Cgi 2014

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République du Bénin

Fraternité – Justice - Travail

CODE GENERAL DES IMPOTS

DU

BENIN

Version 2014

La mise à jour a été effectuée par le

Dr Raymond MBADIFFO KOUAMO


[email protected]
Tél : 00229 61 55 09 14

1
MINISTERE DES FINANCES ET DE L’ECONOMIE

LOI N° 64-35 DU 31 DÉCEMBRE 1964 PORTANT CODIFICATION DES DROITS, IMPÔTS ET


TAXES FISCALES D'ENREGISTREMENT, DE TIMBRE, DE PUBLICITÉ FONCIERE ET
HYPOTHÉCAIRE ET SUR LES REVENUS DES CAPITAUX MOBILIERS
(J.O.R.D. du 31 mars 1965)

L'Assemblée Nationale a délibéré et adopté ;


Le Président de la République promulgue la loi dont la teneur suit :

ARTICLE PREMIER - Sont refondus, aménagés et codifiés selon le texte ci-annexé, tous textes
antérieurs régissant les droits de timbre et d'enregistrement, l'impôt sur le revenu des capitaux mobiliers et
les droits de publicité foncière et hypothécaire, perçus au profit du budget national.

Art. 2 - Sous réserve des dispositions spéciales contenues dans la codification annexée, la présente loi
entrera en vigueur pour compter du premier jour du mois qui suivra sa publication au Journal Officiel.

Art. 3 - Le Ministre des Finances pourra déterminer, par voie d'arrêtés la contexture de tous registres,
sommiers et imprimés quelconques à l'usage du Service de l'Enregistrement, des Domaines, du Timbre et
de la Conservation de la Propriété Foncière.

Art. 4 - Au cas où des lois viendraient à contenir des dispositions fiscales, des décrets pourront mettre en
harmonie la Codification annexe avec ces dispositions, sans qu'il puisse en résulter une modification de
l'assiette, du taux et des modalités de recouvrement des impositions en cause.
Un tel décret interviendra en principe annuellement, sur proposition du Ministre des Finances, à
l'initiative du Directeur de l'Enregistrement.

Art. 5 - Sont abrogées pour le Bénin, toutes dispositions antérieures contraires.

Art. 6 - La présente loi sera exécutée comme Loi d'État.

Fait à Porto-Novo, le 31 décembre 1964

S.-M. APITHY.

Pour le Président de la République :


Le Président du Conseil, Chef du Gouvernement,

J. AHOMADEGBE-TOMETIN.
Pour le Ministre des Finances,
Pour le Garde des Sceaux, des Affaires Économiques et du Plan, absent :
Le Ministre de la Justice et de la Législation
Ministre de la Justice et de la Législation, absent : chargé de l'intérim,
Le Ministre des Travaux Publics, Transports, Postes
et Télécommunications chargé de l'intérim, A. ADANDE.

M. LASSISSI.

2
MINISTÈRE DES FINANCES
EXTRAIT DU JORD N° 5 DU 1er MARS 1966
ORDONNANCE N° 2 P.R./M.F.A.E.
PORTANT CODIFICATION DES IMPÔTS DIRECTS ET INDIRECTS

Le Président de la République,
Vu la proclamation du 22 décembre 1965;
Vu le décret n° 114 P. R. du 24 décembre 1965, portant formation du Gouvernement;
Après avis de la Cour Suprême ;
Le Conseil des Ministres entendu,
Ordonne :

ARTICLE PREMIER - Sont refondues, aménagées, créées et codifiées selon le texte ci-annexé, intitulé
"Code Général des Impôts", comprenant 405 articles, toutes dispositions régissant l'assiette, la liquidation,
le contentieux et le recouvrement des impôts, contributions et taxes directs et indirects.

Art. 2 - Sont abrogés toutes dispositions législatives et règlements contraires à celles du Code Général
des Impôts, ci-annexé, et notamment l'ensemble des textes compris dans le Régime Fiscal du Territoire du
Dahomey (Édition 1958) et tous actes modificatifs subséquents.
Sont en outre abrogés :

- La loi n° 64-1 du 24 avril 1964, portant création d'une taxe civique d'investissement et tous actes
modificatifs subséquents ;
- Tous textes législatifs et réglementaires concernant :

a) Toutes perceptions de centimes additionnels au profit de quelques budgets que ce soient,


sur des impôts, contributions et taxes inclus dans le Code Général des Impôts ci-annexé ;
b) La taxe sur le revenu net des propriétés bâties ;
c) La taxe sur la valeur locative des locaux professionnels.

Art. 3 - A titre transitoire, et pour l'année 1966, le produit de l'impôt général sur le revenu correspondant
à l'application du tarif ne tenant pas compte de la situation et des charges de famille des contribuables
(paragraphe 1er de l'article 181 du Code Général des Impôts ci-annexé), pris en compte par le budget de
l'État, sera ristourné aux budgets départementaux et communaux, selon des modalités qui seront fixées
par arrêté du Ministre des Finances.

Art. 4 - La présente ordonnance qui prendra effet pour compter du 1er janvier 1966, sera publiée au
"Journal Officiel" de la République et exécutée comme loi d'État.

Fait à Cotonou, le 10 janvier 1966,

C. SOGLO.
Par le Président de la République :
Le Ministre des Finances et des Affaires Économiques,

N. SOGLO.

3
TABLE DES MATIERES
Pages

LIVRE PREMIER :
Assiette et liquidation de l’impôt……......................................................................... 9

Première partie : Impôts d’Etat …………………………………………………….. 10

Titre I : Impôts directs et taxes assimilées................................................................... 11

Chapitre I : Impôt sur le revenu des personnes physiques ........................................ 11

Chapitre II : Impôt sur les Sociétés ……………………….......................................... 66

Chapitre III : Dispositions communes à l’Impôt sur


les Sociétés et à l’Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques .............................. 76

Chapitre IV : Les retenues à la source ……………………….................................... 80

Chapitre V : Régime fiscal des petites entreprises…………........................................ 90

Chapitre VI : Autres impôts directs et taxes assimilées……....................................... 96

Titre II : Impôts indirects ……………………………………..…………................. 98

Chapitre I : Taxe sur la Valeur Ajoutée.................................................................... 98

Chapitre II : Taxe sur les hydrocarbures ................................................................. 121

Chapitre III : Taxe sur les tabacs et cigarettes ....................................................... 123

Chapitre IV : Taxe sur les boissons ……………...................................................... 124

Chapitre V : Taxe sur la farine de blé …………...................................................... 126

Chapitre VI : Taxe sur les produits de parfumerie et cosmétiques ......................... 127

Chapitre VII : Taxe sur les huiles et corps gras alimentaires …….......................... 129

Chapitre VII Bis : Taxe sur le café ……………........................................................ 130

Chapitre VII Ter : Taxe sur les véhicules de tourisme


dont la puissance est égale ou supérieure a 13 chevaux ............................................ 131

Chapitre VIII : Taxe sur les véhicules à moteur ....................................................... 133

4
Chapitre IX : Taxe radiophonique et télévisuelle intérieure ................................... 134

Chapitre X : Taxe sur les activités financières ........................................................... 135

Chapitre XI : Taxe sur les jeux de hasard ................................................................. 138

Titre III : Droits d’enregistrement,


de timbre et de Publicité foncière et hypothécaire ................................................... 140

Sous - titre I : Dispositions générales …................................................................... 140

Chapitre I : Attributions et fonctionnement du service responsable ..................... 140

Chapitre II : Des poursuites pour le recouvrement des divers impôts .................... 142

Chapitre III : Droit de communication ..................................................................... 145

Sous - titre II : Droit d’enregistrement …................................................................... 149

Chapitre I : De l’enregistrement, des droits et de leur application ........................... 149

Chapitre II : Des valeurs sur lesquelles sont assis


le droit proportionnel, le droit progressif ................................................................... 153

Chapitre III : Des délais pour l'enregistrement Des actes et déclarations ............... 158

Chapitre IV : Des bureaux où les actes et mutations doivent être enregistrés .......... 163

Chapitre V : Du payement des droits et de ceux qui doivent les acquitter .......... 165

Chapitre VI : Des peines pour défaut d'enregistrement


des actes et déclarations dans les délais ....................................................................... 170

Chapitre VII : Des insuffisances et dissimulations ……………………………......... 173

Chapitre VIII : Transmissions à titre gratuit …………………………………......... 180

Chapitre IX : Moyens de contrôle et prescriptions diverses ………….….............. 194

Chapitre X : Des droits acquis et des prescriptions,


restitutions ou remboursements de droits ................................................................. 210

Chapitre XI : De fixation des droits ……………………………………………......... 214

Sous - titre III : Code du timbre ………................................................................... 237

Chapitre I : Droit de timbre .................................................................................. 237

Chapitre II : Timbre de dimension ............................................................................. 251

5
Chapitre III : Droit proportionnel ............................................................................. 256

Chapitre IV : Timbres de quittances ........................................................................ 262

Chapitre V : Timbres des chèques et ordres de virement .......................................... 266

Chapitre VI : Timbres des affiches ........................................................................... 268

Chapitre VII : Timbres des contrats de transport ..................................................... 269

Chapitre VIII : Timbre des cartes d'identité,


passeports et titres de voyages ................................................................................... 274

Chapitre IX : Timbres des casiers judiciaires ............................................................. 276

Chapitre X : Timbres de certains actes de nature particulière ................................ 277

Sous - titre IV : Exemption en matière de timbre ou d'enregistrement ................. 283

Chapitre I : Exemptions ........................................................................................ 283

Chapitre II : Visa en débet ........................................................................................ 308

Sous - titre V : Taxe unique sur les contrats d’assurance …................................. 313

Sous - titre VI : Droits de la publicité foncière et hypothécaire …............................ 319

Chapitre I : Droits et salaires de conservation foncière ........................................... 320

Chapitre II : Hypothèques maritimes ......................................................................... 326

Chapitre III : Hypothèques terrestres ......................................................................... 328

Deuxième partie : Impositions perçus au profit des


communes et de divers organismes ………………………………………….……….. 329

Titre I : Impôts directs et taxes assimilées................................................................... 330

Chapitre I : Taxe sur le Développement Local ........................................................ 330

Chapitre II : Taxe de Crédit Agricole ........................................................................ 330

Chapitre III : Contribution foncière des propriétés bâties et non bâties ................. 331

Chapitre IV : Contribution des patentes et des licences .......................................... 339

Chapitre V : Taxe sur les armes à feu ....................................................................... 371

Chapitre VI : Taxes assimilées à la disposition des communes …………............... 373

6
Chapitre VII : Redevances proportionnelles et
superficialités dues sur des substances de carrière ……………………….............. 374

Titre II : Taxes indirectes à la disposition des communes ....................................... 374

Chapitre I : Taxe de pacage ........................................................................................ 375

Chapitre II : Taxe sur les pirogues et barques ......................................................... 376

Chapitre III : Taxe sur les bicyclettes ....................................................................... 377

Chapitre IV : Taxe sur les spectacles, jeux et divertissements ................................ 378

Chapitre V : Taxe sur la vente des boissons


fermentées de préparation artisanale ………………………….............................. 382

Chapitre VI : Taxe sur les locaux loues en garni ...................................................... 380

Chapitre VII : Taxe sur la publicité .......................................................................... 382

Chapitre VIII : Taxe sur la consommation d’électricité et d’eau ........................... 384

Chapitre IX : Taxe sur les taxis de ville de deux à quatre roues ........................... 385

Chapitre X : Taxe sur le Développement Local ........................................................ 386

Titre III : Taxes uniques perçues au profit du


budget national et des budgets des collectivités territoriales ................................... 389

Chapitre I : Taxe foncière unique ............................................................................. 389

Chapitre II : Taxe professionnelle unique .................................................................. 393

Titre IV : Dispositions communes aux impôts des titres I et II .............................. 396

Chapitre unique : Coût administratif des impôts ................................................... 396

LIVRE DEUXIEME :
Dispositions générales ……......................................................................................... 397

Titre unique .................................................................................................................... 398

Chapitre unique : Dispositions générales ................................................................... 398

LIVRE TROISIEME :
Rôles, réclamations et dégrèvements - recouvrement .............................................. 419

Titre I ........................................................................................................................... 420

7
Chapitre unique : Rôles et avis d’imposition ........................................................... 420

Titre II : Réclamations et dégrèvement ................................................................... 422

Chapitre I : Juridiction contentieuse .......................................................................... 422

Chapitre II : Juridiction gracieuse .......................................................................... 424

Titre III : Recouvrement .............................................................................................. 426

Chapitre I : Exigibilité de l’impôt ................................................................................ 426

Chapitre II : Paiement de l’impôt ................................................................................ 429

Chapitre III : Obligations des tiers et privilège


du trésor en matière d'impôts ...................................................................................... 432

Chapitre IV : Poursuites ……………......................................................................... 436

Annexes ....................................................................................................................... 446

Annexe 1 : Taux pour la détermination de la patente .............................................. 447

Annexe 2 : Taux d’imposition en matière de contribution foncière ...................... 449

Annexe 3 : Tarif des frais de poursuites ................................................................ 451

Annexe 4 : Tarif des droits d’enregistrement et droits assimilés ........................... 453

Annexe 5 : Glossaire des termes fiscaux et finances publiques .............................. 458

Annexe 6 : Glossaire des termes comptables ……………………........................... 468

Annexe 7 : Détermination de l’assiette de l’Impôt sur les Sociétés


Dans les pays de la zone UEMOA ……………………......................... 480

8
LIVRE PREMIER:
ASSIETTE ET LIQUIDATION DE
L’IMPOT

9
PREMIERE PARTIE :
IMPOTS D’ETAT

TITRE I : Impôts directs et taxes assimilées

TITRE II : Impôts indirects

TITRE III : Droits d’enregistrement, de timbre


et de publicité foncière et hypothécaire
Taxe unique sur les contrats d’assurance

10
TITRE PREMIER
IMPÔTS DIRECTS ET TAXES ASSIMILEES

CHAPITRE I : IMPOT SUR LE REVENU DES PERSONNES PHYSIQUES


SECTION I : DISPOSITIONS GENERALES

Sous-section 1 : Personnes et revenus imposables

Article 1er

Il est établi, au profit du budget de l'Etat, un impôt annuel unique sur les revenus des personnes
physiques. Cet impôt frappe le revenu net global du contribuable déterminé conformément aux
dispositions de l’article 10 du présent Code. Il est exigible de toute personne physique dont le
domicile fiscal est situé au Bénin

I. Personnes imposables

Article 2

Sont considérés, comme ayant leur domicile fiscal au Bénin :

1 - les personnes qui y possèdent une habitation à leur disposition à titre de propriétaires,
d’usufruitiers ou de locataires, lorsque dans ce dernier cas, la location est conclue soit par
convention unique, soit par conventions successives pour une période continue d'au moins une
année ;

2 - les personnes qui exercent au Bénin une activité professionnelle, à moins qu'elles ne justifient
que cette activité y est exercée à titre accessoire ;

3 - les personnes qui, sans disposer au Bénin d'une habitation, dans les conditions définies à
l'alinéa 1er du présent article, ont néanmoins au Bénin le lieu de leur séjour principal ou le centre
de leurs intérêts ;

4 - les personnes se trouvant en congé hors du Bénin au 1er janvier de l'année d'imposition, et
pour lesquelles le Bénin demeure la résidence qu'elles avaient en raison de leurs fonctions, avant
leur départ en congé ;

5 - les fonctionnaires ou agents de l'Etat exerçant leurs fonctions ou chargés de mission dans un
pays étranger, s'ils ne sont pas soumis dans ce pays, à un impôt personnel sur l'ensemble de leurs
revenus.

Article 3

Sous réserve des dispositions des conventions internationales visant à éliminer la double
imposition, les personnes physiques dont le domicile fiscal est situé au Bénin sont, quelle que
soit leur nationalité, soumises à l'impôt sur le revenu sur l'ensemble de leurs revenus de source
béninoise comme de source étrangère.

11
Quelle que soit leur nationalité, les personnes physiques non domiciliées au Bénin sont, sous
réserve des dispositions des conventions internationales visant à éliminer la double imposition,
passibles de l'impôt sur le revenu en raison des revenus de source béninoise dont elles disposent.

Article 4

L'impôt sur le revenu des personnes physiques est également exigible :

1 - de toute personne qui transfère en cours d'année son domicile au Bénin ou hors du Bénin.
Dans ce cas, l'impôt est établi dans les conditions fixées aux articles 126 et 127 du présent Code ;

2 - des personnes de nationalité béninoise ou étrangère qui, ayant ou non une résidence
habituelle au Bénin recueillent des bénéfices ou des revenus dont l'imposition est attribuée, au
Bénin par une convention internationale.

II. Revenus imposables

Article 5

Nonobstant les dispositions de l'article 2 ci-dessus, les associés des sociétés en nom collectif et
ceux des sociétés en commandite simple sont, lorsque ces sociétés n'ont pas opté pour le régime
fiscal des sociétés de capitaux, personnellement soumis à l'impôt sur le revenu pour la part de
bénéfices sociaux correspondant à leurs droits dans la société.

Il en est de même, sous les mêmes conditions :

a. de l’associé unique, personne physique de la société anonyme et de la société unipersonnelle à


responsabilité limitée ;

b. des membres des sociétés civiles qui ne revêtent pas, en droit ou en fait, l'une des formes
assimilées aux sociétés de capitaux et qui ne se livrent pas à une exploitation ou à des opérations
visées aux articles 13 et 14 du présent Code ;

c. des membres des sociétés en participation, y compris les syndicats financiers qui sont
indéfiniment responsables et dont les noms et adresses ont été indiqués à l'Administration ;

d. des indivisaires, des membres des sociétés de fait et des membres des groupements d’intérêt
économique.

Article 6

1 - Sont considérés comme revenus de source béninoise :

a. les revenus d'immeubles sis au Bénin ou de droits relatifs à ces immeubles ;

b. les revenus d'exploitations industrielles, commerciales, artisanales, agricoles, forestières ou


minières sises au Bénin ;

c. les revenus tirés d'activités professionnelles, salariées ou non, exercées au Bénin ou


d’opérations à caractère lucratif au sens de l'article 40 ci-après et réalisées au Bénin ;

12
d. les revenus de valeurs mobilières béninoises et de tous autres capitaux placés au Bénin ;

e. les produits tirés d'opérations définies à l'article 14 du présent Code, lorsqu'ils sont relatifs à
des fonds de commerce exploités au Bénin, ainsi qu'à des immeubles situés au Bénin, à des
droits immobiliers s'y rapportant ou à des actions et parts de sociétés dont l’actif est constitué
principalement par de tels biens et droits.

2° Sont également considérés comme des revenus de source béninoise, lorsque le débiteur des
revenus a son domicile fiscal ou est établi au Bénin :

a. les produits définis à l'article 40 ci-après et perçus par les inventeurs ou au titre de droits
d'auteur, ainsi que tous les produits tirés de la propriété industrielle ou commerciale et de droits
assimilés;

b. les sommes payées en rémunération des prestations de toute nature fournies ou utilisées au
Bénin. Une prestation est fournie au Bénin lorsqu'elle y est matériellement exécutée. Une
prestation est utilisée au Bénin si le lieu de l'utilisation effective de la prestation se situe au
Bénin.

Sous-section 2 : Exonérations

Article 7

Sont exonérés de l'impôt :

1 - Supprimé par la Loi de finances 2013 ;

2 - les agents diplomatiques et consulaires de nationalité étrangère, mais seulement dans la


mesure où les pays qu'ils représentent, concèdent des avantages analogues au personnel
diplomatique et consulaire béninois, et exclusivement pour les revenus de l'exercice de leurs
fonctions diplomatiques ou consulaires.

Sous-section 3 : Lieu d'imposition

Article 8

Si le contribuable a une résidence unique, l'impôt est établi au lieu de cette résidence.

Si le contribuable possède plusieurs résidences au Bénin, il est assujetti à l'impôt au lieu où il est
réputé posséder son principal établissement ou sa principale résidence.

Le lieu du principal établissement est celui où réside l'intéressé de façon effective et habituelle
sans qu'il y ait à se préoccuper du fait que le logement dont il dispose soit ou non sa propriété,
qu'il corresponde ou non à son domicile civil ou au lieu d'exercice de sa profession ou même
qu'il soit loué au nom d'un tiers.

Toutefois, pour le contribuable disposant de revenus autres que salariaux, l'impôt est établi au
lieu où il est réputé posséder son principal établissement.

13
Sous-section 4 : Revenu global

I. Revenu brut global

Article 9

L'impôt sur le revenu est établi d'après le montant total du revenu net annuel dont dispose chaque
foyer fiscal. Ce revenu net est déterminé eu égard aux propriétés et aux capitaux que possèdent
les membres du foyer fiscal désignés aux points 1° et 3° de l'article 12 du présent Code, aux
professions qu'ils exercent, aux traitements, salaires, dont ils jouissent ainsi qu'aux bénéfices de
toutes opérations lucratives auxquelles ils se livrent.

Le revenu brut global annuel servant de base à l'impôt sur le revenu des personnes physiques est
déterminé en totalisant les bénéfices ou revenus nets catégoriels.

Ces bénéfices ou revenus nets catégoriels sont :


1° les bénéfices industriels, commerciaux, artisanaux et agricoles ;
2° les bénéfices des professions non commerciales et revenus assimilés ;
3° les traitements, salaires, indemnités, émoluments et avantages en nature ;
4° les revenus des capitaux mobiliers ;
5° les revenus fonciers.

N'entrent pas en compte pour la détermination des sommes passibles de l'impôt :


1° les intérêts des bons du Trésor à échéance de trois ans au plus ou ceux dont l'exonération de
l'impôt est accordée par décret ;
2° les lots, ainsi que les primes de remboursement attachés aux bons et obligations émis avec
l'autorisation du ministre chargé des Finances ;
3° les lots de loteries organisés au Bénin.

II. Revenu net global

Article 10

Pour la détermination du revenu net global, les charges suivantes sont admises en déduction,
lorsqu'elles n'entrent pas en compte pour l'évaluation des revenus nets catégoriels :

1 - les déficits affectant l'exercice de liquidation, en cas de cession ou de cessation d'entreprise,


lorsque les pertes des trois années précédentes n'auraient pas pu être imputées sur le revenu
catégoriel ;

2 - les versements volontaires pour la constitution de retraite, dans la limite de 5% du montant du


revenu brut global, en ce qui concerne les personnes non salariées ;

3 - les primes d'assurances-vie, dans la limite de 5% du revenu brut global, le maximum de la


déduction autorisée étant fixé à deux cents mille (200.000) francs, augmenté de vingt mille
(20.000) francs par enfant à charge ;

4 - les dons, les libéralités et les versements effectués au profit d'œuvres ou d'organismes
d'intérêt général à caractère philanthropique, éducatif, scientifique, social ou familial, reconnus
d'utilité publique désignés par arrêté du ministre en charge des organisations de la société civile,

14
dans la limite de 1% du revenu brut global, avant déduction des charges prévues au présent
article ;

5 - les intérêts des emprunts à la charge du contribuable, pour l'acquisition, la conservation ou les
réparations de son habitation principale située au Bénin, sous réserve de la production du tableau
d'amortissement du prêt, certifié par l'organisme prêteur.

Article 11

Ne constituent pas des charges déductibles du revenu brut global, l’impôt sur le revenu des
personnes physiques, les majorations de droit pour défaut ou inexactitude de déclarations et les
majorations de droit pour infraction aux règles applicables en matière de recouvrement.

III. Modalités d’imposition

Article 12

1 - L'impôt sur le revenu est établi sur l'ensemble des ressources personnelles du contribuable et
de celles de ses enfants mineurs vivant sous son toit considérés comme étant à sa charge
exclusive au sens de l'article 139 du présent Code.

Toutefois, par dérogation aux dispositions du premier alinéa du présent article, le contribuable
peut réclamer des impositions distinctes pour ses enfants mineurs à charge lorsqu'ils tirent un
revenu de leur propre travail ou d'une fortune indépendante de la sienne. L'intéressé perd alors le
droit de comprendre ses enfants parmi les personnes à sa charge pour le calcul de l'impôt et ces
derniers doivent déclarer eux-mêmes leurs propres revenus.

L'option pour l'imposition distincte doit être formulée dans le délai de déclaration, expressément
par le contribuable, chef de famille, dans une note séparée, datée et signée, jointe à sa
déclaration. Elle est valable uniquement pour les personnes qu'elle désigne et pour l'imposition
des revenus de l'année qu'elle concerne.

2 - La qualité de chef de famille, considéré comme ayant les enfants à charge, appartient
généralement au mari.

Elle est attribuée à l'épouse ou à l'une des épouses, lorsque le mari est empêché notamment, s'il
est hors d'état de manifester sa volonté, en raison de son incapacité, de son absence, de son
éloignement ou de toute autre cause. A défaut, elle peut être attribuée à un ascendant ou
descendant qui a la responsabilité morale et patrimoniale des enfants mineurs.

3 - Le conjoint bénéficiant de revenus propres ou chacun des conjoints au cas de mariage


polygamique, est imposé séparément à raison de l'ensemble de ces revenus. Mais le conjoint est
alors considéré pour le calcul de l'impôt comme célibataire sans pouvoir obtenir les réductions
prévues à l'article 139 du présent Code pour enfants à charge, sauf s'il apporte la preuve qu'il a
effectivement à sa charge personnelle et exclusive un ou plusieurs de ses enfants.

En aucun cas, le bénéfice des réductions prévues à l'article 139 du présent Code ne peut être
accordé pour les mêmes enfants à deux ou plusieurs conjoints.

15
Toutefois, par dérogation aux dispositions du premier alinéa du présent article, les conjoints
disposant chacun de revenus propres peuvent réclamer une imposition unique qui est établie au
nom du chef de famille sur l'ensemble des revenus du foyer. Ce chef de famille bénéficie dès lors
des dispositions de l'article 139 du présent Code sans restriction.
L'option pour ce mode d'imposition est irrévocable pour l'année de l'imposition au cours de
laquelle elle a été formulée.

4 - Toute personne majeure âgée de moins de vingt-et-un (21) ans ou de moins de vingt-cinq (25)
ans lorsqu'elle poursuit ses études ou si elle est en apprentissage, ou quel que soit son âge,
lorsqu'elle est atteinte d'une infirmité, peut opter dans le délai de déclaration pour le rattachement
au foyer fiscal dont elle faisait partie avant sa majorité si le chef de famille désigné au point 2°
ci-dessus du présent article l'accepte. Il inclut alors dans son revenu imposable les revenus perçus
pendant l'année entière par cette personne. Le rattachement peut être demandé à l'un ou à l'autre
des parents lorsque ceux-ci sont imposés séparément.

Si la personne est elle-même chef de famille, l'option entraîne le rattachement des revenus de son
foyer aux revenus de l'un des parents. Ces dispositions sont également applicables dans le cas où
l'épouse du chef de famille remplit seule les mêmes conditions.
La demande, revêtue du visa de l’un ou l’autre des parents est notifiée à l’Administration.

5 - Outre le cas général d'imposition distincte prévue au point 1° ci-dessus, la femme mariée sous
un régime autre que le régime légal, fait l'objet d'une imposition séparée :
a. lorsqu'elle ne vit pas avec son mari ;
b. lorsque, étant en instance de séparation de corps ou de divorce, elle a été autorisée à résider
séparément de son mari ;
c. lorsque, ayant été abandonnée par son mari ou ayant abandonné elle-même le domicile
conjugal, elle dispose de revenus distincts de ceux de son mari ;
d. pour les revenus dont elle a disposé pendant l'année de son mariage jusqu'à la date de celui-ci.

SECTION II : DETERMINATION DES BENEFICES OU DES REVENUS NETS


CATEGORIELS

Sous-section 1 : Bénéfices industriels, commerciaux, artisanaux et agricoles

I. Champ d’application

A. Bénéfices et personnes imposables

Article 13

Sont considérés comme bénéfices industriels et commerciaux, les bénéfices réalisés par les
personnes physiques provenant de l'exercice d'une profession industrielle, commerciale.

Il en est de même des bénéfices réalisés par les concessionnaires de mines, par les amodiataires
et sous-amodiataires de concessions minières, par les titulaires de permis d'exploitation de mines
et par les adjudicataires, concessionnaires et fermiers de droits communaux.

16
Article 14

Présentent également le caractère de bénéfices industriels et commerciaux pour l'application de


l'impôt sur le revenu, les bénéfices réalisés par les personnes physiques qui :

1 - donnent en location un établissement commercial et industriel muni du matériel ou du


mobilier nécessaire à son exploitation, que la location comprenne ou non tout ou partie des
éléments incorporels du fonds de commerce ou d'industrie ;

2 - se livrent à des opérations d'intermédiaires pour l'achat ou la vente des immeubles ou des
fonds de commerce ou qui habituellement, achètent en leur nom les mêmes biens en vue de les
revendre ;

3 - procèdent au lotissement et à la vente de terrains leur appartenant ;

4 - louent ou sous-louent des locaux meublés ;

5 - travaillant chez elles, soit à la main soit à l'aide de la force motrice, que les instruments de
travail soient ou non leur propriété, lorsqu'elles opèrent exclusivement à façon, pour le compte
d'industriels ou de commerçants, avec des matières premières fournies par ces derniers, et
lorsqu'elles n'utilisent pas d'autre concours que celui de leur conjoint, de leur père et mère, de
leurs enfants et petits-enfants, d'un compagnon et d'un apprenti de moins de dix-huit (18) ans,
avec lequel un contrat régulier d'apprentissage a été passé.

Article 15

Les professions artisanales sont celles des contribuables qui exercent, pour leur propre compte,
une activité manuelle et qui tirent leur profit de la rémunération de leur propre travail.

Article 16

Sont considérés comme bénéfices de l’exploitation agricole, les bénéfices réalisés par les
agriculteurs, les planteurs, les éleveurs et les pêcheurs.

Ces bénéfices sont notamment, ceux qui proviennent de la production forestière même si les
propriétaires se bornent à vendre les coupes de bois sur pied.

Ils comprennent également les produits des exploitations agricoles, avicoles, piscicoles,
ostréicoles, mytilicoles et conchylicoles ainsi que les profits réalisés par les chercheurs et
obtenteurs de nouvelles variétés végétales.

Article 17

Lorsque les agriculteurs vendent en même temps que les produits de leur propre exploitation des
produits achetés, les profits réalisés sur la vente de ces derniers relèvent de la catégorie des
bénéfices industriels et commerciaux. De même, les contribuables ne participant pas eux-mêmes
à la culture des produits ou à l'élevage des animaux qu'ils vendent, réalisent à raison de ces
ventes des profits de nature commerciale.

17
Les profits que les agriculteurs retirent de la vente des produits de leurs récoltes doivent être
assujettis à l'impôt sur le revenu dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux
lorsque les ventes sont réalisées dans une installation commerciale permanente agencée pour la
vente au détail ou à l'aide d'un personnel spécialisé.

De même, les profits réalisés par les cultivateurs qui font subir des transformations aux produits
qu'ils récoltent eux-mêmes sont considérés comme des bénéfices industriels et commerciaux.

Article 18

Les traitements, remboursements forfaitaires de frais et toutes autres rémunérations sont soumis
à l'impôt sur le revenu au nom de leurs bénéficiaires, s'ils sont admis en déduction des bénéfices
soumis à l'impôt sur les sociétés par application de l'article 154, même si les résultats de
l'exercice social sont déficitaires, lorsqu'ils sont alloués :

1 - aux gérants majoritaires des sociétés à responsabilité limitée ;

2 - aux gérants des sociétés en commandite simple ;

3 - aux associés des sociétés de personnes, aux membres des sociétés en participation et à
l’associé unique, personne physique de la société anonyme et de la société à responsabilité
limitée, lorsque ces sociétés ont opté pour l’impôt sur les sociétés.

B. Exonérations

Article 19 (Modifié par la Loi de Finances 2014)

Sont exonérés de l’impôt sur le revenu des personnes physiques :


- les plus-values dégagées lors des cessions de valeurs mobilières et perçues par des
particuliers ;
- les revenus générés par les fonds déposés en gestion pour une durée minimale de trois ans
auprès des entreprises de capital-risque.

II. Détermination du résultat imposable

A. Principe général

Article 20 (Modifié par la Loi de Finances 2012)

L’impôt est établi chaque année sur les bénéfices réalisés l’année précédente.

Les contribuables sont tenus d’arrêter chaque année leurs comptes à la date du 31 décembre, sauf
en cas de cession ou de cessation d’activités en cours d’année.

Les entreprises nouvelles, créées antérieurement au 30 juin, sont tenues d’arrêter leur premier
exercice comptable au 31 décembre de la même année. Celles créées postérieurement au 30 juin,
peuvent arrêter leur premier exercice comptable au 31 décembre de l’année suivante. Le cas
échéant, l’impôt est établi sur les bénéfices réalisés au cours de cette période.

18
Article 21

1 - Le bénéfice imposable est le bénéfice net, déterminé d'après le résultat d'ensemble des
opérations de toute nature effectuées par les contribuables, y compris notamment les cessions
d'éléments quelconque de l'actif, soit en cours ou en fin d'exploitation.

2 - Le bénéfice net est constitué par la différence entre les valeurs de l'actif net à la clôture et à
l'ouverture de la période dont les résultats doivent servir de base à l'impôt, diminuée des
suppléments d'apports et augmentée des prélèvements effectués au cours de cette même période
par l'exploitant ou par les associés.
L'actif net s'entend de l'excédent des valeurs d'actif sur le total formé au passif par les créances
des tiers, les amortissements et les provisions justifiées.

3 - Pour l’application des points 1 et 2 ci-dessus, les stocks doivent être évalués au prix de
revient ou au cours du jour de la clôture de l'exercice, si ce cours est inférieur au prix de revient.
Les travaux en cours sont évalués au prix de revient.

4 - Le bénéfice est établi sous déduction de toutes charges remplissant les conditions suivantes :
a. être exposées dans l’intérêt direct de l’exploitation ou se rattacher à la gestion normale de
l’entreprise ;
b. correspondre à une charge effective et être appuyées de justifications suffisantes ;
c. se traduire par une diminution de l’actif net de l’entreprise ;
d. être comprises dans les charges de l’exercice au cours duquel elles ont été engagées ;
e. concourir à la formation d’un produit non exonéré d’impôt assis sur le bénéfice.

5 - Les charges visées au point 4 ci-dessus comprennent notamment :

a. les frais généraux de toute nature, les dépenses de personnel, de main-d’œuvre, le loyer des
biens meubles et immeubles dont l'entreprise est locataire, le loyer versé par le crédit-preneur
pour la partie représentant les charges d'intérêts.

a.1. S’agissant des rémunérations, celles allouées au personnel constituent une charge de
l'exercice au cours duquel la dépense correspondante a été engagée.

Par suite, les dépenses de l'espèce non encore réglées à la clôture d'un exercice ne peuvent être
déduites des résultats dudit exercice qu'à la condition que l'entreprise ait pris à l'égard des
salariés des engagements fermes quant au principe et au mode de calcul des sommes dues.

Ces dépenses sont comptabilisées sous forme de frais à payer lorsque leurs montants sont
exactement connus ou dans le cas contraire sous forme de provision correspondant à leurs
montants probables.

L'indemnité légale pour congés payés revêt, d'un point de vue fiscal, le caractère d'un salaire de
substitution qui constitue une charge normale de l'exercice au cours duquel le salarié prend le
congé correspondant.

Les entreprises doivent donc réintégrer dans le bénéfice de l'exercice, la provision constituée à la
clôture dudit exercice pour tenir compte des droits acquis à cet égard par le personnel. Si la
charge des congés payés correspondant à la période de référence connue à la clôture de l'exercice

19
a été comptabilisée en frais à payer, la somme correspondante doit également être réintégrée
pour l'assiette de l'impôt.

a.2. Toutefois, les rémunérations ne sont admises en déduction des résultats que dans la mesure
où elles correspondent à un travail effectif et ne sont pas excessives eu égard à l'importance du
service rendu. Cette disposition s'applique à toutes les rémunérations directes ou indirectes, y
compris les indemnités, allocations, avantages en nature et remboursements de frais.

Les rémunérations qui sont exclues des charges en vertu de ce principe, sont considérées pour
l'imposition du bénéficiaire comme des revenus mobiliers si elles sont versées par une entreprise
passible de l'impôt sur les sociétés ou comme des bénéfices non commerciaux si elles sont
versées par une entreprise dont l'exploitant est passible de l'impôt sur le revenu des personnes
physiques.

a.3. Les prélèvements que les exploitants individuels effectuent sur leurs recettes
professionnelles à titre de rémunération de leur travail personnel sont exclus des charges
déductibles. Il en est de même des dépenses exposées dans l'intérêt personnel de l'exploitant.

Toutefois, le salaire du conjoint de l'exploitant participant effectivement à l'exploitation peut être


admis en déduction à la condition que ce salaire ne soit pas anormalement élevé et ait donné lieu
au versement des cotisations relevant du régime de sécurité sociale et subisse les retenues
fiscales à la source.

Les rémunérations allouées aux autres membres de la famille de l'exploitant sont déductibles
dans les conditions normales dès lors qu'elles sont réellement versées et correspondent à un
travail effectif ;

b. les frais financiers sont déductibles, dès lors qu'ils répondent aux conditions générales de
déduction des charges de l'entreprise exposées au point 4 du présent article. Toutefois, les
intérêts des capitaux engagés par l'exploitant et les sommes de toute nature versées à titre de
rémunération des fonds propres de l'entreprise, qu'ils soient capitalisés ou mis en réserve, ne sont
pas admis en déduction du bénéfice soumis à l'impôt ;

c. les impôts à la charge de l'entreprise mis en recouvrement au cours de l'exercice à l'exception


de l'impôt sur le revenu, ainsi qu'éventuellement de l'impôt sur les sociétés. Si des dégrèvements
sont ultérieurement accordés sur les impôts déductibles, leur montant entre dans les recettes de
l'exercice au cours duquel l'exploitant est avisé de ces dégrèvements ;

d. les primes d’assurance relatives aux Indemnités de Fin de Carrière (IFC), à condition que :

d.1. le versement de la prime relève d’une obligation prévue par la législation sociale en vigueur
au Bénin ;

d.2. le contrat d’assurance présente un caractère général, c’est-à-dire concerne l’ensemble du


personnel ou une ou plusieurs catégories déterminées de ce personnel ;

d.3. la prime soit versée à une compagnie d’assurances installée en République du Bénin ;

d.4. l’entreprise qui a versé la prime d’assurances relative aux indemnités de fin de carrière ne
conserve ni la propriété, ni la libre disposition des fonds ;

20
e. les dépenses d'études et de prospection exposées en vue de l'installation à l'étranger d'un
établissement de vente, d'un bureau d'études ou d'un bureau de renseignements, ainsi que les
charges visées dans le présent article, supportées pour le fonctionnement dudit établissement ou
bureau pendant les trois premiers exercices, peuvent être admises en déduction pour la
détermination du bénéfice net imposable afférent à ces trois exercices.

Les sommes déduites des bénéfices par application de l'alinéa précédent devront faire l'objet d'un
relevé spécial détaillé, annexé à la déclaration annuelle dont la production est prévue à l’article
33 du présent Code.

Elles seront rapportées par fractions égales aux bénéfices imposables des cinq exercices
consécutifs à partir du quatrième suivant celui de la création de l'établissement ou du bureau;

f. les frais de recherches, redevances, rémunérations d'intermédiaires et honoraires sont


déductibles lorsqu'ils remplissent les conditions générales de déductibilité.

Toutefois, les frais d'assistance technique, comptable et financière, les frais d'études, les frais de
siège et autres frais assimilés, les commissions aux bureaux d'achat versés par des entreprises
exerçant au Bénin, à des personnes physiques ou morales installées ou non au Bénin ne sont
admis en déduction du bénéfice imposable qu'à la condition supplémentaire de ne pas être
excessifs et présenter le caractère d'un transfert indirect de bénéfice. Dans tous les cas, ils ne sont
déductibles que dans la limite de 20% des frais généraux justifiés tels que définis au point 5- a du
présent article ;

g. Le montant des transactions, amendes, confiscations, pénalités et sanctions de toute nature mis
à la charge des contrevenants à la législation fiscale, douanière et sociale, à la réglementation
régissant les prix, le contrôle des changes et d’une manière générale aux lois et règlements de
l’Etat, n’est pas admis en déduction des bénéfices soumis à l'impôt ; (M.L.F. 2014)

h. les amortissements réellement effectués par l'entreprise dans la limite de ceux qui sont
généralement admis d'après les usages de chaque nature d'industrie, de commerce ou
d'exploitation, y compris ceux qui auraient été différés au cours d'exercices antérieurs déficitaires
;

Les amortissements différés en période fiscalement déficitaire peuvent être imputés sur les
résultats des premiers exercices qui laissent apparaître un bénéfice, en plus de l’annuité afférente
à ces exercices.

Toutefois, est exclu des charges déductibles pour l’établissement de l’impôt, l’amortissement des
voitures de tourisme, pour la fraction de leur prix d’acquisition qui dépasse quinze millions
(15.000.000) de francs. Cette limite s’applique à l’ensemble des véhicules immatriculés dans la
catégorie des voitures particulières lorsque l’exploitation desdits véhicules ne constitue pas
l’objet principal du commerce ou de l’industrie.

h.1. Sous réserve des dispositions ci-dessous, les entreprises sont autorisées à comptabiliser des
amortissements pratiqués suivant les modes accéléré et dégressif.

h.1.1 Amortissements accélérés.

21
Peuvent faire l’objet d’un amortissement accéléré, les matériels et outillages neufs remplissant la
double condition :

 d’être utilisés exclusivement pour les opérations industrielles de fabrication, de


manutention, d’hôtellerie, de téléphonie, de transport ou d’exploitation agricole ;
 d’avoir une durée de vie supérieure à cinq (5) ans.

Pour ces matériels et outillages, le montant de la première annuité d’amortissement, calculé


d’après leur durée d’utilisation normale, pourra être doublé, cette durée étant alors réduite d’une
année.

h.1.2 Amortissements dégressifs

Les entreprises imposées d'après le régime du bénéfice réel ou tout autre régime équivalent
peuvent amortir, suivant le système dégressif, leurs matériels et outillages neufs.

Le taux dégressif est obtenu par l’affectation au taux d’amortissement linéaire d’un coefficient
fixé en fonction de la durée de vie du bien, comme ci-après :

- 1,5 lorsque la durée normale d’utilisation du bien est de trois (03) ou quatre (04) ans ;
- 2,0 lorsque cette durée normale est de cinq (05) ou six (06) ans ;
- 2,5 lorsque cette durée normale est supérieure à six (06) ans.

Le montant de la première annuité d’amortissement dégressif est déterminé en appliquant au prix


de revient de l’immobilisation le taux utilisable tel que défini ci-dessus.

Le point de départ du calcul de l’amortissement dégressif est constitué par le premier jour du
mois d’acquisition ou de création du bien.

Les annuités suivantes se calculent en appliquant le pourcentage d’amortissement retenu au prix


de revient du bien diminué du montant des annuités précédentes.

Lorsque l’annuité dégressive pour un exercice devient inférieur au rapport valeur


résiduelle/nombre d’années restant à courir, l’entreprise peut alors pratiquer un amortissement
égal à ce rapport.

Un tableau spécial des immobilisations faisant l’objet d’un amortissement dégressif doit être
produit lors de la déclaration annuelle des résultats.

h.1.3 Sont exclus du bénéfice de l’amortissement dégressif les immobilisations autres que les
matériels et outillages, les matériels et outillages qui sont déjà usagés au moment de leur
acquisition, les matériels et outillages dont la durée de vie est inférieure à trois (03) ans ainsi que
ceux acquis ou fabriqués par elles antérieurement au 1er janvier 2011.

h.2. Les biens donnés en location dans le cadre d'une opération de crédit-bail sont
obligatoirement amortissables sur la durée de la location prévue dans le contrat ;

i. les provisions constituées en vue de faire face à des pertes ou charges déductibles, nettement
précisées, que les événements en cours rendent probables et qui ont leur origine dans l'exercice
en cause, à condition qu'elles aient été effectivement constatées dans les écritures de l'exercice

22
avant l'expiration du délai de l'article 33 du présent Code et qu'elles aient également figuré au
relevé des provisions prévu à l'article 34 ci-après.

Des décrets fixent les règles d'après lesquelles des provisions pour fluctuations des cours peuvent
être retranchées des bénéfices des entreprises dont l'activité consiste essentiellement à
transformer directement des matières premières acquises sur les marchés internationaux ou des
matières premières acquises sur le marché national et dont les prix sont étroitement liés aux
variations des cours internationaux.

i.1 Les provisions techniques constituées par les compagnies d’assurance IARD, notamment les
provisions pour annulation de primes et les provisions pour sinistres tardifs, à condition :

 qu’elles aient été déterminées conformément à la méthode de la cadence recommandée


par la CIMA dans ses circulaires n°00229/CIMA/CRCA/ PDT/2005 du 24 octobre 2005
relative aux provisions pour annulation de primes et n°00230/CIMA/CRCA/PDT/2005
du 24 octobre 2005 relative aux provisions pour sinistres tardifs ;
 que les bases statistiques utilisées soient représentées à toute réquisition de l’inspecteur
chargé de l’assiette ou du contrôle.

i.2 Les provisions pour dépréciation de créances constituées par les banques et établissements
financiers en application des normes prudentielles édictées par la Banque Centrale des Etats de
l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), à condition qu’elles ne soient pas cumulées avec des provisions
déterminées forfaitairement et sous réserve de l’exercice du droit de communication et du droit
de contrôle de l’Administration.

i.3 Les provisions qui, en tout ou partie, reçoivent un emploi non conforme à leur destination ou
deviennent sans objet au cours d’un exercice ultérieur, sont rapportées au résultat dudit exercice.
Lorsque le rapport n’a pas été effectué par l’entreprise elle-même, l’Administration peut
procéder aux redressements nécessaires dès qu’elle constate que les provisions sont devenues
sans objet, dans ce cas, ces provisions sont, s’il y a lieu, rapportées aux recettes du plus ancien
des exercices soumis à vérification.

Nonobstant les redressements prévus à l’alinéa précédent, les excédents de provisions pour
annulation de primes ou de provisions pour sinistres tardifs, ainsi que ces mêmes provisions
devenues sans objet, donnent lieu au paiement par la société d’assurance, d’une taxe spéciale au
taux de 5%.

6 - Les charges de toute nature de montants supérieurs ou égaux à cent mille (1 00 000) francs
doivent être réglées par chèque ou virement bancaire ou postal. A défaut, l’entreprise est
astreinte au paiement de l’amende prévue à l’article 1096 quater du présent code.

Article 22 (M.L.F. 2014)

Le bénéfice imposable est obtenu en déduisant du bénéfice net total déterminé comme il est dit
aux articles précédents, le revenu net des valeurs et capitaux mobiliers figurant à l'actif de
l'entreprise et atteints par l'impôt sur le revenu au Bénin ou dans un État lié ou non avec le Bénin
par une Convention visant l’élimination des doubles impositions, ou exonérés de cet impôt par
les textes en vigueur dans les conditions et sous les réserves ci-après :

23
Au montant de ce revenu est imputée une quote-part des frais et charges fixée forfaitairement à
30% de ce montant en ce qui concerne les revenus autres que les produits des titres émis par les
Etats membres de l’UEMOA, les collectivités publiques et leurs démembrements.

Les dispositions de l’alinéa 1 ci-dessus s’appliquent également au revenu net des participations
reçu par la holding ou société mère.

Sont exclus de la déduction ci-dessus, les produits des prêts non représentés par des titres
négociables, ainsi que les produits des dépôts et comptes courants, lorsqu’ils sont encaissés par
et pour le compte des banquiers ou d’établissements de gestion de valeurs mobilières, ainsi que
des sociétés et compagnies autorisées par le Gouvernement à faire des opérations de crédit
foncier.

B. Régime des plus-values

Article 23

Par dérogation aux dispositions du point 1 de l'article 21 du présent Code, les plus-values
provenant de la cession, en cours d'exploitation, d'éléments de l'actif immobilisé, ne sont pas
comprises dans le bénéfice imposable de l'exercice au cours duquel elles ont été réalisées, si dans
la déclaration des résultats dudit exercice, le contribuable prend l'engagement de réinvestir en
immobilisation dans ses entreprises au Bénin avant l'expiration d'un délai de trois ans à partir de
la clôture de l'exercice, une somme égale au montant de ces plus-values ajoutées au prix de
revient des éléments cédés. Pour l'application des dispositions qui précèdent, les valeurs
constituant le portefeuille sont considérées comme faisant partie de l'actif immobilisé lorsqu'elles
sont entrées dans le patrimoine de l'entreprise cinq ans avant la date de la cession.

D'autre part, sont assimilées à des immobilisations les acquisitions d'actions ou de parts ayant
pour effet d'assurer à l'exploitant la pleine propriété de 30% au moins du capital d'une tierce
entreprise sise au Bénin.

Si le réemploi est effectué dans le délai prévu ci-dessus, les plus-values distraites du bénéfice
imposable viennent en déduction du prix de revient des nouvelles immobilisations, soit pour le
calcul des amortissements s'il s'agit d'éléments d'actif amortissables, soit pour le calcul des plus-
values réalisées ultérieurement. Dans le cas contraire, elles sont rapportées au bénéfice
imposable de l'exercice au cours duquel a expiré le délai ci-dessus.

Si le contribuable vient à cesser sa profession ou à céder son entreprise au cours du délai ci-
dessus, les plus-values à réinvestir seront immédiatement taxées.

Article 24

Dans le cas de décès de l'exploitant, la taxation de la plus-value du fonds de commerce (éléments


corporels et incorporels) est, lorsque l'exploitation est continuée par les héritiers en ligne directe
ou par le conjoint, reportée au moment de la cession ou de la cessation de l'exploitation par ces
derniers, à condition qu'aucune augmentation ne soit apportée aux évaluations des éléments de
l'actif figurant au dernier bilan établi par le défunt.

Cette disposition reste applicable lorsque, à la suite du partage de la succession, l'exploitation est
poursuivie par le ou les héritiers en ligne directe ou par le conjoint attributaire du fonds, de

24
même que dans le cas où les héritiers en ligne directe et le conjoint constituent exclusivement
entre eux une société en nom collectif ou en commandite simple, à condition que les évaluations
des éléments d'actif existant au décès ne soient pas augmentées à l'occasion du partage ou de la
transformation de l'entreprise en société.

C. Régime des déficits

Article 25

En cas de déficit subi pendant un exercice, ce déficit est considéré comme une charge de
l'exercice suivant et déduit du bénéfice réalisé pendant ledit exercice.

Si ce bénéfice n'est pas suffisant pour que la déduction puisse être intégralement opérée,
l'excédent du déficit est reporté successivement sur les exercices suivants jusqu'au troisième
exercice qui suit l'exercice déficitaire.

D. Cas particuliers des sociétés de personnes et des rémunérations des dirigeants de


sociétés

Article 26

Le bénéfice des sociétés visées à l'article 5 est déterminé, dans tous les cas, dans les conditions
prévues pour les exploitants individuels.

Article 27

Le montant imposable des rémunérations versées au premier alinéa de l’article 18 du présent


Code est déterminé en déduisant du montant brut des rémunérations, les frais inhérents à leur
activité et fixés forfaitairement à 30% desdites rémunérations.

III. Régimes d’imposition

Article 28

Les entreprises soumises à l’impôt sur le revenu des personnes physiques sont imposables
suivant les régimes ci-après :

 le régime normal ou régime du bénéfice réel normal ;


 le régime allégé ou régime du bénéfice réel simplifié.

Article 29

Les seuils des différents régimes sont fixés par arrêté du Ministre chargé des Finances.

Article 30

Les contribuables relevant du régime du forfait sont soumis aux dispositions des articles 195 à
206 et 1084-9 à 1084-16 du présent Code.

25
Article 31

Les contribuables relevant du régime du forfait peuvent opter pour le régime allégé ou régime du
bénéfice réel simplifié dans les conditions prévues à l’article 32 du présent Code.

Les contribuables relevant du le régime allégé ou régime du bénéfice réel simplifié peuvent opter
pour le régime normal ou régime du bénéfice réel normal.

Article 32

L’option à l’un des régimes visés ci-dessus doit être expresse.

Elle doit faire l’objet d’une demande adressée au service des Impôts compétent avant le 30
novembre. Ce service est tenu de notifier l’agrément ou son refus au contribuable au plus tard le
31 décembre de l’année concernée. Le défaut de réponse équivaut à une acceptation. Cette
option prend effet à compter du 1er janvier de l’année suivant celle de la demande.

La période d’assujettissement minimale au régime simplifié d’imposition est de deux (02) ans et
se renouvelle par tacite reconduction à l’issue de cette période, sauf dénonciation avant le 30
novembre de la deuxième année.

En cas de création, l'option peut être exercée sur la déclaration visée à l’alinéa 1 de l'article 1018
du présent Code.

IV. Obligations des contribuables

Article 33 (Modifié par la Loi de Finances 2012)

Les contribuables relevant des régimes du réel doivent souscrire avant le 1er mai de chaque
année, une déclaration de leur bénéfice de l'année ou de l'exercice précédent.

Cette déclaration, accompagnée des états financiers, doit être remise à l'inspecteur des Impôts du
lieu du siège social ou du principal établissement du contribuable au Bénin.

Si l'entreprise a été déficitaire, la déclaration du montant du déficit est produite dans les mêmes
conditions et délais.

Les entreprises bénéficiaires du Code des Investissements et d’autres régimes d’exonération sont
soumises aux mêmes obligations que celles visées au premier alinéa du présent article. (M.L.F.
2014)

Article 34 (Modifié par la Loi de Finances 2012)

1 - Les contribuables visés à l'article précédent sont tenus de représenter à toute réquisition de
l'inspecteur des Impôts, les documents ayant servi à l'établissement de leur bénéfice de l'année ou
de l'exercice précédent, notamment :

26
a. les états financiers annuels comprenant le bilan, le compte de résultat, le tableau financier des
ressources et des emplois ainsi que l'état annexé, établis et présentés conformément aux
dispositions des articles 25 à 34 de l’acte uniforme de l’OHADA du 22 mars 2000 portant
organisation et harmonisation des comptabilités des entreprises ;

b. la liste détaillée par catégorie des frais généraux ;

c. le tableau des amortissements et des provisions constituées par prélèvement sur les bénéfices
avec l'indication précise de l'objet de ces amortissements et provisions ;

d. un relevé des ventes des éléments figurant à l'actif du bilan.

2 - Ils doivent, en outre, joindre à leur déclaration un état rédigé en triple exemplaires faisant
apparaître très distinctement les énonciations suivantes :

a. le chiffre d'affaires de l'exercice, ventilé :


 par nature des marchandises vendues, en distinguant les ventes en gros de celles en détail
;
 par nature de travaux effectués pour le compte des clients en distinguant les travaux
d'installation des travaux de réparation ;
 par nature des profits divers ou accessoires réalisés ;

b. le montant des achats de l'exercice, ventilé par nature des marchandises achetées, frais de
douane inclus ;

c. la valeur au prix de revient des stocks à l'ouverture et à la clôture de l'exercice, ventilée par
nature des marchandises stockées;

d. l’état du personnel et le montant des salaires payés durant l'exercice;

e. le montant des amortissements (dotations de l'exercice) ;

f. le montant net des résultats de l'exercice avant report déficitaire et après report déficitaire.

3 - Les fabricants, importateurs, grossistes et toutes entreprises effectuant des opérations de gros
et demi-gros doivent adresser à la Direction Générale des Impôts et des Domaines :

a. avant le 1er avril de chaque année, la liste de leurs clients, comportant pour chacun d'eux :
 l'indication de l'identité et de l’adresse précise ainsi que le numéro de la boîte postale ;
 l’Identifiant Fiscal Unique (IFU) ainsi que le numéro d’inscription au registre du
commerce, suivi du nom de la localité où est réalisée l'inscription ou le cas échéant la
mention néant ;
 le montant total des achats effectués au cours de l’année précédente ;
 le montant total de la retenue à la source prélevé par le commerçant grossiste et reversé
mensuellement à l’Administration dans les conditions définies ci-après ;

b. au plus tard le 10 de chaque mois, une déclaration du chiffre d’affaires global du mois
précédent et du montant des prélèvements à la source effectués conformément aux dispositions
des articles 168 et 170 du présent Code.

27
Cette déclaration, accompagnée du versement des prélèvements opérés pour le compte de
l’Administration, est souscrite en deux exemplaires auprès de la Recette des Impôts.

Article 35

Les contribuables susvisés doivent, en outre, indiquer le nom et l'adresse du ou des comptables
ou experts-comptables chargés de tenir leur comptabilité ou d'en déterminer ou contrôler les
résultats généraux, en précisant si ces techniciens font ou non partie du personnel salarié de leur
entreprise.

Ils peuvent joindre à leur déclaration les observations essentielles et les conclusions qui ont pu
leur être remises par les experts-comptables, comptables agréés ou tous autres commissaires aux
comptes, chargés par eux, dans les limites de leur compétence, d'établir, contrôler ou apprécier
leurs états financiers.

Article 36 (Modifié par la Loi de Finances 2012)

1 - Le déclarant est tenu de représenter immédiatement à toute réquisition des inspecteurs


chargés de l'assiette de l'impôt ainsi que des inspecteurs vérificateurs, tous documents
comptables, à savoir : le livre-journal, le grand livre, le livre d'inventaire, le livre de paye et en ce
qui concerne les institutions financières, le registre des transferts, le tout coté, visé et paraphé par
le président du Tribunal d'Instance ou le juge compétent, les copies d'inventaires, copies de
lettres, pièces de recettes et de dépenses et toutes autres pièces de nature à justifier la régularité
des écritures et l'exactitude des résultats indiqués dans sa déclaration, documents qui doivent se
trouver en permanence au Bénin sous peine des sanctions prévues à l’article 1085-E

2 - Lorsque la comptabilité est informatisée, le déclarant est tenu de mettre en place des
procédures qui permettent de satisfaire aux exigences de régularité, de sécurité, de permanence et
de contrôle requises. Ces procédures doivent respecter rigoureusement les sept (7) principes fixés
à l’article 22 de l’acte uniforme de l’OHADA du 22 mars 2000 portant organisation et
harmonisation des comptabilités des entreprises.

Le déclarant est tenu :


 à toute réquisition de l’inspecteur de mettre à sa disposition, les sources du logiciel
utilisé ;
 d’arrêter au plus tard à la fin du mois suivant, les opérations du mois précédent ;
 de transcrire les totaux et soldes mensuels des livres obligatoires informatisés tirés sur
support dans les livres cotés, visés et paraphés par le président du tribunal d’instance ou
le juge compétent.

Si la comptabilité est tenue en une autre langue que le français, une traduction certifiée par un
traducteur assermenté doit être présentée à toute réquisition de l'Administration.

Article 37

Pour l'établissement de l'impôt sur le revenu ou l’impôt sur les sociétés dû par les entreprises qui
sont sous la dépendance ou qui possèdent le contrôle d'entreprises situées hors du Bénin, les
bénéfices indirectement transférés à ces dernières, soit par la majoration ou la diminution des

28
prix d'achat ou de vente, soit par tout autre moyen, sont incorporés aux résultats accusés par les
comptabilités.

En l’absence de réponse à la demande faite au contribuable en application de l’article 1085 ter 2


du présent Code, les bases d’imposition concernées par la demande sont évaluées par
l’Administration à partir des éléments dont elle dispose et suivant la procédure prévue aux
articles 1085 B du même Code.

A défaut d'éléments précis pour opérer les redressements prévus à l'alinéa précédent, les produits
imposables seront déterminés par comparaison avec ceux des entreprises similaires exploitées
normalement.

Article 38

Les sociétés visées à l’article 5 du présent Code sont tenues aux obligations qui incombent
normalement aux entreprises individuelles relevant du régime du réel.

Article 39

L’Inspecteur des Impôts vérifie les déclarations.


Il peut rectifier les déclarations en se conformant à la procédure prévue à l'article 1085-G du
présent Code.

Sous-section 2 : Bénéfices des professions non commerciales

I. Bénéfices imposables

Article 40 (Modifié par la Loi de Finances 2012)

Sont considérés comme provenant de l'exercice d'une profession non commerciale ou comme
revenus assimilés aux bénéfices non commerciaux, les bénéfices des professions libérales, des
charges et offices dont les titulaires n'ont pas la qualité de commerçant. Ces bénéfices
comprennent également les revenus tirés de toutes occupations, exploitations lucratives et
sources de profit ne se rattachant pas à une autre catégorie de bénéfices ou de revenus
notamment :

1 - les produits des opérations de bourse effectuées à titre habituel par les particuliers ;

2 - les produits de droits d'auteurs perçus par les écrivains ou compositeurs qu'ils assurent ou non
l'édition et la vente de leurs œuvres et par leurs héritiers ou légataires ;

3 - les produits perçus par les inventeurs au titre soit de la concession de licences d'exploitation
de leurs brevets, soit de la cession ou concession de marques de fabrique, procédés ou formules
de fabrication ;

4 - les bénéfices réalisés par les greffiers titulaires de leur charge, abstraction faite des
traitements et indemnités alloués par l'Etat qui sont imposés en tant que tels ;

5 - les revenus non dénommés et profits divers même occasionnels dès lors que leur source est
susceptible de renouvellement. Il en est de même des subsides régulièrement versés par des tiers

29
à certaines personnes et qui constituent pour celles-ci, dès lors qu'elles en disposent librement,
des moyens habituels d'existence.

Sont toutefois exclus du champ d’application du présent article :


1° les gains retirés de la pratique des jeux de hasard ;
2° les plus-values dégagées lors des cessions des valeurs mobilières et perçues par les personnes
physiques n’ayant pas la qualité de commerçant ;
3° les revenus générés par les fonds déposés en gestion pour une durée minimale de trois ans
auprès des entreprises de capital-risque. (M.L.F. 2014)

II. Détermination des bénéfices imposables

A. Principe général

Article 41

Le bénéfice imposable est constitué par l'excédent des recettes totales sur les dépenses
nécessitées par l'exercice de la profession. Il tient compte des gains ou des pertes provenant soit
de la réalisation des éléments d'actif affectés à l'exercice de la profession, soit des cessions de
charges ou d'offices. Il tient compte également de toutes indemnités reçues en contrepartie de la
cessation de l'exercice de la profession ou du transfert d'une clientèle.

Les dépenses de montants supérieurs ou égaux à cent mille (100.000) francs, francs doivent être
réglées par chèque ou virement bancaire ou postal. A défaut, l’entreprise est astreinte au
paiement de l’amende prévue à l’article 1096 quater du présent code.
Les dépenses déductibles comprennent notamment :

1 - le loyer des locaux professionnels ; lorsque le contribuable est propriétaire des locaux affectés
à l'exercice de sa profession, aucune déduction n'est apportée, de ce chef, au bénéfice imposable ;

2 - les amortissements effectués selon les règles applicables en matière de bénéfices industriels
ou commerciaux ;

3 - les impôts professionnels du contribuable mis en recouvrement au cours de l'exercice, à


l'exception de l'impôt sur le revenu. Si des dégrèvements sont ultérieurement accordés sur les
impôts déductibles, leur montant entre dans les recettes de l'exercice au cours duquel le
contribuable est avisé de ces dégrèvements.

Si pour une année déterminée, les dépenses déductibles dépassent les recettes, l'excédent est
reporté sur les bénéfices des années suivantes jusqu'à la troisième inclusivement, dans les
conditions prévues à l'article 25 du présent Code.

B. Option pour la comptabilité d’engagement

Article 42

1 - A compter du 1er janvier 2011, et par dérogation aux dispositions de l’alinéa 1 de l'article 41,
le bénéfice à retenir dans les bases de l'impôt sur le revenu peut, sur demande des contribuables,
être constitué de l'excédent des créances acquises sur les dépenses mentionnées à l’alinéa 1 de
l'article 41 et engagées au cours de l'année d'imposition.

30
2 - L'option doit être exercée avant le 30 novembre de l'année et prend effet pour compter du 1er
janvier de l’année suivante. Elle s'applique tant qu'elle n'a pas été dénoncée dans les mêmes
conditions que celles prévues à l’article 32 du présent Code.

En cas de commencement d'activité en cours d'année, les contribuables qui entendent se placer
sous le régime défini au premier alinéa pour la détermination du bénéfice de leur première année
d'activité exercent l'option précitée dans les délais prévus pour le dépôt de la déclaration visée à
l'article 44 du présent Code.

3 - Pour l'application des dispositions du point 1° du présent article, les recettes encaissées et les
dépenses payées qui correspondent à des créances acquises ou à des dépenses engagées au cours
d'une année antérieure à celle de l'option et au titre de laquelle le bénéfice était déterminé en
application de l'article 41 ci-dessus sont respectivement ajoutées ou déduites du bénéfice de
l'année de leur encaissement ou de leur paiement. Les avances, acomptes ou provisions encaissés
et les acomptes sur dépenses payés au cours d'une année antérieure à l'application de l'article 41
du présent Code et au titre de laquelle le bénéfice était déterminé en application du présent
article sont, lorsqu'il y a lieu, déduits du montant des créances acquises ou des dépenses
engagées correspondantes.

4 - L'année au titre de laquelle le contribuable renonce à cette option et le cas échéant, les années
suivantes, les dépenses payées et les recettes encaissées au cours des mêmes années qui
correspondent à des dépenses engagées ou à des créances acquises au cours d'une année
antérieure à celle de la renonciation à l'option et au titre de laquelle le bénéfice était déterminé en
application de cet article sont respectivement ajoutées ou déduites du bénéfice imposable
déterminé en application de l'article 41 du même code. Les avances, acomptes ou provisions
encaissés et les acomptes sur dépenses payés pendant la période de l’option et qui ne
correspondaient pas à des créances acquises ou à des dépenses engagées sont ajoutés, selon le
cas, au montant des recettes encaissées ou des dépenses payées au cours de l'année au titre de
laquelle la renonciation à l'option prend effet.

III. Obligation des contribuables

Article 43

Les contribuables qui réalisent des bénéfices non commerciaux ou des revenus assimilés sont
obligatoirement soumis aux régimes d’imposition définis à l’article 28 du présent Code et sous
les mêmes conditions.

Article 44

Les contribuables qui réalisent des bénéfices non commerciaux ou des revenus assimilés sont
obligatoirement soumis, pour la détermination du bénéfice imposable, au régime de la
déclaration contrôlée. Ils sont tenus d'adresser à l'agent chargé de l'assiette de l'impôt, avant le
1er mai de chaque année, une déclaration indiquant :

1 - la nature de l'activité qu'ils exercent en précisant leur ancienneté dans la profession ;

31
2 - les services réguliers qu'ils assurent moyennant rémunération pour le compte d'entreprises ou
de collectivités publiques et privées, le montant brut des recettes encaissées à ce titre de ces
entreprises et collectivités ;

3 - le montant brut de leurs autres recettes professionnelles ;

4 - le montant brut des recettes qu'ils tirent éventuellement de toutes autres occupations,
d'exploitations lucratives ou sources de profits ;

5 - le montant de leurs loyers professionnels d'une part et personnels d'autre part ;

6 - les états financiers pour les contribuables ayant opté pour la tenue d’une comptabilité
d’engagement ou sur réquisition de l’inspecteur d’assiette ;

7 - le chiffre exact de leur bénéfice net, appuyé de toutes les justifications nécessaires ;

8 - le nombre de leurs employés et collaborateurs attitrés ou non ainsi que le total des salaires et
honoraires qu'ils ont versés à ces employés ou collaborateurs attitrés ou non ;

9 - le nombre, la situation et la valeur des immeubles, du matériel et des installations à usage


personnel ou professionnel dont ils sont propriétaires ;

10 - le nombre, la situation et la valeur des immeubles, du matériel et des installations à usage


personnel ou professionnel dont ils sont locataires ;

11 - la liste des personnes vivant dans leur foyer avec indication, éventuellement, des professions
qu'elles exercent.

Article 45

Les sociétés civiles professionnelles non soumises à l’impôt sur les sociétés doivent produire la
même déclaration que les contribuables exerçant à titre individuel.

Elles sont tenues en outre d’indiquer sur l’imprimé de déclaration, les nom, prénoms, adresse et
qualité des associés, leur part en pourcentage dans les résultats de la société ou du groupement et
le montant de la part du résultat net à prendre en considération pour le calcul de la base
d’imposition.

Article 46

Les membres des professions libérales qui apportent leur collaboration à des confrères sans être
placés vis-à-vis de ceux-ci en état de subordination sont considérés comme exerçant eux-mêmes
une profession non commerciale. Ils relèvent en conséquence, à raison des revenus tirés de cette
collaboration, de la catégorie des bénéfices non commerciaux.

Article 47

L'inspecteur des Impôts peut demander aux intéressés tous les renseignements susceptibles de
justifier l'exactitude des chiffres déclarés. S'il juge ces renseignements insuffisants,

32
l’Administration détermine le bénéfice imposable et engage la procédure prévue à l’article 1085-
G du présent Code.

Article 48

Tous les contribuables sont tenus d'avoir un livre-journal coté et paraphé par le président du
Tribunal d'Instance ou le juge compétent, servi au jour le jour, présentant le détail de leurs
recettes et de leurs dépenses.

Ils sont tenus de délivrer des reçus tirés d'un carnet à souches indiquant le montant des
honoraires versés par leurs clients ou consultants.

1 - Tous les contribuables sans exception sont tenus de représenter à toute réquisition de
l'inspecteur des Impôts, les documents ayant servi à la détermination de leur bénéfice notamment
:
 les états financiers annuels comprenant le bilan, le compte de résultat, le tableau financier
des ressources et des emplois ainsi que l’état annexé, établis et présentés conformément
aux dispositions des articles 25 à 34 de l’acte uniforme de l’OHADA portant organisation
et harmonisation des comptabilités des entreprises ;
 la liste détaillée par catégorie des frais généraux ;
 le tableau des amortissements et des provisions constitués par prélèvement sur les
bénéfices avec l’indication précise de l’objet de ces amortissements et provisions ;
 l’état des intérêts payés au titre des créances, dépôts et cautionnements avec l’identité et
l’adresse des bénéficiaires ;
 les livres, registres et pièces de recettes.

2 - Les contribuables tenant leur comptabilité au moyen de systèmes informatisés sont soumis
aux obligations prévues au point 2 de l’article 36 du présent Code.

Sous-section 3 : Traitements et salaires

I - Champ d’application

A. Revenus et personnes imposables

Article 49

1 - Sont imposables à l’impôt sur le revenu des personnes physiques dans la catégorie des
traitements et salaires, les revenus provenant des traitements, émoluments et salaires publics ou
privés, ainsi que les rétributions accessoires de toute nature.

2 - Les traitements, émoluments, salaires et rétributions accessoires sont imposables :

a. lorsque le bénéficiaire est domicilié au Bénin alors même que l'activité rémunérée s'exerce
hors du Bénin ou que l'employeur est domicilié ou établi hors du Bénin ;

b. lorsque le bénéficiaire est domicilié hors du Bénin à la condition que l'activité rétribuée
s'exerce au Bénin ou que l'employeur soit domicilié ou établi au Bénin.

33
B. Exonérations

Article 50

Sont affranchies de l'impôt, les indemnités de licenciement, les allocations familiales, allocations
d’assistance et majorations de salaires ou d’indemnités à caractère de prestation de sécurité
sociale. Pour les salariés du secteur privé, la portion de ces allocations ou majorations qui est
située au-dessus du montant payable par la Caisse Nationale de Sécurité Sociale aux
fonctionnaires de même qualification, de même grade et de même situation matrimoniale, n’est
pas affranchie.

II- Détermination du revenu imposable

Article 51

Le salaire mensuel imposable inclut les montants bruts des traitements, émoluments, salaires,
pécules, gratifications, rétributions des heures supplémentaires, avantages professionnels en
argent ou en nature et indemnités de toute sorte, y compris les indemnités de transport.

Pour l’application de l’alinéa précédent, le montant à retenir pour les rémunérations allouées
sous forme d’avantages en nature, est fixé par arrêté du ministre chargé des Finances.

Toutefois, il sera retenu une valeur forfaitaire égale à:


 15 % du salaire de base en ce qui concerne le logement ; et
 15 % du salaire de base pour la domesticité mais à la condition que le salaire du
domestique ait donné lieu au versement des cotisations sociales à la Caisse Nationale de
Sécurité Sociale et ait subi les retenues fiscales à la source.

Les frais de voyage des salariés étrangers supportés par les employeurs sont considérés comme
des avantages en nature et à ce titre sont pris en compte pour la détermination de la base
d'imposition.
En cas d'indemnités ou primes pluri-mensuelles, le salarié peut demander qu'elles soient
réparties, pour l'établissement de l'impôt sur le revenu des personnes physiques, sur l’année de
leur encaissement.

Article 52

Les obligations des employeurs et autres redevables de revenus salariaux sont celles prévues à
l’article 182 du présent Code.

Sous-section 4 : Revenus des capitaux mobiliers

Article 53

Sont considérés comme revenus des capitaux mobiliers :


 les revenus des valeurs mobilières ;
 les revenus des créances, dépôts, cautionnements et comptes courants.

34
I. Revenus des valeurs mobilières

A. Champ d’application

1° Personnes imposables

Article 54

Les dispositions du présent article et de celles des articles 55 à 89 ci-après fixent les règles
suivant lesquelles sont déterminés les revenus distribués par les personnes morales béninoises ou
étrangères désignées ci-après, lorsqu'elles ont au Bénin leur siège social, leur siège effectif, un
établissement, ou y exercent une activité quelconque :

a. les sociétés anonymes et les sociétés à responsabilité limitée quel que soit leur objet;

b. les sociétés civiles ;

c. les personnes morales qui, sous une autre dénomination, présentent les caractéristiques
fondamentales des sociétés visées ci-dessus ;

d. les établissements publics, les organismes de l'Etat ou des communes jouissant de l'autonomie
financière et se livrant à une exploitation ou à des opérations de caractère lucratif ;

e. les sociétés de fait, les sociétés en nom collectif, les sociétés en commandite simple, les
sociétés à responsabilité limitée où l'associé unique est une personne physique, les sociétés en
participation et les groupements d'intérêt économique ayant opté pour leur assujettissement à
l'impôt sur les sociétés.

Article 55

Ces dispositions sont également applicables aux sociétés, compagnies et entreprises ayant leur
siège social hors du Bénin et qui ont pour objet l’exploitation des biens meubles ou immeubles
situés au Bénin.

Article 56

Les sociétés, compagnies ou entreprises visées à l'article précédent sont celles qui, ayant leur
siège social hors du Bénin, possèdent ou exploitent des biens au Bénin ou y font des opérations
qui seraient taxables et sont constituées sous une forme qui les rendrait taxables si elles y avaient
leur siège social.

Les personnes visées à l'alinéa qui précède acquittent l'impôt sur le revenu sur le produit des
valeurs mobilières au même taux, dans les mêmes conditions et sous les mêmes sanctions que les
sociétés ayant leur siège social au Bénin.

35
2° Revenus imposables

Principe général

Article 57

Sous réserve des exemptions prévues aux articles 61 à 73 ci-après, relèvent de la catégorie des
revenus des valeurs mobilières :

1 - les dividendes, intérêts, arrérages, revenus et tous autres produits des actions de toute nature
et des parts de fondateur visés à l’article 918 de l’acte uniforme de l’OHADA relatif au droit des
sociétés commerciales et du groupement d’intérêt économique, des sociétés, compagnies et
entreprises quelconques, financières, industrielles, commerciales ou civiles, ayant leur siège
social au Bénin quelle que soit l'époque de leur création ;

2 - les intérêts, produits et bénéfices des parts d'intérêts et commandites dans les sociétés,
compagnies et entreprises ayant leur siège social au Bénin, dont le capital n'est pas divisé en
actions ;

3 - le montant des remboursements et amortissements totaux ou partiels que les sociétés


désignées aux points 1 et 2 qui précèdent effectuent sur le montant de leurs actions, parts
d'intérêt ou commandites, avant leur dissolution ou leur mise en liquidation ;

4 - le montant des rémunérations revenant à quelque titre que ce soit aux administrateurs des
sociétés visées au point 1 qui précède ;

5 - les intérêts, arrérages et tous autres produits des obligations et emprunts de toute nature des
communes, départements, établissements publics, ainsi que des sociétés, compagnies et
entreprises désignées aux points 1 et 2 qui précèdent ;

6 - les lots et primes de remboursement payés aux créanciers et aux porteurs d'obligations des
communes, départements, établissements publics ainsi que des sociétés, compagnies et
entreprises désignées aux points 1 et 2 qui précèdent.

Les dividendes, arrérages, bénéfices et produits visés aux points 1 et 2 du présent article
s'entendent de toutes sommes ou valeurs attribuées à quelque époque que ce soit aux associés et
porteurs de parts, à un autre titre que celui de remboursement de leurs apports.

Article 58

Pour l'application du point 5 de l'article précédent, il convient d'entendre par "emprunts de toute
nature", toutes opérations au moyen desquelles une société (ou autre personne morale assimilée à
ce sujet) se procure d'une manière quelconque, par souscription publique ou autrement, les fonds
dont elle a besoin, même si les emprunts ne sont pas constatés par des titres ou sont représentés
par des titres n'ayant pas le caractère d'obligations négociables.

36
Article 59

Lorsqu'une personne morale soumise à l'impôt sur les sociétés cesse d'y être assujettie, ses
bénéfices et réserves, capitalisés ou non, sont réputés distribués aux associés en proportion de
leurs droits.

Cette disposition est applicable, le cas échéant, au prorata des résultats qui cessent d'être soumis
à cet impôt.

Autres revenus soumis à l’impôt

Article 60 (M.L.F. 2014)

Sont considérés comme revenus distribués et soumis à l’impôt sur le revenu :


 les rémunérations et avantages occultes ;
 les redressements des résultats déclarés à la suite d'un contrôle fiscal dans la mesure où
ils ne sont pas demeurés investis dans l'entreprise.

Les sommes correspondant à la réintégration fiscale d'amortissements, de provisions ou au


rehaussement de l'évaluation des valeurs d'exploitation ne représentent pas des revenus
distribués.

Lorsque le redressement aboutit à substituer à un déficit déclaré un solde bénéficiaire, la


présomption de distribution s'applique uniquement à concurrence de la fraction du redressement
effectivement cotisée à l'impôt sur les sociétés. La fraction du redressement ayant annulé le
déficit déclaré n'est susceptible d'être taxé au titre des revenus distribués que si le service apporte
la preuve de l'appréhension par les associés des sommes ainsi réintégrées.

Alinéa 4 : Supprimé par le Loi de Finances 2014

3° Exonérations

Article 61

Sont exonérés de l'impôt sur le revenu des personnes physiques, les revenus des obligations
perçus par les résidents hors Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) ainsi
que les produits désignés aux articles 62 à 73 ci-après :

Amortissement de capital

Article 62

Les dispositions du point 3 de l'article 57, ne sont pas applicables aux amortissements qui
seraient faits par une réalisation d'actif et au moyen de prélèvements sur les éléments autres que
le compte de résultat, les réserves ou provisions inscrites au bilan.

De même, elles ne s'appliquent pas aux sociétés concessionnaires de l'Etat, des départements et
des communes qui établissent que l'amortissement par remboursement de tout ou partie de leur

37
capital social, parts d'intérêts ou commandites est justifié par dépérissement progressif ou par
obligation de remise en fin de concession à l'autorité concédante.

Sont fixées à l'article 86 les conditions dans lesquelles il est constaté, dans chaque cas, que
l'opération a bien le caractère d'amortissement et que l'exonération est légitime.

Article 63

Lorsque les actions ont été remboursées par un des moyens non expressément exclus par le
premier alinéa de l'article 62 et à la liquidation de la société, la répartition de l'actif entre les
porteurs d'actions de jouissance et jusqu'à concurrence du pair des actions originaires est
considérée comme un remboursement de capital non imposable à l'impôt sur le revenu.

Distribution sous forme d'augmentation de capital

Article 64

Les distributions de réserves effectuées sous la forme d'augmentation de capital sont exonérées
de l'impôt sur le revenu des personnes physiques.

Sont également exonérés de cet impôt, les bénéfices incorporés directement au capital.

Toutefois, lorsque ces distributions sont consécutives à une réduction de capital non motivé par
des pertes sociales ou à une opération quelconque impliquant le remboursement direct ou
indirect en franchise de l'impôt sur le revenu réalisé depuis moins de dix ans, elles ne peuvent
bénéficier de l'exemption édictée par l'alinéa précédent que si et dans la mesure où
l'augmentation de capital en résultant excède le capital remboursé.

Lorsque les distributions sont suivies dans le délai de dix ans d'une réduction de capital non
motivé par des pertes sociales ou d'une opération quelconque impliquant remboursement direct
ou indirect du capital en franchise d'impôt, elles sont déchues du bénéfice de l'exemption pour
une somme égale au montant du remboursement et les droits exigibles doivent être acquittés
dans les vingt premiers jours du trimestre suivant celui de l'événement qui a entraîné la
déchéance, sous les sanctions édictées par l'article 1096 ter du présent Code.

Sociétés de construction d'immeubles

Article 65

Les plus-values résultant de l'attribution exclusive en propriété aux membres des sociétés de
construction visées à l'article 544 du présent Code, constituées antérieurement à sa date d'entrée
en vigueur, par voie de partage en nature à titre pur et simple, de la fraction des immeubles
construits par celles-ci et pour laquelle ils ont vocation, sont exonérées de l'impôt sur le revenu.
Le bénéfice de cette disposition est subordonné à la condition que les sociétés dont il s'agit
fassent enregistrer le procès-verbal de la délibération de l'assemblée générale approuvant le
projet de partage avant l'expiration d'un délai de sept ans à compter de la date de leur
constitution.

L'acte de partage lui-même devra être enregistré au plus tard un an après l'enregistrement du
procès-verbal de l'assemblée approuvant le projet de partage.

38
Sociétés en commandite simple

Article 66

Les dispositions du point 2 de l'article 57 ne s'appliquent, dans les sociétés en commandite


simple qu'au montant de la commandite, à la double condition que :

a. le ou les associés responsables soient des personnes physiques ;

b. l'ensemble de leurs parts n'excède pas 25 % du capital social.

