Prem 2024 Chap II- Mché Imparf Conc PC
Prem 2024 Chap II- Mché Imparf Conc PC
Prem 2024 Chap II- Mché Imparf Conc PC
Objectifs d’apprentissage : Comprendre, à l’aide d’exemples, les principales sources du pouvoir de marché (nombre limité
d’offreurs, ententes et barrières à l’entrée).
Comprendre que le monopole est faiseur de prix et être capable de donner des exemples de monopole (monopole naturel,
institutionnel et d’innovation).
Comprendre à l’aide de représentations graphiques et/ou d’un exemple chiffré, que l’équilibre du monopole n’est pas
efficace.
Comprendre ce qu’est un oligopole et, à l’aide du dilemme du prisonnier, pourquoi les firmes ont intérêt à former des
ententes.
Comprendre que la politique de la concurrence, en régulant les fusions-acquisitions et en luttant contre les ententes illicites
et les abus de position dominante, augmente le surplus du consommateur.
Notions : pouvoir de marché, barrières à l’entrée, monopole, monopole naturel, monopole institutionnel, monopole
d’innovation, abus de position dominante, oligopole, entente, politique de la concurrence, fusion-acquisition, concurrence
imparfaite.
Introduction : Le marché n’est pas toujours constitué d’une multitude d’offreurs n’ayant aucune relation
directe entre eux. Il existe des situations dans lesquelles quelques entreprises se partagent le marché (ces
entreprises peuvent même nouer entre elles des ententes illicites), voire qu’une seule entreprise est présente
sur le marché. Quand le marché est imparfait, le niveau du prix est supérieur à celui qui résulterait de la
concurrence et le niveau de production est inférieur à celui qui résulterait de la concurrence ; le surplus du
consommateur est donc réduit. La politique de la concurrence, en régulant les fusions-acquisitions et en luttant
contre les ententes illicites et les abus de position dominante, permet donc d’augmenter le surplus du
consommateur.
I- D’où vient le pouvoir de marché des entreprises et comment l’expliquer ?
Objectif : Comprendre et illustrer les principales sources du pouvoir de marché.
Introduction : Le marché concurrentiel est un modèle théorique : la réalité s’en éloigne donc régulièrement et
présente des situations de concurrence imparfaite. Ainsi, les marchés sont souvent dominés par un nombre
réduit d’offreurs (le marché des producteurs d’avions gros-porteurs est ainsi pratiquement dominé par deux
entreprises, Airbus et Boeing), et certaines entreprises s’entendent pour fixer les prix et les niveaux de
production. Les situations de concurrence imparfaite, telles qu’illustrées dans les exemples précédents, sont
des situations dans lesquelles les agents disposent d’un certain pouvoir de marché. Ce dernier peut donc se
définir comme la capacité, pour un agent, à influencer la fixation du prix. Le pouvoir de marché peut trouver
son origine, notamment, dans le nombre limité d’offreurs, les barrières à l’entrée ou les ententes, ces trois
situations n’étant pas sans lien.
A l’aide de l’introduction, répondez aux questions suivantes :
Q1- Qu’est-ce que la concurrence imparfaite ?
Q2- Qu’est-ce que le pouvoir de marché ?
A- Les barrières à l’entrée
Introduction : Qu’est-ce qu’une barrière à l’entrée ?
Les barrières à l’entrée représentent tous les obstacles que doit surmonter une nouvelle entreprise pour se
lancer sur un marché. Elles signifient que la libre entrée (fluidité) n’est pas respectée.
1- Certains marchés ont naturellement des barrières à l’entrée : Les barrières structurelles
Les barrières structurelles sont liées aux caractéristiques du marché. Elles sont liées aux conditions de
production (existence d’économies d’échelle ou de réglementations).
a- Des coûts fixes qui constituent des barrières à l’entrée
Pouvoir de marché et économies d’échelle
1
Q1- Complétez le tableau.
