Cours Loi Binomiale (Tazaïrt) e
Cours Loi Binomiale (Tazaïrt) e
Cours Loi Binomiale (Tazaïrt) e
La Loi Binomiale
Par K. Tazaïrt
Introduction :
Les distributions établies d’après les données expérimentales présentent des formes très variées. Cependant, la
plupart d’entre elles se rapprochent de quelques lois de distributions théoriques établies à partir du calcul des
probabilités qu’on appelle les lois probabilistes. Parmi ces lois, la loi binomiale, la loi de Poisson et la loi
normale. L’objet de ce cours est la loi binomiale.
On réalise une expérience de lancer d’une pièce de monnaie. Deux événements peuvent se produire : Pile (P)
ou Face (F).
Si on s’inspire de cette expérience pour faire le jeu du « Pile ou Face, on introduit alors l’expression « Pile je
gagne », « Face tu perds ». Donc, si la pièce tombe côté Pile, c’est un événement de succès. Mais si la pièce
tombe côté Face, c’est un événement d’échec. C’est le principe même de l’épreuve de Bernoulli.
Définition : On appelle « épreuve de Bernoulli », une expérience aléatoire n’ayant que deux (2)
issues (résultats) : Succès (S) et Echec (S̄). La loi de Bernoulli associe au « Succès » la probabilité « p »
et à l’ « Echec » la probabilité « q ».
- p = P(S)
- q = P(S̄).
Remarque : p + q = 1. « p » et « q » sont, alors, dits complémentaires.
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Illustration de l’épreuve de Bernoulli :
Pile (P)
Pièce de monnaie
Face (F)
Epreuve classique
Lancer 1 pièce de monnaie 1 fois. On obtient Pile (P) ou Face (F). Mais cette fois-ci, on considère l’événement
« obtenir Pile » comme événement de Succès. L’événement « obtenir Face » devient donc l’événement de
l’Echec : c’est l’épreuve de Bernoulli.
p Succès = Pile = S
Pièce de monnaie
q Echec = Face = S̄
Epreuve de Bernoulli
Applications :
Exemple 01 :
En effet, « ne pas obtenir un 6 » c’est obtenir soit 1, soit 2, soit 3, soit 4, soit 5.
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Exemple 02 :
Un sac contient des boules Rouges (événement R), des boules Jaunes (événement J) et des boules Noires
(événement N). On considère comme événement de Succès l’événement « obtenir une boule Rouge » après
un tirage aléatoire dans le sac. Donc « ne pas obtenir une boule Rouge », c’est-à-dire obtenir une boule
Jaune ou une boule Noire, est l’événement de l’Echec.
Par conséquent :
Précision :
Plusieurs épreuves sont dites identiques et indépendantes si :
Elles ont les mêmes issues
Chaque issue possède la même probabilité
Une loi binomiale est une loi de probabilité d’une variable aléatoire quantitative et discontinue (discrète)
X qui donne le nombre de succès de l’expérience.
Démonstration :
Pile (P)
Pièce de monnaie
Face (F)
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On va répéter cette expérience 3 fois (n = 3) en lançant, donc, la pièce de monnaie 3 fois et on note le résultat
des événements qui en découleront sous forme d’arbre ou arborescence des probabilités (schéma ci-dessous).
L’Univers du lancer d’une pièce de monnaie 3 fois est établi comme suit :
Card (Ω) = 8
A présent, on vous demande de répéter l’expérience « lancer 1 pièce de monnaie » 3 fois, sauf que cette fois-ci
on va désigner comme événement de Succès, l’événement « obtenir un Pile ». Il sera donc question
d’introduire le schéma de Bernoulli puisque l’épreuve de Bernoulli sera répétée 3 fois.
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La distribution des événements de cette expérience est donnée dans le schéma suivant :
On sait que l’événement du succès c’est « obtenir un Pile ». Comme l’expérience a été répétée plusieurs fois,
en l’occurrence ici 3 fois, on peut donc avoir soit « 0 » obtention du succès (cas où on n’obtient que Face, Face,
Face), soit « 1 » fois, (par exemple Face, Face, Pile, …), soit « 2 » fois (par exemple Pile, Face, Pile, …), soit
« 3 » fois (Pile, Pile, Pile).
Pour déterminer le nombre de fois où le succès est obtenu, il suffit de se référer au schéma de Bernoulli et de
« suivre » le ou les chemin(s) qui font apparaitre le Succès. On obtient ainsi le tableau suivant :
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En analysant la dernière colonne du tableau ci-dessus, on constate qu’il y a bel et bien une relation entre les
probabilités et les valeurs de X. X étant une variable qui peut prendre des valeurs comprises entre 0 et 3
(3 correspond au nombre de répétitions de l’expérience, donc « n »). Il en ressort que X est une variable
aléatoire qui suit la loi binomiale caractérisée par deux paramètres : « n » et « p » et pour tout entier « k » tel
que 0 ≤ k ≤ n, on aura :
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Conclusion :
a) Espérance mathématique :
L’espérance mathématique est l’équivalent de la moyenne en probabilité. Elle est notée E(X) : E : espérance et
X : relativement à la variable X.
E(X) = n.p
b) Variance :
En théorie des probabilités, la variance est une mesure de la dispersion des valeurs d'une distribution
de probabilité. Notée Var(X), la variance est ainsi formulée :
Var(X) = n.p.q
c) L’écart-type :
L’écart-type est une mesure de la dispersion des valeurs d'une distribution de probabilité. Il est défini comme la
racine carrée de la variance ou, de manière équivalente, comme la moyenne quadratique des écarts par rapport à
la moyenne.
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APPLICATION
Un sac contient 7 boules :
4 Rouges (R)
2 Noires (N)
1 Jaune (J)
On désigne par événement de Succès, l’événement « obtenir une boule Rouge », c’est-à-dire l’événement R.
Donc la probabilité d’obtenir une boule rouge est :
Réponse :
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Les 2 événements sont exclusifs(3) => P(R ∩ R̄) = Ø
L’expérience est répétée plusieurs fois (5 fois) de manière indépendante (avec remise) et
identique(5).
De ces remarques, 5 conditions (texte gras et rouge) pour appliquer une loi de probabilité sont réunies : C’est
la loi Binomiale. La variable X suit donc la loi binomiale de paramètres « n » et « p » avec n = 5 et p = P(R).
p = 0. 57 et q = 0.43
P(X = 2) = 0.25
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b) Calcul de la probabilité d’obtenir au moins 3 boules Rouges :
P(X ≥ 3= 0.62
P(au plus 3 R) = P(X ≤ 3) => X = k = 0 ou 1 ou 2 ou 3 => P(X ≤ 3) = P(X=0) + P(X=1) + P(X=2) + P(X=3)
P(X ≤ 3) = 0.71
P(X = 0) = 0.014
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2°) Calculer l’espérance mathématique E(X), la variance Var(X) et l’écart-type σ(X) :
FIN
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