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« Émile Béchard » : différence entre les versions

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{{Voir homonymes|Béchard}}
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'''Émile Béchard''' ([[Les Salles-du-Gardon]], {{Date|25|décembre|1844|en photographie}}) est un [[photographe]] [[Orientalisme|orientaliste]] [[France|français]], actif dans les années [[1869 en photographie|1869]]-[[1880 en photographie|1880]] au [[Le Caire|Caire]], puis de [[1881 en photographie|1881]] à [[1897 en photographie|1897]] à [[Hyères]] et [[Marseille]]. Il est associé pendant quelques années à son frère aîné '''Hippolyte Béchard'''.
'''Émile Béchard''' ([[Les Salles-du-Gardon]], {{Date de naissance|25|décembre|1844|en photographie}}) est un [[photographe]] [[Orientalisme|orientaliste]] [[France|français]], actif dans les années [[1869 en photographie|1869]]-[[1880 en photographie|1880]] au [[Le Caire|Caire]], puis de [[1881 en photographie|1881]] à [[1897 en photographie|1897]] à [[Hyères]] et [[Marseille]]. Il est associé pendant quelques années à son frère aîné Hippolyte Béchard.


== Biographie ==
== Biographie ==
Émile Béchard est né en [[1844 en photographie|1844]] aux [[Les Salles-du-Gardon|Salles-du-Gardon]], de Frédéric Béchard, boulanger, et de Marie Rouquette, son épouse<ref>[http://www.brozer.fr/telearchives/#depot_collections.php?d=7&r=19606&c=19618&fn=155 Acte de naissance {{n°|143}} du 26 décembre 1844], Les Salles-du-Gardon, 1E7 registre des naissances, Archives municipales</ref>. Son frère Hippolyte, avec lequel il travaillera plus tard, est né trois ans avant lui<ref>[http://www.brozer.fr/telearchives/#depot_collections.php?d=7&r=19606&c=19615&fn=268 Acte de naissance {{n°|46}} du 18 avril 1841], Les Salles-du-Gardon, 1E4 registre des naissances, Archives municipales</ref>.
Émile Béchard est né en [[1844 en photographie|1844]] à [[Les Salles-du-Gardon]], d'un père boulanger<ref>[http://www.brozer.fr/telearchives/#depot_collections.php?d=7&r=19606&c=19618&fn=155 Acte de naissance n° 143 du 26 décembre 1844], Les Salles-du-Gardon, 1E7 registre des naissances, Archives municipales</ref>. Son frère Hippolyte, avec lequel il travaillera plus tard, est né trois ans avant lui<ref>[http://www.brozer.fr/telearchives/#depot_collections.php?d=7&r=19606&c=19615&fn=268 Acte de naissance n° 46 du 18 avril 1841], Les Salles-du-Gardon, 1E4 registre des naissances, Archives municipales</ref>. À partir de 1869<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=François Pouillon (éd.)|prénom1=|nom1=|titre=Dictionnaire des orientalistes de langue française|passage=69|lieu=Paris|éditeur=Karthala éditions|date=2008-11-01|pages totales=|isbn=978-2-8111-4105-9|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=OqAYBgAAQBAJ&pg=PA69&lpg=PA69&dq=pouillon+bechard&source=bl&ots=4Ydk_JvGjb&sig=ACfU3U09eQfLOjpOBLJ5zFFAZjNmPw7zxg&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiky9S_nc3pAhXJzIUKHeaMD8EQ6AEwAHoECAkQAQ#v=onepage&q=pouillon%20bechard&f=false|consulté le=2020-05-24}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=FR|auteur1=|prénom1=Arthur|nom1=Rhoné|titre=L'Égypte à petites journées : Le Caire d'autrefois. Nouvelle édition|passage=272 ; 474|lieu=Paris|éditeur=Société générale d'éditions ; Henri Jouve|date=1910|pages totales=|isbn=|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65294160|consulté le=2020-06-15}}</ref>, Émile Béchard travaille comme photographe au [[Le Caire|Caire]], où il s'associe à [[Hippolyte Délié]]. Comme leurs confrères [[Antonio Beato]], [[Ermé Désiré]] ou [[Hippolyte Arnoux]], Délié et Béchard photographient les rues des villes et leurs habitants, les monuments et antiquités de l'[[Égypte antique|Égypte]], et réalisent des portraits en studio<ref>{{Ouvrage|langue=FR|auteur1=|prénom1=E.|nom1=François-Levernay|titre=Guide-Annuaire d'Egypte : statistique, administrations, commerce, industries, agriculture, antiquités etc., avec les plans d'Alexandrie et du Caire : année 1872-1873|passage=|lieu=|éditeur=|date=1873|pages totales=|isbn=|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k320267d|consulté le=2020-05-17|titre chapitre=encart publicitaire}}</ref>. L'atelier, baptisé ''Au jardin de l'Esbékieh''<ref>{{Lien web |langue=FR |auteur1= |titre=[Note de bas de page] |url=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9794031s |site=Gallica |périodique=L'Anthropologie / paraissant... sous la direction de MM. Cartailhac, Hamy, Topinard |date=1892 |consulté le=2020-05-17 |page=131}}</ref>, commercialise de nombreuses [[Portrait carte-de-visite|photos-cartes]] auprès des touristes. Au verso de certaines, le timbre à sec comporte la mention « Succursale de la maison Pierson de Paris » ou « Succursale de la maison Pierson, boulevard des Capucines, 3, Paris »<ref>{{Lien web |langue=en |auteur1= |titre=Carte-de-visite [Portrait d'une femme égyptienne] |url=https://www.britishmuseum.org/collection/object/EA_Af-A59-60 |site=The British Museum |périodique= |date= |consulté le=2020-05-24}}</ref>, témoignant d'un lien établi avec l'atelier de [[Pierre-Louis Pierson]]{{Note|texte=Cette mention figure aussi au verso de photos-cartes éditées sous le nom de « H. Délié et Cie ».|url=https://www.britishmuseum.org/collection/object/EA_Af-A58-61}}.


