2 - Support Du Module Creation DEntreprises 1.2
2 - Support Du Module Creation DEntreprises 1.2
2 - Support Du Module Creation DEntreprises 1.2
Création d’Entreprises
Version 1.2 – Septembre 2008
Lassaâd Mezghani
Mohamed Belhaj
Habib Affes
Wassim Aloulou
Faouzi Ayadi
Bilel Bellaj
Jamel Choukir
Slim Mseddi
Ce support de cours est une introduction à la création d’entreprises. Elle se propose d’en
présenter les étapes et de vous donner des repères pour aider à réduire les risques inhérents
à toute création d’entreprises. Même si la démarche créatrice présente des caractéristiques
universelles, les risques dépendent en grande partie du type d’entreprise envisagé et de
votre propre profil entrepreneurial, et c’est la raison pour laquelle vous devez analyser
sérieusement votre profil, pour réduire les risques qui pourraient surgir en raison de vos
points faibles et utiliser au mieux vos atouts en fonction de votre opportunité.
La création d’entreprises présente, comme toute œuvre humaine, des risques, des
sacrifices, mais aussi des satisfactions. La réussite, elle, présente une démarche volontaire
et consciente, qui privilégie l’essentiel et se base sur les fondements solides des entreprises
performantes : la qualité des hommes et des relations humaines dans l’entreprise afin
d’offrir au client du produit/service de qualité. Toute démarche de la création réussie, doit
converger vers ce même but.
Le créateur Idée-opportunité
Adéquation
Entrepreneur -Opportunité
Stratégie personnelle
Stratégie d’entreprise
du promoteur
Elaboration du
plan d’affaires
Ce parcours consiste à :
– identifier une idée potentielle, opportunité exploitable (éventuelle entreprise viable et
saine),
– rechercher une cohérence du projet à travers une étude détaillée de faisabilité,
– lancer ensuite les différentes opérations du projet, et enfin
– démarrer d’une manière effective l’activité et essayer d’atteindre la vitesse de
croisière.
Il faut surtout éviter de se dire : « je n’ai rien à perdre, alors je fonce ». Les grandes
facilités offertes à la création d’entreprise, l’assistance et le maintien artificiel en activités
d’entreprises inefficientes, appartiennent à une époque révolue dans notre pays. Les
conditions économiques changent avec une grande rapidité et les entreprises inefficaces
n’échapperont plus désormais aux lois de la concurrence et à la sanction du marché.
Il s’agit, pour le porteur de projet d’entreprise :
– d’expliciter ses motivations, ses objectifs,…
– d’identifier ses atouts, forces,…
– de détecter ses points faibles, faiblesses,…
– de chercher à évaluer son profil entrepreneurial (innovateur, preneur de risque et
proactif).
Autant de questions qui se posent en même temps, et auxquelles le promoteur doit donner
des réponses précises et cohérentes. Pour cela, il doit bâtir un plan d’affaires montrant
l’objectif à atteindre et la manière de le faire.
Un plan d’affaires doit couvrir les aspects les plus importants de l’étude du projet ainsi que
les différentes phases de la réalisation de l’affaire. Il doit montrer que l’opportunité
envisagée est réalisable, rentable et qu’il est en mesure de la saisir. Ce plan doit s’exprimer
par des plans, programmes et des budgets. L’objectif étant donc la réduction des délais de
réalisation et l’optimisation de l’utilisation des ressources, et la prévision. C’est un moyen
de pilotage, de suivi et de contrôle de la réalisation du projet.
L’étape d’élaboration du plan d’affaires vient après avoir étudié la faisabilité du projet tel
que présenté dans la figure n°2.
Idée du projet
Etude de faisabilité
Etude de Marché Etude Technique Etude des Ressources Etude Economique Etude Juridique,
Humaines et Financière Fiscale et Sociale
Plan d’Affaires
servir, d’autre part, de préalable à l’élaboration du dossier financier à présenter devant les
banquiers.
