Finance D'entreprise1ier Cours

Télécharger au format pptx, pdf ou txt
Télécharger au format pptx, pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 58

1

Diagnostic financier
des comptes sociaux
2
 Introduction
 L'analyse de l'activité et de la profitabilité
 L'analyse de la structure financière
 L'analyse par les tableaux de flux
 L'analyse de la rentabilité
 L'analyse par les ratios
 La démarche de diagnostic financier
3
 Le diagnostic financier est une analyse pluri annuelle (3-4 ans) basé sur les
documents de synthèse (bilan, compte de résultat, annexe) permettant de porter un
jugement sur l’activité de l’entreprise, sa situation financière et sur sa rentabilité.
 Il constitue un outil d’aide à la décision
 Le diagnostic financier se décline autour de 3 axes :
 Analyse de l’activité et de la profitabilité
 Analyse des équilibres financiers
 Diagnostiquer les crises de trésorerie
 Le diagnostic financier se base sur des documents :
 Internes : les documents de synthèse, le rapport de gestion, le rapport du CAC et la
procédure d’alerte, les documents d’informations financière et prévisionnelle, stratégie
de l’entreprise, état du parc immobilier, climat social….
 Externes : évolution du secteur d’activité, statistiques du secteur, informations sur les
principaux concurrents (ordonnance Macron : déclaration de confidentialité
06/08/2015) : presse économique spécialisée, INSEE, CCI, CMTA, syndicats
professionnels….
 Nécessité d’une comparaison dans le temps et dans l’espace : 4
 Dans le temps : évolution pluri annuelle
 Dans l’espace : comparaison par rapport aux concurrents et aux normes
sectorielles
 Une analyse :
 « statique » : comptes annuels
 Dynamique : étude des flux financiers : tableau de financement, tableau
des fux de trésorerie
 Qui s’adresse à différents interlocuteurs ayant des objectifs différents :
 Dirigeants : analyse de la politique de l’entreprise, prévisions : pérennité,
rentabilité
 Associés/Investisseurs : maximisation de la valeur de l’entreprise, retour
sur investissement, minimisation du risque
 Salariés : croissance, partage de la VA
 Fournisseurs : risque de défaillance
 Préteurs : capacité de remboursement
La liasse fiscale 5
Déclaration de l'entreprise auprès de l'administration fiscale. Elle revêt une forme normalisée.
 Sert à l’Administration pour calculer l’impôt

 La déclaration de résultats sera différente selon le régime d'imposition (IS, IR,


BIC,….) :

- Déclaration 2065 des sociétés soumises à l'IS,

- Déclaration 2031 des sociétés soumises à l'IR …


Les tableaux fiscaux :

 Les tableaux comptables


6
Les tableaux fiscaux

Commentaires : voir feuille word: comment chercher l’information dans la liasse


fiscale
Chapitre I-Analyse de l’activité et de la 7
profitabilité

Activité : CA Profitabilité :
Par nature : SIG
Par fonction : POINT MORT
8
 L’analyse de l’activité (chiffre d’affaires) et de la profitabilité constituent
les deux premières étapes de l’analyse financière.

 Réponses aux questions suivantes


 Quelle a été l’évolution du chiffre d’affaires, comment l’expliquer ?
 Quels indicateurs nous permettent d’analyser la profitabilité ?
 Comment interpréter les variations du résultat ?
 Pour quelles raisons le résultat de l’entreprise s’ est-il amélioré
ou au contraire dégradé ?
 Pour une entreprise réalisant des pertes, quelles sont les pistes d’action
permettant de revenir aux bénéfices ?
I-Analyse de l’évolution des 9

ventes

 Calculer le taux de progression des ventes et de la mettre si possible en relation avec le taux
de progression du marché dans son ensemble pour calculer une part de marché.
 Pour interpréter le taux de progression des ventes, l’analyste interne dispose le plus souvent
d’une information privilégiée :
 Sur quels produits, marchés, clients l’entreprise s’ est-elle développée ?
 L’évolution du chiffre d’affaires est-elle due à l’évolution des quantités, des prix
unitaires, d’un éventuel effet de change ?
 L’analyse des ventes n’est pas uniquement tournée vers le passé mais également vers
l’avenir : l’entreprise développe-t- elle des relais de croissance (nouveaux produits,
marchés, zones géographiques) ?
 La décomposition du chiffre d’affaires entre les différentes activités de l’entreprise
conduit parfois à des constats intéressants
10
II-Analyse de la profitabilité

