Axe 1 Financement de L'économie Et Le Système Financier

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ISCAE/2018-2019/Cours/S3/Système financier mauritanien/Enseignant : Dr. Baham G.

AHMED BENANE

Axe 1 : Financement de l’économie et le système financier

Table des matières


Partie I : Le financement de l’économie.................................................................................................2
1- Une vue d’ensemble sur le financement de l’activité économique................................................2
1.1- Définition du financement de l'économie..............................................................................2
1.2- Le financement interne et externe.........................................................................................2
1.3- Les modalités de financement par agent économique...........................................................3
Partie II : Le système financier................................................................................................................5
2- Les banques....................................................................................................................................5
2.1- Définition :..............................................................................................................................5
2.2- Classification :.........................................................................................................................5
2.3- Le Rôle des banques :.............................................................................................................6
2.4- Les comptes bancaires :..........................................................................................................6
3- L’organisation des marchés financiers............................................................................................8
3.1- Le marché des dettes et le marché des fonds propres...........................................................8
3.2- Le marché primaire et le marché secondaire.........................................................................8
3.3- Les marchés organisés et les marchés de gré à gré................................................................9
3.4- Le marché monétaire et le marché des capitaux....................................................................9
4- Les instruments du marché financier.............................................................................................9
4.1- Les instruments du marché monétaire...................................................................................9
4.2- Les instruments du marché des capitaux..............................................................................11
5- Les fonctions des intermédiaires financiers..................................................................................13
5.1- Les avantages de l’intermédiation financière :.....................................................................13
5.2- Les catégories d’intermédiaires financiers...........................................................................14

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Partie I : Le financement de l’économie


1- Une vue d’ensemble sur le financement de l’activité économique
1.1- Définition du financement de l'économie
Le financement peut être défini comme le fait d'apporter des fonds (de la monnaie) à un
agent économique. Le financement de l'économie désigne l'ensemble des modalités par
lesquelles les agents économiques se procurent les fonds nécessaires à la réalisation de
leurs activités.
Pour réaliser leurs activités économiques, tous les agents économiques ont besoin de se
financer. Cela est vrai pour les entreprises, mais cela l'est aussi pour les ménages et les
administrations publiques. Parmi ces agents non financiers, on distingue deux types
d'agents :
 Les agents à capacité de financement (ACF) : les ACF sont les agents économiques
dont les revenus sont supérieurs aux dépenses. Une fois leurs dépenses courantes et
leurs investissements financés, les ACF disposent d'excédents financiers. Ils
s'autofinancent et réalisent une épargne financière, qui peut être placée.
(Revenu > dépenses = Capacité de financement)
 Les agents à besoin de financement (ABF) : les ABF sont les agents économiques dont
les dépenses excèdent les revenus. Ils ne peuvent se financer qu'en faisant appel à
d'autres agents. Ils doivent donc se procurer un financement externe.
(Revenu  dépenses = Besoin de financement)
Au niveau macroéconomique, les entreprises et l'Etat sont des ABF alors que les ménages
sont des ACF. L'épargne des ACF va venir couvrir les besoins des ABF en passant par deux
canaux : le canal bancaire et celui des marchés monétaires et financiers.
1.2- Le financement interne et externe
Le financement des activités économiques est réalisé de manière interne et / ou externe :
a) Le financement interne est réalisé par voie d'autofinancement. L'autofinancement
correspond au financement de l'investissement d'un agent économique grâce à son
épargne. Pour les entreprises par exemple, l’épargne est constituée par les bénéfices
non distribués et les dotations aux amortissements.
b) Le financement externe est réalisé en recourant au système monétaire et financier. Il
peut être direct ou indirect :
 Le financement direct : on désigne par financement direct le mécanisme par lequel un
ABF obtient des ressources directement auprès d'un ACF sans passer par un
intermédiaire. Pour ce faire, l'ABF émet des titres (actions, obligations..) qui sont
acquis par les agents ayant des excédents de financement. La transaction s'effectue
sur le marché des capitaux à court terme (marché monétaire) ou à long terme (le
marché financier).
 Le financement intermédié (ou indirect) : on parle de finance indirecte ou
d'intermédiation financière pour désigner le mode de financement par les banques.
Les intermédiaires financiers collectent les fonds des ACF et les prêtent aux ABF. Ils se

