Controle Interne Cf2024
Controle Interne Cf2024
Controle Interne Cf2024
COMPÉTENCES ATTENDUES
◾ Faire le lien entre les principes du contrôle interne et l’organisation d’une entité.
◾ Savoir situer l’appréciation du contrôle interne dans la démarche d’audit.
Audi
t
1. Présentation et définitions
2. COSO
1-Présentation et définitions
A Contrôle interne de toute l’entité et contrôles internes comptables
1 Contrôles de prévention
Ils ont pour objet d’empêcher une erreur.
De nombreux contrôles de prévention sont basés sur des procédures
programmées, à savoir des procédures électroniques, automatiques et
systématiques de vérification des traitements, intégrées à ces traitements. Les
procédures programmées permettent d’éviter le plus grand nombre possible
d’anomalies prévisibles,
Exemples :
– lors de la saisie, le système d’information est programmé pour signaler un
traitement comptable qui sort de l’ordinaire : la référence d’un article facturé est
incomplète, ou bien la référence alphanumérique indiquée ne correspond à rien,
ou encore un compte a été débité alors qu’il est usuellement crédité... ; de manière
encore plus simple : quand on achète un billet de train aller-retour, une procédure
programmée empêche de prendre le retour à une date antérieure à celle de
l’aller ;
– On peut encore citer les contrôles des liens : le but de cette catégorie de contrôles
de prévention est de détecter des liens incompatibles à l’intérieur d’un
enregistrement ou entre enregistrements. Par exemple, la procédure prévoit de
comparer le fichier des immobilisations corporelles en début d’année avec ce
même fichier en fin d’année en tenant compte d’une part de toutes les
acquisitions enregistrées au journal des achats et, d’autre part, des cessions. Un
écart pourrait par exemple signifier qu’une acquisition a été enregistrée en fichier
sans l’être sur le journal des achats.
2 Contrôles de détection
Ils ont pour objet de détecter une erreur qui se serait quand même produite. Pour
ce faire, le système d’information lancera une alerte, par exemple dans les cas
suivants :
– soldes fournisseurs débiteurs et soldes clients créditeurs ;
– commandes anciennes non soldées ;
– écarts budgétaires sur achats et sur investissements ;
– mouvements anormaux de marges bénéficiaires sur des produits vendus et de
marges sur achats sur des produits achetés ;
– salaire versé à un employé qui n’est pas référencé dans un fichier maître.
Ces faits pour lesquels le système d’information lance une alerte sont peut-être
parfaitement explicables et justifiables mais, s’ils ne le sont pas, les contrôles de
détection du contrôle interne de l’entité auront fonctionné utilement.
Autrefois faits à la main à partir de volumineux listings papier, la plupart de ces
contrôles de détection sont aujourd’hui automatisés et seules les anomalies
significatives sont signalées pour qu’elles soient examinées par un être humain.
Contrôle interne
2-COSO
Le contrôle interne est un processus mis en œuvre par le conseil d’administration, les
dirigeants et le personnel d’une organisation, destiné à fournir une assurance raisonnable
quant à la réalisation des objectifs suivants :
– la réalisation et l’optimisation des opérations ;
– la fiabilité des informations financières
– la conformité aux lois et aux réglementations en vigueur .
complexe.
Cette définition donnée par le COSO est proche de celle proposée par l’Ordre
des experts-comptables : « Le contrôle interne est l’ensemble des sécurités
contribuant à la maîtrise de l’entreprise. Il a pour but d’un côté, d’assurer la
protection, la sauvegarde du patrimoine et la qualité de l’information, de l’autre,
l’application des instructions de la direction et de favoriser l’amélioration des
performances ».
Audi
t
Pour le COSO comme pour l’OEC, le contrôle interne est donc un système, au sens
général, qui doit à la fois :
– assurer la fiabilité de l’information financière (on disait autrefois la fiabilité de la
comptabilité générale),
– améliorer les performances.
L’auditeur qui exerce la mission de certification ne s’intéresse qu’à la partie du
contrôle interne liée à l’établissement des comptes annuels et à la sauvegarde du
patrimoine ; l’optimisation des opérations et l’amélioration des performances sont
des fonctionnalités du système qui n’inté- ressent pas la mission de certification. Il
est néanmoins entendu que le commissaire aux comptes n’est pas aveugle : en cas
de défaillance flagrante d’un processus, par exemple une mauvaise procédure
automatisée de réassortiment des stocks qui conduit à des ruptures de stock
systématiques, le commissaire devra tenir compte de l’impact de cette défaillance
sur la sauvegarde du patrimoine.
