ETROPUIS.003 (revu 2022)

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1

INSTITUT SUPERIEUR DE
TECHNIQUES APPLIQUEES
I.S.T.A
SECTION ELECTRONIQUE

ELECTRONIQUE - INDUSTRIELLE
(Electronique de Puissance)

CT. DIAYELE WATEKIDILA


Ing Tech électronicien
Ing civil électricien
2

I INTRODUCTION

I.1 Evolution de l'électronique de puissance

- L'électronique de puissance se situe entre l'électronique courants faibles et


l'électrotechnique courants forts.
- Son développement a été permis par la mise au point de semi-conducteurs de
puissance dont les performances ne cessent de s'améliorer.
. diodes: If=3000A; Vrsm=5000V; Vf=1 à 1,25V; Trec=5µs (recouvrement)
. thyristors normaux: 2000A; 4000V; 1,5V; 200µs
. thyristors rapides: 1500A; 2000V; 1,5V; 50µs
. thyristors à désamorçage commandé GTO: 200A; 1200V avec tendance vers:
1000A 4000V
. transistors bipolaires: 50A; 1000V ou 500A; 200V
. transistors VMOS: commutent en quelques 10ns

I.2 Les groupes convertisseurs

- Les transformateurs d'énergie autrefois réalisés par des machines tournantes le


sont aujourd'hui par des convertisseurs statiques:
. le redresseur à diodes remplace la commutatrice
. le redresseur contrôlé remplace le groupe moteur c.a / génératrice c.c
. le gradateur remplace l'autotransformateur variable
. l'onduleur remplace l'ensemble moteur c.c / alternateur
. le hacheur remplace le relai-vibrant avec l'avantage de pouvoir être réalisé en
très forte puissance.

I.3 Particularités de l'électronique de puissance

- Les composantes à semi-conducteurs du circuit de puissance travaillent


presque toujours en commutation, ce qui permet d'obtenir de très bons
rendements.
- Les signaux de commande sont aujourd'hui générés:
. soit par des amplis OP: commande analogique
. soit par des systèmes à microprocesseurs: commande programmée
- Dans tous les cas, le rendement en énergie a été considérablement augmenté
avec l'électronique de puissance, ce qui condamne les groupes convertisseurs
rotatifs.
3

I.4 Les fonctions de l’électronique de puissance

Source Fonctions Grandeurs Applications


D’énergie modifiées

transformateur tension alt.variab -adaptation des


fréquence fixe tensions réseau
mono ou triph.
-démarrage des
gradateur moteurs
-éclairage variab

Tension Redresseur tension continue -alimentation de


sinusoïdale
Constante simple fixe récepteurs, électr
fréquence ochimie, montage
const.
électronique
redresseur
contrôlé tension continue -commande des
variable moteurs c.c à
vitesse variable
hacheur toute puissance

cyclo-convertiss
Eur tension alt. varia -commande de
ble fréquence moteurs asynch
tension continue variable rones à vitesse
Constante onduleur Variable
(ex: batteries) autonome

onduleur tension alt. fixe -réversibilité de


assisté fréquence fixe l’onduleur pour
la récupération
d’énergie
4

II COMPOSANTS ELECTRONIQUE DE PUISSANCE

II.1 DIODE DE PUISSANCE

a) Fabrication
Diodes au Si à jonction par alliage

Al
SiP
SiN SiN SDIO SiP
SiN métallisation

b) Utilisation- diodes de redressement


diodes de récupération
diodes de roue libre
diodes d’aiguillage
diodes d’extinction

c) Rappels théoriques
-sens direct (passant)
. la diode est parfaitement conductrice
. la chute de tension est faible (Ud=0,5 à 1,5V)
. on compare la diode à un interrupteur fermé

-sens inverse (bloqué)


. la diode est isolante
. faible courant de fuite (µA)
. on compare la diode à un interrupteur ouvert
5

d) Principales caractéristiques catalogues

-les courants:
If: courant direct continu
Io: courant moyen sens passant
Ifrm: courant direct répétitif maximum

Ifsm: courant de pointe de surcharge accidentelle


Ir: courant inverse continu
Irm: courant inverse de pointe

-les tensions:
Vf: tension directe continue
Vfm: tension directe maximum
Vr: tension inverse continue
Vrrm: tension inverse répétitive maximum
Vrsm: tension inverse de pointe accidentelle maximum
-les températures
Tamb Tcase(boîtier) Tj(jonction)

Exemple d’une diode catalogue: BYX 33/1000


Vrrm=1000V Vrsm=1000V If=250A Ifrm=1250A Vf=1,8V

e) Les boîtiers
- pour grandes puissances, boîtiers métalliques avec embout vissé côté K et
tresse souple côté A. Ils sont toujours associés à un radiateur.
- dans certains cas, pour faciliter le montage des diodes en pont, l’anode peut
être reliée au boîtier.

f) Caractéristique externe (limite d’utilisation)


Vf= f(If)
Une diode peut être détruite:
. par If trop fort
. par Vr trop forte
. par manque de refroidissement (Tj>>)
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If = Io (eVf/Vt - 1) IF(A)
/ / / / / / / / / /
100-------------------------
avec Vt= kT/qe= T/11600
tension thermodynamique
50

VR(kV) 2 1 VF

0,75 (V)
-50

-100
IR(μA)

II.2 THYRISTOR DE PUISSANCE

a) Fabrication
- c’est une diode à 4 couches P1 N1 P2 N2 et 3 jonctions J1 J2 J3 dont la
jonction centrale est polarisée en inverse
P1= anode P1 N1 P2 N2
N1= couche de blocage A
P2= gâchette N2= cathode

N2= couche très mince- fortement dopée J1 J2 J3


P2= couche mince- moyennement dopée
N1= couche la plus épaisse- la plus fortement dopée
P1= couche moyennement épaisse- moyennement dopée (moins que P2)

-l’amorçage s’effectue par une électrode de commande: la gâchette (G).


-Pour désamorcer le thyristor, il faut agir sur le circuit principal car, après
amorçage, la gâchette n’a plus d’action.

b) Utilisation c) Représentation
- interrupteurs statiques
- redresseurs commandés
- gradateurs A K
- hacheurs
7

- onduleurs

d) Fonctionnement
- le thyristor est avant tout une diode avec un sens passant et un sens bloqué.
. sens passant: il faut, pour que le thyristor conduise, que la tension U AK soit
positive et qu’il y ait un courant de gâchette suffisant (IG)
. sens bloqué: il faut que la tension UAK passe par zéro ou s’inverse pour que le
courant dans le circuit s’annule. Dès qu’un thyristor est amorcé par le circuit de
gâchette, ce courant peut être supprimé, le thyristor continue à conduire tant que
UAK > 0V
IG

e) Temps de commutation
td : time delay= temps d’établissement du courant de gâchette td

VAK

tr

tON
IAK

tr : temps d’amorçage au niveau de la jonction (rise time)


ton : temps total d’amorçage
tq : temps de désamorçage

N.B : les temps de commutation ne sont pas à négliger car ils peuvent prendre
plusieurs dizaines à plusieurs centaines de microsecondes.

f) Caractéristiques catalogues
- tension inverse répétitive maximum (Vrm, Vrrm, Vrsm)
c’est la tension inverse au-délà de laquelle il y a risque de claquage et
destruction du thyristor: on atteint couramment 1000 à 1500V pour les thyristors
de forte puissance. Ce phénomène (Vrrm) se produit en redressement lors de
chaque alternance négative.
-tension de retournement (Vdm, Vdrm)
C’est la tension directe pour laquelle le thyristor passe spontanément conducteur
alos que IG = 0. Les tensions Vdm et Vrm ont pratiquement même valeur
absolue.
-tension de déchet (Vt)
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C’est la chute de tension continue aux bornes du thyristor passant. Elle est de
l’ordre de 1,5V pour les thyristors usuels.

-courants directs maximaux (Itav, Itrms, Itrm, Itsm)


. Itav est le courant direct moyen maximal
. Itrms est le courant direct efficace maximal
. Itrm est le courant direct répétitif maximum (en redressement, il correspond au
maximum de courant de chaque alternance positive).

. Itsm est un courant direct de pointe, non répétitif, maximum admissible


pendant un temps bien déterminé.

-courant de maintien IH (holding current)


En régime continu, c’est le courant en dessous duquel, le thyristor se
désamorce.

-courant d’accrochage IL (latching current) IL>IH


C’est le courant direct minimal qui doit traverser le thyristor au moment de
l’amorçage pour qu’il se maintienne à l’état passant après suppression de I G.

-courant et tension d’amorçage de gâchette (IGV,VGT)


Ces caractéristiques sont données à titre très approximatif car, d’une part, elles
varient d’un échantillon à l’autre, et d’autre part, il faut tenir compte de la durée
de l’impulsion de gâchette.

-temps de reblocage, de désamorçage, de recouvrement tq


C’est le temps minimum pendant lequel il faut maintenir I T en dessous de IH pou
être sûr que le thyristor ne se réamorce pas.

-temps d’amorçage (tGT)


C’est le temps que met le courant IT pour s’établir après l’impulsion de gâchette
(en général tGT =quelques µs)

-vitesse critique de croissance du courant (di/dt)


si la charge est fortement capacitive, c’est précisément en début d’amorçage que
IT est le plus fort: il y a risque de faire fondre le semi-conducteur.

Exemple: thyristor ST 203C08CFK


max VDRM,VRRM=800V; max IT=370A / T(°C):55; max IGT=0,2A / VGT=3V;
max IH=0,6A; max IR ou ID=50mA / 125°C ; max VT=1,7V / IT=600A;
tq off=20µs
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g) Caractéristiques d’anode VAK=f(IAK) IAK(A) α


On distingue:
-BD: Zone de blocage dans le sens
Direct C

VTm N
IH
-VAK -VRM IT0 BD
-VDM: tension directe de VT0 VT1 VDM
retournement
-N: Zone de résistance
négative
-C: Zone de conduction
-tg α : résistance dynamique
-VTO: tension de seuil de
Conduction -IAK(mA)
-Vtm:tension d’anode minimale en
cours de conduction
-ITO: courant de retournement
-ITH: courant de maintien
-Bi: Zone de blocage dans le sens inverse
-A: Zone de claquage (destructif)
- VRM: tension de claquage

h) Analyse du fonctionnement
Si on ferme S1, alors que S2 est ouvert, le
thyristor est alimenté sous une tension VAK
positive mais il ne conduit pas. A la fermeture
de S2, on établit un courant de gâchette et on S1 S2
provoque alors l’amorçage du thyristor, qui
devient conducteur et se comporte comme
une diode.

i) Caractéristiques de gâchette IG (VG)


-Les caractéristiques du circuit de commande dépendent essentiellement de la
diode PN formée par les zones de gâchette et de cathode.
-Cette diode, en raison de sa géométrie et des conditions de dopage diffère d’une
diode de redressement:
10

. chute de tension directe plus élevée


. courant inverse beaucoup plus grand
. grande dispersion des caractéristiques pour un même type de thyristor.
-C’est pourquoi, généralement, les constructeurs indiquent pour chaque type,
outre la caractéristique IG (VG) typique, les deux caractéristiques limites, c’est-à-
dire entre lesquelles la caractéristique d’une unité est sûrement comprise.
- Un exemple de caractéristique d’amorçage.
RGK est la résistance directe de la diode gâchette-cathode. On voit que RGK
diminue lorsque VG et IG augmentent.
IG(mA)

60
40
20

2 4 6 8 10 VGK(V)

- Compte tenu de la dispersion, on indique pour chaque type de thyristor et à une


température spécifiée: les caractéristiques de gâchette.
Ex: à 25°C VGT typique=1V VGTmax=3V
IGT typique=20mA IGTmax=40mA

VG(V)

RGKmax
3
RGKtypique
2 M
RGKmin
1

10 20 30
j) Caractéristiques de conduction IT (VT) IG(mA)

- d’une façon générale, la tension de déchet


augmente avec l’augmentation du courant
direct. Ici, cette augmentation est surtout
sensible entre 100 et 1000A
-Cette caractéristique est peu influencée par la température.
11

k) Influence de T° sur If, IH, VRM


- le courant de fuite augmente très IT(A)
rapidement avec la t°. If
- le courant de maintien faiblit quand VRM 125°C
la t° augmente.
- la tension de claquage faiblit aussi IH
avec l’élévation de t°. T° 25°C
150°C

VT

l) Caractéristiques dynamiques
- le temps d’amorçage tON est de l’ordre de 2 à 8 µs
. il diminue si on augmente IGT .
. il augmente aux basses tensions d’anode
. il augmente suivant L/R sur charge inductive
- le temps de blocage tq peut aller de 5 à 50 µs, c’est lui qui fixe la fréquence
maximale du thyristor.
- le dv/dt à partir d’une certaine valeur dite vitesse critique, entraîne l’amorçage
sans commande du thyristor; il est donné en V/µs. En courant alternatif
sinusoïdal dv/dt= Umax .ω
- un di/dt excessif du courant principal détériore le thyristor. On peut diminuer le
di/dt en plaçant une inductance en série dans l’anode.

m) Protection des thyristors

1. Contre les surintensités

La protection peut être assurée soit par un fusible rapide, soit par un système
limiteur électronique.
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2. Contre les amorçages trop rapides di/dt

Une inductance montée en série avec le thyristor limite le di/dt.

3. Contre les blocages trop rapides dv/dt

On emploie soit un condensateur, soit un ensemble condensateur avec une


résistance pour limiter le courant.