Le projet de création est fondé sur deux aspects (pôles inséparables du moins durant le
processus de création) :
– la compétence de l’individu : créateur (personnalité, motivations, profil
entrepreneurial),
– la validité du projet : analyse de facteurs clés de succès à maîtriser…
Le créateur d’entreprise devra s’attacher des collaborateurs plus qualifiés que la moyenne.
Ils devront être d’autant plus motivés que le créateur.
Pour les mobiliser à fond, le créateur devra posséder au plus haut degré l’esprit d’équipe et
avoir le profil d’un leader. Le créateur doit distinguer deux types de partenaires :
– ceux qui lui apportent des fonds et qui ne travaillent pas avec lui,
– ceux qui travaillent avec lui (associés ou non).
Donc, il est nécessaire de les bien choisir, car une entreprise est toujours l’affaire d’une
équipe et devra être menée par un leader dynamique.
⇒ Détermination du score total du profil entrepreneurial à partir des scores obtenus par les
différents tests.
L’analyse sans complaisance et minutieuse du profil entrepreneurial élaboré par tout
créateur pourra l’orienter vers une minimisation de ses points faibles et vers une manière
de profiter au maximum de ses points forts. Elle permettra de s’améliorer et de travailler
son profil avant de se lancer.
Voici quelques exemples de sites Internet pratiques permettant de diagnostiquer le profil
entrepreneur de l’étudiant :
– http://www.wd.gc.ca/apps/amianent-fr.nsf/ : « Suis-je entrepreneur ? » ;
– http://www.entrepreneurship.qc.ca/fr/entrepreneur_etudiant/Intro_Passez_Test.asp/
– « ISCE : Instrument de Sensibilisation sur vos Caractéristiques Entrepreneuriales »
de la Fondation de l’Entrepreneurship du Québec.
dernier au niveau de l’un ou plusieurs des aspects suivants : produit/service, qualité, délais,
prix…
Les techniques de créativité individuelles et collectives : analyse combinatoire,
consultation de catalogues et de fournisseurs ; Brainstorming, …
– de conclure ou non que votre idée est réaliste et que vous êtes bien « l’homme de la
situation ».
Ne négligez pas cette réflexion. En effet, l’enjeu personnel que représente une création
d’entreprise, mérite d’y consacrer de nombreuses heures. Pour vous aider dans cette
démarche, l’APCE vous propose une méthode par étapes. N’hésitez surtout pas à revenir
sur chacune d’entre elles afin d’enrichir progressivement votre réflexion.
Déterminez les composantes de votre idée
È
Délimitez le marché visé a priori
È
Décrivez votre activité de façon très précise
È
Collectez les informations essentielles
È
Sollicitez avis et conseils
È
Analysez les contraintes de votre projet
È
Définissez votre projet personnel de créateur
È
Vérifiez enfin le réalisme de votre idée
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Ceux-ci sont tenus au secret professionnel, ils vous apporteront un regard extérieur, avisé
et neutre, indispensable pour avancer dans vos recherches et éviter des erreurs
monumentales.
– Qui sont ces professionnels ?
Ce sont les conseillers que l’on trouve dans les centres d’affaires, les universités, les autres
réseaux d’accompagnement…
De plus, il ne faut pas hésiter à approcher, avec prudence, certaines personnes qui, de par
leur compétence professionnelle et leur expérience, sont en mesure de vous fournir des
informations pertinentes par rapport au projet : responsable d’un syndicat professionnel ;
fournisseurs ou sous-traitants, revendeurs ou concurrents potentiels, etc.
Par exemple, si vous voulez devenir commerçant ambulant, il pourra s’agir du placier
d’une mairie.
Préparez les questions avant de les rencontrer. C’est également le moment, si votre idée est
innovante, dans son produit, service, de prendre des précautions d’usage, qui vous
permettront, le cas échéant, de prouver que vous étiez bien à l’origine de cette idée.
Les experts à rencontrer
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Caractéristiques du produit ou
Exemples de contraintes particulières
service
Complexe - temps de mise au point de l’industrialisation
- normes à respecter
- niveau de fiabilité à atteindre
- dépendance de partenariats technologiques externes, besoin
ultérieur de R et D, etc.