1 Environnement de contrôle
Il est lié à la sensibilisation des dirigeants et du personnel au besoin de contrôle ; il
correspond au risque inhérent. L’environnement de contrôle est un élément qui
s’apparente à la culture d’une entreprise en matière de contrôle, à la prise de
conscience de la nécessité de bonnes procédures de contrôle interne, aux valeurs
de l’entreprise. Cet environnement constitue le fondement de tous les autres
éléments du contrôle interne puisque de celui-ci découlent la discipline et
l’organisation de l’entreprise.
En ce même sens : « Environnement de contrôle, qui se traduit par le comportement
des personnes constituant le gouvernement d’entreprise et de la direction, leur
degré de sensibilité et les actions qu’ils mènent en matière de contrôle interne ».
À contrôler par l’auditeur :
Contrôle interne
2 Évaluation
;
des risques
L’entité doit être consciente des risques qu’elle encourt et en tenir compte dans ses
activités commerciales, financières, de production... et lors de l’établissement des
comptes annuels. Elle doit identifier et analyser tout ce qui pourrait nuire à la
réalisation de ses objectifs. L’entité essaie de déterminer :
– la probabilité de survenance de chaque risque identifié et sa gravité.
L’entité peut ainsi construire une cartographie des risques pour définir les
risques qu’elle considère comme acceptables et ceux pour lesquels des
améliorations rapides doivent être mises en œuvre.
À contrôler par l’auditeur :
– les mécanismes pour identifier, anticiper et réagir aux changements et aux risques ;
– les réseaux de communication ;
– la présence d’un risk manager et d’un responsable process quality.
3 Activités de contrôle
Elles doivent être élaborées et appliquées pour s’assurer que les mesures
nécessaires à la réduction des risques sont exécutées efficacement. Les activités de
contrôle sont les réponses directes au risque de non contrôle.
À contrôler par l’auditeur :
les procédures de contrôle interne ont été conçues dans le respect des principes
fondamen taux du contrôle interne, et sont respectées en permanence ;
– les systèmes budgétaires sont en mesure d’identifier les écarts et ceux-ci sont analysés ;
– il existe une fonction de responsable de la sécurité informatique.
4 Information et communications
L’objectif d’un système d’information et de communication efficace est de permettre au
personnel de recueillir et d’échanger les informations nécessaires à la conduite, à la
gestion et au contrôle des opérations. En outre, l’information pertinente doit être
identifiée, recueillie et diffusée sous une forme et dans des délais qui permettent à
chacun d’assumer ses responsabilités.
À contrôler par l’auditeur :
– la structure du système d’information, son efficacité ;
– les informations diffusées sont suffisamment détaillées et transmises à
temps. Faiblesses classiques :
– l’entreprise ne dispose pas d’un système d’information unifié, celui-ci s’étant
construit par strates successives tout au long du développement de l’entité ;
– le service du contentieux ne communique pas au service comptable des données
récentes sur les litiges en cours.
5 Pilotage
L’ensemble des procédures de contrôle interne doit être contrôlé à la fois de
manière continue par les dirigeants et au travers d’évaluations ponctuelles de la
part d’instances n’ayant ni autorité ni responsabilité directes sur les opérations.
Contrôle interne
A Principe d’organisation
B
Une entreprise doit être organisée rationnellement. Ses structures doivent être
décrites dans un organigramme, ses procédures doivent être écrites et rassemblées
dans un manuel. En un mot : les procédures doivent être formalisées.
Cette propriété implique l’existence d’une piste d’audit, autrefois appelée chemin
de révision, qu’il doit être possible de suivre quel que soit le degré d’informatisation
de la comptabilité et la complexité des traitements dématérialisés. L’existence
d’une piste d’audit est indissociable du principe de contrôle interne d’organisation.
Le maintien de la piste d’audit passe nécessairement par l’existence d’une
documentation écrite dans laquelle les traitements informatiques et les liens entre
les divers programmes et sous-programmes sont décrits de manière claire et
exhaustive. Cette règle de simple bon sens n’est pourtant pas communément
respectée.»