LE MODE
D’ANALYSE DE LA UNE MESURE ORIGINALE : LA DÉCLARATION DE CONFIDENTIALITÉ DU COMPTE DE RÉSULTAT AVEC
PROFITABILITÉ LA LOI MACRON DU 6 AOÛT 2015, IL N’EST PLUS SYSTÉMATIQUEMENT POSSIBLE D’ANALYSER
DIFFÈRE SELON L’ACTIVITÉ ET LA PROFITABILITÉ DES SOCIÉTÉS COMMERCIALES DE PETITE TAILLE (CELLES QUI NE
LE MODE DE DÉPASSENT PAS DEUX DES TROIS SEUILS SUIVANTS :– TOTAL DE BILAN DE 4 MILLIONS D’€ ;– CHIFFRE
PRÉSENTATION DU D’AFFAIRES NET DE MOINS DE 8 MILLIONS D’€ ;– MOINS DE 50 SALARIÉS.) CELLES-CI PEUVENT
COMPTE DE DÉSORMAIS NE PUBLIER AU REGISTRE DU COMMERCE ET DES SOCIÉTÉS (RCS) QUE LEUR BILAN À
RÉSULTAT : LES L’EXCEPTION DU COMPTE DE RÉSULTAT À CONDITION DE REMPLIR UNE DÉCLARATION DE
CHARGES SONT- CONFIDENTIALITÉ DU COMPTE DE RÉSULTAT.
ELLES CLASSÉES
PAR NATURE OU
REGROUPÉES PAR
FONCTION ?
A-Les SIG
11

 Les soldes intermédiaires de gestion (SIG) permettent d’analyser le résultat


de l’entreprise en le décomposant en plusieurs indicateurs importants, ce qui
permet d’obtenir de l’information sur l’activité et la formation du bénéfice
(ou déficit).
 Les SIG permettent de se comparer aux statistiques du secteur ainsi qu’à ses
concurrents. Ils permettent également d’analyser les variations d’un exercice
à l’autre et de calculer des ratios financiers.

 les SIG s'appuient sur les mêmes éléments que le compte de résultat mais
suivent un mode de calcul différent.

 Les SIG s’expriment en valeur absolue ou en pourcentage du chiffre


d’affaires.
 Les variations de stocks apparaissant en charges
Parmi les charges du compte de résultat apparaissent
les variations de stocks de ce que l'entreprise achète et
pour lesquels elle tient une fiche de stocks.
Rappels Il s'agit donc des stocks de marchandises, de matières
1ères et des « Autres approvisionnements stockés ».
concernant les Cette variation est égale à : Valeur du stock initial -
variations de Valeur du stock final → (SI - SF)
Pourquoi intégrer cette variation de stocks de
stocks marchandises en charges ?
apparaissant  exemples
dans le compte  Les variations de stocks apparaissant en produits

de résultat Parmi les produits du compte de résultat apparaissent


les variations de stocks de ce que l'entreprise fabrique
et pour lesquels elle tient une fiche de stocks.
Il s'agit donc de la variation des stocks de produits
finis, de produits intermédiaires (produits semi-finis et
produits en-cours) ou de produits résiduels.

12
Cette variation = Valeur du stock final - Valeur du stock initial → (SF - SI)
13
Pourquoi intégrer cette variation de stocks en produits ?
En fait, ce qui est considéré comme un produit d'un point de vue comptable et fiscal
(et donc imposable), c'est la vente de marchandises et la production réelle de la
période (les produits finis et les prestations de services qu'a "fabriqué" l'entreprise
pendant la période) et non uniquement la production vendue (ventes de biens et
prestations de services avec factures) !
On peut donc écrire → SI + Production réelle – Ventes = SF

Ce qui revient à écrire => Production réelle = Vente + (SF


- SI). Autrement dit → Production réelle = Vente +
(Variation de stocks).
 1er exemple
14
Le 1/01/N il existait pour 20 000 € de stocks de produits finis.