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font rémunérer pour ce service par le biais des intérêts qu'ils font payer aux
demandeurs de capitaux.
Le financement externe est qualifié de monétaire lorsque les banques réalisent les
opérations de crédit par la création de ressources monétaires nouvelles.
Le financement non monétaire correspond à la transformation de l'épargne de certains
agents en financement pour d'autres. Il s'agit d'un financement lié à des ressources
préexistantes (l'épargne constituée par les agents économiques).
1.3- Les modalités de financement par agent économique
A- Les modalités de financement utilisables par les entreprises :
Pour produire, les entreprises ont besoin de trouver des ressources financières car leurs
dépenses sont, en général, supérieures à leurs ressources : elles ont un besoin de
financement. Trois modalités de financement sont utilisées par les entreprises :
 L'autofinancement : les bénéfices non distribués constituent la principale source de
l'autofinancement des entreprises. L'autofinancement a le mérite de ne rien coûter à
l'entreprise et de préserver son indépendance vis-à-vis des banques. Le taux
d'autofinancement des entreprises françaises a tendance à baisser depuis l'an 2000 (il
est égal aujourd'hui à 50 % environ).
 Le financement par le capital : les entreprises ayant un besoin de financement font
appel à leurs propriétaires ou à des nouveaux investisseurs en faisant une
augmentation de capital. Les entreprises cotées en bourse se procurent des fonds en
émettant des titres de propriété souscrits par des investisseurs.
 Le financement par l'endettement : les entreprises peuvent s'endetter en contractant
un emprunt auprès des établissements de crédit. Cette opération constitue un
financement indirect ou intermédié. Elles peuvent également lancer un emprunt
obligataire sur le marché des capitaux, si elles sont cotées sur ce marché. Cette
opération constitue un financement direct.
Les grandes entreprises ont un accès aisé au marché financier. Les PME ont une forte
dépendance vis-à-vis du crédit bancaire.
B- Les modalités de financement utilisables par les ménages :
Deux modalités de financement sont utilisées par les ménages :
 Le financement sur fonds propres : le revenu disponible et l'épargne accumulée
constituent les principales ressources mobilisées par les ménages pour consommer et
investir.
 Le financement par l'endettement : les ménages s'endettent auprès des institutions
financières pour financer des biens de consommation et des biens immobiliers. Les
biens de consommation sont financés par des crédits à court ou moyen terme et à
taux élevés. Les biens immobiliers sont financés par des crédits à long terme et à taux
faibles. Cet endettement constitue une opération de financement indirect ou
intermédié.

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C- Les modalités de financement utilisables par l’Etat :


Les administrations regroupent toutes les organisations dont l’activité principale consiste
à produire des services non marchands et à effectuer des opérations de redistribution du
revenu et des richesses nationales. Il s’agit principalement des services de l’Etat, des
collectivités locales, de la Sécurité sociale…regroupés sous la dénomination : Etat.
Deux modalités de financement sont utilisées par l'Etat :
 Le financement sur fonds propres : pour financer son budget, l'Etat dispose de
ressources constituées à plus de 90 % de recettes fiscales. Le solde budgétaire de l’État
permet de déterminer sa situation financière. Si les recettes de l’État sont supérieures
à ses dépenses, le budget de l’État est en excédent. En revanche, si les dépenses sont
supérieures aux recettes, le solde budgétaire est déficitaire. Dans ce cas, l’État doit
s'endetter pour financer son déficit budgétaire.
 Le financement par l'endettement : le trésor public émet des titres de dette qui sont
achetés par des investisseurs. Les transactions s'effectuent sur le marché obligataire.
L'Etat émet deux types d'obligations : Les bons du trésor qui sont des obligations à
court terme et Les obligations assimilables du trésor (OAT) qui sont des obligations à
long terme

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Partie II : Le système financier


Le système financier est constitué par l'ensemble des institutions et mécanismes destinés à
mettre en relation les agents économiques dont les ressources sont excédentaires et ceux
dont les ressources sont insuffisantes.
Ce système fédère différents acteurs, dont des institutions financières (banques, etc.) les
marchés financiers ainsi que des systèmes de compensation et de règlement sur lesquels les
investisseurs finalisent leurs transactions.
Faisons le point sur l’organisation, les instruments et les principaux acteurs de ce système.
2- Les banques
2.1- Définition :
Les banques sont des entreprises ou établissements qui font profession habituelle de
recevoir du public sous forme de dépôts ou autrement des fonds qu’ils emploient pour leur
propre compte en opérations d’escompte, en opération de crédit ou en opérations
financières.
Les banques islamiques sont aussi des banques régies une règlementation spécifique et qui
exerce à titre les activités bancaires ainsi que des opérations commerciales, financières et
d’investissements, conforme aux Prescriptions de la Charia.
2.2- Classification :
Le développement de l’économie mondiale et les changements intervenus sur les plans
financiers, économiques et politiques, l’organisation de la profession bancaire est devenue
une nécessité pour une nation moderne.
Certains événements financiers illustrés par des « faillites. » de banques qui utilisent d’une
manière irrationnelle les dépôts des clients, les tendances politiques des dirigeants au
pouvoir et à la spécialisation des secteurs économiques (agriculture, industrie, service etc.
…) sont à la base des règles de la spécialisation des banques dans le monde.
En général, et sur le principe de protection des dépôts, les banques peuvent être classées en
trois catégories essentielles à savoir : les banques de dépôts, les banques d’affaire ou
d’investissement et les banques universelles.
- Les banques de dépôts : Ce sont des Établissement de crédit dont l’activité principale
consiste à effectuer des opérations de banque avec les particuliers, les entreprises et
les collectivités publiques consistant à recevoir du public des dépôts de fonds à vue
et à terme pour les redistribuer sous forme de crédit ou pour effectuer à titre
accessoire des opérations de placements. Les dépôts du public bénéficient d’une
garantie de l’État
- Les banques d’affaires : Les banques d’affaires sont celles dont l’activité principale
est outre l’octroi des crédits, la prise et la gestion de participations dans des affaires
existantes ou en formation. Les opérations de financement engagées par les banques
d’affaires immobilisent des capitaux pour une longue période d’où l’utilisation de
leurs capitaux propres. Elles peuvent également utiliser les fonds de dépôts stables
dont la durée est égale au moins à deux (02) ans.
- Les banques universelles : La banque universelle (appelée également « banque à
tout faire » ou « banque généraliste ») représente un grand ensemble financier
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regroupant et exerçant les différents métiers de la banque de détail, de la banque de