Q2- Quel prix unitaire une entreprise peut-elle accepter lorsqu’elle produit 60 unités en situation
concurrentielle ? En situation d’économie d’échelle ?
Q3- Pourquoi une entreprise faisant des économies d’échelle peut-elle obtenir un pouvoir de marché ?
Les barrières à l’entrée sur le marché du gaz
e
Au début du xix siècle, quand l'exploitation du gaz en était à ses débuts, les entreprises se faisaient
concurrence pour trouver des clients. Mais cette concurrence ne dura pas longtemps ; l'offre locale de gaz
devint rapidement un monopole presque partout en raison des coûts fixes importants qu'impliquaient les
infrastructures urbaines pour distribuer le gaz. Dans la mesure où le coût du réseau de distribution ne
dépendait pas de la quantité de gaz vendue par une entreprise, les firmes ayant un volume de ventes plus
important avaient un avantage en termes de coût : elles étaient en mesure de répartir les coûts fixes sur un
volume plus important, et avaient un coût total moyen plus faible que les firmes de plus petite taille. La
distribution de gaz est un secteur dans lequel le coût total moyen diminue constamment à mesure que la
production augmente. […] Ce phénomène s'appelle économies d'échelle. […] Dans un secteur caractérisé par
des économies d'échelle, les entreprises de plus grande taille sont davantage profitables et éliminent les plus
petites. Pour la même raison, les entreprises installées ont un avantage en matière de coût sur tout nouvel
entrant potentiel – une énorme barrière à l'entrée. De sorte que les économies d'échelle peuvent à la fois faire
émerger et faire durer un monopole. Un monopole créé et maintenu par des économies d'échelle est appelé
monopole naturel.
Paul Krugman, Robin Wells [économistes], Microéconomie, De Boeck, 4e édition,
2019.
Q1- Pourquoi le coût du réseau de distribution ne dépend-il pas de la quantité de gaz vendue ?
Q2- Comment expliquer la disparition des plus petites entreprises sur ce marché ?
Q3- Répondre aux questions 2 et 3 du doc 2 p 34
b- Les pouvoirs publics peuvent aussi créer ces barrières les barrières réglementaires
Q- Qu’est-ce qu’une barrière réglementaire ? Les barrières réglementaires sont des barrières légales
s’imposant aux entreprises. Il s’agit de règles d’implantation (Taxis, notaires, médecins…) Elles résultent d’une
volonté de l’Etat d’interdire l’entrée d’un concurrent sur le marché.
2- Les entreprises déjà présentes sur le marché peuvent aussi créer des obstacles aux nouvelles
arrivantes : Les barrières stratégiques
Q- Qu’est-ce qu’une barrière stratégique ? Les barrières stratégiques sont créées par les entreprises elles-
mêmes afin de dissuader l’entrée sur le marché d’éventuels concurrents.
a- En déposant un brevet Doc 3 p 35
Q- Qu’est-ce qu’un brevet ? En quoi constitue-t-il une barrière à l’entrée ?
Le brevet est un droit de propriété intellectuelle qui permet de garantir à l’innovateur qu’il sera le seul à
percevoir le fruit de son innovation pour une durée limitée.
b- Les autres stratégies :
- En vendant à des prix très faibles, interdisant la rentabilité et décourageant les nouveaux venus. Cette
stratégie de « prix-prédateurs » est illégale.
- Par leur notoriété ou leur image (journal l’Equipe, le Nutella…)
Exercice : Doc 3 p 35 Q 1
S’exercer p 35 (1)
II- Comment est déterminé le prix sur un marché en monopole ?
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Introduction : Le monopole est une entreprise fournissant à elle seule la totalité de la production sur un
marché : il y a donc un offreur qui produit un bien sans substituts proches. Le monopole est donc en mesure a
priori de fixer son prix au-dessus du niveau concurrentiel. Seul producteur sur le marché, le monopole est
« faiseur de prix » par opposition aux agents présents sur un marché de concurrence parfaite qui sont
« preneurs de prix ». Le monopole a donc un pouvoir de marché.