4. Contre les surtensions

On met en parallèle avec le thyristor soit un demi-conducteur (GEMOV – métal


oxyde varistor), soit un ensemble de 2 diodes tête-bêche (thyrector).

n) Thyristor GTO (Gate Turn Off)

Symbole

- C’est un thyristor que l’on peut éteindre par action sur la gâchette. Une
impulsion négative sur la gâchette assure le blocage du thyristor.
- On peut aller jusqu’à 4500 V – 2500 A.
- La vitesse de commutation est nettement plus grande que celle des
thyristors simples.
13

- La variation de tension en fonctionnement est plus importante (2 à 3 V),


d’où les pertes par conduction sont plus importantes aussi.
- On pense surtout à son utilisation dans des gammes de fréquences
différentes et à fréquences élevées.

Utilisation :

- dans des schémas ou la commutation forcée est nécessaire ;


- dans des schémas où la rapidité de commutation est importante (onduleur
PMW- pulse width modulation)

Problème :

- caractéristiques des GTO dispersées, ce qui ne permet pas leur mise en


parallèle ni en série ; ceci restreint leur utilisation.

II.3 TRANSISTOR DE PUISSANCE

a) Généralités
- Les progrès accomplis dans la technologie du transistor de puissance en font
maintenant un interrupteur utilisable en électronique des courants forts:
. il peut bloquer des tensions directes allant jusqu’à 1000V.
. il peut établir, conduire et bloquer des courants directs allant jusqu’à plusieurs
centaines d’ampères.
. il permet donc la réalisation de convertisseurs dont la puissance dépasse
100KW.

- Plus fragile et plus délicat à mettre en œuvre que le thyristor, il permet de


fonctionner à des fréquences beaucoup plus élevées que celui-ci mais, il faut
alors veiller à réduire les pertes par commutation.

b) Technologies
- Les transistors de puissance sont généralement des modèles bipolaires à triple
diffusion. E B

C
- La structure MESA permet d’obtenir des commutations rapides.
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- Pour les forts courants, les fabricants s’efforcent de garantir des β >5 (gain en
courant); pour éviter l’envoi de courants de commande élevé, on utilise souvent
la structure DARLINGTON.
- Les boîtiers utilisés étaient initialement des TO3; pour les tensions élevées, on
s’oriente vers des boîtiers spécifiques tels que TO83, TO93 ou encore des
boîtiers plastiques.
- Des transistors VMOS forts courants font leurs apparition, ils se caractérisent
par:
. grande vitesse de commutation (dizaine de ns)
. commande à haute impédance (faible puissance de commande)
. tension de déchet plus élevée.
. caractéristiques courant maxi et tension maxi plus faibles que les bipolaires.
IC(A)

X’

ICnom X Zone de quasi


saturation
20

10 Zone linéaire

0 Y
1 100 200 300 VCE(V)

c) Caractéristiques statiques IC= f (VCE)


- les transistors utilisés sont du type NPN
- la commande s’opère par le courant IB
envoyé dans la jonction BE
- la tension et le courant considérés sont VCE et IC.
Interprétation des courbes:
En commutation, on retient 2 points de fonctionnement:

. état passant ou saturé: on donne au courant IB une valeur suffisante pour que
IC provoque la chute de tension VCE minimum; c’est la branche OX.
Pratiquement VCE=0,5 à 1V alors que VAK=1,5V pour le thyristor.
Remarquez qu’il ne faut pas dépasser Icnom car VCEsat augmente alors très
vite: branche xx’.

. état bloqué: IB<0, IC=0 (branche OY) ; la limite de la tension directe est
donnée par les valeurs max de VCE (VCEO pour IB=0, VCEX pour IB<0.
Pratiquement, VCEX=2 fois VCEO)
Remarques:
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- pendant tout le temps de conduction, IB doit être suffisante sinon, il y a risque


d’entrer dans la zone de quasi-saturation ou même dans la zone linéaire où
VCE.IC serait excessive.
- le courant IB nécessaire croît en fonction de Icsat.
- on voit la grande différence avec le thyristor pour lequel la gâchette perd le
contrôle de ce dernier après amorçage.
- le transistor n’a pas de pouvoir de blocage en inverse: la conduction en inverse,
sous l’effet de VCE négative, le détruirait.

Ic
d) Commutation des transistors de puissance
- passage de blocage à saturation
. td est le temps de retard à la croissance
du courant collecteur; ce temps est
fonction de la capacité CBE: le courant IB
nécessaire à la charge de ce td tr
condensateur, ne participe pas à tON
l’effet transistor,ce qui provoque le
retard à la croissance de IC .
. tr est le temps de croissance de IC, ce
paramètre est lié à la structure du t
transistor. . tON = td + tr constitue le temps de commutation à la mise en
conduction du transistor.
- passage de saturation à blocage
. ts est le temps de stockage du transistor;
ce temps correspond à l’évacuation des
charges en excès: elle s’effectue sans
modification de IC ni de VCE; seul Ic
le IB varie.
. tf est le temps de décroissance de IC ;
pendant cet intervalle, IC utilise les
charges stockées.
. tOFF= ts + tf constitue le temps de
commutation au blocage. IB ts tf
IB1 tOFF

IB2
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e) Energie dissipée dans le transistor

w = VCC.ICsat.(tON+tOFF) VCE=VCC
2 Ic=Icsat

. w est grande si le circuit est plus


inductif.
. Pour augmenter le rendement à la
commutation, on fait appel à des t
circuits CALC. tON tOFF

f) Circuit d’aide à la commutation (CALC)


. Le circuit d’aide à la commutation permet CALC
des commutations plus rapides, donc un
meilleur rendement.
. Le circuit de commande de base (CCB)
assure un IB suffisant.
. Le calc permet, lors de la mise en CCB
conduction, de ralentir la croissance M
de IC et, lors du blocage, de ralentir
la croissance de VCE: l’énergie de commutation dissipée dans le transistor est
donc moindre.
. L’inductance L ralentit la croissance de IC; le circuit D2R2 limite les surtentions
à la coupure du courant.
. Le condensateur C se charge à l’ouverture du transistor par le circuit D1C et se
décharge lorsque T est saturé par le circuit R1TC
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II.3.1 LES TRANSISTORS BIPOLAIRES INDUSTRIELS


a) Généralités

Ses transistors sont capables de contrôler des courants de plusieurs centaines


d’ampères sous des tensions allant jusqu’à 1000 V. Ils sont employés en
commutation dans deux domaines, celui des hacheurs et celui des onduleurs.
On utilise des transistors NPN qui sont plus rapides et ont une meilleure tenue
en tension que les PNP.

Symbole :

b) Caractéristique E.C (Emetteur-Commun) Ic = f(VCE)

Pour différentes valeurs de IB, on obtient un réseau de courbes Ic = f(VCE). Le


transistor industriel est surtout utilisé en commutation, avec deux points de
fonctionnement, A et B :

A : transistor bloqué B : transistor saturé


c) Commutation des transistors

Tout en étant très rapide, le passage de l’état bloqué à l’état saturé, et


inversement, se présente de la manière suivante :
18

- Passage à l’état saturé

On considère un transistor dont l’état initial est bloqué, non passant :


VCE = Vcc et Ic = 0

A l’application d’une tension sur la base, Ic augmente et VCE s’annule lorsque Ic


atteint la valeur Im au temps tON.

- Passage à l’état bloqué

Au départ, le transistor est à l’état saturé, passant :

VCE = 0 et Ic = Im

Au début du blocage, VCE prend la valeur Vcc et Ic décroît progressivement


pendant le temps tOFF.

- Résultats

Lorsqu’un transistor doit couper une charge assez inductive (moteur), il en


résulte une puissance de commutation non négligeable. L’énergie mise en œuvre
est :

W = Vcc . Im . (tON + tOFF)


2

Cette énergie est d’autant plus importante que le circuit est plus inductif. Pour
augmenter le rendement de la commutation, on fait appel à des circuits d’aide à
la commutation (CALC).
19

d) Montage des transistors et commande de base

- Montage des transistors

Pour obtenir des courants commutés importants, on met des transistors en


parallèle. Un déséquilibre de Ic peut alors se produire, qui entraînerait la
détérioration de l’un des transistors puis de l’autre. Pour éviter ce risque, on
place des résistances d’équilibre d’émetteur.

R est calculé pour une chute de tension de 0,5 à 1 V à ses bornes et les longueurs
de connexions doivent aussi être égales.

- Montage Darlington
Ce montage permet d’obtenir un courant de commande beaucoup plus faible ; il
est souvent réalisé par le constructeur sous forme intégrée.

R1, R2, et D permettent l’évacuation des charges stockées dans la jonction base-
émetteur.
DL : diode de roue libre, elle protège T2.

- Commande de base

La commande du transistor est réalisée par le circuit de la base, avec le courant


IB.
IB doit croître le plus rapidement possible, pour réduire le temps d’amorçage du
transistor.
20

Pendant la conduction, IB doit être suffisant, pour maintenir la saturation sans


toutefois être excessif.
e) Caractéristiques catalogues des transistors

- Tensions :

VCEO : tension continue collecteur-émetteur avec IB = 0 et Ic spécifié

VCEV : tension continue collecteur-émetteur avec une tension de blocage VBE et


Ic spécifiés

VCEW : tension collecteur-émetteur maximale en phase de blocage avec un


courant ICWoff spécifié sans
CALC

- Courants :

Ic IB IERMS : courant efficace émetteur

ICWoff : courant collecteur maximal en phase de blocage sous une tension VCEW
sans CALC

ICRMS : courant efficace collecteur

- Temps :

tr : temps de croissance

Td + tr : temps total d’établissement

ts : retard à la décroissance

II.3.2 TRANSISTOR A EFFET DE CHAMP (MOS) et IGBT

- Ce sont les derniers nés des composants de puissance. Ils sont fabriqués
selon la technologie MOS, ou à grille isolée et ils peuvent être à
enrichissement canal N ou P.
- La vitesse de commutation est 10 fois supérieure à celle des transistors
classiques.
- La commande de ces transistors s’effectue en tension par amplificateur de
puissance push-pull.
21

- Leur champ d’application est assez vaste :


. alimentation à découpage
. commande des moteurs
. génération d’impulsions…
II.3.2.1 Transistor MOS

a) Symbole :

Il possède 3 électrodes nommées : Grille, Drain et Source.


Contrairement au transistor bipolaire qui se commande en courant, le MOS se
commande en tension. Le courant dans la grille est nul en fonctionnement
statique. De part sa conception, le MOS possède une diode symbolisée par la
flèche entre Drain et Source. Cette diode, montée en inverse, interdit toutes
tensions VDS négatives.

b) Caractéristiques statiques

- Caractéristiques de transfert ID = f(VGS)

Tant que la tension VGS ne dépasse pas le seuil VGS0 = 4 V, le transistor reste
bloqué. Au delà, le courant croît linéairement en fonction de VGS.

Pour VGS ≥ VGS0 : ID = g (VGS – VGS0) g est le gain du transistor


22

- Caractéristiques de sortie ID = f(VDS)

Les caractéristiques de sortie sont proches de celles de transistors bipolaires,


sauf que la commande se fait par une tension VGS au lieu d’un courant iB.

c) Fonctionnement en commutation

- Etat bloqué (point A) : la tension VGS est inférieure à VGS0, le courant est
quasiment nul. Le transistor est équivalent à un interrupteur ouvert.

- Etat passant (B) : la tension VGS est suffisamment grande pour saturer le
transistor. Le courant consommé par la grille est toujours nul. La tension
VDS est proportionnelle au courant ID. Le transistor et équivalent à un
interrupteur fermé en série avec une résistance. Cette résistance nommée
RDSON peut varier de quelques mΩ à plusieurs Ω, selon les transistors.

d) Régime dynamique

- Le circuit équivalent entre G et S est une capacité.


- Pour commuter le transistor, il faut charger ou décharger cette capacité
CGS.
- Pour que la commutation soit rapide, il faut que le courant de charge de
CGS soit important.
- Pour une commande de grille énergique, les MOS sont plus rapides que
les bipolaires lors des commutations.

II.3.2.2 Transistor IGBT (Integrated Gate Bipolar Transistor)

a) Symbole:
23

- C’est un transistor bipolaire commandé par un transistor MOS.


- On retrouve une commande en tension entre Grille et Emetteur et aussi les
caractéristiques de sortie d’un transistor bipolaire.
- Schéma équivalent : Bien que ce soit un transistor NPN qui apparaît sur le
symbole, c’est un transistor PNP qui existe dans la structure interne.
- La présence de la diode en inverse entre Drain et Source du MOS fait que
l’IGBT ne supporte pas une tension inverse collecteur-émetteur
importante.

b) Fonctionnement dynamique

- A la fermeture, l’IGBT se comporte comme un MOS.


- L’ouverture de l’IGBT est plus longue, car une fois le MOS bloqué, on
n’a pas la possibilité d’extraire les charges stockées dans la base du
transistor bipolaire.
- Le courant Ic traîne avant de s’éteindre complètement.

Il faut retenir que :

- le transistor MOS est plus rapide à l’ouverture que l’IGBT ;


- la chute de tension à l’état conducteur est inférieure pour l’IGBT ;
- le transistor IGBT a une meilleure tenue en tension directe (pas de
fluctuations de tension).
24

II3.3 TRIAC (TRIode Alternative Current)

C’est un composant constitué de deux thyristors montés en tête-bêche, mais il ne


comporte qu’une seule gâchette.
a) Caractéristiques électriques

Elles correspondent aux caractéristiques de 2 thyristors dans 2 quadrants


opposés.