financement et d’investissement, de la gestion d’actifs, tout en jouant également le
rôle d’assureur (on parle ici de bancassurance). Cet ensemble intervient sur le
territoire national mais également à l’étranger avec ses filiales. Le principal danger de
ce modèle bancaire consiste à faire supporter les pertes des activités risquées de
banque de financement et d’investissement par la banque de dépôt et mettre ainsi
en péril les avoirs des petits épargnants.

2.3- Le Rôle des banques :


La définition ci-dessus ne rend compte des multiples services offerts par les
banques cependant elle précise bien le rôle d’intermédiaire entre les détenteurs de
capitaux et les demandeurs de capitaux et les personnes qui ont besoin de fonds.
Le rôle de la banque consiste à collecter les capitaux disponibles pour son propre compte et
les utiliser sous sa responsabilité à des opérations de crédit.
A- La collecte des dépôts :
Les dépôts bancaires sont des fonds reçus du public sous forme de dépôts avec le droit de
disposer pour son propre compte mais à charge de les restituer
La notion de dépôts sous-entend :
 Les dépôts à vue (comptes chèques, comptes courants, et les comptes sur livrets
d’épargne),
 Les dépôts à terme (comptes à terme, bons de caisse etc…).
Les déposants sont représentés par des particuliers et des entreprises (commerçants,
industriels etc.…).
Les fonds déposés dans divers comptes en banques constituent l’essentiel des ressources de
la banque qui lui permettront d’accorder des crédits.
B- La distribution des crédits :
Les fonds recueillis par la banque auprès de ses clients déposants sous forme de dépôt à vue
(mouvants) ou à terme (stables) constituent des ressources importantes qui ne doivent pas
rester immobilisées dans ses caisses. La loi lui permet de les utiliser en partie sous son
entière responsabilité pour accorder des crédits aux agents économiques dignes de
confiance qui ont besoin de capitaux pour investir, produire et consommer.
En collectant les sommes disponibles et en centralisant les demandes de crédits, le banquier
permet l’utilisation de tous les capitaux quels que soit leur montant et la durée de leur
disponibilité.
2.4- Les comptes bancaires :
La première relation entre le client et la banque s’établit à l’occasion de l’ouverture d’un
compte. Une fois titulaire d’un compte, le client peut effectuer toutes sortes
d’opérations nécessaires dans sa vie privée ou professionnelle telles que les versements, les
retraits, les virements et les encaissements.

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A- Définition du compte :
Le compte est un tableau intitulé au nom du client. Il enregistre les opérations de retrait et
de versements ainsi que toutes opérations qui diminuent (débit) ou augmentent (crédit) les
avoirs du client avec la détermination d’un solde.
B- Conditions d’ouverture :
L’ouverture d’un compte est soumise à la réunion de conditions fixées par la loi (identité,
capacité) et par la banque (bonne réputation du client, existence d’un revenu).
- L’identité : La banque doit avoir une connaissance suffisante de son client.
Elle demande au client des renseignements sur son identité, son lieu de résidence, sa
profession, sa nationalité etc…
Pour authentifier les renseignements donnés, le client doit présenter à la banque une
pièce officielle (carte nationale d’identité, un permis de conduire ou un passeport en
cours de validité).
- La capacité : Le client doit avoir la capacité civile c’est à dire le pouvoir reconnu par la
loi aux personnes d’accomplir des actes juridiques, de prendre des engagements et
de défendre leurs intérêts. Toute personne majeure jouissant de ses
facultés mentales et n’ayant pas été interdite est pleinement capable pour l’exercice
de ses droits civils.
C- Les principaux comptes :
Les comptes bancaires sont classés en deux catégories à savoir : les comptes de dépôt et les
comptes courants.
C-1/ Les comptes de dépôt :
On distingue les comptes à vue, les comptes avec préavis et les comptes à terme ou à
échéance fixe.
 Les comptes à vue : Le titulaire du compte peut effectuer le retrait total ou partiel
des fonds qu’il a déposés sans aucune condition de délai ou de montant.
 Les comptes avec préavis : Le titulaire du compte ne peut effectuer de retrait
qu’après avoir avisé le banquier du montant du prélèvement quelques jours avant la
date de retrait (Le délai étant préalablement fixé entre le banquier et le titulaire du
compte.)
 Les comptes à terme (ou à échéance fixe) : Les fonds déposés ne peuvent être retirés
qu’à une date fixée au moment du dépôt.
C-2/ les comptes courants :
Les comptes courants sont généralement ouverts aux commerçants et aux entreprises qui
effectuent beaucoup d’opérations.
Les opérations inscrites au compte courant (versements, remise de chèques et d’effets à
l’encaissement et à l’escompte etc…) forment des éléments d’un compte unique dont seul
le solde est exigible à terme fixé.

