Cours LP Comptabilite Approfondie Partie I

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Licence Professionnelle Comptabilité Finance

Audit

TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES

Professeur : Mme S.BENHAMIDA


Dr en Sciences de Gestion
PLAN DU MODULE

• Fiche 1 : Introduction
• Fiche 2 : Les règles Générales d’Evaluation à l’Entrée des Actifs
• Fiche Annexe : Les principes comptables
• Fiche 3 : L’Evaluation à l’Entrée des Immobilisations Incorporelles et Corporelles
• Fiche 4 : L’Evaluation à l’Entrée des Immobilisations En Non Valeurs
• Fiche 5 : Les Immobilisations Produites Par l’Entreprise
• Fiche 6 :
Fiche 1:
INTRODUCTION
La comptabilité est un système de traitement de l’information.
Elle permet de codifier et d’enregistrer des informations financières des diverses factures,
relevés de banque, mais aussi de faire des calculs du contrôleur de gestion et évaluations
d’experts afin de les restituer sous une forme adaptée aux différents utilisateurs :
- pour les actionnaires et les banques : comptes annuels (bilan, compte de résultat et
annexe),
- pour le service client : détail des créances impayées (clients à relancer),
- pour l’administration fiscale : déclarations fiscales, etc …
La comptabilité est une discipline de synthèse : elle puise ses sources dans les disciplines
économiques et juridiques et fournit les matériaux de base pour le contrôleur de gestion et
l’analyste financier.
Fiche 1:
INTRODUCTION
Cadre légal de la comptabilité générale au Maroc:
La tenue de la comptabilité est une obligation légale, conformément à la loi n°9-88 relative aux obligations
comptables des commerçants ( apparue le 25 décembre 1992) .
Elle a été suivie par l’avènement du code général de normalisation comptable(CGNC), le Code Général de
Normalisation Comptable CGNC
Entrée en vigueur de la loi : le 01/01/1994
Objectifs de la Loi comptable:
 Mettre en place un dispositif rigoureux pour la normalisation des comptabilités au Maroc
 Renforcer la valeur probante de la comptabilité normalisée en prévoyant que l’administration fiscale
peut rejeter les formes prescrites par la présente loi et les tableaux y annexés
 Responsabiliser de manière solennelle et non équivoque tous les intervenants dans le processus
d’élaboration des comptabilités des entreprises : les experts comptables , les comptables agréés, les
directeurs financiers, le personnel comptable.
Personnes visées par la normalisation:
Toute personne physique ou morale ayant la qualité de commerçant au sens du Code de Commerce
Fiche 1:
INTRODUCTION
Finalité à laquelle doivent répondre les états de synthèse annuels:
Les états de synthèse annuels doivent donner une IMAGE FIDELE :
 des actifs et passifs ainsi que la situation financière
 et des résultats de l’entreprise

Régularité des comptes + sincérité des comptes = Image Fidèle

Conformité aux Application de


prescriptions de la bonne foi de ces
Loi prescriptions

Les principes comptables fondamentaux garantissent cette image fidèle


Fiche 2 :
Les règles Générales d’Evaluation à l’Entrée des Actifs
Evaluation du patrimoine de l’entreprise
Evaluer le patrimoine d’une entreprise est une tâche complexe.
Elle consiste à réunir le maximum d’informations comptables et extra-comptables pour
pouvoir déterminer sa valeur et lui attribuer un prix.
Les banques, les experts, les négociateurs et l’Etat ont mis au point des méthodes qui
permettent d’en fixer le prix d’une manière aussi satisfaisante que possible pour les parties. 
Ces méthodes ont pour but de tenter une démarche rationnelle : aux éléments patrimoniaux
permis par le capital et l’autofinancement, se sont ajoutées des notions difficilement
chiffrables comme le savoir faire, le fonds commercial, …
Fiche 2 :
Les règles Générales d’Evaluation à l’Entrée des Actifs
A- LES ÉLÉMENTS DU PATRIMOINE 