Pendant N l'entreprise a vendu pour 500 000 € de produits finis


(compte 701). Le 31/12/N il reste 70 000 € de produits finis.

Autrement dit ici l'entreprise a fabriqué pendant la période plus de produits finis
qu'elle n'en a vendus pendant la même période ! Elle a donc vu son stock de produits
finis augmenter entre le début et la fin de la période.
• 2ème exemple
Le 1/01/N il existait pour 20 000 € de stocks de produits finis.

Pendant N l'entreprise a vendu pour 500 000 € de produits finis


(compte 701). Le 31/12/N il reste 0 € de produits finis.
La marge commerciale 15

 La marge commerciale reflète l'activité de négoce et de


distribution de l'entreprise (biens achetés et revendus sans
transformation).
Elle représente l’excédent des ventes sur le coût d’achat des
marchandises vendues.

Ventes de marchandises
- achats de marchandises
+/- variation de stocks
= marge commerciale

Taux de marge dans une entreprise de négoce= (Marge commerciale /coût d’achat
des marchandises vendues )*100
Taux de marque = = (Marge commerciale /prix de vente HT ) *100
 Si la marge commerciale évolue, par exemple, défavorablement d'une période à
l'autre, est-ce dû ? 16
- À une baisse du chiffre d'affaires lié aux marchandises.
Il faut donc comprendre pourquoi (concurrence, baisse générale des prix sur ce type
de marchandises).
- Augmentation du coût d'achat des marchandises vendues
Il s'agit probablement d'un manque de mise en concurrence des fournisseurs et/ou
d'une mauvaise gestion des stocks (augmentation des stocks non justifiée).
-Aux deux raisons ci-dessus à la fois !
 Nb :
Ventes de marchandises : Comptes à insérer dans ce poste : (707 – 7097) Vente de
marchandises – RRRA/Marchandises
Coût d'achat des marchandises vendues
Comptes à insérer dans ce poste : (607 + 6 087 +/- 6 037 – 6 097)
Achat de marchandises + Frais accessoires sur achats de marchandises +/- Variation
des stocks marchandises – RRRO / Achats de marchandises.
La production 17

 La notion de Production est réservée aux entreprises ayant une activité de


transformation ou d’élaboration de biens et services

Production vendue de biens et de services


+/- Production stockée
+ Production immobilisée
= Production de l’exercice

La production permet d’apprécier le montant qu’une entreprise


tire de son activité avant déduction des frais inhérents à la
fabrication et à la commercialisation
 Production vendue
Comptes à insérer dans ce poste : 701 à 706 + 708 – 7091 à 7096 – 7098. 18
Il s'agit de tous les comptes de ventes (sauf les ventes de marchandises). Donc il s'agit des
postes de production vendue de biens et de services du compte de résultat.
Production stockée (ou déstockage de production selon le cas)

Compte à insérer dans ce poste : 713.


Production immobilisée

Compte à insérer dans ce poste : 72.


