modulation numerique partie 2

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Modulations numériques 19

En conclusion, on constate que la modulation FSK conduit à un encombrement spectral supérieur à


celui de la ASK.

Ce type de modulation est cependant très utilisé pour des débits moyens à cause de sa bonne
immunité aux parasites qui caractérise tous les systèmes fonctionnant en modulation de fréquence.

Mais la modulation FSK, comme d’ailleurs la modulation ASK, ne convient plus si on désire faire
transiter des informations numériques avec un débit élevé sur un canal de largeur limitée.

Un son en stéréo de qualité CD est échantillonné à 44,1 kHz et codé sur 16 bits, ce qui donne un
débit D = 44100.16.2 = 1,41 Mbits/s.

Le signal numérique est simplement filtré par un passe-bas de fréquence de coupure fc=1,41
MHz conservant le lobe principal .

L’excursion en fréquence est de ± 100 kHz autour de la porteuse fo. Alors le spectre s’étend de
fo - 100 kHz - 1,41 MHz à fo + 100 kHz + 1,41 MHz.

La porteuse modulée en numérique occupe donc une bande B = 3,02 MHz.

Dans la bande FM actuelle qui va de 88 à 108 MHz on pourrait donc loger seulement 6
émetteurs numériques de ce type.

Si on veut rajouter le son numérique à un émetteur TV analogique, on dispose entre le haut du


spectre de chrominance et la sous-porteuse son d’un intervalle de 500 kHz environ, insuffisant
pour placer la porteuse numérique définie précédemment.

3) La modulation de phase à 2 états BPSK (Binary Phase Shift Keying)

L’une des formes les plus simples de modulation numérique est le binaire, ou bi-phase shift keying
(BPSK). La phase d'un signal de porteuse d'amplitude constante évolue de 0 à 180°.

Sur un diagramme I/Q, l'état I a deux valeurs différentes. Sur un diagramme d'état, les deux
emplacements signifient qu'il est possible d'envoyer un 0 ou un 1 binaire.

Figure 28.
Q
Diagramme
polaire de la
modulation
BPSK 1
0
I

Ce type de modulation donne une porteuse présentant des sauts de phase de π à chaque changement
de l’information binaire .

Figure 29.
Allure
temporelle d’un
signal BPSK

1 0 1 1 1 0

Ce type de modulation, extrêmement robuste vis-à-vis des perturbations, est utilisé pour les
communications spatiales lointaines.

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Modulations numériques 20

4) La modulation en quadrature à 4 états ( 4-Quadrature Amplitude Modulation) :

Dans le cas des modulations numériques, les variables i(t) et q(t) peuvent prendre un certain nombre de
valeurs discrètes, et le vecteur correspondant un certain nombre de positions dans le plan.

Pour réaliser concrètement une modulation numérique de ce type, le signal xn(t) à transmettre est
décomposé en symboles de 2 éléments binaires successifs ( dibits) .

Le signal i(t) est formé à partir du premier élément des dibits et q(t) à partir du deuxième élément . Les
signaux i(t) et q(t) auront donc un débit deux fois plus faible que le signal numérique initial.

Figure 30.
Structure d’un Formation des
modulateur symboles i(t)
Conversion Filtre
4-QAM Signal 0 de niveau passe-bas multiplieur Signal
numérique 4-QAM

.. .1 0 11 0 1 0... cos(ωt) additionneur

Conversion Filtre
1 de niveau passe-bas multiplieur
q(t)

sin(ωt)

Signal de référence : cos(ωt) Déphaseur


π/2

Le circuit de formation des symboles aiguille le premier bit sur la sortie « en phase » et le second sur
la sortie « en quadrature ».

L’étage de conversion de niveau transforme les niveaux logiques «0 » et « 1 » en niveau de tension


i(t) = +V ou i(t) = -V et de même pour q(t).

Ces signaux i(t) et q(t) sont souvent filtrés dans le but de limiter le spectre du signal modulé 4-QAM. On
utilise des filtres du même genre que ceux utilisés pour les modulations ASK et FSK, à savoir soit deux
filtres passe-bas limitant le spectre des signaux i(t) et q(t) au lobe principal, soit deux filtres de Nyquist.

Figure 31. Durée 2T


Expression et
allure d’une
xn(t) = ... 1 0 / 1 1 / 1 0 / 0 1 / 0 1 / 0 0 / 1 0 ...
porteuse
a = ... 1 1 1 0 0 0 1
modulée
b = ... 0 1 0 1 1 0 0
4-QAM ou
i(t) = ... V V V -V -V -V V
QPSK
q(t) = ... -V V -V V V -V -V

Ecos(ωt-π/4) Ecos(ωt+π/4) Ecos(ωt-π/4) Ecos(ωt+3π/4) Ecos(ωt+3π/4) Ecos(ωt-3π/4) Ecos(ωt-π/4)

Toutes les 2T secondes, la phase de la porteuse fait un saut de 0, π/2, π ou 3π/2.

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Modulations numériques 21

On voit que c’est essentiellement la phase de la porteuse qui change au cours du temps. C’est la
raison pour laquelle la modulation d’amplitude en quadrature à 4 états 4-QAM s’appelle aussi QPSK
(Quadrature Phase Shift Keying).

