Corrige1 Maths 1 Centrale MP 1991
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soit de coefficient général : (−1)j−i ji (par développement binomial de (X − 1)j ) ; soit : M −1 = ((−1)i−j ji ). Il en résulte
En particulier, on trouve : a0 = f (0), a1 = f (1) − f (0), a2 = f (0) − 2f (1) + f (2) etc. . . On note aussi que les ai ne dépendent
aucunement de n ni de k, d’où l’unicité de la suite (ak ) CQFD.
Note : On vient de réaliser une interpolation de Newton, consistant à trouver un polynôme prenant des valeurs imposées (les
f (k)) en des points fixés (ici, 0, . . . , n). Le procédé semble plus indirect que celui de Lagrange ; en fait, il est pratiquement
plus simple à calculer effectivement (les coefficients des Γk se calculent aisément de proche en proche).
i
(−1)i−j ji bj = (b − 1)i
P
b) La formule précédente et celle du binôme donnent immédiatement : ai =
j=0
n n+1
ak Γk (n + 1) + 1.f (n+1) (θ) = ak Γk (n + 1) soit : f (n+1) (θ) = an+1 et on peut affirmer
P P
b) En particulier, f (n + 1) =
i=0 i=0
que θ est positif, parce que x = n + 1 l’est (voir ci-dessus). Ainsi, chaque an est la valeur de f (n) en un point de R+ .
3o) Supposons que nr soit entier pour tout n ∈ N∗ et que r ne soit pas entier. Comme 2r ne peut être entier que pour
r > 1, nous supposerons que r > 1. Soit fp (x) = (p + x)r qui par hypothèse est définie sur [−p, +∞[ et prend des valeurs
(n)
entières sur les entiers ; le 2◦ b s’applique et donne an,p = fp (λn,p ). Or le mode de calcul des ak fait que si fp prend des
valeurs entières sur les entiers, les ak sont entiers (formule (N ) encadrée). Nous choisirons n = E(r) + 1 > r > n − 1. Ainsi,
an,p = r(r − 1) . . . (r − n + 1)(p + λn,p )r−n est entier et n’est pas nul en tant que puissance négative (r − n < 0). Lorsque
p tend vers +∞, p + λn,p fait de même car λn,p > 0 (voir 2◦ b) donc an,p tend vers 0 car r − n est négatif. Étant entier, il
devrait être nul à partir d’un certain rang, exclu. Donc r est entier.
b) Si f est nulle sur N, la suite (an ) est nulle (formule (N )) et f est nulle sur R+ . Note : la condition de cette question
assure aussi que f est développable en série entière au voisinage de tout point de R+ .
∞ ∞
3o) Soient x0 < x deux réels non entiers, et tels que
P P
|ai Γi (x0 )| converge. Montrons que |ai Γi (x)| converge aussi. En
i=0 i=0
Γ (x) Γ (x)
effet, |ai Γi (x)| = |ai Γi (x0 )| i et on pose : wn (x) = n (c’est possible puisque x0 n’est pas entier) et Γn (x0 ) 6= 0.
Γi (x0 ) Γn (x0 )
K(x).nx0 +1
Lorsque n tend vers l’infini, wn est équivalent à x+1 = A.nx0 −x où A est une constante indépendante de n ; ainsi
n .K(x0 )
wn tend vers 0 et on a : |an Γn (x)| = o(|an Γn (x0 )|) ; d’où la convergence de la série. En somme, le domaine de convergence
absolue de cette série est un intervalle du genre ]a, +∞[ ou [a, +∞[.
w
4o) a) On a déjà montré que wn a une limite nulle ; et on a : n+1 = n − x qui est entre 0 et 1 lorsque n > b > x > x0 ;
wn n − x0
donc : si wb > 0 alors (wn ) décroı̂t pour n > b et est positif ; sinon, (wn ) croı̂t pour n > b et est négatif.
b) Il en résulte que la suite (|wn (x)|)n>b est majorée par |wb (x)| ; et la fonction wb est continue sur [x0 , b], donc bornée.
Soit K = Sup |wb (x)|. On a bien : |Γn (x)| 6 K|Γn (x0 )| pour b > x > x0 , n > b, et aussi pour x = x0 en passant à la limite.
[x0 ,b]
∞
|ai Γi (x0 )| converge. En reprenant le 3◦ , on peut majorer le terme général pour x ∈ [x0 , b] (b
P
c) On suppose encore que
i=0
=entier assez grand pour que ce segment contienne un compact fixé à l’avance) par : Kan |Γn (x0 )| (pour n > b) et ceci est
le terme général d’une série convergente ; d’où la convergence normale. Il ne saurait être question de convergence normale
sur [x0 , +∞[ puisque les Γi ne sont pas bornés sur un tel intervalle.
