Introduction À L'analyse Macroéconomique
Introduction À L'analyse Macroéconomique
Introduction À L'analyse Macroéconomique
Au sens conomique, pour quil y ait production : Lactivit doit tre organise par la socit activit lgale et dclare, ce qui exclue la production domestique (rsultat du travail ralis par les mnages dans le cadre domestique), ainsi que les richesse cres par le travail au noir. Lactivit doit crer des B et S. Un bien = produit matriel Un service = produit immatriel. Service marchand = achet directement par son utilisateur (transport taxi, assurance prive) service non marchand = principalement financ par la collectivit grce aux prlvements obligatoires (justice, cours dans un lyce public)
3
La finalit de ces B et S : satisfaire directement les besoins humains ou contribuer la production dautres produits => typologie des B et S : Produits
B et S de consommation - biens durables - biens non durables - services marchands - services non marchands
De la production la valeur ajoute : La valeur ajoute = la valeur de la production le montant des achats de B et S qui sont entrs dans le processus de production (= les consommations intermdiaires). Les deux indicateurs : Le Produit Intrieur Brut, PIB : la somme des valeurs ajoutes ralises par les entreprises et administrations rsidant sur le territoire national, quelle que soit leur nationalit. Le Produit National Brut , PNB : la somme des valeurs ajoutes des agents conomiques nationaux quel que soit leur lieu de rsidence. Le PIB : une mesure de la production mais un indicateur imparfait 5 de la cration de richesses.
A l origine de la cration de richesse, les entreprises rparties en trois grands secteurs : - le secteur primaire : - le secteur secondaire : - le secteur tertiaire. Quelques chiffres (2002): 2,4 millions dentreprises prives, 1500 entreprises publiques, et 400 000 exploitations agricoles. Rpartition des entreprises (hors agricultures) : 23,6 % dans l industrie 76,4 % dans les services (marchands et non marchands)
6
Part dans la valeur ajoute de chaque secteur de production : Primaire 3.1% Industrie 26.5% Services marchands et non marchands 70.4% Les entreprises franaises : 2 350 000 entreprises prives (hors agriculture et finances), soit 14 millions de salaris. Rpartition par taille (source UNEDIC): Les trs petites (25,9% des salaris) : 1 140 000 entreprises de 0 salari (1 050 000 entreprises de 1 9 salaris, soit prs de 93% des entreprises) Les PME (63,1% des salaris) : 140 000 entreprises de 10 49 salaris (20 000 entreprises de 50 199 salari, 4 000 entreprises de 200 499 salaris, soit prs de 7% des entreprises). Les grandes (11% des salaris) : 2 000 entreprises de plus de 7500 salaris
Les facteurs de production : Deux facteurs de production principaux : le travail et le capital technique. Le capital technique : - le capital fixe - la capital circulant. L investissement= l achat de capital fixe Calcul de la valeur ajout : destruction du capital circulant et usure du capital fixe => Valeur ajoute nette = valeur ajoute brute amortissement du capital fixe. La combinaison productive : proportion de capital technique et de travail utilis pour produire. Une seule combinaison productive possible : facteurs complmentaires. Choix entre plusieurs combinaisons : facteurs substituables.
8
Le choix de la combinaison de production est fonction du cot relatif du travail et du capital (minimisation des cots de production La productivit des facteurs de production : La productivit mesure lefficacit de la combinaison productive, la contribution de chacun des facteurs de production la production totale. La productivit physique : le nombre de produits quune unit de facteur de production contribue produire La productivit en valeur (qui tient compte du prix de la production) La productivit du travail et/ou celle du capital. Les diffrentes productivits : - productivit physique du travail - productivit physique du capital - productivit en valeur du travail - productivit en valeur du capital 9 - Productivit globale des facteurs de production
Quelques chiffres sur la population occupe franaise en 2001 (Source INSEE) : Population active occupe cest--dire ayant un emploi (en milliers) : 13 437 hommes (dont 5,3 % temps partiel), 10 881 femmes (dont 30,5 % temps partiel) Taux demploi (part des actifs occups dans la population des plus de 15 ans) : 68,9 % des hommes ; 55,6 % des femmes Statut des emplois (en milliers) : 2 830 indpendants ; 14 299 en contrat dure indtermine (CDI) ; 4 540 fonctionnaires ou assimils ; 1 987 contrat dure dtermine (CDD) ; 428 intrimaires ; 273 apprentis. Dure habituelle moyenne de travail des salaris (heures par semaine) : 38,8 pour les hommes ; 23,4 pour les femmes
10
Au niveau national : Tous secteurs confondus (2002) : une VA de 1521 milliards deuros et une population occupe de 24,3 millions => la valeur ajoute par travailleur : 62 600 (1521/24,3). Au niveau sectoriel : Primaire 49 750 par personne occupe Industrie 75 700 par personne occupe Services marchands et non marchands 59 personne occupe
400
par
La productivit du travail = lindicateur le plus utilis par lINSEE. La productivit apparente du travail = la valeur ajout / les effectifs employs.
