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Chapitre 1:

Circuits électriques linéaires


en
régime continu

Pr. B.ABBOUD _FSTS_2024


Chapitre 1 : Circuits électriques linéaires en régime continu

Introduction
I. Lois de Kirchhoff :
1) Loi des nœuds (loi des courants)
2) Loi des mailles (loi des tensions)
II. Méthodes d’analyses des circuits
III. Ponts diviseurs :
1) Pont diviseur de tension
2) Pont diviseur de courant
III. Théorèmes relatifs aux circuits
1) Théorème de superposition
2) Théorème de Thévenin
3) Théorème de Norton
4) Théorème de Millman
5) Théorème de Kennelly
Introduction
 Un composant électrique à 2 bornes est appelé dipôle,
Dans cette catégorie on trouve par exemple : R, C, L, piles, etc.;

B
L
A
R C
 Dans certains cas le composant à plus de 2 bornes.
Par exemple:
o Un transistor (3 bornes),

o Un transformateur peut en avoir 4 ou plus.

o Un composant à quatre bornes est appelé quadripôle.

Quadripôle

o Amplificateur opérationnel (8 bornes)


Définitions

 Circuit: ensemble de composants électriques interconnectés d’une manière


quelconque par des conducteurs.
 Elément passif: dissipe ou accumule l’énergie (R; L;C)

 Elément actif: besoin d’énergie pour fonctionner!!!!


I
A A
+
E UAB =VA-VB
- UAB =VA-VB J r
r B
B
Source de tension Source de courant

E  f .e.m r : résistance interne J: c.e.m


J  cte  U AB
Courant, tension, puissance
 Courant électrique:

Un courant électrique est un déplacement d’ensemble ordonné


de charges électriques dans un conducteur.
Caractérisé par une grandeur I ou i , l’intensité, définie comme
étant le débit de charges électriques dans le conducteur.

dQ
I pendant un temps dt, il passe dQ Coulombs
dt
On représente un courant électrique par une flèche sur un
conducteur, indiquant le sens positif de l’intensité :
I

e- e- e-

on attribue au sens du courant le sens opposé à celui des électrons.


Différence de potentiel

Au repos, les charges électriques d’un


conducteur sont en mouvement continuel e-
sous l’effet de l’agitation thermique :

 Pour mettre en mouvement ces charges dans une direction donnée,


il est nécessaire d’appliquer un champ électrique aux bornes du conducteur.
 En appliquant le potentiel électrique VA et le potentiel VB à ces deux bornes,
on crée une différence de potentiel qui met les électrons en mouvement.
A A VA

UAB UBA UAB = - UBA=( VA-VB ) VA-VB

B B VB
Conventions de signe, caractéristiques de dipôles
 Conventions générateur et récepteur :

 Le choix arbitraire des conventions n’indique pas pour autant le type


de fonctionnement réel (générateur ou récepteur) du dipôle.
 Si deux dipôles sont reliés entre eux, les conventions sont
nécessairement récepteur pour l’un et générateur pour l’autre.
I +
+
E1 E2
- UAB =VA-VB -
R1 R2
Energie, puissance
- L’application d’une différence de potentiel aux bornes d’un conducteur permet de
mettre en mouvement ses charges électriques libres.

- Ce faisant, on leur a communiqué de l’énergie cinétique en apportant de l’énergie


électrostatique sous la forme de la différence de potentiel imposée.

- On peut introduire une puissance électrique définie comme étant le produit de la


tension par le flux de charges par unité de temps dans le conducteur, autrement dit
par l’intensité.

- Il est facile de vérifier que ce produit est effectivement homogène à une puissance :

U  I   V  C s  J s  Watt  P J  C V

W J
1 W 1 J W P
s t s
L’unité de puissance est le Watt.

• Le dipôle générateur • Le dipôle récepteur


fournit de la puissance absorbe de la puissance.
au circuit.

I>0 I>0

U >0 U >0

9
Potentiel de référence.

• Le potentiel d’un point n’est pas mesurable, c’est un


nombre qui dépend du point choisi comme potentiel
zéro (Masse) ou potentiel de référence .

