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Recherche, Doctorat

Présenté par

DAOUD EL-ALOUANY

Spécialité : Énergétique et Environnement

Sujet

Modélisation et Optimisation du Séchage des Boues sous


une Serre combinée à un Concentrateur solaire

Année Universitaire : 2024/2025


Introduction

En raison de l’urbanisation, de l’industrialisation et des modifications des modes de consomma-


tion, les émissions d’eaux dites ≪ usées ≫ ont connu une évolution significative, tant en termes
de volume que de qualité. Les eaux usées domestiques, autrefois simples, ont été enrichies de
produits de plus en plus complexes, tels que les lessives, tandis que les réseaux d’assainisse-
ment rassemblent des effluents industriels, commerciaux et artisanaux de différentes natures.
En même temps, les eaux pluviales, qui débarrassent de plus en plus de bitume et de toitures, se
nourrissent de minéraux et d’organiques, ce qui entraı̂ne une augmentation du flux polluant à
traiter. Si ces eaux usées ne sont pas traitées de manière adéquate, les cours d’eau, qui dépassent
leur capacité naturelle d’épuration, sont contaminés.
Dans cette situation, le processus de séchage sous une serre, apparaı̂t comme un moyen in-
termédiaire, qui permet de conserver toutes les possibilités d’élimination ou de valorisation
dans les principales filières actuelles. Le séchage a pour but d’éliminer l’eau présente dans les
boues, soit par évaporation, soit par vaporisation. Il est possible d’éliminer l’eau libre, fai-
blement retenue, par déshydratation mécanique, tandis que l’eau liée, chimiquement liée aux
bactéries ou à d’autres particules, ne peut être éliminée que par séchage.
Une serre est un ensemble de parois (murs et toits) totalement ou partiellement transparentes,
pouvant être entièrement fermées ou partiellement ouvertes. Les serres étaient à l’origine essen-
tiellement destinées à la production agricole, en particulier dans les régions froides. Elles sont
actuellement utilisées dans différents secteurs, comme le chauffage des habitations, l’aquaculture
et le séchage à basse température des produits agricoles.
Ainsi, on peut classer les serres utilisées pour le séchage des boues en trois catégories :
1. La serrure ouverte est basée sur la circulation naturelle de l’air, sans portes et avec des
ouvertures en partie basse et haute pour favoriser la convection naturelle.
2. La serrure fermée fonctionne en utilisant une circulation d’air forcée, grâce à des ventilateurs,
et elle dispose d’entrées d’air (ventelles).
3. Serre fermée avec chauffage supplémentaire utilise une source de chauffage supplémentaire.

ii
Cela assure le bon fonctionnement de la serre même pendant les journées sans soleil, garantissant
un séchage quasi-régulier tout au long de l’année et diminuant ainsi la surface requise pour la
serre.

iii
Fiche de lecteur

Article 1 : Drying Performance of a Combined Solar Greenhouse Dryer of Sewage


Sludge, 2024
Auteurs : Fatiha Berroug, Yassir Bellaziz, Zakaria Tagnamas, Younes Bahammou,
Hamza Faraji, El Houssayne Bougayr, and Naaila Ouazzani
✓ Résultats
Présentation du système : L’étude porte sur un séchoir solaire combiné à effet de serre (Com-
bined Solar Greenhouse Dryer : CSGD) qui intègre un capteur d’air solaire ( solar air collecto :
SAC) et un système de stockage sous roche (rock bed storage : RBS). Cette combinaison vise à
améliorer les performances de séchage des boues d’épuration en utilisant efficacement l’énergie
solaire tout au long de la journée et de la nuit.
Efficacité du séchage : L’intégration du SAC et du RBS améliore considérablement l’efficacité
du séchage. Pendant la journée, le SAC peut générer de l’air chaud, atteignant des températures
allant jusqu’à 64 °C en janvier et 109 °C en juillet. Cet air chaud est utilisé pour sécher effica-
cement les boues d’épuration.
Performance en matière de température : Le RBS joue un rôle crucial pendant la nuit, en
maintenant des températures de sortie de l’air supérieures à la température ambiante de 7 à
16 °C en janvier et de 11 à 37 °C en juillet. Cette capacité permet un séchage continu même
lorsque la lumière du soleil n’est pas disponible.
Réduction du temps de séchage : L’étude fait état d’une réduction significative du temps de
séchage. La teneur en eau des boues d’épuration a diminué, passant de 4 kg/kg de matière
sèche (20 % de matière sèche) à 0,24 kg/kg de matière sèche (80 pour cent de matière sèche).
Ce changement correspond à une réduction du temps de séchage de 121 heures à 79 heures en
période froide et de 47 heures à 27 heures en période chaude.
Efficacité énergétique : Le système CSGD affiche une efficacité énergétique impressionnante,
atteignant 49,93 %. Le coût de l’électricité produite à partir du système est compétitif à 0,039
USD/kWh, avec une période d’amortissement estimée à 13,63 ans. Cela met en évidence la

