Les Engrais

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EN GRAIS

SOMMA IRE

D ON N EES F ON DAM ENTA LES 1

A. RAPPELS THEORIQUES
B. APPLICATION AU GERANIUM

PR ATI Q UES DES A GRI C ULTE URS 7

CON S EI LS TECHN I QUES 8

A. NATURE DES ENGRAIS AAPPORTER


B . QUANTITES D'ENGRAIS
C.. METHODE D'APPORT
D. DATES D'APPORT

R E SU LTATS EX PE RIMENTAU X 9

IN CIDEN C E DE L'INNO VATION 1 0

A I NTERET TECHNIQUE
8. INT ERET ECONOMIQUE
C. I NCIDENCE SUR L’ I'TINERAIRE TECHNIQUE

R EFEREN CES 1 2
ENGR AIS -1 -

DO NN E ES F ON DA MEN TA L ES

A. RA PPELS T H EORIQUES

1. Définitio n s

- Engrais : Substance organique ou minérale d'origine naturelle ou


synthétique
appliquée au so l pour supp léer l 'une ou l'autre carence constatée en un ou
plusieurs é léments.
- Engrais vert : culture en dérobée restituée au sol pour fournir de la
matière organique fraîche.

2. Fumure minérale et ma tière org a nique (M.0.)

L'humus a une action liée à ce lle des engrais minéraux dans la nutrition de la
p lante. I l accroît l'absorption des principes ferti lisants par les p lantes .

La fumure minéra le, par accroissement des rendements et donc des déchets de
récolte est le moyen le p lus efficace pour fournir au so l des mati ères organiques fraîches
: déchets, racines capables de s'humifier et de maintenir ou de renforcer le stock en M.O. du
sol.

La fumure minérale accroît la ferti lité g loba le du sol, à condition qu'e l le


soit équilibrée en différents é léments.et qu'e lle ne soit pas acidifiante.

Pour une fumure minérale é levée, les chau lages d'entretien doivent être de p lus
en plus fréquents.

On disti ngue 2..séries d'é léments


- les é léments majeurs principaux avec l'A zote (N), le Phosphore ( P - P2 05}
et le Potassium (K- K20),
- les é léments majeurs secondaires avec le Ca lcium, le Magnésium, le Soufre
et le Si lice
ENGRA IS -2-

3 . Azote : N

Son rôle dans la crois sance est multiple chlorophy l l e, multi pli cation
cellula i re ..
.
Il est plus concentré dans les ti ssus jeunes.
La faim d'azote s'extériorise par un jaunissement des feu illes (à orange) . Au contrai re,
une plante riche en azote est vert foncé et a un développement foliaire exubérant.
N est donc le facteur déterminant les gros rende ments.

Les sources d'azote sont multiples :

6. Minéralisat ion de la matière organique du sol

La mat ière organique bien qu'im portante dans les andosols (ex. : 3 % x 2500
t/ha = 7 ,5 t/ha d'azote) se m inéral ise peu : env iron 0,5 % du stock par an ( FRITZ,
197 3). Cette minéralisation com mence en Septem bre et elle est surtout importante en
saison chaude et humide. Les pluies de Janvier à Mars entraînent un fort lessivage et on
observe généralement un minimum d'N minéral en Mars . Le lessivage n'est im portant
qu'avec des pluies dépassant 100 m m .
La forme am moniacale d e l'azote est toujours en très fa ible quantité par rapport aux
nitrates. En année m oyenne, sur u n so l a ssez riche , cette minérali sat ion sem ble
pouvoir fournir entre 50 et 100 (au m ax.) unités d'azote aux cultures en place (notons
que dans les Bas, cette quantité atteint 100 à 200 U).

6. Apports organiques

Fum iers, composts, déchets divers li bèrent leur azote lentement (nourriture
de flore bactérienne du sol). Ce sont des activateurs de la vie biologique avant d'être des
fournisseurs d'azote à la plante.