Le patrimoine d’une entreprise est constitué par l’ensemble de ses droits et obligations :
- droits de propriété sur des biens tels que les immobilisations, les stocks, les titres,…
- droits de créance sur les clients, les débiteurs divers,…
- obligations envers les fournisseurs, les banques, l’Etat,…
Il convient de recenser ces divers éléments avant de procéder à leur évaluation.
1-      L’actif du bilan :
L’actif du bilan est la partie où sont comptabilisés l’ensemble des biens et créances qui constituent le
patrimoine de l’entreprise.
On distingue deux grandes parties de l’actif :

a-      L’actif immobilisé :
–    Les immobilisations en non valeur (fais d’établissements, charges à répartir,…)
–    Les immobilisations incorporelles (fonds commercial, brevets, licences,…)
–    Les immobilisations corporelles (terrains, constructions, installations techniques, matériels et outillage
industriels, matériel de transport… )
–    Les immobilisations financières (titres de participations, titres immobilisés, autres titres…)
Fiche 2 :
Les règles Générales d’Evaluation à l’Entrée des Actifs
 b- L’actif circulant :
- Les stocks de matières premières, d’en-cours, de produits et de marchandises qui doivent servir à la
fabrication ou être vendus au cours de l’exercice;
-  Les avances versées par l’entreprise sur les commandes passées aux fournisseurs;
- Les créances clients;
- Les valeurs mobilières de placements temporaires en actions, obligations ou TCN en vue de réaliser un
gain à brève échéance ;
-  Les disponibilités,  valeurs à l’encaissement, les comptes en banque, la caisse…
Fiche 2:
Les règles Générales d’Evaluation à l’Entrée des Actifs
2-      Le passif du bilan :
a-      Les capitaux propres :
–    Le capital social qui représente les apports réalisés par les associés;
–    Les réserves qui représentent la partie des bénéfices, des exercices passés, non distribués aux
actionnaires et conservés pour le financement de l’entreprise;
–    Le résultat de l’exercice qui apparaît dans le bilan avant répartition. Dans le bilan après répartition, il
est partagé entre dividendes distribués, les réserves et le report à nouveau.

b-      Les Provisions pour risques et charges :


–    Risques de litiges, de perte de change, amendes et pénalités…,
–    Et provisions pour retraites, pour impôts différés… .
Fiche 2 :
Les règles Générales d’Evaluation à l’Entrée des Actifs
c- Les Dettes
–    Les dettes financières   qui regroupent les emprunts obligataires, les dettes bancaires à court et à long
terme, les dettes rattachées aux comptes courants…  Ce sont toutes les dettes qui entraînent le versement d’un
intérêt.
–    Les dettes liées à l’exploitation  tels que les avances et acomptes reçus, les dettes fournisseurs, les
dettes fiscales et sociales, les dividendes à payer aux actionnaires;
–     Les dettes diverses  relatives à des achats d’immobilisations, à des versements restant à effectuer sur
des titres de participation ou sur des titres immobilisés et non libérés… .  Les dettes diverses sont celles qui ne
concernent pas l’exploitation.
Fiche 2 :
Les règles Générales d’Evaluation à l’Entrée des Actifs
B- METHODES D’EVALUATION

Les méthodes d’évaluation couvrent les principes, bases, conventions, règles et procédures adoptés pour
la détermination de la valeur des éléments inscrits en comptabilité.
Ces méthodes, servent de base à l’enregistrement des opérations et à la préparation des états de synthèse.
Elles trouvent leur application au niveau des éléments patrimoniaux et par répercussion au niveau des
produits et des charges.
1- Principes d’évaluation:
L’évaluation des éléments patrimoniaux de l’entreprise doit se faire sur la base de principes généraux.
Evaluation :
- Les méthodes d’évaluation dépendent étroitement des principes comptables fondamentaux retenus et
notamment des principes de continuité d’exploitation, de prudence et du coût historique.
- L’évaluation des éléments inscrits en comptabilité étant fondée sur le principe du coût historique, la
réévaluation des comptes constitue une dérogation à ce principe.
Fiche 2 :
Les règles Générales d’Evaluation à l’Entrée des Actifs

- La valeur d’un élément revêt trois formes distinctes :