Le bénéfice des dispositions de l'alinéa précédent est retiré aux sociétés qui, ayant ouvert à l'un
ou plusieurs de leurs associés des comptes courants ou des comptes d'avances ou de prêts, leur
consentent un découvert excédant le quart de leur part dans le capital social.

L'option prévue par le second alinéa du présent article est notifiée à l’inspecteur des Impôts du
lieu du siège de la direction de la société, dans les deux premiers mois de l'année suivant celle de
la création. L'inspecteur en délivre récépissé.

L'option est irrévocable.

Sociétés en nom collectif et sociétés civiles

Article 67

Les dispositions du point 2 de l'article 57, ne sont pas applicables aux parts d'intérêt dans :

a. les sociétés commerciales en nom collectif ;

b. les sociétés civiles de personnes assujetties à l'impôt sur le revenu, dont l'actif ne comprend
que les biens mobiliers nécessaires à l'exercice de la profession des associés ;

c. les sociétés civiles de personnes assujetties à l'impôt sur le revenu, constituées exclusivement
entre agriculteurs participant personnellement à l'exploitation de l'entreprise sociale et dont l'actif
ne comprend que les biens nécessaires à l'exercice de la profession des associés ;

d. les sociétés civiles assujetties à l'impôt foncier (ou exemptées temporairement par la
réglementation) constituées entre copropriétaires et ayant uniquement pour objet la gestion de
leurs immeubles à l'exclusion de toutes opérations commerciales visées à l'article 370 du présent
Code.

Sociétés de crédit et d'encouragement à l'habitat

Article 68

A condition d'avoir été inscrites sur la liste prévue au n° 1 du § 2 de l'article 543 du présent
Code, les sociétés qui ont pour objet le crédit aux petites entreprises de toute nature et
l'encouragement à l'habitat sont exonérées de l'impôt sur le revenu :

39
1 - des obligations ou emprunts émis ou à émettre dans le public ou contractés auprès de la
Caisse Française de Développement ou de tout autre organisme de crédit ;

2 - des dépôts dans ces mêmes établissements ;


3 - des prêts consentis conformément à leur objet et des intérêts perçus par elles pour ventes
d'immeubles.

Sociétés exerçant leur activité hors du Benin

Article 69

Seront exonérés d'impôt sur le revenu au Bénin, les produits visés aux points 1 et 2 de l'article 57
ci-avant, distribués par une société béninoise exerçant son activité en dehors du Bénin, à
concurrence de la quotité taxée dans un autre État pour cette activité extérieure.

Cette exonération portera sur une quotité déterminée par la proportion existant entre les
bénéfices totaux réalisés par la société, et ceux provenant de son activité dans un autre État et qui
donnent lieu à l'impôt sur le revenu ou à un impôt semblable dans cet État, selon les principes
appliqués pour la taxation respective des sociétés béninoises exerçant leur activité dans les Etats
qui ont signé avec le Bénin une convention visant l’élimination de la double imposition et des
sociétés desdits Etats exerçant leur activité au Bénin.

L'exonération de cette quote-part sera subordonnée à la présentation par la société en cause, à


l'Administration et sous son contrôle :
1 - d’un état faisant ressortir les bénéfices totaux réalisés par elle, et ceux réalisés en dehors du
Bénin et qui donnent ouverture à un impôt de distribution à l'extérieur du Bénin ;

2 - de tous documents prouvant la taxation d'une quote-part de son bénéfice à l'impôt sur le
revenu ou à un impôt assimilable dans un autre Etat que le Bénin.

Ces justifications devront être présentées au plus tard la deuxième année qui suivra le règlement
d'un exercice déterminé, et l'exonération sera effectuée en principe par imputation sur les
sommes exigibles au Bénin pour l’impôt sur le revenu.

Sociétés par actions

Article 70

Les plus-values résultant de l'attribution gratuite d'actions, de parts bénéficiaires visés à l’article
918 de l’acte uniforme de l’OHADA relatif au droit des sociétés commerciales et du groupement
d’intérêt économique, de parts sociales ou d'obligations à la suite de fusions de sociétés
anonymes ou à responsabilité limitée, réalisées à compter de l'entrée en vigueur du présent Code,
sont exonérées de l'impôt sur le revenu.

Le même régime est applicable lorsqu'une société anonyme ou à responsabilité limitée, apporte :

a. une partie de ses éléments d'actif à une autre société constituée sous l'une de ces formes ;

b. l’intégralité de son actif à deux ou plusieurs sociétés constituées à cette fin, sous l'une de ces
formes.

40
Toutefois, si dans les dix ans précédant la fusion, le capital de la société absorbée ou des sociétés
anciennes a fait l'objet d'une réduction non motivée par des pertes sociales, les plus-values ne
peuvent bénéficier de l'exonération qui excède le montant de la réduction.

Si, dans les dix ans suivant la fusion, il est procédé à une réduction de capital non motivée par
des pertes sociales ou à un remboursement total ou partiel des obligations attribuées
gratuitement, les plus-values sont déchues, à concurrence de la portion du capital remboursé aux
actions, parts ou obligations attribuées gratuitement, de l'exemption dont elles avaient bénéficié,
et les droits exigibles doivent être acquittés par la société absorbante ou nouvelle dans les vingt
premiers jours du trimestre qui suit celui au cours duquel a été fait le remboursement, à peine des
sanctions édictées par l'article 1096 bis du présent Code.

Article 71

a. Lorsqu'une société par actions ou à responsabilité limitée, ayant son siège au Bénin, possède,
soit des actions nominatives d'une société par actions, soit des parts d'intérêts d'une société à
responsabilité limitée, les dividendes distribués par la première société sont, pour chaque
exercice, exonérés de l'impôt sur le revenu dans la mesure du montant net, déduction faite de
l'impôt sur le revenu , des produits des actions ou des parts d'intérêt de la seconde société
touchée par elle au cours de l'exercice, à condition :

a.1. que la société filiale ait son siège dans un Etat lié avec le Bénin par une convention visant
l’élimination des doubles impositions ;

a.2. que les actions ou parts d'intérêt possédées par la première société représentent au moins 20
% du capital de la seconde société.

Toutefois, ce taux est abaissé à 5% lorsque la deuxième société a pour objet la recherche ou
l'exploitation minière dans un Etat lié avec le Bénin par une convention visant l’élimination des
doubles impositions et figure sur une liste dressée par décret pris en Conseil des ministres;

a.3. qu'elles aient été souscrites ou attribuées à l'émission et soient toujours restées inscrites au
nom de la société ou qu'elles soient détenues depuis deux années consécutives au moins sous la
forme nominative.

b. En cas de fusion, le bénéfice des dispositions qui précèdent est transporté de plein droit de la
société absorbée à la société absorbante ou nouvelle ; les mêmes dispositions sont également
applicables aux sociétés béninoises qui ont une participation dans la société absorbée pour les
actions nominatives ou les parts d'intérêt de la société absorbante ou nouvelle qu'elles ont reçues
sans les avoir souscrites à l'émission, en remplacement des actions ou parts d'intérêt de la société
absorbée à charge par elles de justifier que les actions ou parts d'intérêt de la société absorbée ont
été souscrites à l'émission et sont toujours restées inscrites au nom de la société ou que leur
acquisition est antérieure de deux ans au moins à la distribution des dividendes et autres produits
susceptibles d'être exonérés.

c. La dispense prévue aux paragraphes précédents est applicable, sous les conditions qu'ils
édictent, aux sociétés par actions ou à responsabilité limitée ayant leur siège au Bénin, qui
possèdent des actions nominatives ou des parts d'intérêt de sociétés de même forme ayant leur
siège hors du Bénin.

41
Article 72

Les dividendes distribués par les sociétés ayant pour objet exclusif la gestion d'un portefeuille de
valeurs mobilières et dont les statuts et leurs modificatifs ultérieurs auront reçu l'agrément du
ministre en charge des Finances seront, pour chaque exercice, exonérés de l'impôt sur le revenu
dans la mesure du montant net, déduction faite de l'impôt sur le revenu, des produits encaissés au
cours de l'exercice, des actions des parts de fondateur visés à l’article 918 de l’acte uniforme de
l’OHADA relatif au droit des sociétés commerciales et du groupement d’intérêt économique, des
parts d'intérêt et des obligations qu'elles détiennent, à condition de justifier que ces produits ont
supporté l'impôt sur le revenu.

Warrants

Article 73

L’impôt sur le revenu n'est pas applicable aux avances faites aux sociétés au moyen
d'endossement de warrants.

Organisme de Placement Collectif en Valeurs Mobilières (OPCVM)

Article 73 bis

Les revenus distribués par les Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières
(OPCVM) et les autres formes de placement collectif agréées par le Comité Régional de
l'Epargne Publique et des Marchés Financiers (CREPMF) sont exonérés de l’impôt applicable
aux revenus des valeurs mobilières.

Les plus-values résultant des cessions de parts ou actions d’Organisme de Placement Collectif en
Valeurs Mobilières (OPCVM) et de toute autre forme de placement collectif agréée par le
CREPMF effectuées par leurs adhérents sont exonérées de l’impôt applicable aux revenus des
valeurs mobilières. (L.F. 2013)

Etablissements financiers de capital risque ou financiers d’investissement en fonds propre


et sociétés de capital-risque ou d’investissement en fonds propres

Article 73 ter : (L.F. 2014)

1° les revenus des valeurs mobilières des entreprises d’investissement à capital fixe sont
exonérés pour une durée de quinze ans à partir de leur date de création ;
2° les plus-values de cessions des titres détenus par les entreprises d’investissement à capital
fixe sont exonérées lorsque les titres cédés ont été conservés dans leurs portefeuilles pendant une
période minimale de trois (3) années à compter de leur date d’acquisition.
3° les plus-values de cession de titres réinvesties dans d’autres titres, dans un délai de douze
(12) mois à compter de l’exercice de cession, sont exonérées d’impôt, quelle que soit la durée de
leur séjour dans le portefeuille de l’entreprise.

42
B. Assiette de l’impôt

1° Détermination du revenu imposable

Article 74

Les revenus désignés à l'article 57 précédent sont déterminés pour le paiement de l’impôt
conformément aux dispositions des articles 75, 76 et 77 ci-après.

L’impôt est dû, que les sommes ou valeurs attribuées soient ou non prélevées sur les bénéfices.

En cas de réunion, de quelque manière qu'elle s'opère, de toutes les actions ou parts d'une société
entre les mains d'un seul associé, la taxe est acquittée par cet associé dans la mesure de
l'excédent du fonds social sur le capital social.

Sont considérés, du point de vue fiscal, comme une cessation d'entreprise :


 le transfert du siège social d'une société béninoise hors du Bénin, dans un pays non lié
avec la République du Bénin par une convention concernant le partage de l'impôt sur le
revenu ;
 la transformation d'une société par actions ou à responsabilité limitée en une société de
personnes.

Cette disposition n'est toutefois pas applicable aux sociétés ayant un objet purement civil, qui
bornent leur activité à l'exploitation des immeubles composant leur patrimoine et qui se
transforment en l'une des sociétés visées à l'article 67 ci-avant, sous les points b, c et d, sans
modification de l'objet social ni création d'un être moral nouveau.

Article 75

Le revenu est déterminé :

1 - pour les actions, par le dividende fixé d'après les délibérations des assemblées générales
d'actionnaires ou de conseils d'administration, les comptes rendus ou tous autres documents
analogues ;

2 - pour les obligations ou emprunts, par l'intérêt ou le revenu distribué dans l'année ;

3 - pour les parts d'intérêts et commandites, soit par les délibérations des assemblées générales
des associés ou des conseils d'administration, soit, à défaut de délibération, au moyen d'une
déclaration à souscrire dans les trois mois de la clôture de l'exercice, faisant connaître les
bénéfices ou produits effectivement distribués ;

4 - pour les lots, par le montant même du lot en francs CFA ;

5 - pour les primes de remboursement, par la différence entre la somme remboursée et celle
résultant de l’application du taux d'émission des emprunts ;

43
6 - pour les rémunérations de l'administrateur unique ou des membres des conseils
d'administration des sociétés, par les délibérations des assemblées générales d'actionnaires ou des
conseils d'administration, les comptes rendus ou tous autres documents analogues ;

7 - pour les autres revenus ayant le caractère de revenus distribués, par tous les éléments
déterminés par l’Administration.

2° Mode d'évaluation du taux des emprunts

Article 76

Lorsque les obligations, effets publics et tous autres titres d'emprunt, dont les lots et primes de
remboursement sont assujettis à l’impôt en vertu de l'article 57 ci-dessus, auront été émis à un
taux unique, ce taux servira de base à la liquidation du droit sur les primes.

Si le taux d'émission a varié, il sera déterminé, pour chaque emprunt, par une moyenne établie en
divisant par le nombre de titres correspondant à cet emprunt le montant de l'emprunt total, sous
la seule déduction des arrérages courus au moment de chaque vente.

A l'égard des emprunts dont l'émission faite à des taux variables n'est pas terminée, la moyenne
sera établie d'après la situation de l'emprunt au 31 décembre de l'année qui a précédé celle du
tirage.

Lorsque le taux ne pourra pas être établi conformément aux trois paragraphes ci-dessus, ce taux
sera représenté par un capital formé de vingt fois l'intérêt annuel stipulé lors de l'émission au
profit du porteur du titre.

A défaut de stipulation d'intérêt, il sera pourvu à la fixation du taux d'émission par une
déclaration estimative faite dans la forme prévue par la réglementation.

3° Imposition des sociétés ayant leur siège social dans un pays lié avec l’Etat du Bénin par
une convention visant l’élimination des doubles impositions

Article 77

Les personnes visées à l'article 55, dont le siège social est situé dans un pays lié avec la
République du Bénin par une convention visant l’élimination des doubles impositions doivent
l'impôt à raison d'une quote-part du revenu distribué, déterminé en fonction de l'activité qu'elles
exercent, d'une part au Bénin, d'autre part en dehors.

Les modalités de la répartition sont fixées au moyen de la convention visée à l’alinéa premier du
présent article.

Article 78

L’impôt est liquidé sur la quotité résultant de l’application des dispositions de l’article 77.

Le paiement est effectué au bureau dans le ressort duquel la société possède son établissement
principal, un siège administratif ou un établissement stable, aux époques et conditions fixées

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pour les sociétés ayant leur siège au Bénin. Il peut aussi être effectué à tout autre bureau sur
autorisation du Directeur Général des Impôts et des Domaines.

L'impôt exigible sur les rémunérations et remboursements forfaitaires de frais revenant à


l'administrateur unique ou aux membres des conseils d'administration des sociétés par actions en
leur dite qualité n'est perçu que dans le territoire du siège de la société.

Les rémunérations que ces mêmes personnes perçoivent à raison de fonctions salariées sont
imposables dans le pays où ces fonctions sont exercées.

Article 79

Pour l'assujettissement à l'impôt sur le revenu des personnes physiques dans la catégorie des
revenus des valeurs mobilières des sociétés étrangères exerçant leur activité au Bénin, il est
appliqué les dispositions des conventions fiscales passées entre leur Etat et la République du
Bénin.

Pour l'application de ces conventions, seront assimilés à des obligations négociables les titres dits
"parts bénéficiaires" visés à l’article 918 de l’acte uniforme de l’OHADA relatif au droit des
sociétés commerciales et du groupement d’intérêt économique remis aux actionnaires des
sociétés nationalisées.

4° Imposition de toutes les autres sociétés

Article 80

Les sociétés, compagnies et entreprises visées aux articles 55 et 56 ci-avant, mais ayant leur
siège social dans un pays qui n’est pas lié avec la République du Bénin par une convention sur le
partage de l'impôt sur le revenu, acquittent également l'impôt sur le revenu au Bénin, à raison
d'une quote-part du revenu distribué, déterminée en fonction de l’activité qu'elles exercent au
Bénin.

Cette quote-part est fixée forfaitairement, par une présomption légale irréfragable, en ce qui
concerne les personnes visées à l'alinéa précédent, à quatre-vingt-dix pour cent (90%) du
bénéfice réalisé au Bénin, tel qu'il est taxé par les services d’assiette au titre des bénéfices
industriels et commerciaux, mais en y ajoutant les revenus de toute nature, notamment les
revenus fonciers, et sauf à tenir compte de tous redressements qui pourraient intervenir au titre
des bénéfices industriels et commerciaux.

Article 81

L’impôt est liquidé sur la quotité résultant de l'article 80, au vu d'une déclaration déposée par la
société au service des Impôts dans le ressort duquel la société possède son principal
établissement. Cette déclaration comporte tous éléments nécessaires pour liquider l'impôt. Elle
est accompagnée, en copies, des états financiers.

Tout redressement du bénéfice imposable à l'impôt sur le revenu ou à l’impôt sur les sociétés au
titre d'une période sera pris en compte au titre de la même période pour le calcul des sommes
réputées distribuées. Dans ce cas, le complément d'impôt sur le revenu des valeurs mobilières,

45
majoré d'un intérêt de 1% par mois ou fraction de mois de retard, doit être payé spontanément
par la société dans le mois d'émission du rôle afférent à ce redressement.

Article 82

Par exception aux règles suivies pour les sociétés béninoises et étrangères, la société peut passer
par frais généraux le montant de l'impôt sur le revenu acquitté par elle au Bénin, sans qu'il en
résulte de taxation supplémentaire au titre de distribution indirecte.

Article 83

Le délai de trois mois, fixé pour la déclaration et le paiement de l'impôt sur le revenu, peut
exceptionnellement être prolongé si la demande en est faite avant l'expiration du délai, dans tous
les cas et dans la mesure où viendrait à être prolongé le délai fixé pour la déclaration du bénéfice
réalisé au Bénin.

C. Obligations des assujettis

Article 84

Les bordereaux de versements effectués conformément aux dispositions de l’article 192 du


présent Code tiennent lieu de déclaration. Les personnes concernées doivent, avant le 1er mai de
chaque année, souscrire une déclaration récapitulative des paiements effectués au titre d’une
année.

Article 85

La déclaration prévue à l’article 81 est faite dans les quatre mois de la clôture de l'exercice ou, si
aucun exercice n'est clos au cours d'une année, avant le 1er mai de l'année suivante, et l'impôt est
payé en même temps.

Article 86

a. Les sociétés, compagnies ou entreprises désignées aux points 1 et 2 de l'article 57, qui
entendent procéder à un remboursement total ou partiel sur le montant de leurs actions, parts
d'intérêts ou commandites avant leur dissolution ou leur mise en liquidation, doivent en faire la
déclaration au service des impôts de leur siège social.

Cette déclaration doit être faite dans le mois de la date à laquelle l'opération a été décidée et doit
être accompagnée :
a.1. d'une copie certifiée conforme de la décision qui a ordonné la répartition ;
a.2. d'un tableau faisant connaître le nombre des actions, leur montant nominal, le capital versé
et, s'il y a lieu, les amortissements auxquels il a été procédé et les réductions de capital opérées.

b. Les sociétés qui entendent bénéficier des exemptions prévues à l'article 62 doivent joindre à
leur déclaration une demande spéciale accompagnée d'un état détaillé et estimatif de tous les
biens qui composent l'actif social au jour de la demande, ainsi que tous les éléments du passif.

L'estimation de l'actif est faite d'après sa valeur réelle, nonobstant toute évaluation des états
financiers.

46
c. La demande d'exemption est accompagnée selon les cas des pièces suivantes :
c.1. s'il est procédé à un amortissement obligatoire prévu dans les statuts, statuts primitifs et, s'il
y a lieu, du texte de toutes les modifications qui y ont été apportées avec les dates auxquelles ces
modifications ont été effectuées ;
c.2. si l'amortissement doit être opéré par une réalisation d'actif et au moyen de prélèvement sur
les éléments autres que le compte de résultat, les réserves et provisions diverses du bilan de l’état
certifié indiquant sur quelle réalisation d'actif et grâce à quel prélèvement l'opération doit être
réalisée ;
c.3. si la demande d'exemption est fondée sur l'obligation de remettre en fin de concession à
l'autorité concédante tout ou partie de l’actif de la déclaration détaillée et, s'il y a lieu, estimative,
d'une part, de l'actif social et, d'autre part, des biens à remettre en fin de concession à l'autorité
concédante.

d. En cas de contestation sur les déclarations prévues aux alinéas précédents, il est procédé à la
conciliation prévue par les articles 410 et suivants du présent Code.

e. Lorsque la demande d'exemption est fondée sur la disparition en fin de concession de tout ou
partie de l'actif social, soit par suite de dépérissement, soit par suite de remise à l'autorité
concédante, l'exemption est accordée dans la mesure où le capital social ne pourrait se retrouver
compte tenu des amortissements ou remboursements qui ont été effectués en franchise d'impôt,
au moment où elle est réalisée.

Article 87

Les comptes rendus et les extraits des délibérations des conseils d'administration ou des
actionnaires sont déposés, dans le mois de leur date, au service des impôts du lieu du siège
social.

D. Tarif de l'impôt

Article 88

Par dérogation aux dispositions des articles 9 et 138 du présent Code et en ce qui concerne les
revenus des valeurs mobilières, l'impôt est calculé par l'application à la base d'imposition d’un
taux de 15%.

Ce taux est réduit à :


 10 % pour les produits des actions régulièrement distribués ;
 7% pour les produits des actions régulièrement distribués par les sociétés cotées sur une
bourse des valeurs agréées par le Conseil Régional de l’Epargne Publique et des Marchés
Financiers au sein de l’UEMOA ;
 7% pour les plus-values dégagées lors des cessions d’actions et perçues par des
particuliers. (M.L.F. 2013)

Article 89

Le taux applicable est de 6% pour les revenus des obligations et pour les lots et primes de
remboursements payés aux créanciers et aux porteurs d’obligations.

47
Toutefois, le Gouvernement est autorisé à fixer par acte réglementaire un taux applicable
inférieur à 6% lorsque les obligations ont une durée supérieure ou égale à cinq (5) ans et sont
émises pour financer des investissements dans des secteurs prioritaires du programme de
développement du Bénin.

En ce qui concerne le produit des obligations émises par les Etats membres de l’UEMOA ainsi
que celles émises par les collectivités publiques et leurs démembrements, ce taux est réduit à :
 3% lorsque la durée des obligations est comprise entre cinq (05) et dix (10) ans ;
 0% lorsque la durée des obligations est supérieure à dix (10) ans.

Le taux applicable est de 5% pour les plus-values dégagées lors des cessions d’obligations.
(M.L.F. 2013)

II - Revenus des créances, dépôts et cautionnements

1- Champ d'application

1° Revenus imposables

Article 90

Sont considérés comme revenus des créances, dépôts et cautionnements pour l'application de
l'impôt sur le revenu, les intérêts, arrérages et tous autres produits :

a. des créances hypothécaires, privilégiées et chirographaires, à l'exclusion de toute opération


commerciale ne présentant pas le caractère juridique d'un prêt ;

b. des dépôts de sommes d'argent à vue ou à échéance fixe, quel que soit le dépositaire et quelle
que soit l'affectation du dépôt ;

c. des cautionnements en numéraire ;

d. des comptes courants ;

e. des bons de caisse.

2° Exonérations

Article 91

Sont exonérés de l’impôt sur le revenu des personnes physiques, les produits désignés aux
articles 92 à 100 bis ci-après :

Caisse d'épargne

Article 92 :

Sont exempts de l'impôt sur le revenu :

1 - les intérêts des sommes inscrites sur les livrets de caisse d'épargne ;

48
2 - les intérêts et tous autres produits des comptes ouverts dans les établissements de crédit au
nom de la caisse nationale d’Epargne.

Comptes courants

Article 93

Les dispositions de l’article 90 ne sont pas applicables aux intérêts, arrérages et tous autres
produits des comptes courants figurant dans les recettes provenant de l'exercice d'une profession
industrielle, commerciale ou agricole ou d'une exploitation minière, sous la double condition :

1 - que les contractants aient l'un et l'autre l'une des qualités d'industriel, de commerçant ou
d'exploitant agricole ou minier ;

2 - que les opérations inscrites au compte courant se rattachent exclusivement à l'industrie, au


commerce ou à l'exploitation des deux parties.

Coopératives

Article 94

L'impôt sur le revenu n'est pas applicable aux emprunts ou obligations des sociétés de toute
nature, dites de coopération, et par les accessoires de toute nature, quels qu'en soient l'objet et la
dénomination, constituées exclusivement par ces sociétés coopératives.

Article 95

Les intérêts des prêts d’investissement, à l’exclusion de tous prêts commerciaux, consentis par
les banques sont exempts de l'impôt sur le revenu.

Crédit mutuel et coopération agricole

Article 96

Les dispositions relatives aux revenus des créances, dépôts et cautionnements ne s'appliquent :

1 - ni aux parts d'intérêt, emprunts ou obligations de sociétés ou unions de sociétés coopératives


agricoles et associations agricoles, visées dans l’Ordonnance n° 59/PR/MDRC du 28 décembre
1966, portant Statut Général de la Coopération ou de la caisse locale de Crédit agricole régie par
la Loi n° 97-027 du 08 août 1997 portant Réglementation des institutions mutualistes ou
coopératives d’Epargne et de Crédit ;

2 - ni aux emprunts contractés par les caisses centrales de crédit agricole mutuel ;

3 - ni aux intérêts, arrérages et tous autres produits des comptes courants ouverts dans les
établissements de crédit au nom des caisses de crédit mutuel agricole.

49
L'exonération prévue au point 3 ci-dessus n'est pas étendue aux intérêts des dépôts effectués par
les non-adhérents auxdites caisses. Elle s'applique aux sociétés coopératives de pêche et
d'élevage et à leurs unions.

Emprunts des collectivités publiques

Article 97

Sont affranchis de l'impôt sur le revenu les intérêts, arrérages et tous autres produits des rentes,
obligations et autres effets publics émis par l'Etat du Bénin, les départements et les communes.

Sont également affranchis dudit impôt les intérêts, arrérages et tous autres produits des emprunts
contractés par l'Etat, les départements, les communes et établissements publics auprès de la
Caisse de Dépôts et Consignations, du Crédit Foncier de France ou d'une société de crédit
foncier agréée dans les termes du décret du 22 avril 1937, de la Caisse Centrale de Coopération
Economique ou des Caisses d'Epargne.

Habitations économiques ou à bon marché

Article 98

Sont affranchis de l'impôt sur le revenu :

1 - les obligations et emprunts émis ou à émettre par les sociétés d'habitations à bon marché ;

2 - les prêts consentis ou les dépôts effectués par les sociétés d'habitations à bon marché.

Prêts consentis au moyen de fonds d'emprunts

Article 99

Sont exonérés de l'impôt sur le revenu :

1 - les intérêts, arrérages et autres produits des prêts consentis sous une forme quelconque par les
personnes exerçant le commerce de banque ou une profession s'y rattachant, ainsi que par toutes
sociétés béninoises au moyen des fonds qu'elles se procurent en contractant des emprunts soumis
eux-mêmes à l'impôt sur le revenu ;

2 - les intérêts, arrérages et autres produits des prêts consentis sous une forme quelconque et des
dépôts effectués par les associations constituées en vue de mettre à la disposition de leurs
membres ou des associations similaires auxquelles elles sont affiliées les fonds qu'elles se
procurent en contractant des emprunts ou en recevant des dépôts.

Le montant des prêts exonérés ne peut excéder celui des emprunts contractés ou des dépôts reçus
et il doit en être justifié par la société, la personne ou l'association.

Article 100

a. Sont exonérés de l'impôt sur le revenu, lorsqu'ils sont encaissés par et pour le compte de
banquiers ou d'établissements de banque, entreprises de placement ou de gestion de valeurs

50
mobilières, ainsi que de sociétés autorisées par le Gouvernement à faire des opérations de crédit
foncier, les produits de prêts non représentés par des titres négociables ainsi que les produits
visés à l'article 90 ci-dessus.

Toutefois, cette exonération ne s'applique pas aux produits des opérations réalisées par les
personnes ou établissements susvisés au moyen de leurs fonds propres.

B - Les dispositions de l'article 99 ne sont pas applicables aux personnes et établissements visés
au point a du présent article.

Etablissements financiers de capital risque ou financiers d’investissement en fonds propre


et sociétés de capital-risque ou d’investissement en fonds propres

Article 100 bis : (L.F. 2014)

Les revenus distribués par les entreprises d’investissement à capital fixe au titre des fonds
qu’elles reçoivent en gestion pour une durée minimale de trois ans sont exonérés de l'impôt sur le
revenu.

2- Assiette de l'impôt

Article 101

La base imposable est constituée par le montant brut des intérêts, arrérages et tous autres
produits de valeurs désignées à l'article 90.

L'impôt sur le revenu est dû par le seul fait, soit du paiement des intérêts de quelque manière
qu'il soit effectué, soit de leur inscription au débit ou au crédit d'un compte dès lors que le
créancier a son domicile ou sa résidence habituelle au Bénin ou y possède un établissement
industriel ou commercial dont dépend la créance, le dépôt ou le cautionnement.

Article 102

En cas de capitalisation des intérêts d'un prix de vente de fonds de commerce, le fait générateur
de l'impôt sur le revenu est reporté à la date du paiement effectif des intérêts.

Article 103

S'il est procédé au remboursement total ou partiel d'une créance comportant des intérêts impayés,
l'impôt est calculé en imputant ce remboursement d'abord sur les intérêts.

Cette disposition ne s'applique ni aux réductions de dettes judiciairement constatées, ni aux


remboursements par voie d'ordre ou de contribution amiable ou judiciaire.

3- Tarif de l’impôt

Article 104

Par dérogation aux dispositions des articles 9 et 138, l’impôt est calculé par application à la base
d'imposition d’un taux de 15%.

51
4- Obligations des contribuables
Déclarations incombant aux débiteurs d’intérêts

Article 105

Dans tous les cas où le paiement de l'impôt ne leur incombe pas personnellement, les personnes
physiques ou morales qui versent des intérêts, arrérages et autres produits de créances de toute
nature, dépôts, cautionnements et comptes courants, sont tenues de déclarer, au cours du premier
trimestre de chaque année civile, les nom et adresse des bénéficiaires, ainsi que le montant des
sommes versées pendant l'année précédente, lorsque ces sommes dépassent annuellement 15 000
francs par bénéficiaire.

Cette déclaration doit être déposée en double exemplaire au service des Impôts de leur résidence.

Actes notariés

Article 106

Le notaire qui reçoit un acte d'obligation est tenu de donner lecture aux parties des dispositions
des articles 90, 101 et 1096 bis du présent Code ; il mentionne cette lecture dans l'acte.

Radiation des inscriptions

Article 107

L'inscription prise pour la garantie du prix de vente d'un fonds de commerce ne peut être radiée
que s'il est justifié que l'impôt édicté par l'article 90 a été acquitté sur les intérêts de ce prix.

Toutes autres inscriptions de privilèges, hypothèques ou nantissements prises en garantie de


créances productives d'intérêts ne peuvent être radiées que sous la même justification.

La forme et le mode de production des justifications sont déterminés par les dispositions des
articles 108 et 109 ci-après.

Article 108

Le greffier du tribunal, le conservateur de la propriété foncière, qui est requis de radier une
inscription de privilège, hypothèque ou nantissement prise pour la garantie de créances
productives d'intérêts, doit, avant de procéder à la radiation, exiger la production :

a. d'une expédition du titre de la créance, s'il est authentique, d'un original s'il est sous seing
privé et, le cas échéant, des titres qui ont constaté la cession ou le transport de la créance ou qui
ont augmenté ou réduit le quantum de cette créance ou le taux des intérêts.

Toutefois, le conservateur de la propriété foncière ne peut pas exiger une nouvelle fois la
production de celles des pièces ci-dessus qui lui auraient déjà été déposées pour l'inscription ;

b. d'un décompte établi par le requérant en double exemplaire et présentant :

52
 d'une part, le détail, année par année, des intérêts courus jusqu'au jour du remboursement
ou, à défaut du remboursement total ou partiel du capital, jusqu'au jour de l'acte de
mainlevée, ainsi que le détail de l'impôt exigible sur ces intérêts ;
 d'autre part, le détail des pièces justificatives du paiement de l'impôt visées au point c du
présent article, ainsi que le montant de l'impôt effectivement acquitté ;

c. des pièces justificatives du paiement de l'impôt sur le revenu.

Pour la période postérieure à l'entrée en vigueur du présent Code, ces pièces consisteront en des
extraits, délivrés par le service des Impôts compétent, de chacune des déclarations souscrites soit
par le créancier, soit par la société créancière ou débitrice.

Article 109

Le total de l'impôt afférent aux intérêts courus est comparé à celui de l'impôt effectivement
acquitté.

Cette comparaison est effectuée sur le décompte par l'agent chargé de la radiation, qui certifie
que les sommes inscrites par lui comme représentant l'impôt réellement acquitté sont bien celles
versées au Trésor, soit au moyen de l'apposition de timbres mobiles, soit sur déclarations, ainsi
qu'il résulte des pièces produites.

Si de cette comparaison il résulte que l'impôt a été intégralement acquitté, il peut être procédé à
la radiation.

Si au contraire, l'impôt n'a pas été acquitté soit sur la totalité, soit sur une fraction des intérêts, ou
bien encore si les quittances sous seings privés ne sont pas revêtues de timbres mobiles en
nombre suffisant, le greffier ou le conservateur de la propriété foncière sursoit à la radiation et,
dans la huitaine de la réquisition de radiation, il transmet à l'inspecteur du service des Impôts de
sa résidence les deux exemplaires du décompte visé à l'article précédent. Il y joint les pièces
justificatives produites par les parties en conformité de ce même article.

Il est accusé réception de ces documents.

Après examen et rectification, le cas échéant, du décompte, le service des Impôts poursuit le
recouvrement de l'impôt et des pénalités.

Lorsque l'impôt et les pénalités ont été acquittés, le service des Impôts en avise le greffier ou le
conservateur de la propriété foncière au pied de l'un des exemplaires de la formule du décompte,
qu'il lui renvoie séance tenante, ainsi que les pièces justificatives communiquées, l'autre
exemplaire est conservé au service des Impôts.

Le greffier ou le conservateur peut alors procéder à la radiation.

Article 110

Les décomptes sont conservés par les greffiers ou les conservateurs de la propriété foncière
pendant cinq ans, à compter de la radiation. Les pièces justificatives du paiement de l'impôt sur
le revenu peuvent être restituées aux requérants aussitôt après la radiation.

53
Article 111

Toute infraction aux dispositions de la sous-section 4 donne lieu, à l’application des sanctions
fiscales édictées aux articles 1096 bis et suivant du présent Code.

En outre, les personnes visées à l'article105 précédent et qui n'ont pas déposé les déclarations
prescrites par cet article, perdent le droit de porter les sommes non déclarées dans leurs charges
pour l'assiette de l'impôt sur le revenu. Cette sanction n'est cependant pas applicable, pour la
première infraction, lorsque les intéressés ont réparé leur omission, soit spontanément, soit à la
première demande de l'Administration, avant la fin de l'année au cours de laquelle la déclaration
devrait être souscrite.

L’application de cette sanction ne met pas obstacle à celle de l'amende prévue à l’alinéa 1 du
présent article, ni à l'imposition des mêmes sommes au nom du bénéficiaire.

Sous-section 5 : Revenus fonciers

I- Champ d’application

A. Revenus imposables

Article 112

Sous réserve des conventions internationales visant à éliminer les doubles impositions et des
dispositions de l'article 113, sont compris dans la catégorie des revenus fonciers, lorsqu'ils ne
sont pas inclus dans les bénéfices d'une entreprise industrielle, commerciale ou d'une
exploitation agricole ou d'une profession non commerciale :

a. les revenus des propriétés bâties telles que maisons et usines, ainsi que les revenus de
l'outillage des établissements industriels attachés au fond à perpétuelle demeure ou reposant sur
des fondations spéciales faisant corps avec l'immeuble, et les revenus de toutes installations
commerciales ou industrielles assimilées à des constructions ;

b. les revenus des propriétés non bâties de toute nature, y compris ceux des terrains occupés par
les carrières, les mines, les étangs, les salines et marais salants ;

c. les revenus accessoires provenant notamment de la location du droit d'affiche, de la concession


du droit d'exploitation de carrières, de redevances tréfoncières ou autres redevances analogues
ayant leur origine dans le droit de propriété ou d'usufruit.

B. Exonérations

Article 113

Les revenus en nature correspondant à la disposition d'un logement dont le propriétaire se


réserve la jouissance, ne sont pas soumis à l'impôt sur le revenu.

L'exonération ne concerne que le revenu en nature correspondant à la disposition du logement ;


les charges correspondantes ne sont pas déductibles, dans ce cas, pour l'assiette de l'impôt.

54
C. Détermination du revenu imposable

Article 114

1 - Le revenu net foncier est égal à la différence entre le montant du revenu brut et le total des
charges de la propriété.

2 - Le revenu brut des immeubles ou parties d'immeubles donnés en location, est constitué par le
montant des recettes brutes, augmenté du montant des dépenses incombant normalement au
propriétaire et mises par les conventions à la charge des locataires, et diminué du montant des
dépenses supportées par le propriétaire pour le compte des locataires.

3 - Lorsque le propriétaire n'occupe pas personnellement le logement mais le met gratuitement à


la disposition d'un tiers sans y être tenu par une obligation légale, le revenu en nature
correspondant est compris dans la base imposable.

Ce revenu est évalué conformément aux dispositions de l'article 983 du présent Code.

Article 115

Les charges de la propriété, déductibles pour la détermination du revenu net comprennent :

a. les dépenses de réparation et d'entretien, à l'exclusion des frais correspondant à des travaux de
construction, de reconstruction, d'agrandissement ou de grosses réparations, les frais de gérance
et de rémunération des gardiens et concierges effectivement supportés par le propriétaire ;
(M.L.F. 2013)

b. les intérêts de dettes contractées pour l'acquisition, la construction, la conservation, la


réparation ou l'amélioration des propriétés ;

c. une déduction forfaitaire fixée à 30% des revenus bruts, représentant les frais relatifs à
l’assurance et à l’amortissement ; (M.L.F. 2013)

d. le montant des impositions autres que celles incombant normalement à l'occupant, perçues à
raison desdites propriétés au profit des collectivités locales ou au profit de certains
établissements publics ou d'organismes divers.

Toutefois, la déduction des charges visées aux points a et b du présent article est subordonnée à
la production d'un contrat de bail dûment enregistré pour les propriétés données à bail.

Article 116

La détermination du revenu net ou du déficit est effectuée pour chacune des propriétés
appartenant au contribuable.

Si la somme algébrique des résultats est négative, le déficit constaté peut être reporté sur le
revenu net foncier afférent aux années suivantes jusqu'à la troisième inclusivement.

55
II- Obligations des contribuables

Article 117

Toute personne percevant des revenus fonciers est tenue de remettre chaque année avant le 31
janvier, au service des Impôts compétent, un état annoté des noms de ses locataires et du détail
des acomptes versés sur la base des loyers de l'année précédente.

Les locataires, sous-locataires, passibles de l'impôt sur les sociétés ou de l'impôt sur le revenu
sont tenus de fournir à l'appui de leur déclaration annuelle de bénéfice, le relevé détaillé des
loyers passés en frais généraux.

Article 118

Les gérants des sociétés civiles visés à l'article 5 sont tenus de fournir, avant le 31 janvier de
chaque année pour les revenus de l'année précédente, à l'inspecteur des Impôts du lieu du siège
de la société ou, si ce siège est situé à l'étranger, à l'Inspecteur des Impôts du lieu de situation de
l'immeuble, un état indiquant par immeuble, les renseignements prévus à l'article 119 ci-après.

Article 119

Les renseignements dont la production est prévue à l'article précédent sont :

1 - les prénoms, nom et domiciles des associés ;

2 - le revenu brut global de l'immeuble tel qu'il est défini à l'article 114 ;

3 - la liste détaillée des charges déductibles énumérées à l'article 115 ;

4 - le nombre de parts de la société civile possédées par chaque associé ainsi que la part du
revenu net ou du déficit revenant à chacun d'eux.

Article 120

Les associés des sociétés civiles visées à l'article 5 sont personnellement tenus de déclarer leur
part de revenu net foncier dans les mêmes conditions et délais que les autres contribuables.

Article 121

Pour fixer la base imposable, l'administration fiscale peut adresser une demande de
renseignements. L'absence de réponse, dans un délai de trente (30) jours, est sanctionnée par la
pénalité prévue à l'article 1096 bis du présent Code. En cas de contestation, elle fait supporter la
charge de la preuve au requérant. (M.L.F. 2013)

Le défaut de production des renseignements demandés entraîne une taxation d'office.

56
SECTION III : DISPOSITIONS PARTICULIERES
Sous-section 1 : Evaluation forfaitaire minimale du revenu
imposable d’après les éléments de train de vie
Article 122 :
En cas de disproportion marquée entre le train de vie d’un contribuable et ses revenus, le revenu
imposable à l’impôt sur le revenu des personnes physiques, ne peut être inférieur à une somme
forfaitaire déterminée en appliquant à certains éléments de ce train de vie, le barème ci-après :
Eléments du train de vie Revenu forfaitaire annuel
correspondant
1 – Résidences principales et secondaires au Bénin ou Trois fois la valeur locative
hors Bénin : dépenses d’entretien et occupation:
Cette valeur est majorée si la résidence comporte des 1 000 000 francs
piscines. Par piscine
2 – Gardien, cuisinier, jardinier et autres: 400 000 francs par personne
3 - Voitures automobiles de tourisme
a) de puissance supérieure à 20 CV, par voiture ; 3 000 000 francs
b) de puissance comprise entre 15 et 20 CV, par voiture ; 2 500 000 francs
c) d’une puissance inférieure à 15 CV, par voiture ;
2 000 000 francs
Ces valeurs subissent un abattement de
20% après un an d’usage et de 10%
supplémentaires par année pendant les
quatre années suivantes sans pour autant
être inférieures à 500 000.
Toutefois, la base ainsi déterminée est
réduite de moitié, pour les voitures qui
sont affectées à titre exclusif à un usage
professionnel.
4 - Bateaux de plaisance à voiles
a- jusqu’à trois tonneaux 200 000 francs
b- par tonneau au-dessus de trois jusqu’à dix 5 000 francs
c- au-dessus de dix: 100 000 francs
5- Bateaux de plaisance à moteur fixe hors bord :
- pour les 20 premiers chevaux 300 000 francs
- par cheval-vapeur supplémentaire: 20 000 francs.
6 - Chevaux de course
a- par cheval pur sang 1 500 000 francs
b- par cheval demi-sang 1 000 000 francs
c- par cheval local 500 000 francs.
7 - Avions de tourisme 20 000 000 francs.
8 - Voyages à l'étranger Frais réels par jour
Le revenu à retenir sera fonction du coût du voyage et de la
durée du séjour:
9- Frais de subsistance Trois fois le SMIG
10- Frais de scolarité pour les enfants inscrits à Frais réels
l’étranger

57
Article 123

Par dérogation aux dispositions de l'article 12 ci-dessus, les éléments dont il est fait état à l'article
122 du présent Code pour le calcul du revenu minimum, sont ceux dont le contribuable, son
épouse et les enfants à charge, ont disposé pendant l'année dont les revenus sont imposés.

La valeur locative à retenir pour les résidences principales ou secondaires est la valeur locative
réelle ou estimée.

Sont déduits du revenu global forfaitaire déterminé en vertu de l’article 122 ci-dessus, tous les
revenus qui sont affranchis à un titre quelconque de l'impôt sur le revenu et dont le contribuable
justifie avoir disposé au cours de ladite année.

Sous-section 2 : Imposition des revenus exceptionnels

Article 124

Lorsqu'au cours d'une année, un contribuable a réalisé un revenu exceptionnel tel que la plus-
value d'un fonds de commerce ou la distribution de réserves d'une société, et que le montant de
ce revenu exceptionnel dépasse la moyenne des revenus nets d'après lesquels ce contribuable a
été soumis à l'impôt sur le revenu au titre des trois dernières années, l'intéressé peut demander
qu'il soit réparti, pour l'établissement de l'impôt, sur l'année de sa réalisation et les années
antérieures non couvertes par la prescription.

Cette disposition est applicable pour l'imposition de la plus-value d'un fonds de commerce à la
suite du décès de l'exploitant. Cette demande doit être adressée au ministre chargé des Finances
(Direction Générale des Impôts et des Domaines) au plus tard le 1er avril de l'année suivant celle
au cours de laquelle le revenu a été réalisé.

L'étalement prévu au premier alinéa est également applicable aux primes de départ volontaire,
même si leur montant n'excède pas la moyenne des revenus nets imposables des trois dernières
années.

La même faculté est accordée au contribuable qui, par suite de circonstances indépendantes de sa
volonté a eu , au cours d'une même année, la disposition de revenus correspondant, par la date
normale de leur échéance, à une période de plusieurs années et sans qu'il soit nécessaire que le
montant de ces revenus différés dépasse la moyenne des revenus nets d'après lesquels ce
contribuable a été soumis à l'impôt sur le revenu au titre des trois dernières années.

En aucun cas, les revenus visés au présent article ne peuvent être répartis sur la période
antérieure à leur échéance normale ou à la date à laquelle le contribuable a acquis les biens ou
exploitations, ou entrepris l'exercice de la profession génératrice desdits revenus.

Sous-section 3 : Imposition des revenus occultes

Article 125

Les sociétés anonymes, les sociétés à responsabilité limitée et les sociétés en commandite simple
qui, directement ou indirectement, versent à des personnes dont elles ne révèlent pas l'identité,

58
des commissions, courtages, ristournes commerciales ou non, gratifications et toutes autres
rémunérations, sont assujetties à l'impôt sur le revenu à raison du montant global de ces sommes.

La taxation est établie sous une cote unique et porte chaque année sur les sommes payées au
cours de la période retenue pour l'assiette de l'impôt sur les sociétés dû au titre de la même
année.

Il est fait application à la totalité des sommes ainsi imposées du taux le plus élevé prévu pour
l’impôt sur le revenu sans aucun abattement.

L’application de l’impôt sur le revenu des personnes physiques auxdites sociétés ou personnes
morales, ne met pas obstacle à l’imposition des sommes visées ci-dessus, au nom de leurs
bénéficiaires, lorsque ceux-ci peuvent être identifiés par l’Administration.

Sous-section 4 : Revenus de l’année fiscale d’acquisition d’une résidence au Bénin

Article 126

Lorsqu’un contribuable, précédemment domicilié à l’étranger, transfère son domicile au Bénin,


les revenus dont l’imposition est entraînée par l’établissement du domicile dans cet Etat, ne sont
comptés que du jour de cet établissement.

La même règle est applicable dans le cas du contribuable qui n’ayant pas antérieurement de
résidence habituelle au Bénin, y acquiert la disposition d’une telle résidence.

Sous-section 5 : Revenus de l’année fiscale du transfert du domicile


à l’étranger ou de l’abandon de toute résidence au Bénin

Article 127

Le contribuable domicilié au Bénin qui transfère son domicile à l'étranger est passible de l'impôt
sur le revenu à raison des revenus dont il a disposé pendant l'année de son départ jusqu'à la date
de celui-ci et de tous revenus qu'il a acquis sans en avoir la disposition antérieurement à son
départ.

Les revenus visés au présent article sont imposés d'après les règles applicables au 1er janvier de
l’année de départ. Les cotisations dues sont calculées dès réception de la déclaration provisoire,
et, exigibles immédiatement au vu de l’avis d'imposition délivré par le service d'assiette.

Sous-section 6: Dispositions spéciales applicables en cas de décès

Article 128

Les revenus dont le contribuable a disposé pendant l'année de son décès et les revenus qu’il a
réalisés depuis la fin du dernier exercice taxé, sont imposés d'après les règles applicables au 1er
janvier de l'année du décès.

Il en est de même des revenus dont la distribution ou le versement résultent du décès du


contribuable, s’ils n’ont pas été précédemment imposés, et de ceux qu'il a acquis sans en avoir la
disposition antérieurement à son décès.

59
SECTION IV : OBLIGATIONS DES CONTRIBUABLES

Article 129

Tout contribuable passible de l'impôt sur le revenu des personnes physiques est tenu de souscrire
chaque année, avant le 1er mai, une déclaration de son revenu acquis au cours de l'année
précédente, avec l'indication, par nature de revenu, des éléments qui le composent. La
déclaration devra également comporter l'indication précise des éléments du train de vie énumérés
à l'article 122.

Cette déclaration établie sur un formulaire réglementaire mis à la disposition des intéressés, doit
être signée et adressée à l'inspecteur des Impôts du lieu d'imposition.

Article 130

En cas de transfert de domicile à l’étranger ou d’abandon de toute résidence au Bénin, une


déclaration provisoire des revenus imposables en vertu de l’article 127 est produite dix jours
francs avant la date de départ. Elle est soumise aux règles et sanctions prévues pour les
déclarations annuelles.

Lorsqu’il s’agit du départ d’un salarié, l'employeur est tenu de déclarer au service des Impôts
compétent le montant des rémunérations et de tous les avantages acquis par ce contribuable au
titre de son séjour au Bénin et du congé y faisant suite, la date de départ, le mode de transport,
l'adresse mentionnée au contrat de travail et l'adresse de congé du salarié.

Cette déclaration doit être remise en deux exemplaires au service des Impôts, trente jours francs
avant la date de départ.

Article 131

En cas de décès du contribuable, la déclaration est produite par les ayants droit du défunt dans
les six mois de la date du décès.

Elle est soumise aux règles et sanctions prévues à l'égard des déclarations annuelles.

SECTION V : CONTROLE DES DECLARATIONS

Article 132

L'inspecteur des Impôts vérifie les déclarations. Il peut demander au contribuable des
éclaircissements.

Il peut, en outre, lui demander des justifications :

1 - au sujet de sa situation et de ses charges de famille ;


2 - au sujet des charges retranchées du revenu global par application de l'article 10 du présent
Code.

60
Il peut également lui demander des justifications lorsqu'il a réuni des éléments permettant
d'établir que le contribuable peut avoir des revenus plus importants que ceux qui font l'objet de
sa déclaration. En particulier si le contribuable allègue la possession de bons ou de titres dont les
intérêts ou arrérages sont exclus du décompte des revenus imposables en vertu de l'article 9 ci-
dessus, l'inspecteur peut exiger la preuve de la possession de ces bons ou titres et celle de la date
à laquelle ils sont entrés dans le patrimoine de l'intéressé.

En cas de décès du contribuable, les demandes d'éclaircissements et de justifications ainsi que les
notifications prévues au présent article et à l’article 133 ci-après peuvent être valablement
adressées à l'un quelconque des ayants droit ou des signataires de la déclaration de succession.

Article 133

Les éclaircissements et justifications visés à l’article 132 ci-dessus peuvent être demandés
verbalement ou par écrit.

Lorsque le contribuable a refusé de répondre à une demande verbale ou lorsque la réponse faite à
cette demande est considérée par l'inspecteur comme équivalente à un refus de répondre sur tout
ou partie des points à éclaircir, l'inspecteur doit renouveler sa demande par écrit.

Toutes les demandes écrites doivent indiquer explicitement les points sur lesquels l'inspecteur
juge nécessaire d'obtenir des éclaircissements ou des justifications et assigner au contribuable,
pour fournir sa réponse, un délai de trente (30) jours. (M.L.F. 2013)

Article 134

Le contrôle de l’impôt sur le revenu se fait conformément aux procédures définies aux articles
1085-B à 1085-D, 1085 bis et 1085 quater à 1085 quater 2 présent Code.

Article 135

Le contribuable qui, encaissant directement ou indirectement des revenus à l'étranger, ne les a


pas mentionnés dans sa déclaration, est réputé les avoir omis et il est tenu de verser le
complément d'impôt correspondant assorti de pénalités conformément aux dispositions de
l’article 1096 ter du présent Code.

SECTION VI : CALCUL DE L'IMPOT SUR LE REVENU


DES PERSONNES PHYSIQUES

Article 136

Pour le calcul de l'impôt, le revenu imposable arrondi au millier de francs inférieur est soumis à
un barème à taux progressifs. Le résultat de l'application du barème à taux progressifs subit une
réduction suivant les taux définis à l’article 139 pour tenir compte de la situation et des charges
de famille du contribuable au 1er janvier de l'année d'imposition.

61
I.’impôt minimum

Article 137

Le montant de l’impôt résultant de l’application du barème et des réductions pour charge de


famille ne peut en aucun cas être inférieur à un minimum, déterminé suivant chaque catégorie de
revenu ainsi qu’il suit :

1- le montant de l’impôt sur le revenu des contribuables réalisant des revenus industriels,
commerciaux et non commerciaux, artisanaux et agricoles ne peut être inférieur à 1% des
produits encaissables. Ce montant ne peut en aucun cas être inférieur à deux cent mille (200.000)
francs.

Toutefois, en ce qui concerne les contribuables réalisant des revenus non commerciaux ayant
opté pour la comptabilité d’engagement, le montant de l’impôt ne peut être inférieur à 1% des
produits encaissés. Ce montant ne peut en aucun cas être inférieur à deux cent mille (200 000)
francs CFA. (M.L.F. 2013)°

2- pour les gérants de stations service, le montant de l’impôt ne peut, nonobstant les dispositions
prévues au 1 ci-dessus, être inférieur à celui obtenu par application d’un taux unique de 0,60
francs par litre au volume des produits pétroliers vendus. Ce montant ne peut en aucun cas être
inférieur à deux cent mille (200.000) francs.

Ces dispositions sont applicables aux distributeurs non importateurs de produits pétroliers,
s’approvisionnant auprès des entreprises importatrices agréées, et pratiquant les prix homologués
au même titre que les stations-services.

3- 10% du revenu net foncier.

II. Barème à taux progressifs

Article 138

Pour le calcul de l’impôt visé à l'article 136, les taux applicables au revenu net imposable sont
fixés comme suit :
- 0% sur la fraction du revenu n'excédant pas 300.000 F CFA ;
- 20% sur la tranche comprise entre 300.000 F CFA et 2.000.000 F CFA ;
- 30% sur la tranche comprise entre 2.000.000 F CFA et 3.500.000 F CFA ;
- 40% sur la tranche comprise entre 3.500.000 F CFA et 5.500.000 F CFA ;
- 45% sur la tranche supérieure à 5.500.000 F CFA.

Article 139

Sont considérés comme étant à la charge du contribuable, à la condition de n'avoir pas de


revenus distincts de ceux qui servent de base à l'imposition de ce dernier, ses enfants ou ceux
adoptés légalement qui ne sont pas âgés de plus de vingt-et-un (21) ans, ou de plus de vingt cinq
(25) ans, s'ils justifient de la poursuite de leurs études ou s'ils sont infirmes, sans condition d'âge.

Les taux de réduction d'impôts pour charge de famille se présentent comme ci-après :

62
- 0 % pour les contribuables célibataires n’ayant pas d’enfant à charge ;
- 5 % pour les contribuables célibataires ayant un enfant et mariés sans enfants à charge ;
- 7% pour les contribuables mariés ayant un enfant et célibataires ayant deux enfants à charge ;
- 10 % pour les contribuables mariés ayant deux enfants et célibataires ayant trois enfants à
charge ;
- 12% pour les contribuables mariés ayant trois enfants et célibataires ayant quatre enfants à
charge ;
- 15 % pour les contribuables mariés ayant quatre enfants et célibataires ayant cinq enfants à
charge;
- 20 % pour les contribuables mariés ayant cinq enfants et célibataires ayant six enfants à charge;
- 23 % pour les contribuables mariés ayant six enfants et plus à charge.

III. Dispositions particulières à certains contribuables


(Modifiées par la Loi de Finances 2012)

1. Artisans

Article 140

Par dérogation aux dispositions de l'article 136 ci-dessus, le montant de l'impôt calculé est réduit
de moitié pour :

a. les ouvriers travaillant dans les conditions fixées à l’article 14 du présent Code ;

b. les artisans travaillant chez eux ou au dehors qui se livrent principalement à la vente du
produit de leur propre travail et qui n'utilisent pas d'autre concours que celui des personnes
énumérées au paragraphe précédent.

2. Adhérents des centres de gestion agréés

Article 141

Pour les contribuables adhérents des centres de gestion agréés, le résultat issu de l’application
des tarifs fixés à l’article 138 ci-dessus est réduit de 40% pendant quatre années à compter de
celle de leur adhésion.

Une réduction supplémentaire de 10% est accordée aux adhérents exerçant dans le secteur
primaire.

1 - L’adhérent au centre de gestion agréé, celui habilité à bénéficier de la réduction d’impôt doit :
- être issu du secteur informel ;
- être assujetti à l’impôt sur le revenu ;
- en être à sa première déclaration fiscale ;
- s’engager à tenir au moins une comptabilité suivant le système minimal de trésorerie (SMT) du
droit comptable OHADA ;
- avoir la qualité d’adhérent pendant toute la durée de l’exercice ou avoir adhéré dans les trois (3)
mois de l’ouverture de la période d’imposition.

Une attestation d’adhésion doit lui être fournie par le centre et jointe à la déclaration des revenus.

63
2 - Les adhérents soumis au régime du bénéfice réel normal ne bénéficient pas de l’abattement
fiscal.

Les adhérents aux centres de gestion agréés qui ne se verraient pas octroyer le bénéfice de
l’abattement fiscal pourront être éligibles aux mesures d’incitations administratives,
commerciales, sociales et d’assistance fiscale auxquelles leur donnera droit leur adhésion aux
centres de gestion agréés.

3 - La réduction d’impôt peut être remise en cause en cas de redressement de bénéfices pour
dissimulation d’éléments de chiffre d’affaires ou en cas de redressement de Taxe sur la valeur
ajoutée lorsque la mauvaise foi est établie.

3. Titulaires de revenus salariaux

Article 142

1 - Par dérogation aux dispositions des articles 136 à 138 du présent Code, et en ce qui concerne
les contribuables disposant de traitements, salaires ou revenus assimilés, l'impôt est calculé par
l'application à la base d'imposition des taux progressifs suivants :
- 0 % pour la tranche inférieure ou égale à 50.000 francs ;
- 10 % pour la tranche comprise entre 50.001 et 130.000 francs ;
- 15 % pour la tranche comprise entre 130.001 et 280.000 francs ;
- 20 % pour la tranche comprise entre 280.001 et 530.000 francs ;
- 35 % pour la tranche supérieure à 530.000 francs.

Un mécanisme de réduction d'impôt est prévu pour tenir compte du nombre d'enfants à charge.

2 - Sont considérés à charge les enfants remplissant les conditions précisées à l'article 139 du
présent Code.

Les taux de réduction d'impôts se présentent comme ci-après :


• 0 % pour les contribuables ayant un enfant à charge ;
• 5 % pour les contribuables ayant deux enfants à charge ;
• 10 % pour les contribuables ayant trois enfants à charge ;
• 15 % pour les contribuables ayant quatre enfants à charge ;
• 20 % pour les contribuables ayant cinq enfants à charge ;
• 23 % pour les contribuables ayant six enfants et plus à charge.

Article 143

Par dérogation aux dispositions des articles 138 et 139 du présent Code sont libératoires les
paiements effectués sur les revenus des capitaux mobiliers et sur les revenus salariaux en
application des dispositions des articles 88, 89, 104 et 142 du présent Code.

64
4. Contribuable ne disposant que de revenu foncier inférieur ou égal à trois millions
(3 000 000) de francs CFA

Article 143 bis

Par dérogation aux dispositions des articles 9, 114 à 116 du Code Général des Impôts, le montant
de l’impôt sur le revenu des personnes ne disposant que de revenus fonciers bruts de montant
annuel inférieur ou égal à trois millions (3 000 000) de francs CFA est déterminé par application
d’un taux unique de 20% aux revenus locatifs nets obtenus, après la déduction des charges de
propriété prévues par l’article 115 points c et d du présent Code. (M.L.F. 2013°

5. Entreprises nouvelles régulièrement créées

Article 143 ter

Par dérogation aux dispositions des articles 136 et 137 du présent Code, l’impôt sur le revenu dû
par les entreprises nouvelles régulièrement créées au titre de leurs trois premières années
d’activités est réduit comme suit :

- 25% au titre de la première année d’activités ;


- 25% au titre de la deuxième année d’activités ;
- 50% au titre de la troisième année d’activités.

65
CHAPITRE II : IMPOT SUR LES SOCIETES

SECTION I : CHAMP D'APPLICATION

I. Personnes morales passibles de l'impôt sur les Sociétés

Article 144

Il est établi un impôt annuel sur l'ensemble des bénéfices réalisés par les sociétés et autres
personnes morales désignées à l'article 145. Cet impôt est désigné sous le nom d'impôt sur les
sociétés.

Article 145

Sont passibles de l'impôt sur les sociétés quel que soit leur objet, les sociétés anonymes et les
sociétés à responsabilité limitée.

Sont également passibles dudit impôt :


1 - les sociétés en nom collectif, les sociétés civiles professionnelles, les sociétés en commandite
simple, les sociétés en participation, les groupements d’intérêt économique, la société anonyme
et la société à responsabilité limitée dont l’associé unique est une personne physique, lorsqu’ils
optent pour leur assujettissement à cet impôt.

L’option qui doit être formulée avant le 30 novembre s’exerce pour une période de deux (2) ans
à compter du 1er janvier de l’exercice suivant. Elle se renouvelle par tacite reconduction à l’issue
de la période, sauf dénonciation avant le 30 novembre de la deuxième année.

2 - les sociétés coopératives, les groupements et leurs unions et fédérations, ainsi que les
confédérations des sociétés coopératives et des groupements, quelle que soit leur activité à
savoir:

a. les sociétés coopératives de consommation lorsqu'elles possèdent des établissements,


boutiques ou magasins pour la vente ou la livraison de denrées, de produits ou marchandises ;

b. les sociétés coopératives et unions de coopératives d'artisans ;

c. les sociétés coopératives ouvrières de production ;

3 - les personnes morales et sociétés se livrant à des opérations d'intermédiaires pour l'achat ou la
vente d'immeubles ou de fonds de commerce ou qui habituellement, achètent en leur nom les
mêmes biens en vue de les revendre, et les sociétés de crédit foncier ;

4 - les personnes morales et sociétés qui procèdent au lotissement et à la vente des terrains leur
appartenant ;

5 - les personnes morales et sociétés qui donnent en location un établissement commercial ou


industriel muni du mobilier et du matériel nécessaire à son exploitation, que la location
comprenne ou non tout ou partie des éléments incorporels du fonds de commerce ou d'industrie ;

66
6 - les adjudicataires, concessionnaires et fermiers de droits communaux ;

7 - les sociétés d'assurances et de réassurances, quelle que soit leur forme ;

8 - les banques et établissements financiers ;

9 - les loueurs d'appartements meublés ;

10 - les établissements publics, les organismes de l’Etat ou des collectivités décentralisées qui
jouissent de l’autonomie financière et qui se livrent à une activité de caractère industriel ou
commercial ;

11 - les sociétés anonymes et les sociétés à responsabilité limitée dont l’associé unique est une
personne morale ;

12 - toutes autres personnes morales se livrant à une exploitation ou à des opérations à caractère
lucratif.

II. Exonérations

Article 146 (Modifié par la Loi de Finances 2014)

Sont exonérés de l'impôt sur les sociétés :

1 - les sociétés coopératives de consommation qui se bornent à grouper les commandes de leurs
adhérents et à distribuer dans leurs magasins de dépôt les denrées, produits ou marchandises qui
ont fait l'objet de ces commandes ;

2 - les offices d'habitations économiques ;

3 - les institutions mutualistes ou coopératives d’épargne et de crédit régies par les textes en
vigueur ;

4 - les sociétés de prévoyance, sociétés coopératives agricoles, les associations d’intérêt général
agricole, sociétés d’assurance et de réassurance mutuelles agricoles ;

5 - les sociétés de secours mutuels ;

6 - les établissements publics de l’Etat ou des collectivités décentralisées n’ayant pas un


caractère industriel et commercial ;

7 - les collectivités locales, les syndicats de communes, ainsi que leurs régies de services publics;

8 - les chambres de commerce, d’industrie, d’artisanat, d’agriculture et de métiers, lorsqu’elles


ne se livrent pas à des activités de nature commerciale ;

9 - les associations et organismes sans but lucratif légalement constitués et dont la gestion est
désintéressée.

67
Le but non lucratif s’entend de l’exercice d’une activité qui n’emprunte pas les modalités de
gestion similaires à celles des entreprises commerciales.

Le caractère désintéressé de la gestion résulte de la réunion des conditions suivantes :


- l'organisme doit, en principe, être géré et administré à titre bénévole par des personnes n'ayant
elles-mêmes, ou par personne interposée, aucun intérêt direct ou indirect dans les résultats de
l'exploitation. Toutefois, lorsque l’association décide que l'exercice des fonctions dévolues à ses
dirigeants justifie le versement d'une rémunération, le caractère désintéressé de sa gestion n'est
pas remis en cause si ses statuts et ses modalités de fonctionnement assurent sa transparence
financière, l'élection régulière et périodique de ses dirigeants, le contrôle effectif de sa gestion
par ses membres et l'adéquation de la rémunération aux sujétions effectivement imposées aux
dirigeants concernés ;
- la rémunération mensuelle d’un dirigeant ne peut en aucun cas excédée deux fois le salaire
minimum interprofessionnel garanti.

Nonobstant cette exonération, les associations et organismes sont tenus de déposer, avant le 1er
mai de chaque année auprès des services fiscaux de leur ressort territorial, le rapport d’activité
(moral et financier) de leur structure ;

10 - les sociétés d’investissement à capital variable pour la partie des bénéfices provenant des
produits nets de leur portefeuille ou des plus-values qu’elles réalisent sur la vente des titres ou
des parts sociales faisant partie de ce portefeuille ;

11 - les établissements financiers de capital-risque ou financiers d’investissement en fonds


propre et les sociétés de capital-risque ou d’investissement en fonds propres pour la partie des
bénéfices provenant des produits nets de leur portefeuille. Cette exonération est de quinze ans à
compter de la date de création de la société et subordonnée aux conditions suivantes :
- avoir à tout moment un minimum de 50% de la valeur nette du portefeuille global composé
d’actions de sociétés non cotées en bourse ;
- joindre à la déclaration de résultat prévue à l’article 33 du présent code, un état permettant
d’apprécier à la fin de chaque année le quota de 50% visé ci-dessus.

12 - les sociétés ayant pour objet la construction d’immeubles en vue de leur division en ce qui
concerne les plus-values résultant de l’attribution exclusive aux associés, par voie de partage en
nature à titre pure et simple, de la fraction des immeubles construits par celles-ci et pour laquelle
ils ont vocation.

Le bénéfice de ces exonérations est subordonné toutefois à la condition que le procès-verbal de


l’Assemblée Générale approuvant le partage soit enregistré avant l’expiration d’un délai de sept
(07) ans à compter de la date de la constitution de la société.

L’acte de partage lui-même devra être enregistré au plus tard, un an après l’enregistrement du
procès-verbal de la délibération de l’Assemblée Générale approuvant le projet de partage.

68
III. Territorialité

Article 147

L’impôt sur les sociétés est dû à raison des bénéfices réalisés dans les entreprises exploitées au
Bénin ainsi que de ceux dont l'imposition est attribuée au Bénin par une convention
internationale visant l’élimination des doubles impositions.

L'exploitation d'une entreprise s'entend de l'exercice habituel d'une activité commerciale qui peut
soit s'effectuer dans le cadre d'un établissement, c'est-à-dire d'une installation stable possédant
une autonomie propre, soit être réalisée par l'intermédiaire de représentants n'ayant pas de
personnalité indépendante, soit résulter de la réalisation d'opérations formant un cycle
commercial complet.

SECTION II : DETERMINATION DU BENEFICE IMPOSABLE

I. Principes généraux

Article 148

Les bénéfices passibles de l'impôt sur les sociétés sont déterminés d'après les règles fixées aux
articles 20 à 23, 25 et 37 du présent Code.

Article 149

Sont déductibles du résultat :


- les intérêts servis aux associés à raison des sommes versées par eux dans la caisse sociale, en
sus de leur part du capital, quelle que soit la forme de la société dans les limites de ceux calculés
aux taux des avances de la Banque Centrale des États de l'Afrique de l'Ouest, majorés de trois
points.
- les dons, cotisations et autres libéralités sont déductibles dans la limite de un pour mille (1‰)
du chiffre d'affaires.

Article 150

Sont admis en déduction :


1 - en ce qui concerne les sociétés coopératives de consommation, les bonis provenant des
opérations faites avec les associés et distribués à ces derniers au prorata de la commande de
chacun d'eux ;

2 - en ce qui concerne les sociétés coopératives ouvrières de production, la part des bénéfices
nets qui est distribuée aux travailleurs, dans les conditions prévues par les textes qui régissent ces
sociétés.

69
II. Règles particulières d'établissement de l'imposition

Article 151

En cas de dissolution, de transformation entraînant la création d'un être moral nouveau, d'apport
en société, de fusion, de transfert de siège ou d'un établissement à l'étranger, l'impôt sur les
sociétés est établi dans les conditions prévues à l'article 167.

III. Fusions de sociétés et apports partiels d'actif

Article 152

Les plus-values, autres que celles réalisées sur marchandises, résultant de l'attribution d'actions
ou de parts sociales (parts de capital) à la suite de fusions de sociétés anonymes ou à
responsabilité limitée, sont exonérées de l'impôt sur les sociétés.

Il en est de même des plus-values autres que celles réalisées sur les marchandises, résultant de
l'attribution gratuite d'actions ou de parts sociales, à la suite de l'apport par une société anonyme
ou à responsabilité limitée à une autre société constituée sous l'une de ces formes d'une partie de
ses éléments d'actif, à condition que la société bénéficiaire de l'apport ait son siège social au
Bénin.

Toutefois, l'application des dispositions des deux alinéas précédents est subordonnée à
l'obligation constatée dans l'acte de fusion ou d'apport pour la société absorbante ou nouvelle ou
pour la société bénéficiaire de l'apport de calculer en ce qui concerne les éléments autres que les
marchandises comprises dans l'apport, les amortissements annuels à prélever sur les bénéfices
ainsi que les plus-values ultérieures résultant de la réalisation de ces éléments, d'après le prix de
revient qu'ils comporteraient pour les sociétés fusionnées ou pour la société apporteuse,
déduction faite des amortissements déjà réalisés par elle.

IV. Personnes morales dont le siège est situé hors du Bénin et disposant
de propriétés immobilières situées au Bénin

Article 153

Si une personne morale dont le siège est situé hors du Bénin a la disposition d'une ou plusieurs
propriétés immobilières situées au Bénin ou en concède la jouissance gratuitement ou moyennant
un loyer inférieur à la valeur locative réelle, elle est soumise à l'impôt sur les sociétés sur une
base qui ne peut être inférieure à la valeur locative réelle de cette propriété ou de ces propriétés.
Lorsque l'occupant a son domicile fiscal au Bénin, il est solidairement responsable du paiement
de cette imposition.

Ces dispositions ne sont toutefois pas applicables aux organismes à but non lucratif qui exercent
une activité désintéressée de caractère social ou philanthropique, éducatif ou culturel et qui
établissent que l'exercice de cette activité au Bénin justifie la possession ou la disposition des
propriétés immobilières en cause.

70
V. Cas particuliers de rémunérations déductibles pour certaines sociétés

Article 154

Dans les sociétés à responsabilité limitée dont les gérants sont associés majoritaires, les
traitements et toutes autres rémunérations qui leur sont alloués, sont admis en déduction du
bénéfice de la société pour l'établissement de l'impôt à la condition que ces rémunérations
correspondent à un travail effectif et ne soient pas excessives eu égard à l'importance du service
rendu et soient soumises à l'impôt sur le revenu au nom des bénéficiaires.

Pour l'application du présent article, les gérants qui n'ont pas personnellement la propriété des
parts sociales sont considérés comme associés si leur conjoint ou leurs enfants non émancipés
ont la qualité d'associés.

Dans ce cas, comme dans celui où le gérant est associé, les parts appartenant en toute propriété
ou en usufruit au conjoint et aux enfants non émancipés du gérant sont considérées comme
possédées par ce dernier.

Le caractère minoritaire ou majoritaire de la gérance est apprécié dans son ensemble, compte
tenu du rôle effectif de chacun des associés au sein de l'entreprise. Ainsi, dès lors qu'un associé
exerce un contrôle constant sur la marche des affaires, qu'il détient la signature sociale ou qu'il a
manifestement pouvoir d'engager la société vis-à-vis des tiers, qu'il perçoit des rémunérations ou
tout autre avantage équivalent à ceux de l'associé gérant statutaire, il acquiert ipso facto la qualité
de gérant de fait. Dans cette éventualité et sans que les conditions ci-avant énumérées soient
simultanément réunies, la gérance devient majoritaire dès l'instant que le total des parts détenues
par l'ensemble des gérants de droit ou de fait excède la moitié des parts sociales.

Dans le cas où seul l'associé-gérant est domicilié au Bénin, il est réputé être gérant majoritaire
sauf pour lui d'apporter la preuve que chacun des autres associés résidant hors du territoire a bien
inclus dans les bases de son impôt personnel la quote-part des bénéfices lui revenant. Cette
preuve ne saurait résulter que de la production d'une attestation des services fiscaux du lieu du
domicile de chacun des intéressés.

SECTION III : ETABLISSEMENT DE L'IMPOSITION


(Modifiée par la Loi de Finances 2012)

I. Lieu d’imposition

Article 155

L'impôt sur les sociétés est établi sous une cote unique au nom de la personne morale ou
association pour l'ensemble de ses activités imposables au Bénin au lieu de son principal
établissement.

Toutefois, l'Administration chargée de l'assiette de l'impôt peut désigner comme lieu


d'imposition :
- soit celui où est assurée la direction effective de la société ;
- soit celui de son siège social s'il est situé au Bénin.

71
Les personnes morales exerçant des activités au Bénin ou y possédant des biens sans y avoir leur
siège social, sont imposables dans les conditions prévues à l’article 160 du présent Code.

II. Calcul de l’impôt

Article 156

Pour le calcul de l'impôt, toute fraction du bénéfice imposable inférieure à 1 000 francs est
négligée.

Le taux de l’impôt est fixé à 25% du bénéfice imposable pour :


- les personnes morales ayant une activité industrielle ;
- les entreprises minières en ce qui concerne les bénéfices provenant exclusivement de
l’exploitation d’un gisement de substances minérales.

Le taux de l’impôt est fixé à 30% du bénéfice imposable pour les personnes morales autres que
les industries.

Cependant :

1 - pour les activités autres que celles visées au 2 ci-dessous du présent article et pour les
contribuables assujettis à l’impôt selon le régime du bénéfice réel ou du bénéfice réel simplifié,
le montant annuel de l’impôt ne peut être inférieur à celui obtenu par l’application d’un taux
unique de 0,75% aux produits encaissables.

Dans tous les cas, l’impôt ne peut être inférieur à deux cent mille (200 000) francs ;

2 - les bénéfices tirés des activités de recherche, d’exploitation, de production et de vente


d’hydrocarbures naturels, y compris les opérations de transport en République du Bénin qui en
sont l’accessoire, sont soumis à l’impôt sur les sociétés à un taux compris entre 35% et 45%
selon les clauses du contrat de recherche et d’exploitation.

Si des règles spéciales concernant la détermination du bénéfice imposable et des modalités


d’assiette et de recouvrement de l’impôt sont spécifiées dans les conventions d’octroi des titres
pétroliers, les dispositions du présent Code et des autres textes fiscaux ne s’appliquent aux
activités susvisées que dans la mesure où ces dispositions ne sont pas modifiées par lesdites
conventions ;

3 - pour les stations-service, le montant annuel de l’impôt ne peut, nonobstant les dispositions
prévues au 1 ci-dessus, être inférieur à celui obtenu par application d’un taux unique de 0,60
francs par litre au volume des produits pétroliers vendus.

Dans tous les cas, l’impôt ne peut être inférieur à deux cent mille (200 000) francs.

Ces dispositions sont applicables aux distributeurs non importateurs de produits pétroliers,
s’approvisionnant auprès des entreprises importatrices agréées, et pratiquant les prix homologués
au même titre que les stations-services ;

4 - Les personnes morales bénéficient des avantages fiscaux dans les conditions prévues au point
1 de l’article 141 du présent Code.

72
III. Impôt dû par les sociétés nouvelles régulièrement créées

Article 156 bis

Par dérogation aux dispositions de l’article 156 du présent Code, l’impôt sur les sociétés dû par
les sociétés nouvelles régulièrement créées est réduit de :
- 25% au titre de la première année d’activités ;
- 25% au titre de la deuxième année d’activités ;
- 50% au titre de la troisième année d’activités.

SECTION IV : OBLIGATIONS DES PERSONNES MORALES

I. Modalités de paiement de l'impôt

Article 157

L’impôt sur les sociétés est payé conformément aux dispositions de l’article 1120 nouveau du
présent Code.

II. Déclarations d'existence et de modification des statuts

Article 158

1 - Les sociétés, collectivités et autres personnes morales visées aux articles 145 et 153 du
présent Code sont soumises à la déclaration d’existence prévue à l’article 1018 du présent Code.
Cette déclaration doit être accompagnée des renseignements ci-après :

a. l'acte constitutif dûment enregistré ;

b. les noms, prénoms et domicile des dirigeants ou gérants et pour les sociétés dont le capital
n'est pas divisé en actions, les nom et prénoms et domicile précis comportant l'indication d'une
boîte postale de chacun des associés ;

c. la nature et la valeur des biens mobiliers et immobiliers constituant les apports ;

d. le nombre, la forme et le montant des titres négociables émis en distinguant les actions des
obligations et en précisant pour les premières, la somme dont chaque titre est libéré et pour les
secondes, la durée de l'amortissement et le taux de l'intérêt des parts sociales ou parts de capital
non représentées par des titres négociables des autres droits de toute nature attribués aux associés
dans le partage des bénéfices ou de l'actif social que ces droits soient ou non constatés par des
titres ;

e. la liste des détenteurs des titres, des parts sociales ou parts de capital et des autres droits.

2 - En cas de modification de la raison sociale, de la forme juridique, de l'objet, de la durée, du


siège de la société ou du lieu de son principal établissement, d'augmentation, de réduction ou
d'amortissement du capital, de libération totale ou partielle des actions, d'émission, de
remboursement ou d'amortissement d'emprunts représentés par des titres négociables, de
remplacement d'un ou plusieurs dirigeants ou gérants ou, dans les sociétés dont le capital n'est

73
pas divisé en actions, d'un ou plusieurs associés, les sociétés visées à l'article 145 doivent en faire
la déclaration dans le délai d'un mois et déposer en même temps un exemplaire, sur papier non
timbré, dûment certifié, de l'acte modificatif.

Les déclarations prévues aux points 1 et 2 qui précèdent doivent être adressées ou remises au
service chargé de l'assiette de l'impôt dont la personne morale relève.

III. Déclaration des résultats

Article 159

1- Les redevables de l'impôt sur les sociétés doivent souscrire avant le 1er mai de chaque année,
une déclaration de leur bénéfice de l'année ou de l'exercice précédent.

Cette déclaration doit être remise à l'inspecteur des Impôts du lieu du siège social ou du principal
établissement du redevable au Bénin.

Si l'entreprise a été déficitaire, la déclaration du montant du déficit est produite dans les mêmes
conditions et délais.

Les contribuables soumis au régime du bénéfice réel dont l'exercice comptable ne coïncide pas
avec l'année civile, doivent produire leur déclaration de revenu au plus tard quatre mois après la
date statutaire de clôture de l'exercice.

Pour les compagnies et sociétés d'assurances, le délai de dépôt est, nonobstant l'alinéa 1er du
présent article, fixé à six mois après la date statutaire de clôture de l'exercice.

Les entreprises bénéficiaires du Code des Investissements sont soumises aux mêmes obligations
visées au point 1 du présent article.

En cas d'absence de déclaration ou de déclaration tardive, la liquidation de l'impôt dû à raison de


la période d'imposition est faite d'office dans les conditions de l'article 1085-E du présent Code.

2 - Les personnes morales et associations visées au point 1 du présent article sont tenues de
fournir en même temps que leur déclaration du bénéfice ou de déficit, outre les pièces prévues à
l'article 34 du présent Code :
 les comptes rendus et les extraits des délibérations des conseils d'administration ou des
actionnaires et, dans le mois suivant leurs dates, si les délibérations interviennent après le
délai de dépôt des déclarations de résultats, un état indiquant les bénéfices répartis aux
associés actionnaires ou porteurs de parts ainsi que les sommes ou valeurs mises à la
disposition au cours de la période retenue pour l'assiette de l'impôt sur les sociétés et
présentant le caractère de revenus distribués au sens des articles 57 et suivants.
 le relevé des mouvements ayant affecté pendant l’exercice les comptes courants des
associés, un état des intérêts payés au titre des créances, dépôts et cautionnements avec
l’identité et l’adresse des bénéficiaires ;
 pour les entreprises dont le siège social est situé hors de la République du Bénin, deux
exemplaires de leurs états financiers ;
 pour les holdings ou sociétés mères, les états financiers consolidés de l’ensemble
constitué par toutes les entreprises qu’elles contrôlent ;

74
 les entreprises d’assurance ou de réassurance, de capitalisation ou d’épargne remettent un
double du compte détaillé et des tableaux annexes qu’elles fournissent au contrôle des
assurances.

IV. Désignation d'un représentant au Bénin

Article 160

Les personnes morales exerçant des activités au Bénin ou y possédant des biens sans y avoir leur
siège social et imposables à l'impôt sur les sociétés comme prévu à l'article 153 du présent Code,
sont tenues de désigner un représentant au Bénin nanti des pouvoirs en vue de les représenter
valablement et, au respect des obligations prévues aux articles 34 à 37 du présent Code.

En outre, ces personnes morales qui ne satisfont pas aux prescriptions dudit article encourent la
procédure de taxation d'office dans les conditions de l'article 1085-E du présent Code sans
préjudice des sanctions fiscales prévues aux articles 1096 bis et des sanctions pénales qui
pourraient être appliquées en vertu des dispositions des articles 1178 du présent Code.

V. Obligations comptables

Article 161 : (M.L.F. 2014)

Les dispositions des articles 34 à 39 du présent Code sont applicables aux personnes soumises à
l’impôt sur les sociétés.

