Cours 05 - Changement Climatique

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UFR Sciences et Technologies Alimentaires

ESE1313 : Environnement et sécurité en entreprise

1ESE1313 : Environnement

LE CHANGEMENT CLIMATIQUE
OU
RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE

Dr Salif BA
Chef de la DREEC de Kaolack

Année académique 2020-2021


I. GENERALITES SUR LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES

1. Définition des concepts


Qu’est-ce que le temps?

 C’est l’état de l’atmosphère. Cet état dépend du lieu et du


moment.

 Le temps est influencé par des éléments tels que la


température, la pluie, la pression atmosphérique et le
vent…..

 Ces éléments sont la cause de différents types de temps.

 Le temps n’est jamais constant.


Qu’est-ce que le climat?

 C’est la tendance que prend le temps d’une certaine


région sur une longue période.

 C’est le type de temps auquel on peut s’attendre au cours


d’un mois, d’une saison, d’un an, d’une décennie ou même
plus.
Qu’est-ce que la variabilité climatique?

 Processus naturel observé à plusieurs échelles


temporelles journalière, mensuelle, saisonnière, annuelle,
décennale.

 Concerne les précipitations, les températures et elle est à


l’origine des extrêmes climatiques: sécheresses,
inondations, vague de chaleur, tempêtes.
Le changement climatique c’est quoi ?
Appelé aussi réchauffement climatique, réchauffement planétaire
ou réchauffement global, le changement climatique est un
phénomène d'augmentation de la température moyenne des océans et
de l'atmosphère mesurée à l'échelle mondiale et sur plusieurs
décennies, et qui traduit une

augmentation de la quantité de chaleur de la surface terrestre.

Cette augmentation est attribuée directement ou indirectement à une


activité humaine altérant la composition de l’atmosphère mondiale et
qui viennent s’ajouter à la variabilité naturelle du climat observée au
cours de périodes comparables.
Atténuation, Adaptation et Moyens d’existence c’est quoi ?

 Atténuation désigne les activités qui visent à réduire les


émissions de gaz à effets de serre (GES) ou en évitant leur
production;

 Adaptation vise à réduire l’impact des perturbations climatiques


sur les systèmes naturels et humains. Elle consiste à opérer des
ajustements comportementaux, structurels et technologiques
(l’ensemble des pratiques, des politiques et des mesures mises en
œuvre en vue de limiter les impacts négatifs de ces changements).

 Moyens d’existence: Les moyens d’existence sont constitués de


biens (naturels, sociaux, etc.) et d’activités nécessaires à un type
d’existence. Ils sont définis à travers 5 types de capital:
 Capital naturel: Ressources naturelles dont la population locale
dépend pour ses revenues, sa nourriture, la médicine: Forêts, eau,
air pur, terres productives, etc.

 Capital physique: Infrastructures de base: Routes, maisons, ponts,


marchés…

 Capital financier: Réserves et flux d’argent permettant à la


population d’atteindre ses objectifs de subsistance: Revenues de la
vente de produits agricoles, virements des émigres, etc.

 Capital humain: Compétences, les connaissances, niveau


d’éducation…

 Capital social: niveau d’organisation, relations sociales formelles


et informelles, institutions (structure de gouvernance), niveau de
participation
2. Les causes du changement climatique
La pollution est citée en premier, notamment à cause de l’émission de plus en plus
importante de gaz à effets de serre (GES) qui perturbe le climat de la Terre. Plus
la concentration en GES est élevée, plus la chaleur est conservée et plus la Terre se
réchauffe.

Ces gaz proviennent notamment de la plupart des activités humaines: transports,


industrie, agriculture, production d’énergie, chauffage, etc.

En effet, depuis l’ère industrielle (1850), l’humanité brûle de plus en plus de


pétrole, de charbon et de gaz naturel; elle étend ses pratiques agricoles intensives et
multiplie ses procédés industriels.