Méthode 2 : Pour x 6 −1 il y a divergence (comme la série de terme général n−x−1 ). Sinon, la série est alternée à partir
Γ (x)
d’un certain rang ; en effet, n+1 = − n − x qui tend vers -1 par valeurs supérieures, donc négatif pour n assez grand ;
Γn (x) n+1
Γn+1 (x)
ainsi est inférieur à 1 pour n assez grand, et Γn (x) tend vers 0. Donc la convergence a lieu pour tout x > −1. On
Γn (x)
n
a déjà noté que (hn ) est la suite associée à (1 + h)x ; on applique II2◦ a à f (x) = 2x : 2x = Γi (x) + Γn+1 (x)f (n+1) (θ) ;
P
i=0
les dérivées successives de f sont positives (c’est une exponentielle) tandis que Γn+1 (x) change de signe pour n assez grand ;
donc les sommes partielles de la série encadrent 2x et leur limite à partir d’un certain rang ; donc 2x est la limite de la série.
d) On prend h = −1. D’après l’étude antérieure, la série de terme général |Γn (x)| ne converge que si x > 0. Pour −1 < x < 0
la série est à termes positifs à partir d’un certain rang (voir ci-dessus : avec h = 1 elle était alternée) et donc diverge. Pour
x > 0, soit σ(x) la somme : σ(x) = 0 pour x ∈ N puisque (−1)n est la suite associée à la fonction nulle : (1 − 1)x .
∞
e) D’après le III6◦ a, pour x > 0 et t ∈ [0, 1[ on a : (−1)i ti Γi (x) = (1 − t)x . Montrons la convergence normale sur [0, 1] :
P
i=0
cela revient à la convergence de la série de terme général |Γn (x)| pour x > 0, qui est assurée (équivalent en n−x−1 ). Alors la
somme est continue sur [0, 1], coı̈ncide avec (1 − t)x sur [0, 1[, donc aussi en 1. Ce qui confirme que σ est nulle. Finalement :
Partie IV
R0 ∞
1o) On pose : f (x) = (1 + t)x h(t) dt. On sait que pour x > 0 on a : (1 + t)x = ti Γi (x) et que cette convergence est
P
−1 i=0
normale en t (pas en x ! ) sur [−1, 0] (III6◦ e). On peut donc intervertir série et intégrale, d’où :
∞
P R0 i
f (x) = Γi (x) t h(t) dt
i=0 −1
o ◦
2 ) Cette question a été traitée lors du III6 a.
3o) a) Vu l’origine de Rn qui vaut (1 + t)x moins un polynôme en t, l’intégrale de hRn existe comme celle de (1 + t)x h. A ce
propos, la fonction (1 + t)x (variable t) peut être non bornée en −1 pour x > −1, mais donne une intégrale généralisée qui
existe par comparaison avec une fonction puissance (Riemann). La question d’existence aurait donc dû être posée avant. . .
b) calcul facile.
c) On écrit : Rn (t, x).h(t) = K(1 + t)x h(t)rn (t) = KH 0 (t)rn (t) avec K = (n + 1)Γn+1 (x) d’où :
R0 h i0 R0
Rn (t, x)h(t) dt = K Hrn −K (t + 1)−x−1 tn H(t) dt
−1 −1 −1
R0 h(γ)
d) Formule de la moyenne : H(t) = h(γ) (1 + s)x ds = x+1 (1 + t)x+1 borné pour x > −1. Alors :
−1
R0 n R 0 R0
(1 + t)x h(t) dt = ti Γi (x)h(t) dt +
P
Rn (t, x)h(t) dt
−1 i=0 −1 −1
R0
et il suffit de montrer que la dernière intégrale tend vers 0 ; H étant bornée, on majore via tn dt par C 00 |Γn+1 (x)| qui
−1
tend vers 0 puisque x > −1 et |Γn+1 (x)| ∼ n−x−1 .
R0
4o) a) Avec h(t) = (1 + t)λ on calcule aisément f (x) = (1 + t)λ+x dt = 1/(λ + x + 1) si x > −λ.
−1
R0 R0
b) an = tn (1 + t)λ dt = − n tn−1 (1 + t)λ+1 dt = . . . = n! = 1
−1 λ + 1 −1 (−λ − 1) . . . (−λ − n − 1) (n + 1)Γn+1 (−λ − 1)
c) immédiat : −h est bien continue et on applique IV3◦ .
1 P Γn (x)
d) Soit : f (x) = = et cette égalité a lieu au moins si λ > 0, x > −1, donc aussi pour
x+λ+1 (n + 1)Γn + 1(−λ − 1)
n
P
les entiers. Alors an est la suite associée à f ; f (x) − ai Γi (x) est une fraction rationnelle de seul pôle −λ − 1 ; il ne peut
i=0
y avoir convergence en x < −λ − 1 car ce serait le cas au pôle (III5◦ ). On suppose la convergence en x0 ∈] − λ − 1, −1] et on
applique II2 : la convergence en x supposerait que Γn+1 (x)f (n+1) (θ) converge ; on s’aperçoit que cela tend vers l’infini quel
que soit θ (ici, θ est supérieur à x0 et λ + θ + 1 > x0 + λ + 1 > 0). Exclu !