A- Les différents types de monopole
Objectif : Comprendre que le monopole est faiseur de prix et être capable de donner des exemples de
monopole (monopole naturel, institutionnel et d’innovation).
Q- À l’aide du schéma, expliquez pourquoi SNCF Réseau est considéré comme un monopole naturel ?
Il y a monopole naturel lorsque les coûts fixes très élevés ne peuvent être supportés que par une entreprise de
grande taille.
Pfizer, un monopole d’institutionnel
Monopole institutionnel : Il y a monopole institutionnel lorsque les pouvoirs publics accordent à une entreprise
l’exclusivité de la vente d’un produit.
3- Exercices : Doc 3 p 35 Q2, Exercice 3 p 49
B- Des monopoles faiseurs de prix et souvent inefficaces
Objectif : Comprendre à l’aide de représentations graphiques et/ou d’un exemple chiffré, que l’équilibre du
monopole n’est pas efficace.
Introduction : Sur un marché de concurrence parfaite, la demande de marché est une fonction décroissante du
prix mais la demande s’adressant à chaque entreprise est potentiellement infinie : tant qu’elle ne s’éloigne pas
du prix de marché, chacune peut vendre autant qu’elle le souhaite. Dans cette situation, le prix de marché
correspond à la recette marginale de chaque entreprise qui choisit de produire la quantité qui maximise le
profit, ce qui revient à la règle d’égalisation du prix (et donc de la recette marginale) au coût marginal : Rm (= P)
= Cm.
3
1- Comment est déterminé le prix sur un marché en monopole ? Doc 3 p 37 Q 1 oralement
Doc 3 p 37 Q 3 à 5 Oralement (rappel Chap I Comment une entreprise maximise-t-elle son profit ?)
1. Q- Montrez que le monopole est faiseur de prix dans une certaine limite.
Une entreprise en monopole, contrairement à une entreprise en situation de concurrence parfaite, n’est plus
« preneuse de prix » : elle n’a plus à s’aligner sur le prix de concurrence. Néanmoins, elle doit tenir compte de
la demande qui s’adresse à elle, qui est toujours décroissante à mesure que le prix augmente. Ainsi, le
monopole doit accepter une baisse de prix pour vendre davantage, puisqu’il répond seul à la totalité de la
demande.
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Q1- Quelles hypothèses de la concurrence parfaite ne sont pas respectées sur le marché de la téléphonie
mobile ?
Q2- Ce marché est-il un monopole ou un oligopole ? Justifiez votre réponse.
Q3- Selon vous, pourquoi un faible nombre d’offreurs sur un marché peut-il entraîner un fort pouvoir de
marché ?
Q4- Expliquez pourquoi le pouvoir de marché serait plus important dan ce secteur s’il n’y avait qu’un seul
offreur.
2- À l’origine des oligopoles, un processus de concentration des entreprises
Les opérations de rachat ou de fusion d’entreprises d’un même secteur d’activité (concentration horizontale)
conduisent à une réduction des coûts de production grâce aux économies d’échelle réalisées (plus la quantité
produite s’accroît, plus le coût unitaire est réparti sur un nombre important d’unités, ce qui réduit le coût
moyen). Les entreprises, qui sont moins nombreuses sur le marché, peuvent augmenter leurs bénéfices et agir
sur les prix.
In Belin SES 1ere enseignement de spécialité
Une fusion sur le marché de l’automobile
À l’aide des doc ci-dessus et du Doc 2 p 38, répondre aux questions suivantes :
Q1- Qu’est-ce que « Stellantis » ?
Q2- Pourquoi PSA et FCA ont-elles souhaité fusionner ?