Tout cela a conduit au rejet massif dans l’atmosphère de GES supplémentaires


(dioxyde de carbone (CO2), méthane (CH4), protoxyde d’azote (NO2) et gaz
fluorés) qui piègent la chaleur entrainant ainsi une élévation progressive de la
température moyen de la planète. Ce réchauffement accru de l’atmosphère qui
dérègle nos climats s’appelle l’effet de serre additionnel.
3. L’EFFET DE SERRE
Notre atmosphère est principalement composée d’azote (N2) et d’oxygène (O2), des
gaz qui laissent passer les rayonnements visibles et infrarouge du soleil.
Sans les GES, la température moyenne
terrestre serait de moins 18°C.
L’énergie solaire est absorbée par la
surface de la terre, convertie en chaleur et
une partie est réémise sous forme de
rayons infrarouges.
Une partie du rayonnement infrarouge est
absorbée et réémise par les molécules de
gaz à effet de serre, ce qui réchauffe la
l’atmosphère, qui, elle-même réchauffe la
surface de la terre.
L’effet de serre est donc un phénomène naturel qui permet la vie sur terre. Il est
comparable à celui que produit la vitre d’une serre. Les gaz à effet de serre présents
dans l’atmosphère jouent le rôle de cette vitre qui piège la chaleur du soleil et
l’emprisonne.
4. Les gaz à effet de serre (GES)
Les principaux gaz à effet de serre qui existent naturellement dans
l'atmosphère sont :
 la vapeur d’eau (H2O)
 le dioxyde de carbone (CO2)
 le méthane (CH4)
 le protoxyde d'azote (N2O)
 l'ozone (O3)
Les gaz à effet de serre industriels incluent, outre les principaux gaz
déjà cités ci-dessus, des gaz fluorés comme :
 les hydrochlorofluorocarbures comme le HCFC-22 (un fréon)
 les chlorofluorocarbures (CFC)
 le tétrafluorométhane (CF4)
 l'hexafluorure de soufre (SF6).
Plusieurs gaz chimiquement réactifs, notamment les oxydes d’azote réactifs (NOx),
le monoxyde de carbone (CO) et les composés organiques volatils (COV) jouent
également le rôle de gaz à effet serre indirect en raison de l’influence qu’ils exercent
non seulement sur la production d’ozone mais aussi sur la destruction du méthane
(CH4) et d’autres gaz à effet de serre.

Le monoxyde d’azote est un GES indirect qui s’oxyde progressivement en CO2. Le


CO entraine une augmentation de l’ozone troposphérique en combinaison avec le
N2O et les COV. Le CO influe également sur le pouvoir d’oxydation de
l’atmosphère terrestre et contribue de ce fait à augmenter les concentrations de
méthane et d’oxydes nitreux. D’après les calculs sur modèles, pour ce qui concerne
les perturbations dues aux GES, l’émission de 20 tonnes de CO équivaut à une
émission de 1 tonne environ de CH4.

Les oxydes d’azote réactifs NO et NO2 (regroupés sous l’appellation NOx) sont des
composés clés dans la chimie de la troposphère, quoique leur effet radiatif global reste
difficile à chiffrer. L’importance des NOx dans le bilan radiatif tient au fait que
l’accroissement de leur concentration a des répercussions sur plusieurs GES et peut par
exemple entrainer une diminution du méthane et des HFC et une augmentation de l’ozone
troposphérique. Les dépôts des produits des réactions de NOx fertilisent la biosphère et font
baisser la concentration de CO2 dans l’atmosphère par accroissement de la biomasse.
4. Les gaz à effet de serre (GES)

concentrat Durée de
Concentration
Gaz à effet de serre Formule ion séjour
préindustrielle
actuelle (ans)
Vapeur d'eau H2O 3‰ 3‰ <1

Dioxyde de carbone CO2 278 ppm 386 ppm 200 (variable)

