Cours 4 Pompages Dessai

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Hydrodynamique

Pompages d’essai

I. Considérations générales :

1.But des essais :

Le pompage d’essai a 2 buts principaux :

*Détermination des caractéristiques hydrauliques de l’aquifère : C’est ce qu’on appelle


souvent un « essai de nappe », car c’est avant tout la nappe que l’on teste plutôt que la pompe
ou le puits.

*Obtenir des informations sur les caractéristiques du puits : On peut déterminer le débit
spécifique q =Q/ pour choisir le type de pompe et estimer le coût de pompage.

2.Etude préalables :

Avant d’exécuter des essais de nappe, il est nécessaire de prendre connaissance des
conditions géologiques et hydrogéologiques. On détermine la géologie de l’aquifère, sa
lithologie, son épaisseur et ses limites.

3.Choix du site d’essai :

Pour choisir un site, on doit respecter les points suivants :

*Les conditions hydrogéologiques ne doivent pas être strictement locales, mais


représentatives d’une plus ou moins grande partie de la zone étudiée.

*Il serait préférable de ne pas s’installer à proximité des voies de chemins de fer ou des routes
à grande circulation, car les vibrations produites par le passage des véhicules lourds peuvent
entraîner des fluctuations de niveau pièzométrique dans les nappes.

*L’eau sortie du puits doit être évacuée de telle manière qu’elle ne retourne pas à la nappe.

*Le gradient de la surface libre ou de la surface pièzométrique doit être faible.

*Le personnel et le matériel doivent pouvoir facilement accéder au site.(pour que l’opération
ne soit pas coûteuse).

4.Caractéristiques du puits d’essai :

On appelle puits de pompage ou puits tubé et crépiné au niveau de l’aquifère. Ce puits


est équipé d’une pompe permettant de monter l’eau à la surface du sol et de l’évacuer.
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4.1 Diamètre du puits :


Ce diamètre doit être suffisant pour loger la pompe et assurer le rendement hydraulique du
puits.

4.2 Profondeur du puits :


Il est souhaitable que le puits traverse l’aquifère sur toute sa totalité (jusqu’au mur) pour
obtenir un meilleur débit.

4.3 Longueur de la crépine :


La crépine est un tube perforé d’ouvertures de différentes formes à travers laquelle l’eau entre
dans le sondage.
La règle générale est de crépiner 70% à 80% ou d’avantage de l’épaisseur de l’aquifère, car
on obtient 90 % ou plus du débit maximal la nappe ,mais cette règle a des exceptions.

4.4 Massif filtrant :


Le passage de l’eau dans le puits est facilité si l’on intercale entre la crépine et le terrain, ceci
s’appelle : un massif filtrant, car il bloque l’entrée dans le puits des particules du terrain,
Comme il augmente la perméabilité au voisinage du puits et permet le soutènement du terrain.

4.5 Choix de la pompe :


-La pompe doit pouvoir travailler sans arrêt, 24h/24h à débit constant et durant au moins 2
jours. La puissance de la pompe doit permettre d’obtenir un débit suffisamment élevé pour
créer des rabattements mesurables à des distances pourront atteindre 100 ou 200 m.
-Après l’installation de la pompe, le puits doit être développé : On commence à pomper à un
faible débit jusqu'à l’obtention de l’eau claire, puis on passe à un débit plus grand, jusqu'à
obtenir de nouveau de l’eau propre et ainsi de suite jusqu’au débit maximal, qui ne sera pas
dépassé durant l’essai.

4.6 Refoulement de l’eau pompé :


L’eau sortie du puits (refoulée) ne doit pas retourner à la nappe : on peut la transporter dans
une conduite d’assez gros diamètre jusqu'à une distance suffisante (100 ou 200m) et la laisser
s’écouler dans un canal ou dans un fossé peu profond, son fond doit être étanche (argileux par
exp) pour empêcher l’infiltration.

4.7 Les piézomètres :


On les appelle aussi, puits d’observation. Le principe d’un essai de nappe est de pomper dans
un puits et de mesurer les effets du pompage sur les niveaux pièzométriques avoisinant. Pour
cela, il faut implanter des piézomètres à proximité du puits.

II. Exécution d’un pompage d’essai :

Durant un pompage d’essai, il ya 2 sortes de mesure à prendre :

*Les mesures de niveau d’eau.

*Les mesures de débits.


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1-Mesures de niveau d’eau :

Le travail principal au cours d’un pompage d’essai est la mesure de la profondeur de


l’eau dans tous les piézomètres et dans le puits ou l’on pompe .Comme les niveaux d’eau
s’abaissent rapidement durant les premières heures du pompage, les lectures (,t) doivent être
faites à bref intervalles puis de plus en plus espacées ,au fur et à mesure que le temps passe.
La chronologie que l’on adapte est la suivante :
*Après l’arrêt du pompage les niveaux d’eau commencent à remonter dans le puits
d’essai et dans les piézomètres. Cette remontée est rapide, puis devient de plus en plus lente.
Les modalités de mesure du niveau d’eau sont les mêmes ,que pour la descente.

2.Mesure du débit de pompe :

Le débit doit être constant pour faciliter les calculs, il doit être mesuré avec soin et à
intervalles réguliers. Pour le mesurer, il ya plusieurs manières :

*Par un compteur sur la conduite de refoulement, ou un débit-mètre (Parshal).


*Par une cuve de dimensions connues, et on mesure le temps de remplissage, mais cette
méthode ne convient que lorsque les débits à mesurer sont faibles.
*Par la Danaïde, il s’agit d’un petit réservoir cylindrique dont le font est percé d’un certain
nombre d’ouvertures circulaires. On laisse l’eau pompé entrer dans le réservoir ou elle est
évacuée par les ouvertures. Le niveau d’eau se stabilise : ce qui entre par le haut égale ce qui
sort par le bas.Une échelle verticale est installée à proximité du font, permettant la lecture du
niveau d’eau du réservoir.Une courbe d’étalonnage donne les débits en fonction de la hauteur
d’eau dans le réservoir.
*Il ya aussi d’autres méthodes et techniques, comme celle du jet d’eau (mesurer la dimension
du jet sortant d’un tube ouvert horizontal ou vertical, on mesure la hauteur à laquelle le jet
s’élève pour un diamètre donné du tube ,puis on se reporte à des tables donnant le débit en
fonction de la hauteur et du diamètre du tube)…..etc

III. Interprétation des données :

Après le pompage d’essai, on aura des informations concernant le débit du puits, le


rabattement dans les piézomètres et dans le puits, l’allure générale du niveau piézométrique,
etc.. On doit passer à l’analyse des résultats :

*La mise en graphique des données.


*La correction des rabattements, s’il ya des mouvements dans la nappe qui ne sont pas dus au
pompage.
*La détermination de la catégorie de l’aquifère où s’est déroulé l’essai.

Une fois le pompage d’essai interprété, on écrit un rapport récapitulant les résultats
obtenus, ou on doit insérer :
*Une carte du lieu de l’essai, montrant le puits où l’on pompe, les piézomètres, les limites
étanches ou d’alimentation.
*Une coupe géologique de la région étudiée.
*Des tableaux donnant les résultats des mesures de terrain (débits et niveaux d’eau).
*Les calculs, donnant la valeur des caractéristiques de la nappe accompagnés d’une
discussion sur leur degré de confiance.
*Un résumé (conclusion) des principaux résultats obtenus.
Hydrodynamique

Complexe Aquifère-Ouvrage de
Captage

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