Toutefois, les établissements financiers de capital-risque ou les établissements financiers


d’investissement en fonds propres et les sociétés de capital-risque ou les sociétés
d’investissement en fonds propres qui se livrent à des activités annexes ou connexes doivent
tenir une comptabilité séparée desdites activités soumises d’office au régime fiscal de droit
commun.

75
CHAPITRE III :
DISPOSITIONS COMMUNES AUX IMPÔTS VISES AUX
CHAPITRES PREMIER ET DEUXIEME

SECTION I : IMPOSITION DES CONTRIBUABLES DISPOSANT DE REVENUS


PROFESSIONNELS PROVENANT DE SOURCES DIFFERENTES

Article 162 (Modifié par la Loi de finances 2012)

Lorsqu'une entreprise industrielle ou commerciale étend son activité à des opérations relevant de
la catégorie des professions non commerciales, les résultats de ces opérations, déterminés suivant
les règles propres aux revenus tirés des bénéfices industriels et commerciaux, sont compris dans
les bases de l’impôt sur le revenu des personnes physiques.

SECTION II : DECLARATION DES COMMISSIONS, COURTAGES,


RISTOURNES, HONORAIRES, DROITS D'AUTEUR,
REMUNERATIONS D'ASSOCIES ET DE PARTS DE BENEFICE

Article 163

Les chefs d'entreprise ainsi que les contribuables relevant de l'impôt sur le revenu ou de l’impôt
sur les sociétés qui, à l'occasion de l'exercice de leur profession, versent à des tiers ne faisant pas
partie de leur personnel salarié, des commissions, courtages, ristournes commerciales ou autres,
vacations, honoraires occasionnels ou non, gratifications et autres rémunérations, doivent
déclarer ces sommes lorsqu'elles dépassent 1 000 francs par an pour un même bénéficiaire.

A cet effet, ils sont tenus de remettre avant le 1er mai de chaque année à l’inspecteur des Impôts
en même temps que leur déclaration des bénéfices industriels et commerciaux ou des bénéfices
non commerciaux, un état mentionnant pour chaque bénéficiaire des versements effectués au
cours de l’année précédente :
- le nom et l’adresse précise ;
- l’identifiant fiscal unique (IFU) du bénéficiaire ;
- le montant toutes taxes comprises (TTC) versé.

La partie versante qui n’a pas déclaré les sommes visées au présent article perd le droit de les
porter dans ses frais professionnels pour l’établissement de ses propres impositions.
L’application de cette sanction ne fait pas obstacle à celle de l’amende prévue à l’article 165 ci-
après, ni à l’imposition des mêmes sommes au nom du bénéficiaire.

Les entreprises, sociétés ou associations qui procèdent à l'encaissement ou au versement de


droits d'auteur ou inventeur sont tenues de déclarer dans les conditions prévues ci-dessus au
présent article, le montant des sommes dépassant 1.000 francs par an qu'elles versent à leurs
membres ou à leurs mandants.

76
Article 164

1 - Les gérants des sociétés en nom collectif ou en commandite simple sont tenus de fournir à
l'inspecteur des Impôts, en même temps que la déclaration annuelle du bénéfice social prévue à
l’article 159 ci-dessus, un état indiquant :
- les noms, prénoms et domiciles des associés ;
- la part des bénéfices de l'exercice ou des exercices clos au cours de l'année précédente
correspondant aux droits de chacun des associés en nom collectif ou commandités dans la société
;

En ce qui concerne les sociétés en commandite simple le montant des bénéfices distribués aux
commanditaires au cours de l'année précédente.

2 - Les gérants des sociétés à responsabilité limitée sont tenus de déclarer dans les conditions
prévues au paragraphe A ci-dessus outre les noms, prénoms et domiciles des associés :
- le nombre de parts sociales appartenant en toute propriété ou en usufruit à chaque associé ;
- les sommes versées à chacun des associés au cours de l'exercice précédent à titre soit de
traitement, émoluments, indemnités et autres rémunérations, soit d'intérêts, dividendes ou autres
produits de leurs parts sociales.

3 - Les gérants des associations en participation et des sociétés de copropriétaires de navires sont
tenus de fournir dans les conditions prévues au point 1° susvisé un état indiquant :
- les noms, prénoms, professions et domiciles des associés, gérants et des coparticipants ;
- les parts des bénéfices de l'exercice précédent revenant à chaque associé-gérant ainsi qu'à
chaque coparticipant, exploitant personnellement une entreprise ou exerçant une profession dans
les produits de laquelle entre sa part de bénéfices ;
- le montant des bénéfices distribués aux autres coparticipants, au cours de l'année précédente.

4 - Les sociétés anonymes sont tenues de déclarer le montant des rémunérations versées au cours
de l'année précédente aux membres de leur Conseil d'Administration et passibles de l'impôt sur le
revenu.

Article 165

Toute infraction aux prescriptions des articles 163 et 164 ci-dessus donne lieu à l'application
d’une amende égale au montant des versements non déclarés.

Cette amende peut être atténuée de moitié lorsqu’il s’agit de la première infraction constatée.

Article 166

Les dispositions des articles 163 et 165 ci-dessus ne seront appliquées qu’après un refus
d’obtempérer dans les trente (30) jours de la mise en demeure de produire les déclarations,
adressée au contribuable de déclarer les sommes en cause ou de régulariser les erreurs relevées
sur la déclaration. (M.L.F. 2013°

L’application des sanctions ci-dessus ne fait pas obstacle à la mise en œuvre de la solidarité au
paiement des impôts qui seraient dus par les bénéficiaires des rémunérations.

77
SECTION III : SUSPENSION, CESSATION D’ACTIVITES OU CESSION
D'ENTREPRISE

Article 167 (Modifié par la Loi de Finances 2012)

1 - Toute suspension, cessation d’activités ou cession d’entreprise est soumise à une déclaration
préalable auprès de la Direction Générale des Impôts et des Domaines.

La déclaration faite par l’entreprise trois mois avant le jour de la suspension, cessation, ou de la
cession indique les noms, prénoms ou raison sociale et adresse de l’exploitant ou du cessionnaire
ainsi que la date d’effet de la suspension, de la cessation ou de la cession.

La déclaration est soumise à la formalité de l’enregistrement dans les dix (10) jours en cas de
cessation ou de cession.

La déclaration faite à la Direction Générale des Impôts et des Domaines est annexée à l'acte de
cession intervenu entre les parties qui en fait mention obligatoirement.

2 - Dans le mois suivant l'accomplissement des formalités prévues ci-dessus, les redevables font
parvenir à l'inspecteur, la déclaration de leur bénéfice réel accompagnée des pièces indiquées à
l’article 34 du présent Code.

En cas d'insuffisance de déclaration ou d'inexactitude dans les renseignements fournis à l'appui


de la déclaration du bénéfice réel, l'impôt est majoré ainsi qu'il est prévu à l'article 1096 ter du
présent Code.

Dans le cas de suspension, cessation d’activités ou cession en totalité ou en partie d'une


entreprise, l'impôt sur le revenu ou l’impôt sur les sociétés est dû en raison de tous les bénéfices
qui n'ont pas encore été taxés. Il est immédiatement établi.

Les bénéfices réalisés au cours de l'année ou de l'exercice de la suspension, de la cessation ou de


la cession jusqu'au jour de celle-ci, sont imposables d'après les règles en vigueur à la date de la
suspension, de la cessation ou de la cession. Toutefois, si celle-ci est postérieure à la date de
publication de nouvelles dispositions applicables au titre de l'année suivante pour l'imposition
des bénéfices des exercices clos au cours de l'année de la suspension, de la cessation ou de la
cession, les bénéfices du dernier exercice sont imposés suivant les nouvelles dispositions, même
si celles-ci ne doivent entrer en vigueur qu'à partir du 1er janvier suivant.

En cas de cession, qu'elle ait lieu à titre onéreux ou à titre gratuit, qu'il s'agisse d'une vente forcée
ou volontaire, le cessionnaire est solidairement responsable avec le cédant ou les ayants droit de
celui-ci du paiement des cotes relatives à l'impôt sur le revenu ou à l’impôt sur les sociétés dû
par le cédant jusqu'à la date de la cession même si elles ne sont pas encore mises au rôle.

3 - Dans le cas de cessation de l'exercice d'une profession non commerciale, l'impôt sur le revenu
dû en raison des bénéfices provenant de l'exercice de cette profession, y compris ceux qui
proviennent de créances acquises et non encore recouvrées, et qui n'ont pas encore été imposés
est immédiatement établi.

78
Les contribuables doivent, dans le même délai qu’au point 1 ci-dessus, aviser l'Administration de
la cessation et lui faire connaître la date à laquelle elle a été ou sera effective, ainsi que, s'il y a
lieu, les nom, prénoms et adresse du successeur.

Ce délai commence à courir :

a. lorsqu'il s'agit de la cessation de l'exercice d'une profession autre que l'exploitation d'une
charge ou d'un office, du jour où la cessation a été effective ;
b. lorsqu'il s'agit de la cessation de l'exploitation d'une charge ou d'un office, du jour où a été
publiée au Journal officiel la nomination du nouveau titulaire de la charge ou de l'office ou du
jour de la cessation effective si elle est postérieure à cette publication.

Les contribuables sont tenus de faire parvenir à l'Administration dans le délai prévu au point 1, la
déclaration visée à l'article 44 du présent Code.

Si les contribuables ne produisent pas la déclaration visée au premier alinéa du présent article,
les bases d'imposition sont arrêtées d'office.

4 - Les dispositions du présent article sont également applicables dans les cas suivants :

a. décès de l'exploitant
Les renseignements nécessaires pour l'établissement de l'impôt sont alors produits par les ayants
droit du défunt dans les six mois de la date du décès;
b. cessation d’entreprise visée à l’article 74 du présent Code.

79
CHAPITRE IV : LES RETENUES A LA SOURCE

SECTION I : ACOMPTE SUR IMPOT ASSIS SUR LES BENEFICES

I. Champ d’application

Article 168

Il est institué un acompte sur impôt assis sur les bénéfices (AIB) exigible sur :

1 - les marchandises importées, y compris celles mises en régime suspensif, à l’exception des
marchandises manifestées en transit et celles en transbordement ;

2 - les achats commerciaux en régime intérieur auprès d’importateurs, de producteurs et de


revendeurs effectués à titre onéreux dans un but commercial ou présumé tel par un assujetti à
l’impôt sur le revenu ou à l’impôt sur les sociétés ;

3 - tous les paiements faits aux prestataires de services par les organismes de l’Etat, les
entreprises publiques et semi-publiques ;

4 - tous les paiements faits aux prestataires de services par les entreprises privées assujetties à
l’impôt sur le revenu ou à l’impôt sur les sociétés , dont le chiffre d’affaires annuel est égal ou
supérieur au seuil fixé par arrêté du ministre chargé des Finances.

II. Exonérations

Article 169

Sont dispensés de l’acompte sur impôt assis sur les bénéfices :

1 - les ventes d’eau et d’électricité ;

2 - les importations à but commercial ou les achats intérieurs effectués par des contribuables dont
le montant du chiffre d’affaires annuel est égal ou supérieur au seuil fixé par arrêté du ministre
chargé des Finances et figurant sur une liste établie chaque année par la Direction Générale des
Impôts et des Domaines ;

3 - les entreprises en cours de création notamment à l’étape de formalisation ;

4 - les importations à but commercial ou les achats intérieurs effectués au cours de leur première
année d’activité, par les entreprises nouvellement créées, figurant sur une liste établie chaque
année par la Direction Générale des Impôts et des Domaines, au cours de chaque trimestre ;

5 - les paiements faits par les entreprises privées assujetties à l’impôt sur le revenu ou à l’impôt
sur les sociétés aux prestataires de services dont le chiffre d’affaires annuel est égal ou supérieur
au seuil fixé par arrêté du ministre chargé des finances et figurant sur une liste établie chaque
année par la Direction Générale des Impôts et des Domaines ;

80
6 - tous les paiements faits par les organismes de l’Etat, les entreprises publiques et semi-
publiques aux prestataires de services dont le chiffre d’affaires annuel est égal ou supérieur au
seuil fixé par arrêté du ministre chargé des Finances et figurant sur une liste établie chaque année
par la Direction Générale des Impôts et des Domaines.

III. Calcul du prélèvement et imputation

Article 170

L’acompte sur impôt assis sur les bénéfices est de :

1- 1% de la valeur en douane majorée de l’ensemble des droits et taxes exigibles, à l’exception


de la TVA, en ce qui concerne les importations de marchandises réalisées par les entreprises
immatriculées à l’Identifiant Fiscal Unique ;

2- 1% du prix toutes taxes comprises, à l’exception de la TVA, en ce qui concerne les achats
commerciaux en régime intérieur et les prestations de services réalisés par les entreprises
immatriculées à l’Identifiant Fiscal Unique ;

3- Supprimé par la Loi de Finances 2014

4- 5% du prix toutes taxes comprises, à l’exception de la TVA, en ce qui concerne les achats
commerciaux en régime intérieur et les prestations de services réalisés par les entreprises non
immatriculées à l’Identifiant Fiscal Unique.

Article 171

L’acompte sur impôt assis sur les bénéfices est imputable sur les impôts dus au titre des
bénéfices, par les assujettis relevant d’un régime réel d’imposition ainsi que sur les acomptes
provisionnels au titre de ces mêmes impôts, objet de l’article 1120 nouveau du présent Code.
Il représente en revanche un prélèvement définitif pour les assujettis autres que ceux
visés à l’alinéa précédent.

IV. Obligations et sanctions

Article 172

Les contribuables réalisant des ventes ou des prestations de services entrant dans le champ
d’application de l’acompte sur impôt assis sur les bénéfices sont tenus de délivrer à leurs clients
une facture mentionnant distinctement le montant du prélèvement exigible.

Article 173

L’acompte sur impôt assis sur les bénéfices est perçu pour le compte de la Direction Générale
des Impôts et des Domaines.

1 - Il est retenu à la source, d’une part, par la Direction Générale des Douanes et Droits Indirects
(DGDDI), d’autre part, par les entreprises publiques et semi-publiques bénéficiaires de
prestations de services et enfin par les entreprises privées bénéficiaires de prestations ou

81
importateurs, producteurs et revendeurs qui vendent en gros ou demi-gros, et dont le chiffre
d’affaires annuel est égal ou supérieur au seuil fixé par arrêté du ministre chargé des Finances ;

2 - l’acompte sur impôt assis sur les bénéfices facturé ou retenu à la source doit être déclaré et
versé au guichet du receveur des Impôts au plus tard le 10 du mois suivant celui de sa facturation
ou de son prélèvement ;

3 - la déclaration de l’AIB facturé ou retenu à la source doit mentionner le nom, l’adresse précise
et le numéro d’immatriculation à l’IFU de l’assujetti ainsi que le montant de l’acompte sur impôt
assis sur les bénéfices et celui de la somme toutes taxes comprises ayant donné lieu au
prélèvement.

4 - La demande de validation de l’AIB payé au cordon douanier est adressée au Directeur


Général des Impôts et des Domaines au plus tard le 30 avril de l’année suivant celle du
paiement. (L.F. 2014)

Article 174

1 - les sanctions prévues par les articles 347 à 352 du Code des Douanes s’appliquent en matière
d’acompte sur impôt assis sur les bénéfices perçu au cordon douanier ;

2 - les sanctions prévues par l’article 263 nouveau du présent Code s’appliquent au contribuable
qui a souscrit hors délai la déclaration de l’acompte sur impôt assis sur les bénéfices ou effectué
hors délai le versement ;

3 - les importateurs, producteurs ou revendeurs, visés à l’article 168 du Présent Code qui n’ont
pas effectué ou reversé la retenue à la source, sont passibles d’une amende égale au montant de
la retenue non effectuée ou reversée ;

4 - le bénéficiaire de prestations de services qui n’a pas effectué ou reversé la retenue à la source,
perd le droit de porter le montant de la (des) prestation (s) dans ses charges déductibles et est
passible d’une amende égale au montant de la retenue non régulièrement déclarée.

5 - Les demandes de validation d’AIB payé au cordon douanier introduites hors délai sont
passibles des sanctions prévues à l’article 1096 quater-a.2 du présent code. (L.F. 2014)

V. Obligation de facturation

Article 175

Toute vente de biens ou de services doit faire l’objet d’une facture régulièrement établie.

Toute personne morale ou physique qui effectue une vente de biens ou de services sans facture
établie dans les conditions visées au premier alinéa ci-dessus est passible d’une amende fiscale
égale au montant non facturé.

En cas de récidive, l’amende fiscale est au moins égale à un million (1 000 000) de francs par
facture non établie. Dans ce cas l’amende est appliquée cumulativement avec une fermeture
administrative de trois mois.

82
La fermeture administrative devient définitive si l’entreprise récidive deux fois.

Lorsqu’il s’agit d’une entreprise dont les dirigeants sont de nationalité étrangère, l’interdiction de
séjour en République du Bénin est faite à ces dirigeants cumulativement avec les sanctions ci-
dessus visées.

La procédure d’interdiction de séjour est mise en œuvre sur demande du ministre chargé des
Finances.

SECTION I BIS : RETENUE SUR LES PAIEMENTS EFFECTUES PAR LES


ASSOCIATIONS ET ORGANISMES DIVERS

Article 175 bis

Les organisations non gouvernementales, les associations et organismes à but non lucratif
nationaux et internationaux, les organismes d’aide au développement ainsi que les missions
diplomatiques qui paient des sommes en rémunérations des prestations de services reçues ou
financées par eux sont tenus d’effectuer une retenue égale à :

- 1% du montant des rémunérations toutes taxes comprises, à l’exception de la TVA versées aux
entreprises et personnes immatriculées à l’IFU ;

- 5 % du montant des rémunérations toutes taxes comprises, à l’exception de la TVA versées aux
entreprises et personnes non immatriculées à l’IFU.

Article 175 ter

Cette retenue est à faire valoir au niveau de l’Administration fiscale par les fournisseurs de biens
et services immatriculés à l’IFU conformément aux dispositions de l’article 171 du Code Général
des Impôts.

Article 175 quater

Les dispositions des articles 173 points 2 et 3 et 174 point 2 sont applicables en matière de
retenues sur paiements effectués par les associations et organismes divers.

SECTION II : RETENUE A LA SOURCE DE L’IMPOT SUR LES BENEFICES DES


PRESTATAIRES NON DOMICILIES AU BENIN

Article 176

Il est institué une retenue à la source sur les sommes payées aux prestataires de services non
domiciliés en République du Bénin.

Cette retenue concerne :


a. les sommes versées en rémunération d’une activité exercée en République du Bénin dans
l’exercice d’une profession non commerciale ;
b. les produits de droits d’auteurs perçus par les écrivains ou compositeurs ou par leurs héritiers
ou légataires ;

83
c. les produits perçus par les inventeurs au titre, soit de la concession de licences d’exploitation
de leurs brevets, soit de la cession ou concession de marques de fabriques, procédés ou formules
de fabrication ;
d. les sommes payées en rémunération des prestations de toute nature fournies ou utilisées en
République du Bénin.

Article 177

Le taux de la retenue est fixé à 25% pour les personnes physiques et à 30% pour les personnes
morales. Il s’applique aux sommes versées après un abattement de 60%.

Article 178

La retenue est opérée par le débiteur de la somme et reversée à la recette des impôts au plus tard
le 10 du mois suivant celui du prélèvement.

Le débiteur de la somme et le prestataire non résident sont solidairement responsables du


paiement de l’impôt prélevé.

Article 179

1 - les sanctions prévues par l’article 263 nouveau du présent Code s’appliquent au contribuable
qui a souscrit hors délai la déclaration de l’acompte sur impôt assis sur les bénéfices ou effectué
hors délai le versement ;

2 - le bénéficiaire de prestations de services qui n’a pas effectué ou reversé la retenue à la source,
perd le droit de porter le montant de la (des) prestation (s) dans ses charges déductibles et est
passible d’une amende égale au montant de la retenue non régulièrement déclarée.

SECTION III : RETENUE SUR LES TRAITEMENTS ET SALAIRES

Article 180

Toute personne physique ou morale qui paie des sommes imposables au Bénin est tenue d'opérer
pour le compte du Trésor Public, la retenue de l'impôt.

Elle doit, pour chaque bénéficiaire d'un paiement imposable, mentionner sur son livre, fichier ou
autre document destiné à l'enregistrement de la paie ou à défaut, sur un livre spécial, la date, la
nature et le montant des retenues opérées, les références de la quittance délivrée par la recette des
Impôts compétente.

Les employeurs qui sont tenus, en vertu des dispositions du Code du Travail, de délivrer lors de
chaque paiement de salaire une pièce justificative aux bénéficiaires, doivent indiquer sur cette
pièce les retenues opérées au titre de l'impôt sur le revenu.

Article 181

1 - L'impôt est prélevé à la source pour le compte du budget national au moment des paiements
des traitements, émoluments, salaires et rétributions accessoires, lorsque l'employeur est
domicilié ou établi au Bénin.

84
2 - Les contribuables domiciliés au Bénin, qui reçoivent de particuliers, d'administrations, de
sociétés ou d'associations domiciliés ou établis hors du Bénin, des traitements, émoluments,
salaires et rétributions quelconques, sont tenus de souscrire spontanément, chaque mois, la
déclaration de leurs revenus salariaux.

Ils doivent calculer et reverser les retenues mensuelles correspondantes dans les mêmes
conditions et délais que ceux imposés aux employeurs.

3 - Les retenues opérées sont libératoires.

Obligations des employeurs et autres redevables

Article 182

Les retenues afférentes aux salaires relatifs à un mois déterminé doivent être versées en espèces
ou par chèque certifié émis à l'ordre du directeur général des Impôts et des Domaines dans les
dix (10) premiers jours qui suivent la fin dudit mois.

Toutefois, les employeurs relevant du régime du bénéfice réel simplifié sont autorisés à reverser
trimestriellement l'impôt collecté au plus tard le 10 du mois suivant la fin du trimestre concerné.

Le montant correspondant aux retenues faites à la source doit être présenté au guichet de la
recette des Impôts compétente, accompagné d'une déclaration fiscale mensuelle ou trimestrielle
établie telle que prévue aux paragraphes précédents du présent article, en double exemplaire sur
le modèle des imprimés fournis par l'Administration.

SECTION IV : RETENUE A LA SOURCE SUR LES REVENUS FONCIERS

Article 183 (Modifié par la Loi de Finances 2012)

Une retenue à la source égale à 10% du montant des loyers doit être prélevée par les locataires
autres que les personnes physiques et reversée dans les conditions fixées ci-après, pour les loyers
mensuels au moins égaux à 50 000 F CFA.

Cette retenue doit être acquittée spontanément dans les mois de janvier, avril, juillet et octobre de
chaque année, pour les loyers échus au cours du trimestre précédent.

Les retenues effectuées et reversées par les locataires en l’acquit des propriétaires viendront en
déduction des loyers dus.

En ce qui concerne les locations consenties à l'Etat, les services du Trésor sont autorisés à
précompter l’impôt sur le revenu au taux fixé à l’alinéa 1 ci-dessus sur les mandats émis pour le
paiement des loyers. La direction générale du Trésor et de la Comptabilité Publique adressera à
la Direction Générale des Impôts et des Domaines, dans les dix premiers jours de chaque
trimestre, un relevé nominatif des retenues effectuées au cours du trimestre précédent.

Nonobstant les dispositions relatives aux majorations pour paiement tardif, en cas de non-respect
par les locataires des prescriptions édictées au second paragraphe du présent article, ceux-ci

85
seront personnellement passibles d’une majoration pour paiement tardif égale à 20% des
montants dus, ramenée à 10% s’il s’agit d’une première infraction.

Les propriétaires demeurent solidairement responsables du reversement des retenues effectuées


par les locataires. Ils peuvent également faire l’objet des mêmes poursuites et sanctions en cas de
manquement.

La retenue visée au premier alinéa du présent article est imputable sur les impôts dus au titre de
l’IRPP et de l’IS par les propriétaires, ainsi que les acomptes provisionnels payés au titre de ce
même impôt, objet de l’article 1120 nouveau du même Code.

SECTION V : RETENUES EN MATIERE DE REVENUS DES CAPITAUX MOBILIERS

I. Revenus des dépôts et cautionnements

Article 184

1 - L'impôt sur le revenu est dans tous les cas payé en numéraire, sur états, bordereaux ou
déclarations dans les conditions, formes et délais fixés aux articles ci-après :

L'impôt est acquitté sur bordereaux, lorsqu'il s'applique à des intérêts ou autres produits payés
par des banquiers ou sociétés de crédit ou inscrits par eux au crédit ou au débit d'un compte.

2 - Les banquiers ou sociétés de crédit doivent tenir un registre spécial sur lequel sont indiqués
dans les colonnes distinctes :
a) le nom du titulaire de tout compte à intérêts passibles de l'impôt et, s'il y a lieu, le numéro ou
matricule du compte ;
b) le montant des intérêts taxables ;
c) la date de leur inscription au compte.

Le montant de l'impôt que doit acquitter le redevable est établi à la fin de chaque trimestre
d'après les énonciations portées au registre spécial.

Article 185

Dans les mois de mai, août, novembre et février, le redevable dépose au service des impôts du
siège de l'établissement un bordereau certifié faisant connaître pour le trimestre précédent de
l'année civile :
1 - le total des sommes à raison desquelles l'impôt est dû ;
2 - le montant de l'impôt exigible qui est immédiatement acquitté.

Article 186

Lorsqu'un banquier ou une société de crédit possède indépendamment de son établissement


principal, des agences ou succursales autonomes, le bordereau prévu à l'article 185 est déposé et
l'impôt acquitté au service des impôts dans le ressort duquel se trouve l'agence ou la succursale.

86
Article 187

Tout commerçant qui ouvre des comptes pour l'inscription des produits visés par l'article 90 du
présent Code peut, sur sa demande, être autorisé à bénéficier des dispositions des articles 184 et
186, à charge de se conformer à toutes les prescriptions qui y sont contenues.

La demande d'autorisation est adressée au directeur général des Impôts et des Domaines qui
statue.

Article 188

Toutes sociétés, autres que celles énoncées au point 2 de l’article 184, ayant leur siège social ou
un établissement stable au Bénin, qui paient des intérêts donnant lieu à l'impôt réglementé par la
sous-section 4, du chapitre I du titre I du présent Code, à des personnes domiciliées au Bénin, ou
qui reçoivent des intérêts donnant ouverture au même impôt, retiennent obligatoirement cet
impôt et le paient sur déclaration au service des impôts de leur siège social ou principal
établissement.

Cette déclaration est déposée, et l'impôt est payé dans les trois mois de la clôture de l'exercice.

A l'appui de ce paiement les sociétés déposent :


1 - un état faisant apparaître le total des intérêts et autres produits payés ou reçus au cours de
l'exercice, donnant ouverture à l'impôt ;

2 - un autre état faisant apparaître pour chacun des bénéficiaires avec les noms et adresse de
chacun, le montant des intérêts payés qui eussent été assujettis à l'impôt réglementé par la sous-
section 4, du chapitre I du titre I du présent Code si les créanciers avaient eu leur domicile au
Bénin.

Ces dispositions du présent article ne dispensent pas les sociétés intéressées de l'observation des
formalités et obligations prévues aux articles 184 à 187.

Article 189
L'impôt sur les intérêts et autres produits reçus de sociétés ou établissements non installés au
Bénin, ou de particuliers est payé par le bénéficiaire au service des impôts de son domicile dans
les trois premiers mois de chaque année civile suivant celle de l'encaissement.

Cette déclaration peut être déposée au nom du créancier des intérêts, dans les mêmes délais, par
le notaire en l'étude duquel les intérêts ont été payés. A l'appui de ce payement, il est déposé une
déclaration faisant connaître :

1 - l'origine de la créance (acte notarié ou sous signature privée, avec indication de sa date et de
celle de son enregistrement, jugement, etc.) ;
2 - le montant des intérêts et autres produits encaissés au cours de l'année écoulée ;
3 - le montant de l'impôt exigible ;
4 - la période à laquelle s'appliquent les intérêts payés et, éventuellement, les montants des
intérêts non payés aux échéances.

87
Article 190

Dans tous les cas où il est procédé au remboursement total ou partiel d'une créance comportant
des intérêts impayés, l'impôt doit être acquitté à due concurrence sur les intérêts arriérés. Il en est
de même s'il y a simplement mainlevée de garanties prises.

Cette disposition ne s'applique ni aux réductions de dettes judiciairement constatées, ni aux


remboursements par voie d'ordre ou de contribution amiable ou judiciaire.

II. Revenus des valeurs mobilières

Article 191

Le montant de l'impôt est avancé, sauf leur recours, par les sociétés, compagnies, entreprises,
communes, départements ou établissements publics.

Article 192

L'impôt est versé :

1 - pour les obligations, emprunts et autres valeurs, dont le revenu est fixé et déterminé à
l'avance, en quatre termes égaux, d'après les produits annuels afférents à ces valeurs ;

2 - pour les actions, parts d'intérêts, commandites et emprunts à revenus variables, en quatre
termes égaux, déterminés provisoirement d'après le résultat du dernier exercice réglé et calculé
sur les quatre cinquième du revenu s'il en est distribué.

Chaque année, après la clôture des écritures relatives à l'exercice, il est procédé à une liquidation
définitive de l’impôt dû pour l'exercice entier. Si de cette liquidation il résulte un complément
d’impôt au profit du Trésor, il est immédiatement acquitté.

Dans le cas contraire, l'excédent versé est imputé sur l'exercice courant.

Si la société cesse de donner des revenus, l'excédent versé au titre de l'impôt sur le revenu est
restituable après au minimum deux exercices consécutifs ne comportant pas de distribution et à
la suite d'une vérification de comptabilité.

Si la société est arrivée à son terme, l'excédent versé est restituable s'il apparaît nettement, au vu
des résultats de la liquidation, que le fonds social ne comportera pas de plus-values sur le capital
social non amorti ;

3 - dans les vingt premiers jours des mois de janvier, avril, juillet et octobre de chaque année
pour les lots et primes de remboursement mis en paiement au cours du trimestre précédent.

A l'appui du versement, il est remis à l'inspecteur avec, s'il y a lieu, une copie du procès-verbal
de tirage au sort, un état indiquant :
a. le nombre des titres amortis ;
b. le taux d'émission de ces titres déterminé conformément à l'article 76, s'il s'agit de primes de
remboursement ;

88
c. le cas échéant, le prix de rachat en bourse de ces mêmes titres ;
d. le montant des lots et des primes revenant aux titres amortis ;
e. la somme sur laquelle la taxe est exigible ;

4 - pour les bénéfices et rémunérations diverses distribués aux membres des conseils
d'administration des sociétés, compagnies ou entreprises, dans les vingt premiers jours des mois
de janvier, avril, juillet et octobre de chaque année, pour les sommes mises en distribution au
cours du trimestre précédent ;

5 - pour les remboursements ou amortissements totaux ou partiels, dans les trente jours qui
suivent la mise en paiement de ces remboursements.

Toutefois, si une demande d'exemption a été présentée, l'impôt n'est exigible qu'après qu'il aura
été statué sur ladite demande.

Article 193

Les paiements à faire en quatre termes égaux, prévus aux points 1 et 2 de l'article 192, doivent
être effectués dans les vingt premiers jours des mois de janvier, avril, juillet et octobre de chaque
année.

La liquidation définitive a lieu dans les trente jours de la mise en distribution du dividende.

Article 194

A l'appui du paiement de l’impôt sur les rémunérations de l'administrateur unique, ou des


membres des conseils d'administration, les sociétés, compagnies ou entreprises sont tenues de
déposer un état nominatif totalisé, certifié par leurs représentants légaux et énonçant le montant
des sommes distribuées à chacun des membres des conseils d'administration avec l'indication de
leur domicile ou de leur résidence.

89
CHAPITRE V : REGIME FISCAL DES PETITES ENTREPRISES

SECTION I : LE FORFAIT CLASSIQUE

I. Champ d’application

A. Personnes et bénéfices imposables

Article 195

1 - Les petites entreprises sont celles dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur au
seuil fixé par arrêté du ministre chargé des finances et qui ne sont pas expressément exclues par
une disposition du présent Code.

2 - Le bénéfice imposable est fixé forfaitairement pour tous les contribuables de tous secteurs
d'activité, autres que les sociétés, dont le chiffre d'affaires n'excède pas la limite fixée à l’alinéa
précédent.

3 - Dans les entreprises dont l'activité ressortit à la fois à plusieurs secteurs d'activité, le bénéfice
imposable est également fixé forfaitairement pour l'ensemble des opérations de l'entreprise
lorsque la limite fixée au premier alinéa du présent article n'est pas dépassée.

Toutefois, les entreprises dont le chiffre d'affaires s'abaisse au-dessous des limites prévues dans
l’arrêté du ministre chargé des finances ne sont soumises au régime du forfait que lorsque leur
chiffre d'affaires est resté inférieur à ces limites pendant deux exercices consécutifs de douze
mois.

Le service des Impôts compétent est tenu de notifier au contribuable le changement de régime
intervenu au plus tard le 31 décembre de l’année en cours.

4 - Ne sont pas soumis au régime du forfait :


a. les entreprises de bâtiments et de travaux publics ;
b. les pharmacies ;
c. les personnes physiques exerçant une profession pour laquelle les statuts ou les cahiers de
charges exigent la tenue d’une comptabilité complète, notamment celles qui, dans le cadre de
leurs activités, doivent fournir une attestation de leur situation fiscale.

Par dérogation aux dispositions de l’article 195 ci-dessus, les contribuables qui estiment être en
mesure de satisfaire aux prescriptions des articles 34 à 37 du présent Code, ont la faculté d'être
soumis au régime de l'imposition d'après le bénéfice réel simplifié.

A cet effet, ils doivent notifier leur choix à l'inspecteur des Impôts de leur résidence avant le 30
novembre de l'année précédant celle de l'imposition. L'option ainsi exercée est valable pour une
période de deux ans à compter du 1er janvier de l’exercice suivant. Elle se renouvelle par tacite
reconduction à l’issue de la période, sauf dénonciation avant le 30 novembre de la deuxième
année.

90
B. Exonération

Article 196

Supprimé par la Loi de Finances 2012.

II. Procédure de fixation du bénéfice forfaitaire

Article 197

Le montant du bénéfice forfaitaire imposable est évalué par le service des Impôts d'après les
résultats que l'exploitation du contribuable peut normalement produire au cours de la période
d'imposition.

L'évaluation est notifiée au contribuable sous pli recommandé. L'intéressé dispose d'un délai de
trente (30) jours à partir de la réception de cette notification pour faire parvenir son acceptation
ou formuler ses observations en indiquant le chiffre qu'il sera disposé à accepter, le défaut de
réponse dans le délai prévu est considéré comme une acceptation. (M.L.F. 2013)

Si le contribuable n'accepte pas le bénéfice déterminé par le service des impôts et que ce dernier
rejette les propositions du contribuable, le désaccord est porté devant la commission des impôts
prévue à l’article 198 ci-après.

Article 198 (Modifié par la Loi de Finances 2014)

Il est créé un organe consultatif dénommé commission des impôts compétente pour :
- fixer les bases forfaitaires d’imposition en matière de bénéfices commerciaux,
artisanaux et agricoles ;
- connaître des désaccords portant sur des questions de fait qui peuvent naître des
redressements notifiés suivant les procédures contradictoires ;
- connaître des faits susceptibles d’être pris en compte pour l’examen des questions de
droit ;
- se prononcer sur le caractère anormal d'un acte de gestion ou sur des faits
constitutifs d’abus de droit.

La commission peut être saisie aussi bien par l’Administration que le contribuable.

Le rapport par lequel l'une des parties soumet le différend qui l'oppose à l’autre à la
commission des impôts, ainsi que tous les autres documents dont elle fait état pour appuyer
sa thèse, doivent être tenus à la disposition de l’autre.

Cette communication doit être faite sous réserve du secret professionnel relatif aux
renseignements concernant d'autres contribuables. Elle doit cependant porter sur les
documents contenant des indications relatives aux bénéfices ou revenus de tiers.

Les dispositions relatives à la composition et au fonctionnement de cette commission sont


fixées par arrêté du ministre chargé des Finances.

91
Article 199

Le forfait est établi pour une période de deux ans. Il est renouvelé par tacite reconduction sauf
dénonciation par le contribuable dans les deux derniers mois de chaque période biennale et par
l'agent chargé de l'assiette de l’impôt dans les deux premiers mois de chacune des périodes
suivantes ou en cas de changement notoire dans la nature ou les conditions d’exploitation, dans
les deux premiers mois de chaque année.

En vue de l'application des dispositions ci-dessus, les contribuables sont tenus de faire parvenir à
l’agent chargé de l'assiette de l’impôt dans les trente (30) jours de la réception de la demande qui
leur est adressée, une déclaration établie en triple exemplaires et devant comporter les
renseignements suivants :
- la valeur des immobilisations affectées à l’exploitation ;
- la liste des dix principaux fournisseurs et clients de l’entreprise ;
- le montant des achats de l’année précédente, ventilé par nature des marchandises achetées ;
- le prix de revient des stocks au 1er janvier et au 31 décembre de ladite année, ventilé par nature
des marchandises stockées ;
- le montant du chiffre d'affaires pendant la même année, ventilé par nature des marchandises
vendues ;
- le nombre de leurs ouvriers ou employés avec indication de leur qualification professionnelle et
du montant global des salaires payés à leur personnel pendant la même année, soit en espèces
soit en nature ;
- le montant annuel de leurs loyers professionnels et privés ;
- le nombre et la puissance de leurs automobiles utilitaires ou de tourisme ;
- la liste des personnes vivant à leur foyer ;
- la superficie de leur exploitation agricole en rapport.
(M.L.F. 2013)

III. Obligations des contribuables forfaitaires

Article 200

Les contribuables relevant du régime du forfait doivent tenir et représenter à toute réquisition de
l'inspecteur des Impôts, un registre récapitulatif par année, présentant le détail de leurs achats
appuyés des factures justificatives.

Les contribuables dont le commerce concerne ou englobe d'autres opérations que la vente de
marchandises, d'objets, fournitures ou denrées à emporter ou à consommer sur place, ont
l'obligation de tenir et de communiquer à l’inspecteur des impôts un livre-journal servi au jour le
jour et représentant le détail de leurs recettes professionnelles afférentes à ces opérations.

Tout contribuable relevant du régime du forfait qui ne fournit pas dans le délai imparti les
renseignements demandés conformément aux prescriptions du deuxième alinéa du présent
article, est taxé d'office forfaitairement. Sa cotisation est alors majorée de 20%, dans les
conditions prévues à l'article 1096 bis ci-après, mais seulement pour la première année de la
période biennale.

Tout forfait régulièrement fixé devient caduc et se trouve dès lors annulé lorsque la réponse à la
demande visée au deuxième alinéa du présent article comporte des indications inexactes ou des

92
omissions de nature à entraîner une fixation atténuée du bénéfice forfaitaire. Dans ce cas, un
nouveau forfait est établi dans les conditions ordinaires, mais il est alors fait application à la
cotisation afférente à la première année de la période biennale, de la majoration de 20% prévue
par l'article 1096 bis du présent Code.

IV. MODALITES D’IMPOSITION

Article 201

La base d’imposition arrêtée forfaitairement au terme de la procédure contradictoire visée à


l'article 197 ou d'office, conformément aux dispositions de l'article 200 est notifiée au
contribuable.

Il y est appliqué un taux d’imposition de 25 % à la base arrêtée.

Les bases ainsi arrêtées ne peuvent être ultérieurement contestées que par la voie contentieuse, le
contribuable ayant la charge de démontrer l'exagération du bénéfice imposé.

Au cas où le fonctionnement de la Commission se trouve bloqué par suite de l'absence injustifiée


des représentants de contribuables, l'administration fiscale est fondée à maintenir le forfait
initialement proposé.

V. Cessions, cessations

Article 202

Pour les contribuables soumis au régime du forfait qui cessent leur activité au cours de la
première année de la période biennale ou en cas de reconduction tacite, au cours de l'année
suivant celle couverte par cette reconduction, le forfait est obligatoirement fixé au montant établi
pour l'année précédente, ajusté au prorata du temps écoulé du 1er janvier jusqu'au jour où la
cessation est devenue effective.

Lorsque la cessation intervient au cours de la deuxième année de la période biennale, le forfait à


retenir est celui qui est fixé pour l'année considérée, également réduit au prorata temporis.

Le forfait déterminé dans les conditions ci-dessus doit être augmenté, le cas échéant, des plus-
values provenant de la cession des stocks et des éléments de l'actif immobilisé.

SECTION II : TAXE UNIQUE SUR LES TRANSPORTS ROUTIERS

Article 203

Les transporteurs par voie de terre de personnes et de marchandises sont assujettis à la taxe
unique sur les transports routiers. La taxe est due annuellement au 1 er janvier de l’année et est
payable en une seule tranche au plus tard le 31 mars de chaque année.

Toutefois, pour les personnes qui mettent en service dans le courant de l’année des éléments
imposables, la taxe calculée au prorata du temps est exigible le dernier jour du mois suivant celui
de la mise en consommation.

93
Lorsque l’élément est mis en service au mois de décembre, la taxe est exigible au plus tard le 31
décembre de la même année. Tout trimestre entamé est dû.

Article 204

Les tarifs de la taxe unique sur les transports routiers sont les suivants :

1 - Véhicules de transport public de personnes

0 à 9 places : 38 000 francs ;


10 à 20 places : 57 000 francs ;
plus de 20 places : 86 800 francs ;

2 - Véhicules de transport public de marchandises

0 à 2,5 tonnes : 49 500 francs ;


2,6 à 5,00 tonnes : 57 000 francs ;
5,01 à 10,00 tonnes : 86 800 francs ;
plus de 10 tonnes : 136 400 francs.

Pour les véhicules attelés, la taxe est acquittée par l’ensemble articulé (tracteur et remorque (s))
en prenant en compte le cumul des charges utiles inscrites sur la carte grise de chaque élément.

Article 205

Le payement de la taxe unique sur les transports routiers revêt un caractère définitif pour les
transporteurs dont le montant annuel des recettes est inférieur ou égal au seuil fixé par arrêté du
ministre chargé des finances.

Les transporteurs soumis au régime du bénéfice réel en matière d’impôt sur le revenu, acquittent
la taxe unique sur les transports routiers à titre d’acompte imputable à l’impôt sur le revenu.

A compter du 1er avril de chaque année, le montant de la taxe est majoré de 20%.

Quiconque aura délivré, utilisé ou présenté une fausse quittance ou une quittance falsifiée pour
échapper au paiement de l’impôt, est passible d’une amende de un million (1.000.000) de francs
CFA et d’une peine d’emprisonnement de trois (03) à cinq (05) ans ;

Tout véhicule appréhendé pour défaut de paiement de la taxe doit être immobilisé et sa remise en
circulation est subordonnée au règlement de cette taxe non seulement pour l’année en cours,
mais aussi pour les années antérieures non prescrites.
(M.L.F. 2013)

SECTION III : FORFAIT DES REVENDEURS DE TISSUS ET DIVERS

Article 206

A l’égard des commerçantes et commerçants locaux, l’impôt dû sera prélevé lors des
transactions effectuées au niveau des grossistes par application d’un coefficient aux achats
mensuels réalisés conformément aux dispositions de l’article 170 du présent Code.

94
Ces dispositions sont exclusivement applicables aux commerçants de tissus, boissons, épicerie et
divers s'approvisionnant en République du Bénin, auprès des importateurs ou grossistes.

Seules les personnes physiques dont le total des achats annuels ne dépasse pas vingt-cinq
millions (25 000 000) de francs sont soumises aux dispositions du présent article.

SECTION IV : DISPOSITIONS PARTICULIERES

Article 207 (Modifié par la Loi de Finances 2012)

Les contribuables relevant du régime fiscal des petites entreprises sont tenus de présenter leur
comptabilité selon le “Système minimal de trésorerie ”, prévu à l’article 13 de l’acte uniforme de
l’OHADA du 22 mars 2000 portant organisation et harmonisation des comptabilités des
entreprises.

95
CHAPITRE VI : AUTRES IMPOTS DIRECTS ET TAXES ASSIMILEES

SECTION I : TAXE SUR LES VEHICULES DES SOCIETES

Article 208

Les véhicules immatriculés dans la catégorie des transports privés de personnes possédés ou
utilisés par les sociétés ou par tout établissement public ou privé à caractère industriel et
commercial sont soumis à une taxe annuelle non déductible pour l’établissement de l’impôt sur
le revenu ou de l’impôt sur les sociétés dont le montant est fixé à :
- 150.000 francs pour les véhicules dont la puissance fiscale n’excède pas 7 chevaux-vapeur
(CV) ;
- 200.000 francs pour les autres véhicules.

La taxe n’est toutefois pas applicable aux véhicules affectés exclusivement à la réalisation de
l’objet social.

Article 209

La taxe est annuelle, la période d’imposition s’étendant du 1er janvier au 31 décembre. Elle est
liquidée par trimestre en fonction des véhicules possédés ou utilisés au premier jour du trimestre.
Le montant de la taxe due pour un trimestre est égal au quart du montant annuel.

Article 210

La déclaration est déposée dans les dix (10) premiers jours des mois de mars, juin, septembre et
décembre au même endroit que la déclaration de l’impôt sur le revenu ou de l’impôt sur les
sociétés. Elle est accompagnée du paiement de l’impôt et contrôlée dans les mêmes conditions
que l’impôt sur le revenu ou l’impôt sur les sociétés.

SECTION II : VERSEMENT PATRONAL SUR SALAIRES

I. CHAMP D’APPLICATION

A. Personnes imposables

Article 211

Les personnes physiques ou morales qui paient des traitements, émoluments, salaires et
rétributions accessoires, sont assujetties au paiement du versement patronal sur salaires.

B. Exonérations

Article 212

Sont affranchis du versement patronal sur salaires :

1 - l’Etat et les collectivités territoriales ;

96
2 - les services publics et offices exerçant une activité non lucrative ;

3 - les représentations diplomatiques et organisations internationales ;

4 - les contribuables assujettis à la taxe professionnelle unique ;

5 - les entreprises nouvelles régulièrement créées au titre de leur première année d’activités ;

6 - les personnes visées à l’article précédent pendant deux ans sur les rémunérations versées au
titre du premier emploi du salarié, à compter de la date d’embauche et à condition que le salarié
soit déclaré à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale.

II. Base et taux d’imposition

Article 213

Entrent dans la base de calcul du versement patronal sur salaires, les montants bruts
des traitements, émoluments, salaires et autres rétributions, y compris les avantages
en argent et en nature évalués conformément à l’article 51 du présent Code.

Article 214

Le taux du versement patronal sur salaires est fixé à 4%.

Il est réduit à 2% en ce qui concerne les établissements d’enseignement privé.

III. PAIEMENT

Article 215

Le versement patronal sur salaires est liquidé sur la même déclaration que l’impôt sur le revenu
dû au titre des traitements et salaires.

Il est payé à la recette des Impôts compétente dans les conditions et délais précisés aux articles
180 à 182 du présent Code.

Articles 216 à 218 supprimés par la Loi de Finances 1989

97
TITRE II
IMPÔTS INDIRECTS

CHAPITRE PREMIER : TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE

SECTION PREMIERE : AFFAIRES IMPOSABLES

A. AFFAIRES IMPOSABLES DE PLEIN DROIT

Article 219

Les affaires réalisées au Bénin par des personnes physiques ou morales qui habituellement ou
occasionnellement achètent pour revendre ou accomplissent des actes relevant d’une activité
industrielle, commerciale, agricole, artisanale, ou d’une activité non commerciale à l’exclusion
des activités salariées, sont soumises à la taxe sur la valeur ajoutée. (M.L.F. 2013)

Article 220

Une affaire est réputée faite au Bénin :

- s’il s’agit d’une vente, lorsque celle-ci est réalisée aux conditions de livraison de la
marchandise au Bénin ;

- s’il s’agit de toute autre opération, lorsque le service rendu, le droit cédé ou l’objet loué sont
utilisés ou exploités au Bénin.

Article 221

Constituent des opérations imposables :

- les importations ; par importation, il faut entendre le franchissement du cordon douanier au


Bénin pour la mise à la consommation, qu’il s’agisse de marchandises provenant de
l’extérieur ou d’un régime douanier suspensif ;

- les ventes ; par vente, il faut entendre toutes opérations ayant pour effet de transférer la
propriété de biens corporels à des tiers, réalisées aux conditions de livraison définies à
l’article 219 ci-dessus que ces biens soient ou non fabriqués par le vendeur ;

- les travaux immobiliers ; par travaux immobiliers, il faut entendre tous les travaux exécutés
par les différents corps de métier participant à la construction, à l’entretien et à la réparation
de bâtiments et d’ouvrages immobiliers, les travaux publics, les travaux de constructions
métalliques, les travaux de démolition, ainsi que tous les travaux accessoires ou préliminaires
à des travaux immobiliers ;

- les prestations de services ; par prestation de service, il faut entendre toutes opérations
autres que celles énumérées ci-dessus, effectuées entre deux personnes juridiquement
distinctes et comportant une contrepartie en espèces ou en nature quels que soient les buts
visés et les résultats obtenus, notamment :
 les cessions et concessions de biens incorporels ;

98
 les locations de fonds de commerce ;
 les locations de biens meubles ;
 les locations d’immeubles et d’emplacements à usage industriel et commercial ;
 les opérations d’intermédiaires ;
 les opérations d’entretien et de réparation de biens meubles ;
 les opérations de tourisme, d’hôtellerie et de restauration ;
 les opérations de transports ;
 les prestations fournies dans le cadre des professions libérales ;
 les prestations de publicité, communiqué, annonce, dédicace, avis et autres prestations
assimilées.

Article 222

Sont également passibles de la taxe sur la valeur ajoutée :

1 - les opérations de transformation de produits agricoles et piscicoles et toutes autres opérations


même réalisées par les agriculteurs, les pêcheurs ou leurs coopératives qui, en raison de leur
nature ou de leur importance sont assimilables à celles réalisées par des industriels ou des
commerçants, que ces opérations constituent ou non le prolongement de l’activité agricole ou
piscicole ;

2 - les livraisons qu’un assujetti se fait à lui-même, pour ses besoins propres ou pour ceux de son
exploitation et celles faites par lui, à titre gratuit, au profit des tiers ;

3 - les prestations relatives aux télécommunications ;

4 - la fourniture d’eau et d’électricité ainsi que toutes les prestations annexes ;

5 - d’une manière générale, toute activité lucrative autre que les activités agricoles et les emplois
salariés.

B. AFFAIRES IMPOSABLES PAR OPTION

Article 223 nouveau

Peuvent être soumises à la taxe sur la valeur ajoutée sur option du redevable :

- les ventes et prestations réalisées par les personnes dont le chiffre d’affaires annuel n’atteint pas
les seuils fixés par arrêté du ministre chargé des Finances ;

- les opérations de transport public de voyageurs ;

- l’importation, la production et la revente des produits énumérés à l’annexe 1 du présent


chapitre.

- les activités agricoles.

L’option qui doit être formulée avant le 30 novembre s’exerce pour une période de 2 ans à
compter du 1er janvier de l’exercice suivant. Elle est subordonnée à l’agrément du directeur

99
général des Impôts et des Domaines et se renouvelle par tacite reconduction à l’issue de la
période, sauf dénonciation avant le 30 novembre de la deuxième année.

SECTION II : EXONERATIONS

A. CAS GENERAL

Article 224 nouveau

Sont exonérés de la taxe sur la valeur ajoutée :

1 - les ventes et prestations réalisées par les personnes dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe
ne dépasse pas le seuil fixé par arrêté du ministre chargé des finances .

Cette limite d’assujettissement n'est pas applicable lorsque l'administration a dressé un procès-
verbal de flagrance fiscale, dans les conditions prévues à l'article 1085 quinter, au titre de l'année
ou de l'exercice au cours duquel ce procès-verbal est établi. (Modifié par la LF 2011)

2 - l’importation, la production et la vente des produits énumérés à l’annexe 1 du présent


chapitre : (M.L.F. 2014)

3 - les activités d’enseignement scolaire, universitaire, technique et professionnel réalisées par


les établissements publics ou privés ou par des organismes assimilés ;

4 - les consultations médicales, les soins et toutes prestations présentant un caractère médical y
compris le transport des blessés et des malades ainsi que les prestations entrant dans le cadre de
l’hospitalisation fournies par les hôpitaux, les cliniques et autres établissements assimilés, à
l’exclusion des soins prodigués par les vétérinaires ;

5 - la composition, l’impression et la vente des journaux et périodiques, à l’exception des recettes


provenant de la publicité, des communiqués, annonces, dédicaces, avis et autres prestations
assimilées;

6 - les consommations d’eau et d’électricité des premières tranches du tarif domestique ;

7 - les livres ;

8 - les timbres-postes pour affranchissement, timbres fiscaux et autres valeurs similaires ;

9 - les services rendus bénévolement ou à un prix égal ou inférieur au prix de revient par les
associations et organismes visés au point 9 de l’article 146 et les établissements d’utilité
publique ; (Modifié par la LF 2011)

10 - les ventes, cessions ou prestations réalisées par l’Etat, les collectivités territoriales et les
établissements publics n’ayant pas un caractère industriel ou commercial à l’exception des
recettes provenant de la publicité, des communiqués, annonces, dédicaces, avis et autres
prestations assimilées.

11 - les opérations de transport public de voyageurs ;

100
12 - les affaires réalisées par les sociétés ou compagnies d’assurance quelle que soit la nature des
risques assurés et qui sont soumises à la taxe unique sur les contrats d’assurance ;

13 - les opérations bancaires et financières soumises à la taxe sur les activités financières ;

14 - les opérations ayant pour objet la transmission de propriété ou d’usufruit de biens


immeubles, de fonds de commerce ou de clientèle, soumises à la formalité de l’enregistrement ;

15 - les ventes par leur auteur, d’œuvres d’art originales.

16 - les activités agricoles ;

17 - les locations d’immeuble nu à usage d’habitation ;

18- le gaz à usage domestique.


(M.L.F. 2013)

B. CAS DES EXPORTATIONS

Article 225 nouveau

Sont également exonérés de la taxe sur la valeur ajoutée par application d’un taux zéro à la base
d’imposition, les exportations de produits et de marchandises auxquelles sont assimilés :

a) les affaires de vente, de réparation ou de transformation portant sur des bâtiments destinés à
la navigation maritime et immatriculés comme tels ;

b) les ventes aux compagnies de navigation et aux pêcheurs professionnels de produits destinés
à être incorporés dans leurs bâtiments ou à l’entretien de ceux-ci, ainsi que d’engins et de
filets pour la pêche maritime ;

c) l’avitaillement des navires et aéronefs à destination de l’étranger ;

d) les affaires de vente, de réparation, de transformation et d’entretien d’aéronefs destinés aux


compagnies de navigation aérienne dont les services à destination de l’étranger représentent
au moins 60 % de l’ensemble des lignes qu’elles exploitent ;

e) les entrées en entrepôt fictif, en entrepôt réel, en entrepôt spécial ou tout autre régime
suspensif, dans les mêmes conditions que pour les droits d’entrée et sous réserve
d’exportation effective des biens concernés ;

f) les prestations de services liées aux biens placés sous le régime douanier du transit, à
l’exception de celles réalisées en République du Bénin lorsque le prestataire y a le siège de
son activité ou un établissement stable à partir duquel le service est rendu ou, à défaut, son
domicile ou sa résidence habituelle.

g) les prestations de services directement liées aux opérations du marché financier et effectuées
par les intermédiaires financiers agréés par le Comité Régional de l'Epargne Publique et des
Marchés Financiers (CREPMF), notamment :
- le conseil en ingénierie financière liés aux opérations de marché ;

101
- la structuration et l’arrangement d’opérations liées au marché financier ;
- le placement et la garantie de placement de titres ;
- l’introduction de titres en bourse ;
- la souscription et le rachat de titres d’Organisme de Placement Collectif en Valeurs
Mobilières et de toute autre forme de placement collectif agréé par le Comité Régional de
l'Epargne Publique et des Marchés Financiers ;
- le conseil en placement ou investissements boursiers ;
- la négociation de valeurs mobilières ;
- l’animation de titres sur le marché secondaire ;
- la tenue de compte de titres ;
- la conservation de titres ;
- le service financier de titres ;
- la gestion sous mandat ;
- le transfert et le nantissement de titres ;
- tout autre service lié aux activités du marché financier et considéré comme tel par le
Comité Régional de l'Epargne Publique et des Marchés Financiers.

Pour la réalisation des opérations visées ci-dessus, les entreprises exportatrices bénéficient du
droit à déduction de la taxe sur la valeur ajoutée acquittée auprès des fournisseurs dans les
conditions prévues par les articles 234 et suivants du présent chapitre.
(M.L.F. 2013)

SECTION III : BASE IMPOSABLE

Article 226 (modifié par la Loi de Finances 2014)

La base d’imposable de la TVA est constituée :

a) pour les importations, par la valeur en douane de la marchandise augmentée des droits et taxes
de toute nature, à l’exclusion de la taxe sur la valeur ajoutée elle-même ;

b) pour les livraisons de biens vendus et les prestations de service, par toutes les sommes,
valeurs, biens ou services reçus ou à recevoir en contrepartie de la livraison ou de la prestation ;

c) pour les travaux immobiliers, par le montant des mémoires, marchés, factures ou acomptes ;

d) pour les livraisons à eux-mêmes que se font les assujettis, par le prix d’achat de biens ou de
services similaires ou, à défaut, par leur prix de revient ;

e) pour les opérations d’entremise effectuées par les agents de voyages et les organisateurs de
circuits touristiques, par la différence entre le prix toutes taxes comprises payé par le client et le
prix toutes taxes comprises facturé à l’agence ou à l’organisateur par les transporteurs, les
hôteliers, les restaurateurs, les organisateurs de spectacles et les autres assujettis qui exécutent
matériellement les services utilisés par le client.

Article 227

Les bases définies à l’article 226 ci-dessus s’entendent tous frais et taxes compris notamment les
taxes ad valorem ou spécifiques, à l’exclusion de la taxe sur la valeur ajoutée, et le cas échéant,
des rabais ou réductions consentis au client sur facture et dans des limites raisonnables.

102
SECTION IV : FAIT GENERATEUR

Article 228

Le fait générateur de la taxe sur la valeur ajoutée est constitué :

1 - pour les importations, par la mise à la consommation au sens douanier du terme ;

2 - pour les ventes, par la livraison des marchandises ;

3 - pour les travaux immobiliers, par l’exécution des travaux ;

4 - pour les prestations de services, par l’accomplissement des services ;

5 - pour les livraisons à soi-même, par la première utilisation du bien ou service.

La constatation du fait générateur ne peut en aucun cas être postérieure à l’établissement d’une
facture totale ou partielle.

Article 229

Pour les opérations autres que les importations, le versement d’avances ou acomptes rend la taxe
exigible sur le montant dudit versement que l’opération soit matériellement réalisée ou non.

Article 230 (Modifié par la Loi de Finances 2012)

Pour toutes les opérations de fournitures ou de livraison à l’Etat, aux collectivités territoriales et
aux sociétés, établissements et offices de l’Etat, la taxe n’est exigible qu’au moment du paiement
du prix de la marchandise ou du service ; le montant dû est retenu à la source par le service
chargé du paiement, au taux fixé par arrêté du Ministre chargé des finances et en vigueur lors du
visa du marché ou du contrat.

Article 231

Les affaires soumises au régime de la retenue à la source défini à l’article 230 ci-dessus doivent
figurer sur la déclaration des redevables au moment de la réalisation du fait générateur qui leur
est propre.

La taxe acquittée du fait de la retenue à la source est admise en déduction de l’impôt exigible sur
les opérations du mois de référence.

SECTION V : TAUX

Article 232

Le taux de la taxe sur la valeur ajoutée est fixé à 18 %.

103
Article 233

Dans les cas de travaux ou fournitures sur marché public ou de gré à gré, l’assiette et le taux
applicables sont ceux en vigueur à la date de signature du marché.

SECTION VI : REGIME DES DEDUCTIONS

A - PRINCIPE DU DROIT A DEDUCTION

Article 234

Sous réserve des conditions et restrictions prévues à la présente section, les assujettis à la taxe
sur la valeur ajoutée sont autorisés à déduire, du montant de l’impôt exigible sur leurs
opérations :

1 - la taxe sur la valeur ajoutée facturée ou acquittée lors de l’achat ou de l’importation des
matières premières qui entrent intégralement ou pour partie dans la composition d’opérations
taxables, effectivement taxées ou bénéficiant du régime des exportations ;

2 - la taxe sur la valeur ajoutée figurant sur les factures d’achat et acquittée lors de l’importation
ou de la livraison à soi-même de biens meubles ou immeubles inscrits à l’actif du bilan et
affectés à la réalisation d’opérations taxables, effectivement taxées ou bénéficiant du régime des
exportations ;

3 - la taxe sur la valeur ajoutée facturée et acquittée pour des services se rapportant aux mêmes
opérations que celles visées ci-dessus.

B - EXCLUSION DU DROIT A DEDUCTION

Article 235 nouveau

Sont exclus du droit à déduction y compris lorsque les biens ou services concernés sont utilisés
pour la réalisation d’opérations ouvrant droit à déduction :

1 - les acquisitions de véhicules de tourisme ou à usage mixte ainsi que leurs parties, pièces
détachées ou accessoires, à l’exception de celles effectuées par les loueurs professionnels ou les
crédits-bailleurs ;

2 - les frais de carburant pour véhicules ;

3 - les dépenses engagées pour assurer le logement ou l’hébergement des dirigeants et du


personnel non chargé de la surveillance ou de la sécurité de l’entreprise, ainsi que les frais de
réception, de restauration, de spectacles, ou ceux à caractère somptuaire ;

4 - le mobilier et le matériel de logement ainsi que tous les objets qui ne sont pas strictement
indispensables à l’activité de l’entreprise, notamment :

- les climatiseurs et autres installations pour conditionnement d’air ;

104
- les réfrigérateurs à usage domestique ;

- les tapis et moquettes ;

- les vases, pots à fleurs et autres objets décoratifs ;

- les gravures et sculptures ;

- les nappes, assiettes, plats et verres acquis pour l’usage du personnel ou pour les réceptions
organisées au nom de l’entreprise ;

5 - les dons et libéralités, y compris ceux ayant un caractère publicitaire, d’une valeur unitaire
supérieure à 10 000 francs ;

6 - les services se rapportant à des biens exclus du droit à déduction.

C – CONDITIONS ET MODALITES D’EXERCICE DU DROIT A DEDUCTION

Article 236

a) Le droit à déduction s’exerce dans les conditions et les modalités suivantes :

Le montant de la taxe sur la valeur ajoutée dont la déduction est demandée doit être mentionné
sur une facture ou un document en tenant lieu dans les conditions fixées par l’article 256 du
Code général des impôts.

Les biens ou services pour lesquels la déduction est demandée doivent être nécessaires à
l’exploitation et utilisés exclusivement pour ses besoins.

Les biens ou services acquis doivent être inscrits en comptabilité pour ouvrir droit à déduction.

Les biens ou services pour lesquels la déduction est demandée ne doivent pas faire l’objet d’une
exclusion expressément prévue par la loi.

b) Le droit à déduction de la taxe sur la valeur ajoutée s’exerce dans le mois de comptabilisation
des factures la mentionnant ou de tout autre document en tenant lieu.

Les déductions qui n’ont pas été prises en compte au titre de la période définie ci-dessus peuvent
être mentionnées sur les déclarations déposées au plus tard le 30 avril de l’année suivant celle de
l’omission.

Cependant, le redevable a l’obligation de payer par chèque ou virement bancaire ou postal, les
achats de marchandises ou de prestations de services supérieurs ou égaux à cent mille (100 000)
francs hors taxe, sous peine des sanctions prévues à l’article 1096 quater du présent Code.

105
Article 237

Les assujettis à la taxe sur la valeur ajoutée ne sont autorisés à déduire que la taxe sur la valeur
ajoutée ayant grevé les biens et services utilisés directement pour la production, de biens ou
services taxables et effectivement taxés ou exportés.

Lorsque leur utilisation aboutit concurremment à la réalisation d’opérations ouvrant ou n’ouvrant


pas droit à déduction, une fraction des taxes qui les ont grevées est déductible. Cette fraction est
déterminée par application du prorata dans les conditions prévues à l’article 238 nouveau.

Article 238 nouveau

La fraction de la taxe sur la valeur ajoutée déductible par les assujettis qui ne réalisent pas
exclusivement des opérations ouvrant droit à déduction est déterminée par le rapport existant
entre les opérations soumises à la taxe sur la valeur ajoutée, qu’elles soient effectivement taxées
ou exportées et la totalité du chiffre d’affaires réalisé par l’entreprise.

Le prorata prévu à l’alinéa précédent est déterminé provisoirement en fonction du chiffre


d’affaires de l’année, ou pour les nouveaux assujettis, du chiffre d’affaires prévisionnel.

Le prorata définitif est arrêté au plus tard cinq mois après la clôture de l’exercice comptable. Les
déductions opérées sont régularisées en conséquence.

Article 239

En cas de modification intervenue dans l’activité de l’entreprise, notamment la cessation


d’activité, la destruction de biens, la cession séparée à titre onéreux ou gratuit d’éléments d’actif,
l’abandon de la qualité d’assujetti à la taxe sur la valeur ajoutée, l’affectation d’un bien à une
activité ou à un usage n’ouvrant pas droit à déduction, les redevables doivent reverser :
- s’il s’agit de biens non soumis à amortissement, le montant des taxes déduites lors de
l’acquisition de ces biens, à concurrence de la partie restant en stock à la date de l’événement
motivant la remise en cause de la déduction ;
- s’il s’agit de biens amortissables, une fraction de la même taxe calculée au prorata du temps
d’amortissement restant à courir.

Le reversement est effectué par le redevable dans les trente (30) jours qui suivent l’événement
ayant motivé la remise en cause du droit à déduction. Tout retard ou irrégularité entraîne
l’application des sanctions prévues aux articles 262 et suivants du présent chapitre. (M.L.F.
2013)

Article 240

Les assujettis à la taxe sur la valeur ajoutée opèrent les déductions sous leur responsabilité et
sont tenus de justifier à tout moment de l’affectation réelle des biens dont l’acquisition a ouvert
droit à déduction. Toute déduction injustifiée donne lieu au versement du montant de la taxe
correspondante, sans préjudice de l’application des pénalités prévues à l’article 265 du présent
chapitre.

106
Article 241

Si le montant de la déduction autorisée est supérieur au montant de la taxe exigible au titre d’une
déclaration donnée, l’excédent est imputé sur la taxe exigible au titre de la ou des déclarations
ultérieures.

Article 242

Les déductions susvisées ne peuvent, sauf aux cas prévus à l’article 243 nouveau du présent
chapitre, aboutir à un remboursement de la taxe payée en amont.

SECTION VII : REMBOURSEMENT DE LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE

Article 243 nouveau

Peuvent obtenir, sur leur demande, remboursement des crédits de taxe sur la valeur ajoutée dont
ils disposent à l’issue d’un bimestre civil :

-les producteurs
-Les assujettis qui réalisent, pour plus de la moitié de leur chiffre d’affaires annuel, des
opérations d’exportation ou des opérations assimilées ;
-les assujettis qui acquièrent des biens d’investissement ouvrant droit à déduction pour une
valeur supérieure 40 000 000 de francs CFA TTC.
-les agréés suivant les dispositions du code communautaire des investissements.

Article 244 nouveau

Les assujettis visés à l’article 243 nouveau ci-dessus qui, pour la période concernée, n’ont pas la
possibilité d’imputer totalement la taxe déductible sur la taxe exigible au titre d’opérations
imposables, peuvent obtenir le remboursement de cet excédent. A cet effet, ils sont tenus de
déposer une demande de remboursement au plus tard le dernier jour du mois suivant les délais
précisés à l’article précédent. Toutefois, les demandes qui n’ont pu être déposées à l’issue d’un
bimestre pourront être introduites exceptionnellement, sous peine de forclusion du droit à
remboursement pour ladite période. jusqu’au 30avril suivant celle au cours de laquelle le droit à
remboursement est né.

Article 245 nouveau

La demande de remboursement accompagnée d’un exemplaire des documents portant TVA


déductible, des déclarations d’exportation, des titres d’exportation dûment signés des
responsables de la banque domiciliataire des sommes provenant des ventes à l’étranger et du
bureau des douanes ayant constaté le franchissement des marchandises, de la facture
d’acquisition de biens d’investissement ou de toutes pièces justificatives, est adressée au
directeur général des Impôts et des Domaines. (M.L.F. 2013)

Elle ne peut porter que sur le crédit de TVA constaté à la fin de chaque période visée à l’article
243 nouveau ci-dessus.

107
Article 246 nouveau

1 - Les demandes de remboursement de la TVA doivent être instruites dans le délai maximum
de deux (02) mois à compter de leur date de réception.

2 - Celles qui sont reconnues fondées après instruction par les services des Impôts donnent lieu à
l’établissement d’un certificat de détaxe approuvé par le ministre chargé des Finances. Celui-ci
peut déléguer son pouvoir au directeur général des Impôts et des Domaines.

3 - Le certificat de détaxe peut être remis par le bénéficiaire en paiement de la TVA due au titre
d’autres opérations taxables ; il peut être également transféré par endos à un commissionnaire en
douane pour être utilisé aux mêmes fins.

4 - Le cas échéant, le certificat de détaxe peut être remis en paiement d’autres impôts d’Etat dus
par le bénéficiaire.

5 - Toutefois, à compter du 1er janvier 2010, les remboursements de la TVA s’effectueront dans
les trente (30) jours suivant la réception des demandes y relatives, à concurrence de 75%. A la
fin de leur inscription, les soldes validés pourront être remboursés aux entreprises bénéficiaires.
En cas de surplus de remboursement, la TVA remboursée à tort est mise au rôle avec exigibilité
immédiate. La liste des entreprises pouvant bénéficier de cette facilité est établie par la Direction
Générale des Impôts et des Domaines au début de chaque année, en fonction de leur situation
fiscale. (Modifié par le LF 2011)

Article 247 nouveau

Le remboursement en espèces ne peut être obtenu que si l’assujetti n’est pas redevable, vis-à-vis
du Trésor Public, d’une somme quelconque due au titre des impôts et taxes de toute nature.

Article 248 nouveau

Le remboursement de la TVA prévu à l’article 243 nouveau ci-dessus et/ou l’imputation du


montant à restituer sur d’autres droits et taxes dus, se fait contre remise de l’original du certificat
de détaxe.
L’original du certificat de détaxe, après consommation intégrale du crédit, ainsi que les titres de
consommations de crédit de TVA autorisées par le service des Impôts, seront joints par le
receveur général des Finances au compte de gestion.

Article 249 nouveau

A cet effet, il est ouvert, dans les écritures du receveur général des Finances, des comptes
appropriés.

Un arrêté du ministre chargé des Finances précisera les modalités d’application des dispositions
visées aux articles 247 nouveau ,248 nouveau et à l’alinéa 1er du présent article.

108
SECTION VIII : OBLIGATIONS DES REDEVABLES

Article 250

La taxe sur la valeur ajoutée est à la charge des consommateurs ou utilisateurs des biens et
services. Toutefois, elle est acquittée par les personnes effectuant les opérations imposables pour
leur compte ou pour le compte de tiers établis ou non au Bénin.

Article 251 (Modifié par la Loi de Finances 2010)

Tout assujetti, même occasionnel à la taxe sur la valeur ajoutée, doit souscrire une déclaration
d’existence dans les trente (30) jours qui suivent celui du commencement de ses opérations ou
l’ouverture de son établissement. (M.L.F. 2013)

Cette déclaration est adressée au service des Impôts et doit indiquer :

- le nom ou la raison sociale ;

- l’Identifiant Fiscal Unique (IFU) ;

- le numéro du registre de commerce ;

- l’adresse exacte du siège de l’entreprise et, le cas échéant, celles de ses divers magasins,
entrepôts et succursales ;

- le numéro de la boîte postale ;

- les nom et adresse du dirigeant ;

- les nom et adresse des comptables ou experts-comptables non salariés de l'entreprise et dont
elle utilise les services ;

- le chiffre d’affaires prévisionnel.

Toute modification portant sur une ou plusieurs des indications ci-dessus devra être déclarée au
service des Impôts dans les trente (30) jours qui suivent la date dudit changement. (M.L.F. 2013)

Les cessions ou cessations d’activités, qu’elles soient totales ou partielles, font également l’objet
d’une déclaration, dans les mêmes délais que pour le commencement des opérations.

Article 252

Sous réserve des dispositions prévues à la section X ci-après, tout assujetti à la taxe sur la valeur
ajoutée est tenu de souscrire, auprès du service des Impôts au plus tard le 10 de chaque mois, et
au titre du mois précédent, une déclaration conforme au modèle prescrit, indiquant :
- les montants de ses opérations taxables et non taxables ;
- le montant brut de la taxe liquidée ;
- le détail des déductions opérées ;
- le montant de la taxe exigible ou, le cas échéant, le crédit de la taxe.

109
Article 253

Le retard de dépôt de la déclaration mensuelle et de versement de l’impôt correspondant est


sanctionné par une pénalité établie conformément aux dispositions de l’article 263 nouveau ci-
après.

En l’absence de déclaration mensuelle et de versement de l’impôt dû dans les trente (30) jours
suivant la mise en demeure adressée par l’Administration, le contribuable fait l’objet d’une
taxation d’office assortie de l’amende prévue par l’article 264 ci-après. (M.L.F. 2013°

Article 254

La taxe sur la valeur ajoutée sur les opérations autres que les importations, est liquidée
spontanément par le contribuable qui effectue le versement de l’impôt dû à l’appui de sa
déclaration souscrite en deux exemplaires auprès de la recette des Impôts.

Article 255 (Modifié par la Loi de Finances 2010)

Pour les importations, le redevable est tenu de faire apparaître distinctement sur la déclaration de
mise à la consommation, la valeur en douane de la marchandise ou du produit et l’Identifiant
Fiscal Unique (IFU).

La liquidation et le paiement de la taxe, la constatation des infractions, le traitement du


contentieux sont soumis aux mêmes règles de procédure qu’en matière de droits de douane.

Article 256 (Modifié par la Loi de Finances 2010)

Toute opération réalisée par un redevable doit faire l’objet d’une facture ou d’un document en
tenant lieu : marché, décompte de travaux, feuilles d’honoraires etc.

Les factures ou documents en tenant lieu doivent obligatoirement faire apparaître :

- l’Identifiant Fiscal Unique (IFU) ;

- la date de la facturation ;

- les nom ou raison sociale, adresse et numéro d’immatriculation au registre du commerce du


fournisseur ;

- le nom ou la raison sociale du client ;

- la nature et l’objet de la transaction ;

- le prix hors taxe sur la valeur ajoutée ;

- le taux et le montant de la taxe due ;

- le cas échéant la mention "exonéré" ;

110
- le montant total dû par le client.

Article 257

Toute personne qui mentionne la taxe sur la valeur ajoutée sur une facture ou tout autre
document en tenant lieu est redevable de la taxe sur la valeur ajoutée du seul fait de sa
facturation.

Article 258

Indépendamment des obligations découlant du Code du Commerce, toute personne physique


ou morale assujettie à la taxe sur la valeur ajoutée doit tenir une comptabilité régulière
comportant au moins :

- un grand livre ;

- un livre-journal ;

- un journal auxiliaire des ventes ;

- un journal auxiliaire des achats.

Article 259

Toutes les opérations d’achats et de ventes, qu’elles se rapportent à des marchandises ou à des
éléments de l’actif immobilisé doivent être comptabilisées hors taxe sur la valeur ajoutée
déductible ; la taxe sur la valeur ajoutée est constatée au débit et au crédit, dans le compte de
tiers "Etat, impôts et taxes".

Article 260

Les redevables de la taxe sur la valeur ajoutée doivent conserver, pendant un délai minimum de
cinq ans, les livres comptables, les doubles des factures, mémoires, marchés, feuilles
d’honoraires, bons de commande, bons de livraison et toutes autres pièces justificatives des
éléments contenus dans les déclarations souscrites au titre de l’exercice de référence. Ces
documents doivent être présentés à toute requête des agents de l’Administration fiscale sous
peine des sanctions prévues à l’article 262 du présent chapitre.

Article 261

Lorsque l’assujetti n’est pas domicilié au Bénin, il doit faire accréditer auprès du service des
Impôts un représentant domicilié au Bénin qui s’engage à remplir toutes les formalités
nécessaires et à exécuter tous les paiements exigibles en lieu et place de l’assujetti.

A défaut, la taxe sur la valeur ajoutée, et le cas échéant, les pénalités sont dues par les
destinataires et les bénéficiaires des opérations imposables.

111
SECTION IX : SANCTIONS - PENALITES

Article 262

Supprimé par la Loi de Finances 2011

Article 263

Les sanctions pour retard ou défaut de déclarations et pour minorations, inexactitudes ou


omissions d’un ou plusieurs éléments de la déclaration mensuelle sont celles prévues aux articles
1096 bis et 1096 ter et quater du présent Code.

Article 264

Supprimé par la Loi de Finances 2011

Article 265

Supprimé par la Loi de Finances 2011

Article 266

Toute facturation illégale de la taxe sur la valeur ajoutée est passible des sanctions prévues à
l’article 1096 ter du présent Code.

Constituent notamment des facturations illégales :


- la mention de la taxe sur la valeur ajoutée sur une facture par un non assujetti ;
- la facturation de la taxe sur la valeur ajoutée pour un produit exonéré ;
- l’application d’un taux supérieur au taux légal.

Article 267

Outre les pénalités et amendes fiscales prévues à la présente section, la facturation illégale de la
taxe sur la valeur ajoutée ainsi que le non-reversement à la recette des Impôts de la taxe sur la
valeur ajoutée facturée, sont passibles des peines instituées par l’article 405 du Code Pénal en
matière d’escroquerie.

Les poursuites sont engagées à l'initiative du directeur général des Impôts et des Domaines selon
la procédure fixée par l’article 1135 du Code Général des Impôts.

112
SECTION X : REGIME DU CHIFFRE D’AFFAIRES REEL SIMPLIFIE

PERSONNES IMPOSABLES

Article 268 bis

Les redevables dont le chiffre d’affaires annuel correspond aux limites du régime du bénéfice
réel simplifié en matière d’impôts sur les bénéfices industriels et commerciaux sont soumis
également en matière de taxe sur la valeur ajoutée à un régime du chiffre d’affaires réel
simplifié.

OPTION

Article 268 ter

L’option faite pour le régime du bénéfice réel simplifié pour l’imposition des bénéfices
industriels et commerciaux est valable pour l’imposition à la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et
obéit aux mêmes règles de procédures et de délais.

OBLIGATIONS DES REDEVABLES

Article 268 quater

Supprimé par l’article 6 la Loi n° 99-001 du 13 janvier 1999 portant Loi de Finances pour la
gestion 1999.

Article 268 quater nouveau

Le redevable soumis au régime du chiffre d’affaires réel simplifié doit souscrire une déclaration
trimestrielle conforme au modèle prescrit et comportant les renseignements précisés à l’article
252 du présent Code.

Cette déclaration doit être accompagnée du paiement de l’impôt. Elle doit être déposée à la
recette des Impôts au plus tard le 10 du mois qui suit le trimestre dont les affaires font l’objet de
ladite déclaration.

Le redevable qui relève du régime du chiffre d’affaires réel simplifié est également soumis à
l’obligation de souscrire une déclaration d’existence, de tenir des documents comptables et de
délivrer des factures dans les conditions et sous les sanctions prévues aux articles 251 à 256 et
suivants du présent Code.

SECTION XI : REGIME DU FORFAIT

Articles 268 à 272


Supprimés par l’article 6 la Loi n° 99-001 du 13 janvier 1999 portant Loi de Finances pour
la gestion 1999.