Méthane CH4 0,7 ppm 1,7 ppm 12 ± 3

Protoxyde d'azote N2O 0,275 ppm 0,311 ppm 120

Dichlorodifluorométhane
CCl2F2 0 0,503 ppb 102
(CFC-12)
Chlorodifluorométhane
CHClF2 0 0,105 ppb 12,1
(HCFC-22)
Tétrafluorométhane CF4 0 0,070 ppb 50 000
Hexafluorure de soufre SF6 0 0,032 ppb 3 200
4. Les gaz à effet de serre (GES)

GES POTENTIEL DE
RECHAUFFEMENT
Dioxyde de carbone (CO) 2 1

Méthane (CH) 4 23

Oxyde nitreux (N O) 2 296

Hydrofluorocarbones (HFC) 3400 - 12000

Hydrocarbures perfluorés (PFC) 8900 - 18000

Hexafluorure de soufre (SF) 6 32400


5. Les sources d’émission de GES

Les sources d’émission de GES sont d’origines multiples:

 Les combustibles fossiles

 La déforestation

 Les déchets

 L’élevage

 L’utilisation d’engrais

 La population grandissante
LES COMBUSTIBLES FOSSILES

Que signifie combustible fossile ?


 Ce sont des sources d’énergie qui ont été formées des millions
d’années de cela. Elles proviennent de la fossilisation de végétaux
vivants.
 Les combustibles fossiles dont les humains se servent le plus sont la
houille (le charbon), le pétrole et le gaz naturel.

 Quand on brûle ces combustibles, cela pollue l’atmosphère et


produit du dioxyde de carbone et du méthane.

Pourquoi les humains brûlent-ils les combustibles fossiles?

 Pour alimenter le secteur du transport (les véhicules), pour produire


de l’électricité, pour la production industrielle, etc.
LA DEFORESTATION
Est-ce que la déforestation est une cause du changement climatique?
 Les forêts sont abattus parce que le bois est nécessaire pour la
cuisine et/ou les terres sont importantes pour l’agriculture.
 Les plantes contiennent du carbone (Les végétaux consommant du
dioxyde de carbone du CO2 et rejetant de l’O2).
 Après l’abattage d’arbres, ils sont brûlés ou sont laissés à la
décomposition.
 Le carbone est libéré dans l’atmosphère sous la forme du dioxyde
de carbone.
 Brûler le bois pour la cuisine libère aussi du dioxyde de carbone.
 Quand les forêts sont détruites, elles ne peuvent plus agir comme
puits de carbone, et cela contribue au réchauffement planétaire.
LES DECHETS

Est-ce que les déchets contribuent au changement climatique?

 Il y a différents types de déchets: restes de nourriture, papier,


sacs et conteneurs en plastique, emballages, vieux appareils
électriques, etc.
 Quand on se débarrasse des déchets, on contribue à l’effet de
serre:

- Brûler les déchets produit du dioxyde de carbone.

- L’enfouissement des déchets produit du méthane.

Ces activités produisent ainsi des gaz à effet de serre qui


contribuent au changement climatique.
L’ELEVAGE

Est-ce que l’élevage des animaux ajoute à l’effet de serre?

 Les animaux libèrent du méthane dans l’atmosphère (rots,


exhalations, fermentation entérique des bovins).

 Un grand nombre de vaches laitières, buffles, cochons, chèvres


et moutons sont élevés pour produire de la nourriture.

 Le méthane est ainsi libéré dans l’air en grande quantités, qui se


dégrade ensuite en gaz carbonique.

Cela contribue à l’effet de serre


L’UTILISATION D’ENGRAIS

Comment est-ce que l’usage d’engrais ajoute à l’effet de serre?

 La plupart des fertilisants contiennent de l’azote.

 Les processus naturels dans le sol produisent de l’oxyde


nitreux par la décomposition des fertilisants.

 L’oxyde nitreux est un gaz à effet de serre.

 Ainsi, l’utilisation des engrais contribue au changement


climatique.
LA POPULATION GRANDISSANTE

Comment est-ce que l’augmentation de la population contribue


au changement climatique?