À partir de 1869<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=François Pouillon (éd.)|titre=Dictionnaire des orientalistes de langue française|lieu=Paris|éditeur=Karthala éditions|date=2008-11-01|pages totales=1032|passage=69|isbn=978-2-8111-4105-9|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=OqAYBgAAQBAJ&pg=PA69&dq=pouillon+bechard|consulté le=2020-05-24}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Arthur|nom1=Rhoné|titre=L'Égypte à petites journées|sous-titre=Le Caire d'autrefois. Nouvelle édition|lieu=Paris|éditeur=Société générale d'éditions ; Henri Jouve|année=1910|passage=272 ; 474|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65294160|consulté le=2020-06-15}}</ref>, Émile Béchard travaille comme photographe au [[Le Caire|Caire]], où il s'associe à [[Hippolyte Délié]]. Comme leurs confrères [[Antonio Beato]], [[Ermé Désiré]] ou [[Hippolyte Arnoux]], Délié et Béchard photographient les rues des villes et leurs habitants, les monuments et antiquités de l'[[Égypte antique|Égypte]], et réalisent des portraits en studio<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=E.|nom1=François-Levernay|titre=Guide-Annuaire d'Egypte : statistique, administrations, commerce, industries, agriculture, antiquités etc., avec les plans d'Alexandrie et du Caire : année 1872-1873|éditeur=|année=1873|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k320267d|consulté le=2020-05-17|titre chapitre=Encart publicitaire}}</ref>. L'atelier, baptisé ''Au jardin de l'Esbékieh''<ref>{{Lien web |langue=FR |titre=[Note de bas de page] |url=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9794031s |site=Gallica |périodique=L'Anthropologie / paraissant... sous la direction de MM. Cartailhac, Hamy, Topinard |date=1892 |consulté le=2020-05-17 |page=131}}</ref>, commercialise de nombreuses [[Portrait carte-de-visite|photos-cartes]] auprès des touristes. Au verso de certaines, le timbre à sec comporte la mention « Succursale de la maison Pierson de Paris » ou « Succursale de la maison Pierson, boulevard des Capucines, 3, Paris »<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Carte-de-visite [Portrait d'une femme égyptienne] |url=https://www.britishmuseum.org/collection/object/EA_Af-A59-60 |site=The British Museum |consulté le=2020-05-24}}</ref>, témoignant d'un lien établi avec l'atelier de [[Pierre-Louis Pierson]]{{Note|texte=Cette mention figure aussi au verso de photos-cartes éditées sous le nom de « H. Délié et Cie ».|url=https://www.britishmuseum.org/collection/object/EA_Af-A58-61}}.
En 1871, Délié et Béchard sollicitent auprès de l'égyptologue [[Auguste Mariette]] l'autorisation de photographier les salles et objets du [[musée de Boulaq]], dont il est le directeur et qu'il a fondé en 1858, en même temps que le [[Conseil suprême des Antiquités égyptiennes|Service de conservation des antiquités de l'Égypte]]. Favorable au projet, Mariette collabore avec eux en choisissant les objets dignes d'intérêt et en écrivant les textes. L'''Album du musée de Boulaq''<ref>{{Ouvrage|langue=FR|auteur1=|prénom1=Auguste|nom1=Mariette|titre=Album du musée de Boulaq : comprenant quarante planches / photographiées par MM. Delié et Béchard ; avec un texte explicatif par Auguste Mariette-Bey|passage=|lieu=Le Caire|éditeur=Mourès & Cie|date=1872|pages totales=|isbn=|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8626090c|consulté le=2020-05-17}}</ref>, illustré de quarante planches photographiques, paraît en 1872. L'ouvrage, un des premiers en son genre, a contribué à faire connaître l'Égypte pharaonique hors de ses frontières. L'association entre Délié et Béchard prend fin en 1873<ref>{{Lien web |titre=Émile Béchard (1844-18..?) |url=https://data.bnf.fr/fr/15342283/emile_bechard/ |site=data.bnf.fr |consulté le=2020-05-24}}</ref> et tous deux poursuivent quelques années leur activité au Caire. Hippolyte Béchard, resté dans le [[Gard]], diffuse les photographies de son frère, qu'il signe parfois « H. Béchard ».


