Analyse 1 Informaticiens td2 Reponses

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Université Claude Bernard Lyon 1 UE Analyse I pour informaticiens

Semestre d’automne 2024-2025

Feuille 2 : Fonctions et fonctions usuelles

Exercice 1 : (Injection, surjection, bijection). Les fonctions suivantes sont-elles des injections ? Des surjections ?
Des bijections ?
nπ o
1. f1 : R → R définie par f1 (x) = x2 + 1. 4. f4 : R\ + kπ, k ∈ Z → R, définie par
2
2. f2 : R → [1, +∞[ définie par f2 (x) = x2 + 1 f4 (x) = tan(x).
5. f5 : R → R+∗ définie par f5 (x) = ex .
3. f3 : [−4, −2] ∪ [0, 1] → [1, +∞[, définie par
2
f3 (x) = x2 + 1. 6. f6 : R → R+∗ définie par f6 (x) = ex .

Solution:
1. f1 : R → R définie par f1 (x) = x2 + 1 n’est ni injective, ni surjective, ni bijective.
2. f2 : R → [1, +∞[ définie par f2 (x) = x2 + 1 est surjective, mais pas injective ni bijective.
3. f3 : [−4, −2] ∪ [0, 1] → [1, +∞[, définie par f3 (x) = x2 + 1 est injective mais pas surjective ni bijective.
nπ o
4. f4 : R\ + kπ, k ∈ Z → R, définie par f4 (x) = tan(x) est surjective mais pas injective ni bijective.
2
5. f5 : R → R+∗ définie par f5 (x) = ex est injective, surjective et bijective. .
2
6. f6 : R → R+∗ définie par f6 (x) = ex n’est ni surjective (l’intervalle ]0, 1[ n’est pas couvert) ni injective
(f6 (x) = f6 (−x)) ni bijective.

Exercice 2 : (Trinôme). Soient a ̸= 0, b et c trois réels. On note f : R → R la fonction définie par f (x) =
ax2 + bx + c.
1. Rappeler les variations de f en fonction du signe de a.
2. Comment s’appelle la courbe représentative de f ? Quelle propriété de symétrie possède-t-elle ? Com-
ment cette symétrie se traduit-elle algébriquement ?
3. Étudier le signe de f (x) suivant les valeurs de x.

4. Tracer sur le même graphique une courbe représentative des fonctions f : x 7→ x2 et g : x 7→ x, toutes
deux définies sur R+ .

Solution:
1. Si a est strictement positif, alors f est décroissante sur ] − ∞, −b/(2a)] et croissante sur [−b/(2a), +∞[.
Si a est strictement négatif, alors f est croissante sur ]−∞, −b/(2a)] et décroissante sur [−b/(2a), +∞[.
2. La courbe représentative de f est une parabole. Elle est symétrique par rapport à la droite d’équation
x = −b/2a. Algébriquement, cette propriété de symétrie se traduit par : pour tout réel h, on a

−b −b
   
f +h =f −h .
2a 2a

3. On distingue suivant le signe du discriminant de f , noté ∆ :


— Si ∆ est strictement négatif, alors, f ne s’annule pas et, pour tout réel x, f (x) est du signe de a.
— Si ∆ est nul, alors f n’annule en −b/(2a) et est du signe de a sur R privé de −b/(2a).
√ √
−b − ∆ −b + ∆
— Si ∆ est strictement positif, alors f s’annule en r1 = et en r2 = , et est du
2a 2a
signe de a en dehors de l’intervalle formé par r1 et r2 , et du signe opposé sur l’intervalle formé
par r1 et r2 .
4. Consulter le graphique ci-dessous.
2.00 f (x) = x2

f −1 (x) = x
1.75

1.50

1.25

1.00

0.75

0.50

0.25

0.00
0.00 0.25 0.50 0.75 1.00 1.25 1.50 1.75 2.00

D’après le cours, la courbe de g est la symétrique de f par rapport à la première bissectrice.

Exercice 3 : (Partie entière). On rappelle que l’on note E(x) la partie entière d’un réel x.
1. Quelle est l’image de R par la fonction partie entière ?
2. Combien vaut E(0.5) ? Et E(−1.5) ?
3. Tracer les courbes représentatives des fonctions x 7→ E(x), x 7→ E(2x) et x 7→ E(x/2).