iv
faisabilité économique du système pour les stations d’épuration des eaux usées (STEP).
Futures orientations de recherche : L’article suggère que les recherches futures pourraient se
concentrer sur l’optimisation des paramètres du lit de stockage et sur l’évaluation de matériaux
alternatifs pour le capteur solaire afin d’améliorer encore l’efficacité énergétique et les perfor-
mances de séchage
✓ Résumé
L’étude montre que le système CSGD est une solution prometteuse pour améliorer le processus
de séchage des boues d’épuration, le rendant plus efficace et économiquement viable pour les
applications de traitement des eaux usées.

v
Article 2 : Stabilization of Sewage Sludge from North Moroccan Wastewater Treat-
ment Plants Using Convective Indirect Solar Drying, 2024
Auteurs : El Houssayne Bougayr, Younes Bahammou, Azeddine Fantasse, El Khadir Lakhal,
Fatiha Berroug, Abdelkhalek Bouziane, Ali Idlimam
✓ Résultats
Cinétique de séchage : La recherche a déterminé avec succès la cinétique de séchage des boues
d’épuration, mettant en évidence l’influence de la température et de l’humidité sur la vitesse de
séchage. La courbe de séchage caractéristique (haracteristic drying curve : CDC) a été établie et
son expression mathématique a été dérivée à l’aide du formalisme de Van Meel, qui est crucial
pour prédire le comportement de séchage dans diverses conditions.
L’étude a utilisé le modèle de diffusion de Fick pour calculer les coefficients de diffusion, qui
variaient de 0, 59 × 10−9 m2 /s à 1, 43 × 10−9 m2 /s. Cela indique que la diffusivité effective
augmente avec l’augmentation de la température, ce qui suggère que des températures plus
élevées améliorent le processus de séchage.
Énergie d’activation : L’équation d’Arrhenius a été appliquée pour déterminer les valeurs
d’énergie d’activation, qui se sont révélées être de 16,80 kJ/mol pour les échantillons de boue
d’Oujda et de 19,72 kJ/mol pour ceux de Nador. Cette variation de l’énergie d’activation reflète
l’impact de la température sur la diffusivité effective de la boue.
Modèle proposé : Une nouvelle équation basée sur le modèle Midilli-Kucuk a été proposée pour
prédire le comportement de séchage des boues d’épuration dans des conditions aérothermiques
non testées. Ce modèle prend en compte à la fois la température de séchage et la sécheresse
initiale de la boue, fournissant un outil plus complet pour les études futures.
Implications pour la conception : Les résultats sont essentiels pour la conception de séchoirs
à grande échelle adaptés aux stations d’épuration des eaux usées (STEP). En fournissant des
informations sur la cinétique de séchage et la diffusivité effective, l’étude vise à améliorer la
conception et l’efficacité des systèmes de séchage des boues, contribuant ainsi à des pratiques
de gestion des eaux usées plus efficaces et durables.
✓ Résumé
L’étude sur la stabilisation des boues d’épuration des stations d’épuration du nord du Maroc par
séchage solaire indirect par convection a donné plusieurs résultats significatifs et fournissent des
informations précieuses pour améliorer la gestion des boues dans les installations de traitement
des eaux usées.

