OPTIMISATION DES CHAÎNES D’APPROVISIONNEMENT
OPTIMISATION DES CHAÎNES D’APPROVISIONNEMENT
OPTIMISATION DES CHAÎNES D’APPROVISIONNEMENT
par
Victor DELPLA
LE 18 DÉCEMBRE 2020
Je remercie les professeurs Lucas Hof et Jean-Pierre Kenné pour m’avoir proposé ce sujet de
maîtrise et pour la liberté, l’intégrité et la confiance qu’ils ont pu m’accorder durant ce
mémoire, et pour m’avoir accompagné lors de chaque instant de mon travail de recherche. Je
les remercie aussi pour leur soutien financier.
Je tiens également à remercier les différents établissements qui m’ont accueilli dans les
meilleures conditions tout au long de mes études supérieures, le lycée Chaptal à Paris, les Arts
et Métiers ParisTech et l’École de Technologie Supérieure de Montréal. Mes remerciements
vont aussi aux professeurs qui ont su me transmettre leurs connaissances et aux membres du
personnel pour leur travail quotidien.
Je remercie ensuite mon frère Alexandre, ainsi que son épouse Esther, qui sont pour moi des
exemples à suivre pour s’épanouir dans sa vie professionnelle. Ils seront de merveilleux parents
pour leur fils Léopold.
Je souhaite aussi remercier mes parents qui m’ont toujours soutenu dans mes études et dans
chacune de mes étapes de la vie, en me donnant le goût du savoir et du travail.
Je n’oublie pas de remercier aussi Aubin, Rémi, Romain, Salomé et Thomas pour ces deux
années passées à Montréal, pour avoir supporté ou non mon humour au quotidien, pour toutes
ces soirées et pour avoir vécu ensemble les joies et les galères de la recherche.
Merci aussi à Charlotte, Pods, Papy, Sam, Clémence, Maxime H., Florian, Guillaume, Aubin
G., Sixtine, Lauriane, Maxime B., Colombine et tant d’autres belles personnes rencontrées au
Québec pour les moments passés à leur côté.
Optimisation des chaînes d’approvisionnement en boucle fermée avec l’internet des
objets dans un contexte d’économie circulaire à l’ère de l’Industrie 4.0
Victor DELPLA
RÉSUMÉ
Néanmoins, les CLSC sont difficiles à mettre en place à cause de la difficulté à récupérer de
manière optimale les produits EOL étant donné les incertitudes qui existent sur leur condition
après leur utilisation. Ces incertitudes complexifient la gestion des CLSC en empêchant de
planifier efficacement les flux. Les technologies de l’Industrie 4.0 comme l’Internet des Objets
(IoT) peuvent les réduire avec la collecte de données sur son état de dégradation tout au long
du cycle de vie du produit. Le choix du traitement de récupération du produit et de ses
composants en serait alors facilité et aucune étape d’inspection ne serait nécessaire. Les
produits EOL récupérés pourraient aussi être sélectionnés de manière optimale.
Ce travail propose un modèle de CLSC qui optimise les flux pour maximiser le profit généré
par la réutilisation des produits EOL d’une entreprise manufacturière en utilisant l’IoT. On
utilisera un modèle en programmation linéaire sur LINGO considérant plusieurs produits
modulaires pour étudier les retombées d’une telle CLSC. L’apport principale de ce mémoire
est donc de montrer les potentiels gains de la mise en place d’une CLSC dont la récupération
et le choix de traitements des produits EOL sont dirigés par l’IoT. Ainsi, dans le cas où les
produits refabriqués représenterait 40% de la demande total, on peut atteindre une
augmentation de près de 48% du profit grâce au modèle de CLSC présenté. Ce travail montre
aussi la compatibilité entre les intérêts économiques et une consommation plus raisonnable des
ressources naturelles, moins exploités grâce à la récupération des produits EOL.
Victor DELPLA
ABSTRACT
The Circular Economy is a new conception of the economy responding to the problem of the
exhaustion of natural resources. To remain economically competitive and meet the new
ecological expectations of consumers, closed-loop supply chains (CLSC) are a concrete
solution for the manufacturing industry with the reuse of end-of-life products (EOL) and the
recycling of raw materials.
However, CLSCs are difficult to implement because of the difficulty of optimally recovering
EOL products given the uncertainties that exist about their condition after use. These
uncertainties complicate the management of CLSCs by preventing effective flow planning.
Industry 4.0 technologies such as the Internet of Things (IoT) can reduce them with the
collection of data on its degradation condition throughout the product lifecycle. The choice of
recovery treatment for the product and its components would then be facilitated and no
inspection steps would be required. Recovered EOL products could also be optimally selected.
This work proposes a CLSC model that optimizes flows to maximize the profit generated by
the reuse of EOL products from a manufacturing company using IoT. A linear programming
model on LINGO considering several modular products will be used to study the impact of
such a CLSC. The main contribution of this research is to show the potential benefits of setting
up a CLSC whose recovery and choice of processing of EOL products are directed by the IoT.
Thus, in the case where remanufactured products would represent 40% of the total demand, an
increase in profit of nearly 48% can be achieved thanks to the CLSC model presented. This
work also shows the compatibility between economic interests and a more responsible
consumption of natural resources, less exploited due to the recovery of EOL products.
Keywords: Closed Loop Supply Chain, Internet of Things, Circular Economy, Industry 4.0
TABLE DES MATIÈRES
Page
INTRODUCTION .....................................................................................................................1
CONCLUSION ........................................................................................................................95
RECOMMANDATIONS ........................................................................................................97
BIBLIOGRAPHIE .................................................................................................................139
LISTE DES TABLEAUX
Page
Tableau 1.1 Composition des ordures ménagères collectées (ADEME, 2010) ...............7
Tableau 2.13 Values of product-related decision variables for the reference case..........75
Tableau 2.14 Values of component-related decision variables for the reference case ....75
Tableau 2.15 Values of raw material-related decision variables for the reference case ..76
LISTE DES FIGURES
Page
Figure 1.1 Présentation du cycle de vie linéaire des produits (Recyc-Québec, 2019) .3
Figure 1.4 Réacheminement des déchets solides selon le type de matières, Canada,
2002 à 2016 (Environnement et Changement climatique Canada, 2018) ...8
Figure 1.7 Chronologie des quatre révolutions industrielles (Hof, 2018) ...................20
Figure 1.8 Les outils de l’Industrie 4.0 (INSA Stasbourg, 2018) ...............................23
Figure 1.9 Exemple d’un réseau de logistique inverse en boucle ouverte (Gou,
Liang, Huang, & Xu, 2008) .......................................................................28
Figure 2.2 CLSC model considering the remanufacturing and disposal of a single
modular product and its components .........................................................44
Figure 2.5 Principle of choice for component recovery processing according to its
diotn, i, j, t and its assessment on the threshold values nj1, nj2 and nj3 ....52
Figure 2.8 Recovery rate for EOL products rn, i, t according to diotn, i, t .................55
Figure 2.11 TPCE variation for different values of ra, rv and rf ..................................77
Figure 2.12 TPCE variation for different values of diot1, i, j, tPROB ...........................78
Figure 2.13 TPCE for different probability distributions of diot1, i, 3, tPROB ............79
Figure 2.15 Total profit according to the number of products proposed ......................81
Figure 2.16 TPCE/TPDirectLoop (%) with and without the possibility to select the
returned products .......................................................................................83
Figure 3.1 Dégâts typiques présents sur les écrans de smartphone (Schaub et al.,
2014) ..........................................................................................................86
Figure 3.2 Critère de Griffith pour une fissure de longueur 2a soumise à une
contrainte uni axiale qui lui est perpendiculaire dans une plaque infinie ..88
Figure 3.3 Processus de détection des défauts d’une surface en verre (Ming et al.,
2020) ..........................................................................................................91
Figure 3.4 Conception d’un modèle prédictif de contrôle (Beal, Hill, Martin, &
Hedengren, 2018) .......................................................................................92
LISTE DES ABRÉVIATIONS, SIGLES ET ACRONYMES
EC Économie Circulaire
CE Circular Economy
EOL End-of-Life
CM Circular Manufacturing
Ces nouveaux défis influent de plus en plus sur la manière de penser les chaînes
d’approvisionnement (Stahel, 2013). Les chaînes d’approvisionnement en boucle fermée, ou
closed-loop supply chain en anglais (CLSC), sont une approche considérant les nouveaux
enjeux environnementaux, sociétaux et économiques durant l’ensemble du cycle de vie des
produits, de l’extraction des matières premières à la fin de vie du produit (Mtalaa & Aggoune,
2010; Soleimani & Govindan, 2014).
La mise en place d’une CLSC entraîne des problèmes de logistique inverse. En effet, le succès
d’une CLSC au niveau économique et environnementale dépend de la capacité à récupérer de
manière optimale les produits en fin de vie (FDV ou end-of-life, EOL) et à choisir le meilleur
traitement de récupération. C’est assurément une des grandes difficultés de la logistique
inverse car les produits FDV ont été soumis à un environnement durant leur utilisation
entraînant de grandes incertitudes sur leurs conditions. Ces incertitudes sont l’un des problèmes
principaux des CLSC car elles provoquent des difficultés pour planifier les flux de ces chaînes
d’approvisionnement, notamment pour optimiser l’aspect économique (Temur & Bolat, 2012).
À l’ère de l’Industrie 4.0 et du numérique, l’Internet des Objets (Internet of Things, IoT) peut
permettre de surmonter ces problèmes. En collectant des données sur les produits avec des
capteurs puis en les transmettant au fabriquant, ce dernier peut connaître l’état de dégradation
de chacun des produits FDV. Le fabriquant peut ainsi planifier ces flux en fonction de ces
informations.
Les recherches sur l’optimisation de la récupération des produits FDV dans les CLSC sont
nécessaires pour rendre viable ce type de chaîne d’approvisionnement (J. Shi, Zhang, & Sha,
2
2011). En effet, les acteurs de la boucle de retour doivent pouvoir évaluer l’état des produits
FDV disponibles pour les réutiliser, les refabriquer ou les recycler.
Nous proposons une méthode pour choisir au mieux le traitement de récupération des produits
FDV ainsi qu’une meilleure sélection de ces produits, tout en satisfaisant les demandes des
clients, en étant plus soucieux des ressources naturelles et en s’assurant d’un profit généré
maximal. Ainsi, l’objectif principal de ce mémoire est le développement d’un outil de gestion
du flux des produits, des composants et des matières premières dans une chaîne
d’approvisionnement en boucle fermée.
Ce mémoire est subdivisé en trois chapitres. Dans le chapitre 1, nous présenterons l’Économie
Circulaire, une nouvelle manière de penser notre modèle économique pour pallier aux
manquements de l’approche linéaire traditionnelle qu’elle suit actuellement. Cette transition
vers ce modèle circulaire est entravée par la récupération efficace des produits FDV. Elle doit
ainsi s’appuyer sur les outils numériques de l’Industrie 4.0 afin de surmonter cet obstacle. Nous
décrirons ensuite le principe de logistique inverse et de chaînes d’approvisionnement en boucle
fermée. Nous verrons ensuite les transformations des CLSC avec l’Industrie 4.0 ainsi que les
méthodes de résolution des problèmes d’optimisation. Nous présenterons enfin les objectifs de
recherches et notre méthodologie. Dans le chapitre 2, nous développerons un modèle de CLSC
s’appuyant sur l’IoT. Les points suivants seront développés : la formulation du problème et ses
hypothèses, la mise en équation du problème, l’étude d’un cas concret numérique avec
optimisation et analyse de sensibilité. Ce deuxième chapitre sera présenté sous forme d’article
de revue scientifique avec comité de lecture soumis pour publication dans « Journal of Cleaner
Production » La preuve de soumission de l’article se trouve dans l’Appendice I. Cet article est
l’amélioration d’un article de conférence publié et disponible dans l’Appendice II. Enfin dans
le chapitre 3, nous proposerons une démarche pour établir des modèles de prédictions de l’état
des produits en fin de vie.
CHAPITRE 1
REVUE DE LITTÉRATURE
Introduction
Figure 1.1 Présentation du cycle de vie linéaire des produits (Recyc-Québec, 2019)
4
Néanmoins, Cette approche linéaire du cycle de vie des produits repose sur une vision
incomplète de l’Écosphère et des activités économiques et industrielles. En effet, considérer
l’Écosphère comme un fournisseur intarissable de ressource minière et énergétique mène
fatalement à un épuisement de celles-ci (Jancovici, 2017). Les conséquences de l’activité
humaine sur l’environnement, dans cette approche linéaire, ne sont considérées qu’à la fin de
cette chaîne et non dès la source et l’extraction des matières premières.
Ainsi, les perturbations créées par l’activité économique dans ce modèle linéaire sont corrigées
par des techniques correctives en fin de chaîne (Tranchant & Vasseur, 2005). Toutes idées
d’interdépendance et de circularité des flux sont absentes, chaque phase de vie d’un produit est
indépendante des autres au-delàs de celles qui ont une connexion directe avec elle. Cela revient
ainsi à diminuer les conséquences d’un mal et non à éliminer la cause de celui-ci, ce qui est
insuffisant et ne résout pas les problèmes environnementaux sur le long terme. La seule
récupération considérée dans l’approche linéaire du cycle de vie des produits est le recyclage
des déchets générés par les produits en fin de vie (Skerlos, 2015).
À partir des années 1970, l’empreinte écologique, c’est-à-dire la surface nécessaire pour
satisfaire la demande humaine en ressources naturelles, a dépassé la surface disponible sur
Terre pour les fournir et à absorber les déchets générés, la biocapacité. La Figure 1.2 montre
l’évolution de l’empreinte écologique et de la biocapacité par habitant ces dernières décennies.
Ainsi en 2018, avec une population mondiale de 7.5 milliards d’habitants, l’humanité aurait
besoin de 1.7 planète pour ne pas être en déficit écologique (Global Footprint Network, 2018).
5
Figure 1.2 Évolution de la biocapacité du monde entre 1961 et 2018 (Global Footprint
Network, 2018)
L’économie mondiale devient de plus en plus dépendante des ressources naturelles fossiles et
cette surconsommation nous rapproche de plus en plus rapidement de l’épuisement des
ressources naturelles par manque de régénération de celles-ci (Toth & Szigeti, 2016).
L’approche linéaire de notre mode de consommation et de production ne peut donc pas
s’inscrire indéfiniment dans l’écosystème (Graedel, 1996).
Pour suivre la consommation croissante dans le monde, l’approche linéaire est très exigeante
en matières premières primaires, c’est-à-dire en matières premières qui n’ont pas encore été
utilisées dans la production d’un produit. Lorsque ce dernier est en fin de vie, ces matières
premières deviennent des déchets et de la pollution (voir Figure 1.1). La quantité de déchets
devient de plus en plus importante (OCDE, 2020) et constitue une source de nuisances partout
6
dans le monde depuis la sédentarisation des populations humaines, dans les pays pauvres
comme les plus développés possédant des systèmes de traitements (Béguin, 2016).
Ce problème devient de plus en plus important car la quantité de déchets ménagers produits
par habitant a été multipliée par 100 entre 1800 et 2017 dans des pays comme la France
(ADEME, 2016).
Le recyclage est la méthode la plus répandue pour limiter la quantité de déchet et le gaspillage.
C’est une pratique qui est entrée dans les mœurs et est pratiquée depuis des décennies,
proposant une solution pour adoucir les conséquences de l’approche linéaire de l’économie
(ADEME, 2014).
Le Canada ne fait pas exception de cette augmentation de la quantité de déchets. En effet, entre
2002 et 2016, la quantité de déchets a augmenté de 11%, soit 3,5 millions de tonnes
supplémentaires. Pour la gestion des déchets ménagers, le Canada a recours à l’incinération, à
l’enfouissement et au recyclage après réacheminement. La quantité de déchets subissant ces
traitements a connu une croissance de 4% entre 2002 et 2016, pour un total de 24.9 millions
de tonnes. Pour la quantité de déchets recyclé, l’augmentation de 2002 à 2016 est plus
conséquente en atteignant 39% et portant le total à 9.3 millions de tonnes. Ainsi, seulement
26% de la quantité totale de déchets est recyclés. Le secteur non résidentiel (construction,
industrie, commerce) représentait 59% des déchets éliminés et 48% des déchets recyclés, ce
qui montre le retard de l’industrie canadienne dans le réacheminement des déchets
(Environnement et Changement climatique Canada, 2018).
La Figure 1.3 montre plus en détail la répartition des quantités de déchets entre ceux
résidentiels ou non, ceux recyclés ou non.
7
Figure 1.3 Réacheminement et élimination des déchets solides, Canada, 2002 à 2016
(Environnement et Changement climatique Canada, 2018)
En comparaison, en France, 42% des déchets résidentiels sont recyclés, le reste est soit incinéré
(32 %), soit enfoui (26 %). L’Agence de la transition écologique française (ADEME) alerte
aussi sur le fait que les capacités d’enfouissement diminuent et que donc cette méthode n’est
pas viable sur le long terme (ADEME, 2016).
La composition des flux de déchets est extrêmement variée. Par exemple, dans le cas des
ordures résidentielles, le flux possède une grande palette de composants comme on peut le voir
sur le Tableau 1.1.