Solution:
1. Par définition de E, l’image d’un réel par E est un entier relatif, donc E(R) est inclus dans Z.
Réciproquement, l’image de R par la fonction partie entière est l’ensemble Z des entiers relatifs. En
effet, pour tout entier relatif k, on a E(k) = k, donc Z est inclus dans E(R).
2. 0 est un entier relatif et 0 ≤ 0.5 < 0 + 1, donc E(0.5) = 0.
De même, −2 est un entier relatif et −2 ≤ −1.5 < −2 + 1, donc E(−1.5) = −2.

3.

Exercice 4 : (Trigo). Calculer les valeurs suivantes :


    π
3π 11π 5. sin
1. cos 3. tan − 12
2 4
 
5π  π 
2. sin − 4. cos
6 12

Page 2
Solution:    
3π 3π  π π 
1. On a cos = cos − 2π = cos − = cos = 0.
2 2 2 2
     
5π 5π 7π  π π  1
2. On a sin − = sin 2π − = sin = sin π + = − sin =− .
6 6 6 6 6 2
   
11π 11π π 
3. On a tan − = tan − + 3π = tan =1
4 4 4
4. On a √
3 π   π π
= cos = cos 2 · = 2 cos2 − 1,
2 6 12 12
et donc
 π  2 + √3
2
cos = .
12 4
π
Comme cos > 0 on en déduit
12 p √
π 2+ 3
cos = .
12 2
5. On a
π  π  2 − √3
2 2
sin = 1 − cos = ,
12 12 4
π
et comme sin > 0 on en déduit
12
p √
π 2− 3
sin = .
12 2

Exercice 5 : (Trigo - encore). Soient x et y deux réels.


1. Exprimer les réels cos(x + y), cos(2x), sin(x + y) et sin(2x) en fonction de cos x, sin x, cos y et sin x.
 x  x 2
2. Montrer que 1 + sin x = cos + sin .
2 2
3. Exprimer les réels cos(4x) et sin(4x) en fonction de cos x et sin x.
4. Exprimer en fonction de tan x seulement les expressions suivantes :

(a) f1 (x) = cos2 x sin3 x − cos3 x


(c) f3 (x) =
sin4 x + cos4 x sin x − cos x
(b) f2 (x) = (d) f4 (x) = cos2 x − sin x cos x.
sin4 x − cos4 x

Solution:
1. Soient x et y deux réels.
On a cos(x + y) = cos x cos y − sin x sin y et cos(2x) = cos2 x − sin2 x = 2 cos2 x − 1 = 1 − 2 sin2 x.
On a également sin(x + y) = sin x cos y + cos x sin y, et sin(2x) = 2 sin x cos x.
2. Soit x un réel. On a
 x  x 2 x x x x
cos + sin = cos2 + sin2 + 2 cos sin
2 2 2 2 2 2
= 1 + sin x.

3. Soit x un réel. On a

cos(4x) = cos(2(2x)) et sin(4x) = sin(2(2x))


2
= 2 cos (2x) − 1 = 2 sin(2x) cos(2x)
= 2(2 cos2 x − 1)2 − 1 = 4 sin x cos x (2 cos2 x − 1)
= 8 cos4 x − 8 cos2 x + 1 = 8 sin x cos3 x − 4 sin x cos x

π
4. Soit x un réel n’appartenant pas à + πZ, c’est-à-dire pour lequel tan x est bien défini.
2

Page 3
(a)

cos2 x
f1 (x) = cos2 x =
sin2 x + cos2 x
1
= .
tan2 x + 1

(b) On suppose de plus pour cette question que | sin x| =


̸ | cos x|, c’est-à-dire que x n’appartient pas
π π
non plus à + Z. On a :
4 2
sin4 x + cos4 x tan4 x + 1
f2 (x) = =
sin4 x − cos4 x tan4 x − 1

(c) On suppose de plus pour cette question que sin x ̸= cos x, c’est-à-dire que x n’appartient pas non
π
plus à + πZ. On a :
4
sin3 x − cos3 x cos3 x (tan3 x − 1)
f3 (x) = =
sin x − cos x cos x (tan x − 1)
tan3 x − 1
= cos2 x
tan x − 1
1
tan2 x + tan x + 1

= 2
1 + tan x

(d)

f4 (x) = cos2 x − sin x cos x = cos2 x(1 − tan x)


1 − tan x
=
1 + tan2 x

Exercice 6 : (Trigo - toujours !).