Il s'agit de la production d'immobilisations par l'entreprise elle-même, pour sa propre
utilisation. Par exemple si une entreprise travaux immobiliers construit pour elle-même
son siège social. La production immobilisée est valorisée à son coût de production.
Signification et intérêt
Ce solde concerne les entreprises de type industriel (Fabrication + Vente) → Toutes les
entreprises n'ont pas ce solde ! Donc, si la production a baissé d'une période à l'autre,
est-ce dû :
-À une baisse du chiffre d'affaires.
 Il faut comprendre pourquoi (concurrence, baisse générale des prix sur ce type de
produits ?).
-À une baisse de la production immobilisée.
 Ce qui ne serait pas "inquiétant" puisqu'il s'agirait de la valeur d'une 19
immobilisation créée par l'entreprise pour elle-même pendant l'exercice. Donc
cela augmenterait d'autant l'actif et donc la valeur de l'entreprise.
-À l'existence de déstockage de la production.
 Ce qui ne serait pas "inquiétant" dans la plupart des cas puisque cela signifierait
que l'entreprise à moins de stocks en fin d'exercice qu'en début d'exercice et donc
qu'elle gérerait ses stocks plus en 'juste à temps".
La production de l'exercice permet de calculer le taux de marge sur production
vendue dans les entreprises de négoce.
 Ratios d'activité dans les entreprises industrielles ou de prestations de services
 Taux de marge de production dans les entreprises industrielles = (marge de
production/ Coût de production des produits fabriqués)*100
20
 Taux de marge de production dans les entreprises industrielles = (marge de
production/ Coût des prestations réalisées)*100
21
Les consommations extérieures 22

 Les consommations extérieures sont les consommations de l’exercice en


provenance des tiers

Achats de matières premières et approvisionnements


+/- Variations de stocks de matières premières et appro.
+ Autres Achats et Charges Externes
= Consommations extérieures

Les tiers : toutes les personnes physiques ou morales qui ne font pas partie de l'entreprise et qui
lui fournissent les biens et services dont elle a besoin pour sa production.
La valeur ajoutée 23

 La valeur ajoutée est le résultat que dégage l’entreprise après avoir rémunéré
les consommations externes nécessaires à sa production.

Marge commerciale
+ Production de l’exercice
- Consommations extérieures
= Valeur ajoutée

NB : La valeur ajoutée retenue pour le calcul de la participation des


salariés au résultat de l’entreprise est différente.
La valeur ajoutée 24

 La valeur ajoutée est un concept fondamental : elle représente la


richesse créée par l’entreprise.
 C’est la valeur qui est ajoutée aux prix des matières consommées
et/ou de la sous-traitance consommée pour réaliser la production
et aux frais généraux (charges externes).
 Cette valeur est réalisée par le travail des salariés avec l’aide des
immobilisations.
Prenons un exemple très simple. 25
Vente + Production = 100 000 €
Achats et charges externes nécessaires
à ces ventes et à cette production = 60
000 €.
Valeur ajoutée = 100 000 - 60 000 = 40
000 €.
À quoi vont servir ces 40 000 € de valeur ajoutée ? À régler les autres charges en
aval (ITVA, personnel, charges financières, etc.) et à constituer le résultat !
Nous voyons donc que la valeur ajoutée « créée » par l'entreprise a « profité » à l'État,
au personnel, aux banques, et aux actionnaires. D'où la notion de richesse créée.
 Ratios de répartition de la valeur ajoutée
26
Compte tenu de ce que nous venons de voir, il est intéressant de montrer la
répartition de la valeur ajoutée entre les différents bénéficiaires.
Pour ce faire on peut calculer les ratios suivants :

Charges de personnel(64)+Participation des salari é s(691)


R1 = Valeur ajoutée ∗ 100

Ce ratio montre la part des frais de personnel dans la valeur ajoutée.Compte tenu de
ce que nous venons de voir, il est intéressant de montrer la répartition de la valeur
ajoutée entre les différents bénéficiaires.
Plus ce ratio est grand, plus l'entreprise utilise du personnel et/ou mieux elle le
rémunère
Plus ce ratio est faible, plus l'entreprise dispose de machines automatisées et/ou
moins elle le rémunère,
À comparer avec les entreprises du même secteur d'activité.

ITVA(63)+Impôt sur les bénéfices(695)−Subvention d' exploitation(74)


R2 = Valeur ajoutée
∗ 100
R3 =
Int é r ê t sur em prunts(6 61 1)
Valeur ajoutée ∗ 100 27

Dividendes distribu é s+Int é r ê t des com ptes courants(6615)


R4 = Valeur ajoutée ∗ 100

DADP d'exploitation (681) + Bénéfices mis en réserve


R5 = Valeur ajoutée
∗ 100
L’excédent brut d’exploitation 28

(EBE)
 L’EBE correspond au solde généré́ par l’activité courante de l’entreprise,
c’est ce qui reste à l’entreprise une fois qu’elle a payé les salariés et l’état.
C’est un bon indicateur de la rentabilité économique générée par l’entreprise
grâce à son activité courante.