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3- L’organisation des marchés financiers


3.1- Le marché des dettes et le marché des fonds propres.
Le marché des dettes est principalement le marché des obligations. Une obligation c’est une
reconnaissance de dette. La personne qui émet l’obligation s’engage à verser chaque année
un intérêt qu’on appelle le coupon, qui est une somme fixe définie par contrat le jour de
l’émission de l’obligation, et ça ne changera plus. Et le remboursement au bout des X an, de
l’investissement de départ. On distingue 3 types de durée :
• Pour une durée inférieure à 1 an on parle de court terme.
• Pour une durée supérieure à 10 ans on parle de long terme.
• Pour une durée comprise entre 1 et 10 ans on parle de moyen terme.
C’est un moyen de financer une activité économique. Par exemple une entreprise pour
investir, elle émet des titres etc…
Le marché des fonds propres ce sont les actions. L’action est un titre de propriété, elle
ouvre droit à la perception de dividendes (variable dépendant des résultats de l’entreprise)
et à la participation aux assemblées générales des actionnaires (1 action = 1 voix).
L’actionnaire est un bénéficiaire résiduel c.-à-d. que si l’entreprise fait faillite, ça sera le
dernier servit (après que l’entreprise aura remboursé toutes ses dettes). L’inconvénient des
actions, c’est que si on émet des actions nouvelles ça dilue la propriété, alors que quand on
émet des obligations on ne dilue pas le pouvoir de décision.
3.2- Le marché primaire et le marché secondaire.
a) marché primaire :
C’est le marché financier sur lequel les émissions des titres, actions ou obligations sont
proposés par des sociétés ou les états émetteurs à des acheteurs appelés souscripteurs.
Ce marché n’est pas localisé parce que la vente initiale de titres aux souscripteurs n’a pas
lieu en public. La vente est organisée pour le compte de l’emprunteur-émetteur par une
banque d’affaire qui organise l’émission et garanti le placement de ces titres a un certain prix
et les vend au public soit de gré à gré soi par une offre public.
b) marché secondaire :
C’est le marché sur lequel s’échange des valeurs mobilières précédemment émises sur le
marché primaire. C’est donc sur ce marché que varie le prix des valeurs mobilières appelés
cours. Ces cours peuvent alors s’écarter de la valeur d’émission fixée par l’émetteur.
Le marché secondaire a deux fonctions importantes :
En premier lieu l’existence du marché secondaire rend la revente plus facile et plus rapide
par leurs détenteurs : elle les rend plus liquides. Cette liquidité accrue rend les titres plus
attractifs aux yeux des souscripteurs et rend donc plus facile l’émission de nouveaux titres
par l’entreprise ;
En second le marché secondaire détermine un cours pour chaque titre, qui fournit à
l’investisseur une évaluation de son actif et indique à l’entreprise à quel prix elle peut
émettre de nouveaux titres sur le marché primaire. Plus une action a un cours en bourse
élevé, plus la société qui l’a émise peut émettre nouvelles actions à un prix élevé sur le
marché primaire et donc plus elle peut y obtenir des fonds (levée des capitaux).

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On remarque que le marché secondaire constitue ce qu’on appelle la bourse où s’effectuent


les échanges et les cotations. La cotation est une opération qui consiste à fixer chaque jour la
valeur des titres précédemment introduits en bourses.
De nombreux agents économiques ne souhaitent pas directement intervenir à la bourse. Ils
préfèrent passer par des intermédiaires qui gèrent l’épargne collective qui sont entre autre
les SICAV (mutuals funds) et les fonds spéculatifs (hedge funds). Ces derniers spéculent sur
des montants importants. Leur présence est à la fois nécessaire et dangereuse. Ce sont en
général les filiales des banques et relèves donc du système bancaire.
3.3- Les marchés organisés et les marchés de gré à gré.
Le marché organisé : c’est les bourses, c’est un marché qui se déroule dans un lieu unique
(peut-être virtuel) où se rencontrent des vendeurs et des acheteurs, une quotation organisé
par le marché.
Les marchés de gré à gré : sont des marchés qui ne sont pas organisés. Il n’y a pas
d’organisation formelle, on publie des listes de titres avec les prix et l’information est
transmise sur les réseaux électroniques.
3.4- Le marché monétaire et le marché des capitaux.
C’est une distinction basée sur la durée.
Le marché monétaire : concerne des titres dont la durée est inférieure à 1 an. C’est donc un
marché de court terme. On ne trouve pas d’action sur le marché monétaire parce que leur
durée n’est pas définie. Ce marché connait très peu de fluctuation du cours des titres (les
variations du taux d’intérêt auront peu d’influence, vu que le titre ne dure pas longtemps,
contrairement au marché des capitaux). C’est un marché très liquide et on y fait
énormément de transaction.
Le marché des capitaux : est le marché pour les titres dont la durée est supérieure à 1 an (et
toutes les actions).
Cette distinction est importante parce qu’on verra que lorsque les titres ont une durée très
courte, le cours des titres fluctue très peu par rapport au nominal du titre. Si on a un titre qui
vaut 1000 euros, si la durée du titre est inférieure à 1 an le cours du titre restera égal à 1000
euros. Si l’échéance est dans 15 ans, le cours du titre aujourd’hui variera en fonction du taux
d’intérêt.
4- Les instruments du marché financier.
En fonction de la durée, les instruments du marché monétaire sont classés dans le marché
monétaire (< 1 ou 2 ans) ou dans le marché des capitaux (> 1 ou 2 ans). Les produits
financiers dérivés sont mentionnés dans une catégorie séparée étant donné leur caractère
spécial et souvent plus complexe.
4.1- Les instruments du marché monétaire.
Par marché monétaire, il faut entendre l'ensemble de l'offre de la demande concernant les
crédits à court terme (crédits d'une durée allant de 1 jour à 2 ans maximum). La tarification
opérée sur le marché monétaire se traduit dans le taux à court terme.
Si on échange des titres contre de la monnaie, c’est qu’on a un besoin de liquidités, on
échange des titres à court terme contre des liquidités.