En 1871, Délié et Béchard sollicitent auprès de l'égyptologue [[Auguste Mariette]] l'autorisation de photographier les salles et objets du [[musée de Boulaq]], dont il est le directeur et qu'il a fondé en 1858, en même temps que le [[Conseil suprême des Antiquités égyptiennes|Service de conservation des antiquités de l'Égypte]]. Favorable au projet, Mariette collabore avec eux en choisissant les objets dignes d'intérêt et en écrivant les textes. L'''Album du musée de Boulaq''<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Auguste|nom1=Mariette|titre=Album du musée de Boulaq : comprenant quarante planches : photographiées par MM. Delié et Béchard ; avec un texte explicatif par Auguste Mariette-Bey|lieu=Le Caire|éditeur=Mourès & Cie|année=1872|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8626090c|consulté le=2020-05-17}}</ref>, illustré de quarante planches photographiques, paraît en 1872. L'ouvrage, un des premiers en son genre, a contribué à faire connaître l'Égypte pharaonique hors de ses frontières. L'association entre Délié et Béchard prend fin en 1873<ref>{{Lien web |titre=Émile Béchard (1844-18..?) |url=https://data.bnf.fr/fr/15342283/emile_bechard/ |site=data.bnf.fr |consulté le=2020-05-24}}</ref> et tous deux poursuivent quelques années leur activité au Caire. Hippolyte Béchard, resté dans le [[Gard]], diffuse les photographies de son frère, qu'il signe parfois « H. Béchard ».
En 1878, tandis que Délié reprend l'atelier d'[[Eugène Disdéri]], 6 [[boulevard des Italiens]] à Paris<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=|prénom1=Anne-Marie|nom1=Garcia|titre=La Photographie avec les arts : Histoire d'une collection|passage=366|lieu=Paris|éditeur=Beaux-Arts de Paris Éditions|date=2017|pages totales=|isbn=978-2-84056-539-0|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=s9E5DwAAQBAJ&pg=PA366&dq=Hippolyte+D%C3%A9li%C3%A9&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwi72fr79LrpAhVSExoKHQwqDlgQ6AEIQDAD#v=onepage&q=Hippolyte%20D%C3%A9li%C3%A9&f=false|consulté le=2020-05-17}}</ref>, Béchard est récompensé d'une médaille d'or à l'issue de l'[[Exposition universelle de 1878|Exposition universelle de Paris]], pour l'ensemble de ses vues d'Égypte<ref>{{Lien web |langue= |auteur=Sylvie Aubenas |titre=Émile Béchard associé à Délié
(actifs vers 1880). Exposition BnF ''Voyage en Orient'' |url=http://expositions.bnf.fr/veo/photographes/ssindex39_0.htm |site=expositions.bnf.fr |date=2002 |consulté le=2020-06-15}}</ref>. En 1881, il s'installe pour quelques années à [[Hyères]]<ref>[http://www.archives13.fr/archive/recherche/hypotheque/n:42 Archives départementales des Bouches-du Rhône]. Conservation de Toulon, transcriptions hypothécaires, 1ère série, An VIII-Octobre 1921 : achat à Hyères d’une maison le 4 janvier 1881, 4Q5751, vol. 971 (vue 63) ; revente le 10 août 1888, 4Q5950, vol. 1170 (vue 31)</ref> où il exerce comme photographe<ref>{{Lien web |langue=FR |auteur= |titre=Monsieur Béchard, photographe... |url=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9679327p |site=Gallica |périodique=La Presse thermale et climatique : stations thermales, balnéaires, climatiques et touristiques |date=1883-03-15 |consulté le=2020-06-15 |page=77}}</ref>{{,}}{{Note|texte=En 1885, inculpé dans une affaire de diffamation, il réside toujours à Hyères, quartier de la Plage.|url=https://www.retronews.fr/journal/le-petit-marseillais/16-avril-1885/437/2222181/4?from=%2Fsearch%23allTerms%3D%2522bechard%2520emile%2522%26sort%3Dscore%26publishedBounds%3Dfrom%26indexedBounds%3Dfrom%26page%3D1%26searchIn%3Dall%26total%3D531&index=0}}. En 1887, la parution de l'album ''[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b84469679 L'Égypte et la Nubie]'', regroupant cent cinquante de ses photographies accompagnées de textes d'André Palmieri, est saluée. Il s'installe – avec son épouse, nommée Marie Daumas, et son neveu lui aussi prénommé Émile, le fils de son frère Hyppolite<ref>[http://geneal30.free.fr/Releves/La-Grand-Combe/tableaux/communes/la_g/la_g_n46.htm#ref_119 Naissance d'Émile Ernest Frédéric Honoré Béchard], le 6 novembre 1879 à La Grand-Combe, relevé généalogique</ref> – à [[Marseille]]<ref>[http://www.archives13.fr/archive/recherche/recensement2/n:45 Archives départementales des Bouches-du Rhône. Recensements de population] de 1891 et 1896 à Marseille, 2<sup>e</sup> canton, 2 rue Socrate</ref>, où il poursuit son activité dans un atelier situé 13 rue de la Darse<ref>{{Lien web |langue=FR |auteur= |titre=Marseille. Formation de la société en nom collectif Émile Béchard & Cie |url=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5665136m |site=Gallica |périodique=Archives commerciales de la France : journal hebdomadaire |date=1891-04-15 |consulté le=2020-06-15 |page=459}}</ref>. L'atelier est mentionné dans les éditions 1892 à 1897 de l'<nowiki/>''Indicateur marseillais''.