Cette diversité pose des problèmes de traitements des déchets. La collecte sélective a pour but
d’homogénéiser les compositions des flux de déchets mais demande une organisation
8
permettant de faire le tri avant la récupération des produits (ADEME, 2014). La Figure 1.4
indique la diversité de la composition des déchets canadiens, largement dominée en masse par
les déchets organiques et le papier sur les deux dernières décennies (Canada, 2018).
Figure 1.4 Réacheminement des déchets solides selon le type de matières, Canada, 2002 à
2016 (Environnement et Changement climatique Canada, 2018)
Face à une quantité de déchets croissante, l’utilisation des produits FDV comme une source de
matière première autre que l’extraction minière est judicieuse, c’est ce qu’on nomme la mine
urbaine. La quantité d’énergie pour extraire les minerais urbains par rapport à des minerais
dans une mine géologique est faible (Geldron, 2016; Sengupta, 2018).
Le Tableau 1.2 illustre ce propos en opposant les quantités de minerais à haute importance
technologique présentes dans les mines urbaines et géologiques, ainsi que les types de déchets
électroniques dans lesquels on les trouve.
9
Ainsi, en 2007, 3% l’or disponible sur les marchés, 3% de l’argent, 13% du palladium et 15%
du cobalt provenait de l’exploitation des mines urbaines (Tansel, 2017). La collecte des
produits FDV dans le but de récupérer cette mine urbaine est donc un enjeu majeur.
Cette organisation pour recycler les déchets demande de sensibiliser les consommateurs afin
d’optimiser la collecte. Il s’agit de la limite du recyclage dans l’approche linéaire du cycle de
vie des produits. En effet, le recyclage est effectué par le consommateur, avec souvent un appui
des autorités gouvernementales, sans connexion avec l’industrie manufacturière (Erkman,
2004). Ce système n’est pas assez performant et les différents acteurs du cycle de vie d’un
produit doivent avoir une connexion pour gérer de manière optimale les produits FDV
(Arnsperger & Bourg, 2016).
Récupérer les produits FDV n’est pas la seule difficulté à surmonter pour améliorer la gestion
des produits FDV récupérés. En effet, comme vu à la section 1.1.3.1, le recyclage est le
traitement de récupération le plus courant, mais il n’est pas suffisant.
Premièrement, le recyclage complet des matériaux issus de produits FDV n’est théoriquement
pas possible car les lois de la thermodynamique imposent la consommation d’une immense
quantité d’énergie pour le réaliser, rendant contre-productif le recyclage (Korhonen,
Honkasalo, & Seppälä, 2018). De plus, les opérations de recyclage entraîne elles aussi des
pertes de matières (Stahel, 2013). Cette limitation technologique est notable pour certaines
terres rares abondamment présentes dans l’électronique du quotidien (Teigeiro, 2017).
Le recyclage provoque aussi une baisse de fonctionnalité des matériaux recyclés et une perte
énergétique dû au processus de recyclage (Perry et al., 2012). Dans le cas des métaux, la phase
d’affinage à chaud entraine la perte d’éléments d’alliage (Ohno et al., 2015; Paraskevas,
Kellens, Renaldi, Dewulf, & Duflou, 2013). Certains éléments d’alliages sont complexes à
recycler et altèrent considérablement le processus (Gaustad, Olivetti, & Kirchain, 2010).
Plus globalement, les filières de récupération mettent en commun les flux de retour et le
traitement des produits FDV, peu importe les compositions des alliages qui les composent. La
11
fonctionnalité des matériaux métalliques en est alors dégradée (Sakai et al., 2013). Lorsqu’un
effort de tri est fait, de possibles erreurs peuvent perturber le recyclage (Hiraki et al., 2011).
Le recyclage ne permet donc pas de réduire complètement les déchets. Des méthodes
alternatives sont donc préférables pour traiter les produits FDV. La réutilisation des produits
FDV dans un le cadre d’un emploi identique est une option. On peut aussi citer le réusinage
des composants pour les remettre à neuf après désassemblage du produit FDV. Ces nouvelles
perspectives de traitement sont des alternatives de plus en plus répandues pour compenser les
limites du recyclage qui ne permettent pas de réduire l’impact de l’approche linéaire de
l’économie. Ces méthodes transforment l’économie, elle n’est plus linéaire et gagne en
circularité.
L’Économie Circulaire
Nous venons de voir que l’approche linéaire du cycle de vie des produits ne pouvait pas être
durable dans un monde où consommation et population augmentent inexorablement.
L’épuisement des ressources s’accélère et les dérèglements de l’écosystème impactent de plus
en plus fortement l’Humanité (ONU, 2019).
Il est souvent mention d’une quatrième dimension, la gouvernance. Il s’agit de la méthode pour
mener collectivement l’application du développement durable, englobant les trois autres
dimensions (Combe, 2015). Les combinaisons de ces dimensions permettent à la société de
devenir vivable, viable, équitable, et donc durable. Ces combinaisons sont présentées Figure
1.5.
13
Le développement durable a donc posé un concept avant tout sociétal d’une société industrielle
plus consciente des problèmes environnementaux causés par une consommation irraisonnée
des ressources naturelles et de leurs conséquences sur les populations. On appelle Économie
Circulaire (EC) l’aspect plus matérielle du développement durable. On peut donc considérer
que le développement durable contient donc l’EC (Grimaud, 2019).
Une approche circulaire de l’Économie modifie l’enchainement des cinq étapes de l’approche
linéaire (extraction de la matière première, transformation, distribution, utilisation et
élimination) donné à la Figure 1.1. Dans cette dernière étape, chaque phase n’est dépendante
de celle qui la précède ou la suit directement. Dans l’Économie Circulaire, toutes ces étapes
sont interdépendantes entre-elles grâce à l’intégration d’une boucle de retour permettant de
14
fermer le cycle. Cette approche circulaire peut être comparée aux cycles naturels des ressources
comme le cycle de l’eau (Zhang et al., 2014).
On distingue deux objectifs principaux de l’Économie Circulaire présenté sur la Figure 1.6
(Recyc-Québec, 2019). Le premier est de reconsidérer notre manière de produire et de
consommer afin d’utiliser moins de ressources et protéger les écosystèmes dont elles sont
extraites. Plusieurs stratégies peuvent permettre d’atteindre cet objectif. La consommation doit
devenir plus responsable et les opérations doivent être optimisées afin de réduire les
gaspillages.
Le second est d’optimiser les ressources qui sont déjà utilisées. Pour atteindre cet objectif,
plusieurs stratégies sont envisageables. Premièrement les produits peuvent être utilisés plus
fréquemment, c’est-à-dire maximiser leur temps d’activité quand ils sont en service. C’est le
concept d’économie collaborative. Les produits et services sont partagés par plusieurs
entreprises ou individus afin d’optimiser les ressources nécessaires à leur fabrication (Rizos,
Tuokko & Behrens, 2017). Des plateformes numériques permettent cette mutualisation des
ressources entre différents acteurs. Les entreprises peuvent, dans cet esprit d’échange, louer
sur de courtes durées leurs équipements afin que d’autres les utilisent, sans pour autant devoir
faire usage de nouvelles ressources pour en créer un nouveau (ADEME, 2014). De la même
manière, des espaces de travail partagés s’inscrivent dans l’économie collaborative.
La deuxième stratégie consiste à prolonger la durée de vie des produits et des composants.
Réparer un produit qui ne fonctionne plus ou bien revendre/donner un produit dont on n’a plus
l’usage sont des manières assez intuitives pour augmenter la durée de vie. On peut aussi citer
16
le reconditionnement (refurbishing) qui est la remise à neuf d’un produit après l’avoir
désassemblé, inspecté, nettoyé, réusiné (remanufacturing) et enfin réassemblé (H. J. Parkinson,
2003; Lieder & Rashid, 2016). Enfin l’économie de fonctionnalité est quant à elle une
économie où l’on vend l’utilisation d’un produit et non la possession de ce dernier. L’entreprise
qui vend l’usage du produit peut ainsi faire perdurer son utilisation en gérant sa maintenance
de la meilleur manière grâce à son expertise et sa connaissance du produit (Haas, Krausmann,
Wiedenhofer & Heinz, 2015). On peut citer l’exemple du fabricant du pneu Michelin qui offre
maintenant un service d’utilisation au kilomètre de ses pneus à ses clients et assure l’entretien
de ceux-ci ainsi que le contrôle de la pression multipliant ainsi la durée de vie du pneu par 2.5
(ADEME, 2014).
La dernière stratégie est le fait de donner une nouvelle vie aux ressources. Le recyclage est la
méthode la plus conventionnelle pour réutiliser la matière première et la réinjecter dans un
nouveau cycle de vie (Lieder & Rashid, 2016). Le recyclage s’étend aussi aux matières
organiques : le compost permet d’obtenir des engrais naturels par exemple. Pour les matières
qui ne peut être recyclées, on peut les valoriser en les incinérant. La chaleur dégagée permet
ainsi de chauffer des locaux (ADEME, 2014). Enfin, l’écologie industrielle, ou symbiose
industrielle, est la circulation des matières sortantes et entrantes des entreprises entre-elles.
Ainsi, ce qu’une industrie rejette peut constituer le flux de matière entrante d’une autre
(Bocken, Miller, Weissbrod, Holgado, & Evans, 2017; Erkwan, 2004; Institut Montaigne,
2016).
L’Économie Circulaire est donc un concept visant à réduire l’impact écologique des activités
humaines. Si les nouvelles contraintes imposées par ce modèle peuvent nuire à certains
domaines économiques, la transition vers l’Économie Circulaire apporte de nombreuses
retombées positives.
17
Les études publiées sont pour le moment essentiellement européennes et se focalisent sur la
réduction des gaz à effet de serres ainsi que la récupération et le recyclage des déchets. Il a été
calculé qu’optimiser les ressources dans l’alimentation, la fabrication et la métallurgie
diminuerait jusqu’à 4% des émissions des gaz à effet de serre (Lawton et al., 2013). Par
exemple, le cuivre recyclé émet seulement 35% de la quantité de gaz à effet de serre émise par
du cuivre primaire à masse égale (Technopolis Group, 2016). De plus, les processus de
fabrication et d’utilisation qui ne sont pas optimisés ont des besoins en matières premières
primaires plus importants. L’Économie Circulaire pourrait ainsi réduire les besoins en matières
premières de 32% en 2030 et de 53% en 2050. Ces économies serraient acquises en utilisant
mieux les produits et les infrastructures. En effet, les voitures sont utilisées seulement pendant
8% de leur vie, les infrastructures de travail sont utilisées 40% du temps et un produit
manufacturé est en service en moyenne 9 ans (Fondation Ellen MacArthur, 2015).
Les bénéfices de l’Économie Circulaire doivent pourtant être modérés (Wijkman & Skånberg,
2015). En effet, on peut observer des effets rebonds, c’est-à-dire que les bénéfices
économiques créés par l’Économie Circulaire provoquent une plus grande consommation,
18
réduisant ainsi les bénéfices écologiques, voire peut même être néfaste pour l’écosystème
(Korhonen et al., 2018; Zink & Geyer, 2017).
Bien que les bénéfices soient multiples dans de nombreux domaines, la transition vers
l’Économie Circulaire n’en est qu’à ses débuts. Le traitement des produits en fin de vie est la
clé de cette transition (S. Sauvé, D. Normandin & M. Mcdonald, 2016). Cela demande de
repenser l’organisation complète des filières de récupérations des produits en fin de vie car
pour le moment leur retour n’est pas suffisant pour assurer la pérennité d’un modèle circulaire
(Allwood, 2014). Les acteurs de la récupération des produits FDV ont donc pour objectifs
(Grimaud, 2019) :
Passer vers un modèle circulaire demande nécessairement une meilleure gestion des ressources
pour réduire les effets sur l’environnement en augmentant la fonctionnalité des ressources dans
le temps grâce à toutes les options possibles pour les produits FDV autre que l’élimination :
réutilisation, réparation, désassemblage, reconditionnement ou bien recyclage. Les économies
réalisées grâce à cette meilleure utilisation des ressources doivent être réinvestis dans des
technologies qui permettraient de rendre plus rentables cette nouvelle politique industrielle et
de créer des emplois (Lavery, Pennell, Pennell, & Evans, 2014).
Ainsi, l’Économie Circulaire est un concept qui est certes défini, mais dont la mise en
application réelle en est encore à ses débuts. L’Économie Circulaire est devenue une des
priorités de nombreux pays à travers le monde (Gouvernement du Canada, 2018), tant au
niveau des politiques gouvernementales à grande échelle, que des entreprises civiles menant
19
des initiatives plus petites. Beaucoup de défis doivent encore être à réaliser pour que
l’Économie Circulaire soit complétement adoptée (Smart Prosperity Institute, 2018).
On peut alors se demander quels outils technologiques permettront cette transition. L’Industrie
4.0 est un moyen de la réaliser car elle offre des solutions pouvant renforcer le modèle
circulaire de l’Économie, notamment en améliorant les différentes stratégies envisagées dans
la partie 1.2.2 comme la réutilisation, le reconditionnement ou le recyclage. Les technologies
de l’Internet des objets pourraient aussi aider à optimiser la collecte des produits FDV (Rajput
& Singh, 2019). Dans la prochaine partie, nous allons donc présenter plus en détail l’Industrie
4.0 pour cerner tous ses aspects qui permettraient de transiter vers l’Économie Circulaire.
L’Industrie 4.0
Les sociétés humaines ont traversé au cours du temps trois révolutions industrielles et
commencent la quatrième en ce moment même. La chronologie des révolutions industrielles
est résumée sur la Figure 1.7. La première a eu lieu vers 1780 et se caractérise par la
mécanisation de l’Industrie avec des machines fonctionnant à l’eau et à la vapeur. La seconde
révolution industrielle se déroula plus d’un siècle plus tard avec l’avènement des chaînes de
montage et l’électrification de l’industrie. Enfin, la troisième révolution se passa dans les
années 1970 avec les débuts de l’automatisation des chaînes de production et l’apparition des
systèmes informatiques.
Les marchés deviennent de plus en plus complexes, en évolution permanente et de plus en plus
concurrentiels (Brettel, Klein, & Friederichsen, 2016). L’imprévisibilité des prévisions, de la
production et de l’innovation demandent aux industriels de faire preuve d’une flexibilité plus
importante que par le passé (Spena, Holzner, Rauch, Vidoni, & Matt, 2016) afin de répondre
aux besoins variables des clients, aux nouvelles technologies qui renouvellent l’offre et à des
produits toujours plus nombreux (Lafou, Mathieu, Pois, & Alochet, 2016). La personnalisation
des produits devient une exigence récurrente de la part des clients (Cantamessa & Capello,
2009) : l’individualisation des produits devient progressivement la norme dans la plupart des
secteurs de l’économie comme cela était attendu depuis des décennies (Da Silveira, 2001).
Cette individualisation devient si avancée qu’on préfère désormais parler de personnalisation
de masse.
Cette personnalisation entraîne des lots de plus petites tailles, plus difficiles à produire de
manière économique car elle s’oppose aux processus de fabrication traditionnels pensés pour
21
des lots de tailles importantes. L’impact stratégique de cette flexibilité est discuté depuis
presque trente ans dans la littérature (Gerwin, 1993). Des systèmes de fabrication flexibles
(FMS) s’appuyant sur des machines-outils à commandes numériques et pilotés par des
processus de manutention et de stockage automatisés grâce à des systèmes informatiques
intégrés ont été développés pour faire face à ce défi (Mahmood, Karaulova, Otto, &
Shevtshenko, 2017). Les FMS sont dépendants des changements rapides des configurations et
instructions d’usinage propres à chaque pièce fabriquée par le manufacturier. La flexibilité de
fabrication n’est pas la seule exigence à satisfaire, la flexibilité de sur la taille des lots et sur la
livraison est aussi nécessaire. Les manufacturiers doivent être capables de fabriquer une variété
de composants avec le même équipement, en faisant varier la productivité et en étant capable
de respecter et de raccourcir les délais de livraison. (Oke, 2005). La fabrication est considérée
comme l’aspect le plus compliqué à rendre flexible (Mahmood et al., 2017).
Pour répondre à ces nouvelles exigences, l’Industrie 4.0 est née en Allemagne en 2011
(Kagermann, Lukas, & Wahlster, 2011). Cette industrie se fonde notamment sur l’Internet des
Objets (IoT) afin de connecter les systèmes de production tout au long de la chaîne
d’approvisionnement avec des usines intelligentes (Thoben, Wiesner, & Wuest, 2017).
L’industrie manufacturière doit s’appuyer sur l’Industrie 4.0 pour produire des produits plus
personnalisés tout en restant compétitifs économiquement (Deloitte, 2015).
L’Industrie 4.0 est l’intégration et la collaboration de systèmes basés sur les données
récupérées lors de chaque étape de la chaîne de valeur d’un produit. On peut définir cette
collaboration comme verticale, car elle a lieu à chaque niveau d’une entreprise. En effet, toutes
les informations au niveau de la gestion à la production sont transmises et analysées dans le
22
but de réagir à tous les niveaux en fonction des variations de demandes, de stocks ou de
capacités de productions (Dalenogare, Benitez, Ayala, & Frank, 2018).
Cette collaboration est aussi horizontale : les données circulent entre les différents acteurs de
la chaîne d’approvisionnement, y compris parfois entre des entreprises concurrentes, afin que
chacun puisse s’adapter aux besoins ou difficultés des autres (Hahn, Krautkremer, Hartmann,
& Wachendorf, 2014). Cette collaboration permettrait de diminuer les coûts et d’augmenter la
flexibilité et la productivité des entreprises, ainsi que de satisfaire pleinement le besoin de
personnalisation de plus en plus fort des clients.