Q3- Répondre aux Q 1 et 2 du Doc 2 p 38
B- Oligopole et dilemme du prisonnier
1- Principe Encadré p 48 du manuel
Vidéo You Tube : https://www.youtube.com/watch?v=EPVB49tcEDE
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La petite histoire du dilemme du prisonnier
L’appellation de ce jeu vient d’une anecdote du mathématicien américain Albert Tucker en 1950 :
« Deux hommes, accusés d’avoir conjointement violé la loi, sont détenus séparément par la police. Chacun est
informé que :
1. Si l’un des deux avoue et que l’autre non, le premier aura une récompense d’une unité alors que le second
aura une condamnation de deux unités.
2. Si les deux avouent, chacun aura une condamnation d’une unité.
3. Si aucun des deux n’avoue, chacun repartira libre. »
Q1- représentez la matrice des gains correspondant à l’exemple donné.
Q2- à l’aide du tableau de la question 1, complétez le paragraphe ci-dessous :
Ne sachant pas ce que va faire l’autre prisonnier, chaque prisonnier va faire un calcul rationnel qui va
maximiser son intérêt individuel :
°Si A pense que son complice va avouer, il a deux choix possibles :
- Avouer dans ce cas :
- Ne pas avouer dans ce cas :
Son intérêt est donc d’avouer s’il pense que son complice va avouer
°Si A pense que son complice ne va pas avouer, il a deux choix possibles :
- Avouer dans ce cas :
- Ne pas avouer dans ce cas :
Son intérêt est donc d’avouer s’il pense que son complice ne va pas avouer
Même chose pour le prisonnier B
Donc, individuellement, ne sachant pas ce que l’autre va faire, leur intérêt est d’avouer.
Mais, si tous les deux font ce choix pourtant rationnel individuellement, ils n’arrivent pas collectivement à la
situation optimale car avoue/avoue peine maximale pour les 2(…… ;…..) dc ……. collectivement.
Q3- Qu’auraient intérêt à faire les deux prisonniers ?
2- Les stratégies d’entente
a- Qu’est-ce qu’une entente ?
Les ententes entre producteurs
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concurrence sur les marchés : il s’agit donc d’en définir les règles, de contrôler les comportements des acteurs
et de sanctionner les comportements menaçant la concurrence et susceptibles de réduire le surplus du
consommateur, par exemple par la fixation d’un prix supérieur à celui qui résulterait de la concurrence. La
question du renforcement potentiel du pouvoir de marché est au cœur des décisions prises par les autorités de
régulation. Ces décisions portent notamment sur un ensemble de pratiques : les ententes illicites, les abus de
position dominante et les fusions-acquisitions et les aides de l’Etat
A- Pourquoi sanctionner les pratiques anti-concurrentielles ?
Objectif : Comprendre la politique des autorités de la concurrence et leur rôle dans la lutte contre les abus de
position dominante.
Les modalités de la politique européenne de la concurrence
- Pour dissuader les entreprises de participer à des cartels ou d’abuser de leur position dominante, la politique
de la concurrence européenne prévoit des amendes pouvant atteindre au maximum 10% du chiffre d’affaires
mondial du groupe. Néanmoins, dans le cadre des programmes de clémence, si une entreprise aide à
démanteler un cartel, elle peut être partiellement ou totalement exonérée du paiement de l’amende. Ces deux
volets de la politique de la concurrence ont donc lieu ex post.
- En revanche, la régulation des opérations de concentration s’exerce ex ante : les entreprises soumettent leurs
projets de fusions-acquisitions aux autorités de la concurrence qui peuvent les refuser (cela se produit très
rarement : « le contrôle des concentrations n’a conduit à rejeter qu’un faible nombre d’opérations : depuis
2000, seuls seize cas de refus ont été prononcés sur plus de 6 000 opérations notifiées » selon un rapport de
l’Inspection Générale des Finances ; « La politique de la concurrence et les intérêts stratégiques de l’UE », avril
2019) ou bien à les accepter sans ou avec des conditions (très souvent des cessions d’actifs). Les autorités
nationales de la concurrence sont indépendantes, elles ne perçoivent pas les amendes : celles-ci sont versées
aux États.
