Chiffre d'affaires | 439 millions CHF (exercice 2021)[4] |
Bilan comptable | 28,3 milliards CHF (31 décembre 2021)[4] |
Résultat net | 125 millions CHF (exercice 2021)[4] |
Société précédente | Caisse d’épargne de la République et Canton de Genève (d)[6],[1] et Banque Hypothécaire du Canton de Genève (d)[1] |
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La Banque cantonale de Genève (BCGE) est une société anonyme de droit public suisse, issue de la fusion de la Caisse d’épargne de la république et Canton de Genève (fondée en 1816) et de la Banque hypothécaire du Canton de Genève (fondée en 1847). Elle est l'une des 24 banques cantonales.
Son capital est détenu par les collectivités publiques genevoises à hauteur de 72,6 % (l'État de Genève détient 44,3 %, la ville de Genève détient 20,9 % et les communes genevoises détiennent 7,4 %). Le reste du capital (27,4 %) est échangé en bourse sur le SIX Swiss Exchange, où la banque est cotée.
Le groupe BCGE fonctionne sur le modèle de la banque universelle : sa clientèle se compose à la fois de particuliers et d'entreprises. Ses activités recouvrent notamment les services bancaires au quotidien, le financement hypothécaire (crédit immobilier), le financement des entreprises et des collectivités publiques, la gestion d'actifs, la prévoyance, la banque privée ou encore le financement du négoce de matières premières.
Le groupe dispose de succursales en Suisse (Lausanne, Zurich, Bâle) et en France (Lyon, Annecy, Paris), ainsi que deux bureaux de représentation à Dubaï et Hong Kong.
Histoire
[modifier | modifier le code]Origines
[modifier | modifier le code]La Banque Cantonale de Genève est issue de la fusion de deux établissements, la « Caisse d'Epargne de la République et Canton de Genève » et la « Banque Hypothécaire du Canton de Genève », créées au cours du XIXe siècle[7],[8], ce qui fait d'elle la plus ancienne banque cantonale[9].
En 1816, l'État de Genève crée la Caisse d'Épargne de Genève sur proposition de Jean Auguste Pyrame de Candolle et Richard Tronchin, ce dernier participant à la fondation de l'établissement en lui apportant un capital de garantie[10]. La banque remplace ainsi la précédente Caisse d'Épargne et de dépôt établie dans la ville en 1789[10]. Son but est de financer l'activité des petites et moyennes entreprises de la région genevoise tout en incitant la population, notamment les classes populaires, à se créer une épargne[11],[12]. La banque est, statutairement, une fondation de droit public[8]. À sa création en 1816, ses locaux sont situés au sein de l'hôtel de ville de Genève[10]. Elle occupe par la suite le numéro 113 de la rue des Chanoines (devenu le 10 rue Calvin[11]) puis, à partir de 1839, le numéro 12 de la rue de la Corraterie[10]. Dans le cadre de son développement, l'établissement fait construire en 1879 un nouvel immeuble situé au croisement du boulevard du Théâtre et de la rue Petitot, puis un second en 1913, situé au numéro 4 de la rue de la Corraterie[10]. Le nombre de déposants passe de 12 935 en 1859 à 89 828 en 1910 et, en 1913, la majorité des Genevois dispose d'un livret à la Caisse d'épargne[12]. Les dépôts des clients atteignent, en 1968, 750 millions de francs[13]. En 1987, la Caisse d'Epargne devient la CEG-Caisse d'Épargne, puis, trois ans plus tard, change à nouveau de nom pour devenir la CEG Genève[11]. Cette dernière ouvre une première succursale en France en 1993, dont le siège social est situé à Lyon tout en disposant d'un bureau à Annecy[8]. En 1993, l'établissement emploie 530 salariés sur l'ensemble du canton de Genève[8].