113
ANNEXE 1 :
LISTE DES PRODUITS EXONERES DE TVA PREVUS PAR
L’ARTICLE 224 NOUVEAU 2 DU PRESENT CODE

1- Produis médicaux

CODE PRODUIT LIBELLE PRODUIT

28.01.20.00.00 Iode
28.04.40.00.00 Oxygène médical
29.18.22.00.00 Acides O - acétylsalicylique, ses sels et ses esters
29.30.40.00.00 Méthionine
29.32.21.00.00 Coumarine, méthylcoumarines et éthyl-coumarines
29.36. Provitamines et vitamines, naturelles ou reproduites
29.36.10.00.00 Provitamines non mélangées
29.36.21.00.00 Vitamines A et leurs dérivés
29.36.22.00.00 Vitamines B1 et leurs dérivés
29.36.23.00.00 Vitamines B2 et leurs dérivés
29.36.24.00.00 Acides D ou DL pantothénique (Vitamines B3 ou B5) et ses dérivés
29.36.25.00.00 Vitamines B6 et leurs dérivés
29.36.26.00.00 Vitamines B12 et leurs dérivés
29.36.27.00.00 Vitamines C et leurs dérivés
29.36.28.00.00 Vitamines E et leurs dérivés
29.36.29.00.00 Autres vitamines et leurs dérivés
29.36.90.00.00 Autres, y compris les concentrats naturels
29.37.10.00.00 Hormones du lobe antérieur de l’hypophyse et similaires, et leurs dérivés
Hormones corticosurrénales et leurs dérivés
29.37.21.00.00 Cortisone, hydrocortisone, prednisone (déhydrocortisone) et
prednisolone (déhydrohydrocortisone)
29.37.22.00.00 Dérivés halogènes des hormones corticosurrénales
29.37.29.00.00 Autres
Autres hormones et leurs dérivés ; autres stéroïdes utilisés
principalement comme hormones
29.37.91.00.00 Insuline et ses sels
29.37.92.00.00 Oestrogènes et progestogènes

114
29.38.10.00.00 Rutoside (rutine) et ses dérivés
29.39.10.00.00 Alcaloïdes de l'opium et leurs dérivés ; sels de ces produits
Alcaloïdes du quinquina et leurs dérivés; sels de ces produits
29.39.21.00.00 Quinine et ses sels
29.39.41.00.00 Caféine et ses sels
Ephédrines et leurs sels
29.39.42.00.00 Ephédrines et sels
29.39.42.00.00 Pseudoéphédrine (DCI) et ses sels
29.39.50.00.00 Théophylline et aminophylline (théophylline-éthylénediamine)
et leurs dérivés ; sels de ces produits
Alcaloïdes de l’ergot de seigle et leurs dérivés; sels de ces produits

29.39.61.00.00 Ergométrine (DCI) et ses sels


29.39.62.00.00 Ergométrine (DCI) et ses sels
29.39.63.00.00 Acide lysergique et ses sels
29.39.70.00.00 Nicotine et ses sels
29.40.00.00.00 Sucres chimiquement purs...
29.41 Antibiotiques
29.41.10.00.00 Pénicillines et leurs dérivés, à structure d’acide pénicillanique; sels de
ces produits
29.41.20.00.00 Streptomicynes et leurs dérivés; sels de ces produits
29.41.30.00.00 Tétracyclines et leurs dérivés; sels de ces produits
29.41.40.00.00 Chloramphénicol et ses dérivés; sels de ces produits
29.41.50.00.00 Erhytromycine et ses dérivés; sels de ces produits
29.41.90.00.00 Autres
29.42.00.00.00 Autres composés organiques
30.01 Glandes et autres organes à usages opothérapiques, à l'état desséché,
même pulvérisé; extraits, à usages opothérapiques, de glandes ou
d'autres organes ou de leurs sécrétions, héparine et ses sels; autres
substances humaines ou animales préparées à des fins
thérapeutiques ou prophylactiques non dénommées ni comprises
ailleurs.
30.01.10.00.00 Glandes et autres organes, à l'état desséché, même pulvérisé
30.0120.00.00 Extraits de glandes ou d’autres organes ou de leurs secrétions
30.01.90.00.00 Autres
30.02 Sang humain ; sang animal préparé en vue d'usages thérapeutiques
prophylactiques ou de diagnostic; antisérums, autres fractions du

115
sang, produits immunologiques modifiés, même obtenus par voie
biotechnologique ; vaccins, toxines, cultures de microorganismes (à
l'exclusion des levures) et produits similaires.
30.02.10.00.00 Antisérums, autres fractions du sang, produits immunologiques
modifiés, même obtenus par voie biotechnologique
30.02.20.00.00 Vaccins pour la médecine humaine
30.02.30.00.00 Vaccins pour la médecine vétérinaire
30.02.90.10.00 Ferments
30.02.90.90.00 Autres
30.03 Médicaments (à l'exclusion des produits des n° 30.02, 30.05 ou 30.06)
constitués par des produits mélangés entre eux, préparés à des fins
thérapeutiques ou prophylactiques, mais ni présentés sous forme de
doses, ni conditionnés pour la vente au bétail
30.03.10.00.00 Contenant des pénicillines ou des streptomycines ou des dérivés de ces
produits, à structure d'aide pénicillanique, ou des streptomycides ou des
dérivés de ces produits
30.03.20.00.00 Contenant d'autres antibiotiques Contenant des hormones ou d’autres
produits du n° 29.37, mais ne contenant pas d antibiotiques
30.03.31.00.00 Contenant de I’insuline
30.03.39.00.00 Autres
30.03.40.00.00 Contenant des alcaloïdes ou leurs dérivés, mais ne contenant ni
hormones, ni autres produits du n° 29.37, ni antibiotiques
30.03.90.00.00 Autres
30.04 Médicaments (à l'exclusion des produits des n° 30.02, 30.05 ou 30.06)
constitués par des produits mélangés ou non, mélangés, préparés à
des fins thérapeutiques ou prophylactiques, présentés sous forme de
doses ou conditionnés pour la vente au détail.
30.04.10.00.00 Contenant des pénicillines ou des dérivés de ces produits, à structure
d’acide pénicillanique, ou des streptomycines ou des dérivés de ces
produits
30.04.20.00.00 Contenant d’autres antibiotiques
30.04.20.00.00 Contenant des hormones ou d'autres produits du n° 29.37, mais ne
contenant pas d antibiotiques
30.04.31.00.00 Contenant de l’insuline
30.04.32.00.00 Contenant des hormones corticosurrénales
30.04.39.00.00 Autres
30.04.40.00.00 Contenant des alcaloïdes ou leurs dérivés, mais ne contenant ni
hormones, autres produits du n° 29.37, ni antibiotiques
30.04.50.00.00 Autres médicaments contenant des vitamines ou d’autres produits du N°
29.36
30.04.90.00.00 Autres
30.05 Ouates, gazes, bandes et articles analogues (pansements, sparadraps,

116
sinapismes, par exemple), imprégnés ou recouverts de substances
pharmaceutiques ou conditionnés pour la vente au détail à des fins
médicales, chirurgicales, dentaires ou vétérinaires
30.05.10.00.00 Pansements adhésifs et autres articles ayant une couche adhésive
30.05.90.00.00 Autres
30.06 Préparations et articles pharmaceutiques visés à la Note 4 du
présent Chapitre
30.06.10.00.00 Catguts stériles, ligatures stériles similaires pour sutures chirurgicales et
adhésifs stériles pour tissus organiques utilisés en chirurgie pour
refermer les plaies; laminaire stériles ; hémostatiques résorbables stériles
pour la chirurgie ou l’art dentaire
30.06.20.00.00 Réactifs destinés à la détermination des groupes ou des facteurs sanguins
30.06.30.00.00 Préparations opacifiantes pour examens radiographiques; réactifs de
diagnostic conçus pour être employés sur le patient
30.06.40.00.00 Ciments et autres produits d'obturation dentaire, ciments pour la
réfection osseuse
30.06.50.00.00 Trousses et boîtes de pharmacie garnies, pour soins de première urgence
30.06.60.00.00 Préparations chimiques contraceptives à base d’hormones ou de
spermicides
37.01.10.10.00 Films pour rayons x
37.02.10.00.00 Pellicules pour rayons X
38.21.00.00.00 Milieux de culture préparés pour le développement des microorganismes
38.22.00.00.00 Réactifs de diagnostic ou de laboratoire sur support et.…
EX.39.23.90.00.00 Poche d'urine en matière plastique
39.24.90.20.00 Biberons
EX 39.24.90.90.00 Bassin de lit en matière plastique
40.14.10.00.00 Préservatifs
39.24.90.10.00 Tétines et similaires
40.14.90.20.00 Poires à injections, poires compte-gouttes et similaires
40.15.11.00.00 Gants pour chirurgie
63.04.91.00.10 Moustiquaires imprégnées
EX 70.13.99.00.00 Biberons
70.15.10.00.00 Verre de lunetterie médicale
70.17.10.00.00 En quartz ou en autre silice fondus
70.17.20.00.00 En autre verre d'un coefficient de dilatation linéaire n'excédant pas 5 x
10 -6 Par kelvin entre 0° C et 300° C
84.19.20.00.00 Stérilisateurs médicaux

117
87.13 Fauteuils roulants et autres véhicules pour invalides...
87.13.10.00.00 Sans mécanisme de propulsion
87.13.90.00.00 Autres
87.14.20.00.00 De fauteuils roulants ou d’autres véhicules pour invalides
90.11 Microscopes optiques, y compris les microscopes pour la photo
micrographie, la cinématomicrographie ou la micro projection
90.11.10.00.00 Microscopes stéréoscopiques
90.11.20.00.00 Autres microscopes, pour la photo micrographie, la ciné
photomicrographie ou la micro projection
90.11.80.00.00 Autres microscopes
90.11.90.00.00 Parties et accessoires
90.12 Microscopes autres qu'optiques et diffractographes
90.12.10.00.00 Microscopes autres qu'optiques et diffractographes
90.12.90.00.00 Parties et accessoires
90.18 Instruments et appareils pour la médecine, la chirurgie, l'art
dentaire ou l'art Vétérinaire, y compris les appareils de
scintigraphie et autres appareils électromédicaux ainsi que les
appareils pour tests visuels
Appareils d'électrodiagnostic (y compris les appareils d'exploration
fonctionnelle ou de surveillance de paramètres physiologiques)
90.18.11.00.00 Electrocardiographes
90.18.12.00.00 Appareils de diagnostic par balayage ultrasonique (scanners)
90.18.13.00.00 Appareils de diagnostic par visualisation à résonance magnétique
90.18.14.00.00 Appareils de scintigraphie
90.18.19.00.00 Autres
90.18.20.00.00 Appareils à rayons ultraviolets ou infrarouges Seringues, aiguilles,
cathéters, canules et instruments similaires
90.18.31.00.00 Seringues, avec ou sans aiguilles
90.18.32.00.00 Aiguilles tubulaires en métal et aiguilles à sutures
90.18.39.00.00 Autres
90.18.41.00.00 Tours dentaires, même combinés sur une base commune avec d'autres
équipements dentaires
90.18.49.00.00 Autres
90.18.50.00.00 Autres instruments et appareils d'ophtalmologie
90.18.90.00.00 Autres instruments et appareils
90.21 Articles et appareils d'orthopédie, y compris les ceintures et
bandages médico-chirurgicaux et les béquilles ; attelles, gouttières et

118
autres articles et appareils pour fractures ; articles et appareils de
prothèse ; appareils pour faciliter l'audition aux sourds et autres
appareils à tenir à la main, à porter sur la personne ou à implanter
dans l'organisme, afin de compenser une déficience ou une infirmité
Prothèses articulaires et autres appareils d’orthopédie ou pour fractures
dont :
90.21.11.00.00 Prothèses articulaires
90.21.19.00.00 Autres
90.21.21.00.00 Dents artificielles
90.21.29.00.00 Autres
90.21.30.00.00 Autres articles et appareils de prothèse
90.21.40.00.00 Appareils pour faciliter l’audition aux sourds, à l'exclusion des parties et
accessoires
90.21.50.00.00 Stimulateurs cardiaques, à l'exclusion des parties et accessoires
90.21.90.00.00 Autres
90.22 Appareils à rayons X et appareils utilisant les radiations alpha, bêta
ou gamma, même à usage médical, chirurgical, dentaire ou
vétérinaire, y compris les appareils de radiophotographie ou de
radiothérapie, les tubes à rayons X et autres dispositifs générateurs
de rayons X, les générateurs de tension, les pupitres de commandes,
les écrans, les tables, fauteuils et supports similaires d'examen ou de
traitement
Appareils à rayon X, même à usage médical, chirurgical, dentaire ou
vétérinaire, y compris les appareils de radiophotographie ou de
radiothérapie
90.22.12.00.00 Appareils de tomographie pilotés par une machine automatique de
traitement d’information
90.22.13.00.00 Autres, pour l’art dentaire
90.22.14.00.00 Autres, pour usages médicaux, chirurgicaux ou vétérinaires
90.22.21.00.00 A usage médical, chirurgical, dentaire ou vétérinaire
90.22.30.00.00 Tubes à rayons X
90.22.90.00.00 Autres, y compris les parties et accessoires
90.25.11.00.00 Thermomètres et Pyromètres, à liquide, à lecture directe et autres

2- Produits alimentaires de première nécessité et non transformés (M.L.F. 2014)

 Pain ;
 maïs, mil, millet, sorgho, fonio, blé, riz à l’exception du riz de luxe et autres céréales ;

119
 manioc, patate, igname, pomme de terre, tarot et autres tubercules et racines ;
 haricot, soja, sésame, arachide, petit pois et autres légumineuses ;
 oignons, tomate, aubergine, gombo, piment et autres légumes et produits maraîchers ;
 œufs en coquille ;
 viande à l’état frais ;
 poisson non transformé (frais, fumé, salé ou congelé) ;
 lait non transformé ;
 animaux reproducteurs ;
 déchets des industries alimentaires ;
 déchets de poisson.

Un arrêté du Ministre chargé des Finances précisera la notion de riz de luxe.

120
CHAPITRE II : TAXE SUR LES HYDROCARBURES

Article 249 bis

Il est institué une taxe spécifique unique sur les produits pétroliers.

Article 250 bis

Cette taxe frappe toutes les cessions de produits pétroliers effectuées à titre onéreux ou gratuit et
réalisées en droit ou en fait aux conditions de livraison sur le territoire du Bénin.

Article 251 bis

Sont assimilés à des cessions les prélèvements effectués par les commerçants pour leurs besoins
propres.

Article 252 bis

La taxe est due dès la première cession réalisée dans les conditions fixées à l’article 250 bis ci-
dessus, après entrée ou fabrication dans le territoire.

Article 253 bis

Le fait générateur est constitué soit par la livraison en cas de cession proprement dite, soit par le
prélèvement.

Article 254 bis

La base imposable est déterminée par le nombre de litres ou de kilogrammes cédés ou prélevés.

Article 255 bis nouveau

Le tarif de la taxe est de :


• 65 francs par litre pour le super carburant ;
• 55 francs par litre pour l'essence ordinaire ;
• 0 franc par litre pour le pétrole ;
• 20 francs par litre pour le gas-oil;
• 17 francs par litre pour les lubrifiants (huiles) ;
• 0 franc par litre pour le fuel oil ;
• 23 francs par kilogramme pour les graisses ;
• 0 franc par kilogramme pour le pétrole liquéfié (butane).

Toutefois, en fonction de la variation des cours mondiaux des produits pétroliers et eu égard aux
objectifs quantitatifs retenus dans le budget de l’Etat, le gouvernement est autorisé à modifier par
voie réglementaire ce tarif.

121
Article 256 bis

Les modalités de déclaration, de contrôle et de recouvrement, ainsi que les obligations et


sanctions sont celles prévues au chapitre premier relatif à la taxe sur la valeur ajoutée.

122
CHAPITRE III : TAXE SUR LES TABACS ET CIGARETTES

Article 257 bis nouveau

Il est créé une taxe sur les tabacs et cigarettes. Cette taxe est applicable aux tabacs et cigarettes
importés ou fabriqués au Bénin et livrés à la consommation locale.

Elle frappe toutes importations ou cessions de tabacs et de cigarettes effectuées à titre onéreux ou
à titre gratuit et réalisées en droit ou en fait aux conditions de livraison sur le territoire du Bénin.

Sont assimilés à des cessions, les prélèvements effectués par le producteur pour ses besoins
propres ou l’affectation à la consommation.

Article 258 bis nouveau

Le fait générateur de la taxe est constitué :

- pour les importations, par la mise à la consommation au sens douanier du terme ;

- pour la production, par la première cession réalisée dans les conditions décrites ci-dessus.

Article 259 bis nouveau (Modifié par la Loi de Finances 2012)

Le taux de la taxe est fixé à 40%.

Il est appliqué :
- à l’importation, à la valeur en douane majorée des droits et taxes perçus à l’entrée, à l’exception
de la taxe sur la valeur ajoutée ;
- en régime intérieur, au prix de vente sortie-usine, à l’exclusion de la taxe sur la valeur ajoutée.

Lorsqu’une entreprise vendeuse et une entreprise acheteuse sont, quelle que soit leur forme
juridique dans la dépendance l’une de l’autre, la taxe spéciale ad valorem due par la première
doit être assise non sur la valeur des livraisons qu’elle effectue à la seconde, mais sur le prix de
vente pratiqué par cette dernière.

La taxe est perçue au cordon douanier par la direction générale des Douanes et Droits Indirects
pour le compte de la direction générale des Impôts et des Domaines. A l’intérieur, la taxe est
collectée et reversée par le producteur.

Article 260 bis nouveau

Les modalités de déclaration, de contrôle et de recouvrement ainsi que les obligations et


sanctions sont celles prévues au chapitre premier relatif à la taxe sur la valeur ajoutée.

123
CHAPITRE IV : TAXE SUR LES BOISSONS

Article 261 bis nouveau

Il est institué une taxe sur les boissons. Cette taxe est applicable aux boissons importées ou
fabriquées au Bénin et livrées à la consommation locale.

Elle frappe toutes importations ou cessions de boissons, à l’exception de l’eau non gazéifiée,
effectuées à titre onéreux ou à titre gratuit et réalisées en droit ou en fait aux conditions de
livraison sur le territoire du Bénin.

Sont assimilés à des cessions, les prélèvements effectués par les fabricants pour leurs besoins
propres ou l’affectation à la consommation.

Article 262 bis nouveau

Le fait générateur de la taxe est constitué :

- pour les importations, par la mise à la consommation au sens douanier du terme ;

- pour la production, par la première cession réalisée dans les conditions décrites ci-dessus.

Article 263 bis nouveau


(Modifié par la Loi de Finances 2012 et par la Loi de Finances 2013)

Le taux de la taxe est fixé à :


 7% pour les boissons non alcoolisées à l’exception de l’eau gazéifiée ;
 10% pour les boissons non alcoolisées énergétiques ;
 20% pour les boissons alcoolisées que sont les bières et cidres ;
 40% pour les vins ;
 45% pour les liqueurs et champagnes.

Il est appliqué :

 à l’importation, à la valeur en douane majorée des droits et taxes perçus à l’entrée, à


l’exception de la taxe sur la valeur ajoutée ;
 en régime intérieur, au prix de vente sortie-usine à l’exclusion de la taxe sur la valeur
ajoutée.

Lorsqu’une entreprise vendeuse et une entreprise acheteuse sont, quelle que soit leur forme
juridique, dans la dépendance l’une de l’autre, la taxe spéciale ad valorem due par la première
doit être assise non sur la valeur des livraisons qu’elle effectue à la seconde, mais sur le prix de
vente pratiqué par cette dernière.

124
Article 264 bis nouveau

La taxe est perçue au cordon douanier par la direction générale des Douanes et Droits Indirects
pour le compte de la direction générale des Impôts et des Domaines. A l’intérieur, la taxe est
collectée et reversée par le producteur.

Article 265 bis nouveau

Les modalités de déclaration, de contrôle et de recouvrement ainsi que les obligations et


sanctions sont celles prévues au chapitre premier relatif à la taxe sur la valeur ajoutée.

125
CHAPITRE V : TAXE SUR LA FARINE DE BLE

Article 266 bis nouveau

Il est créé une taxe sur la farine de blé. Cette taxe est applicable à la farine de blé importée ou
fabriquée au Bénin et livrée à la consommation locale.

Elle frappe toutes importations ou cessions de farine de blé effectuées à titre onéreux ou à titre
gratuit et réalisées en droit ou en fait aux conditions de livraison sur le territoire du Bénin.

Sont assimilés à des cessions, tous prélèvements effectués par le producteur pour ses besoins
propres ou l’affectation à la consommation.

Article 267 bis nouveau

Le fait générateur de la taxe est constitué :

- pour les importations, par la mise à la consommation au sens douanier du terme ;

- pour la production, par la première cession réalisée dans les conditions décrites ci-dessus.

Article 268 bis nouveau

Le taux de la taxe est fixé à 1 %. Il est appliqué :

- à l’importation, à la valeur en douane majorée des droits et taxes perçus à l’entrée, à


l’exception de la taxe sur la valeur ajoutée ;

- en régime intérieur, au prix de vente sortie-usine, à l’exclusion de la taxe sur la valeur ajoutée.

Lorsqu’une entreprise vendeuse et une entreprise acheteuse sont, quelle que soit leur forme
juridique, dans la dépendance l’une de l’autre, la taxe spéciale ad valorem due par la première
doit être assise non sur la valeur des livraisons qu’elle effectue à la seconde, mais sur le prix de
vente pratiqué par cette dernière.

Article 269 bis nouveau

La taxe est perçue au cordon douanier par la direction générale des Douanes et Droits Indirects
pour le compte de la direction générale des Impôts et des Domaines. A l’intérieur, la taxe est
collectée et reversée par le producteur.

Article 270 bis nouveau

Les modalités de déclaration, de contrôle et de recouvrement ainsi que les obligations et


sanctions sont celles prévues au chapitre premier relatif à la taxe sur la valeur ajoutée.

126
CHAPITRE VI :
TAXE SUR LES PRODUITS DE PARFUMERIE ET COSMETIQUES

Article 271 bis nouveau

Il est créé une taxe sur les produits de parfumerie et cosmétiques. Cette taxe est applicable aux
produits de parfumerie et cosmétiques importés ou fabriqués au Bénin et livrés à la
consommation intérieure.

Article 272 bis nouveau

Cette taxe frappe toutes importations ou cessions de produits de parfumerie et cosmétiques


effectuées à titre onéreux ou à titre gratuit et réalisées en droit ou en fait aux conditions de
livraison au Bénin.

Sont assimilés à des cessions, les prélèvements effectués par le producteur pour ses besoins
propres ou l’affectation à la consommation.

Article 273 nouveau

Le fait générateur de la taxe est constitué :

- pour les importations, par la mise à la consommation au sens douanier du terme ;

- pour la production, par la première cession réalisée dans les conditions définies ci-dessus.

Article 274 nouveau


(Modifié par la Loi de Finances 2013)

Le taux de la taxe est fixé à 7%. Il est appliqué :

 à l’importation, à la valeur en douane majorée des droits et taxes perçus à l’entrée,


à l’exception de la taxe sur la valeur ajoutée ;
 en régime intérieur, au prix de vente sortie-usine à l’exclusion de la taxe sur la
valeur ajoutée.

Lorsqu’une entreprise vendeuse et une entreprise acheteuse sont, quelle que soit leur forme
juridique, dans la dépendance l’une de l’autre, la taxe spéciale ad valorem due par la première
doit être assise non sur la valeur des livraisons qu’elle effectue à la seconde, mais sur le prix de
vente pratiqué par cette dernière.

La taxe est perçue au cordon douanier par la direction générale des Douanes et Droits Indirects
pour le compte de la direction générale des Impôts et des Domaines. A l’intérieur, la taxe est
collectée et reversée par le producteur.

127
Article 275 nouveau

Les modalités de déclaration, de contrôle et de recouvrement ainsi que les obligations et


sanctions sont celles prévues au chapitre premier relatif à la taxe sur la valeur ajoutée.

128
CHAPITRE VII :
TAXE SUR LES HUILES ET CORPS GRAS ALIMENTAIRES

Article 276 nouveau

Il est institué une taxe sur les huiles et corps gras alimentaires. Cette taxe est applicable aux
huiles et corps gras alimentaires importés ou fabriqués au Bénin et livrés à la consommation
intérieure.

Elle frappe toutes importations ou cessions d’huiles et de corps gras alimentaires effectuées à
titre onéreux ou à titre gratuit et réalisées en droit ou en fait aux conditions de livraison au Bénin.

Sont assimilés à des cessions, les prélèvements effectués par le producteur pour ses besoins
propres ou l’affectation à la consommation.

Article 277 nouveau

Le fait générateur de la taxe est constitué :

- pour les importations, par la mise à la consommation au sens douanier du terme ;

- pour la production, par la première cession réalisée dans les conditions définies ci-dessus.

Article 278 nouveau

Le taux de la taxe est fixé à 1 %. Il est appliqué :

- à l’importation, à la valeur en douane majorée des droits et taxes perçus à l’entrée, à


l’exception de la taxe sur la valeur ajoutée ;

- en régime intérieur, au prix de vente sortie-usine, à l’exclusion de la taxe sur la valeur ajoutée.

Lorsqu’une entreprise vendeuse et une entreprise acheteuse sont, quelle que soit leur forme
juridique, dans la dépendance l’une de l’autre, la taxe spéciale ad valorem due par la première
doit être assise non sur la valeur des livraisons qu’elle effectue à la seconde, mais sur le prix de
vente pratiqué par cette dernière.

Article 279 nouveau

La taxe est perçue au cordon douanier par la direction générale des Douanes et Droits Indirects
pour le compte de la direction générale des Impôts et des Domaines. A l’intérieur, la taxe est
collectée et reversée par le producteur.

Article 280 nouveau

Les modalités de déclaration, de contrôle et de recouvrement ainsi que les obligations et


sanctions sont celles prévues au chapitre premier relatif à la taxe sur la valeur ajoutée.

129
CHAPITRE VII BIS : TAXE SUR LE CAFE
(Chapitre institué par la Loi de Finances 2012)

Article 280 nouveau-1

Il est institué une taxe sur le café.

Cette taxe frappe toutes importations ou cessions de café effectuées à titre onéreux ou à titre
gratuit et réalisées en droit ou en fait aux conditions de livraison au Bénin.

Sont assimilés à des cessions, les prélèvements effectués par le producteur pour ses besoins
propres ou l’affectation à la consommation.

Article 280 nouveau-2

Le fait générateur de la taxe est constitué :


- pour les importations, par la mise à la consommation au sens douanier du terme ;
- pour la production, par la première cession réalisée dans les conditions définies ci-dessus.

Article 280 nouveau-3

Le taux de la taxe est fixé à 5%.

Il est appliqué :

- à l’importation, à la valeur en douane majorée des droits et taxes perçus à l’entrée, à l’exception
de la taxe sur la valeur ajoutée ;

- en régime intérieur, au prix de vente sortie-usine, à l’exclusion de la taxe sur la valeur ajoutée.

Lorsqu’une entreprise vendeuse et une entreprise acheteuse sont, quelle que soit leur forme
juridique, dans la dépendance l’une de l’autre, la taxe spéciale ad valorem due par la première
doit être assise non sur la valeur des livraisons qu’elle effectue à la seconde, mais sur le prix de
vente pratiqué par cette dernière.

Article 280 nouveau-4

La taxe est perçue au cordon douanier par la direction générale des douanes et droits indirects
pour le compte de la direction générale des impôts et des domaines. A l’intérieur, la taxe est
collectée et reversée par le producteur.

Article 280 nouveau-5

Les modalités de déclaration, de contrôle et de recouvrement ainsi que les obligations et


sanctions sont celles prévues au chapitre premier relatif à la taxe sur la valeur ajoutée.

130
CHAPITRE VII TER : TAXE SUR LES VEHICULES DE TOURISME DONT LA
PUISSANCE EST EGALE OU SUPERIEURE A 13 CHEVAUX
(Chapitre institué par la Loi de Finances 2012)

Article 280 nouveau-6

Il est institué une taxe sur les véhicules de tourisme dont la puissance est égale ou supérieure à
13 chevaux.

Cette taxe frappe toutes importations ou cessions de véhicules visés à l’alinéa 1 du présent
article effectuées à titre onéreux ou à titre gratuit et réalisées en droit ou en fait aux conditions de
livraison au Bénin.

Sont assimilés à des cessions, les prélèvements effectués par l’importateur pour ses besoins
propres ou l’affectation à la consommation.

Article 280 nouveau-7

Sont exonérés de cette taxe :


Les véhicules de tourisme dont la puissance est égale ou supérieure à 13 chevaux acquis par les
missions diplomatiques et consulaires, les organisations internationales.

Article 280 nouveau-8

Le fait générateur de la taxe est constitué :


- pour les importations, par la mise à la consommation au sens douanier du terme ;
- pour la production, par la première cession réalisée dans les conditions définies ci-dessus.

Article 280 nouveau-9


(Modifié par la Loi de Finances 2013)

Le taux de la taxe est fixé à 10%. Il est appliqué :


 à l’importation, à la valeur en douane majorée des droits et taxes perçus à l’entrée,
à l’exception de la taxe sur la valeur ajoutée ;
 en régime intérieur, au prix de vente sortie-usine à l’exclusion de la taxe sur la
valeur ajoutée.

Lorsqu’une entreprise vendeuse et une entreprise acheteuse sont, quelle que soit leur forme
juridique, dans la dépendance l’une de l’autre, la taxe spéciale ad valorem due par la première
doit être assise non sur la valeur des livraisons qu’elle effectue à la seconde, mais sur le prix de
vente pratiqué par cette dernière.

Article 280 nouveau-10

La taxe est perçue au cordon douanier par la direction générale des douanes et droits indirects
pour le compte de la direction générale des impôts et des domaines. A l’intérieur, la taxe est
collectée et reversée par le producteur.

131
Article 280 nouveau-11

Les modalités de déclaration, de contrôle et de recouvrement ainsi que les obligations et


sanctions sont celles prévues au chapitre premier relatif à la taxe sur la valeur ajoutée.

132
CHAPITRE VII QUATER
TAXE SUR LES SACHETS EN MATIERE PLASTIQUE
(Chapitre institué par la Loi de Finances 2013)

Article 280 nouveau-12 :

Il est institué une taxe sur les sachets en matière plastique.

Cette taxe frappe toutes les importations ou cessions de sachets en matière plastique visés à
l’alinéa 1 du présent article effectuées à titre onéreux ou à titre gratuit et réalisées en droit ou en
fait aux conditions de livraison au Bénin.

Sont assimilés à des cessions, les prélèvements effectués par le producteur pour ses besoins
propres ou l’affectation à la consommation.

Article 280 nouveau-13 :

Le fait générateur de la taxe est constitué :

 pour les importations, par la mise à la consommation au sens douanier du terme ;

 pour la production, par la première cession réalisée dans les conditions définies ci-dessus.

Article 280 nouveau-14 :

Le taux de la taxe est fixé à 5 %. Il est appliqué :


 à l’importation, à la valeur en douane majorée des droits et taxes perçus à l’entrée, à
l’exception de la taxe sur la valeur ajoutée ;
 en régime intérieur, au prix de vente sortie-usine, à l’exclusion de la taxe sur la valeur
ajoutée.

Lorsqu’une entreprise vendeuse et une entreprise acheteuse sont, quelle que soit leur forme
juridique, dans la dépendance l’une de l’autre, la taxe spéciale ad valorem due par la première
doit être assise non sur la valeur des livraisons qu’elle effectue à la seconde, mais sur le prix de
vente pratiqué par cette dernière.

Article 280 nouveau-15 :

La taxe est perçue au cordon douanier par la direction générale des Douanes et Droits Indirects
pour le compte de la direction générale des Impôts et des Domaines. A l’intérieur, la taxe est
collectée et reversée par le producteur.

Article 280 nouveau-16 :

Les modalités de déclaration, de contrôle et de recouvrement ainsi que les obligations et


sanctions sont celles prévues au chapitre premier relatif à la taxe sur la valeur ajoutée.

133
CHAPITRE VIII :
TAXE SUR LES VEHICULES A MOTEUR

Articles 281 à 289

Supprimés par l’article 3 de la Loi n° 2000-21 du 28 décembre 2000 portant Loi de


Finances pour la gestion 2001.

134
CHAPITRE IX :
TAXE RADIOPHONIQUE ET TELEVISUELLE INTERIEURE

Article 290 (Modifié par la Loi de Finances 2014)

Il est institué une taxe radiophonique et une taxe télévisuelle perçues au profit de l’Office
national en charge de la radiodiffusion et de la télévision.

Ces taxes sont dues par toutes les personnes assujetties à l’impôt sur le revenu des
personnes physiques ou à l’impôt sur les sociétés au Bénin.
Toutefois, les salariés dont le montant du revenu imposable n’excède pas la première
tranche du barème de l’impôt sur le revenu salarial et les personnes relevant d’un régime
forfaitaire d’imposition sont exonérés de la taxe télévisuelle.

Article 291 (Modifié par la Loi de Finances 2014)

Les tarifs annuels sont fixés comme suit :


- 1 000 francs pour la taxe radiophonique ;
- 3 000 francs pour la taxe télévisuelle.

Les taxes sont acquittées suivant les modalités ci-après :


- toute personne physique ou morale qui paie des sommes imposables au Bénin à
l’impôt sur le revenu salarial, est tenue d’opérer au profit de l’Office national en
charge de la radiodiffusion et de la télévision, les retenues de la taxe radiophonique
sur les salaires du mois de mars et de la taxe télévisuelle sur les salaires du mois de
juin. Les taxes sont reversées dans les mêmes conditions que la retenue sur les
salaires ;
- les personnes assujetties à un impôt sur le revenu autre que salarial doivent payer la
taxe radiophonique et la taxe télévisuelle dans les mêmes conditions que le
versement du premier acompte de l’impôt sur le revenu.

Article 292 (Modifié par la Loi de Finances 2014)

Le défaut de paiement ou le paiement tardif est sanctionné par une amende du même
montant que les taxes.

Article 293 (Modifié par la Loi de Finances 2014)

L’assiette, le contrôle et le recouvrement de ces taxes sont assurés dans les mêmes
conditions que les impôts sur le revenu.

135
CHAPITRE X : TAXE SUR LES ACTIVITES FINANCIERES

Article 293-1

Il est institué une taxe sur les activités financières (TAF).

Cette taxe frappe les opérations réalisées par les banques, les bureaux de change et les
établissements financiers à l’exception de celles qui ne se rattachent pas spécifiquement au
commerce des valeurs et de l’argent.

Article 293-2 nouveau

Sont exonérées de la taxe sur les activités financières (TAF) :

1 - les opérations réalisées par la BCEAO ;

2 - les opérations de prêts et de crédits au Trésor Public et aux collectivités locales ;

3 – les opérations de cession des certificats spéciaux de créances salariales sur l’Etat ;

4 - les opérations de crédits, de prêts, avances, dépôts en compte, engagements ou opérations


assimilées réalisées entre banques, entre banques et établissements financiers, entre
établissements financiers installés ou non en République du Bénin ;

5 - les opérations qui ne se rattachent pas spécifiquement au commerce des valeurs et de l’argent
et qui sont passibles de la taxe sur la valeur ajoutée telles que : ventes, locations, crédit-bail,
études et consultations, transferts de charge, affacturage et opérations assimilées ;

6 - les opérations de prêts consentis par les banques aux entreprises de construction de logements
économiques ou sociaux agréées comme telles et dont les prix de référence sont fixés par les
pouvoirs publics.

7- Les prestations de services directement liées aux opérations du marché financier et effectuées
par les intermédiaires financiers agréés par le CREPMF, citées par l’article 225 nouveau g) du
présent Code. (M.L.F. 2013)

8- les opérations de crédits, de prêts, avances et dépôts en compte, engagements ou


opérations assimilées réalisées entre structures financières décentralisées agréées par
l’Etat, entre structures financières décentralisées agréées par l’Etat et les banques, entre
structures financières décentralisées agréées par l’Etat et les établissements financiers
installés ou non en République du Bénin. (M.L.F. 2014)

Article 293-3

Le taux de la taxe est fixé à 10 %. Il s’applique au montant brut hors taxe des intérêts,
commissions et autres rémunérations perçues par les banques et établissements financiers.

136
Article 293-4

Le fait générateur de la taxe est constitué par :

- l’inscription du montant des intérêts au crédit du compte du bénéficiaire du prêt, des avances et
opérations assimilées ;

- l’accomplissement de la prestation.

Article 293-5

Les modalités de déclaration, de contrôle et de recouvrement ainsi que les obligations et


sanctions sont celles prévues au chapitre premier relatif à la taxe sur la valeur ajoutée.

137
CHAPITRE XI : TAXE SUR LES JEUX DE HASARD

Article 293-6

Il est institué une taxe sur les jeux de hasard.

Cette taxe est applicable à tous les jeux de hasard, à l’exclusion de ceux soumis à la taxe sur la
valeur ajoutée.

Article 293-7

La taxe est assise sur le prix de vente des tickets ou billets des divers jeux mis à la disposition du
public.

Son taux est de 5 %.

Article 293-8

La taxe est collectée et reversée par l’entreprise qui organise les jeux.

Les modalités de déclaration, de contrôle et de recouvrement, ainsi que les obligations et


sanctions sont celles prévues au chapitre premier relatif à la taxe sur la valeur ajoutée.

138
IMPÔTS D’ETAT
DROITS D’ENREGISTREMENT, DE TIMBRE
ET DE PUBLICITE FONCIERE ET
HYPOTHECAIRE
TAXE UNIQUE SUR LES CONTRATS
D’ASSURANCE

139
TITRE III
DROITS D’ENREGISTREMENT, DE TIMBRE ET DE
PUBLICITE FONCIERE ET HYPOTHECAIRE

TAXE UNIQUE SUR LES CONTRATS D’ASSURANCE

SOUS-TITRE I
DISPOSITIONS GENERALES

CHAPITRE PREMIER
ATTRIBUTIONS ET FONCTIONNEMENT DU SERVICE RESPONSABLE

Article 294

L’assiette des droits, impôts et taxes qui font l’objet de la présente codification, leur liquidation
et leur recouvrement, incombent au service de l’Enregistrement, du Timbre et de la Conservation
foncière, rattaché à la direction générale des Impôts et des Domaines au Ministère des Finances
et dont l’organisation est fixée par décret.

Article 295

Dans le corps du présent texte, ce service est désigné en abrégé par les seuls mots : "service de
l'Enregistrement".

Article 296

Les bureaux de l'Enregistrement, des Domaines, du Timbre et de la Conservation foncière sont


ouverts au public tous les jours ouvrables, le matin de huit heures à douze heures trente et
l'après-midi de quinze heures à dix-sept heures, à l'exception du jour fixé pour l'arrêté décadaire
des écritures comptables.

Les dates de ces arrêtés décadaires sont fixées au 10, 20 et dernier jour de chaque mois ou les
jours précédents quand ces dates correspondent à des jours fériés.

Les jours et heures d'ouverture et de fermeture sont affichés dans chaque bureau.

Article 297

En conséquence, les bureaux seront fermés au public, outre les dimanches, fêtes légales et jours
de comptabilité, les jours réputés fériés où il ne peut être exigé de paiement d'aucune sorte.

Article 298

Les délais fixés par le présent Code pour l'enregistrement des actes, ainsi que pour le paiement
de tous les impôts dont le recouvrement est confié au service de l'Enregistrement, ou pour le
dépôt des déclarations qui s'y réfèrent, sont prorogés jusqu'au premier jour ouvrable qui suit,
lorsque le dernier jour du délai expire un des jours de fermeture prévus par l'article 297.

140
Article 299

§ 1er - Aucune autorité publique, ni le service, ni ses préposés ne peuvent accorder de remise ou
de modération des droits ou taxes dont le recouvrement est confié au service de l'Enregistrement,
ni en suspendre ou faire suspendre le recouvrement sans en devenir personnellement
responsable.

Sont punissables des peines prévues à l'égard des concussionnaires tous détenteurs de l'autorité
publique qui, sous une forme quelconque et pour quelque motif que ce soit, auront, sans
autorisation de la loi, accordé toute exonération ou franchise de droits, impôts ou taxe publique
prévus par la présente codification.

§ 2 - Toutefois, le Président de la République est habilité à décider en Conseil des ministres, par
mesure de réciprocité, l'exonération ou le remboursement des droits exigibles ou perçus par
application de la présente codification sur des actes passés au nom d'Etats étrangers par leurs
agents diplomatiques ou consulaires, lorsqu'il est justifié que les actes de même nature passés
dans ces Etats étrangers par le Gouvernement de la République du Bénin bénéficient de la même
exonération.

§ 3 - Le directeur général des Impôts et des Domaines statue sur toute transaction ou toute remise
relative aux pénalités et amendes fiscales lorsque le montant de la somme exigible n'excède pas
un million (1 000 000) de francs. En cette matière, il peut donner délégation de pouvoir à
certains agents.

Au-delà d'un million (1 000 000) de francs, la décision appartient au ministre chargé des
Finances.

Article 300

Dans la présente codification, l'appellation "inspecteur de l'Enregistrement" s'entend de tout


gestionnaire d'un bureau à pleines attributions ayant au moins le grade d'inspecteur.

Au cas où la gestion intérimaire d'un tel bureau viendrait à être confiée à un agent ne possédant
pas cette qualification, la décision de nomination fixerait les pouvoirs de cet agent, spécialement
en matière de remise de pénalités.

Il en serait de même pour le cas de création de bureau à attributions limitées.

Article 301

Pour le fonctionnement de leur service, les gestionnaires de bureaux sont autorisés, ès-qualités, à
se faire ouvrir tous comptes dans les bureaux de chèques postaux.

Article 302

Les gestionnaires de bureaux pourront être dotés chacun, par décision du ministre chargé des
Finances, d'une caisse de menues dépenses, renouvelable sur justification d'emploi des bons de
caisse successivement délivrés au nom de l'agent préposé par eux, en vue de permettre le
paiement comptant des frais postaux et autres dépenses n'excédant pas chacune le montant fixé
par la décision.

141
CHAPITRE II :
DES POURSUITES POUR
LE RECOUVREMENT DES DIVERS IMPÔTS

Article 303

Les droits, taxes, redevances, et, en général, toutes impositions et sommes quelconques, dont la
perception incombe au service de l'Enregistrement seront recouvrés suivant les formes ci-après.

Article 304

Ces créances feront, à défaut de paiement, l'objet d'un titre de perception individuel ou collectif
établi par l'inspecteur compétent, visé et déclaré exécutoire sans frais par le président du Tribunal
civil de première instance ou un juge délégué à cet effet de la circonscription judiciaire où le
bureau de perception est établi.

Ce titre de perception est notifié par lettre recommandée avec accusé de réception. La
notification a lieu par extrait, s'il s'agit d'un titre de perception collectif. Elle peut également être
effectuée par voie administrative.

La notification contient sommation d'avoir à payer sans délai les droits réclamés, ceux-ci sont
immédiatement exigibles.

La notification du titre de perception interrompt la prescription courant contre l'Administration et


y substitue la prescription du droit commun.

La prescription de l'action en restitution est interrompue par une demande motivée adressée par
le contribuable, à l'inspecteur du bureau où les droits ont été perçus, par lettre recommandée avec
accusé de réception.

Article 305

Le redevable qui conteste le bien-fondé de la réclamation ou la quotité des sommes réclamées


peut former opposition dans les trois mois de la réception de la notification.

L'opposition est motivée avec assignation devant le Tribunal civil dans le ressort duquel se
trouve le bureau de l'Enregistrement où les droits sont dus. L'assignation devra contenir élection
de domicile dans la localité où siège la juridiction.

L'opposition n'interrompt pas l'exécution du principal du titre de perception ; les amendes,


pénalités, droits en sus et tous accessoires sont réservés jusqu'à décision de justice. Toutefois, le
redevable peut surseoir au paiement de la somme principale contestée, s'il le demande dans son
opposition, à condition de fixer le montant du dégrèvement auquel il prétend ou d'en préciser les
bases.

A défaut de garanties, le redevable qui a réclamé le bénéfice de la présente disposition peut être
poursuivi jusqu'à la saisie inclusivement pour la partie contestée en principal, sans qu'il y ait lieu
d'attendre la décision de la juridiction compétente.

142
Article 306
Pour les impôts perçus par le service de l'Enregistrement qui ne sont pas majorés de pénalités de
retard par la réglementation en vigueur, il est ajouté à compter de la notification prévue à l'article
305 des intérêts moratoires calculés au taux de 6 % l'an sur la somme reconnue exigible. Tout
mois commencé est compté pour un mois entier.

Article 307

Les poursuites procédant du titre de perception peuvent être engagées trente jours après la
notification de ce titre à défaut de paiement ou d'opposition avec constitution de garanties dans
les conditions prévues à l'article 305.

Elles ont lieu par ministère d'huissier ou de tout autre agent habilité à exercer des poursuites à la
requête du comptable chargé du recouvrement.

Les actes sont soumis, au point de vue de la forme, aux règles du droit commun.

Toutefois, les commandements peuvent être notifiés par la poste, par lettre recommandée avec
demande d'avis de réception ou par voie de notification administrative ; ces actes de poursuites
échappent alors aux conditions générales de validité des exploits, telles qu'elles sont fixées par le
Code de procédure civile.

Article 308

La solution des difficultés qui peuvent s'élever relativement à la perception des impôts avant
l'introduction des instances appartient au ministre chargé des Finances.

Article 309

L’introduction et l'instruction des instances ont lieu devant les Tribunaux civils de la situation du
bureau chargé de la perception.

L'instruction se fait par simples mémoires respectivement notifiés amiablement ou signifiés.

Les parties ne sont point obligées d'employer le ministère des avocats-défenseurs. Il n'y a
d'autres frais à supporter pour la partie qui succombe que ceux du papier timbré des
significations éventuelles et des droits d'enregistrement des exploits et jugements.

Les tribunaux accordent, soit aux parties, soit aux préposés du Service qui suivent les instances,
le délai qu'ils leur demandent pour produire leur défense ; il ne peut néanmoins être de plus de
trois décades.

Les jugements sont rendus sur le rapport d'un juge, fait en audience publique, et sur les
conclusions du représentant du Ministère public. Toutes les voies de recours prévues par le Code
de procédure sont ouvertes aux parties.

143
Article 310

Dans toute instance engagée à la suite d'une opposition au titre de perception décerné par le
service de l'Enregistrement, le redevable a le droit de présenter par lui-même ou par le ministère
d'un avocat-défenseur des explications orales. La même faculté appartient à l'Administration.

Article 311

Les frais de poursuites payés par les préposés de l'Enregistrement pour les articles tombés en
non-valeur pour cause d'insolvabilité
reconnue des parties condamnées leur sont remboursés sur tous les meubles et effets mobiliers
des redevables.

L'état est taxé sans frais par le président du Tribunal civil ou un juge et appuyé des pièces
justificatives.

Article 312

§1er- Pour les recouvrements confiés au service de l'Enregistrement en vertu du présent Code,
autres que celui des droits en sus, amendes et pénalités, le Trésor aura un privilège sur tous les
meubles et effets mobiliers des redevables.

Ce privilège s'exercera immédiatement après celui de l'impôt sur le chiffre d'affaires ou des taxes
instituées en remplacement.

§ 2 - En outre, pour le recouvrement des impositions de toute nature et amendes fiscales dont le
recouvrement incombe au service de l'Enregistrement et des Domaines, le Trésor a une
hypothèque forcée sur tous les biens immeubles des redevables. Cette hypothèque prend rang à
la date de son inscription au bureau de la Conservation foncière. Elle ne peut être inscrite qu'à
partir de la date à laquelle le contribuable a encouru une majoration ou pénalité pour défaut de
paiement.

144
CHAPITRE III : DROIT DE COMMUNICATION

Article 313

En aucun cas, les administrations de la République et des collectivités secondaires, (communes


de tout statut, départements ou autres) ainsi que des entreprises concédées ou contrôlées par ces
collectivités publiques, de même que tous les établissements ou organismes quelconques soumis
au contrôle de l'autorité administrative ne peuvent opposer le secret professionnel aux agents du
service de l'Enregistrement ayant au moins le grade d'inspecteur, qui leur demandent
communication des documents de service qu'ils détiennent.

Article 314

Dans toute instance devant les juridictions civiles ou criminelles, le Ministère public peut donner
communication des dossiers à l'Administration fiscale.

L'autorité judiciaire doit donner connaissance à l'Administration des Finances de toute indication
qu'elle peut recueillir de nature à faire présumer une fraude commise en matière fiscale, ou une
manœuvre quelconque ayant pour objet ou ayant eu pour résultat de frauder ou de compromettre
un impôt, qu'il s'agisse d'une instance civile ou commerciale ou d'une information criminelle ou
correctionnelle même terminée par un non-lieu.

Dans la quinzaine qui suit le prononcé de toute décision rendue par les juridictions civile,
consulaire, administrative ou du travail, les pièces restent déposées au greffe à la disposition des
services fiscaux.
Le délai est réduit à dix jours en matière correctionnelle.

Article 315

Les dépositaires des registres de l'état civil, ceux des rôles des contributions et tous autres
chargés des archives et dépôts de titres publics sont tenus de les communiquer, sans les déplacer,
aux préposés de l'Enregistrement à toute réquisition et de leur laisser prendre, sans frais, les
renseignements, extraits et copies qui leur seront nécessaires pour les intérêts du Trésor.

Ces dispositions s'appliquent aussi aux notaires, huissiers, greffiers et secrétaires


d'administrations locales et municipales pour les actes dont ils sont dépositaires, sauf les
restrictions résultant de l'alinéa suivant.

Sont exceptés les testaments et autres actes de libéralité à cause de mort, du vivant des testateurs.
Les communications ci-dessus ne pourront être exigées les jours de repos, et les séances, dans
chaque autre jour, ne pourront durer plus de quatre heures, de la part des préposés, dans les
dépôts où ils feront leurs recherches.

145
Article 316

Sont également soumis au droit de communication conféré aux agents des services fiscaux par
l'article 315 précédent, les receveurs des droits et revenus des communes et de tous
établissements publics.

Article 317

Les dépositaires des registres des magasins généraux sont tenus de les communiquer aux
préposés de l'Enregistrement, selon le mode prescrit par l'article 315.

Article 318

Toutes les sociétés béninoises ou étrangères, de quelque nature qu'elles soient, toutes
compagnies, tous entrepreneurs pour entreprises de toute nature, tous assureurs pour les
opérations d'assurance de toute nature et tous autres assujettis aux vérifications du service de
l'Enregistrement sont tenus de communiquer aux agents dudit service, tant au siège social que
dans les succursales et agences, leurs livres, registres, titres, polices, pièces de recettes, de
dépenses et de comptabilité et tous autres documents tels : de délibérations, comptes rendus
d'assemblées, effets en portefeuille, bordereaux de coupons, correspondances.

Tout refus de communication sera constaté par procès-verbal.

Article 319

§ 1er - Les pouvoirs appartenant aux agents de l'Enregistrement, par application de l'article 318
ci- dessus, à l'égard des sociétés, peuvent être exercés à l'égard de toutes personnes, ou de tous
établissements exerçant le commerce de banque, en vue du contrôle du paiement des impôts dus
tant par ces derniers que par des tiers.

§ 2 - Il en est de même à l'égard de tous officiers publics et ministériels, et de tout commerçant


faisant un chiffre d'affaires supérieur à 100 000 francs par an.

Article 320

Toute contravention aux dispositions relatives au droit de communication et, notamment, le refus
de communication constaté par procès-verbal, la déclaration que les livres, contrats ou
documents ne sont pas tenus ou leur destruction avant les délais prescrits, est punie d'une
amende de 50 000 francs.
Indépendamment de cette amende, tous assujettis aux vérifications des agents de
l'Enregistrement devront, en cas d'instance, être condamnés à présenter les pièces ou documents
non communiqués, sous une astreinte de 1 000 francs au minimum par chaque jour de retard.
Cette astreinte commencera à courir de la date de la signature par les parties ou de la notification
du procès-verbal qui sera dressé pour constater le refus d'exécuter le jugement régulièrement
signifié ; elle ne cessera que du jour où il sera constaté, au moyen d'une mention inscrite par un
agent de contrôle sur un des principaux livres de la société ou de l'établissement, que
l'Administration a été mise à même d'obtenir la communication ordonnée.

Le recouvrement de l'amende et de l'astreinte sera suivi comme en matière d'enregistrement.

146
Article 321

Les personnes ou sociétés visées par l'article 488 doivent se conformer, pour l'exercice du droit
de communication des agents du service de l'Enregistrement, aux dispositions des articles 319 et
320 sous les sanctions édictées par ce dernier article.

147
CHAPITRE IV

DIVISIONS DU PRESENT TITRE

Article 322

Le présent titre comprend 6 sous-titres, savoir :

sous-titre I Dispositions générales (articles 294 à 322) ;


sous-titre II Droits d’Enregistrement (articles 323 à 612) ;
sous-titre III Droits de timbre (articles 613 à 777) ;
sous-titre IV Exonérations ou dispenses de timbre ou d’enregistrement ; visa en débet et
assistance judiciaire (articles 778 à 912) ;
sous-titre V Taxe unique sur les contrats d’assurance (articles 913 à 934) ;
sous-titre VI Droits de publicité foncière et hypothécaire (articles 935 à 961).

148
SOUS-TITRE II
DROITS D’ENREGISTREMENT

(Exemptions : Voir sous/titre IV)

CHAPITRE PREMIER :
DE L’ENREGISTREMENT,
DES DROITS ET DE LEUR APPLICATION

Généralités

Article 323
Les droits d'enregistrement sont perçus d'après les bases et suivant les règles déterminées par la
présente codification.

Distinction des droits

Article 324
Les droits d'enregistrement sont fixes, proportionnels ou progressifs, suivant la nature des actes
et mutations qui y sont assujettis.
La perception des droits est réglée d'après la forme extérieure des actes ou la substance de leurs
dispositions, sans égard à leur validité, ni aux clauses quelconques de résolution ou d'annulation
ultérieures, sauf les exceptions prévues par le présent Code.

Le droit fixe

Article 325

Le droit fixe s'applique aux actes qui ne constatent ni transmission de propriété, d'usufruit ou de
jouissance de biens meubles ou immeubles, ni condamnation de sommes et valeurs, ni apport en
mariage, ni apport en société, ni partage de biens meubles ou immeubles, ni marché, et d'une
façon générale, à tous autres actes, même exempts de l'enregistrement, qui sont présentés
volontairement à la formalité.

Il est perçu aux taux réglés par les articles 541 à 549 bis de la présente codification.

Les droits proportionnels ou progressifs

Article 326 (mod.LF2010)


Le droit proportionnel ou le droit progressif est établi pour les transmissions de propriété,
d'usufruit ou de jouissance de biens meubles ou immeubles, soit entre vifs, soit par décès, les
condamnations de sommes et valeurs, ainsi que pour les partages de biens meubles ou
immeubles, les marchés et les contrats de prestations de services.
Les quotités du droit proportionnel et du droit progressif sont fixées par les articles 550 à 612 de
la présente codification.

149
Ces droits sont assis sur les valeurs.

Territorialité de l'impôt
Article 327

Sauf dispositions formelles du présent Code en sens contraire, il est fait application du principe
de la territorialité de l'impôt.
En conséquence, le droit proportionnel ou le droit progressif visé au premier alinéa de l'article
qui précède n'est pas applicable au Bénin aux mutations de propriété, d'usufruit ou de jouissance,
à titre gratuit ou à titre onéreux, lorsque ces mutations portent sur des immeubles ou fonds de
commerce ayant leur assiette matérielle hors du territoire de la République du Bénin.

Réalisation d'une condition suspensive.

Article 328

En ce qui concerne les mutations et conventions affectées d'une condition suspensive, les tarifs
applicables et les valeurs imposables sont déterminés en se plaçant à la date de la réalisation de
la condition.

Dispositions dépendantes ou indépendantes

Article 329

Lorsqu'un acte renferme deux dispositions tarifiées différemment, mais qui, à raison de leur
corrélation, ne sont pas de nature à donner ouverture à la pluralité des droits, la disposition qui
sert de base à la perception est celle qui donne lieu au tarif le plus élevé.

Article 330

Mais lorsque dans un acte quelconque, soit civil, soit judiciaire ou extrajudiciaire, il y a plusieurs
dispositions indépendantes ou ne dérivant pas nécessairement les unes des autres, il est dû, pour
chacune d'elles, et selon son espèce, un droit particulier.

La quotité des divers droits est déterminée par l'article du présent Code, dans lequel la
disposition se trouve classée ou auquel elle se rapporte.

Article 331

Sont affranchies de la pluralité édictée par l'article qui précède, dans les actes civils, judiciaires
ou extrajudiciaires, les dispositions indépendantes et non sujettes au droit proportionnel.
Lorsqu'un acte contient plusieurs dispositions indépendantes donnant ouverture, les unes au droit
proportionnel, les autres à un droit fixe, il n'est rien perçu sur ces dernières dispositions, sauf
application du droit fixe le plus élevé comme minimum de perception si le montant des droits
proportionnels exigibles est inférieur.

150
Enregistrement sur minutes, brevets ou originaux

Article 332

Les actes civils et extrajudiciaires sont enregistrés sur les minutes, brevets ou originaux.

Article 333

Tous actes judiciaires en matière civile, tous jugements en matière criminelle, correctionnelle ou
de police sont également, sans exception, soumis à l'enregistrement sur les minutes ou originaux.

Article 334

Il n'est dû aucun droit d'enregistrement pour les extraits, copies ou expéditions des actes qui
doivent être enregistrés sur les minutes ou originaux.

Minimum de perception

Article 335 (mod. LF2010).0101.111.

Il ne peut être perçu moins de 2500 francs pour l’enregistrement des actes et mutations dont les
sommes et valeurs ne produiraient pas 2500 francs de droit proportionnel ou de droit progressif
sous réserve de ce qui est dit à l'article 336 ci-après.

Article 336

Le minimum du droit à percevoir pour les jugements et arrêts des cours d'appel est déterminé
conformément aux articles 542, 545, 547, 549.

Article 337(mod.LF2010)

Sont fixées à 2500 francs les amendes d'enregistrement édictées par la présente codification et
les droits en sus dont le montant serait inférieur à ce chiffre.

Mode de liquidation du droit


proportionnel ou du droit progressif

Article 338

Pour la perception du droit proportionnel ou du droit progressif et les taxes proportionnelles de


toute nature prévus par la présente codification, il est fait abstraction des fractions de sommes et
valeurs inférieures à 1 000 francs, sauf application, le cas échéant, du droit minimum prévu à
l'article 335 précédent.

151
Article 339

Lorsque la liquidation des sommes perçues par le service de l'Enregistrement, à quelque titre et
pour quelque cause que ce soit, fait apparaître des fractions de francs, les sommes résultant de
cette liquidation sont arrondies au franc le plus voisin.

Lorsque la recette intéresse plusieurs comptes, lignes, articles ou rubriques ouverts dans la
comptabilité des inspecteurs de l'Enregistrement, l'arrondissement au franc le plus voisin porte
sur chaque somme faisant l'objet d'une imputation distincte.

Mutations simultanées de meubles et immeubles

Prix uniques

Article 340

Lorsqu'un acte translatif de propriété ou d'usufruit comprend des meubles et des immeubles, le
droit d'enregistrement est perçu sur la totalité du prix, au taux réglé pour les immeubles, à moins
qu'il ne soit stipulé un prix particulier pour les objets mobiliers et qu'ils ne soient désignés et
estimés article par article dans le contrat.

Preuve des mutations

Article 341

La mutation d'un immeuble en propriété ou usufruit est suffisamment établie pour la demande du
droit d'enregistrement et la poursuite du paiement contre le nouveau possesseur, soit par
l'inscription de son nom au rôle des contributions et des payements par lui faits d'après ce rôle,
soit par des baux par lui passés, ou enfin par des transcriptions ou autres actes constatant sa
propriété ou son usufruit.

Article 342

La mutation de propriété des fonds de commerce ou des clientèles est suffisamment établie pour
la demande et la poursuite des droits d'enregistrement et des amendes, par les actes ou écrits qui
révèlent l’existence de la mutation ou qui sont destinés à la rendre publique, ainsi que par
l'inscription au rôle des contributions au nom du nouveau possesseur et des paiements faits en
vertu de ces rôles, sauf preuve contraire.

Article 343

La jouissance à titre de ferme ou de location d'un immeuble sera aussi suffisamment établie pour
la demande et la poursuite du paiement des droits des baux non enregistrés, par des actes qui la
font connaître ou par des paiements de contributions imposées aux fermiers ou locataires.

152
CHAPITRE II :
DES VALEURS SUR LESQUELLES
SONT ASSIS LE DROIT PROPORTIONNEL
LE DROIT PROGRESSIF

Article 344

La valeur de la propriété et de la jouissance des biens de toute nature ou les sommes servant
d'assiette à l'impôt sont déterminées, pour la liquidation et le paiement du droit proportionnel ou
du droit progressif, ainsi qu'il est dit aux articles ci-après.

Baux et locations

Article 345

§ 1er - Pour les baux, sous-baux et prorogations de baux de biens meubles, fonds de commerce et
immeubles, la valeur visée à l'article 344 est déterminée par le prix annuel exprimé en y ajoutant
les charges imposées au preneur.

§ 2 - Si le prix du bail ou de la location est stipulé payable en nature ou sur la base du cours de
certains produits, le droit proportionnel est liquidé d'après la valeur des produits au jour du
contrat, déterminée par une déclaration estimative des parties.

§ 3 - Si le montant du droit est fractionné comme il est prévu à l'article 394 ci-après, cette
estimation ne vaudra que pour la première période. Pour chacune des périodes ultérieures, les
parties seront tenues de souscrire une nouvelle déclaration estimative de la valeur des produits au
jour du commencement de la période qui servira de base à la liquidation des droits.

Les droits afférents aux périodes commencées après l'entrée en vigueur du présent Code seront
liquidés d'après les règles qui précèdent, quelle que soit la date du bail auquel ils se rapportent.

§ 4 - Les prescriptions des paragraphes 2 et 3 ci-dessus sont applicables aux baux à portion de
fruits, pour la part revenant au bailleur, dont la quotité sera préalablement déclarée.

Article 346

Pour les baux dont la durée est illimitée, la valeur visée à l'article 344 est déterminée par un
capital formé de vingt fois la rente ou le prix annuel et les charges aussi annuelles en y ajoutant
également les autres charges en capital et les deniers d'entrée s'il en est stipulé.

Les objets en nature s'évaluent comme il est prescrit à l'article précédent.

Article 347

Pour les baux à vie, sans distinction de ceux faits sur une ou plusieurs têtes, la valeur est
déterminée par un capital formé de dix fois le prix et les charges annuelles, en y ajoutant de
même les deniers d'entrée et les autres charges, s'il s'en trouve d'exprimés.

153
Les objets en nature s'évaluent pareillement, comme il est prescrit, à l'article 345 ci-dessus.

Article 348

Les baux sans durée déterminée, résiliables annuellement, ou selon l'usage des lieux, seront
enregistrés pour un an, sauf réquisition des parties pour une plus longue durée, les droits pour les
années suivantes étant acquittés annuellement comme il est dit pour les baux à périodes en
l'article 394.

Contrats de mariage

Article 349

Pour les contrats de mariage, le droit est liquidé sur le montant net des apports personnels des
futurs époux.

Créances

Article 350

Pour les créances à terme, leurs cessions et transports et autres actes obligatoires, leur valeur est
déterminée par le capital exprimé dans l'acte qui en fait l'objet.

Échanges d'immeubles

Article 351

Pour sa liquidation et le paiement des droits sur les échanges, les immeubles, quelle que soit leur
nature, sont estimés d'après leur valeur vénale réelle à la date de la transmission, d'après la valeur
estimative des parties.

Néanmoins, si, dans les deux années qui auront précédé ou suivi l'acte d'échange, les immeubles
transmis ont fait l'objet d'une adjudication, soit par autorité de justice, soit volontaire avec
admission des étrangers, les droits exigibles ne pourront être calculés sur une somme inférieure
au prix de l'adjudication en y ajoutant toutes les charges en capital, à moins qu'il ne soit justifié
que la consistance des immeubles a subi, dans l'intervalle, des transformations susceptibles d'en
modifier la valeur.

Partages

Article 352

Pour les partages de biens, meubles et immeubles entre copropriétaires, cohéritiers et coassociés,
à quelque titre que ce soit, le droit est liquidé sur le montant de l'actif net partagé.

154
Rentes

Article 353

Pour les créations de rentes, soit perpétuelles, soit viagères ou de pensions à titre onéreux, la
valeur est déterminée par le capital constitué et aliéné.

Article 354

Pour les cessions ou transports desdites rentes ou pensions et pour leur amortissement ou rachat,
ladite valeur est déterminée par le capital constitué, quel que soit le prix stipulé pour le transport
ou l'amortissement.
Article 355

§ 1er - Pour les rentes et pensions créées sans expression de capital, leurs transports et
amortissements, ladite valeur est déterminée à raison d'un capital formé de vingt fois la rente
perpétuelle et de dix fois la rente viagère ou la pension, quel que soit le prix stipulé pour le
transport ou l'amortissement.

§ 2 - Toutefois, lorsque l'amortissement ou le rachat d'une rente ou pension constituée à titre


gratuit est effectué moyennant l'abandon d'un capital supérieur à celui formé de vingt fois la
rente perpétuelle et de dix fois la rente viagère ou la pension, un supplément de droit de donation
est exigible sur la différence entre ce capital et la valeur imposée lors de la constitution.

§ 3 - Il ne sera fait aucune distinction entre les rentes viagères et pensions créées sur une tête et
celles créées sur plusieurs têtes, quant à l'évaluation.

§ 4 - Les rentes et pensions stipulées payables en nature ou sur la base du cours de certains
produits sont évaluées aux mêmes capitaux, d'après une déclaration estimative de la valeur des
produits à la date de l'acte.

Sociétés

Article 356

Pour les actes de formation et de prorogation de sociétés, qui ne contiennent aucune transmission
de biens, meubles ou immeubles, entre les associés ou autres personnes, le droit est liquidé sur le
montant total des apports mobiliers et immobiliers, déduction faite du passif.

Transmissions à titre gratuit

Article 357

Pour les transmissions à titre gratuit, entre vifs ou par décès, la valeur visée à l'article 344 est
déterminée ainsi qu'il est dit plus loin, à la section II du chapitre VIII intitulé "Transmissions à
titre gratuit".

155
Transmissions à titre onéreux

Dispositions générales

Article 358

Pour les ventes et autres transmissions à titre onéreux de biens meubles, la valeur visée à l'article
344 est déterminée par le prix exprimé et le capital des charges qui peuvent s'ajouter au prix ou
par une estimation des parties si la valeur est supérieure au prix augmenté des charges.

Article 359

§ 1er - Pour les ventes, adjudications, cessions, rétrocessions, licitations et tous autres actes civils,
extrajudiciaires ou judiciaires portant translation de propriété ou d'usufruit d'immeubles à titre
onéreux, la valeur est déterminée par le prix exprimé en y ajoutant toutes les charges, en capital,
ainsi que toutes les indemnités stipulées au profit du cédant, à quelque titre et pour quelque cause
que ce soit, ou par une estimation d'experts, dans les cas autorisés par la présente codification.

§ 2 - Dans tous les cas où la cession amiable intervenue entre des particuliers portera sur un
terrain nu ou sur un terrain ne portant que de faibles aménagements agricoles ou autres, même si
les droits cédés ne sont pas représentés par un titre foncier, la valeur taxable ne devra pas être
inférieure à celle résultant de l'évaluation assignée aux terrains, selon leur situation, par la
réglementation sur les baux à loyer d'habitation. Cette évaluation formera une base légale
minima.

§ 3 - Lorsque la mutation porte à la fois sur des immeubles par nature et sur des immeubles par
destination, ces derniers doivent faire l'objet d'un prix particulier et d'une désignation détaillée.

Article 360

Lorsqu'elles s'opèrent par acte passé au Bénin ou par acte passé hors du Bénin dont il est fait
usage dans la République, les transmissions à titre onéreux de biens mobiliers sis hors du Bénin,
corporels ou incorporels, sont soumises aux droits de mutation dans les mêmes conditions que si
elles ont pour objet des biens de même nature sis au Bénin.

Par exception, le seul droit fixe des actes innomés sera appliqué au Bénin, dans les hypothèses
visées à l'alinéa précédent, si l'acte a déjà supporté les droits dans un autre Etat, sous réserve que
la réciprocité soit prévue dans l'autre Etat.

Valeur de la nue-propriété et de l'usufruit

Article 361

La valeur de la nue-propriété et de l'usufruit des biens meubles et immeubles est déterminée,


pour la liquidation et le paiement des droits, ainsi qu'il suit :

1 - pour les transmissions à titre onéreux de biens autres que créances, rentes ou pensions, par le
prix exprimé, en y ajoutant toutes les charges en capital sauf application des articles 410 et 422 ;

156
2 - pour les créances à terme, les rentes perpétuelles ou non perpétuelles et les pensions créées ou
transmises à quelque titre que ce soit, par une quotité de la valeur de la propriété entière, établie
suivant les règles indiquées en l'article 446 ci-après, d'après le capital déterminé par les articles
350 et 355 ;

3 - pour les apports en mariage, par une évaluation faite comme il est indiqué en l'article 446
pour les transmissions entre vifs à titre gratuit ou celles par décès.

Il n'est rien dû pour la réunion de l'usufruit à la propriété, lorsque cette réunion a lieu par le décès
de l'usufruitier ou l'expiration du temps fixé pour la durée de l'usufruit.

Article 362

Les actes régis par les 2e et 3e de l'article précédent feront connaître, sous les sanctions édictées
par l'article 475 en cas d'indications inexactes, la date et le lieu de naissance de l'usufruitier et, si
la naissance est arrivée hors du Bénin, il sera, en outre, justifié de cette date avant
l'enregistrement, à défaut de quoi, il sera perçu les droits les plus élevés qui pourraient être dus
au Trésor, sauf restitution du trop perçu dans le délai de deux ans, sur la représentation de l'acte
de naissance, dans le cas où la naissance aurait eu lieu hors du Bénin.

Déclaration estimative

Article 363

Si les sommes et valeurs ne sont pas déterminées dans un acte ou un jugement donnant lieu au
droit proportionnel ou progressif, les parties sont tenues d'y suppléer, avant l'enregistrement, par
une déclaration estimative certifiée et signée au pied de l'acte.

Dans tous les cas où les droits sont perçus d'après une déclaration estimative des parties, la
déclaration et l'estimation doivent être détaillées.

157
CHAPITRE III :
DES DELAIS POUR L'ENREGISTREMENT
DES ACTES ET DECLARATIONS

Actes publics et sous signatures privées

Article 364

Les actes des notaires doivent être enregistrés dans le délai d'un mois.

Article 365

Doivent également être enregistrés dans le délai d'un mois, à compter de leur date, les procès-
verbaux de conciliation dressés par les juges, les sentences arbitrales en cas d'ordonnance
d'exequatur, les sentences arbitrales et les accords survenus en cours d'instance, ou en cours, ou
en suite de la procédure prévue par l'article 429 du Code de Procédure civile, les ordonnances de
toute nature, ainsi que les jugements et arrêts en premier ou en dernier ressort contenant des
dispositions définitives en toutes matières.

Article 366

Les actes des huissiers, fonctionnaires-huissiers et autres ayant pouvoir de faire des exploits et
procès-verbaux doivent être enregistrés dans le délai de quinze jours à compter de leur date.

Article 367

§ 1er - Les actes portant transmission de propriété ou d'usufruit de biens immeubles, de fonds de
commerce ou de clientèle, ou cession de droit à un bail ou au bénéfice d'une promesse de bail
portant sur tout ou partie d'un immeuble, doivent être enregistrés dans le délai d'un mois, à
compter de leur date.

§ 2 - Les dispositions de la présente codification, applicables aux mutations à titre onéreux de


fonds de commerce ou de clientèles, sont étendues à toute convention à titre onéreux, ayant pour
effet de permettre à une personne d'exercer une profession, une fonction ou un emploi occupé
par un précédent titulaire, même lorsque ladite convention conclue avec ce titulaire ou ses ayants
cause ne s'accompagne pas d'une cession de clientèle.

Les droits sont exigibles sur toutes les sommes dont le paiement est imposé au chef de la
convention, sous quelque dénomination que ce soit, au successeur, ainsi que toutes les charges
lui incombant au même titre.

Article 368

Doivent être enregistrés dans le délai d'un mois, à compter de leur date, les actes portant
mutation de propriété ou d'usufruit de biens meubles.

158
Article 369

Sont assujettis à l'enregistrement dans le délai d'un mois, à compter de leur date, les actes portant
mutation de jouissance de biens meubles et immeubles.

Marchands de biens

Article 370

Tous les mandats, promesses de ventes, actes translatifs de propriétés et, d’une manière générale,
tous actes se rattachant à la profession d’intermédiaire pour l’achat et la vente des immeubles ou
des fonds de commerce, ou à la qualité de propriétaire acquise par l’achat habituel des mêmes
biens en vue de les revendre, sont assujettis à l’enregistrement dans le délai de trente (30) jours
de leur date ; il n’est pas dérogé aux dispositions de l’article 367 pour le cas où ces actes auraient
été rédigés par acte public. (M.L.F. 2013)

Testaments

Article 371

Les testaments déposés chez les notaires ou par eux reçus sont enregistrés dans les trois mois du
décès des testateurs à la diligence des héritiers, donataires, légataires ou exécuteurs
testamentaires.

Actes divers

Article 372

Sont assujettis à l'enregistrement dans le délai d'un mois, à compter de leur date :

1 - les actes portant acceptation ou répudiation de succession, legs ou communautés ;

2 - les certificats de propriété ;

3 - les inventaires de meubles, objets mobiliers, titres et papiers et les prisées de meubles ;

4 - tous actes ou écrits constatant la nature, la consistance ou la valeur des biens appartenant à
chacun des époux lors de la célébration du mariage ;

5 - tous les actes constatant la formation, la prorogation, la transformation ou la dissolution d'une


société, l'augmentation, l'amortissement ou la réduction de son capital ;

6 - les actes constatant un partage de biens meubles et immeubles, à quelque titre que ce soit ;

7 - les adjudications au rabais et marchés visés à l'article 573.

Le délai pour l'enregistrement de ceux de ces derniers actes assujettis avant de recevoir
exécution, à l'approbation de l'autorité supérieure, ne prendra cours qu'à compter de la date à
laquelle la décision sera parvenue au fonctionnaire qui doit rester dépositaire de la minute ou de

159
l'original. Ce fonctionnaire devra mentionner cette date en marge de l'acte par une attestation
dûment signée.

Actes extérieurs

Article 373

Les délais sont portés à deux mois, lorsque les officiers publics ou ministériels qui reçoivent les
actes visés aux articles 364 à 371 et les parties pour les actes sous seings privés, résidant au
Bénin dans une localité autre que celle où le bureau de l'Enregistrement est établi, ou bien
lorsque ces actes, quelle qu'en soit la forme, ont été passés hors du Bénin.

Mutations verbales

Article 374

A défaut d'actes, les mutations visées à l'article 367 font l'objet, dans le mois de l'entrée en
possession, de déclarations détaillées et estimatives sur des formules spéciales délivrées par
l'Administration.

Déclarations des locations


verbales d'immeubles

Article 375

§ 1er.- A défaut de conventions écrites, les mutations, ainsi que les prorogations conventionnelles
ou légales de jouissance de biens immeubles, font l'objet de déclarations détaillées et estimatives,
qui sont déposées dans les trois premiers mois de chaque année au bureau de l'Enregistrement de
la situation de l'immeuble loué.

Les déclarations sont établies sur les formules spéciales fournies par l'Administration. Elles
s'appliquent à la période courue du 1er janvier au 31 décembre de l'année précédente.

§ 2 - Les déclarations sont souscrites par la personne qui est propriétaire ou usufruitière de
l'immeuble loué au premier jour du délai fixé au premier alinéa du paragraphe premier ci-dessus,
quelles que soient les mutations de propriété intervenues en cours d'année.

En cas de sous-location, une déclaration est, en outre, souscrite par chacun des sous-bailleurs,
locataires principaux ou cessionnaires.

§ 3 - Chaque immeuble fait l'objet d'une déclaration particulière qui mentionne obligatoirement :

a) les noms, prénoms, professions et domiciles des propriétaires ou usufruitiers de l'immeuble


pendant la période d'imposition ;

b) les noms, prénoms et professions des divers locataires ayant occupé l'immeuble pendant la
période d'imposition, la consistance des locaux loués à chacun d'eux ;

c) le montant pour chaque locataire des loyers, charges comprises, pendant la période envisagée ;

160
d) le point de départ de chaque location et sa durée ;

e) le montant total des loyers, charges comprises, pour l'ensemble des locataires, pendant la
période d'imposition.

§ 4 - Le déclarant est tenu au paiement des droits exigibles, sauf son recours contre le preneur.
Néanmoins, les parties restent solidaires pour le recouvrement du droit simple.

Déclaration des locations verbales


de fonds de commerce

Article 376

§ 1er.- A défaut de conventions écrites, les mutations ainsi que prorogations conventionnelles ou
légales de jouissance de fonds de commerce, font l'objet, par le bailleur, de déclarations
détaillées et estimatives qui sont déposées dans le délai d'un mois, à compter de l'entrée en
jouissance, au bureau de l'Enregistrement de la situation du fonds de commerce loué.

Les déclarations sont établies en triple exemplaire sur les formules spéciales fournies par
l'Administration.

§ 2 - La déclaration mentionne obligatoirement :

a) les noms, prénoms, profession, domicile, date et lieu de naissance du bailleur et, le cas
échéant, de son conjoint ;

b) les noms, prénoms, profession, domicile, date et lieu de naissance du preneur ou du gérant
libre, et, le cas échéant, de son conjoint ;

c) la nature, la situation du fonds de commerce loué et, le cas échéant, la valeur des
marchandises reprises ;

d) le point de départ de la location et sa durée ;

e) le montant détaillé du loyer ou redevances et les charges ;

f) la date de la dernière mutation du fonds ou, à défaut, celle de sa création ;

g) le montant des bénéfices (réels ou forfaitaires, suivant le cas, des trois dernières années).

§ 3 - Le déclarant est tenu au paiement des droits exigibles, sauf son recours contre le preneur.
Néanmoins, les parties restent solidaires pour le recouvrement des droits simples.

Autres actes

Article 377

Il n'y a pas de délai de rigueur pour l'enregistrement de tous autres actes que ceux mentionnés
dans les articles 364 à 369, 372 et 374 à 376 ci-dessus, sauf ce qui est dit en l'article 438 pour les
déclarations de successions.

161
Article 378

La disposition de l'article qui précède est applicable aux marchés et traités réputés actes de
commerce par les articles 3 et 4 de l’acte uniforme du Traité de l’OHADA du 17 avril 1997
relatif au droit commercial général, faits ou passés sous signature privée et donnant lieu aux
droits proportionnels établis par les articles 573 et 591 de la présente codification.

Ces droits sont perçus lorsqu'un jugement portant condamnation ou reconnaissance intervient sur
ces marchés ou traités ou lorsqu'un acte public est fait ou rédigé en conséquence, mais seulement
sur la partie du prix et des sommes faisant l'objet, soit de la condamnation ou reconnaissance,
soit des dispositions de l'acte public.

Calculs des délais

Article 379

Dans tous les cas où un délai est fixé par la présente codification pour l'Enregistrement d'un acte
ou d'une déclaration, pour le paiement d'un droit ou pour l'accomplissement d'une formalité, le
jour de la date de l'acte ou celui de l'ouverture du point de départ du délai ne sera point compté.

Ainsi qu'il a été dit en l'article 298, les délais sont prorogés jusqu'au premier jour ouvrable qui
suit, lorsque le dernier jour de délai expire un des jours de fermeture prévus par l'article 297.

162
CHAPITRE IV :
DES BUREAUX OU LES ACTES ET MUTATIONS DOIVENT ETRE ENREGISTRES

Article 380

§1er - Les notaires ne pourront faire enregistrer leurs actes qu'aux bureaux dans l'arrondissement
desquels ils résident.

§2 - Les huissiers et tous autres ayant pouvoir de faire des exploits, procès-verbaux ou rapports,
feront enregistrer leurs actes, soit au bureau de leur résidence, soit au bureau du lieu où ils auront
été faits.

§ 3 - Les greffiers et les secrétaires des administrations locales et municipales feront enregistrer
les actes qu'ils sont tenus de soumettre à cette formalité au bureau dans l'arrondissement duquel
ils exercent leurs fonctions.

Les marchés administratifs soumis à l'approbation de l'autorité supérieure seront présentés à la


formalité au bureau dans le ressort duquel réside le fonctionnaire qui reste dépositaire de la
minute ou de l'original.

Article 381

Les procès-verbaux de vente publique et par enchères de meubles, effets, marchandises, bois,
fruits, récoltes et tous autres objets mobiliers ne pourront être enregistrés qu'aux bureaux où les
déclarations prescrites à l'article 501 du présent Code auront été faites.

Article 382

L'enregistrement des actes sous seings privés soumis obligatoirement à cette formalité aura lieu
soit :

- pour ceux portant transmission de propriété, d'usufruit ou de jouissance de biens immeubles, de


fonds de commerce ou de clientèle, ainsi que pour les actes de cession d'un droit à un bail ou du
bénéfice d'une promesse de bail portant sur tout ou partie d'un immeuble, au bureau de la
situation des biens ;

- pour tous actes constitutifs ou modificatifs de société, énumérés au numéro 5 de l'article 372 ci-
avant, au bureau du siège social, si la société en cause tombe sous le coup des articles 384 et 405
de la présente codification ;

- et pour tous autres actes, au bureau du domicile de l'une des parties contractantes.

Pour l'application du présent article, les actes passés hors du Bénin, sont assimilés aux actes sous
signatures privées intervenus au Bénin, même s'ils ont la forme authentique au lieu de rédaction.

163
Article 383

Les déclarations de mutations verbales d'immeubles, de fonds de commerce ou de clientèle, ainsi


que les déclarations de cessions verbales d'un droit à un bail ou du bénéfice d'une promesse de
bail portant sur tout ou partie d'un immeuble doivent être faites au bureau de la situation des
biens.

Article 384

Les actes sous signatures privées, autres que ceux visés à l'article 382 et les actes passés en pays
étranger pourront être enregistrés dans tous les bureaux indistinctement.

Article 385

Les testaments faits hors de la République du Bénin ne peuvent être exécutés sur les biens situés
au Bénin qu'après avoir été enregistrés au bureau du domicile du testateur, s'il en a conservé un,
sinon, au bureau de son dernier domicile au Bénin ; et dans le cas où le testament contient des
dispositions d'immeubles qui y sont situés, il doit être, en outre, enregistré au bureau de la
situation de ces immeubles sans qu'il puisse être exigé un double droit.

164
CHAPITRE V :
DU PAYEMENT DES DROITS ET
DE CEUX QUI DOIVENT LES ACQUITTER
PAYEMENT DES DROITS AVANT L'ENREGISTREMENT

Article 386

Les droits des actes et ceux des mutations par décès seront payés avant l'enregistrement aux taux
et quotités réglés par le présent Code, sous réserve de la possibilité du fractionnement qu'il
prévoit en certains cas.

Nul ne pourra en atténuer ni différer le paiement sous le prétexte de contestation sur la quotité, ni
pour quelque autre motif que ce soit, sauf à se pourvoir en restitution s'il y a lieu.

Actes civils, extrajudiciaires et judiciaires

Obligation au paiement

Article 387

Les droits des actes à enregistrer seront acquittés à savoir :

§ 1er - par les notaires, pour les actes passés devant eux ;

§ 2 - par les huissiers et autres ayant pouvoir de faire des actes et procès-verbaux, pour ceux de
leur ministère ;

§ 3 - par les greffiers ou secrétaires pour les actes et jugements (sauf le cas prévu par l'article 401
ci-après) et ceux passés et reçus aux greffes et secrétariats des juridictions ;

§ 4 - Par les secrétaires des administrations locales et municipales pour les actes de ces
administrations qui sont soumis à la formalité de l'enregistrement, sauf aussi le cas prévu par
l'article 401 ;

§ 5 - par les parties, pour les actes sous signatures privées et ceux passés hors du Bénin, qu'elles
auront à faire enregistrer ; pour les ordonnances sur requête ou mémoire et les certificats qui leur
sont immédiatement délivrés par les juges ; et pour les actes et décisions qu'elles obtiennent des
arbitres, si ceux-ci ne les ont pas fait enregistrer ;

§ 6 - et par les héritiers, légataires et donataires, leurs tuteurs et curateurs, et les exécuteurs
testamentaires, pour les testaments et autres actes de libéralité à cause de mort.