1. Rappeler les formules d’addition de sin(a + b) et cos(a + b).
1
2. Résoudre l’équation, d’inconnue x : sin x = .
2 √ √
2 2
3. Montrer qu’il existe un réel θ tel que, pour tout réel y, sin(y + θ) = sin y + cos y.
2 2
4. En déduire l’ensemble des solutions de l’équation, d’inconnue y :

2
sin y + cos y = .
2
Solution:
1. Soient a et b deux réels. On a

sin(a + b) = sin a cos b + cos a sin b et cos(a + b) = cos a cos b − sin a sin b

1 π 5π
2. Soit x un réel. On a sin x = si et seulement si x ≡ [2π] ou x ≡ [2π]
2 6 6
3. Soit y et θ deux réels. On a sin(y + θ) = cos θ sin y + sin θ cos y.
On remarque qu’en choisissant θ = π/4, on obtient :
√ √
 π 2 2
sin y + = sin y + cos y.
4 2 2
4. Soit y un réel. On remarque que
√ √ !
√ 2 2
sin y + cos y = 2 sin y + cos y
2 2
√  π
= 2 sin y +
4

Page 4

2  π 1
On a donc sin y +cos y = si et seulement si sin y + = . L’ensemble des solutions de l’équation
√ 2  4 2 
2 π π 5π π
sin y + cos y = est donc − + 2kπ, − + 2kπ, k ∈Z .
2 6 4 6 4

Exercice 7 : (Composition).
1. Soient I, J et K des parties de R et f : J → K et g : I → J. Montrer que si f et g sont toutes les deux
monotones, alors f ◦ g est également monotone. Pouvez-vous préciser son sens de variation en fonction
de ceux de f et de g ?
2. Écrire les fonctions suivantes comme la composée de deux fonctions et en déduire leur sens de variation.

(a) x 7→ (1 + 2x)2 ; 1 (c) x 7→ exp(x2 − 1).


(b) x 7→ ;
1 + x2

Solution:
1. Le plus simple est probablement de distinguer quatre cas suivant les sens de variation de f et g. On
remarque alors que f ◦ g est croissante si f et g sont toutes les deux croissantes ou toutes les deux
décroissantes, et que f ◦ g est décroissante si l’une est croissante et l’autre décroissante.
2. Les décompositions proposées ne sont pas uniques ! Chacune des décompositions proposées fait inter-
venir la fonction carré, qui est bien entendu décroissante sur R− et croissante sur R+ .
(a) Soit h1 : x 7→ (1 + 2x)2 . Cette fonction peut s’écrire comme la composée de la fonction (affine et
croissante) x 7→ 1 + 2x par la fonction carré y 7→ y 2 . La fonction carré étant croissante sur R+ et
décroissante sur R− , on en déduit que h est croissante sur [−0.5, +∞[ et décroissante ] − ∞, −0.5].
1
(b) Soit h2 : x 7→ . Cette fonction peut s’écrire comme la composée de la fonction carré par la
1 + x2
fonction y 7→ 1/(1 + y) qui est décroissante sur R+ . La fonction h2 est donc croissante sur R− et
décroissante sur R+ .
(c) Soit h3 : x 7→ exp(x2 − 1).

Exercice 8 : (Image directe, image réciproque). Soit f : R → R la fonction x 7→ x2 , et E la fonction partie


entière. Déterminer les ensembles suivants :

1. f ([0, 3]). 4. f −1 ([ 2, 4]) 7. sin−1 ([−0.5, 0.5]) 10. E −1 ([−1, 1] ∪ {2}).
−1 −1
2. f ([0, 4]) 5. sin([0, π] 8. tan ([−1, 1]).
3. f −1 ([−1, 4]) 6. sin−1 ({0.5}) 9. E([−1.5, 1.5]).

Solution:
1. f ([0, 3]) = [0, 9].
2. f −1 ([0, 4]) = [−2, 2]
3. f −1 ([−1, 4]) = [−2, 2]
√ √ √
4. f −1 ([ 2, 4]) = [−2, − 2] ∪ [ 2, 2].
4 4

5. sin([0, π]) = [0, 1].