vi
Article 3 : Enhanced Sewage Sludge Drying with a Modified Solar Greenhouse,
2022
Auteurs : Alice Sorrenti, Santo Fabio Corsino, Francesco Traina, Gaspare Viviani and Michele
Torregrossa
✓ Résultats
Réduction de poids élevée : Le processus de séchage a permis une réduction de poids remar-
quable allant jusqu’à 99 %. Le poids final de la boue a été enregistré à 1,67 kg, contre un poids
initial d’environ 125 kg, ce qui indique une diminution substantielle des coûts de manutention
des boues.
Réduction des solides volatils en suspension (volatile suspended solids : VSS) : La fraction de so-
lides volatils en suspension a diminué de 73 % à 41 % après 13 jours de séchage. Cette réduction
indique que le processus de séchage a non seulement éliminé l’humidité, mais a également sta-
bilisé les boues, les rendant ainsi plus adaptées à l’élimination.
Efficacité énergétique : La consommation d’énergie spécifique pour l’évaporation de l’eau a été
estimée à environ 450 kWh par tonne, soit environ 55 % de moins que les systèmes de séchage
thermique classiques. Cela met en évidence l’efficacité énergétique de l’utilisation de l’énergie
solaire pour le séchage des boues.
Formation de structures poreuses : Le processus de séchage a permis d’obtenir une structure
de boue hautement poreuse avec de nombreuses cavités, ce qui a facilité le drainage de l’eau.
Ce changement structurel est crucial pour un séchage et une stabilisation efficaces.
Stabilisation simultanée : L’étude a révélé que l’alimentation en air pendant le processus de
séchage contribuait à la stabilisation simultanée des boues. Cela signifie que le besoin de
procédés de stabilisation supplémentaires, tels que ceux généralement utilisés dans les digesteurs
aérobies, pourrait potentiellement être réduit ou éliminé dans les petites usines de traitement
des eaux usées (STEP).
Implications coûts : La réduction significative du poids et de la stabilisation des boues pourrait
entraı̂ner une baisse des coûts de transport, de manutention et d’élimination, réduisant ainsi
l’impact économique global de la gestion des boues dans les stations d’épuration.
Orientations de recherche futures : Les auteurs ont noté que des études supplémentaires sont
nécessaires pour mieux comprendre le processus de séchage et évaluer les effets de divers pa-
ramètres de fonctionnement sur les performances et la cinétique du séchage.
✓ Résumé : L’étude sur le séchage amélioré des boues d’épuration à l’aide d’une serre solaire
modifiée a donné plusieurs résultats significatifs qui démontrent le potentiel des serres solaires
modifiées en tant que technologie efficace et durable pour le séchage des boues d’épuration, en

vii
particulier dans les petites et moyennes installations de traitement des eaux usées.

viii
Article 4 : Experimental Investigation of Solar Greenhouse Drying of Hydroxide
Sludge under Summer and Winter Climate, 2021
Auteurs : Fantasse Azeddine, Lakhal El Khadir, Idlimam Ali
✓ Résultats
L’étude a révélé que la vitesse de séchage la plus élevée était atteinte dans une serre fermée
pendant la saison chaude, avec un taux maximum de 0,7 kg d’eau par kg de matière sèche par
heure (kg Ms.h). Cela indique que les serres fermées sont plus efficaces pour le séchage que les
serres ouvertes, en particulier en été.
Temps de séchage :
Le temps de séchage a été considérablement réduit pendant la saison chaude. La serre fermée
a séché en moins de 12 heures, tandis que la serre ouverte a nécessité environ 18 heures. Cela
suggère que les serres fermées sont préférables pour les processus de séchage pendant les mois
les plus chauds.
Réduction du volume :
La recherche a indiqué une réduction du volume d’au moins 70 % par rapport au volume initial
de boues pendant les saisons d’été et d’hiver. Cette réduction substantielle est essentielle pour
une gestion efficace des boues.
Teneur en humidité :
À la fin du processus de séchage, la teneur en humidité de la boue a été réduite à 71 %, le taux
de sécheresse passant de 14,7 % à 80
Impact saisonnier :
L’étude a mis en évidence que la cinétique et les performances de séchage étaient influencées
par les conditions saisonnières, les températures plus élevées entraı̂nant des temps de séchage
plus courts et des vitesses de séchage plus rapides. Le système de serres fermées s’est révélé par-
ticulièrement efficace pendant les mois d’été, atteignant des températures internes plus élevées
par rapport aux conditions extérieures.
Efficacité énergétique :
L’utilisation de l’énergie solaire pour le séchage réduit non seulement les coûts d’exploitation,
mais favorise également les économies d’énergie par rapport aux méthodes de séchage conven-
tionnelles. Cela fait du séchage solaire une option durable, en particulier dans les régions à forte
irradiation solaire comme le Maroc.
Potentiel d’applications industrielles :
Les résultats suggèrent que les résultats peuvent être extrapolés à l’échelle industrielle, fournis-
sant ainsi des informations précieuses pour la conception de séchoirs solaires spécifiques pour

ix
la gestion des boues d’hydroxyde en quantités commerciales
✓ Résumé :
L’article présente plusieurs résultats importants concernant le séchage des boues d’hydroxyde
sous serre solaire, en particulier dans les conditions climatiques de Marrakech, au Maroc ; ces
resultats démontrent le potentiel du séchage solaire sous serre en tant que méthode efficace et
durable pour traiter les boues d’hydroxyde, en particulier dans les climats arides.

