DL1 2011
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Classe de PT
Exercice 1
Les questions suivantes sont réservées aux 5/2 : partie 1, question 1) ; partie 2 question 3)d)ii).
Définitions et notations :
p
• On dit qu’un nombre réel x est rationnel s’il existe deux entiers relatifs p et q (avec q 6= 0) tels que x = .
q
• On dit qu’un nombre réel x est irrationnel s’il n’est pas rationnel.
• L’ensemble des nombres rationnels est noté Q.
• Pour tout nombre réel x, on appelle partie entière de x et on note E(x) le plus grand entier relatif inférieur
à x : E(x) 6 x < 1 + E(x).
(Ea ) (x − a)y 00 + 2y 0 = 0
où y est une fonction inconnue de la variable x de classe C 2 sur un intervalle réel et à valeur réelle.
a) On suppose a > 0. On considère une suite réelle (an ) et on définit une fonction y comme la somme
+∞
X
de la série entière y(x) = an xn pour x ∈] − R, R[ (avec R > 0).
n=0
i) On suppose que y est solution de (Ea ). Déterminer, pour tout x ∈] − R, R[, une relation de
récurrence vérifiée par la suite (an ), puis déterminer an en fonction de n et de a1 , pour tout
n > 1. Exprimer y à l’aide de fonctions usuelles.
ii) En déduire les fonctions développables en série entière qui sont solutions de (Ea ) sur ] − a, a[.
iii) Montrer qu’elles forment un espace vectoriel de dimension 2 et en donner une base. En déduire
l’ensemble des solutions de (Ea ) sur ] − a, a[.
b) On suppose que a est un nombre réel quelconque. Résoudre (Ea ) sur ] − ∞, a[, puis sur ]a, +∞[
et enfin sur R.
δ
2) On considère α, β, γ et δ des réels tels que γ 6= 0. On pose pour tout x réel différent de −
γ
αx + β
g(x) =
γx + δ
a) À quelle condition g est-elle constante ? On suppose dans la suite que cette condition n’est jamais
remplie.
δ v
b) i) Déterminer des nombres réels u, v et w tels que pour tout x ∈ R − {− }, g(x) = u + .
γ x+w
ii) En déduire le sens de variation de g sur chacun de ses intervalles de définition.
c) On suppose dans cette question que v > 0. On se place dans R2 muni d’un repère orthonormé.
On considère la courbe C d’équation xy = 1, la courbe D d’équation xy = v et la courbe Γ
d’équation g(x) = y dans ce repère.
i) Trouver une homothétie h telle que h(C ) = D.
ii) Trouver une translation t telle que t ◦ h(C ) = Γ.
1
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iii) À quelle condition sur v l’application t ◦ h est-elle une homothétie différente de l’identité ?
Déterminer alors son centre et son rapport.
d) Déterminer un réel a pour lequel la fonction g est solution de (Ea ) sur des intervalles que l’on
précisera.
∀n ∈ N xn+1 = f (xn )
a) On suppose dans cette question que x0 ∈ R\Q. Montrer que pour tout n ∈ N, xn est bien défini.
b) On suppose dans cette question que x0 ∈ Q et que pour tout n ∈ N, xn est bien défini.
u0
On considère u0 et v0 deux entiers naturels non nuls tels que x0 = .
v0
i) Démontrer que ∀n ∈ N, xn ∈ Q et que ∀n ∈ N∗ , xn > 1.
ii) On définit par récurrence deux suites d’entiers (un ) et (vn ) en posant ∀n ∈ N, un+1 = vn et
vn+1 égal au reste de la division euclidienne de un par vn lorsque vn est non nul, et 0 sinon.
un
Démontrer que l’on a, pour tout n ∈ N, vn > 0 et xn = .
vn
iii) Démontrer que la suite (vn ) est strictement décroissante. Que peut-on conclure, l’hypothèse
faite au début du b) est-elle possible ?
c) Énoncer une condition nécessaire et suffisante sur x0 pour que, pour tout n ∈ N, xn soit bien
défini.
3) On fixe dans toute cette partie x0 ∈ R\Q tel que x0 > 0. On considère la suite (xn ) définie au 2)a) et,
pour tout n ∈ N on pose an = E(xn ).
La suite des entiers (an ) est appelée développement en fraction continue de x0 .
a) Écrire un programme Maple d’argument x0 et n donnant an .
√
b) On pose dans cette question x0 = 2 (on admettra que c’est un irrationnel).
√
i) Tester l’algorithme du a) pour x0 = 2 et n valant successivement 0, 1, 2, 3 et 4. Donner les
valeurs de an obtenues. Quelle conjecture peut-on formuler ?
ii) Calculer exactement les valeurs de x1 , x2 . En déduire que la suite (xn ) est stationnaire, puis
démontrer la conjecture du a).