- Le quatrième volet de la politique européenne de la concurrence concerne les aides d’État. Ces aides peuvent
revêtir plusieurs formes : des prêts à taux faibles, des subventions publiques accordées à des entreprises, des
investissements publics, des exonérations fiscales. Le Traité prévoit un certain nombre de situations où ces
aides sont autorisées puisque participant au bon fonctionnement de l’économie (aides à une région ou à un
secteur en difficulté, aides favorisant la Recherche-Développement, actions en faveur des PME ou de la
protection de l’environnement, ou encore en faveur de la préservation du patrimoine). Par exemple, en 2016,
l’État français a fourni une aide de 4 milliards d’euros à Areva pour éviter la faillite. Cependant lorsque les aides
d’État risquent de fausser la concurrence, elles sont sanctionnées. Ainsi, en octobre 2017, l’entreprise Amazon
a été condamnée à rembourser 250 millions d’euros d’arriérés d’impôts à l’État luxembourgeois.
Q- Pour quelles raisons les ententes et les abus de position dominante sont-ils nuisibles ?
Conclusion : En sanctionnant les pratiques anticoncurrentielles, les autorités assurent aux consommateurs des
produits plus abondants, moins chers et de meilleure qualité. De cette façon, ils permettent à plus de
consommateurs d’acquérir des biens de meilleure qualité et à un prix plus bas.
Le surplus des consommateurs est donc augmenté car les consommateurs sont plus nombreux à retirer un
surplus de leur consommation et chaque consommateur accroît l’écart entre le prix qu’il était prêt à payer et le
prix qu’il paie effectivement.
B- Le contrôle des opérations de concentration Doc 2 p 40 Q 1 à 3
Introduction : La politique de la concurrence peut se faire a priori : le contrôle repose sur un système de
notification préalable par les entreprises qui doivent soumettre leurs projets de fusions-acquisitions aux
autorités de la concurrence. Les autorités de la concurrence ont le pouvoir d’interdire certaines opérations de
fusions-acquisitions ou de les soumettre à certaines conditions.
Le contrôle des opérations de fusions-acquisitions
Gardienne de la structure concurrentielle des marchés sur le territoire français, l'Autorité de la concurrence
examine les projets de rachat et fusion d'entreprises dépassant une certaine taille. Elle veille ainsi en amont à
ce que ces opérations ne conduisent pas à la constitution de positions dominantes trop fortes ou de
monopoles, qui réduiraient la dynamique concurrentielle sur les zones concernées. En cas de risque d'atteinte à
la concurrence, elle conditionne son autorisation à la mise en place de solutions adaptées ou peut interdire
l'opération. Ses décisions permettent de garantir le maintien d'une concurrence effective, ce qui se traduit pour
les consommateurs par des prix compétitifs et une diversité de produits.
Autorité de la concurrence, Rapport d'activité 2020, 2021
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Fusions-acquisitions : Opérations de concentration d'entreprises qui découlent soit de la création d'une
nouvelle société à partir de deux entreprises indépendantes auparavant (fusion), soit d'un rachat d'une
entreprise par une autre (acquisition).
L’abandon de la fusion TF1-M6
Repère : La fusion avortée entre TF1 et M6 : En mai 2021, les groupes TF1 et M6 ont annoncé leur projet de
créer un groupe unique, à même de concurrencer les grandes plateformes de vidéo en ligne. S'inquiétant de la
nouvelle structure sur le marché de la publicité audiovisuelle, l'Autorité de la concurrence a exigé la revente de
grandes chaînes. Le projet a été abandonné fin 2022.
Q1- Qui met en œuvre la politique de la concurrence à l'échelle de l'Union européenne ? À l'échelle de la
France ?
Q2- Pour quelles raisons certains projets de fusions-acquisitions sont-ils nuisibles selon l'Autorité de la
concurrence ?
Q3- Pourquoi le projet de fusion entre TF1 et M6 n'a-t-il pas abouti ?
Q4- Rappelez en quoi consiste le surplus des consommateurs.