Cette modulation 4-QAM est très robuste vis à vis des perturbations et donne d’excellents résultats
lorsque le signal reçu est très faible, et donc bruité.

La modulation 4-QAM est par conséquent utilisée pour les émissions de TV numérique par satellite,
pour le son Nicam en TV analogique et sous une forme améliorée pour le téléphone GSM .

Les 4 états de la porteuse sont représentés sur un diagramme appelé constellation des états .

Ces 4 états de la porteuse sont très bien définis lors de la modulation. Au niveau du récepteur par
contre, le signal reçu est souvent faible et fortement bruité, et la constellation des états en sortie du
démodulateur est nettement moins belle. Les 4 points sont alors devenus 4 nuages de points.

Figure 32. Q
Constellation des
4 états à
0 11
l’émission

0 10

La structure du démodulateur 4-QAM est tout à fait symétrique de celle du modulateur puisqu’il s’agit
d’un démodulateur synchrone pour les 2 composantes en phase et en quadrature :

Figure 33.
Le modulateur
et le
démodulateur
4-QAM

La porteuse est modulée par les signaux i(t) et q(t) qui ont un débit deux fois plus faible que le signal
initial.

Si ces deux signaux sont filtrés par deux filtres de Nyquist limitant leur spectre au minimum, la porteuse
modulée aura un spectre du même type qu’en ASK, mais de largeur deux fois plus faible :

Figure 34. Bande occupée : B ≅ (1+α)/2T ≅ (1+α)D/2


Spectre d’une
porteuse 4-QAM
modulée par un amplitude
signal numérique porteuse
filtré par un
filtre de Nyquist

f-1/2T f f+1/2T

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Modulations numériques 22

5) La modulation GMSK du téléphone GSM :

On utilise pour le téléphone GSM un type particulier de modulation à 4 états : la modulation MSK
(minimum shift keying).

Un décalage en phase de + 90° représente un bit de données égal à 1, tandis que - 90° représente un
0. Le décalage de fréquence crête à crête d'un signal MSK est égal à la moitié du débit binaire.

Le vecteur passe d’un point à un autre avec une vitesse et un module constant :

Figure 35. Q
Principe de la Transmission d’un « 1 »
modulation
MSK • la phase φ(t) du vecteur varie linéairement en
fonction du signal numérique
• l’amplitude de la porteuse reste constante
• les lobes latéraux sont encore plus faibles que
I précédemment
• la modulation s’appelle MSK ( minimum shift
keying)

Pour obtenir une variation de phase régulière à partir du signal numérique xn(t), on fabrique les signaux
i(t) et q(t) de la manière suivante :

Figure 36. φ(t)


Structure du
modulateur xn(t)
Phase
MSK Signal π
φ(t) i(t) = cos(φ(t))
numérique π/2
xn(t) Intégrateur Calculateur 0
numérique temps
numérique q(t) = sin(φ(t)) -π/2
pente π/2T

Le spectre d’un signal MSK de débit 270833 bits/s a l’allure suivante :

Figure 37.
Exemple de
spectre d’un
signal MSK

Les lobes latéraux sont à 25 dB en-dessous de la porteuse et la bande occupée est de 400 kHz.

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Modulations numériques 23

On améliore la modulation MSK en filtrant le signal numérique avant l’intégrateur à l’aide d’un filtre à
réponse impulsionnelle gaussienne : on parle alors de GMSK ( Gaussian minimum shift keying)

Les points anguleux de la courbe de phase disparaissent alors, et le spectre est particulièrement
intéressant puisqu’on constate la quasi disparition des lobes secondaires.

Figure 38. φ(t)


Structure du
Signal
modulateur numérique xn(t)
Phase
GMSK xn(t) i(t) = cos(φ(t)) π
φ(t)
π/2
Filtre Intégrateur Calculateur
gaussien numérique 0 temps
numérique q(t) = sin(φ(t))
pente π/2T -π/2

Le diagramme de phase appelé aussi treillis met en évidence ces variations de phase de ± 90° à
chaque transmission de symbole.

Figure 39.
Spectre du
signal GMSK
d’un téléphone
GSM

Le spectre d’un signal modulé GMSK avec un débit de 270833 bits/s utilisé pour le GSM est le suivant :

Figure 40.
Spectre du
signal GMSK
d’un téléphone
GSM

Les lobes secondaires sont pratiquement inexistants. La bande occupée par un poste téléphonique
GSM est de l’ordre de 250 kHz , elle déborde donc légèrement du canal de 200 kHz attribué.

La nature du FSK et du MSK les rend particulièrement utiles lorsqu'il est important d'exploiter l'efficacité
en puissance.

Les deux formats produisent des signaux de porteuse à enveloppe constante, d'où l'absence de
variations d'amplitude dans le signal modulé. Sans variation d'amplitude pour exciter les erreurs de
linéarité de l'amplificateur de l'émetteur, la distorsion non linéaire n'a pas d'importance majeure.