Audi
t
La séparation des fonctions est difficile à respecter dans la petite entreprise qui
n’emploie qu’un ou deux comptables, mais cette réalité est sans conséquence sur la
sauvegarde du patrimoine si le dirigeant est la seule personne qui dispose de la
signature sociale (et en posant bien évidemment pour hypothèse qu’il ne se livre
pas à des abus de biens sociaux au détriment de sa propre entreprise). En effet,
dans cette situation, le dirigeant est à même de contrôler les chèques qu’il signe ou
qu’il endosse avec tout justificatif nécessaire, ou de vérifier que toutes les sommes
que l’entreprise devrait recevoir ont réellement été encaissées.
Le principe de la séparation des fonctions ne se pose qu’à partir du moment où,
l’entreprise ayant grandi, il existe des délégations de pouvoir dont, en particulier,
des délégations de signature sociale. Il est alors nécessaire de séparer les trois
fonctions fondamentales suivantes et de les attribuer à trois personnes différentes
afin qu’elles puissent se contrôler mutuellement :
– fonction de décision (d’engagement ou d’autorisation des dépenses),
– fonction de détention de valeurs monétaires (avoir le droit de signer des
chèques ou des virements, de manipuler des espèces ou des chèques reçus de
clients),
– fonction de comptabilisation (avoir accès au logiciel de comptabilité).
Exemple de faiblesse : imaginons que le trésorier ait accès au logiciel de
comptabilité. Il comptabilise d’abord une charge puis paie la dette fictive avec un
virement dont il est lui-même le bénéficiaire direct ou indirect (par exemple via le
compte bancaire d’un membre de sa famille). Certes, le comptable peut déceler le
vol en vérifiant les justificatifs de charges, mais il est nettement plus simple
d’empêcher ce type de vol en interdisant au trésorier l’accès au logiciel de
comptabilité.
La séparation des tâches permet des contrôles réciproques et des recoupements.
Le contrôle réciproque est, dans son acception la plus simple, le travail qui en
prolonge un autre tout en permettant de contrôler ce dernier ; par exemple le suivi
des comptes clients est effectué par une personne autre que celle chargée
d’encaisser les chèques ; dans le cas contraire, l’employé qui aurait volé le chèque
adressé par un client s’abstiendrait de relancer ce client dont le compte indique qu’il
n’a pas payé.
Le recoupement consiste à justifier une information à partir de sources différentes.
Par exemple, une facture émanant d’un fournisseur d’immobilisation est comparée
avec le bon de commande et avec le budget des investissements avant d’être
approuvée puis enregistrée.
Contrôle interne
D Principe d’universalité
Le contrôle interne concerne toutes les personnes dans l’entreprise, à toute époque
et en tout lieu : il n’y a pas de personnes privilégiées, pas de moment où les
procédures ne sont plus appliquées (durant les congés d’été par exemple), pas
d’usine où les procédures ne sont pas appliquées.
Le principe d’universalité est probablement le principe le plus souvent bafoué, soit
au nom de la confidentialité, soit au nom du manque de temps, soit par crainte
d’une baronnie qui s’est créée au sein de l’entité. Ainsi, des clauses particulières
figurant dans le contrat de travail des proches collaborateurs du directeur général
ne seront-elles pas vérifiées par le département juridique, le budget alloué à tel
directeur délégué ne sera pas justifié poste par poste mais accordé globalement, les
frais de déplacement de tel directeur ne seront pas justifiés par des factures mais
par un relevé de carte bancaire, les activités de tel département placé sous
l’autorité directe du président échapperont aux procédures usuelles, etc.
E Autres principes
1 Principe de vigilance
Il existe un dispositif de gestion des risques visant à recenser, analyser et traiter les
principaux risques identifiés au regard des objectifs et de l’activité de l’entité.
4 Principe d’harmonie
Les procédures mises en place doivent être adaptées à chaque entité. Même si les
contrôles de prévention et de détection sont bien souvent les mêmes d’une
entreprise à l’autre, chaque procédure doit être adaptée à l’entité et à son
environnement en fonction de l’importance des risques qu’elle évite et du coût de
sa mise en œuvre.