U21 = VA1 – VA2

b) Amorçage

L’amorçage peut être obtenu avec un courant de gâchette positif ou négatif, que
la tension U21 soit positive ou négative ; il y a donc 4 combinaisons possibles :

Tension U21 U21 positif U21 négatif


Courant Ig> 0 Ig< 0 Ig> 0 Ig< 0
gâchette
Commutation Très bonne Moyenne Mauvaise Bonne

Le circuit d’amorçage peut être effectué :


25

- par diac
- par transformateur d’impulsions (comme pour les thyristors)
- par circuits intégrés spécialisés.
c) Utilisation

Les triacs permettent de remplacer les 2 thyristors dans les gradateurs. Ils
peuvent contrôler des courants de 1 à 60 A avec des tensions inverses de 700 à
1000 V.

Leurs principales applications sont :


- les gradateurs de lumière ;
- les alimentations de radiateurs de chauffage électrique ;
- la commande de petits moteurs universels alimentés en courant alternatif.

II.3.4 DIAC (DIode Alternative Current)

C’est un élément semi-conducteur analogue à 2 diodes montées en inverse,


c’est-à-dire réunies par leur cathode.
a) Caractéristiques électriques

- Le diac peut être considéré aussi comme un triac mais sans électrode de
commande.
- Il s’amorce automatiquement dès que sa tension atteint environ 35 V (de 32 à
42 V selon les modèles).
- Dès qu’il est amorcé, la tension à ses bornes baisse considérablement.

VBR : tension d’avalanche


26

b) Fonctionnement

Le diac est surtout employé pour fournir des impulsions tantôt positives, tantôt
négatives.

Soit le montage :

Lorsque Uc est inférieure à VBR, le diac présente une résistance infinie.

Dès que Uc = VBR, cette résistance devient très faible (équivalente à celle d’un
interrupteur fermé), ce qui a deux conséquences :

- le courant ne passe plus par le condensateur, mais par le diac ;


- le condensateur se décharge à travers le diac ; on obtient ainsi une
impulsion à chaque alternance.

III CONVERTISSEURS STATIQUES

III.1 REDRESSEURS NON COMMANDES

III.1.1 Importance du courant continu


- Pour obtenir et transporter économiquement l’énergie électrique, il est
nécessaire de la produire sous forme de courant alternatif qui se prête à
l’éclairage et la production de la force motrice.
- Le c.c est irremplaçable pour l’électrolyse, la charge des accumulateurs,
l’obtention de champs constants avec les électro-aimants et l’alimentation de la
plupart des dispositifs électroniques.
- Le c.c est le plus avantageux que le c.a pour l’alimentation des moteurs à
vitesse variable, des moteurs de traction et pour le transport de l’énergie
électrique sur très longues distances.

- Deux catégories d’appareils produisent le c.c à partir du réseau c.a :


. les convertisseurs rotatifs: groupes moteur c.a / générateur c.c
. les convertisseurs statiques c.a / c.c qui utilisent la conductibilité
dissymétrique des jonctions à semi-conducteurs
27

III.1.2 Définitions
a) Diode de redressement à semi-conducteur
dispositif de redressement, monocristallin, comportant une jonction redresseuse
qui présente une conductibilité unidirectionnelle, parfois équipé de redresseurs.

b) Elément redresseur à diodes


ensemble de diodes groupées dans le but de faire débiter au redresseur un
courant plus fort ou / et de lui faire supporter une tension inverse plus élevée.

c) Bras d’un montage redresseur


- c’est une partie d’un circuit, qui comporte un élément redresseur, qui constitue
un trajet de courant redressé et dont le but est de former avec d’autres bras
semblables, un groupe commutant.
- ici un montage à 3 bras qui commutent à tour de rôle vers le positif de la
charge R L.

d) Commutation
- C’est le transfert de courant entre 2 trajets de redressement consécutifs.
- La commutation se produit entre 2 bras d’un même groupe commutant.
- Lorsque le bras Rd1 cesse de conduire, c’est au tour du bras Rd2 d’entrer en
conduction: il y a commutation vers RL.
28

e) Groupe commutant
- ensemble de trajets de redressement (bras) qui commutent cycliquement en
convergeant vers un même point.
- exemple d’un montage à 6 bras et 2 groupes
commutants:
. dans G1, les redresseurs 1, 3 et 5 commutent
vers A
. dans G2, 4, 6 et 2 commutent vers B.

f) Indice de commutation (q)


-C’est le nombre de commutations qui s’effectuent dans un même groupe
commutant, au cours d’une période de la tension d’alimentation.
- Ici chaque groupe commute 3 fois
au cours d’une période T du courant alternatif; donc q = 3
1–6 1–2 2–3
3–4 4–5 5-6

g) Bloc redresseur
Dans notre exemple (e), les 6 éléments redresseurs de l’ensemble des 2 groupes
commutants, forment un bloc redresseur.

h) Groupe redresseur
Unité comprenant 1 ou plusieurs blocs redresseurs, transformateurs et
accessoires nécessaires pour la conversion de la puissance alternative en
puissance continue.

i) Montages à 1 voie et à 2 voies


- Dans un montage à 1 voie, les connexions d’alimentation du bloc redresseur
par le réseau alternatif sont parcourues par des courants unidirectionnels.
29

- Dans un montage à 2 voies, les connexions d’alimentation du bloc redresseur


par le réseau alternatif, sont parcourues par des courants bidirectionnels.

j) Indice de pulsation
- C’est le rapport existant entre la fréquence fondamentale de la tension
d’ondulation et la fréquence de la tension du réseau d’alimentation.
- Ici 2 voies à p = 6

III.1.3 Association de groupes commutants

a) Mise en parallèle de 2 groupes


- On a 6 bras
- l’indice de commutation q = 3
- l’indice de pulsation p = 3
- A et A’, B et B’, C et C’ sont
en parallèle
30

- Ici, on a aussi 6 bras


- l’indice de commutation q = 3
- mais l’indice de pulsation p = 6
(6 diodes distinctes)
- les inductances prolongent la
conduction des diodes de façon
à ce qu’il y ait chevauchement à
l’instant de chaque commutation.

b) Mise en série de groupes commutants


- Montage série simple voie
pour lequel p = q = 3 ,
on a utilisé un transfo à 2
secondaires étoile distincts.

- Pont de Graetz triphasé 4 6 2


. les 2 groupes commutants sont en
série avec la charge
. l’indice de commutation q = 3 1 3 5
. l’indice de pulsation p = 6

III.1.4 Harmoniques générés par le redressement

a) Théorème de Fourier
Toute fonction périodique v(t) de fréquence f, est la somme d’un terme constant
et d’une suite de fonctions sinusoïdales de fréquence f, 2f, 3f------nf

v(t) = A0 + A1 sin t + B1 cos t + A2 sin 2t + B2 cos 2t + ------
An sin nt + Bn cos nt ------

- Le terme constant A0 est la valeur moyenne de la fonction périodique ; il est


nul si cette fonction périodique est alternative.

- La fonction sinusoïdale de fréquence f (pulsation  est le terme fondamental.


- Les fonctions sinusoïdales de fréquences 2f, 3f, 4f------nf--- sont les
harmoniques.
31

- Dans plusieurs cas de redressement, le développement contiendra seulement


les harmoniques pairs ou seulement les harmoniques impairs.

b) Cas du redressement
- La tension redressée:
. est périodique, elle est constituée d’arches de sinusoïdes de fréquence f
. le terme constant est égal à la tension moyenne redressée
. le terme fondamental est une fonction sinusoïdale de fréquence f
. il s’y ajoutent des harmoniques multiples de f.

- Le courant redressé:
un redresseur d’indice de pulsation p se comporte, pour le réseau alternatif,
comme un générateur de courant d’harmoniques de rangs n = kp + 1 et
d’amplitude In = I1/n (k: multiple à affecter à p en commençant par 2
I1 : l’amplitude du fondamental: on prendra
généralement I1 = 100 %)

c) Inconvénients des harmoniques de courant


- Ils produisent des pertes supplémentaires :
. dans les transformateurs, dans les lignes et parfois dans les alternateurs.
. dans les machines alimentées (moteurs)
. ils peuvent perturber les commandes à distance transmises par lignes (ex:
éclairages des avenues, commande des compteurs)
- Remèdes : . augmenter l’indice de pulsation
. utiliser des filtres d’harmoniques.

d) Caractéristiques des montages redresseurs

Type Tension Tension Taux Cos  Harmonique


de montage moy redres inv max/ d’ondulatio secondaire de courant f :
à vide bras fréq du réseau
Monophasé u=Vmax/ VR= -  ---------- f, 2f, 3f, 4f…
simple alt. Vma Vmax
x
Monophasé u=2Vmax/ VR=-  0,637 f, 3f, 5f, 7f
double alt. V Vmax/2
mx
triph u=3.√3Vm VR=-  0,675 2f, 4f, 5f, 7f,
simple voie x √3Vmx 8f, 10f...
p3 2
Vmax
32

Triph pont u=3.√3Vm VR =-  0,955 5f, 7f, 11f,


de Graetz x √3Vmx 13f…
pq3 
Vmax
Hexaphasé u=3.√3Vm VR=-2  0,675 5f, 7f, 11f, 13f
double x √3Vmx
étoile 2
Vmax

Remarques : Dans le domaine de très fortes puissances, il est intéressant


d’établir une comparaison entre les performances de Graetz triph et double
étoile hexaphasé avec bobine d’absorption.
. concernant le nombre de diodes à utiliser, les 2 montages sont comparables
toutefoi, avec Graetz VR est 2 fois inférieure.
. Graetz ne nécessite pas de bobine d’absorption.
. Concernant le transfo : le pont de Graetz est plus avantageux.
. Concernant les courants dans les diodes et dans les liaisons transfo-redresseur,
le montage double étoile est plus avantageux.
. En général, le montage double étoile n’est préféré au Graetz que dans le cas de
tension c.c faible (< 250V)

III.1.5 Influence de la charge sur le fonctionnement du redresseur


a) Différentes possibilités
- Dans le domaine de la vitesse variable, la charge qui reçoit le courant redressé
est rarement une résistance pure ; il peut s’agir :
. d’une inductance à composante résistive; ex. inducteurs
. d’un récepteur avec f.c.é.m ; ex. induit

b) Débit d’un redresseur sur charge résistive

UABeff = 100V
UABmax = Ueff . √ 2 = 141V
R=10Ω
33

. de t0 à t2 : alternance positive en A, le
courant peut quitter A vers B car la
diode D est passante dès que
UAB>0,7V
. à t1 , UAB passe par un max de 141V,
au même moment IR = UABmax-UD
R

IR = 141 - 1 = 14 A
10
. la tension UR suit l’évolution de IR car
à chaque instant UR = IR . R
. de t2 à t4 : alternance négative en A, la
diode ne permet pas le passage d’un
courant inverse (sauf fuites), la tension
du réseau apparaît à ses bornes avec un maximum de - 141V en t3

- Valeurs moyennes des courants et tensions


Umoyen redressée = Umax/ 
moyen redressée = Umoy/ R
Udmoy = - Umax/ 
- Choix des diodes : Deux paramètres interviennent :
. la tension inverse répétitive maximum VRRM, ici = 141V
. le courant direct moyen IF ou IO, ici = 14A/ 
34

c) Débit d’un redresseur sur charge inductive (R,L)

- le courant naît en même temps que la


tension, comme dans une résistance
pure, mais il croît moins vite et plus
longtemps, il se déphase progressive-
ment de la tension.
- après inversion de la tension d’alimen-
tation, le courant persiste, dans le mê-
me sens , à cause de la f.é.m
d’induction de la bobine : il y a
restitution d’énergie au réseau, le
système consomme donc de l’énergie
active et réactive.

-Si on augmente progressivement L (ou si on diminue R) dans le montage, le

maximum de courant se déplace vers la


droite, le redresseur débite pendant un
temps plus long, le moment t1 de
l’extinction se rapproche de T.
- En chargeant le redresseur par une
self pure, la constante de temps L/R
tend vers l’infini, t1 se confond
avec avec T, le fonctionnement
devient ininterrompu, la forme
du courant devient sinusoïdale
(au dessus de l’axe 0).

- Etude quantitative :
. à tous moments : L dI/dt + RI = UABmax.sin t
35

. si L/R tend à 0 (récepteur purement résistif)

Imax tend à UABmax.sint


R

. si L R → ∞ (récepteur purement inductif)

Imax tend à 2UABmax


L

d) Débit d’un redresseur sur récepteur à force contre-électromotrice

- C’est le cas pour un induit de moteur à c.c


ou pour un accumulateur que l’on recharge.
- Entre t0 et t1 l’alternance est positive mais
la tension étant inférieure à E’, D1 ne conduit
pas.
- Entre t1 et t2, UAB est supérieure à E’, la
diode conduit (Ich).

- Entre t2 et T/2, idem à t0 à t1 .


- Entre T/2 et T, l’alternance est négative:
le redresseur ne conduit pas.
- et ainsi de suite.

e) Effet de lissage du courant provoqué par une inductance en série avec


la résistance de charge
- On peut considérer un courant redressé (1)
comme la somme de 2 courants:
. un courant moyen continu (2)
36

. un courant ondulé alternatif (3)

- Si l’inductance L en série avec la charge


R est très grande, elle s’oppose par sa
réactance au passage de la composante
alternative du courant et laisse passer
librement la composante continue.

f) Courants harmoniques
-Tout courant non sinusoïdal est générateur d’harmoniques.
- On supprime les harmoniques en intercalant entre la source alternative et le
primaire du transfo un filtre d’harmoniques.