L’amplificateur tend à offrir un compromis entre linéarité et efficacité, et on peut choisir un amplificateur
plus efficace ( en classe C) sans que sa linéarité constitue un souci majeur.

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Modulations numériques 24

6) La modulation en quadrature à x états ( x-QAM ):

Ce type de modulation, qui est la généralisation de la modulation 4-QAM, a été développé pour les
modems rapides, puisqu’elle permet d’augmenter le débit numérique sans élargir la bande passante du
signal modulé.
n
Le signal numérique est découpé en symboles de 3,4, ... n bits, la porteuse modulée e(t) aura x = 2
états possibles.

Figure 41.
i(t)
Structure du CNA Filtre
modulateur Signal 1 3 bits passe-bas multiplieur Signal
numérique 0 64-QAM
64-QAM
0
..01 100 010 1010... cos(ωt) additionneur
0
1 CNA Filtre
0 3 bits passe-bas multiplieur
q(t)

sin(ωt)

Signal de référence : cos(ωt) Déphaseur


π/2

La constellation correspondante est la suivante :

Figure 42.
Constellation
des états
pour une
modulation
64-QAM

Comme les signaux i(t) et q(t) sont n fois plus lents que le signal numérique, le spectre du signal
modulé, en supposant qu’on utilise un filtre de Nyquist, aura une largeur n fois plus faible que le même
signal en modulation ASK .

Voici les occupations spectrales correspondant aux différentes modulations avec filtrage de Nyquist :

4-QAM symbole de 2 bits porteuse à 4 états B = ( 1 + α ).D/2


16-QAM symbole de 4 bits porteuse à 16 états B = ( 1 + α ).D/4
64-QAM symbole de 6 bits porteuse à 64 états B = ( 1 + α ).D/6
128-QAM symbole de 7 bits porteuse à 128 états B = ( 1 + α ).D/7
256-QAM symbole de 8 bits porteuse à256 états B = ( 1 + α ).D/8

Les modulations à x-états sont donc idéales chaque fois qu’on doit transmettre des données
numériques avec un débit élevé dans un canal de largeur limitée comme le canal téléphonique (largeur
8 kHz) ou le canal TV satellite ( largeur 35 MHz).

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Modulations numériques 25

Dans le cas d’une modulation 16-QAM ( n = 4 ), le spectre a l’allure suivante :

Figure 43. Bande occupée : B ≅ (1+α)/4T ≅ (1+α)D/4


Spectre d’un
signal modulé
16-QAM avec
filtrage de amplitude porteuse
Nyquist

f-1/6T f f+1/6T

Dans la QAM à 16 états (16QAM), les quatre valeurs I et les quatre valeurs Q produisent 16 états
possibles pour le signal. Le signal peut passer de tout état à tout autre état à chaque temps symbolique.
Le débit symbolique étant égal au quart du débit binaire, ce format de modulation produit une
transmission plus efficace du point du vue du spectre que le BPSK, le QPSK, voire le 8PSK.

On désire transmettre sur une ligne téléphonique un signal numérique avec un débit D=14400
bits/s ( standard V23 ).

La porteuse audiofréquence est modulée en 128-QAM , avec filtrage de Nyquist (α=0,5). Elle
occupe donc une bande de largeur B = 1,5D/8 = 2700 Hz, ce qui est compatible avec la largeur
du canal téléphonique.

Suivant le type de transmission utilisée ( satellite, câble, hertzien terrestre ), on dispose d’une largeur de
bande déterminée par des considérations à la fois techniques et administratives.

Les conditions techniques - rapport signal/bruit et échos principalement - sont en effet très différentes
entre la réception de signaux provenant :

• de satellites - stables et sans écho


- faibles avec un rapport Porteuse/Bruit = 8 à 10 dB

• d’un câble - échos rapides dus aux désadaptations en bout de ligne


- rapport P/B élevé, souvent supérieur à 30 dB

• de liaison hertzienne - échos importants, surtout en mobile et en agglomérations


- variations de niveau reçu importantes

En TV terrestre analogique, la largeur d’un canal est de 8 MHz, en raison de l’utilisation de la


modulation d’amplitude à bande latérale résiduelle.

En TV analogique par satellites, la porteuse est modulée en fréquence par le signal vidéo
composite, ce qui donne une bande occupée et donc une largeur de canal variant entre 27 MHz
(Astra ) et 36 MHz ( Télécom ) .

Les émissions numériques héritent de cette situation et devront en général utiliser les mêmes largeurs
de canaux que leurs homologues analogiques en raison de la coexistence possible des deux types
d’émissions sur un même satellite et pour maintenir une certaine compatibilité avec les matériels
d’émission et de distribution existant.

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Modulations numériques 26

La courbe suivante montre l’évolution du taux d’erreurs ( BER : Bit Errors Rate ) en fonction du rapport
Porteuse/Bruit ( SNR : Signal to Noise Ratio ) pour les différents types de modulations en quadrature :

Figure 44.
Taux
d’erreurs
associés aux
différents
types de
modulation

Compte tenu des rapports Porteuse/Bruit obtenus à la réception d’un signal provenant d’un satellite, la
modulation 4-QAM ( aussi appelée QPSK ) est le meilleur choix. Le standard actuel prévoit un facteur
de roll-off α = 0,35.