- lisibilité difficile par le marché, par les prescripteurs, par les
relais d’opinion
Innovant - produit dépendant d’autres équipements ou d’autres
opérateurs
- nécessité de modifier le processus de fabrication ou les
équipements ou les habitudes chez l’utilisateur
- communication à adapter en conséquence
Fragile - surcoût de processus de fabrication
- création spécifique d’un emballage adapté
- stockage particulier
Périssable - infrastructure lourde en conséquence
- pertes régulières possibles sur stock
Dangereux - normes de fabrication
- assurances
- autorisations
Polluant - autorisations
- réaction possible des riverains
Copiable -risque d’arrivée rapide de "gros concurrents" sur le marché
- nécessité d’occuper le marché très vite
A faible valeur ajoutée - nécessité de forts volumes
- cohérence entre charges fixes probables et marge
commerciale
Caractéristiques du produit ou
Exemples de contraintes particulières
service
Très coûteux - cycle de production très long
- niveau élevé de Besoin en Fonds de Roulement
- hésitation longue chez l’acheteur potentiel
A usage unique - emballage spécifique
- normes de sécurité à respecter (souvent le cas)
A renouvellement d’achat lent - nécessité de reconstituer chaque année sa clientèle
Saisonnier - locaux de stockage
- besoin de crédit de campagne
Garantie à accorder - coût d’un service après-vente
- assurances
Sujet aux aléas climatiques - réserve financière de sécurité
- assurances
Susceptible d’être rapidement - disponibilité de gamme suivante
obsolète - cadence dans la recherche-développement
Nécessitant un emplacement - dans un quartier spécialisé
particulier - près des donneurs d’ordres
- dans une rue très commerçante
Non rentable par lui-même - aléas des recettes provenant des tierces-parties
(ex : journal gratuit)
Dépendant - de partenaires incontournables : pour son installation, pour
son exploitation
- ou d’enveloppes budgétaires (période plus ou moins
favorable dans l’année)
Supposons qu’il soit à créer : vous devrez prendre en compte les problèmes de lenteur de
réaction du marché et d’investissements en termes de communication ou de prospection.
De même il faut savoir que vous essuierez peut-être les plâtres pour d’autres, qui
attendront que vous ayez prouvé l’existence du « filon » pour arriver avec des capitaux
importants ; vous devrez alors avoir prévu les moyens à mettre en œuvre pour « devenir la
référence ».
Barrières à l’entrée : Selon les cas, l’entrée sur le marché nécessitera :
– une capacité de production importante (ex : pour traiter avec les grandes surfaces),
– des autorisations, diplômes, agréments (ex : pour les activités très réglementées),
– des introductions (ex : pour atteindre les bons interlocuteurs dans les grandes
entreprises),
– du temps et de l’argent (ex. pour se faire référencer dans certains circuits de
distribution),
– la réduction de la marge commerciale (ex : en cas de marché très concurrentiel),
– une étude approfondie de rentabilité (ex : en cas de marché étroit), etc.
Autres caractéristiques :
– Votre marché est-il :
• Atomisé ? (Problème de coûts pour atteindre ces clients : risque de charges fixes
trop élevées par commandes unitaires trop faibles ?)
• trop large ? (Nécessité d’une stratégie pour limiter ses cibles)
• peu solvable ou très risqué ? (Nécessité d’une assurance-crédit, risque d’impayé
fatal ?)
• versatile ? (Besoin d’une présence commerciale forte ? d’approvisionnements
limités mais très rapides ?)
• peu réactif (délai de décision lent : l’utilisateur n’est pas l’acheteur qui n’est pas le
décideur Æ grands comptes, collectivités territoriales) ?
• à délais de paiement longs (grande distribution, collectivités…)
– Les habitudes des consommateurs génèrent-elles des afflux ? ("heures de pointe" ; les
installations et la gestion de l’effectif devront en tenir compte)
– Y a-t-il un risque de réaction de concurrents disposant de gros moyens ?