La Caisse hypothécaire est quant à elle fondée en 1847 par James Fazy[14]. La banque s'adresse initialement à une clientèle majoritairement constituée d'agriculteurs[15]. Elle est, statutairement, une corporation de droit public : les communes sont propriétaires du capital de la banque mais l'établissement ne dispose pas de la garantie de l'État[12],[16]. Ses locaux sont initialement situés rue de la Pelisserie[11]. Deux ans après, en 1849, la banque déménage pour s'installer place du Molard[11]. En 1976, l'établissement change de nom et devient la « Banque Hypothécaire du Canton de Genève », abrégée BHCG ou plus simplement BCG[12]. À partir de 1987, l'établissement ouvre son capital au grand public via l'émission de titres au porteur, bien que la majorité du capital reste détenue par les communes genevoises à travers des titres nominatifs[12]. De 1987 à 1990, la banque fait construire un nouveau siège social situé Quai de l'Île 17, inauguré en 1991[15],[17]. Le bâtiment devient, à partir de 1994, le siège de la nouvelle Banque Cantonale de Genève[17].
La fusion entre les deux établissements est envisagée à plusieurs reprises au cours du XXe siècle. Plusieurs projets inaboutis sont portés par des députés socialistes : Jules Roux dans le courant des années 1930, puis Alex Burtin dans les années 1960[12]. Le projet se concrétise au début des années 1990 dans un contexte de concurrence renforcée et de crise du marché immobilier suisse, générant d'importantes pertes pour les établissements bancaires locaux qui cherchent dès lors à mutualiser leurs coûts[12],[18]. En 1992, le Grand Conseil du canton de Genève vote une résolution de principe en faveur d'une fusion des deux établissements, puis les citoyens de la ville approuvent le projet en 1993 à l'issue d'un vote[12],[18]. La création de la Banque Cantonale de Genève a lieu le [18]. Le nouvel établissement est globalement issu aux deux tiers de la CEG Genève, et à un tiers de la Banque Hypothécaire du Canton de Genève[12].
Restructuration
[modifier | modifier le code]À la fin des années 1990, la banque connaît des difficultés financières, notamment à cause d'une forte proportion de prêts non remboursés par sa clientèle[19]. 68 % de ces crédits proviennent de l'ancienne CEG Genève, 29 % de l'ancienne Banque Hypothécaire, et 3 % des nouveaux prêts émis par la BCGE depuis sa création[20]. En 2000, l'établissement doit être sauvé et recapitalisé par le canton de Genève, via le concours d'une fondation ad hoc (la Fondation de valorisation) qui reprend à son compte cinq milliards de francs de crédits[18],[19]. Dominique Ducret, président, et Marc Fues, directeur général, démissionnent[18].
À la même époque, la banque fait l'objet d'accusations relatives à sa gestion. En octobre 1999, Bernard Monnot, ancien directeur de la succursale lyonnaise de la banque, déclare que 573 millions de francs français déposés auprès de la banque entre 1996 et 1998 auraient été traités par l'établissement dans le cadre d'opérations de blanchiment d'argent[19]. Cinq actionnaires portent plainte contre la banque en 2000 à la suite de ces déclarations[19]. L'enquête devient largement médiatisée du fait que le député socialiste Arnaud Montebourg, rapporteur de la mission parlementaire française consacrée à cette affaire, accuse alors Jean-Claude Trichet, gouverneur de la Banque de France, de complicité en ayant refusé de dénoncer les agissements supposés de la banque[21]. La BCGE et la Banque de France démentent les accusations formulées à leur encontre[21]. Le jugement aboutit à un non-lieu : en l'absence de preuves, le procureur général de Genève, Bernard Bertossa, juge la plainte infondée et classe l'affaire sans suite le [19],[22].
En mars 2001, l'État de Genève et la BCGE se constituent toutefois parties civiles à l'encontre de l'ancienne direction de la banque, accusée d'avoir volontairement établi des documents frauduleux sur la situation financière de l'établissement[18]. Pour la même raison, en février 2003, l'État de Genève lance une action civile contre le cabinet d'audit Ernst & Young ayant validé ces comptes[18]. L'enquête dure plusieurs années, donnant lieu à 280 audiences et 3 700 pages de procès-verbaux jusqu'en 2007[18]. Une instruction est ouverte en 2009 et un procès est dirigé contre Dominique Ducret, ancien président de la banque, Marc Fues, ancien directeur, René Curti son adjoint, ainsi que deux réviseurs de Ernst & Young. Ceux-ci sont accusés de faux dans les titres et gestion déloyale pour un dommage présumé de 2,3 milliards de francs[18]. Selon l'acte d'accusation, les inculpés auraient constaté qu'en 1996 la situation financière et comptable de la BCGE était en péril, en partie à cause de débiteurs à risque, et l'auraient dissimulée au conseil d'administration en publiant de 1996 à 1998 des résultats annuels falsifiés[23]. Au lieu de constituer des provisions, la banque a distribué des dividendes aux actionnaires, octroyé des bonus aux dirigeants et omis d'alerter la Commission fédérale des banques[24]. Selon le procureur général Daniel Zappelli, les trois responsables de la BCGE auraient caché la situation catastrophique de l'établissement pour conserver positions, salaires et bonus[23]. Le verdict de l'affaire est rendu le par le Tribunal correctionnel : Marc Fues et René Curti sont reconnus coupables de faux dans les titres et acquittés des autres chefs de poursuite. Le Tribunal fédéral confirme pour l'essentiel cette décision[25]. Dominique Ducret est acquitté de toutes les charges pour lesquelles il était poursuivi et bénéficie d'une indemnisation financière[26],[27],[28].