Masse UM = 0

10
Potentiel en différents points.

4.5V D
• Les tensions aux bornes 1,5V
des piles sont toujours les 3V C
1,5V
mêmes. 1.5V B
1,5V
0V A

D +1.5V
• Par contre, les potentiels 1,5V
soulignés dépendent du C 0V
point de référence. 1,5V
B -1.5V
1,5V
A -3V
Exemple :
• Dans la figure ci- UAB = 7 V
5V -2V
contre :
A B
• UAB = VA - VB.
• UAM = VA - VM. 5V -2V
• UBM = VB - VM.
0V
M
Calculez les potentiels.

12
Mesure des tensions et de courants

• La tension se mesure avec un


VOLTMÈTRE.
V
• Le voltmètre se monte en dérivation sur
le circuit.
A

• Le courant se mesure avec un


ampèremètre. A B
• L’ampèrmétre se monte en série

13
Définitions: Nœud- Branche- Maille
Nœud
 Nœud :

 Branche:
N1 N2 N3

A B

 Maille: G

D C
Exemples de résistivités :

Les isolants Les conducteurs

Matière isolante Résistivité (Ω.m) Matière conductrice Résistivité (Ω.m)

Polystyrène 10 × 10 20 Argent 1,5 × 10-8


Verre 1 × 1017 Cuivre 1,7 × 10-8
Polyéthylène Or 2,2 × 10-8
1 × 1016
(plastique) Aluminium 2,6 × 10-8
Mica 1 × 1015 Bronze 5,5 × 10-8
Papier 1 × 1015 Tungstène 5,6 × 10-8
Huile minérale 1 × 1010 à 1 × 1016 Fer 10,4 × 10-8
Caoutchouc 1 × 1013 à 1 × 1016 Étain 14,2 × 10-8
Porcelaine 1 × 1011 Plomb 20,7 × 10-8
Eau pure 1,8 × 105
 Générateur de tension:

E I
r

B UAB A

UAB : dirigée vers le potentiel croissant (ici VA )

UAB =E – rI avec E>0


I

-
La borne ( ) du générateur = réservoir d’électrons libres qui ne
peuvent pas rejoindre la borne (+) par l’intérieur du Générateur.
 Types de générateur de tension

I A I A
E

UAB E
r UAB
r =0

B
B
Réel Idéal
 Types de générateur de courant

A A

J r UAB J r  UAB

B B

Réel Idéal

J  cte  U AB
Impédance vue entre 2 points d’un circuit actif

Source de tension
A A A
A

B B B
B

Source de courant

Source allumée Source éteinte Source allumée Source éteinte


I. Loi de Kirchhoff

1) Loi des nœuds

2) Loi des mailles


1) Loi des nœuds

i0=i1+i2

 I entrant   I sortant

ou

 I entrant   I sortant  0
Rappel: Loi d'ohm

UA B  + R I I  + G UA B

A I B
R

UB A  - R I I   G UB A
Attention !
Si les flèches représentant le courant et la tension électrique sont dans le
même sens (ou bien en convention générateur), on a :
2) Loi des mailles
Définitions
Une maille est un chemin fermé, passant par différents points d'un
circuit électrique.

Loi des mailles :


La somme algébrique des tensions rencontrées dans une maille est
nulle.
A B Exemple

ABCDA est une maille


E

D C
Comment appliquer la loi des mailles ?
1) Règle:
On choisit un point de départ de la maille.

2) On choisit un sens de parcours arbitraire de la maille.

3) On affecte à chaque composant polarisé des pôles (+) et (-)


Puis on utilise la Règle suivante :
 (+EK) si le pôle + est rencontré en premier; sinon (-EK)
 (+RK IK) (même sens que le parcours); sinon (-RK IK )
I Exemple: Maille ABCDA
A R1 B
+ R1I + R2 I + R3 I-E  0
E R2
+
+ E  R1I  R2 I  R3 I  0
D R3 C
Exemple d'application de la loi des mailles

v2
A
B v3

v1
C

v4
Départ
v5
E D

Sens de parcours

V1 + V2  V3 + V4  V5  0

V2 + V4  V1 + V3 + V5
3) Sources liées (dépendante) et sources non liées (indépendantes)

Schéma ou symbole:

Source dépendante Source dépendante


de tension de courant

E:
Uneest une source
source indépendante;
est dite liée ou dépendante si la grandeur qui la caractérise (tension ou
e: est uneestsource
courant) dépendante
proportionnelle (liée) i ou à une tension V apparaissant quelque
à un courant
J:
partcourant d'une électrique
dans le circuit source liée (ou alimente.
qu’elle dépendante)
i J=h i
Exemple:

e=k  V
E V E
II. Méthode d’analyse des circuits
1) Méthode des mailles:
Les courants sont les inconnues à déterminer.
Choisir des courants fictifs dans chaque maille (courants de mailles).