– Risquez-vous de vous trouver en présence d’une concurrence déloyale ou occulte
(contrebande, contrefaçon, travail au noir…) ?
Les contraintes liées à votre marché
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Moyens humains :
– Vous devrez peut-être constituer une équipe dirigeante. Assurez-vous que chaque
associé fondateur a la même vision du projet que vous-même. N’y-a-t-il pas de
risques de doublons ? Serez-vous vraiment complémentaires dans les fonctions et les
responsabilités ?
– Vous devrez peut-être également faire appel à des compétences particulières. Seront-
elles faciles à trouver ? Nombre d’entreprises se plaignent des difficultés qu’elles
rencontrent pour trouver des collaborateurs dans certaines spécialités. Il peut donc
être utile de faire le point sur le marché local de l’emploi avec les bureaux d’emploi.
– Devrez-vous recruter une force de vente ? Quel peut en être le délai et le coût ?
– etc.
Moyens techniques :
– Devrez-vous recourir à des investissements lourds engendrant obligatoirement des
pertes de démarrage pendant plusieurs exercices ? (les ressources financières seront à
trouver en conséquence).
– Les équipements nécessaires à votre activité sont-ils actuellement disponibles et
fiables ?
– En cas de besoin de machines spéciales, pourrez-vous trouver le constructeur sûr ?
– Serez-vous contraint d’engager des partenariats technologiques ou commerciaux ou
de faire appel à la sous-traitance ? Cela risque-t-il d’induire un rapport de force avec
ces partenaires ou sous-traitants ?
– Quelle logistique spécifique devrez-vous mettre en place ?
– Devez-vous anticiper sur des normes à venir ?
– etc.
Moyens financiers :
Evaluez, de manière approximative :
– le coût de vos investissements de départ (sans oublier le coût des "dépôts et
cautionnements" à fournir)
– votre Besoin en Fonds de Roulement : en utilisant, à ce stade, le BFR moyen de la
profession fourni par des organismes professionnels, les Centres de Gestion Agréés,
les documentations éditées sur le secteur concerné, ou par un calcul réaliste mais
sommaire,
– les pertes certaines pour les premiers exercices, si cela devrait être le cas.
– Votre capacité financière sera-t-elle suffisante ? Devrez-vous recourir à des
emprunts ? Votre capacité d’emprunt est-elle en rapport avec les besoins de votre
projet ? Le potentiel de votre projet peut-il intéresser des apporteurs de capitaux ?
Etes-vous conscient qu’il vous faudra peut-être accepter l’arrivée de tiers dans le
capital de votre entreprise ?
Les contraintes de moyens
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Exemple : Le punch commercial nécessaire n’est pas le même pour vendre des
photocopieurs ou pour ouvrir une boutique de modélisme !
Vos motivations :
On ne crée pas une entreprise sans raison forte. Les motivations ne sont pas toujours toutes
clairement exprimées et certaines peuvent entraîner des déconvenues.
Vous souhaitez créer :
– par désir d’indépendance ? Assurez-vous que cette motivation ne vous conduira pas à
certaines erreurs, comme, par exemple, vous isoler, refuser l’aide et le conseil de
professionnels.
– par goût des responsabilités ? Mais serez-vous capable de prendre seul des décisions
stratégiques ?
– pour concrétiser un rêve, une passion ?
– pour vous réaliser, changer de vie ? Etes-vous prêt à accepter un changement brutal :
changement d’environnement, changement de rythme…
– pour exploiter une opportunité ? Si celle-ci vous tombe dessus, êtes- vous réellement
fait pour la création d’entreprise si vous n’aviez jamais évoqué cette perspective
auparavant ?
– pour accéder à un meilleur statut social ? Avez-vous cependant conscience des
nouvelles obligations que vous devrez assumer en contrepartie ?
– pour disposer d’un revenu immédiat ? Attention aux décalages pouvant exister entre
le démarrage de l’activité et les premières rentrées d’argent.