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La fonction du marché monétaire est triple, à savoir :


 Il offre une possibilité de liquider les excédents et déficits. En bref, il assure le
transfert de fonds d'une partie à l’autre ;
 Il offre à l'autorité une possibilité de se financer temporairement ;
 Il offre une prise à la Banque centrale par laquelle celle-ci peut tenter de stabiliser la
valeur de sa propre monnaie.
Les principaux instruments du marché monétaire sont :
- Comptes d'épargne : Un compte d'épargne est un produit financier qui permet aux
clients d'une banque d'épargner et de recevoir en échange une indemnité sous la forme d'un
intérêt. Cet intérêt se compose souvent d'un intérêt de base complété d'une prime de
fidélité pour les sommes qui sont bloquées pendant 12 mois.
Un inconvénient d'un compte d'épargne est que, souvent, il n'est pas possible de transférer
directement des fonds du compte d'épargne vers des comptes de tiers. Par ailleurs, le taux
peut varier, imposant un nouveau taux d'intérêt sur les fonds d'épargne à partir de sa
modification. L'avantage est toutefois que les montants peuvent à tout moment être
prélevés du compte d'épargne (moyennant pénalisation éventuelle car la prime de fidélité
n'est pas due par la banque si les montants épargnés ne se trouvaient pas encore sur le
compte d'épargne depuis 12 mois).
- Comptes à terme : Un compte à terme ou dépôt à terme est un produit financier qui
permet aux clients d'une banque d'épargner pendant une durée déterminée et ce à un taux
d'intérêt déterminé. Si les taux d'intérêt changent pendant cette période, l'intérêt continue
néanmoins à courir pour les dépôts à terme jusqu'à l'échéance du dépôt. Cependant, les
fonds ne peuvent être prélevés dans l'intervalle.
- Les bons du trésor : c’est un titre très populaire sur le marché monétaire. Ils sont
réputés sans risque. L’intérêt c’est de toucher des taux d’intérêt au lieu d’avoir de la
liquidité. Ils font l’objet des adjudications compétitives : On va mettre en concurrence les
acheteurs potentiels pour vendre les titres.
Un bon du Trésor sont en réalité une obligation à court terme (maximum un an) qui est
émise par le Trésor en financement de la dette publique. Les adjudications ont lieu toutes les
deux semaines et portent en principe sur des bons d'une durée de 3, 6 ou 12 mois.
- Le procédé de la mise en pension (pension livrée) : Il s’agit d’échanger des titres
contre des fonds (entre 2 établissements financiers) pour une période déterminée,
l’opération inverse étant programmée à une date déterminée. Cela permet de refinancer à
court terme de titres détenus en portefeuille et ça permet à l’institution financière qui
achète les titres de s’assurer une rémunération des fonds disponibles sans risque en
capital. En général ce sont des bons du trésor à taux fixe qui sont assignés en pension, des
bons du trésor à taux fixe et à intérêt annuel. Ces opérations sont souvent au jour le jour, ou
opérations inférieures à une semaine.
Ces opérations sont faites soit par transactions du marché interbancaire ou demande de
refinancement auprès des Banque Centrales.
- Les certificats de dépôt. Il s’agit de titres à court terme émis par des établissements
de crédits (les banques) (la différence avec le bon du trésor c’est l’émetteur, ici c’est plus
risqué donc les taux d’intérêt sont plus élevés). Ils vont être achetés par des établissements

