T_PET-4_83-FR

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JJ A r10 i-J S U N 1E S

Distr.
GmŒRALE
,., 1~-·m 1, '"'~
J.f .~.'~..L \ Lri <.;)

10 r.vrj_l 1552
I.i'WŒCAIS
o:ct:·.-;:rrJt. L : Jc:~r:.~~ .:& :·1
-·-··---~----·--------·-·---------·--------·

PETITION DU "KAlvJERUH lll'T:TED ~mTIONAL COJ:JG:RESS"


CONCEP.NAN'r I.E CANŒROUN SOUS ADJi.ITNISTP.ATION ERITANHIQUE

Conformément à l'article E5 et ii 1 'art:l.cle


complém~mtaire F du rèclerr.ent intérieur du Conseil do tutelle, le Secrétaire
général a 1 'honneur de tro.nBL'1Gttre ci-joint auz mer1ln·cs du Conseil de tutelle
ot au G0tiver::1er.1::mt 1.talien, on sa' qualité d 11;1J.torité chargée. de l'administration
du Territoire sous tutel.l'o dé le:_:orr.;il:le, ll:lEl comm:micàtion endatG du·
lS
..
mars 1952,
._,
émana~t d{l lïY.amertin' United Natjonal Congress" et. concerna::t le
Territoire sous tutelle dù CarrDroun soui:' adm'·.istration britannique.

52-.33325
T/PET.4/83
Fra.nqais
page 2

Y.AI·181W!t t1NI~D ~JATIONAL CONGRESS

BUEA,
en déplacement à TIKO,
18 œrs 1952.
Au Secrétaire général
NATIONS UNIES,
1ake success, New-York,
Etats.-Unis d'Amérique

Nonsieur,

1
Je suis chargé de me référer à rna lettre du 13 mare 1952, ) et de vous collll:Dl-
niqu.er, ci-joint, une coupure du journal Eastern Outlook and C~meroons Star du
13 n:ars - qui vient seulement de nous parvenir; elle reproduit un conmnmiqué
officiel concernant la "Barrière douanière" que le Gouvernement de la Nigéria a
établie le 29 décembre 1951. Il est frappant que 1 'avis no 4 de 1952 ait été
promulgué dans la deu~ième moitié du moie de décembre 1)51, :mais que le communiqué
officiel qui en expose la portée et le champ d'application ait été publié près de
trois mois plus tard. Il ne faut pas chercher bien loin la raieon de ce fait :
le 10 mare 1952, des autorités indigènes de Tiko (poste de douane de l'intérieur)
ont été entendues par le Commissaire du Cameroun à BUEA et ont protesté notamment
contre 1 1 insuffieance de la publicité donnée aux nouvelles mesures. On peut donc
supposer, sans trop s'avancer, que le communiqué de presse susmentionné est le
résultat de cet entretien.
2. Ce cormnuniqué officiel confirme les renseir;nemepts contenus dans notre
pétition du 13 mare 1952. Voici nos principaux griefs :
a) Les responsables de l 1 embar3o sur le petit commerce et le troc entre
territoires auraient dÛ s'assurer que les mesures proposées ne portaient
pas préjudice aux intérêts essentiels des autochtones qui résident de part
et d'autre de la frontière artificielle franco-anglaise qui a été arbitrai-
rement tracée.

l) Voir plus loin la lettre adressée au Commissaire du Cameroun.


- _,_.__
, .,,. "t
,..
!"\r
~--

Page 3

. b) ,_;,..,~:p.1t d 'ado:pter ceB mesllres, le ~ov.verr..ement de la Nigéria aurait dÎi


organiser des échanges de vues entre les autorités locales et les autochbone2.
Ce + G..G
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tJ:_en~vel,~..;.ance
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UOt..B.U_:_B~CU
t t ., , ' ... .
C0i.1.' rlGll8 B. J.aJ_J;Q

C2-E~JaX'al~Ye
,.. ....

le juste re8sentiment des populations qui ont de bonnes raisons d'estimer que
leurs :.ntér<~ts essentiels ont été eacrif:!.és, une fois _de p~us, à ceux. à.e la
Puissance administrante.
Peut-être vous intéressera-t-il d'apprendre q~e le East?.:::n Outlook e.n.d
Cameroons Star est un heoëlom."?"èa::i.:re :c;·l-lié par .le Directeur du Service des
relations avec le public pour la r3:,:.on orientale d3 la Nigéria.

Veuill.ez agréer, ... ..

,... . ,
0:t.gno : JABE.t-'\

Ken·erun United National Congrcss


-..::.. ........... ,.,_...,.__......._-....:.... -....:---~ ... --_,. ..... J..!.llo _____ .. --

Reçu au Siège des. rJc.:t:.ons Unies le 24 mars .1952.


