Dissert octobre vertu tromperie image(1)

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Méthodologie de la dissertation :

Sujet proposé : L’image peut-elle tromper ?

Etapes du travail préparatoire.

Plan détaillé : axes+sous-axes+illustrer et consolider avec des preuves, citations, données.

Rédaction : Introduction, conclusion.

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Sujet proposé : L’image peut-elle tromper ?

Oui : L’image a un pouvoir ? + l’image trompe.

Non : L’image n’a pas de pouvoir+ l’image montre, indique, prouve sans tromper.

Analyse : le sens des mots clés, problématiser en interrogeant les incompatibilités.

L’image : (polysémique) : ce qui est une représentation parfaite et identique du réel/ Fruit
de l’imagination humaine, le fait de produire par l’imagination des idées, des visions
différentes du réel/ Objet de décoration/ Document ou support, cliché qui montre des
personnes ou des objets….

Peut : pouvoir, capacité et force d’indiquer, de montrer, de copie, de tromper…

Tromper : piéger, induire en l’erreur.

= Premier sens : l’image possède un pouvoir (négatif) de falsifier, d’induire en erreur, de


fausser la vision du réel.

Mais : = L’image n’a aucun pouvoir+ ne peut pas tromper…

L’image n’a pas un effet fort pour tromper l’homme (objet et accessoire de décoration,
voir une photo ou une image est divertissement loin de tromper l’humain).

L’image ne trompe pas toujours, elle a un pouvoir évocateur, révélateur (preuve),


créateur….

Prob : (dialectique) : L’image serait-elle susceptible de tromper ou d’évoquer, de révéler


une vérité ?

Si l’image a un pouvoir : insidieuse ou révélatrice ?

L’image a un pouvoir trompeur, mais l’humain est-il capable de s’en libérer ?

Si l’image trompe, l’humain est-il conscient de ce piège ?


Axe I : confirmer AXE II : Mais Axe III : Alors,

Les données (oui). (anti-thèse, limites, (solution, conciliation,

Contradictions…) Nouvelle thèse…).

I : En effet, l’image II : Cependant, l’image III : Alors, l’image peut

Possède un pouvoir N’a aucun pouvoir, ne Tromper seulement si

De tromper l’humain. Peut pas tromper L’humain en le désir de

…………………. l’humain. Croire en l’image.

(Comment, pourquoi ? ……………………… III : Alors, l’image

A : En déformant et A : L’image n’a aucun Trompe mais l’humain

Cachant le réel. Pouvoir. Doit éviter cette

B : Touchant l’émotion Objet, accessoire Tromperie par sa critique

Plaisirs et non pas la Décoratif, artistique/ Et sa raison.

Raison. Artificiel= faux. A : L’image n’est pas

A : l’image a un (divertissement). A voir mais à penser,

Pouvoir magique.(-) B : Image ne trompe pas A critiquer.

Citation/preuve/argument +l’image indique et B : Raisonner afin de

Art : « Trompe l’œil » Révèle le réel : la police Voir derrière l’image.

Reproduire le réel en Voit dans l’image une (interpréter : Freud

Imaginant… Preuve qui ne trompe Exploite les images,

B : Image trompe. Pas. Visions, rêves, fantasmes

B. Pascal : imagination = profondeur de

(=fait de faire des L’âme ».

Images) : « maitresse

D’erreur et de

fausseté ».
Rédaction de : introduction/ Conclusion.

Introduction : Paragraphe (un seul bloc) : Accroche/entrée en matière+ Introduire le sujet+


analyser du sujet (explication des mots clés, structure…) + Problématique+ annoncer le
plan en 3 axes.

Amorce

Sujet

Analyse

Problématique

Annonce du plan.

Modèles d’introduction (amorce comme citation).