x
Article 5 : Solar drying of granulated waste blends for dry biofuel production, 2021
Auteur : Malgorzata Wzorek
✓ Résultats
Taux et conditions de séchage : L’étude a examiné les taux de séchage de trois types de biocar-
burants : le PBS (boues d’épuration et boue de charbon), le PBM (boues d’épuration et farine
de viande et d’os) et le PBT (boues d’épuration et sciure de bois). Les tests ont été réalisés dans
un séchoir solaire à effet de serre dans diverses conditions météorologiques dans le sud-ouest
de la Pologne, en se concentrant sur différentes épaisseurs de couche (5, 10 et 20 cm) et des
fréquences de mélange (pas de mélange, mélange 3 et 5 fois par jour).
Réduction de la teneur en humidité : Les résultats ont indiqué que le biocarburant PBS
présentait la réduction d’humidité la plus rapide, atteignant une teneur en humidité inférieure
à 10 % en 8 jours au printemps, tandis que le PBM et le PBT ont mis 14 jours pour atteindre
le même niveau. En été, tous les biocarburants pourraient atteindre ce niveau d’humidité en 4
jours en moyenne.
Épaisseur des couches et mélange : Les conditions optimales de séchage se sont révélées être des
couches de 10 cm d’épaisseur mélangées 5 fois par jour, ce qui a donné les meilleurs résultats
selon les saisons. Cette méthode s’est révélée particulièrement efficace pour réduire efficacement
la teneur en humidité.
Impact des conditions météorologiques : L’étude a révélé que les tests effectués au printemps
ont fait face à des températures exceptionnellement froides, ce qui a affecté le processus de
séchage. Malgré cela, le biocarburant PBS a tout de même démontré une réduction efficace de
l’humidité par rapport aux autres saisons.
Viabilité économique : La méthode originale développée pour le séchage solaire est
économiquement avantageuse car elle ne nécessite pas de coûts supplémentaires pour la fourni-
ture de chaleur, ce qui la rend adaptée à la mise en œuvre dans les stations de traitement des
eaux usées qui convertissent les boues d’épuration en combustibles
✓ Résumé la recherche met en évidence l’efficacité des méthodes de séchage solaire pour la
production de biocarburants secs à partir de déchets, en soulignant l’importance de l’épaisseur
de la couche et de la fréquence de mélange pour optimiser le processus de séchage.

xi
Article 6 : Effects of air parameters on sewage sludge drying characteristics and
regression analyses of drying model coefficients, 2021
Auteurs : Qiushuang Zheng, Ziyuan Hu, Penggang Li, Long Ni, Guanying Huang, Yang Yao,
Liangyu Zhou
✓ Résultats
Impact de l’humidité relative : L’étude souligne que l’humidité relative joue un rôle crucial dans
les caractéristiques de séchage des boues. Plus précisément, pour chaque augmentation de 10
% de l’humidité relative, le temps de séchage est prolongé de 10 à 60 minutes, ce qui indique
que des niveaux d’humidité plus élevés ralentissent considérablement le processus de séchage.
Variations de la vitesse de séchage : à une vitesse de l’air de 1,0 m/s et à une humidité relative
de 20 %, la vitesse de séchage augmente de 0,01 kg w/(kg db min) pour chaque augmentation
de 10 % de l’humidité relative. Cela met en évidence la relation complexe entre l’humidité et
l’efficacité du séchage.
Résultats de l’analyse de régression : L’étude a utilisé des modèles de régression linéaire multiple
(MLR) et de machine à vecteurs de support par les moindres carrés (LS-SVM) pour analyser le
processus de séchage. Le modèle MLR a montré un écart de prévision de 14,1 % pour le temps
de séchage, tandis que le modèle LS-SVM a amélioré cette prédiction avec un écart de 5,5 %
seulement. Cela suggère que le LS-SVM fournit une prévision plus précise des temps de séchage
par rapport au MLR.
Facteurs influant sur les coefficients de séchage : L’analyse de régression a révélé que la
température et la vitesse de l’air sont positivement corrélées au coefficient de séchage (k),
tandis que l’humidité relative l’affecte négativement. L’ordre d’influence sur le coefficient n a
également été établi, la température et la vitesse de l’air étant des facteurs significatifs, tandis
que l’humidité relative a été exclue du modèle.
Implications pratiques : Les résultats indiquent que le maintien d’une teneur en humidité ap-
propriée en dessous de 30 % est essentiel pour un traitement efficace des boues et des processus
ultérieurs tels que la combustion. Ce niveau d’humidité est essentiel pour garantir une utilisation
efficace de l’énergie et l’efficacité opérationnelle des systèmes de gestion des boues
✓ Résumé L’humidité relative influe de manière significative sur les caractéristiques de séchage
des boues à basse température. L’augmentation de l’humidité prolonge le temps de séchage, ce
qui a un impact sur l’efficacité opérationnelle.