La population mondiale augmente rapidement.

 Cela entraîne une plus grande demande pour l’énergie et la


nourriture.

 La population a besoin de beaucoup plus d’espace.

 Les activités humaines prennent de l’ampleur : utilisation de


combustibles fossiles, abattage d’arbres, production de déchets,
usage d’engrais, élevage d’animaux...

Tout cela contribue au changement climatique.


EXEMPLE DE SOURCES DE GES
TYPE DE GES ET EMISSION DE GES PAR SECTEUR
6. Les Conséquences du Changement climatique

Ce réchauffement climatique de grande ampleur a entraîné


de lourdes conséquences sur la qualité de vie de
nombreuses populations, la diversité biologique, les
récoltes, les glaciers, le niveau des mers, la fréquence et
l’intensité des catastrophes météorologiques (tempêtes,
inondations, etc.)
Extinction de la faune et de la flore (1/2)

La modification ou la disparition des écosystèmes menacent


directement l’extinction de nombreuses espèces animales et végétales.
On peut citer comme exemple emblématique, l’ours blanc d’Alaska
inscrit en 2008 par les Etats-Unis sur la liste des espèces menacées.

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat


(GIEC) estime que 20 à 30% des espèces évaluées à ce jour sont
susceptibles d’être exposées à un risque accru d’extinction si la
température mondiale moyenne augmente de 1,5 à 2,5 degrés. Si ce
chiffre devait atteindre 3,5°C, le pourcentage grimperait de 40 à 70%
des espèces évaluées dans le monde entier.
Extinction de la faune et de la flore (1/2)

Ces risques concernent «une large partie» des espèces terrestres et


marines, dont de nombreuses «ne seront pas capables de se déplacer
de façon suffisamment rapide pour trouver des climats plus
adaptés» au cours des changements climatiques. Des écosystèmes
marins cruciaux, comme ceux des pôles et les barrières de corail, sont
déjà particulièrement exposés avec l'acidification des océans.

Une hausse de la mortalité des arbres survient dans de nombreuses


régions, alors que l'un des enjeux de la lutte contre le réchauffement
climatique passe par la reforestation.
Inondation, sécheresse et intensification des tempêtes tropicales

Les catastrophes naturelles liées au climat, comme les


inondations (à cause de l'élévation du niveau de la mer et
de modifications du climat), les ouragans, la sécheresse, les
incendies de forêt (durant des étés plus chauds), etc.,
s’intensifie, fragilisant encore plus les populations devant y
faire face. Ceci constitue un frein au développement de
nombreux pays.
L’agriculture et la pêche

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat


(GIEC) estime que le réchauffement climatique peut profiter à
l’agriculture des pays tempérés, tandis que les zones arides, devenant
de plus en plus sèches, devront faire face à de grosses difficultés
(une baisse des rendements agricoles potentiels dans la plupart des
zones tropicales et subtropicales).

La pêche est aussi touchée, avec des espèces marines moins


nombreuses autour des tropiques et de forts taux d'extinction au
niveau local. Enfin, le GIEC évoque des pénuries d'eau en Afrique,
en Asie et dans le sud de l'Australie. Conséquence : la sécurité
alimentaire en est affectée et la pauvreté augmente, particulièrement
dans les pays d'Afrique et d'Amérique du Sud.
Les conséquences géopolitiques et humaines
Des zones actuellement habitées sont devenues inhabitables à cause de
la désertification, certains territoires être chassés de ses habitants par
l’élévation du niveau de la mer.
Iles et régions côtières menacées: Selon le Groupe d’experts
intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), le niveau global
de la mer augmente à un rythme croissant, et devrait être encore plus
important au cours de ce siècle.
Lorsque la température globale augmente, les océans s’agrandissent et
occupent plus d’espace. Le niveau de la mer augmente également en
raison de la fonte des glaces.