« Y a-t-il quelque chose plus propre à se précipiter dans l’erreur que de prendre
l’imagination pour guide ?», ainsi Leibniz avertit contre le pouvoir manipulateur de
l’image et de l’imagination qui guide l’humain vers la chute et l’erreur. A travers cet appel
urgent, chacun doit s’interroger si l’image a un pouvoir de tromper. En effet, cette
question porte sur le pouvoir insidieux des images, susceptible de brouiller les frontières
entre réalité et imaginaire et d’inspirer de fausses impressions. Dans ce sens, le terme
« image » renvoie à ce qui représente et reproduit ce qui est réel à travers les mots, ou le
pinceau de l’artiste. Donc, l’image n’est pas, le réel mais le reflet ou l’ombre du réel qui
peut piéger le spectateur. Vue ainsi, l’image exerce un pouvoir comme le montre le verbe
« peut ». Ainsi l’humain est soumis en tant que spectateur à l’effet de l’image. De ce fait,
l’image « trompe » c’est-à-dire fausse la vision, falsifie les réalités et montre le faux
comme vrai afin d’induire à l’erreur. A l’encontre de cette analyse, il ne faut pas oublier
que le mot « image » désigne un objet décoratif qui montre des choses ou des êtres sans les
copier à l’identique. Donc, il ne s’agit que des couleurs, de l’encre et du papier sans aucun
pouvoir dangereux pour l’humain. De plus, une image ne peut pas toujours tromper.
D’ailleurs, une image qui montre la réalité est plutôt exploitée pour révéler des vérités,
pour indiquer des mystères et enlever le voile sur des sujets. Au lieu de tromper, l’image a
le pouvoir d’éclairer. A partir de cette analyse, doit-on affirmer que l’image exerce un
pouvoir de tromper ou de révéler des vérités pour l’humain ? Autrement dit, il importe de
se demander si l’image serait capable d’induire en l’erreur un humain attentif et doué de
raison. Dans le but de clarifier cette dimension, il semble évident, dans un premier temps,
que l’image possède une puissance de tromperie capable de soumettre l’humain. Au
contraire, il faudra souligner, dans un deuxième temps, que le pouvoir manipulateur de
l’image est très limité, sinon positif et acceptable. Alors, il sera utile, dans un dernier
temps, de soutenir que l’image ne peut tromper qu’en fonction de la raison et de la volonté
de la conscience humaines.

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Conclusion (Rappel du problème + rappel des 3 axes + ouverture).

A la fin de cette étude, il apparait que la notion de l’image soulève un danger


majeur menaçant l’accès à la vérité pour tout humain. En d’autres termes, l’image qui sert
à copier parfaitement le réel serait aussi capable de tromper et de falsifier la vision du réel.
Ainsi, il n’est pas incontestable que l’image sert à manipuler l’esprit qui prend le réel pour
ce qu’il n’est pas. Par conséquent, les valeurs du vrai, du bien, du beau et du réel semblent
etre bouleversées aux yeux du spectateur qui voient et croient sans jamais penser.
Toutefois, face à l’image, l’humain regarde un objet, du papier…c’est-à-dire des supports
simples sans aucun danger sur le vrai ni sur le réel vécu et senti par l’humain. Pour le dire
autrement, l’image est un objet divertissant sans aucun incident sérieux sur le monde et les
valeurs. Mieux encore, l’image a certes un pouvoir mais pas un pouvoir trompeur.
D’ailleurs, l’image n’est pas uniquement explosée à la vue, mais plutôt à l’analyse et à
l’exploration sous le filtre de la raison et de la conscience humaines. L’esprit humain lui
incombe de croire ou non à l’image qu’il voit. Croire en l’image n’atteste-il pas de la
volonté humaine d’échapper à la réalité et de préférer l’infinité de l’imaginaire au réel
limité ?

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Modèle d’introduction (amorce = connaissances culturelles).

Pour les spectateurs et amateurs de l’art, il existe une tendance artistique en


vogue ces dernières années appelée le trompe l’œil. Cette technique consiste à dessiner, à
peindre des objets de façon extrêmes identiques à ce qui existe dans la réalité. Face à ces
images et produits, tout humain a droit de se poser cette question : l’image peut-elle
tromper ?