Article 388

Les greffiers et secrétaires ne seront personnellement tenus de l'acquittement des droits que dans
les cas prévus par l'article 399. Ils continueront à jouir de la faculté accordée par l'article 401
pour les jugements et actes énoncés.

165
Article 389

§ 1er - Les parties sont solidaires vis-à-vis du Trésor pour le paiement des droits simples et en sus
exigibles sur les jugements ou arrêts.

Toutefois, le demandeur est seul débiteur de l'impôt, si le jugement ou arrêt le déboute


entièrement de sa demande.

Sont également seules débitrices des droits les parties condamnées aux dépens, lorsque le
jugement ou l'arrêt alloue une indemnité, une pension, une rente ou des dommages-intérêts en
matière d'accidents.

§ 2 - Dans le cas prévu par le 3e alinéa du §1er du présent article, les parties non condamnées aux
dépens peuvent faire enregistrer les décisions moyennant le paiement du droit fixe prévu pour
l'enregistrement des jugements non sujets au droit proportionnel.

Nonobstant les dispositions du précédent alinéa, tous les jugements et arrêts favorables à
l’Etat et aux Collectivités Locales sont enregistrés « gratis », sur requête de l’Agent
Judiciaire du Trésor ou du mandant de la Collectivité Publique.

A cet effet, le greffier doit certifier en marge de la minute que la formalité est requise par la
partie non condamnée aux dépens. Le greffier précisera en outre la Collectivité Publique
ayant requis l’enregistrement, le cas échéant. (mod.LF2014)

La décision ainsi enregistrée au droit fixe est réputée non enregistrée à l'égard des parties
condamnées aux dépens qui ne peuvent lever la décision sans acquitter le complément des droits.

Les obligations et sanctions qui incombent aux greffiers en matière de délivrance de grosses ou
expéditions sont applicables.

Le droit fixe, acquitté conformément aux dispositions du premier alinéa du § 2 du présent article,
est imputé sur les droits dus par les parties condamnées aux dépens.

Article 390 (mod.LF2010)

Les sentences arbitrales et les accords entrant dans les prévisions de l'article 365 doivent faire
l'objet d'un procès-verbal, lequel est déposé au greffe du tribunal dans le délai d'un mois et
enregistré.

Les pièces sont annexées au procès-verbal. Les droits exigibles sont acquittés par le greffier.

Toute contravention aux dispositions du présent article est punie d'une amende égale au montant
du droit exigible, sans pouvoir être inférieure à 2500 francs.

Contribution au paiement

Article 391

Les officiers publics qui, aux termes des articles 387 et 388 ci-dessus, auraient fait pour les
parties l'avance des droits d'enregistrement, pourront en poursuivre le paiement conformément

166
aux dispositions de la loi du 24 décembre 1897, relative au recouvrement des frais dus aux
notaires, avoués et huissiers.

Article 392

Les droits des actes civils et judiciaires, comportant transmission de propriété ou d’usufruit de
meuble ou immeuble, seront supportés par les nouveaux possesseurs ; et ceux de tous les autres
actes le seront par les parties auxquelles les actes profiteront, lorsque dans ces divers cas il
n’aura pas été stipulé de dispositions contraires dans les actes.

Dans tous les cas, en ce qui concerne les baux administratifs, les droits seront supportés par le
cocontractant de l’Etat qui est tenu d’accomplir la formalité de l’enregistrement.
(M.L.F. 2013)
Article 393

Lorsqu'il aura été rendu un jugement sur une demande en reconnaissance d'obligation sous
seings privés, formée avant l'échéance ou l'exigibilité de ladite obligation, les frais
d'enregistrement seront à la charge du débiteur tant dans le cas où il aura dénié sa signature que
lorsqu'il aura refusé de se libérer après l'échéance ou l'exigibilité de la dette.

Baux de meubles et d'immeubles

Fractionnement des droits

Article 394

§ 1er - Le droit proportionnel exigible sur les mutations de jouissance d'immeubles et de fonds de
commerce est perçu lors de l'enregistrement de l'acte ou de la déclaration.

§ 2 - Toutefois, le montant du droit est fractionné :

a) s'il s'agit d'un bail à durée fixe, en autant de paiements qu'il y a de périodes triennales dans la
durée du bail ;

b) s'il s'agit d'un bail à périodes, en autant de paiements que le bail comporte de périodes.

Chaque paiement représente le droit afférent au loyer et aux charges stipulées pour la période à
laquelle il s'applique sauf aux parties, si le bail est à périodes et si la période dépasse trois ans, à
requérir le fractionnement prévu ci-dessus.

Le droit afférent à la première période du bail est seul acquitté lors de l'enregistrement de l'acte
ou de la déclaration ; celui afférent aux périodes suivantes est payé dans le mois du
commencement de la nouvelle période à la diligence du propriétaire ou du locataire, sous la
peine édictée à l'article 409. Il est perçu d'après le tarif en vigueur au commencement de la
période.

Les règles de perception fixées au présent paragraphe s'appliquent aux baux de pâturage et
nourriture d'animaux, aux baux à cheptel ou reconnaissance de bestiaux.

167
Marchés - Fractionnement des droits

Article 395

Le droit proportionnel exigible sur les marchés en vertu de l'article 573 du présent Code est
fractionné d'office :

a) s'il s'agit d'un marché à durée fixe, en autant de paiements qu'il y a de périodes triennales dans
la durée du marché ;

b) s'il s'agit d'un marché à périodes, en autant de paiements qu'il y a de périodes.

Si le marché est à périodes et si la période dépasse trois ans, le fractionnement triennal peut être
requis pour chaque période.

Chaque paiement représente le droit afférent aux prestations stipulées pour la période à laquelle
il s'applique.

Le droit afférent à la première période est seul acquitté lors de l'enregistrement de l'acte, celui
afférent à chaque période suivante est payé dans le mois du commencement de la nouvelle
période à la diligence de l'une ou l'autre des parties. Il est perçu d'après le tarif en vigueur au
commencement de la période.

Ventes de maisons d'habitation


Fractionnement des droits

Article 396

§ 1er - Lorsque le prix de vente d'un immeuble bâti à usage principal d'habitation, (c'est-à-dire
dont les trois quarts au moins de la superficie développée des bâtiments sont à usage
d'habitation) ; a été stipulé payable par annuités, la perception du droit de mutation peut, sur la
demande des parties, être effectuée en plusieurs fractions égales sans que le nombre de ces
fractions puisse excéder celui des annuités prévues au contrat, ni être supérieur à six.
Le paiement de la première fraction du droit a lieu au moment où le contrat est enregistré ; les
autres fractions sont exigibles d'année en année et sont acquittées dans le trimestre qui suit
l'échéance de chaque année, de manière que la totalité du droit soit acquittée dans l'espace de
cinq ans et trois mois au maximum à partir du jour de l'enregistrement du contrat.

Dans le cas, où par anticipation, l'acquéreur se libérerait entièrement de son prix avant le
paiement intégral du droit, la portion restant due deviendrait exigible dans les trois mois du
règlement définitif, si ce dernier intervient avant le délai maximum de cinq ans résultant des
dispositions précédentes.

La totalité du droit deviendra également exigible immédiatement dans le cas de revente de


l'immeuble.

§ 2 - L'enregistrement des actes visés au présent article est effectué dans les délais fixés et, le cas
échéant, sous les peines édictées par la présente codification. Tout retard dans le paiement de la

168
seconde fraction ou des fractions subséquentes des droits rend immédiatement exigible la totalité
des sommes restant dues au Trésor.

Au cas où le service ne poursuivrait pas l'exigibilité immédiate de la totalité des sommes restant
dues, les versements en retard seraient majorés d'un intérêt de 1% par mois, tout mois commencé
comptant pour un mois entier.

Si la vente est résolue avant le paiement complet des droits, les termes acquittés ou échus depuis
plus de trois mois demeurent acquis au Trésor, les autres tombent en non-valeur.

La résolution volontaire ou judiciaire de contrat ne donne ouverture qu'au droit fixe des actes
innomés.

§ 3 - Le bénéfice du présent article ne sera accordé que s'il est demandé dans l'acte même, qui
devra contenir en outre, constitution d'hypothèque au profit de l'Administration, avec réquisit ion
d'inscription au moment même de l'inscription de la mutation. L'inspecteur de l'Enregistrement
qui a enregistré l'acte a qualité pour donner mainlevée de l'hypothèque ainsi consentie, soit après
paiement complet des droits, soit après paiement des seules fractions échues.

Les frais d'inscription et de mainlevée à la Conservation foncière sont à la charge de l'acquéreur,


aux taux réduits prévus pour les hypothèques forcées par les articles 943 et 949 de la présente
codification.

169
CHAPITRE VI :
DES PEINES POUR DEFAUT
D'ENREGISTREMENT DES ACTES ET
DECLARATIONS DANS LES DELAIS

Actes publics

Article 397(mod.LF2010)

Les notaires qui n'auront pas fait enregistrer leurs actes dans les délais prescrits payeront
personnellement, à titre d'amende et pour chaque contravention, une somme de 2500 francs, s'il
s'agit d'un acte sujet au droit fixe ou une somme égale au montant du droit, s'il s'agit d'un acte
sujet au droit proportionnel, sans que, dans ce dernier cas, la peine puisse être au-dessous de
2500 francs.

Ils seront tenus, en outre, du paiement des droits, sauf recours contre les parties pour ces droits
seulement.

Article 398 (mod.LF2010)

Les huissiers et tous autres ayant le pouvoir de faire des exploits ou procès-verbaux, qui auront
négligé de soumettre à l'enregistrement dans le délai fixé les actes qu'ils sont tenus de présenter à
cette formalité, payeront personnellement, à titre d'amende, et pour chaque contravention, une
somme égale au montant du droit, sans que l'amende puisse être inférieure à 2500 francs.

Ils acquitteront en même temps le droit, sauf leur recours, pour ce droit seulement, contre la
partie.

Article 399 (mod. LF2010)

Les greffiers ou secrétaires qui auront négligé de soumettre à l'enregistrement dans le délai fixé
les actes qu'ils sont tenus de présenter à cette formalité payeront personnellement, à titre
d'amende et pour chaque contravention, une somme égale au montant du droit, sans que l'amende
puisse être inférieure à 2500 francs.

Ils acquitteront en même temps le droit sauf leur recours, pour ce droit seulement, contre la
partie.

Article 400

Les dispositions de l'article précédent s'appliquent également aux secrétaires des administrations
locales et municipales pour chacun des actes qu'il leur est prescrit de faire enregistrer, s'ils ne les
ont pas soumis à l'enregistrement dans le délai.

Article 401

Il est néanmoins fait exception aux dispositions des deux articles précédents, quant aux
jugements rendus à l'audience, qui doivent être enregistrés sur les minutes, et aux actes
d'adjudication passés en séance publique des administrations, lorsque les parties n'auront pas

170
consigné aux mains des greffiers et des secrétaires, dans le délai prescrit pour l'enregistrement, le
montant des droits fixés par le présent Code. Dans ce cas, le recouvrement en sera poursuivi,
contre les parties par les inspecteurs et elles supporteront, en outre, la peine du droit en sus.

Pour cet effet, les greffiers et les secrétaires fourniront aux inspecteurs de l'Enregistrement, dans
la décade qui suivra l'expiration du délai, des extraits par eux certifiés des actes et jugements
dont les droits ne leur auront pas été remis par les parties, à peine d'une amende de 500 francs
pour chaque acte de jugement, et d'être, en outre, personnellement contraints au paiement des
doubles droits.

Il sera délivré aux greffiers et secrétaires par les inspecteurs de l'Enregistrement, des récépissés,
sur papier non timbré, des extraits d'actes ou de jugements qu'ils doivent fournir en exécution
de l'alinéa précédent. Ces récépissés seront inscrits sur leurs répertoires.

Article 402

Les dispositions de l'article 401 qui autorisent pour les adjudications en séance publique
seulement la remise d'un extrait à l'inspecteur de l'Enregistrement pour la décharge du secrétaire,
lorsque les parties n'ont pas consigné les droits en ses mains, sont étendues aux autres actes
assujettis obligatoirement à la formalité.

Testaments

Article 403

Les testaments non enregistrés dans le délai sont soumis au double droit d'enregistrement.

Actes sous seings privés et mutations verbales

Article 404 (mod.LF2010)

A défaut d'enregistrement ou de déclaration dans les délais fixés par les articles 367 à 369 et 374
ci-dessus des actes et mutations visés dans lesdits articles, l'ancien et le nouveau possesseur, le
bailleur et le preneur sont tenus solidairement d'un droit en sus, lequel ne peut être inférieur à
2500 francs.

Article 405 ( mod.LF2010)

A défaut de déclaration dans le délai fixé par l'article 375 ci-dessus, des mutations de jouissance
d'immeubles visées audit article, le bailleur est tenu personnellement et sans recours, nonobstant
toute stipulation contraire, d'un droit en sus, lequel ne peut être inférieur à 2500 francs.

Article 406 (mod.LF2010)

A défaut de déclaration dans le délai fixé par l'article 376 ci-dessus, des mutations verbales de
jouissance de fonds de commerce visées audit article, le bailleur est tenu personnellement et sans
recours, nonobstant toute stipulation contraire, d'un droit en sus, lequel ne peut être inférieur à
2500 francs.

171
Article 407 (mod. LF2010)

A défaut d'enregistrement dans le délai fixé par l'article 372 ci-dessus, des actes ou écrits visés
audit article, les parties sont tenues solidairement au paiement d'un droit en sus, lequel ne peut
être inférieur à 2500 francs.

Article 408 (mod. LF2010)

A défaut d'enregistrement dans le délai fixé par l'article 370 des actes visés audit article, il est
perçu un droit en sus avec minimum de 2500 francs.

Article 409 (mod. LF2010)

En ce qui concerne les baux ayant donné lieu au fractionnement prévu au paragraphe 2 de
l'article 394, le paiement des droits afférents aux périodes autres que la première a lieu dans le
délai fixé au paragraphe 2 dudit article 394 à peine, pour chacune des parties, d'un droit en sus
égal au droit simple, sans pouvoir être inférieur à 2500 francs.

Article 409 bis

A défaut d’enregistrement dans un délai d’un mois des actes visés aux articles 540 bis et 573 du
présent code et soumis à la formalité gratis, il est perçu une amende de 100 000 francs ; cette
amende sera majorée de 50 000 francs par mois ou fraction de mois de retard à partir du
quatrième mois à compter de la date de signature de ces actes.

Lorsque les actes visés aux articles 802 et 890 du présent code sont présentés hors délai, il est
perçu avant leur enregistrement une amende de 10 000 francs.

172
CHAPITRE VII :
DES INSUFFISANCES ET DES DISSIMULATIONS
DE LA MANIERE DONT ELLES SONT ETABLIES ET DES PEINES AUXQUELLES
ELLES DONNENT LIEU

Section première

Des insuffisances

Article 410 (Modifié par la Loi de Finances 2012)

Si le prix ou l'évaluation ayant servi de base à la perception du droit proportionnel ou progressif


paraît inférieur à la valeur réelle des biens transmis ou énoncés, l'Administration peut, lorsque
l'accord sur l'estimation ne s'est pas fait à l'amiable, déférer le redevable devant la commission de
conciliation instituée par l'article 411, en vue de fixer la valeur taxable.

Cette commission peut aussi être saisie par le contribuable et pour les mêmes causes lorsque le
différend porte sur au moins 5 000 000 de francs CFA.

Le recours à cette commission est autorisé pour tous les actes ou déclarations constatant la
transmission ou l'énonciation :

1 - de la propriété, de l'usufruit ou de la jouissance de biens immeubles, de fonds de commerce y


compris les marchandises neuves qui en dépendent, de clientèle, de navires ou de bateaux ;

2 - d'un droit à un bail ou du bénéfice d'une promesse de bail portant sur tout ou partie d'un
immeuble.

Article 411 (Modifié par la Loi de Finances 2012)

§ 1er - Il est institué à Cotonou, une commission de conciliation ayant compétence sur toute
l’étendue du territoire de la République du Bénin et composée :

1. du Ministre chargé des finances ou de son délégué, président ;

2. du directeur général des impôts et des domaines ou de son délégué, premier vice-
président ;

3. d’un représentant de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Bénin (CCIB), deuxième


vice-président ;

4. du directeur des domaines, de l’enregistrement et du timbre ou de son délégué ;

5. d’un représentant de la Chambre d’Agriculture du Bénin ;

6. d'un expert immobilier désigné par le président de la cour d’appel ;

7. d'un magistrat désigné par le Ministre en charge de la justice ;

173
8. d’un notaire désigné par l’ordre des notaires ;

9. du directeur de la législation et du contentieux.

§ 2 - Un fonctionnaire de l'enregistrement, autre que le chef de service, remplit les fonctions de


secrétaire et assiste aux séances avec voix consultative.

§ 3 - Les membres non fonctionnaires de la commission sont désignés par les divers ordres et
organismes légalement constitués et les institutions étatiques pour un mandat de deux ans
renouvelable une seule fois.

Ils sont soumis aux obligations du secret professionnel.

§ 4 - La commission peut faire appel à toute personne dont la compétence et l’expérience


seraient jugées utiles.

§ 5 - La commission se réunit sur la convocation du président ou de son vice-président.

§ 6 - Elle délibère valablement à condition qu'il y ait au moins cinq membres présents, y compris
le président ou l’un des deux vice-présidents.

Article 412

Le contribuable est cité par simple avis recommandé ou par voie administrative devant la
commission de conciliation qui est compétente pour tous les biens situés ou immatriculés au
Bénin.
La citation qui est interruptive de prescription doit être adressée dans les trois ans, à compter du
jour de l'enregistrement de l'acte ou de la déclaration. Ce délai est réduit à un an en matière de
fonds de commerce.
Les contribuables intéressés sont convoqués un mois avant la date de la réunion. Ils sont invités à
se faire entendre ou à faire parvenir leurs observations écrites. Ils peuvent se faire assister par
une personne de leur choix ou désigner un mandataire dûment habilité.

Article 413

Si l'accord ne peut s'établir entre l'Administration et les parties ou si ces dernières ne


comparaissent pas ou ne se sont pas fait représenter ou n'ont pas fait parvenir leurs observations
écrites, la commission émet un avis qui est notifié par lettre recommandée ou par voie
administrative.

Article 414

Dans le délai d'un mois, à compter de la notification de l'avis de la commission instituée par
l'article 411, l'Administration et les parties peuvent saisir d'une requête en expertise la juridiction
civile (Tribunal civil de première instance) dans le ressort de laquelle les biens sont situés.
Lorsqu'il y a lieu de requérir l'expertise d'un immeuble ou d'un corps de domaine ne formant
qu'une seule exploitation située dans le ressort de plusieurs tribunaux, la demande sera portée au
tribunal dans le ressort duquel se trouve le chef-lieu de l'exploitation ou, à défaut du chef-lieu, la
partie des biens présentant le plus grand revenu d'après la matrice du rôle.

174
Article 415

§ 1er- L'expertise est ordonnée dans le mois de la demande et il y est procédé par un seul expert,
qui est nommé par le tribunal, statuant en chambre du Conseil. Toutefois, si le contribuable ou
l'Administration le requiert, l'expertise pourra être confiée à trois experts.
§ 2 - Si l'Administration ou les parties n'acceptent pas les conclusions de l'expert, il peut être
procédé à une contre-expertise. La demande en est faite par la partie la plus diligente et par
simple requête au tribunal, notifiée à la partie adverse, sous peine de déchéance, dans le mois qui
suit la notification que fera le greffier, par lettre recommandée, du dépôt du rapport d'expertise
au greffe du tribunal.
§ 3 - La contre-expertise est ordonnée dans les mêmes conditions et suivant les mêmes formes
que la première expertise. Toutefois, si l'une des parties le requiert expressément, cette contre-
expertise sera confiée à trois experts.
§ 4 - Le procès-verbal d'expertise ou de contre-expertise est rapporté au plus tard dans les trois
mois qui suivent la remise à l'expert de la décision de justice.
§ 5 - Il sera statué sur l'expertise ou la contre-expertise par le tribunal jugeant en matière
sommaire.

Article 416

Indépendamment du droit simple exigible sur le complément d'estimation, les parties acquittent
solidairement, savoir :

1 - si l'insuffisance est reconnue amiablement avant citation des redevables devant la commission
ou au cours de la procédure de conciliation, un demi-droit en sus ;

2 - si l'insuffisance est reconnue amiablement après la notification de l'avis de la commission,


mais avant le dépôt au greffe du rapport d'expertise, un droit en sus et les frais de toute nature
auxquels ont donné lieu les procédures ;

3 - dans les autres cas, un double droit en sus et les frais de toute nature des procédures.
Toutefois, aucune pénalité n'est encourue et les frais de procédure restent à la charge de
l'Administration lorsque l'insuffisance est inférieure au huitième du prix exprimé ou de la valeur
déclarée. En aucun cas, les frais de procédure susceptibles d'être mis à la charge de
l'Administration ne comprennent les frais engagés par le redevable pour se faire assister ou
représenter devant la commission de conciliation.

Article 417

Concurremment, le cas échéant, avec la procédure prévue à l'article 411 ci-dessus et dans un
délai de trois ans, à compter de l'acte ou de la déclaration, l'Administration est autorisée à établir,
par tous les moyens de preuve compatibles avec la procédure spéciale en matière
d'enregistrement, l'insuffisance des prix exprimés et des évaluations fournies dans les actes ou
déclarations passibles du droit proportionnel ou du droit progressif.
Indépendamment du complément de droits simples exigibles la peine est d'un droit en sus pour
les insuffisances ainsi établies, mais elle ne s'applique que lorsque l'insuffisance est égale ou
supérieure à un huitième du prix exprimé ou de la valeur déclarée.

175
Les tuteurs ou curateurs supportent personnellement la peine, lorsqu'ils ont fait des estimations
d'une insuffisance égale ou supérieure à la quotité fixée par le texte.

Article 418

Pour les biens dont la valeur doit être déterminée conformément à l'article 450 la peine du droit
en sus ne s'applique que si l'insuffisance dans l'estimation des biens déclarés résulte d'un acte
antérieur à la déclaration. Si, au contraire, l'acte est postérieur à cette déclaration, il n'est perçu
qu'un droit simple sur la différence existant entre l'estimation des parties et l'évaluation contenue
dans les actes.

Article 419

Toute contravention aux deux premiers alinéas de l'article 447 entraîne, indépendamment du
complément de droits simples exigibles, l'application d'un droit en sus encouru personnellement
par le rédacteur de l'acte ou, en cas de déclaration de succession, par les personnes désignées à
l'article 433.

Droit de préemption

Article 420

Pendant un délai de six mois, à compter du jour de l'enregistrement au Bénin, de l'acte ou de la


déclaration, l'Administration de l'Enregistrement peut exercer au profit du Trésor un droit de
préemption sur les immeubles, droits immobiliers, fonds de commerce ou clientèle, droit à un
bail ou au bénéfice d'une promesse de bail portant sur tout ou partie d'un immeuble dont elle
estime le prix de vente insuffisant, en offrant de verser aux ayants droit le montant de ce prix
majoré d'un dixième.

Toutefois, le délai sera réduit à trois mois lorsque l'acte ou la déclaration aura été enregistré à
Cotonou et concernera un bien situé à Cotonou ou dans les communes d'Abomey-Calavi, Ouidah
ou Porto-Novo.

Ce droit est exercé sur autorisation du ministre chargé des Finances, mais sans que le service ait
à justifier de cette autorisation.

Il résulte d'une notification à l'acquéreur, soit à domicile réel, soit au domicile élu dans l'acte ou,
éventuellement, à la personne qui a signé pour lui l'acte d'acquisition, par acte extrajudiciaire non
susceptible de recours. Notification semblable est faite au vendeur.

Le bien objet de cet acte extrajudiciaire est immédiatement, de ce seul fait, incorporé au domaine
privé.

176
Section II

Des dissimulations

Sanctions civiles et fiscales

Article 421

Est nulle et de nul effet toute convention ayant pour but de dissimuler partie du prix d'une vente
d'immeubles, d'une cession de fonds de commerce ou de clientèle ou du prix de cession d'un
droit à un bail ou au bénéfice d'une promesse de bail portant sur tout ou partie d'un immeuble, et
tout ou partie de la soulte d'un échange ou d'un partage comprenant des biens immeubles, un
fonds de commerce, une clientèle ou le bénéfice d'un droit à un bail ou une promesse de bail
portant sur tout ou partie d'un immeuble.

Article 422

Les dissimulations visées à l'article précédent peuvent être établies par tous les modes de preuve
admis en matière d'enregistrement.

Article 423

Toute dissimulation dans le prix d'une vente d'immeuble, d'une cession de fonds de commerce ou
de clientèle ou d'une cession de droit à bail ou promesse de bail immobilier et dans la soulte d'un
échange ou d'un partage est punie d'une amende égale à la moitié de la somme dissimulée et
payée solidairement par les parties, sauf à la répartir entre elles par égales parts.

Article 424

Quiconque aura été convaincu de s'être, d'une façon quelconque, rendu complice de manœuvres
destinées à éluder le paiement de l'impôt, sera personnellement passible, indépendamment des
sanctions disciplinaires s'il est officier public ou ministériel, d'une amende égale au double de la
somme dont le Trésor aura été privé.

Article 425

Lorsqu’est constatée l'existence d'une contre-lettre sous signature privée, autre que celles
relatives aux dissimulations visées à l'article 421, et qui aurait pour objet une augmentation du
prix stipulé dans un acte public ou dans un acte sous signature privée précédemment enregistré,
il y a lieu d'exiger, à titre d'amende, une somme triple du droit qui aurait eu lieu sur les sommes
et valeurs ainsi stipulées.

Article 426

Lorsqu'il est amiablement reconnu ou judiciairement établi que le véritable caractère des
stipulations d'un contrat ou d'une contravention a été dissimulé sous l'apparence de stipulations
donnant ouverture à des droits moins élevés, il est dû un double droit en sus. Cette pénalité est
due solidairement par toutes les parties contractantes.

177
Sanctions correctionnelles

Article 427

Toute déclaration de mutation par décès souscrite par les héritiers donataires et légataires, leurs
maris, tuteurs, curateurs ou administrateurs légaux, sera terminée par une mention ainsi conçue :

"Le déclarant affirme sincère et véritable la présente déclaration ; il affirme, en outre, sous les
peines édictées par l'article 430 du présent Code, que cette déclaration comprend l'argent
comptant, les créances et toutes autres valeurs mobilières béninoises, extra-béninoises ou
étrangères qui, à sa connaissance, appartenaient au défunt, soit en totalité, soit en partie".

Lorsque le déclarant affirmera ne savoir ou ne pouvoir signer, l'inspecteur ou le notaire lui


donnera lecture de la mention prescrite au paragraphe qui précède ainsi que de l'article 430 ci-
après, et certifiera au pied de la déclaration que cette formalité a été accomplie et que le déclarant
a affirmé l'exactitude complète de sa déclaration.

Article 428

Dans tout acte ou déclaration ayant pour objet, soit une vente d'immeubles, soit une cession de
fonds de commerce ou du bénéfice d'un droit au bail ou du bénéfice d'une promesse de bail
portant sur tout ou partie d'un immeuble, soit un échange ou un partage comprenant des
immeubles, un fonds de commerce ou un droit au bail, chacun des vendeurs, acquéreurs,
échangistes, copartageants, leurs maris, tuteurs ou administrateurs légaux est tenu de terminer
l'acte ou la déclaration par une affirmation ainsi conçue :

"La partie soussignée affirme, sous les peines édictées par l'article 430 du présent Code, que le
présent acte (ou la présente déclaration) exprime l'intégralité du prix ou de la soulte convenue".

Cette mention devra être écrite de la main du déclarant ou de la partie à l'acte, si ce dernier est
sous signature privée.

Si l'acte est passé dans la forme prévue par le décret du 2 mai 1906 et que les parties affirment ne
savoir ou ne pouvoir signer, l'autorité devant laquelle ces parties auront comparu leur donnera
lecture de la mention prévue plus haut, ainsi que de l'article 430 ci- après, et certifiera au pied de
l'acte que cette formalité a été accomplie et que les parties ont affirmé que la présente convention
exprime l'intégralité du prix ou de la soulte convenue.

Article 429

Le notaire qui reçoit un acte de vente, d'échange ou de partage est tenu de donner lecture aux
parties des articles 421, 423, 428 et 430 de la présente loi et de l'article 366 du Code Pénal, à
peine d'une amende de 1 000 francs. Il mentionnera cette lecture dans l'acte et y affirmera, sous
la même sanction, qu'à sa connaissance cet acte n'est modifié ou contredit par aucune contre-
lettre contenant une augmentation du prix ou de la soulte.
Le présent article ne s'applique pas aux adjudications publiques.

178
Article 430

Celui qui aura formulé frauduleusement les affirmations prescrites par les articles 427 et 428
précédents sera puni des peines portées à l'article 366 du Code Pénal.

Lorsque l'affirmation jugée frauduleuse émanera d'un ou plusieurs des cohéritiers solidaires, ou
que la déclaration aura été souscrite par un mandataire, les autres héritiers solidaires ou le
mandant seront passibles des mêmes peines, s'il est établi qu'ils ont eu connaissance de la fraude
et s'ils n'ont pas complété la déclaration dans un délai de six mois.

Les peines correctionnelles édictées par le présent article se cumulent avec les sanctions civiles
ou fiscales dont le présent Code frappe les omissions et les dissimulations.
Les articles 59, 60 et 463 du Code Pénal sont applicables au délit spécifié au présent article.

Article 431

Les poursuites seront engagées à la requête du ministre chargé des Finances dans les trois ans qui
suivront l'affirmation jugée frauduleuse.

Elles seront portées devant le tribunal correctionnel dans le ressort duquel se trouve le bureau de
l'Enregistrement où les droits sont dus.

179
CHAPITRE VIII :
TRANSMISSIONS A TITRE GRATUIT

Article 432

Sans préjudice des règles générales édictées par le présent sous-titre, concernant notamment les
insuffisances d'évaluation et les déclarations estimatives, les transmissions à titre gratuit entre
vifs ou à cause de mort sont soumises à tout ou partie des dispositions spéciales ci-après, selon
qu'il y a lieu.

Section première

Condition de forme et de fond de la déclaration de succession

FORME DES DECLARATIONS

Article 433

Les héritiers, légataires ou donataires, leurs tuteurs ou curateurs seront tenus de souscrire une
déclaration et de la signer sur une formule imprimée fournie par l'Administration. Toutefois, en
ce qui concerne éventuellement les immeubles situés dans la circonscription de bureaux, autres
que celui où est passée la déclaration, le détail sera présenté non dans cette déclaration mais
distinctement pour chaque bureau de la situation des biens, sur une formule fournie par
l'Administration et signée par le déclarant.

Article 434

La déclaration prévue à l'article précédent doit mentionner les noms, prénoms, date et lieu de
naissance :

1 - de chacun des héritiers, légataires ou donataires ;

2 - de chacun des enfants des héritiers, donataires ou légataires vivant au moment de l'ouverture
des droits de ces derniers à la succession.

Si la naissance est arrivée hors du Bénin, il est, en outre, justifié de cette date avant
l'enregistrement de la déclaration ; à défaut de quoi, il sera perçu les droits les plus élevés qui
pourraient être dus au Trésor, sauf restitution du trop perçu s'il y a lieu.

Les dispositions des articles 473 et 537 sont applicables à toute indication inexacte dans les
mentions prévues au présent article.

Article 435

Les agents du service de l'Enregistrement peuvent demander aux héritiers et autres ayants droit
des éclaircissements, ainsi que toutes justifications au sujet des titres et valeurs mobilières non
énoncés dans la déclaration et rentrant dans les prévisions de l'article 464.

180
Lorsque la demande de justification aura été formulée par lettre recommandée avec accusé de
réception, il devra y être satisfait dans le délai fixé par le service de l'Enregistrement, et qui ne
pourra être inférieur à trente jours.

A défaut de réponse dans le délai assigné ou si la réponse constitue un refus de réponse, la


preuve contraire réservée par l'article 464 ne sera plus recevable sous réserve des restitutions qui
apparaîtraient ultérieurement justifiées.

AFFIRMATION DE SINCERITE

Article 436

Concernant l'affirmation de sincérité qui doit clore toute déclaration de mutation par décès, il est
renvoyé à l'article 427 de la présente loi.

BUREAU COMPETENT

Article 437

Les mutations par décès seront enregistrées au bureau du domicile du décédé, quelle que soit la
situation des valeurs mobilières ou immobilières à déclarer.

A défaut de domicile au Bénin, la déclaration sera passée au bureau du lieu du décès ou, si le
décès n'est pas survenu au Bénin, au bureau des successions de Cotonou.

DELAIS

Article 438

Les délais pour l'enregistrement des déclarations que les héritiers, donataires ou légataires auront
à passer, des biens à eux échus ou transmis par décès, courront à compter du jour du décès et
seront:

1 - de six mois, lorsque le décès sera arrivé au Bénin ;

2 - d'un an, lorsque le décès sera arrivé hors du Bénin.

Article 439

Le délai de six mois ne courra que du jour de la mise en possession pour la succession d'un
condamné, si ces biens sont séquestrés, celle qui aurait été séquestrée pour toute autre cause,
celle d'un militaire ou d'un marin, ou d'un employé civil, s'il est mort en activité de service hors
du Bénin.

Article 440

Si avant les derniers six mois des délais fixés pour les déclarations de succession de personnes
décédées hors du Bénin, les héritiers prennent possession des biens, il ne restera d'autre délai à
courir, pour passer déclaration, que celui de six mois, à compter du jour de la prise de
possession.

181
Article 441

Les héritiers, légataires et tous autres appelés à exercer les droits subordonnés au décès d'un
individu dont l'absence est déclarée, sont tenus de faire, dans les six mois du jour de l'envoi en
possession provisoire, la déclaration à laquelle ils seraient tenus s'ils étaient appelés par effet de
la mort et d'acquitter les droits sur la valeur entière des biens ou droits qu'ils recueillent.

Article 442

A l'égard de tous les biens légués à l'Etat, aux collectivités locales ou à tous autres établissements
publics ou d'utilité publique, le délai pour le paiement des droits de mutation par décès ne court
contre les héritiers ou légataires saisis de la succession qu'à compter du jour où l'autorité
compétente a statué sur la demande en autorisation d'accepter le legs, sans que le paiement des
droits puisse être différé au-delà de deux années, à compter du jour du décès.

Article 443

Doivent être entendues comme s'appliquant à toute succession comprenant des biens légués à
l'Etat, aux collectivités locales et autres établissements publics ou d'utilité publique, les
dispositions de l'article précédent relatives au délai dans lequel les héritiers ou légataires saisis de
la succession sont tenus de payer ces droits de mutation par décès sur ces biens. Ce délai ne court
pour chaque hérédité qu'à compter du jour où l'autorité compétente a statué sur la demande en
autorisation d'accepter les legs, sans que le paiement des droits puisse être différé au-delà de
deux années, à compter du décès de l'auteur de la succession.

Section II
Des bases d'imposition

Article 444

Pour les transmissions de biens meubles entre vifs, à titre gratuit, et celles de ces mêmes biens
qui s'opèrent par décès, ladite valeur est déterminée par la déclaration détaillée et estimative des
parties, sans distraction des charges, sauf ce qui est dit aux articles 447, 448, 450, 451 et 452 ci-
après.

Article 445

Pour la liquidation et le paiement des droits sur les mutations à titre gratuit entre vifs et par
décès, les immeubles, quelle que soit leur nature, sont estimés d'après la déclaration détaillée et
estimative des parties sans distraction des charges sauf, en ce qui concerne celles-ci, ce qui est
dit aux articles 454 et suivants.

Néanmoins, si, dans les deux années qui auront précédé ou suivi, soit l'acte de donation, soit le
point de départ des délais pour souscrire la déclaration de succession, les immeubles transmis ont
fait l'objet d'une adjudication, soit par autorité de justice, soit volontaire avec admission des
étrangers, les droits exigibles ne pourront être calculés sur une somme inférieure au prix de
l'adjudication, en y ajoutant toutes les charges en capital, à moins qu'il ne soit justifié que la

182
consistance des immeubles a subi, dans l'intervalle, des transformations susceptibles d'en
modifier la valeur.

VALEUR DE LA NUE-PROPRIETE ET DE L'USUFRUIT

Article 446

La valeur de la nue-propriété et de l'usufruit de tous les biens est déterminée, pour la liquidation
et le paiement des droits pour les transmissions entre vifs à titre gratuit ou celles qui s'opèrent par
décès des mêmes biens, par une évaluation faite de la manière suivante :

si l'usufruitier a moins de vingt ans révolus, l'usufruit est estimé aux sept dixièmes et la nue-
propriété aux trois dixièmes, de la propriété entière, telle qu'elle doit être évaluée d'après les
règles sur l'enregistrement ainsi qu'il est précisé au chapitre II précédent pour les différents biens.
Au-dessus de cet âge, cette proportion est diminuée pour l'usufruit et augmentée pour la nue-
propriété d'un dixième pour chaque période de dix ans, sans fraction. A partir de soixante-dix ans
révolus de l'âge de l'usufruitier, la proportion est fixée à un dixième pour l'usufruit et à neuf
dixièmes pour la nue-propriété. Pour déterminer la valeur de la nue-propriété il n'est tenu compte
que des usufruits ouverts au jour de la mutation de cette nue-propriété.

Toutefois, dans le cas d'usufruits successifs, l'usufruit éventuel venant à s'ouvrir, le nu-
propriétaire aura droit à la restitution d'une somme égale à ce qu'il aurait été payé en moins, si le
droit acquitté par lui avait été calculé d'après l'âge de l'usufruitier éventuel.

L'action en restitution ouverte au profit du nu-propriétaire se prescrit par deux ans, à compter du
jour du décès du précédent usufruitier.

L'usufruit constitué pour une durée fixe est estimé aux deux dixièmes de la valeur de la propriété
entière pour chaque période de deux ans de la durée de l'usufruit, sans fraction et sans égard à
l'âge de l'usufruitier.

Il n'est rien dû pour la réunion de l'usufruit à la propriété, lorsque cette réunion a lieu par le décès
de l'usufruitier ou l'expiration du temps fixé pour la durée de l'usufruit.

L'article 362 précédent est applicable aux transmissions à titre gratuit, en cas de déclarations
inexactes.

VALEURS MOBILIERES

Article 447

Pour les valeurs mobilières béninoises, extra-béninoises ou étrangères de toute nature admises en
France à une cote officielle ou à une cote de courtiers en valeurs mobilières, le capital servant de
base à la liquidation et au paiement des droits de mutation à titre gratuit entre vifs ou par décès
est déterminé par le cours moyen de la bourse au jour de la transmission.

A l'égard des valeurs cotées à la fois dans les bourses de province et à la bourse de Paris, il est
tenu compte exclusivement du cours de cette dernière bourse.

183
S'il s'agit de valeurs non cotées en bourse, le capital est déterminé par la déclaration estimative
des parties conformément à l'article 444, sauf application de l'article 417.

Article 448

Sont soumis aux droits de mutation par décès les fonds publics, actions, obligations, parts
d'intérêts, créances et généralement toutes les valeurs mobilières extra-béninoises ou étrangères
de quelque nature qu'elles soient dépendant d'une succession assujettie à déclaration au Bénin
quelle que soit la nationalité du défunt.

Article 449

Lorsqu'elles s'opèrent par acte passé au Bénin ou par acte passé hors du Bénin dont il est fait
usage au Bénin, les transmissions entre vifs à titre gratuit de biens mobiliers sis hors du Bénin,
corporels ou incorporels, sont soumises aux droits de mutation dans les mêmes conditions que si
elles ont pour objet des biens de même nature sis au Bénin.

MEUBLES ET CREANCES
BASES LEGALES DE TAXATION

Article 450

§ 1er - Pour la liquidation et le paiement des droits de mutation par décès, la valeur de la
propriété des biens meubles est déterminée, sauf preuve contraire :

1 - par le prix exprimé dans les actes de vente, lorsque cette vente a lieu publiquement dans les
deux années du décès ;

2 - à défaut d'acte de vente, par l'estimation contenue dans les inventaires, s'il en est dressé dans
les formes prescrites par l'article 943 du Code de procédure civile et commerciale, et dans les
cinq années du décès pour les meubles meublants, et par l'estimation contenue dans les
inventaires et autres actes, s'il en est passé dans le même délai, pour les autres biens meubles,
sauf les dispositions ci-après du paragraphe 2 ;

3 - à défaut des bases d'évaluation établies par les deux alinéas précédents, par la déclaration
détaillée et estimative des parties, toutefois, pour les meubles meublants, et sans que
l'Administration ait à en justifier l'existence, la valeur imposable ne peut être inférieure à 5 % de
l'ensemble des autres valeurs mobilières et immobilières de la succession, la preuve contraire
étant aussi réservée.

§ 2 - En ce qui concerne les bijoux, pierreries, objets d'art ou de collection, la valeur imposable
ne peut, sous réserve de ce qui est dit au paragraphe 1er, être inférieure à 60 % de l'évaluation
faite dans les contrats ou conventions d’assurance contre le vol ou contre l'incendie en cours au
jour du décès et conclus par le défunt, son conjoint ou ses auteurs moins de dix ans avant
l'ouverture de la succession, sauf preuve contraire.

S'il existe plusieurs polices susceptibles d'être retenues pour l'application du forfait, celui-ci est
calculé sur la moyenne des évaluations figurant dans ces polices.

184
§ 3 - Les dispositions du présent article ne sont applicables ni aux créances, ni aux rentes,
actions, obligations, effets publics et autres biens meubles, dont la valeur et le mode d'évaluation
sont déterminés par des dispositions spéciales.

Article 451

Les dispositions des paragraphes 1 er et 3 de l'article précédent sont applicables à la liquidation et


au paiement des droits de mutation entre vifs à titre gratuit toutes les fois que les meubles
transmis sont vendus dans les deux ans de l'acte de donation ou que, s'agissant de bijoux, de
pierreries, d'objets d'art ou de collection, ils font l'objet d'une assurance contre le vol ou contre
l'incendie en cours à la date de cet acte et conclue par le donateur, son conjoint ou ses auteurs
depuis moins de dix ans.

Article 452

Par dérogation à l'article ci-dessus, les droits de mutation à titre gratuit entre vifs ou par décès
sont liquidés d'après la déclaration estimative des parties, en ce qui concerne les créances dont le
débiteur se trouvera en état de faillite, liquidation judiciaire ou déconfiture au moment de l'acte
de donation ou de l'ouverture de la succession.

Toute somme recouvrée sur le débiteur de la créance postérieurement à l'évaluation et en sus de


celle-ci devra faire l'objet d'une déclaration. Seront applicables à ces déclarations, les principes
qui régissent les déclarations de mutation par décès en général, notamment au point de vue des
délais, des pénalités de retard et de la prescription, l'exigibilité de l'impôt étant seulement
reportée au jour du recouvrement de tout ou partie de la créance transmise.

LEGS PARTICULIERS

Article 453

Lorsque les héritiers ou légataires universels sont grevés de legs particuliers et sommes d'argent
non existantes dans la succession et qu'ils ont acquitté le droit sur l'intégralité des biens de cette
même succession, le même droit n'est pas dû pour ce legs ; conséquemment, les droits déjà payés
par les légataires particuliers doivent s'imputer sur ceux dus par les héritiers ou légataires
universels.

Section III
Déduction des dettes et charges

Article 454

Pour la liquidation et le paiement des droits de mutation par décès, seront déduites les dettes à la
charge du défunt dont l'existence au jour de l'ouverture de la succession sera dûment justifiée par
des titres susceptibles de faire preuve en justice contre le défunt. S'il s'agit de dettes
commerciales, l'Administration pourra exiger, sous peine de rejet, la production des livres de
commerce du défunt.

Ces livres seront déposés pendant cinq jours au bureau qui reçoit la déclaration et ils seront, s'il y
a lieu, communiqués une fois, sans déplacement, aux agents du Service pendant les deux années

185
qui suivront la déclaration, sous peine d'une amende égale aux droits, qui n'auraient pas été
perçus par suite de la déduction du passif.

L'Administration aura le droit de puiser dans les titres ou livres produits les renseignements
permettant de contrôler la sincérité de la déclaration de l'actif dépendant de la succession et, en
cas d'instance, la production de ces titres ou livres ne pourra être refusée.

S'il s'agit d'une dette grevant une succession dévolue à une personne pour la nue-propriété et à
une autre pour l'usufruit, le droit de mutation sera perçu sur l'actif de la succession diminué du
montant de la dette, dans les conditions de l'article 446 ci-avant.

Article 455

Sur justifications fournies par les héritiers les frais de dernière maladie du de cujus seront déduits
de l'actif de la succession dans la limite d'un maximum de 150 000 francs.

Article 456

Les impositions établies après le décès d'un contribuable en vertu de la réglementation fiscale du
Bénin et dues par les héritiers du chef du défunt, constituent une dette déductible de l'actif
successoral pour la perception des droits de mutation par décès.

Article 457

Les dettes dont la déduction est demandée sont détaillées article par article, dans un inventaire
sur papier non timbré, qui est déposé au bureau lors de la déclaration de la succession et certifié
par le déposant.

A l'appui de leur demande en déduction, les héritiers ou leurs représentants devront indiquer soit
la date de l'acte, le nom et la résidence de l'officier public qui l'a reçu, soit la date du jugement et
la juridiction dont il émane, soit la date du jugement déclaratif de la faillite ou de la liquidation
judiciaire, ainsi que la date du procès-verbal des opérations de vérifications et d'affirmation de
créances ou du jugement définitif de la distribution par contribution.

Ils devront présenter les autres titres ou en produire une copie collationnée.
Le créancier ne pourra, sous peine de dommages-intérêts, se refuser à communiquer le titre sous
récépissé ou en laisser prendre, sans déplacement, une copie collationnée par un notaire, ou le
greffier du tribunal civil de première instance. Cette copie portera la mention de sa destination ;
elle sera dispensée du timbre et de l'enregistrement tant qu'il n'en sera pas fait usage, soit par acte
public, soit en justice ou devant toute autre autorité constituée. Elle ne rendra pas par elle-même
obligatoire l'enregistrement du titre.

Article 458

Toute dette au sujet de laquelle l'agent de l'Administration aura jugé les justifications
insuffisantes, ne sera pas retranchée de l'actif de la succession pour la perception du droit, sauf
aux parties à se pourvoir en restitution, s'il y a lieu, dans les deux années, à compter du jour de la
déclaration.

186
Néanmoins, toute dette constatée par acte authentique et non échue au jour de l'ouverture de la
succession ne pourra être écartée par l'Administration, tant que celle-ci n'aura pas fait juger
qu'elle est simulée, l'action pour prouver la simulation sera prescrite après cinq ans, à compter du
jour de la déclaration. Les héritiers ou légataires seront admis dans le délai de deux ans, à
compter du jour de la déclaration, à réclamer, sous les justifications prescrites ci-dessus, la
déduction des dettes établies par les opérations de la faillite ou de la liquidation judiciaire ou par
le règlement définitif de la distribution par contribution postérieure à la déclaration et obtenir le
remboursement des droits qu'ils auraient payés en trop.

Article 459

L'agent de l'Administration aura, dans tous les cas, la faculté d'exiger de l'héritier la production
de l'attestation du créancier certifiant l'existence de la dette à l'époque de l'ouverture de la
succession. Cette attestation, qui sera sur papier non timbré, ne pourra être refusée, sous peine de
dommages-intérêts, toutes les fois qu'elle sera légitimement réclamée.

Le créancier qui attestera l'existence d'une dette déclarera, par une mention expresse, connaître
les dispositions de l'article 473 relatives aux peines en cas de fausse attestation.

Article 460

Toutefois, ne sont pas déduites :

1 - les dettes échues depuis plus de trois mois avant l'ouverture de la succession, à moins qu'il ne
soit produit une attestation du créancier en certifiant l'existence à cette époque dans la forme et
suivant les règles déterminées à l'article 457 ;

2 - les dettes consenties par le défunt au profit de ses héritiers ou de personnes interposées. Sont
réputées personnes interposées les personnes désignées dans les articles 911 (dernier alinéa) et 1
100 du Code Civil. Néanmoins, lorsque la dette aura été consentie par un acte authentique ou par
acte sous seing privé ayant date certaine avant l'ouverture de la succession autrement que par le
décès d'une des parties contractantes, les héritiers, donataires et légataires et les personnes
réputées interposées auront le droit de prouver la sincérité de cette dette et son existence au jour
de l'ouverture de la succession ;

3 - les dettes reconnues par testament ;

4 - en cas de dettes garanties par une inscription hypothécaire, si le chiffre en principal de la


garantie a été réduit, le solde garanti sera seul déduit, s'il y a lieu ;

5 - les dettes résultant de titres passés ou de jugements rendus hors du Bénin, à moins qu'ils
n'aient été rendus exécutoires dans ce pays, celles qui sont hypothéquées exclusivement sur des
immeubles situés hors du Bénin ou sont garanties exclusivement par des fonds de commerce
situés hors du Bénin, celles enfin qui grèvent des successions d'étranger, à moins qu'elles n'aient
été contractées au Bénin et envers des citoyens du Bénin ou envers des sociétés ou compagnies
étrangères ayant une succursale au Bénin ;

6 - les dettes en capital et intérêts pour lesquelles le délai de prescription est accompli, à moins
qu'il ne soit justifié que la prescription a été interrompue.

187
Article 461

L'inexactitude des déclarations ou attestations de dettes pourra être établie par tous les moyens
de preuve admis par le droit commun, excepté le serment.

Section IV
De certains biens taxables

ASSURANCES

Article 462

Les sommes, rentes ou émoluments quelconques dus par un assureur, à raison ou à l'occasion du
décès de l'assuré, c'est-à-dire de la personne sur la tête de laquelle l'assurance a été contractée,
ne donnent ouverture aux droits de mutation par décès, suivant le degré de parenté existant entre
le bénéficiaire à titre gratuit et l'assuré, que dans la mesure où le capital est réputé par la loi faire
partie de la succession.

PRESOMPTIONS DE PROPRIETE

Article 463

Sont réputés, au point de vue fiscal, faire partie, jusqu'à preuve du contraire, de la succession de
l'usufruitier, toute valeur mobilière, tout bien meuble ou immeuble, appartenant pour l'usufruit au
défunt et, pour la nue-propriété, à ses présomptifs héritiers ou descendants d'eux, même exclus
par testament, ou ses donataires ou légataires institués même par testament postérieur ou à des
personnes interposées, à moins qu'il n'y ait eu donation régulière et que cette donation si elle
n'est pas constatée dans un contrat de mariage, ait été consentie plus de trois mois avant le décès.
Sont réputées interposées les personnes désignées dans les articles 911 (2 e alinéa) et 1100 du
Code Civil.
Toute réclamation de ce chef sera prescrite dans un délai de cinq ans, à compter de l'ouverture de
la succession.
Toutefois, si la nue-propriété provient à l'héritier, au donataire, au légataire ou à la personne
interposée, d'une vente ou d'une donation à lui consentie par le défunt, les droits de mutation
acquittés par le nu-propriétaire et dont il est justifié sont imputés sur l'impôt de transmission par
décès exigible à raison de l'incorporation des biens dans la succession.

Article 464

Sont présumés, jusqu'à preuve contraire, faire partie de la succession pour la liquidation et le
paiement des droits de mutation par décès, les titres et les valeurs dont le défunt a perçu les
revenus ou à raison desquels il a effectué des opérations quelconques moins d'un an avant son
décès.

Article 465

Tous les titres, sommes ou valeurs existants chez les dépositaires désignés au paragraphe 1 er de
l'article 515 et faisant l'objet de comptes indivis ou collectifs avec solidarité, sont considérés,

188
pour la perception des droits de mutation par décès, comme appartenant conjointement aux
déposants et dépendant de la succession de chacun d'eux pour une part virile, sauf preuve
contraire réservée tant à l'Administration qu'aux redevables et résultant pour ces derniers, soit
des énonciations du contrat de dépôt, soit des titres prévus par l'article 460, 2 du présent Code.

Article 466

Les sommes, titres ou objets trouvés, dans un coffre-fort loué conjointement à plusieurs
personnes sont réputés, à défaut de preuve contraire et seulement pour la perception des droits,
être la propriété conjointe de ces personnes et dépendre pour une part virile de la succession.

Cette disposition est applicable aux plis cachetés et cassettes fermées, remis en dépôt aux
banquiers, changeurs, escompteurs et à toute personne recevant habituellement des plis de même
nature.

Section V
Du paiement des droits

OBLIGATION ET CONTRIBUTION AU PAIEMENT

Article 467

Les droits des déclarations des mutations par décès seront payés par les héritiers, donataires ou
légataires. Les cohéritiers seront solidaires.

Article 468

L'action solidaire pour le recouvrement des droits de mutation par décès, conférée au Trésor par
l'article qui précède, ne peut être exercée à l'encontre des cohéritiers auxquels profite l'exemption
prévue par l'article 594 du présent Code.

PAIEMENT FRACTIONNE OU DIFFERE

Article 469

§ 1er - Sur la demande de tout légataire ou donataire ou de l'un quelconque des cohéritiers
solidaires, le montant des droits de mutation par décès peut être acquitté en plusieurs versements
égaux dont le premier a lieu au plus tard trois mois après la date de la décision accordant le délai
de paiement sollicité, sans que le paiement pour solde puisse intervenir plus de cinq ans après
l'expiration du délai pour souscrire la déclaration de succession.

Toutefois, ce délai maximum est porté à dix ans pour les droits à la charge des héritiers en ligne
directe et du conjoint du défunt, à la condition que l'actif héréditaire comprenne, à concurrence
de 50 % au moins, des biens non liquides.

Sont considérés comme non liquides, pour la détermination de ce minimum de 50 %, les biens
désignés ci-après :

- créances non exigibles au décès ou dans l'année du décès ;

189
- parts d'intérêts dans les sociétés dont le capital n'est pas divisé en actions ;

- valeurs mobilières non cotées en bourse ;

- fonds de commerce, y compris le matériel et les marchandises qui en dépendent ;

- matériel agricole ;

- immeubles.

§ 2 - Les droits différés sont payés par versements semestriels dont le nombre est fixé comme
suit :

- deux lorsque les droits de succession n'excèdent pas 5 % du montant taxable des parts
recueillies, soit par tous les cohéritiers solidaires, soit par chacun des légataires ou donataires ;

- quatre lorsque ces droits n'excèdent pas 10 % du même montant.

Deux de plus chaque fois que les droits dépassent un nouveau multiple de 5 %, sans que le
nombre de versements puisse être supérieur à dix.

Le nombre de ces versements est doublé, sans toutefois pouvoir dépasser vingt, dans le cas prévu
au deuxième alinéa du paragraphe 1er ci-dessus.

§ 3 - Les intérêts sur les droits différés sont calculés au taux de 6% l'an et ajoutés à chaque
versement sous les imputations de droit, tout mois commencé comptant pour un mois entier.

§ 4 - La demande de délai est adressée à l'inspecteur de l'Enregistrement du bureau où la


succession doit être déclarée. Elle n'est recevable que si elle est accompagnée d'une déclaration
de succession complète et régulière et si les redevables offrent des garanties suffisantes.

Ces garanties consistent, soit en hypothèques de premier rang sur des immeubles immatriculés
situés au Bénin, soit en nantissement de valeurs mobilières cotées en bourse d'une valeur au
moins égale au double de la créance du Trésor.

La valeur des titres de rente sur l'Etat et des actions et obligations est déterminée par leur cours
moyen à la bourse de Paris à la date de la demande de délai.

Les sûretés ci-dessus prévues peuvent être remplacées par l'engagement personnel d'acquitter les
droits différés, contractés par un ou plusieurs établissements bancaires agréés par
l'Administration.

L'Administration peut à tout moment exiger un complément de garantie. Si le redevable ne


satisfait pas, dans le délai d'un mois, à la demande qui lui est adressée à cet effet par lettre
recommandée, les droits deviennent immédiatement exigibles.

§ 5 - Les actes constatant la constitution des garanties, la mainlevée des inscriptions


d'hypothèque, la réalisation ou la restitution des gages, sont signés pour l'Administration par
l'inspecteur au bureau duquel les droits sont exigibles. Ils sont dispensés des droits de timbre et
d'enregistrement.

190
§ 6 - En cas de retard dans le paiement de l'un quelconque des termes échus, les droits en suspens
deviennent immédiatement exigibles sans aucune mise en demeure.

§ 7 - Les dispositions du présent article ne s'appliquent pas aux droits dus à raison des omissions
ou insuffisances constatées.

§ 8 - Les droits différés peuvent être acquittés par anticipation. Dans ce cas, les intérêts ne sont
dus que jusqu'au jour du paiement, tout mois commencé comptant pour un mois entier.

§ 9 - Sous les conditions stipulées aux paragraphes 3 à 8 du présent article, le paiement des droits
pourra être différé, à due concurrence, pour les biens recueillis en nue-propriété, jusqu'à un délai
de six mois après la réunion de l'usufruit à la nue-propriété.

De même, pour les créances nominatives dont l'exigibilité est postérieure de plus de cinq ans à
celle de l'ouverture de la succession, le paiement peut être différé jusqu'à la date de l'échéance ou
de l'exigibilité, sans que le paiement pour solde puisse être retardé au-delà de trente ans.

Dans les deux cas visés au présent paragraphe, la déclaration devra être enregistrée dans les
délais, et les intérêts payés tous les six mois.

Section VI
Pénalités

DECLARATION TARDIVE

Article 470 (mod. LF2010)


Les héritiers, donataires ou légataires, qui n'ont pas fait dans les délais prescrits les déclarations
des biens à eux transmis par décès, payent, à titre d'amende, 1% par mois ou fraction de mois de
retard du droit qui est dû pour la mutation.
Cette amende ne peut excéder en totalité la moitié du droit simple qui est dû pour la mutation, ni
être inférieure à 2500 francs. Si la déclaration ne donne ouverture à aucun droit et sauf en ce qui
concerne les successions visées à l'article 594, les héritiers, donataires ou légataires paieront une
astreinte de 200 francs par mois ou fraction de mois de retard.
Les tuteurs ou curateurs supporteront personnellement la peine ci-dessus, lorsqu'ils auront
négligé de faire les déclarations dans les délais.

OMISSIONS

Article 471

Les omissions qui seront reconnues avoir été faites dans les déclarations de biens transmis par
décès, seront sanctionnées par une pénalité de 20% du droit dû pour les objets omis. La pénalité
sera portée à 40% en cas de mauvaise foi et à 80% en cas de manœuvres frauduleuses.

Les tuteurs ou curateurs supporteront personnellement les peines ci-dessus, lorsqu'ils auront fait
des omissions ou des dissimulations frauduleuses.

191
Article 472 (Mod. LF2010)

Une amende fixe de 2500 francs est applicable aux omissions constatées dans les déclarations de
successions n'ayant donné ouverture à aucun droit, lorsque la réparation de ces irrégularités
n'entraîne pas l'exigibilité des pénalités prévues à l'article qui précède.

Lorsqu'au contraire la réparation desdites irrégularités rend applicables les sanctions édictées par
l’article précédent, celles-ci s’appliquent.

FAUSSES DECLARATIONS OU ATTESTATIONS DE DETTES

Article 473 (Mod. LF2010)

Toute déclaration souscrite pour le paiement des droits de mutation par décès ayant indûment
entraîné la déduction d'une dette sera punie d'une amende égale au triple du supplément de droit
exigible, sans que cette amende puisse être inférieure à 2500 francs. Le prétendu créancier qui
en aura faussement attesté l'existence sera tenu solidairement avec le déclarant au paiement de
l'amende et en supportera définitivement le tiers.

Article 474 (Mod. LF2010)

Est punie de la peine prévue au premier alinéa de l'article précédent toute contravention aux
prescriptions de l'article 600 de la présente codification.

Il est fait application du minimum de 2500 francs dans le cas où aucun supplément de droit n'est
exigible du fait de la contravention.

DE LA DATE DE NAISSANCE DES USUFRUITIERS

INDICATION INEXACTE

Article 475 (Mod. LF2010)

L'indication inexacte de la date de naissance de l'usufruitier dans les actes et déclarations régis
par les articles 362 et 446 précédents est passible, à titre d'amende, d'un droit en sus égal au
supplément de droit simple exigible, sans pouvoir être inférieur à 2500 francs.
Le droit le plus élevé devient exigible si l'inexactitude de la déclaration porte sur le lieu de
naissance, sauf restitution si la date de naissance est reconnue exacte.

INDICATION INEXACTE DES LIENS DE PARENTE

Article 476

L'indication inexacte, dans un acte de donation entre vifs ou dans une déclaration de mutation
par décès, du lien de parenté entre le donateur ou le défunt et les donataires, héritiers ou
légataires, ainsi que toute indication inexacte du nombre d'enfants du défunt ou de l'héritier,
donataire ou légataire est passible, à titre d'amende, d'un double droit en sus de celui qui sera dû
à titre supplémentaire.

192
Les tuteurs, curateurs ou administrateurs légaux supporteront personnellement la peine du double
droit en sus lorsqu'ils auront passé une déclaration inexacte.

OUVERTURE DE COFFRE-FORT APRES DECES

Article 477

Toute personne qui, ayant connaissance du décès soit du locataire d'un coffre-fort ou
compartiment de coffre-fort, soit de l'un des locataires, soit du conjoint de ce locataire ou co-
locataire, s'il n'y a pas entre eux séparation de corps, l'a ouvert ou fait ouvrir sans observer les
prescriptions de l'article 519, est tenue personnellement des droits de mutation par décès et des
pénalités exigibles en raison des sommes, titres ou objets contenus dans le coffre-fort, sauf
recours contre le redevable de ces droits et pénalités, s'il y a lieu, et est, en outre, passible d'une
amende de 10 000 à 1 000 000 de francs.

Il en est de même en cas d'ouverture irrégulière des plis cachetés et cassettes fermées visées à
l'article 520 du présent Code.

Les mêmes sanctions atteindront encore toute personne qui aura sciemment commis une
inexactitude dans la déclaration prévue à l'article 518, 3 du présent Code.

L'héritier, donataire ou légataire est tenu au paiement de l'amende solidairement avec les
contrevenants visés aux trois alinéas précédents s'il omet, dans sa déclaration, les titres, sommes
ou objets en cause.

Le bailleur du coffre-fort ou dépositaire des plis et cassettes qui a laissé ouvrir ceux-ci hors de la
présence du notaire ou greffier-notaire est, s'il avait connaissance du décès, tenu personnellement
à la même obligation et passible également d'une amende de 10 000 à 1 000 000 de francs.

Chaque contravention aux dispositions de l'article 521 est sanctionnée par une amende de 5 000 à
50 000 francs.

Article 478

La preuve des contraventions visées à l'article précédent peut être établie par tous les modes de
preuve du droit commun.

INSUFFISANCES

Article 479

Les insuffisances sont sanctionnées conformément aux articles 470 et suivants.

193
CHAPITRE IX
MOYENS DE CONTROLE ET PRESCRIPTIONS DIVERSES

Section première

Obligations générales des officiers ministériels, secrétaires, juges, arbitres, fonctionnaires


publics ou assujettis divers et des parties

ACTES EN CONSEQUENCE

Article 480

Les notaires, huissiers, greffiers, avocats-défenseurs et autres officiers publics et les autorités
administratives ne peuvent faire ou rédiger un acte en vertu ou en conséquence d'un acte soumis
obligatoirement à l'enregistrement sur la minute ou l'original, l'annexer à leurs minutes, le
recevoir en dépôt, ni le délivrer en brevet, extrait, copie ou expédition, avant qu'il ait été
enregistré, alors même que le délai pour l'enregistrement ne serait pas encore expiré, à peine de 2
000 francs d'amende, et de répondre personnellement du droit.

Sont exceptés les exploits et autres actes de cette nature qui se signifient à parties par affiches et
proclamations.

De même, les greffiers des juridictions de simple police ou correctionnelle pourront, sans
encourir l'amende prévue au premier alinéa ci-dessus, délivrer aux parquets, avant
l'enregistrement, expédition des actes par eux reçus, sous réserve que la relation de
l'enregistrement soit inscrite sur ces expéditions à la diligence des parquets avant utilisation.

Les notaires peuvent toutefois faire des actes en vertu ou en conséquence d'actes dont le délai
d'enregistrement n'est pas encore expiré, mais sous la condition que chacun de ces actes soit
annexé à celui dans lequel il se trouve mentionné, qu'il soit soumis en même temps que lui à la
formalité de l'enregistrement et que les notaires soient personnellement responsables, non
seulement des droits d'enregistrement et de timbre, mais encore des amendes auxquelles cet acte
peut se trouver assujetti.

Sous réserve des exceptions spéciales prévues par la présente codification, aucun acte ne peut
être déposé en vue d'une formalité à la Conservation foncière, s'il n'a été enregistré au préalable.

Article 481

Il est défendu, sous peine de 2 000 francs d'amende, à tout notaire ou greffier, de recevoir aucun
acte en dépôt sans dresser acte du dépôt.

Sont exceptés les testaments déposés chez les notaires par les testateurs.

194
Article 482

Il est fait mention dans toutes les expéditions des actes publics, civils ou judiciaires qui doivent
être enregistrés sur les minutes, de la quittance des droits par une transcription littérale et entière
de cette quittance.

Pareille mention est faite dans les minutes des actes publics, civils, judiciaires ou
extrajudiciaires, qui se font en vertu d'actes sous signatures privées ou passés hors du Bénin et
qui sont soumis à l'enregistrement.

Chaque contravention est punie d'une amende de 2 000 francs.

Article 483

Dans le cas de fausse mention d'enregistrement, soit dans une minute, soit dans une expédition,
le délinquant est poursuivi par la partie publique sur la dénonciation du faux qui est faite par le
préposé du service.

Article 484

Tout acte portant sous-bail, subrogation, cession ou rétrocession de bail doit, sous peine d'une
amende de 2 000 francs, contenir la reproduction littérale de la mention d'enregistrement du bail
cédé en totalité ou en partie.

Article 485

Toutes les fois qu'une condamnation est rendue sur un acte enregistré, le jugement ou la sentence
arbitrale en fait mention et énonce le montant du droit payé, la date du paiement et le nom du
bureau où il a été acquitté, en cas d'omission, et s'il s'agit d'un acte soumis à la formalité dans un
délai déterminé l'inspecteur exige le droit, si l'acte n'a pas été enregistré dans son bureau, sauf
restitution dans le délai prescrit s'il est ensuite justifié de l'enregistrement de l'acte sur lequel le
jugement a été prononcé.

ACTES SOUS SEINGS PRIVES

Article 486

Les parties qui rédigent un acte sous seings privés soumis à l'enregistrement dans un délai
déterminé doivent en établir un double, soit sur du papier normal, ou sur demi-feuille de papier
normal de la régie, soit sur tout autre papier du même format revêtu du timbre dans les
conditions prévues à l'article 641. Ce double est revêtu des mêmes signatures que l'acte lui-même
et reste déposé au bureau de l'Enregistrement lorsque la formalité est requise.

Ce double doit comporter une marge non utilisée de cinq centimètres au moins, à gauche au recto
et à droite au verso, afin de permettre l'enliassement et la conservation des documents.

195
AFFIRMATION DE SINCERITE

Article 487

Concernant l'affirmation de sincérité qui doit suivre certains actes ou déclarations portant sur des
immeubles, fonds de commerce ou droits à un bail ou à une promesse de bail d'immeuble, il est
renvoyé à l'article 428 ci-avant.

Article 488

Il est renvoyé à l'article 429 de la présente loi pour lecture imposée au notaire qui reçoit certains
actes de vente, d'échange ou de partage.

INVENTAIRE APRES DECES

Article 489

Le notaire qui dresse un inventaire après décès est tenu, avant la clôture, d'affirmer
qu'au cours des opérations il n'a constaté l'existence d'aucune valeur ou créance autres que
celles portées dans l'acte, ni d'aucun compte en banque hors du Bénin et qu'il n'a découvert
l'existence hors du Bénin, soit d'un compte individuel de dépôt de fonds, de titres, soit d'un
compte indivis ou collectif avec solidarité.

L'officier public qui a sciemment contrevenu aux dispositions qui précèdent ou souscrit une
affirmation incomplète ou inexacte est passible, sans préjudice des sanctions disciplinaires, d'une
amende de 1000 à 10 000 francs.

ETAT DE FRAIS

INDICATION DU MONTANT DES DROITS PAYES AU TRESOR

Article 490

Les greffiers sont tenus, dans le mois du jugement contenant liquidation des dépens ou de la taxe
des frais par le juge, de transmettre à l'inspecteur de l'Enregistrement l'extrait du jugement ou
l'exécutoire sous peine de 2 000 francs d'amende par chaque extrait de jugement ou chaque
exécutoire non transmis dans ledit délai.

Article 491

Les états de frais dressés par les avocats-défenseurs, huissiers, greffiers, notaires, commis,
doivent faire ressortir distinctement, dans une colonne spéciale et pour chaque débours, le
montant des droits de toute nature payés au Trésor.

Toute contravention à cette disposition est punie d'une amende de 2000 francs qui est recouvrée
comme en matière d'enregistrement.

196
MARCHANDS DE BIENS ET DE FONDS DE COMMERCE OBLIGATIONS
PARTICULI ERES

Article 492

Toute personne ou société se livrant à des opérations d'intermédiaire pour l'achat ou la vente des
immeubles ou des fonds de commerce ou qui, habituellement, achète en son nom les mêmes
biens dont elle devient propriétaire en vue de les revendre doit :

1 - en faire la déclaration dans le délai d'un mois à compter du commencement des opérations ci-
dessus visées, au bureau de l'Enregistrement de sa résidence et, s'il y a lieu de chacune de ses
succursales ou agences ;

2 - tenir deux répertoires à colonnes, non sujets au timbre, présentant jour par jour sans blanc ni
interligne et par ordre de numéros, tous les mandats, promesses de vente, actes translatifs de
propriété et, d'une manière générale, tous actes se rattachant à sa profession d'intermédiaire ou à
sa qualité de propriétaire ; l'un des répertoires est affecté aux opérations d'intermédiaire, l'autre
aux opérations effectuées en qualité de propriétaire ;

3 - se conformer, pour l'exercice du droit de communication des agents du service de


l'Enregistrement, aux prescriptions de l'article 321.

Toute infraction aux dispositions du présent article est punie d'une amende de 5 000 francs.

REPERTOIRE DES NOTAIRES, HUISSIERS, GREFFIERS, SECRETAIRES,


COMMISSAIRES-PRISEURS ET COURTIERS DE COMMERCE

Article 493

Les notaires, huissiers, greffiers ou assimilés et les fonctionnaires de l'Etat et des collectivités
locales tiendront des répertoires à colonnes sur lesquels ils inscriront jour par jour, sans blanc ni
interligne et par ordre de numéro, savoir :

1 - les notaires, tous les actes et contrats qu'ils recevront, même ceux qui seront passés en brevet,
à peine de 2 000 francs d'amende pour chaque omission ;

2 - les huissiers, tous les actes et exploits de leur ministère, sous peine d'une amende de 2 000
francs pour chaque omission ;

3 - les greffiers et assimilés, tous les actes et jugements qui, aux termes du présent Code doivent
être enregistrés sur les minutes, à peine d'une amende de 2 000 francs pour chaque omission ;

4 - et les fonctionnaires, les actes des administrations dénommés dans les articles 367 § 1 er, 368
et 369 du présent Code, à peine d'une amende de 2 000 francs pour chaque omission.

Article 494

§ 1er .- Chaque article du répertoire contiendra :

197
1 - son numéro ;

2 - la date de l'acte ;

3 - sa nature ;

4 - les noms et prénoms des parties et leur domicile ;

5 - l'indication des biens, leur situation et le prix lorsqu'il s'agira d'actes qui auront pour objet la
propriété, l'usufruit ou la jouissance de biens fonds ;

6 - la relation de l'enregistrement.

§ 2 - Les répertoires des huissiers doivent contenir 4 colonnes supplémentaires dans lesquelles
sont indiqués :

1 - le coût de chaque acte ou exploit ;

2 - le coût du transport applicable à chaque acte ;

3 - le nombre des feuilles de papier employées tant pour les copies de l'original que pour les
copies des pièces signifiées ;

4 - le montant des droits de timbre dus à raison de la dimension de ces feuilles.

Article 495 nouveau

Les notaires, huissiers, greffiers et assimilés et les fonctionnaires des administrations présentent
tous les trois mois leur répertoire aux inspecteurs de l'Enregistrement de leur résidence, qui les
visiteront et qui énonceront dans leur visa le nombre des actes inscrits. Cette présentation aura
lieu dans la première décade des mois de janvier, avril, juillet et octobre de chaque année, sous
peine d'une amende de 10 000 francs par trimestre de retard.

Pour les notaires, huissiers, greffiers ou assimilés et les fonctionnaires des administrations, autres
que ceux de Cotonou, de Porto-Novo et de Parakou, la date de présentation sera, pour
l'application du présent article, celle de la remise à la poste des répertoires.

Article 496 nouveau

Indépendamment de la représentation ordonnée par l'article précédent, les notaires, huissiers,


greffiers ou assimilés et fonctionnaires des administrations seront tenus de communiquer leur
répertoire à toute réquisition aux préposés de l'Enregistrement qui se présenteront chez eux pour
les vérifier, sous peine d'une amende de 10 000 francs en cas de refus.
Le préposé, dans ce cas, pourra requérir l'assistance du chef d’arrondissement, du maire ou de
leur délégué, pour dresser, en sa présence, le procès-verbal du refus qui lui aura été fait.

Article 497

Les répertoires seront cotés et paraphés, savoir :

198
- ceux des notaires, par le président ou, à défaut, par un juge du tribunal de la résidence ;

- ceux des huissiers et greffiers ou assimilés, par le juge de leur domicile ;

- ceux des huissiers et greffiers des cours et tribunaux, par le président ou le juge qu'il aura
commis à cet effet ;

- et ceux des fonctionnaires des administrations, par le directeur de leur administration.

Article 498

Les dispositions relatives à la tenue et au dépôt des répertoires sont applicables aux
commissaires-priseurs et aux courtiers de commerce, mais seulement pour les procès-verbaux de
vente de meubles et de marchandises et pour les actes faits en conséquence de ces ventes.

Article 499

Indépendamment des obligations qui leur incombent en vertu des articles 494 et suivants, les
huissiers et les greffiers tiendront sur registre non timbré, coté et paraphé par le président du
tribunal civil, des répertoires à colonnes, sur lesquels ils inscrivent, jour par jour, sans blanc ni
interligne et par ordre de numéros, tous les actes, exploits , jugements et arrêts qui sont dispensés
des formalités du timbre et de l'enregistrement.

Chaque article du répertoire contiendra :

1 - son numéro ;

2 - la date de l'acte ;

3 - sa nature ;

4 - les noms et prénoms des parties et leur domicile.

Chaque acte porté sur ce répertoire devra être annoté de son numéro d'ordre.

Article 500

Les huissiers et les greffiers présenteront sous les sanctions prévues à l'article 493, ce répertoire
au visa de l'inspecteur de leur résidence, qui le visera et qui énoncera dans son visa le numéro du
dernier acte inscrit. Cette présentation aura lieu le 16 de chaque mois.

Si le jour fixé pour le visa est un jour férié, le visa sera apposé le lendemain.

Les greffiers seront tenus, sous peine d'une amende de 2 000 francs, pour chaque omission,
d'inscrire au répertoire spécial prévu
à l'article précédent, les bulletins n° 3 du casier judiciaire par eux délivrés.

199
VENTES PUBLIQUES DE MEUBLES

Article 501

Les meubles, effets, marchandises, bois, fruits, récoltes et tous autres objets mobiliers ne
pourront être vendus publiquement et par enchères qu'en présence et par le ministère d'officiers
publics ayant qualité pour y procéder.

Aucun officier public ne pourra procéder à une vente publique par enchères d'objets mobiliers,
qu'il n'en ait préalablement fait la déclaration au bureau de l'Enregistrement dans le ressort
duquel la vente aura lieu.

Article 502

La déclaration sera rédigée en double exemplaire datée et signée par l'officier public. Elle
contiendra les noms, qualité et domicile de l'officier, ceux du requérant, ceux de la personne dont
le mobilier sera mis en vente, l'indication de l'endroit où se fait la vente et celle du jour et de
l'heure de son ouverture. Elle ne pourra servir que pour le mobilier de celui qui y sera dénommé
et devra être soumise ou parvenir à l'inspecteur au moins un jour franc avant la date fixée pour la
vente.

Article 503

Chaque objet adjugé sera porté de suite au procès-verbal ; le prix sera écrit en toutes lettres et tiré
hors ligne en chiffres.

Chaque séance sera close et signée par l'officier public.

Lorsqu'une vente aura lieu par suite d'inventaire, il en sera fait mention au procès-verbal de
l'officier avec indication de la date de l'inventaire, du nom du notaire qui y aura procédé et de la
quittance de l'Enregistrement.

Article 504

Comme il est dit à l'article 381, les procès-verbaux de vente ne pourront être enregistrés qu'aux
bureaux où les déclarations auront été faites.

Le droit d'enregistrement sera perçu sur le montant des sommes que contiendra cumulativement
le procès-verbal des séances à enregistrer dans le délai prescrit à l'article 368.

Article 505

Les contraventions aux dispositions ci-dessus seront punies par une amende de 2 000 francs,
savoir :

- pour toute vente à laquelle procéderait un officier public ou ministériel sans en avoir fait la
déclaration au procès-verbal ;

- pour chaque article adjugé et non porté au procès-verbal de vente, outre la restitution du droit ;

200
- pour chaque altération du prix des articles adjugés faite dans le procès-verbal, indépendamment
de la restitution du droit et des peines de faux.

Les autres contraventions que pourraient commettre les officiers publics contre les dispositions
de la réglementation sur l'enregistrement seront punies par les amendes et restitutions qu'elle
prononce.

L'amende qu'aura encourue tout citoyen pour contravention à l'article 501 (1er alinéa) , en
vendant ou en faisant vendre publiquement et par enchères, sans le ministère d'un officier
public, sera déterminée en raison de l'importance de la contravention ; elle ne pourra cependant
être au-dessous de 2 000 francs, ni excéder 100 000 francs pour chaque vente, outre la
restitution des droits qui se trouveront dus.

Article 506

Les préposés du service de l'Enregistrement sont autorisés à se transporter dans tous les lieux où
se feront des ventes publiques par enchères et à s'y faire présenter les procès-verbaux de vente et
les copies des déclarations préalables.
Ils dresseront des procès-verbaux des contraventions qu'ils auront reconnues et constatées, ils
pourront même requérir l'assistance du chef d’arrondissement, du maire ou de leur délégué.

Les poursuites et instances auront lieu à la manière prescrite au chapitre II du sous-titre 1er de la
présente Codification.

La preuve testimoniale pourra être admise sur les ventes faites en contravention aux dispositions
qui précèdent.

Article 507

Sont dispensés de la déclaration ordonnée par l'article 501 les fonctionnaires qui auront à
procéder aux ventes de mobilier de l'Etat et des administrations locales.

En sont également dispensés les agents chargés des ventes de biens dépendant des successions de
fonctionnaires et des successions gérées par la Curatelle d'office.

Article 508

Les courtiers qui procèdent à des ventes publiques de marchandises en gros ou d'objets donnés
en gage, dans les conditions prévues par l’article 56 de l’acte uniforme du 17 avril 1997 de
l’OHADA portant organisation des sûretés, se conforment aux dispositions des articles 501 à 506
concernant les ventes publiques de meubles.

201
Section II
Obligations spéciales concernant les biens dépendant de succession et
les mutations par décès.

IMMEUBLES ET FONDS DE COMMERCE OBLIGATION DES ACQUEREURS, DES


NOTAIRES, DES CONSERVATEURS DE LA PROPRIETE FONCIERE ET DES
GREFFIERS

Article 509

§ 1er. - Tout acquéreur de droits réels immobiliers ou de fonds de commerce situé au Bénin et
dépendant d'une succession ne pourra se libérer du prix d'acquisition, si ce n'est sur la
présentation d'un certificat délivré sans frais par l'inspecteur de l'Enregistrement et constatant,
soit l'acquittement, soit la non exigibilité de l'impôt de mutation par décès, à moins qu'il ne
préfère retenir pour la garantie du Trésor, et conserver, jusqu'à la présentation du certificat de
l'inspecteur, une somme égale au montant de l'impôt calculé sur le prix.

§ 2 - Quiconque aura contrevenu aux dispositions du paragraphe 1 er ci-dessus sera


personnellement tenu des droits et pénalités exigibles, sauf recours contre le redevable et
passible, en outre, d'une amende de 2 000 francs.

§ 3 - Le notaire qui aura reçu un acte constatant l'acquisition de droits réels immobiliers ou de
fonds de commerce dépendant d'une
succession sera solidairement responsable des droits, pénalités et amendes visés au paragraphe 2
ci-dessus.

§ 4 - L'inscription aux livres fonciers (ou à tous autres documents analogues qui viendraient à
être institués) d'actes ou écrits constatant la transmission par décès de droits réels immobiliers,
ou l'inscription au registre du commerce de la transmission des fonds ne pourra être effectuée
que sur la présentation d'un certificat délivré sans frais par l'inspecteur de l'Enregistrement,
constatant l'acquittement ou la non exigibilité de l'impôt de mutation par décès.

§ 5 - Le conservateur ou le greffier du tribunal qui aura contrevenu aux dispositions du


paragraphe 4 ci-dessus sera personnellement tenu des droits et pénalités exigibles, sauf recours
contre le redevable, et passible, en outre, d'une amende de 2 000 francs.