Pour un canal satellite de largeur 36 MHz et α = 0,35 on peut calculer le débit numérique
maximal :

B = (1 + α)/2T = (1 + α)D/2 d’où D = 2B/(1 + α) = 53,3 Mbits/s

Une image couleur issue d’une caméra numérique professionnelle est caractérisée par un débit
élevé :

• la luminance est échantillonnée à 13,5 MHz et codée sur 8 bits


• les deux signaux de chrominance sont échantillonnés à 6,75 MHz

Il en résulte un débit brut D = 8.13,5 + 2.8.6,75 = 216 Mbits/s supérieur à la capacité d’un canal.

Grâce à la compression MPEG2, le débit peut être ramené à des valeurs comprises entre 4
Mbits/s ( qualité équivalente à une image PAL ou SECAM ) et 9 Mbits/s ( qualité voisine d’une
image de studio ).

On pourra donc dans un canal satellite de 36 MHz transmettre en modulation QPSK entre 13
chaînes de qualité satisfaisante et 6 de qualité excellente.

Pour une transmission numérique par câble, la modulation 64-QAM ( voire la 256-QAM dans certaines
applications) permettra une transmission correcte avec une débit élevé.

Le réseau téléphonique impose les 3,3 kHz de bande passante par la présence de filtre
adéquats à chacun de ses points d’entrée.

Si on peut compter sur un rapport Porteuse/Bruit minimal à l’arrivée de P/B = 30dB


-6
et si on s’impose un taux maximal d’erreurs BER = 10 , on ne pourra pas aller au-delà de 256
niveaux pour la modulation, soit 16 niveaux pour i(t) et q(t).

Ceci correspond à un découpage du signal numérique en symboles de n = 8 bits et donc une


bande occupée de :

B = (1 + α ) D/8 soit D = 8.B/(1 + α ) = 19555 bits/s

Si on consent à déborder un peu du canal et avec un roll-off de 0,2 on pourra monter jusqu'à 28800
bits/s, qui correspond à une bande passante :

B = 1,2.28800/8 = 4320 Hz

L’avantage de ce type de modulation est de réduire considérablement le débit pour l’adapter aux
possibilités d’une ligne téléphonique ou un canal radio, mais la modulation x-QAM nécessite une
linéarité suffisante pour permettre une reconnaissance des caractères à la réception.

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Modulations numériques 27

Un signal 256QAM qui peut envoyer huit bits par symbole, est huit fois plus efficace qu'un simple BPSK.
Le 256QAM ne nécessite qu'une bande passante de 10 Kbits/s pour transporter le signal 80 Kbits/s
évoqué plus haut, par exemple.

Bien que des considérations pratiques limitent actuellement l'approche du 256QAM, des travaux sont
en cours pour étendre le QAM à 512, voire 1024 états.

La complexité de la radio s'accroît en même temps qu'elle devient plus sensible aux erreurs
provoquées par le bruit et la distorsion.

Le signal peut devoir être transmis à une puissance supérieure, pour étaler effectivement les symboles,
ce qui réduit naturellement l'efficacité en puissance.

Comme le bruit et la distorsion peuvent affecter l'amplitude et la phase du signal de porteuse, ils
peuvent décaler l'emplacement des symboles que vous essayez d'émettre.

De graves problèmes de bruit et de distorsion peuvent déplacer un symbole sur l'emplacement d'un
symbole adjacent, entraînant une erreur de lecture du démodulateur. Plus le décalage est important,
plus le taux d'erreur sur les binaires (BER) est élevé.

Si le signal d'entrée est fortement déformé ou atténué, le récepteur finit par perdre totalement le
verrouillage des symboles. S'il ne peut plus extraire la fréquence d'horloge des symboles (c' est à dire la
fréquence et le moment exact où chaque symbole individuel est transmis), il ne peut pas démoduler le
signal ni récupérer l'information.

Par conséquent, outre le compromis entre l'efficacité spectrale et la complexité du système, il faut aussi
prendre en compte le compromis entre l'efficacité spectrale et la tolérance au bruit.

Bien qu'ils ne présentent généralement pas d'efficacité spectrale, des systèmes comme le QPSK, où les
états sont beaucoup plus séparés, peuvent présenter une tolérance au bruit bien supérieure, avant la
dégradation des symboles.

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Modulations numériques 28

V) Modulation à grand nombre de porteuses :


Ce type de modulation, appelé aussi OFDM ( Orthogonal Frequency Division Multiplexing ), consiste à
moduler en x-QAM ( x étant choisi en fonction du compromis robustesse-débit recherché ) une grand
nombre N de porteuses par des symboles de durée Ts, l’écart entre deux porteuses étant de 1/Ts.

Le signal binaire initial xn(t) à haut débit D = 1/T sera don réparti sur N porteuses modulées par des
signaux xi(t) de débit N fois plus faible, soit par des bits de durée Ts N fois plus longue : Ts = NT.

