Chapitre 1 L'Atmosphère Terrestre Et La Vie
Chapitre 1 L'Atmosphère Terrestre Et La Vie
Chapitre 1 L'Atmosphère Terrestre Et La Vie
Document 1 : Diagramme d’états de l’eau : Les courbes délimitent trois domaines de pression et de
température. Au triple point, les trois états de l’eau coexistent.
Objectif : Relier les variations d’activité biologique à des transformations chimiques permettant
d’expliquer l’oxygénation des différents milieux.
1. Identifier le métabolisme associé aux organismes présents dans les stromatolites fossiles. (Doc 1p 22).
2. Relier la présence de fers rubanés à une forme du fer et sa condition de formation (Doc 2 p 23).
3. Question 3 p 23.
4. Expliquer pourquoi l’apparition des paléosols rouges se fait en même temps que l’arrêt de la formation
des fers rubanés (documents 1 et 2 ci-dessous).
5. Identifier les puits et sources actuels de dioxygène puis montrer que l’on peut considérer la teneur du
dioxygène dans l’air comme étant stable (doc 3 p 25).
6. Compléter votre schéma-bilan en y rajoutant les dates des évènements suivants : les premières traces
de vie, l’apparition de la photosynthèse et dioxygène atmosphérique.
2. Distribution des fers rubannés et des paléosols rouges : A une température donnée, la concentration en masse de dioxygène dissous dans
une eau correctement aerée, est fixée. Ce qui ne peut plus se dissoudre reste sous forme de gaz dans l’atmopshère.
Corrigé
1. Des fossiles très anciens, les stromatolithes, suggèrent que vers -3,5Ga, des êtres vivants unicellulaires,
proches des cyanobactéries actuelles étaient présents sur Terre. Capables de photosynthèse les
cyanobactéries fossiles sont les premiers producteurs de dioxygène connus.
2. En absence de lumière, la quantité de dioxygène diminue dans l’enceinte de réaction : les bactéries
consomment du dioxygène, cette consommation est liée à la respiration. Puis, à la lumière, la quantité
de dioxygène augmente dans l’enceinte. Cette augmentation provient de la production de ce gaz par les
bactéries via la photosynthèse puis à sa libération. Enfin, une injection unique d’une solution d’ions
ferreux Fe2+ provoque la chute voire la disparition totale du dioxygène dans l’enceinte. La photographie
montre l’existence d’un dépôt de couleur rouille dans l’enceinte. Ce précipité correspond à de
l’hydroxyde ferrique Fe(OH)3 ce qui explique la chute observée du taux de dioxygène ayant servi à
l’oxydation du fer.
3. Les équations des réactions chimiques d’oxydation du fer par le dioxygène sont les suivantes :
Photo (1) : Fe2SO4 + H2O → Fe2+ soluble + SO4 2– + H2O
Photos (2) et (3) : 4 Fe2+ → 4 Fe3++ 4 e– et O2 + 4 e– + 4 H3O+ → 6 H2O
Photo (4) : Fe3+ + 3 OH– → Fe(OH)3 L’hématite Fe2O3 est une forme déshydratée de l’oxyde
ferrique, ce qui signifie qu’il y a eu perte d’eau soit la réaction : 2 Fe(OH)3 → Fe2O3 + 3 H2O.
4. La datation des paléosols rouges permet de situer l’apparition du dioxygène atmosphérique vers -2,4Ga.
L’apparition de ces sols en milieu continental coïncide avec l’arrêt de la formation des fers rubanés car
une fois la limite de fixation du dioxygène dans l’eau atteinte, ce dernier s’est libéré dans l’atmosphère et
a permis la formation des reds beds.
Entre – 3,5 Ga et – 2,4 Ga, le dioxygène est libéré dans les eaux océaniques par la photosynthèse
cyanobactérienne. Ces eaux sont riches en ions Fe2+ qui réagissent avec le dioxygène. Des roches, les
fers rubanés, se forment emprisonnant l’oxygène sous forme d’oxydes de fer et l’empêchant ainsi de
passer dans l’atmosphère. Une fois les ions Fe2+ en grande partie épuisés dans l’océan, le dioxygène
est libéré dans l’atmosphère. Les fers rubanés ne se forment plus du tout après – 1,9 Ga, ce qui
correspond à une oxydation massive de l’atmosphère.
Questions 1à 4 p 21.
1. On observe un équilibre des flux de carbone entre l’atmosphère et les autres réservoirs :
161GT de carbone entre dans l’atmosphère (0,2 + 107,2 + 61,7) alors que 169,1 (0,2 + 108,9 +
60) en sort chaque année.
2. En considérant uniquement les activités anthropiques de l’année 2017 environ 12 Gt de
carbone dans l’atmosphère, ce qui accroît le volume de ce réservoir et augmente l’effet de
serre.
3. La formation des combustibles fossiles requiert plusieurs dizaines de millions d’années (doc. 2).
Chaque année (doc. 1), la fossilisation de la matière organique (d’origine océanique et continentale) est
évaluée à 1,5 Gt soit, au mieux, un renouvellement annuel de 1/1000e de ce réservoir (1,5 Gt ajoutées
sur 1 500 déjà contenues). Cette formation ne compense pas , les quantités utilisées annuellement de
combustibles fossiles, 12 Gt équivalent pétrole, ce qui correspond à peu près à 12 Gt de carbone. En
comparant la formation annuelle, + 1,5 Gt, à la consommation, – 12 Gt, on se rend compte que les
combustibles fossiles sont des énergies non renouvelables à l’échelle humaine.