En 1878, tandis que Délié reprend l'atelier d'[[Eugène Disdéri]], 6 [[boulevard des Italiens]] à Paris<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Anne-Marie|nom1=Garcia|titre=La Photographie avec les arts|sous-titre=Histoire d'une collection|lieu=Paris|éditeur=Beaux-Arts de Paris Éditions|année=2017|pages totales=401|passage=366|isbn=978-2-84056-539-0|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=s9E5DwAAQBAJ&pg=PA366&dq=Hippolyte+D%C3%A9li%C3%A9|consulté le=2020-05-17}}</ref>, Béchard est récompensé d'une médaille d'or à l'issue de l'[[Exposition universelle de 1878|Exposition universelle de Paris]], pour l'ensemble de ses vues d'Égypte<ref>{{Lien web |auteur=Sylvie Aubenas |titre=Émile Béchard associé à Délié
Hippolyte Béchard, devenu [[limonadier]]{{Note|texte=Le service des hypothèques d'Hyères l’enregistre comme « limonadier, ancien photographe » et celui d'Alès comme « cafetier ».}}, meurt à [[Tunis]] en 1903<ref>[http://www.brozer.fr/telearchives/#depot_collections.php?d=7&r=19447&c=19554&fn=33 Trancription d'un acte de décès n° 88 le 1er mai 1903], La Grand-Combe, registre des décès, Archives municipales</ref>. Deux ans plus tard, lorsque son fils Émile soutient sa [[Thèse|thèse de médecine]], ce dernier remercie {{Citation|[son] oncle et [sa] tante E. Béchard}}, qui {{Citation|savent qu'ils nous sont toujours chers}}<ref>{{Lien web |langue= |auteur=Émile Béchard |titre=Contribution à l'étude des éruptions sudorales : observations recueillies à Marseille pendant l'été 1904 : thèse présentée et soutenue devant la Faculté de médecine de Montpellier le 26 mai 1905 |url=https://wellcomecollection.org/works/n2uv3zhe/items?sierraId=b22429281 |site=Wellcome Collection |lieu=Marseille |éditeur=Impr. Édouard Martin |date=1905 |consulté le=2020-06-15 |page=7}}</ref>, ce qui laisse supposer qu'Émile Béchard est toujours en vie.
(actifs vers 1880). Exposition BnF ''Voyage en Orient'' |url=http://expositions.bnf.fr/veo/photographes/ssindex39_0.htm |site=expositions.bnf.fr |date=2002 |consulté le=2020-06-15}}</ref>. En 1881, il s'installe pour quelques années à [[Hyères]]<ref>[https://archives.var.fr/arkotheque/visionneuse/visionneuse.php?arko=YTo3OntzOjQ6ImRhdGUiO3M6MTA6IjIwMjQtMDItMjMiO3M6MTA6InR5cGVfZm9uZHMiO3M6MTE6ImFya29fc2VyaWVsIjtzOjQ6InJlZjEiO2k6MTY7czo0OiJyZWYyIjtpOjMxMzE7czoyMDoicmVmX2Fya19mYWNldHRlX2Nvb Archives départementales du Var]. Conservation de Toulon, transcriptions hypothécaires, 1ère série, An VIII-Octobre 1921 : achat à Hyères d’une maison le 4 janvier 1881, 4Q5751, vol. 971 (vue 63) ; revente le 10 août 1888, 4Q5950, vol. 1170 (vue 31)</ref> où il exerce comme photographe<ref>{{Lien web |langue=FR |titre=Monsieur Béchard, photographe... |url=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9679327p |site=Gallica |périodique=La Presse thermale et climatique : stations thermales, balnéaires, climatiques et touristiques |date=1883-03-15 |consulté le=2020-06-15 |page=77}}</ref>{{,}}{{Note|texte=En 1885, inculpé dans une affaire de diffamation, il réside toujours à Hyères, quartier de la Plage.|url=https://www.retronews.fr/journal/le-petit-marseillais/16-avril-1885/437/2222181/4?from=%2Fsearch%23allTerms%3D%2522bechard%2520emile%2522%26sort%3Dscore%26publishedBounds%3Dfrom%26indexedBounds%3Dfrom%26page%3D1%26searchIn%3Dall%26total%3D531&index=0|groupe="Note"}}. En 1887, la parution de l'album ''[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b84469679 L'Égypte et la Nubie]'', regroupant cent cinquante de ses photographies accompagnées de textes d'André Palmieri, est saluée. Il s'installe – avec son épouse, nommée Marie Daumas, et son neveu lui aussi prénommé Émile, le fils de son frère Hippolyte<ref>[http://geneal30.free.fr/Releves/La-Grand-Combe/tableaux/communes/la_g/la_g_n46.htm#ref_119 Naissance d'Émile Ernest Frédéric Honoré Béchard], le 6 novembre 1879 à La Grand-Combe, relevé généalogique</ref> – à [[Marseille]]<ref>[https://www.archives13.fr/ark:/40700/vta6d7a6ac17e2e0ddb/daogrp/0/1 Archives départementales des Bouches-du Rhône. Recensements de population] de 1891 et 1896 à Marseille, 2<sup>e</sup> canton, 2 rue Socrate</ref>, où il poursuit son activité dans un atelier situé 13 rue de la Darse<ref>{{Lien web |langue=FR |titre=Marseille. Formation de la société en nom collectif Émile Béchard & Cie |url=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5665136m |site=Gallica |périodique=Archives commerciales de la France : journal hebdomadaire |date=1891-04-15 |consulté le=2020-06-15 |page=459}}</ref>. L'atelier est mentionné dans les éditions 1892 à 1897 de l'''Indicateur marseillais''.