L’avancée principale de l’industrie 4.0 est donc l’intégration des technologies de l’information
dans les systèmes industriels (Dalenogare et al., 2018; Wagire, Rathore, & Jain, 2019) utilisant
l’IoT (Ghobakhloo, 2018; Haddud, DeSouza, Khare, & Lee, 2017). Les différents outils de
l’Industrie 4.0 sont présentés sur la Figure 1.8.
On parle aussi de l’Internet des Objets industriels (IIoT). Il s’agit d’un système qui
communique et interagit avec l’ensemble des systèmes d’une entreprise. Elle permet de suivre
en temps réels l’activité de chacun de ces systèmes et de les commander après avoir analyser
la situation (Gunasekaran, Subramanian, & Tiwari, 2016). L’IIoT permet aux entreprises de
collaborer entre elles en automatisant les prises de décisions au sein de la chaîne
d’approvisionnement et ainsi optimiser le fonctionnement de chacune d’entre-elles (Hahn et
al., 2014; Manavalan & Jayakrishna, 2019).
23
L’IIoT permet la collecte d’une quantité gigantesque de données, aussi appelées Big Data.
L’analyse de données est donc nécessaire pour que ce volume croissant de données récoltées
soit utilisé afin d’optimiser la production (Wamba et al., 2017). Les entreprises analysent en
effet leurs données dans le but d’accroître les performances et l’efficacité de leurs processus
afin de répondre aux critères de flexibilité et de personnalisation (Ghobakhloo, 2018).
Expertiser des données collectées devient progressivement la manière la plus courante pour
prendre des décisions rapidement au sein d’une entreprise (Ghadge, Er Kara, Moradlou, &
Goswami, 2020). L’IIoT se manifeste physiquement dans les usines avec des systèmes
cyberphysiques, c’est-à-dire des systèmes physiques (produits, machines, etc) où des
technologies comme des capteurs, des puces d’identification par radiofréquence (RFID) ou
bien des microprocesseurs permettent de connecter les mondes physiques et virtuelles
(Siemens AG, 2017).
Ces grandes quantités de données récoltées sur l’ensemble des systèmes et capteurs présents
doivent être stockées. La technologie des nuages permet la récupération et le stockage en temps
réels de ces données sur des serveurs distants (Ghadge et al., 2020). Le partage des données
24
entre les différents acteurs de la chaîne d’approvisionnement est un facteur essentiel pour
améliorer les performances de l’industrie. Les chaînes d’approvisionnement deviennent plus
intelligentes grâce à ces données (Oztemel & Gursev, 2018).
Les données récupérées peuvent aussi servir à alimenter des simulations pour analyser toutes
les éventualités possibles, à chaque étape de la vie d’un produit et de la chaîne
d’approvisionnement (Zhong, Xu, Klotz, & Newman, 2017). De cette manière, on peut tester
et optimiser les processus afin d’améliorer chacun des points de la production avant de les
appliquer concrètement dans l’usine (PwC, 2016).
Les connaissances acquises grâce aux données doivent améliorer concrètement les processus
de production industrielle. La robotique a été implémentée il y a plusieurs décennies dans de
nombreux domaines comme la logistique ou la fabrication pour améliorer la productivité
(Demetriou, 2011). Aujourd’hui, les robots sont désormais capables d’interagir entre eux, on
parle alors de robotique autonome ; et avec les opérateurs humains, il s’agit de cobotique
(contraction entre les mots collaboratif et robotique) (Devy, 2012). Ces avancées
métamorphosent les usines dans le but de les rende plus productives et plus sécuritaires. On
parle aussi d’usine intelligente, ou de Smart Factory (Ghadge et al., 2020).
Pour gagner en flexibilité, les méthodes de fabrications plus traditionnelles comme la fonderie
ou l’usinage ne sont plus suffisantes. L’émergence de la fabrication additive et de l’usinage
hybride offrent des nouvelles opportunités pour concevoir et fabriquer des produits en petits
lots et répondant aux exigences et besoins précis du client (McKendrick, 2015 ; Ghadge et al.,
2018). La combinaison de ces différentes techniques permet d’accumuler leurs avantages et
permet d’être plus performant au niveau de la vitesse, de la durabilité, de l’agilité et de la
satisfaction des exigences du client (Iqbal et al., 2020).
Elle peut aussi accompagner les opérateurs dans des opérations de maintenance ou de contrôle
(Vaidya, Ambad, & Bhosle, 2018).
La quatrième révolution industrielle, la révolution par les outils numériques, est une
conséquence d’une évolution des exigences des consommateurs exigeant une personnalisation
de masse des produits. Les différents outils qui ont émergés avec l’Industrie 4.0 peuvent aussi
servir la mise en place de l’Économie Circulaire. La littérature a ainsi étudié l’impact de
l’Industrie 4.0 sur les différentes stratégies de l’Économie Circulaire : le recyclage, le
reconditionnement et la réutilisation.
Pour le recyclage, le tri des déchets doit se faire précisément dans le but d’obtenir une matière
première pure en sortie. Ce tri peut s’effectuer avec à l’aide d’une intelligence artificielle qui
par l’intermédiaire de robot améliore cette étape de tri (Fondation Ellen MacArthur, 2014).
Pour le reconditionnement, Philips propose un système intelligent de gestion d’un éclairage
public. Lorsqu’un éclairage demande des opérations de reconditionnement qui vont prendre
quelques jours, il n’y a pas besoin de le remplacer. En effet, les éclairages sont connectés par
RFID et vont adapter leur puissance si un équipement à proximité a été temporairement enlevé.
De cette manière Philips gagne en coût de matière première et d’équipement neuf car ils
peuvent se permettre de reconditionner (Foundation, McKinsey, & Stiftungsfonds, 2015).
Pour la réutilisation, la Big Data et l’IoT peuvent faciliter les opérations de maintenance
26
Ces exemples montrent que l’Industrie 4.0 peut permettre de faciliter la mise en place des
stratégies de l’Économie Circulaire. Cependant, les recherches qui montrent que l’Industrie
4.0 pourrait jouer un rôle d’initiateur de l’Économie Circulaire sont peu nombreuses. Ce rôle
peut être joué par l’Industrie 4.0 en créant des produits connectés échangeant des données par
l’IoT. En effet, l’analyse de ces données permettrait de surveiller le produit au cours de sa vie,
déterminer son état de dégradation, et donc d’optimiser la récupération des déchets. De cette
manière, l’Industrie 4.0 pourrait contrôler et optimiser la chaîne d’approvisionnement de retour
des produits. L’Économie Circulaire serait alors construite sur une chaîne
d’approvisionnement durable. Ainsi l’impact du contrôle des chaînes d’approvisionnement par
l’IoT est encore largement inconnu (Uçar, Dain, & Joly, 2020). Cela s’explique notamment
par le fait que la prévision de l’état de dégradation d’un produit au cours de sa vie n’est pas
une chose maîtrisée (Turan, Ġsmail, Hadi, Panos, & Belkıs). Cet asservissement de la chaîne
d’approvisionnement, composée d’une chaîne directe et d’une boucle de retour, lie Économie
Circulaire et Industrie 4.0.
L’Économie Circulaire a pour objectif une utilisation plus intelligente des ressources qui ont
été extraites par le passé pour limiter l’apport en matières premières primaires épuisables, tout
en assurant le développement économique à travers le monde (Stahel, 2013; Wijkman &
Skånberg, 2015). Ce modèle circulaire est un appel à la transformation des modèles d’affaires,
à l’apparition d’une nouvelle manière de concevoir les produits et à l’élaboration de nouveaux
services (Fondation Ellen MacArthur et al., 2015). L’industrie manufacturière en vient donc à
se poser cette question : les produits en fin de vie chez les clients sont-ils récupérables ou non
?
27
Il a été vu dans la section 1.2.4 que l’optimisation des flux de produits en fin de vie depuis les
consommateurs est une clé de l’Économie Circulaire (Grimaud, 2019; Lieder & Rashid, 2016),
c’est-à-dire les flux qui vont à contre-sens de la chaîne d’approvisionnement classique.
Ainsi, dans un contexte d’Économie Circulaire, il faut tout aussi bien considérer les activités
traditionnelles des chaînes d’approvisionnement que les activités de récupération des produits
en fin de vie afin de leur redonner de la valeur. C’est ce qu’on appelle la logistique inverse
(Fleischmann, Beullens, Bloemhof-Ruwaard, & Van wassenhove, 2001). Cette logistique
inverse est devenue une considération importante de la part des gestionnaires des entreprises
(Camara, 2019).
Lorsque les produits en fin de vie ne sont pas récupérés par le fabricant original (Original
Equipement Manufacturer, OEM) mais par un fabricant indépendant (Independent
remanufacturers, IR), on parle de logistique inverse en boucle ouverte. Les produits récupérés
peuvent être utilisés pour créer des produits identiques ou non, Ce type de logistique est très
répandu sur le marché de l’électronique comme le marché des téléphones cellulaires (Geyer &
Doctori Blass, 2009)
28
Figure 1.9 Exemple d’un réseau de logistique inverse en boucle ouverte (Gou, Liang, Huang,
& Xu, 2008)
Pour illustrer la logistique inverse en boucle ouverte, la Figure 1.9 présente une chaîne
d’approvisionnement inversée à boucle ouverte avec un unique centre de retour (CRC)
centralisant les collectes de plusieurs centres de collecte (LCP) (Gou et al., 2008).
Au contraire, la logistique inverse en boucle fermée correspond au cas où les produits en fin
de vie sont collectés par l’OEM ou bien par une autre entreprise jouant un rôle dans la chaîne
d’approvisionnement comme un fournisseur de matières premières par exemple (Chouinard,
2003). Les ressources sont de cette manière conservées au sein de la chaîne
d’approvisionnement, celle-ci devenant durable et répondant aux besoins futurs de notre
société.
29
La logistique inverse devient progressivement un poids important dans les prises de décisions
stratégiques (c’est-à-dire à long-terme) des entreprises grâce aux aspects économiques,
environnementaux et sociaux du développement durable qui en découlent. Ces trois
composantes, économiques, sociales et environnementales doivent être prises en compte dans
la conception de la chaîne d’approvisionnement (Chardine-Baumann & Botta-Genoulaz,
30
2014). La logistique inverse doit aussi évoluer avec les nouveaux outils numériques
disponibles de nos jours.
Nous avons vu dans la section 1.3.2, l’Industrie 4.0 s’appuie sur des outils et technologies
avancées métamorphosant les usines et leurs processus vers des systèmes plus intelligents. Les
CLSC évoluent aussi grâce à l’Industrie 4.0 en se numérisant pour être plus flexible et
résistantes aux variations. La gestion des chaînes d’approvisionnement (supply chain
management, SCM) est en effet renforcée : l’IoT permet de partager les informations des
différents fournisseurs, de connecter les espaces de stockages des produits et composants, de
tracer les flux durant les transports ou la fabrication, de vérifier l’état de produits périssables
grâce à des capteurs de températures (Manavalan & Jayakrishna, 2019). Cette numérisation
participe à une meilleure planification de la production (Ghobakhloo, 2018; Hofmann &
Rüsch, 2017).
Le partage des données récoltées entre les différents acteurs de la chaîne d’approvisionnement
est de plus en plus important même si son impact a encore peu été quantifié (Tjahjono,
Esplugues, Enrique, & Peláez-LourIoT, 2017). Néanmoins, il est reconnu que cette
synchronisation des informations réduits les coûts en chaque point de la chaîne et améliore son
efficacité et son adaptativité (Frank, Dalenogare, & Ayala, 2019; Ghobakhloo, 2019). Le
contrôle numérique en temps réels des équipements améliore aussi les performances de la
chaîne d’approvisionnement et réduisent les risques (Luthra & Mangla, 2018).
De plus, Govindan et al. (2017) critiquent le fait que moins de 5% des articles abordent des
modèles d’optimisation, maximisant les profits, pour aider concrètement à la prise de décision
des entreprises. Il apparaît ainsi comme nécessaire de proposer ce genre de modèle pour aider
les entreprises. Ces modèles mathématiques optimisant les gains doivent tout d’abord reposer
sur des simulations, puis les chercheurs devront essayer d’obtenir des résultats empiriques par
l’implantation de technologies digitales (Rajput & Singh, 2019).
En effet, l'émergence des technologies de capteurs embarqués et de l'IoT sont des outils
importants pour améliorer les performances de la chaîne d'approvisionnement dans un contexte
de fabrication circulaire. Par exemple, les systèmes intelligents de reconditionnement et de
démantèlement peuvent planifier de manière optimale la récupération en fonction des
demandes des clients. L'IoT est utilisé dans un modèle pour déterminer la durée de vie restante
des produits en fin de vie et des composants qui ont été retournés (Ondemir & Gupta, 2014).
D'autres systèmes ont été proposés pour évaluer les variantes de conception des produits en fin
de vie afin de faciliter le démontage et la reconstruction à l'aide de l'IoT. Le modèle résolu
fournit le nombre total de produits de fin de vie démontés, réusinés, stockés, recyclés et
éliminés pour chaque type de conception (Joshi & Gupta, 2019).
Ce modèle n'a qu'un seul objectif économique, à savoir l'optimisation des profits. Des modèles
à deux objectifs ont été mis au point pour maximiser la fiabilité des produits remanufacturés
et minimiser les coûts de traitement en évaluant la qualité des produits retournés (Jiang et al.,
2016). D'autres modèles de planification de la production des CLSC visent à réduire les coûts
32
Les CLSC peuvent ainsi optimiser les objectifs économiques, énergétiques ou qualitatifs des
industries. Un outil d'aide à la décision a été développé pour faire la transition vers un système
en boucle fermée permettant de classifier l'état actuel des opérations de réusinage et d'identifier
et de prioriser les opérations de l'entreprise qui nécessitent des actions d'amélioration
(Golinska, Kosacka, Mierzwiak, & Werner-Lewandowska, 2015).
Cependant, les différents modèles de CLSC existants dans la littérature ne considèrent pas
simultanément le recyclage des matières premières, la différence entre les produits neufs et
réusinés, les inventaires et la gestion de produits multiples dans un contexte d'Industrie 4.0.
Dans la section suivante, nous chercherons à améliorer ce modèle de CLSC en tenant compte
des limites énoncées juste avant, et ainsi proposer un modèle de CLSC utilisant des
technologies intelligentes qui reflèterait davantage la réalité industrielle.
Chacune de ces méthodes possèdent des forces et des faiblesses. Par exemple, pour la
résolution d’un problème de conception de chaîne d’approvisionnement multi-produits, un
algorithme génétique est plus rapide qu’une résolution par programmation linéaire avec
LINGO pour un problème avec un grand nombre d’entités (nombres de clients, d’usines, de
centre de distribution, de fournisseurs etc).
Ainsi, dans le cas d’un problème avec 50 clients, 15 centres de distributions, 10 usines, 3
produits et 2 fournisseurs de matières premières, LINGO fournit une solution après 1353
secondes alors que l’algorithme génétique en obtient une après 146 secondes. À l’inverse, la
programmation linéaire à l’aide de LINGO est plus performante pour des problèmes à faible
nombre d’entités (Bahrampour, Safari, & Taraghdari, 2016).
La programmation mixte déterministe est donc plus limitée mais est une méthode très adaptée
pour la résolution de problèmes de taille plus réduite de gestion de CLSC, et c’est d’ailleurs la
méthode privilégiée dans la littérature (Govindan et al., 2015). Nous utiliserons ainsi par la
suite cette méthode pour résoudre les problèmes posés dans ce mémoire. Un des programmes
LINGO utilisés dans la suite de ce mémoire est visible en Annexe I.
34
Conclusion
Au cours de la revue de littérature, nous avons pu mettre en exergue différentes lacunes dans
la recherche. Nous pouvons d’abord constater que l’Économie Circulaire est encore très
conceptuelle sur beaucoup de points et ses réalisations réelles sont rares.
Les technologies numériques de l’Industrie 4.0 commencent à faire avancer les choses. Elles
peuvent déjà faciliter l’application des principes de l’Économie Circulaire, en permettant un
meilleur tri des déchets par exemple. Mais l’Industrie 4.0 pourrait faire plus, ses technologies
lui permettraient d’être l’initiateur de l’Économie Circulaire. En effet, l’IoT offrant un moyen
de suivre les produits durant leur vie et de prédire leur état de dégradation, il serait possible de
contrôler la chaîne d’approvisionnement de retour de manière optimale. La prévision de l’état
des produits FDV avec l’IoT n’a pas encore été étudiée sur des cas concrets. Ce contrôle des
CLSC se révèle comme le pont entre Industrie 4.0 et Économie Circulaire.
Cependant, les conséquences d’un tel contrôle des CLSC par l’IoT n’ont pas encore été
étudiées en détail : les recherches à propos des CLSC réalisées à ce jour se limitent à des
conseils stratégiques sur le long-terme. De plus, elles ne fournissent pas aux industriels des
modèles d’optimisation concrets, illustrés par des études de cas, et qui se concentrent sur la
dimension opérationnelle de la gestion de la chaine d’approvisionnent. Enfin, les CLSC
étudiées ne considèrent quasi systématiquement qu’un seul moyen de récupération comme le
recyclage, le reconditionnement ou la réutilisation; et non l’ensemble de ces possibilités en
parallèle.