III.1.6 Exemples d’utilisation de redresseurs non commandés

Dans le domaine de la vitesse variable, on rencontrera des redresseurs non


commandés :
. de basse puissance pour l’alimentation des circuits électroniques de
commande, de surveillance, de sécurité.
. de moyenne puissance pour l’alimentation d’inducteurs en tension constante.
. de moyenne à forte puissance pour par exemple, l’alimentation de certains
convertisseurs d’induits.

III.2 REDRESSEURS COMMANDES

III.2.1 Redresseur monophasé simple alternance


a) Charge Ru
37

e = EM sin t

angle de commande à l’allumage
en U0Msinle thyristor peut conduire.
en t = on envoie une impulsion de gâchette, le thyristor conduit.
à t >: uu = e - U0 iu = uu/ Ru = EM sin t - U0
Ru
en t = iu = 0 , le thyristor s’éteint.
Valeur moyenne
Udc = 1uud t
2
si on néglige U0 à 0 = 0Udc = EM (1 + cos  )
2

Idc = Udc / Ru
Idc : courant moyen dans le thyristor
Tension uT :

de  uT = U0

sinon uT = e

EM : tension inverse maximum

b) Charge Ru + f.e.m E0
(Cas de l’induit d’un moteur c.c : f.é.m défavorable )

E0 + - favorable au passage du courant dans le thyristor

E0 - + défavorable
si iu = 0 uT = e + E0 + favorable
- défavorable

Remarque : Lors de la commande d’une f.é.m défavorable (cas d’un moteur c.c),
il faut que l’impulsion de gâchette tombe toujours entre et 
38

limites variables

c) Charge Ru - Lu

 angle d’extinction (la conduction prend fin en 

à t ≥  : uu = e - U0 = R.iu + d iu / dt

On définit : utguLu / Ru (déphasage naturel du circuit)

iu = EM sin ( t -  u)
/Zu/

avec /Zu/ = √ ( Ru2 +  2 Lu 2 )

(angle de conduction
β
Udc = 1 ∫ (EM sint - U0 ) d  t
2α

Udc = EM ( cos - cos  ) - U0 ( 


22
et Idc = Udc/ Zu.

Dans le cas où E0 = 0, si cas favorable, l’angle de conduction peut devenir > à


360° → on envoie alors une impulsion de gâchette alors que le thyristor est
encore allumé, cette impulsion n’a aucun effet. L’extinction du thyristor survient
après 360° et aucune impulsion de gâchette ne vient le rallumer → on
perd une période sur deux de fonctionnement du système.

d) Charge Ru - Cu
Lorsque T conduit à  t > uu = e - U0 = EM sin t - U0

iR = EM sin  t iC = Cu EM cos t


Ru
iu = iC + iR = EM (sin  t + Ru  Cu cos  t) par tg uCu Ru

iu = EM sin (t + u)


Zu avec /Zu/ = Ru = Ru
√(1 +  Ru Ru 
 
√  1 + tg2u)
   
39

T conduit jusqu’en tel que iu = 0, donc sin (u) = 0 u

Courant moyen dans le thyristor :


β
Imoy th = 1 ∫ iu d t = EM [1 + cos (u]
2 α0 2 /Zu/

Imoy th = Imoy Ru (le c.c ne traverse pas le condensateur)

Tension moyenne :

Udc = EM . Ru [1 + cos (u )] = EM [1 + cos (u)]


2  /Zu/ 2  cos u

Lorsque u → 90° : l’angle de conduction → 0 et Udc → EM


Le monophasé simple alternance est rarement utilisé sauf en faible puissance.

III.2.2 Redresseur monophasé double alternance

Principe : un thyristor conduit pendant une alternance, l’autre thyristor pendant


l’autre alternance.

a) Charge Ru
à tconduit : iu = e - U0
Ru
à t iu = 0 T1 s’éteint et cela jusqu’en t

à t≥conduit → iu = -e - U0
Ru
40

à t→iu = 0 T2 s’éteind et cela dure jusqu’en


t2

La tension continue : Udc = EM (1 + cos 


Le courant continue : Idc = Udc / Ru

Le courant moyen circulant dans un thyristor : Imoy th = Idc / 2

La tension inverse maximum : Uinv max = VRRM = 2 EM

b) Charge Ru - Lu
- Fonctionnement avec lacunes (de courant) : lorsqu’ un thyristor s’allume,
l’autre est éteint.

-Fonctionnement sans lacune (de courant)


Lorsque T1 conduit plus de 180°, T2 s’allume alors que T1 conduit encore.T2
s’allume lors de l’impulsion de gâchette car -2e > 0. T1 et T2 conduisant, le
transfo est mis en court circuit → un courant de court circuit qui passe de droite
à gauche dans T1 → le courant résultant dans T1 passe rapidement par zéro et
T1 s’éteint : c’est la commutation.
Lors de l’enclenchement, il y a un transitoire avant que ne soit atteint un courant
de régime.
Cas limite : un thyristor s’allume lorsque l’autre s’éteint.

Dans le cas du fonctionnement sans lacune


uU = Udc + ∑harmoniques 2kf
41

iu = Idc + ∑ harmoniques 2kf

Courant secondaire : I2eff = Idc / √2

Courant primaire : ip = N2/N1 (i1 - i2) = m (i1 - i2)

c) Charge Ru - Cu
Ici il y a toujours fonctionnement avec lacunes.

Lorsque T1 conduit
 iu = EM sin ( t + u) tg u =  Cu Ru
/Zu/

T1 conduit jusqu’en u, en til peut y avoir allumage de T2.

Imoy th = EM [1 + cos (u)]


2 Z u
Imoy Ru = EM [1 + cos ( u)]
Zu

Udc = EM [1 + cos ( u)]


cos u

Les filtres
On place un filtre pour rapprocher le courant iu d’un courant continu.
1° A inductance d’entrée
42

Si on suppose, hypothèse implicite, que le courant est sensiblement constant, le


rôle des capacités est faible et on se trouve donc en face d’un redresseur à
double alternance sur charge Ru - Lu en fonctionnement sans lacunes.

A la sortie du redresseur Udc = 2 EM cos U0



dc = (2 EM cos α - U0 ) 1
 Ru + Rf

Rf : résistance des éléments du filtre.

La tension sur Ru : → Ru . Idc , on voit qu’il faut limiter Rf pour rendre

Ru = 1
Ru + Rf

Considérons la 1° cellule
Î2f = Û2f
√ [r + (2L1 - 1 / (2C1))2 ]
2

On fait l’hypothèse que tout l’harmonique


à 2f passent dans C1.

r<<< Î2f = Û2f


2L1[1 - 1 / (4L1C1)]

On choisit L1 et C1 de telle sorte que 1 / (4L1C1) <<< 1 (1)

Î2f = Û2f (2)


2L1

Si on s’impose : Î2f < limite, on en déduit L1 par (2) et C1 par (1).


43

Il est à remarquer que les ondulations pour les harmoniques suivants seront très
faibles. Sur C1, il reste une tension Û2fC1 (puisqu’on suppose que tout le courant
à 2f passe dans C1)

Û2fC1 = Î2f = taux de ronflement


2C1

On place parfois une 2° cellule, rarement une 3°.

2° Dans les circuits de puissance, on utilise comme filtre une inductance L


à noyau de fer. Celle-ci est traversée par un courant continu et une
composante alternative → danger de saturation.

3° On utilise parfois en très faible puissance un filtre à capacité d’entrée. On a


ici des discontinuités dans le courant délivré par le redresseur (mais un
courant constant qui alimente la charge).

III.2.3 Système polyphasé

1) Montage en étoile
- A un instant donné, un seul thyristor peut
conduire : celui qui a la tension la plus
élevée.
- Un thyristor conduit pendant 2 / p
- L’allumage naturel du thyristor a correspond
à l’angle l’angle étant compté
2 p
à partir de l’allumage naturel ; le thyristor a
conduira depuis à 
2 p 2 p

angle où le thyristor b se met à conduire et


éteint a (cas où le thyristor conduit longtemps) ou depuis à
2 p
(dans le cas où il y a des lacunes).

Avec lacunes 
Udc = p ∫ EM sin t d t = p EM [cos(cos ]
 2 p
2 p
44

Sans lacunes :

2 p
Udc = p ∫ EM sin t dt = p EM cos(cos(
22 p 2 p
2 p

= p EM 2 sin (sin ( 


2p

Udc = p EM sin cos


p

Ith moy = Idc / p Ith eff = Idc / p

Plus il y a de phases, moins on a de chance d’avoir des lacunes.

2) Triphasé à point neutre

a b c : symétrique direct

allumage naturel en t=30°

Charge Ru
Pour uU =ea - U0 T1 conduit t=30° à 150°
=eb - U0 T2 conduit 150° à 270°
=ec - U0 T3 conduit 270° à 390°

iU = uU / Ru
45

150
Udc = 3 ∫ (EM sin t - U0) dt = 3 EM ( cos 30 - cos 150) - U0 = 3√3EM - U0
22

Uinv max = EM√ 3 EM = tension étoilée

Charge Ru - Lu
hypothèse : Lu>>> iU = Idc
Un thyristor conduit pendant 2th moy= Idc / 3 ; Ith eff= Idc /√3

uT1 = 0 lorsque T1 conduit


= ea - eb lorsque T2 conduit
= ea - ec lorsque T3 conduit

Uinv max = EM √3 Udc = 3 √3 EM cos



Puissance alternative
Palt = 3 U1eff I11eff cos 

Si les pertes = 0 Palt = Pdc

Coefficient de surdimensionnement
Au secondaire :
C2 = S2 / Pdc à avec S2: puissance apparente
C2 = 1,481 après calcul

Au primaire :
C1 = S1 / Pdc à 
C1 = 1,21
Le coefficient moyen Ct = (C1 + C2) /2 = 1,346
Nous avons dans ce cas un surdimensionnement de 1/3. L’important coefficient
au secondaire provient du fait que, physiquement, le secondaire est mal utilisé
(conduction de chaque thyristor pendant seulement 1/3 de la période).
Inconvénient du montage: la composante continue au secondaire peut entraîner
la saturation du transfo.
Remède: utilisation d’un transfo Zig Zag.

3) Utilisation d’un transformateur Zig Zag

Ici on a 6 bobines au secondaire N2 Zig Zag = N2 triph à point neutre / 3

Coefficient de surdimensionnement
46

C2 = S2 / Pdc à 
C2 = 1,71 C1 = 1,21 Ct = 1,46

Ct est moins bon qu’en triphasé simple, néanmoins on a amélioré la situation en


ce qui concerne la composante continue au secondaire. Mais on a détérioré
l’utilisation du matériel: il y a un surdimensionnement électrique (6 bobines au
lieu de 3).
Le transfo Zig Zag est utilisé dans les systèmes de redresseur uniquement.

4) Montage hexaphasé

Etoile- hexaphasé
Si Lu >>> iU = Idc
Un thyristor conduit pendant 60°

T4
T5
T6

Udc = 3 EM costh moy = Idc / 6




Uinv max = 2 EM





allumage naturel en 60°
Ici il n’y a pas de problème de magnétisation du transformateur.

Coefficient de surdimensionnement
47

C2 = S2 / Pdc à 
C2 = 1,81 C1 = 1,28 Ct = 1,55 est moins bon

Ce montage en plus, crée des harmoniques 3 (homopolaires), on les élimine par


le montage hexaphasé en fourche.

Configuration du primaire:
étoile avec neutre à la étoile sans neutre triangle
terre 

l’homopolaire passe dans l’homopolaire ne peut les courants


le fil neutre. circuler, les tensions homopolaires
étoilées sont distordues. circulent inté-
rieurement.
5) Hexaphasé en fourche
Si EM est la même que dans l’hexaphasé à point neutre :
N2 fourche = N2 hexaphasé pt neutre / √3
Ici il n’y a ni harmoniques pairs, ni harmoniques multiples de 3 (homopolaires).
Coefficient de surdimensionnement
C2 = 1,79 C1 = 1,047 très bon Ct = 1,42 est meilleur qu’en hexaphasé simple
Dans tous les cas, il peut y avoir des harmoniques primaires de rang
p.k + 1 = n, avec un taux = 1 / n et p = indice de pulsation. On recourt aux
pièges à harmoniques pour ne pas injecter d’harmoniques au réseau.

accordé sur la fréquence à éliminer.


48

On place en fait une série de groupement L-C, chacun correspondant à un


harmonique à éliminer. On les élimine tous jusqu’à un certain taux (en général
5% fixé par le fournisseur d’électricité). Plus les harmoniques sont de rang bas,
plus le taux correspondant est grand et plus la fréquence correspondante est
basse, plus le piège est encombrant et coûteux.

6) Montage bi-triphasé

Les 2 secondaires triphasés délivrent la même tension Udc, donc on peut faire
une mise en parallèle. Mais à tout moment, les tensions instantanées sont
différentes et, de la mise en parallèle résulterait une circulation de courant.

M = L (couplage très important), cette bobine porte le nom de bobine interphase.


