Cours 10 L' Avare

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Département : Études françaises

Semestre : I
Groupes : A et C
Année universitaire : 2020/2021

Module: Initiation aux genres dramatiques


Pr. Fatimazohra ELYOUBI
[email protected]

Cours10 et 11
L’Avare de Molière

Acte I

L’exposition

L’exposition est un moment important d’une pièce de théâtre. C’est là où le


dramaturge met en place l’intrigue et présente les personnages. Il doit fournir
toutes les informations nécessaires à la compréhension de l’intrigue, et parvenir
à susciter la curiosité des lecteurs ou des spectateurs dès le début.Dans l’Avare
l’exposition s’étale sur trois scènes

Présentation de l’exposition de la pièce


L’avare est une comédie avec un fond dramatique. L’action se déroule dans la maison
d’Harpagon, à Paris. La première scène s’ouvre sur deux personnages Elise et Valère,
on apprend qu’ils sont deux amoureux. Elise est la fille d’Harpagon et Valère est le fils d’un
noble, il est déguisé en intendant du père pour vivre à côté de sa bien-aimée :

« Valère
Hé quoi ? charmante Elise, vous devenez mélancolique, après les
obligeantes assurances que vous avez eu la bonté de me donner de votre foi ?
Je vous vois soupirer, hélas ! au milieu de ma joie ! Est-ce du regret, dites-
moi, de m'avoir fait heureux, et vous repentez-vous de cet engagement où mes
feux ont pu vous contraindre ? ».

Dans la réplique de Valère, on soulève l’utilisation du champ lexical de


l’engagement amoureux d’où résulte la joie et le bonheur et celui de la mélancolie
et l’inquiétude. On comprend dès le début que leur amour est médiatisé par des
obstacles.

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La même ambivalence est soulevée dans les propos d’Elise

« Elise
Non, Valère, je ne puis pas me repentir de tout ce que je fais pour vous. Je
m'y sens entraîner par une trop douce puissance, et je n'ai pas même la force de
souhaiter que les choses ne fussent pas. Mais, à vous dire vrai, le succès me
donne de l'inquiétude ; et je crains fort de vous aimer un peu plus que je ne
devrois. »

Elise a peur que les sentiments de Valère se refroidissent. Son inquiétude est due à son
appréhension de l’inconstance et la cruauté des hommes qui deviennent souvent indifférents à
l’amour qu’on leur porte (« et cette froideur criminelle […] une innocente amour », l. 17-19) ;
elle souligne aussi les discours mensongers dont ils usent tous pour séduire une belle fille («
Tous les hommes sont semblables par les paroles ; et ce n’est que les actions qui les
découvrent différents », l. 24 à 26). mais remarquablement le champ lexical de l’amour
l’emporte.

« Elise
(..)Oui, Valère, je tiens votre cœur incapable de m'abuser. Je crois que vous
m'aimez d'un véritable amour, et que vous me serez fidèle ; je n'en veux point du
tout douter, et je retranche mon chagrin aux appréhensions du blâme qu'on
pourra me donner ».
A travers les répliques de Valère, on comprend que l’unique obstacle qui les éloigne est
l’avarice du père d’Elise, Harpagon.

« Valère

L’excès de son avarice, et la manière austère dont il vit avec ses enfants
pourroient autoriser des choses plus étranges. Pardonnez-moi, charmante Elise,
si j'en parle ainsi devant vous. Vous savez que sur ce chapitre on n'en peut pas
dire de bien. Mais enfin, si je puis, comme je l'espère, retrouver mes parents, nous
n'aurons pas beaucoup de peine à nous le rendre favorable. J'en attends des
nouvelles avec impatience, et j'en irai chercher moi-même, si elles tardent à
venir ».

Valère travaille au service du père d’Élise pour se rapprocher de la jeune femme . Il feint
d’entrer dans le jeu d’Harpagon et le flatte pour obtenir ses bonnes grâces. Les mots et les
expressions appartenant au champ lexical du masque et du théâtre témoignent du rôle qu’il
joue :