La motivation première de ce travail est le défi que représente la réutilisation des produits en
fin de vie afin de les réinjecter sur le marché en leur redonnant le plus efficacement de la valeur.
35
On proposera ainsi une utilisation plus intelligente des ressources naturelles, tout en
augmentant sa compétitivité industrielle. Cela nécessitera une amélioration de la chaîne
d’approvisionnement, en particulier du domaine de la logistique inverse. Nous évoquerons par
la suite un problème de planification multi-produits et multi-périodes dans une CLSC visant
un objectif économique.
C’est à ce niveau que se situe la nouveauté du travail réalisé. Ce mémoire étudie l’intégration
des technologies de l’Industrie 4.0 dans les modèles de chaînes d’approvisionnement en boucle
fermée considérant explicitement toutes les options possibles de traitement de récupération des
produits en fin de vie, en particulier la refabrication.
L’autre problématique mis en évidence est de déterminer comment il serait possible de prévoir
la dégradation d’un produit tout au long de son cycle de vie afin de choisir le meilleur
traitement de récupération parmi le recyclage, le reconditionnement et la réutilisation.
1.5.3 Méthodologie
Pour atteindre ces objectifs et répondre aux problématiques, nous adopterons la méthodologie
suivante constituée de six étapes :
- La première étape est la définition du réseau de la CLSC et de ses différents échelons
(fournisseurs, fabriquant, centre de distributions et de collectes).
- La deuxième est la création d’un un moyen de contrôle des produits durant leur vie
pour tracer l’évolution de leur état.
- La troisième est l’écriture du modèle mathématique qui régit le comportement de la
CLSC développée.
- La quatrième est l’étude de la sensibilité du modèle mathématique pour tester sa
robustesse et évaluer son comportement face à des variations, notamment à travers
l’étude d’un cas industriel concret et réaliste.
- La cinquième consiste à optimiser le modèle de CLSC en déterminant la meilleure
sélection des produits FDV.
- La dernière étape sera la proposition d’une démarche pour prédire l’état de dégradation
des produits en fin de vie.
Les cinq premières étapes seront traitées dans le chapitre 2, sous la forme d’un article soumis
pour publication dans « Journal of Cleaner Production ». La dernière étape sera abordée dans
le chapitre 3, présentant les grands axes de la démarche et ouvrant des fenêtres de recherche
pour le futur.
CHAPITRE 2
a, b, c
Département de Génie mécanique, École de Technologie Supérieure, 1100 Notre-Dame
Ouest, Montréal, Québec, Canada H3C 1K3
Article soumis pour publication dans « Journal of Cleaner Production », 31 juillet 2020
Abstract
Increased global economic competition and growing importance of environmental issues force
manufacturers to consider implementation of closed-loop supply chains (CLSCs) ensuring
recovery of end-of-life products (EOL) for recycling or reuse. Such CLSCs are subject to many
uncertainties in their flows given the varying conditions of EOL products. In the era of
Industry 4.0, developments in the field of the Internet of Things (IoT) allow the collection of
data throughout product life cycles to determine most optimal treatments to apply after product
recovery and to plan the CLSC flows with less uncertainty. This study proposes a CLSC model
maximizing the total profit of the manufacturing company by choosing the treatment to be
applied to the collected products according to their condition as estimated by life cycle data
collection enabled by IoT. A mixed integer linear programming (MILP) model is considered
for several completely modular products sharing common components, and for several
components sharing their raw material compositions. To validate the proposed CLSC model
on an actual innovative real-world application, we used a modular smartphone, the Fairphone
2, as case study. Our developed model shows that if the remanufactured product demand
represents 40% of the demand, the total profit could increase by 36% when selling
remanufactured products from randomly recovered EOL products; and profit could increase
38
by 48% if EOL products are optimally selected considering their condition. Deploying this
approach, the input of primitive raw materials would be reduced, which saves natural
resources. This study indicates that being more conscious of ecological problems does not
infringe with the need of businesses to achieve higher profits.
Keywords: Close-loop supply chain, Sustainable supply chain, Internet of Things, Industry
4.0, Remanufacturing, Circular Economy, Circular Manufacturing
Introduction
Management and recovery of end-of-life (EOL) products has become an important issue in
industry due to the growing importance of environmental issues and the exhaust of some
natural resources. It also serves as a new way for industry to increase its profits in a world of
increasing competition. Indeed, returns management, recycling and pollution reduction are
new business opportunities for many industries (Cannella, Bruccoleri, & Framinan, 2016).
Circular Economy (CE) is a concept that can solve these problems (Prieto-Sandoval, Jaca, &
Ormazabal, 2018; Turner & Pearce, 1992). It would allow the world economy to earn nearly
1000 billion US dollars per year and at the same time enable sustainable economic and
environmental development (Korhonen et al., 2018). The CE is not limited to the recycling of
raw materials, but encourages the reuse, remanufacturing and recycling of EOL products as
shown in Figure 2.1. Globally, the CE also aims for a more faire social economy and a better
quality of life for future generations (Kirchherr, Reike, & Hekkert, 2017).
However, research on CE concepts generally focuses on the benefits to the economy as a whole
and do not necessarily propose specifically how this can be achieved in a manufacturing reality
referred to as circular manufacturing (CM). Such CM systems are specifically designed for
closing the loop of products and/or components preferably in their original form, through
multiple lifecycles. This is a value management approach that includes the phases of value
creation, delivery, use, recovery and reuse in a systemic perspective (Asif, 2017; Blomsma et
al., 2019). This new manufacturing perspective takes these phases systematically into account,
39
using recycling, disassembly and remanufacturing processes (Nascimento et al., 2019), which
is outlined in Figure 2.1.
Awareness on the relevance of research on management and recovery of EOL products in the
context of Industry 4.0 is emerging, however only few literatures exist on the connection
between Industry 4.0 and Circular Economy towards circular manufacturing (Rahman, Perry,
Müller, Kim, & Laratte, 2020). Launched in Germany in 2011, Industry 4.0 refers to the fourth
industrial revolution emerged by new digital technologies and the intelligent interaction
between physical objects without human intervention, driving manufacturing companies to
move from mass production to mass customization and even mass-personalization in extreme
cases (Sukhodolov, 2019). Industry 4.0 tools aim to increase the flexibility and productivity of
manufacturing factories, especially in a world where mass customization of products has
become essential to satisfy customer demand (Shohin, Rooss, Ray, & Xun, 2019). Closed-loop
supply chains (CLSCs) are a solution for adapting circular manufacturing to real cases in
industry. Product tracking during manufacturing, use and recovery is essential to optimize the
recovery process and planning. Reverse logistics enable the collection of EOL products from
consumers to improve profitability, stability and durability (Temur & Bolat, 2012). Reverse
40
logistics should be applied from design to recovery by the manufacturer (Guarnieri, e Silva, &
Levino, 2016), which is an effective way to increase the fraction of used products returned to
the plant in order to protect the environment (Soleimani & Govindan, 2014). Deployment of
CLSCs enables improved levels of recovery of used products and results in a better choice of
recovery processing (P. Shi, Yan, Shi, & Ke, 2014). Industry 4.0 has the potential to
considerably improve CLSCs by increasing the connectivity and data transfer across the entire
supply chain using systems such as the IoT, offering improved product tracking during use to
circumvent inspection operations after recovery, creating new opportunities for
remanufacturing. However, as EOL technologies can greatly benefit from the technological
advances of the Industry 4.0 concept, these technologies tend generally to be underdeveloped
compared to upstream (manufacturing) technologies (Reck & Graedel, 2012).
This study aims to contribute in addressing the research gap on the connection between
Industry 4.0 technology and circular manufacturing concepts. We propose a CLSC profit
optimization plan using a linear programming model making use of IoT and considering all
possible recovery options for several EOL products.
After a comprehensive literature review, we will define the problem statement resulting in the
research questions for this study. Subsequently, a novel CLSC model will be developed
approaching real-world industrial systems, based on deployment of IoT for product tracking
and then propose our CLSC's optimization. We will then assess a case study based on modular
smartphones (e.g. Fairphone) to study the sensitivity of the developed model. Finally, an
improvement of the model will be proposed allowing further optimization of the supply chain.
Literature review
In order to propose a CLSC aiming to improve CE models while optimizing the generated
profit, we need to identify the processes for recovering EOL products and its obstacles allowing
this reverse logistics, to understand how IoT can improve the reverse logistics, and to study
existing CLSC models.
41
Different processes are possible for EOL products to avoid disposal. The simplest treatment is
reuse. Reuse consists of using the EOL products as received after cleaning, i.e. without any
reprocessing (H. J. Parkinson). Reuse is the most effective strategy for preserving natural
resources (Lo & Yu, 2013). Recycling is the recovery of materials and is not the most
preferable option for recovering the residual value of a product or component because one
loses all the added value of a product during its manufacture. The recyclability of a product
depends on the materials of which it is made and the ability to separate them from each other
(Bakker, 2015).
Until recently, the recovery of raw materials by recycling and disposal were the main processes
for treating an EOL product. Remanufacturing is now a possible processing option for
recovered products and components (Jiang et al., 2016). This is the process of restoring used
products to conditions equivalent to those of a new product through disassembly, cleaning,
repair and reassembly (Chari, Dialo, & Venkatadri, 2014). Obstacles to remanufacturing are
of various types, both at the level of the manufacturer and the customer (Lundmark, Sundin,
& Björkman, 2008).
Recovery treatments for EOL products such as remanufacturing have become more accessible
than before with the development of technologies such as additive manufacturing. For
example, it is possible to repair turbine blades by direct laser deposition, which is more cost
effective than manufacturing a new blade (Wilson, Piya, Shin, Zhao, & Ramani, 2014). Despite
some logistical problems, the recovery of EOL products has the potential to create sustainable
value. The different indicators of this value are increased sales, competitiveness, new sales
opportunities, reduced environmental impact, reduced use of primary raw materials and the
creation of new jobs (Jensen, Prendeville, Bocken, & Peck, 2019). In order to assess the
viability of remanufacturing, tools and methods have been developed. Key factors have been
identified at the economic, environmental and social levels (Goodall, Rosamond, & Harding,
2014). Taking into account the above issues, it seems necessary to explain the concept of
42
Circular Economy to potential customers. They need to be aware of their role in a circular
manufacturing system. In the following part of this study, we will propose a CLSC that
considers these different recovery treatments and targets to go beyond the limits of
remanufacturing and reverse logistics.
Trends, factors and barriers to reuse, recycling and remanufacturing have been identified in the
literature. One of the main challenges is the need to trace products during their manufacture,
use and recovery. IoT and embedded sensors can enhance the supply chain by tracking such
information (Matsumoto, Yang, Martinsen, & Kainuma, 2016).
The IoT and the use of integrated sensors to control the product life cycle are emerging and
considered promising by many research studies (Manavalan & Jayakrishna, 2019). The
integration of sensors on products permitted to count the quantities of products around the
collection sites allowing to optimize the recovery (Lee & Chan, 2009). Radio Frequency
Identification (RFID) systems allowing such product counting can solve the main challenges
of closed-loop logistics (Kumar & Chan, 2011). The EOL product condition is also affected
by uncertainties. Sensors embedded in products reduce these uncertainties by using
information collected during the life of the product (Du, Cao, Chen, & Wang, 2013). This
information, collected and stored on RFID tags, improves the recovery of EOL products
(Vadde S, 2008), notably by improving recycling and disassembly with an exchange of
information between the manufacturer and the recovery company (Nowakowski, 2018). These
sensors also improve the reverse supply chain by detecting missing components before
disassembly (Ilgin & Gupta, 2011). Linear programming models using the IoT are available to
provide an optimal solution for disassembly and remanufacturing, embedded sensors providing
the remaining life of the recovered product. These models are single-objective models focusing
on an economic objective (Ondemir, Ilgin, & Gupta, 2012). Finally, the information collected
on products during their life cycle using IoT has an impact on reducing transport costs in the
supply chain (Bryan & Srinivasan, 2014). IoT and embedded sensors have the potential to
43
improve the recovery of EOL products by focusing on specific aspects such as the remaining
life of the product, its disassembly or its location in relation to collection points. However, the
link between the collection of an EOL product, its state of degradation and its recovery
treatment has not yet been studied.
The emergence of embedded sensor technologies and IoT are important tools for improving
supply chain performance in a circular manufacturing context. For example, smart
reconditioning and dismantling systems can optimally plan recovery based on customer
demands. IoT is used in a model to determine the remaining life of end-of-life products and
components that have been returned (Ondemir & Gupta, 2014). Other systems have been
proposed to evaluate design variants of EOL products to facilitate disassembly and
reconstruction using the IoT. The resolved model provides the total number of EOL products
disassembled, remanufactured, stored, recycled and disposed of for each design type (Joshi &
Gupta, 2019).
This model has only one economic objective of profit optimization. Two-objective models
maximizing the reliability of remanufactured products and minimizing processing costs by
evaluating the quality of returned products have been developed (Jiang et al., 2016). Other
CLSC production planning models aim to reduce costs and energy consumption based on the
recovery information collected (Govindan, Mina, Esmaeili, & Gholami-Zanjani, 2020).
CLSCs can therefore optimize the economic, energy or quality objectives of industries. A
decision-support tool has been developed to make the transition to a closed-loop system to
classify the current condition of remanufacturing operations and to identify and prioritize the
company's operations that require improvement actions (Golinska, Kosacka, Mierzwiak, &
Werner-Lewandowska, 2015).
44
Turan et al. (2016) propose a model of CLSCs considering the remanufacturing and disposal
of a single modular product and its components. An overview of this CLSC is summarized in
Figure 2.2 and will be considerably expanded in the following study.
Figure 2.2 CLSC model considering the remanufacturing and disposal of a single modular
product and its components
The processing followed by the recovered products and components depends on their
conditions, which are evaluated by a synthetic number. This number is determined by data
collected with sensors, measuring various usage parameters, and stored on a RFID tag fixed
on the product. The author (Turan et al., 2016) called this facility the “Device Internet of
Things (DIOT)”. This model allows decision-making on CLSC flows to maximize profit and
meet the product demand.
However, the different CLSC models existing in literature do not simultaneously consider the
recycling of raw materials, the difference between new and remanufactured products,
inventories and the management of multiple products in an Industry 4.0 context. In the
following section, we will seek to improve this CLSC model by addressing the limitations
45
stated just before, and thus propose a CLSC model using smart technologies (here: IoT) that
would be a closer reflection of industrial reality.
Problem statement
that aims to satisfy the demand of a sales and collection centre (S&C centre). The N products
are made from J separate components (j = 1, …, J), manufactured with a total of K (k = 1, …,K) raw
materials. During each of the T periods (t = 1, …, T) studied, 𝐼 end-of-life products n (i = 1, …, In)
are recovered. The products, components and raw materials can be sold at the S&C center. A
schematic overview of the developed CLSC model for this study is presented in Figure 2.3.
The different direct and reverse supply chain flows for products, components and raw materials
are presented respectively in blue, red and green, while the different process stages crossed by
these flows are shown inside the blocks.
46
2.4.1 Objectives
Three recovery options for products will be considered: disassembly, recycling and
elimination. If the product is disassembled, the components can undergo four processing
options: reuse, remanufacturing, recycling or disposal. Products, components and raw
materials are sold or stored to meet S&C centre.
2.4.2 Assumptions
In order to define the boundaries of our developed model, we consider the following
assumptions:
• A component can be used for different products.
• Primitive raw materials and recycled raw materials are considered of the same quality.
• Production capacity is sufficient.
• All information about sales, transport, storage and manufacturing costs is known.
• The cost of integrating Internet of Things technologies is not considered (we will be
interested in products that already have sensors and communication devices).
• The return of end-of-life products is done through a collection center that takes care of
this task. It is considered that the user can bring his product back to the collection center
on his own. The cost of recovering the product depends on its state of degradation.
48
2.4.3 Nomenclature
The different parameters and variables of the CLSC model are explained below in Table 2.1
and Table 2.2.
Table 2.4 (suite) Problem decision variables of the developed CLSC model
M1k,t Number of raw material k purchased in the period t
RCM1k,t Number of raw material k recycled from components in period t
RPM1k,t Number of raw material k recycled from products in period t
RM1k,t Number of raw material k sold to S&C center in period t
REM1k,t Number of raw material k sent to remanufacturing in period t
MC1k,t Number of raw material k in machining chips in period t
MC2k,t Number of raw material k recycled from machining chips in period t
Number of raw material k used for the components manufacturing in
M1Sk,t
period t
RMSk,t Number of raw materials k in stock in period t
dvc1n,i,j,t,
Auxiliary decision variable used to determine the value of reun,i,j,t, reun,i,jt
dvc2n,i,j,t,
and recn,i,j,t (takes the value 0 or 1)
dvc3n,i,j,t
dvp1n,i,t, Auxiliary decision variable used to determine the value of recn,i,t and
dvp2n,i,t disn,i,t (takes the value 0 or 1)
In order to determine intelligently the recovery condition, the concept of DIOT (Turan et al.,
2016) is deployed, adding recycling as a possible recovery processing. More concretely, the
DIOT is a device embedded in objects, such as sensors or RFID tags as shown in Figure 2.4.
This device can trace the product’s lifecycle, especially the parameters/conditions it
experienced throughout its lifecycle, which could result in product/component degradation
(temperature, humidity, mechanical or thermal shock, usage outside the manufacturer’s
specifications). All this product information can be communicated to the manufacturer via
internet connections. Each recovered component is associated with a value: 𝑑𝑖𝑜𝑡 ,, , .