11
=> ratios qui correspondent des productivits moyennes distinguer de la productivit marginale.
12
B] Le PIB et le flux circulaire des dpenses et des revenus Le circuit conomique ou le flux circulaire des dpenses et des revenus = une reprsentation simplifie de lactivit conomique. Lconomie se divise en quatre secteurs les mnages, les entreprises, les administrations publiques et le reste du monde (les pays trangers) qui se livrent des changes sur trois types de marchs : les marchs des biens et services, les marchs des facteurs de production et les marchs financiers.
13
Marchs financiers
Emprunts ou prts trangers
Y Entreprises
X-M
Pays trangers TN
14
Les mnages et les entreprises : sur les marchs des facteurs : les mnages louent aux entreprises le travail, le capital et la terre. En contrepartie , les entreprises versent aux mnages diverses formes de revenus = salaires aux travailleurs, intrts pour lutilisation du capital, loyer aux propritaires fonciers et profits aux entrepreneurs. Flux Y = flux de revenu, revenu total ou agrg, que les mnages reoivent des entreprises, y compris les bnfices non rpartis. sur les marchs des B et S : les entreprises vendent les B et S de consommation quachtent les mnages. Les dpenses de consommation = la somme totale que les mnages consacrent lachat de B et S de consommation. Flux C = flux des dpenses de consommation
15
Les entreprises achtent et vendent galement sur les marchs des B et S, de nouveaux biens dquipement ; De plus elles ncoulent pas toujours tout ce quelles produisent et les quantits invendues sajoutent alors leurs stocks. Lajout de la production invendue aux stocks peut tre envisag comme une vente que lentreprise se fait ellemme. On appelle investissement les sommes consacres lachat de nouveaux biens (usines, matriels, immeubles) et laccroissement des stocks. On parle aussi de FBCF = formation brute de capital fixe. Flux de linvestissement = flux I.
16
Les administrations publiques : Ces administrations achtent des B et S aux entreprises. Flux de dpenses gouvernementales = flux G. Pour payer ces dpenses, les administrations prlvent des taxes et des impts. Ces administrations versent aussi des transferts aux mnages et aux entreprises. Taxes et impts nets = revenus fiscaux moins le paiement de transfert = flux de taxes et impts nets = flux TN. Le reste du monde : Les entreprises vendent des B et S ltranger (exportations=X) et en achtent ltranger (importations=M). Exportations nettes = X M, Graphiquement, flux des exportations nettes (X-M). Lorientation du flux dpend du signe : si X-M > 0, le flux va du reste du monde vers les entreprises franaises ; si X-M<0,le flux 17 va des entreprises franaises vers l tranger.
Lgalit entre le PIB, la dpense et le revenu : Le produit intrieur brut se dtermine de deux faons : par la dpense totale consacre aux biens et services dpense agrge ou par le revenu total gagn produire des biens et services revenu agrg -. La dpense agrge = la somme des dpenses de consommation C, de linvestissement, I, des dpenses publiques, G, et des exportations nettes (X-M). Le revenu agrg = la somme totale paye pour les facteurs de production utiliss salaires, intrts, loyers et profits-. Comme les entreprises versent sous formes de revenus (y compris les revenus non rpartis) toutes les recettes quelles tirent de la vente de leur production, le revenu agrg, Y, est gal la dpense agrge. Cette galit sexprime par : Y = C+I+G+(X-M)
18
Les donnes pour lanne 2004 (en milliards deuros) : Le PIB : Y= 1648.4 La dpense agrge : C=924.3 I=325.6 G=394.4 X-M= 428.1 424 = 4.1 Le revenu agrg : Rmunration du Travail = 857.9 Rmunration du capital = 566.6 TN (Impts-subvention)=258.2-34.4=223.8 => Le PIB est gale la dpense agrge de mme quau revenu agrg. Le modle du flux circulaire est le fondement des comptes nationaux.