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« Valère
Vous voyez comme je m'y prends, et les adroites complaisances qu'il m'a fallu
mettre en usage pour m'introduire à son service ; sous quel masque de sympathie et de
rapports de sentiments je me déguise pour lui plaire, et quel personnage je joue tous les
jours avec lui, afin d'acquérir sa tendresse. J'y fais des progrès admirables ; et
j'éprouve que pour gagner les hommes, il n'est point de meilleure voie que de se parer à
leurs yeux de leurs inclinations, que de donner dans leurs maximes, encenser leurs
défauts, et applaudir à ce qu'ils font. On n'a que faire d'avoir peur de trop charger la
complaisance ; et la manière dont on les joue a beau être visible, les plus fins toujours
sont de grandes dupes du côté de la flatterie »
Ce passage décrit adéquatement l’effort déployé par Valère pour réussir le masque
qu’il porte en vue de pouvoir planifier secrètement son mariage avec Elise

Valère utilise un langage soutenu, il représente les traits d’un amant : noble, captivant, jeune,il
utilise des métaphores (le feu en parlant de l’amour « mes feux », de tournures hyperboliques
(« Ne m’assassinez point », « par mille et mille preuves ».

Scène2
Dans La deuxième scène, Cléante révèle à sa sœur Élise ses sentiments pour Mariane, jeune
fille sans fortune vivant avec sa mère. Cléante compte parler à son père, à défaut de son
approbation, il compte quitter la maison paternelle et partir avec Mariane. Cléante par contre
n’est pas au courant de la relation amoureuse entre sa sœur et Valère.

Cléante manifeste sa crainte de perdre mariane à cause de l’avarice de son père :

«Cléante

Oui, j'aime. Mais avant que d'aller plus loin, je sais que je dépends d'un
père, et que le nom de fils me soumet à ses volontés; que nous ne devons point
engager notre foi, sans le consentement de ceux dont nous tenons le jour; que le
Ciel les a faits les maîtres de nos vœux, et qu'il nous est enjoint de n'en disposer
que par leur conduite; que n'étant prévenus d'aucune folle ardeur, ils sont en état
de se tromper bien moins que nous, et de voir beaucoup mieux ce qui nous est
propre »

Cléante rappelle que les mœurs de la société interdit aux enfants de se fiancer ou se marier
sans le consentement de leurs parents mais lui il n’a pas l’intention de respecter ces devoirs
dont il n’est pas convaincu.L’amour de Cléante est inébranlable :

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« mon amour ne veut rien écouter, et je vous prie de ne me point faire de remontrances » ou encore
« je vous conjure encore une fois de ne me point apporter de raisons pour m’en dissuader »,

Cléante dresse un premier portrait de Mariane :

« Une jeune personne qui loge depuis peu en ces quartiers, et qui semble être
faite pour donner de l'amour à tous ceux qui la voient. La nature, ma sœur, n'a rien
formé de plus aimable; et je me sentis transporté, dès le moment que je la vis. Elle se
nomme Mariane »

Ou encore

« Une tendresse qui vous toucherait l’âme », « un air le plus charmant du monde »,
« Une douceur pleine d’attraits, une bonté toute engageante, une honnêteté adorable ».

Le portrait est élogieux : Cléante multiplie le lexique mélioratif et les tournures superlatives.
Mariane allie ainsi beauté physique et morale. A travers les répliques de Cléante, on apprend
aussi qu’Harpagon est un père qui est dur avec ses enfants.

Scène3 (Harpagon , la flèche)


Si Harpagon était présenté à travers la discussion des autres personnages (Valère, Elise,
Cléante) son apparition physique est faite dans la scène3. Harpagon est le personnage auquel
le titre renvoie. On découvre son comportement méfiant envers La Flèche, le valet de
Cléante. Obsédé par l’argent, Harpagon a mis La Flèche à la porte car il a imaginé que celui-
ci a l’intention de lui voler une cassette contenant dix mille écus d’or. La Flèche exprime son
désarroi : « Je n'ai jamais rien vu de si méchant que ce maudit vieillard; et je pense, sauf
correction, qu'il a le diable au corps ».

Face à cela il y a la méfiance d’Harpagon qui s’agrandisse et qui signale son monomanie :

« HARPAGON. — Va-t'en , l'attendre dans la rue, et ne sois point dans ma


maison planté tout droit comme un piquet, à observer ce qui se passe, et faire ton profit
de tout. Je ne veux point avoir sans cesse devant moi un espion de mes affaires; un
traître, dont les yeux maudits assiègent toutes mes actions, dévorent ce que je possède,
et furètent de tous côtés pour voir s'il n'y a rien à voler.
LA FLÈCHE.— Comment diantre voulez-vous qu'on fasse pour vous voler?
Êtes-vous un homme volable, quand vous renfermez toutes choses, et faites sentinelle
jour et nuit?
HARPAGON.— Je veux renfermer ce que bon me semble, et faire sentinelle
comme il me plaît. Ne voilà pas de mes mouchards, qui prennent garde à ce qu'on fait?
Je tremble qu'il n'ait soupçonné quelque chose de mon argent. Ne serais-tu point
homme à aller faire courir le bruit que j'ai chez moi de l'argent caché?
LA FLÈCHE.— Vous avez de l'argent caché?