* la valeur d’entrée dans le patrimoine
* la valeur actuelle à une date quelconque et notamment à la date de l’inventaire
* la valeur comptable nette figurant au bilan.
- L’entreprise procède à la fin de chaque exercice au recensement et à l’évaluation de ses éléments patrimoniaux.
- Les éléments constitutifs de chacun des postes de l’actif et du passif doivent être évalués séparément.
Fiche 2 :
Les règles Générales d’Evaluation à l’Entrée des Actifs
Corrections de valeur :
- Le passage de la valeur d’entrée à la valeur comptable nette, lorsqu’elles sont différentes, s’effectue sous forme
de corrections de valeur constituées en général par des amortissements ou des provisions pour dépréciation, dans
ce cas la valeur d’entrée des éléments est maintenue en écriture en tant que valeur brute.
- Les corrections de valeur doivent se faire en période déficitaire comme en période bénéficiaire.
- Si des éléments font l’objet de corrections de valeur exceptionnelles pour la seule application de la législation
fiscale, il y a lieu d’indiquer dans l’ETIC le montant dûment motivé de ces corrections.
Dérogations :
Des dérogations aux principes d’évaluation précédents sont admises dans des cas exceptionnels. Lorsqu’il est fait
usage de ces dérogations, celles-ci doivent être signalées dans l’ETIC et dûment motivées avec indication de leur
influence sur le patrimoine, la situation financière et les résultats.
Fiche Annexe:
LES PRINCIPES COMPTABLES
Principes comptables fondamentaux :

 Continuité d’exploitation
 Permanence des méthodes
 Coût historique
 Spécialisation des exercices
 Prudence
 Clarté
 Importance significative
Fiche Annexe:
LES PRINCIPES COMPTABLES
1- Principe de Continuité d’exploitation:
Les comptes annuels de l’entreprise sont établis dans la perspective de la continuité de son exploitation dans
des conditions normales.
Dans le cas contraire, les comptes de l’entreprise en cessation d’activité(totale ou partielle) sont établis selon
des méthodes différentes de celles prévues par la loi(valeurs liquidatives des actifs et passifs).
La valeur d’utilité pour l’entreprise, qui est une valeur globale d’exploitation est différente de sa valeur de
marché qui est une valeur individuelle de revente. Ainsi, la valeur de revente des immobilisations corporelles
d’une entreprise en cessation d’activité sera probablement inférieure à leur valeur nette comptable
2- Permanence des méthodes
Dans un souci de comparabilité dans la lecture des états de synthèse d’un exercice à l’autre, il est nécessaire
que l’entreprise utilise des règles d’évaluation et de présentation des comptes identiques.
Si des changements dans les règles et méthodes habituelles interviennent d’un exercice à l’autre, ces derniers
sont décrits et justifiés dans l’ETIC (Etat des Informations Complémentaires), avec indication de leur influence
sur le patrimoine, la situation financière et les résultats.
Ces changements peuvent résulter :
- de correction d’erreurs
- de l’adoption d’une méthode permettant d’atteindre une image fidèle résultant des opérations concernées
Fiche Annexe:
LES PRINCIPES COMPTABLES
1- Principe de Continuité d’exploitation:
Les comptes annuels de l’entreprise sont établis dans la perspective de la continuité de son exploitation dans
des conditions normales.
Dans le cas contraire, les comptes de l’entreprise en cessation d’activité(totale ou partielle) sont établis selon
des méthodes différentes de celles prévues par la loi(valeurs liquidatives des actifs et passifs).
La valeur d’utilité pour l’entreprise, qui est une valeur globale d’exploitation est différente de sa valeur de
marché qui est une valeur individuelle de revente. Ainsi, la valeur de revente des immobilisations corporelles
d’une entreprise en cessation d’activité sera probablement inférieure à leur valeur nette comptable
2- Permanence des méthodes
Dans un souci de comparabilité dans la lecture des états de synthèse d’un exercice à l’autre, il est nécessaire
que l’entreprise utilise des règles d’évaluation et de présentation des comptes identiques.
Si des changements dans les règles et méthodes habituelles interviennent d’un exercice à l’autre, ces derniers
sont décrits et justifiés dans l’ETIC (Etat des Informations Complémentaires), avec indication de leur influence
sur le patrimoine, la situation financière et les résultats.
Ces changements peuvent résulter :
- de correction d’erreurs
- de l’adoption d’une méthode permettant d’atteindre une image fidèle résultant des opérations concernées
Fiche Annexe:
LES PRINCIPES COMPTABLES
3- Coût historique:
L’entreprise constate l’ensemble de ses éléments actifs et passifs à leur valeur d’entrée dans son
patrimoine, à savoir, coût de production pour les biens produits, coût d’achat pour les biens acquis et
valeur actuelle pour les biens reçus gratuitement ( sans tenir compte de l’inflation )
Tous les éléments du bilan y figurent toujours pour leur valeur d’entrée, étant entendu que les risques de
dépréciation ultérieurs sont couverts par la constitution de provisions ou d ’amortissements.