19
Les flux financiers : Le modle de flux circulaire met aussi en vidence le lien entre les flux de dpenses et des revenus et les flux qui servent financer les dficits et les investissements par lintermdiaire des marchs financiers. Lpargne des mnages, S, cest ce qui reste aux mnages une fois quils ont pays leurs taxes et impts nets et leur consommation de biens et services. Les emprunts des gouvernements servent financer les dficits budgtaires gouvernementaux (les excdents donnent lieu des prts gouvernementaux). Les emprunts trangers servent financer le dficit de la balance commerciale. Les fonds quutilisent les entreprises pour financer leur investissement en nouveau capital proviennent de ces flux financiers.
20
Le financement de linvestissement : Linvestissement accrot le stock de capital et constitue un des lments qui dtermine le taux de croissance de la production. Le financement de linvestissement provient de trois sources : - lpargne prive, - les excdents budgtaires gouvernementaux, - les emprunts trangers. Comme le revenu des mnages est consacr soit la consommation, soit utilis pour payer les taxes et impts nets, soit pargner, on peut crire : Y = C +S + TN Or on avait lgalit suivante : Y = C+I+G+(X-M) De sorte que, 21 I+G+(X-M)=S+TN
soit I= S+(TN-G) + (M-X), avec (TN-G) qui reprsente lexcdent budgtaire du gouvernement, (M-X) les emprunts trangers. On appelle pargne nationale la somme de lpargne prive (S) et de lpargne gouvernementale (TN-G). => L investissement est donc financ par l pargne nationale et les emprunts trangers. Produit intrieur brut et produit intrieur net : brut = avant que lon comptabilise la dprciation du capital. net = aprs que l on ait comptabilis la dprciation du capital
22
Les flux et les stocks en macroconomie Un flux = une quantit par unit de temps. Le PIB est un flux (valeur de la production d un pays au cours d une priode donne). L pargne et l investissement sont galement des flux. Un stock = une quantit qui existe un moment donn. => Les deux stocks cls en macroconomie sont la richesse et le capital ; les flux de l pargne et de l investissement viennent modifier ces stocks. La richesse et l pargne : La richesse = la valeur de tous les avoirs des individus. Ce que les individus possdent (stock) dpend de ce qu ils gagnent (un flux). Le revenu est la somme d argent qu ils reoivent durant une priode donne, en change des facteurs de production qu ils fournissent. 23
Ce qui reste du revenu, une fois les taxes impts nets pays, peut tre soit consomm soit pargn. Les dpenses de consommation = le montant total dpens en B et S de consommation. Lpargne = ce qui reste du revenu aprs les dpenses de consommation. => Lpargne accrot donc la richesse. Les mmes principes s appliquent la richesse et l pargne nationales. Le capital et l investissement : Le capital = les usines, les quipements, les immeubles, les stocks de matires premires et biens intermdiaires qui servent produire d autres B et S => influence cruciale sur le PIB.
24
Deux flux viennent modifier le stock de capital : linvestissement et la dprciation. L investissement - l achat du nouveau capital (usines, quipements, immeubles) et les ajouts aux stocks- accrot le stock de capital. La dprciation est la diminution de la valeur du stock de capital qui rsulte de l usure et de l obsolescence (=consommation de capital, amortissement). L investissement brut = le montant dpens pour acheter du nouveau capital ou remplacer la capital dprci. L investissement net = le montant de l augmentation du stock de capital (la diffrence entre l investissement brut et la dprciation). Les mmes principes s appliquent l ensemble de l conomie. Les flux et les stocks tudis influent sur la croissance long terme du PIB et sur ses fluctuations court terme. Le croissance du stock de capital = une des raisons de la croissance du PIB. 25
L investissement s ajoute au capital et fait crotre le PIB. Mais l investissement fluctue ce qui entrane des fluctuations du PIB.