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HARPAGON.— Non, coquin, je ne dis pas cela. (À part.) J'enrage. Je demande si
malicieusement tu n'irais point faire courir le bruit que j'en ai.
LA FLÈCHE.— Hé que nous importe que vous en ayez, ou que vous n'en ayez
pas, si c'est pour nous la même chose?
HARPAGON.— Tu fais le raisonneur; je te baillerai de ce raisonnement-ci par
les oreilles. (Il lève la main pour lui donner un soufflet.) Sors d'ici encore une fois ».

On remarque que la Flèche pose trop de questions. Or, c’est lui, le valet, qui est censé être
soumis à l’interrogatoire d’Harpagon. Mais par la suite Harpagon pose des questions sans
pour autant avoir le dessus sur la flèche (« Ne m’emportes-tu rien ? ») : Harpagon se rend
ridicule en allant jusqu’à supplier le valet (« Allons, rends-le-moi sans te fouiller ». À la fin de
la scène, Harpagon menace et chasse la flèche : « Adieu : va-t’en à tous les diables » .

Les verbes utilisés sont généralement aux modes subjonctif et impératif, ce qui traduit un
caractère autoritaire et la violence d’Harpagon : « qu’on ne réplique pas » ; « Allons » ; « que
l’on détale ». On repère aussi des injures proclamées par Harpagon et qui exprime aussi le
comique du mot (« maître juré filou, vrai gibier de potence », « pendard », « traître », «
coquin », « va-t’en à tous les diables », « mouchards» , « un pendard de valet […] ce chien de
boiteux-là ». des ordres « Sors d’ici », « Tais-toi »,

Des menaces par la parole

« Je te baillerai de ce raisonnement-ci par les oreilles », « je pourrais bien parler à ta


barrette », « Je te rosserai ».

– des menaces par les gestes

(Il lève la main pour lui donner un soufflet,).

Dans cette scène, Harpagon est obsédé par la peur d’être volé, à cet effet, le champ lexical du
vol est présent (« voler », « volable », « Ne m’emportes-tu rien »/« Que vous emporterais-je
?» « Receleurs », « dérobe », « Ce que tu m’as pris »/« Je ne vous ai rien pris du tout »,

Le comique

La conduite outrée et monomaniaque suscite le rire. Les gestes d’Harpagon animent la scène,
celui-ci tourne autour du valet et le suspecte d’une manière ridicule. La Flèche effectue un
jeu de mains amusant. Harpagon a des mimiques de colère, tandis que La Flèche prend un air
moqueur (« Vous avez de l’argent caché ? »,et même insolent (« Tenez, voilà encore une
poche ; êtes-vous satisfait ? »

A signaler qu’Harpagon a été déjà présenté dans les scènes précédentes à travers les paroles
des autres personnages, Mais cette scène vise à ancrer l’image que le spectateur a fait du
protagoniste et en même temps susciter le rire.

Scène 4

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Les scènes 1-2-3 constituent les scènes d’exposition, dans la scène 4 on entre dans le nœud
du sujet. Cette scène a aussi une portée dramatique et comique. Molière y fait appel à un des
procédés comiques les plus classiques et les plus éprouvés : le quiproquo, qui, comme le note
Pierre Larthomas, tient « une grande place dans L'Avare, plus que dans aucune autre pièce
de Molière »

Comme Cléante et Élise, le lecteur (spectateur) ignore qu'Harpagon connaît Mariane et qu'il
s'est mis en tête de l'épouser. En plus, on ne peut pas imaginer qu'un homme obsédé par
l'argent puisse songer à épouser une jeune fille sans aucune fortune.

Cléante, pense que son père allait lui proposer Mariane pour épouse. Surtout lorsque le père
commence à énumérer les qualités de Mariane. Le coup de théâtre se produit quand Harpagon
déclare qu’il va épouser Mariane. Le quiproquo est alors levé. La surprise s’est emparé du fils
son effet est brutal même pour le spectateur. Le père devient alors le rival du fils et c’est ici
que commence l’intrigue. Harpagon a décidé de marier ses enfants, Cléante à une veuve,
Elise au seigneur Anselme « qui n’a pas plus de cinquante ans »

Au début de la scène, Harpagon se livre à un monologue où on apprend qu’il a caché depuis la


veille une cassette de 10 000 écus d’or dans son jardin.