6. Apports d'engra is azotés minéraux (Am moniacaux, Nitriques, Ammoniaco-nitriques


( a m m on i t rate s))

Les engra is ni triques ont une action i m médiate. Mis en couverture,


ils sti mulent la végétation. Très solubles, on doit les utiliser en saison sèche et au fur et
à mesure des besoins. Ils sont facilement lessivés et peu stockés par la M.O. du sol.

L'urée est très concentrée, très soluble mais doit être nitrifiée avant son
utilisation, comme les engrais am moniacaux.

Les engrais am moniacaux se caractérisent par une action prolongée. Ils sont
fortement recombinés par la matière organique du sol (environ 50 %) mais une partie
reste sous une forme facilement m inéralisable et peut être utilisée soit par la culture en
place, soit par la culture suivante.

L'ammonitrate pur ( 34 ,5 %) est très hygroscopique et est souvent présenté


sous forme de granulés enrobés de chaux ou d'argile au dosage de 20 - 22 - 27 - 34 % .
Ces engrais s e libèrent · plus o u moins lentement dans le sol suivant l a quali té d e
l'enrobage e t s e dissocient en nitrate e t ammoniaque. Ils ont donc une action i m médiate
associée à une action plus prolorigée.

L'apport d'engra i s azoté provoque toujours une sti mulat ion de la


minéralisat ion de l'azote du sol : l'azote en excés tend à disparaître progressivement au
cours des mois qui suivent, même en l'absence de pluies, par une nouvelle réorganisation
en stock organique.
ENGRAIS -3-

Uti lisation des engrais azotés

- Fournir aux plantes l'a limentation dont elles ont besoin (au mieux 50
%
des quantités apportées).
- Stimuler la croissa nce à des époques déterminées lorsque la plante a
souffert d'intempéries ou de stress (après des lessivages
dus aux cyclones).
L'azote par son action quasi immédiate permet de "conduire" la végéta tion
par des applications e n couverture à certaines périodes critiques. Les qua
ntités doive nt être raisonnées pour assurer à la plante u ne nutrition équilibrée.

4 . P h o spho re : P - P20 5

Son rô le est très diversifié car il i ntervie nt da ns toutes les


réactions biochimiques des tissus. I l favorise dans une large mesure le
développement du système radiculaire : rapidité de croissance, précocité,
résistance.
La déficience e n traîne un nanisme des p lantes. E lle s'extériorise
par des symptômes sur feuille qui sont en général les suiva nts

- feui lles é troites, dressées et vert foncé,


- mort prématurée des feuilles avec dessèchement des bords.
Le phosphore da ns le sol pose u n prob lème, car il est forteme nt fixé
par le fer et l'a lumi ne, d'autant p lus que le sol est acide. De ce fait, il migre
peu et on ne craint pas les déperditions dans les eaux de drainage
L'apport de calcium, de matière orga nique permet sa fixation sous des
formes plus assimi lables par les p lan tes Par contre, les champig nons
(mycorrhizes) sont capab les d'extraire des formes peu ou pas assimi lables par
les racines.
Les e ngrais phosphatés sont issus du traitement des phosphates de
chaux naturels par des acides. Les phosphates naturels tricalciques
peuven t ê tre utilisés directeme nt dans les sols acides, à condition d'être fi
neme nt moulus. Ces phosphates sont conseillés dans les sols acides et
humifères et convien nent bien aux légumineuses ou aux p lan tes vivaces
(prairies, arbres , ...). I ls sont in téressa nts pour les fumures de
correction

A l'inverse , le superphosphate peut s'utiliser dans tous les sols. I l


apporte du soufre et du calcium mais i l est peu c o ncentré (1 8 à 20 % de P205).
Le supertriple (45 à 48 % de P205) est i ntéressa n t par s a
forte co ncentration et son coût de revient moins é levé à l'unité fertilisante.
Les scories ( 1 5 à 22 % P205) contiennent 40 % de chaux active
plus du mag nésium et d'autres oligoé léme n ts E l les sont donc
intéressantes mais chères à l'u ti lisa tion.
Le phosphate d 'ammoniaque est u n excellent e ngrais binaire N P à
action rapide. Il est relativemen t cher.