En rsum, L interaction des flux de l investissement et de l pargne et des flux des revenus et de la consommation cre un flux circulaire de revenus et de dpenses Dans ce flux, le revenu agrg est gal la dpense agrge, qui est elle-mme gale la valeur de la production totale. C est sur cette galit que se fonde la comptabilit nationale et le calcul du PIB.
26
C] Le calcul du PIB de la France Depuis 1995, la Comptabilit nationale est harmonise au niveau europen : elle permet des comparaisons directes entre tatsmembres de lUnion Europenne. Il sagit du SEC95 (Systme europen de comptabilit 1995). La comptabilit nationale : enregistre dans un cadre comptable toutes les oprations des agents rsidents pendant une anne. Le cadre comptable fait rfrence la prsentation dans des comptes de donnes statistiques diverses, qui ont t corriges et ajustes, selon le principe de la partie double = toute dpense ( emploi ) pour un agent est une source de revenu ( ressource ) pour un autre. Ncessaire quilibre entre tous les emplois et toutes les ressources. Seules les oprations quantifiables et exprimables dans une mme unit montaire sont retenus. Critre de la rsidence (et non de la nationalit) : agent ayant effectu des oprations conomiques pendant au moins un an sur le 27 territoire conomique.
Trois types doprations enregistres : Les oprations sur biens et services : retracent lorigine des biens et services (production nationale ou importation) et leurs utilisations (consommation intermdiaire et finale - mnages et administrations-, investissement ou formation brute de capital fixe, exportation). Les oprations de rpartition : dcrivent les oprations de distribution et de redistribution du revenu ainsi que des flux de revenu avec le Reste du Monde. Les oprations financires sont relatives la cration des moyens de paiement, placement et financement. Quand on somme toutes les oprations dun type donn, on obtient une grandeur conomique, un agrgat. Par exemple, si on somme toutes les oprations dachat de biens de consommation finale par les consommateurs, on obtient lagrgat consommation des mnages.
28
Une vision macroconomique des changes : Les units institutionnelles : centres lmentaires de dcision conomique caractriss par une unicit de comportement, une autonomie de dcision dans lexercice de leur fonction principale et une comptabilit complte (ex, une entreprise, un mnage) Les secteurs institutionnels de la Comptabilit nationale : regroupent les units ayant les mmes fonctions et les mmes ressources (passage au niveau macroconomique). cinq secteurs institutionnels : Les mnages Les socits non financires Les administrations Les institutions sans but lucratif au service des mnages Les socits financires + Le reste du monde : un 6me secteur, sans cohrence relle. 29
Le calcul des soldes : capacits et besoins de financement En confrontant lagrgat pargne lagrgat investissement, on peut mesurer si la France (la Nation et non pas seulement ltat) est en capacit ou non de financer intgralement ses investissements pour produire dans le futur. Une nation en capacit de financement peut prter au reste du monde. Une nation en besoin de financement peut emprunter au reste du monde.
30
Capacit (+) ou besoin (-) de financement des secteurs institutionnels franais en 2002 et 2003 (en milliards deuros) : 2002 Mnages Socits Non Financires Socits financires Administrations publiques ISBLM total national Reste du Monde + 78,3 - 15,6 + 7,5 - 49,8 + 0,5 21,5 - 21,5 2003
(prvisions)
Capacit (+) ou besoin (-) de financement des secteurs institutionnels franais de 1978 2003 (en milliards deuros, donnes INSEE)
100,0
0,0 1978 1979 1980 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 -20,0 SNF -40,0
32
Capacit (+) ou besoin (-) de financement de quatre pays de lOCDE de 1987 2002 en pourcentage du PIB
5,0%
4,0%
3,0%
2,0%
1,0%
0,0% 1987 -1,0% 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002
-2,0%
-3,0%
-4,0%
FRANCE
ITALY
JAPAN
UNITED STATES
33
La comptabilit nationale permet de calculer le PIB : La valeur de la production agrge tant gale la dpense agrge et au revenu agrg, les analystes recourent deux mthodes : la mthode des dpenses, la mthode des revenus de facteurs. La mthode des dpenses : Mthode qui consiste faire la somme des dpenses de consommation C, des dpenses gouvernementales en B et S G (consommation finale effective), de linvestissement I (FBCF+variations de stocks), et des exportations nettes de B et S (X-M), cad la somme des flux de dpenses dans le modle circulaire.