…… On relève une didascalie signalant l’entrée de personnages (entrée d’Élise et de


Cléante,) et des didascalies de gestes. On relève aussi un aparté qui n’est pas signalé par une
didascalie lorsqu’Harpagon dit: « Je crois qu’ils se font signe l’un à l’autre de me voler ma
bourse ».

Dans cette scène, l’avarice d’Harpagon se prouve par des faits concrets il soupçonne ses
enfants de l’épier pour le voler, Il reproche à son fils de faire des dépenses pour sa toilette.

L’utilisation du champ lexical de l’argent révèle l’obsession d’Harpagon. « grande somme


d’argent », « dépense », « coffres forts », « dix mille écus »,;« Dix mille écus en or », « argent
», « dépenses », « pistoles », « constitution », « dix-huit livres six sols huit deniers ».

La bassesse d’Harpagon se traduit par son comportement envers ses enfants, il les accuse de
vouloir le voler. A la fin de la scène, et en présence de Valère, Elise refuse la proposition de
son père. La stichomythie (parallélisme des répliques) est un procédé utilisé pour traduire ce
refus :

« C’est une chose où vous ne me réduirez point »/


« C’est une chose où je te réduirai »
« A-t-on jamais vu une fille parler de la sorte à son père ? »
/« Mais a-t-on jamais vu un père marier sa fille de la sorte »

Valère qui est pris comme arbitre, entre dans le jeu d’Harpagon

Scène 5

Dans cette scène, on comprend qu’Harpagon demande à Valère d’être l’arbitre entre sa fille et
lui: « Ici, Valère. Nous t’avons élu pour nous dire qui a raison, de ma fille ou de moi ».

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Valère, veut gagner la grâce d’Harpagon mais en même temps il est prudent dans ses
réponses :

« Je dis que dans le fond je suis de votre sentiment; et vous ne pouvez pas que
vous n'ayez raison. Mais aussi n'a-t-elle pas tort tout à fait, et… »

Pour Harpagon Anselme est un homme idéal :

« Harpagon : Comment? Le seigneur Anselme est un parti considérable; c'est un


noble, accommodé, gentilhomme qui est doux, posé, sage, et fort et auquel il ne reste
aucun enfant de son premier mariage. Saurait-elle mieux rencontrer? »

Et surtout elle veut Elise sans dot. Valère explique à Harpagon que la décision du mariage
nécessite une longue réflexion car un lien qui doit durer jusqu’à la mort et ne doit pas se faire
avec hâte. Avec délicatesse, Il formule des arguments pour convaincre Harpagon de reporter
ce mariage

« Valère

Il faut attendre un peu pour voir si Élise a de l’inclination pour l’époux qu’on veut

lui donner » « le mariage engage pour toute la vie » « la différence d’âge peut être fâcheuse »

Valère demande à Elise de feindre une maladie pour gagner le temps, L’amour justifie
l’attitude de Valère : il joue un double jeu écartelé entre l’égoïsme et l’obstination
d’Harpagon et son lien amoureux avec Elise. Valère arrive à gagner la confiance d’Harpagon
qui voit en lui un domestique idéal : « Ah le brave garçon! Voilà parlé comme un oracle.
Heureux, qui peut avoir un domestique de la sorte! »

Résumé des actes

ACTE II
Cléante a besoin de l’argent, il réalise qu’il ne peut compter sur son père. Son valet,
La Flèche, lui trouve un prêteur qui n’est autre qu’Harpagon. Pour prêter, celui-ci exige des
conditions inadmissibles. Quand Maître Simon met en présence les deux parties, Cléante
découvre que le prêteur est son père. Une dispute violente oppose le père et le fils à la suite de
cette rencontre
Frosine, l’intrigante déploie tous ses talents pour convaincre Harpagon que Mariane a une
préférence particulière pour les vieillards et que sa demande en mariage sera bien prise.
Quand Frosine demande d’être payée pour ses services, Harpagon ne répond pas et s’éclipse.