Figure 45.
amplitude
Construction
du spectre
d’un signal
modulé avec
plusieurs
porteuses

fréquence

Il est caractérisé par :

• le spectre d’une porteuse en sin(x)/x


• le spectre passe par 0 à 1/Ts, 2/Ts ... de la porteuse
• les différentes porteuses sont espacées de 1/Ts
• à la fréquence d’une porteuse, les autres spectres passent par 0

Le spectre résultant est quasi rectangulaire et occupe donc de façon optimale le canal alloué :

Figure 46.
amplitude
Spectre d’un
signal OFDM Bande occupée : B = N.1/Ts = 1/T = D

fréquence

La modulation à porteuses multiples va se développer dans les années à venir puisqu’elle a été choisie
pour les émissions de radio et de TV numérique terrestre.

On la trouvera aussi dans une nouvelle génération de Modems ( modems ADSL) qui va s’affranchir de
la limitation à 3,3 kHz imposée par des filtres placés aux points d’entrée du réseau téléphonique et
utiliser la totalité de la bande passante ( de l’ordre du MHz ) de la liaison bifilaire reliant le particulier au
central.

Le principal avantage de ce type de modulation est son excellent comportement en cas de réceptions à
trajets multiples, ce qui est fréquent lors de la réception terrestre ou portable.

En effet, tant que le retard introduit par les trajets multiples reste inférieur à la durée d’un bit Ts, la
réception n’est pas perturbée. Comme la durée Ts = N.T est relativement grande du fait du grand
nombre de porteuse utilisées, cette modulation est insensible à des différences de trajets importantes
ou à des échos très longs.

Ceci permet aussi de faire travailler différents émetteurs diffusant le même programme sur la même
fréquence, ce qui est un avantage considérable et permettrait de loger dans la bande TV-UHF actuelle
pas moins de 50 chaînes différentes.

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Modulations numériques 29

Pour la future TV numérique terrestre, on a choisi une modulation OFDM 8K, soit
N = 8.1024 = 8192 porteuses, dont 6818 effectivement utilisées.

L’espacement entre les porteuses est de 1116 Hz et la durée du bit Ts = 1/1116 = 896 µs

La bande totale occupée est de : B = 6818.1116 = 7 ,61 MHz

La différence de trajet maximale L correspondant à la durée d’un bit s’écrit :

L = c.Ts + 300000.0,000896 = 270 km

La modulation OFDM 8K permet donc d’émettre le même programme dans les même canal à
condition que les différents émetteurs que peut capter un récepteur donné se trouvent à moins
de 200 km.

Cette condition est largement vérifiée dans la bande UHF analogique actuelle à cause de la
portée limitée des émetteurs liée à la courbure de la Terre.

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Modulations numériques 30

VI) Les techniques de partage de la bande : FDMA, TDMA, CDMA

Le spectre RF a une taille limitée, bien que l’évolution de la technologie permette de reculer chaque
année sa limite supérieure.

On est donc obligé de partager ce spectre de façon optimale entre les différents utilisateurs et des
organismes internationaux se chargent de définir les bandes de fréquences allouées à chaque
application.

A l’intérieur de l’une de ces bandes, on se partage l’espace en utilisant différentes techniques de


multiplexages qui peuvent être de 4 types : fréquentiel, temporel, par code et géographique.

Le multiplexage fréquentiel ( FDMA : Frequency Division Multiple Acces ) sépare la bande en canaux
juxtaposés. Chaque ensemble émetteur-récepteur utilise un canal et donc une fréquence de porteuse
différents.

C’est historiquement la première technique de multiplexage utilisée et elle est encore bien utilisée
aujourd’hui : radiodiffusion et télévision analogique terrestres et par satellite, CB, radioamateurs etc ...

Figure 47.
Multiplexage
fréquentiel

L’émetteur émet une porteuse modulée qui reste à l’intérieur du canal et le récepteur est muni d’un filtre
sélectif dont la bande passante correspond à la largeur du canal. Ainsi le récepteur peut isoler le signal
de l’émetteur correspondant et supprimer les signaux reçus des émetteurs adjacents.

Le multiplexage temporel ( TDMA : Time Division Multiple Acces ) permet de travailler à plusieurs
émetteurs sur la même fréquence. Chaque émetteur émet successivement son signal et nécessite une
bonne gestion des périodes d’émission.

Ce type de multiplexage est utilisé depuis longtemps sous une forme rudimentaire dans des systèmes
simples comme les talkies-walkies où on appuie sur le bouton pour émettre et on relâche pour recevoir.

Le multiplexage temporel est beaucoup utilisé aujourd’hui dans les communications numériques
(téléphone numérique d’intérieur DECT, téléphone portable GSM ...) conjointement avec des techniques
de compression de débit.

Figure 48.
Multiplexage
temporel

Dans le cas du téléphone GSM, on met à profit les silences du message vocal et des techniques de
compression de débit pour émettre le signal par trames à un débit assez rapide de 270 kbits/s et ainsi
loger 8 téléphones sur la même fréquence.

jean-philippe muller
Modulations numériques 31

Le multiplexage par code ( CDMA : Code Division Multiple Acces ) permet à plusieurs utilisateurs de
travailler simultanément sur la même fréquence.