xii
Article 7 : Study on Sewage Sludge Drying System With Built-in Solar Drying
Bed, 2021
Auteurs : Zhipan Gu, Jichun Yang, Jing Liu, Leren Tao,Ye Zhang and Lihao Huang
✓ Résultats
Économies d’énergie : Le système présente une efficacité énergétique remarquable, permettant
d’économiser jusqu’à 79 % d’énergie par rapport aux méthodes de chauffage électrique tradi-
tionnelles. Plus précisément, le séchage de 97,5 kg de boues d’épuration permet d’économiser
32,1 kWh d’énergie électrique.
Réduction du charbon et des émissions : Le processus de séchage entraı̂ne une réduction de
12,84 kg de la consommation standard de charbon. Cela se traduit par une diminution de 32
kg de dioxyde de carbone et de 1,284 kg d’émissions de dioxyde de soufre, mettant en évidence
les avantages environnementaux de l’utilisation de l’énergie solaire pour le séchage des boues.
Conception innovante : La chambre de séchage est conçue avec trois couches : la couche
supérieure fournit de l’air chaud, la couche intermédiaire contient de la boue humide et la
couche inférieure utilise des serpentins à eau chaude pour le séchage. Cette conception inno-
vante améliore les processus de transfert de chaleur et de masse impliqués dans le séchage.
Comparaison avec les méthodes traditionnelles : L’étude révèle que la combinaison de lits de
séchage solaires et de séchage à air chaud traditionnel réduit non seulement la consommation
d’énergie, mais également les coûts d’exploitation. Cette double approche utilise efficacement
les énergies renouvelables, ce qui en fait une option durable pour le traitement des boues.
Implications pour la recherche : Les résultats fournissent une nouvelle orientation de recherche
pour le développement de systèmes de traitement des boues efficaces, respectueux de l’envi-
ronnement et économes en énergie. Cela pourrait conduire à des applications plus étendues de
l’énergie solaire dans la gestion des déchets et dans d’autres secteurs.
✓ Résumé
Le système permet d’économiser 79 % d’énergie et de réduire considérablement les émissions
par rapport aux méthodes traditionnelles.
Il propose une nouvelle approche pour un traitement des boues efficace et respectueux de
l’environnement. L’utilisation de l’énergie solaire simplifie l’exploitation et la gestion, avec des
perspectives d’application prometteuses.

xiii
Article 8 : Draining solar drying of sewage sludge : Experimental study and mo-
deling, 2020
Auteurs : Azza Masmoudi, Ahlem Ben Sik Ali, Hatem Dhaouadi , Hatem Mhiri
✓ Résultats
Modèles de séchage : Le modèle de Midilli-Kucuk a été identifié comme le plus fiable pour
décrire l’évolution de la teneur en humidité réduite en fonction du temps, tant en été qu’en
hiver. En revanche, le modèle de Wang et Singh s’est avéré le moins adapté aux différentes
conditions de séchage.
Phases de séchage : Les courbes de séchage ont montré que la phase de taux décroissant (phase
2) n’existait qu’en été. En hiver, les courbes n’ont pas suivi de forme régulière de cinétique de
séchage, ce qui indique une variabilité dans le processus de séchage selon les saisons.
Durée de séchage : La durée de séchage a varié de 3 à 6 jours en été et de 9 à 14 jours en
hiver. Cela souligne l’impact significatif des conditions climatiques sur le temps nécessaire pour
le séchage.
Vitesse de l’air : L’augmentation de la vitesse de l’air a entraı̂né une diminution du temps
de séchage et une augmentation du coefficient de diffusion. Cela suggère que le contrôle de la
circulation de l’air peut optimiser le processus de séchage.
Diffusivité efficace : Les résultats ont également révélé que la diffusivité effective augmentait
avec l’augmentation du débit d’air et de la température ambiante, ce qui est crucial pour
améliorer l’efficacité du séchage.
✓ Résumé
Le séchage solaire drainant peut augmenter la teneur en solides secs à 89 %. le temps de séchage
varient selon le climat ; 3 à 6 jours en été, 9 à 14 jours en hiver. Le modèle Midilli-Kucuk est le
plus fiable pour décrire la cinétique de séchage.

