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Le libre échange est-il facteur de croissance?
La multiplication des A.L.E a fait de notre planète, un monde si petit sans
frontières où tout est interconnectés et interliés. L’expérience de 1995 fut une période florissante qui a marqué tout les pays que ce soit dans le domaine économique, social et politique. L’expansion rapide des échanges commerciaux multilatéraux pourrait être la conséquence de nombreux évènements connus au fil de l’histoire économique. Ainsi, pendant que la triade bénéficie massivement de cette ouverture, les pays pauvres se trouvent totalement exclu du commerce mondial. De ce fait, le libre échange est une doctrine économique selon laquelle les biens et les services circulent librement entre les nations sans l'existence de barrières à l’entrée alors que la croissance économique est l’augmentation durable de la valeur ajoutée des entreprises résidentes. La libre circulation des biens et services ne peut accompagner la croissance que si les intérêts économiques profitent à l'ensemble des pays. Suivant cette analogie, le libre échange peut-il être considéré comme un facteur favorisant la croissance économique? Autrement dit, l’ouverture internationale est-elle une nécessité pour fléchir le taux de croissance vers le haut?
Pour élucider ces deux questions, il serait important de montrer en
premier lieu que le libre échange est un facteur important qui participe à la réalisation de la croissance économique, ensuite nous noterons que le libre échange n’est pas toujours synonyme de croissance dans la mesure où il peut détourner les objectifs de croissance des pays vers la récession.
I. La libre circulation des biens et services est la condition
essentielle pour réaliser la croissance économique et booster le pays vers l’avant : 1. Les accords de libre échange : La route vers une croissance infinie :
Actuellement, nous assistons à une idéologie de libre échange
globalement envisagé comme un idéal pour atteindre un optimum économique. Aucun pays dans le monde développé, ou en voie de développement qu’il soit ne peut survivre sans entretenir des relations avec le reste du monde. L’expérience des pays émergents à savoir les BRICS, les dragons et les bébés tigres montre clairement les retombées économiques du libre échange. S’ils réalisent un taux de croissance économique a deux chiffres c’est principalement grâce a leurs stratégies qui repose sur la promotion d’exportation. A ce sens, la libre circulation des marchandises et des capitaux peut alléger le déficit budgétaire de l’économie national par l'amélioration de l’équilibre externe. Si l’on prend le cas du Maroc, ce pays possède un marché restreint de 36 millions de consommateurs seulement qui disposent d’un faible pouvoir d’achat en comparaison avec les pays européens. L’élargissement des échanges internationaux serait alors une occasion pour augmenter le taux d'investissement national, encourager la liberté d’entreprendre, diminuer le taux de chômage. Toutes ces externalités positives ne pourraient alors qu’apporter croissance et développement. Suivant cet enchaînement d’idée, les libéraux à leur tête Adam Smith et David Ricardo ont insisté sur la spécialisation et le développement des A.l.E sous prétexte qu’ils créeront un cadre propice pour les entreprises nationales basé sur une politique gagnant-gagnant.
2. Le libre échange est source de réallocation optimale des ressources :
La libéralisation des marchés de capitaux a tellement facilité les
échanges internationaux entre agents économiques a capacité optimale des ressources. La disparition des spécifiés bancaire par le décloisonnement et la désintermédiation a encouragé les entreprises à investir sur plusieurs domaines. La liquidité ne pose plus problème, toute entreprise ayant un positionnement favorable peut émettre des actions et cibler tous les investisseurs étrangers. Ce dynamisme économique a été clairement clarifié pendant la période des années 1970 où les marchés des capitaux commencèrent a se libéraliser. Pendant ce temps là, l’économie mondiale se portait à merveille puisque la globalisation financière a favorisé la diversification et les innovations financières sans oublier qu’elle a permit de financier des économies par le développement de la pratique des opérations financières. D’après les libéraux, un marché mondial du capital devrait permettre une meilleure allocation internationale des fonds. Par ailleurs, le Maroc comme étant un pays en voie de développement, bénéficie massivement de l’ouverture international. L’union européenne représente le premier client et fournisseur du Maroc. Chaque année, le Maroc reçoit 200 millions d’euro d’aide de la part de ce groupement de 28 pays. Nous remarquons d’ailleurs que plusieurs projets établies par ce dernier sont financé en grande partie par l’Arabie Saoudite. Par ailleurs, on assiste a une forte mobilité des capitaux humains. Actuellement, nous sommes devant une augmentation rapide des flux migratoires du pays du Sud vers les pays du nord a la recherche de meilleurs conditions de vie. les immigrés apportent des recettes importantes aux pays d’accueil ayant un nombre faible de main d’œuvre. De plus, ils bénéficieront d’une bonne image face aux autres pays comme c’est le cas d’Allemagne qui est le deuxième pays d’accueil des immigrés. La libre circulation des biens, services et capitaux a permit aux pays de bénéficier des retombés économique, technologique et socioculturels. Dans la réalité, toutefois et a contrario des avis idéologiques, de nombreux pays pratiquent des mesures protectionnistes en limitant l’entrée des produits étrangers. De ce fait, le libre échange peut- il détourner les objectifs de croissance ciblés par les États?