34
Poste
symbole Montant pour lanne 2004 (milliards deuros) Dpenses en B et S de C 924.3 consommation Investissement des entreprises Dpenses gouvernementales en B et S I G 325.6 394.4
Pourcentage du PIB
428.1-424=4.1 1648.4
0.24% 100
35
La mthode des revenus des facteurs : Cette mthode consiste additionner les revenus que les entreprises versent aux mnages en change des facteurs de production que ceux-ci fournissent salaires des travailleurs, intrts pour lutilisation du capital, loyers aux propritaires fonciers et profits aux entrepreneurs. Dans la comptabilit nationale, les postes correspondants sont : rmunration des salaris, EBE (agrgat de la CN correspondant aux bnfices des entreprises et entrepreneurs individuels), impts sur la production et les M, et subventions sur la production et les M.
36
Poste
258.234.4=223.8 1648.4
13%
100
37
La part du revenu du travail dans le PIB, dans cinq pays de lOCDE de 1987 2002
65,0%
60,0%
55,0%
50,0%
45,0%
40,0%
35,0%
30,0%
25,0%
20,0% 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002
FRANCE
GRCE
ITALIE
ROYAUME-UNI
TATS-UNIS
38
100%
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
Rmunrations du travail
39
Le PIB rel et le niveau des prix On sait maintenant comment le PIB se dfinit et se calcule. Deux sources de variation du PIB : La valeur du PIB en euros peut varier soit parce que les prix changent soit parce que le volume de B et S produits change . Le PIB rel rvle la variation de la production de B et S. Le calcul du PIB rel : Le calcul du PIB nominal peut se faire par le mthode des dpenses. Les dpenses dune anne sont values avec les prix de lanne. Pour calculer le PIB rel, on prend une anne de base quon compare dautres annes. Par dfinition, le PIB rel est gal au PIB nominal pour lanne de base. Le calcul du PIB rel selon la mthode des prix de lanne de base permet dvaluer les quantits produites chaque anne aux prix de lanne de base.
40
Le calcul du niveau des prix Lindice implicite du PIB est une mesure du niveau gnral des prix Indice implicite ou dflateur du PIB : (PIB nominal/PIB rel)x 100. Dgonfler le ballon du PIB : On peut imaginer le PIB comme un ballon qui se gonfle mesure que la production augmente et que les prix montent. Le PIB nominal = gros ballon, le PIB rel plus petit ballon. Pour voir le PIB rel, on dgonfle le ballon du PIB nominal laide de lindice implicite du PIB. Utilisation du PIB rel pour calculer la croissance conomique et procder des comparaisons entre diffrents pays.
41
D] La calcul de la croissance conomique : Lestimation du PIB rel permet de calculer le taux de croissance conomique cest--dire le pourcentage de variation de la production de B et S dune anne lautre. Pour calculer le taux de croissance conomique, on utilise la formule suivante :
PIB (t ) PIB (t 1) x100 PIB (t 1) PIB rel de l' anne en cours - PIB rel de l' anne prcdente x100 PIB rel de l' anne prcdente
On parle de croissance lorsque ce taux est positif plusieurs annes de suite . La croissance nous renseigne sur la taille du gteau partager. 42
Une autre faon de voir les choses : Si le taux de croissance est de x%, alors le PIB double en annes.