xiv
Article 9 : Convective Drying of Sewage Sludge Layer in Through-flow, 2020
Auteurs : Andraž Lipolt1 – Brane Širok2 – Marko Hočevar2 – Lovrenc Novak2, Petrol, Slove-
niAndraž Lipolt, Brane Širok, Marko Hočevar, Lovrenc Novak, Petrol d.d., Sloveniaa
✓ Résultats
Les boues provenant du traitement des eaux usées sont complexes, influencées par la source des
eaux usées et la technologie de traitement. Les eaux usées contiennent divers contaminants, ce
qui rend la manipulation et l’élimination des boues critiques.
Les options d’utilisation finale courantes des boues dans l’UE comprennent l’agriculture, la
remise en état des terres et l’incinération. Les restrictions légales en matière de mise en décharge
et de réutilisation agricole renforcent le rôle de l’incinération des boues.
Les boues doivent être déshydratées avant l’incinération, pour atteindre généralement 30 % en
poids de matière solide. Le séchage par convection est la méthode la plus courante, impliquant
des conceptions plus simples et des temps de séchage plus courts. L’étude se concentre sur le
séchage par convection, en particulier dans les séchoirs à bande, en examinant les paramètres
de séchage influents. La composition des boues influe sur le comportement de séchage, ce qui
nécessite des études sur différents types de boues.
L’optimisation des conditions de séchage améliore l’efficacité énergétique et évite des problèmes
tels que le séchage irrégulier. Les études précédentes utilisaient souvent de petits échantillons
de boues ; cette étude examine des lits de boues plus grands.
Les échantillons plus grands présentent des phases de séchage distinctes, notamment des phases
d’adaptation, des phases de vitesse de séchage constante et des phases de vitesse de séchage des-
cendante. La taille de l’échantillon influe sur le séchage, les quantités plus importantes révélant
des effets tels que le rétrécissement et la fissuration. Les recherches soulignent l’importance de
la structure des boues pour le transfert de chaleur et de masse pendant le séchage.
L’étude vise à analyser le séchage des boues d’épuration dans une couche poreuse à flux d’air
forcé. Des expériences ont été menées sur de plus grands échantillons de boues afin d’observer
des caractéristiques variant dans le temps. Configuration expérimentale La chambre de séchage
a une surface de grille de 0,25 m², avec une circulation d’air par un ventilateur externe. L’air
entre par le haut, traverse les boues et sort par le bas.
Un radiateur électrique maintient la température de l’air de séchage, avec une puissance no-
minale de 2 kW. Le ventilateur d’extraction régule l’humidité en éliminant partiellement l’air
humide et en laissant entrer de l’air frais. Les paramètres de l’air incluent la vitesse jusqu’à 1
m/s, la température jusqu’à 90 °C et l’humidité jusqu’à 90 %. Un système de mesure surveille
la température de l’air et des boues, l’humidité, la pression, le débit et la masse.

xv
Les températures sont mesurées à l’aide de détecteurs Pt100, tandis que l’humidité est mesurée
à l’aide d’hygromètres Honeywell. Les conditions de l’air sont surveillées à différents endroits
de la chambre, y compris les tuyaux d’entrée et d’extraction. Une plaque à orifice mesure le
débit d’air extrait, les différences de pression étant surveillées pour plus de précision.
La température des boues est mesurée à l’aide d’une caméra infrarouge et la masse est surveillée
à l’aide d’un capteur de charge de haute précision. L’acquisition des données est réalisée à l’aide
d’une unité Agilent, avec une précision élevée et une faible incertitude de mesure. La vitesse
de l’air est calculée en fonction des performances du ventilateur et des mesures de chute de
pression.
Procédure expérimentale :
Les boues sont collectées à partir d’un système de pressage, puis extrudées en pièces de 10
mm de diamètre. La teneur en humidité initiale est en moyenne de 80,9 %, déterminée par
évaporation complète à 90 °C. La chambre de séchage est préchauffée et les boues sont réparties
uniformément sur la grille. La masse initiale de la couche de boue est en moyenne de 4,8 kg, avec
une épaisseur d’environ 40 mm. Les essais de séchage sont effectués dans différentes conditions
d’air afin d’évaluer leur impact sur la cinétique.
Deux niveaux de température (65 °C et 80 °C) et deux vitesses de l’air (0,53 m/s et 0,83
m/s) sont utilisés. L’humidité relative est contrôlée par des taux d’extraction d’air fixes, ce qui
entraı̂ne des niveaux d’humidité variables.
Au total, 8 tests de séchage sont effectués, certaines données ayant été rejetées pour cause
d’incomplétude. Chaque test est désigné par un numéro séquentiel et des lettres indiquant des
niveaux variables. La méthode de contrôle de l’humidité est considérée comme approximative,
car il n’y a pas de niveaux fixes entre les essais.
Traitement des données mesurées :
Les données de masse sont ajustées en soustrayant la masse de la grille en acier et en tenant
compte de la force de traı̂née. La force de traı̂née est éliminée en arrêtant le ventilateur, ce qui
permet une mesure précise de la masse de boue. Les courbes de séchage affichent la teneur en
humidité ou le taux d’humidité au fil du temps, calculé à partir des données de masse.
La teneur en humidité est définie comme la masse d’eau par masse de matière sèche, déterminée
avant les essais. Le taux d’humidité est calculé à partir des valeurs de teneur en humidité
initiale et d’équilibre. Modélisation mathématique des courbes de séchage Il existe de nom-
breuses équations de courbe de séchage, mais peu traitent spécifiquement du séchage des boues.
Différents modèles ont été proposés pour le séchage par convection des boues d’épuration.
L’étude ajuste les données mesurées à des modèles semi-théoriques et empiriques pour décrire