En 2017, le parti Ensemble à Gauche élabore un projet de loi de régularisation (PL 12238) visant à ce que la Banque Cantonale de Genève rembourse les sommes liées à son sauvetage en 2000, soit 3,2 milliards de francs[29]. Le projet fait l'objet d'importants débats entre défenseurs et détracteurs[30]. Ensemble à gauche organise en 2018 une initiative constitutionnelle pour faire adopter cette loi[31]. Le projet est toutefois écarté par le Conseil d'État et la Chambre constitutionnelle de la Cour de Justice de Genève. Cette décision est confirmé par le Tribunal fédéral en 2020, au motif que de ce fait la banque se verrait placée dans une situation de surendettement et serait alors contrainte à la mise en faillite[32].
Développement
[modifier | modifier le code]Au cours des années suivant son sauvetage, l'établissement retrouve sa rentabilité[33],[34]. En 2013, ses dirigeants participent au programme américain de régularisation fiscale, visant à aider le département de justice américain à enquêter sur des fraudes fiscales et bancaires. L'établissement se place dans la catégorie 2, désignant les banques non incriminées par la justice des États-Unis mais ayant des clients américains qui auraient pu enfreindre le droit fiscal américain[35].
En 2016, la BCGE célèbre son bicentenaire en organisant un événement par mois tout au long de l'année, notamment sur les thèmes de la culture et l'histoire économique de Genève[36]. Parmi les événements organisés, la BCGE s'associe à Handicap International pour rénover la Broken Chair de la Place des Nations au nord de la ville[36].
En 2017, l'établissement modernise la structure de son capital : les trois catégories d'actions de la banque (au porteur, nominatives A et B) sont remplacées par une seule catégorie d'actions nominatives[37]. Le capital de la banque se compose ainsi en février 2017 de 7,2 millions d'actions nominatives d'une valeur de 50 francs[37]. Cette modification est neutre pour les collectivités publiques actionnaires de la banque, mais permet d'augmenter la transparence de l'actionnariat individuel et de simplifier l'échange du capital flottant en bourse[37].
Forme juridique et gouvernance
[modifier | modifier le code]La Banque Cantonale de Genève est une société anonyme de droit public soumise à la législation bancaire suisse[38]. Son capital est détenu à 72,6% par les collectivités publiques genevoises : l'État de Genève détient 44,3%, la ville de Genève détient 20,9% et les communes genevoises détiennent 7,4%[39]. Elle a le statut de banque cantonale au sens de l'article 3a de la loi fédérale sur les banques et les caisses d'épargne du [38]. À ce titre, elle est membre de l'Union des Banques Cantonales Suisses (UBCS), réseau regroupant 24 banques cantonales présentes dans la Confédération. Depuis le , ses engagements ne sont plus garantis par l'État de Genève[40].
Depuis 2005, la banque est administrée par un conseil d'administration de 11 membres. Sa composition est fixée par la loi[18].
En matière de responsabilité sociétale des entreprises (RSE), la BCGE reçoit en 2017 le prix du Cercle suisse des administratrices pour la mixité au sein de son conseil d'administration[41]. Dans le même esprit, la banque procède à une revue des salaires tous les deux ans pour garantir l'égalité des rémunérations entre hommes et femmes[41].