– pour gagner beaucoup d’argent ?
– pour revenir ou rester au pays ? Vérifiez que votre marché, s’il est localisé, est
suffisant.
– pour travailler avec votre conjoint ? Réfléchissez bien… outre les problèmes
relationnels susceptibles de se poser, une seule source de revenu peut être dangereuse
pour le couple).
– etc.
Vos objectifs :
Il est important que vous ayez une vision claire de l’entreprise que vous souhaitez avoir à
moyen terme. Cela, afin de vérifier que les moyens dont vous disposez aujourd’hui sont
compatibles avec les exigences de développement de l’entreprise, mais aussi pour vous
assurer que le potentiel de votre projet puisse réellement répondre à vos attentes afin
d’éviter une frustration ultérieure, à la longue insupportable.
Si vous êtes plusieurs porteurs de projet, il est également primordial que vous partagiez la
même vision à terme de l’entreprise et de votre place dans cette entreprise. Serez-vous
prêts aux mêmes sacrifices pour y arriver ? (exemples : absence temporaire de salaires ou
de congés, semaines de travail très chargées, …).
Par exemple, vos objectifs peuvent être de :
– travailler en solo pour ne pas avoir de problèmes de personnel,
– être à la tête d’une entreprise de plusieurs dizaines de salariés au bout de quelques
années,
– vous constituer un revenu d’appoint,
– revendre rapidement votre entreprise en réalisant une forte plus-value,
– etc.
Vos compétences et votre savoir-faire :
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........................................................................ .........................................................................
........................................................................ .........................................................................
È È
È È
Ô Ó
1 VOLET COMMERCIAL
L’étude commerciale occupe une place clé dans l’élaboration de votre projet. Toute la
construction de votre future entreprise va s’appuyer sur les conclusions de cette étape, qui
doit vous permettre :
– La connaissance et la compréhension de votre marché,
– La formulation de votre stratégie de lancement
– La définition de vos actions commerciales.
Etude de la clientèle
Qui consomme
Combien ? Pourquoi ? Où ?
quoi ?
Remarque importante : ce travail doit se faire pour l’ensemble des segments de marchés
(catégories de clients actuels et potentiels).
Étude de la concurrence
Chiffre
d’affaires Chiffre d’affaires
Profit
0 Temps
Etude du produit
Producteur Producteur
Grossiste
Détaillant
Consommateur Consommateur
Étude de la distribution
Plan de la recherche :
Recherche documentaire
Hypothèse de travail
Inventaire des moyens
Budget de recherche
Réalisation de la recherche :
Choix de la méthode d’enquête
Préparation de l’enquête
Réalisation matérielle
Traitement des données
Analyse des résultats
2 VOLET TECHNIQUE
Les différents choix portant sur la nature du produit ou du service, le type de clientèle et la
stratégie marketing et commerciale requièrent des moyens techniques et humains pour les
mettre en oeuvre. Cela vous amène à clarifier un ensemble d’interrogations d’ordre
technique telles que : En quoi consiste votre produit ? Comment produire ? Quels sont les
moyens nécessaires pour réaliser un produit compétitif (qualité, prix de revient) ? (Avec
quoi produire ? Avec qui produire ? A quel prix produire (coût) ?)
Ces questions doivent être posées pour les différentes fonctions (achat, stockage,
production et distribution physique des produits).
Le but de l’étude technique du projet est de fournir des réponses précises et pratiques à ces
questions. Mais, quatre remarques s’imposent à ce niveau aux créateurs lorsqu’ils
commencent à élaborer leur étude technique :
– Pensez en terme de procédés et non de machines : Savoir comment faire est plus
important que de savoir avec quoi faire ⇒ SAVOIR-FAIRE.
– Les aspects économiques sont plus importants que les aspects techniques : il faut
garder présent à l’esprit que les décisions ne doivent être prises que sur des bases et
selon des critères économiques (meilleure qualité du produit/service, productivité,
réduction de coûts et des délais,…, critères qui influent de manière directe sur
l’efficacité et la rentabilité économique de l’entreprise.