Remarque:
Le courant réel dans chaque branche est alors obtenu,
 soit directement par le courant de maille,
 soit par une combinaison de ces courants de maille.
 Détermination indirecte
R1 R3 R5

E1 Nombre
I1 R2 I2 R4 I3 E2 de
Nombre nœuds
de Nombre de
mailles branches
R1 R3 R5
n=3 nœuds
b= 5 branches E1 R2 R4
E2
I1 I2 I3

m=5-(3-1)=3

m= 3 mailles indépendantes = 3 équations indépendantes


Maille 1
R1  E1 + R1I1 + R2 ( I1  I 2 )  0
E1
I1 R2 I2 ( R1 + R2 ) I1  R2 I 2 + 0I3  E1
Maille 2
R3
R2 ( I 2  I1 ) + R3 I 2 + R4 ( I 2 + I 3 )  0
I1 R2 I2 R4 I3

 R2 I1 + ( R2 + R3 + R4 ) I 2 + R4 I3  0
Maille 3

R5
 E2 + R5 I3 + R4 ( I3 + I 2 )  0
E2
0I1 + R4 I 2 + ( R4 + R5 ) I 3  E2
I2 R4 I3
( R1 + R2 ) I1  R2 I 2 + 0I3  E1  I1  .............

 R2 I1 + ( R2 + R3 + R4 ) I 2 + R4 I3  0  I 2  .............
 I  .............
0I1 + R4 I 2 + ( R4 + R5 ) I 3  E2  3

a R1 b R
3 R5 c  a  I1
b  I2
d e 
 c  I3
E1 R4
E2
I1 R2
I2 I3
 d  I1-I2

e  I2+I3
2) Méthode des nœuds:
Les tensions sont les inconnues à déterminer.
Pour appliquer cette méthode il faut:
souvent, le nœud de
 Identifier les nœuds. référence est celui qui
a le plus de branches:
c-à-d la masse.
 Choisir un nœud de référence.
 Ecrire les tensions entre les autres nœuds par rapport au nœud
de référence. On appelle ces tensions les tensions de nœud.
 Utiliser la formule générale de la loi des nœuds.

  GiU i +   Gi Ei  0 avec: Gi 
1
i i Ri
Méthode des nœuds: démonstration
Détermination indirecte
Au noeud A on a :
E3
I1=I2+I3
U3 R3
I1-I2-I3=0 I3
E1 E3 A
E1 I1 E2
R1 I2
U1 R2 E2
U2

  GiU i +   Gi Ei  0 avec: Gi 
1
i i Ri
Exemple d’application: On choisi le nœud 4 comme nœud de référence:

U12  V1  V2 ; U13  V1  V3 ; V4  0
U14  V1  V4 ; U 24  V2  V4 ; N1
U 23  V2  V3 ; U 34  V3  V4 ; R3 R4
R5
N3 N2
R2 N4 R1
Nœud 1:
R3 E r
N1 R4
  GiU i +   Gi Ei  0
U13 R5 i i
U12
U14
N3 N4 N2

 G3U13  G5U14  G4U12  + 0  0


Nœud 2: R4
N1

 G4U 21  G1U 24  gU 23  +  gE   0
U21
R1
N4 N2
U24
N3 E
r

U23
Nœud 3:
R3
N1

U31
R2
N3 N4

 G3U 31  G2U 34  gU 32  +   gE   0
U34
E N2
r

U32
 G3U13  G5U14  G4U12  + 0  0
 G4U 21  G1U 24  gU 23  +  gE   0 V4  0

 G3U 31  G2U 34  gU 32  +   gE   0
G3 (V1  V3 )  G5 (V1 )  G4 (V1  V2 )  0
G4 (V2  V1 )  GV
1 2  g (V2  V3 )   gE

G3 (V3  V1 )  G2V3  g (V3  V2 )  gE

(G3 + G4 + G5 )V1  G4V2  G3V3  0



G4V1 + (G4 + G1 + g ) V2  gV3  gE
G V  g V + (G + G + g ) V   gE
 3 1 2 3 2 3
III. Théorèmes relatifs aux réseaux
1) Diviseur de tension i
R1
R2 R2
u  e  e e R2 u
R1 + R2  Ri i

2) Diviseur de courant

1
G1 G1 R1
i1  iT   iT   iT 
G1 + G2 + G3 i Gi  1
i Ri
3) Théorème de Millman
Utile pour calculer la tension U d'un réseau électrique constitué de plusieurs branches en parallèle.