Hippolyte Béchard, devenu [[limonadier]]{{Note|texte=Le service des hypothèques d'Hyères l’enregistre comme « limonadier, ancien photographe » et celui d'Alès comme « cafetier ».|groupe="Note"}}, meurt à [[Tunis]] en 1903<ref>[http://www.brozer.fr/telearchives/#depot_collections.php?d=7&r=19447&c=19554&fn=33 Transcription d'un acte de décès {{|88}} le 1er mai 1903], La Grand-Combe, registre des décès, Archives municipales</ref>. Deux ans plus tard, lorsque son fils Émile soutient sa [[Thèse|thèse de médecine]], ce dernier remercie {{Citation|[son] oncle et [sa] tante E. Béchard}}, qui {{Citation|savent qu'ils nous sont toujours chers}}<ref>{{Lien web |auteur=Émile Béchard |titre=Contribution à l'étude des éruptions sudorales : observations recueillies à Marseille pendant l'été 1904 : thèse présentée et soutenue devant la Faculté de médecine de Montpellier le 26 mai 1905 |url=https://wellcomecollection.org/works/n2uv3zhe/items?sierraId=b22429281 |site=Wellcome Collection |lieu=Marseille |éditeur=Impr. Édouard Martin |date=1905 |consulté le=2020-06-15 |page=7}}</ref>, ce qui laisse supposer qu'Émile Béchard est en vie en 1905.