– Face à un objet (produit, processus, entreprise) dont la composition, l’organisation et
le fonctionnement sont complexes, et dont l’étude consiste un problème compliqué,
la méthode la plus courante consiste à décomposer l’objet à analyser en parties
(ensemble, sous-ensemble) et identifier les relations entre elles.
Beaucoup de créateurs rencontrent des difficultés lors de la réalisation de leur projet, dues
essentiellement à une conception sommaire du produit et du projet qui se traduit par des
oublis de certaines composantes importantes qui auront des incidences sur le coût de
l’investissement et provoquent des difficultés de financement et de démarrage et des sous-
estimations des calculs de rentabilité.
La VN est un critère qui permet de comparer les bénéfices (revenus, CF) à obtenir au
montant de l’investissement.
Durée ou délai de récupération, Payback (DR) : Elle calcule le temps nécessaire à
l’entreprise pour récupérer le montant de l’investissement initialement dépensé.
La méthode de la DR ne prend pas en considération le cash-flow dégagé postérieurement
au délai de recouvrement. Elle ne tient pas compte de la distribution dans le temps des CF
tout au long de période de recouvrement. Une entreprise pauvre en liquidité peut juger
cette méthode très utile pour apprécier la rapidité du recouvrement des fonds investis. Cette
méthode donne aux dirigeants une vision limitée du risque et de la liquidité du projet.
Valeur Actuelle Nette (VAN)
Critère d’acceptation : si le bénéfice total actualisé VAN ≥ 0, le projet est adopté, sinon
rejeté.
Taux de Rendement Interne TRI
n
TRI tel que VAN = 0, c’est-à-dire, I0 = ∑ CFi
i =1
(1 + TR II )
−i
– Comment toutes ces personnes se complètent-elles pour former une équipe efficace ?
Vous pouvez, tout de même, faire l’organigramme de votre entreprise et essayez d’y placer
les personnes que vous allez recruter ou vos associés.
Vous devez pensez comment ces différentes fonctions doivent être et vont être remplies et
comment constituer une équipe de gestion capable d’assurer un démarrage efficace et de
maximiser le potentiel de développement de votre entreprise. Vous utilisez par exemple le
tableau suivant pour décrire votre équipe de direction
détermination des besoins. Elle constitue à ce niveau une source de renseignements qui
permet de maximiser l’adéquation entre les exigences du poste à pourvoir et les
caractéristiques de son détenteur.
Utilité de l’analyse des fonctions pour le recrutement des RH : L’analyse des emplois
permet de :
– définir l’emploi à pourvoir et décrire ses caractéristiques ;
– préciser le profil du titulaire (savoir, savoir-faire, savoir-être)
– arrêter les critères de sélection des différents candidats.
Cette étude consiste à traduire, en termes financiers tous les éléments que vous venez de
réunir et à vérifier la viabilité de votre projet.
L’étude financière, comme les autres étapes de la création d’entreprise, est un processus
itératif qui permet progressivement de faire apparaître tous les besoins financiers de
l’entreprise en activité et les possibilités de ressources qui y correspondent.
son activité future et sa croissance par des fonds propres, sa solvabilité financière pour ses
extensions futures.
Il s’agit d’envisager les différentes variantes de construction du projet (capacité de
production, choix des procédés et équipements, volume des ventes,…) et leur incidence sur
la rentabilité prévisionnelle pour plusieurs années d’activité.
Ainsi, l’estimation des produits et des charges constitue la 1ère étape de l’évaluation de la
rentabilité du projet et ceci devant être effectué pour différentes hypothèses sur les niveaux
de ventes et de production au démarrage et lors des années à venir.
Ces prévisions constituent le point de départ pour se fixer les objectifs à atteindre, préparer
des normes ou standards et élaborer ses budgets.
4.1.2 Calcul du point mort (seuil de rentabilité) : Analyse Coût - Volume – Profit
Le point mort représente le niveau d’activité qui permet, grâce à la marge réalisée
(différence entre le niveau des ventes et les charges variables découlant implicitement du
chiffre d’affaires) de couvrir les charges fixes.