Valeur ajoutée
+ Subventions d’exploitation
- Impôts et Taxes
- Charges de personnel
= Excédent Brut d’Exploitation
L'EBE est (avec la valeur ajoutée) un solde très important et intéressant pour l'analyse
financière.
29
On peut dire simplement que l'EBE représente la trésorerie générée (ou détruite en cas
d'IBE) par l'entreprise pendant l'exercice grâce à son exploitation, si tous les produits et
toutes les charges qui le composent ont été encaissés et décaissés. En e ffet, vous
remarquerez que tous les produits et charges en amont de ce solde sont tous encaissables
et décaissables (les amortissements, par exemple, ne sont pas intégrés dans le calcul).
Rappelons que c'est l'exploitation qui devrait principalement dégager de la trésorerie, car
c'est ce pour quoi l'entreprise a été créée !
Si ce n'est pas le cas => EBE < 0 (ou IBE), l'entreprise risque de ne pas avoir la trésorerie
nécessaire pour régler les autres postes du compte de résultat et du bilan tels que :
-Les investissements
-Le capital des emprunts,
-Les éventuels dividendes.

D'autre part l'EBE permet des comparaisons (en pourcentage par rapport au chi ffre
d'affaires) interentreprises du même secteur (de tailles di fférentes) puisqu'il n'intègre pas
les amortissements, les provisions et les charges financières.
Le résultat d’exploitation 30

(REX)
 Le Résultat d’exploitation (REX) met en évidence le
résultat lié à l’exploitation, sans les éléments financiers et
exceptionnels.

(EBE + Autres produits + Reprises d’exploitations


+ transferts de charges d’exploitation)
- (Autres charges + Dotations d’exploitation)
= Résultat d’Exploitation
Le résultat courant avant impôt 31

(RCAI)
 Contrairement au REX, le Résultat Courant Avant Impôts prend en
compte le mode de financement de l’entreprise. Il résulte des
opérations ordinaires d’exploitation et de financement

Résultat d’exploitation
+ Produits financiers
- Charges financières
= Résultat Courant Avant Impôts

• Le RCAI permet de mesurer l'impact direct de l'endettement de


l'entreprise sur son activité et sa rentabilité économique .
Le résultat exceptionnel 32

Le résultat exceptionnel correspond à la prise en compte


d'éléments exceptionnels au cours de l'activité.
Il n'a pas vocation à s'inscrire durablement dans les résultats
futurs de l'entreprise.

Produits exceptionnels
- Charges exceptionnelles
= Résultat exceptionnel
Le résultat net 33
 Le Résultat Net correspond à la différence entre tous les produits et toutes les
charges de l’entreprise, une fois payé l’impôt sur les sociétés.
 C’est la somme qui va être affectée en Assemblée Générale Ordinaire Annuelle dans
les sociétés :
• Mise en réserve (obligatoire ou statutaire
• Affectée au report à nouveau
• Distribuée aux actionnaires
sous forme de dividendes

RCAI
+ Résultat exceptionnel
- Participation des salariés
- Impôt sur les Sociétés
= Résultat Net
Les retraitements des SIG 34

Pourquoi retraiter ?
 Le but de ces retraitements est de donner une approche plus
économique de l'entreprise

 D'autre part ces SIG retraités permettent une comparaison


interentreprises plus réaliste qu'avec ceux non retraités.
Les différents retraitements 35