ti Emploi et choix des e ngrais


phosphatés
I l faut gér:ién,�1e. ment e nfouir les e ngrais phosphatés pour les p lacer
da ns ta zone racinaire. I l est bon d'appliquer une dose supérieure aux besoins
stricts de la p lante à cultiver pour tenir compte des fixations par te sot et d'u ne
efficacité d'uti lisation assez faib le.
Des fumures de correction sont conseillées dans des sols à fort
pouvoir fixateur où une carence très nette est possible ou détectable La remise à
niveau d'un taux normal de phosphore da ns le sol permet d'uti liser u ne fumure
d'entretien mi nimum par la suite.
ENGRAIS -4 -

On peut aussi prévoir :

- d'apporter des fumures mixtes : entretien renforcé (besoins mu ltipliés


par 2 ou 3),
- de localiser la fumure le plus possible au niveau des systèmes racinaires
actifs.
- d'apporter des formes de Phosphore peu solubles ( P tricalcique naturel) à
action retardée associées à des engrais plus solubles : N P K.

5 . Le potassium : K et K20

Son rôle est très important à différents niveaux :

- il régule la respiration et le bilan hydrique interne,


- il contribue à la formation et au transport des hydrates de carbone ,
- il participe à la formation de protides, de sucres et d'autres produits.

Sa carence s'extériorise par des jaunissements sur feuille et des chutes


prématurées : dessèchement caractéristique des bords de feuilles. Egalement des feuilles
rabougries et rougeâtres.
Dans le sol, la potasse est fournie par le complexe échangeable. I l y a des
interactions avec d'autres cations de ce complexe et un équilibre entre ces ions est
nécessaire pour une bonne nutrition.

Les engrais potassiques proviennent du traitement de la sylvinite.


Le chlorure (60 % K20) convient à tous les sols et aux cultures non
sensibles au chlore.
Le sulfate (50 % K20) est recommandé pour les cultures maraîchères, le
tabac, le haricot,...
Ces sels sont très solubles mais migrent peu dans le sol car ils sont fixés par
le complexe. I l est donc conseillé de les enfouir et de les placer dans la zone racinaire des
plantes à croissance rapide.
Pour les plantes pérennes, des apports de surface sont efficaces.

6. E l éments maj e u rs secondai res : Calc i u m - Magnés i u m - Souf re - S i l i ce

Les carences sont possibles dans ce rtains sols : désaturés et pauvres en Mg ,


pauvres en M.O., ou mauvaise minéralisation, carence en soufre.

Ces carences sont détectables par des symptômes caractéristiques mais doivent être
confirmées par des analyses

- pour la magnésie : chlorose marbrée, nécroses internervaires, bandes


chlorotiques internervaires (nette sur le maïs), rougissement
interne rvaire de certaines variétés à anthocyanes ou de certaines plantes.

- pour le soufre, les symptômes de déficience sont souvent ceux de l'azote :


jaunissement des feuilles.

Les engrais adaptés sont

- les dolomies ou chaux magnésienne pour Mg (éventuellement le sulfate de


magnésium),
- les sulfates pour le soufre en engrais d'entretien : ·sulfate N H4, sulfate de
K20
ENGRAIS -5-

7. E lé ment s m i n e u rs o u o l i g oé l é me n ts

Exemples : Fer - Manganèse - Cuivre - Zinc - Bore - Fluor - Mo lybdène -


Iode - Arsenic - etc...

Pour les p lantes, il peut y avoir déficience en un ou p lusieurs de ces


é léments. Ceci peut se traduire par des symptômes visuels mais doit être vérifié par
analyse

Dans la p lupart des cas les applications au sol ne sont pas assez rapidement
efficaces et on a recours à des pu lvérisations fo liaires (sulfate de zinc, de cuivre,
molybdate d'NH4 - borate de soude - etc . . ). .
Si on a tendance à avoir des excès de fer et de manganèse, on peut trouver à la
Réunion des carences pour les autres é léments

8. Pré sentatio n des e n g ra i s com posés ( N P K)

Ce sont des engrais contenant au moins deux des principes ferti lisants
apportés par des corps différents. On distingue

- les engrais composés de mélange,


- les engrais composés dits "complexes".