5 Principe de permanence
Le principe de permanence du contrôle interne est similaire au principe comptable
de perma- nence imposé. les procédures utilisées par l’entreprise doivent être
pérennes, étant entendu que pérennité ne signifie pas rigidité : quand l’entité
évolue, les procédures évoluent également.
Lorsque l’auditeur détecte des changements affectant les procédures de contrôle
interne, il teste leur efficacité au titre de l’exercice sur lequel porte sa mission .
A Procédures répétitives
L’appréciation du contrôle interne porte sur les opérations courantes et répétitives :
achats, ventes, paie, opérations bancaires...
Pour les opérations ponctuelles (versement d’acomptes sur dividendes,
augmentation de capital...) ou exceptionnelles (cession d’un terrain, procès très
important...) qui par nature ne sont ni répétitives ni courantes, il est plus efficace de
discuter avec les responsables puis de vérifier directement les justificatifs
appropriés.
Audi
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B Procédures significatives
Tout système de traitement des informations comptables qui a une incidence
significative sur les comptes annuels est significatif. Les systèmes de traitement des
informations des cycles d’achat, de stock, de vente, de trésorerie, de paie et
d’immobilisation, sont en général tous significatifs. Les risques que recèlent ces
systèmes doivent néanmoins être appréciés en fonction des réalités de l’entreprise ;
par exemple :
– le système de paie recèle moins de risques dans une entreprise dont les effectifs
sont stables et localisés dans un seul lieu, que dans une entreprise aux effectifs
très changeants et éparpillés sur plusieurs sites (ex. : une grande entreprise du
secteur du bâtiment) ;
– le système des achats recèle moins de risques dans une société qui procède à peu
d’achats auprès d’un nombre limité de fournisseurs, que dans une société qui doit
gérer de multiples sources d’approvisionnement (ex. : un hypermarché).
En outre, l’auditeur tient compte de sa connaissance de l’entreprise, qui s’améliore
chaque année, pour déterminer les procédures qui présentent des risques
particuliers et décider celles sur lesquelles il portera une attention accrue.
Les systèmes d’information sont bien entendu significatifs, mais là aussi l’auditeur
adapte ses contrôles à la réalité de l’entreprise :
– les risques de traitements erronés sont faibles si l’entité auditée utilise, sans
l’avoir modifié, un logiciel commercialisé par une société réputée,
– les risques sont déjà plus importants si le logiciel a été modifié par l’entité auditée.
Le plus couramment, après une approche globale qui comprend une appréciation de
l’environ- nement de contrôle, l’auditeur mène des tests de procédures : « Parmi les
procédures d’audit, les tests de procédures permettent de collecter des éléments en
vue d’apprécier l’efficacité des contrôles conçus et mis en œuvre par l’entité pour
prévenir, détecter ou corriger les anomalies significatives au niveau des assertions »
.
Contrôle interne
La démarche de l’auditeur pour mener un test de procédure est bien entendu liée à
la taille de l’entité et à ses particularités mais, dans tous les cas, un test de
procédure comprend les deux étapes fondamentales suivantes :
– appréciation de la conception de la procédure,
– vérification du fonctionnement de la procédure.
On distingue les questionnaires fermés, auxquels l’auditeur répond par oui ou par non (ou par
« non applicable »), et les questionnaires ouverts qui obligent l’auditeur à rédiger une réponse.
– Questionnaire fermé : le bon d’expédition est-il comparé au bon de commande ?
– Questionnaire ouvert : avec quel(s) documents(s) le bon d’expédition est-il comparé ?
Narrations et diagrammes
La NEP 315-23 précise que l’auditeur peut également opter pour une description
sous forme narrative, ou sous forme de diagrammes de circulation (flowchart), c’est-
à-dire de schémas montrant l’enchaînement des opérations dans le temps.
Audi
t
NEP 330-11
Pour être en mesure de conclure quant à l’efficacité ou non du contrôle mis en
œuvre par l’entité, le commissaire aux comptes, en plus des demandes
d’information, utilise une ou plusieurs autres techniques de contrôle comme, par
exemple, les procédures analytiques, l’observation physique, l’inspection, la ré-
exécution de certains contrôles réalisés par l’entité. Les tests de procédures ne se
limitent pas à des demandes d’information.