6. On utilise le fait que la fonction sin est  2π et que π/6 et 5π/6 sontles 2 réels x de [−π, π]
de période
−1 1 π 5π
tels que sin x = 1/2. On a donc : sin = + 2kπ, + 2kπ, k ∈ Z .
2 6 6
7. On utilise la périodicité de la fonction sin et le fait que sin[−π/6, π/6] = [−1/2, 1/2] et sin[5π/6, 7π/6] =
[−1/2, 1/2]. On obtient :

−1 1
  [ h i [ [  5π 
−1 π π 7π
sin , = − + 2kπ, + 2kπ + 2kπ, + 2kπ .
2 2 6 6 6 6
k∈Z k∈Z

Page 5
8. On utilise la périodicité de la fonction tan, sa monotonie sur ]−π/2, π/2[ et le fait que tan[−π/4, π/4] =
[−1, 1]. On en déduit :
[  −π π

−1
tan ([−1, 1]) = + kπ, + kπ .
4 4
k∈Z

9. E([−1.5, 1.5]) = {−2, −1, 0, 1}.


10. E −1 ([−1, 1] ∪ {2}) = E −1 ({−1, 0, 1, 2} = [−1, 3[.

Exercice 9 : (Réciproque de fonctions circulaires).


1. Soit f = cos |[2π,3π] , la restriction de la fonction cosinus à l’intervalle [2π, 3π].
Exprimer f −1 : [−1, 1] → [2π, 3π] en utilisant les fonctions arccos et/ou arcsin.
2. Soit g = cos |[π,2π] , la restriction de la fonction cosinus à l’intervalle [π, 2π].
Exprimer g −1 : [−1, 1] → [π, 2π] en utilisant les fonctions arccos et/ou arcsin.

Solution:
1. La fonction cos est 2π-périodique, donc pour tout réel x, on a cos(x − 2π) = cos x.
La fonction arccos a pour ensemble image l’intervalle [0, π], donc pour tout x de [2π, 3π], on a

x = 2π + arccos(cos(x)) = 2π + arccos(f (x))

La fonction réciproque de f est donc la fonction f˜ définie sur [−1, 1] par f˜(t) = 2π + arccos(t).
2. Soit t un réel de [−1, 1]. Notons u = arccos(t). On sait que u appartient à [0, π], que cos(u) = cos(2π−u),
et que 2π − u appartient à [π, 2π].
On a donc g −1 (t) = 2π − arccos(t).
On a donc, pour tout t ∈ [−1, 1], g −1 (t) = 2π − arccos(t)

Exercice 10 : (Réciproque de fonctions circulaires : Calcul). Calculez les valeurs suivantes :


  √ !    √ !!
1 3 2π 2
1. arcsin . 3. arctan 5. arcsin sin 7. sin arcsin √
2 3 3 5
√ !
− 3   

2. arcsin 6. arctan tan
2 4. arctan (−1) 4 8. tan(arctan(3)).

Solution:
    
1 π 2π π
1. arcsin = . 5. arcsin sin =
2 6 3 3
√ !
− 3 π
  
9π π
2. arcsin =− 6. arctan tan =
2 3 4 4
√ ! √ !! √
3 π 2 2
3. arctan = 7. sin arcsin √ =√
3 6 5 5
π
4. arctan(−1) = − 8. tan(arctan(3)) = 3.
4
Exercice 11 : (Dérivée). Déterminer l’ensemble des réels où fi est dérivable et calculer sa dérivée.

1. f1 : x 7→ sin2 x 1−x 8. f8 : x 7→ ln(1 + x4 )


5. f5 : x 7→
f2 : x 7→ sin(x2 ) 2+x
2. 1+x
p 9. f9 : x 7→ ln
3. f3 : x 7→ cos2 (3x) 6. f6 : x 7→ 1 − x2 1−x
4. f4 : x 7→ tan(x2 ) 7. f7 : x 7→ e2x+1 10. f10 : x 7→ ln | cos x|