T/P:T/4/83
FrançQie
Page 4

Source The Eastern Outlook and Cameroon:: •


Star
13 mars 1952, page 7.

La bnrr1ère douanière Avis

QUSLLES DENP.EE3 ALII-iENTAIRES POUTEZ-VOUS


Ef,;pORTER EN QUITTANT IA NIGrnL\ ?

L'avis no4 de 1952, récemment publié, décrit le type et la quantité de


èe~feo alimontaire2 de production locale et de marchandises importées qu'il
c2t posoible d'enpo!'ter de Nigéria.
Toute porcwnne qui réeide habituellement dans la Niceria et y a résidé pend&~:
nu ~oins oix moie avant P-on départ, et qui se rend dans un pays situé dans la
zeno sterling ou dans tout autre pays à 1 'e.:-:ception du DahomêY, de la colonie du
lHcer, du Tchad, du Caneroun sous administration françaice, du Gabon, de Fernando
l)o ou è.o Tiio !·:uni, peut e):JJOrter da.no ces bacages, qu'ils noient ou non accompagd
CJt qu' :no ao~cnt t:!:"an:JrJortéo pn.r mer ou par voie aérienne, toutes marchandises
do fabrication locale ù condition qu'elles ne comprennent pas plus de deux livre.:
do en. von ot è.e 200 c ie:,'C.rettee. Sont exclus en outre, le beurre, le fromage et le
cuc~e proè.ui~e dana lo -pny2. Il est pennis d'emporter des Ir.archandises importée3
juoqu 'à conct:rrence de 10 livres sterling (prix de vente au détail); tou:tefois,
le::! produits ~uivn.nts ne peuvent être exportés qu_'en quantités limitées : beurre,
rnrc:arine, frcrr.ace, sucre et viandes de conserve : deux livres au nn:dmum; cinq
llvreo de farine, une bouteille de 1-rhislcy, une livre de tabac ou deux cents
ci.~rettc!:! O'J cinquante cico.res. Il est possible d'emporter en outre 12 mètres
de tin ou iMporté pot<r costume ou robe (largeur maximum 58 :pouces).
Toute personne qui se rend par air, par mer ou par terre au Dahomey, ~s
la colonie du Nicer, au ~chad, au Cameroun sous administration française, au Gab~.
ù Fernando Po ou à Rio ~·luni peut exporter dans ees b'a::;ae;es, qu'ils soient ou non
accom::;:ncnés, un :r::::J.ximum de 20 livree de denrées alimentaires de :Production locale,
pourvu qu'elles ne cooprennent pas plus de 2 livres de beurre, de fromaGe ou de
cucre.
-·. -. - . !t' IP7
•7' .!----...,
~/

Pago)

,_;-

U:1.s :perscrme qui, sn te~s normal, ne réside ~-s en Nigéria ou qui, av&.:1t SG;i

dé?art, y a résidé psnda-~t moins de six mois, peut SY~orter dans sss bagagc2, ·

ou :par ter:re' un rra::im-:.-~m. de 20 livres de è.enr6es alinentaires de production locale 1


pourvu q_u 'elles ne cr.::r:1_!::'::'6lli'1.5~1t pas pluE de 2 livres de "beurre, de fron;age ou d.e
sucre.

..
·, ·,

. .~· .

\' ..
t: ··· ..

..·
!/T'ET .4/83
l'n!ncuis
PaGe·6

KAI·lERUN UNITED NATIONAL CONGBESS

BUEA,
en déplacement à TJXO
13 nnra 1952

Son E;:cellence le Co:mn.isoaira du Cameroun,


Bm.:.:~.

1
Jo ouio cha.rc;é de me référer aux deuxième at troisième paragraphes da votre ·- _ 1
lott!"'e no 313/4 du 22 juillet 1950, adressée à M. R.J .K. Dibonge - actuellement .1
1
Pr6oldent général du Kamerun United National Congress - dans laquelle voua
l'inform!.ez que le règlmnent actu~l 1 'autorisait à eJ...-porter au Cameroun "français
11

don :m.rchnndloes produites cm Nigéria, destinées au petit commerce et à importer


ù~o =mrcho.nd1oeo provenant de ce territoire à condition d'obtenir un J?ermis du
H6c 1dont de la. province du Cameroun.
2 • C o:prmdn.nt, on a récemment cons ta té que le Service des douanes ecoi'isqua.it
don dcnréoo alirr..onta.iros produites en Afrique et destinées à être consommées au
Cruncroun oouo ndndniotntion française et dea denrées qui devaient ~tre consonm:ées
rln.no loo porte de pèche des eotuairea du l'.ongo et du Cameroun et les vendait aux
nnch(:roo publiqt;e3. Le Service dea douanes a également infligé de lourdes amendes
n.ux :propr!étai!"'es de coo denrées et a confisqué leurs canoës. A la suite
d' onquôteo effectuées au poste de douane de Tiko, on a découvert que, le29
décembre 1951, lo Gouvernement de la Nigéria avait promulgué un nouveau règlement
('.·.r!o n°4 do 1952) qui ar..nulait la licence générale (n'exportation) et la rempla~
çn.i t rn.r des dispositions :plus sévères, qui ont :rœ.nii'estement pour objet de
roctro1ndre le ~tit commerce frontalier. Cependant, les fonctionnaires locaux du
GoU7crnet~nt do la Nigéria n'avaient pris aucune disposition pour prévenir les
nutcchtc:r.~"la - dont la plupart ne eavent :pas lire - de cet embargo virtuel sur le
co~c~.