La bande disponible est divisée en canaux (FDMA) assez larges ( typiquement de 1,23 MHz dans les
téléphones portables US ) et à l’intérieur de ce canal plusieurs utilisateurs peuvent travailler
simultanément.

Figure 49.
Multiplexage
par code

Le signal à transmettre est mélangé à un code binaire au débit beaucoup plus rapide , ce qui donne une
émission à spectre relativement large. A chaque émission est associé un code différent, ce qui permet à
la réception de récupérer le signal à condition de connaître le code utilisé à l’émission.

Il est ainsi possible actuellement de faire travailler jusqu’à 64 émetteur différents simultanément sur la
même fréquence.

Le multiplexage géographique est à la base des réseaux cellulaires. Si deux émetteurs-récepteurs


sont suffisamment éloignés l’un de l’autre, ils peuvent travailler sur la même fréquence sans se brouiller
mutuellement. La courbure de la Terre intervient pour une large part dans cette protection.

Très peu de systèmes ne mettent pas à profit sous une forme ou une autre le multiplexage
géographique : les émissions de radiodiffusion internationales en ondes courtes, les radioamateurs qui
trafiquent avec le monde entier et quelques applications militaires.

Figure 50.
Multiplexage
géographique

Ce multiplexage géographique est utilisé dans les transmission analogiques ( bande FM, télévision VHF
et UHF) et de façon systématique dans les communications numériques de proximité ( réseaux locaux,
téléphone cellulaire GSM ...)

La plupart des systèmes de communication numérique actuels mettent en oeuvre une combinaison de
ces techniques de multiplexage.

Par exemple le téléphone portable GSM utilise :

• le multiplexage fréquentiel 125 canaux à l’émission dans la bande 890-915 MHz


125 canaux à la réception dans la bande 935-960 MHz

• le multiplexage temporel 8 tranches (time-slot) de durée 577 µs dans un canal

• le multiplexage géographique cellules dont le rayon varie entre 200 m et 30 km

jean-philippe muller
Modulations numériques 32

VII) Structure générale d’un système de communication numérique


La figure ci-dessous représente le schéma bloc d’un émetteur numérique. Le signal à l’entrée et à la
sortie est analogique.

Figure 51.
Structure de
l’émetteur

Dans le traitement du signal, on peut distinguer les étapes suivantes :

• la conversion du signal analogique en signal numérique ou digitalisation


• le codage de la voix en vue d’une diminution des informations à transmettre
• le codage de canal permet, en rajoutant des bits et entrelaçant les données, de rendre le signal
binaire plus robuste vis-à-vis des perturbations et de faciliter la récupération de l’horloge
• la formation des signaux i(t) et q(t) nécessaire au modulateur à quadrature ( c’est ici qu’intervient le
choix du type de modulation QPSK, GMSK ...)
• le filtrage les signaux i(t) et q(t), essentiel pour maîtriser l’encombrement spectral du signal modulé
• la modulation en quadrature d’un signal sinusoïdal dont la fréquence peut être inférieure à la
fréquence d’émission
• le déplacement du signal modulé à la fréquence d’émission par un mélangeur fonctionnant en
changeur de fréquence
• l’amplification et le filtrage de la porteuse modulée qui sera envoyée sur l’antenne

La structure du récepteur est symétrique de celle de l’émetteur :

Figure 52.
Structure du
récepteur

On distingue les étages suivants :

• la réception du signal RF ( préampli RF, changement de fréquence, filtrage fi, CAG)


• la démodulation en quadrature pour la récupération des signaux i(t) et q(t)
• la digitalisation des signaux i(t) et q(t)
• l’affectation de valeurs binaires aux signaux i(t) et q(t) ( prise de décision)
• la restitution du train binaire codé
• le désentrelacement et le décodage de canal
• la décompression et la restitution du train binaire de base
• la conversion numérique-analogique

La grande difficulté dans le récepteur est la récupération de la fréquence d’horloge permettant une
récupération correcte des données.

jean-philippe muller
Modulations numériques 33

Annexe A - les filtres de Nyquist

Les signaux numériques sont des suites d'impulsions rectangulaires représentant des 0 et des 1.

Selon les caractéristiques du canal, plusieurs bits peuvent être combinés pour former des symboles afin
d'augmenter l'efficacité spectrale de la modulation.

Toutefois, sans filtrage, le spectre des signaux numériques est infini, impliquant théoriquement une
bande passante infinie pour leur transmission, ce qui n'est bien sûr pas envisageable.

De ce fait, il convient de leur appliquer un filtrage pour limiter cette bande passante - ce filtrage devra
être choisi de manière à optimiser les performances de la chaîne de transmission.

La limitation de bande passante se traduit en effet par un allongement théoriquement infini de la


réponse temporelle, ce qui, sans précaution particulière, peut se traduire par des chevauchements entre
symboles successifs, donc des erreurs de démodulation : c'est ce que l'on appelle l'interférence
intersymbole.

Pour éviter ce problème, le filtrage doit satisfaire le premier critère de Nyquist, de sorte que la réponse
temporelle présente des zéros aux temps multiples de la période de symbole.