Les différentes tensions ne sont pas prises par rapport à la même référence:
49

En on allume T1, T6 continue à conduire → 




angle d’empiètement

ea = EM sin  teb’ = EM sin (t

La limite de commutation binaire correspond à (voir hexaphasé). A la


limite de commutation binaire, chaque thyristor conduit 120°, il y a toujours à
un moment donné, 2 thyristors en conduction simultanée : un à droite et un à
gauche.

En commutation binaire, il y a transfert de conduction de T6 à T1 puis 60° plus


tard de T1 à T2 et ainsi de suite--- : c’est à dire transfert de conduction depuis un
côté du montage, vers l’autre côté du montage. Il y a donc alternativement
conduction dans la bobine L de gauche et dans L de droite.

En commutation ternaire, il y a transfert de conduction de T5 à T1 puis de T6 à


T2 et ainsi de suite---: c’est à dire transfert de conduction d’un même côté du
50

montage → l’inductance interphase ne joue plus de rôle (chacune des


inductances L est à tout moment parcourue par Idc/ 2), il n’y a donc plus que
l’inductance de dispersion qui intervient.

A la limite d’empiètement critique (


on passe de T5 T6 à T6 T1

uU = ec + eb’ uU = ea + eb’
2 2

la commutation naturelle a lieu quand ec + eb’ = ea + eb’


2 2
c’est à dire quand ea = ec

EM sin t = EM sin ( t + 120)


 t = 180 - t - 120
2  t = 60
t = 30

Lorsque T5 et T6 conduisent:

uU = ec + eb’ = EM [ sin (t + 120) - sin (t - 120)]


2 2
= EM cos t sin 120
= EM √3 cos t
2
Lorsque T1 et T6 conduisent:

uU = ea + eb’ = EM [ sin t - sin (t - 120)]


2 2
= EM cos (t - 60) sin 60

= EM √3 cos(t - 60)
2

On a donc une tension u U formée d’une succession de cosinusoïdes. Chaque


thyristor conduit pendant 120°, mais la tension a une forme hexaphasée.

uU = Udc + ∑H6k

et Udc = 3 EM √3 cos

51


Coefficient de surdimensionnement
C2 = 1,48 C1 = 1,047 Ct = 1,264 il y a amélioration par rapport aux cas
précédents (triph et hexa)

Conclusion :
Le montage bi-tri allie les avantages du tri et de l’hexa :
. conduction des thyristors pendant 120° comme en tri → une bonne utilisation
du matériel
. une tension de sortie de forme hexaphasée → plus proche du continu.

7) Montages en pont

7.1) Pont de Graetz

Prenons le cas où le potentiel de la phase a est supérieure au potentiel des phases


b et c : c’est T1 qui conduit (si T3 et T5 conduisaient, un courant de bas en haut
serait poussé dans T3 et T5 qui s’éteindraient). Lorsque le potentiel de la phase

b est plus négatif, le retour du courant se fait par cette phase via T6 conducteur
(si T2 et T4 conduisaient, un courant de bas en haut serait poussé dans T2 et
T4). Il y a toujours 2 thyristors qui conduisent, un d’indice pair et l’autre
d’indice impaire ; il y a 6 commutations par période → l’indice de pulsation p =
6.

Chaque thyristor conduit pendant 120° comme en triphasé.


52

Udc = 3 √ 3 EM cos 


Coefficient de surdimensionnement
C2 = 1,047 C1 = 1,047 Ct = 1,047 qui est très bon, d’où l’avantage
incontestable du pont de Graetz qui est utilisé en grande puissance. On distingue
2 montages : triangle pont de Graetz et étoile pont de Graetz.

7.2 Pont mixte


Il s’agit d’un pont de Graetz dans lequel il y a 3 diodes et 3 thyristors (Voir
schéma 7.1).

Uinv max = EM √3

8) Dodécaphasé série
On place 2 ponts de Graetz en série, on a 1 primaire et 2 secondaires. Les 2
secondaires doivent délivrer la même tension étoilée avec N2* = √3 N2.
Il y a commutation tous les 30°→ l’indice de pulsation p = 12.

Udc = 6 EM √3 cos (2 fois la tension du pont de Graetz)




La tension de sortie est presque continue.

Coefficient de surdimensionnement
C2 et C2’ = 1,047 C1 = 1,012 Ct = C2 + C2’ + 2C1 = 1,03
4
Ce coefficient est le meilleur de tous ceux rencontrés jusqu’à présent. Il s’agit
d’un montage utilisé en très grosse puissance.
53

9) Dodécaphasé parallèle
On a 2 ponts de Graetz délivrant des tensions Udc égales. Au lieu de mettre ces
2 ponts en série, on les place en parallèle et on met la charge entre les points
communs + et les points communs - . Cependant, étant donné le déphasage des
tensions instantanées, on place une grosse bobine interphase, ce qui nous amène
au montage :

La bobine interphase bloquera les échanges dus aux différences de phases


instantanées. La tension de sortie est égale à la tension d’un pont.
Le coefficient de surdimensionnement est le même qu’en série (Ct = 1,03).

10) Applications
Ces redresseurs commandés sont utilisés comme source de tension continue
réglable, seuls, s’il s’agit d’alimenter une machine à c.c, ou associés à d’autres
systèmes, pour des applications plus complexes (alimentation des onduleurs
autonomes par exemple). Leur intérêt principal est de pouvoir fonctionner aussi
bien en redresseur qu’en onduleur. Les ponts triphasés sont employés dès que la
puissance mise en jeu dépasse quelques dizaines de kilowatts. Ils présentent en
outre l’avantage de fournir une tension beaucoup moins ondulée.

III.3 Onduleurs

III.3.1 Onduleurs non autonomes

Soit un montage redresseur quelconque et une charge :


54

Quand un thyristor conduit, on a :


uU = e - U0 = Ru iu + Lu diu/dt ± E0 (+ défavorable et - favorable)

e = Ru iu + Lu diu/dt ± E0 + U0

e iu = Ru iu2 + Lu iu diu/dt ± E0 iu + U0 iu

Moyenne (e iu) = 1 ∫ e iu dt
T de conduction
du thyristor

= Ru I2u eff + 0 ± E0 Idc + U0 Idc = Palt


le courant iu revient à sa valeur de départ après T( le « 0 »)

Palt = Ru I2u eff ± E0 Idc + U0 Idc


>0 > 0 défav. > 0
< 0 fav.
Si E 0 est une f.é.m favorable suffisamment grande, la Palt peut devenir
négative: on a alors un fonctionnement en onduleur.
Comme Palt = 3 U1 eff I11 eff cos 
Pour que Palt < 0, il faut que d’où pour pouvoir fonctionner en
onduleur, il faut donc des ponts entièrement commandés (des thyristors).

Udc = Ru Idc ± E0 Idc = Udc + E0


Ru
Comme on désire récupérer le maximum d’énergie de la source continue, on
essayera de réduire Ru, donc Ru<<<
Udc est < 0 (car Udc = k EM cos  avec .
Il faudra adapter le au E0 , c’est à dire de telle sorte que Udc = - E0 sinon,
Ru étant faible, Idc sera très grand. On aura donc Udc = k EM cos  = - E0

Remarque : 1°) Lors d’un creux de tension, EM fluctue → plus d’adaptation de


Udc à E 0 → Idc>>> → l’onduleur déclenche par
surintensité !
2°) Lorsqu’on arrête un onduleur, il faut toujours couper le continu
en premier lieu car s’il n’y a plus de E0, il n’y a plus de courant,
tandis que si on coupe l’alternatif en premier lieu, il y aura un
énorme courant E0 / Ru.

En résumé, pour un fonctionnement en onduleur, il faut donc :


 
55

 favorable (présence d’une source d’énergie).


 Udc = k EM cos 
 cas extrême) donnera la tension Udc la plus grande en module
 Udc < 0
 Idc > 0 (Idc ne peut changer de sens).
 Udc.Idc < 0 (on renvoie de la puissance au réseau).

III.3.2 Le Hacheur

1) Généraltés
Un hacheur est un convertisseur statique qui permet d’alimenter une charge sous
une tension continue réglable, à partir d’une source de tension continue
constante. Les hacheurs sont essentiellement utilisés pour alimenter les moteurs
à courant continu dont on veut faire varier la vitesse. Les alimentations à
découpage qui équipent de nombreux appareils sont également des hacheurs.

2) Principe du hacheur série


Soit le montage

. de 0 à t1, H est fermé (h = 1);


. de t1 à T, H est ouvert (h = 0).

3) Rapport cyclique du hacheur - Valeur moyenne de la tension

t1 / T : varie de 0 à 1. Udc =  E

Ainsi le hacheur apparaît alors comme un abaisseur de tension continue.


L’action sur permet de régler la tension moyenne Udc aux bornes de la charge
entre 0 et E.

4) Exemple d’application : régulation de la température d’une enceinte


Il suffit que H soit commandé par un capteur de température associé à un
comparateur à seuils.
56

Soit t° la température à l’intérieur de l’enceinte ; cette t° doit rester comprise


entre t°min et t°max. La caractéristique de transfert du comparateur à seuils qui
à toute valeur de t° fait correspondre une valeur (0 ou 1) da la variable logique
de commande h, doit avoir la forme représentée sur la fig. ci haute. En régime
permanent (c’est à dire après la phase transitoire de chauffage et pour des pertes
thermiques de l’enceinte supposées invariables), le
rapport cyclique se règle alors automatiquement. CS : Comparateur à seuil
Sa valeur est telle que l’énergie W apportée C : Chauffage
pendant chaque durée t1 d’une période T, soit : A : Capteur
E : Enceinte
W = P . t1 = E2  T
R
qui compense exactement les pertes thermiques
pendant la même période T. La puissance moyenne
P délivrée par le hacheur est alors égale à :

P = W =  U2
T R

n’est pas imposé à priori, il dépend de l’écart


t°max - t°min, de la qualité de l’isolation thermique
de l’enceinte, et de la puissance de chauffage P.
57

5) Principe du hacheur série- parallèle

Les interrupteurs H1 et H2 sont complémentaires H2 = H1.


H1 et H2 sont fermés et ouverts à fréquence donnée.
La forme du courant demandé à la source n’est pas bonne : on envoie des tonnes
d’harmoniques, ce qui pourra poser, en chemin de fer, des problèmes de
signalisation. On s’arrangera donc pour choisir une fréquence qui n’entraîne pas
de problème → la fréquence restera fixe et on modifiera la tension Udc par
action sur 






Application en traction (chemin de fer) : Variation de vitesse d’un moteur c.c
par variation de tension (la meilleure méthode car le rendement est maintenu).

Montage :
58

Dm porte le nom de diode de roue libre, elle permet d’assurer la continuité du


courant dans la charge (indispensable pour les charges inductives). Nous avons
un dispositif à commutation forcée: un circuit auxiliaire force le thyristor T1 à
s’éteindre. Le principe consiste à charger une capacité C lorsque T1 conduit et
de provoquer son extinction en déchargeant cette capacité.

Fonctionnement :
- considérons les conditions initiales :
iL = 0, uC = 0, H2 est fermé (Dm conduit)
- en t = 0, on allume T1 → uT1 = E > 0 la diode Dm se bloque
l’application de E provoque la conduction de la diode D2
E = p L IL + 1 IL → IL = E 
p pC L p2)

iL = E √ C sin t, uC = E (1 - cos t)


L

- en t = t1 (demi période tel que t1 = iL = 0 → D2 s’éteint et reste


bloquée car la tension à ses bornes = - EuC = 2 E

- en t = t2 = T, on veut éteindre T1, pour cela on allume T2 (thyristor


d’extinction)

uT2 > 0 ; par E = p L IL + 1 IL + 2E


p pC p

iL = - E √ C sin t - t2) uC = 2E - E [ 1 - cos t - t2)], i1 = iU + iL


L
On peut considérer que iU = iU1 = Cte à l’échelle des temps considérés car 

Si E √C > iU1 alors en t3 i1 = 0 et T1 s’éteint
L
Pour t > t3, i1 devient négatif, c’est alors la diode D1 qui conduit; on a alors une
petite tension négative de grandeur U0 sur le thyristor T1.

En t = t4, i1 s’annule à nouveau → D1 s’éteint.


Pour que T1 soit bloqué, il faut t4 - t3 > tq (tq: temps de désamorçage); cette
condition étant remplie, i1 = 0.
Il faut remarquer que t3 et t4 sont liés au courant dans la charge.
59

Pour t > t4, iL continu à circuler car il s’agit d’un courant dans une self, on a
iL = - iU1 = Cte. Ce courant ne peut passer dans Dm → il passe dans la charge.
uC = uU (car iL = Cte ne provoque pas de chute de tension dans L).

En t = t5 uC = 0 : on est revenu à la condition initiale.