== Photographies ==
== Photographies ==
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=== ''Album du musée de Boulaq'' ===
=== ''Album du musée de Boulaq'' ===


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Fichier:Planche 1 Vues Pittoresques (1872) - TIMEA.jpg|Délié et Béchard, planche 1, Vues pittoresques, ''Album du musée de Boulaq'', Le Caire, Mourès & Cie, 1872
Fichier:Planche 1 Vues Pittoresques (1872) - TIMEA.jpg|Délié et Béchard, planche 1, Vues pittoresques, ''Album du musée de Boulaq'', Le Caire, Mourès & Cie, 1872
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== Publications ==
== Publications ==
* ''Album du musée de Boulaq'' : comprenant quarante planches / photographiées par MM. Delié et Béchard ; avec un texte explicatif par Auguste Mariette-Bey Publication : Le Caire : Mourès, 1872
* ''L'Égypte et la Nubie [Texte imprimé] : Grand album monumental, historique, architectural : Reproduction par les procédés inaltérables de la phototypie de cent cinquante vues photographiques par M. Béchard, artiste photographe, comprises depuis Le Caire (Égypte) jusqu'à la deuxième cataracte (Nubie) : Avec un texte explicatif des monuments d'après nos meilleurs écrivains, par M. A. Palmieri,'' Paris : André Palmieri et Émile Béchard, éditeurs-propriétaires, 55 rue Taitbout, 1887. [[Phototypie|Phototypies]] inversées, d'après des photographies prises entre 1870 et 1878 environ.


== Notes et références ==
* ''Album du musée de Boulaq'' : comprenant quarante planches / photographiées par MM. Delié et Béchard ; avec un texte explicatif par Auguste Mariette-Bey Publication : Le Caire : Mourès, 1872
=== Notes ===
* ''L'Égypte et la Nubie [Texte imprimé] : Grand album monumental, historique, architectural : Reproduction par les procédés inaltérables de la phototypie de cent cinquante vues photographiques par M. Béchard, artiste photographe, comprises depuis Le Caire (Égypte) jusqu'à la deuxième cataracte (Nubie) : Avec un texte explicatif des monuments d'après nos meilleurs écrivains, par M. A. Palmieri,'' Paris : André Palmieri et Émile Béchard, éditeurs-propriétaires, 55 rue Taitbout, 1887. Phototypies inversées, d'après des photographies prises entre 1870 et 1878 environ.
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== Références ==
=== Références ===
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== Liens externes ==
== Liens externes ==
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[[Catégorie:Naissance en décembre 1844]]
[[Catégorie:Naissance aux Salles du Gardon]]
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Émile Béchard
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Émile Béchard (Les Salles-du-Gardon, ) est un photographe orientaliste français, actif dans les années 1869-1880 au Caire, puis de 1881 à 1897 à Hyères et Marseille. Il est associé pendant quelques années à son frère aîné Hippolyte Béchard.