NOTICE DE DECES

Article 510

Les chefs d’arrondissement, les maires ou autres fonctionnaires compétents pour recevoir les
actes de l'état civil fourniront chaque trimestre, aux inspecteurs de l'Enregistrement, les relevés
par eux certifiés des actes de décès. Ces relevés seront délivrés sur papier non timbré et remis
dans les mois de janvier, avril, juillet et octobre, le tout à peine d'une amende de 2 000 francs à la
charge de l'autorité responsable.

Il en sera retiré récépissé, aussi sur papier non timbré.

202
Les relevés visés à l'alinéa premier du présent article seront limités à l'énumération des personnes
décédées, présumées laisser une succession d'un montant brut supérieur à 100.000 francs et
indiqueront succinctement la consistance de l'actif connu et l'adresse de l’un des héritiers.

Au cas où aucune succession de l'espèce ne serait ouverte pendant un trimestre déterminé, il sera
dressé un état négatif, dans le délai fixé au premier alinéa du présent article et sous la même
sanction.

CERTIFICAT D'ACQUIT DES DROITS

Article 511
§ 1er - Le transfert, la mutation, la conversion au porteur ou le remboursement des inscriptions de
rentes sur l'Etat ou des titres nominatifs de sociétés ou de collectivités publiques provenant de
titulaires décédés ou déclarés absents ne pourra être effectué que sur la présentation du certificat
délivré sans frais par l'inspecteur de l'Enregistrement, constatant l'acquittement du droit de
mutation par décès.
§ 2 - Dans le cas où le transfert, la mutation ou la conversion au porteur ou le remboursement
donne lieu à la production d'un certificat de propriété délivré conformément à la réglementation
relative au régime des titres nominatifs, il appartient au rédacteur de ce document d'y viser, s'il y
a lieu, le certificat de l'inspecteur de l'Enregistrement prévu au paragraphe qui précède. La
responsabilité du certificateur est dans ce cas, substituée à celle de la société ou collectivité.
§ 3 - Quiconque aura contrevenu aux dispositions ci-dessus sera personnellement tenu des droits
et pénalités exigibles, sauf recours contre le redevable, et passible, en outre, d'une amende de
2.000 francs.

Article 512
Lorsque le transfert, la mutation ou la conversion au porteur est effectué en vue ou à l'occasion
de la négociation des titres, le certificat de l'inspecteur de l'Enregistrement visé à l'article
précédent pourra être remplacé par une déclaration des parties établie sur papier non timbré,
désignant avec précision les titres auxquels elle s'applique et indiquant que l'aliénation est
faite pour permettre d'acquitter les droits de mutation par décès et que le produit sera versé
directement à l'inspecteur compétent pour recevoir la déclaration de succession, par
l'intermédiaire chargé de la négociation.

Au cas où tout ou partie des titres serait amorti, la remise audit intermédiaire des fonds provenant
du remboursement libérera l'établissement émetteur dans les mêmes conditions que la remise des
titres eux-mêmes.

Tout intermédiaire qui n'effectue pas le versement prévu aux alinéas précédents est passible,
personnellement, d'une amende égale au montant des sommes dont il s'est irrégulièrement
dessaisi.

203
POLICE D'ASSURANCE CONTRE L'INCENDIE SOUSCRITE PAR DES PERSONNES
DECEDEES

I .- Mention obligatoire dans les déclarations de successions

Article 513

Les héritiers, donataires ou légataires dans les déclarations de mutation par décès, les parties
dans les actes constatant une transmission entre vifs à titre gratuit, doivent faire connaître si les
bijoux, pierreries, objets d'art ou de collection compris dans la mutation étaient l'objet d'un
contrat d'assurance contre le vol ou contre l'incendie, en cours au jour du décès ou de l'acte, et,
au cas de l'affirmation, indiquer la date du contrat, le nom ou la raison sociale et le domicile de
l'assureur, ainsi que le montant des risques.

Toute contravention aux dispositions qui précèdent est punie d'une amende égale au double de la
somme dont le Trésor est frustré.

II.- Avis à donner par les assureurs

Article 514

Les sociétés, compagnies d’assurance et autres assureurs béninois ou étrangers, qui auraient
assuré contre le vol ou contre l'incendie, en vertu d'un contrat ou d'une convention en cours à
l'époque du décès, des bijoux, pierreries, objets d'art ou de collection situés au Bénin et
dépendant d'une succession qu'ils sauraient ouverte ou appartenant au conjoint d'une personne
qu'ils sauraient décédée, doivent, dans la quinzaine qui suit le jour où ils ont connaissance du
décès, adresser à l'inspecteur de l'Enregistrement de leur résidence une notice faisant connaître :

1 - le nom ou la raison sociale et le domicile de l'assureur ;

2 - les noms, prénom et domicile de l'assuré, ainsi que la date de son décès ou du décès de son
conjoint ;

3 - le numéro, la date et la durée de la police et la valeur des objets assurés.

Il en est donné récépissé.

Quiconque a contrevenu aux dispositions qui précèdent est passible d'une amende de 20.000
francs.

OBLIGATIONS DES DEPOSITAIRES OU DEBITEURS DE SOMMES DUES A


RAISON DU DECES

Article 515

§ 1er- Les administrations publiques, les établissements ou organismes quelconques soumis au


contrôle de l'autorité administrative, les sociétés ou compagnies, banquiers, escompteurs,
officiers publics ou ministériels ou agents d'affaires qui seraient dépositaires, détenteurs ou
débiteurs de titres, sommes ou valeurs dépendant d'une succession qu'ils sauraient ouverte,

204
doivent adresser, soit avant le paiement, la remise ou le transfert, soit dans la quinzaine qui suit
ces opérations, à l'inspecteur de l'Enregistrement de leur résidence, la liste de ces titres, sommes
ou valeurs.
Il en est donné récépissé.

§ 2 - Les sociétés, compagnies, caisses ou organismes d’assurance béninois ou étrangers, ainsi


que leurs établissements, agences, succursales, directions régionales ou locales au Bénin, ne
peuvent se libérer des sommes, rentes ou émoluments quelconques dus par eux à raison ou à
l'occasion du décès de l'assuré à tout bénéficiaire domicilié au Bénin ou hors du Bénin, si ce n'est
sur la présentation d'un certificat délivré sans frais par l'inspecteur de l'Enregistrement,
constatant l'acquittement du droit de mutation par décès.

Ils peuvent toutefois, sur la demande écrite des bénéficiaires établie sur papier non timbré, verser
tout ou partie des sommes dues par eux en l'acquit des droits de mutation par décès, à l'inspecteur
compétent pour recevoir la déclaration de succession.

Les dispositions du présent paragraphe ne sont pas applicables lorsque les sommes, rentes ou
émoluments quelconques dus à raison ou à l'occasion du décès de l'assuré n'excèdent pas 100
000 francs et reviennent au conjoint survivant ou à des successibles en ligne directe n'ayant pas
hors du Bénin un domicile de fait ou de droit.

Le certificat prévu au premier alinéa du présent paragraphe ne sera toutefois exigé que dans le
cas où les sommes dues font partie de l'actif successoral, conformément aux dispositions de
l'article 462 précédent.

§ 3 - Quiconque a contrevenu aux dispositions du présent article est personnellement tenu des
droits et pénalités exigibles, sauf recours contre le redevable, et passible, en outre, d'une amende
de 20 000 francs.

Article 516

Les prescriptions des deux premiers alinéas du paragraphe 2 de l'article 515 sont applicables aux
administrations publiques, aux établissements, organismes, sociétés, compagnies ou personnes
désignées au paragraphe 1 er du même article qui seraient dépositaires, détentrices ou débitrices
de titres, sommes ou valeurs dépendant d'une succession qu'elles sauraient ouverte et dévolue à
un ou plusieurs héritiers, légataires ou donataires, ayant hors du Bénin leur domicile de fait ou de
droit.

Quiconque a contrevenu aux dispositions du présent article est personnellement tenu des droits
et pénalités exigibles sauf recours contre le redevable, et passible, en outre, d'une amende
de 20 000 francs.

Article 517
Les dépositaires désignés au paragraphe 1er de l'article 515 doivent dans les trois mois au plus
tard de l'ouverture d'un compte indivis ou collectif avec solidarité, faire connaître à l'inspecteur
de l'Enregistrement de leur résidence les nom, prénom et domicile de chacun des déposants, ainsi
que la date de l'ouverture du compte, sous peine d'une amende de 20 000 francs.

Ils doivent, de plus, dans la quinzaine de la notification qui leur est faite par l'administration de
l'Enregistrement du décès de l'un des déposants et sous la sanction édictée par le dernier

205
paragraphe dudit article 515, adresser à l'inspecteur de l'Enregistrement de leur résidence, la liste
des titres, sommes ou valeurs existant au jour du décès au crédit des cotitulaires du compte.

LOCATION DE COFFRES-FORTS

Article 518

Toute personne ou société qui se livre habituellement à la location de coffres-forts ou de


compartiments de coffres-forts doit :
1 - en faire la déclaration au bureau de l'Enregistrement de sa résidence et, s'il y a lieu, de
chacune de ses succursales ou agences louant des coffres-forts ;
2 - tenir un répertoire alphabétique non sujet au timbre présentant, avec mention des pièces
justificatives produites, les nom, prénom, profession, domicile et résidence réels de tous les
occupants de coffres-forts et le numéro du coffre-fort loué ;

ce répertoire est tenu sur fiches, les dates et heures d'ouverture des coffres-forts sont mentionnées
sur la fiche de chaque locataire dans l'ordre chronologique ;

3 - inscrire sur le registre ou carnet établi sur papier non timbré, avec indication de la date et de
l'heure auxquelles elle se présente, les nom, prénom, adresse et qualité de toute personne qui veut
procéder à l'ouverture d'un coffre-fort et exiger que cette personne appose sa signature sur ledit
registre ou carnet après avoir certifié, sous les sanctions prévues par l'article 477, 3 e alinéa, en
cas d'affirmation inexacte :

a) si elle est personnellement locataire du coffre-fort, qu'elle n'a connaissance d'aucun décès
rendant applicables les dispositions de l'article 518 (décès de son propre conjoint non séparé de
corps et, dans le cas où la location n'est pas exclusive, d'un de ses colocataires ou du conjoint non
séparé de corps de l'un de ses colocataires) ;

b) si elle n'est pas personnellement locataire du coffre-fort, qu'elle n'a pas connaissance du décès
soit du locataire ou de l'un des colocataires, soit du conjoint non séparé de corps du locataire ou
de l'un de ses colocataires ;
4 - représenter et communiquer lesdits répertoires, registres ou carnets à toutes demandes des
agents du service de l'Enregistrement.
Article 519

Aucun coffre-fort ou compartiment de coffre-fort tenu en location ne peut être ouvert par qui que
ce soit après le décès soit du locataire ou de l'un des colocataires, soit de son conjoint s'il n'y a
pas entre eux de séparation de corps, qu'en présence d'un notaire ou greffier-notaire requis à cet
effet par tous les ayants droit à la succession ou du notaire ou greffier-notaire désigné par le
président du tribunal civil, en cas de désaccord, et sur demande de l'un des ayants droit.

Avis des lieu, jour et heure de l'ouverture est donné par le notaire quinze jours francs à l'avance
par lettre recommandée ou télégramme adressé au chef du service de l'Enregistrement qui
désigne pour assister à l'ouverture, soit l'inspecteur de l'Enregistrement si le coffre-fort ou
compartiment de coffre est situé à la résidence de cet agent, soit le préfet dans le cas contraire.

Le procès-verbal constate l'ouverture du coffre-fort et contient l'énumération complète et


détaillée de tous les titres, sommes ou objets quelconques qui y sont contenus.

206
S'il est trouvé des testaments ou autres papiers cachetés ou s'il s'élève des difficultés au cours de
l'opération, le notaire ou greffier-notaire procède conformément aux articles 916, 918, 920, 921
et 922 du Code de procédure civile et commerciale.

Les procès-verbaux sont exempts de timbre et enregistrés gratis, mais, il ne peut pas en être
délivré expédition ou copie et il ne peut pas en être fait usage en justice, par acte public ou par-
devant toute autorité constituée, sans que les droits de timbre et d'enregistrement aient été
acquittés.

Ces procès-verbaux sont reçus en brevet toutes les fois qu'ils sont dressés par un notaire ou
greffier-notaire autre que celui choisi ou désigné pour régler la succession.

Article 520

Les dispositions contenues dans les articles 519 et 477 sont applicables aux plis cachetés et
cassettes fermées, remis en dépôt aux banquiers, changeurs, escompteurs et à toute personne
recevant habituellement des plis de même nature.

Lesdites personnes sont soumises aux obligations édictées à l'article 518.

Les plis et cassettes sont remis et leur contenu inventorié dans les formes et conditions prévues
pour les coffres-forts.

Article 521

Les personnes et sociétés visées aux articles 518, 1 er alinéa, 520, 1er alinéa, et 515, paragraphe
1er, sont tenues d'adresser au chef du service de l'Enregistrement de leur résidence :

1 - avis de toute location de coffre-fort qui ne fait pas suite à une location antérieure pour
laquelle un avis a déjà été fourni ;

2 - avis de la cessation de toute location à laquelle une location nouvelle ne fait pas
immédiatement suite.

Les avis indiquant les nom et prénom des locataires, la date et le lieu de naissance, leur domicile,
les nom et prénom de leur conjoint, s'ils sont mariés, la durée de la location et, suivant le cas, la
date de cette dernière ou celle de la cessation. Les avis sont envoyés dans la quinzaine de cette
date, il en est donné récépissé.

Section III
Formalité de l'enregistrement

BORDEREAU DE DEPOT

Article 522

Les notaires, huissiers, greffiers et autorités administratives sont tenus, chaque fois qu'ils
présentent des actes, jugements ou arrêtés à la formalité de l'enregistrement, de déposer au

207
bureau un bordereau récapitulatif de ces actes, jugements ou arrêtés établi par eux en double
exemplaire sur des formules imprimées qui leur sont fournies par l'Administration.

A défaut, la formalité de l'enregistrement est refusée.

OBLIGATIONS DES INSPECTEURS

Article 523

Sous réserve des dispositions de l’article 167 du Code Général des Impôts, les inspecteurs
de l'Enregistrement ne pourront sous aucun prétexte, lors même qu’il y aurait lieu à la
procédure prévue par les articles 417 et suivants, différer l’enregistrement des actes et
mutations déposés pendant les heures légales d'ouverture du bureau (article 296 ci-avant)
et dont les droits auront été payés aux taux réglés par le présent Code si, par ailleurs, ces
actes et déclarations présentent les conditions de forme édictées par la présente
codification. (M.L.F. 2014)

Ils ne pourront non plus suspendre ou arrêter les cours des procédures en retenant des actes ou
exploits, cependant, si un acte dont il n'y a pas de minute ou un exploit contient des
renseignements dont la trace puisse être utile pour la découverte des droits dus, l'inspecteur aura
la faculté de tirer copie et de la faire certifier conforme à l'original par l'officier qui l'aura
présenté.

En cas de refus, il pourra réserver l'acte pendant vingt-quatre heures seulement pour s'en
procurer une collation en forme, aux frais du service, sauf répétition, s'il y a lieu.

Cette disposition est applicable aux actes sous signatures privées qui seront présentés à
l'enregistrement.

Article 524

La quittance de l'enregistrement sera mise sur l’acte enregistré ou sur l'extrait de la déclaration
du nouveau possesseur.

L'inspecteur y exprimera la date de l'enregistrement, le folio du registre, le numéro et, en toutes


lettres, la somme des droits perçus.

Lorsque l'acte renfermera plusieurs dispositions opérant chacune un droit particulier, l'inspecteur
les indiquera sommairement dans sa quittance et y énoncera distinctement la quotité de chaque
droit perçu.

EXTRAITS DE REGISTRES OU COPIES D'ACTES

Article 525 (Mod. LF2010)

(Les inspecteurs de l'Enregistrement ne pourront délivrer d'extraits de leurs registres que sur une
ordonnance du président du Tribunal de première instance lorsque ces extraits ne seront pas
demandés par quelqu'une des parties contractantes ou leurs ayants cause ou par un officier public
ou ministériel. La disposition qui précède cesse d'être applicable aux registres terminés depuis

208
plus de cent ans, lesquels registres sont obligatoirement versés au dépôt d'archives de la
République du Bénin.)

Il leur sera payé :


- 500 francs pour recherche de chaque année indiquée jusqu’à la sixième inclusivement, et 250
francs pour chacune des autres années au-delà de la sixième, sans qu’en aucun cas la
rémunération puisse de ce chef excéder 5 000 francs ;

- 250 francs par rôle de papier normal contenant quarante lignes à la page à vingt syllabes à la
ligne, pour chaque extrait ou copie d’enregistrement ou d’acte déposé, outre le coût du timbre;
tout rôle commencé est dû en entier.

Ils ne pourront rien exiger au-delà.

209
CHAPITRE X
DES DROITS ACQUIS ET DES PRESCRIPTIONS,
RESTITUTIONS OU REMBOURSEMENTS DE DROITS

DISPOSITIONS GENERALES

Article 526

Ne sont pas sujets à restitution les droits régulièrement perçus sur les actes ou contrats
ultérieurement révoqués ou résolus par application des articles 954 à 958, 1184, 1654 et 1659 du
Code Civil.

En cas de résolution d'un contrat pour cause de lésion ou d'annulation d'une vente pour cause de
vices cachés et au surplus dans tous les cas où il y a lieu à annulation, les droits perçus sur l'acte
annulé, résolu ou rescindé ne sont restituables que si l'annulation, la résolution ou la rescision a
été prononcée par un jugement ou un arrêt passé en force de chose jugée.

L'annulation, la révocation, la résolution ou la rescision prononcée, pour quelque cause que ce


soit, par jugement ou arrêt ne donne pas lieu à la perception du droit proportionnel de mutation.

DISPOSITIONS PARTICULIERES

Article 527

En cas de retour de l'absent, les droits payés, conformément à l'article 441 ci-dessus seront
restitués, sous la seule déduction de celui auquel aura donné lieu la jouissance des héritiers.

Article 528

§ 1er. - Toute dette, au sujet de laquelle l'agent de l'Administration aura jugé les justifications
insuffisantes, ne sera pas retranchée de l'actif pour la perception du droit, sauf aux parties à se
pourvoir en restitution, s'il y a lieu, dans les deux années à compter du jour de la déclaration.

§ 2 - Les héritiers ou légataires seront admis dans le délai de deux ans, à compter du jour de la
déclaration, à réclamer, sous les justifications prescrites à l'article 454, la déduction des dettes
établies par les opérations de la faillite ou de la liquidation judiciaire ou par règlement définitif
de la distribution par contribution postérieure à la déclaration et à obtenir le remboursement des
droits qu'ils auraient payés en trop.

Article 529

Dans le cas d'usufruits successifs, l'usufruit éventuel venant à s'ouvrir, le nu-propriétaire aura
droit à la restitution d'une somme égale à ce qu'il aurait payé en moins si le droit acquitté par lui
avait été calculé d'après l'âge de l'usufruitier éventuel.

Article 530

A défaut des indications ou justifications prescrites par l'article 362, les droits les plus élevés
seront perçus conformément au même article, sauf restitution du trop perçu dans le délai de deux

210
ans, sur la présentation de l'acte de naissance, dans le cas où la naissance aurait eu lieu hors du
territoire de la République du Bénin.

Dans le cas d'indication inexacte du lieu de naissance de l'usufruitier, le droit le plus élevé
deviendra exigible, comme il est dit à l'article 475, sauf restitution si la date de naissance est
reconnue exacte.

PRESCRIPTION

ACTION DE L'ADMINISTRATION

Article 531

Droits. - Il y a prescription pour la demande des droits :

1 - après un délai de trois ans, à compter du jour de l'enregistrement d'un acte ou autre document
ou d'une déclaration qui révélerait suffisamment l'exigibilité de ces droits, sans qu'il soit
nécessaire de recourir à des recherches ultérieures ;

2 - après vingt ans, à compter du jour de l'enregistrement s'il s'agit d'une omission de biens dans
une déclaration de succession ;

3 - après vingt ans, à compter du jour du décès, pour les successions non déclarées.

Toutefois, et sans qu'il puisse en résulter une prolongation de délai, les prescriptions prévues tant
par les 2e et 3e qui précèdent que par l'article 534 seront réduites à trois ans à compter du jour de
l'enregistrement d'un écrit ou d'une déclaration mentionnant exactement la date et le lieu du
décès du défunt, ainsi que le nom et l'adresse de l'un au moins des ayants droit. La prescription
ne courra qu'en ce qui concerne les droits dont l'exigibilité est révélée sur les biens, sommes ou
valeurs expressément énoncés dans l'écrit ou la déclaration comme dépendant de l'hérédité.

Les prescriptions seront interrompues :

- par les demandes signifiées ;


- par le versement d'un acompte ;
- ou par le dépôt d'une pétition en remise des pénalités.

PENALITES

Article 532

La prescription de trois ans, établie par le paragraphe 1 er de l'article 531 ci-dessus, s'appliquera
tant aux amendes pour contravention aux dispositions du présent Code, qu'aux amendes pour
contravention aux prescriptions ci-dessus sur les ventes de meubles. Elle courra du jour où les
préposés auront été mis à portée de constater les contraventions au vu de chaque acte soumis à
l'enregistrement, ou du jour de la présentation des répertoires à leur visa.

Dans tous les cas, la prescription pour le recouvrement des droits simples d'enregistrement, qui
auraient été dus indépendamment des amendes, restera réglée par les dispositions existantes.

211
DISPOSITIONS DIVERSES

Article 533

La date des actes sous signatures privées ne pourra être opposée au Trésor pour prescription des
droits et peines encourues, à moins que ces actes n'aient acquis une date certaine par le décès de
l'une des parties ou autrement.

Article 534

Les droits de mutation par décès des inscriptions de rente sur l'Etat et les peines encourues en cas
de retard ou d'omission de ces valeurs dans la déclaration des héritiers, légataires ou donataires,
ne seront soumis qu'à la prescription de trente ans, sauf ce qui est dit à l'avant-dernier alinéa de
l'article 531.

Article 535

L'action en recouvrement des droits et amendes exigibles par suite de l'inexactitude d'une
attestation de dettes se prescrit par dix ans, à partir de la déclaration de succession.

Article 536

L'action pour prouver la simulation d'une dette dans les conditions de l'article 458 sera prescrite
par cinq ans à compter du jour de la déclaration.

Article 537

L'action en recouvrement des droits simples et en sus, exigibles par suite de l'indication inexacte,
dans un acte de donation entre vifs ou dans une déclaration de mutation par décès, du lien ou
degré de parenté entre le donateur ou le défunt et les donataires, héritiers ou légataires, s'exercera
dans le délai de vingt ans, à compter du jour de l'enregistrement ou de la déclaration.

Article 538

L'action de l'Administration découlant, à l'encontre de toute personne autre que les héritiers,
donataires ou légataires du défunt, de l'ouverture d'un coffre-fort en contravention aux
dispositions des articles 518 et 519 ou de l'ouverture ou de la remise des plis cachetés et cassettes
fermées en contravention aux dispositions de l'article 520 sera prescrite par dix ans, le délai étant
compté de ladite ouverture.

ACTION DES PARTIES

Article 539

L'action en restitution des sommes indûment ou irrégulièrement perçues par suite d'une erreur
des parties ou de l'Administration est prescrite après un délai de deux ans, à partir du paiement.

En ce qui concerne les droits devenus restituables par suite d'un événement postérieur, l'action en
remboursement sera prescrite après une année, à compter du jour où les droits sont devenus
restituables et au plus tard, en tout état de cause, cinq ans à compter de la perception.

212
Les prescriptions seront interrompues par les demandes signifiées après ouverture du droit au
remboursement.

L'action en restitution, ouverte au profit du nu-propriétaire dans les conditions déterminées par
l'article 446, se prescrit par deux ans à compter du jour du décès du précédent usufruitier.

213
CHAPITRE XI
DE LA FIXATION DES DROITS

Article 540

Les droits à percevoir pour l'enregistrement des actes et mutations sont fixés aux taux et quotités
tarifés par les articles 541 et 612.

Article 540 bis (Modifié par la Loi de Finances 2014)

§ 1er - Les actes de formation de sociétés, quelle que soit la nature des apports, sont
enregistrés « gratis ».

§ 2 - Les actes de prorogation, d’augmentation ou de réduction de capital et de dissolution


des entreprises d’investissement à capital fixe ainsi que les actes constatant les prises de
participations effectuées dans le capital d’autres sociétés par les entreprises
d’investissement à capital fixe, sont enregistrés « gratis ».

Toutefois, la formalité de l’enregistrement est obligatoire dans le délai d’un mois pour les
actes suscités, sous peine des sanctions prévues par l’article 409 bis du présent Code.

Section première

Droits fixes

DROIT FIXE DE 2 500 FRANCS

Article 541

Sont enregistrés au droit fixe de 2.500 FCFA les procès-verbaux de conciliation dressés par les
juges, desquels il ne résulte aucune disposition donnant lieu au droit proportionnel ou progressif
plus élevé en vertu d’autres dispositions de la présente codification.

Article 542

Sont enregistrés au droit fixe de 2.500 FCFA dit « des actes innomés », à savoir :

1 - tous certificats de propriété ;

2 - les acceptations pures et simples de succession, legs ou communautés ;

3 - les renonciations pures et simples à succession, legs ou communautés ;

4 - tous actes et contrats exclusivement relatifs à la concession par l'auteur ou des représentants
du droit de reproduire ou d'exécuter une œuvre littéraire ou artistique ;

5 - les inventaires de meubles, objets mobiliers, titres et papiers ;


Il est dû un droit pour chaque vacation. Toutefois, les inventaires dressés après faillite
conformément aux articles 59 à 63 et 141 de l’acte uniforme de l’OHADA du 10 avril 1998

214
portant organisation des procédures collectives d’apurement du passif, ne sont assujettis qu’à un
seul droit fixe d’enregistrement de 3.750 FCFA, quel que soit le nombre des vacations ;

6 - les clôtures d'inventaires ;

7 - les actes des huissiers et autres ayant pouvoir de faire des exploits et procès-verbaux, qui ne
contiennent aucune disposition pouvant donner lieu au droit proportionnel ou au droit
progressif ;

8 - les jugements et les ordonnances de toute nature, lorsque ces jugements et ordonnances ne
peuvent donner lieu au droit proportionnel ou au droit progressif ou donnent ouverture à moins
de 2.500 FCFA de droit proportionnel ou de droit progressif, sous réserve des dispositions de
l’article 550 ci-après pour les jugements de simple police.

Sont enregistrées au même droit fixe de 2.500 FCFA, les ordonnances portant injonction de
payer, prévues par les articles premier et suivants de l’acte uniforme de l’OHADA du 10 avril
1998 portant organisation des procédures simplifiées de recouvrement et des voies d’exécution ;

9 - les prisées de meubles ;

10 - les testaments et tous autres actes de libéralités qui ne contiennent que des dispositions
soumises à l'avènement du décès du disposant, et les dispositions de même nature qui sont faites
par contrat de mariage entre les futurs ou par d'autres personnes ;

11 - les actes passés par les commerçants dans l’exercice de leur activité, dans le but normal de
vendre à tempérament certains biens dits "de consommation durable" (appareils de TSF,
appareils ménagers, etc), même si l'opération, au départ, pour sûreté des sommes impayées, est
présentée sous forme d'un louage assorti d'une promesse de vente, ou autre formule ayant le
même objectif ;

12. - dans le cas où il y aurait lieu à leur enregistrement, tous actes énumérés au numéro 5 de
l'article 372 de la présente codification si la société en cause a son siège social en dehors du
Bénin, dans un Etat où l'enregistrement est établi, sous réserve qu'il n'y ait pas mutation d'un
immeuble ou fonds de commerce béninois et sauf application éventuelle de l'article 585, § 2 de la
présente codification ;

13 - dans le cas où il y aurait lieu à leur enregistrement, tous actes portant mutation de propriété,
de jouissance ou d'usufruit d'immeubles ou de fonds de commerce situés, hors du Bénin, dans un
Etat où l'enregistrement est établi.

Les dispositions des numéros 12 et 13 ci-dessus du présent article sont subordonnées à la


condition que les mêmes règles soient édictées pour les sociétés ou biens béninois, dans les
autres Etats ;

14 - et généralement tous actes qui ne se trouvent tarifés par aucun autre article du présent sous-
titre et qui ne peuvent donner lieu au droit proportionnel ou au droit progressif et, en particulier
ainsi qu'il a été dit en l'article 325, les actes exemptés de la formalité de l'enregistrement en vertu
de la présente codification et qui seraient présentés volontairement à la formalité.

215
DROIT FIXE DE 5 000 FRANCS

Article 543

§ 1er .- Sont enregistrés au droit fixe de 5.000 FCFA :

1 - les actes de dissolution de sociétés qui ne portent aucune transmission de biens meubles
ou immeubles entre les associés ou autres personnes ;

2 - les adjudications à la folle enchère, lorsque le prix n'est pas supérieur à celui de la
précédente adjudication si elle a été enregistrée ;

3 - les déclarations ou élections de command ou d'ami, lorsque la faculté d'élire command a


été réservée dans l'acte d'adjudication ou le contrat de vente et que la déclaration est faite par
acte public et notifié dans les vingt-quatre heures de l'adjudication ou du contrat ; si ces
conditions ne sont pas toutes réunies, il est fait application des articles 560 à 562 ci-après ;

4 - les réunions de l'usufruit à la propriété opérées par actes de cession, lorsque le


démembrement aura eu lieu sous le régime antérieur à la mise en vigueur du régime fiscal
institué par l'arrêté général n° 3600 du 12 octobre 1942 et lorsque la cession n'est pas faite
pour un prix supérieur à celui sur lequel le droit a été perçu lors de l'aliénation de la propriété
;

5 - les jugements en matière gracieuse :

- les jugements rendus sur incidents en cours d’instance et sur les exceptions prévues au
titre neuvième du livre 2 du Code de procédure civile ;

- les arrêts sur appels d’ordonnance de toute nature lorsqu’ils ne peuvent donner lieu au
droit proportionnel ou au droit progressif ou lorsqu’ils donnent ouverture à moins de 5.000
FCFA de droit ;

6 - les contrats de mariage ne contenant que la déclaration du régime adopté par les futurs,
sans constater de leur part aucun apport ou qui constatent des apports donnant ouverture à un
droit proportionnel moins élevé ;

7 - les actes sous seings privés rédigés en exécution de la législation réglementant la vente à
crédit des véhicules automobiles et des tracteurs ;

8 - les actes de vente ou mutations à titre onéreux de propriété ou d'usufruit d'aéronefs ainsi
que de navires ou de bateaux servant soit à la navigation maritime, soit à la navigation
intérieure.

Toutefois, le bénéfice de cette disposition n'est pas applicable aux mutations à titre onéreux de
yachts ou bateaux de plaisance intervenues entre particuliers.

§ 2 - Sont également enregistrés au droit fixe de 5.000 FCFA, à savoir :

216
1- dans tous les cas où ils ne donnent pas ouverture à un droit moindre en vertu des dispositions
de la présente codification, les actes et conventions amiables, répondant aux conditions
énumérées infra et passés par les sociétés inscrites sur une liste dressée par le ministre chargé des
Finances, sous les obligations et réserves fixées par lui. Ne pourront être inscrites sur cette liste
que les sociétés et compagnies ayant pour objet l’encouragement à l’habitat et le crédit aux
petites entreprises de toute nature et aux sociétés mutuelles, sociétés de prévoyance.

Les actes et conventions visés ci-dessus sont les délégations de loyers, cessions de créances,
hypothèques et nantissements ayant pour objet d'assurer le paiement des prix de ventes
d'immeubles visés à l’article 543 bis, ou de prêts consentis pour achat ou construction
d'immeubles ;

2 - les mêmes actes, répondant aux mêmes conditions, qui seront passés par des sociétés ou
coopératives de construction ayant reçu l'agrément du ministre chargé de l'Habitat et soumises à
son contrôle et qui seront inscrites sur la liste prévue au n°1 ci-dessus, dressée par le ministre
chargé des Finances ;

3 - dans tous les cas où il n'y aurait pas lieu à perception de droits moindres aux termes de la
présente codification, les actes de prise à bail ou d'acquisition immobilière intervenus au profit
de sociétés mutuelles, sociétés de prévoyance ou de leurs unions ;

4 - les actes de prêts à leurs adhérents, consentis par les sociétés mutuelles visées au n°3 ci-
dessus, avec des fonds empruntés à cet effet aux sociétés de crédit visées au n° 1 du présent
paragraphe ;

5 - les acquisitions d'immeubles en vue de la revente faites par les sociétés de crédit, sociétés de
construction et sociétés mutuelles respectivement énumérées aux numéros 1, 2 et 3 du présent
paragraphe.

DROIT FIXE DE 3.000 FRANCS

Article 543 bis

Sont enregistrées au droit fixe de 6.000 FCFA, les ventes à crédit et locations- ventes de maisons
ou d’appartements dont le prix ou la valeur vénale unitaire ne dépasse pas 6.000.000 FCFA, le
prix du terrain lui-même étant taxé au tarif ordinaire des ventes d’immeubles.

Article 544

§1er.- Sont enregistrés au droit fixe de 6.000 FCFA :

1 - les actes ayant pour objet la constitution des sociétés de construction, visées par le décret du
23 février 1949 tendant à régler en ex-A.O.F. le statut de la copropriété des immeubles divisés
par appartements, et qui ne portent aucune transmission de biens meubles ou immeubles entre les
associés ou autres personnes, sous condition que les attributions puissent avoir lieu uniquement
au profit des associés, en propriété ou en jouissance ;

2 - les actes par lesquels les sociétés visées au n° 1 ci-dessus font à leurs membres, par voie de
partage en nature, à titre pur et simple, attribution exclusive en propriété de la fraction des

217
immeubles qu'elles ont construits et pour laquelle ils ont vocation, à condition que l'attribution
intervienne dans les sept années de la construction desdites sociétés. Cette attribution ne donne
lieu, en ce cas, à aucune autre perception au profit du Trésor.

§ 2 - Lorsque l'acte de constitution ou d'augmentation du capital d'une société de construction


régie par l'article 2 du décret susvisé du 23 février 1949 constate l'apport d'un terrain par une
personne ayant acquis ce terrain depuis moins de quatre ans, cet acte ne peut bénéficier du droit
fixe prévu au paragraphe 1er du présent article si l'apport a lieu pour une valeur supérieure au
prix précédemment payé par l'apporteur, majoré de 10%, des droits et taxes acquittés par ce
dernier lors de son acquisition et, le cas échéant, du coût des travaux effectués sur le terrain entre
les deux opérations.

Les parties doivent fournir à cet égard toutes les indications utiles dans l'acte.

Les dispositions du présent paragraphe ne s'appliquent pas aux apports de terrains qui ont fait
l'objet, depuis leur acquisition par l’apporteur, de travaux de viabilité et d'aménagement
conformément à un programme de lotissement ou d'aménagement légalement approuvé dans
les conditions prévues par le décret n° 55-635 du 20 mai 1955 sur les groupes d'habitation et les
lotissements.

DROIT FIXE DE 10 000 FRANCS

Article 545

Sont enregistrés au droit fixe de 10.000 FCFA :

1- les jugements de la police correctionnelle et les jugements de première instance en


premier ou en dernier ressort, contenant des dispositions définitives qui ne peuvent donner
lieu au droit proportionnel ou au droit progressif ou donnent ouverture à moins de dix
mille (10 000) francs de droit proportionnel ou de droit progressif, sauf ce qui est dit à
l'article 904 ci-après pour les jugements de la police correctionnelle qui sont visés pour
timbre et enregistrés en débet ; (M.L.F. 2014)

2 - les arrêts sur les jugements en matière gracieuse ;

3 - les arrêts sur les jugements rendus sur incident au cours de l’instance et sur les exceptions
prévues au titre neuvième du livre 2 du Code de procédure civile, lorsqu’ils ne peuvent donner
lieu au droit proportionnel ou au droit progressif ou lorsqu’ils donnent ouverture à moins de
10.000 FCFA de droit proportionnel ou de droit progressif ;

4 - les arrêts définitifs de la Cour Suprême.

Article 546

Les jugements des tribunaux en matière de contributions publiques ou locales et autres sommes
dues à l'Etat ou autres collectivités publiques sont assujettis aux mêmes droits d'enregistrement
que ceux rendus entre particuliers.

218
Les droits d'enregistrement liquidés par les inspecteurs sont assimilés pour le recouvrement, les
poursuites, la procédure et la prescription au principal de la condamnation.

Toutefois, si le Trésor est condamné, il est dispensé du paiement des droits.

DROIT FIXE DE 10 000 FRANCS ET DROITS FIXES SUPERIEURS

Article 547

Sont enregistrés au droit fixe de 10.000 FCFA les jugements des tribunaux criminels et les arrêts
des cours d’appel contenant des dispositions définitives qui ne peuvent donner lieu au droit
proportionnel ou au droit progressif ou donnent ouverture à moins de 10.000 FCFA de droit
proportionnel ou de droit progressif.

Article 548

Les sentences arbitrales, les accords survenus en cours d'instance, en cours ou en suite
d'expertise ou d'arbitrage donnent ouverture aux droits prévus par les articles qui précèdent pour
les jugements et arrêts selon le degré de la juridiction saisie du litige ou normalement compétente
pour connaître de l'affaire, soit en premier, soit en dernier ressort.

Article 549 nouveau

Les tarifs prévus pour les jugements de première instance et les arrêts des cours d’appel
prononçant un divorce sont fixés respectivement à 20.000 et 35.000 FCFA.

Article 549 bis

Sont enregistrés au droit fixe de 6 000 francs :

1- Les actes de prorogation et de fusion de sociétés quels que soient, la nature des apports et le
mode de fusion ;

2 - les actes portant augmentation de capital ;

3 - les actes portant cession d’actions, de parts sociales, d’obligations ou de créances


négociables.

Section II
Droits proportionnels

Article 550

Les actes et mutations compris sous les articles 551 et suivants sont enregistrés et les droits
payés suivant les quotités fixées dans lesdits articles.
Le présent article n'est pas applicable aux arrêts de la Cour Suprême.

219
ABANDONNEMENTS

(Faits d’assurance ou grosse aventure)

Article 551

Les abandonnements pour faits d'assurance ou grosse aventure sont assujettis à un droit de 3
francs par 100 francs.

Le droit est perçu sur la valeur des objets abandonnés.

En temps de guerre, il n'est dû qu'un demi-droit.

ACTIONS, OBLIGATIONS, PARTS D'INTERETS, CREANCES ET CESSIONS

Article 552

Supprimé par l’article 22 de l’Ordonnance n° 2000-001 du 02 janvier 2000 portant Loi de


Finances pour la gestion 2000.

Article 553 nouveau

§ 1er - supprimé.

§ 2 - supprimé.

§ 3 - Les transports, cessions et autres mutations à titre onéreux de créances sont assujettis à un
droit de 0,25 franc par 100 francs avec un minimum de 6 000 francs, à l’exception des créances
négociables sur le marché monétaire de l’UEMOA qui sont taxées conformément à l’article 549
bis du présent Code.

§ 4 - Les engagements directs tels que les découverts accordés aux commerçants et les facilités
de caisse sont assujettis à un droit d’enregistrement fixe de 6 000 francs.

Toute autre forme d’engagements directs tels que les découverts consolidés, les crédits à terme
ainsi que tous les engagements par signature, dont les cautions, les avals, les crédits
documentaires et tous les concours spéciaux, sont assujettis à un droit d’enregistrement
proportionnel de 0,25 franc par 100 francs avec un minimum de 6 000 francs.

Article 554

Les cessions d'actions d'apport et de parts de fondateur conformément à l’article 918 de l’acte
uniforme de l’OHADA sur le droit des sociétés commerciales et du groupement d’intérêt
économique du 17 avril 1997., effectuées pendant la période de non-négociabilité, sont
considérées, au point de vue fiscal, comme ayant pour objet les biens en nature représentés par
les titres cédés.

Pour la perception de l'impôt, chaque élément d'apport est évalué distinctement avec indication
des numéros des actions attribuées en rémunération à chacun d'eux.

220
A défaut de ces évaluations et indications, les droits sont perçus au tarif immobilier.

Article 555

Les dispositions de l'article précédent sont applicables aux cessions de parts d'intérêts dans les
sociétés dont le capital n'est pas divisé en actions, quand ces cessions interviennent dans les trois
ans de la réalisation définitive de l'apport fait à la société.

Dans tous les cas où une cession d'actions ou de parts a donné lieu à la perception du droit de
mutation en vertu du présent article, l'attribution pure et simple à la dissolution de la société des
biens représentés par les titres cédés ne donne ouverture au droit de mutation que si elle est faite
à un autre que le cessionnaire.

BAUX

Article 556 nouveau

§ 1er - Sont assujettis au droit de 1 %, lorsque la durée est limitée, les baux, les sous-baux et
prorogations conventionnelles ou légales de baux d'immeubles, de fonds de commerce et autres
biens meubles, ainsi que les baux de pâturage et nourriture d'animaux, les baux à cheptel ou
reconnaissance de bestiaux et les baux à nourriture de personnes.

Le droit est perçu sur le montant cumulé de toutes les années, sauf ce qui est dit à l'article 394.

Les baux des biens domaniaux sont assujettis aux mêmes droits.

Le crédit-bail immobilier entraîne également la perception du droit de bail au taux de 1 % payé


annuellement sur le montant des loyers stipulés.

§ 2 - L'acte constitutif de l'emphytéose est assujetti au droit de 1% prévu par le paragraphe 1 er du


présent article ; ce droit est liquidé, sans fractionnement, sur le montant cumulé des redevances
pour toute la durée du bail, augmenté des charges additionnelles stipulées au bail, sur déclaration
estimative s'il y a lieu.

Les mutations de toute nature ayant pour objet, en matière de bail emphytéotique, soit le droit du
bailleur, soit le droit du preneur, sont soumises aux dispositions de la présente codification
concernant les transmissions de la propriété d'immeubles.

Article 557 nouveau

Les baux de biens meubles faits pour un temps illimité sont assujettis à un droit de 5 %.

Les contrats de crédits mobiliers ne sont soumis ni au droit de bail, ni au droit de mutation lors
de l’acquisition des biens par le locataire.

Article 558 nouveau

Les baux à vie de biens immeubles et ceux dont la durée est illimitée sont assujettis à un droit de
huit francs par 100 FCFA.

221
Article 559 nouveau

Toute cession d’un droit à un bail ou du bénéfice d’une promesse de bail portant sur tout ou
partie d’un immeuble quelle
que soit la forme qui lui est donnée par les parties, qu’elle soit qualifiée de cession de pas de
porte, indemnité de départ ou autrement, est soumise à un droit d’enregistrement de 8 francs par
100 FCFA.

Ce droit est perçu sur le montant de la somme ou indemnité stipulée par le cédant à son profit ou
sur la valeur vénale réelle du droit cédé, déterminée par une déclaration estimative des parties, si
la convention ne contient aucune stipulation expresse d'une somme ou indemnité au profit du
cédant ou si la somme ou indemnité stipulée est inférieure à la valeur vénale réelle du droit cédé.
Le droit ainsi perçu est indépendant de celui qui peut être dû pour la jouissance des biens loués.

Les dispositions du présent article sont applicables à toutes conventions ayant pour effet de
résilier un bail portant sur tout ou partie d'un immeuble pour le remplacer par un nouveau bail en
faveur d'un tiers.

Pour le crédit-bail sur fonds de commerce, l’acte est obligatoirement soumis à la formalité de
l’enregistrement qui est remplie gratis.

L’acquisition du fonds par le locataire donne lieu au paiement du droit de mutation de fonds de
commerce liquidé sur le prix de cession, quelle que soit la valeur vénale du bien à la date de son
acquisition par le locataire.

COMMAND

(Elections ou déclarations de)

Article 560 nouveau

Les élections ou déclarations de command ou d’ami sur adjudication ou contrat de vente de biens
meubles, lorsque l’élection est faite après les vingt-quatre heures ou sans que la faculté d’élire un
command ait été réservée dans l’acte d’adjudication ou le contrat de vente, sont assujettis au
droit de 5 francs par 100 FCFA.

Article 561

Les élections ou déclarations de command ou d'ami par suite d'adjudication ou contrat de vente
de biens immeubles, si la déclaration est faite après les vingt-quatre heures de l'adjudication ou
du contrat ou lorsque la faculté d'élire un command n'y a pas été réservée, sont assujettis au droit
de mutation immobilière à titre onéreux.

Article 562

Le délai de vingt-quatre heures prévu dans l'article précédent est porté à trois jours en ce qui
concerne les adjudications ou ventes de biens domaniaux.

222
CONTRATS DE MARIAGE

Article 563

Les contrats de mariage qui ne contiennent d'autres dispositions que des déclarations, de la part
des futurs, de ce qu'ils apportent eux-mêmes en mariage et se constituent sans aucune stipulation
avantageuse pour eux, sont assujettis à un droit de 50 centimes par 100 francs.

La reconnaissance y énoncée, de la part du futur, d'avoir reçu la dot apportée par la future ne
donne pas lieu à un droit particulier.

Si les futurs sont dotés par leurs ascendants ou s'il leur est fait donation par des collatéraux ou
autres personnes non parentes par leur contrat de mariage, les droits, dans ce cas, sont perçus
ainsi qu'ils sont réglés sous la rubrique des mutations entre vifs à titre gratuit.

Donnent ouverture au droit fixé par le premier alinéa ci-dessus tous actes ou écrits qui constatent
la nature, la consistance ou la valeur des biens appartenant à chacun des époux lors de la
célébration du mariage.

ECHANGE D'IMMEUBLES

Article 564

Les échanges de biens immeubles sont assujettis à un droit de 5 francs par 100 francs.

Le droit est perçu sur la valeur d'une des parts, lorsqu'il n'y a aucun retour. S'il y a retour, le droit
est payé à raison de 5 francs par 100 francs sur la moindre portion et comme pour vente sur le
retour ou la plus-value au tarif prévu pour les mutations immobilières à titre onéreux.

Article 565

Si les immeubles sont situés, les uns au Bénin, les autres dans un autre Etat, le droit de 5 francs
par 100 francs sur la valeur d'une des parts est entièrement acquis au budget du Bénin, sauf
application du droit de vente sur la soulte ou plus-value.

Le présent article est subordonné à la condition que l'autre Etat en cause ait édicté des règles
semblables vis-à-vis du Bénin.

Article 566

En cas d'échange portant sur les droits immobiliers situés au Bénin, si la contre-valeur donnée au
cédant consiste en immeubles situés en dehors du Bénin ou en toute autre valeur, le droit est
perçu au taux réglé pour les ventes d'immeubles. La même règle est suivie si la condition de
réciprocité prévue à l'article précédent n'est pas remplie.

223
CESSIONS DE FONDS DE COMMERCE

Article 567 nouveau

Les mutations de propriété à titre onéreux de fonds de commerce ou de clientèle sont soumises à
un droit de 8 francs par 100 FCFA.

Ce droit est perçu sur le prix de la vente de l'achalandage, de la cession du droit au bail et des
objets mobiliers ou autres servant à l'exploitation du fonds. Ces objets doivent donner lieu à un
inventaire détaillé et estimatif dans un état distinct dont trois exemplaires doivent rester déposés
au bureau où la formalité est requise.

Les marchandises neuves garnissant le fonds ne sont assujetties qu'à un droit de 2 francs par 100
francs, à condition qu'il soit stipulé en ce qui les concerne un prix particulier et qu'elles soient
désignées et estimées article par article dans un état distinct, dont quatre exemplaires doivent
rester déposés au bureau où la formalité est requise.

JUGEMENTS - DROITS DE CONDAMNATION

Article 568

Les ordonnances de toute nature, les jugements, les sentences arbitrales et les arrêts sont
passibles, sur le montant des condamnations prononcées, d’un droit de 4 francs par 100
francs, sauf enregistrement provisoire au droit fixe minimum ou gratis de jugement, dans
l’hypothèse prévue par l’article 389 ci-avant, sans préjudice, pour les jugements en
matière répressive, qui doivent être enregistrés en débet des droits forfaitaires de timbre
édictés par l’article 904 ci-après. (M.L.F. 2014)

Lorsque le droit proportionnel a été acquitté sur un jugement rendu par défaut, la perception sur
le jugement contradictoire qui peut intervenir n'a lieu que sur le complément des condamnations;
il en est de même pour les jugements et arrêts rendus sur appel. Le présent article est applicable
aux décisions de la Cour Suprême.

Article 569

Le droit prévu à l'article précédent n'est pas exigible :

1 - sur les jugements, sentences arbitrales et arrêts, en tant qu'ils ordonnent le paiement d'une
pension à titre d'aliments ;

2 - sur les jugements et arrêts prononçant un divorce ;

3 - sur les ordonnances de référé rendues au cours de la procédure de séparation de corps ou de


divorce, ainsi que sur les arrêts de cours d'appel statuant sur les ordonnances prises par le
président du tribunal civil au cours de la même procédure.

224
DROIT DE TITRE

Article 570

Lorsqu'une condamnation est rendue sur une demande non établie par un titre enregistré et
susceptible de l'être, le droit auquel l'objet de la demande aurait donné lieu, s'il avait été convenu
par acte public, est perçu indépendamment du droit dû pour l'arrêt ou le jugement qui a prononcé
la condamnation.

Dans cette hypothèse, le droit de titre n'est dû que dans la mesure où le tribunal a reconnu
l'existence de la convention et l'a rendue obligatoire. Il ne peut être exigé si la convention n'est
pas contestée dans son principe.

LICITATIONS

Article 571 nouveau

Les parts et portions acquises par licitation de biens meubles indivis sont assujettis au droit de 5
francs par 100 FCFA.

Article 572

Les parts et portions indivises de biens immeubles acquises par licitation sont assujetties au droit
de mutation immobilière à titre onéreux.

MARCHES

Article 573 (Mod. LF2010)

Les actes constatant les adjudications, marchés pour constructions, réparations, entretiens et
autres prestations de services qui ne contiennent ni vente ni promesse de livrer des marchandises,
denrées ou autres objets mobiliers sont assujettis à un droit de 1 %.

Par dérogation aux dispositions de l'article 591 ci-après sont également soumis à ce droit les
marchés d'approvisionnement et de fournitures dont le prix doit être payé par l’Etat, les
départements, les communes et les établissements publics n'entrant pas dans les prévisions de
l'article 786 du présent Code.

Le droit est liquidé sur le prix exprimé ou sur l'évaluation de l'ensemble des travaux et
fournitures imposés à l'entrepreneur.

Le paiement peut en être fractionné ainsi qu'il est prévu par l'article 395.

225
PARTAGES

Article 574

Les partages de biens meubles et immeubles entre copropriétaires, cohéritiers et coassociés, à


quelque titre que ce soit, pourvu qu'il en soit justifié, sont assujettis à un droit de 50 centimes par
100 francs.

S'il y a retour, le droit sur ce qui en sera l'objet sera perçu aux taux réglés pour les ventes
conformément à l'article ci-après.

Article 575 nouveau

Les retours de partages de biens meubles sont assujettis au droit de 5 francs par 100 FCFA.

Vente et autres actes translatifs de propriété ou d’usufruit de biens immeubles à titre onéreux.

Article 576

Les règles de perception concernant les soultes de partage sont applicables aux donations portant
partage, faites par actes entre vifs, par les père et mère ou autres ascendants ainsi qu'aux partages
testamentaires également autorisés par l'article 1075 du Code Civil.

Article 577

Dans les partages de succession comportant l'attribution à un seul des copartageants de tous les
biens meubles ou immeubles composant une exploitation agricole unique d'une valeur n'excédant
pas 1 million de francs, la valeur des parts et portions de ces biens acquises par le copartageant
attributaire est exonérée des droits de soulte et de retour si, lors de l'ouverture de la succession,
l'attributaire habitait l'exploitation et participait effectivement à la culture.

Toutefois, si, dans le délai de cinq ans, l'attributaire vient à cesser personnellement la culture ou
à décéder sans que ses héritiers la continuent, ou si l'exploitation est vendue par lui ou par ses
héritiers, dans le même délai, en totalité ou pour une fraction excédant le quart de la valeur totale
au moment du partage, les droits de mutation deviennent exigibles.

RENTES

Article 578

Sous réserve de ce qui est dit à l'article 579, les constitutions de rentes, soit perpétuelles, soit
viagères, et de pensions à titre onéreux, ainsi que les cessions, transports et autres mutations qui
en sont faits au même titre, sont assujettis à un droit de 1 franc par 100 francs.

Il en est de même des remboursements ou rachats de rentes et redevances de toute nature, sauf
ce qui est stipulé à l'article 355, § 2.

226
Article 579

Les contrats de rentes viagères passés par les sociétés, compagnies d’assurance et tous autres
assureurs, ainsi que tous actes ayant exclusivement pour objet la formation, la modification ou la
résiliation amiable de ces contrats, sont soumis aux dispositions de la section II du sous-titre V
de la présente codification.

SOCIETES

Articles 580 à 585

Supprimés par l’article 22 de l’Ordonnance n° 2000-001 du 02 janvier 2000 portant Loi de


Finances pour la gestion 2000.

VENTES ET AUTRES ACTES TRANSLATIFS DE PROPRIETE OU D'USUFRUIT DE


BIENS IMMEUBLES A TITRE ONEREUX

Article 586 nouveau

Sous réserve de ce qui est dit à l’article 589, les adjudications, ventes, reventes, cessions,
rétrocessions, les retraits exercés après l’expiration des délais convenus par les contrats de vente
sous faculté de réméré, et tous autres actes civils, extrajudiciaires ou judiciaires translatifs de
propriété ou d’usufruit de biens immeubles à titre onéreux sont assujettis à un droit de 8 francs
par 100 FCFA. L’affirmation des actes visés ci-dessus par le maire, est subordonnée à
l’accomplissement préalable de la formalité d’enregistrement.

Article 587 nouveau

Les adjudications à la folle enchère de biens de même nature sont assujetties au même droit de 8
francs par 100 FCFA mais seulement sur ce qui excède le prix de la précédente adjudication, si
le droit en a été acquitté.

Article 588

Les ventes d'immeubles domaniaux sont également soumises au même droit. Les droits et frais
de l'inscription à la conservation foncière sont, sauf convention contraire, à la charge des
acquéreurs.

Article 589

Les personnes ou sociétés disposées à construire en vue de la vente, des maisons destinées à
l'habitation, étant entendu que le rez-de-chaussée pourra être affecté à usage industriel ou
commercial, sous réserve que la partie affectée à l'habitation ne soit pas inférieure aux trois
quarts de la superficie développée des constructions, auront la faculté de souscrire, avant le
commencement des travaux, au bureau de l'Enregistrement du lieu de la construction à édifier,
une déclaration dont il sera délivré récépissé, indiquant :

1 - la situation exacte et la surface du terrain sur lequel la maison sera construite ;

227
2 - le prix fixé pour la vente de ces terrains, la déclaration étant contresignée par le propriétaire
dans le cas où le constructeur n'en sera pas propriétaire lui-même ;

3 - le prix forfaitaire auquel il s'engage à vendre la maison ou chacun des appartements destinés à
être vendus isolément. Chacun des appartements est identifié d'une manière précise, avec
l'indication de la superficie exacte.

Si le prix de la vente ou la valeur vénale de la maison ou de l'appartement ne dépasse pas six


millions (6 000 000) de francs et si la vente est réalisée dans le délai de trois ans de la date du
récépissé, le droit de mutation à titre onéreux exigible sur la vente de la maison ou de
l'appartement sera réduit à 3 francs par 100 francs , la vente du terrain donnant lieu au droit
ordinaire de mutation.

Au cas où le prix de vente dépasserait six millions, seule la tranche du prix supérieure à six
millions sera assujettie au droit ordinaire de mutation.

Dans les ventes d'immeubles par appartement, le prix du terrain est déterminé selon le rapport
existant entre la surface de l'appartement et celle de tous les appartements, non compris dans ce
total la superficie des parties de l'immeuble qui ne sont pas affectées à l'usage exclusif de l'un des
copropriétaires.

IMMEUBLES SITUES A L'ETRANGER

Article 590

Les actes translatifs de propriété, d'usufruit ou de jouissance de biens immeubles situés en pays
étrangers dans lesquels le droit d'enregistrement n'est pas établi, sont assujettis à un droit de
2 francs par 100 francs.

Ce droit est liquidé sur le prix exprimé, en y ajoutant toutes les charges en capital.

VENTES ET AUTRES ACTES TRANSLATIFS DE PROPRIETE A TITRE ONEREUX


DE MEUBLES ET OBJETS MOBILIERS

Article 591 nouveau

Sous réserve de toutes autres dispositions particulières du présent Code, les adjudications,
ventes, reventes, cessions, rétrocessions, marchés, traités et tous autres actes, soit civils, soit
judiciaires, translatifs de propriété à titre onéreux, de meubles, récoltes de l’année sur pied,
coupes de bois, taillis et de hautes futaies et autres objets mobiliers généralement quelconques,
même les ventes de biens de cette nature faites par l’administration, sont assujettis à un droit de 5
francs par 100 FCFA.

Les adjudications à la folle enchère de biens meubles sont assujetties au même droit, mais
seulement sur ce qui excède le prix de la précédente adjudication, si le droit en a été acquitté.

Pour les ventes publiques et par enchères, par le ministère d'officiers publics et dans les formes
prévues aux articles 470 et suivants, de meubles, effets, marchandises, bois, fruits, récoltes et

228
tous autres objets mobiliers, le droit est perçu sur le montant des sommes que contient
cumulativement le procès-verbal des séances à enregistrer dans le délai prescrit.

Article 592

Sont assujetties à un droit de 3 francs par 100 francs :

1 - les ventes d'animaux, récoltes, engrais, instruments et autres objets mobiliers dépendant d'une
exploitation agricole ;

2 - les ventes de meubles et marchandises qui sont faites conformément aux prescriptions des
articles 100, 101 et 115 à 128 de l’acte uniforme de l’OHADA du 10 avril 1998 portant
organisation des procédures simplifiées du recouvrement et des voies d’exécution ;

3 - les ventes volontaires aux enchères, en gros et dans les formes prévues par les articles 115 à
119 de l’acte uniforme de l’OHADA du 10 avril 1998 portant organisation des procédures
simplifiées de recouvrement et des voies d’exécution ;

4 - les ventes publiques de marchandises en gros autorisées ou ordonnées, comme il est dit aux
articles 1 et 2 de la loi du 3 juillet 1861 ;

5 - les ventes publiques d'objets donnés en gage, prévues par l’article 56 de l’acte uniforme de
l’OHADA du 17 avril 1997 portant organisation des sûretés, et les articles 120 à 128 de l’acte
uniforme de l’OHADA du 10 avril 1998 relatif à l’organisation des procédures simplifiées de
recouvrement et des voies d’exécution ;

6 - les ventes opérées en vertu de l'article 2 de la loi du 30 avril 1906 sur les warrants agricoles ;

7- les ventes de marchandises avariées par suite d'événements de mer et de débris de navires
naufragés.

229
Section III

Droits progressifs sur les mutations à titre gratuit

§.1er - DROITS DE MUTATION PAR DECES

Article 593

Les droits de mutation par décès sont fixés, pour la part nette recueillie par chaque ayant droit,
selon le tarif progressif ci-après :

Indication du degré Tarif applicable à la fraction de part nette


successoral comprise entre :

1 et 1 000 000 et 2 000 000 et 5 000 000 Au-delà de


1 000 000 2 000 000 5 000 000 et 10 000 000
de francs de francs de francs 10 000 000 de francs
% % % de francs %
%

En ligne directe et entre


époux
Tarif unique…………. 3 5 7 10 12
En ligne collatérale
Entre frères et
sœurs…………. 10 12 15 18 20
Entre parents au 3e degré
(oncles ou tantes et
neveux ou
nièces)………… 12 15 20 25 30

Entre parents au 4e degré


(grands oncles ou
grand' tantes et petits
neveux ou petites nièces
ou entre cousins
germains)…….. 20 25 30 35 40
Entre parents au-delà du 4e
degré et entre
Personnes non
parentes……… 25 30 35 40 45

230
EXEMPTIONS EN SUITE DE DECES PAR ACTE DE DEVOUEMENT NATIONAL

Article 594

§ 1er.- Sont exemptes de l'impôt de mutation par décès les successions :

1 - des militaires de la gendarmerie ou de l'armée morts en service commandé ou en captivité ou


des conséquences immédiates et directes de leur captivité ;

2 - des fonctionnaires morts en service commandé et à raison de ce service, ou des particuliers à


l'occasion d'un acte de dévouement public, en cas de catastrophe ou d'assistance à une personne
en danger, par exemple.

§ 2 - L'exemption ne profite toutefois qu'aux parts nettes recueillies par le conjoint du défunt, ses
ascendants, descendants ou frères et sœurs.

§ 3 - L'exemption de l'impôt n'entraîne pas la dispense de la déclaration des successions.

Elle est subordonnée à la condition que la déclaration de succession soit accompagnée d'un
certificat de l'autorité militaire ou civile compétente, dispensé du timbre et établissant les
circonstances du décès. Au cas visé par le numéro 2 du paragraphe 1 er du présent article, ce
certificat pourra résulter de la seule production d'une citation du défunt à l'ordre de la Nation,
délivrée à raison des circonstances du décès.

FRACTIONNEMENT DES DROITS

Article 595

Il est renvoyé à l'article 469 ci-avant pour les cas et conditions dans lesquels les héritiers,
donataires et légataires peuvent obtenir le fractionnement des droits de mutation par décès.

LEGS AU PROFIT D'ETABLISSEMENTS D'UTILITE PUBLIQUE

Article 596

Sous réserve des exceptions prévues par le présent Code, les legs faits aux établissements
d'utilité publique sont soumis au tarif fixé par l'article 593 pour les successions entre oncles et
tantes, neveux ou nièces.

§ 2 - DROITS DE DONATION ENTRE VIFS

TARIF GENERAL DES DONATIONS

Article 597

Les droits d'enregistrement des donations entre vifs sont perçus au tarif prévu par l'article 593 ci-
avant pour les mutations par décès.

231
§ 3- DROITS DE DONATION ENTRE VIFS

TARIF REDUIT

Article 598

Les droits liquidés conformément aux dispositions de l'article précédent sont réduits de 25 % en
cas de donation par contrat de mariage et de donation-partage faite conformément à l'article 1075
du Code Civil.

Article 599
Les actes renfermant, soit la déclaration par le donataire ou ses représentants, soit la
reconnaissance judiciaire d'un don manuel, sont assujettis au droit de donation.

§ 4 - DISPOSITIONS COMMUNES AUX MUTATIONS ENTRE VIFS ET AUX


MUTATIONS PAR DECES JUSTIFICATIONS A FOURNIR

Article 600

Pour permettre l'application du tarif progressif suivant les modalités fixées par les articles 593 et
suivants, les parties sont tenues de faire connaître dans tout acte constatant une transmission
entre vifs à titre gratuit de même que dans toute déclaration de succession, s'il existe ou non des
donations antérieures consenties par le donateur ou le de cujus à un titre et sous une forme
quelconque et, dans l'affirmative, le montant de ces donations, les noms, qualités et résidence des
officiers ministériels qui ont reçu les actes de donation et la date de l'enregistrement de ces actes.

Article 601

Dans l'hypothèse visée à l'article précédent, la perception est effectuée en ajoutant à la valeur des
biens compris dans la donation ou laissés au décès, celle des biens qui ont fait l'objet de
donations antérieures, en considérant ceux de ces biens dont la transmission n'a pas été encore
assujettie au droit de mutation à titre gratuit entre vifs, comme inclus dans les tranches les plus
élevées de l'actif imposable.

Article 602

Le bénéfice des dispositions des articles 604 à 606 inclus est subordonné à la production d'un
certificat de vie dispensé du timbre et de l'enregistrement pour chacun des enfants vivants du
donateur ou des donataires ou du de cujus et des héritiers, et des représentants de ceux
prédécédés.

Ce certificat ne pourra pas être antérieur de plus d'un mois à l'acte constatant la mutation entre
vifs auquel il devra rester annexé.

232
DEVOLUTION HEREDITAIRE

Article 603

§ 1er.- Pour les successions dont la dévolution est réglée par la coutume du défunt, il sera tenu
compte du degré successoral des ayants droit suivant cette coutume et ils paieront les droits au
tarif prévu pour les héritiers du même degré en droit civil moderne.

§ 2 - Lorsque des immeubles, fonds de commerce ou autres biens réels dépendant de la


succession d'étrangers ne peuvent se prévaloir des dispositions du paragraphe 1 er du présent
article, il sera obligatoirement fait application des règles du Code Civil pour déterminer la
dévolution héréditaire, notamment pour les successions ab intestat et pour le calcul de la réserve
légale, de la quotité disponible et des droits successoraux du conjoint survivant.

ABATTEMENTS A LA BASE

Article 604

§ 1er .- Pour la perception des droits de mutation à titre gratuit, il est effectué sur l'ensemble des
parts recueillies par les ayants droit en ligne directe et par le conjoint un abattement de 6 millions
de francs.

Ce chiffre est majoré de 4 000 000 de francs par enfant vivant ou représenté dans la limite
maximum de six enfants ou par ascendant à charge du défunt.

L'abattement visé au premier alinéa ci-dessus est effectué en premier lieu sur la part revenant au
conjoint survivant, le surplus s'il en existe, augmenté, le cas échéant, des majorations prévues au
deuxième alinéa se divise entre les autres ayants droit d'après les règles de la dévolution légale.

Dans les successions régies par le droit coutumier, les abattements seront appliqués aux parts
revenant aux héritiers qui, selon la coutume, correspondent aux héritiers en ligne directe selon le
Code Civil.

§ 2 - Lorsque, par application de l'article 292 de l'arrêté général n° 3600 F du 12 octobre 1942
ou de l'article 261 de la délibération du Grand Conseil du 28 septembre 1949, tel ledit article
avait été établi par délibération du Grand Conseil du 29 octobre 1952, les donataires ont
bénéficié d'abattements supérieurs à ceux qui résulteraient des abattements prévus au paragraphe
1er du présent article, l'excédent est déduit, le cas échéant, des abattements auxquels peuvent
prétendre les autres enfants du donateur à l'occasion de transmission ultérieure.

REDUCTIONS POUR ENFANTS

Article 605

Lorsqu'un héritier, donataire ou légataire a trois enfants ou plus vivants ou représentés au


moment de l'ouverture de ses droits à la succession, il bénéficie sur l'impôt à sa charge liquidé
conformément aux dispositions des articles 593, 597, 598 et 604, d'une réduction de 100 % qui
ne peut toutefois excéder 50 000 francs par enfant en sus du deuxième et dans la limite
maximum de six enfants.

233
Article 606

Le bénéfice de cette disposition est subordonné à la production, soit d'un certificat de vie
dispensé de timbre et de l'enregistrement pour chacun des enfants vivants des héritiers,
donataires, ou légataires et des représentants de ceux prédécédés, soit d'une expédition de l'acte
de décès de tout enfant décédé depuis l'ouverture de la succession.

Ces réductions profitent aux héritiers, donataires et légataires selon le Code Civil ou selon le
droit coutumier.

Article 607

Les héritiers donataires ou légataires acceptants sont tenus, pour les biens leur advenant par
l'effet d'une renonciation à une succession, à un legs ou à une donation, d'acquitter, au titre des
droits de mutations par décès, une somme qui, nonobstant tous abattements, réductions ou
exemptions, ne peut être inférieure à celle que le renonçant aurait payée s'il avait accepté.

Les tarifs édictés par les articles 611 et 612 sont seuls applicables aux biens qui, par suite de
renonciation, reviennent aux collectivités bénéficiant desdits tarifs pour les legs leur profitant
personnellement et leur conférant le droit à l'accroissement.

Les dispositions ci-dessus sont applicables à toute renonciation postérieure à l'entrée en vigueur
de la présente loi, quelle que soit la date de l'ouverture de la succession.

Il est fait exception à cette règle lorsque la succession d'un militaire ou autre personne assimilée
visée à l'article 594 est dévolue en faveur des ascendants, des descendants ou du conjoint du
défunt.

Article 608

Pour la perception des droits de mutation à titre gratuit, il n'est pas tenu compte du lien de
parenté résultant de l'adoption.

CONSEQUENCE DE L'ADOPTION

Cette disposition n'est pas applicable aux transmissions entrant dans les prévisions des alinéas 1,
3 et 4 de l'article 357 du Code civil, ainsi qu'à celles faites en faveur :

1 - d'enfants issus d'un premier mariage du conjoint de l'adoptant ;

2 - de pupilles de la Nation, de l'Assistance publique, ainsi que d'orphelins de père mort pour le
Bénin ;

3 - d'adoptés qui dans leur minorité et pendant six ans au moins, auront reçu de l'adoptant des
secours et des soins non interrompus ;

4 - d'adoptés dont le ou les adoptants ont perdu, morts pour le Bénin, tous leurs ascendants en
ligne directe ;

234
5 - d'adoptés dont les liens de parenté avec la famille naturelle ont été déclarés rompus par le
tribunal chargé de l'homologation de l'acte d'adoption en exécution de l'article 352 du Code Civil
;

6 - des successibles en ligne directe descendants des personnes visées aux numéros 1 à 5 ci-
dessus.

NOMBRE D'ENFANTS ENTRANT EN COMPTE

Article 609

Est compté comme enfant vivant ou représenté du donateur ou du défunt, pour l'application de
l'article 604, et de l'héritier, donataire ou légataire, pour l'application des articles 605 et 606,
l'enfant qui :

1 - est décédé après avoir atteint l'âge de seize ans révolus ;

2 - étant âgé de moins de seize ans, a été tué par l'ennemi au cours des hostilités ou est décédé
des suites de faits de guerre, soit durant les hostilités, soit dans l'année à compter de leur
cessation.

Le bénéfice de cette disposition est subordonné à la production, dans le premier cas, d'une
expédition de l'acte de décès de l'enfant et, dans le second cas, d'un acte de notoriété délivré sans
frais par le Président du Tribunal de Première Instance du domicile du défunt et établissant les
circonstances de la blessure ou de la mort.

NON-APPLICATION GENERALE AUX ETRANGERS

Article 610

Sous réserve des traités de réciprocité qui seront passés entre le Bénin et les pays étrangers, les
réductions d'impôt ou de taxe, les dégrèvements à la base, les déductions accordées par les textes
en vigueur pour des raisons de charges de famille ne sont applicables qu'aux nationaux Béninois.

TAUX REDUIT POUR CERTAINS DONS ET LEGS

Article 611

Sont soumis à un droit de 2 francs par 100 francs les dons et legs faits aux sociétés de secours
mutuels et toutes sociétés reconnues d'utilité publique dont les ressources sont affectées à des
œuvres d'assistance.

Il est statué sur le caractère de bienfaisance de la disposition par le texte qui en autorise
l'acceptation.

Article 612

Sont également soumis à un droit de 2 francs par 100 francs :

235
1 - les dons et legs faits aux associations d'enseignement reconnues d'utilité publique, et aux
sociétés d'éducation populaire reconnues d'utilité publique, subventionnées par l'Etat ou par une
collectivité locale ;

2 - les dons et legs faits aux établissements pourvus de la personnalité civile avec obligation pour
les bénéficiaires de consacrer ces libéralités à l'achat d’œuvres d'art, de monuments ou d'objets
ayant un caractère historique, de livres, d'imprimés ou de manuscrits destinés à figurer dans une
collection publique ou à l'entretien d'une collection publique ;

3 - les dons et legs faits aux offices publics d'habitation à bon marché ;

4 - les dons et legs aux établissements d'utilité publique dont les ressources sont exclusivement
affectées à des œuvres scientifiques à caractère désintéressé ;

5 - les dons et legs faits à l'office national des mutilés, combattants, victimes de la guerre et
pupilles de la Nation ;

6 - les dons et legs faits aux associations culturelles, aux unions d'associations culturelles, aux
congrégations autorisées et aux conseils d'administration des missions religieuses ;

7 - les dons et legs faits aux mutilés de guerre frappés d'une invalidité de 50 % au minimum
bénéficiant sur les premiers 500000 francs du tarif réduit de 2 %, édicté par l'article 611.

Cette disposition est applicable aux anciens militaires et marins titulaires de pensions concédées
pour les blessures reçues ou infirmités et maladies contractées en service avant le 2 août 1914,
quelle que soit la date de leur mise en réforme ;

8 - les dons et legs faits à l'Office Béninois de Sécurité Sociale.

236
SOUS-TITRE III
CODE DU TIMBRE

Exemptions : voir sous-titre IV

CHAPITRE PREMIER
DROIT DE TIMBRE

Section première
DISPOSITIONS GENERALES

PRINCIPE DE L'IMPÔT

Article 613

La contribution du timbre est établie sur tous les papiers destinés aux actes civils et judiciaires et
aux écritures qui peuvent être produites en justice et y faire foi.

Cette contribution est de deux sortes :

- la première est le droit imposé et tarifé en raison de la dimension du papier dont il est fait
usage ;

- la seconde est le droit de timbre dont la quotité est déterminée en fonction des valeurs
exprimées dans les actes qui y donnent ouverture.

Il n'y a d'autres exceptions que celles nommément exprimées dans la loi ou dans la présente
codification.

Dans tous les cas où il est prévu une exemption des droits de timbre, cette exemption emporte
également dispense de la formalité de l'enregistrement.

Sous réserve des dispositions des articles 716 et 738 de la présente codification, il ne peut être
perçu moins de 10 francs dans le cas où l'application des tarifs de l'impôt du timbre ne produirait
pas cette somme.

MODE DE PAIEMENT DE L'IMPÔT

Article 614

Dans les divers cas où, en matière d'impôt, le paiement est attesté par l'apposition de timbres, de
vignettes ou marques, l'Administration peut, sous certaines conditions, autoriser les redevables
soit à acquitter les droits sur états ou d'après un système forfaitaire, soit à substituer aux figurines
des empreintes imprimées à l'aide de machines spéciales préalablement soumises à son agrément.

Ces modes particuliers de paiement de l'impôt du timbre sont réglementés par le premier sous-
titre.

237
DEBITEURS DES DROITS

Article 615

Sans préjudice des dispositions particulières relatées dans le présent Code, sont solidaires pour le
paiement des droits de timbre et des amendes :

- tous les signataires, pour les actes synallagmatiques ;

- les prêteurs et les emprunteurs, pour les obligations ;

- les officiers ministériels qui ont reçu ou rédigé des actes énonçant des actes ou livres non
timbrés.

Article 616

Le timbre de tous actes entre l'Etat Béninois et les citoyens est à la charge de ces derniers.

RESTRICTIONS ET PROHIBITIONS DIVERSES

Article 617

Aucune personne ne peut vendre ou distribuer des timbres, papiers ou impressions timbrées
qu'en vertu d'une commission de l'Administration.

Toutefois, les préposés du Trésor, agents spéciaux, receveurs ou gérants de bureaux de poste,
agents des Douanes et des Impôts sont habilités de plein droit à vendre ou à distribuer ces papiers
ou impressions.

Les timbres, papiers et impressions timbrés saisis chez ceux qui s'en permettent le commerce, en
contravention aux dispositions de l'alinéa qui précède, sont confisqués au profit de la direction
générale des Impôts et des Domaines.

Article 618

L'empreinte du timbre ne peut être couverte d'écriture ni altérée.

Article 619

Le papier timbré qui a été employé à un acte quelconque ne peut servir pour un autre acte, quand
même le premier n'aurait pas été achevé.

Article 620

Il ne peut être fait ni expédié deux actes à la suite l'un de l'autre sur la même feuille de papier
timbré, nonobstant tout usage ou règlement contraire.

Sont exceptés : les ratifications des actes passés en l'absence des parties, les quittances des prix
de ventes et celles de remboursements de contrats de constitution et obligation, les inventaires,
procès-verbaux et autres actes qui ne peuvent être consommés dans un même jour et dans la

238
même vacation, les procès-verbaux de reconnaissance et levée de scellés, les significations des
huissiers qui peuvent être également écrites à la suite des jugements et autres pièces dont il est
délivré copie. Il peut être donné plusieurs quittances authentiques ou délivrées par les
comptables de deniers publics sur une même feuille de papier timbré, pour acompte d'une seule
et même créance ou d'un seul terme de fermage ou loyer. Toutes autres quittances qui sont
données sur une feuille de papier timbré n'ont pas plus d'effet que si elles étaient sur papier non
timbré.

Article 621

Il est fait défense aux notaires, huissiers, greffiers, arbitres et experts d'agir et aux
administrations publiques de rendre aucun arrêté sur un acte, registre ou effet de commerce non
écrit sur papier timbré du timbre prescrit ou non visé pour timbre.
Aucun juge ou officier public ne peut non plus coter et parapher un registre assujetti au timbre, si
les feuilles n'en sont pas timbrées.

Article 622

Les états de frais dressés par les avocats-défenseurs, huissiers, greffiers, notaires commis doivent
faire ressortir distinctement dans une colonne spéciale et pour chaque acte, le montant des droits
payés au Trésor.

Article 623

Lorsqu'un effet, titre, livre, bordereau ou tout autre acte sujet au timbre et non enregistré est
mentionné dans un acte public, judiciaire ou extra-judiciaire et ne doit pas être représenté à
l'inspecteur lors de l'enregistrement de cet acte, l'officier public ou officier ministériel est tenu de
déclarer expressément dans l'acte si le titre est revêtu du timbre prescrit et d'énoncer le montant
du droit de timbre payé.

En cas d'omission, les notaires, avocats-défenseurs, greffiers, huissiers et autres officiers publics
sont passibles d'une amende de 2 000 francs par chaque contravention.

Article 624

Il est également fait défense à tout inspecteur de l'Enregistrement:

1 - d'enregistrer aucun acte qui ne serait pas sur papier timbré du timbre prescrit ou qui n'aurait
pas été visé pour timbre ;

2 - d'admettre à la formalité de l'enregistrement les protêts d'effets négociables sans se faire


représenter ces effets en bonne forme.

Article 625

A moins qu'il n'en soit autrement stipulé dans les articles suivants, toute contravention aux
dispositions du sous-titre III de la présente codification, relatif à l'impôt du timbre, ainsi qu'aux
arrêtés prévus pour leur exécution, est passible de l'une des amendes suivantes :

- défaut de paiement des droits : 5 000 francs ;

239
- insuffisance de paiement des droits : 2 500 francs ;
- récidive dans l'un ou l'autre cas : 10 000 francs.

Dans tous les cas, le montant des droits exigibles est dû.

Article 626

Sans préjudice des dispositions particulières relatées dans la présente codification, sont solidaires
pour le paiement de l'amende encourue :

- toutes les parties à un acte ou écrit non timbré ou insuffisamment timbré ;

- les prêteurs et les emprunteurs pour les obligations ;

- les officiers ministériels qui ont reçu ou rédigé des actes énonçant des actes ou livres non
timbrés.

Article 627

Toute infraction aux textes qui réglementent le paiement des droits de timbre en compte avec la
direction générale des Impôts et des Domaines est passible d'une amende de 5 000 francs,
lorsqu'elle n'a pas entraîné le défaut de paiement de l'impôt dans le délai fixé par la décision
autorisant ce mode de paiement.

Dans le cas contraire, cette contravention est passible d'une amende égale au montant de l'impôt
exigible et qui ne peut être inférieure à 5 000 francs.

Article 628

Tout acte passé dans un Etat étranger où le timbre n'aurait pas encore été établi, est soumis au
timbre avant qu'il puisse en être fait usage au Bénin, soit dans un acte public, soit dans une
déclaration quelconque, soit devant une autorité judiciaire ou administrative.

POURSUITES ET INSTANCES PRESCRIPTIONS

Article 629

Les préposés de la direction générale des Impôts et des Domaines sont autorisés à retenir les
actes, registres, effets ou pièces quelconques en contravention à la réglementation du timbre, qui
leur sont présentés, pour le joindre aux procès-verbaux qu'ils en rapportent, à moins que les
contrevenants ne consentent à signer lesdits procès-verbaux ou à acquitter sur-le-champ l'amende
encourue et le droit de timbre.

Article 630

Les préposés des Douanes ont, pour constater les contraventions au timbre et des actes ou écrits
sous signatures privées et pour saisir les pièces en contravention, les mêmes attributions que les
préposés de la direction générale des Impôts et des Domaines.

240
Article 631

Le recouvrement des droits de timbre et des amendes de contravention y relatives est poursuivi
par voie de titre de perception et, en cas d'opposition, les instances sont instruites et jugées selon
les formes prescrites par les articles 305, 310 et 311 de la présente codification.

Pour les droits de timbre perçus par la direction générale des Impôts et des Domaines qui ne sont
pas majorés de pénalités de retard par les textes en vigueur, est applicable l'article 306 de la
présente codification.

Article 632

La prescription de trois ans établie par l'article 531 de la présente codification s'applique aux
amendes pour contravention à la réglementation du timbre. Cette prescription court du jour où
les préposés ont été mis à portée de constater les contraventions au vu de chaque acte soumis à
l'enregistrement.

INFRACTIONS DIVERSES

Article 633

La peine contre ceux qui abuseraient des timbres pour timbrer et vendre frauduleusement du
papier sera la même que celle qui est prononcée par le Code Pénal contre les contrefacteurs de
timbre.

Article 634

Ceux qui ont sciemment employé, vendu ou tenté de vendre des timbres mobiles ayant déjà servi
sont poursuivis devant le tribunal correctionnel et punis d'une amende de 9 000 à 180 000 francs
sans décimes.

En cas de récidive, la peine est d'un emprisonnement de cinq jours à un mois et l'amende est
doublée.

Il peut être fait application de l'article 463 du Code Pénal.

Les dispositions du présent article sont applicables dans tous les cas où un impôt, une taxe ou un
droit quelconque, recouvré par la direction générale des Impôts et des Domaines, est acquitté au
moyen de l’apposition de timbres mobiles.

Section 2

REMISE AUX DISTRIBUTEURS AUXILIAIRES DU TIMBRE

Article 635

La commission visée à l'article 617 précédent fait l'objet d'un arrêté du ministre chargé des
Finances, sur proposition du directeur général des Impôts et des Domaines.