L'intérêt est d'épandre en une seule fois plusieurs éléments : économie de


transport - de manutention. Les comp lexes granulés (ex. : 1 5 -7-24 ou 1 0 -20 -20)
sont généralement enrobés d'argi le et de chaux. I ls sont plus faciles à stocker, à
épandre et fondent moins vite dans le sol . Ils br û lent moins au contact des boutures et des
parties végétatives fragiles.

li Conditions d 'apport

L'efficacité des engrais est liée aux autres opérations culturales : p réparation
de sols - contrôle des mauvaises herbes - irrigations et pluies.

li Quantité et qua iité

Ajoutés aux rése rves du so l, les engrais doivent permettre une p


roduction optimale en fonction du milieu.

li L'analyse du sol

L'analyse du sol permet d'évaluer les réserves du sol et son évolution sous un
système donné

L'intensification du système de cu lture permet de déterminer les doses


permettant le remplacement des é léments en levés pa r les récoltes.
ENGRAIS -6-

Le principe de base de la fertilisation est la con s e r v a t i o n d e l a fe r t i l ité.


mais

- quand un sol est pauvre, on augmente les doses ou on corrige les défauts en
une ou plusieurs fois,
- quand un sol est riche en un élément, on peut en faire l'économie dans la
fumu re. Il faut adapter l e pl a n de fumu re ou ni v eau d ' in t e ns i fi c a ti on
du système.

B . APP LIC A T IO N A U G ER A N I U M

1 . Te n e u rs d e l a m a t i è re s è c h e d u g é ra n i u m ( p la nte enti ère) e n é l


é ments m i n é r a u x

N de 0,6 à 2,5

p de 0,1 0 à 0,20

K de 0,6 à 2,7

03 de 2 à 2,5

Mg de 0,2 à 0,25

Na de 0, 1 à 0,2

s 0, 1 5

en %
(Source IRAT)

ti Exportations

Pour de forts rendements ( environ 7 t/ha de matière sèche correspondant à


75 kg/ha d'essence), on a estimé les exportations annuelles à

N 100 kg/ha
P205 32
K20 = 1 .6 5
25 0
28
Na 15
1 0
ENGRAIS -7-

Les teneurs en N et K c roissent avec les apports d'azote . El les sont plus
influencées pa r les doses apportées que par les dates de coupe

li Réponse à l'a zote

Les doses c roissantes d'azote augmentent la production de matiè re ve rte,


de matiè re sèche, d'essence pa r unité de su rface mais elles diminuent légè rement
la richesse en essence pa r rappo rt à la matiè re verte. On a obse rvé des réponses linéai
res jusqu'à 1 50 N (su r 4 récoltes) à Colimaçons (1971 ) et jusqu'à 225 N en Inde
(sur 3 récoltes). Si la teneu r en essence est légèrement affectée , la qualité ne l'est pas.

li Réponse à la potasse

La baisse de production appa raît avec les symptômes de ca rence . La teneu r en


essence n'est pas affectée par cette carence. La plante semble suppo rter des teneurs t rès
faibles en potasse avant d'extério rise r une ca rence et une baisse de p roduction (0,5 %
de K dans la Matière Sèche).

li Réponse au phosphore

Les teneu rs en Phospho re semblent liées aux teneurs en essence : maximum


en Mai -Ao ût et minimum en Septemb re -Fév rie r.
Il a été souvent mont ré qu'une fe rtilisation N P ou N P K donnait des
meilleurs résultats sur les teneurs en essence que des fertilisations N ou N K ou P K
uniquement.
On n'a pas de résultats de réponse à P à la Réunion mais au Kenya , des
réponses nettes ont été en regist rées. Dans ce cas, de nouveaux appo rts ont été
nécessai res. Ainsi, il a été conseillé d'appo rte r le phosphore toutes les 5 coupes.

li Aut res éléments

On ne connaît pas de réponses aux autres éléments à la Réunion.