52
The 𝑑𝑖𝑜𝑡 ,, , defines the condition of a recovered component by assigning a grade between 0
and 10 upon its current state (Fig. 5). Figure 2.5 presents an overview of the product evaluation
including the threshold values nj1, nj2 and nj3 determining the deciding treatment (elimination,
recycling, remanufacturing, reuse) for each component.
Figure 2.5 Principle of choice for component recovery processing according to its 𝑑𝑖𝑜𝑡 ,, ,
and its assessment on the threshold values nj1, nj2 and nj3
53
So far, the 𝑑𝑖𝑜𝑡 ,, , was a value that was not concretely defined, in this study a linear model is
developed to associated the diot with the remanufacturing cost. The remanufacturing cost
𝑓 ,, , is defined in Equation (1) and represented in Figure 2.6.
𝑚 (2.1)
𝑟𝑓. 𝑐𝑛 , . . 𝑛𝑗3 − 𝑑𝑖𝑜𝑡 , , , if n ≤ diot ,,, n
𝑓 ,, , 𝑛𝑗3 − 𝑛𝑗2 .
0 otherwise
Each recovered product is associated with a 𝑑𝑖𝑜𝑡 ,, which, in the same way as the 𝑑𝑖𝑜𝑡 ,, ,
for the components, defines the processing (disposal, recycling, dismantling) that the product
will undergo according to product threshold values (ni1, ni2), as shown in Figure 2.7. The
𝑑𝑖𝑜𝑡 ,, is calculated as the weighted average of the 𝑑𝑖𝑜𝑡 ,, , in proportion to the weight of
each component 𝑐𝑤 , as in Equation (2).
, . ∑ , (2.3)
𝑐𝑤 , ∑ ∑
.
, . ,
Figure 2.7 Principle of choice of product recovery processing according to its 𝑑𝑖𝑜𝑡 ,, and
its evaluation on the threshold values ni1 and ni2
The 𝑑𝑖𝑜𝑡 ,, is used to determine the purchase value of the returned product. This value
depends on two factors. The first is the manufacturing cost of the components separately
(𝑟𝑝𝑎 ) which is weighted by the coefficient ra. The second is the value of the raw materials
present in the product after recycling (𝑟𝑚𝑎 . Their expressions are given in the Equation (4)
and Equation (5):
𝑟𝑝𝑎 ra . ∑ 𝑐𝑛 , .𝑚 . (2.4)
𝑟𝑚𝑎 ∑ 𝑐𝑛 , . ∑ ℎ6 . 𝑟𝑝 . 𝑛 , . (2.5)
55
This choice was made because the cost of recovering individual parts is the deciding factor
that will determine if the recovery process chosen for the product is more cost effective than
any other. The recovery price for EOL products 𝑟 ,, is defined as in Equation (6) and
represented in Figure 2.8. In order to be able to plot equation (6), Figure 2.8 outlines an
example with randomly chosen values for ni1 and ni2 (here: ni1 = 1 and ni2 = 3) for illustration
purposes.
. (2.6)
. 𝑑𝑖𝑜𝑡 ,, 𝑟𝑚𝑎 − 𝑖𝑓 𝑛𝑖 ≤ 𝑑𝑖𝑜𝑡 ,,
–
𝑟 ,, 𝑟𝑚𝑎 𝑖𝑓 𝑛𝑖 ≤ 𝑑𝑖𝑜𝑡 , , 𝑛𝑖 .
0 𝑜𝑡ℎ𝑒𝑟𝑤𝑖𝑠𝑒
Mathematical model
Based on the above assumptions, a CLSC mathematical model is developed to determine how
to process all returned products in order to maximize profit.
Recovered products can be eliminated, recycled or disassembled. Binary variables are defined
to indicate the recovery process when the model is solved. The variable 𝑑𝑖𝑠 ,, indicates that
a product is disassembled, possible if the value of 𝑑𝑖𝑜𝑡 ,, is sufficiently large (𝑑𝑖𝑜𝑡 ,,
𝑛𝑖2):
𝑑𝑖𝑠 ,, (2.7)
0 𝑖𝑓 𝑑𝑖𝑜𝑡 , , 𝑛𝑖2 the product is in insufficient condition to be disassembled
𝑑𝑣𝑝2 , , 𝑜𝑡ℎ𝑒𝑟𝑤𝑖𝑠𝑒 1 if the product is disassembled, 0 otherwise
The variable 𝑟𝑒𝑐 ,, indicates that a product is recycled. This is possible if the value of 𝑑𝑖𝑜𝑡 ,,
𝑟𝑒𝑐 ,, (2.8)
0 𝑖𝑓 𝑑𝑖𝑜𝑡 , , 𝑛𝑖1 the product is in insufficient condition to be recycled
𝑑𝑣𝑝1 , , 𝑜𝑡ℎ𝑒𝑟𝑤𝑖𝑠𝑒 1 if the product is recycled, 0 otherwise
The variable 𝑤𝑎𝑠 ,, specifies if the product has been eliminated. A product that is not missing
can only have one single recovery processing among disassembly, recycling and disposal:
These binary variables are used to count the number of recovered products n disposed of,
recycled and disassembled during each period. The amount of n products disposed of in period
t is:
57
𝑈 , = ∑ 𝑤𝑎𝑠 ,, . (2.10)
𝑃 , = ∑ 𝑟𝑒𝑐 ,, . (2.11)
𝑄 , = ∑ 𝑑𝑖𝑠 ,, . (2.12)
The disassembled product components receive recovery processing, which is defined by the
𝑑𝑖𝑜𝑡 ,, , value. The components can either be missed, eliminated, recycled, remanufactured
or reused directly. As with the products, in Equations 13-16, binary variables are created that
indicate the chosen processing when the model is solved:
𝑟𝑒𝑢𝑛,𝑖,𝑗,𝑡 (2.14)
0 𝑖𝑓 𝑑𝑖𝑜𝑡𝑛,𝑖,𝑗,𝑡 < 𝑛𝑗3 (the component is in insufficient condition to be reused)
=
𝑑𝑣𝑐3𝑛,𝑖,𝑗,𝑡 𝑜𝑡ℎ𝑒𝑟𝑤𝑖𝑠𝑒 (1 if component is reused, 0 otherwise)
𝑟𝑒𝑚𝑛,𝑖,𝑗,𝑡 (2.15)
0 𝑖𝑓 𝑑𝑖𝑜𝑡𝑛,𝑖,𝑗,𝑡 < 𝑛𝑗2 (the component is in insufficient condition to be remanufactured)
=
𝑑𝑣𝑐2𝑛,𝑖,𝑗,𝑡 𝑜𝑡ℎ𝑒𝑟𝑤𝑖𝑠𝑒 (1 if component is remanufactured, 0 otherwise)
𝑟𝑒𝑐𝑛,𝑖,𝑗,𝑡 (2.16)
0 𝑖𝑓 𝑑𝑖𝑜𝑡𝑛,𝑖,𝑗,𝑡 < 𝑛𝑗1 (the component is in insufficient condition to be recycled)
=
𝑑𝑣𝑐1𝑛,𝑖,𝑗,𝑡 𝑜𝑡ℎ𝑒𝑟𝑤𝑖𝑠𝑒 (1 if component is recycled, 0 otherwise)
58
A non-missing component can only undergo a single recovery treatment among reuse,
remanufacturing, recycling and disposal, therefore:
The number of components j following each treatment can then be calculated for each period
t. The amount of components j eliminated in period t is:
The objective of this CLSC model is to maximize the profit of the company defined in Figure
2.3. Total profit is calculated as the difference between the total revenue and the total cost.
59
The sale of products, components and raw materials are the company's main sources of
revenue. This revenue (TRS) is calculated as follows:
𝑇𝑅𝑆 = ∑ ∑ ℎ1 . 𝑉 , + ∑ ∑ ℎ2 . 𝐾 , + ∑ ∑ ℎ4 . 𝑆 , + (2.22)
∑ ∑ ℎ3 . 𝑌 , + ∑ ∑ ℎ4 . 𝑅𝑀1 , .
The sale of products, components and machining scraps containing raw materials recovered
from recycling are also a source of revenue for the company. Revenue from recycling (TRR)
is equal to:
𝑇𝑅𝑅 = ∑ ∑ 𝑃 , . ∑ 𝑐𝑛 , . ∑ ℎ6 . 𝑟𝑝 . 𝑛 , + (2.23)
∑ ∑ 𝐶 , . ∑ ℎ5 . 𝑟𝑐 . 𝑛 , + ∑ ∑ ℎ7 . 𝑀𝐶1 , .
The company has two types of purchase to produce products and components. The first is the
purchase of raw materials and the second purchases are returned products. The purchase price
of each product depends on the 𝑑𝑖𝑜𝑡 ,, and is given by the 𝑟 ,, value. The total purchase cost
(TPC) is calculated as follows:
𝑇𝑃𝐶 = ∑ ∑ 𝑝𝑚 . 𝑀1 , +∑ ∑ ∑ 𝑟 ,, . (2.24)
The company also has manufacturing costs. The company manufactures new components,
assembles products, disassembles EOL products and remanufactures recovered components.
The total manufacture cost (TMC) is calculated as follows:
The company also eliminates products and components. The total disposal cost (TDC) is
calculated as follows:
Transportation of products, components and raw materials has a cost. The total transportation
cost (TTC) is calculated as follows:
𝑇𝑇𝐶 = (2.27)
∑ ∑ (𝑔1 . 𝑍 , + 𝑔2 . 𝑉 , + 𝑔3 . 𝑄 , + 𝑔4 . 𝑈 , + 𝑔5 . 𝐹 , +
𝑔6 . 𝐾 , ) + ∑ ∑ (𝑔7 . 𝑋 , + 𝑔8 . 𝑌 , + 𝑔9 . 𝐻 , + 𝑔10 . 𝑁 , +
𝑔11 . 𝐷 , + 𝑔12 . 𝑊 , + 𝑔13 . 𝑅1 , + 𝑔14 . 𝑅𝑓𝑐 , + 𝑔15 . 𝐶 , +
𝑔16 . 𝑀 , + 𝑔17 . 𝑆 , ) + ∑ ∑ (𝑔18 . 𝑅𝑀1 , + 𝑔19 . 𝑀1𝑆 , +
𝑔20 . 𝑅𝐸𝑀1 , + 𝑔21 . 𝑀𝐶1 , ).
The products, the components and the raw materials are stored. The total storage cost (TSC) is
calculated as follows:
The aim of this study is to improve estimation of the profit achieved by recycling,
remanufacturing, maintenance spare parts and the sales of products with components used in
the past. This profit is called the “Circular Economy Total Profit” denoted as TP . It is
61
possible to calculate the profit made by distributing products with new components only,
denoted as TP :
TP = ∑ ∑ h2 . K , − ∑ ∑ m .W, − (2.30)
∑ ∑ 𝑝𝑚 . ∑ 𝑋 , . (𝑛 , + 𝑐𝑚 , ).
TP = TP − TP . (2.31)
2.5.4 Constraints
The constraints of the model including the different entities are described below.
For each period t, the amounts of products n (with new or used components only), components
j (new or used) and raw material k sent to the S&C center cannot exceed the S&C demand:
For each period t, the amounts of products n (with new or used components only), components
j (new or used) and raw material k leaving stocks is equal to the difference between the amounts
arriving in stocks and the amount in stocks in the previous period, and the amount in stocks
may not exceed the maximum stock capacity and must not be negative:
2.5.4.3 Manufacturing
For each period t, the amount of raw material k required to manufacture the components is
calculated as follows:
For each period t, the amount of raw material k wasted in production is given by:
2.5.4.4 Recycling
The amount of raw material k recycled from products in period t is calculated as follows:
The amount of raw material k recycled from components in period t is calculated as follows:
For each period t, the amount of raw material k recycled from manufacturing scrap is given by:
63
2.5.4.5 Remanufacturing
For each period t, the amount of component j arriving at remanufacturing is equal to the amount
leaving it.:
For each period t, the amount of raw material k required to remanufacture the components is
given by:
The quantity of component j for assembling the products with new components only in period
t is calculated as follows:
If the number of used components recovered is not sufficient to manufacture the products with
used components, new components can be added. Thus, the amount of component j to assemble
the products with used components at period t is given by:
The amount of new raw material k entering the supply chain in period t to satisfy the different
demands of the S&C center is:
In this section, we will apply the developed CLSC model to an actual marketed product. We
will study this case for one period (T=1) and for one single product (N=1).
Fairphone is a Dutch company that designs and manufactures smartphones that are more
environmentally friendly and commercially fair. Fairphone aims to develop the circularity of
its products and is already offering to buy back EOL smartphones to recycle their present raw
materials. However, Fairphone buys EOL smartphones at fixed prices, regardless of their
condition, and has little regard for the reuse and remanufacturing of these products. The
developed case study illustrates the potential economic advantages for a company
manufacturing an electronic device in large quantities and wanting to implement the proposed
CLSC. In addition, this case study deals with smartphones, an electronic device whose
integration into CE is currently promoted (Wang, 2020).
This study considers their smartphone model “Fairphone 2”, which can be decomposed into
10 main components (J=10). Each component is composed of sub-components that will not be
considered individually: their manufacture and assembly will be included in the manufacturing
cost of the main components. These components are outlined in Table 2.3 and Figure 2.9 gives
an overview of the components and its location at the “Fairphone 2” smartphone (Fairphone,
2015).
65
Fairphone provides access to the entire supply chain of its Fairphone 2 model (Fairphone,
2020), from the procurement of raw materials from its subcontractors to the distribution of the
final product. Some adaptations of our model are necessary to match the model of this modular
smartphone company:
• the S&C center has no demand in raw materials. We consider the loss of raw materials
during the component manufacturing as zero.
• the component remanufacturing process does not require additional raw materials.
• products and components cannot be disposed of without the raw materials being
recycled. This is equivalent to fixing threshold values 𝑛𝑖 = 0 and 𝑛𝑗 = 0. In this case,
𝑀 , = 0 and 𝑈 , = 0 for all (n,j,t)
• the recovered products contain all their components.
• the production capacity is always sufficient.
Considering these simplifications, Figure 2.10 outlines the developed CLSC model for this
case study on the Fairphone 2 model.
67
The cost of the Fairphone 2 (manufacturing cost, assembly cost, taxes, sales price to dealers,
investments and administrative operation of Fairphone) is detailed in literature (Fairphone,
2015). The sales prices of the components are also known. In the data provided by Fairphone,
transport and storage costs are included in the manufacturing costs. These product and
component data are given in Tables 2.4 and 2.5.
j=1 j=2 j=3 j=4 j=5 j=6 j=7 j=8 j=9 j=10
cn1,j 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
mj 17.5 14 60.9 21 31.5 2.1 17.5 63 2.1 2.1
h3j 20.8 16.7 72.5 25 37.5 2.5 20.8 75 2.5 2.5
cw1,j 0.075 0 0.258 0.082 0.137 0.017 0.096 0.299 0.017 0.017
NCS,j 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
NCSMj 200 200 200 200 200 200 200 200 200 200
UCS0,j 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
UCSMj 200 200 200 200 200 200 200 200 200 200
sccj 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
g7j … g17j 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
dmsj,1 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10
dmcj,1 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5
69
The data provided by Fairphone is freely accessible and enables to estimate the amounts of
raw materials in each component (Proske, Clemm, & Richter, 2016). While the composition is
not fully known, main unknowns are in the quantities of plastics, which have a negligible cost
compared to the costs of rare metals. The impact on total profit is therefore considered
negligible. We consider 27 raw materials (i.e., K=27) in the Fairphone 2. Data considering raw
materials are given in Table 2.6, further details can be found in Annex II, Annex III and Annex
IV.
In this case study, the 𝑑𝑖𝑜𝑡 ,, , are randomly assigned following laws of probability to each
component. We note 𝑑𝑖𝑜𝑡 ,, , the value randomly assigned according to this law. In a
first step, it is assumed that these laws have normal distributions. In a second step, we will look
for other laws. Components that are more susceptible to degradation, because they are more
exposed to the external environment or because of a more fragile design and/or behavior and
70
The battery cannot be remanufactured or reused, therefore it is always recycled. For this reason,
we fix 𝑑𝑖𝑜𝑡 ,, , = 2.5 for all recovered batteries. Details of the means (µ) and standard
deviations (σ) of the 𝑑𝑖𝑜𝑡 ,, , values of each component are presented in Table 7.
𝑑𝑖𝑜𝑡 ,, ,
Component µ σ
The following convention for values of 𝑑𝑖𝑜𝑡 ,, , which are not in the interval [0,10] in
the random assignment is presented by equation (49):
In a first step, the experiments conducted in this section aim to estimate the impact on the total
profit generated by strategical decisions, such as the selling price of reused and remanufactured
products and components or the effort to recover end-of-life smartphones. In a second step,
experiments will identify the impact of 𝑑𝑖𝑜𝑡 ,, , on total profit by modeling the distribution
of these values by different probability laws. Finally, the impact of product customization will
be explored by increasing the number of different products in the Fairphone range of products.