On empêche la tension uC de devenir négative en ajoutant au montage une diode
D3. uC tendant à devenir négative → D3 se met à conduire et la tension uC reste
nulle.
Pour t > t5 , en t = t5- uU = 0 car le courant est constant dans la self et C est en
court circuit. Dm se met à conduire et uU reste = 0 (Dm sera conductrice si
iU > iL ).
iU et iL ont une évolution exponentielle décroissante
Comme la décroissance de iL est très lente, on le fait descendre le plus vite
possible en mettant une résistance R3 en série avec D3. On prend

R3 = 1 √ L pour avoir un amortissement critique (décroissance la plus


2 C rapide sans oscillations).
60

Représentation
61

Les butées
- Il s’écoule un intervalle de temps entre l’ordre d’ouverture de H1 et son
ouverture effective : t4 - t1.
- La diode de roue libre Dm se met en fonction en t5, il s’écoule donc un
intervalle de temps t5 - t4 entre l’ouverture effective de H1 et la fermeture de
H2. Dès lors: étant donné, que T2 ne peut être allumé que lorsque T1 est allumé
(lorsque T1 est allumé, la tension uU s’installe à E)

min = (t4 - t1) / T est appelé butée

Udcmin ≠ 0

Lorsqu’on allume T2, il faut attendre un certain laps de temps avant qu’on ne
soit revenu aux conditions initiales (iL = 0) ; on peut allumer T2 trop tard.
→ et Udcmax ≠ E Ainsi 0 < strictement

Conséquence
 Cela compromet le démarrage en douceur (cas de la traction). En effet, dans
ce cas, on a intérêt à avoir les butées les plus faibles possibles. Ceci conduit à
un choix de la fréquence 1/T de hachage faible pour permettre de démarrer
avec Udc petit.

Remarques
 Il y a des pertes de conduction, de commutation, des problèmes de rallumage
intempestif (on rajoutera des éléments RC en // sur les thyristors). Ceci
conduit à un choix de fH faible pour diminuer le nombre de commutations.

 Filtre d’entrée
Comme le courant de source n’est pas très bon, on met un filtre d’entrée
62

La capacité est rechargée par la source. Si on choisit mal la valeur des éléments
du filtre, il peut y avoir des phénomènes de résonance. On peut montrer qu’il
faut que :

fe = 1 ≤ 0,5 fH
2√Le Ce

Ce qui impose, pour éviter le gigantisme de filtre, de prendre fH grande (sur un


train le filtre pèse 1,5 t).

 Ondulations de iU
L’ondulation de iU dans le cas de l’alimentation d’un moteur c.c entraîne
l’existence d’un couple alternatif superposé au couple constant et rend la
commutation plus difficile. Pour ces deux raisons et pour le hacheur lui même,
on a intérêt à rendre l’ondulation la plus faible possible (car on ouvre H1 lorsque
le courant est max, ce qui entraîne le dimensionnement des éléments).

l’amplitude de l’ondulation iU1 - iU0


On a montré que si T↑→iU1-iU0↑ et
dès lors pour diminuer l’ondulation, il
faut fH ↑.

On constate donc que certains problèmes nécessitent fH ↓, d’autres fH ↑.


En pratique fH se situe entre 100 et 200 Hz (en chemin de fer 117 Hz). On peut
aussi améliorer la situation en effectuant le démarrage à fréquence plus basse, ce
qui permet un démarrage en douceur; puis, lorsque  rrmin, la butée min
n’ayant plus d’importance, on repasse à la fréquence normale. (en chemin de fer,
la fréquence la plus basse = 69 Hz).
63

En fait, on voudrait une fréquence élevée à l’entrée (problème de filtre) et à la


sortie (problème des ondulations de iU) et une fréquence moyenne au milieu
(problème de commutation).

Une amélioration est possible grâce aux hacheurs entrelacés.

H1 et H2 fonctionnent à 180°
l’un de l’autre.

Ainsi, chaque hacheur fonctionne à fréquence basse tandis que la fréquence à


l’entrée et à la sortie du système est double de cette fréquence. Le vu par la
charge = 2 de chaque hacheur. Il n’y a ainsi plus de problème de butée max.
64

Le schéma du hacheur entrelacé alimentant un moteur série.

Lequi = inductance d’équipartition du courant entre les 2 hacheurs.

Comme la constante de temps propre (L/R) est faible, on place une inductance
de lissage en série avec le moteur pour diminuer l’ondulation du courant.

Si la tension de source s’effondre, le moteur devient générateur et freine → il


renvoie du courant vers la source, ce courant passant par D1, il n’est plus
possible de rallumer T1 et le fonctionnement du hacheur est inhibé → on se
prémunit de cela en plaçant une diode D.
En chemin de fer, la source est une caténaire à 3000V (en fait cette tension peut
varier entre 2400V et 3600V).

Freinage

Freinage rhéostatique
Le freinage rhéostatique d’un moteur c.c consiste à le faire fonctionner en
génératrice sur une résistance Rf qu’il faut diminuer progressivement pour que
le couple de freinage reste compris entre /Cmin/ et /Cmax/. Dans le cas du
moteur série, le fonctionnement en génératrice n’est possible que si on inverse le
circuit d’excitation ou le circuit de l’armature.
65

Le hacheur étant fermé, la machine est un court circuit, cela dure de 0 à T. Le
hacheur étant ouvert, la machine est fermée sur Rf, cela dure de T à T. Le
courant du moteur est un peu constant vu l’importante L lissage.
La réalisation pratique consiste à placer Rf en série avec Dm, Rf étant court-
circuitée en fonctionnement normal en moteur et à ouvrir un interrupteur de
liaison avec la source continue et à fermer un interrupteur formant un court
circuit à l’endroit de la source. On ouvre également le circuit diode résistance en
// sur C pour permettre à la tension de capacité de s’inverser.
Le schéma devient:

Freinage en récupération
Il s’agit du cas où le moteur est entraîné par sa charge : le couple résistant
devenant positif, le couple électromagnétique devient négatif et la machine
fonctionne alors en génératrice débitant sur le réseau (dans ce freinage r).
Le freinage en récupération n’est pas possible avec un moteur série car
66

E = K r (ia), U = E + (Ra + Rs).ia

si r ↑ → E ↑ → ia ↓ car U = Cte →  ↓ → E ↓

E peut donc se rapprocher de U sans jamais lui être >.

Le schéma avec le hacheur sera le suivant:

Si on ferme le hacheur, il faut empêcher que le réseau ne soit mis en court


circuit → on place une diode. On rend le freinage en récupération possible de la
manière suivante:
Lorsque le moteur est en court circuit grâce au hacheur, ia est poussé par Em.
Lorsqu’on branche le moteur sur le réseau, L lissage permet à ia de rester
sensiblement constant pendant un certain temps → Em ne chute pas pendant ce
temps. Une fois ce laps de temps écoulé, on remet le moteur en court circuit
pour relancer le ia et ainsi de suite, on fonctionne donc constamment en
transitoire.

A nouveau, pour que le fonctionnement en génératrice soit possible, il faut


inverser le circuit d’excitation. Em ↑ lorsque r ↑, comme la vitesse est difficile
à maîtriser, on vient placer une résistance entre le moteur et le réseau lorsque
r > r limite pour éviter qu’il y ait une perte de stabilité ; la tension en
génératrice devenant > à la tension réseau.
67

H1 est ouvert : renvoi d’énergie au réseau


H1 est fermé : court circuit du moteur.

III.3.3 Onduleurs autonomes

Principe général de l’onduleur

Source dc

On ferme et on ouvre alternativement les interrupteurs pairs et on effectue


l’action complémentaire sur les interrupteurs impairs → production de la
tension alternative sur la charge.

On classe les onduleurs en :

1) Onduleur de tension : la tension sur la charge est imposée. La source est alors
une source de tension théoriquement à résistance interne nulle.

2) Onduleur de courant : le courant dans la charge est imposé. La source est


alors théoriquement une source de courant d’impédance infinie.
68

III.3.3.1 Les onduleurs à résonance

1) Onduleur à résonance série (onduleur de tension)

L’allumage des thyristors ne pose aucun problème, la tension est toujours


positive sur les interrupteurs non allumés. Après calculs, le courant de charge est
:

iU = i0 e-t sin (t + 


sin 

avec α = Ru /2Lu 1 /LuCu

cotg Φ = (E – uco)/io Lu – α / 



Il faut que toujours : t2 – t1 > tq (temps de recouvrement ou de désamorçage)

Puissance dissipée

P = Ru i02
2 sin2 
Cette puissance est égale à la puissance venant de la source (en négligeant les
pertes dans les semi-conducteurs). Or Psource = E . Idc
π
Et Idc = 1 ∫ i0 sin( t +  ) d0t = i0 [cos cos]
sin  sin

Ainsi i0 = E 4 sin coset P = E2 8 cos2 par []cos φ


RuRu

t2 - t1) : comme on est maître de t2 - t1 → on est maître de la puissance


débitée.
69

Application (métallurgie)
Le creuset à induction qui est utilisé pour fondre un morceau de métal. Dans ce
cas, la self change en cours d’opération, ce qui entraîne une modification, une
adaptation de la fréquence. On est maître de donc de la puissance ou encore
de la vitesse avec laquelle on fond le métal.

Limite de fréquence
On doit avoir tqpour permettre le blocage des thyristors → 

correspond à une puissance nulle). On considère comme limite: 


Dès lors, f0 limite correspond à  tq = 



c’est à dire f0 limite = 
tq 6 tq

d’où si tq = 10 s → f0 lim = 1 = 16,7 khz


60 s

si tq = 20 s f0 lim = 8,33 khz

Il n’y a pas de problème de dI / dt car il est limité naturellement par le fait que le
court circuit est interrompu par D1.
70

2) Résonance parallèle (onduleur de courant)


71

Après calculs, il vient :


P = E2 cos2 u 1
Ru 8 cos2 

(t2 - t1) est un angle dont on est maître → on peut régler la puissance.

Les inconvénients rencontrés pour cet onduleur:


- le problème de di / dt (limiter en plaçant des inductances l1)
- la condition t1 + T - t2 > tq plus difficile à maîtriser que la condition
2 correspondante en onduleur série.
- la relation moins évidente entre P et 

Mais : . les limites de fréquences sont les mêmes que pour l’onduleur série.
. l’onduleur série est plus utilisé que l’onduleur parallèle.

III.3.3.2 L’onduleur à injection

C est une capacité importante Ls: une inductance importante l est une
faible inductance
On fait l’hypothèse que la charge est un système faiblement amorti, c’est à dire
Ru ne jouera aucun rôle dans notre étude. Le principe de l’onduleur est de
n’ouvrir le thyristor que pendant de courts instants; à chaque ouverture, une
impulsion de courant est injectée. Lorsque T est bloqué, la charge constitue un
système oscillant Lu- Cu faiblement amorti.
72

uU = UM sin tavec= 1
LuCu
il = IlM sin t avec  

l Cu 

La puissance débitée P = E . is = E . IlM
n
 si n
n: nombre entier
On constate que plus la fréquence est élevée, plus le courant de crête du
thyristor est grand, la valeur moyenne restant faible → l’utilisation du
thyristor est mauvaise.
L’ordre de grandeur des fréquences que l’on peut atteindre est de 25 à 30 khz, ce
qui est plus élevé que pour les onduleurs à résonance.

III.3.3.3 Les onduleurs à fréquence imposée

Reconsidérons le schéma de principe:

En se basant sur la première partie du montage.


73

1°) L’onduleur à inductances couplées (onduleur de tension)- Schéma à 4 diodes

Les éléments + et - ont les mêmes valeurs.


D+ et D- sont des diodes de roue libre (le courant dans une charge à caractère
inductif ne peut être interrompu). L+ et L- sont couplées avec un coefficient de
couplage k<1, on pose M = k L (en pratique k=0,8 ).
Après calculs :

iC+ =iC- = E √ C sin  t


L(1-k)

Redessinons le montage complet limité à ses éléments essentiels

Interrupteurs 1 et 3 fermés (T1T3 ou D1D3) uU = 2E


2 et 4 fermés (T2T4 ou D2D4) uU = - 2E
74

Les impulsions de gâchette sont appliquées pendant 180° pour que cela marche
quelque soit le déphasage du courant sur la charge (déphasage imposé par la
charge). On n’est pas maître de la tension sur la charge. Pour remédier à cela, on
décale de  l’allumage d’un thyristor par rapport à son associé (T3/T1, T2/T4).

En jouant sur , on pourra régler la valeur efficace de uU.

Avantages et désavantages :
- pas de problème de dI / dt car self série
- électronique de commande simple
- éléments assez encombrants → pas utilisé en très grosse puissance.

2°) Schéma à 2 diodes


75

III.3.3.4 Onduleurs à thyristor d’extinction (MAC MURRAY)

Initialement, on charge C en allument les thyristors T+ et Te-. La tension


appliquée à la charge est E. L’allumage de Te+ provoquera alors l’extinction de
T+, l’allumage de D- et la charge de la capacité avec la polarité opposée.

La tension sur la charge est alors -E, le courant iU(t) toujours positif (charge
inductive) passe par D-. Lorsque iU(t) passe par 0, il est possible d’allumer T-.
L’allumage de Te- provoquera l’extinction de T-, l’allumage de D+ et le
changement de signe de la charge de la capacité. A nouveau, au passage par 0 de
iU, on pourra allumer T+. Depuis l’allumage de D+, la tension sur la charge est
E: on constate que uCO lorsque iU.

Rappel
Dans le hacheur, on éteignait un thyristor grâce à la décharge d’un condensateur,
l’amplitude du courant d’extinction (E √ C) n’était alors fonction
L
que de E → si le courant de charge augmentait, il n’était plus possible
d’effectuer la coupure. Or le système ici s’adapte de lui même à la grandeur de
iU : plus iU est grand, plus la tension aux bornes de la capacité de coupure est
grande. Il faut cependant que la variation de i U ne soit pas trop rapide entre deux
commutations car la tension uCO ne s’adapte au courant iU qu’au moment de la
commutation (donc si iU augmente trop vite, la capa chargée à une tension u CO
fonction de iU à la commutation précédente ne sera plus en mesure d’assurer
l’extinction).
76

Application: Modulation de largeur d’impulsion MLI


ou PWM (Pulse Width Modulation)

uU comporte un ensemble d’harmoniques

uU1 = f1 (→fondamental

uU3 = f3 (
uU5 = f5 (


On pose à 0 certains harmoniques et on en déduit les valeurs à
réaliser. Ce système permettra dès lors d’obtenir une tension sur la charge
contenant moins d’harmoniques que la tension rectangulaire.