Émile Béchard est né en 1844 aux Salles-du-Gardon, de Frédéric Béchard, boulanger, et de Marie Rouquette, son épouse[1]. Son frère Hippolyte, avec lequel il travaillera plus tard, est né trois ans avant lui[2].

À partir de 1869[3],[4], Émile Béchard travaille comme photographe au Caire, où il s'associe à Hippolyte Délié. Comme leurs confrères Antonio Beato, Ermé Désiré ou Hippolyte Arnoux, Délié et Béchard photographient les rues des villes et leurs habitants, les monuments et antiquités de l'Égypte, et réalisent des portraits en studio[5]. L'atelier, baptisé Au jardin de l'Esbékieh[6], commercialise de nombreuses photos-cartes auprès des touristes. Au verso de certaines, le timbre à sec comporte la mention « Succursale de la maison Pierson de Paris » ou « Succursale de la maison Pierson, boulevard des Capucines, 3, Paris »[7], témoignant d'un lien établi avec l'atelier de Pierre-Louis Pierson[8].

En 1871, Délié et Béchard sollicitent auprès de l'égyptologue Auguste Mariette l'autorisation de photographier les salles et objets du musée de Boulaq, dont il est le directeur et qu'il a fondé en 1858, en même temps que le Service de conservation des antiquités de l'Égypte. Favorable au projet, Mariette collabore avec eux en choisissant les objets dignes d'intérêt et en écrivant les textes. L'Album du musée de Boulaq[9], illustré de quarante planches photographiques, paraît en 1872. L'ouvrage, un des premiers en son genre, a contribué à faire connaître l'Égypte pharaonique hors de ses frontières. L'association entre Délié et Béchard prend fin en 1873[10] et tous deux poursuivent quelques années leur activité au Caire. Hippolyte Béchard, resté dans le Gard, diffuse les photographies de son frère, qu'il signe parfois « H. Béchard ».

En 1878, tandis que Délié reprend l'atelier d'Eugène Disdéri, 6 boulevard des Italiens à Paris[11], Béchard est récompensé d'une médaille d'or à l'issue de l'Exposition universelle de Paris, pour l'ensemble de ses vues d'Égypte[12]. En 1881, il s'installe pour quelques années à Hyères[13] où il exerce comme photographe[14],[Note 1]. En 1887, la parution de l'album L'Égypte et la Nubie, regroupant cent cinquante de ses photographies accompagnées de textes d'André Palmieri, est saluée. Il s'installe – avec son épouse, nommée Marie Daumas, et son neveu lui aussi prénommé Émile, le fils de son frère Hippolyte[15] – à Marseille[16], où il poursuit son activité dans un atelier situé 13 rue de la Darse[17]. L'atelier est mentionné dans les éditions 1892 à 1897 de l'Indicateur marseillais.

Hippolyte Béchard, devenu limonadier[Note 2], meurt à Tunis en 1903[18]. Deux ans plus tard, lorsque son fils Émile soutient sa thèse de médecine, ce dernier remercie « [son] oncle et [sa] tante E. Béchard », qui « savent qu'ils nous sont toujours chers »[19], ce qui laisse supposer qu'Émile Béchard est en vie en 1905.

Photographies

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Atelier Délié & Béchard

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Album du musée de Boulaq

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Publications

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  • Album du musée de Boulaq : comprenant quarante planches / photographiées par MM. Delié et Béchard ; avec un texte explicatif par Auguste Mariette-Bey Publication : Le Caire : Mourès, 1872
  • L'Égypte et la Nubie [Texte imprimé] : Grand album monumental, historique, architectural : Reproduction par les procédés inaltérables de la phototypie de cent cinquante vues photographiques par M. Béchard, artiste photographe, comprises depuis Le Caire (Égypte) jusqu'à la deuxième cataracte (Nubie) : Avec un texte explicatif des monuments d'après nos meilleurs écrivains, par M. A. Palmieri, Paris : André Palmieri et Émile Béchard, éditeurs-propriétaires, 55 rue Taitbout, 1887. Phototypies inversées, d'après des photographies prises entre 1870 et 1878 environ.