ACTE III
Harpagon a invité Mariane à dîner. Il demande à Maître Jacques, de minimiser les dépenses.
Le cuisinier s’indigne, Tandis que l'intendant Valère soutient son maitre ; une vive dispute

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éclate entre Valère et Maitre Jaques à la suite de laquelle ce dernier reçoit des coups de bâton
de Valère, et dès lors il ne songe plus qu'à se venger.
Accompagnée de Frosine, Mariane entre dans la maison, agitée, énervée à l'idée de
rencontrer Harpagon. Quand celui-ci arrive, Mariane exprime son dégoût,
Quand Cléante fut présenté par son père, Les deux amoureux, par des répliques à double
sens, s'avouent leurs amours réciproques. Cléante ôte une bague onéreuse du doigt de son père
pour en faire présent à Mariane en son nom, en feignant ne pas entendre les protestations du
père.

ACTE IV

Cléante, Mariane et Élise implorent Frosine pour intervenir auprès d'Harpagon afin qu'il
renonce à l'idée d'épouser la jeune femme. Frosine projette alors de lui présenter une riche
veuve de composition.
Harpagon surprend son fils entrain de baiser la main de Mariane, et les soupçons renaissent
dans sa tête. Afin de dévoiler la réalité il prétend avoir renoncé au projet du mariage avec
Mariane. Le fils tombe dans le piège, il lui avoue son amour pour Mariane et son désir de
l’épouser.
Enragé, Harpagon maudit son fils et le menace de coups de bâton. Maître Jacques intervient
pour mettre fin à la dispute: en aparté, il fait croire à chacun d’eux que l'autre a abandonné la
partie. Après le départ du cuisinier la dispute reprend et redouble de violence et elle ne cesse
qu'à l'arrivée de La Flèche, avec la cassette des dix mille écus d'or, qu'il vient de dérober sous
le bras. Harpagon promet de trouver le coupable et de le sanctionner .

ACTE V
Harpagon charge un commissaire de police afin de faire une enquête sur le vol de la cassette
et dans son aliénation, il veut faire interroger tous les parisiens. Pour se venger, Maître
Jacques accuse Valère en le désignant comme coupable. Harpagon se jette sur lui et lui
demande d’avouer son crime. Un malentendu nait, Valère pense que ses sentiments pour Elise
sont connus par tout le monde.

L’intendant reconnaît qu'ils sont secrètement fiancés. Harpagon, furieux, menace Élise d'être
enfermée et Valère d'être pendu. L’arrivée d’Anselme, qui doit épouser Élise, va avancer
l’intrigue. Valère a commencé le récit de son histoire. Le vieil aristocrate napolitain le
reconnaît pour son fils, qu'il croyait mort avec sa sœur Mariane dans un naufrage. Cléante va
épouser Mariane et Valère Élise avec l’acquiescement d'Harpagon, qui se plie face au
pouvoir d'Anselme. L’Avare, reste seul avec sa cassette.

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Personnages intentions Obstacles Stratagèmes Coups de Dénouement
déployés théâtre
Valère et Elise S’aiment et Un père avare Valère se Anselme est Double mariage :
veulent se et égoiste(I,4- déguise en le père de Valère et d’Elise ;
marier (I,1) I,5) intendant (I,1) Valère et de Cléante et Mariane.
Il flatte Mariane (Anselme se charge de
Harpagon en (V,5) financer les deux
vue d’obtenir sa mariages
grâce (III,1 Harpagon trouve sa
Cléante et S’aiment et Un père avare Tentative cassette (V,6)
Mariane veulent se mais aussi rival d’emprunt de
marier (I,2) de son fils l’argent pour
(I,4,II,2) partir avec
Le manque Mariane (II,1)
d’argent (II,1) Jeu de mot et
double
langage(III,7)
Intervention de
Frosine (IV,1)
-Il cherche à Enfants, Soupçonner les La cassette
fructifier son valets,(I,3) le domestiques et est volée Harpagon trouve « sa
argent public même même ses (iV,6) chère cassette » (V,6)
(I,4,II,2,II ,5) (IV,7) enfants,(II,1)
Arranger des
mariages
lucratifs pour
ses enfants (I,4)
Prêter de
l’argent à des
taux excessifs
(II,1)
Engager un
commissaire
Harpagon (V,1 et2)

-veut épouser La différence Inviter Mariane Le chantage


Mariane (I,4 et d’âge (II,5) (III,5 et 6) de Cléante
5) Le dégout de Employer (V,6)
Mariane (II,4 Frosine (II, 5)
et 6) Faire croire à
La rivalité de Cléante qu’il a
son fils renoncé au
« jeune, mariage avec
passionné, Mariane (IV,3)
dépensier et
rival » (II,2 II,7
et IV,5)

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