xvi
la cinétique. Les modèles Midilli et Nadhari modifiés sont ajustés en fonction des conditions
initiales, ce qui réduit les paramètres.
L’analyse de régression est utilisée pour obtenir les paramètres du modèle, en évaluant l’ajuste-
ment à l’aide de critères statistiques. La qualité de l’ajustement est évaluée à l’aide des valeurs
R², du chi carré réduit et du RMSE. Modélisation des courbes de séchage Les températures
moyennes de l’air sont calculées à partir de plusieurs relevés RTD.
La température initiale de l’air est inférieure aux valeurs définies, ce qui affecte le temps de
séchage. Les différences de température à travers la couche restent stables après le réchauffement
initial. La chute de pression à travers la couche de boue diminue avec le temps et se stabilise
au cours de la seconde moitié du séchage.
Un flux d’air uniforme à travers la couche de boue est essentiel pour un séchage efficace.
L’analyse statistique permet d’identifier les modèles les mieux adaptés aux différentes conditions
de fonctionnement.
Les taux de séchage plus élevés sont mieux modélisés par le modèle Nadhari, tandis que les
taux inférieurs correspondent au modèle Wang Singh. La variabilité des propriétés de la couche
de boue affecte la cinétique de séchage et la précision du modèle.
Le temps de séchage total est défini par le gradient de masse de boue atteignant 0,5 g/min.
Huit conditions de fonctionnement sont analysées pour la modélisation du temps de séchage.
Un modèle exponentiel est sélectionné pour son meilleur ajustement aux données de temps de
séchage. Les principales variables influant sur le temps de séchage comprennent la masse initiale
de boue, la teneur en humidité, la température et la vitesse. Le modèle prévoit des temps de
séchage compris entre 43 et 76 minutes par kilogramme de boue.
Des corrélations négatives sont observées entre le temps de séchage et les paramètres de l’air.
Une analyse plus approfondie est prévue pour explorer les relations entre la force de traı̂née et
les paramètres de séchage.
✓ Résumé
La variabilité de la force de traı̂née est significative, en raison des caractéristiques de la couche
de boue. La cinétique de séchage est modélisée à l’aide des modèles modifiés de Nadhari et
Wang Singh.
Le temps de séchage total est influencé par la température de l’air, la vitesse et la teneur
initiale en matière sèche. Les expériences reflètent les conditions régnant dans les séchoirs à
bande, soulignant l’importance de la porosité des couches.
Les relations entre les paramètres de séchage et les caractéristiques de la couche nécessitent une
étude plus approfondie.

xvii
Les prochaines expériences se concentreront sur l’analyse des modifications de la structure des
couches et de leur impact sur le séchage.