 Le retraitement du crédit-bail
 Un contrat de crédit-bail est un contrat de location mobilière ou
immobilière, réservé à des professionnels. Les cocontractants sont
donc un organisme de crédit-bail et une entreprise. Le leasing
s'adresse à toute personne physique ou morale alors que le crédit-
bail s'adresse uniquement aux professionnels
Le contrat de crédit-bail précise obligatoirement les trois possibilités
offertes au locataire (donc à l'entreprise) en fin de contrat de bail :
non-reconduction du contrat, reconduction du contrat, lever de
l'option d'achat.
Le contrat précise également la valeur à neuf du bien, la durée du
contrat et le montant de l'annuité.
 l'annuité de crédit-bail
Elle comporte deux parties : 36
 Une 1ère partie correspondant à l'amortissement du capital de l'emprunt
qu'aurait effectué l'entreprise si elle avait acheté elle-même le bien. Rappelons
que l'organisme de crédit-bail est propriétaire du bien et donc qu'il l'a lui-même
acheté !
 Une 2ème partie correspondant à des intérêts d'emprunt et au montant du
service rendu par l'organisme de crédit-bail.
En comptabilité générale, le loyer de crédit-bail (l'annuité) est inscrit(e) au débit du
compte 612 « Redevances de crédit-bail ».
Dans le compte de résultat, il est donc inclus dans le poste « Autres achats et
charges externes ».

 L’analyse économique d'une annuité de crédit-bail


Il consiste à retirer le montant du loyer de crédit-bail des consommations en
provenance des tiers des SIG du PCG et à le ventiler en deux parties.
 La part d'amortissement, incluse dans l'annuité, sera rajoutée aux
amortissements des immobilisations déjà existants (donc dans le compte 681).
 L’autre part sera rajoutée aux frais financiers (661)
 Comment scinder l'annuité de crédit-bail ?
Part d’amortissement dans une annuité = valeur à neuf-valeur de reprise 37
Durée du contrat de crédit bail

Exemple

Valeur à neuf = 100 000 €

Valeur de rachat = 10 000 €

Annuité = 40 000 €

Durée du contrat = 4 ans


 Part d’amortissement dans une annuité = (100000-10000)/4 =22 500
38
Part de frais financiers incluse dans l'annuité de CB = 40 000 - 22 500 = 17 500 €

Valeur à neuf = 500 000 €

Valeur de rachat = 50 000 €

Annuité = 100 000 €


Durée du contrat = 8 ans
Durée économique de vie du bien =
10 ans
Nb : En cas de divergence entre la
durée du contrat et la durée de vie
du bien, on doit se baser, pour les
calculs, sur la durée du contrat !
 Part d’amortissement dans une annuité = (500000-50000)/8 =56250
39
Part de frais financiers incluse dans l'annuité de CB = 100 000 - 56 250 = 43 750 €

 Incidences du retraitement du crédit-bail sur les SIG non retraités


 Augmentation de la valeur ajoutée et de l'EBE non retraités du montant de
l'annuité de crédit-bail
 Si nous prenons l'exemple 1 ci-dessus, la valeur ajoutée et l'EBE non retraités
seraient augmentés de 40 000 €.
 Augmentation du résultat d'exploitation non retraité, du montant des charges
financières incluses dans l'annuité de crédit-bail
 Pas de changements entre le RCAI retraité et non retraité (ni pour les soldes en
aval)
 Le retraitement du personnel extérieur :
40
Logiquement, le personnel mis à la disposition de l'entreprise (comptabilisé en 6211
ou 6214 dans le PCG) doit s'ajouter aux charges de personnel déjà existantes (rajouté
aux comptes 64 du PCG).
Augmentation de la valeur ajoutée non retraitée du montant du compte de
personnel extérieur
 Les autres soldes en aval ne sont pas modifiés par ce retraitement. Pas de
changements entre l'EBE non retraité et retraité
 Le retraitement de la participation des salariés aux fruits de l'expansion
Logiquement, la participation des salariés (comptabilisé en 691 dans le PCG) doit
s'ajouter aux charges de personnel déjà existantes (donc à rajouter aux comptes 64
du
Diminution de l'EBE, du résultat d'exploitation, et du RCAI non retraités PCG).
Les autres soldes en aval n'étant pas modifiés par ce retraitement
 Le retraitement des subventions d'exploitation:
41
Les subventions d'exploitation sont attribuées à certaines entreprises, par l'État ou
des collectivités publiques, pour :
 Compléter leurs recettes d'exploitation,
et/ou
 Compenser leurs charges d'exploitation.