Cet arrêté contiendra les dispositions suivantes :

241
- obligation d'apposer dans le magasin un avis ou écriteau indiquant la débite de timbres fiscaux
et impressions timbrées ;

- obligation de répondre en tout temps à la demande du public par un approvisionnement


suffisant ;

- obligation de s'approvisionner au comptant par quantités correspondant au minimum à la débite


normale d'un mois.

Article 636

Les distributeurs auxiliaires de timbres mobiles et papiers timbrés (préposés du Trésor, des
Impôts et des Douanes) s’approvisionnent en impressions timbrées auprès de la direction
générale des Impôts et des Domaines. Quant aux agents spéciaux et particuliers autorisés, ils
paieront comptant leurs commandes.

Il leur sera alloué, sur le montant annuel des achats, une remise dégressive dont le tarif est fixé
comme suit :

- 5 % pour la tranche jusqu'à 100 000 francs ;

- 3 % sur la tranche de 100 001 à 400 000 francs ;

- 2 % sur la tranche de 400 001 à 1 000 000 de francs ;

- 1 % sur les sommes dépassant 1 000 000 de francs.

Article 637

Le paiement des remises est à la charge du budget national; il est effectué par l'inspecteur sur
paiement préalable du bénéficiaire.

Section 3

MODES DE PAIEMENT DU DROIT DE TIMBRE

TIMBRE FISCAL DE LA SERIE UNIFIEE

Article 638

Il est créé un modèle unique de timbre mobile pour l'acquittement:

1 - des droits de timbre de dimension ;

2 - des droits de timbre proportionnel ;

3 - du droit de timbre fixe des effets de commerce domiciliés ;

4 - des droits de timbre des quittances, reçus ou décharges de sommes, titres, valeurs ou objets ;

242
5 - des droits de timbre sur les contrats de transports terrestres, ferroviaires, fluviaux et aériens ;
6 - des droits de timbre sur les passeports et les visas de passeports ;

7 - et, en général, pour toutes les taxes et contributions dont la perception sera prescrite par
l'apposition de timbres mobiles.

En dehors des timbres de la série unifiée, il n'existe que le timbre spécial des connaissements qui
ne peut être affecté au paiement d'autres droits que ceux prévus aux articles 744 à 748 de la
présente codification.

Article 639

La série du timbre fiscal unique imprimé sur les vignettes comprendra des timbres de 1 franc ; 2
francs ; 3 francs ; 4 francs ; 5 francs ; 10 francs ; 15 francs ; 20 francs ; 25 francs ; 50 francs ;
100 francs ; 200 francs ; 250 francs ; 350 francs ; 500 francs ; 1 000 francs ; 2 000 francs ; 5
000 francs ; 10 000 francs ; 20 000 francs et 30 000 francs.

Cette énumération pourra être codifiée par arrêté du ministre chargé des Finances, dans le cas où
il y aurait lieu de prévoir des quantités nouvelles correspondant à des taxes nouvelles ou à une
modification des tarifs des taxes existantes.

Outre leur valeur, les vignettes porteront les mentions : "Timbre fiscal" et "République du
Bénin".

A la requête du directeur général des Impôts et des Domaines, chaque nouvelle vignette mise en
service devra être déposée sans frais au greffe de tous les Tribunaux de première instance du
Bénin, ainsi qu'au greffe de la Cour d'Appel.

Article 640

Le stock de timbres fiscaux continuera cependant à être utilisé jusqu'à une date qui sera fixée par
arrêté du ministre chargé des Finances, qui pourra également ordonner la surcharge de tous
timbres en stock à de nouveaux taux, en cas de nécessité.

MODES D'OBLITERATION DES TIMBRES FISCAUX

Article 641

Dans tous les cas où l'emploi de timbres mobiles est autorisé par la présente codification, ils sont
oblitérés au moment même de l'emploi par l'apposition à l'encre, en travers du timbre, de la
signature des contribuables ou de l'un quelconque d'entre eux et de la date et du lieu de
l'oblitération.

Cette signature peut être remplacée par une griffe ou un cachet apposé à l'encre grasse, faisant
connaître le nom ou la raison sociale du contribuable et la date et le lieu de l'oblitération.

L'oblitération doit être faite de telle manière que partie de la signature et de la date ou du cachet
figure sur le timbre mobile et partie sur le papier sur lequel le timbre est apposé.

243
Dans le cas où certaines taxes sont acquittées par apposition de timbre, l'oblitération est faite par
le service chargé de délivrer les documents dans les conditions prévues par le présent article.

Article 642

Sont considérés comme non timbrés les actes ou écrits sur lesquels le timbre mobile a été apposé
ou oblitéré après usage ou sans l'accomplissement des conditions prescrites ou sur lesquels a été
apposé un timbre ayant déjà servi.

PAIEMENTS SUR ETATS

Article 643

Tout commerçant, industriel ou société désirant acquitter certains droits de timbre sur états doit
en adresser la demande au directeur général des Impôts et des Domaines par l'intermédiaire de
l'inspecteur de son ressort.

Cette demande doit comporter l'engagement de se conformer aux conditions énumérées par les
articles 646 à 650 ci-après, sauf dispositions dérogatoires contenues dans un autre chapitre du
présent sous-titre.

Article 644

Lorsque l'autorisation aura été accordée le titulaire de cette autorisation percevra sous sa
responsabilité et à ses risques et périls les droits de timbre exigibles dans les termes de
l'autorisation.

Article 645

Le montant des droits exigibles sera versé à l'expiration de chaque mois et dans les quinze
premiers jours du mois suivant, au bureau de l'Enregistrement qui sera désigné à cet effet.

Le délai fixé à l'alinéa premier du présent article pourra toutefois être augmenté par la décision
d'autorisation, dans tous les cas où cela s'avèrerait nécessaire.

Article 646

A l'appui du versement il sera fourni par le redevable autorisé un état indiquant distinctement, s'il
y a lieu, pour chaque établissement, agence ou succursale, le nombre de pièces ou actes passibles
respectivement du droit de timbre de chacune des quotités fixées par la présente codification.

Cet état sera certifié conforme aux écritures du commerçant ou de l'industriel et le montant des
droits de timbre sera provisoirement liquidé et payé en conséquence. Il sera fourni en double à
l'appui de chaque versement mensuel. L'un de ces doubles sera rendu au déposant revêtu de
l'acquit de l'inspecteur de l'Enregistrement; l'autre sera conservé au bureau à l'appui de la recette
des droits de timbre.

Si, par suite de vérifications faites par le commerçant ou l'industriel, il était reconnu des erreurs
ou des omissions, les droits se rapportant à ces erreurs ou omissions, feraient l'objet d'un état

244
spécial établi en double et détaillé indiquant les différences en plus ou en moins, cet état serait
fourni avec celui du mois pendant lequel ces erreurs ou omissions auraient été constatées.

Article 647

L'Administration pourra faire vérifier tant au siège de l'établissement principal que dans les
établissements annexes, agences ou succursales, si elle le juge convenable, l'exactitude des
résultats présentés par les états indiqués à l'article précédent. A cet effet, le commerçant ou
l'industriel devra conserver pendant un délai de trois ans, tous les documents de comptabilité et
autres nécessaires pour la vérification.
Si de cette vérification il résulte un complément de droits au profit du Trésor, ce complément
sera acquitté immédiatement.

Dans le cas où la vérification ferait ressortir un excédent dans les versements effectués, cet
excédent serait imputé sur le montant du plus prochain versement.

Article 648

A défaut de versement des droits dans les délais et suivant les formes prescrites ci-dessus, le
recouvrement en sera poursuivi contre le commerçant ou l'industriel comme en matière de
timbre.

Article 649

L'intéressé devra ouvrir sur ses livres de recettes, bordereaux, états ou toutes autres pièces de
comptabilité, une colonne spéciale destinée à l'inscription du montant du droit de timbre perçu
pour chaque pièce ou acte.

Les droits seront totalisés par bordereau ou état et le total sera lui-même relevé sur les livres de
recettes de manière à faciliter les opérations de contrôle.

L'Administration se réserve le droit, à toute époque de révoquer les autorisations données ou d'en
modifier les conditions.

Article 650

Les documents délivrés porteront la mention "Droit de timbre payé sur états. Autorisation du...
(date de l'autorisation)".

EMPLOI DES MACHINES A TIMBRER

Article 651

Sont désignés sous le nom de machines à timbrer les appareils destinés à apposer sur les
documents ci-après désignés, les empreintes représentatives de divers droits de timbre perçus par
la direction générale des Impôts et des Domaines dont ces documents sont passibles.

L'emploi de machine à timbrer est autorisé pour le timbrage :

245
1 - des actes soumis au timbre de dimension ;
2 - des lettres de voiture ;
3 - des quittances ;
4 - des effets de commerce.

Article 652

Pour être utilisée au Bénin toute machine à timbrer doit être conforme à un prototype agréé par le
ministre chargé des Finances selon les conditions fixées par lui.

Les machines sont mises, par la direction générale des Impôts et des Domaines, à la disposition
des usagers qui pourront être des sociétés, compagnies, banques, maisons de commerce ou
particuliers. Ces usagers, dûment autorisés, seront mis en possession des machines par contrats
de vente ou de location.

Les contrats sont conclus sans intervention de l'Administration.


Lorsqu'il est procédé à des locations, les machines demeurent la propriété des concessionnaires
bailleurs.

Seul le constructeur ou son représentant exclusif dûment accrédité peut vendre ou louer des
machines à timbrer.

Aucune remise ou indemnité n'est allouée au concessionnaire.

Article 653

Les machines à timbrer mises en service doivent, dans toutes leurs parties, être conformes aux
modèles agréés par l'Administration : les clichés donnant les empreintes de timbrage doivent être
conformes aux types fixés par la direction générale des Impôts et des Domaines.

Article 654

Chaque machine doit porter :

a - la lettre distinctive attribuée par l'Administration au concessionnaire ;

b - un numéro individuel dont la série est continue.

Ces deux indications sont reproduites dans les clichés dont les empreintes de timbrage qui
portent également la date de l'apposition, un numéro particulier, ainsi que le nom et la
désignation de l'utilisateur et du bureau de l'Enregistrement auquel l'utilisateur est rattaché.

Article 655

Avant d'être introduites au Bénin, les machines à timbrer doivent être présentées à un organisme
ou service agréé par le ministre chargé des Finances pour y être individuellement essayées,
approuvées, poinçonnées et scellées. Ce service ou cet organisme délivre pour chaque machine
un billet de contrôle sur lequel est indiqué le chiffre marqué par le compteur après vérification et
scellement.

246
Article 656

Toute installation de machine à timbrer est subordonnée au versement par l'usager d'une
provision afférente au paiement des droits de timbre, à la perception desquels la machine est
affectée; elle ne peut avoir lieu qu'en présence d'un représentant de la direction générale des
Impôts et des Domaines.

La provision est versée et renouvelée au bureau de l'Enregistrement.

Elle est fixée par le ministre chargé des Finances ; elle est au moins égale au montant moyen de
la valeur des timbres employés pendant une période d'un mois.

Le versement de la provision peut être remplacé par l'engagement personnel d'acquitter les droits
et pénalités, contracté par un établissement bancaire agréé par l'Administration. Cet engagement
est annexé à la demande d'agrément formulée auprès du ministre chargé des Finances.

Article 657

Le concessionnaire doit retirer immédiatement du domicile de l'usager et remplacer toute


machine louée ou vendue dont le fonctionnement lui est signalé comme défectueux. Le retrait et
le remplacement ne peuvent avoir lieu qu'en présence d'un représentant de l'Administration.

Article 658

Sauf autorisation de l'Administration il est interdit au concessionnaire :

1 - de délivrer des machines ou des pièces détachées en remplacement ou non d'une pièce déjà
fournie ;

2 - d'effectuer ou de tolérer que soient effectuées chez l'usager des réparations ayant une
répercussion sur le mécanisme des compteurs ou sur celui des empreintes ;

3 - de modifier d'une façon quelconque une des parties du mécanisme des machines en service.

Article 659

Lorsque la machine est louée à l'usager le constructeur ou son représentant exclusif agréé est
tenu d'effectuer gratuitement, en cas de changement de tarif, le remplacement des clichés, pour
mettre les empreintes en concordance avec les nouveaux tarifs.

Article 660

Les concessionnaires sont pécuniairement responsables vis-à-vis de la direction générale des


Impôts et des Domaines du paiement des droits de timbre exigibles sur les documents établis par
les usagers en cas de fraude provenant d'une imperfection technique de la machine.
Article 661

En garantie des sommes dont ils pourraient être redevables par application de l'article précédent,
les concessionnaires versent à la caisse des dépôts et consignations un cautionnement fixé à
200.000 francs.

247
Article 662

Pour être autorisés à utiliser une machine à timbrer, les demandeurs doivent :

a - présenter toutes garanties d'honorabilité et de solvabilité ;

b - prendre l'engagement de ne pas rétrocéder la ou les machines louées ou vendues à des tiers ;

c - verser la provision ou offrir une caution solvable dans les conditions prévues à l'article 656 ci-
dessus.

Article 663

Les empreintes valant timbres doivent être nettes, distinctes les unes des autres, et ne jamais être
recouvertes par le texte manuscrit ou imprimé du document timbré.

Elles sont imprimées à l'encre indélébile de couleur rouge.

Article 664

Les documents revêtus d'empreintes de machines à timbrer sont soumis aux mêmes règles que
ceux revêtus de timbres mobiles ou timbres à l'extraordinaire.

Spécialement, les empreintes afférentes à une nature de timbre ne peuvent être utilisées pour la
perception d'un droit de timbre différent, alors même que la quotité serait identique. Toutefois,
les usagers peuvent, pour la perception d'un droit de timbre déterminé, apposer plusieurs
empreintes sur le même document.

Article 665

§ 1er - Sera réputé non timbré :

a - tout document portant une empreinte de machine à timbrer et émanant d'une personne non
autorisée à utiliser cette machine ;

b - tout document revêtu d'une empreinte dont le montant ne serait pas représenté par la
provision de garantie ou l'engagement de la caution.

§ 2 - Toute fraude ou tentative de fraude et, en général, toute manœuvre ayant pour but ou ayant
eu pour résultat de frauder ou de compromettre l'impôt, commise dans l'emploi des machines à
timbrer est punie des peines prévues pour chaque impôt éludé. Toutefois, en cas d'utilisation
d'une machine sans autorisation de l'Administration, l'amende ne peut être inférieure à 5 000
francs.

Sans préjudice de ces pénalités, toute imitation, contrefaçon ou falsification des empreintes, tout
usage d'empreintes falsifiées seront punis des peines portées à l'article 142 du Code Pénal.

248
Article 666

L'usager est tenu de verser le premier de chaque mois, au bureau de l'Enregistrement désigné à
cet effet, les droits représentant la valeur des empreintes apposées. Le versement est accompagné
d'une fiche indiquant pour chaque machine :

1 - le nom et l'adresse de l'usager ;

2 - la lettre et le numéro de la machine ;

3 - la nature du timbre imprimé par la machine ;

4 - les renseignements qui seront précisés pour chaque type de machine, par l'Administration, au
moment de l'autorisation.

Article 667

La direction générale des Impôts et des Domaines n'encourt aucune responsabilité par le fait du
non fonctionnement ou du fonctionnement défectueux des machines à timbrer.

Article 668

L'usager ne peut effectuer ni tolérer que soient effectuées à une machine en service des
réparations ayant une répercussion sur le mécanisme des compteurs ou sur celui d'apposition des
empreintes; il ne peut modifier d'une façon quelconque aucune des parties du mécanisme des
compteurs. Toute machine dont le fonctionnement est devenu défectueux doit être
immédiatement signalée au concessionnaire ainsi qu'au bureau d'attache de la machine visé à
l'article 666 en vue de son retrait.

Article 669

Toutes facilités doivent être données aux agents de la direction générale des Impôts et des
Domaines pour inspecter les machines et pour relever les chiffres des compteurs sans avis
préalable, tous les jours non fériés de neuf heures à midi et de quatorze à seize heures.

Article 670

Les autorisations accordées aux concessionnaires et aux usagers sont révocables de plein droit et
sans indemnité :

1 - dans le cas où les modifications apportées à la réglementation en matière de timbre


obligeraient l'Administration à supprimer l'usage des machines à timbrer ;

2 - dans les cas de manquement grave à l'une des obligations sus-indiquées ;

3 - dans le cas où il serait fait un emploi frauduleux des machines à timbrer.

249
Article 671

Il est accordé aux contribuables, en matière d'impôts perçus par la direction générale des Impôts
et des Domaines, une remise de 0,50 % sur le montant des taxes perçues par l'apposition
d'empreintes au moyen de machines.

Cette remise est payée dans les mêmes conditions que celles accordées aux distributeurs
auxiliaires de timbres fiscaux et papiers timbrés.

250
CHAPITRE II

TIMBRE DE DIMENSION

MODES DE PERCEPTION

Article 672

Les papiers timbrés débités par la direction générale des Impôts et des Domaines sont des papiers
rectangulaires dans les dimensions ci-après, exprimées en centimètres :

Hauteur largeur
papier registre 42 54
papier normal 27 42
½ feuille papier normal 27 21

Ils portent un filigrane particulier, imprimé dans la pâte même à la fabrication.

Article 673

L'empreinte sur les papiers débités par la direction générale des Impôts et des Domaines est
appliquée en haut de la partie de la feuille (non déployée) et de la demi-feuille.

Article 674

Les contribuables qui veulent se servir de papiers autres que les papiers timbrés de la direction
générale des Impôts et des Domaines sont admis à les timbrer eux-mêmes, avant d'en faire usage,
au moyen de timbre mobile portant la mention : «Bénin». Ils sont autorisés également à les faire
timbrer à l'extraordinaire, avant usage, par la direction générale des Impôts et des Domaines, qui
emploie à cet effet les empreintes y relatives.

Si les dimensions du papier employé dépassent 42 x 54, le droit de timbre applicable est un
multiple du tarif afférent à la feuille de papier registre, toute fraction résiduelle étant comptée
pour une unité. Cette disposition n'est pas applicable aux plans, pour lesquels il n'y a point de
droit de timbre supérieur au prix du papier registre.

Article 675

Les timbres mobiles dont l'emploi est autorisé par l'article 674 sont collés sur la première page de
chaque feuille et oblitérés conformément aux règles générales posées par l'article 641 précédent.

Article 676

Les inspecteurs de l'Enregistrement peuvent suppléer à la formalité du visa au moyen de


l'apposition des timbres dont l'emploi est autorisé par l'article 674.

Ces timbres sont apposés et annulés immédiatement au moyen du cachet-dateur du bureau.

251
TARIFS

Article 677 nouveau

Les prix des papiers timbrés fournis par la direction générale des impôts et des domaines et le
droit de timbre des papiers que les contribuables sont autorisés à timbrer eux-mêmes ou qu’ils
feront timbrer, sont fixés ainsi qu’il suit en raison de la dimension du papier :

• papier registre : 2 500 FCFA ;


• papier normal : 1 200 FCFA ;
• ½ feuille de papier normal : 800 FCFA.

Article 678

Conformément à l'article 674 précédent, les contribuables peuvent utiliser des papiers des
formats de la feuille et de la demi-feuille de papier normal en acquittant les droits
correspondants.

Article 679 nouveau

Si les papiers ou le parchemin que les contribuables sont admis à timbrer dans les conditions
prévues à l'article 674 et ceux présentés au timbrage se trouvent être de dimensions différentes de
celles des papiers timbrés fournis par la direction générale des Impôts et des Domaines, le
timbre, quant au droit établi en raison de la dimension, est payé au prix du format supérieur.

Sous réserve du paragraphe 3 de l’article 688, il n’y a point de droit de timbre inférieur à 800
FCFA, quelle que soit la dimension du papier au-dessus de la demi- feuille de papier normal.

ACTES SOUMIS AU TIMBRE DE DIMENSION

REGLES GENERALES

Article 680

§ 1er. Sont assujettis au droit de timbre établi en raison de la dimension tous les papiers à
employer pour les actes et écritures, soit publics, soit privés, savoir :

1 - les actes des notaires et les extraits, copies et expéditions qui en sont délivrés ;

2 - ceux des huissiers et autres ayant le pouvoir de dresser des exploits, et les copies et
expéditions qu'ils en délivrent ;

3 - les actes et procès-verbaux des agents de la force publique et de tous les autres employés ou
agents ayant droit de verbaliser, et les copies qui en sont délivrées ;

4 - les actes, jugements et arrêts des tribunaux, cours et arbitres et les extraits, copies et
expéditions qui en seront délivrés ;

252
5 - les actes particuliers des juges et ceux qui sont reçus aux greffes ou par les greffiers ainsi que
les extraits, copies et expéditions qui s’en délivrent ;

6 - les actes des avocats-défenseurs et mandataires agréés près les tribunaux, et les copies ou
expéditions qui en sont faites ou signifiées ;

7 - les actes des autorités constituées administratives qui sont assujettis à l'enregistrement ou qui
se délivrent aux citoyens, et toutes les expéditions et extraits des actes, arrêtés et délibérations
desdites autorités, qui sont délivrés aux citoyens ;

8 - les actes des autorités administratives et des établissements publics, portant transmissions de
propriété, d'usufruit et de jouissance ;

9 - les actes entre particuliers sous signatures privées et les doubles des comptes recette ou
gestion particulière ;

10 - et généralement tous actes et écritures, extraits, copies et expéditions, soit publics, soit
privés, devant ou pouvant faire titre ou être produits pour obligation, décharge, justification,
demande ou défense ;

§ 2. 1 - les registres de l'autorité judiciaire où s'écrivent des actes sujets à l'enregistrement sur les
minutes, et les répertoires des greffiers en matière civile et commerciale ;

2 - ceux des administrations départementales et communales tenus pour objets qui leur sont
particuliers et n'ayant point de rapport à l'Administration générale et les répertoires de leurs
secrétaires ;

3 - ceux des notaires, huissiers et autres officiers publics et ministériels, et leurs répertoires ;

4 - ceux des compagnies et sociétés d'actionnaires ;

5 - ceux des agents d'affaires, directeurs, régisseurs, syndics de créanciers et entrepreneurs de


travaux et fournitures ;

6 - ceux des établissements particuliers et maisons particulières d'éducation ;

7 - ceux des banquiers, négociants, armateurs, marchands, fabricants, commissaires, agents de


change, courtiers ;

8 - et généralement tous livres, registres et minutes de lettres qui sont de nature à être produits en
justice et dans le cas d'y faire foi, ainsi que les extraits, copies et expéditions qui sont délivrés
desdits livres et registres.

Article 681

Les seuls actes dont il doit être tenu répertoire sur papier timbré dans les administrations locales
et municipales sont ceux dénommés à l'article précédent, paragraphe premier, n° 8.

253
APPLICATIONS PARTICULIERES

Article 682

Sont notamment soumis au timbre de dimension :

1 - les expéditions destinées aux parties des ordonnances de nomination des notaires, avocats-
défenseurs, greffiers, huissiers, courtiers et commissaires-priseurs ;

2 - l'un des deux exemplaires de la déclaration que tout officier public doit déposer au bureau de
l'Enregistrement avant de procéder à une vente publique et par enchères d'objets mobiliers;
l'exemplaire soumis au timbre est celui destiné à être annexé au procès-verbal de vente ;

3 - les recours portés devant la Cour Suprême en matière de contributions directes et de taxes
assimilées par les contribuables ;

4 - les mandats afférents aux réclamations introduites ou soutenues pour autrui en matière de
contributions directes ;

5 - les recours contre les jugements du Tribunal administratif rendus sur les réclamations en
matière de contributions et des taxes assimilées ;

6 - les récépissés prévus par la loi du 28 mai 1858 sur les négociations concernant les
marchandises déposées dans les magasins généraux ;

7 - les procurations données par le créancier saisissant en vertu de l'article 22 du décret n° 55-
972 du 16 juillet 1955, pris en application des dispositions énoncées dans le Code du Travail en
matière de retenues sur les traitements et salaires ;

8 - les certificats de parts non négociables de sociétés de caution mutuelle dont les statuts et le
fonctionnement sont reconnus conformes aux dispositions législatives en vigueur ;

9 - les recours pour excès de pouvoir portés devant la Cour Suprême contre les actes des
autorités administratives ;

10 - les recours portés devant le Tribunal administratif contre les décisions portant refus ou
liquidation de pension et les décisions relatives à la jouissance des arrérages d'une pension, ainsi
que les recours portés devant la Cour Suprême contre les jugements du Tribunal administratif
rendus en cette matière.

REGLES SPECIALES AUX COPIES D'EXPLOITS

Article 683

Le droit de timbre des copies des exploits et des significations de toutes décisions judiciaires, des
exploits ou pièces est acquitté par apposition de timbres mobiles.

Ces timbres mobiles sont apposés par l'officier ministériel avant toute signification de copies, à
la marge gauche de la première page de l'original de l'exploit. Ils sont oblitérés par l'inspecteur
de l'Enregistrement au moyen de sa griffe.

254
Article 684

Le papier à employer pour la rédaction des copies d'exploits doit être des mêmes dimensions que
la demi-feuille de papier normal visé à l'article 677.

Article 685

Indépendamment des mentions prescrites par le Code de procédure civile, les huissiers sont tenus
d'indiquer distinctement au bas de l'original et des copies de chaque exploit, sous peine d'une
amende de 1 000 francs :

1 - le nombre de feuilles de papier employées tant pour les copies de l'original que pour les
copies des pièces signifiées ;

2 - le montant des droits de timbre dus à raison de la dimension de ces feuilles.

Article 686

Les copies des exploits, celles des significations de tous jugements, actes ou pièces doivent être
correctes, lisibles et sans abréviation.

Article 687

Lorsqu'ils usent de la faculté accordée par l'article 684, les notaires, huissiers, greffiers, avocats-
défenseurs et autres officiers ministériels, ainsi que les arbitres et défenseurs officieux, sont tenus
d'employer des papiers de qualité équivalente à celle du papier timbré débité par la direction
générale des Impôts et des Domaines.

Les notaires et autres officiers publics peuvent néanmoins timbrer ou faire timbrer à
l'extraordinaire du parchemin, lorsqu'ils sont dans le cas d'en employer.

PRESCRIPTIONS ET PROHIBITIONS DIVERSES

Article 688

§ 1er - Les photocopies et toutes autres reproductions obtenues par un moyen photographique,
établies pour tenir lieu des expéditions, extraits ou copies visés à l'article 686 sont soumises à un
droit de timbre égal à celui perçu sur les écrits reproduits.

§ 2 - Le droit est acquitté par l'apposition de timbres mobiles. Sauf ce qui est dit à l'article 683,
ces timbres sont apposés et oblitérés selon les règles générales posées en l'article 641 précédent
par l'officier ou le fonctionnaire public, à la date où il revêt la pièce d'une mention
d'authentification.

§ 3 - Les minutes et originaux des actes destinés à être reproduits par photocopie peuvent être
établis sur une seule face de papier; l'autre face étant annulée par un procédé indélébile; dans ce
cas, le droit de timbre est réduit de moitié lorsque la minute ou l'original comporte plus d'une
page.

255
CHAPITRE III

TIMBRE PROPORTIONNEL

Section première

EFFETS NEGOCIABLES ET NON NEGOCIABLES

ACTES SOUMIS AU TIMBRE PROPORTIONNEL

Article 689

Sous réserve des exceptions prévues aux articles 692 et 693, sont assujettis au droit de timbre, en
raison des sommes et valeurs, les billets à ordre ou au porteur, les rescriptions, mandats, retraites,
mandatements, ordonnances et tous autres effets négociables ou de commerce, même les lettres
de change tirées par seconde, troisième et duplicata, et ceux faits au Bénin et payables au dehors.

Article 690

Les billets et obligations non négociables et les mandats à terme ou de place à place sont
assujettis au timbre proportionnel comme il en est usé pour les billets à ordre, lettres de change et
autres effets négociables.

Article 691

Sont soumis au droit de timbre proportionnel indiqué aux deux articles précédents les billets,
obligations, délégations et tous mandats non négociables, quelles que soient d'ailleurs leur forme
ou leur dénomination, servant à procurer une remise de fonds de place à place.

Cette disposition est applicable aux écrits ci-dessus, souscrits au Bénin et payables hors de la
République du Bénin et réciproquement.

Article 692

Les lettres de change tirées par seconde, troisième et quatrième peuvent quoiqu’étant écrites sur
papier non timbré, être présentées aux agents de l'Enregistrement dans le cas de protêt, sans qu'il
y ait lieu au droit de timbre et à l'amende, pourvu que la première, écrite sur papier au timbre
proportionnel, soit représentée conjointement à l'inspecteur de l'Enregistrement.

Toutefois, si la première timbrée ou visée pour timbre n'est pas jointe à celle mise en circulation
et destinée à recevoir les endossements, le timbre ou visa pour timbre doit toujours être apposé
sur cette dernière, sous les peines prescrites par la présente codification.

Article 693

Les effets venant soit de l'étranger, soit d'un Etat dans lequel le timbre n'aurait pas encore été
établi, et payables au Bénin, sont, avant qu'ils puissent être négociés, acceptés ou acquittés,
soumis au timbre ou au visa pour timbre.

256
Article 694

Sont également soumis au timbre les effets tirés de l'étranger sur l'étranger et négociés, acceptés
ou acquittés dans la République du Bénin.

TARIF DES DROITS

Article 695 nouveau

Est fixé à 1 franc par 1 000 francs ou fraction de 1 000 francs le droit proportionnel de timbre
applicable :

1 - aux lettres de change, billets à ordre ou au porteur et tous effets de commerce et traites
domiciliés ou non dans une banque, un établissement de crédit ou aux chèques postaux ;

2 - aux billets et obligations non négociables ;

3 - aux délégations et tous mandats non négociables quelles que soient leur forme et leur
dénomination.

Article 696

Les lettres de change, billets à ordre ou au porteur, retraites et tous autres effets négociables ou
de commerce tirés de l'étranger sur l'étranger et circulant au Bénin, de même que tous les effets
de même nature tirés de l'étranger et payables au Bénin sont assujettis au même droit de timbre,
au taux fixé en l'article précédent.

Ces effets sont valablement timbrés au moyen de timbres mobiles en usage dans la République
du Bénin.

Article 697

Celui qui reçoit du souscripteur un effet non timbré conformément à l'article 695, est tenu de le
faire viser pour timbre dans les quinze jours de sa date ou avant l'échange, si cet effet a moins de
quinze jours de date, et, dans tous les cas, avant toute négociation. Ce visa pour timbre est
soumis à un droit porté au triple de celui qui eût été exigible s'il avait été régulièrement acquitté
et qui s'ajoute au montant de l'effet, nonobstant toute stipulation contraire.

Article 698

Supprimé par l’article 6 de la Loi n° 97-043 du 06 janvier 1998 portant Loi de Finances pour
la gestion 1998.

MODE DE PERCEPTION

Article 699

Le droit de timbre proportionnel applicable aux écrits désignés dans les articles 689 à 691 est
perçu par l'apposition de timbres mobiles de la série unique.

257
Il peut éventuellement être acquitté au moyen du timbrage à l'extraordinaire, du visa pour timbre
ou des machines à timbrer.

Article 700

Ces timbres ou empreintes sont collés ou apposés indifféremment au recto ou au verso de l'effet,
savoir:

1 - sur les effets créés au Bénin, au moment de la souscription ;

2 - sur les effets venant de l'extérieur et payables au Bénin, au moment de l'acceptation ou de


l'aval, ou à défaut d'acceptation ou d'aval, au moment du premier endossement au Bénin ou de
l'acquit.

Chaque timbre mobile est oblitéré au moment même de son apposition, savoir :

- par le souscripteur, pour les effets créés au Bénin ;

- par le signataire de l'acceptation ou de l'aval, de l'endossement ou de l'acquit, s'il s'agit


d'effets créés hors de la République du Bénin.

Article 701

L'oblitération consiste dans l'inscription à l'encre sur le timbre mobile, dans les conditions
prescrites par l'article précédent, des indications suivantes :

1 - lieu où l'oblitération est effectuée ;

2 - date (quantième, mois et millésime) à laquelle elle est effectuée ;

3 - signature, suivant les cas prévus à l'article précédent, du signataire de l'effet, de l'acceptation,
de l'aval, de l'endossement ou de l'acquit.

En cas de protêt, faute d'acceptation, d'un effet créé hors du Bénin, les timbres sont collés par le
porteur et oblitérés par lui avant présentation du protêt à l'enregistrement.

Les contribuables, les sociétés, compagnies, maisons de banque ou de commerce peuvent, pour
l'oblitération, faire usage d'une griffe ou d'un cachet apposé à l'encre grasse, dans les conditions
fixées par ledit article.

Article 702

La date et la signature en cas d'oblitération manuscrite, doivent être apposées sur deux lignes
distinctes débordant l'une et l'autre sur la feuille de papier, de chaque côté du timbre mobile.
L’oblitération au moyen d'une griffe doit également porter partie sur le timbre et partie sur le
papier.

Lorsque l'impôt est acquitté au moyen de plusieurs timbres mobiles, chacun des timbres doit être
collé isolément et séparé des autres par une marge suffisante pour permettre à l'égard de chacun
d'eux une oblitération régulière complètement distincte de l'oblitération des timbres voisins.

258
Article 703

Sont considérés comme non timbrés :

1 - les effets visés à l'article 699, sur lesquels le timbre mobile aurait été apposé sans
l'accomplissement des formalités prescrites par les articles 701 et 702 ou sur lesquels il aurait été
apposé, un timbre mobile ayant déjà servi ;

2 - les actes, pièces et écrits autres que ceux mentionnés ci-dessus et sur lesquels un timbre
mobile aurait été indûment apposé.

En conséquence, toutes les dispositions pénales et autres concernant les actes ou écrits non
timbrés peuvent leur être appliquées.

PENALITES

Article 704

En cas de contravention aux articles 689, 693, et 697, le souscripteur, l'accepteur, le bénéficiaire
ou premier endosseur de l'effet non timbré ou non visé pour timbre sont passibles chacun de
l'amende prévue à l'article 625.

A l'égard des effets compris en l'article 693, outre l'application, s'il y a lieu du paragraphe
précédent, le premier des endosseurs résidant au Bénin et, à défaut d'endossement au Bénin, le
porteur, est passible de cette amende.

Les dispositions qui précèdent sont applicables aux lettres de change, billets à ordre ou autres
effets souscrits au Bénin et payables hors de la République du Bénin.

Article 705

Le porteur d'une lettre de change non timbrée ou non visée pour timbre conformément aux
articles 693, 695 et 697 ne pourra, jusqu'à l'acquittement des droits de timbre et des amendes
encourues, exercer aucun des recours qui lui sont accordés par la loi contre le tireur, les
endosseurs et les autres obligés. Sera également suspendu jusqu'au paiement des droits de timbre
et des amendes encourues l'exercice des recours appartenant au porteur de tout autre effet sujet
au timbre et non timbré ou non visé pour timbre.

Toutes stipulations contraires sont nulles.

Article 706

Les contrevenants sont soumis solidairement au paiement du droit de timbre et des amendes
prononcées par l'article 704. Le porteur fait l'avance de ce droit et de ces amendes, sauf son
recours contre ceux qui en sont passibles. Ce recours s'exerce devant la juridiction compétente
pour connaître de l'action en remboursement de l'effet.

259
Article 707

Il est interdit à toutes personnes, à toutes sociétés, à tous établissements publics, d'encaisser ou
de faire encaisser pour leur compte ou pour le compte d'autrui, même sans leur acquit, des effets
de commerce ou toutes autres valeurs visées à l'article 691 non timbrés ou non visés pour timbre.

Article 708

Toute mention ou convention de retour sans frais, soit sur le titre, soit en dehors du titre, est
nulle, si elle est relative à des effets non timbrés ou non visés pour timbre.

Article 709

Les dispositions des articles 697 et 704 à 708 sont applicables aux lettres de change, billets à
ordre ou autres effets souscrits au Bénin et payables hors de son territoire.

Article 710

Pour les billets ou obligations non négociables visés par l'article 690, en cas de contravention, le
souscripteur et le premier cessionnaire encourent chacun l'amende prévue à l'article 625.

Article 711

Les effets, billets ou obligations écrits sur papiers portant le timbre de dimension ne sont
assujettis à aucune amende, si ce n'est dans le cas d'insuffisance du prix du timbre et dans la
proportion ci-dessus fixée.

Article 712

Pour les billets ou obligations non négociables visés par l'article 691, en cas de contravention, le
souscripteur, le bénéficiaire ou le porteur sont passibles chacun de l'amende prévue à l'article
625.

Section 2

REGLES SPECIALES AUX WARRANTS

Article 713

Sont applicables aux warrants, délivrés par les magasins généraux et endossés séparément des
récépissés, les dispositions des articles 689, 692, 695, 697 et 704 à 709.

L'endossement d'un warrant séparé du récépissé non timbré ou non visé pour timbre ne peut être
transcrit ou mentionné sur les registres du magasin sans que l'administration du magasin encoure
la sanction prévue à l'article 625 présent Code.

Les dépositaires des registres des magasins généraux sont tenus de les communiquer aux
préposés de l'Enregistrement selon le mode prescrit par l'article 318 du présent Code, sous les
peines énoncées aux articles 313 à 321 de la présente codification.

260
Article 714

Le droit de timbre auquel les warrants endossés séparément sont soumis par l'article précédent
peut être acquitté par l'apposition, sur ces effets, de timbres mobiles.

Ces timbres mobiles sont apposés sur les warrants au moment du premier endossement et
oblitérés par le premier endosseur.

L'oblitération est faite dans les conditions prévues par les articles 701 et 702 ci-dessus.

Article 715

Le warrant agricole est passible du droit de timbre des effets de commerce.

261
CHAPITRE IV

TIMBRES DES QUITTANCES

TARIF

Section première

DISPOSITIONS GENERALES

Article 716

§ 1er Est fixé à :

 50 francs, quand les sommes sont comprises entre 1000 et 10 000 francs ;
 100 francs, quand les sommes sont comprises entre 10 000 et 50 000 francs ;
 et au-delà, 50 francs en sus par fraction de 50 000 francs, le droit de timbre des titres de
quelque nature qu’ils soient signés ou non signés, faits sous seing privé qui emportent
libération ou qui constatent des paiements ou des versements de sommes.

§2- Sont frappés d’un droit de timbre-quittance uniforme de 50 francs CFA :

1- les titres comportant reçu pur et simple, libération ou déclaration de titres, valeurs ou objets,
exception faite des reçus relatifs aux chèques remis à l’encaissement ;

2- les reçus constatant un dépôt d’espèces à la banque, un établissement de banque, entreprise et


établissement financiers, un courtier en valeurs mobilières ou à une caisse de crédit agricole.
(M.L.F. 2013)

Article 717

Le droit est dû pour chaque acte, reçu, décharge de crédit, facture, quittance ou ticket de vente.

Il n'est applicable qu'aux actes faits sous signatures privées et ne contenant pas de dispositions
autres que celles spécifiées à l'article précédent.

Article 718

Sont dispensées du droit de timbre édicté par l'article 716 les quittances de toute nature données
ou reçues par les comptables publics.

La délivrance des quittances dans les cas visés à l'alinéa précédent n'en demeure pas moins
obligatoire.

MODE DE PERCEPTION

Article 719

Le droit de timbre-quittance peut être acquitté par l'apposition de timbres mobiles sur les écrits
passibles de l'impôt.

262
Article 720

Les timbres mobiles sont collés et immédiatement oblitérés par l'apposition, à l'encre, en travers
du timbre, de la signature du créancier ou de celui qui a donné reçu au décharge, ainsi que la date
de l'oblitération.

Cette signature peut être remplacée par une griffe apposée à l'encre grasse faisant connaître la
résidence, le nom ou la raison sociale du créancier et la date de l'oblitération du timbre.

Article 721

Le droit de timbre-quittance peut également être acquitté, dans les conditions prévues par le
chapitre premier du présent sous-titre et par le présent chapitre :

- au moyen du timbrage à l'extraordinaire ;


- sur états (chapitre 1er, section III, § 3) ;
- par l'apposition d'empreintes obtenues au moyen de machines à timbres (Eod. 1., § 4).

Article 722

Les billets de place délivrés par les compagnies et entrepreneurs et dont le prix excède 100
francs peuvent, si la demande en est faite, n'être revêtus d'aucun timbre, mais ces compagnies et
entrepreneurs sont tenus de se conformer aux modes de justification et aux époques de paiement
déterminés par l'Administration.

Article 723

La même facilité de paiement de l'impôt peut être accordée à tout commerçant ou industriel qui
se soumet aux conditions et produit les justifications arrêtées par les articles 644 à 650 ci-avant.

Article 724

Les sociétés, compagnies et particuliers qui, pour s'affranchir de l'obligation d'apposer et


d'oblitérer les timbres mobiles, veulent soumettre au timbre à l'extraordinaire des formules
imprimées pour quittances, reçus ou décharges, sont tenus de déposer ces formules et d'acquitter
les droits au bureau de l'Enregistrement de leur résidence ou à celui qui sera désigné par
l'Administration, s'il existe plusieurs bureaux dans la même ville.

Il n'est accordé aucune remise à titre de déchet.

Article 725

Sont considérés comme non timbrés :

1 - les actes, pièces ou écrits sur lesquels le timbre mobile aurait été apposé sans
l'accomplissement des conditions prescrites par les articles 720 à 723 ci-dessus ou sur lesquels
aurait été apposé un timbre ayant déjà servi ;

263
2 - les actes, pièces ou écrits sur lesquels un timbre mobile aurait été apposé en dehors des cas
prévus par les articles 716 et 717.

DEBITEURS DE DROITS

PENALITES - POURSUITES

Article 726

Le droit de timbre est à la charge du débiteur ; néanmoins le créancier qui a donné quittance,
reçu, facture, décharge de crédit ou ticket de caisse, en contravention aux dispositions des
articles 716 et 717 est tenu personnellement et sans recours, nonobstant toute stipulation
contraire, du montant des droits, frais et amendes.

A l'effet de s'assurer du contrôle et de récupérer le produit du timbre ainsi créé, des agents
assermentés de l'Administration financière passeront journellement dans les différentes
entreprises.

Article 727

La contravention est suffisamment établie par la représentation des pièces non timbrées et
annexées aux procès-verbaux que les employés de l'Enregistrement, les officiers de police
judiciaire, les agents de la force publique, les préposés des Douanes et des Impôts sont autorisés
à dresser, conformément aux articles 629 et 630.

Les instances sont instruites et jugées selon les formes prescrites en l'article 631.

Section 2

DISPOSITIONS SPECIALES

A L'O. C.B. N.

Article 728

§ 1er . Le montant des droits de timbre de quittance sur les billets de voyageurs et les bulletins de
bagages à verser au Trésor par l'O.C.B. N. (Organisation Commune Bénin-Niger des chemins de
fer et des Transports) est déterminé forfaitairement par l'application, au nombre total des billets
et au nombre total des bulletins de bagages, d'un taux unique moyen calculé :

a) Pour les billets de voyageurs, d'après le montant exact des droits de timbre-quittance grevant
tous les billets délivrés pendant une période choisie d'un commun accord entre le directeur
général des Impôts et des Domaines et le directeur général de l'O.C.B.N.

b) Pour les bulletins de bagages, d'après le montant exact des droits de timbre-quittance, grevant
tous les bulletins de bagages délivrés pendant une période choisie d'un commun accord entre le
directeur général des Impôts et des Domaines et le directeur général de l'Organisation Commune
Bénin-Niger.

264
§ 2 - Les taux moyens prévus par le paragraphe précédent pourront être révisés à la demande,
soit du ministre chargé des Finances, soit du directeur général de l'O. C. B. N.

Ils seront obligatoirement révisés tous les cinq ans.

§ 3 - Les modalités d'application des dispositions du présent article feront l'objet d'un décret pris
en Conseil des Ministres.

265
CHAPITRE V

TIMBRE DES CHEQUES ET DES ORDRES DE VIREMENT

Article 729

Conformément à l'article 817 de la présente codification, les chèques et ordres de virements


bancaires sont exempts de timbre.
Ne profitent de cette exemption que les chèques satisfaisant aux dispositions réglementaires ci-
après, résultant de la législation en vigueur.

Article 730

Le chèque ne peut être tiré que sur un banquier, un agent de change, les caissiers du Trésor et de
la caisse des dépôts et consignations, les établissements de crédit municipal et les caisses de
Crédit agricole.

Les titres tirés et payables au Bénin sous forme de chèque sur toute personne autre que celles
visées à l'alinéa précédent ne sont pas valables comme chèques.

Article 731

Par dérogation à l'article 817 ci-après, sont passibles du droit proportionnel édicté par l'article
695 :

1 - le chèque tiré pour le compte d’un tiers, lorsqu’il est émis et payable au Bénin et qu’il
intervient en règlement d’opérations commerciales comportant un délai de paiement.

Les dispositions des articles 704 et 708 sont applicables en cas de défaut ou d'insuffisance de
timbre;

2 - le chèque tiré hors de l’UMOA, s’il n’est pas souscrit conformément aux prescriptions de la
loi uniforme n°2000-12 du 15 février 2001 portant sur les instruments de paiement dans
l’UMOA : chèques, carte de paiement, lettre de change, billet à ordre.

Cependant, il peut être délivré des formules de chèques non pré-barrés endossables qui doivent
être timbrées.

Ce droit de timbre est fixé pour chaque formule de chèque endossable à 20 F CFA.

Article 732

Le tireur qui émet un chèque ne portant pas l'indication du lieu de l'émission ou sans date, celui
qui revêt un chèque d'une fausse date, celui qui tire un chèque sur une personne ou un
établissement n'entrant pas dans l'une des catégories visées par le premier alinéa de l'article 730,
est passible d'une amende de 6 % de la somme pour laquelle le chèque est tiré, sans que cette
amende puisse être inférieure à 500 francs. La même amende est due personnellement et sans
recours par le premier endosseur ou le porteur d'un chèque sans indication du lieu d'émission, ou

266
sans date, ou portant une date postérieure à celle à laquelle il est endossé ou présenté. Cette
amende est due, en outre, par celui qui paye ou reçoit en compensation un chèque sans indication
du lieu d'émission ou sans date.

Article 733

Celui qui émet un chèque sans provision préalable et disponible est passible de la même amende.

Si la provision est inférieure au montant du chèque, l'amende ne porte que sur la différence entre
le montant de la provision et le montant du chèque.

Les personnes et établissements sur lesquels des chèques peuvent être tirés, qui délivrent à leur
créancier des formules de chèques en blanc payables à leur caisse doivent, sous peine de
l'amende prévue à l'article 625 par contravention, mentionner sur chaque formule le nom de la
personne à laquelle cette formule est délivrée.

Article 734

En matière de timbre toutes les dispositions réglementaires concernant les chèques tirés au Bénin
sont applicables aux chèques tirés hors du Bénin.

267
CHAPITRE VI

TIMBRE DES AFFICHES

Article 735

Demeure supprimé, en ce qui concerne le budget national, le droit de timbre spécial sur les
affiches institué par le chapitre VI de l'arrêté général n° 3600 F du 12 octobre 1952.

L'alinéa précédent ne fait pas échec aux règles générales assujettissant au timbre de dimension
les affiches légales, faisant partie nécessaire de la procédure, conformément à l'article 700 du
Code de procédure civile.

268
CHAPITRE VII

TIMBRE DES CONTRATS DE TRANSPORT

A. TRANSPORTS PAR ROUTE

LETTRES DE VOITURE

Article 736

Le droit de timbre applicable aux lettres de voiture et à tous autres écrits ou pièces en tenant lieu
est fixé uniformément à 20 francs, y compris le droit de la décharge donnée par le destinataire et
quelle que soit la dimension du papier employé.

Ce timbre est apposé sur les écrits passibles de l'impôt et immédiatement oblitéré par l'apposition
à l'encre, en travers du timbre, de la signature, soit de l'expéditeur, soit de l'entrepreneur de
transport, commissionnaire ou voiturier, ainsi que la date et le lieu de l'oblitération.

Cette signature peut être remplacée par une griffe apposée à l'encre grasse, faisant connaître la
résidence, le nom ou la raison sociale de l'auteur de l'oblitération du timbre, ainsi que la date de
cette oblitération.

Article 737

Les redevables, qui, pour s'affranchir de l’obligation d'apposer et d'oblitérer les timbres mobiles,
veulent soumettre en timbre à l'extraordinaire les formules destinées à la rédaction des lettres de
voiture ou autres écrits en tenant lieu, sont tenus de déposer ces formules et d'acquitter les droits
au bureau de l'Enregistrement de leur résidence ou à celui qui est désigné par l'Administration s'il
existe plusieurs bureaux dans la même ville.

B. TRANSPORTS PAR CHEMIN DE FER

Article 738

Sont soumis à un droit de timbre de 5 francs les bulletins de bagages constatant les paiements
supérieurs à 100 francs délivrés aux voyageurs par les administrations des voies ferrées.

Article 739

Est fixé à 10 francs, y compris le droit de la décharge donnée par le destinataire et pour chacun
des transports dont le coût est supérieur à 100 francs, effectués en grande ou en petite vitesse, le
droit de timbre des récépissés, bulletins d'expédition ou autres pièces en tenant lieu, délivrés par
les administrations des voies ferrées ou compagnies de transport aux expéditeurs, lorsque ces
derniers ne demandent pas de lettres de voiture.

Le récépissé énonce la nature, le poids et la désignation des colis, le nom et l'adresse du


destinataire, le prix total du transport et le délai dans lequel ce transport doit être effectué.

269
Un double du récépissé accompagne l'expédition et est remis au destinataire.

Toute expédition non accompagnée d'une lettre de voiture doit être constatée sur un registre à
souches timbré sur la souche et sur le talon.

Les préposés de l'Enregistrement sont autorisés à prendre communication de ce registre et des


pièces relatives aux transports qui y sont énoncés.

La communication a lieu selon le mode prescrit par l'article 316 du présent Code et sous les
peines portées à l'article 321.

Article 740

Une même expédition ne peut comprendre que le chargement d'un seul wagon, à moins qu'il ne
s'agisse d'envois indivisibles ou qu'il n'existe, pour certains trafics, des prescriptions
particulières.

Article 741

Les récépissés délivrés par les chemins de fer, en exécution des dispositions de l'article 739, pour
chacun des transports effectués autrement qu'une grande vitesse peuvent servir de lettre de
voiture pour les transports qui, indépendamment des voies ferrées, empruntent les routes ou la
voie fluviale.

Les modifications qui pourraient survenir en cours d'expédition, tant dans la destination que dans
le prix et les conditions du transport, peuvent être écrites sur ces récépissés.

PAIEMENT DES DROITS DE TIMBRE

SUR ETATS

Article 742

Les administrations, sociétés et compagnies de transports pourront être autorisées par le ministre
chargé des Finances à effectuer sur états mensuels le paiement des droits de timbre-quittance
exigibles sur les billets de passage ou de transport des personnes par air, sur mer, sur les cours
d'eau ou sur terre, ainsi que le paiement des droits de timbre sur bulletins de bagages ou feuilles
d'expédition de marchandises.

Les billets de passage et bulletins de bagages seront, en ce cas, dispensés de l'apposition


matérielle des vignettes. Il y sera suppléé par une mention imprimée en caractères apparents :
"Droits de timbre perçus en compte avec la direction générale des Impôts et des Domaines’’.

TRANSPORT DES COLIS POSTAUX

Article 743

Le droit de timbre des récépissés, bulletins d'expédition ou autres pièces en tenant lieu, délivrés
pour les transports prévus par les conventions et textes relatifs à l'organisation du service des

270
colis postaux est fixé, y compris le droit de la décharge donnée par le destinataire, à 15 francs
pour chaque expédition de colis, quel qu'en soit le poids.

L'office des Postes et Télécommunications est chargé d'assurer le timbrage régulier des bulletins
ou feuilles d'expédition au moyen de timbres fiscaux de la série unique, qu’il oblitérera par le
cachet de son service.

TRANSPORTS MARITIMES

CONNAISSEMENTS

Article 744 nouveau

Les connaissements établis à l'occasion d'un transport par mer sont assujettis à un droit de timbre
dont le taux et les modalités de paiement sont fixés comme suit :

- les quatre originaux prescrits par l'article 282 du Code de Commerce sont présentés
simultanément à la formalité du timbre ; celui des originaux qui est destiné à être remis au
capitaine est soumis à un droit de timbre de 3 000 francs, les autres originaux sont timbrés
gratis ;

- le droit de timbre des connaissements créés au Bénin peut être acquitté par l'apposition de
timbres mobiles.

Article 745 nouveau

Les connaissements venant d'un Etat étranger sont soumis, avant tout usage au Bénin, à des
droits de timbre équivalents à ceux établis sur les connaissements créés au Bénin.

Il est perçu sur le connaissement en la possession du capitaine un droit de timbre de 3 000 francs
représentant le timbre du connaissement ci-dessus désigné et celui du consignataire de la
marchandise.

Ce droit est perçu par l'apposition de timbres mobiles.

Article 746 nouveau

S'il est créé plus de quatre connaissements, les connaissements supplémentaires sont soumis
chacun à un droit de timbre de 1 000 francs.

Ces droits supplémentaires sont perçus au moyen de timbres mobiles.

Ils sont apposés sur le connaissement existant entre les mains du capitaine et en nombre égal à
celui des originaux qui auraient été rédigés et dont le nombre doit être mentionné conformément
à l'article 1 325 du Code Civil.

Dans le cas où cette mention ne serait pas faite sur l'original représenté par le capitaine, il est
perçu un droit triple de celui indiqué à l'article 744 nouveau du Code Général des Impôts.

271
Article 747 nouveau

Les transitaires et les consignataires qui utilisent, acceptent ou font circuler des timbres fiscaux
autres que ceux émis par la direction des Domaines, de l’Enregistrement et du timbre, seront
punis des peines prévues par les lois et actes en vigueur, à l’encontre des auteurs de falsification
ou contrefaçon d’effets et valeurs publics, et ce, sans préjudice d’une amende fiscale, égale à
cent fois la valeur du timbre fraudé et exigible immédiatement dès la constatation de la fraude.

En cas de récidive, le directeur des Domaines et de l’Enregistrement, procédera à la fermeture


provisoire des entreprises de transit et de consignation concernées pour une durée de un à six
mois. Il sera inscrit sur les établissements fermés la mention suivante : "Fermé pour falsification
de timbres fiscaux".

Les dispositions de l’article 1154-2 du Code Général des Impôts relatives aux poursuites sont
applicables et, ce, nonobstant le paiement de l’amende prévue à l’alinéa premier.

Article 748

Pour permettre l'approvisionnement régulier du service en timbres et estampilles de contrôle, le


nouveau tarif fixé par les articles 744 nouveau et suivants ne sera applicable qu'à une date qui
sera fixée par arrêté du ministre chargé des Finances. A partir de la date ainsi fixée, les vignettes
et estampilles actuellement en usage au Bénin ne seront plus valables, et les détenteurs pourront
en obtenir l'échange auprès du service au cours du mois qui suivra.

Deux mois après l'entrée en vigueur du tarif fixé par la présente codification il sera procédé, en
présence de la commission de réception des papiers timbrés et impressions timbrées, à la
destruction, par incinération, du stock des timbres de connaissement (vignettes et estampilles)
aux anciens tarifs.

TIMBRE DES CONTRATS DE TRANSPORTS PAR AIR

Article 749 nouveau

§ 1er- Le contrat de transport de marchandises par air est constaté par une lettre de voiture ou un
récépissé. Ce titre doit contenir, outre les énonciations prévues par l'article 102 du Code de
Commerce, l'indication que le transport est effectué par aéronef. Le droit fixe de timbre de 50
francs est applicable aux écrits visés ci-dessus.

§ 2 - Le titre de transport de personnes par air est soumis au droit fixe de timbre de 1 000 francs.
Le montant du timbre est incorporé au prix du billet de transport. Il peut être payé sur état.

§ 3 - Les compagnies de transport aérien chargées de la collecte des droits de timbre applicables
aux écrits et billets visés au présent article, sont tenues de reverser le montant à la recette des
Domaines dans les dix jours du mois qui suit celui au cours duquel les opérations ont été
effectuées.

272
TRANSPORTS PAR FLEUVE OU PAR LAGUNE

Article 750

Les feuilles d'expédition de marchandises et généralement toutes pièces justificatives de


transport de marchandises par voie fluviale ou lagunaire sont passibles d'un droit de timbre de 15
francs, y compris le droit de la décharge donnée par le destinataire.

Le droit est perçu par l'apposition d'un timbre mobile sur l'original de la feuille d'expédition ou
de l'écrit justificatif du transport.

Ce timbre est oblitéré dans les conditions prévues à l'article 736.

Les autres originaux accompagnant la même expédition sont exemptés du droit.

DISPOSITIONS SPECIALES A L'O.C.B.N.

Article 751

Le montant des droits de timbre à verser à la direction générale des Impôts et des Domaines par
l’O.C.B.N en application de l'article 739 est déterminé forfaitairement par l'application, au
nombre total d'expéditions, d'un taux unitaire moyen calculé d'après le montant exact des droits
de timbre grevant toutes les expéditions effectuées au cours d'une période choisie d’un commun
accord entre le directeur général des Impôts et des Domaines et le directeur général de l'O.C.B.N.

Article 752

Le montant des droits de timbres afférents aux bulletins de dépôt de bagages à verser à la
direction générale des Impôts et des Domaines par l'O.C.B.N., en exécution de l’article 738, est
déterminé forfaitairement par l'application, au nombre total de dépôts, d'un taux unitaire moyen
calculé d'après le montant exact des droits de timbre grevant tous les dépôts effectués au cours
d'une période choisie d'un commun accord entre le directeur général des Impôts et des Domaines
et le directeur général de l'O.C.B.N.

Article 753

Le taux unitaire moyen prévu aux articles 751 et 752 pourra être révisé à la demande, soit du
ministre chargé des Finances, soit du directeur général de l'O.C.B.N.

Il sera obligatoirement révisé tous les cinq ans.

Article 754

Les modalités d'application des articles 751 à 753 feront l'objet d'un décret pris en Conseil des
ministres.

273
CHAPITRE VIII

TIMBRE DES CARTES D'IDENTITE, PASSEPORTS


ET TITRES DE VOYAGES

Article 755

Les cartes d'identité sont assujetties, soit lors de leur délivrance, soit de leur renouvellement, à
une taxe de 300 francs acquittée par apposition d'un timbre mobile oblitéré dans les conditions
fixées par l'article 641, par le service chargé de la délivrance.

Article 756 nouveau

La durée de validité des passeports ordinaires délivrés par la République du Bénin est fixée à 3
ans. Le prix en est de 6.000 FCFA.

Ce prix est acquitté au moyen de l'apposition de timbres mobiles sur des formules sans valeur
fiscale.

Sont dispensés du paiement du prix fixé au paragraphe premier, les passeports délivrés aux
fonctionnaires se rendant en mission à l'étranger.

Article 757 nouveau

Chaque visa de passeport de tout étranger donne lieu à la perception d’un droit de timbre de
5.000 FCFA, si le visa est valable pour l’aller et retour et de 1.000 FCFA, s’il n’est valable que
pour la sortie.

Toutefois, le visa est délivré gratuitement, par mesure de réciprocité, aux ressortissants des Etats
étrangers titulaires de passeports diplomatiques ou de passeports de service, ainsi qu’aux
fonctionnaires des organisations internationales dont la République du Bénin est membre,
titulaires des mêmes types de passeports ci-dessus cités.

Article 758

La validité du visa est d'une durée maxima d'une année et n'implique nullement un droit
quelconque de séjour ou d'établissement pour une durée égale sur le territoire du Bénin.

Article 759

Les droits de visa des passeports sont perçus au moyen de l'apposition de timbres mobiles. Ces
timbres seront apposés sur le passeport à côté de la mention du visa et sous la responsabilité de
l'autorité administrative chargée de ce visa. Ils sont oblitérés par l'apposition d'une griffe à l'encre
grasse portant la date de l'oblitération; celle-ci sera faite de telle manière que partie de
l'empreinte déborde de chaque côté du timbre mobile.

274
Article 760

Quand un passeport ou un visa sera accordé gratuitement par l'autorité administrative après
justification de l'indigence des intéressés, la gratuité sera expressément mentionnée sur le
passeport ou à côté du visa.

275
CHAPITRE IX

TIMBRE DES CASIERS JUDICIAIRES

Article 761

Le bulletin n° 3 du casier judiciaire délivré à la personne qu’il concerne est soumis à un droit de
timbre de 375 francs.
Ce droit est perçu par les greffiers au moment de la délivrance desdits bulletins aux personnes
qui les réclament.
La perception se fait par application très apparente sur l’angle supérieur gauche du bulletin d’une
mention portant ces mots : « Droit de timbre de 375 francs perçu en compte avec la Direction
Générale des Impôts et des Domaines », et faisant connaître le numéro sous lequel ce bulletin a
été inscrit au répertoire spécial institué par l’article 499 de la présente codification.
Le greffier établit à la date du 15 de chaque mois un extrait du répertoire spécial prévu par
l'article 499 précité.

L'extrait fait connaître :

1 - le nombre de bulletins délivrés pendant la période à laquelle il s'applique ;

2 - les numéros sous lesquels ces bulletins figurent au répertoire spécial ;

3 - le montant des droits perçus.

Cet extrait est certifié par le greffier.

L'extrait est déposé le 16 de chaque mois au bureau de l'Enregistrement près le tribunal.

Le dépôt est accompagné du versement des droits perçus d'après les indications de l'extrait.

276
CHAPITRE X

TIMBRE DE CERTAINS ACTES DE NATURE PARTICULIERE

Article 762

Les actes de nature particulière énumérés au présent chapitre ne sont pas soumis au timbre de
dimension, non plus que les demandes tendant à obtenir leur délivrance, conformément à l'article
862 de la présente Codification.

VEHICULES A MOTEUR

Permis et certificats internationaux

Article 763

Le droit de délivrance ou de prorogation de validité des certificats internationaux pour


automobiles et des permis internationaux de conduire visés par les conventions internationales
est fixé comme suit :

a) demande de permis international :

1 000 francs de droit de timbre ;

1 000 francs de droit de délivrance.

b) demande de certificat international :

1 000 francs de droit de timbre ;

1 000 francs de droit de délivrance.

Ce droit est acquitté au moyen de l’apposition, par l’autorité chargée de la délivrance ou du


renouvellement de ces documents, de timbres mobiles de la série unifiée.

Les timbres sont apposés lors de la délivrance, sur la page n° 1 du certificat ou du permis et, en
cas de prorogation de validité, en marge de chaque mention de renouvellement. Dans les deux
cas, ils sont immédiatement oblitérés par le service qui délivre le document, dans les conditions
fixées à l'article 641 ci-dessus.

En aucun cas, la remise ou la restitution du certificat au titulaire ne peut avoir lieu avant que le
timbrage et l'oblitération aient été effectués.

277
Cartes grises

Article 764 nouveau

Les récépissés des déclarations de mise en circulation des véhicules automobiles et de tous autres
véhicules à moteur et remorques (cartes grises) donnent lieu au paiement d’une taxe dont le
montant est fixé comme suit :

a) véhicules légers et motocyclettes (vélomoteurs, cyclomoteurs et scooters) d'une cylindrée


égale ou supérieure à 50 centimètres cubes, lorsque ces engins sont assujettis à
l'immatriculation en vertu du Code de la Route ou des règlements pris pour son application,
motocyclettes …………………………………………….…. 1 000 francs ;

b) véhicules automobiles :
- dont la puissance fiscale est inférieure ou égale à 7 CV : …………5.000 FCFA ;
- dont la puissance est comprise entre 7 et 15 CV : ………………..10.000 FCFA ;
- dont la puissance est supérieure à 15 CV : ……………………….15.000 FCFA ;

c) remorques et tracteurs agricoles : ………………………………..2.000 FCFA ;

d) remorques ou semi-remorques :
- dont la charge utile n’est pas supérieure à 2 500 kg : …………….10.000 FCFA ;
- dont la charge utile dépasse 2 500 kg :…………………………... 20.000 FCFA ;

e) engins spéciaux de travaux publics ou de manutention : …………20.000 FCFA.

En cas de perte, la délivrance d'un duplicata de récépissé est subordonnée au paiement d'une
somme égale à la moitié des droits prévus ci-dessus.

En cas d'échange d'une carte grise usagée, il est prévu un droit de 1 000 francs, réduit à 500
francs pour les véhicules de la catégorie A. Ce même droit est applicable aux primata de
récépissé délivré en cas de changement de domicile, de modification d'état civil ou simple
changement de dénomination sociale, sans création d'un être moral nouveau ni changement de la
personne physique ou de la personne morale du propriétaire du véhicule.

Article 765

La délivrance d'une carte grise WW (immatriculation provisoire d'un véhicule automobile sortant
de l’usine, du magasin ou des entrepôts sous douane pour être conduit par l’acheteur au lieu de
sa résidence, en dehors du Bénin, en vue de son immatriculation) donne lieu à la perception d’un
droit de 5 000 francs.

La délivrance d'une carte grise W (immatriculation), d'une carte grise TT ou IT (immatriculation


provisoire d'un véhicule en franchise temporaire de droit de douane ou véhicule appartenant à un
agent consulaire et admis en franchise temporaire de droit de douane) donne lieu à la perception
d'un droit de 2 000 francs.

278
Article 766

Sont exonérées des droits prévus ci-dessus les cartes grises afférentes aux véhicules appartenant
à l’Etat béninois.

Article 767

Dans le cas de vente prévu à l'article 56 du Code de la Route, le paiement par l'acquéreur des
taxes établies par l'article 764 ci-avant aura lieu dans le mois à compter de la vente du véhicule,
sous peine d'une amende de 10 000 francs dont le recouvrement est poursuivi par le service de
l'Enregistrement comme en matière de timbre.

Article 768

Dans le cas de changement de domicile prévu à l'article 58 du Code de la Route, le paiement de


la taxe établie par le dernier alinéa de l'article 764 ci-avant aura lieu dans le mois à compter du
changement de domicile, sous peine d'une amende fiscale de 1 000 francs recouvrée par le
service de l'Enregistrement comme en matière de timbre.

Article 769

Les taxes prévues aux articles 764 et 765 sont perçues par apposition, sur la pièce remise au
redevable ou à défaut sur la demande faite, de timbres fiscaux oblitérés par la direction des
Transports Terrestres dans les conditions fixées à l'article 641.

Visites techniques

Article 770 nouveau

Une taxe de 2.000 FCFA est perçue à l’occasion de la visite technique des véhicules de transport
; elle est acquittée par l’apposition, sur le procès-verbal de visite, de timbres mobiles oblitérés
par le centre national de sécurité routière dans les conditions fixées à l’article 641 ci-dessus.

Inscription de gage

Article 771

La mention d'inscription de gage sur vente à crédit d'un véhicule automobile, celle de mainlevée
ou de radiation donnent lieu à la perception d'une taxe de 1 500 francs acquittée par l'apposition
de timbres mobiles oblitérés par le service détenteur du registre d'inscription, dans les conditions
fixées à l'article 641.

Le certificat de gage ou de non-gage donne lieu au timbre de dimension.

Réception des véhicules automobiles

Article 772

Le droit de délivrance des procès-verbaux de réception des véhicules automobiles est fixé à :

279
- 3 000 francs pour les véhicules réceptionnés à titre isolé ;

- 20 000 francs pour les réceptions par type de véhicule.

Autorisation de transports publics

(carte jaune)

Article 773

Le droit de délivrance de l'autorisation de mise en service d'une voiture de transport en


commun ou de transport mixte (carte jaune) est fixé à 1 000 francs.

Le même droit de 1 000 francs est applicable pour :

- l'autorisation de mise en service d'un taxi ;

- l'autorisation de transport public de marchandises ;

- la délivrance d’un duplicata, en cas de perte de l’original ;

- l’échange d’une carte jaune usagée.

Permis de conduire

(carte rose)

Article 774

Les demandes d’examen de permis de conduire sont dorénavant assujetties à des droits de timbre
et d’examen fixés comme suit :

Permis de conduire

a) véhicule de la catégorie A1 (mobylette dont la cylindrée n’excède pas 50 CC) :

2 000 francs de droit de timbre ;

1 000 francs de droit d’examen ;

b) véhicule de la catégorie A et B :

2 000 francs de droit de timbre ;

3 000 francs de droit d’examen ;

c) véhicule de la catégorie C et D :

2 000 francs de droit de timbre ;

280
4 000 francs de droit d’examen ;

d) véhicule de la catégorie E :

2 000 francs de droit d’examen.

Les demandes de duplicata de permis de conduire et les demandes de transformation de permis


usagés ou de brevet militaire en permis civil sont assujetties à des droits fixés comme suit :

a) demande de duplicata de permis de conduire :

2 000 francs de droit de timbre ;

1 000 francs de droit de renouvellement ;

b) demande de remplacement de permis usagé :

2 000 francs de droit de timbre ;

1 000 francs de droit de renouvellement ;

c) demande de transformation de brevet militaire en permis civil :

2 000 francs de droit de timbre ;

1 000 francs de droit de transformation.

L’autorisation de conduire les véhicules "taxis" est renouvelable annuellement et est assujettie
aux droits suivants :

1 000 francs de droit de timbre ;

1 000 francs de droit de délivrance.

Les droits prévus pour les catégories A, B, C et D selon les cas, sont perçus dans les mêmes
conditions pour toutes demandes d’extension de permis de conduire.

Les droits prévus au présent article sont acquittés au moyen de timbres mobiles apposés sur la
demande de permis, d’extension de permis, de transformation de brevet militaire et oblitérés par
le service technique dans les conditions fixées par l’article 641.

Le permis de conduire une remorque et la conversion d’un brevet militaire en permis civil
rendent exigible le seul timbre de dimension.

Permis de petite chasse

Article 775

Le droit de délivrance du permis de petite chasse est acquitté par l'apposition de timbres mobiles
régulièrement oblitérés.

281
Carte d'identité

Article 776

Le taux de la taxe de délivrance de la carte d'identité instituée par arrêté général n° 5241 /AP du
17 octobre 1949 est fixé à 300 francs.

Cette taxe est acquittée par apposition d'un timbre mobile oblitéré, dans les conditions fixées par
l'article 641, par le service chargé de la délivrance.

Carnets d'étrangers

Article 777 nouveau

§ 1er . Le taux de la taxe de délivrance et de renouvellement des carnets d’identité d’étrangers et


celui du visa sont fixés comme suit :

a) Taxe de délivrance et de renouvellement : originaires de pays non liés par une convention
d’établissement avec la République du Bénin : 10.000 FCFA. La délivrance du duplicata donne
lieu au paiement de moitié du tarif fixé ci-dessus ;

b) taxe de visa :
• visa de séjour ou de transit avec arrêt de 48 heures : gratuit ;
• visa de séjour ou de transit avec arrêt de 48 h à 15 jours : 2.000 FCFA ;
• visa de séjour ou de transit avec arrêt de 15 jours à 3 mois : 5.000 FCFA ;
• visa de séjour de 3 mois à 6 mois : 10.000 FCFA ;
• visa de séjour de 6 mois à 1 an : 20.000 FCFA. Pour les étrangers résidant sur le territoire :
• visa de sortie simple avec retour dans un délai de 3 mois : 2.500 FCFA ;
• visa de sortie avec retour dans un délai de 6 mois : 5.000 FCFA ;
• visa de sortie avec retour dans un délai de 1 an : 10.000 FCFA.

Ces taxes sont acquittées par apposition de timbres fiscaux de la série unique, oblitérés par le
service chargé du contrôle des étrangers.

§ 2 - Sont toutefois exonérés des droits prévus au paragraphe 1 er du présent article :


1 - les membres de communautés religieuses se consacrant à des oeuvres d'assistance ou de
bienfaisance ;

2 - les étrangers au service de l'Etat du Bénin, leur conjoint et leurs ascendants ou descendants en
ligne directe ;

3 - les diplomates et les fonctionnaires internationaux.

Mention expresse de la gratuité sera portée sur le carnet par le service chargé de sa délivrance,
avec indication précise soit du motif d'exonération, soit du numéro appliqué du présent
paragraphe.

282
SOUS-TITRE IV

EXEMPTION EN MATIERE DE TIMBRE OU D'ENREGISTREMENT

VISA EN DEBET ET ASSISTANCE JUDICIAIRE

CHAPITRE PREMIER

EXEMPTIONS

Article 778

En dehors des actes désignés par la loi, les actes énumérés aux articles 779 à 897 ci-après
donnent seuls lieu, ainsi qu'il est précisé en chaque article, soit à la dispense des droits
d'enregistrement, ou seulement de la formalité, soit à l'exemption du droit de timbre, soit
simultanément à la dispense des droits de timbre et d'enregistrement.

Dans tous les cas où le texte prévoit la dispense des droits de timbre, cette exemption comporte
également dispense de la formalité.

Accidents du travail et maladies professionnelles

Article 779

Sont exempts du timbre et de la formalité de l'enregistrement tous actes faits en vertu et pour
l'exécution des textes relatifs aux accidents du travail ainsi qu'à la réparation des maladies
professionnelles, y compris les jugements des tribunaux du travail et les arrêts des juridictions
d'appel et de cassation rendus en la matière.

Devant toutes autres juridictions que les tribunaux du travail, la victime ou ses ayants droit
bénéficient de plein droit de l'assistance judiciaire tant en première instance et en appel qu'en
cassation.

Acquisitions, échanges, partages et autres actes faits par les collectivités publiques

Article 780

Les acquisitions et échanges faits par l'Etat du Bénin, les partages de biens entre les collectivités
publiques et des particuliers et, en général, tous autres actes dont les droits seraient supportés par
ces collectivités sont enregistrés gratis.

Article 781

Les actes constatant des acquisitions d'immeubles faites par les départements et communes en
vue de revente après lotissement sont exonérés du droit d'enregistrement à condition de porter la
mention expresse de la destination des terrains.

283
Article 782

Sont exemptes de toute perception au profit du Trésor les acquisitions faites à l'amiable et à titre
onéreux par les départements et communes, destinées à des travaux d'urbanisme ou de
construction, sous réserve que ces travaux aient été déclarés d'utilité publique dans les formes
réglementaires.

Article 783

Les actes énumérés aux trois articles qui précèdent sont exonérés de tous droits de timbre, sous
les conditions édictées auxdits articles.

Actes administratifs

Article 784

Sont exemptés de la formalité de l'enregistrement tous les actes, arrêtés et décisions des autorités
administratives autres que ceux dénommés dans les articles 367, § 1 er 368, 369 et 573.

Article 785

Sont exonérés du timbre tous les actes, arrêtés et décisions des autorités administratives, à
l'exception de ceux qui sont visés à l'article 680 (§ 1 er n° 7 et 8) et à l'article 682, n°10.

Sont également exonérés les registres de toutes les administrations publiques, ainsi que les actes
visés en l'article 793 ci-après.

Article 786

Sont assimilés, au point de vue de la perception des droits d'enregistrement et de timbre, à ceux
des entreprises privées, les actes passés :

1 - par les établissements publics de l'Etat, des départements et des communes, autres que les
établissements publics scientifiques d'enseignement, d'assistance et de bienfaisance ;

2 - par les régies municipales, intercommunales ou départementales exploitant des services à


caractère industriel ou commercial.

Actes de l'état civil

Article 787

Sont exempts de la formalité de l'enregistrement les actes de naissance, décès et mariage, reçus
par les officiers de l'état civil, et les extraits, qui en sont délivrés.

Article 788

Sont également exemptés de la formalité de l'enregistrement les actes de procédure (à l'exception


des jugements) faits à la requête du Ministère public, ayant pour objet :

284
1 - de réparer les omissions et faire les rectifications sur les registres de l'état civil d'actes qui
intéressent les individus notoirement indigents ;

2 - de remplacer les registres de l'état civil perdus ou incendiés et de suppléer aux registres qui
n'auraient pas été tenus.

Sont enregistrés gratis les jugements à la requête du Ministère public ayant le même objet.
Article 789

Sont enregistrés gratis les jugements rendus et les procédures introduites à la requête du
Ministère public et ayant pour objet de reconstituer les registres de l'état civil détruits, perdus ou
disparus par suite de sinistres.

Article 790

Les registres de l'état civil, les tables annuelles et décennales de ces registres sont dispensés de
timbre, ainsi que les extraits des actes de l'état civil de toute nature délivrés aux particuliers.

Article 791

Sont exemptés de timbre tous les actes et jugements énumérés aux deux articles 788 et 789 ci-
dessus.

Adjudications et marchés

Article 792

Sont affranchis du droit proportionnel de mutation à titre onéreux, dans les marchés passés par le
département de la Défense Nationale pour l'entretien des approvisionnements en denrées du
service des Subsistances militaires, les clauses qui obligent le nouvel entrepreneur à prendre les
approvisionnements déjà en magasin contre remboursement de leur valeur et tous actes et
procès-verbaux passés en exécution de ces clauses.

Article 793

Sont dispensés de timbre les adjudications au rabais et marchés pour constructions, réparations,
entretien, approvisionnement et fournitures dont le prix doit être payé par l'Etat, les départements
et les communes.

Affirmation de procès-verbaux

Article 794

Sont exemptées de la formalité de l'enregistrement les affirmations de procès-verbaux des


employés, gardes et agents salariés par l'Administration, faits dans l'exercice de leurs fonctions.

285
Affrètement

Article 795

La convention d'affrètement au voyage est dispensée d'enregistrement.

Allocations familiales

Article 796

Sont dispensés de l'enregistrement toutes pièces relatives à l'application de la réglementation sur


les allocations familiales, ainsi que les jugements et arrêts et généralement tous actes de
procédure relatifs à cette même réglementation.

Seront enregistrées gratis les acquisitions, faites par l'office béninois de Sécurité Sociale,
d'immeubles nécessaires pour l'installation de ses services.

Sont dispensés du timbre tous actes, jugements et pièces énumérés au présent article, tant sur les
originaux que sur leurs extraits, copies, grosses ou expéditions.

Amendes et condamnations pécuniaires

Article 797

Sont exempts de la formalité de l'enregistrement les actes et pièces relatifs aux commandements,
saisies et ventes, ayant pour objet le recouvrement des amendes et condamnations pécuniaires,
dont le recouvrement est confié au service du Trésor.

Les mêmes actes et pièces sont exemptés de la formalité du timbre.

Apprentissage

Article 798

Le contrat d'apprentissage constaté par écrit est exempté de la formalité de l'enregistrement.

Est assimilée dans tous ses effets à un contrat écrit d'apprentissage la déclaration que le père, la
mère ou le représentant d'un mineur sont tenus de faire quand ils entendent employer ce mineur
comme apprenti.

La même exemption s'applique à la formalité du timbre (article 65 du Code du Travail).

Expédition du contrat d'apprentissage peut être délivrée sur papier libre par le greffier de la
justice.

286
Arbitrage et différends entre patrons et ouvriers

Article 799

Sont exempts de la formalité de l'enregistrement tous les actes faits en exécution des dispositions
de la législation du travail en matière de différends individuels ou collectifs entre patrons et
ouvriers ou employés.

Il en est de même de tous les actes nécessités par l'application des textes sur les procédures de
conciliation et d'arbitrage.

Il y a dispense de la formalité du timbre pour les mêmes actes (cf. article 263 du Code du
Travail).

Armée

Article 800

Sont exempts de la formalité de l'enregistrement les engagements, enrôlements, congés,


certificats, cartouches, passeports, quittances de prêts et fournitures, billets d'étape, de
subsistance et de logement, tant pour le service de terre que pour le service de mer, et tous les
actes de l'une et l'autre administration non compris dans les articles précédents et suivants :

- les rôles d'équipage et les engagements de matelots et gens de mer de la marine marchande ;

- les actes faits en exécution de la loi sur le recrutement de l'armée.

Les mêmes actes et pièces sont exempts de la formalité du timbre.

Assistance judiciaire

Article 801

La demande d'une personne qui sollicite l'assistance judiciaire est écrite sur papier libre.

Associations

Article 802

Sont exemptés du droit d'enregistrement tous actes et mutations intéressant les associations dont
la donation originaire ou, à défaut, les recettes annuelles sont constituées à raison de 80 % au
moins des fonds publics.

Ces actes et mutations ne sont pas exemptés de la formalité et devront contenir, outre une
référence expresse aux présentes dispositions les renseignements nécessaires pour permettre au
service de s'assurer si les conditions de l'exonération sont remplies.

Les actes visés au présent article sont exemptés du timbre.

287
Le présent article ne saurait s'appliquer qu'à des associations proprement dites, c'est-à-dire
constituées sous le régime de la loi du 1 er juillet 1901 et régulièrement déclarées conformément à
l'article 5 de cette loi.

Assurance mutuelle agricole

Article 803

Les sociétés ou caisses d’assurance mutuelles agricoles constituées conformément à la loi sont
exemptées du droit d'enregistrement.

Article 804

Les actes de prêt aux sociétés d’assurance et de réassurances mutuelles agricoles sont dispensés
du droit d'enregistrement.

Article 805

Les sociétés ou caisses d’assurance mutuelles agricoles sont exemptées de tous droits de timbre
autre que le droit de timbre des quittances.

Les actes de prêt aux sociétés d’assurance et de réassurances mutuelles agricoles sont dispensés
du droit de timbre.

Avances sur titres

Article 806

Les actes d'avances sur titres ne donnent pas ouverture au droit de timbre proportionnel
réglementé par le chapitre III du sous-titre II de la présente codification.

Avertissements en justice

Article 807

Les cédules ou avertissements pour citer devant les tribunaux et cours sont exempts de la
formalité de l'enregistrement sauf le droit sur la signification.

Avocats-défenseurs

Article 808

Sont dispensés des formalités de l'enregistrement et du timbre les actes de procédure d'avocat-
défenseur à avocat-défenseur devant les juridictions de tous ordres, ainsi que les exploits de
signification de ces mêmes actes.

288
Bateaux

Article 809

Ne donne lieu à la perception d'aucun droit de timbre la délivrance prévue par la réglementation
en vigueur :

1 - du certificat de jaugeage ;

2 - du permis de navigation ;

3 - du certificat de capacité pour la conduite des bateaux à propulsion mécanique.

Caisse d'épargne

Article 810

Les pouvoirs à donner par les porteurs de livrets, qui veulent vendre leurs inscriptions dans les
cas prévus par la réglementation en vigueur, sont exempts de timbre.