4. Le problème posé à l’humanité est que ces énergies fossiles, selon la projection présentée (doc. 2c),
seront totalement consommées en 2200, c’est-à-dire en 350 ans après le début de leur utilisation
massive (alors qu’elles représentent 78 % de nos ressources mondiales en 2018).
La solution est donc de développer la production d’énergies dites renouvelables : biomasse,
hydraulique, éolien et solaire, géothermie. Il faut également adopter des comportements responsables
en évitant le gaspillage de l’énergie.
Chapitre 1/ L’atmosphère terrestre et la vie
Activité 1/ Formation de l’atmosphère primitive et l’apparition de la vie
La composition atmosphérique actuelle est d’environ 78% de diazote (N2) et 21% de dioxygène (O2), avec
d’autres gaz dont l’eau (H20) et des traces de dioxyde de carbone (CO2), de méthane (CH4) et d’hémioxyde
d’azote (N20).
L’analyse des gaz contenus dans les chondrites (météorites représentant la composition de la Terre primitive)
indique que l’atmosphère terrestre s’est formée par un dégazage intense du manteau terrestre dans les cent
premiers millions d’années qui ont suivi la formation de la Terre par accrétion. Ce dégazage s’est poursuivi par la
suite mais de manière lente et continue. Ces analyses montrent que l’atmosphère devait être réductrice (sans
dioxygène), riche en dioxyde de carbone, en diazote, en dioxyde de soufre et en eau.
Le refroidissement de la surface de la Terre primitive a conduit à la liquéfaction de la vapeur d’eau présente dans
l’atmosphère initiale. L’hydrosphère s’est alors formée, dans laquelle s’est développée la vie.
Corrigé de la frise chronologique présentant les variations de la composition de l’atmosphère terrestre depuis sa
composition primitive jusqu’à sa composition actuelle ainsi que les principales étapes de l’histoire de la Terre et
de la vie.
Activité 2/ Origine et évolution du dioxygène dans l’atmosphère
La découverte de paléosols oxydés vieux de 2 Ga et de grès rouge datant de l’ère primaire est une preuve du
caractère oxydant de l’atmosphère, donc de sa richesse en O2. Ce gaz est issu de la photosynthèse des
cyanobactéries et des végétaux chlorophylliens. Les gisements de fer rubané âgés de 3,5 Ga à 1,9 Ga
témoignent aussi d’une production locale d’O2 dans les océans.
Il existe pourtant un décalage entre l’âge des plus vieux organismes producteurs d’O2 (cyanobactéries : 3,5 Ga)
et le passage à une atmosphère oxydante vers 2,5 Ga.
Les grandes quantités de fer rubané formées au cours de cette période montrent que la production d’O2 par les
stromatolithes est localisée dans des lagunes confinées.
Aussitôt produit, l’O2 est piégé par l’oxydation du fer qui précipite sous forme d’oxydes ferriques. Lorsque tout le
fer des océans a précipité, l’O2 commence à se répandre dans les océans puis diffuse dans l’atmosphère qui
devient oxydante. A partir de cette époque apparaissent les paléosols oxydés et les grès rouges continentaux.
Activité 3 / L’ozone favorable à la vie hors de l’eau
Lorsque la teneur en dioxygène atmosphérique atteint 1%, les rayons UV ont permis la création de la couche
d’ozone stratosphérique (O3) prenant la forme d’une couche à une altitude d’environ 30km.
La couche d’ozone absorbe une partie du rayonnement ultraviolet solaire et protège les êtres vivants de ses
effets mutagènes.
Activité 4/ Le cycle biogéochimique du carbone
Le cycle du carbone est un cycle biogéochimique qui correspond à l’ensemble des échanges de carbone sur la
planète.Le carbone est un élément essentiel à toute forme de vie. On retrouve deux types de carbone dans la
nature. D'abord, le carbone est à la base des molécules complexes (protéines, lipides, glucides) qui servent à la
construction des tissus des organismes vivants. Il s'agit dans ce cas de carbone organique. On retrouve aussi le
carbone inorganique lorsqu'il n'est pas lié aux organismes vivants. C'est entre autres le cas du dioxyde de
carbone (CO2)et du méthane(CH4), deux gaz à effet de serre qui ont un impact majeur sur le climat de la
planète.
Il existe un échange ou flux de carbone entre les réservoirs superficiels :l'hydrosphère, la lithosphère,
la biosphère et l'atmosphère. Toutefois, l'essentiel du cycle à court terme se déroule entre l'atmosphère,
les couches superficielles du sol et des océans ainsi que la biosphère. Il existe deux grands réservoirs
de carbone qui le piègent pour une longue période : la lithosphère et l'hydrosphère grâce aux
sédiments, aux roches et aux océans.
Le recyclage chimique du carbone est un élément critique pour le maintien de l'équilibre de notre
planète. En effet, ce cycle influence directement la productivité biologique et le climat. Parmi les
processus qui permettent le recyclage chimique du carbone, certains sont très rapides (processus
biochimiques) alors que d'autres se déroulent sur plusieurs centaines d'années (processus
géochimiques).
• La photosynthèse
• La consommation
• La respiration
• La décomposition et la fermentation
• La déforestation et les feux de forêt
De plus, certains facteurs, principalement d'origines anthropiques, peuvent modifier le cycle du carbone.
Les combustibles fossiles (charbon, pétrole, gaz) se sont formés à partir du carbone des êtres vivants, il
y a plusieurs millions d’années. Ils ne se renouvellent pas suffisamment vite pour que les stocks se
reconstituent : ces ressources en énergie sont dites non renouvelables