ln 2 ln( 1 + x )
Correspondance entre le taux de croissance et le temps de doublement. Taux de 0.5 % 1% 1.5% 2% 3% 5% croissance
11%
:
Doublement du PIB en :
139 ans
70 ans
43
Perspective historique : Le phnomne dune croissance soutenue est relativement rcent: Au cours du dernier millnaire, la population mondiale a t multiplie par 22, le revenu par habitant par 13 et le PIB mondial par prs de 300. Cette progression contraste radicalement avec celle enregistre au cours du millnaire prcdent : la population mondiale navait alors augment que dun sixime et le revenu par habitant stagn. (Angus Maddison, Lconomie mondiale, une perspective millnaire, 2001)
44
Performances caractristiques de quatre poques Taux de annuelle : croissance population PIB par tte PIB total
Priode agraire 500-1500 Priode agraire progressive 1500-1700 Capitalisme 1700-1820 commercial
0.0 % 0.2 %
0.0 % 0.1 %
0.0 % 0.3 %
0.4 % 0.9 %
0.2 % 1.6 %
0.6 % 2.5 %
45
Capitalisme 1820-1980
Source : A. Maddison
volution de la croissance mondiale Taux de croissance annuelle : 1820-1870 1870-1913 1913-1950 1950-1973 1973-1998 population PIB par tte 0.6 % 1.3 % 0.9 % 2.9 % 1.2 % PIB total
Denmark
France
Ireland
Japan
Korea
United States
47
Les facteurs de la croissance : La croissance du PIB se constate mais ne se dcrte pas. On peut nanmoins chercher expliquer ses dterminants. On distingue deux catgories de facteurs : Les facteurs de la croissance potentielle : Optique de la production : le PIB crot parce que loffre de B et S augmente. effets bnfiques de la productivit du travail et du capital politique doffre (politiques visant soutenir ou relancer la production) Les facteurs de la croissance effective : Optique des dpenses : comment la consommation, linvestissement, et le commerce international ont influ sur la croissance ? => Politiques de demande (de relance keynsienne fonde sur leffet 48 multiplicateur)
49
Part de la consommation finale dans le PIB dans cinq pays de lOCDE de 1987 2002
90%
85%
80%
75%
70%
65%
60% 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002
DENMARK
FRANCE
JAPAN
SPAIN
UNITED STATES
51
Part de la consommation non marchande(services collectifs) dans la consommation finale dans plusieurs pays de lOCDE en 2002 Canada Danemark France Allemagne Grce Irlande Italie 25,4% Japon 23,8% Espagne 23,4% 36,5% 18,8% 17,4% 23,2% 18,1%
35,4% Luxembourg 29,6% Sude 30,3% Mexique 24,6% Pays-Bas 18,8% Norvge 25,1% Pologne 23,7% Portugal 14,4% Suisse 33,0% Turquie 32,7% RoyaumeUni 21,2% tats-Unis 26,0%
52
Formalisation : RD= le revenu disponible RD= Y-TN RD = C + S taux dpargne = le rapport de lpargne au revenu disponible : S/RD. Fonctions de consommation et dpargne : le revenu disponible comme facteur le plus direct et le plus important La fonction de consommation dcrit la relation entre les dpenses de consommation et le revenu disponible, toutes choses gales par ailleurs. La fonction dpargne dcrit la relation entre lpargne et le revenu disponible, toutes choses gales par ailleurs. Propension marginale consommer = fraction de la variation du revenu disponible qui va la consommation (variation des dpenses de conso/ variation du revenu disponible) Propension marginale pargner = fraction de la variation du revenu disponible qui va lpargne (variation de lpargne/variation du revenu disponible) 53
Les autres effets sur les dpenses de consommation et lpargne : 1) le revenu disponible futur anticip 2) le taux dintrt rel taux nominal le taux dinflation 3) la richesse (valeur de tous les avoirs des individus) Augmentation du revenu disponible futur anticip : sentiment de scurit => augmentation des dpenses de consommation courantes et rduction de lpargne courante. Baisse du taux dintrt rel => augmentation des emprunts et des dpenses de consommation ainsi quune diminution de lpargne. Accroissement de la richesse stimule les dpenses de consommation et rduit lpargne.