La technique est la suivante:


1°) On allume T1+ et Te4- → le condensateur se charge à uC+.
2°) On allume Te1+ → T+ s’éteint, la tension du condensateur passe à uC- et
D4- conduit → la charge est court circuitée via D4-T3-.

3°) On allume T1+ et Te4- pour permettre la tension de capa dans le bon sens
car on éteint toujours T1+ pour le moment. La tension sur la charge est donc E.
On retourne en 2° autant de fois que l’on souhaite des découpes.
77

Pour le découpage de l’autre alternance de la tension, on jouera sur Te1+ et T4-


pour mettre uC dans le bons sens et Te4- pour créer les découpes via une mise en
court circuit de la charge par D1+ et T2+.
- Plutôt que de ne jouer que d’un côté du montage, on peut agir sur les 2 côtés et
faire du MLI avec des impulsions alternativement négatives et positives dont
on règle la proportion.
- Pour réaliser l’annulation des harmoniques, il faut utiliser des systèmes
numériques pour le calcul des instants correspondants à --- mais comme
on est limité en fréquence, on recourt à des systèmes analogiques
approximatifs pour monter plus haut en fréquence.

III.3.3.5 Onduleur à commutation

Onduleur parallèle

Principe : - lorsque T1 est allumé : u1 = E et par effet transfo u2 =E, uU = N2 E


N1
- lorsqu’on allume T2, le condensateur se décharge via T2 et T1 et
éteint T1 → on place des inductances l pour limiter le di / dt,
on a alors u2 = -E et par effet transfo u1 = -E, uU = - N2 E
N1
78

Onduleur série

Ru-Lu charge placée au secondaire d’un transfo et ramenée au primaire.

III.3.3.6 Onduleur triphasé

Onduleur de tension (inspiré de Mac Murray)

Ta1-----Ta6 : thyristors d’aiguillage qui permettent d’éteindre le thyristor voulu,


il s’agit de thyristors de très faible dimension.

-Au départ t = 0, on allume T1 Ta4 Te- pour charger le condensateur


uA = +E

- en t1 qui représente la demi période, on allume Ta1 Te+ T1 s’éteint : uA= 0


la tension change de sens sur le condensateur

- en 2t1, on allume Ta2 Te- → T2 s’éteint : uC = 0


- en 3t1, on allume Ta3 Te+→ T3 s’éteint : uB = 0
79

- en 4t1, on allume Ta4 Te- → T4 s’éteint : uA = 0

:
:

Onduleur de courant triphasé (à diodes de blocage)

Chaque thyristor conduit pendant 120°

On rajoute une inductance l faible pour limiter di / dt.


Le raisonnement qui suit montre que:
80

D1 conduit Idc et la tension sur la capa décroît linéairement permettant ainsi de


bloquer T1 si (t2 - t1)> tq.
Ensuite la tension change de signe et continu de varier linéairement jusqu’au
moment où la tension uD3 devient > 0. Alors D1 et D3 conduisent
simultanément, le courant dans D1 diminue et s’annule tandis que le courant
dans D3 augmente et s’installe à Idc : le courant ne peut disparaître
instantanément dans une phase à cause du caractère inductif de la charge. D1 et
D3 portent le nom de diodes de blocage.

Remarque : Si on utilise l’onduleur pour alimenter un moteur asynchrone. Au


démarrage, le moteur est un court circuit → un onduleur de tension délivrerait
un courant énorme. L’onduleur de courant lui délivre un courant limité et il n’y
a pas de problème de protection. Des problèmes surviennent dans un onduleur
de courant lorsque celui-ci fonctionne à vide.

N.B : On démarre un moteur asynchrone avec un onduleur de courant !

III.4 Gradateurs

Ces dispositifs réalisent: U (U1eff) → U (U2eff < U1eff)

triac (une seule


gâchette)

Si u → 



Si u → 






En on allume T2, iu circule.
81

En on envoie une impulsion de gâchette sur T1, mais iu circule toujours
dans T2, T1 est polarisé négativement → l’impulsion de gâchette en est
sans effet.
Le courant s’annule en T1 est alors allumé en 
Conclusion : le courant ne passe plus que dans le sens correspondant au premier
thyristor allumé → le système fonctionne en redresseur.
Pour éviter cela, on va utiliser de longues impulsions de gâchette (à la limite
180°). Dès lors, en , lorsque T2 s’éteint, T1 est allumé aussi tôt . On a donc
conduction permanente ; en régime uU est sinusoïdale et iu est sinusoïdal.

Application : - l’électroménager
- les foreuses

En triphasé :

Il faut qu’il y ait toujours 2 thyristors qui conduisent pour que le retour du
courant puisse se faire par une phase → on évite d’appliquer cela à des
systèmes en étoile car cela entraîne une complication de la commande. Ce
problème ne se pose plus dans les systèmes en triangle.
Application : - moteur asynchrone
- chauffage triphasé
82

Cas particulier: l’installation d’électrolyse (grand courant- basse tension)

transfo: abaisseur de tension- élévateur de courant


Vus les courants importants, chaque thyristor du redresseur est en fait constitué
de la mise en parallèle de plusieurs thyristors le coût augmente.
On fait de l’économie en remplaçant les thyristors du redresseur par des diodes.
Comme il faut un élément de réglage, on placera un gradateur au primaire.

III.5 Les interrupteurs statiques

On laisse allumés les thyristors pendant un certain nombre de périodes.

On peut régler la valeur efficace de la tension appliquée à la charge


0 < Ueff < U1eff
83

Application : - le réglage du chauffage


- la soudure par points ; dans ce cas, le fonctionnement n’est pas
périodique. Pour effectuer une soudure par points, il faut dissiper une quantité
d’énergie juste suffisante : on laissera donc passer le nombre adéquat de
périodes du 50 Hz. Les thyristors pourront être sous dimensionnés puisqu’on ne
les utilise que pendant un bref instant

On pourra avantageusement placer les thyristors au primaire du transfo où le


courant est plus faible.
On allumera les thyristors au moment ad hoc pour brancher le transfo sur le
réseau, c’est à dire au maximum de la tension pour éviter les transitoires.

Assistance aux interrupteurs mécaniques


Transfo à prises variables

Si on veut passer de la prise 1 à la


prise 2, l’interrupteur 1 devra couper
un courant important.

On recourt au montage suivant :

Remarque : Pourquoi ne pas remplacer


l’interrupteur mécanique par un
thyristor ? Car lorsqu’un thyristor est
conducteur, il subsiste une tension U0
(de déchet) à ses bornes → pertes.
84

Procédure :
1°) au départ 1 fermé et 2 ouvert.
2°) on allume T1 et T1’ de manière qu’il y ait circulation de courant permanente
dans la dérivation de l’interrupteur 1.
3°) on ouvre l’interrupteur 1 → on coupe un courant faible car celui-ci peut
passer par la dérivation.
4°) on n’envoie plus d’impulsions de gâchette sur T1 et T1’ → quand i = 0 :
T1 et T1’ s’éteignent.
5°) Directement après (pile au passage de i par 0) on envoie des impulsions de
gâchette sur T2 et T2’ → le courant continuera à passer naturellement par la
dérivation de l’interrupteur 2.
6°) on ferme l’interrupteur 2, c’est à dire sur une tension U 0 → celui-ci n’est
pas sollicité.
7°) on n’envoie plus d’impulsions de gâchette sur T2 et T2’ → au passage par
0 de i : T2 et T2’ s’éteignent.

Conclusion : - les interrupteurs mécaniques pourront être sous dimensionnés.


- la durée de vie des interrupteurs mécaniques augmente fortement.

Le réglage en charge des transformateurs par thyristor

Si on veut u2 il faut que T1 et T1’ soient allumés.


Si on veut u2’ il faut que T2 et T2’ soient allumés.
On arrive à avoir une tension intermédiaire en allumant T1 alors que T2
conduisait : on provoque un court circuit qui éteint rapidement T2.

On arrive à obtenir au secondaire une


tension de valeur efficace Ueff :
U2’eff ≤ Ueff ≤ U2eff

III.6 Le cycloconvertisseur
85

Ce dispositif réalise une conversion directe :

U1 (f) → U1 (f ‘)







- Pont 1 et Pont 2 sont des ponts de Graetz.
- et peuvent varier de 0 à 180° (réel 150°).
- Les 2 ponts ne fonctionnent jamais simultanément.

En jouant sur la valeur on peut faire varier la tension délivrée par un pont. Par
exemple, lorsque le pont 1 fonctionne, on a :
« Valeur moyenne » = K EM cos 
On désigne par ‘valeur moyenne’ la valeur moyenne de la tension vue par la
charge.
Si on module lentement la valeur de  « val moy » va évoluer .

Donc si :
Pont 1 fonctionne et varie lentement de 0 à 90°, alors « val moy » évolue de
Udcmax à 0.
Si Pont 2 fonctionne et varie lentement, alors « val moy » évolue de 0 à
- Udcmax.
« val moy » est donc la moyenne sur un peu plus du 1/6 de période de la tension
délivrée par un pont. Si on réalise une modulation sinusoïdale de cos et cos
à la fréquence f’, on obtiendra une évolution sinusoïdale à f’ de la « val
moy » :
f’ sera beaucoup plus faible que 50 Hz, en pratique de 2 Hz à 5 Hz.

Remarques : - Entre 2 commutations, le système est insensible aux variations de 



- Le courant délivré par un pont a toujours le même sens.
86

Applications : alimentation de la machine synchrone destinée à fonctionner à


basse vitesse et haute puissance. Ce système présente des avantages par rapport
à
. l’augmentation du nombre p de paires de pôles
. l’utilisation d’un réducteur mécanique qui tous deux augmentent la taille de la
machine.

IV LES APPLICATIONS A VITESSE VARIABLE

IV.1 Le moteur à courant continu

Le moteur à excitation série (utilisé en traction)


Utilisation du hacheur qui permet de faire varier la vitesse par variation de la
tension (ce qui est la meilleure méthode car elle maintient le rendement
constant). Les freinages en récupération et rhéostatique sont possibles. On peut
aussi utiliser un moteur à excitation indépendante à image série (caractéristique
série en traction et indépendante en freinage).

Le moteur à excitation indépendante (utilisé en métallurgie)


On alimente le moteur grâce au système :







Chaque pont assure un sens de circulation du courant dans la charge. Il est
possible de réaliser un fonctionnement en onduleur, ce qui permet d’effectuer le
freinage.
Procédure :
On lance le moteur, la vitesse augmente, on maintient Cmax, on a
E = K r (1)
Udc = k EM cos E + Ra Iamax (2)

J dr = Cmax - /Cr/ (3)


dt
J : moment d’inertie
de (3) on déduit que r évolue linéairement
87

r = 1 [ Cmax - /Cr/ ] t
J
la vitesse atteint la valeur rmax et doit alors rester constante ; on a alors
Udc = Udc1 et cos cos 
Udc1 = k EM cos K rmax + Ra Iamax

On ramène le courant d’armature de Iamax à Ian, on a :


Udc2 = E + Ra Ian = k EM cos avec E = K rmax
Udc ainsi que cos changent donc brusquement (de Udc1 à Udc2, de à
E reste constante et C = K Ian = Cr.
La période de travail étant accomplie, on veut freiner. Pour freiner, il faut que le
moteur devienne générateur, c’est-à-dire que le courant change de sens → il
faut changer de pont et passer au pont 2.
Supposons que dans le pont1, T1 et T6 conduisent, 0 < Ia > 0.
En t1, on fait passer brusquement à une valeur comprise entre 270° et 360°.

Dès lors, les impulsions de gâchette qui devaient être envoyées simultanément
sur T2 et T2’ sont retardées et T1 T6 continuent donc à conduire.

On a uU = E + Ra ia + La d ia = eA - eB
dt
E est supposée constante vu l’inertie mécanique, donc
eA - eB - E = Ra ia + La d ia
dt
eA - eB s’annule en t2 et devient de plus en plus négative par la suite.
ia diminue et ia sera égale à 0 après au maximum 1/3 de période après t2.
Les impulsions suivantes appliquées simultanément à T2 et T2’ et qui
correspondent à 270° < correspondent à compris entre 90 et 180°,
de plus la f-é-m du moteur est favorable pour le pont 2 → les conditions sont
réunies pour un fonctionnement en onduleur non autonome du pont 2.

Lorsque ces impulsions arrivent, le pont 1 est éteint et l’allumage du pont 2 a


donc lieu sans risque d’empiètement.
88

Dès que le pont 2 fonctionne, on veut décélérer le plus vite possible → il faut
appliquer - Cmax (<0) c’est-à-dire réaliser Ia = - Iamax (<0). On a

Udcpont2 = k EM cos ’ = - ( E - Ra Iamax) = - uU


relatif au pont 2 = 

r = rmax - 1 [ ( Cmax + /Cr/)] ( t - t1)
J
Maintenant les 2 couples C et Cr jouent dans le même sens et tendent à décélérer
la machine. La décroissance de la vitesse est donc plus rapide que la croissance.