√
iii) Reprendre les 2 questions précédentes avec x00 = 3 (on admettra que c’est un irrationnel).
c) On définit deux suites (pn ) et (qn ) par
p 0 = a0 p1 = a0 a1 + 1 pn = an pn−1 + pn−2
, et ∀n > 2
q0 = 1 q1 = a 1 qn = an qn−1 + qn−2
i) Démontrer que pour tout n > 1, pn et qn sont des entiers naturels non nuls.
ii) Démontrer que la suite (qn ) est strictement croissante. En déduire que ∀n ∈ N, qn > n.
iii) Démontrer que ∀n ∈ N∗ , pn qn−1 − pn−1 qn = (−1)n−1 .
pn + pn+1 xn+2
iv) Démontrer que ∀n ∈ N, x0 = .
qn + qn+1 xn+2
2
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pn
d) On définit une suite de rationnels (rn ) par ∀n ∈ N, rn = .
qn
(−1)n−1
i) Démontrer que ∀n ∈ N∗ , rn − rn−1 = .
qn qn−1
ii) (5/2) Montrer que la série de terme général rn − rn−1 est alternée et convergente.
Xn
iii) On admet que (rk − rk−1 ) converge. En déduire que la suite (rn ) converge.
k=1
iv) On note r la limite de (rn ). Démontrer que pour tout n ∈ N, r est compris entre rn et rn+1
pn 1
et que ∀n ∈ N∗ , r − 6 2 . Indication : Étudier les suites (r2n ) et (r2n+1 ), ou via le ii).
qn qn
4) On considère un nombre irrationnel x0 , deux nombres entiers α et δ strictement positifs, et on pose
β = 1 + αδ et γ = 1.
a) Démontrer que le nombre réel y0 = g(x0 ) (avec g définie dans la partie 1) est bien défini et qu’il
est irrationnel.
b) On note respectivement (an ) et (bn ) les développements en fraction continue de x0 et y0 définis
au 3). Démontrer que pour tout n > 2, an−1 = bn .
5) On considère deux entiers α et δ strictement positifs et on pose : ∆ = (δ + α)2 + 4.
On pose, comme au 4), β = 1 + αδ et γ = 1.
√
a) Démontrer que ∆ n’est pas le carré d’un entier. On en déduit et on l’admettra que ∆ est un
nombre irrationnel.
b) Démontrer que l’équation du second degré x2 + (δ − α)x − αδ − 1 = 0 possède deux solutions
réelles distinctes toutes les deux irrationnelles dont l’une, notée z0 , est strictement positive.
c) Démontrer que z0 = g(z0 ).
d) Que peut-on en déduire quant au développement en fraction continue du nombre z0 ?
p
e) Que peut-on dire du développement en fraction continue de p2 + 1 pour tout p ∈ N∗ ?
Exercice 2 h π πi
1) a) Étudier les variations de la fonction f définie sur − , par f (x) = sin x.
h π πi 2 2
b) Montrer que f réalise une bijection de − , sur [−1, 1].
2 2
c) i) Montrer que f −1 est dérivable sur ] − 1, 1[.
ii) Donner, pour tout réel x de ] − 1, 1[, l’expression de (f −1 )0 (x) en fonction de x.
iii) Montrer que (f −1 )0 est de classe C ∞ sur ] − 1, 1[.
On posera, pour tout x ∈ [−1, 1], f −1 (x) = Arcsin (x).
2) Soit α ∈ R∗ . On pose, pour tout x ∈ [−1, 1], gα (x) = cos(α Arcsin x).
a) Montrer que gα est de classe C 2 sur ] − 1, 1[.
b) Donner, pour tout x ∈] − 1, 1[, l’expression de gα0 (x) en fonction de x.
c) Donner, pour tout x ∈] − 1, 1[, l’expression de gα00 (x) en fonction de x.
d) Montrer que gα est solution sur ] − 1, 1[ de l’équation différentielle
(1 − x2 )y 00 − xy 0 + α2 y = 0
e) Déterminer les valeurs de α pour lesquelles cette équation admet des solutions polynomiales.
3) Pour tout x ∈ [−1, 1], donner une expression simplifiée de g1 (x).
4) Pour tout x ∈ [−1, 1], donner une expression simplifiée de g2 (x).
5) Pour tout k ∈ N∗ et tout x ∈ [−1, 1], on pose Pk (x) = cos(2k Arcsin x).
a) Montrer que, pour tout x ∈ [−1, 1], Pk est une fonction polynomiale de x, dont on précisera le
degré. On désignera par ck le coefficient du terme de plus haut degré de Pk .
b) Le coefficient du terme de plus haut degré de Pk−1 (x) étant noté ck−1 , donner une relation entre
ck−1 et ck .