Directeurs
[modifier | modifier le code]- Du au : Blaise Goetschin
- Depuis le : Nicolas Krügel[42],[43]
Activités
[modifier | modifier le code]Structure
[modifier | modifier le code]La banque a pour mission de « contribuer au développement de Genève et de sa région »[44]. En parallèle, la diversification de ses activités l'amène à s'adresser à une clientèle internationale et à exercer des activités variées en opérant sur le modèle de la banque universelle[45].
D'un point de vue organisationnel, la société a scindé ses activités en huit divisions : Direction générale, Finance, Opérations, Genève, Entreprises, International, Asset Management et Juridique et conformité[46]. Le traitement des opérations sur les marchés financiers est organisé depuis une salle des marchés[47],[48].
Métiers
[modifier | modifier le code]L'activité principale de l'établissement est celle de la banque au quotidien (gestion des dépôts et octroi de crédit) s'adressant à une clientèle de particuliers et d'entreprises[4],[5]. Fin 2021, les dépôts de sa clientèle s'élèvent à 18 milliards de francs et ses encours de prêts hypothécaires (crédits immobiliers) représentent 12 milliards de francs[49]. En 2021, l'activité de crédit génère 227 millions de francs de revenus, soit environ la moitié du chiffre d'affaires annuel de la banque (439 millions de francs)[4],[49].
La seconde activité de l'établissement est la gestion d'actifs (« Asset Management »), qui représente en fin d'année 2021 une masse sous gestion de 34 milliards de francs[49]. Cette activité recouvre l'investissement des avoirs de la clientèle ainsi que la gestion de la prévoyance (système de retraite par capitalisation)[50] et génère en 2021 un chiffre d'affaires de 136 millions de francs (sous forme de frais de gestion)[49]. La Banque Cantonale de Genève gère notamment une gamme de fonds de placement dénommée « Synchrony », composée de fonds principalement investis sur les marchés financiers (actions, obligations)[51] ou en immobilier[52]. La banque propose également à ses clients des mandats de gestion dans le cadre de son activité de banque privée[53] ainsi que des placements sous forme de capital-investissement[54]. Enfin, en matière de prévoyance, l'établissement gère les avoirs de sa clientèle à travers deux entités, la « Fondation libre passage » et la « Fondation épargne 3 »[50].
En complément de ces métiers, la BCGE propose à ses clients particuliers des prestations de conseil patrimonial, notamment à travers son activité de banque privée[55].
Parmi les services destinés aux entreprises et aux entrepreneurs, outre les opérations de financement et de crédit, la banque propose des prestations de conseil en ingénierie financière[56], en acquisition et transmission d'entreprise[57] ainsi que des solutions en matière de financement de l'immobilier professionnel, notamment en France[58]. L'établissement dispose également d'une unité de « trade finance » destinée au financement du négoce de matières premières (pôle « global commodity finance »)[45],[59].
Implantations et filiales
[modifier | modifier le code]Agences et succursales
[modifier | modifier le code]Le siège social de la banque est situé à Genève et son réseau se compose de 21 agences dans le canton de Genève[60]. En Suisse, la société dispose également de trois succursales à Lausanne (depuis 1997), Zurich (depuis 1997) et Bâle (depuis 2019)[61].
En France, la banque opère à travers sa filiale « Banque Cantonale de Genève (France) SA » implantée à Lyon depuis 1993[62],[58]. La société dispose également de succursales à Annecy et Paris, cette dernière ayant été ouverte en 2010[58].
Hors de Suisse et de France, la banque dispose de deux bureaux de représentation à Dubaï (depuis 2010)[63] et Hong Kong (depuis 2010 également)[36],[64]. À Hong Kong, la BCGE fait figure d'exception dans le paysage des banques suisses en proposant en 2015 l'ouverture de comptes courants en yuans[64].
Filiales
[modifier | modifier le code]En parallèle de ses métiers bancaires initiaux, le groupe BCGE dispose de filiales spécialisées, développées ou acquises pour diversifier ses métiers dans le domaine de la finance :
- Capital Transmission SA, filiale créée à Genève en 2008, détenue à 100% par la BCGE[65]. Capital Transmission est une société de capital-investissement ayant pour objectif de financer des entreprises par des compléments en fonds propres ou quasi fonds propres[65].
- Dimension SA, société acquise à 100% en 2015[57]. Créée en 1994 à Lausanne, spécialisée en opérations de fusions et acquisitions, la société est destinée à la transmission et l'acquisition d'entreprises (conseil, analyse du potentiel de valorisation, réalisation des opérations)[57].
