Chapitre 1 - Circuit Electrique

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CIRCUITS ELECTRIQUES

Pr. GRAFOUTE Moussa


Maître de Conférences

ANNEE ACADEMIQUE : 2019 – 2020

NIVEAU D’ETUDE : LICENCE 1


I. CIRCUITS ELECTRIQUES EN COURANT
CONTINU

II. CIRCUITS ELECTRIQUES EN COURANT


ALTERNATIF
CHAPITRE I :

RAPPELS SUR QUELQUES THEOREMES GENERAUX


EN CIRCUITS ELECTRIQUES
Définitions et généralités
• Définitions :
➢ Réseau électrique ou circuit électrique : c'est un ensemble de
conducteurs actifs et passifs ou dipôles électrocinétiques reliés entre eux
par des fils conducteurs de résistances négligeables.
➢ Le réseau est dit linéaire quand les tensions et les courants dans les
conducteurs passifs obéissent à la loi d'Ohm, c’est-à-dire lorsque la
caractéristique courant-tension, I(V), est une portion de droite.
➢ Le réseau est dit passif lorsqu'il ne contient aucune source d'énergie
(pas de générateur de tension ni de courant).
➢ Le réseau est dit actif lorsqu'il contient au moins une source d'énergie..
Considérons l'exemple du réseau linéaire actif ci-dessous:
R0 A + -
R B R3

E2 Récepteur
+ I0 I2 I4
non polarisé
- R1 I1 R2 I3 E’,r’
E1

C
On définit par :
➢ Nœud : le point du réseau où sont connectés plus de deux conducteurs. Sur
l'exemple ci-dessus, les points A, B, C sont des nœuds. On désignera par N le nombre
de nœuds d'un réseau; ici, N = 3.

➢ Branche : la portion du circuit comprise entre deux nœuds consécutifs, et dont


tous les éléments sont en série. Pour l’exemple ci-dessus, AE1C, AR1C, ARB, BR2C et
BE'C sont les branches du réseau. On désignera par B le nombre total de branches ; ici,
B = 5.

➢ Maille ou Boucle : l'ensemble de branches formant un circuit fermé. Pour


l’exemple ci-dessus, AE1C R1A, AR1CR2BA, BR2CE'B sont quelques-unes des mailles
du réseau.
• Principe d'étude :
Dans l’étude des réseaux, le problème posé est le suivant : les résistances, f.é.m et
f.c.é.m étant connues, comment déterminer les intensités du courant circulant dans
chaque branche ainsi que les d.d.p entre les nœuds (en grandeur et en sens).
Il y a évidemment autant d'inconnues que de branches et il faut donc chercher les
équations nécessaires au calcul de ces inconnues.
Il existe différentes méthodes d’étude, mais ici nous en rappelons deux principales.

A - THEOREMES DE THEVENIN ET DE NORTON


Ce sont des théorèmes qui permettent de simplifier considérablement un réseau
dans lequel on s'intéresse aux grandeurs (courant ou tension) relatives à un élément (une
portion de branche).
A. 1 - Théorème de Thévenin
Soit un réseau linéaire aux bornes duquel est branchée une résistance R. Ce
réseau peut être modélisé comme suit :
I A I

R 
A RTh
V ETh V R
B
Réseau linéaire Modèle équivalent : ( ETh ; RTh ) ?
Enoncé : // Le courant dans toute résistance R branchée entre deux
bornes A et B d'un réseau linéaire est le même que si R était branchée à
un générateur de tension dont :
• la f.é.m. ETh est la d.d.p à vide mesurée ou calculée aux bornes A et B
du réseau (R étant déconnectée);
• la résistance interne RTh est la résistance équivalente vue (mesurée ou
calculée) des bornes A et B lorsque les sources d'énergie sont éteintes (on
enlève toutes les f.é.m. et on garde les résistances internes des
générateurs)//.
Ce générateur équivalent est dit: générateur de Thévenin.

Il devient ainsi aisé dans le réseau réduit d'obtenir les grandeurs


relatives à R, soit :
ETh R. ETh
I= et V=
RTh + R RTh + R
A.2 - Théorème de Norton
Il résulte du principe de dualité avec le théorème de Thévenin.
Considérons un réseau linéaire aux bornes (A,B) duquel est branchée une
résistance (appelée charge) R. On peut modéliser ce réseau également
comme suit:
I A I
A
IN RN
 R
V R V
B ( ou G = 1/R)
B
Réseau linéaire Modèle équivalent : (IN ; GN) ?
Enoncé : // Le courant dans toute résistance R (ou conductance G =1/R) reliée entre
les bornes A et B d'un réseau linéaire est le même que si R (ou G) était branchée à un
générateur de courant dont :
• Le courant principal de la source IN est le courant de court-circuit de réseau ;
• La conductance interne GN est la conductance équivalente vue (mesurée ou calculée)
des bornes A et B lorsque les sources d'énergie son éteintes.//
Ce générateur équivalent est dit : générateur de Norton
1
On obtient alors : G 1
I = IN = IN avecR RN =
G + GN 1 1 GN
+
R RN
RN RN
I = IN. et V = RI = R. IN
R + RN R + RN