Deux exceptions toutefois à ce principe :


- Les créances et dettes en monnaies étrangères qui sont converties au cours du jour de clôture
- Les immobilisations corporelles et financières qui peuvent être réévaluées (cf article 10 de la loi
relative aux obligations des commerçants dite loi comptable n°9-88 du 25/12/92)
Fiche Annexe:
LES PRINCIPES COMPTABLES
4- Spécialisation des exercices : ( Important)
Le résultat de chaque exercice résulte des produits et charges qui s’y rattachent.
Ce qui détermine le rattachement d’une opération à un exercice est:
- Pour une charge : La réalisation des travaux ou des services, la livraison du matériel ou des fournitures et non
le paiement de la charge, même si la facture a été reçue.
- Pour un produit : La livraison du produit vendu ou la réalisation de la prestation, et non le règlement par le
client même si la facture a été établie
Ainsi, toutes les charges et tous les produits rattachés à l’exercice, non encore facturés, sont enregistrés en
comptabilité sur la base des documents de réception et/ou livraison.
L’application de ce principe implique un ensemble d’opérations à effectuer en fin d’exercice (qui s’inscrit dans
le cadre des travaux d’inventaire) et destiné à rattacher l’ensemble des produits et charges à l’exercice
concerné, tels que :
- Recensement des litiges pour l’évaluation des provisions,
- Recensement des prestations ou fournitures reçues ou travaux terminés non encore facturés,
- Recensement des congés dus et non encore consommés pour évaluer la provision pour congés payés,
- Recensement des autres charges consommées et non encore facturées, type eau électricité, téléphone, loyer,..
- Constatation des amortissement qui représentent la quote-part de dépréciation rattachable à l’exercice
Fiche Annexe:
5- Prudence: LES PRINCIPES COMPTABLES
Le principe de prudence édicte que :
- les charges sont enregistrées dès lors qu’elles sont probables alors que les produits sont constatés
lorsqu’ils sont définitivement acquis.
- Les risques sont pris en compte même s’ils sont connus entre la date de clôture des comptes et celle
de leur établissement.
Ce principe implique 2 comportements:
- Dès lors qu’il existe un risque (éventualité) de perte de l’entreprise, ce dernier devrait être évalué dans
les comptes à travers la constatation de provisions.
Exemples: litiges où l’entreprise est défendeur (commercial, social, fiscal),restructuration (licenciement,
départ anticipé retraite), risque de perte probable de valeur de titre, obsolescence de stock, défaillance
d’un client, perte sur marché (coût de production > prix vente),...
- D’autre part, un produit ou un gain n ’est constaté dans les comptes que lorsqu’il est certain. Ceci
implique la non comptabilisation du produit latent (gain de change, augmentation du cours de titre,...)
ou de produits éventuels (promesses de commandes, de vente, appréciation sur le marché de la valeur
des actifs tels que terrains, constructions, stocks, )
Fiche Annexe:
6- Clarté : ( important)
LES PRINCIPES COMPTABLES
Les états de synthèse doivent être établis et présentés conformément aux prescriptions de la loi comptable et du
code général de normalisation comptable.
Les éléments d’actif et de passif doivent être évalués séparément et sans compensation
Les comptes de trésorerie débiteurs (créditeurs chez la banque) doivent être constatés distinctement des comptes
créditeurs.
Les opérations d’achats et de ventes auprès d’un même tiers doivent être enregistrées dans des comptes
distincts.
Il en est de même des dettes et créances vis à vis de l’Etat, du personnel et de tout autre tiers.
A l’exception des cas expressément prévus par la loi, les pertes et gains de change ne peuvent être compensées.
7- Importance significative:
Certaines informations sont prévues dans l’ETIC, celui-ci constitue un élément indissociable des états de
synthèse.
Il s’agit des informations relatives à toutes les opérations dont l’importance pourrait avoir une incidence sur les
évaluations et décisions des dirigeants. Seules les informations ayant une importance significative doivent être
inscrites dans l’ETIC.
Application n° 1 sur les principes comptables
M. Ahmed exploite une entreprise spécialisée dans la vente de vêtements pour enfants qui emploie vingt personnes.
Il est aidé dans la gestion de l’entreprise par Mr Ali , qui tient la comptabilité et établit les comptes annuels.
L’exercice comptable coïncide avec l’année civile
L’année en cours s’avère difficile (baisse du chiffre d’affaires liée à une stagnation de la consommation intérieure, forte
concurrence sur les marchés à l’exportation).
Des difficultés de trésorerie vont se faire jour. Aussi, M. Ahmed envisage de recourir à un emprunt bancaire pour financer
des investissements de productivité.
À cet effet, il souhaite présenter des états financiers «satisfaisants».
Pour cela il donne au comptable les directives suivantes :
1. Surévaluer le stock final de 20 % en majorant les quantités figurant sur les fiches de stock.
2. Avancer les facturations aux clients à la fin de l’année (établir les factures et les comptabiliser en décembre pour des
productions à livrer en janvier).
3. Comptabiliser la prime de bilan de M. Ali en prêt remboursable et non en charges.
4. Retarder au maximum la comptabilisation des charges de décembre.
5. Sous-évaluer systématiquement la dépréciation des créances douteuses.

