mélangeurs
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I. Principe :
Le mélangeur idéal est un multiplieur dont les entrées sont connectées aux signaux RF et
OL et dont la sortie est le signal FI.
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Dans l’utilisation normale du mélangeur :
x(t)
signal modulé s(t) = K.x(t).y(t) « fréquence différence »
y(t)
« fréquence somme »
x(t) y(t)
oscillateur
local fo
f fo
f-fo f+fo
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▪ l’ensemble mélangeur-oscillateur local-filtre permet donc de changer la fréquence d’un signal modulé
▪ le spectre du signal modulé est simplement translaté sur l’axe des fréquences vers le haut ou vers le bas
▪ l’amplitude du déplacement est égale à la valeur de la fréquence de l’oscillateur local fo
▪ la porteuse est en général modulée en amplitude ou en fréquence par le signal à transmettre à une fréquence f assez basse
▪ le signal modulé x(t) est ensuite transposé à la fréquence d’émission à l’aide d’un étage changeur de fréquence
▪ la valeur de la fréquence de l’oscillateur local fo détermine la fréquence d’émission qui vaut f + fo
▪ en utilisant comme oscillateur local un synthétiseur de fréquence, il sera facile de faire varier fo et donc de changer de canal
▪ cette fonction est appelée up converter par les anglo-saxons
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4. Changement de fréquence dans un récepteur
La structure à changement de fréquence est la solution adoptée dans la grande majorité des récepteurs
actuels :
▪ le mélangeur reçoit les signaux provenant de l’antenne et les multiplie par le signal sinusoïdal y(t) de l’oscillateur local
▪ à chaque émetteur capté à la fréquence f correspond en sortie du mélangeur le même signal aux fréquences f - fo et f + fo
▪ en sortie du mélangeur le spectre est assez riche puisque chaque émetteur a été dédoublé
▪ un seul de ces signaux à la fréquence f - fo = fi tombera dans la bande passante du filtre fi et sera donc démodulé
▪ la fréquence fi du filtre est fixe, et on sélectionne l’émetteur désiré en réglant la valeur de fo
▪ sauf pour la réception de fréquences très basses (GO par exemple), la fréquence fi est inférieure à f
Cette structure quasi idéale a un défaut puisque 2 émetteurs seront reçus pour une valeur donnée de
l’oscillateur local fo :
fi fi
f’ fo f
Exemple :
▪ pour recevoir l’émetteur de France-Inter à f = 95,7 MHz, on règle fo = 85 MHz
▪ la fréquence f’ = fo - fi = 74,3 MHz mélangée à 85 MHz tombera aussi à 10,7 MHz
▪ s’il y a un émetteur qui émet à cette fréquence f’, il sera reçu et se superposera à f
▪ cette deuxième fréquence f’ est appelée fréquence image de f
▪ l’émetteur image peut être supprimé par un filtre de bande qui sélectionne la bande à recevoir et supprime la bande image
▪ La suppression de l’image est d’autant plus facile qu’il est éloigné de l’émetteur à recevoir, d’où l’intérêt de choisir une fi
élevée :
▪ fi = 10,7 MHz pour une réception autour de 100 MHz (bande FM)
▪ fi = 455 kHz pour une réception autour de 1 MHz (bande PO)
▪ fi = 38,9 MHz pour une réception autour de 400 à 800 MHz (bande TV)
▪ fi = 70 à 250 MHz pour une réception autour de autour de 900 MHz (bande GSM)
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6. Le Mélangeur à transistors :
Pour les applications micro-ondes, la cellule de Gilbert ne peut pas convenir, il faut alors
trouver un moyen de réaliser la multiplication entre les signaux RF et OL.
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Figure 10 : mélangeur à base d’élément non-linéaire
La solution est d’utiliser un composant non-linéaire excité par la somme des signaux RF et
OL. La figure 10 expose le détail mathématique, en considérant un développement en série de la
non-linéarité. Le terme important (souligné en gris) est issu du monôme de degré 2 du
développement en série de la non-linéarité, ce terme conduit en fait au produit des signaux RF et
OL donc à la transposition désirée. Malheureusement, d’autres raies spectrales (indésirables) sont
aussi générées : des harmoniques OL : Fol, 2Fol, … ; des harmoniques RF : Frf, 2Frf, … Le spectre
résultant est présenté en figure 11.
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Figure 11 : spectre en sortie de la non-linéarité
Remarque : Si l’on tient compte dans les calculs du monôme du 3ième degré dans le
développement en série, on s’aperçoit de l’apparition en sortie des raies du type : 2.Fol+.Frf , 2.Fol-
.Frf, 2.Frf+.Fol, 2.Frf -.Fol : ces raies sont appelées produits d’intermodulation d’ordre 3 car elles
sont issues du 3ième degré de la non-linéarité. D’une manière générale, le monôme de degré K du
développement en série d’une non-linéarité génère les produits d’intermodulation suivant :
+/-m.Frf+/-n.Fol avec m+n=K.
a. Mélangeur à 1 diode.
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Figure 12 : mélangeur de base à 1 diode
Etude du mélangeur: Lorsque le signal RF est de faible puissance ( inférieure à –20 dBm)
il est possible de négliger les termes RF2, RF3,… Par contre, le signal de pompe OL est lui toujours
de forte puissance.
Dans le cas d’un mélangeur à une diode, le filtrage des raies parasites (harmoniques et produits
d’intermodulation) présente les inconvénients suivants :
- Limitation de la bande fréquentielle d’utilisation.
- Augmentation de la taille des circuits, de leurs complexités et de leurs coûts.
- Introduction de pertes et donc de bruit.
La solution est alors d’utiliser une structure double équilibrée qui élimine de façon naturelle
(sans filtre) toutes les harmoniques RF et OL ainsi que bon nombre de produits d’intermodulation
(détails dans l’exemple d’application suivant). Cette structure (figure 11) est constituée de 4 diodes
et de 2 transformateurs à point milieu.
Ce mélangeur est souvent appelé modulateur en anneau. Il est largement utilisé pour les
transpositions de fréquence mais aussi les applications de modulation et démodulation BPSK
(Binary Phase Shift Keying) . L’exemple suivant traite son étude en considérant les diodes comme
des interrupteurs commandés par le signal OL.
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Application : Mélangeur double équilibré
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C. Gain de conversion :
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