Data on the return chain are not currently available. In order to study the sensitivity with respect
to the parameters of the return chain, a reference case is set. To view the sensitivity of TP in
relation to the resale price of used products (h1 ) and components (ℎ4 ), the variable rv is
defined as such:
ℎ1 = 𝑟𝑣 . ℎ2 , ∀𝑛. (2.51)
ℎ4 = 𝑟𝑣 . ℎ3 , ∀𝑗. (2.52)
For the sensitivity in relation to the purchase cost of EOL Fairphones and the cost of component
remanufacturing, the ra and rf values will be variable. Finally, the impact on profit of the
recovery effort, i.e. the number of EOL Fairphones recovered in relation on the product and
component used in the past (𝑅 , /𝑑𝑚 , ) will be studied. The values for our reference case are
based on average values from the literature. For the sales price of remanufactured products, a
ratio rv = 0.6 is an acceptable value in the literature (Y. Zhang et al., 2018). For the
remanufacturing cost, the cost can vary between the cost of manufacturing a new component
and zero cost (Reimann, Xiong, & Zhou, 2019), so the average value rf = 0.5 is chosen. For
the repurchase price of EOL products, we consider that a product is repurchased in the best
case (i.e. when 𝑑𝑖𝑜𝑡 ,, = 10), at the price of the raw materials that compose it and the
72
manufacturing price of the components. This is the case ra = 1. To study cases where the
number of products recovered is above and below the remanufactured product demand,
R1,1/dm1,1 = 1 is chosen. These reference case values are summarized in Table 2.8:
For the influence of 𝑑𝑖𝑜𝑡 ,, , , the averages of the normal distributions dictating 𝑑𝑖𝑜𝑡 ,, ,
of the display module (j = 3), the second most expensive component of the Fairphone; and of
the camera module (j = 5), which is economically less important.
As there is no real data available for the 𝑑𝑖𝑜𝑡 ,, , , we propose to look at different
probability distributions in order to study the sensitivity of the model. The evolution of the
profit will be observed in the case where the 𝑑𝑖𝑜𝑡 ,, , of the display module (j = 3)
follows a geometric or 𝑋 distribution (Giroux, 2007) for several mean values.
The demand for remanufactured mobile phones corresponds to 40% of the total demand. This
is a case where the demand for remanufactured products is slightly higher than the current
demand of industrialized countries, which is 30% (Sinha, Laurenti, Singh, Malmström, &
Frostell, 2016). This choice is justified because consumers are increasingly accepting to buy
remanufactured products and this ratio is continuously increasing (van Weelden, Mugge, &
Bakker, 2016). Product and component demands and importance component weights are given
in Tables 10-11:
To obtain the average response of the model with the reference parameters, we generate sets
of diot ,,, and solve the model with LINGO 16.0. The resolution of the model takes about 20
minutes for the most complex cases. Then, we calculate the averages of the total profit and of
each decision variables. The results are given in Tables 12-15.
TPReferenceCase 33 111.30€
TPDirectLoop 25 431.78 €
TPCE,ReferenceCase 7679.52 €
TP = 25 431€ represents the profit made by Fairphone with its current supply-chain
model without recovery of EOL smartphones. In the sensitivity analysis, TP remains
constant because none of the parameters associated with it vary. The total profit brought back
by the implementation of the Circular Economy is TPCE,ReferenceCase = 7679.52€ in the reference
case. Thus, the total profit increased by 30% thanks to the recovery of EOL products and
associated sales.
75
Table 2.15 Values of product-related decision variables for the reference case
R1,1 P1,1 U1,1 Q1,1 F1,1 K1,1 Z1,1 V1,1 PS1,1 NPS1,1
100 5.63 0 94.37 150 150 100 100 0 0
In this reference case, on average, 94.37 of the 100 smartphones recovered are disassembled.
Thus, EOL smartphones are generally in a good condition and recovering the components is
beneficial.
Table 2.16 Values of component-related decision variables for the reference case
Xj,1 Yj,1 Wj,1 Hj,1 Nj,1 Dj,1 R1j,1 Rfcj,1 Sj,1 Cj,1 UC_stockj,1 NC_stockj,1
j=1 179.14 10 150 19.14 80.86 74.29 6.57 74.29 0 13.51 0 0
j=2 260 10 150 100 0 0 0 0 0 94.37 0 0
j=3 210.31 10 150 50.31 49.69 49.17 0.52 49.17 0 44.68 0 0
j=4 180.16 10 150 20.16 79.84 73.34 6.5 73.34 0 14.53 0 0
j=5 192.93 10 150 32.93 67.07 64.77 2.3 64.77 0 27.3 0 0
j=6 165.63 10 150 5.63 94.37 46.67 47.7 46.67 0 0 0 0
j=7 179.66 10 150 19.66 80.34 74.06 6.28 74.06 0 14.03 0 0
j=8 177.86 10 150 17.86 82.14 75.33 6.81 75.33 0 12.23 0 0
j=9 165.63 10 150 5.63 94.37 48.18 46.19 48.18 0 0 0 0
j=10 165.63 10 150 5.63 94.37 46.98 47.39 46.98 0 0 0 0
For component flows, we note that whenever possible, components are reused (R1 , ) or
remanufactured (Rfc , ). Indeed, this is the most profitable way of supplying the market with
used products at a lower cost. It should also be noted that not enough EOL products are
recovered to satisfy the demand for used components sold separately, as it is more profitable
to use them for remanufactured products: S , = 0 for all components. Stocks remain at zero
because only one period is considered and the quantity of EOL product recovered is not large
enough compared to demand. We can see that the display module (j=3) is the most fragile
76
component, given the average of its 𝑑𝑖𝑜𝑡 ,, , : it is for j=3 that the amount of new
components used in the assembly of refurbished products H , , is the highest.
Table 2.17 Values of raw material-related decision variables for the reference case
NM1k,1 M1k,1 M1Sk,1 RCM1k,1 RPM1k,1 RM_stockk,1
k=1 11.9923 13.82 13.816 1.450546 0.37336 0
k=2 4.70407 5.434 5.4344 0.574413 0.15596 0
k=3 48.25 54.34 54.344 4.534843 1.55963 0
k=4 230.461 272.8 272.75 34.66222 7.62947 0
k=5 4.51077 5.339 5.3385 0.678436 0.14933 0
k=6 4.73534 5.604 5.6043 0.712212 0.15676 0
k=7 2.84185 3.363 3.3634 0.427425 0.09408 0
k=8 185.148 219.1 219.12 27.84699 6.12938 0
k=9 53.0949 61.65 61.647 7.009669 1.54289 0
k=10 4327.01 4818 4818.5 347.7041 143.779 0
k=11 1943 2161 2161.1 153.5794 64.5671 0
k=12 1515 1686 1686 120.6173 50.3428 0
k=13 13.5226 15.09 15.091 1.119594 0.44927 0
k=14 643.828 716.6 716.56 51.338 21.394 0
k=15 2319.9 3656 3655.6 1260.5 75.1999 0
k=16 1550.4 2371 2371.2 774.589 46.211 0
k=17 877.8 1383 1383.2 476.946 28.454 0
k=18 356.843 371.5 371.47 14.1555 0.47095 0
k=19 2437.73 3155 3154.7 636.69 80.2275 0
k=20 200.644 201.7 201.75 0.787742 0.31611 0
k=21 8.93385 8.983 8.983 0.035075 0.01408 0
k=22 1.78625 1.976 1.9763 0.131181 0.05883 0
k=23 1.78677 1.797 1.7966 0.007015 0.00282 0
k=24 3.63006 3.657 3.6575 0.021917 0.00547 0
k=25 157.449 176.8 176.78 15.89012 3.43767 0
k=26 692.54 712 711.95 2.579369 16.8351 0
k=27 0.94259 1.22 1.2198 0.246187 0.03102 0
77
Finally, for raw materials, it is satisfying to note that the amount of primary raw material
(NM1 , ) entering the chain is less than the amount necessary for the production of
components and products (M1 , ) thanks to the various recyclings.
For each of the variations, the simulation is repeated, generating new 𝑑𝑖𝑜𝑡 ,, , to get closer to
the average behaviour of the system.
Logically, as shown in Figure 2.11, the sale price of remanufactured products and components
has a significant influence on the TPCE generated. Remanufactured products must be sold at a
minimum price in order to be profitable (here rv > 0.38). Naturally, TPCE also decreases as the
costs of remanufacturing and purchasing EOL products increase. In Figure 2.11, these
variations are linear, which can be explained by the definitions of the different costs and
revenues that set the objective function.
78
In Figure 2.12, For each of the variations, four sections can be identified. The first is when the
average of 𝑑𝑖𝑜𝑡 ,, , is low (S1), TPCE increases slowly because the average of
𝑑𝑖𝑜𝑡 ,, , is lower than nj2: the majority of the display modules are recycled. However, as
soon as the display module is recycled, the financial gain will be the same regardless of its
condition, and only a few display modules will be remanufactured. At the section 2 (S2) level,
TPCE increases more quickly with increasing average. More display modules are being
remanufactured; and their 𝑑𝑖𝑜𝑡 ,, , is not too high, so returned products are not purchased at
a high price. Moreover, a high 𝑑𝑖𝑜𝑡 ,, , means cheaper remanufacturing. In section 3 (S3), the
display modules become in a very correct condition with 𝑑𝑖𝑜𝑡 ,, , which is close to nj3
on average. Therefore, more and more components are being reused without remanufacturing
the 𝑑𝑖𝑜𝑡 ,, is increasing and the purchase price 𝑟 . . is becoming more expensive. This
79
repurchase price is beginning to overtake the gains obtained by reducing the remanufacturing
cost. In section 4 (S4), returned products are purchased at important 𝑟 . . prices due to the good
average of 𝑑𝑖𝑜𝑡 ,, exceeding nj3. A significant proportion of the display modules are
reused, confirming the trend observed in section 3 (S3).
For the variations 𝑑𝑖𝑜𝑡 ,, , , related to the camera module, the observation is the same,
but the variations are less important. Indeed, the camera module costs less than the display
module, its importance 𝑤𝑒𝑖𝑔ℎ𝑡 , has less influence on the cost 𝑟 . . and it is less expensive
to remanufacture.
For comparison between the different probability distributions, with the geometric and 𝜒
(chi2) distributions; we observe the same sections as with the normal distribution, as shown in
80
Figure 2.13. However, the variations are smaller for the latter two because they are less
centered on their mean value and their distribution is more uniform. Therefore, for the same
reason the profit TPCE is not as high as with the normal distribution. Indeed, the 𝑑𝑖𝑜𝑡 ,, ,
following the geometric and chi2 laws cannot target the most advantageous value with the
same accuracy than the normal distribution.
Figure 2.14 TP /TP (%) for different quantity of EOL products recovered
The profit generated by the CE evolution according to the number of returned products
purchased 𝑅 , in relation to demand 𝑑𝑚 , , given in Figure 2.14, has a maximum of 1.28
𝑅 , /𝑑𝑚 , . Before this value, the profit increases with the number of EOL products purchased,
due to the necessity to manufacture many new components to meet the demand for
remanufactured products because the recovery is not large enough. After this value, the number
of products purchased is excessive and components and products are recycled whereas they
81
were purchased at a high price and could have been remanufactured. The Circular Economy
approach would increase total profit by 36% compared to the current model of Fairphone,
which doesn’t deploy a CLSC.
The increase in the number of products in the Fairphone range increases the profit generated
as shown in Figure 2.15. Indeed, the additional products created for the study are more
expensive, which explains this trend. It can be concluded that the CLSC is resilient in the case
of several products, enabling it to satisfy the mass-personalization needs of customers in the
context of Industry 4.0. We looked at the sensitivity of our model in the case where the
company takes over all available EOL products without making a selection before purchasing
them. If we are in the case where EOL products outnumber the demand for remanufactured
products, we see in Figure 2.14 that profit declines. However, it is also possible to optimize
the profit in this case.
82
The objective is to further optimize the product recovery because it is one of the main
constraints of circular manufacturing.
Knowing the condition of all recoverable products with DIOT, the best selection of products
could be chosen to meet the demands, avoiding EOL products bought too expensively, or those
with components too expensive to remanufacture. Consequently, it is considered that not all
available end-of-life products are necessarily purchased from the S&C Centre. We thus define
the binary variable 𝑛𝑢𝑠 ,, which indicates whether the product is purchased.
The evolution of the profit generated by the Circular Economy as a function of the number of
EOL products available on remanufactured product demand is shown in Figure 2.16. This
evolution has an asymptotic behaviour towards 48% when EOL recovered products are
selected in relation to their diot. In comparison, as mentioned previously, without selection of
EOL products, the total benefit increases by a maximum of 36%.
83
Figure 2.16 TP /TP (%) with and without the possibility to select the returned
products
This behaviour can be explained because a larger number of EOL products that can be
purchased enables a more judicious selection that will increase profit. At a certain point, the
number of recoverable products is large enough in relation to the demand for remanufactured
products, and a greater choice does not significantly improve the quality of the selection, hence
the asymptotic behaviour. Then, the 𝑛𝑢𝑠 ,, value indicates to the company if it should buy an
EOL product or not.
Conclusion
This study showed that use of IoT principles was beneficial in optimizing the profit of a
company adopting a CLSC, enabling cleaner and more sustainable production. Currently, one
of the main problems of CLSCs is managing the recovery of EOL products to supply the
84
remanufacturing workshops. The products arrive in uncertain conditions and require inspection
processes.
The main contributions of this study from the managerial perspective of CLSCs in Industry 4.0
are concluded by answering its research questions. The first is an optimal multi-product and
multi-period planning method for raw material, component supply based on IoT. Indeed, the
data collected during the life cycle of a product using sensors and communicated via RFID
tags can be used to determine the status of an EOL product and its components. The developed
model enables the best possible choice of component and product treatments such as recycling,
remanufacturing, disassembly or reuse without any inspection. The second is an optimal
selection of recoverable EOL products that can be used to meet the demand for reconditioned
products. The solution provides the combination of products purchased to maximize total profit
by considering the cost of purchasing from their owners and the remanufacturing cost. An
example of modular smartphones, the Fairphone, was considered to illustrate the resolution of
the model. In this example, where remanufactured product demand accounts for 40% of total
demand, the total profit increased by 36% thanks to the CE when the recovered EOL products
are randomly selected; and up to 48% if the EOL products to be recovered are optimally
selected. In addition, the need for primitive raw materials has decreased due to the product
recovery.
It should be noted that this study is based on a strong hypothesis, that devices such as sensors
on physical objects can collect data to determine the state of an EOL product without
inspection, i.e. its diot. Future research should concentrate on making this link between an
assigned diot based on sensor inputs during the product’s life cycle and the actual (mechanical)
state of a product. It would also be interesting to study the impact on the CLSC of a demand
and a quantity of EOL products recovered fluctuating over different periods.
In the following part of this thesis we will propose an approach to predict the state of
degradation of end-of-life products, i.e. a diot prediction.
CHAPITRE 3
Introduction
Au chapitre précédent, nous avons vu que pour mettre en place un modèle de chaîne
d’approvisionnement en boucle fermée s’appuyant sur un système intégré de prédiction de
l’état de récupération d’un produit en fin de vie. Il fallait surmonter le défi que représente cette
prédiction. C’est-à-dire, en reprenant le concept développé dans ce mémoire, le principal défi
est le calcul du diot de chacun des composants dans la réalité.
Ce calcul pourrait être réalisé grâce aux technologies numériques. En effet, ces technologies
facilitent le développement de l’Économie Circulaire en permettant la collecte et l’analyse de
données aboutissant à un suivi de l’état d’un produit et à un choix de reconditionnement. Les
outils qui peuvent être utilisés sont l’Internet des Objets, la Big Data et l’intelligence artificielle
pour citer les principaux (Uçar et al., 2020). Les chercheurs ont commencé récemment à
s’intéresser à l’apport de ces technologies pour les différents traitements de récupération des
produits en fin de vie. Cependant, aucune étude de cas réel n’étant disponible à ce jour, il
convient de s’attaquer à ce problème.
Dans la suite de ce chapitre, nous présenterons des pistes de recherche pour déterminer le diot
d’un composant à l’aide de ces outils intelligents. Nous regarderons plus en détail la méthode
à appliquer pour le cas d’un composant réel, un écran en verre d’un smartphone, afin de faire
écho à l’étude de cas du chapitre précédent traitant des smartphones de la marque Fairphone.
Afin de créer un produit s’inscrivant dans le modèle de l’Économie Circulaire, il est nécessaire
d’inclure les consommateurs, leurs habitudes et leurs modes de consommation d’un produit
86
donné dans la démarche de récupération et de traitement des produits. Dans le cas d’un écran
de smartphone, il est ainsi primordial d’identifier ce qui pousse les consommateurs à vouloir
changer de smartphones.
Il est donc nécessaire de déterminer à partir de quel niveau de dégradation le produit n’est plus
utilisable dans une suffisamment bonne condition. En 2014, Schaub et al. ont étudié les dégâts
subis par des écrans tactiles de smartphones et les conséquences sur leur utilisation. L’étude
révèle certains comportements des utilisateurs. Ainsi 23% des propriétaires de smartphones
utilisent un appareil avec un écran cassé. Selon les types de dégâts subis par l’écran, illustrés
sur la Figure 3.1, l’utilisateur n’aura pas la même tolérance pour continuer d’utiliser son
smartphone sans réparation. C’est le type de dégât et la gravité de celui-ci, mesurer par exemple
par la proportion de la surface de l’écran qui est affecté par ce défaut, qui va pousser
l’utilisateur a changé de smartphone.