En t = t3 r = 0 et Udcpont2 = k EM cos - uU.


On repart alors dans l’autre sens et tout le raisonnement peut être répété.
Remarque : Pour que la stabilité du système soit assurée, il faut que ’ < 150°.

IV.2 Le moteur asynchrone

1°) Variation de résistance rotorique R2

- Soit à l’aide d’un rhéostat placé au rotor


- Soit par le schéma :
89

La résistance apparente Rapp = (1 - R


On règle la résistance rotorique en jouant sur le rapport cyclique.
Cette méthode présente le désavantage d’altérer le rendement.

glissement g : r = (1 - g) s ↔ moteur asynchrone parce que r < s


s : vitesse de synchronisme entre le champ tournant et le champ moteur.

2°) Variation de la tension U1 (statorique)

C ٪ U12

A nouveau, il y a dégradation de rendement plus un phénomène de décrochage


en deçà d’une certaine valeur de U1. Le problème de décrochage est éliminé en
augmentant R2 de telle sorte que C soit égal à Cmax pour g = 1.
A ce moment la décroissance du est beaucoup plus grande.

3°) Variation de fréquence à l’aide d’onduleur


Utilisation des onduleurs :
- à inductances couplées (à fréquence imposée)
- Mac Murray (à thyristor d’extinction)
- PWM (modulation de largeur d’impulsion)
On a un réglage de tension et de fréquence dans un seul engin (à la fois).
90

Ceci permet de maintenir U = Cte, c’est-à-dire Ct car U = E = K r 


f
Le meilleur de tous les 3 onduleurs est le PWM car il élimine aussi les
harmoniques.

4°) Utilisation d’un schéma

L’onduleur de courant permet de faire varier la fréquence et le hacheur permet


de faire varier la tension aux bornes du moteur asynchrone de telle sorte que
U = Cte (état magnétique invariable).
f
La caractéristique à fréquence rotorique constante a une allure comparable à la
caractéristique C = f (r) d’un moteur courant continu série → utilisation en
traction.

5°) Utilisation du cycloconvertisseur


Utilisation en grosse puissance, mais nécessite un nombre important de
thyristors (un multiple de 36 en triphasé).

6°) La cascade hyposynchrone


Lorsqu’on néglige toutes les pertes exceptée PJ rotor, on a :

L’idée de la cascade hyposynchrone est d’effectuer un contrôle de gPel,


c’est-à-dire un contrôle de g soit de la vitesse. Le schéma est le suivant :
91

Les phénomènes au rotor sont à gles phénomènes au stator sont à →il


n’est pas possible de faire une liaison directe stator-rotor. Celle-ci se fait par
l’intermédiaire d’un ensemble redresseur-onduleur.
Le pont 1 qui est un redresseur à diodes délivre une tension Udc = K1 g U1.
Le pont 2 est un onduleur à commutation naturelle, les éléments de contrôle
agissent sur l’angle de retard à l’allumage. La tension à l’entrée de l’onduleur
est Udc’ = K2 U1 cos 
La self Lf est une self supposée pure destinée à empêcher les échanges de
courant entre le redresseur et l’onduleur dus au fait que le ripple du redresseur
est à gle ripple de l’onduleur étant à 
Lf étant pure → Udc = - Udc’
K1 g U1 = - K2 U1 cos →g = - K cos 
g > 0 car (onduleur) et puisque g est > 0, on est bien en hyposynchrone.

Comparaison avec l’alimentation du moteur asynchrone par un onduleur

Dans le cas de la cascade hyposynchrone, le moteur asynchrone doit être à rotor


bobiné. Ici, il peut être à cage.
Dans l’alimentation avec onduleur, le redresseur et l’onduleur doivent être
conçus pour Pel. Dans le cas où l’application envisagée est telle que la vitesse
reste comprise dans la fourchette synchrone à 30 ou 40 % de cette vitesse,
l’onduleur et le redresseur de la cascade hyposynchrone ne doivent être conçus
que pour gPel.
92

De plus dans la cascade hyposynchrone, le redresseur est un redresseur à diodes,


dans l’alimentation par onduleur, le redresseur doit être un redresseur à
thyristors pour permettre de régler la tension d’entrée. Dans la cascade
hyposynchrone, l’onduleur est un onduleur non autonome à commutation
naturelle, dans l’alimentation par onduleur, il s’agit d’un onduleur autonome à
commutation forcée.
Un fonctionnement hypersynchrone est-il envisageable ?
Celui-ci implique g < 0 et →le pont 2 travaillerait en redresseur.
L’énergie viendrait alors du réseau et traverserait le pont 2 de droite à gauche.
Le pont 1 devrait alors fonctionner en onduleur → il faut un pont à thyristors et
’>90°. Cela étant réalisé, on alimente la machine au stator et au rotor. Ce
fonctionnement hypersynchrone est donc possible mais jamais utilisé en
pratique car il y a un problème de démarrage.

Procédures de démarrage
- En hyposynchrone
. on ouvre la chaîne de réaction
. on démarre la machine asynchrone avec un rhéostat de démarrage au rotor
. on règle pour obtenir l’égalité entre les Udc et on referme l’interrupteur
. on ramène le rhéostat au maximum.
- En hypersynchrone
. on démarre en hyposynchrone
. on modifie les pour devenir hypersynchrone mais lorsqu’on approche du
synchronisme , la tension secondaire devient très très faible → il n’y a plus
commutation du pont 1. Il n’est donc pas possible de dépasser le synchronisme
par ce moyen.
Solution : utiliser une machine auxiliaire qui amènerait directement le moteur
asynchrone en fonctionnement hypersynchrone.
Inconvénient de la cascade hyposynchrone :
Très mauvais cos qui sera de plus en plus difficile à compenser car il évolue
avec 

IV.3 Machines synchrones

1°) Utilisation des onduleurs : voir machines asynchrones, en pratique quasi


jamais utilisé.
2°) Cycloconvertisseur en grosse puissance :
. grande fréquence
. faible vitesse
93

3°) Machine autopilotée :

Udc est entachée d’un ripple → on met un filtre : Lf pure


Le pont de Graetz fonctionne en onduleur non autonome envoyant de l’énergie
depuis le continu vers « le réseau » constitué par la machine synchrone.

Udc = - 3 √3 Es √2 cos 



avec Es = N Nf If 
√

P r imposée par la machine synchrone
P : perméance magnétique

De par le fait que la machine synchrone possède un 2° accès électrique :


l’excitation. Dès le moment où celle-ci tourne, il apparaît une force
électromotrice à P r et celle-ci entraîne la commutation naturelle des thyristors
du pont. Par
Udc = - 3 √3 N Nf If P r cos 



on tire r = - K Udc
If cos 

Les moyens d’action sur la vitesse sont donc :
Udc , If , cos 

Ceci est la démonstration que la machine synchrone et la machine à courant
continu sont tout à fait semblables. En effet, dans la machine à courant continu :
94

U = E = K r if) cos G r if cos 

étant l’angle de décalage des balais.

r = K U → qui est la même formule que celle établie en haut.


If cos 

Le problème est qu’à l’arrêt Es = 0 → le dispositif ne fonctionne pas. Il faut
atteindre une vitesse minimum rmin pour un fonctionnement correct. Pour
arriver à faire démarrer le moteur, on va procéder comme suit :
- On allume 2 thyristors convenables → le courant passe dans les enroulements
de la machine et celle-ci se met à tourner.
- Pour forcer les thyristors à s’éteindre, on supprime Udc mais ceci n’est pas
suffisant car le courant circule toujours dans la self Lf → on place un thyristor
en parallèle sur Lf qui dérive le courant.
- On remet Udc et on allume 2 autres thyristors convenables et ainsi de suite
jusqu’à rmin.
La machine étant à r > rmin, il faut commander les thyristors de manière
synchrone avec la machine. Pour cela, on utilise 3 disques :
2 sont fixes : sur l’un figurent 6 éléments lumineux à 60°,
sur l’autre figurent 6 éléments photosensibles à 60°.
e
Le 3 est solidaire de la machine synchrone et porte une fente circonférentielle.

Ceci est valable si il n’y a qu’une paire de pôles p = 1 car alors r ; dans le
cas où p > 1, les éléments photosensibles et lumineux toujours au nombre de 6
sont distants de 60° et le disque mobile porte p fentes.
p
95

IV.4 Types des machines à choisir

Machine asynchrone Machine synchrone


- machine à cage moins - plus cher car enroulement courant
chère continu au rotor + bagues

- électronique de commande - commutation naturelle → pas


plus complexe, commutation d’éléments L, C -----
forcée-- → plus coûteux

En résumé pour P < 1 MW → M. Asynchrone


2

pour P > 1 MW → M. Synchrone


2

______________________________________________________________

Compléments sur les thyristors

En général un thyristor d’un schéma consiste en plusieurs thyristors en parallèle


pour des raisons de courants et en plusieurs thyristors en série pour des raisons
de tension.
La mise en parallèle
Il faut assurer une équirépartition des courants.
Régime : cela se fait de manière naturelle car la chute de tension sera plus forte
dans le thyristor où le courant sera le plus grand, ce qui aura en quelque sorte
l’effet d’une force contre électromotrice.
Transitoire : les phénomènes sont plus compliqués. On réalise l’équirépartition
en mettant une self dans chacune des branches. Son effet est nul en régime.

La mise en série
Il faut réaliser une équipartition des potentiels. Pour cela, on place en parallèle
sur les thyristors une résistance importante.
96

Pour tous ces groupements, se pose le problème d’allumer tous les thyristors en
même temps : on arrive à des exigences de simultanéité de l’ordre de la µs.

Le thyristor GTO
C’est un thyristor que l’on peut éteindre par action sur la gâchette.
Symbole

Principales caractéristiques
- pouvoir de coupure par action sur la gâchette
- on peut aller jusqu’à 4500V - 2500A
- la vitesse de commutation est nettement plus grande que celle des thyristors
simples.
- la variation de tension en fonctionnement est plus importante (2 à 3V) → les
pertes par conduction sont plus importantes.
Est-ce que le GTO remplace les thyristors ? NON car le prix du GTO est tel que
l’on n’envisage pas son utilisation dans des dispositifs tels que le hacheur où le
circuit d’extinction du thyristor classique est moins onéreux qu’un GTO.
- on pense surtout à son utilisation dans des gammes de fréquences différentes
(et à fréquences élevées)

Allumage : on applique UGK > 0 → IG > 0 → conduction


Extinction : on applique UGK < 0

Utilisation du GTO
- utile dans les schémas où une commutation forcée est nécessaire.
- utile dans les schémas où la rapidité de commutation est importante (onduleur
PWM)

Problème : caractéristiques des GTO dispersées → pas de mise en parallèle ou


en série, ce qui limite leur utilisation .

Amorçage d’un thyristor

Thyristor sous tension directe (VAK > 0)


97

E = 24V D: 1N4007
T: 8A - 400V (TYN408)
L1 L2: 24V - 15W
R= 1 kK: interrupteur
P: poussoir

K: fermé et P ouvert
- L2 s’allume car D conduit, VAK = E
- Appuyons un court instant sur P , K étant fermé.
. Pendant la durée du contact, LED s’éclaire, elle signale le passage transitoire
d’un courant de G à K;
. En même temps, L1 s’allume. Elle reste dans cet état même après disparition
de IG .De plus VAK prend une valeur faible (VAK = 1V). Durant ce
fonctionnement nous pouvons appuyer sur P à nouveau pour vérifier que I G n’a
plus aucun effet sur l’état du thyristor T.
- L’extinction des lampes est obtenue par l’ouverture de K, c’est-à-dire par
suppression de l’alimentation.

Thyristor sous tension inverse (VAK < 0)

E = 24V T est placé sous tension


inverse VAK = - E < 0.Quand on enfonce
P, un courant parcourt le circuit de
commande mais T ne s’amorce pas.

Placé sous tension inverse un thyristor ne peut pas conduire !


Un thyristor est donc un redresseur commandable à la fermeture !
- L’amorçage n’est efficace que si, avant la disparition de I G, l’intensité du
courant direct est supérieur à un seuil IL (courant d’accrochage). Si IG est une
impulsion de courant, sa durée doit être suffisamment grande.
- Un thyristor conducteur se bloquera si l’intensité du courant direct devient
inférieure à IH (courant de maintien).

Blocage d’un thyristor

- Dans toute application industrielle, amorçage et blocage se succèdent


systématiquement. Pour cette raison, si pour interrompre la conduction d’un
thyristor il fallait ouvrir le circuit principal avec un interrupteur, le thyristor
serait un composant sans intérêt.
98

- Deux montages permettent de mettre en évidence deux possibilités de blocage


d’un thyristor :
A. Blocage par suppression de courant : c’est l’extinction naturelle.

B. Blocage par mise sous tension inverse : c’est l’extinction forcée.

A. Blocage par suppression de courant

Lorsqu’on ferme K, il n’y a plus de courant dans T


(shunté par K). L’ouverture de K ne
s’accompagne pas du réamorçage de T : il a
perdu la propriété de conduire (acquise lors de
l’amorçage).

B. Blocage par mise sous tension inverse

E = 24V R = 10 k C = 4,7 µF
L : 24V - 5W

- Lorsque T est amorcé, L s’allume et C se charge à travers R (VAB = E).


- Dès qu’on ferme K, L s’éteint car T a été placé sous une tension inverse qui
a provoqué son blocage.
- La réouverture de K est sans conséquence sur l’état du thyristor.
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