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financiers et par des établissements non financiers. Il existe des titres à court terme à taux
d’intérêt fixe et aussi des bons à moyen terme négociables dont généralement le taux
d’intérêt est variable et d’une durée supérieure à 1 an.
- Billets de trésorerie : A côté de ces certificats de dépôts on a ce qu’on appelle les
billets de trésorerie (papier commercial). La différence c’est qu’ils sont émis par des
établissements non financiers. Il s’agit de titres à court terme (où à très court terme, 60% de
ces titres ont une durée inférieure à 3 jours), et 20% d’entre eux ont une durée supérieure à
40 jours, mais ces 20% représentent 75% de la somme totale. Le taux d’intérêt étant fixe ou
variable. Ça permet aux entreprises de trouver des liquidités sur le marché monétaire.
- Les Swap de taux d’intérêt sont des échanges de paiement périodique lié aux taux
d’intérêts dans la même monnaie. Par exemple on va échanger des paiements d’un taux fixe
contre des paiements d’un taux variable ou deux taux variables entre eux mais basés sur un
indice différent. Les banques cherchent à équilibrer leurs risques en ayant autant de prêt à
taux fixe et à taux variable. L’avantage réside dans le fait qu’il n’y a pas d’échange de capital,
il y a seulement un échange de flux d’intérêts, donc il s’agit dans ce cas d’un prêt débarrassé
de son risque de crédit (risque de défaut de paiement, si le créancier ne rembourse pas,
chaque banque conserve son risque de crédit), la banque conserve la dette, et n’échange
que le taux d’intérêt. Donc les banques peuvent gérer de façon centralisée de grandes
quantités de Swap taillé sur mesure pour les besoins de la clientèle. Les Swap peuvent aussi
être directement conclus par des entreprises, ça à l’avantage de modifier les caractéristiques
d’actifs financiers (par exemple, de taux fixe à taux variable ou d’un taux variable basé sur un
indice à un taux variable basé sur un autre indice). L’intérêt c’est aussi qu’on modifie les
caractéristiques d’actifs financiers sans les sortir du bilan (on est toujours propriétaire de
l’actif) et par conséquent sans subir les conséquences fiscales ou comptables d’une telle
sortie.
L’échange entre deux entreprises, ou une entreprise et une banque, ou deux banques, se fait
de gré à gré.
- Enfin, les acceptations bancaires. C’est un ordre de paiement d’une entreprise
accepté par une banque, la banque garantit le paiement en cas de défaut de l’entreprise. Ça
va faciliter l’accès d’une entreprise à certains marchés par ce que la signature de la banque
est plus connue que celle de l’entreprise. Par exemple une entreprise A achète à une
entreprise B des matières premières. L’entreprise A livré une promesse de paiement dans 3
mois (le temps qu’elle fabrique les biens avec les matières premières et qu’elle les vende
pour payer l’entreprise B). Or il se peut que l’entreprise B ne connaisse pas bien l’entreprise
A, donc si cette promesse est garantie par une banque, l’entreprise A aura plus facilement
accès à ce paiement différé.
4.2- Les instruments du marché des capitaux
Le marché des capitaux est le marché sur lequel les titres sont négociés pour une durée
indéterminée ou avec des durées d'au moins 2 ans. Les principaux instruments sont :
A- Les actions :
Une action représente une part de propriété d’une société. Si vous êtes actionnaire, vous
possédez une part proportionnelle des actifs d’une société et il est possible que vous soyez
rémunéré sous forme de dividende en fonction des bénéfices de la société.

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Il existe deux grandes catégories d’actions : les actions ordinaires et les actions de
préférence. Les actions ordinaires donnent à leurs propriétaires des droits sur la société :
droit à l’information, droits de vote lors des Assemblées générales d’actionnaires et droits
financiers, comme celui de recevoir des dividendes. Les actions de préférence peuvent
prévoir des avantages financiers, comme des dividendes prioritaires, mais sans droits de
vote. Les droits attachés aux actions de préférence dépendent des statuts des sociétés et des
réglementations en vigueur dans les différents pays.
Elles peuvent être détenues directement par les ménages, par des institutions financières.
Par exemple les OPCVM (organisme de placement collectif en valeur mobilière) avec 2
catégories :
- Les SICAV (société d’investissement à capital variable) et les FCP (fond commun de
placement). Au lieu d’acheter directement, les ménages peuvent acheter des parts de
sicav ou de FCP, l’intérêt c’est que dans ces SICAV ou FCP il y a des spécialistes et on va
avoir accès à un placement diversifié.
- Il y a aussi des fonds de pension (FDP), des fonds collectifs d’investissement et les
compagnies d’assurance vie.
Et enfin, les actions peuvent aussi être détenues par des entreprises non financières.
B- Les Obligations :
Une obligation est une valeur mobilière représentant une part de dettes à long terme d’un
État, d’une collectivité locale ou d’une société. Il existe différents types d'obligations, mais
elles présentent toutes une caractéristique commune : le versement d'un intérêt (ou «
coupon ») en contrepartie du prêt fourni par l’investisseur.
Quand vous achetez une obligation émise, vous prêtez de l’argent à l’émetteur, qui peut être
un État, une collectivité locale ou une société. L’obligation précise le montant du prêt, le
taux d’intérêt, la périodicité à laquelle l’émetteur vous versera des intérêts et la date à
laquelle le montant principal du prêt doit être remboursé (la date de maturité).
A titre d’exemple, une obligation de 10 000 euros 8% 2021 présente les caractéristiques
suivantes :
 8% de taux d’intérêt annuel.
 Les intérêts sont versés annuellement.
 L’obligation arrive à maturité en 2021, date à laquelle vous pourrez récupérer votre
montant principal de 10 000 euros.
Une obligation se caractérise notamment par :
- son nominal ou principal : c’est le montant unitaire des obligations composant un
emprunt, qui sert de base au calcul des intérêts. Il sert aussi de base pour fixer la
valeur de remboursement à l’échéance.
- son coupon ou taux d’intérêt nominal, soit la rémunération due par l’émetteur au
porteur de l’obligation. Ce taux d’intérêt peut être fixe ou variable selon les types
d’obligations. La date à partir de laquelle l’intérêt est calculé est la date de jouissance
de l’obligation.