. RN étant déterminée de la même façon que RTh, on a RN = Rth


ETh IN 1
Il vient alors : I
N = ou ETh = et RTh =
RTh GN GN
.On définit ainsi la dualité :
1
GN =
RTh
A A
IN ETh 1
ETh = IN = RTh =
GN  RTh GN
B
B

générateur de Thévenin  générateur de Norton


A. 3 - Exemple d'application R1 R3 A I

On considère le réseau suivant : E R2 V R


Déterminons I et V :
B
a) Appliquons le théorème de Thévenin entre A et B
* Calcul de ETh = d.d.p. à vide entre A et B => on déconnecte R
R1 R3 R1 R3
A A

R2 R2
E ETh E ETh

B B

R2
Aucun courant ne parcourt R3  VA – VB = VR2 = E = ETh
R1 + R2
* Calcul de RTh = RAB lorsque E = 0
R1 R2
 RAB = R3 + (R1//R2)  RAB = RTh = R3+ R1 + R2
R1 R3 A

R1 R2 + R1 R3 + R2 R3
R2
RAB = RTh  RTh =
R1 + R2
B

* D'où le circuit de Thévenin équivalent :


A I
RTh ETh ER2
I= =
RTh + R R1 R2 + R1 R3 + R2 R3 + R( R1 + R2 )
ETh V R  E. R R2
V = RI =
R1 R2 + R1 R3 + R2 R3 + R( R1 + R2 )

B
Appliquons le théorème de Norton entre A et B
* Calcul de IN = Icc
E E ( R2 + R3 )
I0 R1 R3
A  Io = =
R R R1 ( R2 + R3 ) + R2 R3
R1 + 2 3
IN R2 + R3
E R2

Par la formule du pont diviseur de courant on a :


R2 ER2
I N = Io =
R2 + R3 R1 ( R2 + R3 ) + R2 R3

1
* Calcul de G N = G AB = lorsque E = 0
R AB R1 R2 + R1 R3 + R2 R3
R1 R3 R AB = RTh =
A R1 + R2
R2 RAB 1 R1 + R2
GN = =
B R AB R1 R2 + R1 R3 + R2 R3
* D'où le circuit de Norton équivalent :
G RN
A I I = IN = IN
G + G N R + RN
GN V R 1 1
IN avec R= et R N =
G GN
B
E .R 2
I=
R1 ( R2 + R3 ) + R2 R3 + R( R1 + R2 )

E R. R2
V = RI =
R1 ( R2 + R3 ) + R2 R3 + ( R1 + R2 )
Remarques :
On vérifie bien :

ETh E R2 R1 + R2 E R2
=  = = IN
RTh R1 + R2 R1 ( R2 + R3 ) + R2 R3 R1 ( R2 + R3 ) + R2 R3
❖ Dans le cas où il existe dans le réseau à étudier des générateurs de
courant, en plus des générateurs de tension, il faudra les transformer
en générateurs de tension équivalents avant d'appliquer aisément le
théorème de Thévenin.

❖ Si dans le réseau il y a davantage de générateurs de courant que de


générateurs de tension, il est mieux approprié d'appliquer le théorème
de Norton.

B - THEOREME DE MILLMANN
B
B. 1 - Principe
R2
On considère la portion de circuit ci-
I1 R1 I2 R I3
dessous : A 3
C
M
Au nœud M on peut écrire : R4
I4
I1 + I2 + I3 + I4 = 0 (1) D
B

VA - VM = R1I1 ; VB - VM = R2I2 ; R2
I1 R1 I2 R I3
3
A C
VC - VM =R3I3 ; VD - VM = R4I4 M

R4
I4
D
V A − VM VB − VM VC − VM VD − VM
(1)  + + + =0
R1 R2 R3 R4

VA VB VC VD
+ + +
R1 R2 R3 R4
Soit : VM =
1 1 1 1
+ + +
R1 R2 R3 R4
B. 2 - Théorème
Soit un circuit comportant deux nœuds A et B, et les n branches
montées entre ces deux points comportent chacune un générateur de
f.é.m. Ei et de résistance interne Ri :
D'après le théorème de Millmann, on peut écrire :
R1 I1
E1
R2 I2 n
Ei

E2
A B
i =1 Ri
Ei Ri Ii V A − VB = n
1
En Rn In
i =1 Ri

VA - VB
n

1
 E .G i i

 V A − VB =
i =1
Ou, avec Gi = n
Ri G i =1
i

B. 3 - Exemple d'application
Soit le circuit suivant :
A On suppose VB = 0
I ( B pris pour origine des potentiels )
R1 R2
R Le théorème de Millmann au nœud A :
e1 e2
ei e1 e2 0
B
R R + R + R
V A − VB = V A = i
= 1 2
1 1 1 1
R R + R + R
i 1 2
e1 e2
+

R1 R2
VA =
1 1 1
+ +
R1 R2 R
* On en déduit l'intensité I traversant R :

e1 e2
+
VA R1 R2 e1 .R2 + e2 .R1
I= = =
R  1 1  R1 R2 + R(R1 + R2 )
R +  + 1
 R1 R2 

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