T à F : Apprécier ces éléments à la lumière du cadre comptable proposé par le PCG


Correction de l’ application n° 1 sur les principes comptables
La comptabilité de l’entreprise Ahmed ne peut donner une image fidèle.

Tous les éléments cités constituent des irrégularités par rapport à la loi comptable :
– élément 1 : non respect des principes d’évaluation .
– élément 3 : confusion entre la notion de charge et celle d’actif.
– éléments 2, 4 et 5 : non respect des principes de prudence et d’indépendance des exercices.
On peut aussi s’interroger sur l’hypothèse de continuité d’exploitation, l’entreprise se trouvant en difficulté.

Si les états financiers étaient produits auprès de tiers afin d’obtenir du crédit, tous ces éléments pourraient être
constitutifs du délit d’escroquerie (ils en seraient la preuve matérielle).

Si l’entreprise était une société côtée, le délit de présentation et de publication de comptes ne donnant pas une image
fidèle pourrait être établi (et éventuellement celui de distribution de dividendes fictifs...).

M. Ahmed serait l’auteur principal du délit, M. Ali pourrait être poursuivi comme complice.
Application n° 2 sur les principes comptables
Règles d’application Spécialisation Prudence Image Coût
des exercices Fidèle historique
Procéder à l’inventaire tous les 12 mois
***
Etablir des comptes annuels
***
Constater les charges probables
apparaissant à la clôture d’un exercice ***

Fournir des informations sincères et


régulières ***
N’inscrire dans les comptes annuels que
les produits réalisés à la clôture de ***
l’exercice
Enregistrer un bien au patrimoine avec ***
sa valeur d’entrée
Définition
Un actif est un élément identifiable du patrimoine de l’entité ayant une valeur économique positive pour cette
dernière, et dont elle attend des avantages économiques futurs.
Pour pouvoir être comptabilisé à l’actif, le bien doit :
- Être identifiable
- Porteur d’avantages économiques futurs
- Être évalué avec fiabilité suffisante

Une immobilisation est un actif destiné à servir de façon durable l’activité de l’entreprise.
Distinction entre : Immobilisation / Charge / Stock
- Immobilisation : bien appartenant à l’entreprise et destiné à servir de façon durable l’activité de l’entreprise
( plusieurs exercices).
- Charge : élément qui n’est pas destiné à être utilisé au-delà de l’exercice en-cours.

- Stocks : biens destinés à être vendus au cours normal de l’activité ( marchandises ou produits finis ) ou
consommés dans le processus de production ( matières premières ou fournitures).

Dérogation: Les biens de faible valeur


Malgré leur usage durable, ils sont virés en charge ( but: ne pas gonfler l’actif immobilisé par des valeurs
insignifiantes ) et aucun seuil n’est fixé dans les normes marocaines.
Exemple : le petit outillage , les pièces détachées…
On distingue trois catégories d’immobilisations:

Immobilisations Actifs non Monétaires sans substance physique.