3. D'nutro :PQ.rt, un certain N. Paul E, Sool, ancien sercent de la police de la


IHcério., actuellement retraité et domicilié à KU!ŒA, qui ~'V"ait investi presque
toutes sos économieo dans le commerce du bois de construction, s'est récenunent
vu rofu::mr 1 'autorisation d 'ex:porter son bois au Cameroun sous administration
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Français
Page 7

française 'où ·il ·existe Ùn actif mrché du bois de :sciage• Ia lettre gans laquelle
le chèf. de.- district de Kumba (N° '1933/156 du ll janvier 1952), :ln:formait M. Sool
que le Ré~id~n~ du éameroun refusait de lui accorder une autorisation d 1 exportatiol
dit nota11l!l1ent--: ·
~-· ~ éta.ht donné que tout le bois de construction peut se. vendre à bon :prix
11

~u-ëanieroun·soüs adnù.nfstioation britannique, la licence d'eXIJortation que


vous·'·demandez. ne :peut. vous être- accordée ••• " .
M-•. Paul. E • .Sool· ~vait ::présenté J?our la, première fois une den:ande de licence
d t'ex:po~tatio:h'·:le 3o septembfë 1950, c 1 ea1~-à-dire environ 15 mois ~~l'entrée
eri vi,gUeui-- de 1 1 einbargo: actuel stir-1 'exportation au Cameroun a·ous .administration
fran~aisé. des marchandises produites ·en Afrique.- Il ressort n!ittem~mt d:e la
corrèspondS:~ce officielle que détient N. Paul E. Sool que· les fonctionnaires
locaux du gouvernemé:nt ne vouJEd.ent pas -lui accorder d'autorisation d'exportation
et qu'ils· ont donc· utilisé· toua le_s ·moyens .dont· ils disposaient. poul:" le décourager
C 1 est ainsi que ·re chef de district de Kumba et . le Directeur du ·service des
travaux pùblics de Vïctoria ônt l'un et l'autre offert· à H.; Sool de lui acheter
son bois à des pr.tx ·ai bae qu'en les acceptant, i l aurait subi. une importante
perte d argèrit.
1 M. Sool ne possède ni une concession forestière, ni une. scierie.
Il reçoit tous ses arbres d:e l'Administration des forêts, contre :paiement des
redevances et des droits :Gri1iosés. · Il em.Ploie è.es bÛcherons et des scieurs
profess:I.onneÏs.Bi~n entendu, i l n'est que··juste:qufil rentre dans ses frais
et qu'il réalise des bénéfices ·raisonnables.·.':.' ''. ·
4. Comme'vou's 1~ ea~e~ sans doute; le 16·màrs:1950, ·au· cours de sa sixième
session, le èômité ad hoc pour les pétitions dU Conseil de tutelle~ réûrii à
Genève, Suisse, 'a::examiné la question· d.e la règlementation frontalière et l~s
comptes rehd~s: d:~ séanc-e attribuent à W-1. IAURENTIE et RA:NRODT, représentants.
à:ècrédités des:Autorités·adndnistrantes françà.fse et·bri:tannique.aupr~s du Conseil
de tutelle, les déclarations suiv~~ée (~bir page 9 du document. du Conseil de
tutei1e1 ·distri1)ut1ori limitée, T/AC.20/SR.l5, du·:r6 n-ara 1950).. ·:
"· 1.1. ··iAtiRENT:Œ (Franc~) déclare· qUe la ·seule véritable d.iffi:culté :provient
de 1 1 ~xf.steùce ·:d'urt' éontr'Ôle des' chËmges ''de·. chaque c'Ôté de la.' frontière.
·Ii èsi)èr~'que. d~tte ·aif•r'ièulte pourra>'être aplani€,- et serait heureux que
le èonsâii~ par 'une'':d:icollllllilriaa:tio:riy inv:i;te· ·les ·deùx' Autorités chargées de
1 1adrrdnistration à faciliter les échanges économiques entre les deux
Te:;."'l'i toi res.
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l.'ranç::lio
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Rl\IffiODT (Royaumo-Uni) a 'associe aux observations du représentant de. Ja