Les tests de cheminement étant très longs à réaliser, ils ne sont menés que sur
quelques achats, quelques ventes, quelques salaires..., la quantité exacte étant liée à la
taille et aux spécificités de l’entité auditée et justifiée dans le plan de mission. D’un
autre côté, les tests de cheminement sont l’occasion de découvrir la réalité de
nombreux services de l’entité auditée et d’acquérir une connaissance de
l’entreprise qui enrichit le jugement professionnel et l’esprit critique de l’auditeur.
Un test de cheminement sur le cycle achat/fournisseurs, par exemple, donne
l’occasion de découvrir les services commandes/achats, stocks, comptabilité
fournisseur et trésorerie. Après un tel test, il n’est pas rare qu’un auditeur, même
débutant, en sache plus sur le fonctionnement de l’entrepôt de stockage que
l’employé responsable de la comptabilité des fournisseurs.
Aucune norme ni aucun texte professionnel n’indiquent quelles procédures
l’auditeur doit tester, quels contrôles de substance il doit mener, quelle quantité de
justificatifs il doit contrôler : tout dépend des spécificités de l’entité auditée, des
risques d’anomalies significatives et du jugement professionnel de l’auditeur.
A Communication orale
Le commissaire aux comptes communique à la direction, au niveau de
responsabilité approprié, les faiblesses du contrôle interne qu’il estime d’une
importance suffisante pour mériter son attention (NEP 265-05). Par « direction », il
convient d’entendre les interlocuteurs habituels du commissaire aux comptes : chef
comptable, directeur financier...
Les faiblesses du contrôle interne qui font l’objet d’une communication orale
sont liées à l’information comptable et financière et « se caractérisent par :
– l’absence d’un contrôle nécessaire pour prévenir, détecter ou corriger des
anomalies dans les comptes ; ou
– l’incapacité d’un contrôle à prévenir, détecter ou corriger des anomalies dans les
comptes du fait de sa conception, de sa mise en œuvre ou de son fonctionnement
» (NEP 260-01).
On retrouve ici les deux notions de contrôles de prévention et de contrôle de détection.
La NEP 260-04 indique elle aussi que la communication est faite par écrit aux organes de l’article
L. 823-16 et précise qu’elle est également faite au comité d’audit s’il en existe un (NEP 260-05).
Audi
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C Comité d’audit
La 8e directive confie notamment au comité d’audit le suivi de l’efficacité du contrôle interne.
En France, dans les entités soumises aux dispositions de l’article L. 823-19 du Code
de commerce (entités cotées sur EUROLIST et établissements de crédit) et dans les
entités qui se sont volontairement dotées d’un comité d’audit, les commissaires aux
comptes portent à la connaissance du comité d’audit les faiblesses significatives du
contrôle interne, pour ce qui concerne les procédures relatives à l’élaboration et au
traitement de l’information comptable et financière.
B Le rapport de recommandation
L’usage veut que le rapport de l’auditeur comprenne, pour chaque faiblesse relevée :
– la description de la procédure telle qu’elle existe,
– la description de la faiblesse qu’elle contient,
– le risque qui découle de cette faiblesse,
– la recommandation qui éliminera la faiblesse.
SYNTHÈS
E
◾ Le contrôle interne est un système d’organisation mis en place par l’entité. Les
risques inhérents à toute activité économique et évités par un bon contrôle
interne sont liés à l’activité quotidienne de l’entreprise.
◾ Le contrôle interne porte sur tous les systèmes d’information de l’entité mais,
dans le cadre d’une certification des comptes, l’auditeur ne s’intéresse qu’aux
procédures de contrôle interne et de gestion des risques relatives à l’élaboration
et au traitement de l’information comptable et financière.
◾ L’auditeur apprécie l’environnement de contrôle de l’entité, puis il apprécie les
procédures de contrôle interne à l’aide des tests de procédure, mais il n’a pas à
mener ces tests sur toutes les procédures de contrôle interne.
◾ L’appréciation du contrôle interne permet à l’auditeur de déterminer, en
fonction de la bonne ou de la mauvaise qualité du contrôle interne, le nombre
de contrôles de substance qu’il mènera lors de l’étape de réponse à l’évaluation
du risque d’anomalies significatives.
◾ Son appréciation s’achève sur des recommandations et, en France pour les
sociétés cotées, par des observations (ou une absence d’observations) qui
figurent dans le rapport sur les comptes du commissaire aux comptes.
Audi
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