Incorporelles

Actifs physiques détenus , soit pour être utilisés dans la production de biens ou services,
Immobilisations soit pour être loués à des tiers, soit à des fins de gestion interne et dont l’entité attend
Corporelles
qu’ils soient utilisés au-delà de l’exercice en cours.

Immobilisation Eléments représentant des créances assimilables à des prêts et des droits dans le
s Financiéres
capital d’autres sociétés.
Fiche 2 :
L’évaluation à l’entrée des immobilisations incorporelles
et corporelles
La valeur comptable des éléments d’actif immobilisé est basée sur le coût d’entrée ou valeur
d’origine selon la méthode du coût historique énoncée par le Plan Comptable Général.

Les modalités d’entrée des immobilisations corporelles et incorporelles dans le patrimoine de l’entité
sont :
• l’acquisition à titre onéreux ( cout d’acquisition)
• la production par l’entreprise ( cout de production)
• l’acquisition par voie d’échange ( valeur vénale)
• l’acquisition à titre gratuit par un don reçu d’un tiers (valeur vénale)
Fiche 2 :
L’évaluation à l’entrée des immobilisations incorporelles
et corporelles

I - LES ACQUISITIONS A TITRE ONEREUX


Les immobilisations acquises à titre onéreux sont évaluées à leur coût d’acquisition HT net des réductions
commerciales (RRR)

Obligatoirement

Du prix d’achat HT
Des droits de douane et des taxes Les intérêts de
non récupérables après déduction Des coûts directement préfinancement
des remises, rabais et ristournes attribuables pour mettre
commerciales l’actif en place et en état de
fonctionner
Sur option

Des honoraires, commissions, frais


d’actes, droits de mutation et Ils sont enregistrés dans le compte
d’enregistrement liés à l’acquisition d’actif ‘’frais d’acquisition’’ et ils sont
( durée max 5 ans) neutralisés par le compte de produit
‘’transfert de charges’’ afin de les
répartir sur les exercices suivants.
Fiche 2 :
L’évaluation à l’entrée des immobilisations incorporelles et
corporelles
A- Les immobilisations En Non Valeurs
Définition:
Ensemble de charges qui ont participé à la création ou à la croissance de l'entreprise càd des charges engagées
préalablement au début d’activité de l’entreprise, ou lors de circonstances ponctuelles créées par le lancement
d’un nouveau produit, l’extension de l’activité, l’augmentation du capital, la restructuration, la fusion,
l’introduction en bourse, etc…( sans aucune valeur de revente)
Évaluation :
Valeur d'entrée: Somme des dépenses effectives ( frais de mutation, frais de publicité, frais de constitution…)
Amortissement : - Permet d’étaler les charges activées sur un max de 5 ans ( sans prorata et linéairement )
- Modalités exceptionnelles d’amortissement des primes de remboursement des obligations
au prorata des intérêts ou sur la durée d’emprunt
V N A (Valeur Nette d’Amortissement ) : VE – Cumul Amort (∑ Amort )
N.B : - L’entreprise a le choix d’opter d’activer ses charges et les étaler sur plusieurs exercices ou les rattacher à un seul
exercice
Fiche 2 :
L’évaluation à l’entrée des immobilisations incorporelles et
corporelles