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- sa maturité ou date de remboursement : à l’échéance, l’émetteur devra payer la


totalité du prix du remboursement de l’obligation, qui est son principal
éventuellement augmenté d’une prime de remboursement.
- ses modalités de remboursement : les conditions dans lesquelles l’obligation est
remboursée, par exemple en une seule fois ou par remboursements périodiques.
De nombreux particuliers choisissent les obligations quand ils recherchent à la fois une
source de revenu régulier et la préservation de leur capital. Une obligation doit être
remboursée par son émetteur ; celui-ci doit en outre vous verser des intérêts, qui
rémunèrent votre prêt.
Parmi les obligations on trouve :
- Les obligations d’Etat : Elles sont émises pour financer le déficit budgétaire (durée de
vie entre 10 et 30 ans).
- Les obligations privées : Elles sont émises par des entreprises, mais pour avoir le droit
d’émettre des obligations il faut être une entreprise bien évaluée. Quelque fois, ces
obligations donnent un droit prioritaire pour convertir votre obligation en action.
- Les obligations hypothécaires : Elles représentent des prêts aux ménages ou aux
entreprises pour des achats immobiliers (l’immobilier garanti le prêt).
- Les crédits aux entreprises et aux particuliers : En principe ils ne sont pas négociables
(la garanti qu’on donne à la banque en échange du prêt, n’est pas négociable, c.-à-d. pas
revendable sur le marché secondaire) mais possibilité de titrisation (sur le marché des
capitaux) c.-à-d. de transformation des titres de créances en titre négociables similaire a
des obligations.

5- Les fonctions des intermédiaires financiers


C’est ce qu’on appelle l’intermédiation financière, et cette intermédiation occupe une place
extrêmement importante dans tous les pays industrialisés. La finance indirecte est le cœur
de la finance. Pourquoi on fait appel à des intermédiaires financiers et quelle sont leurs
catégories ?
5.1- Les avantages de l’intermédiation financière :
A- Les couts de transaction :
Les intermédiaires financiers, grâce aux économies d’échelle, permettent de diminuer les
couts de transaction. Exemple : Pour rédiger un contrat pour prêter directement, on doit
payer un juriste. Alors qu’en passant par un intermédiaire financier, il aura fait un contrat
type et va répartir son cout sur tous ses clients, donc c’est moins cher pour chaque
transaction.
En plus, l’intermédiaire financier va offrir plus de service. Il pourra offrir le service du
chéquier ou de la carte bancaire etc…
B- Partage du risque
Les prêteurs grâce aux intermédiaires financiers, réduisent l’exposition aux risques. Le
risque c’est l’incertitude sur le rendement du placement (ça peut aller jusqu’au défaut de
paiement, ou un rendement trop faible.

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En général les épargnants ne souhaitent pas acheter les actifs que les emprunteurs veulent
vendre. Ce qui intéresse l’épargnant c’est d’acheter des actifs à court terme. Alors que
l’emprunteur souhaite en général vendre des actifs à long terme. Les épargnants souhaitent
des actifs faiblement risqués alors que les emprunteurs vendent des actifs qui ont un plus
fort taux de risque. L’intermédiaire financier va jouer sur la différence des taux d’intérêts
(entre ce qu’est prêt à payer l’emprunteur et ce que va accepter l’épargnant). Il y aura là
donc une possibilité d’avoir une activité rentable de transformation d’actif risqué et long en
actif plus sûr et court. L’intermédiaire vend des actifs courts termes aux épargnants, et avec
les produits de cette vente il va acheter des actifs longs termes aux emprunteurs.
L’important pour l’intermédiaire c’est de rembourser régulièrement à court terme les
épargnants, et en même temps l’emprunteur ne le remboursera qu’à long terme, donc il
doit pouvoir se refinancer en continu (en trouvant d’autres épargnants court terme etc…). Il
va gagner de l’argent en raison de la différence de taux d’intérêt long terme et court terme.
Il va prêter avec un taux d’intérêt plus élevé qu’il n’emprunte, par conséquent il gagne.
Enfin, l’intermédiaire financier permet aussi à l’épargnant de diversifier son portefeuille
puisque l’épargnant achète un morceau d’un panier composé de plusieurs types de titres.
C- L’Asymétrie de l’information : Anti sélection et risque moral.
L’asymétrie de l’information vient du fait que, sur le marché financier, les prêteurs
connaissent mal les emprunteurs, et connaissent mal le risque et le rendement potentiel
des projets des emprunteurs et donc il leur est difficile de prendre les bonnes décisions.
Exemple : Voiture tombe en panne, on va voir le garagiste, il peut raconter ce qu’il veut on
va rien comprendre.
Ça entraine deux types de problèmes liés à cette asymétrie, suivant qu’on est avant ou après
la transaction.
- Avant la transaction on a un problème d’anti sélection (on va sélectionner les mauvais
candidats) : Les emprunteurs les plus risqués sont ceux qui recherchent le plus
activement du crédit, ce sont aussi ceux qui ont le plus chance d’être sélectionné. Ce qui
entraine à terme découragement des prêteurs qui vont laisser passer les bons
emprunteurs. Et donc un certain nombre d’échanges mutuellement avantageux ne
seront pas réalisés.
- Après la transaction, il y a le risque moral : Une fois que l’emprunteur a récupéré
l’argent, il ne fait pas ce qu’il a dit qu’il ferait et il s’engage dans une activité plus
risquée.
Les intermédiaires financiers permettent de limiter ces risques puisqu’ils traitent un grand
nombre d’affaire et donc mettre en place des systèmes de surveillance et d’analyse des
dossiers plus efficaces. En effet, ils peuvent mieux sélectionner les bons emprunteurs parce
qu’ils peuvent mieux connaitre quelle est la réalité d’une activité d’une entreprise ou son
état de santé, et peuvent mieux surveiller après coups les emprunteurs.
5.2- Les catégories d’intermédiaires financiers
A- Les entreprises de dépôts
En gros ce sont les banques.