Page 6
Solution:
1. La fonction sin est définie et dérivable sur R, et la fonction carré aussi. La fonction f1 est donc définie
et dérivable sur R. Par les résultats sur les dérivées des fonctions composées, on a, pour tout réel x,
f1′ (x) = 2 cos x sin x = sin(2x).
2. Par les mêmes arguments, on justifie que f2 est définie et dérivable sur R. Pour tout réel x, on a :
f2′ (x) = 2 · x · cos(x2 ).
3. La fonction f3 est la composée d’une fonction linéraire, de la fonction cos et de la fonction carré : elle
est donc définie et dérivable sur R. Pour tout réel x, on a : f3′ (x) = 3·2·− sin(3x)·cos(3x) = −3 sin(6x).
i π π h
4. La fonction tan est définie et dérivable sur tout intervalle de la forme − + kπ, + kπ , où k est un
 r r 2 2
π π
entier relatif, donc f4 est définie et dérivable sur l’intervalle − , et sur tout intervalle de la
r r   r r  2 2
π π π π
forme kπ − , kπ + , ou − kπ − , − kπ + pour k un entier naturel non nul.
2 2 2 2
La dérivée de la fonction tan étant la fonction 1 + tan2 , on a, pour tout x tel que f4 est bien définie :
f4′ (x) = 2 · x · (1 + tan2 (x2 ))
3
5. f5 est définie et dérivable sur R\{−2}, et pour tout réel x différent de 2, on a f5 (x) = −1 + donc
2+x
3
f5′ (x) = −
(2 + x)2
6. La fonction f6 est définie pour tout x de [−1, 1], et dérivable (au moins) pour tout x de ] − 1, 1[ : par
dérivée d’une fonction composée, on a
1 x
f6′ (x) = −2 · x · · (1 − x2 )−1/2 = − √ .
2 1 − x2

On peut vérifier que f6 n’est pas dérivable à gauche en 1 et à droite en −1 en étudiant le taux
d’accroissement. On a par exemple, pour tout h ∈]0, 2]
p
f6 (1 − h) − f6 (1) 1 − (1 − h)2 − 0
=−
−h h

2h − h2
=−
√ h
2−h
=− √
h
Le taux d’accroissement diverge lorsque h tend vers 0+, donc f6 n’est pas dérivable (à gauche) en 1.
De même, f6 n’est pas dérivable à droite en −1.
7. f7 est définie et dérivable sur R, et on a pour tout réel x : f7′ (x) = 2e2x+1 .
8. La fonction ln étant définie et dérivable sur [1, +∞[, la fonction f7 est définie et dérivable sur R. Pour
4x3
tout réel x, on a : f7′ (x) = .
1 + x4
9. La fonction f9 est définie et dérivable pour tout x différent de −1 et 1. Sa dérivée est un peu plus
simple à calculer si on utilise les propriétés de la fonction ln :
Pour tout réel x différent de 1 et −1, on a f9 (x) = ln |1 + x| − ln |1 − x|.
On sait que la dérivée de ln|x| est 1/x pour x > 0 et −1/(−x) = 1/x également pour x < 0, donc
(ln ◦ |u|) = u′ /u.
1 −1 2
donc f9′ (x) = − = .
1+x 1−x 1 − x2
10. La fonction f10 est définie
n π et dérivableo pour tout x tel que cos(x) est non nul, c’est-à-dire, pour tout x
n’appartenant pas à + kπ, k ∈ Z .
2 nπ o
′ − sin x
On a alors, pour tout x ∈ R\ + kπ, k ∈ Z , f10 (x) = = − tan x.
2 cos x

Page 7
Exercice 12 : (Fonctions hyperboliques) Montrer que pour tous réels u et v, on a :

cosh2 u + sinh2 v = sinh2 u + cosh2 v = cosh(u + v) cosh(u − v)

cosh2 u − cosh2 v = sinh2 u − sinh2 v = sinh(u + v) sinh(u − v)

Solution: Soient u et v deux réels. On a


2 2
eu + e−u ev − e−v
 
2 2
cosh u + sinh v = +
2 2
1 2u
e + e−2u + 2 + e2v + e−2v − 2

=
4
1 2u
e + e−2u + e2v + e−2v

=
4
En échangeant le rôle de u et v dans cette dernière expression, on déduit que cosh2 u + sinh2 v = cosh2 v +
sinh2 u. Par ailleurs, on a :
1 u+v
+ e−u−v × eu−v + ev−u
 
cosh(u + v) cosh(u − v) = e
4
1 u+v+u−v
+ eu+v+v−u + e−u−v+u−v + e−u−v+v−u

= e
4
1 2u
e + e2v + e−2v + e−2u

=
4
D’où le résultat demandé. De la même façon, et toujours pour deux réels u et v quelconques :
2 2
eu + e−u ev + e−v
 