Notes et références

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  1. En 1885, inculpé dans une affaire de diffamation, il réside toujours à Hyères, quartier de la Plage.
  2. Le service des hypothèques d'Hyères l’enregistre comme « limonadier, ancien photographe » et celui d'Alès comme « cafetier ».

Références

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  1. Acte de naissance no 143 du 26 décembre 1844, Les Salles-du-Gardon, 1E7 registre des naissances, Archives municipales
  2. Acte de naissance no 46 du 18 avril 1841, Les Salles-du-Gardon, 1E4 registre des naissances, Archives municipales
  3. François Pouillon (éd.), Dictionnaire des orientalistes de langue française, Paris, Karthala éditions, , 1032 p. (ISBN 978-2-8111-4105-9, lire en ligne), p. 69
  4. Arthur Rhoné, L'Égypte à petites journées : Le Caire d'autrefois. Nouvelle édition, Paris, Société générale d'éditions ; Henri Jouve, (lire en ligne), p. 272 ; 474
  5. E. François-Levernay, Guide-Annuaire d'Egypte : statistique, administrations, commerce, industries, agriculture, antiquités etc., avec les plans d'Alexandrie et du Caire : année 1872-1873, (lire en ligne), « Encart publicitaire »
  6. « [Note de bas de page] », sur Gallica, L'Anthropologie / paraissant... sous la direction de MM. Cartailhac, Hamy, Topinard, (consulté le ), p. 131
  7. (en) « Carte-de-visite [Portrait d'une femme égyptienne] », sur The British Museum (consulté le )
  8. Cette mention figure aussi au verso de photos-cartes éditées sous le nom de « H. Délié et Cie ».
  9. Auguste Mariette, Album du musée de Boulaq : comprenant quarante planches : photographiées par MM. Delié et Béchard ; avec un texte explicatif par Auguste Mariette-Bey, Le Caire, Mourès & Cie, (lire en ligne)
  10. « Émile Béchard (1844-18..?) », sur data.bnf.fr (consulté le )
  11. Anne-Marie Garcia, La Photographie avec les arts : Histoire d'une collection, Paris, Beaux-Arts de Paris Éditions, , 401 p. (ISBN 978-2-84056-539-0, lire en ligne), p. 366
  12. Sylvie Aubenas, « Émile Béchard associé à Délié (actifs vers 1880). Exposition BnF Voyage en Orient », sur expositions.bnf.fr, (consulté le )
  13. Archives départementales du Var. Conservation de Toulon, transcriptions hypothécaires, 1ère série, An VIII-Octobre 1921 : achat à Hyères d’une maison le 4 janvier 1881, 4Q5751, vol. 971 (vue 63) ; revente le 10 août 1888, 4Q5950, vol. 1170 (vue 31)
  14. « Monsieur Béchard, photographe... », sur Gallica, La Presse thermale et climatique : stations thermales, balnéaires, climatiques et touristiques, (consulté le ), p. 77
  15. Naissance d'Émile Ernest Frédéric Honoré Béchard, le 6 novembre 1879 à La Grand-Combe, relevé généalogique
  16. Archives départementales des Bouches-du Rhône. Recensements de population de 1891 et 1896 à Marseille, 2e canton, 2 rue Socrate
  17. « Marseille. Formation de la société en nom collectif Émile Béchard & Cie », sur Gallica, Archives commerciales de la France : journal hebdomadaire, (consulté le ), p. 459
  18. Transcription d'un acte de décès no 88 le 1er mai 1903, La Grand-Combe, registre des décès, Archives municipales
  19. Émile Béchard, « Contribution à l'étude des éruptions sudorales : observations recueillies à Marseille pendant l'été 1904 : thèse présentée et soutenue devant la Faculté de médecine de Montpellier le 26 mai 1905 », sur Wellcome Collection, Marseille, Impr. Édouard Martin, (consulté le ), p. 7

Liens externes

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