Comment l’entrepreneur peut-il rapidement et sans calcul excessif, se rendre compte que
son produit est rentable ou à partir de quelles quantités vendues il le sera ? C’est le seuil de
rentabilité qui nous intéresse dans ce cas. Le problème est de déterminer à la fois le volume
minimum de l’activité à partir duquel l’exploitation devient rentable et la possibilité de
l’atteindre dans un délai raisonnable. Ce niveau minimum est appelé point mort ou seuil de
rentabilité.
Chiffre d’affaires : CA
Coûts variables : - CV
= Marge sur coûts variables = M/CV
- Coûts fixes dépensés quelle que soit l’activité - Cf
= Résultat (bénéfice ou perte) =R
SR est tel que : M/CV = Cf
Le graphique ci-après indique l’importance relative des coûts fixes, l’évolution des ventes
et des coûts variables, il fait ressortir les zones de profit (π>0) et de perte (π<0) et il permet
d’indiquer comparativement l’évolution des positions de l’entreprise.
Cette méthode de seuil de rentabilité devrait suffire pour le créateur, le résultat du calcul du
point mort doit constituer pour lui un repère à atteindre : un objectif de vente et de
rentabilité commerciale. Graphiquement :
CA
Point mort
Point mort M/C
π>0 CT
π>0
CV Ou Cf
Cf π<0
π<0
QSR
QSR
π, étant le profit ou résultat de l’entreprise.
-les valeurs immobilisées doivent être financées par des capitaux permanents,
-les besoins en fonds de roulement doivent être financés par les capitaux permanents,
-seules les variations du besoin en fonds de roulement seraient financées par les crédits à
court terme.
Il s’agit d’un tableau retraçant l’activité et permettant, pour chacun des trois premiers
exercices, de recenser :
– Dans la partie gauche, l’ensemble des dépenses (charges) de l’exercice ;
– Dans la partie droite, les recettes (produits) de l’exercice et, par différence entre les
deux colonnes du tableau, de s’assurer que l’activité dégage un bénéfice suffisant
(reliquat des produits par rapport aux charges).
Tous les montants sont en hors taxes.
NB : A ce stade, le compte de résultat ne peut pas être définitivement arrêté, car il est
possible que la situation de trésorerie au cours des premiers mois nécessite le recours à
des crédits bancaires à court terme. Si tel est le cas, il faudrait bien sûr incorporer aux
charges financières déjà inscrites les agios y afférents. Ce calcul nécessite d’établir le plan
de trésorerie (voir plus loin).
BILAN PREVISIONNEL
ACTIF
Actif circulant
Disponibilités
Clients et effets à recevoir
Stocks de produits finis
Stocks de matières premières
Total de l’actif circulant
Actif immobilisé
Immobilisations +
Moins amortissements
Total de l’actif immobilisé
= TOTAL DE L’ACTIF
Total du passif
Fonds propres
Apport en capital +
Bénéfices reportés
NB : Pour les années 2 et 3, il ne faudrait porter que les éléments nouveaux afférents à ces
exercices.
2.000 DT viennent
1er mois 2ème mois 3ème mois consolider le FRN, mais
Dépenses d’exploitation 5.000 5.000 5.000 ne diminuent en rien le
Recettes de ventes - - 7.000 BFR ou FR normatif
(BFR = 10.000)
Une somme inférieure à 10.000 DR ne permet pas de continuer l’exploitation dans les
conditions normales.
Trois cas possibles :
– FRN < BFR ou FR normatif, la situation de l’entreprise est déséquilibrée,
– FRN > BRF, on dit que l’entreprise est financièrement sur-équilibrée.
– FRN = BFR, la situation est équilibrée.
