Contentieux de Pleine Juridiction
Contentieux de Pleine Juridiction
Contentieux de Pleine Juridiction
juridiction
Présenté par: Encadré par:
EPONOU MARIUS WILFRIED Pr.BOUTAYEB NOURA
année 2021/2022
PLAN
Introduction
I)Les caractéristiques du recours de pleine juridiction
1.1 Les pouvoirs du juge
1.2 La recevabilité
Bibliographie
INTRODUCTION
La principale caractéristique du < recours > de < pleine > juridiction est que le juge
administratif peut, dans ce cadre, non seulement annuler, le cas échéant, la décision qui lui est
soumise, mais également substituer son appréciation à celle de l'autorité dont l'action est mise
en cause devant lui. Par ailleurs, le juge peut être saisi en vue de reconnaître un droit subjectif
au requérant, aucune décision n'étant alors contestée devant lui.
Amené à se substituer, dans l'appréciation qu'il fait de la situation qui lui est soumise, à
l'administration, le juge de < pleine > juridiction se placera à la date du prononcé de sa
décision. Contrairement au juge de l'excès de pouvoir (qui apprécie la régularité de la décision
qui lui est soumise à la date à laquelle celle-ci a été prise), le juge de < plein > < contentieux >
sera donc amené à faire application d'une loi postérieure plus douce. On parle de rétroactivité
in mitius.
De la même manière, le juge sera amené à prendre en considération les changements
qui ont affecté la situation factuelle du requérant.
À titre d'exemple, l'administré qui conteste devant le juge de < plein > < contentieux > une
sanction qui lui a été infligée par l'administration pourra voir celle-ci diminuée par le juge
administratif si une nouvelle loi est, entre-temps, intervenue pour diminuer la sanction
applicable à ce comportement.
La loi marocaine N°41-90 INSTITUTANT DES TRIBUNAUXADMINISTRATIFS art 23
déclare: les intéressés ont la faculté de saisir, avant l'expiration du délai visé à l'alinéa
précédent (60 jours), l'auteur de la décision de faire un recours gracieux ou de porter devant
l'autorité administrative supérieure un recours hiérarchique. Dans ce cas, le recours au
tribunal administratif peut être valablement présenté dans le délai de soixante jours à compter
de la notification de la décision expresse de rejet, total ou partiel, du recours administratif
préalable. Le silence gardé plus de 60 jours par l'autorité administrative sur le recours
gracieux ou hiérarchique vaut rejet. Si l'autorité administrative est un corps délibérant, le délai
de 60 jours est prolongé, le cas échéant, jusqu'à la fin de la première session légale qui suivra
le dépôt du recours.
1.2 La recevabilité
Illustrant là encore le caractère majoritairement « subjectif » de ce < recours >, sa recevabilité
sera dans la majorité des cas conditionnée à l'existence d'un « droit lésé » du requérant. En
d'autres termes, le requérant ne pourra saisir le juge de < plein > < contentieux >, sauf
dispositions légales définissant la liste des requérants recevables, que pour se faire reconnaître
un droit qui lui est propre. Par exemple, l'administré sanctionné est le seul recevable à saisir le
juge de < plein > < contentieux > pour qu'il réduise sa sanction, tout comme le contribuable.
Contrairement aux < recours > pour excès de pouvoir, le requérant qui saisit le juge de < pleine
> juridiction ne pourra que rarement le faire sans avocat (CJA, art. R. 431-2 et R. 431-3 : pour
les tribunaux administratifs).
S'agissant de la recevabilité des moyens soulevés devant le juge de < pleine > juridiction, les
vices propres à la décision ayant donné lieu au < contentieux > seront dans la majorité des cas
inopérants.
Le décret n° 2018_101 du 16 février 2018 prévoit, à titre expérimental, qu'à compter du 1er avril
2018 jusqu'au 18 novembre 2020 les < contentieux > de la fonction publique et certains litiges
sur les prestations sociales seront précédés d'une médiation préalable obligatoire sous peine
d'irrecevabilité du < recours >.
II)Les champs d’applications du recours de pleine
juridiction
Appelé également < plein > < contentieux > « intégral » ou « ordinaire », le <
recours > subjectif est le plus répandu en matière de < pleine > juridiction. Les deux
branches principales de ce < contentieux > subjectif sont la responsabilité des personnes
publiques et les litiges naissant de relations contractuelles.
On retrouve ici l'idée selon laquelle ce type de < recours > vise à reconnaître au requérant
un droit pécuniaire vis-à-vis de l'administration.
2.2Le recours objectif de plein contentieux
Egalement appelé < plein > < contentieux > « de légalité », cette branche voit soumise au
juge une décision administrative, qui matérialise en quelque sorte la situation du
requérant et dont la légalité est contestée.
Surtout, depuis l'importante décision ATOM du Conseil d'État du 16 février 2009, le <
contentieux > des sanctions que l'administration inflige à un administré (et non
disciplinaires ou professionnelles) a basculé dans le champ du < recours > de < pleine >
juridiction. Cette jurisprudence a, notamment, été appliquée par la suite au <
contentieux > de retrait de points sur le permis de conduire.
BIBLIOGRAPHIE
L'office du juge dans le < plein > < contentieux > de l'aide sociale (concl. sur CE, sect., 27
juill. 2012, req. n° 347114), C. Landais, RFDA 2012. 922
Les terres mêlées du < plein > < contentieux > (chron. sous CE, sect., 27 juill. 2012, req. n°
347114), X. Domino et A. Bretonneau, AJDA 2012. 1845
Le < plein > < contentieux > et ses faux-semblants, D. Botteghi et A. Lallet, AJDA 2011.
156
JEAN WALINE,droit administratif, DALLOZ,24ème éd. 2012,pp. 561-674.
La loi n°41-94 instituant les tribunaux administratif