Cas particuliers :
-- Frais préalables au démarrage: sont des frais antérieurs au démarrage effectif des moyens de production ou à la
première opération du cycle d’exploitation ( première opération d’approvisionnement )
Ces frais sont inscrits dans un premier temps dans les charges et repris, par la suite, dans les comptes de « transfert de
charges » pour être débités au compte «  frais préalables au démarrage » dans le cas ou l’entreprise opte pour leur
activation .
IMMOBILISATION EN NON-VALEURS
Il s’agit de frais revêtant une importance significative, et qui ne sont pas directement comptabilisés dans les comptes de charges du fait qu’ils ne
sont pas répétitifs, qu’ils ne peuvent être rapportés à des productions déterminées ou qu’ils peuvent bénéficier à plusieurs exercices et que
l’entreprise décide d’étaler sur plusieurs années.
La rubrique 21 comprend les postes suivants :
211. FRAIS PRELIMINAIRES
2112 « Frais préalables au démarrage » :
Ce compte est débité de la contrepartie des frais engagés, lors de la phase de pré exploitation , par le crédit des comptes de « Transferts de charges
» (d’exploitation, financiers ou non courants).
Ces frais préalables au démarrage sont constitués généralement par des frais de personnel, des frais généraux, des impôts et taxes etc.
212. CHARGES A REPARTIR SUR PLUSIEURS EXERCICES
2121. Frais d’acquisition des immobilisations
Il s’agit des frais comprenant :
- Les droits de mutation (Droits d’enregistrement, de conservation foncière…) ;
- Les honoraires ou commissions ;
- Les frais d’acte.
A l’exclusion des frais de transport, d’installation, de montage ainsi que les honoraires d’architecte qui sont compris dans la valeur d’entrée des
immobilisations concernées.
2125. Frais d’émission des emprunts
Ils comprennent les frais engagés lors de l’émission d’emprunts dans la mesure où ces frais sont importants. Si les frais concernés ne sont pas
relativement importants, ils sont à comptabiliser directement au compte de charges externes.
2128. Autres charges à répartir
Ce compte est débité des autres charges non spécifiées dans l’un des comptes ci-dessus et dont l’étalement est décidé en vertu d’une décision
exceptionnelle de gestion.
Ces charges à étaler sont des frais de caractère général concernant plusieurs exercices futurs, dont l’objectif est, soit une économie de coût, soit
une augmentation du rendement des activités de l’entreprise ou des gains de productivité, soit le maintien ou une amélioration de sa situation
concurrentielle.
213. Primes de remboursement des obligations
2130. Primes de remboursement des obligations
Le compte 2130 est débité de la différence entre la valeur de remboursement des obligations et leur prix d’émission.
Il s’agit de primes de remboursement pour la société émettrice de l’emprunt et de primes d’émission pour les souscripteurs
Fiche 2 :
L’évaluation à l’entrée des Immobilisations En Non- Valeurs

Exercice d’application :
En avril 2020 , pour la constitution de leur entreprise « MHANI » des associés ont engagé les
dépenses suivantes :
- Droits d’enregistrement………………… 6 000 dhs
- Frais de publicité…………………………3 000 dhs ( HT)
Mais avant le démarrage, l’entreprise a réglé des ouvriers pour 20 000 dhs, a payé le loyer du local
commercial pour 5 000 dhs
Ces valeurs ont été comptabilisées en charges au moment de leur engagement effectif.

T à F : Comptabiliser sachant que l’entreprise MHANI a opté pour l’activation de ces dépenses
Fiche 2 :
L’évaluation à l’entrée des immobilisations incorporelles et corporelles
B- LES IMMOBILISATIONS INCORPORELLES
Les immobilisations incorporelles sont les dépenses engagées par l'entreprise pour protéger l'un de ses attributs
(marque, brevet , licence, concession).Elles se distinguent des immobilisations en Non valeurs , elles ont de
valeur de revente. Elles sont amortissables à l’exception du Fonds Commercial .
le cas particulier des Immobilisations en recherche et développement: R/D
Ce sont des dépenses qui correspondent à un ensemble de travaux entrepris par l’entreprise dans le but
d’accroître la somme des connaissances scientifiques, techniques et d’introduire de nouvelles applications.
En vertu du principe de prudence, l’entreprise immobilise rarement les frais de recherche et de développement
engagés. Toutefois, ils peuvent être immobilisés, si les conditions ci-après sont simultanément remplies:
► évaluer de manière fiable l’ensemble des dépenses
► avoir de sérieuses chances de réussite technique et de rentabilité
► leur délai d’amortissement ne peut dépasser 5 ans*
Ces dépenses sont comptabilisées en charges par nature et sont neutralisées à la clôture de l’exercice , en débitant
le compte 2210 « immobilisation en recherche et développement » de la somme des coûts supportés, par le crédit
du compte de produit 7142 « immobilisations incorporelles produites »
* Ces couts sont amortis sur une durée maximale de 5 ans , et exceptionnellement sur la durée d’utilisation des
actifs mais doivent être justifiés dans l’annexe.
Fiche 2 :
L’évaluation à l’entrée des immobilisations incorporelles et corporelles
Exercice d’application 1: Immobilisations Incorporelles
En N l’entreprise «  MHANI » spécialisée dans le chauffage industriel engage les dépenses suivantes
:
Frais de recherches pour la mise au point d’un brûleur pour four payés par chèque bancaire
Frais de personnel 140 000 dhs
Electricité 1 000 dhs
Achat de combustible 2 000 dhs

Au 31/12/N il est considéré que les recherches sur le brûleur sont sur le point d’aboutir.