Valeurs Capitaux
Immobilisées Propres
Capitaux Règle d’or :
BFR Permanents
FRN Dettes à FRN ≥ FR normatif ou BFR moyen
MLT
Excédent de financement
Les dossiers juridique, fiscal et social sont traités dans ce chapitre successivement.
prix T.T.C. Elles doivent déposer une déclaration du chiffre d’affaire réalisé chaque mois
auprès de la Recette des Finances dans les quinze premiers jours du mois suivant pour les
personnes physiques et avant la fin du mois qui suit pour les personnes morales. Le défaut
de déclaration, la déclaration erronée ou en retard constituent des infractions graves et sont
pénalisables.
La Taxe de Formation Professionnelle : La TFP est due par tout employeur. Elle est assise
sur les éléments de salaires servis au taux de 2%, à l’exception des entreprises exerçant
dans le secteur des industries manufacturières qui sont soumises à un taux de TFP de 1%.
La déclaration et l’acquittement se font dans les mêmes formes et délais pour la TVA.
Le Fonds de Promotion des Logements Sociaux : (FOPROLOS) Les employeurs publics et
privés acquittent au profit du FOPROLOS un prélèvement de 1% des traitements et
salaires servis à leurs employeurs.
L’Impôt sur les revenus : Impôt sur les sociétés (IS) (ou sur les bénéfices réalisés : taux
35% ou 10%) et Impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPP : voir barème de
calcul).
Les droits de douane : Ce sont des impôts qui frappent les marchandises importées (droits
d’entrée) ou exportées (droit de sortie). Tous les biens soumis aux droits de douane
figurent dans la "Nomenclature Douanière", liste exhaustive de l’ensemble des biens. Le
promoteur doit prendre en considération lors du montage de son affaire, le régime douanier
qui sera le sien pour être en conformité avec la réglementation en vigueur.
Les droits de timbres et d’enregistrement : Ceux sont des impôts qui sont perçus à
l’occasion de l’enregistrement d’un acte ou d’une mutation entre vifs ou à cause de mort.
La taxe sur les véhicules : On distingue deux taxes : la taxe unique de compensation due au
titre des véhicules de transport de marchandises ou des personnes, et la taxe de circulation
automobile ou vignette due au titre des véhicules de tourisme. La vignette est due en début
d’année et reste valable pour toute l’année en cours. La taxe de compensation peut être
acquittée par mois, trimestre, semestre ou année.
1
Synthèse du code d’incitation aux investissement : visitez le site web de l’API.
http://www.tunisieindustrie.nat.tn/
Le projet doit comporter un schéma de financement comme suit : 30% fonds propres ; 70%
crédits bancaires.
Organisme gestionnaire :
Pour une mise en œuvre adéquate des interventions du FOPRODI, le Ministre des Finances
a confié la gestion dudit Fonds aux banques et SICAR suivantes :
DATE DE
N° SICAR ADRESSE DU SIEGE
SIGNATURE
Société d’Investissement et de
2 Développement du Centre-Ouest 8 Juillet 1999 70, Av. de la Liberté – Tunis
(SIDCO)
Société d’Investissement et de
3 8 Juillet 1999 70, Av. de la Liberté – Tunis
Développement du Sud (SODIS)
Compagnie Tunisienne
5 d’Investissement et de Financement 8 Juillet 1999 12, Av. Habib THAMEUR – Tunis
(COTIF-SICAR)
Société de Participation et de
7 8 Juillet 1999 139, Av. de la Liberté – Tunis
Promotion des Investissements (SPPI)
Société de Développement
Av. Sufetula - Cité Ezzouhour –
8 Economique au Kasserine (SODEK - 8 Juillet 1999
Kasserine
SICAR)
Fonds de reconversion et de
10 27 Juillet 1994 8, Rue du Nil – 2100 – Gafsa
développement des centres Miniers
Société de développement et
12 d’investissement du NORD-OUEST 8 Juillet 1999 70, Av. de la liberté – Tunis
(SODINO)
Union méditerranéenne
15 27 Décembre 1999 139, Av. de la liberté – Tunis
d’investissement
Société de développement et
16 d’investissement du CAP-BON 19 Juin 2000 Imm. La Jarre 8000 – Nabeul
(SODICAB)