Dans le PCG elles sont classées dans le compte 74 « Subventions d'exploitation ».


Les subventions d'exploitation accordées en compensation de l'insuffisance des prix
de vente doivent être réintégrées (rajoutées) au niveau de la marge commerciale ou
au niveau de la production de l'exercice selon l'activité de l'entreprise (vente de
marchandises ou de produits finis).
Augmentation de la marge commerciale ou de la production de l'exercice selon le cas,
Augmentation de la valeur ajoutée,
B-Les charges par fonction : l’effet ciseau et le point 42
mort
 L’effet ciseau : Il correspond à une évolution favorable ou
défavorable du prix de vente par rapport à un coût d’achat, le plus
souvent des matières premières ou des marchandises Sur le tableau
des soldes intermédiaires de gestion, il se détecte à partir du taux
de marge commercial ou du taux de marge brute.
Plusieurs causes :
 Evolution prix de vente
 Evolution coût d’achat
 Evolution mix produit
 Evolution devise
La notion de seuil de rentabilité 43

 Le seuil de rentabilité correspond au chiffre d’affaires pour


lequel une entreprise ne réalise ni une perte ni un bénéfice,
c’est-à-dire lorsque son résultat est nul.
 Le calcul du seuil de rentabilité est une étape importante
pour un créateur d’entreprise car il permet de visualiser à
partir de quel montant de chiffre d’affaires l’entreprise
couvrira l’ensemble de ses charges et deviendra rentable et
sert donc comme un objectif minimal à réaliser. Le dirigeant
suivra son seuil de rentabilité tout au long de la vie de son
entreprise via l’analyse de son compte de résultat.
Charges fixes et charges 44

variables
 Les charges variables sont les charges qui varient
proportionnellement au niveau d’activité de l’entreprise,
c’est-à-dire en fonction de son chiffre d’affaires (coût de
fabrication ou coût de revient des produits, sous-traitance,
achat de marchandises, packaging...).
 Les charges fixes sont les charges qui ne varient pas en
fonction de l’activité de l’entreprise, tout du moins pas
avant de franchir un certain palier (loyer, assurance,
abonnements, honoraires experts...). Elles sont également
appelées charges de structure
Les charges par fonction : l’effet ciseau et le point mort 45

 L’effet point mort : Le chiffre d’affaires point mort est le chiffre d’affaires auquel
l’entreprise ne fait ni bénéfice ni perte.
marge sur charges variables = Coût fixes
En dessous de ce chiffre d’affaires, l’entreprise fait des pertes, et des bénéfices au-dessus
l’analyse financière qui constitue un regard externe sur l’entreprise permet uniquement de
repérer un effet absorption des charges fixes et non de calculer le chiffre d’affaires point
mort ! Seul un compte de résultat pour la gestion à usage interne peut faire apparaître en
effet les charges fixes et variables permettant de calculer ce point mort. Or, un tel compte
de résultat n’est jamais publié.
Le seuil de rentabilité ou point 46

mort
 Le seuil de rentabilité (ou point mort) est le niveau de
chiffre d’affaires pour lequel la marge sur coût variable
est égale au charges fixes, ce qui entraîne un résultat à 0.

Chiffre d’affaires : CA
Charges variables : CV Charges fixes : Résultat
CF

Résultat = CA –CHARGES
Résultat = CA –CV-CF Résultat =0 CA-CV-CF=0 CA-CV=CF
CA –CV = MSCV = marge sur coût variable : exemple vds 10 euros achète 6
euros MSCV= 10-6 = 4 taux de MSCV = 4/10 = 40%
MSCV – CF = Résultat
47
CA : chiffre d’affaires
CV : charges variables
MCV : marge sur coûts variables
TMCV : taux de marge sur coûts variables
CF : charges fixes
SR : seuil de rentabilité

Chiffre d’affaires : CA

Charges variables : CV Charges fixes : Résultat


CF
Représentation graphique du 48

seuil de rentabilité

Chiffre d’affaires : CA

Charges variables : CV Charges fixes : Résultat


CF
49
M. X fabrique des VTT.
Il évalue ses charges fixes à 22 500 € pour une année.
Chaque VTT supporte en moyenne un coût variable de 75 €.
Il vend chaque VTT au prix moyen de 300 €.