Le filtre le plus communément utilisé est dit en cosinus surélevé (raised cosine filter) plus connu sous le
simple nom de filtre de Nyquist.

Afin d'optimiser l'occupation de bande et le rapport signal/bruit, le filtrage est souvent réparti également
entre l'émetteur et le récepteur, chacun comportant un filtre demi-Nyquist (square root raised cosine
filter).

Ce filtrage est caractérisé par son facteur de roll-off α, qui détermine la raideur du filtre.

Sa réponse en fréquence normalisée à la fréquence de symbole (symbolrate) 1/T est la suivante :

• 0 < f < 0,5(1- α) T=1


• 0,5(1- α) < f < 0,5(1+ α) T = 0,5[ 1 + sin(πT(0,5-f)/αT)]
• 0,5(1+ α) < f < ∞ T=0

Pour un signaI de période de symbole T, la bande passante B occupée après filtrage, est donc liée à la
fréquence de symbole et au facteur de roll-off α par la relation :

B = (1 + α).1/2T
La figure ci-dessous montre la courbe de réponse en fréquence du filtrage de Nyquist (normalisée à la
fréquence de symbole 1/T) pour trois valeurs de facteurs de roll-off (0,2 ; 0,35 ; 0,5).

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Modulations numériques 34

La réponse temporelle de ces filtres est la suivante :

La réponse temporelle fait bien apparaître des zéros situés à des multiples de la période de symbole :
pour réduire l'interférence intersymbole à son minimum, il conviendra d'échantillonner le signaI à ces
instants (avec d'autant plus de précision que le facteur de roll-off sera faible).

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Modulations numériques 35

Annexe B : trajectoire de phase et encombrement spectral

Au cours de la transmission, les signaux i(t) et q(t) varient et le vecteur représentant la porteuse se
déplace d’un point de la constellation des états à un autre point.

La manière dont s’opère ce déplacement a une influence directe sur le spectre du signal modulé. De
nombreuses techniques ont donc été développées pour aboutir à une maîtrise spectrale de la porteuse
modulée.

Les figures ci-dessous visualisent le déplacement du vecteur en fonction de quelques changements


d’états des signaux i(t) et q(t) :

• la porteuse saute rapidement d’un point de la constellation à l’autre :

01 11 • i(t) et q(t) sont des signaux numériques non filtrés

• le spectre est alors étendu puisqu’en sin(x)/x de


part et d’autre de la porteuse
I

000 10

Allure du spectre d’un signal modulé en quadrature :

• i(t) et q(t) non filtrés


• débit numérique D = 270 833 bits/s

On peut remarquer que les premiers lobes secondaires se trouvent à 13 dB en-dessous de la porteuse.

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Modulations numériques 36

• le vecteur passe progressivement d’un point à un autre :

Q
• i(t) et q(t) sont filtrés par un passe-bas
• les lobes secondaires du spectre sont atténués
01 11 • l’amplitude de la porteuse n’est pas constante au cours
du temps .
• lors du passage de « 11 » à « 00 », l’amplitude passe
par une valeur assez faible
I

000 10

• le vecteur passe progressivement d’un point à un autre sans déplacement en diagonale :

Q
• i(t) et q(t) sont décalés de T/4 et filtrés
01 11 • (t) et q(t) ne changent jamais de valeur simultanément
• on s’interdit donc les transitions en diagonale
• l’amplitude de la porteuse n’est pas constante
• elle varie entre E et 0,707E
I • elle ne s’annule jamais
• les lobes latéraux du spectre sont plus faibles que
précédemment
000 10

Allure du spectre d’un signal modulé suivant cette technique :

On constate que les lobes latéraux sont très atténués et à 45 dB en-dessous de la porteuse. La bande
occupée est de l’ordre de 200 kHz.

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Modulations numériques 37

Annexe C- structure d’un récepteur pour TV-satellite numérique

Le schéma bloc ci-dessous représente les blocs fonctionnels d'un récepteur TV- satellite

Les signaux en provenance du satellite (bande 10,7-12,75 GHz) sont amplifiés et convertis dans la
gamme 950-2150 MHz (en deux bandes) par le convertisseur à faible bruit LNC (Low Noise Converter)
situé au foyer de la parabole, puis appliqués à l'entrée antenne du récepteur.

• Le tuner (ou front-end), le plus souvent commandé par un bus l2c, sélectionne le canal désiré dans
la gamme 950-2150 MHz, le transpose à une valeur FI de 480 MHz et effectue la sélectivité requise
au moyen d'un filtre à onde de surface (FOS); le signaI amplifié est démodulé de façon cohérente
selon les axes 0 et 90° pour fournir les signaux l et Q analogiques en sortie. La récupération de la
phase de la porteuse, nécessaire à une démodulation correcte, se fait en coopération avec les
étages suivants qui asservissent par une boucle la fréquence et la phase de l'oscillateur du
démodulateur (carrier recovery loop).