Cette augmentation du niveau de la mer menace directement de


nombreuses îles du Pacifique, dont l’altitude ne dépasse pas les quelques
mètres. Si les îles sont sujettes aux inondations et aux tempêtes, de
nombreux territoires continentaux sont aussi sous la menace (Pays-Bas,
Amérique du Sud Venise, Bangladesh, Égypte, Sénégal, etc.).
Flux migratoires et conséquences politiques: Pour toutes les
raisons citées plus haut, certaines populations n’auront pas d’autre
choix que de prendre le chemin de l’exil, n’ayant plus les moyens de
survivre dans leur environnement. Le changement climatique pourrait
provoquer des bouleversements géopolitiques.
On pourrait citer bien d’autres conséquences, comme:
 la santé: l’extension des zones à risques pour le paludisme ou le
cholera, l’accroissement des vagues de chaleur intense, la
mauvaise nutrition ou encore les maladies liées à la contamination de
l'eau et de la nourriture;
 l’économie: le chômage, les mauvaises récoltes, l’effondrement
de la production;
 les ressources en eau: une diminution des ressources en eau dans
la plupart des régions sèches tropicales et subtropicales;
 l’énergie: une plus forte consommation d’énergie à des fins de
climatisation.
EXEMPLES DE CONSEQUENCES POTENTIELLES DU CC
7. Les solutions face au changement climatique

 Mieux utiliser l’énergie en évitant les gaspillages;


 Développer les meilleures énergies sans gaz à effet de
serre (énergie solaire, éolienne, géothermique..);

 Réduire la prédominance des transports routiers et


aériens;
 Construire des bâtiments et rénover de manière plus
écologique;

 Modifier les pratiques agricoles;


 Lutter contre la déforestation et la dégradation des forêts
(reboisement, mise en défens….).
II. REPONSE DE LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE

Mesures scientifiques et adoption d’instruments juridiques


multilatéraux sous l’égide des Nations Unies

 Mise en place d’un instrument scientifique international d’aide à la


prise de décisions sur les CC (Groupe Intergouvernemental des
Experts sur l’Evolution du Climat) en 1988;

Mission du GIEC: évaluer, sans parti-pris et de façon méthodique,


claire et objective, les informations d’ordre scientifique, technique et
socio-économique qui nous sont nécessaires pour mieux comprendre
les risques liés au changement climatique d’origine humaine, cerner
plus précisément les conséquences possibles de ce changement et
envisager d’éventuelles stratégies d’adaptation et d’atténuation
Il n’a pas pour mandat d’entreprendre des travaux de recherche ni de
suivre l’évolution des variables climatologiques ou d’autres
paramètres pertinents. Ses évaluations sont principalement fondées sur
les publications scientifiques et techniques dont la valeur scientifique
est largement reconnue.

Organisation: Le GIEC est organisé en trois groupes de travail :

Groupe I : étudie les principes physiques du changement climatique ;

 Groupe II : étudie les impacts, la vulnérabilité et l'adaptation au


changement climatique ;

 Groupe III : étudie les moyens d'atténuer (mitigation) le


changement climatique.
La réponse politique internationale aux changements climatiques a
commencé lors de la Conférence des Nations unies sur
l’environnement et le développement qui s’est tenue à Rio de Janeiro
au Brésil en 1992 et qui a été marquée par l’adoption d’un texte
fondateur « Déclaration de Rio sur l’environnement et le
développement » qui précise la notion de développement durable.

Cette Conférence a aussi été l’occasion d’adopter un programme


d’action pour le XXIe siècle, appelé Agenda 21 et la Convention sur
le climat qui a abouti à la signature en 1997 du Protocole de Kyoto
qui entré en vigueur en février 2005. L’objectif du protocole de Kyoto
est de limiter les émissions de GES par rapport au niveau de 1990
entre 2008 et 2012 de 5% en moyenne (et de 18% pour 2013-2020).
La CCNUCC établit un cadre d’action visant à stabiliser les
concentrations atmosphériques de gaz à effet de serre (GES) à un
niveau qui empêche toute perturbation anthropique dangereuses du
système climatique conformément aux dispositions pertinentes de la
Convention. La Convention, qui est entrée en vigueur le 21 mars
1994, compte aujourd’hui 195 Parties.