cosh2 u − cosh2 v = −
2 2
1 2u
e + e−2u + 2 − e2v − e−2v − 2

=
4
1 2u
e + e−2u − e2v − e−2v

=
4
Et :
1 u+v
− e−u−v × eu−v − ev−u
 
sinh(u + v) sinh(u − v) = e
4
1 u+v+u−v
− eu+v+v−u − e−u−v+u−v + e−u−v+v−u

= e
4
1 2u
e − e2v − e−2v + e−2u

=
4
On a donc bien l’égalité cosh2 u−cosh2 v = sinh(u+v) sinh(u−v). De plus, on utilise la relation cosh2 − sinh2 =
1:

cosh2 u − cosh2 v = 1 + sinh2 u − (1 + sinh2 v)


= sinh2 u − sinh2 v.

Ce qui permet de conclure à la double égalité.

Exercice 13 : (Équation - Fonctions hyperboliques).


   
1 1
1. Calculer cosh ln(3) et sinh ln(3) .
2 2
2. À l’aide de la formule de calcul du cosh(a + b), résoudre l’équation d’inconnue réelle x :
2 1
√ cosh x + √ sinh x = cosh(5x).
3 3

Page 8
Solution:
1. On a
   
1 1  (ln 3)/2  1 1  (ln 3)/2 
cosh ln(3) = e + e−(ln 3)/2 et sinh ln(3) = e − e−(ln 3)/2
2 2 2 2
1  1/2  1  1/2 
= (3 + 3−1/2 = 3 − 3−1/2
2 2
1 3+1 1 3−1
= √ = √
2 3 2 3
2 1
=√ =√ .
3 3

1
2. Notons u = ln(3).
2
Pour tous réels a et b, on a cosh(a + b) = cosh a · cosh b + sin h · sinh b, donc, pour tout réel x, on a
2 1
√ cosh x + √ sinh x = cosh u · cosh x + sinh u · sinh x = cosh(x + u).
3 3
Résoudre l’équation proposée revient donc à chercher l’ensemble des réels x tels que cosh(u + x) =
cosh(5x).
Or on sait que deux réels admettent le même cosinus hyperbolique s’ils sont égaux ou opposés.
On a donc

cosh(x + u) = cosh(5x) ⇐⇒ x + u = 5x ou x + u = −5x


⇐⇒ 4x = u ou − 6x = u
u u
⇐⇒ x = ou x = −
4 6
2 1
L’ensemble des réels x vérifiant √ cosh x + √ sinh x = cosh(5x) est donc
3 3
 
ln 3 ln 3
,− .
8 12

Exercice 14 : (Limite - exp).


1. Discuter en fonction de la valeur du réel a l’existence et la valeur éventuelle de la limite de an quand n
tend vers +∞.
2. À quelle condition la fonction x 7→ ax est-elle bien définie sur R ? Que pouvez-vous dire dans ce cas de
la limite de ax lorsque x tend vers +∞ ?

Solution:
1. Soit a un réel.
Si a appartient à ] − 1, 1[, alors (an ) tend vers 0.
Si a = 1, alors (an ) est la suite constante égale à 1.
Si a > 1, alors (an ) diverge vers +∞.
Si a ≤ −1, alors (an ) diverge.
2. La fonction x 7→ ax est bien définie lorsque a est positif. Sa limite est la même que la limite de la suite
(an ).

Exercice 15 : (Limites - Opérations). Calculer, si elles existent les limites quand x tend vers +∞ de :

x2 + 2x5 x x+5
1. f1 : x 7→ 3. f3 : x 7→ 2
1 + x4 x + cos x
√ √
4. f4 : x 7→ x + 1 − x − 1
x sin x + x2 1
2. f2 : x 7→ 5. f5 : x 7→ ln(2x + 3)
1 + x2 x

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1 8. f8 : x 7→ e−x (cosh3 x − sinh3 x)
6. f6 : x 7→ sin
x
7. f7 : x 7→ x + cos x 9. f9 : x 7→ x − ln(cosh x).