• Les signaux l et 0 sont appliqués chacun à un convertisseur analogique/numérique (ADC)


fonctionnant au double de la fréquence symbole (de l'ordre de 30 MHz en Europe). Il s'agit le plus
souvent d'un double convertisseur d'une résolution de six bits, capable d'échantillonner le signaI à
plus de 60 MHz. Là encore, la fréquence d'échantillonnage est asservie à la fréquence symbole au
moyen d'une boucle à verrouillage de phase.

• Le bloc OPSK, outre les fonctions de récupération d'horloge et de porteuse (boucles de verrouillage
de phase, mentionnées précédemment), réalise le filtrage demi-Nyquist complémentaire de celui
appliqué à l'émission sur les signaux l et 0.

• Le bloc FEC distingue au moyen d'une logique majoritaire les 0 des 1 puis effectue l'ensemble de la
correction d'erreurs, c'est-à-dire le décodage de Viterbi du code convolutif de l'émission, le
désentrelacement, le décodage de Reed-Solomon et le débrassage.

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Modulations numériques 38

• Les paquets transport attaquent le bloc DESCR (désembrouilleur) qui communique avec le
processeur principal par un bus parallèle permettant le transfert rapide de données, Il assure la
sélection et le désembrouillage des paquets du programme choisi, sous le contrôle du dispositif de
contrôle d'accès.

• Le bloc DEMUX (démultiplexeur) permet la sélection au moyen de filtres des paquets de données
correspondant au programme choisi par l'utilisateur.

• Ces paquets audio et vidéo issus du démultiplexeur sont ensuite appliqués au bloc MPEG,
généralement un décodeur combiné audio/vidéo, qui assure également les fonctions de générateur
d'écran graphique nécessaire au guide de programmes (EPG).

• Les signaux vidéo issus du décodeur MPEG2 (de forme YUV numérique au format CCIR 656) sont
ensuite appliqués à un codeur vidéo (DENC) assurant leur conversion en signaux analogiques RVB
+ synchro pour une visualisation de qualité optimale via la prise Péritel du téléviseur, et PAL ou
SECAM (composite et Y/C) pour l'enregistrement sur magnétoscope.

• Les signaux audio numériques sont appliqués via une liaison série 125 ou similaire à un double
convertisseur numérique l’analogique audio (DAC) de résolution 16 bits ou plus qui reconstitue les
signaux analogiques gauche et droite.

Le schéma bloc interne d'un tuner satellite est le suivant :

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Annexe D- les différents standards utilisés dans le monde

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Annexe E- glossaire

ACP Adjacent Channel Power HDTV High Definition Television


ADPCM Adaptive Digital Pulse Code Modulation
AM Amplitude Modulation IF Intermediate Frequency
AMPS Advanced Mobile Phone System I/Q In phase l Quadrature
Iridium Motorola voice/data 66 satellite system
B-CDMA Broadband Code Division Multiple Access worldwide
BER Bit Error Rate ISI Intersymbol Interference
BPSK Binary Phase Shift Keying
BFSK Binary Frequency Shift Keying LMDS Local Multipoint Distribution System
BW Bandwidth
MFSK Minimum Frequency Shift Keying
CDMA Code Division Multiple Access MMDS Multichannel Multipoint Distribution System
CDPD Cellular Digital Packet Data MPSK Minimum Phase Shift Keying
COFDM Coded Orthogonal Freq. Division Multiplexing
CT2 Cordless Telephone 2 MSK Minimum Shift Keying

DAB Digital Audio Broadcast NADC North American Digital Cellular system
DCS 1800 Digital Communication System - 1800 MHz
DECT Digital Enhanced Cordless Telephone OFDM Orthogonal Frequency Division Multiplexing
DMCA Digital MultiChannel Access, similar to iDEN OQPSK Offset Quadrature Phase Shift Keying
DQPSK Differential Quadrature Phase Shift Keying
DSP DigitalSignal Processing PACS Personal Access Communications Service
DVB-C Digital Video Broadcast Cable PCS Personal Communications System
DVB-S Digital Video Broadcast - Satellite PCM Pulse Code Modulation
DVB -T Digital Video Broadcast - Terrestrial PRBS Pseudo-Random Bit Sequence
PSD Power Spectral Density
EGSM Extended Frequency GSM PSK Phase Shift Keying
ERMES European Radio Message System
ETSI European Telecom. Standards Institute QAM Quadrature Amplitude Modulation
EVM Error Vector Magnitude QPSK Quadrature Phase Shift Keying

FDD Frequency Division Duplex RAM Wireless data network


FDMA Frequency Division Multiple Access RF Radio Frequency
FER Frame Error Rate RMS Root Mean Square
FFSK Fast Frequency Shift Keying
FFT Fast Fourier Transform SQRT Square Root
FM Frequency Modulation
FSK Frequency Shift Keying TDD Time Division Duplex
TDMA Time Division Multiple Access
GFSK Gaussian Frequency Shift Keying TETRA Trans European Trunked Radio
Globalstar Satellite system using 48 lowearth TFTS Terrestrial Flight Telephone System
orbiting satellites
GSM Global System for Mobile Communication VSB VestigalSide Band
GMSK Gaussian Minimum Shift Keying W-CDMA Wide Band Code Division Multiple Acces
WLL Wireless Local Loop

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