Ce niveau devrait être atteint dans un délai suffisant pour que les
écosystèmes puissent s’adapter naturellement aux changements
climatiques, que la production alimentaire ne soit pas menacée et que
le développement socio-économique puisse se poursuivre de manière
durable.
 Organisation régulière par le Secrétariat de la CCNUCC de
Conférences des parties (CoP) depuis 1992 (Copenhague, Durban…)
pour négocier sur la réduction des émissions de GES. La dernière en date
(CoP26) vient de se dérouler à Glasgow au Royaume-Uni.
Qu'est-ce que l'Accord de Paris ?
Lors de la COP21 à Paris, le 12 décembre 2015, les Parties à la
CCNUCC sont parvenues à un accord historique pour lutter contre le
changement climatique et pour accélérer et intensifier les actions et les
investissements nécessaires à un avenir durable à faible intensité de
carbone.
L'Accord de Paris s'appuie sur la Convention et pour la première fois
rassemble toutes les nations autour d'une cause commune pour
entreprendre des efforts ambitieux afin de combattre le changement
climatique et de s'adapter à ses conséquences, avec un soutien accru pour
aider les pays en développement à le faire. En tant que tel, il trace une
nouvelle voie dans l'effort mondial en matière de climat.
L'objectif central de l'Accord de Paris est de renforcer la réponse
mondiale à la menace du changement climatique en maintenant
l'augmentation de la température mondiale à un niveau bien inférieur
à 2 degrés Celsius par rapport aux niveaux préindustriels et de
poursuivre les efforts pour limiter encore davantage l'augmentation de
la température à 1,5 degré Celsius. En outre, l'accord vise à accroître
la capacité des pays à faire face aux impacts du changement
climatique et à rendre les flux financiers compatibles avec un faible
niveau d'émissions de GES et une voie résiliente au climat.
Pour atteindre ces objectifs ambitieux, une mobilisation et une
affectation appropriées de ressources financières, un nouveau cadre
technologique et un renforcement des capacités doivent être mis en
place, appuyant ainsi l'action des pays en développement et des pays
les plus vulnérables, conformément à leurs propres objectifs
nationaux. L'Accord prévoit également un cadre de transparence
accrue pour l'action et le soutien.
L'Accord de Paris exige de toutes les Parties qu'elles fassent tout leur
possible pour présenter des "Contributions déterminées au niveau
national" (CDN) et qu'elles renforcent ces efforts dans les années à
venir. Cela comprend l'obligation pour toutes les Parties de rendre
compte régulièrement de leurs émissions et de leurs efforts de mise
en œuvre.

Un bilan mondial sera également dressé tous les cinq ans afin
d'évaluer les progrès collectifs accomplis dans la réalisation de
l'objectif de l'accord et d'éclairer les actions individuelles ultérieures
des Parties.
Les mécanismes de financement

 Fonds Mondial pour l’Environnement (FEM) pour financer les


Plan d’actions national pour l’adaptation au changement climatique,
les Communications nationales, etc.;

 Fonds d’Adaptation pour financer les projets et programmes


d’adaptation aux changements climatiques des pays qui ratifient le
protocole de Kyoto (projets MDP);

 Fonds Vert pour le Climat (FVC) destiné à aider les pays pauvres
à faire face au réchauffement climatique dont il n’ y a pas encore
d’accord sur le mode de financement de la part des pays développés.
 Réduction des émissions liées à la déforestation et à la
dégradation des forêts (REDD+): Mécanisme de financement mis
en place lors du sommet sur le climat de Cancun en décembre 2010.
Son objectif est d’amener les pays qui abritent de précieuses forêts
tropicales comme le Brésil, l’Indonésie, ou le Bassin du Congo à
éviter de couper les arbres ou à les gérer de manière durable en leur
versant des compensations financières. C’est un outil destiné à
protéger le carbone forestier.
III. LA MISE EN ŒUVRE DE LA CCUNCC AU SNEGAL
Mesures institutionnelles adoptées au Sénégal
Le Sénégal s'était déjà engagé dans des politiques environnementales
depuis l'indépendance; bien que sous des logiques très différentes.