Figure 3.1 Dégâts typiques présents sur les écrans de smartphone (Schaub et al., 2014)
Une des autres principales raisons qui encourage les utilisateurs à se séparer de leurs
smartphones endommagés est une proposition de changement de téléphone par les
constructeurs ou les opérateurs (Ikemiya & Rosner, 2013). Prédire l’état de dégradation d’un
téléphone serait un avantage commercial de taille pour un fabriquant, qui pourrait alors
récupérer un produit au moment où l’interaction entre le produit et l’utilisateur est trop dégradé,
tout en proposant l’achat d’un nouveau produit. De plus, il a été souligné au chapitre 2 de ce
mémoire le fait qu’une connaissance de l’état de dégradation du produit grâce au diot
permettrait de se soustraire à une étape d’inspection au moment de la récupération du produit.
87
Des recherches ont été entrprises sur les verres spéciaux utilisés dans les domaines de pointes
comme les hautes-technologies et dont les applications sont de plus en plus nombreuses
(Wondraczek et al., 2011).
Parmi les principaux constructeurs de smartphones, on peut citer Apple et Samsung. Ces deux
géants de l’industrie du smartphone utilisent deux types de verres pour leurs écrans : le verre
saphir et le verre Gorilla (Lunden, 2016). Chacun de ces deux types de verres possèdent leurs
avantages et leurs inconvénients dans leurs utilisations. Le saphir a une dureté plus élevée et
moins cassant que le verre trempé chimiquement comme le Gorilla glass (Corning, 2020) ou
le Xensation glass (Schott, 2020). Il est donc plus résistant aux fractures et plus difficiles à
rayer. Mais les verres Gorilla et Xensation ont l’avantage d’être trois fois moins chers que le
saphir (Magomedov et al., 2019). Ces verres sont particulièrement résistants grâce à leur
procédé de fabrication : les ions sodium du verre sont remplacés par des ions potassiums plus
gros lors d’un chauffage du verre dans un bain de sel minéraux. Ces ions, plus gros, créent une
compression dans le verre qui le rend plus solide (Corning, 2020).
88
Les méthodes d’étude de la propagation des fissures dans le verre peuvent être séparées en
deux grandes catégories, les méthodes expérimentales et les méthodes de simulation par
éléments finis.
Les méthodes expérimentales sont plus fiables mais prennent plus de temps et sont plus
coûteuses que les simulations numériques, demandant plusieurs semaines de préparation
supplémentaires (Ghazaly, Abdo, Dakshinamoorthi, & Srinivasan, 2011). Il est néanmoins
possible d’arriver à des résultats précis du phénomène de propagation des fissures par
simulation car le phénomène est bien connu physiquement. Lorsqu’une fracture est présente
dans un matériau, selon la direction de la contrainte par rapport à l’orientation de la fissure,
au-delà d’une certaine contrainte 𝜎 défini par le critère de Griffith, le matériau fragile se rompt
(Griffith, 1921).
La Figure 3.2 présente cette mécanique pour une fissure soumise à une contrainte uni axiale
qui lui est perpendiculaire. Cette contrainte critique étant inversement proportionnelle à la
racine de la longueur de la fracture, déterminer la taille des fractures de l’écran en verre lors
de l’inspection est primordial pour quantifier son état de dégradation.
Figure 3.2 Critère de Griffith pour une fissure de longueur 2a soumise à une contrainte uni
axiale qui lui est perpendiculaire dans une plaque infinie
89
Mais les simulations ne sont pas suffisantes pour établir et valider un modèle. Les méthodes
de simulation par éléments finis peuvent néanmoins être utilisées comme outil de prédiction
(Ghazaly, 2011). Ainsi, dans le but de déterminer un modèle qui permettra de réaliser des
prédictions de l’état du verre d’un écran de smartphone, il serait nécessaire d’acquérir dans un
premier temps des données expérimentales suffisantes reliant les paramètres et les conditions
environnantes d’utilisation à l’état de dégradation de l’écran, c’est-à-dire à la quantité et la
taille des fissures présentes sur celui-ci. Une fois le modèle établi, on pourra l’utiliser pour
faire des prédictions sur la taille des fissures sur un écran selon les conditions subit par le verre.
L’acquisition de données expérimentales est donc une étape clé afin de modéliser la
dégradation des écrans de smartphones. Des méthodes permettant d’inspecter la qualité du
verre des écrans de smartphones existent déjà. En effet, avec l’explosion du secteur de la
téléphonie mobile, le contrôle de la qualité du verre est devenu un enjeu économique majeur.
Les industriels ont donc développé des méthodes d’inspections des défauts du verre des écrans
après leurs fabrications. Les inspections visuelles par un opérateur humain sont les méthodes
les plus répandues mais elles sont fastidieuses, peu précises et dépendent grandement de
l’opérateur qui les réalisent (Jian, Gao, & Ao, 2017). Les recherches se sont ainsi portées vers
des méthodes de détection visuelles des défauts par intelligence artificielle basés sur des
systèmes de reconnaissances d’image (Li, Liang, & Zhang, 2014).
La reconnaissance d’image est une méthode de traitement automatique de l’image d’un objet
réel grâce à un dispositif optique qui a pour but d’extraire l’information voulu de cette image
(Bharath & Petrou, 2009). Le système d’inspection s’appuie sur une caméra captant l’image
sous une source de lumière appropriée. Un algorithme va ensuite traiter cette image afin de
déterminer les caractéristiques de celle-ci. La caractéristique qui nous intéresse ici est la
présence de défaut. L’algorithme va donc ainsi identifier, compter, mesurer et classer les
90
différents défauts présents sur l’écran en verre (Martínez, Ortega, García, García, & Estévez,
2013).
Dans le cas de la détection des défauts sur du verre, on peut noter quelques difficultés
(Murdoch, Singh, Kumbier, Abbasi-Asl, & Yu, 2019). L’éclairage de la pièce en verre à
inspecter est primordial pour détecter les variations dans la couleur du verre à cause de
possibles défauts. Un système d’éclairage stable serait nécessaire (Pourmoghaddam &
Schneider, 2018). De plus, les défauts dans le verre ont tendance à se superposer ce qui rend
encore plus difficile leur identification (Ngo et al., 2018). Ces difficultés font que les
technologies de détection de défauts dans le verre sont un peu en retard vis à vis d’autres
matériaux (Martínez et al., 2013). Ces méthodes sont encore plus en retard dans le cadre de la
détection de défauts sur des écrans de smartphones car les défauts qui peuvent apparaître sont
très variés : les rayures, les coupes d'angle, les déformations, les fissures et les bords cassés.
Ming et al. (2019) ont résumé le processus complet d’identification des défauts sur un écran
en verre en détaillant chacune des étapes indiquées sur la Figure 3.3. On y voit les différentes
étapes : l’acquisition de l’image, le pré-traitement, la segmentation, l’extraction des
caractéristiques et la classification.
91
Plus précisément, le pré-traitement possède deux étapes : le débruitage obtenu par méthode
morphologique et filtre d'ondelettes (Yousefian-Jazi, Ryu, Yoon, & Liu, 2014) ; et
l’amélioration de l’image qui se fait filtrage dans les domaines des fréquences et le domaine
spatial. La classification sera réalisée par les algorithmes classiques d’apprentissage machine
supervisés ou non-supervisés : Méthode des K plus proches voisins, réseaux de neurones
artificiels ou classification naïve bayésienne (Liu et al., 2011 ; Kang et al., 2015). Le choix des
méthodes dépend du type de données.
Figure 3.3 Processus de détection des défauts d’une surface en verre (Ming et al., 2020)
De cette manière, la dégradation d’un composant, ici un écran de smartphone, serait quantifiée
et mesurée. On pourrait alors déterminer le besoin ou non de le réparer. Mais la détection des
défauts n’est pas suffisante pour établir le diot. En effet, l’objectif est de détecter les défauts
sans avoir à faire cette étape d’inspection, en se basant uniquement sur la vie du produit.
92
Le but du diot est donc de fournir avec précision un modèle prédictif de l’état de dégradation
des produits en fin de vie. On a vue qu’une inspection de ces produits permettaient de détecter
les défauts et de les quantifier. Dans le cas des écrans de smartphones, les algorithmes de
reconnaissance d’image serait d’une grande aide. Afin d’établir un modèle prédictif de la
dégradation qui contrôlera les décisions d’approvisionnement, de recyclage ou de
refabrication, il faut associer les résultats de cette inspection aux données liées aux conditions
d’utilisation du produit.
Figure 3.4 Conception d’un modèle prédictif de contrôle (Beal, Hill, Martin, & Hedengren,
2018)
93
On peut imaginer que chaque produit peut être soumis à des conditions excessivement
différentes durant leurs cycles de vie, notamment pour un produit soumis à des conditions
environnantes extérieures, à des évènements imprévisibles et par des utilisateurs aux habitudes
bien différentes. C’est le cas d’un smartphone. Cette variabilité rend difficile l’élaboration d’un
modèle. Néanmoins aujourd’hui, les progrès en termes d’intelligence artificielle permettent de
de créer des modèles à partir de données complexes et variées (Hedengren, Shishavan, Powell,
& Edgar, 2014; Murdoch et al., 2019), ce qui serait le cas dans la détermination du diot.
Parkinson et al. (2013) décrivent la méthode pour établir un modèle par apprentissage machine
(machine learning) selon la quantité de données disponibles, la linéarité ou non du modèle de
prévision. Il sera nécessaire de vérifier les résultats obtenus afin d’améliorer et d’établir ce
contrôle par modèle prédictif (Model Predictive Control, MPC). Beal et al. (2018) ont résumé
la validation du modèle avec la Figure 3.4.
Dans le cas de la prévision de la dégradation d’un écran en verre, on peut à la fois s’appuyer
sur des modèles physiques de la mécanique de la rupture, mais réaliser des tests permettrait
d’avoir de meilleures prévisions. Une fois que les données seront en nombres suffisantes et
donneront des résultats acceptables, on pourra envisager un système de contrôle de la chaîne
d’approvisionnement basé sur les valeurs du diot.
Conclusion
Dans ce chapitre nous avons vu différents facteurs qui rentrent en compte dans l’estimation du
diot. L’utilisation des composants par les utilisateurs est à la base de la démarche. C’est ce
comportement qui va définir à quel moment un utilisateur est prêt à céder le produit car ce
dernier n’offre plus des conditions d’utilisation suffisantes. Ce comportement permet aussi de
définir les défauts à réparer impérativement avant de remettre le produit sur le marché. Dans
le cas d’un écran de smartphone, les défauts sont les fissures plus ou moins grandes qui gênent
la visibilité de l’affichage, empêchant ainsi l’interaction entre l’utilisateur et la machine.
94
Ces défauts découlent de phénomène physique divers. Dans le cas de l’écran de smartphone,
la mécanique de la rupture est une des clés de la prévision de l’état du produit en fin de vie.
Mais les paramètres d’utilisation d’un smartphone sont extrêmement variés et cette utilisation
s’étend sur une longue période de temps. Les modèles classiques de la physique ne permettent
pas de rendre compte de l’état réel de l’écran en verre. Il faut donc se tourner vers des modèles
empiriques, que l’on peut obtenir grâce à une collecte massive de données, possibles grâce à
l’IoT et des capteurs sur le produit. Pour le cas de l’écran de smartphone, des systèmes de
reconnaissance d’images pourront identifier et quantifier la taille des défauts. Il faut ensuite
relier ces données aux conditions auxquelles a été soumis l’écran, notamment les contraintes
mécaniques, mais aussi la température et l’humidité. Ces données, une fois traitées par des
algorithmes d’apprentissage machine, pourront fournir des modèles prédictifs du diot. Une
fois le modèle déterminé, il pourra être en permanence amélioré en continuant cette collecte
de données. La chaîne d’approvisionnement en boucle fermée pourra alors être contrôlée par
la prédiction de l’état de dégradation des produits FDV donnée par une valeur du diot fiable et
reflétant l’aspect réel du produit.
CONCLUSION
L’approche linéaire de l’économie est la manière dont les humains ont abordé la production et
la consommation de biens. Mais cette vision de l’économie mène inexorablement à
l’épuisement des ressources naturelles minières et énergétiques. La consommation mondiale
en ressources est désormais telle que lesdites ressources ne peuvent plus ce regénérer. Nous
nous rapprochons de plus en plus rapidement de cet épuisement. Aussi, il est nécessaire de
concevoir un nouveau mode de production et de consommation pouvant s’inscrire dans
l’écosystème.
Dans le chapitre 1, nous avons d’abord passé en revue la littérature touchant aux différents
champs liés à la recherche entreprise dans ce mémoire. Nous avons présenté le concept
d’Économie Circulaire. Cette approche circulaire vise l’optimisation des ressources tout au
long du cycle de vie du produit. Cette Économie plus durable peut entraîner des retombées
environnementales, économiques et sociales. Mais l’Économie Circulaire n’en est qu’à ses
débuts et de nombreux obstacles empêchent une application globale de ses stratégies comme
le recyclage, le reconditionnement et la réutilisation des produits. Le principal défi étant la
récupération des produits en fin de vie.
L’Industrie 4.0 et ses technologies numériques peuvent permettre de surmonter cet obstacle.
En effet, elles peuvent faciliter la sélection des produits FDV, et elles peuvent aussi être à
l’origine de l’Économie Circulaire grâce à l’Internet des Objets : les produits connectés
permettraient une surveillance de leur état de dégradation. On pourrait alors contrôler le retour
des produits FDV. La chaine d’approvisionnement comprendrait ainsi une chaîne de retour qui
se bouclerait avec la chaîne directe de production et de distribution : on parle de chaîne
d’approvisionnement en boucle fermée (CLSC). Il serait alors possible avec l’Industrie 4.0 de
construire l’Économie Circulaire sur ce type de chaine d’approvisionnement durable. Nous
avons donc défini plus précisément les chaines d’approvisionnement en boucle fermée et le
principe de logistique inverse. Nous avons mis en évidence le manque de recherches sur les
outils décisionnels au niveau opérationnel des CLSC considérant toutes les stratégies de
96
Dans le chapitre 2, nous avons présenté un modèle de CLSC prenant en compte toutes les
stratégies de l’Économie Circulaire, considérant plusieurs produits, de l’extraction de la
matière première au produit final, en passant par la fabrication des composants et leurs
assemblages. On a appelé Fabrication Circulaire (Circular Manufacturing) cette considération
de l’Économie Circulaire au niveau de la fabrication et de la refabrication des produits. Nous
avons ensuite créé un moyen de contrôle des produits durant leur vie basée sur l’IoT, pour
prédire l’évolution de leur état de dégradation.
Dans le chapitre 3, nous avons proposé une démarche pour définir un modèle de prédiction de
l’état de dégradation des produits FDV. Établir ce type de modèle demanderait d’étudier à la
fois le comportement des utilisateurs face aux dégâts sur les produits afin de savoir quand ils
seraient prêts à se séparer de leurs produits. Il serait aussi nécessaire de quantifier la
dégradation des produits FDV. Pour un écran de smartphone par exemple, des systèmes de
reconnaissances d’images peuvent classer les dégâts selon différentes catégories et mesurer
l’étendue de ceux-ci. Un système de prévision nécessite de faire le lien entre la vie du produit
et l’état de dégradation. Les algorithmes d’apprentissage machine peuvent établir des modèles
réalisant ce lien malgré le nombre important de variables pouvant influencer l’état de
dégradation. Ce modèle de prédiction permettrait de contrôler la boucle de retour de la chaine
d’approvisionnement en boucle fermée en indiquant au fabricant l’état de dégradation du
produit.
RECOMMANDATIONS
Les travaux réalisés dans la cadre de ce mémoire ouvrent des perspectives de recherche
prometteuses. Nous décrivons brièvement ci-dessous quelques pistes qui nous semblent
intéressantes pour la logistique inverse en boucle fermée. Les extensions possibles pour le
modèle décrit au chapitre 2 sont les suivantes :
• Dans le modèle du chapitre 2, étudier l’impact d’une quantité variable de produits FDV
disponibles pour récupération et d’une demande variable en produits refabriqués.
• Déterminer les diot d’un produit réel et de ses composants en se référant à la démarche
présentée au chapitre 3, afin de mesurer les bénéfices économiques avec le modèle du
chapitre 2 avec des données mesurées réellement.