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Elles collectent des fonds auprès du public. Soit sous forme de dépôts à vue soit sous forme
de compte d’épargne, soit sous forme de dépôt à terme.
A côté de cette activité de dépôt, les banques créent de la monnaie sous forme de prêts ou
de crédits. Au moment où la banque accorde un prêt, elle créée de la monnaie. En revanche
cette monnaie sera détruire au moment du remboursement. SI on crée plus vite qu’on
détruit, on va avoir une augmentation de la masse monétaire.
Les SICAV monétaire (fond commun de placement monétaire) vont être considérées comme
des institutions financières (de dépôt) en Europe, mais aux Etats-Unis elles seront
considérées comme des entreprises d’investissement.
B- Les institutions d’épargnes contractuelles :
Ces institutions collectent des fonds sur la base d’un contrat à long terme, les fonds étant
apportés régulièrement. Donc elles ont une possibilité de planifier les rentrées et les sorties
de liquidités par conséquent elles ont moins de soucis de liquidités que les institutions de
dépôts. Donc elles peuvent investir dans des actifs à long terme. Parmi ces institutions on
a:
- Les compagnies d’assurance vie : garantissent en cas de mort prématurée, mais c’est
aussi une assurance vieillesse (pension annuelle). Avec l’argent collectée elles achètent
des obligations, des hypothèques et des actions.
- Compagnies d’assurance dommage : accumulent de faibles montants et doivent garder
de la liquidité donc elles achètent moins sur le marché financier.
- Fonds de pension : institutions financière organisées par entreprise ou par secteur qui
verseront une retraite en échange de cotisation. En cas de crise, le fond de pension peut
faire faillite, et les personnes qui avaient cotisé perdent leur retraite. Lorsque le fond de
pension doit verser la retraite d’un individu, il décapitalise c.-à-d. qu’il vend des titres. Il
doit donc en même temps pouvoir acheter des titres à d’autres individus qui cotisent
pour se recapitaliser.
(Pour les systèmes de retraite, le système par capitalisation plus risqué que système de
répartition puisque dépend des fluctuations du marché financier)
C- Les entreprises d’investissement :
- Les sociétés financières : elles lèvent des fonds en vendant des certificats de trésorerie
(titres à court terme) et des titres à long terme (des actions et des obligations) pour
prêter aux particuliers ou aux entreprises.
- Fonds collectifs d’investissement (peu développé en Europe continentale) : Ils vendent
des parts au public et avec le produit de cette vente achètent un portefeuille diversifié
d’action et d’obligation. Y a un risque en capital pour les personnes qui achètent ces
parts puisque la valeur de revente de la part est déterminée par celle du portefeuille du
fond. Mais ça permet une mutualisation des ressources et par conséquent une
diminution des couts de transaction, ça permet une diversification à laquelle un petit
souscripteur n’a pas accès.
- Les fonds de placement monétaire : Ils sont considérés aux Etats-Unis comme des
entreprises d’investissement, avec en plus la possibilité de tirer des chèques. Elles
vendent des parts pour obtenir des ressources et achètent des titres sur le marché

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monétaire sans risque et très liquides, mais inaccessibles aux particuliers (montant
élevé). Donc la différence avec les fonds collectif d’investissement c’est le type de titre.
- Les prestataires des services d’investissement : catégorie hétérogène (fourre-tout) qui
comprend des établissements de crédits c.-à-d. des banques qui exercent une activité
financière à titre accessoire, des maisons de titres des sociétés de bourse et des sociétés
de gestion de portefeuille etc…
- Les banques d’affaires : En principes elles ne reçoivent pas, d’habitude, de dépôts du
public. Elles aident les entreprises à émettre des titres, organisent le placement des
titres émis pour la première fois auprès du public, elles préparent les fusions et les
acquisitions. Aujourd’hui, ces banques dans le monde sont moins séparées des banques
de dépôts puisque la réglementation a changé (déréglementation des marchés
financiers, les banques de dépôt peuvent exercer les mêmes activités que les banques
d’affaires).

Fin de l’axe 1

 Monnaie, banque et marchés financiers , par Frederic Mishkin avec Christian Bordes,
Pierre-Cyrille Hautcoeur et Dominique Lacoue-Labarthe, Pearson Education, 2004.
 La monnaie et ses mécanismes, par Dominique Plihon, coll. Repères, éd. La
Découverte, 2000
 Monnaie, système financier et théorie monétaire , par Michelle DE MOURGUES, 3e
édition Economica (1993).

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