 G E i i
R1 R2 Rn
UX  i

G i
i
E1 E2 En UX
1
Gi 
Ri

(+GiEi) si la tension Ei est de même sens que UX sinon (- GiEi)


Exemple d’application:

E1 E 2 E3 0
E2 + +  +
R1 R1 R2 R3 r
R3
r Ux UX 
1 1 1 1
E1 R2 E3 + + +
R1 R2 R3 r
Exemple d’application: Déterminer la tension UX sans charge RL

5Ω 20V
4Ω
Ux RL
20Ω
50V 2Ω 16V

B
50 20 16
 +
U X  5 20 4  26 V
1 1 1
+ +
5 20 4
4) Théorème de Thevenin et de Norton

RTh A

ETh
A
B
Circuit actif

B A

JN RN
ETh
J N  I court circuit  B
RTh
ETh  J N RN  J N RTh RTh  RN
Transformation de source de tension en source de courant

Pour que les 2 circuits soient équivalents, il faut qu’un:


 voltmètre mesure: même tension entre les bornes A et B.
 ampèremètre mesure: même courant qui sort de la borne A.
ICC ICC
A A

R
ETH VI J VI
R cc
cc

B B
Un ampèremètre placé entre A et B Pour que le circuit de droit soit
agit comme un court-circuit, et donc équivalent, il faut que la tension et le
un courant ayant une valeur de courant mesurés soient les mêmes.
ETh ETh
I CC  J J  I court circuit
R R
Comment déterminer la fem et RTh du générateur de Thévenin:

ETh = (VA-VB) à vide (charge déconnectée)

RTh = Résistance vue entre A et B lorsque les sources


indépendantes sont passivées.
Exemple 1: (application de théorème de Thévenin):

On cherche la source de Thévenin équivalente entre les nœuds A et M


R1
A
R2
e RL
RLETh

E M
e E
+
R R2
ETh  1
1 1
Etape 1: calcul de ETh à vide: +
R1 R2

Etape 2: calcul de RTh vue par la charge RL lorsque toutes les sources
indépendantes sont court-circuitées
RTh  R1 / / R2
Exemple 2: (application de théorème de Thevenin):
A
50 20 16
 +
20V U X  5 20 4  26 V
1 1 1
5Ω 4Ω + +
RL 5 20 4
Ux
20Ω
50V 16V 1
2Ω RTH  2 
1 1 1
+ +
B 5 20 4
A

20V A
5Ω 4Ω RTH
RL
20Ω
2Ω UX
B B
Exemple 3: (application de théorème de Norton):

Soit à déterminer le générateur de Norton équivalente aux dipôles AB:

J RN
5) Théorème de superposition
Déterminer le courant I:
I1 I I1 I2
2

I I01 I02
E1 E2 E1 E2

I=I1+I2
Déterminer le courant I3:

J1 J2 J1
R1 R2 r R1 R2 r R1 R2 r
J2
I3 I31 I32

I3=I31+I32
Exemple 1:Déterminer le courant I:
Etape 1: calcul de I ' lorsque J  0: r
I’
I
E R
R
I1  J
r+R I’’

Etape 2: calcul de I '' lorsque E  0:

r
I ''  J
r+R

Finalement :
E r E  rJ
I  I1  I ''   J
r+R r+R r+R
6) Théorème de Kennely

r1
R2 R3
r3 r2

R1

Démonstration (par la méthode de superposition):

E E E E

E E
Etat 1
I
E I
E

Etat 2

I E
I E
 Etat 3 R2 R3
r1  I 
 R1 
r1r2 + r1r3 + r2 r3
 R1 +ER2 + R3 E
I
r1

 R1 R3  r1r2 + r1r3 + r2 r3
r2   R2 
 R1 + R2 + R3  r2
  r1r2 + r1r3 + r2 r3
R1 R2  3 
r3  
R
r3
 R1 + R2 + R3

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