Les Russes ont montré l'action bénéfique du molybdène, peut êt re pa r une
influence positive sur l 'accumulation d'essence au niveau des feui iies. ii en esi de mê
me avec le bo re (+ 14 %). A la Réunion , dans un sol o ù la luze rne ma rquait une ca rence
en bo re, la réponse du gé ranium à un apport n'a pas été significative.

I l . PRATI QUES DES AGR ICU LTEURS

Les engrais m ine raux constituent bien souvent le p rincipal int rant de
la culture du gé ranium (GARIN, 1 983).
Dans l'Ouest,. Jes apports sous fo rme d'eng rais ternai res sont réalisés en
fin de saison cyclonique, en ma rs -avril, afin d'évite r leur lessivage tout en bénéficiant
des dernières pluies permettant leu r dissolution.
Dans le Sud, l'engrais est apporté de ma rs à juillet en raison d 'une
meilleure pluvio mét rie.
Un manque de t réso re rie peut cependant reta rder la pé riode de fumure .
ENGRA IS -8 -

L'eng rais est g énéralement localisé dans un trou pratiqué à la piq ue


au pied des plantes. L'année de la défriche , les quantités d'eng rais sont
généralement nulles. Les années su ivantes, elles varient avec l'âge de la parcelle
et la densité de la plantation.

La localisation de l'eng rais, "au pied" , sans enfouissement est de plus


en plus fréquente dans le Sud, en raison du coût de la main d'oeuvre.

La dose par pied est re lativement constante , correspo ndant à une fai
b l e poignée. L a dose p a r h ectare variera donc en fonction d e l a densité d e l a
plantation , allant de 400 kg/ha à plus d'une ton ne/ha.
L'enclave m e nt des parce l l es est souv e n t ca use de faible
fertilisation
(organ ique ou min érale) .

CONS EILS TEC H N IQ UE S

A . NATU R E DES ENGRAIS A APPORTER

Il semble préférable d'apporter des fumures équi l ibrées N P K. On pe


ut se baser s u r la fa m i lle d e s N P K de form u l e 1 5 -7-24, 1 5 - 1 2 -24 •
1 8 -7-30 ou
1 0 -20- 20 (selon l'analyse de so l ) .
Po ur d e s g éran ium très i ntensifs, on pou rrait prévo ir des apports
d'azote
(ammon itrate) s upplé m e n taires en saison sèch e . I l faudrait tester la
réponse du
géranium à ce ge nre de fertil isatio n.

B . QU ANTITES D' ENG RAIS

Elles dépende nt de l'intensification et donc des a utres facteurs


(pluies, températures) et tech niq ues. On peut dire g rossièrement que

E n grais N P K
* Pour plus d e 5 0 kg d'essence , il faut 800 à 1 0 00 kg d e N P K
/ha/an . Le fractionnement est alors sans doute efficace
- Mars à M ai ,
- Septembre à Novembre .
*
Pour 30 kg d'essence, il faut env iron 400 à 500 kg/ha/an,
*
Pour moins de 20 kg , 300 kg devront être s uffisants.

Ch a u l a g e d'entret ien
Un g é ranium très intensif exporte 250 kg de Cao p�r an, avec les
pertes par l i xiviatio n , on p eu t esti m e r à 500 kg/ha/an l e s pertes en
Cao (vo ir chap itre
ENGRAIS -9-

"Amendements minéraux"). Il faut donc prévoir des chaulages d'entretien d'au moi ns
2 t/ha de chaux après le géranium, à la reprise du sol.
En culture moins in tensive (15-30 kg d'essence), les pertes seront
plus faibles, mais cette technique ne devra pas être négligée si l'on veut conserver une
bon ne fertilité globale au sol.
Si le compost du géranium revient régulièrement sur le champ, les pertes
sont beaucoup moins importante, du fait des restitutions pratiqueme nt complètes du Cao.
Il suffit de remplacer le calcium perdu par lixiviation, très variable suivant les
conditions climatiques. U n suivi du pH du sol est nécessaire pour calculer les doses
exactes.

