Fiche N° 8 politique budgétaire 2019

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FICHE N° 8 : POLITIQUE BUDGETAIRE :

La politique budgétaire désigne l’action des pouvoirs publics exercée par le biais du budget dans le but d’influencer
sur la conjoncture économique.

1- Qu’est ce qu’une loi de finances ?


La loi de finance est celle qui détermine pour chaque année la nature, le montant et l’affectation des ressources et des
charges de l’Etat, compte tenu d’un équilibre économique et financier qu’elles définissent.

2- Quels sont les types de loi de finance ?


- Loi de finance initiale : elle fixe pour l’année, le montant et la nature des dépenses et des recettes de l’Etat.
- Loi de finance rectificative : elle intervient au cours de l’année pour modifier la détermination initiale en
fonction de la conjoncture et de la politique économique prévue pour la période restante à courir.
- Loi de règlement : Elle constate les résultats financiers de l’année et fait ressortir les écarts entre les
réalisations et les prévisions.

3- Quels sont les composantes de la L.F ?


a- Budget général de l’Etat (BGE):

Recettes fiscales (impôts, droits de douane …)


Ressources ordinaires Revenus de monopole et d’exploitation
Revenus des domaines Recettes non
Ressources Dons, redevances et legs fiscales
Produits de cession des participations de l’État

Ressources exceptionnelles Emprunts

Dépenses ordinaires Dépenses de fonctionnement (traitement, compensation, subv…)


Dépenses Intérêts et commissions sur la dette

Dépenses d’investissement Equipements et infrastructures

b- S.E.G.M.A (Services de l’Etat gérées de manière autonome) :


c- Comptes spéciaux de trésor :

4- Quels sont les différents soldes du BGE ?


Solde ordinaire SO = Recette ordinaires RO – dépenses ordinaires DO
 RO = DO → SO = 0 → Equilibre ordinaire ;
 RO > DO → SO > 0 → Excédent ordinaire (ou épargne publique) ;
 RO < DO → SO < 0 → Déficit ordinaire ;

Solde budgétaire SB = Recettes du BGE – Dépenses du BGE


 RB = DB → SB = 0 → Equilibre budgétaire ;
 RB > DB → SB > 0 → Excédent budgétaire ;
 RB < DB → SB < 0 → Déficit budgétaire.

5- Quelles sont les soubassements théoriques de la P.B ?


 La conception classique : (Etat gendarme)
Le rôle de l’État selon les classiques est limité au minimum : police, justice et armée. La PB doit être NEUTRE. La
régulation de l'activité est laissée au marché qui a de lui-même la capacité de se réguler. (La loi de l’O/D).
 La conception keynésienne : (Etat providence)
L’économie capitaliste ne peut pas toujours réguler les déséquilibres économiques qui peuvent apparaître. L’État doit
donc intervenir par le DÉSÉQUILIBRE BUDGÉTAIRE parce qu’il a une action sur la demande globale.

6- Quels sont les instruments de la politique budgétaire ?


a- Cas de récession : politique de relance
L’Etat doit mener une POLITIQUE DE RELANCE afin de redresser l’activité économique ; pour cela, Keynes
propose de réduire les recettes (impôts) et d’augmenter les dépenses (aggravation du déficit budgétaire) dans le but de
promouvoir la demande globale (DG). C’est l’action par le déficit budgétaire.
a1- Action par les recettes (politique fiscale) :
1
- ↓ d’impôt sur la consommation (TVA) → ↓ prix → ↑ DG ;
- ↓ d’impôt sur la production (IS) → ↑ investissement → création d’emplois → ↓ chômage → ↑ DG ;
- ↓ d’impôt sur le revenu (IR) → ↑ pouvoir d’achat → ↑ DG ;
a2- Action par les dépenses :
- ↑ des dépenses d’équipement → création d’emplois → ↓ chômage → ↑ DG ;
- ↑ des dépenses publiques de personnel → ↑traitements → ↑ revenus → ↑ DG ;

b- Cas d’expansion : politique de rigueur


Augmenter les impôts et Freiner les dépenses publiques afin de diminuer la demande globale. C’est l’action par
l’excédent budgétaire.