Déterminer le nombre de VTT que l'entreprise doit vendre pour atteindre son seuil de
rentabilité.

Dans l'hypothèse où l'entreprise fabrique 180 VTT par an et vendu (activité régulière
sur l'année)
Quel sera son bénéfice ?

A quelle date le seuil de rentabilité calculé plus haut, sera-t-il atteint ?


50
MARGE SUR COUT VARIABLE = CA –CV = MSCV

300 - 75 = 225

TAUX DE MARGE = MSCV/CA

225 : 300 = 75 %

SEUIL DE RENTABILITE = TMCV/CA

75% x = 22 500 SR =CF/TX DE MSCV= 22500/0,75 = 30 000


CA = 30 000 mscv = 30 000*75 % = 22 500 =CF d’où résultat =0
x = 30 000 €

soit en nombre de VTT

30 000 : 300 = 100 VTT


51
pour 180 VTT

A 100 VTT il couvre les charges fixes, pour 180 le bénéfice est calculé directement
sur les 80 en marge sur coût variable...

80 x 225 = 18 000 €

Date où est atteint le SR

CA total 180 x 300 = 54 000 €= quantité*prix de vente unitaire

Si 54 000 correspondent à 360 jours : 30js *12 mois =360 js


54000 – 360js
30 000-x js

360 x 30 000 / 54 000 = 200 jours


Exercices 52
Les établissements HPC S.A.R.L.sont spécialisés dans la fabrication de
vêtements de sport.
Les données relatives à l'activité de l'exercice comptable N sont résumées
dans le tableau ci-dessous.

VARIABL
ELEMENTS TOTAL FIXES
ES
Chiffre d'affaires net HT 950 000
Chiffre
Consommations de matières d’affaires
premières 318 :800
CA 318 800
Main d'oeuvre directe (MOD) 210 000 210 000
Charges variables : CV Charges fixes : Résultat70 000
Charges variables indirectes 70 000
CF
Charges de distribution 53 500 20 000 33 500
charges fixes 180 000 180 000
53

 CA = 950 000
 Cv = -632300
 Cf = 200 000
 Résultat = CA –charges =CA-CV-CF
 Mscv =950 000 -632 300 = 317 700
 Taux de mscv= 317700/950 000=33,44%
 Résultat = mscv-cf= 317 700- 200 000=117 700
54

 SR en montant=
Sr =cf/taux de MSCV= 200 000/ 0,3344= 598 086
Sr en jours :
Ca =950 000 ----360js
Sr = 598 086 -----x jours
950 000* x= 598086*360
X =(598 086*360)/950 000 = 226,64=227js
Date exacte d’atteinte du sr ????
227 js en mois 227/30 =7,56 js = 7 mois entier +0,56 mois = fin juillet
+0,56*30 = 16,8 jours sera atteint le 17 août
55

C- La CAF
56

Rappel CAF : D'une façon simple, on peut dire que la CAF


représente la trésorerie dont disposerait l'entreprise à la fin de
l'exercice grâce à son exploitation, prise au sens large (et non au
sens restrictif comme dans le calcul de l'EBE), si tous les produits
encaissables avaient été encaissés et toutes les charges
décaissables, décaissées. Rappelons que les comptes de dotations
ou de reprises sur amortissements, dépréciations et provisions ne
sont pas décaissables ou encaissables.

Ne sont donc pas inclus dans la CAF les éléments encaissables et


décaissables liés aux opérations d'investissements (775, 777). Le
compte 675 n'est pas inclus non plus, mais de toute façon, il n'est
pas décaissable.
Autrement dit, la CAF est égale à la somme des produits
encaissables (hors 775 et 777) « moins » la somme des charges
décaissables
CAF à partir du résultat 57
CAF à partir de l’EBE 58

Vous aimerez peut-être aussi