Q5- Comment le contrôle des opérations de fusions-acquisitions permet-il a priori d'augmenter le surplus des
consommateurs ?
La politique de la concurrence consiste à surveiller les opérations de fusions et acquisitions des entreprises
pour éviter des structures de marché avec trop de concentrations (trop peu de producteurs). Le maintien de la
concurrence est censé réduire le pouvoir de marché des producteurs, donc de limiter la hausse des prix, et ainsi
préserver le surplus des acheteurs
C- La lutte contre les abus de position dominante, les ententes et les aides de l’Etat
Introduction : la Commission européenne, mais aussi au niveau national, la DGCCRF et l’Autorité de la
concurrence veillent au respect du droit de la concurrence et peuvent, en cas d’abus de position dominante ou
d’entente illégale infliger des sanctions financières (amendes) ou utiliser des politiques de clémence pour
faciliter la détection des ententes.
1- L’interdiction des abus de position dominante et des ententes
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le marché et pour fixer les prix des légumes en conserve dans l'ensemble de l'Europe. Et ce pendant plus de dix
ans », a souligné la Commissaire européenne à la Concurrence, Margrethe Vestager dans un communiqué.
L'infraction a commencé le 19 janvier 2000 et s'est arrêtée en juin 2013 pour Bonduelle et en octobre 2013
pour Coroos et Cecab… quand Bonduelle les a dénoncés. Bonduelle l'avait fait sous le régime européen de la
« clémence » instauré en 2006, dont l'affaire illustre l'efficacité : quand une entreprise risque trop gros, elle
dénonce elle-même l'entente et, même si elle en a été la principale bénéficiaire, peut ainsi échapper à
l'amende tout en faisant payer ses concurrents. « Bonduelle a bénéficié d'une immunité totale pour avoir
révélé l'existence de l'entente, évitant ainsi une amende d'environ 250 millions d'euros », a précisé le
communiqué de la Commission. […] La dénonciation pour clémence et de transaction fonctionnant à
merveille, la Commission amplifie le système et « a récemment mis en place un outil de lancement d'alertes
anonyme », rappelait-elle mi-juillet.
Myriam Chauvot [journaliste], « Amende pour le cartel des boîtes de conserve », Les Echos, 29 septembre 2019.
Q1- Que reproche la Commission européenne aux producteurs de légumes en conserve ?
Q2- Quelle a été la sanction prononcée ?
Q3- Comment expliquer qu'une entreprise membre de l'entente n'ait pas reçu d'amende ?
Q4- Pourquoi la Commission européenne propose-t-elle cette procédure de clémence ?
Le programme de clémence, adopté en Europe dans les années 1990. Sachant que chaque membre d’une
entente craint la découverte de celle-ci par les autorités de la concurrence et les sanctions qui en découlent,
l’idée est d’immuniser, partiellement ou totalement, un membre qui dénoncerait l’entente ou participerait
activement à l’enquête menée par les autorités.
Une entente (ou cartel) désigne un partage de marché, une fixation de quotas de production, ou un accord sur
les prix entre plusieurs entreprises.
-Les aides de l’Etat : À partir du texte « Les modalités de la politique européenne de la concurrence »
Répondre aux questions suivantes :
Q1- Qu’est-ce qu’une aide d’Etat ?
Q2- En quoi peut-elle fausser la concurrence ?
Une aide d'Etat est une subvention publique accordée à une entreprise. Selon les traités européens, une aide
d'Etat est incompatible avec le marché commun lorsqu'elle est accordée par un Etat, qu'elle menace de fausser
la concurrence et qu'elle favorise certaines entreprises ou certaines productions.
S’exercer p 41 (1)
Synthèse : Exercice 2 p 49
Illustration : Par exemple, sur le marché de la téléphonie mobile (doc. 4), l’obligation mise en place par l’État
d’acheter une licence à un prix très onéreux empêche qu’une multitude d’entreprises pénètrent ce marché, ce
qui peut conférer un pouvoir de marché aux entreprises en place qui sont moins concurrencées.