Le Sénégal a signé et ratifié la Convention des Nations Unies sur les


Changements Climatiques en 1994 et le PK en 2001, et a commencé à
suivre les directives du GIEC depuis 2002 tout en mettant en place:

 un Plan National d'Actions pour l'Environnement;

 un Programme d'Actions National de Lutte contre la


Désertification;

 une Stratégie Nationale de Conservation de la Biodiversité;

 une Stratégie Nationale pour le Développement Durable


 Communication nationale (I:1997, II: 2010, III: 2015): Objectif
est de faire l’inventaire des émissions de GES ainsi que les mesures
d’atténuation, les actions d’adaptation entreprises pour faire face aux
impacts des CC.

 La Contribution Déterminée Nationale: En ratifiant l’Accord de


Paris sur le climat en 2016, le Sénégal s’est engagé à réduire ses
émissions de gaz à effet de serre à hauteur de 5% pour la période
2020-2024 et 11% pour la période 2025-2030, dans le cadre de ses
objectifs inconditionnels des Contributions Déterminées Nationales
(CDN).
Mesures institutionnelles adoptées au Sénégal

 Mise en place d’un Comité National Changement Climatique


(COMNACC) depuis 1994, formalisé sur le plan institutionnel par
un arrêté Ministériel, en 2002;

 Mise en place de l’autorité Nationale désignée pour le mécanisme


de développement propre (MDP) en 2006 par arrêté
Ministériel/DEEC;
 Mise en place d’un Comité Régional Changement Climatique
(COMRECC), formalisé sur le plan institutionnel par un arrêté du
Gouverneur de région en 2011;

 Entité Nationale Désignée sur le transfert de Technologie: CERER

 Point focal du GIEC: ANACIM


QUELQUES SOLUTIONS
 Développer un volet de sensibilisation, d’information, d’éducation sur
les problèmes de changement climatique;

 Recourir aux énergies renouvelables: L’un des grands espoirs de la


lutte contre les émissions de gaz à effet de serre, c’est le développement
des énergies renouvelables, utilisant la force du vent (énergie éolienne),
du soleil (énergie thermique et photovoltaïque, et des marées (énergie
hydraulique), de la chaleur (énergie géothermique) et de la biomasse

 Promouvoir l’efficacité énergétique dans les bâtiments, les foyers


améliorés et les modes de production et de consommation durables;

 Avoir des politiques de reforestation, de reboisement, de lutte contre


les feux de brousse, de mise en défens, promotion de technologies
efficaces de carbonisation (la meule casamançaise), de bonnes
pratiques agricoles, de maitrise d’eau, élevage intensive, transport en
commun, etc.
CONCLUSION
Il est clair que le changement climatique affecteront chaque aspect
de la société, de l’environnement et de l’économie. Il est donc
susceptible de bouleverser nos modes de vie, même s’il est difficile
de prédire dans quelle mesure, tellement ses conséquences sont
nombreuses et intimement liées les unes aux autres.

Cela signifie un ajustement des comportements, des moyens de


subsistance, de l’infrastructure, des lois et politiques, et des
institutions en réponse aux phénomènes climatiques actuels ou
futurs.
Ces ajustements peuvent inclure une plus grande souplesse des
institutions et des systèmes de gestion pour prendre en charge des
changements futurs incertains, ou alors ils peuvent se baser sur des
incidences et menaces actuelles et/ou des changements prévisionnels.

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