II. Le libre échange ne mène pas toujours vers la croissance
économique : 1. La libre circulation des biens et services est la conséquence majeur des dysfonctionnements économique:
L’expérience des années 1930, fut une période d’isolétarisme, de
totalitarisme et d'égoïsme. Tous les pays appliquaient des mesures draconiennes pour limiter l’entrée des produits étrangers. Les Etats Unis plongeaient dans une crise financière profonde qui s’est vite traduite par un effondrement du système économique américain. Ce marasme économique est principalement due a la libre circulation des capitaux qui a déclenché une crise qui s’est rapidement propagée au reste des pays étrangers. Ces crises de 1929,1987 et de 2008 ont déclaré de forte pertes. Elles ont déstabilisé le système bancaire, et économique tout entier. L’école autrichienne signale que ces déséquilibres macroéconomiques sont la conséquence de l'intervention de l’Etat qui fossent le libre fonctionnement du marché. D’autre part, Keynes quant a lui a montré que ce sont les anticipations négatives qui découragent les investisseurs et donc fléchient les cours des actions vers le bas. La globalisation financière s’accompagne de ce fait à un risque systémique qui conduit les marchés a une situation d'insécurité et d'instabilité. Par ailleurs, la forte concentration des banques et le manque de contrôle peuvent être considérés comme les causes majeures d’un tel dysfonctionnement. Le cas du Japon illustre parfaitement cette situation là puisqu’il a connu une crise bancaire profonde qui a entrainé un effet de domino.
2. Le libre échange pénalise la compétitivité des entreprises nationales :
L’ouverture internationale peut être une menace structurelle pour les entreprises nationales. A l’ere de la mondialisation, la concurrence bat à son plein. De nombreuses entreprises investissent massivement dans la recherche et développement pour survivre dans un environnement si turbulent. Dans un pays en voie de développement comme le Maroc, les entreprises éprouvent du mal a aligner leur positionnement avec ceux qui sont très compétitifs. L’ouverture mondiale met en péril les entreprises naissantes et sénescente qui manquent de savoir faire et de pouvoir de négociation. L’Etat doit envisager des politiques rigoureuses pour les aider a se restructurer et a protéger leurs produits. Malheureusement, suite a l’effet de mimétisme, les investisseurs se déclarent pessimistes, ils craignent de subir des pertes et donc se décourage a investir. Suivant cet enchainement d’idée, la libre circulation des marchandises peut influencer négativement la compétitivité prix et hors prix des entreprises nationales. Ces dernières recourront automatiquement au licenciement collectif et elles vont donc opter pour un investissement hautement capitalistique sous prétexte qu’il génère plus de rentabilité. Un taux de chômage élevé, baisse d’investissement et diminution de la demande effective ne peuvent apporter aux pays une croissance mais plutôt une récession. Baghwatti, a indiqué que la libre circulation des marchandises peut induire vers une croissance appauvrissante dans la mesure où le pays répond aux besoins étrangers au détriment des besoins nationaux. L’Inde a titre d’exemple, est un pays industrialisé qui base sa politique de croissance sur la promotion d’exportation. Ainsi, malgré la réalisation d’un taux de croissance a double chiffre ce dernier reste sous développé et donc, les gains générés de ces recettes ne profitent pas a l’ensemble de la population indienne. A ce sens, quelle serait l'intérêt d’exporter les produits nationaux, si la population elle même n’en profite pas de cette croissance?
Si le libre échange a fait a mainte reprise la preuve de ses effets
bénéfiques sur le rythme de la croissance économique, l'extension de l’ouverture aux marchés de capitaux ne peut accélérer la croissance sans lui faire subir des dysfonctionnements et des excès d’une financiarisation sans contrôle. La libre circulation des biens et services ne peut pas toujours garantir aux pays une croissance de longue durée; néanmoins elle reste nécessaire pour répondre aux besoins des agents économiques dans la mesure où aucun pays est capable de produire tout ce dont il a besoin. Une question se pose : intégrer un bloc régional peut-il protéger les pays tout en gardant un taux de croissance satisfaisant?