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Axe 3 : Baruch Spinoza, Éthique : "J'avertis les lecteurs de distinguer soigneusement


entre une idée, autrement dit un concept de l'esprit, et les images des choses que nous
imaginons. Il est nécessaire ensuite qu'ils distinguent entre les idées et les mots par
lesquels nous désignons les choses. Parce que, en effet, beaucoup d'hommes, ou bien
confondent entièrement ces trois choses : les images, les mots et les idées, ou bien parce
qu'ils ne les distinguent pas avec assez de soin, ou bien enfin pas avec assez de précaution,
ils ont complètement ignoré cette doctrine relative à la volonté ».
Axe 2 : Émile Peillaube, Les Images. Essai sur la mémoire et l'imagination, : « Notre
esprit ne peut concevoir directement d'autre intelligible que l'intelligible abstrait et
l'intelligible abstrait ne peut être produit que de l'image et avec l'image par l'activité
intellectuelle. Toute la matière susceptible d'être exploitée par l'intelligence est d'origine
sensorielle et imaginative. Nécessaire pour la formation primitive des concepts,
l'imagination est encore nécessaire pour leur élaboration. À aucun moment, le nous ne peut
penser sans image : « lorsqu'on pense, la pensée s'accompagne nécessairement d'une image
»

Axe 2 : Susan Sontag, La Photographie, 1977 « "Les photographies témoignent de


l'existence de certaines réalités, dont nous doutions après en avoir entendu parler, et qui
semblent irréfutables quand on nous montre un cliché qui les représente. La fourniture de
pièces à conviction constitue une des applications utilitaires de la reproduction
photographique. Utilisées pour la première fois par la police parisienne pour traquer
impitoyablement les communards, en juin 1871, les photographies sont devenues un
instrument indispensable pour la surveillance et le contrôle des populations, celles-ci étant
de plus en plus mobiles dans les États modernes. Une autre application utilitaire du
document photographique sera de prouver la réalité d'un fait. Une photo est considérée
comme le témoignage irréfutable qu'un certain événement s'est produit ».

Axe 1 : Gaston Bachelard : « On veut toujours que l'imagination soit la faculté de former
des images. Or elle est plutôt la faculté de déformer les images fournies par la perception »

Axe 1 : Jacques Ellul, La parole humiliée, 1981 « "C'est véritablement un univers d'images
au cœur duquel nous sommes situés en spectateurs. Notre fonction visuelle s'est
extraordinairement amplifiée. Notre cerveau reçoit sans cesse le choc des visions de
l'imaginaire, et non plus de la réalité. Et nous ne saurions plus aujourd'hui nous passer de
cette référence et de ce divertissement. Nous vivons une grande partie de notre vie en
spectateur. Jusqu'ici l'appréhension de la réalité par la vue nous incitait à l'action,
maintenant, le spectacle sans arrière-plan qui s'offre à nous tout le jour nous laisse passifs,
enregistreurs d'images ».

Axe 1 : Blaise PASCAL, L'imagination, « Cette maîtresse d'erreur et de fausseté ».


Pensées, 1670.

Imagination. — C'est cette partie dominante dans l'homme, cette maîtresse d'erreur et de
fausseté, et d'autant plus fourbe qu'elle ne l'est pas toujours, car elle serait règle infaillible
de vérité, si elle l'était infaillible du mensonge. Mais, étant le plus souvent fausse, elle ne
donne aucune marque de sa qualité, marquant du même caractère le vrai et le faux. Je ne
parle pas des fous, je parle des plus sages; et c'est parmi eux que l'imagination a le grand
don de persuader les hommes. La raison a beau crier, elle ne peut mettre le prix aux
choses.
Axe 1 : André BRETON « L'homme, ce rêveur définitif », : « L’imagination est la reine
du vrai, et le possible est une des provinces du vrai. Elle est positivement apparentée avec
l’infini ».

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