7- Quels sont les objectifs de la politique budgétaire :


- la redistribution des revenus visant à réduire les écarts entre les couches sociales ;
- Le soutien et l’orientation de l’activité économique pour stimuler la croissance économique ;
- La promotion de l’emploi (lutte contre le chômage) et la stabilité des prix.

8- Quelles sont les limites de la politique budgétaire de relance ?


 L’augmentation de la pression fiscale conduit à la diminution des recettes fiscales (trop d’impôt ... ) ;
 Des tensions inflationnistes (financement par création monétaire de BANK AL MAGHREB)
 Un effet boule de neige (emprunt extérieur) : Situation dans laquelle la dette publique augmente
mécaniquement du fait que le taux d'intérêt payé sur la dette est plus élevé que le taux de croissance
du PIB ou par l’augmentation du taux de change de la devise de remboursement (€ ou $)
 Un effet d’éviction (emprunt national) : La demande de capitaux de la part de l’Etat pour financer son
déficit est telle qu’elle fait baisser les liquidités sur le marché financier et augmenter les taux
d’intérêts. Les effets d'éviction se subdivisent en :
 un effet volume : l'État va mobiliser une grande partie de l'épargne nationale au détriment de
l'investissement productif, et donc de la croissance.
 un effet prix : par cet « assèchement » des marchés financiers, les taux d'intérêt progressent
au détriment des emprunteurs.

DONNÉES MAROCAINES ACTUELLES :


Budget de l’Etat pour l’année 2018 (en millions de Dhs) : 2018 2019 Variation
en %
Recettes ordinaires du BGE (1) 234 920 ...............
Recettes fiscales 218 484 228 615
Recettes non fiscales 16 436 24 808
Dépenses ordinaires du BGE (2) 223 026 ...............
Dépenses de fonctionnement 195 914 215 618
Dépenses en intérêts et commissions se rapportant à la dette publique 27 112 28 032
Solde ordinaire (3) = (1) – (2) 11 894 .............
Dépenses d’investissement du BGE (4) 68 230 73 373
Solde du BGE (hors produit des emprunts et hors amortissement de
la dette publique à moyen et long terme) (5) = (3) – (4) - 56 336 ...............
Solde des SEGMA (6) 00 00
Solde des CST (7) 5 238 685
Solde du Budget de l’État (hors produit des emprunts et hors
amortissement de la dette publique à moyen et long terme) - 51 098 ................
(8)=(5)+(6)+(7)
Amortissement de la dette publique à MLT (9) 34 732 39 213
Besoins bruts de financement du budget de l’État (10) = (8) – (9) - 85 830 ................
Recettes d’emprunts à MLT (11) 68 000 76 200
Besoins résiduels de financement du budget de l’État (10) + (11) - 17 830 ................

2
Les données chiffrées du projet de loi de Finances pour l'année 2015 se présentent comme suit (en millions de Dhs) :
Eléments Dépenses Parts en % Recettes Parts en %
BGE 316 903 268 102
SEGMA 3 002 3 002
CST 63 213 76 619
Total 383 118 347 723
a- Dépenses du BGE :
Eléments Valeurs 2015 Valeurs 2014 Parts en % (2015) Evolution en %
Dépenses de fonctionnement 195 914 199 353
Dépenses d’investissement 54 091 49 502
Dépenses de la dette 68 050 57 313
Dont intérêts 37 153 34 642
Total
b- Ressources du BGE :
Eléments Valeurs 2015 Valeurs 2014 Parts en % (2015) Evolution %
Recettes fiscales 218 484 180 157
Recettes non fiscales 16 436 16 061
Recettes d’emprunt 66 112
Total

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