MODEL:
!CLSC with remanufacturing and DIOT;
SETS:
PROD_T /I1..I100/;
P_RANGE /N1/ : P_stockinn, NP_stockinn, h1n, h2n, eln, an, dn, P_stockmaxn,
NP_stockmaxn, g1n, g2n, g3n, g4n, g5n, g6n, scpn, rpan;
COMPONENT /J1..J10/ : mj, ej, h1j, h3j, h4j, UC_stockinj, UC_stockmaxj, NC_stockinj,
NC_stockmaxj, g7j, g8j, g9j, g10j, g11j, g12j, g13j, g14j, g15j, g16j, g17j, sccj;
MULTI (P_RANGE, COMPONENT) : weightnj, cnnj;
RAW_MAT/ K1..K27/: h4k, h5k, h6k, h7k, rpk, rck, pmk, RM_stockink, RM_stockmaxk,
g18k, g19k, g20k, g21k, scmk, rcmk;
PERIOD /T1/;
RANGE_DEM(PERIOD, P_RANGE) : dmnt, dmnnt, Rnt, Qnt, Vnt, Znt, Pnt, Unt, Knt, Fnt,
P_stocknt, NP_stocknt;
PRODUCT (PERIOD, P_RANGE, PROD_T) : diotnit, disnit, recnit, wasnit, rnit, dv_prod1nit,
dv_prod2nit, dv_prod3nit, useless1nit, useless2nit;
ROUTE (PERIOD, COMPONENT) : Mjt, Xjt, Yjt, Cjt, Rfcjt, Djt, R1jt, Hjt, Sjt, Njt, Wjt,
dmcjt, dmsjt, NC_stockjt, UC_stockjt;
DEVICE (PERIOD, P_RANGE, PROD_T, COMPONENT): diotnijt, reunijt, remnijt, recnijt,
wasnijt, fnijt, dv_comp1nijt, dv_comp2nijt, dv_comp3nijt, dv_comp4nijt;
COMPOSITION (COMPONENT, RAW_MAT) : njk, rnjk, cmjk;
ROUTE_MAT (PERIOD, RAW_MAT) : M1kt, M1Skt, RM1kt, RCM1kt, RPM1kt, NM1kt,
REM1kt, MC1kt, MC2kt, dmkt, RM_stockkt;
ENDSETS
100
DATA:
@OLE('C:\Users\AP80990\Desktop\Result_mf_FAIR_V2.xlsx') = NC_stockjt;
@OLE('C:\Users\AP80990\Desktop\Result_mf_FAIR_V2.xlsx') = NM1kt;
@OLE('C:\Users\AP80990\Desktop\Result_mf_FAIR_V2.xlsx') = M1kt;
@OLE('C:\Users\AP80990\Desktop\Result_mf_FAIR_V2.xlsx') = RM1kt;
@OLE('C:\Users\AP80990\Desktop\Result_mf_FAIR_V2.xlsx') = M1Skt;
@OLE('C:\Users\AP80990\Desktop\Result_mf_FAIR_V2.xlsx') = REM1kt;
@OLE('C:\Users\AP80990\Desktop\Result_mf_FAIR_V2.xlsx') = MC1kt;
@OLE('C:\Users\AP80990\Desktop\Result_mf_FAIR_V2.xlsx') = MC2kt;
@OLE('C:\Users\AP80990\Desktop\Result_mf_FAIR_V2.xlsx') = RCM1kt;
@OLE('C:\Users\AP80990\Desktop\Result_mf_FAIR_V2.xlsx') = RPM1kt;
@OLE('C:\Users\AP80990\Desktop\Result_mf_FAIR_V2.xlsx') = RM_stockkt;
@OLE('C:\Users\AP80990\Desktop\Result_mf_FAIR_V2.xlsx') = h4j;
@OLE('C:\Users\AP80990\Desktop\Result_mf_FAIR_V2.xlsx') = h1n;
@OLE('C:\Users\AP80990\Desktop\Recup_TP.xlsx', 'ZA1') = profit;
!Variables;
!Rapport de vente;
rv = 0.6;
dn = 2.2;
!Demande de produit n avec des composants neufs uniquement du centre S & C pendant la
période t;
dmnnt = 150;
!Valeurs seuils;
ni1 = 0;
ni2 = 3;
nj1 = 0;
nj2 = 3;
nj3 = 8;
!Raw materials;
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
1 0 0.01214654 0.00335269 0.03352692 0.21945692
0.004295385 0.004509231 0.002706154 0.176307692 0.049601538 0.7672
1.6843 1.3555 0.084 0 0 0 0 0 0 1.12294
0.05 0.011 0.01 0.0038871 0.1878765 1.199 0 0.01934487
0.011 0.11 0.06096026 0.001193162 0.001252564 0.000751709
0.048974359 0.013778205 8.0115 8.4215 6.7775 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0.0038871 0.1878765 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0.3 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0.373 0 0 0
0 0 0 0 0 0;
h5k = 0.008 31.240 0.245 0.003 1.046 0.001 0.136 0.005 0.091 0.001
0.001 0.002 0.150 0.001 0.014 0.001 0.023 0.001 0.001 0.014 0.049
25.220 0.000 0.069 0.008 0.000 0.057;
!Stock;
UC_stockinj = 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0;
!Coût de stockage;
107
scpn = 0.0;
sccj = 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0;
scmk = 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0,
0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0;
!Transport;
!Product;
g1n = 0;
g2n = 0;
g3n = 0;
g4n = 0;
g5n = 0;
g6n = 0;
!Components;
g7j = 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0;
g8j = 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0;
g9j = 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0;
g10j = 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0;
g11j = 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0;
g12j = 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0;
g13j = 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0;
g14j = 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0;
g15j = 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0;
g16j = 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0;
g17j = 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0;
!Raw materials;
108
g18k = 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0,
0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0;
g19k = 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0,
0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0;
g20k = 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0,
0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0;
g21k = 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0,
0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0, 0.0;
ENDDATA
!Coût de recovered;
@FOR(PRODUCT(T,N,I) :
rnit(T,N,I) = @IF(diotnit#GE#ni2, rpan(N) * diotnit(T,N,I) / (10-ni2) -
rpan(N)*ni2/(10-ni2),0));
!dioti;
@FOR(PRODUCT(T,N,I):
diotnit(T,N,I) = @SUM(COMPONENT(J) : diotnijt(T,N,I,J) * weightnj(N,J)));
@FOR(DEVICE(T,N,I,J):
remnijt = @IF(diotnijt#LT#nj2, 0, dv_comp3nijt));
@FOR(DEVICE(T,N,I,J):
recnijt = @IF(diotnijt#LT#nj1, 0, dv_comp2nijt));
@FOR(DEVICE(T,N,I,J):
wasnijt = dv_comp1nijt);
@FOR(PRODUCT(T,N,I):
disnit = @IF(diotnit#LT#ni2, 0, dv_prod3nit));
@FOR(PRODUCT(T,N,I):
recnit = @IF(diotnit#LT#ni1 ,0, dv_prod2nit));
110
@FOR(PRODUCT(T,N,I):
wasnit = dv_prod1nit);
!Sélection;
!Fonction objectif;
!Total Revenu;
!Total Cost
!Coût d'élimination;
!Coût de transport;
!Coût de stockage;
!Objectif;
TP = TR - TC - Surplus + UselessCost;
MAX = TP;
!Constraints;
!Raw Materials
!Total de matières premières récupérées de composants;
@FOR(ROUTE_MAT(T,K):
RCM1kt(T,K) = @SUM(COMPONENT(J) : Cjt(T,J) * rck(K) * njk(J,K)));
!Products
!Components
!La demande en composants neufs peut être compenser par des composants
neufs, la demande en composants neufs doit être satisfaites;
@FOR(ROUTE(T,J) : Yjt(T,J) <= dmsjt(T,J));
!Stock;
!Total des produits avec des composants neufs seulement arrivants au stock à la période
t;
118
@FOR(RANGE_DEM(T,N):
NP_stocknt(T,N) = @IF(T-1 #EQ# 0, NP_stockinn(N) + Fnt(T,N) - Knt(T,N),
NP_stocknt(T-1,N) + Fnt(T,N) - Knt(T,N)));
!Le nombre de composants utilisés ne doit pas dépasser ce dont on dispose vraiment;
@FOR(ROUTE(T,J) : NC_stockjt(T,J) >= 0);
@FOR(ROUTE(T,J) : UC_stockjt(T,J) >= 0);
@FOR(ROUTE(T,J) : @GIN(NC_stockjt(T,J)));
@FOR(ROUTE(T,J) : @GIN(UC_stockjt(T,J)));
!Le nombre de produits utilisés ne doit pas dépasser ce dont on dispose vraiment;
@FOR(RANGE_DEM(T,N) : P_stocknt(T,N) >= 0);
@FOR(RANGE_DEM(T,N) : NP_stocknt(T,N) >= 0);
@FOR(RANGE_DEM(T,N) : @GIN(P_stocknt(T,N)));
@FOR(RANGE_DEM(T,N) : @GIN(NP_stocknt(T,N)));
!Le nombre de matières premières utilisées ne doit pas dépasser ce dont on dispose
vraiment;
@FOR(ROUTE_MAT(T,K) : RM_stockkt(T,K) >= 0);
!Limites de stock;
@FOR(RANGE_DEM(T,N) : NP_stocknt(T,N) <= NP_stockmaxn(N));
@FOR(RANGE_DEM(T,N) : P_stocknt(T,N) <= P_stockmaxn(N));
119
@FOR(ROUTE(T,J) : @GIN(Xjt(T,J)));
@FOR(ROUTE(T,J) : @GIN(Yjt(T,J)));
@FOR(ROUTE(T,J) : @GIN(Wjt(T,J)));
@FOR(ROUTE(T,J) : @GIN(Hjt(T,J)));
@FOR(ROUTE(T,J) : @GIN(Njt(T,J)));
@FOR(ROUTE(T,J) : @GIN(Djt(T,J)));
@FOR(ROUTE(T,J) : @GIN(R1jt(T,J)));
@FOR(ROUTE(T,J) : @GIN(Rfcjt(T,J)));
@FOR(ROUTE(T,J) : @GIN(Sjt(T,J)));
@FOR(ROUTE(T,J) : @GIN(Cjt(T,J)));
@FOR(ROUTE(T,J) : @GIN(Mjt(T,J)));
@FOR(RANGE_DEM(T,N) : @GIN(Rnt(T,N)));
@FOR(RANGE_DEM(T,N) : @GIN(Pnt(T,N)));
@FOR(RANGE_DEM(T,N) : @GIN(Unt(T,N)));
@FOR(RANGE_DEM(T,N) : @GIN(Qnt(T,N)));
@FOR(RANGE_DEM(T,N) : @GIN(Fnt(T,N)));
@FOR(RANGE_DEM(T,N) : @GIN(Znt(T,N)));
@FOR(RANGE_DEM(T,N) : @GIN(Vnt(T,N)));
@FOR(RANGE_DEM(T,N) : @GIN(Knt(T,N)));
@FOR(DEVICE : @BIN(dv_comp1nijt));
@FOR(DEVICE : @BIN(dv_comp2nijt));
120
@FOR(DEVICE : @BIN(dv_comp3nijt));
@FOR(DEVICE : @BIN(dv_comp4nijt));
@FOR(DEVICE : dv_comp1nijt + dv_comp2nijt + dv_comp3nijt + dv_comp4nijt = 1);
@FOR(PRODUCT : @BIN(dv_prod1nit));
@FOR(PRODUCT : @BIN(dv_prod2nit));
@FOR(PRODUCT : @BIN(dv_prod3nit));
@FOR(PRODUCT : dv_prod1nit + dv_prod2nit + dv_prod3nit = 1);
END
ANNEXE II
ARTICLE DE CONFÉRENCE
Abstract. Closed-Loop Supply Chains (CLSC) fit into the logic of the circular economy aiming to limit the
unsustainable use of non-renewable resources. Circular manufacturing refers to the circular economy applied
to manufacturing industry. Industry 4.0 introduces new tools such as the Internet of Things (IoT) to optimize
CLSC's performance in this circular manufacturing context. This study proposes a CLSC model that meets the
sales and collection center (S&C) demands and maximizes total profit by indicating processing to be applied
to the End-of-Life (EOL) products collected. This processing is chosen according to the product or component
condition which is estimated by data collected during the product's life cycle using sensors and RFID. To solve
the proposed CLSC model, linear physical programming is used.
Keywords: “Close Loop Supply Chain”, “Internet of Things”, “Remanufacturing”, “RFID”, “Industry 4.0”
1. Introduction
126
depends on their conditions which are evaluated by a number. This number is determined by
sensors collecting data, like various usage parameters, and stored on an RFID tag on the
product. This installation is called Device of Internet of Things (DIOT). The synthetic number
is also called DIOT. An example of current CLSC models using DIOT is shown in Figure 1
(Paksoy et al., 2016). The objective of this study is to: 1) improve the current DIOT based
CLSC model (Figure 1) to better approach industrial reality, in particular, raw materials and
stocks will be considered in the supply chain, and 2) to determine the processing choice of a
product and its components to optimize the total profit of the manufacturer by using the IoT
and the information collected on the components during their manufacture and use. This
information enables an effective evaluation of the product and components condition,
including their remanufacturability. We first set the objectives of the model and the
assumptions chosen. We then identify the parameters and variables of the model, its objective
function and its constraints. Finally, we test the model with a digital example with a modular
smartphone range.
2. Problem statement
This study focuses on a product and component manufacturer who wants to satisfy the
demands of a sales and collection center (S&C center). The manufacturer produces a range of
N different products composed of J separate components. An amount of K raw materials is
used for all components. The components of a product have a weight importance of 0 to 1 and
128
their sum is equal to 1. It recovers during each of the T periods up to I units of the products.
The manufacturer is supplied with raw material from an external supplier and can also sell
unprocessed raw material. The CLSC on which the problem is based is presented in Figure 2.
This model, with stocks and raw materials, more accurately reflects the industrial reality. This
manufacturer includes several stocks and workshops framed in Figure 2. This model also
considers multiple products and not a single product as in the existing models. EOL products
collected by the S&C center are purchased at a price corresponding to their value level. In this
study, there are three recovery options for products: disassembly, recycling and disposal. In
the disassembly option, components can undergo four processing: reuse, remanufacturing,
recycling or disposal. Products, components and raw materials are sold or stored to meet the
S&C demands.
3. Mathematical model
The model calculates the flows of several totally modular products, components and raw
materials to maximize total profit and meet demands. The running number indices, parameters
and decision variables are given in Table 1, 2 and 3.
Table 2: Parameters
The DIOT concept is used to determine the component value level. Threshold values are
defined for components to decide on the value level and the processing used. In this study, the
component DIOT is defined in Figure 3.
131
Binary variables are defined to indicate the chosen processing for products.
Similarly, binary variables are defined to indicate the chosen processing for components.
The economic aspect is the only aspect that is considered. The objective function is to
maximize the total profit of the manufacturer. Total profit (TP) is calculated by the difference
between total revenue (TR) and total cost (TC):
TP = TR − TC. (9)
Total revenue (TR) of the manufacturer is earned from the sales of products, components and
raw materials and equal:
TR = ∑ ∑ h1 . V , + ∑ h2 . Y , + ∑ h3 . RM1 , + (10)
∑ ∑ (C , . h4 . n , . rc , + P . rc , . h5 . n , . rp ) .
The manufacturer purchases raw materials and products recovered by the S&C center. The
total purchase cost (TPC) is calculated as follows:
TPC = ∑ ∑ p . M1 , +∑ ∑ r , .R ,, . (11)
Different operations on products and components have costs, this is the total manufacturing
cost (TMC). The manufacturer produces new components, assembles products, disassembles
end-of-life products and remanufactures used components. TMC is equal to:
133
a . H, .
The manufacturer also eliminates products and components. The total disposal cost (TDC) is:
TDC = ∑ ∑ el . U , + ∑ e .M , . (13)
The total cost of transport (TTC) and the total cost of storage (TSC) of products, components
and raw materials can be calculated with the different parameters and variables.
The amount in stocks (products, new components, used components, raw materials) in period
t are equal to the amount in stocks in the previous period, plus entering flows, minus outgoing
flows:
For any period t, the amount of components j present in the assembled products must be equal
to the amount that arrives at the assembly:
134
For any period t, the amount of raw material k recovered from components and products
recycling is respectively calculated as follows:
For any period t, the amount of raw material k required to manufacture the components that
will be sent to the stock of new components is calculated as follows:
For any period t, the amount of raw material k required for the repair the recovered components
is calculated as follows:
4. Numerical example
We consider the recovery of two smartphone models (N=2) over two periods (T=2). During
each period, 8 smartphones are retrieved from each model (I=8). Components and raw
materials compositions are given in Figure 4 (J=6, K=7). All variables and parameters in Table
2 are known in the example. This mathematical model was solved using LINGO 16.0.
135
In this example, the maximum total profit over the 2 periods is 191.998: the total revenue is 4345.62 and the total
cost is 4153.622. The summary of costs and revenue is given in Table 4.
TR 4345.62
TPC 2538.55
TMC 1175.4
TDC 24.2
TTC 414.12
TSC 1.352
TC 4153.622
TP 191.998
In the first period, the flows of products, components and raw materials to maximize total profit
are given in Figure 5. We can note the conservation of all the material.
136
The details of the processing applied to the products recovered during the first period depend
on the DIOT values and the threshold values given in Figure 6.
In this example, all recovered smartphones are disassembled as shown in Figure 6; except the
smartphone (n=1, i=1) which is recycled before disassembly and the smartphone (n=2, i=8)
which is eliminated. The model meets the objectives as formulated in section 2 (problem
statement). Recovery processing of products and components is selected according to their
recovery state for each period in order to maximize profit. The flows of products, components
137
and raw materials in the CLSC are precisely known. These flows meet the S&C center's
demands for each period. Finally, the model estimates the impact on natural resources by
indicating the quantity of raw materials that enter the supply chain.
5. Conclusion
Manufacturers aim to improve their supply chain to increase their profits while being more
respectful of the environment. It becomes necessary to design CLSCs, but these networks are
difficult to set up because there are many uncertainties in the recovery of products and the
optimal process to follow. IoT reduces this uncertainty by providing information collected
during the product life cycle. In this study, connected products provide better traceability to
choose the recovery process and optimize flows in the CLSC. Thus, with the example
developed in section 4, the flows to optimize profit were determined and the processing of each
recovered smartphone and their components were identified. The proposed model is more in
accordance with the industrial reality with stocks, raw materials and several different products
than the current models. Future research to complement this study will focus on determining
how to measure DIOTs for examples of products and we will examine the sensitivity of the
model to variation of some parameters.
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