T à F : Passer les écritures comptables nécessaires.


Fiche 2 :
L’évaluation à l’entrée des immobilisations incorporelles et corporelles
Exercice d’application n°2: Immobilisations Incorporelles
L’entreprise ALPI a acquis un brevet le 14/01/2020 moyennant un virement immédiat de 50 000
dhs et des redevances annuelles de 1% du chiffre d’affaires payables pendant 5 ans le 30/12 de
chaque année.
----- Le taux d’actualisation est de 10%
----- Le CA prévisionnel est de 500 000 dhs en 2020, 650 000 dhs en 2021, et de 700 000 dhs les
années suivantes.
----- La société pense exploiter ce brevet pendant 10 ans
------ L’entreprise pratique l’amortissement linéaire
------ Le taux de TVA est de 20%

T à F: - Déterminer le cout d’acquisition et la TVA


- Passer les écritures nécessaires pour 2020
Fiche 2 :
L’évaluation à l’entrée des immobilisations incorporelles et corporelles
C- LES IMMOBILISATIONS CORPORELLES
Ce sont des actifs physiques détenus par l’entreprise, soit pour être utilisés dans la production de biens ou
services, soit pour être loués à des tiers ( crédit bail), soit à des fins de gestion interne et dont l’entité attend qu’ils
soient utilisés au-delà de l’exercice en cours.
Les immobilisations corporelles sont des biens sur lesquels s’exerce un droit de propriété , qui sont
nécessaires à l’activité de l’entreprise et qui sont, en principe à l’exclusion des terrains* amortissables ( càd
consommées sur plusieurs exercices). Elles ont une valeur de revente .

* Terrain de l’exploitation ( mine, carrière et gisement) est amortissable


Fiche 2 :
L’évaluation à l’entrée des immobilisations incorporelles et corporelles
Exercice d’application n°1: Immobilisations Corporelles
L’entreprise ALPHA 45 a acquis le 05/10/N un matériel industriel aux conditions suivantes:
Prix hors taxe………………100 000
Remise …………………………5%
Escompte……………………… 2%
TVA……………………………..20 %
Les frais de livraison et d’installation assurés par le fournisseur de la machine s’élèvent à:
Honoraires (HT) ………………12 000 TVA 20%
L’entreprise a payé par ailleurs des honoraires à un ingénieur conseiller qui a été consulté pour cet investissement:
Hors taxe ………………………..3000 TVA 20 %

T à F: Etablir la facture et enregistrez l’acquisition de cette machine sachant que la facture des honoraires a
d’abord été enregistrée dans un compte de charge.
La durée d’amortissent du matériel est de 10 ans.
Fiche 2 :
L’évaluation à l’entrée des immobilisations incorporelles et corporelles
Exercice d’application n°2: Immobilisations Corporelles
Le 10/09/2009 L’E/se ABC a acquis une machine industrielle auprès du fournisseur ALPHA , la facture est
comme suit:
Matériel…… …………..530 000 DH
Remises de 5% ………… 26 500 DH
Net ….............................503 500 DH
TVA (20%) ……………..100 700 DH
Total TTC ………………604 200 DH
Les frais de transports et de montage ont été pris en compte par le fournisseur, par contre des travaux
évalués à 30 000 ont été effectués par le personnel de l’entreprise ABC pour permettre l’installation de
cette machine, et enfin des honoraires qui s’élèvent à 15 000 HT ont été réglés à un bureau d’étude au titre
de cette opération.
TRAVAIL À FAIRE : Enregistrer les opérations dans les livres de l’entreprise ABC
Fiche 2 :
L’évaluation à l’entrée des immobilisations incorporelles et corporelles
Exercice d’application n°3: Immobilisations Corporelles

En 2009 L’E/se MIFTAH a acquis un camion à crédit le 20/06/2009 , elle a reçu la facture suivante:
Camion ………………..950 000 DH
TVA 20% ………………………. DH
Carte Grise ........................4 500 DH
Gasoil…….………………..1 500 DH
Total TTC ……………………….DH

T à F : Enregistrer cette facture dans les livres d’entreprise MIFTAH.

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