54
Taux dpargne des mnages France (% du revenu disponible) 1985-1990 12,5 1990-1995 14,7 1995-2000 15,7 2001 16,4
Taux dpargne des mnages dans quatre pays de lOCDE en 2000 (% du revenu disponible) tats-Unis - 0,1 Royaume-Uni 4,7 Allemagne 9,8 Italie 11,5
55
B] Linvestissement : Linvestissement et la comptabilit nationale : la FBCF - les achats de biens de production ou dquipement des entreprises prives, - les achats de biens de production ou dquipement des APU, - et les achats de logements des mnages. Rappel : linvestissement est un flux.
56
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0 1978 1979 1980 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003
Socits non financires et entreprises individuelles Socits financires Administrations publiques Mnages hors entrepreneurs individuels
57
Part de la formation brute de capital fixe dans le PIB dans cinq pays de lOCDE de 1987 2002
0,35
0,3
0,25
0,2
0,15
0,1
0,05
0 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002
DENMARK
FRANCE
JAPAN
SPAIN
UNITED STATES
58
Linfluence de la demande : La demande (C+X+I) influence linvestissement. Dcision dinvestissement lorsque la capacit productive est durablement infrieure la demande anticipe. Le taux dutilisation des capacits de production permet danticiper lvolution de linvestissement. Leffet de la demande sur le volume de linvestissement est formalis par le mcanisme de lacclrateur qui repose sur lexistence dun effet de capacit. Les variations de la demande exercent un effet amplificateur sur celles de linvestissement.
59
Formalisation : K(t)= le stock de capital la date t K(t)=K(t)- K(t-1)= linvestissement net K(t) = v Y(t) avec v = donne technologique connue court terme, appel coefficient de capital. On considre quen France ce coefficient est gal 3. Yd(t) = Yd(t) Yd(t-1) la variation de la demande Inet(t) = K(t) = vY(t) = vYd(t). linvestissement net des entreprises dpend de la variation de la demande. FBCF(t) = I(t) = Inet(t) + dprciation = vYd(t) + K(t-1)
60
Le principe de lacclrateur
Demande Equipement ncessaire Investissement Taux de croissance de induit la demande Taux de croissance de linvestissement
300
3% 6,8% 13,6% 4% 0%
Le taux dintrt et linvestissement : Toutes choses gales par ailleurs, plus le taux dintrt rel est bas, plus linvestissement est important. Deux sources possibles de financement de linvestissement : lemprunt ou les bnfices non rpartis des entreprises (autofinancement, fonds propres). Le taux dintrt rel = cot dopportunit de ces fonds, quelle que soit leur origine. La dcision dinvestissement : comparaison du taux dintrt rel et du taux de profit anticip de linvestissement. Certains projets sont rentables mme si le taux dintrt est lev; dautres ne le sont que sil est bas. => Plus le taux dintrt rel est lev, moins on ralisera de projets dinvestissement et moins linvestissement sera important.
62
Retour sur le multiplicateur de linvestissement : Linvestissement contribue accrotre la demande : une dpense dinvestissement supplmentaire se traduit par une augmentation plus que proportionnelle du niveau de la demande. Le principe du multiplicateur repose sur un effet de revenu : la dpense dun agent entrane un revenu pour un autre agent qui va lui-mme dpenser Le supplment de revenu peut tre soit consomm soit pargn et cest la rpartition entre les deux, par lintermdiaire de la propension marginale consommer, qui dtermine le niveau du multiplicateur dinvestissement (cf. p. 49).
63
Investissement, croissance et cycles : L investissement s ajoute au capital et fait crotre le PIB. Mais l investissement fluctue ce qui entrane des fluctuations du PIB=> variable fondamentale des fluctuations conomiques. Le taux dinvestissement connat les mmes fluctuations que la croissance mais avec un lger dcalage. La contribution de linvestissement la croissance se mesure par le produit de son taux de croissance par son poids dans le PIB. Contribution importante par son niveau et par ses brusques variations dune anne lautre, lorigine des fluctuations de la croissance. Ces fluctuations provoquent en retour des mouvements de plus grande ampleur de linvestissement via le mcanisme de 64 lacclrateur.
Taux de croissance de la formation brute de capital fixe et de la consommation finale en France entre 1979 et 2002 (donnes INSEE)
20,0
15,0
10,0
5,0
0,0 1979
1984
1989
1994
1999
-5,0
-10,0
FBCF
CF
65