--'"-~.ce • L' élindnation des difficultés de frontière fait partie de la.
poli tique pratiquée par le Gouvernement du Royaume-:-Uni dans tous les cas où
':eo te~~ritoires sous administration britannique ont une frontière qommune.
uvee des ter!'i toires sous administration française; cette façon d ~ ~~visager _
ln question est 1 'un· des éléments de la. :politique commune de coordination des i

r::esureo prises en rr.atière. économique. En ce qui concerne la qll~Stiç>n, :plus


di:f:~icile encore, de la frontière entre les deux Territoj.res du Togo, des
. ~ . ~

:nro :--rèo . ont déjà. été accom:plis, et une recolllilDildation appropriée du Conseil
'fncilitera:!.t un procrès a:w.logua pour len deux Territoires du Ca,meroun. 11
Corr.:::e nuite ù ces déclarations, le Conseil de tutelle a adopté la résolutioz:.
ou~vnnte (voir race 3 du docu:nent, distribution générale, T/5?6, du 3 avrll:1950);
" 3) Att:lre l'attention des pétitionnaires sur la résolution relative à _la

::F'~:~::t::.7:::~~è:• que le Conseil a adoptée à sa eiaiè~ session ~


'Le Conooil prend à oon compte la recommandation de la mission do visite
solon laquolle les règlements· relatifs au paosa,se des frontières devraient
être asooupl13 et donnnde à 1 'Autorité charcée àe 1 'administration, de
oimplif-1 er dano toute la mesure du :possible ·les formlitéa de IJaSser.ort .et l
11utros, son seulereent en faisant appliquer avec tolérance les règlements 1
0:::1 'r:l.~uour, r.nie encore en édictant des rèc;lements moins stricts. Le Conseil!
reco~de en outre que l'Autorité. chargée d~ l'administration_consulte à r

cette :fin, toutes les fois que cela sera nécessaire, l'Autorité chargée de l
1 'nd:r.linlGtration du Cameroun soue administration française. '
11
• .. . . . 1
~. En outre, le 11
Résumé dea obsorvations 11 de l'Autorité chargée de l'a?miDisti""...:t r

tion, qui figure à la page 9 du document du Conseil de tutelle, distribution.


limitée, T/L.75, du 30 mars 1950, dit ce, qui suit à propos de la.question contro-
veroée de ln règlementation frontalière :
" Les mesures de contrôle au."C frontières ne créent pas réellement une
si tuc. t ion pén:!. ble pour la population frontalière et les règlements sont auss:
oouples que possible, la présentation d'un laisse.z -passer n'étant exigée que
loroqu'on veut entreprendre un csrand voyage. En matière d 1 ~ôts, nul n'est
tenu do payer l'impôt des deux côtés de la frontière 1 à moins qu 'il ne possèf.
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de8 biens dans les deux territoires. ~es seuls art~cles qui soient ~aesibles

~e droit~d-~ douane eont ~rinci:palement d '<?rigine européenne et la seule-


mesure de contrôle__q~i touche réellement la population frontalière a pour
b11t d'en__e~p_!c.~er la _c_~ntrebande •• , "
6. Vous reconna'itree sans difficulté, je pense, qua l'Avis n°4 de 1952 s'écarte
manifestement de la ~olitique officielle du Gouvernement du Royaume-Uni - voir
les déclarations citées aux paragraphes 1~ et 5 de la présente lettre, Je dois
souligner que lm:! restrictions in:q>osées aux exportations de denrées alimentaires
produites en Afrique et. au petit commerce en vertu dé cet avis --qui, soit dit
en passant, n'a pas été publié darm· tout le Territoire, comme 11 aurait dÛ 1 t'être -
mettent une population déjà misérable dans uno situation très difficile.
7. Me référant aux arguments et aux sugeestions présentés dans le mémorandum
détaillé présenté par le ~nwru_r_:__~r_:~_ted National Congress au Secrétaire général
des Nations Unies, daté du 30 octobre 1951, dont copie voua a été transmise -
ainsi qu'aux déclarations officielles citées plus haut, j'ai 1 'honneur de den:ander
la suppression des restrictions imposées au Territoire sous tutolle du Cameroun.
8. Copie de cette lattre a été transmise au Secrétaire général dos Nations
Lnies, pour l'inforzœ.tion du Consan da tutelle.

Veuillez agréer, ...


{Jabaa K. Dibonge),
Président général,
Kamerun United National Congr~!
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Page 10

Copie :
r\u f)ocrétaire cénéral,
Nations Unies,
lake Succces,
New-York, Etate-Un:ts dfAmérique.

Prière d'adopter rn:p~dement les mesuree demandée3 au delTiier :paragraphe de


la lettre qui :précède.

( Si[(Ilé) JABEA K. DIBONGE


Président géné1~1,
Kam.ernn Up.ited National-Conqess

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