Solution:
x2 + 2x5 x5 2 + x−3 x2 + 2x5
1. Pour tout x, = donc lim = +∞.
1 + x4 x4 1 + x−4 +∞ 1 + x4
x sin x + x2 x2 1 + x−1 sin x
2. Pour tout x, = donc lim f2 (x) = 1.
1 + x2 x2 1 + x−2 ∞

x x+5 x3/2 1 + 5x−3/2
3. Pour tout x ≥ 1, f3 (x) est bien définie et 2 = 2 donc lim f5 (x) = 0.
x + cos x x 1 + x−2 cos x +∞
4. Pour tout x ≥ 1, f4 (x) est bien définie. On applique multiplie et on re-divise par l’expression conjuguée
(astuce classique pour « faire disparaître » une racine carrée d’une somme) :
√ √ √ √
√ √ ( x + 1 − x − 1) × ( x + 1 + x − 1)
x+1− x−1= √ √
x+1+ x−1
√ 2 √ 2
x+1 − x−1
= √ √
x+1+ x−1
x + 1 − (x − 1)
=√ √
x+1+ x−1
2
=√ √ .
x+1+ x−1

On en déduit que lim f4 (x) = 0.


+∞
2x + 3
5. Pour tout x > 0, on a ln(2x + 3) = ln(x) + ln .
x
2x + 3
De plus, la limite en +∞ de x−1 ln(x) est nulle, et celle de ln est égale à ln 2.
x
Donc lim f5 (x) = 0.
+∞
1
6. Lorsque x tend vers +∞, tend vers 0, et lorsque u tend vers 0, sin u tend vers 0.
x
1
Donc, par composition de limites, lim sin = 0
+∞ x
 cos x 
7. Pour tout x > 0, f7 (x) = x × 1 + .
x
cos x
La fonction cos étant bornée, le théorème des gendarmes permet de justifier que lim = 0.
+∞ x
Donc lim f7 (x) = +∞.
+∞
NB : on peut tout aussi bien minorer f7 (x) par x − 1, et utiliser une comparaison de limites.
8. On commence par expliciter f8 à l’aide de la fonction exponentielle : pour tout réel x, on a

f8 (x) = e−x (cosh3 x − sinh3 x)


1
= e−x e3x + 3ex + 3e−x + e−3x − e3x − 3ex + 3e−x − e−3x

8
1
= e−x 6ex + 2e−3x

8
3 1
= + e−4x
4 4
3
Donc lim f8 (x) = .
+∞ 4
9. Pour tout réel x, cosh x est strictement positif, donc f9 (x) est bien défini.

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Soit x un réel. On a

f9 (x) = x − ln(cosh x)
ex + e−x
= x − ln
2
!
e 1 + e−2x
x
= x − ln
2
= x − ln(ex ) − ln 1 + e−2x + ln 2


= − ln 1 + e−2x + ln 2


Donc lim f9 (x) = ln 2.


+∞

Exercice 16 : (Fonction réciproque - Dérivée).


1. Montrer que pour tout y réel il existe un unique x réel tel que y = sinh(x), et exprimer x en fonction
de y. sinh est donc une bijection R vers R, on note sa bijection réciproque argsinh.
2. Calculer la dérivée de argsinh.

Solution:
1. Soit y un réel. Déterminons x tel que sinh(x) = y.
On a
1
y = sinh(x) ⇐⇒ y = (ex − e−x )
2
⇐⇒ ex − e−x − 2y = 0
⇐⇒ (ex )2 − 2y × ex − 1 = 0

Il s’agit d’une équation de degré 2 en la variable X = ex : il nous faut donc déterminer les racines
positives de cette équation.
Déterminons les racines de X 2 − 2yX − 1 = 0 : il s’agit d’un trinôme en X, dont le discriminnt ∆ est
égal à ∆ = 4y 2 + 4 qui est toujours strictement positif.
Les racines de ce trinôme sont donc
p p
2y − 2 y 2 + 1 p 2y + 2 y2 + 1 p
r1 = = y − y2 + 1 et r2 = = y + y 2 + 1.
2 2
Pour toute valeur de y on remarque que r1 est négative et r2 est positive.
En posant x = ln X, on obtient l’antécédent de y par sinh :
p
argsinh(y) = ln(y + 1 + y 2 ).

2. La fonction argsinh est dérivable sur R comme composée de fonctions dérivables, et pour tout y réel
on a :
!
2y 1
argsinh′ (y) = 1 + p × p
2 1 + y2 y + 1 + y2
p
1 + y2 + y
= p p 
1 + y 2 × (y + 1 + y 2 )
1
=p .
1 + y2

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