- Loyal Finance AG, société acquise en 2019[66]. Loyal Finance est une société de gestion créée en 1991 et sise à Zurich, spécialisée en investissement sur les marchés obligataires[66].
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Collectif, La Caisse hypothécaire et le développement économique du canton de Genève, Genève, Librairie de l'Université, , 519 p.
- Clément Dubois, Genève et sa banque : Chronique d'une renaissance, Slatkine, , 224 p. (ISBN 2832111203)
Lien externe
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- « BCGE’s History » (consulté le )
- Registre IDE (registre national des sociétés), consulté le .
- Anne Barrat, « La BCGE, vers un nouveau leader bancaire en Suisse », sur AllNews.ch,
- « Bilan annuel 2021 », sur bcge.ch
- « Beau temps pour la Banque Cantonale de Genève », Tribune de Genève, , p. 5.
- Bibliothèque nationale allemande, Gemeinsame Normdatei (autorité), consulté le .
- Les entreprises d'économie mixte: étude de droit suisse et de droit comparé, pp. 62-63 sur Google Livres
- Gérard Guyennon, « La banque CEG Genève va s'implanter en Rhône-Alpes », sur Les Echos,
- «Des propriétaires régionaux pour des structures bancaires régionales», sur kantonalbank.ch (consulté le )
- « Caisse d'Épargne de Genève », sur Bibliothèque de Genève
- Caroline Zumbach, « Sur les traces historiques de la Banque cantonale », sur La Tribune de Genève,
- Patrick Böhling, « Analyse de la structure de l’actionnariat de la Banque Cantonale de Genève et de sa communication envers ses actionnaires », sur Centre de compétences suisse au service des bibliothèques,
- Roger Bonazzi, « Un problème urbain frontalier : l'influence de Genève sur le département de la Haute-Savoie », sur Persee,
- Jean de Senarclens, « James Fazy », sur Dictionnaire historique de la Suisse,
- « Banque hypothécaire du canton de Genève », sur Bibliothèque de Genève
- Yves Froidevaux, « Banques cantonales », sur Dictionnaire historique de la Suisse,
- « Qui est l'architecte du bâtiment du siège de la Banque cantonale de Genève ? », sur Bibliothèques municipales de la ville de Genève,
- « BCGE : les grands moments de cette si longue histoire », sur Le Temps,
- Ian Hamel, « BCGe: la plainte est classée », sur Swiss Info,
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- « Aucune preuve contre la banque cantonale de Genève », sur Swiss Info,
- Catherine Focas, Les acteurs de la Banque cantonale croisent le fer, La Tribune de Genève, , p. 3
- Catherine Focas et Fedele Mendicino, « BCGe : les 600 pages qui accablent les dirigeants », Tribune de Genève, , p. 23
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- « Un fonds de la BCGE primé par Morningstar », sur AllNews.ch,
- « La BCGE étoffe sa gamme de fonds immobilier », sur AllNews.ch,
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- Myret Zaki, « Où investir pour contrer les taux négatifs? », sur Bilan.ch,
- « Changement de direction pour la BCGE en France », sur Bilan.ch,
- « Comment optimiser son bilan en faisant appel à des solutions financières innovantes? », sur Agefi.com,
- « La BCGE acquiert la société lausannoise Dimension », sur La Tribune de Genève,
- « BCGE France ouvre une succursale à Paris », sur L'Agefi Actifs,
- Ines Girod, « Nouveau chef du trade finance à la BCGE », sur Bilanc.ch,
- Sebastien Sauzier, « BCGE : l'agence bancaire 4.0 vers la transition digitale », sur Geneva Business News,
- « La BCGE publie son rapport annuel 2019 », sur AllNews.ch,
- (fr) « Banque Cantonale de Genève (France) SA », sur Infogreffe
- (en) Deepthi Nair, « Geneva lender bullish on growth in the Middle East », sur The National News,
- « La BCGE ouvre des comptes d’épargne en yuan », sur Le Temps,
- « Frédéric Tixier nommé Directeur général de Capital Transmission », sur AllNews.ch,
- « La BCGE acquiert 100% du capital de Loyal Finance », sur Agefi.com,