C. MET HODE D' APPORT

L'engrais co ncentré br ûle les boutures (surtout l'engrais de mélan ge, pas
enrobé et à action rapide), attention donc au mome nt de la plantation : mettre l'engrais au
fond du trou et recouvrir partiellement de terre ou de fumier avant la mise en place de la
bouture.

L'enfouissement est meilleur qu'un apport de surface.


Bien souvent, il n'est apporté qu'aprés la reprise des boutures, ce qui limite
fortement l'action du phosphate et provoque des pertes d'azote par volatisation.

D. DA TES D' APPORT

FRITZ a mon tré qu'un apport à la fin de l'été, Mai (minimum d'azote minéral
da ns les sols) était particulièreme nt efficace, auta nt que des apports fraction nés.
Cepe ndant, ces techniques dépendent des niveaux de fertilisation (cf supra).
Des fraction nements suiva nt le rythme des coupes permettraient un meilleur
départ végétatif et une production accrue de chaque repousse.

RESULT ATS E X P ERIM E NT AUX

Il semble bien que l'azote soit essen tiel à cette culture, mais

- les teneurs en éléments autres sont influencées par les apports d'N,
- le phosphore semble ê tre important,
- le ëalëium est exporté en fortes quantités et le niveau doit ê tre en tretenu
réguU èreme nt.

Les autres éléments semblent secondaires pour la production , on s e bornera


donc à entretenir régulièrement les stocks dans les sols en fonction des exportations.
ENGRAIS - 1 0 -

I N C I DE N C E D E L 'I NN O V A T I O N

A. INTERET T ECH NIQU E

- Adapter le niveau de fumure au degré d'intensification du système.


- Augmenter ou maintenir les rendements.
- Conserver la fertilité du sol.

B. INTERET ECON OMIQUE

- La fumure double ou triple les rendements.


- Le géranium reste productif plus longtemps .

C. INCIDENCE SUR L ' ITINERAIRE TECHNI Q U E

On peut intensifier progressivement l'itinéraire :


- meil leur contrôle des mauvaises herbes ,
- contrôle plus intensif de la rouille, augmentation progressive des rendements
que doit provoquer l'augmentation de la fumure.

D IF F U S I O N D E L ' I NNOVA T IO N

Contra i n t es à l ' a d o pt i o n

Il s'agit surtout de contraintes financi ères pour l'achat. Le transport au c hamp peut
également poser des probl èmes.

-
ENGRAIS - 1 1 -

PERS PECTI V ES E N R ECHERCHE- DEVELO P PEM ENT

Peu d' essais sur la f ertilisation ont été réalisés sur le terrain. On pourrait prévoir des
essais sur

- l'eff et des doses croissantes de N P K,


- l'effet de doses fractionnées de N P K et de N en fonction des saisons,
- l'effet de différentes dates d'apport,
- r ech ercher les méthodes les plus efficaces de loca l isation aux racines,
- l' effet d'amendement sur culture pure et sur cultures intercalaires.
- la f ertirrigation liée à une irrigation goutte à goutte.
ENGRAIS - 1 2·

R E F E R EN C E S

IRAT, 1972. Doses croissantes de calcium sur géranium en vases . Fiche d'essai
IRAT
n ° 6 2 / 72

IRAT, 1973. Essai de fertilisation N du géranium - Teneurs en éléments minéraux, Fiche


d'essai IRAT n ° 1/73

IRA T , 1973. Doses croissantes de K sur géranium en vase - Teneurs en éléments


minéraux. Fiche d'essai IRAT n ° 33/73

IRAT, 19 74. Essais d'amendement calcaire sur géranium. 72/74. Fiche d'essai IRAT n°
48/74

IRAT, 1975. Géranium Colimaçons - Essai d'amendement calcaire sur géranium 74/75.
Fiche d'essai IRA T n ° 47/75

IRAT, 1981. Analyses de fumiers de géranium. Fiche d'essai IRAT n° 44/81

IRAT , 19 84. Analyse de composts de géranium. Fiche d'essai IRAT n°


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