xviii
Article 10 : Comparison Between Two Solar Drying Techniques of Sewage Sludge :
Draining Solar Drying and Drying Bed, 2020
Auteurs : Azza Masmoudi, Ahlem Ben Sik Ali, Hatem Dhaouadi , Hatem Mhiri
✓ Résultats
Le traitement des eaux usées est essentiel pour réduire la pollution avant leur réutilisation ou
leur rejet. La Tunisie comptait 115 stations d’épuration en 2016, traitant 255 millions de m³
d’eaux usées. La capacité de traitement est d’environ 700 000 m³/jour, produisant environ 1
383 000 m³ de boues par an. Le séchage thermique consomme beaucoup d’énergie et est nocif
pour l’environnement, ce qui incite à explorer l’énergie solaire.
Le climat de la Tunisie offre un potentiel énergétique solaire important, avec 2860 à 3200
heures d’ensoleillement par an. Le lit de séchage est une technique de séchage solaire, efficace
uniquement dans les zones soumises à un rayonnement solaire toute l’année.
Les stations d’épuration des eaux usées urbaines sont confrontées à des défis en matière de
stockage des boues d’épuration et d’entretien des lits de séchage. La serre drainante est proposée
pour améliorer les performances du lit de séchage en augmentant l’évaporation.
Des études antérieures ont exploré diverses techniques de séchage, mais la littérature sur la
faisabilité du drainage des serres est limitée. L’étude vise à analyser les courbes de séchage et
la cinétique des méthodes de séchage en lit de séchage et de drainage des serres. Conception et
procédure expérimentales La serre de drainage pilote se compose d’un compartiment inférieur
pour l’évacuation de l’eau et d’une serre supérieure.
Le compartiment inférieur est doté d’un tuyau en PVC pour l’évacuation de l’eau, surmonté
de couches de gravier et de sable.
La serre est équipée de volets d’aération pour le renouvellement de l’air et est conçue pour être
étanche. Les instruments mesurent le rayonnement solaire, la vitesse de l’air, la température et
l’humidité à l’intérieur et à l’extérieur de la serre. Des expériences ont été menées en été et en
hiver, comparant les méthodes de séchage en lit et en serre de drainage.
Différents débits d’air ont été testés pour optimiser l’efficacité du séchage en fonction des saisons.
L’humidité et la teneur en matière sèche des boues ont été mesurées à l’aide d’une méthode
gravimétrique. Caractéristiques des boues d’épuration La boue épaissie a été étalée en couches
de 2 cm pour le séchage, avec un volume traité de 0,01 m³. La boue a une capacité d’absorption
de 0,8, une réflectivité de 0,2 et une émissivité de 0,9. Modélisation mathématique
La teneur en humidité moyenne est définie comme le rapport massique entre l’eau et la matière
sèche. Douze modèles empiriques et semi-empiriques ont été testés pour décrire la cinétique de
séchage des boues. La précision du modèle est évaluée à l’aide du coefficient de détermination

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(R²) et du paramètre du chi carré (²²).
Un modèle de diffusion basé sur la deuxième loi de Fick estime le coefficient de diffusion.
La solution analytique suppose un coefficient de diffusion et une température constants, en
négligeant le rétrécissement. Le coefficient de diffusion est déterminé en traçant le logarithme
naturel de la teneur en humidité en fonction du temps.
Des expériences de séchage ont été menées jusqu’à ce que la teneur en humidité des boues
atteigne 0,12 kg d’eau/kg de matière sèche. L’énergie solaire incidente totale était constante
d’une expérience à l’autre, ce qui indique que le type d’installation influe sur le temps de
séchage. En été, les temps de séchage variaient considérablement d’une méthode à l’autre, la
convection forcée étant la méthode la plus rapide.
Les temps de séchage hivernaux étaient plus longs, mais les niveaux d’énergie solaire sont restés
comparables d’une méthode à l’autre.
La teneur en solides secs a atteint 89 % dans le lit de séchage après 216 heures en hiver et 120
heures en été. La serre drainante à convection forcée a permis d’obtenir des temps de séchage
plus rapides par rapport à la convection naturelle. L’effet de serre a contribué à la hausse des
températures intérieures, améliorant ainsi l’efficacité du séchage.
Le processus de séchage comportait trois phases : une phase humide, une phase pâteuse et une
phase de boue granulaire.
Courbes de séchage : Les courbes de séchage illustrent la variation de la teneur en humidité
dans le temps, montrant trois phases de séchage.
L’étude n’a révélé que la phase de baisse du taux de séchage dans les lits de séchage en été et
en hiver. Les taux de séchage ont été influencés par les conditions météorologiques, avec une
réduction significative de l’humidité au cours des phases initiales de séchage. Modélisation de
la cinétique de séchage des couches minces.
Douze modèles ont été évalués pour leur capacité à prédire la teneur en humidité des boues au
fil du temps. Le modèle Midilli-Kucuk a été identifié comme étant le meilleur pour décrire la
cinétique de séchage au cours des deux saisons.
Les autres modèles se sont bien comportés en été, tandis que Midilli-Kucuk a excellé en hiver.
Coefficient de diffusion Les coefficients de diffusion étaient plus élevés en été en raison de
l’augmentation de la température et de la vitesse de l’air. La diffusivité effective est influencée
à la fois par la température et la vitesse de l’air, de manière constante d’une saison à l’autre.
✓ Résumé
La serre drainante par convection forcée était la méthode de séchage la plus efficace. Les
courbes de séchage indiquaient une réduction rapide de l’humidité au début, avec des tendances

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irrégulières en hiver.
Le modèle Midilli-Kucuk a décrit efficacement la cinétique de séchage des boues.
Les recherches futures devraient porter sur l’intégration de capteurs solaires à la serre de drai-
nage pour en améliorer l’efficacité.

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