Les autres pièces à produire pour la vente dans certains cas, telles que certificats de propriété,
intitulés d'inventaire etc. sont aussi exemptes de la formalité de l'enregistrement et du timbre.

Article 811

Les imprimés, écrits et actes de toute espèce nécessaires pour le service des caisses d’épargne
sont exempts des formalités de l'enregistrement et du timbre.

Les certificats de propriété et actes de notoriété exigés par les caisses d'épargne pour effectuer le
remboursement, le transfert ou le renouvellement des livrets appartenant aux titulaires décédés
ou déclarés absents, sont exemptés de la formalité de l'enregistrement et de celle du timbre.

Article 812

Les registres et livrets à l'usage des caisses d'épargne sont exempts des droits de timbre.

Cas fortuits

Article 813

Sont exemptées du droit et de la formalité du timbre les quittances des indemnités pour
incendies, inondations, épizooties et autres cas fortuits.

Casier judiciaire

Article 814

Est dispensé de la formalité de l'enregistrement, le bulletin n° 3 du casier judiciaire, délivré à la


personne qu'il concerne.

289
Certificat de maladie

Article 815

Sont exemptés de timbre les certificats de maladie délivrés par les médecins assermentés, quand
ces documents concernent des agents au service d'une collectivité publique.

Certificat d'origine

Article 816

Sont dispensés du timbre les certificats d'origine des produits du cru destinés à l'exportation, qui
sont délivrés par l'Administration de la réglementation en vigueur.

Chèques

Article 817

Sont exempts de timbre les chèques postaux, les chèques et ordres de virement en banque.

Sont dispensées de timbre et de la formalité de l'enregistrement, les quittances prévues à l'article


46 de la loi uniforme n° 2000-12 du 15 février 2001 portant sur les instruments de paiement dans
l’UMOA : chèques, carte de paiement, lettre de change, billet à ordre.

Circulation fiduciaire

Article 818

Est et demeure supprimé le droit de timbre sur les billets émis au Bénin par la Banque Centrale
des Etats de l’Afrique de l'Ouest. La redevance à la charge de cette dernière est en conséquence
intégralement affectée conformément aux dispositions spéciales intervenues à ce sujet.

Actions et obligations

Article 818 bis

Sont dispensées du droit de timbre les actions et les obligations émises par les sociétés.

Comptables publics

Article 819

Sont exempts de timbre :

1 - tous les comptes rendus par des comptables publics, les doubles, autres que celui du
comptable, de chaque compte de recette ou gestion particulière et privée ;

2 - les registres des receveurs des Impôts et autres préposés.

290
Comptes - Pièces justificatives

Article 820

Les quittances de fournisseurs, ouvriers, maîtres de pension et autres de même nature produites
comme pièces justificatives de comptes, sont dispensées de l'enregistrement.

Conseil de famille

Article 821

Les procurations visées par l'article 412 du Code Civil (conseil de famille) sont exemptées de la
formalité de l'enregistrement et du droit de timbre.

Contributions et taxes, sommes dues aux collectivités publiques

Article 822

Sont exempts de la formalité de l'enregistrement :

1 - les actes et pièces relatifs aux commandements, saisies et ventes, ayant pour objet le
recouvrement des contributions directes et des taxes assimilées ;

2 - tous actes de poursuites ou autres, tant en demande qu'en défense, ayant pour objet le
recouvrement des contributions publiques et de toutes autres sommes dues à l'Etat du Bénin, à
quelque titre et pour quelque objet que ce soit, quand il s'agit de cotes de 5 000 francs et au-
dessous ou de droits et créances n'excédant pas au total la somme de 5.000 francs, le tout sans
préjudice de ce qui est dit au paragraphe précédent ;

3 - les quittances des contributions, droits, créances et revenus payés aux administrations
départementales, communales et municipales ;

4 - les ordonnances de décharge ou de réduction, remise ou modération d'imposition, les


quittances y relatives et extraits d'icelles ;

5 - les récépissés délivrés aux collecteurs, aux receveurs de deniers publics et de contributions
locales, et les comptes des recettes ou gestions publiques.

Article 823

Sont exempts de la formalité du timbre :

1 - les pièces et actes relatifs aux commandements, saisies et ventes, ayant pour objet le
recouvrement des contributions directes et des taxes assimilées ;

2 - les quittances ou récépissés délivrés aux collecteurs et receveurs des deniers publics; celles
que les collecteurs des contributions directes peuvent délivrer aux contribuables et celles des
contributions indirectes qui s'expédient sur les actes ;

291
3 - les réclamations de toute nature présentées par les contribuables en matière de contributions
directes et de taxes assimilées.

Crédit agricole

Article 824

Sont exempts d'enregistrement et de timbre tous actes ou transmissions passés pour les besoins
du Crédit mutuel de la coopération agricole.

Croix-Rouge

Article 825

Les dons et legs de toute nature consentis au bénéfice d'associations de Croix-Rouge rattachées à
la "Croix-Rouge Internationale" sont exempts de tous droits d'enregistrement et de timbre.

Sont également exonérées de tous droits de timbre et d'enregistrement l'acquisition et la location,


par une telle association des immeubles nécessaires à son fonctionnement.

Déclaration d'appel

Article 826

Le récépissé de la déclaration d'appel visé à l'article 456 du Code de procédure civile est délivré
sans frais à l'avocat-défenseur déclarant.

Dépenses publiques

Article 827

Sont exempts de la formalité de l'enregistrement :

- les prescriptions, mandats et ordonnances de paiement sur les caisses nationales ou locales,
leurs endossements et acquits ;

- les quittances des fonctionnaires et employés salariés par l'Administration, pour leurs
traitements et émoluments.

Dette publique

Article 828

Sont exempts du droit de timbre :

1 - les inscriptions sur le grand-livre de la Dette Nationale et les effets publics ;

2 - les actes sous seing privés tendant uniquement à la liquidation de la dette publique et en tant
qu'ils servent aux opérations de la liquidation, ainsi que les actes des administrations et
commissaires liquidateurs relatifs auxdites liquidations.

292
Dommages à la propriété privée

Article 829

Sont exempts du timbre et de la formalité de l'enregistrement les plans, procès-verbaux,


certificats, significations, contrats et autres actes faits en vertu des textes sur les dommages
causés à la propriété privée par l'exécution de travaux publics.

Dons et legs

Article 830

L'Etat, les départements, les communes sont dispensés de droits de mutation à titre gratuit sur les
biens qui leur adviennent par donation ou succession.

Article 831

Sont exempts des droits de mutation par décès ou des droits d'enregistrement des donations entre
vifs, les dons et legs d’œuvres d'art, de monuments ou d'objets ayant un caractère historique, de
livres, d'imprimés ou de manuscrits faits aux établissements dotés de la personnalité civile, si ces
oeuvres et objets sont destinés à figurer dans une collection publique.

Douanes

Article 832

Sont exempts du timbre et de la formalité de l'enregistrement les procès-verbaux de


contraventions rapportés à la requête de l'Administration des Douanes et les soumissions en
tenant lieu.

Effets de commerce

Article 833

Les endossements et acquis de lettres de change, billets à ordre et tous autres effets négociables
sont exempts de la formalité de l'enregistrement.

Elections

Article 834

Sont exempts du timbre et de la formalité de l'enregistrement les actes de la procédure relatifs


aux inscriptions sur les listes électorales ainsi qu'aux réclamations et aux recours tant contre ces
inscriptions que contre les opérations électorales.

Article 835

Tous les actes judiciaires en matière électorale sont dispensés de timbre.

293
Enfant naturel

Article 836

Est exempte de timbre l'expédition de l'acte de reconnaissance, antérieur à la naissance de


l'enfant, délivrée en vue de l'établissement de l'acte de naissance.

Article 837

Les reconnaissances d'enfants naturels, quelle qu'en soit la forme, sont exemptes de la formalité
de l'enregistrement.

Engagement des mineurs

Article 838

Sont exemptes de la formalité du timbre les délibérations des conseils de famille exclusivement
relatives à l'engagement des mineurs dans l'Armée.

Entreprises d’assurance et de capitalisation

Transferts de portefeuille de contrats

Article 839

Sont dispensés de droits d'enregistrement les transferts de contrats et des réserves mobilières ou
immobilières afférentes à ces contrats, lorsqu'ils sont faits en vertu des dispositions des articles
11 et 27 (alinéa 2) du Décret du 14 juin 1938.

Expropriation pour cause d'utilité publique

Article 840

Les plans, procès-verbaux, certificats, significations, contrats et autres actes faits en vertu des
textes sur l'expropriation pour cause d'utilité publique sont exempts de la formalité de
l'enregistrement, à l'exception des jugements, des contrats de vente, des actes fixant l'indemnité,
qui sont enregistrés gratis lorsqu'il y a lieu à la formalité. Tous ces actes et pièces sont exempts
de la formalité du timbre.

Les dispositions de l'alinéa qui précède sont applicables :

1 - à tous les actes ou contrats relatifs à l'acquisition de terrains, même clos ou bâtis, poursuivie
en exécution d'un plan d'alignement régulièrement approuvé pour l'ouverture, l'élargissement de
rues ou places publiques, de routes ou pistes reconnues ;

2 - à tous les actes et contrats relatifs aux terrains acquis pour la voie publique par simple mesure
de voirie.

294
Faillites et liquidations judiciaires

Article 841

Sont affranchis des formalités du timbre et de l'enregistrement les actes rédigés en exécution des
lois relatives aux faillites et liquidations judiciaires et dont l'énumération suit :

- les déclarations de cessation de paiement, les bilans, les dépôts de bilans, les affiches et
certificats d'insertion relatifs à la déclaration de faillite ou aux convocations de créanciers ;

- les actes de dépôt des inventaires, des transactions et autres actes ;

- les procès-verbaux d'assemblées, de dires, d'observations, délibérations de créanciers, les états


des créances présumées ;

- les actes de produits, les requêtes adressées au juge commissaire, les ordonnances et décisions
de ce magistrat ;
- les rapports et comptes de syndics ;

- les états de répartition ;

- les procès-verbaux de vérification et d'affirmation de créance, concordats ou atermoiements.

Toutefois, ces différents actes continueront à rester soumis à la formalité du répertoire, et les
quittances de répartition données par les créanciers restent soumises au droit de timbre spécial de
quittance.

Greffiers

Article 842

Sont rédigés sur papier non timbré les récépissés délivrés aux greffiers, par l'inspecteur de
l'Enregistrement, des extraits de jugements que lesdits greffiers doivent fournir en exécution de
la réglementation de l'enregistrement.

Indigents

Article 843

Les quittances des secours payés aux indigents, les certificats d'indigence, sont exempts de tout
droit de timbre.

Les passeports sont délivrés gratuitement aux indigents, dans les conditions énoncées à l'article
859 ci- après.

Article 844

Dans tous les cas où il y aurait lieu à établissement d'actes ou de pièces, obtention d'ordonnances
et jugements concernant des indigents, pour leur mariage ou la légitimation de leurs enfants

295
naturels, l'exemption du droit de timbre et la gratuité de l'enregistrement, dans tous les cas où il
est nécessaire, pourront être demandées au bureau d'assistance judiciaire prévu par le décret du
20 décembre 1911.
L'exonération ne pourra être accordée que si l'indigence absolue est constatée, par tous moyens
de preuve et, notamment, la non-imposition à tous impôts directs ou assimilés dans les localités
où ces impôts font l'objet de rôles individuels.

L'exonération ainsi accordée sera définitive, et les pièces délivrées en conséquence devront
mentionner, avec la date de la décision du bureau d'assistance judiciaire, qu'elles sont destinées à
servir à la célébration d'un mariage entre indigents ou à la légitimation de leurs enfants naturels.

Elles ne pourront servir à d'autres fins sous peine de 500 francs d'amende, outre le paiement des
droits, contre ceux qui en ont fait usage ou qui les ont indûment délivrées ou reçues.
Les mêmes règles pourront être appliquées aux avis des parents de mineurs dont l'indigence est
constatée, aux personnes indigentes interdites ou dont l'interdiction est demandée, aux enfants
naturels indigents, pour l'organisation et la surveillance de leur tutelle.

Justice militaire

Article 845

Toutes assignations, citations et notifications aux témoins, inculpés ou accusés visées par le
Code de Justice Militaire, sont faites sans frais par la Gendarmerie ou par tous les agents de la
force publique.

Livres de commerce

Article 846

Les procès-verbaux de cote et paraphe des livres de commerce, quelle qu'en soit la forme, sont
exempts de la formalité de l'enregistrement.

Article 847

Les livres de commerce sont affranchis du timbre.

Manifestes

Article 848

Les manifestes de navires et les déclarations des marchandises qui doivent être fournies aux
douanes sont dispensés du timbre.

Mariage

Article 849

Les certificats de contrat de mariage remis aux parties par les notaires, en exécution de l'article
1394 (3e alinéa) du Code civil, sont délivrés sans frais.

296
Article 850

Les actes énumérés aux articles 154 et 155 du Code Civil, relatifs au mariage, sont exempts de la
formalité du timbre.

Mutation par décès

(Voir aussi la rubrique "Successions")

Article 851

Sont délivrés sur papier non timbré les relevés trimestriels d'actes de décès que les maires et les
chefs d’arrondissement remplissant les fonctions d'officier de l'état civil, fournissent aux
inspecteurs de l'Enregistrement, ainsi que les récépissés de ces relevés.

Article 852

Les certificats visés par le Code Général des Impôts et destinés à constater l'acquittement ou la
non-exigibilité du droit de mutation par décès, sont délivrés sans frais. Les certificats de l'autorité
militaire ou civile, relatifs à l'application des exemptions de droits de mutation par décès
accordées aux victimes de la guerre ou, d'une façon plus générale, conformément à l'article 594
précédent, sont dispensés du timbre.

L'inventaire des dettes et l'attestation des créanciers, prévus par le titre III du présent Code (sous-
titre 1er précédent) pour la déduction des dettes dans les déclarations de successions, sont établis
sur papier non timbré. La copie collationnée du titre de la dette est dispensée du timbre tant qu'il
n'en est pas fait usage, soit par acte public, soit en justice ou devant toute autre autorité
constituée.

Mutilés de guerre - Procurations

Article 853

Sont enregistrées gratis les procurations, révocations et décharges de procuration et toutes


notifications de chacun de ces actes auxquels sont obligés de recourir les mutilés de guerre, civils
ou militaires, que la nature de leurs blessures empêche de signer. Les mêmes actes sont exempts
des droits de timbre, tant pour les minutes et originaux que pour les expéditions ou copies.

Pour bénéficier de cette double immunité il doit être justifié que l'impossibilité de signer est le
résultat de la mutilation et que celle-ci est consécutive aux événements de guerre.

Cette justification est fournie par la déclaration faite à l'officier ministériel instrumentaire et
inscrite dans l'acte et par la production à l'inspecteur de l'Enregistrement du certificat de réforme
ou de pension et, le cas échéant, du certificat délivré sans frais par l'autorité militaire.

Les procurations collectives ou celles qui sont assujetties à d'autres droits que le droit fixe, et leur
révocation, décharge et notification ne jouissent pas de cette immunité.

297
Nantissement de fond de commerce

Article 854

Sont affranchis du timbre le registre des inscriptions tenu par le greffier en exécution de la
réglementation relative à la vente et au nantissement des fonds de commerce, les bordereaux
d'inscription, les reconnaissances de dépôt, les états, les certificats, les extraits et copies dressés
en exécution de ladite réglementation, ainsi que les pièces produites pour obtenir
l'accomplissement d'une formalité et qui restent déposées au greffe, et les copies qui en sont
délivrées, à la condition que ces pièces mentionnent expressément leur destination.

Article 855

Les bordereaux d'inscription ainsi que les états ou certificats et copies d'actes de vente sous seing
privés délivrés par les greffiers en exécution des textes relatifs à la vente et au nantissement des
fonds de commerce, sont exempts de la formalité de l'enregistrement.

Office d'approvisionnement français

Article 856

Sont exempts de tous droits de timbre, autres que celui des quittances, et de tous droits
d'enregistrement, les actes, pièces et écrits de toute nature concernant l'Office
d'approvisionnement français, ses succursales ou agences.

Office des Postes et Télécommunications

Article 857

Les mandats d'article d'argent émis par la poste, soit au Bénin, soit dans les autres Etats sont
exempts de tout droit de timbre.

Passeports

Article 858

Les passeports délivrés par l'Administration publique sont exempts de la formalité de


l'enregistrement.

Article 859

Les passeports, ainsi que les visas de passeports, à délivrer aux personnes véritablement
indigentes et reconnues hors d'état d'en acquitter le montant, sont délivrés gratuitement. Il doit
être fait mention de la gratuité sur le passeport ou à côté du visa.

298
Permis d'exploitation forestière

Article 860

Sont exempts du timbre les permis d'exploitation, de circulation en matière forestière, lorsque
les droits à percevoir sont inférieurs à 5.000 francs.

Le bulletin de liquidation pour le recouvrement de la redevance, quelle que soit la somme est
également exempt de timbre.

Pensions civiles et militaires

Article 861

Sont exempts du timbre les certificats de vie ou autres délivrés par les maires ou les notaires aux
titulaires de pensions inscrits au grand livre de la dette viagère ou à leurs représentants légaux,
ou aux titulaires de pensions de l'Etat du Bénin, de l'ex-Gouvernement général de l'A.O.F., des
Etats de l'Entente douanière ou des établissements publics, lorsqu'ils ne peuvent se déplacer et
qu'ils font encaisser les coupons de pension par un tiers.

Pétitions - Mémoires

Article 862

Sont exemptes de timbre les pétitions de toute nature adressées aux autorités constituées.

Sont également exempts de timbre, les mémoires, factures et décomptes de créances dont le prix
doit être payé par l'Etat, les départements, les communes et les établissements publics.

Police générale

Article 863

A l'exception des jugements et arrêts, sont exempts des formalités de l'enregistrement et du


timbre tous actes (y compris ceux des gendarmes et huissiers) de procédure en matière criminelle
et de police, que les procédures intentées aient lieu devant les cours d'assises ou les tribunaux
correctionnels ou de simple police, à la seule condition qu'il s'agisse d'actes effectués à la requête
du Ministère public et qu'ils n'incombent pas à une partie civile.

Prestation de serment

Article 864

Les actes de prestation de serment des agents salariés par l'Etat sont dispensés de timbre et de la
formalité de l'enregistrement.

299
Propriétés foncières et droits fonciers

Article 865

Les pièces établies spécialement en vue d'une demande d'inscription aux livres fonciers (original
en surnombre d'un acte sous seing privé, expédition d'actes notariés ou judiciaires, copie
d'exploits, à l'exception cependant des minutes et brevets d'actes publics et des originaux
d'exploits) sont dispensées du timbre.

La même exemption s'applique aux pièces qui seraient spécialement établies pour être produites
à l'appui d'une demande d'immatriculation.

Mention de leur destination, avec indication de la formalité pour laquelle elles sont dressées, est
inscrite sur lesdites pièces par les parties ou officiers publics ou ministériels, fonctionnaires, etc.,
chargés de les établir.
Elles ne peuvent servir à aucune autre fin, sous peine de 500 francs d'amende, outre le paiement
des droits contre ceux qui en font usage.

Article 866

Sont également affranchis du timbre :

1 - les registres et livres de toute nature tenus dans les bureaux de Conservation Foncière ;

2 - les reconnaissances de dépôt remises aux requérants, et les états, certificats, extraits et copies
dressés par les conservateurs, à l'exception toutefois d'actes délivrés aux particuliers, qui doivent
être timbrés selon leur dimension.

Article 867

Les dispenses prévues aux deux articles qui précèdent seront éventuellement appliquées, sous les
mêmes conditions et sanctions, aux pièces qui seraient établies pour application des décrets de
réforme domaniale et foncière des 20 mai 1955 et 10 juillet 1956, et de la loi n°65-25 du 24 août
1965 portant organisation du régime de la propriété foncière au Bénin, pour l’établissement des
livrets fonciers et inscriptions ultérieures.

Propriété industrielle

Article 868

Les certificats de dépôts de dessins et modèles délivrés par les greffiers, en exécution des textes
sur la propriété industrielle, sont exempts de la formalité de l'enregistrement.

Protection de l'épargne

Article 869

Les pouvoirs visés à l'avant-dernier alinéa de l'article 17 du décret du 13 janvier 1938 sur la
protection des obligataires sont dispensés du timbre.

300
Pupilles de la Nation

Article 870

Tous les actes ou pièces ayant exclusivement pour objet la protection des pupilles de la Nation
sont dispensés des formalités du timbre et de l'enregistrement.

Quittances et reçus

Article 871

Sont exempts du droit de timbre de quittance les acquits inscrits sur les chèques ou sur titre
séparé du chèque ainsi que sur les lettres de change, billets à ordre et autres effets de commerce
assujettis au droit proportionnel.

Article 872

Sont également dispensés du droit de timbre de quittance :

1 - les quittances de 100 francs et au-dessous, quand il ne s'agit pas d'un acompte ou d'une
quittance finale sur une plus forte somme ;

2 - les factures établies par les contribuables assujettis à la taxe sur la valeur ajoutée ;

3 - les reconnaissances et reçus donnés soit par lettre, soit autrement, pour constater la remise
d’effets de commerce à négocier, à accepter ou à encaisser ;

4 - les écrits ayant pour objet, soit la reprise des marchandises livrées sous condition ou des
enveloppes et récipients ayant servi à des livraisons, soit la déduction de la valeur des mêmes
enveloppes ou récipients, que cette reprise ou cette déduction soit constatée par des pièces
distinctes ou par des mentions inscrites sur les factures ;

5 - les acquits de salaires donnés par les ouvriers et employés à leurs employeurs conformément
aux dispositions de l’article 223 alinéa 1er du Code du Travail.

Article 873

Toute quittance de sommes réglées par voie de chèque tiré sur un banquier, ou par voie de
chèque postal, ou par virement en banque ou par virement postal, est exempte du droit de timbre
de quittance, à la condition de mentionner :

- si le règlement a lieu par chèque, la date et le numéro du chèque, ainsi que le nom du tiré ou le
numéro du compte courant postal et l'indication du bureau de chèques postaux qui tient ce
compte ;

- si le règlement a lieu par virement en banque, la date de l'ordre de virement, la date de son
exécution et la désignation des banques qui ont concouru à l'opération et si le règlement a lieu

301
par virement postal, la date et le numéro du chèque de virement, le numéro du compte postal
débité et la date du débit et l'indication du bureau de chèques postaux qui tient ce compte.

Recouvrement des petites créances commerciales

Article 874

Sont exempts du timbre et dispensés de la formalité de l'enregistrement les certificats dont la


délivrance est nécessitée par l'exécution de la procédure simplifiée de recouvrement des petites
créances commerciales organisée par le décret du 25 août 1937 étendu par celui du 18 septembre
1954.

Registre du commerce

Article 875

Les déclarations visées par la réglementation sur le registre du commerce et les formalités de
publicité des sociétés sont rédigées sur papier libre. Sont également rédigées sur papier libre :

1 - les copies d'inscription au registre du commerce délivrées en exécution de la loi ;

2 - les copies de pièces déposées au greffe du Tribunal de première instance, tenant lieu de
Tribunal de commerce, par les sociétés commerciales étrangères.

Réhabilitation

Article 876

La procédure de réhabilitation des faillis, prévue par les articles 204 à 206 et 208 à 213 de l’acte
uniforme de l’OHADA du 10 avril 1998 organisant les procédures collectives d’apurement du
passif, est dispensée de timbre et d’enregistrement.

Répertoire

Article 877

Sont établis sur papier non timbré :

1 - les répertoires que les huissiers et les greffiers tiennent en exécution du titre III de la présente
codification (sous-titre 1er ci-avant) et sur lesquels ils inscrivent tous les actes, exploits,
jugements et arrêts qui sont dispensés des formalités du timbre et de l'enregistrement, ainsi que
les bulletins n° 3 du casier judiciaire par eux délivrés ;

2 - les répertoires que les personnes ou sociétés se livrant à des opérations d'intermédiaires pour
l'achat ou la vente d'immeubles ou de fonds de commerce ou qui, habituellement, achètent en
leur nom les biens dont elles deviennent propriétaires en vue de les revendre, tiennent en
exécution du Code Général des Impôts.

302
Réquisitions

Article 878

Les procès-verbaux, certificats, significations, jugements, contrats, quittances et autres actes faits
en vertu des textes régissant les réquisitions militaires et exclusivement relatifs au règlement de
l'indemnité sont dispensés du timbre et enregistrés gratis lorsqu'il y a lieu à la formalité.

Tous actes et procès-verbaux dressés en vertu de la réglementation relative aux dégâts et


dommages commis aux propriétés par les troupes logées ou cantonnées chez l'habitant et au
règlement des indemnités de réquisition, sont exempts des formalités du timbre et de
l'enregistrement.

Saisie des traitements et salaires

Article 879

Conformément à l'article 21 du décret n° 55-972 du 16 juillet 1955, pris pour l'application des
dispositions du Code du Travail relatives aux retenues sur les traitements et salaires des
travailleurs, est établi sur papier non timbré, le registre tenu au greffe de chaque Tribunal de
première instance, sur lequel sont mentionnés tous les actes, d'une nature quelconque, décisions
et formalités auxquels donne lieu l'exécution de la section II du décret susvisé du 16 juillet 1955,
en matière de cession et de saisie sur les traitements ou salaires des travailleurs visés par l'article
1er du Code du Travail.

Article 880

Conformément à l'article 22 dudit décret, sont enregistrés gratis, quand il y a lieu, tous les actes,
décisions et formalités visés à l'article précédent ; ils sont, ainsi que leurs copies prévues dans la
section du même décret, rédigés sur papier non timbré. Seuls les jugements sont assujettis à la
formalité de l'enregistrement.
Les lettres recommandées, les procurations du saisi et du tiers saisi, et les quittances données au
cours de la procédure sont exemptes de tout droit de timbre et dispensées de la formalité de
l'enregistrement.

Les procurations données par le créancier saisissant sont soumises aux droits de timbre et
d'enregistrement édictés par le présent Code.

Article 881

Les dispositions des articles 879 et 880 sont applicables en matière de saisie et de cession :

a) des salaires, appointements et traitements des fonctionnaires civils ;

b) des soldes nets des officiers et assimilés et des militaires à solde mensuelle des armées de
terre, de mer et de l'air en activité, en disponibilité, en non-activité, en réforme et des officiers
généraux du cadre de réserve.

303
Scellés - Délégation au greffe

Article 882

La délégation du juge au greffier pour les opérations de scellés, prévue à l'article 907 du Code de
procédure civile, est affranchie de l'enregistrement.

Sociétés coopératives agricoles de pêche et d'élevage

Article 883

§ 1er . Ne donnent lieu à aucune perception au profit du Trésor :

1 - les actes de constitution des syndicats agricoles et des sociétés coopératives agricoles ;

2 - la dévolution, faite obligatoirement à des oeuvres d'intérêt général, de l'excédent de l'actif net
sur le capital social des sociétés coopératives agricoles dissoutes.

§ 2 - s'effectue sans autres frais que la rémunération du greffier le dépôt au greffe de la copie de
la délibération de l'assemblée générale constitutive des sociétés agricoles coopératives ou des
unions de sociétés agricoles coopératives, ainsi que du double ou de l'expédition de l'acte de
société.

Article 884

Sont dispensés des droits d'enregistrement et de timbre tous les actes concernant les fusions de
sociétés coopératives agricoles ainsi que les dissolutions de syndicats professionnels agricoles
comportant éventuellement dévolution de l'excédent d'actif à des sociétés coopératives agricoles.

Article 885

Les exonérations prévues aux articles 883 et 884 ne seront accordées et maintenues qu'autant que
les coopératives et leurs unions seront constituées et fonctionneront conformément à la
réglementation en vigueur.

Sous les mêmes conditions et réserves, les articles 883 et 884 sont applicables aux sociétés
coopératives de pêche et d'élevage et à leurs unions.

Sociétés mutualistes

Article 886

Tous les actes intéressant les sociétés mutualistes ou sociétés de secours mutuels sont exempts de
droits d'enregistrement, à l'exclusion des actes portant transmission de propriété, d'usufruit ou de
jouissance de biens meubles ou immeubles.

Les dispositions ci-dessus sont applicables aux unions de sociétés mutualistes, ainsi qu'aux
fédérations d'unions de sociétés mutualistes.

304
Les organisations professionnelles légalement constituées, qui ont prévu dans leurs statuts les
secours mutuels entre leurs membres adhérents, bénéficient des immunités fiscales accordées
aux sociétés de secours mutuels.

Article 887

Tous les actes intéressant les sociétés de secours mutuels, ainsi que les unions de sociétés de
secours mutuels, sont dispensés du timbre.

Sont également dispensés de timbre les pouvoirs sous seing privés, les reçus de cotisation des
membres honoraires ou participants, les reçus des sommes versées aux pensionnés et à leurs
ayants droit, ainsi que les registres à souches qui servent au paiement des prestations.

La dispense édictée au premier alinéa ci-dessus n'est pas applicable aux transmissions de
propriété, d'usufruit ou de jouissance de biens meubles et immeubles, soit entre vifs, soit par
décès.

Les certificats, actes de notoriété et autres pièces exclusivement relatives à l'exécution de la loi
sur les sociétés de secours mutuels, sont délivrés gratuitement et exempts des droits de timbre.

L'immunité des droits de timbre s'applique aux quittances délivrées en exécution de ladite loi
pour remboursement de capitaux réservés et paiement d'arrérages de rentes viagères et de
pensions de retraites.

Les organisations professionnelles constituées légalement, qui ont prévu dans leurs statuts les
secours mutuels entre leurs membres adhérents, bénéficient des immunités de timbre accordées
aux sociétés de secours mutuels.

Sociétés anonymes

Article 888

Les actes ou pièces exclusivement relatifs à la réglementation du droit de vote dans les
assemblées d'actionnaires des sociétés anonymes, sont dispensés des droits d'enregistrement à
l'exclusion du droit d'apport édicté par l'article 580 précédent.

Article 889

Le projet de statuts que le fondateur d'une société anonyme doit déposer avant toute souscription
du capital au greffe du tribunal de commerce du siège ou de la juridiction en tenant lieu est établi
sur papier non timbré.

Est également établi sur papier libre l'exemplaire du bulletin de souscription qui doit être remis à
tout souscripteur d'actions d'une société.

305
Société d'encouragement à l'habitat

Article 890

Les actes de constitution ou d'augmentation de capital des sociétés immobilières comprenant


l'Etat du Bénin parmi leurs actionnaires et ayant pour objet d'améliorer les conditions de l'habitat
au Bénin, soit en facilitant la construction, l'achat ou l'assainissement de maisons d'habitation
dites économiques ou à bon marché, soit en construisant elles-mêmes ces habitations en vue de
la vente ou de la location sont dispensés de timbre et enregistrés gratis.

Sont également enregistrés gratis et dispensés de timbre, les actes de location-vente ou de


vente d’immeubles bâtis dont le prix n’excède pas vingt millions de francs hors taxe,
effectués par les personnes physiques ou morales qui se consacrent, avec l’agrément et sous
le contrôle de l’administration, au développement de l’habitat économique et social.
(M.L.F. 2013)

Successions

Voir aussi la rubrique "Mutations par décès"

Article 891

Sont exempts de la formalité de l'enregistrement et de tout droit de timbre les actes, procès-
verbaux, jugements et pièces en originaux ou copies concernant la liquidation des successions
des fonctionnaires et des militaires, ainsi que ceux concernant la liquidation des successions
vacantes d'une valeur inférieure à 200 000 francs.

Article 892

Sont exemptes de la déclaration de mutation les successions comportant un actif brut inférieur à
200 000 francs ou celles dont l'actif brut se compose seulement de biens recueillis selon la
coutume et sur lesquels les ayants droit n'acquièrent pas la propriété privative, telle que celle-ci
est définie par la loi.

TRAVAIL

Article 893

Le contrat de travail réglementé par le Titre II du Code du Travail applicable au Bénin est
exempt de tous droits de timbre et d'enregistrement conformément à l'article 10 dudit Code.

Sont également exempts de tous droits de timbre et d'enregistrement, les certificats de travail
délivrés aux travailleurs, encore qu'ils contiennent d'autres mentions que celles prévues par la loi,
toutes les fois que ces mentions ne contiennent ni obligation, ni quittance, ni aucune convention
donnant lieu au droit proportionnel (articles 62 et 63 du Code du Travail).

Les livrets d'ouvriers, domestiques, etc., en général, toutes les pièces délivrées pour constater la
qualité de salarié, sont exempts de timbre.

306
Tribunal Administratif et Cour Suprême

Article 894

§ 1er. Sont exempts de timbre et de la formalité de l'enregistrement tous actes, pièces et arrêts
concernant le fonctionnement de la Cour Constitutionnelle et de la Chambre des comptes de la
Cour Suprême.

§ 2 - Les copies, certificats conformes par le requérant qui accompagnent les requêtes présentées,
soit par des particuliers, soit par l'Administration sur la procédure à suivre en matière
administrative devant la Cour Suprême et qui sont destinées à être notifiées aux parties en cause,
ne sont pas assujetties au timbre.

§ 3 - En cas d'expertise ordonnée par le Tribunal Administratif ou la Cour Suprême, la prestation


de serment du ou des experts et l'expédition du procès-verbal ne donnent lieu à aucun droit
d'enregistrement.

Tribunaux de Conciliation

Article 895

Sont exempts du timbre et de la formalité de l'enregistrement les actes judiciaires ou


extrajudiciaires nécessités par le déroulement des procédures suivies devant toutes les
juridictions statuant en matière de droit traditionnel.

Ventes publiques d'objets mobiliers

Article 896

Est établi sur papier non timbré le second exemplaire, conservé au bureau de l'Enregistrement, de
la déclaration visée à l'article 682 (n° 2) du présent Code et relative aux ventes publiques et par
enchères d'objets mobiliers.

Warrants

Article 897

Sont dispensés de la formalité du timbre les lettres et accusés de réception, les renonciations,
acceptations et consentements prévus aux articles 2, 3, 10 et 11 de la loi du 30 avril 1906,
modifiée par celle du 28 septembre 1935, sur les warrants agricoles, le registre sur lequel les
warrants sont inscrits, la copie des inscriptions d'emprunt, le certificat négatif et le certificat de
radiation, mentionnés aux articles 6 et 7 de la même loi.

307
CHAPITRE II

VISA EN DEBET

Section première

ACTES VISES POUR TIMBRE ET ENREGISTRES EN DEBET,


AUTRES QUE CEUX RELATIFS A L'ASSISTANCE JUDICIAIRE

Article 898

En dehors des actes désignés par une loi, les seuls actes à viser pour timbre et à enregistrer en
débet sont ceux énumérés sous les articles 899 à 905 ci- après.

Aliénés

Article 899

Sont visés pour timbre et enregistrés en débet, la requête, le jugement et les autres actes auxquels
peuvent donner lieu les réclamations prévues par la réglementation en vigueur contre
l'internement des aliénés.

Casier judiciaire – Rectifications

Article 900

Les actes, jugements et arrêts relatifs à la procédure organisée par la loi pour la rectification des
mentions portées aux casiers judiciaires, sont visés pour timbre et enregistrés en débet.

Communes - Responsabilité civile

Article 901

Les communes sont dispensées provisoirement du paiement des sommes dues au Trésor pour
droits d'enregistrement et de timbre à raison des actions en responsabilité civile prévues par
l’article 167 de la Loi n° 97-029 du 15 janvier 1999 portant organisation des communes en
République du Bénin, en ce qui concerne les dégâts et dommages causés aux personnes et aux
propriétés résultant des crimes et délits commis à force ouverte ou par violence et autres faits
advenus sur leur territoire par le fait de leurs habitants à l’occasion des attroupements ou
rassemblements organisés ou non.

Les actes de procédure faits à la requête des communes, les jugements dont l'enregistrement leur
incombe, les actes et titres produits par elles pour justifier de leurs droits et qualités sont visés
pour timbre et enregistrés en débet.

Les droits dont le paiement a été différé deviennent exigibles dès que les décisions judiciaires
sont définitives à l'égard des communes qui s'en libèrent, le cas échéant, conformément aux
dispositions des articles 169 et 170 de la Loi n° 97-029 du 15 janvier 1999 complétée par

308
l’article 17 de la Loi n° 98-007 du 15 janvier 1999 portant régime financier des communes en
République du Bénin.

Contentieux Administratif

Article 902

Sont enregistrés en débet et jugés sans autres frais que les droits de timbre :

1 - les recours pour excès de pouvoir ou en appréciation de validité portée devant la Cour
Suprême contre les actes des diverses autorités administratives ;

2 - les recours portés devant le Tribunal Administratif et la Cour Suprême en matière d'élections
administratives.
Faillite

Jugement déclaratif - Insuffisance de deniers

Article 903

Lorsque les deniers appartenant à la faillite ne peuvent suffire immédiatement aux frais de
jugement de déclaration de la faillite, d'affiche et d'insertion de ce jugement dans les journaux
d'apposition, de garde et de levée des scellés, d'arrestation et d'incarcération du failli, l'avance de
ces frais est faite, sur ordonnance du juge-commissaire par le Trésor public, qui est remboursé
par privilège sur les premiers recouvrements, sans préjudice du privilège du propriétaire.

Cette disposition est applicable à la procédure d'appel du jugement de faillite.

Police simple et correctionnelle

Article 904

Les jugements et arrêts en matière de simple police, de police correctionnelle ou de police


criminelle sont visés pour timbre et enregistrés en débet.

Révision des procès criminels et correctionnels

Article 905

Les frais des instances en révision des procès criminels et correctionnels faits postérieurement à
l'arrêt de recevabilité sont avancés par le Trésor.

309
Section II

ASSISTANCE JUDICIAIRE

Article 906

§ 1er Conformément aux textes applicables au Bénin et régissant l'assistance judiciaire, l'assisté
est dispensé provisoirement du paiement des sommes dues au Trésor pour droits de timbre,
d'enregistrement et de greffe, ainsi que de toute consignation d'amende.

§ 2 Il est aussi dispensé provisoirement du paiement des sommes dues aux greffiers et aux
officiers ministériels pour droits, émoluments et salaires.

§ 3 Les actes de la procédure faite à la requête de l'assisté et les jugements et arrêts sont visés
pour timbre et enregistrés en débet.

§ 4 Sont pareillement visés pour timbre et enregistrés en débet, s'il y a lieu les actes et titres
produits par l'assisté pour justification de ses droits et qualités, dans tous les cas où
l'enregistrement est obligatoire dans un délai déterminé en vertu de la présente codification.

Les droits de timbre et d'enregistrement ainsi liquidés deviennent exigibles immédiatement après
le jugement définitif.

§ 5 Le visa pour timbre et l'enregistrement en débet doit mentionner la date de la décision qui
admet au bénéfice de l'assistance judiciaire ; il n'a d'effet, quant aux actes et titres produits par
l'assisté, que pour les procès dans lesquels la production a lieu.

§ 6 Les frais de transport des juges, des officiers ministériels et des experts, des honoraires de ces
derniers, les taxes des témoins dont l'audition a été autorisée par le tribunal et le juge et, en
général, tous les frais dus à des tiers non officiers ministériels sont avancés par le Trésor, sur
exécutoire délivré par le président de chaque juridiction.

Le deuxième alinéa du paragraphe 4 du présent article s'applique au recouvrement de ces


avances.

§ 7 Sont acquittés dans les conditions prévues au § 3 du présent article, les droits afférents aux
actes d'exécution, sous les conditions prévues par la réglementation applicable en matière
d'assistance judiciaire.

Article 907

En cas de condamnation aux dépens prononcée contre l'adversaire de l'assisté, la taxe comprend
tous les droits, frais de toute nature, honoraires et émoluments auxquels l'assisté aurait été tenu
s'il n'y avait pas eu l'assistance judiciaire.

Article 908

§ 1er Dans le cas prévu par l'article précédent, la condamnation est prononcée et l'exécutoire est
délivré au nom du ministre chargé des Finances.

310
Le recouvrement en sera poursuivi, comme en matière d'enregistrement, par le service de
l'Enregistrement, pour le compte du budget national. Sauf le droit pour l'assisté de concourir aux
actes de poursuite, conjointement avec ledit service, lorsque cela est utile pour exécuter les
décisions rendues et en conserver les effets.

§ 2 Les frais, faits sous le bénéfice de l'assistance judiciaire, des procédures d'exécution et des
instances relatives à cette exécution entre l'assisté et la partie poursuivie, qui auraient été
discontinuées ou suspendues pendant plus d'une année, sont réputés dus par la partie poursuivie,
sauf justifications ou décisions contraires. L'exécutoire est délivré conformément au paragraphe
1er qui précède.

§ 3 Il est délivré un exécutoire séparé au ministre chargé des Finances pour les droits qui, ne
devant pas être compris dans l'exécutoire délivré contre la partie adverse, restent dus par l'assisté
au Trésor, conformément au paragraphe 4e de l'article 906, 2e alinéa.

§ 4 Le service de l'Enregistrement fait immédiatement aux divers ayants droit la distribution des
sommes recouvrées.

Les sommes à répartir entre les officiers ministériels d'une part, pour les honoraires, et le budget
national de l'autre, pour les droits d'enregistrement et de timbre dont la perception a été différée,
seront mandatées au profit des ayants droit sur les crédits du budget national.

§ 5 La créance du Trésor en premier lieu pour les avances qu’il a faites, en second lieu pour tous
les droits de greffe, d'enregistrement et de timbre, a la préférence sur celle des autres ayants
droit.

Article 909

En cas de condamnation aux dépens prononcée contre l'assisté, il est procédé, conformément aux
règles tracées par l'article précédent, au recouvrement des sommes dues au Trésor, en vertu des
paragraphes 4 et 6 de l'article 906.

Article 910

Le retrait de l'assistance a pour effet de rendre immédiatement exigibles les droits, honoraires,
émoluments et avances de toute nature, dont l'assisté avait été dispensé.

Dans tous les cas où l'assistance judiciaire est retirée, le secrétaire du bureau est tenu d'en
informer immédiatement l'inspecteur, qui procédera au recouvrement et à la répartition suivant
les règles tracées à l'article 908 ci-dessus.

Article 911

L'action tendant au recouvrement de l'exécutoire délivré au service de l'Enregistrement, soit


contre l'assisté, soit contre la partie adverse, se prescrit par dix ans.

311
Section III

DISPOSITIONS GENERALES

Article 912

Dans le cas où, d'après les dispositions en vigueur, un acte doit être enregistré gratis, ou en débet,
ou visé pour timbre gratis ou en débet, ces formalités peuvent être supprimées, retardées ou
simplifiées.

Des décrets énuméreront les actes dispensés des formalités ainsi que les conditions auxquelles
cette dispense sera subordonnée et à défaut desquelles les droits frappant normalement des actes
de même nature deviendraient exigibles au comptant ; ils détermineront également toutes les
mesures nécessaires à l'exécution de la présente disposition.

312
SOUS-TITRE V

TAXE UNIQUE SUR LES CONTRATS D’ASSURANCE

Section première

CONTROLE DES ORGANISMES ET OPERATIONS D'ASSURANCE

Article 913

L'ordonnance n° 45-22-11 du 29 septembre 1945 portant réglementation des entreprises


d'assurance est et demeure abrogée.

Article 914

Les organismes et opérations d’assurance sont régis :

- par le Code CIMA (Conférence interafricaine des marchés d’assurance) annexé au Traité du
10 juillet 1992 instituant une organisation intégrée de l’industrie des assurances dans les
Etats africains, ratifié par le décret n°93-262 du 05 novembre 1993 ;

- par la loi n° 92-029 du 26 août 1992 fixant les règles applicables aux organismes
d’assurance et de capitalisation, aux opérations d’assurance et à la profession d’assurance, en
ses dispositions non contraires à celles du Code CIMA.

Section 2

PAIEMENT DE LA TAXE UNIQUE SUR LES CONTRATS D'ASSURANCE

ASSIETTE DE LA TAXE

Article 915

Toute convention d’assurance conclue avec une société ou compagnie d’assurance agréée en
République du Bénin est, quels que soient le lieu et la date auxquels elle est ou a été conclue,
soumise à une taxe annuelle obligatoire, moyennant le paiement de laquelle tout écrit qui
constate sa formation, sa modification ou sa résiliation amiable ou d’office, ainsi que les
expéditions, extraits ou copies qui en sont délivrés, sont, quel que soit le lieu où ils sont ou ont
été rédigés, dispensés du droit de timbre et enregistrés gratis lorsque la formalité est requise.

La taxe est perçue sur le montant des sommes stipulées au profit de l'assureur et de tous les
accessoires dont celui-ci bénéficie directement ou indirectement du fait de l'assuré.

La perception de la taxe unique établie par le présent article couvre le droit de timbre de
quittance exigible sur les reçus délivrés exclusivement pour constater le versement des primes ou
des accessoires.

Tarif

313
Article 916 nouveau

Le tarif de la taxe est fixé à :

- 20 % pour les assurances contre incendie ;

- 10 % pour les assurances automobiles et pour les assurances contre les risques divers ;

- 5 % pour les assurances de transport ;

- 0,25 % pour les assurances de crédit à l’exportation.

Exonérations

Article 917 nouveau

Sont exonérées de la taxe :

1 - les opérations de réassurance, sous réserve de ce qui est dit à l'article 918 nouveau ;

2- les opérations d’assurance bénéficiant, en vertu de dispositions exceptionnelles, de


l'exonération des droits de timbre et d'enregistrement, notamment les assurances passées par les
sociétés ou caisses d’assurance mutuelles agricoles, les actes intéressant les sociétés de secours
mutuels approuvées, les unions de sociétés de secours mutuels, les actes intéressant les syndicats
professionnels ;

3 - les contrats d’assurance vie ;

4 - les contrats d’assurance maladie.

Dispense de la taxe

Article 918 nouveau

Sont dispensés de la taxe, tous les contrats, si et dans la mesure où le risque se trouve situé hors
de la République du Bénin, ou ne se rapporte pas à un établissement industriel, commercial ou
agricole sis au Bénin ; à défaut de situation matérielle certaine ou de rapport certain avec un
établissement industriel, commercial ou agricole, les risques sont réputés situés au lieu du
domicile ou du principal établissement du souscripteur.

Mais il ne peut être fait usage au Bénin de ces contrats soit par acte public, soit en justice ou
devant toute autre autorité constituée s’ils n’ont été préalablement soumis à la formalité du visa
pour timbre et de l’enregistrement.

Cette formalité est donnée moyennant le paiement de la taxe sur l’ensemble des sommes
stipulées au profit de l’assureur, afférentes aux années restant à courir.

Les réassurances des risques visés ci-dessus sont soumises aux dispositions du présent article.

314
Liquidation et paiement de la taxe

Article 919 nouveau

Pour les conventions conclues avec les sociétés ou compagnies d’assurance agréées au Bénin, la
taxe est perçue pour le compte du trésor public par la société ou compagnie d’assurance ou par
l’apériteur de la police, si le contrat est souscrit par plusieurs compagnies d’assurance. Elle est
versée par ce dernier ou cette dernière au bureau de l’enregistrement, dans les dix premiers jours
du mois qui suit celui de l’encaissement de la prime.

La somme à verser est calculée de la manière suivante :

- la taxe est liquidée au tarif en vigueur au jour de l’échéance sur toutes les sommes stipulées
au profit de la société ou compagnie d’assurance et leurs accessoires constatés dans les
écritures du redevable comme ayant fait l’objet d’un encaissement au cours du mois écoulé ;

- du montant ainsi obtenu est déduit le montant de la taxe perçue sur toutes les sommes
stipulées au profit de la société ou compagnie d’assurance et leurs accessoires constatés dans
lesdites écritures comme ayant fait l’objet, au cours de la même période, d’un remboursement.

Article 920

Pour les sociétés ou compagnies d’assurance ayant plusieurs agences générales d’assurance,
chaque agence générale est considérée, pour l’application de l’article 919, comme un redevable
distinct.

Article 921 nouveau

Modifié par l’article 6 de la Loi n° 99-001 du 13 janvier 1999 portant Loi de Finances pour
la gestion 1999 et abrogé par l’article 308 du Code CIMA.

Article 922

Supprimé par l’article 6 de la Loi n° 99-001 du 13 janvier 1999 portant Loi de Finances pour
la gestion 1999.

Solidarité des redevables

Article 923

Dans tous les cas et nonobstant les dispositions de l’article 919, les sociétés ou compagnies
d’assurance, leurs représentants responsables, leurs agents généraux d’assurance, directeurs
d’établissement, les courtiers, agents généraux et autres intermédiaires d’assurance et les assurés
sont tenus solidairement pour le paiement de la taxe et des pénalités.

315
Obligations des sociétés et compagnies d’assurance

Article 924

Les sociétés et compagnies d’assurance ayant plusieurs agences générales d’assurance sont
tenues de faire une déclaration distincte au bureau de l’enregistrement du siège de chaque agence
générale, en précisant le nom de l’agent général.

Article 925 nouveau

Les courtiers, agents généraux et autres intermédiaires d’assurance sont tenus d’avoir un
répertoire non sujet au timbre, mais coté, paraphé et visé par le juge du tribunal de première
instance, sur lequel ils consignent jour par jour, par ordre de date et sous une série ininterrompue
de numéros, toutes les opérations passées par leur entremise.

Ils y mentionnent la date de l’opération d’assurance, sa durée et le nom de la société ou


compagnie d’assurance, le nom et l'adresse de l'assuré, la nature des risques, leur situation réelle
ou présumée selon les distinctions prévues à l'article 918 nouveau, le montant des capitaux
assurés ou des rentes constituées, le montant des sommes stipulées au profit de la société ou
compagnie d’assurance et de leurs accessoires, les échéances desdites sommes, le montant de la
taxe qu'ils ont à verser au Trésor ou le motif pour lequel ils n'ont pas à verser ladite taxe.

Pour les conventions comportant une clause de reconduction, il est fait mention de ladite clause
dans la colonne de la durée. Les avenants, polices d'aliment ou d'application y portent une
référence à la police primitive.

A la fin de chaque mois, et dans les dix premiers jours du mois suivant, le courtier ou
intermédiaire établit un relevé du répertoire concernant le mois entier et dépose ce relevé à
l'appui du versement prévu à l'article 919 nouveau.

Droit de communication

Article 926

Les sociétés ou compagnies d’assurance, agents, représentants responsables et intermédiaires


sont tenus de présenter, à toute réquisition des préposés de l'Enregistrement, les livres dont la
tenue est prescrite tant par les articles 13 et 17 de l’acte uniforme relatif au droit commercial
général et l’article 137 de l’acte uniforme portant sur le droit des sociétés commerciales et du
groupement d’intérêt économique de l’OHADA que par la législation relative au contrôle et à la
surveillance des assurances, les polices ou copies concernant les conventions en cours, y compris
celles renouvelées par tacite reconduction ou venues à expiration depuis moins de six ans, le
répertoire prévu à l'article 925 nouveau ainsi que tous autres livres ou documents pouvant servir
au contrôle de la taxe.

Le refus de représentation ou de communication, ainsi que la déclaration que les livres, contrats
ou documents ne sont pas tenus ou ont été détruits sont constatés par un procès-verbal et soumis
aux sanctions édictées par l'article 320 du présent Code.

316
Pénalités

Article 927

Tout retard dans le paiement de la taxe établie par le présent chapitre, toute inexactitude,
omission ou insuffisance et toute autre infraction entraînant un préjudice pour le Trésor donnent
lieu au paiement d'une pénalité de :
 20% lorsque la bonne foi du contribuable n’est pas mise en cause ;
 40% lorsqu’il est de mauvaise foi ;
 80% lorsqu’il a commis des manœuvres frauduleuses ou que son imposition a été fixée
d’office à défaut de déclaration souscrite dans les trente (30) jours suivant une mise en
demeure.
(M.L.F. 2013)

Toutefois, lorsqu'il incombe à une société ou compagnie d’assurance qui a souscrit la déclaration
prévue à l'article 924, le simple retard de paiement entraîne l'application aux sommes exigibles
d’une majoration de 10% et d'un intérêt moratoire liquidé au taux de 1 % par mois, toute fraction
de mois étant comptée pour un mois entier.

Les infractions à l'article 924 sont punies d'une amende de 10 000 francs.

Toute autre contravention aux dispositions prises pour leur exécution est punie d'une amende de
10 000 francs, sous réserve de ce qui est dit au dernier alinéa de l'article 926.

Prescription

Article 928

L'action de l'Administration pour le recouvrement de la taxe et des pénalités est prescrite par un
délai de cinq ans à compter de leur exigibilité.

Ce délai est porté à trente ans en ce qui concerne la taxe et les pénalités à la charge des sociétés
ou compagnies d’assurance qui n'ont pas souscrit la déclaration prévue à l'article 924.
Article 929

La taxe et les pénalités payées à tort peuvent être restituées dans les cinq ans du paiement.

Article 930

La taxe dûment payée ne peut être restituée qu'en cas de résiliation, d'annulation ou de résolution
judiciaire de la convention à concurrence de la fraction afférente :

a) aux sommes stipulées au profit de la société ou compagnie d’assurance et à leurs accessoires


dont le remboursement à l'assuré est ordonné par le jugement ou l'arrêt ;

b) aux sommes stipulées au profit de la société ou compagnie d’assurance et à leurs accessoires


qui, ayant donné lieu à un paiement effectif de la taxe, bien que n'ayant pas encore été payées à
la société ou compagnie d’assurance, ne peuvent plus, d'après les dispositions de la décision
judiciaire, être exigées par lui de l'assuré.

317
L'action en restitution prévue par le présent article se prescrit après une année, à compter du jour
où la décision judiciaire est devenue définitive et, en tout état de cause, cinq ans au plus tard
après le paiement.

Poursuites et instances

Article 931

Le recouvrement de la taxe et des pénalités est assuré par la direction des Domaines, de
l'Enregistrement et du Timbre et les instances sont introduites et jugées comme en matière
d'enregistrement.

Section 3

ASSURANCE DES BIENS, PERSONNES ET RESPONSABILITES SITUES AU BENIN

Article 932

Tous les biens meubles et immeubles, personnes et responsabilités situés au Bénin ne peuvent
être assurés qu’auprès des sociétés d’assurance agréées au Bénin, conformément aux dispositions
de l’article 326 du Code CIMA sauf dérogation expresse du ministre en charge des Assurances.

Toute cession en réassurance à l’étranger portant sur plus de 75% d’un risque concernant une
personne, un bien ou une responsabilité situé sur le territoire béninois est soumise à l’autorisation
du ministre en charge des Assurances à l’exception des branches ci-après, mentionnées au
paragraphes 4, 5, 6, 11 et 12 de l’article 328 du Code CIMA :

- corps de véhicules ferroviaires ;


- corps de véhicules aériens ;
- corps de véhicules maritimes, lacustres et fluviaux ;
- responsabilité civile des véhicules aériens ;
- responsabilité civile des véhicules maritimes, lacustres et fluviaux.

Article 933

Les contrats d'assurance portant sur les biens, personnes et responsabilités situés au Bénin, qui
ont été souscrits avant la date d’entrée en vigueur du Code CIMA, devront être obligatoirement
rattachés, lors de leur premier renouvellement, à un organisme d'assurance agréé au Bénin auquel
il incombe à partir de ce moment d'encaisser toutes primes et de régler toutes indemnités et taxes
afférentes à ces contrats.

Article 934

Sont nuls et de nul effet les nouveaux contrats d'assurance portant sur des biens, personnes et
responsabilités situés au Bénin et souscrits en infraction aux dispositions des articles 932 et 933
ci-dessus. Toutefois, cette nullité n’est pas opposable aux assurés et bénéficiaires de bonne foi.

318
Toute entreprise d’assurance qui contreviendrait aux dispositions des articles 932 et 933 sera
passible d’une amende de 50% du montant des primes émises à l’extérieur ou cédée en
réassurance à l’étranger au-dessus du plafond fixé à l’article 932.

En cas de récidive, l’amende sera portée à 100% de ce même montant. Le jugement sera publié
aux frais des condamnés ou des entreprises civilement responsables.

SOUS-TITRE VI

DROITS DE PUBLICITE FONCIERE ET HYPOTHECAIRE

Article 935

Le présent sous-titre fixe les droits et salaires exigibles à l'occasion des formalités passées devant
le conservateur de la propriété foncière et des droits fonciers.

319
CHAPITRE PREMIER

DROITS ET SALAIRES DE CONSERVATION FONCIERE

Section première

DROIT AU PROFIT DU TRESOR

Article 936

Le mode d'assiette, la quotité et les règles de perception des droits au profit du budget national
pour l'accomplissement des formalités prévues par la loi n° 65-25 du 14 août 1965 portant
organisation du régime de la propriété foncière au Bénin, sont établis ainsi qu'il suit.

Article 937

Sont exemptes de tout droit les procédures engagées en vue d'obtenir l'immatriculation des
immeubles dépendant du domaine de la République du Bénin, ainsi que toutes inscriptions dont
les frais seraient normalement à la charge de cette dernière. Les droits et salaires deviennent
cependant exigibles, sur les nouveaux propriétaires, en cas d'attribution par voie de concession
ou autrement, à toute autre personne physique ou morale.

Article 938

Sont également exonérés de droits et frais :

1 - toutes opérations au profit de collectivités publiques béninoises, lorsque ces opérations ont
été déclarées d'utilité publique ;

2 - les formalités requises en exécution de l’Ordonnance n° 35/PR/MENJS du 1er juin 1968,


relative à la protection des biens culturels ;

3 - les apports immobiliers faits aux sociétés énumérées en l'article 890 précédent.

4- les mutations réalisées par les personnes physiques ou morales visée à l’alinéa 2 de
l’article 890.
(M.L.F. 2013)

Article 939

L'inscription de l'hypothèque forcée au profit du Trésor public, prévue par l'article 312 de la
présente codification donne lieu à la perception en débet des droits et salaires exigibles à cette
occasion.

En cas de remise ou de réduction du montant de la créance garantie, les droits et salaires tombent
en non-valeur à due concurrence, tant pour les frais d'inscription que pour ceux de mainlevée.

320
Liquidation des droits

Article 940

Les droits perçus au profit du budget sont liquidés, savoir :

1 - en matière d'immatriculation, sur la valeur vénale attribuée aux immeubles dans les
réquisitions ou, dans le cas visé au 2e alinéa de l'article 939 précédent, sur la valeur vénale au
moment de l'attribution par l'Etat ;

2 - en matière d'inscription (constitution, transmission ou extinction de droits réels), sur les


sommes énoncées aux actes lorsqu'il s'agit de droits constitués, transmis ou éteints moyennant
une remise corrélative de numéraire, ou, dans le cas contraire, sur estimation, fournie par les
parties, de la valeur vénale des droits constitués, transmis ou éteints.

En particulier, les réquisitions d'inscription d'une hypothèque forcée (de la masse de la faillite,
notamment) devront indiquer le montant pour lequel l'inscription est requise, à défaut d'actes ou
pièces permettant de déterminer cette valeur.

Pour l'inscription d'un bail à loyer, le droit porte sur le montant cumulé des annuités stipulées.
Pour la radiation d'un bail à loyer, il porte sur le montant cumulé des annuités restant à courir. Si
le bail est arrivé à expiration, il n'est dû que le droit minimum prévu plus loin.

La perception suit les sommes de mille francs en mille francs inclusivement et sans fraction.

Article 941

Lorsque les sommes énoncées aux actes ou les valeurs estimatives données par les parties
paraissent inférieures à la valeur réelle des droits constitués, transmis ou éteints, le conservateur
est admis à provoquer l'expertise à l'effet de faire déterminer la valeur exacte desdits droits.

Article 942

La procédure en expertise est engagée et suivie dans les formes fixées par la présente
codification en matière d'enregistrement.

Les pénalités, au cas où l'insuffisance d'évaluation est reconnue, sont liquidées conformément
aux prescriptions de cette même réglementation. Il en serait de même pour le cas où la
réglementation foncière viendrait à prévoir des pénalités de retard à défaut de dépôt à la
Conservation foncière, dans les délais fixés par ladite réglementation foncière, d'actes translatifs,
modificatifs ou extinctifs de droits réels.

Tarif

Article 943

Il est perçu au profit du budget :

321
1 - pour l'immatriculation aux livres fonciers (article 119 de la loi n° 65-25 du 14 août 1965), sur
la valeur vénale 0,50 % avec minimum, par titre créé, de 5 000 francs ;

2 - pour l'inscription au titre foncier d'un acte constitutif, translatif ou extinctif de droit réel
(article 150 de la même loi), sur le montant des sommes énoncées ou le cas échéant, sur
l'estimation fournie par les parties 0,20 % avec minimum ; s'il n'y a pas morcellement de 250
francs. S'il y a morcellement, ce minimum est porté, par titre créé à 500 francs ;

3 - pour les mêmes formalités d'inscription, le droit proportionnel est ramené à 0,10 % pour
l'inscription d'une hypothèque forcée (article 32 et 138 de la même loi, article 312 de la présente
codification), d'une subrogation dans le bénéfice d'une obligation hypothécaire nominative, ou
encore d'une hypothèque garantissant un prêt consenti par une société visée à l'article 890 de la
présente codification. Pour les numéros 2 et 3 ci-dessus, si l'inscription porte sur plusieurs titres
fonciers dépendant de la même Conservation foncière ou de plusieurs bureaux, le droit
proportionnel au profit du budget ne peut être dû qu'une fois sur la totalité de la somme à
inscrire ;

4 - pour la délivrance d'un duplicata de titre foncier, par titre, une somme fixe de 5 000 francs ;

5 - pour la constitution de nouveaux titres par suite de fusion ou de division de titres existants
(article 454 et 456), par titre, une somme fixe de 500 francs.

La taxe proportionnelle de 0,20 % est éventuellement seule exigible sur la valeur des parcelles
mutées, à l'exclusion de celle de 0,50 % qui n'est exigible que dans le cas de constitution de titres
par suite d'immatriculation. Le droit fixe constitue un minimum qui est perçu dans tous les cas,
même s'il s'agit du remplacement de titres terminés.

6 - à l'occasion de toute autre formalité, y compris la délivrance de renseignements, une somme


fixe de 500 francs.

Section 2

SALAIRES ET HONORAIRES

Article 944

Le mode d'assiette, la quotité et les règles de perception des salaires des conservateurs et des
greffiers, dus par les personnes qui requièrent l'accomplissement des formalités prévues par la
réglementation foncière, sont établis ainsi qu'il suit.

Article 945

Sont exemptes d'émoluments de toute nature les formalités exonérées de droit au profit du
budget, telles qu'elles sont énumérées par les articles 937 et 938 ci- avant.

Article 946

Les salaires établis au profit des conservateurs pour les couvrir de leur responsabilité civile
envers les parties et intéressés sont liquidés conformément au tarif établi en l'article 949 ci-après.

322
Article 947

En cas d'insuffisance dûment constatée, dans les formes réglées par l'article 942 ci-avant, des
sommes énoncées aux actes ou des valeurs estimatives en tenant lieu, il est dû un supplément de
salaires dans tous les cas où il est dû un supplément de droits.

Article 948

Les émoluments dus aux greffiers consistent uniquement, dans les procédures ordinaires, en un
droit pour l'affichage de l'extrait des réquisitions dans l'auditoire du tribunal civil.

Tous les autres émoluments exigibles en cas de litiges entre requérants et opposants sont réglés
selon les formes du droit commun.

Tarif

Article 949

Il est dû :

- aux greffiers pour affichage en l'auditoire de l'extrait de réquisition et rédaction du certificat


(article 387 alinéa 2 du présent Code), une somme fixe de 200 francs ;

- aux conservateurs :

1 - pour l'immatriculation aux livres fonciers, sur la valeur vénale, un salaire proportionnel de
0,25 % avec minimum, par titre créé de 2500 francs ;

2 - pour l'inscription au titre foncier d'un acte constitutif, translatif ou extinctif de droit réel, sur
le montant des sommes énoncées ou, le cas échéant, sur l'estimation fournie par les parties, un
salaire proportionnel de 0,10 % avec minimum, s'il n'y a pas morcellement, de 125 francs. S’il y
a morcellement, ce minimum est porté par titre créé, à 250 francs.

Au cas où l'inscription porterait sur plusieurs titres fonciers dépendant de la même


circonscription foncière, le tarif proportionnel n'est applicable qu'une fois quel que soit le
nombre de ces titres, au moment de l'inscription sur le premier titre. Pour l'inscription sur chacun
des autres titres, il n'est dû que le droit minimum de 125 francs ou 250 francs selon les cas. Si les
titres dépendent de plusieurs communes, chaque conservateur a droit au salaire proportionnel sur
le premier titre dépendant de son bureau ;

3 - pour les mêmes formalités, le salaire proportionnel est ramené à 0,05 % pour l'inscription
d'une hypothèque forcée, d'une subrogation dans le bénéfice d'une obligation hypothécaire
nominative, ou encore d'une hypothèque garantissant un prêt consenti par une société visée à
l'article 890 de la présente codification ;

4 - pour la délivrance d'un duplicata de titre foncier, par titre une somme fixe de 2 500 francs ;

5 - pour la constitution de nouveaux titres par suite de fusion ou de division de titres existants,
par titre, une somme fixe de 250 francs.

323
Le salaire proportionnel de 0,10 % est éventuellement seul exigible sur la valeur des parcelles
mutées, à l'exclusion de celui de 0,25 % qui n'est exigible que dans le cas de constitution de titres
en suite d'immatriculation ;

6 - pour toute autre formalité, une somme fixe de 100 francs ;

7- à l'occasion de la consultation des livres fonciers par le public :

* pour chaque état de droits réels appartenant à une personne déterminée, ou grevant un
immeuble déterminé, par article 50 francs avec un minimum de 250 francs. Ce minimum est dû
pour un état négatif ;

* pour chaque copie d'acte ou de bordereau analytique, par rôle


de copie, complet ou entamé 100 francs outre le droit de timbre de dimension pour les copies
d'actes (cf. art. 866, 2., de la présente codification) ;

* pour tout autre renseignement 100 francs.

Section 3

DISPOSITIONS COMPLEMENTAIRES COMMUNES

Article 950

Si une réquisition d'immatriculation demeure sans suite, quelle que soit la cause de la suspension
de la procédure, il est prélevé sur la provision versée :

1 - avant bornage, le montant du droit minimum prévu au profit du budget, et des salaires fixes et
minimum prévus tant au profit du greffier que du conservateur pour les formalités déjà
accomplies par leurs soins ;

2 - après bornage, la moitié des droits et salaires proportionnels, avec application, le cas échéant,
des minima.

La différence, s'il en existe, est restituée au requérant qui en a fait l'avance.

Article 951

Le paiement des droits et salaires réclamés par le conservateur ne peut jamais être différé, pour
quelque motif que ce soit, sauf aux parties versantes à se pourvoir en restitution, si elles le jugent
convenable.

Article 952

La somme totale perçue à l'occasion des formalités requises aux bureaux de la Conservation de
la propriété et des droits fonciers doit être indiquée en chiffres très apparents, savoir :

1 - pour la procédure d'immatriculation, au bas de la première page de la couverture protégeant la


copie de titre foncier remise au requérant ;

324
2 - pour les mentions ultérieures au bas du duplicata de bordereau analytique de l'acte mentionné
devant rester annexé à ladite copie.

Article 953

Les parties ont, en outre, la faculté d'exiger dans tous les cas, du conservateur, le détail établi par
écrit des taxes, salaires et droits divers composant la somme globale inscrite comme il est dit à
l'article précédent.

Article 954

Les instances engagées au sujet du règlement des droits applicables aux diverses formalités
requises aux bureaux de la Conservation de la propriété et des droits fonciers sont suivies dans
les formes déterminées en matière d'enregistrement par la présente codification.

325
CHAPITRE II

HYPOTHEQUES MARITIMES

Article 955

Conformément à la législation en vigueur, le service des Hypothèques maritimes demeure confié


à l’autorité maritime qui est chargée de l’exécution des formalités prévues par l’article 1 er de la
convention internationale de 1993 sur les privilèges et hypothèques maritimes.

Article 956

Les droits à percevoir par les agents de l’Etat, ainsi que le cautionnement spécial à leur imposer,
les émoluments et honoraires de navires pour les ventes dont ils pourront être chargés se
composent de remise et de salaire payables d’avance.

Article 957

La remise est fixée à un demi pour mille du capital des créances donnant lieu à l'hypothèque,
quel que soit le nombre des navires sur lesquels il est pris ou renouvelé inscription.

Toutefois, dans le cas où les navires affectés à la garantie d'une même créance sont immatriculés
dans des ports dépendant de recettes différentes, la remise est due à l'inspecteur de chacune des
recettes.

Article 958

Les salaires seront de 100 francs :

1 - pour l'inscription de chaque hypothèque requise par un seul bordereau, quel que soit le
nombre des créanciers ;

2 - pour chaque inscription reportée d'office conformément aux articles 49 et 50 du code de


commerce maritime, sur le registre du lieu de la naturalisation ou sur le registre du nouveau port
d'attache ;

3 - pour chaque déclaration, soit de changement de domicile, soit de subrogation, soit de tous les
deux par le même acte ;

4 - pour chaque radiation d'inscription ;

5 - pour chaque extrait d'inscription ou pour le certificat lorsqu'il n'en existe pas ;

6 - pour la transcription du procès-verbal de saisie, conformément à l'article 11 de la convention


internationale de 1993 sur les privilèges et hypothèques maritimes.

326
Article 959

Chaque bordereau d'inscription ne peut s'appliquer qu'à un seul navire. Dans le cas de
changement de domicile, de subrogation ou de radiation, il est fait aussi une déclaration distincte
par inscription.

Article 960

Le cautionnement que les inspecteurs de l'Enregistrement ont à fournir pour la garantie des actes
auxquels donne lieu l'exécution de la loi n° 65-25 du 14 août 1965 portant organisation du
régime de la propriété foncière au Bénin, sera affecté également à la garantie des actes auxquels
donnera lieu l'exécution de la convention internationale de 1993 sur les privilèges et hypothèques
maritimes.

327
CHAPITRE III

HYPOTHEQUES TERRESTRES

Article 961

Le régime hypothécaire du Code Civil n'étant pas applicable au Bénin, le chapitre premier du
Livre III de la délibération susvisée du 28 septembre 1948 est sans objet et est abrogé purement
et simplement.

328
DEUXIEME PARTIE :
IMPOSITIONS PERCUS AU PROFIT
DES COMMUNES ET DE DIVERS
ORGANISMES

TITRE I : Impôts directs et taxes assimilées

TITRE II : Taxes indirects à la disposition des


communes

TITRE III : Taxes Uniques perçues au profit du


Budget National et des Budgets des
Collectivités Territoriales

329
TITRE PREMIER

IMPÔTS DIRECTS ET TAXES ASSIMILEES

CHAPITRE PREMIER

TAXE DE DEVELOPPEMENT LOCAL


Champ d’application de la taxe

Article 962-1 à 962-11

Supprimés par l’ordonnance n°2010-01 du 1er janvier 2010 portant loi de finances pour la
gestion 2010

Articles 963 à 972

Supprimés par l’article 3 de l’Ordonnance n° 94-001 du 16 septembre 1994 portant Loi de


Finances pour la gestion 1994.

CHAPITRE II

TAXE DE CREDIT AGRICOLE

Articles 973 à 975

Supprimés par l’article 25 de l’Ordonnance n° 94-001 du 16 septembre 1994 portant Loi de


Finances pour la gestion 1994.

330
CHAPITRE III

CONTRIBUTION FONCIERE DES PROPRIETES BATIES ET NON BATIES

Section première

CONTRIBUTION FONCIERE DES PROPRIETES BATIES

I . - PROPRIETES IMPOSABLES

Article 976

Il est institué une contribution annuelle sur les propriétés bâties, telles que maisons, fabriques,
manufactures, usines et en général tous immeubles construits en maçonnerie, fer ou bois, et fixés
au sol à demeure à l'exception de ceux qui en sont expressément exonérés ci-après.

Article 977

Sont également soumis à la contribution foncière des propriétés bâties les terrains non cultivés,
employés à usage commercial ou industriel, tels que chantiers, lieux de dépôts de marchandises
et autres emplacements de même nature ;

II. - EXEMPTIONS PERMANENTES

Article 978

Sont exemptés de la contribution foncière des propriétés bâties :

1 - les immeubles, bâtiments ou constructions appartenant à l'Etat, aux départements, aux


communes et aux établissements publics, lorsqu'ils sont affectés à un service public ou d'utilité
générale et sont improductifs de revenus ;

2 - les installations qui, dans les ports maritimes, fluviaux ou aériens et sur les voies de
navigation intérieures, font l'objet de concessions d'outillage public accordées par l'Etat, à des
chambres de commerce ou à des municipalités et sont exploitées dans les conditions fixées par
un cahier des charges ;

3 - les ouvrages établis pour la distribution de l'eau potable ou de l'énergie électrique et


appartenant à l'Etat ou à des communes ;

4 - les édifices servant à l’exercice des cultes, lorsque ceux-ci appartiennent à la


communauté religieuse ; (M.L.F. 2014)

5 - les immeubles à usage scolaire et universitaire, lorsque ceux-ci appartiennent à


l’établissement scolaire ou universitaire ; (M.L.F. 2014)

331
6 - les immeubles affectés à des œuvres d'assistance médicale ou d'assistance sociale ;

7 - les immeubles servant aux exploitations agricoles pour loger les animaux ou serrer les
récoltes ;

8 - les immeubles servant exclusivement à l'habitation et habités par leurs propriétaires lorsque le
revenu net est inférieur à 2 880 francs ;

9 - les constructions légères (kiosques, tonnelles, pavillons, guérites, cases construites en paille,
en banco, etc.) simplement posées sur le sol ou démunies de fondations en maçonnerie.

Par dérogation aux dispositions ci-dessus, à l'intérieur du périmètre des communes et des centres
lotis et dans les zones ou quartiers délimités par arrêté du Préfet, les constructions visées à
l'alinéa précédent et destinées à l'habitation ou affectées à un usage commercial acquitteront une
contribution foncière dont le montant sera déterminé par application à la superficie du terrain sur
lequel sont édifiées ces constructions, d'un revenu net par mètre carré, qui sera fixé par arrêté du
ministre chargé des Finances, auquel sera appliqué le taux général.

III. - EXEMPTIONS TEMPORAIRES

Article 979

Les constructions nouvelles, les reconstructions et les additions de constructions ne sont


soumises à la contribution foncière que la sixième année suivant celle de leur achèvement.

Toutefois, les immeubles ou portions d'immeubles affectés à un usage d'habitation, et seulement


lorsqu'ils sont édifiés sur des terrains faisant l'objet de titres fonciers définitifs au 1 er janvier de la
sixième année suivant celle de leur achèvement, ne seront soumis à la contribution foncière que
la onzième année suivant celle de leur achèvement. Si lesdits immeubles ou portions
d'immeubles sont ultérieurement affectés à un autre usage que l'habitation, ils cesseront d'avoir
droit à l'exemption temporaire à compter de l'année de leur transformation sans toutefois pouvoir
être soumis à la contribution foncière avant expiration du délai d'exemption fixé au premier
alinéa du présent article.

L'exemption temporaire n'est pas applicable aux terrains à usage commercial ou industriel qui
sont cotisables à partir du 1er janvier de l'année suivant celle de leur affectation.

Article 980

Pour bénéficier de l’exemption temporaire prévue à l’article précédent, le propriétaire devra


souscrire auprès du service des impôts dans le délai de quatre mois à partir du jour de l’ouverture
des travaux, une déclaration indiquant : la nature du nouveau bâtiment, sa destination, la
superficie qu’il couvrira, les désignations du terrain telles qu’elles figurent au livre foncier
(numéro du titre foncier et numéro du lot), en zone rurale, l’acte
de donation légalisé par le chef d’arrondissement ou du village ou tout acte en tenant lieu. Cette
déclaration devra être appuyée d’un plan sommaire ou d’un croquis coté et indiquer en outre les
noms et adresses des techniciens ayant conçu les plans et des entrepreneurs ayant exécuté les
travaux.

332
En outre, dans les localités où le permis de construire est exigé, le propriétaire devra, dès
l'achèvement des travaux, et au plus tard avant le 1 er janvier de l'année suivant celle de cet
achèvement, remettre au directeur général des Impôts et des Domaines un certificat
d'habitabilité, émanant de l'autorité qui a délivré le permis de construire, et constatant que
l'immeuble a bien été édifié dans les conditions prévues lors de la délivrance de ce permis et qu'il
remplit les conditions de salubrité exigées par les services d'Hygiène.

Les déclarations doivent être faites par écrit. A défaut de déclaration ou de remise du certificat
d'habitabilité dans les délais impartis au présent article, les constructions nouvelles, additions de
constructions et reconstructions sont imposées dès le 1 er janvier de l'année qui suivra celle de
leur achèvement.

L'année où elles figureront pour la première fois dans les rôles, leurs cotisations seront majorées
d'autant de fois lesdites cotisations qu'il s'est écoulé d'années entre celle où elles auront été
achevées et celles où elles auront été découvertes, y compris cette dernière année, sans toutefois
que la majoration puisse dépasser le quintuple des cotisations de l'année en cours.

Article 981

La souscription des déclarations de construction et le dépôt des certificats d'habitabilité après


l'expiration des délais fixés à l'article précédent donnent droit aux exemptions d'impôt prévues à
l'article 979 pour la fraction de la période d'exemption restant à courir à partir du 1 er janvier de
l'année suivant celle de leur production.

Toutefois, la déclaration tardive ne saurait entraîner l'exemption pour la première année suivant
l'achèvement des travaux.

IV - BASE D'IMPOSITION

Article 982

La contribution foncière des propriétés bâties est réglée en raison de la valeur locative de ces
propriétés au 1er janvier de l'année de l'imposition sous déduction de 40% pour les maisons et
50% pour les usines, en considération du dépérissement et des frais d'entretien et de réparation.

La valeur locative des sols des bâtiments de toute nature et des terrains formant une dépendance
indispensable et immédiate des constructions entre, le cas échéant, dans l'estimation du revenu
servant de base à la contribution foncière des propriétés bâties afférentes à ces constructions.

Article 983

La valeur locative est le prix que le propriétaire retire de ses immeubles lorsqu'il les donne à bail
ou, s'il les occupe lui-même, celui qu'il pourrait en tirer en cas de location.

La valeur locative est déterminée au moyen de baux authentiques ou de locations verbales


passées dans les conditions normales.

En l'absence d'actes de l'espèce, l'évaluation est établie par comparaison avec les locaux dont le
loyer aura été régulièrement constaté ou sera notoirement connu. Si aucun de ces procédés ne
peut être appliqué, la valeur locative est déterminée par voie d'appréciation directe: évaluation de

333
la valeur vénale, détermination du taux moyen d'intérêt des placements immobiliers. Dans la
région considérée pour chaque nature de propriété, application du taux d'intérêt à la valeur
vénale.

La valeur locative des terrains à usage industriel ou commercial est déterminée à raison de
l'usage auquel ils sont appliqués y compris la valeur locative du sol.

V. - PERSONNES IMPOSABLES ET DEBITEURS DE L'IMPÔT

Article 984

La contribution foncière des propriétés bâties est due pour l’année entière par le propriétaire au
1er janvier de l’année de l’imposition, sauf le cas prévu à l’article 985.

En cas d’usufruit, l’imposition est due par l’usufruitier dont le nom doit figurer sur le rôle à la
suite de celui du propriétaire.

En cas de donation, par le donataire dont le nom doit figurer au rôle.

En cas de bail emphytéotique, le preneur ou l’emphytéote est entièrement substitué au bailleur.

Article 985

Lorsqu'un propriétaire de terrain ou d'un immeuble portant une construction sans grande valeur,
loue le fonds par bail de longue durée, à charge par le locataire de construire à ses frais un
immeuble bâti de valeur ou de consistance donnée devant revenir sans indemnité et libre de
toutes charges au bailleur à l'expiration du bail, la contribution foncière des propriétés bâties est
due, à raison de l'immeuble construit par le propriétaire du sol.

La valeur locative imposable au nom du propriétaire sera considérée, pendant toute la durée du
bail, comme équivalente à l'annuité correspondant à la somme nécessaire pour amortir pendant la
durée du bail, le prix des travaux exécutés et des charges imposées au preneur.

Dans le cas considéré, la contribution foncière est due par le propriétaire à partir du 1 er janvier de
l’année qui suit celle de l'achèvement de la construction édifiée par le locataire, sauf application
des dispositions de l'article 979 relatives à l'exemption temporaire.

Article 986

Pour la détermination des valeurs locatives, les propriétaires et principaux locataires, et en leurs
lieu et place, les gérants d'immeubles, sont tenus de fournir par écrit aux agents chargés de
l'assiette de l'impôt, dans les quinze derniers jours du mois de novembre de chaque année, une
déclaration indiquant au jour de sa production :

1 - les nom et prénoms usuels de chaque locataire, la consistance des locaux qui leur sont loués,
le montant du loyer principal et, s'il y a lieu, le montant des charges ;

2 - les nom et prénoms usuels de chaque occupant à titre gratuit et la consistance du local occupé
;

334
3 - la consistance des locaux occupés par le déclarant lui-même;

4 - la consistance des locaux vacants.

Le défaut ou l'inexactitude de la déclaration sera sanctionné par une amende fiscale de mille
francs encourue autant de fois qu'il est relevé d'omissions ou d'inexactitudes dans les
renseignements qui doivent être fournis en exécution des dispositions du présent article.

Les amendes fiscales sont constatées par le directeur général des Impôts et des Domaines et sont
recouvrées comme en matière de contributions directes.

VI. - REMISES ET MODERATIONS


POUR PERTES DE REVENUS

Article 987 nouveau

En cas de destruction totale ou partielle ou de démolition volontaire en cours d’année de leurs


maisons ou usines, les propriétaires peuvent demander une remise ou une modération de la
contribution foncière frappant ces immeubles.

Les demandes doivent être adressées au directeur général des Impôts et des Domaines dans le
mois de la destruction ou de l’achèvement de la démolition.

Section 2

CONTRIBUTION FONCIERE DES PROPRIETES NON BATIES

I. - PROPRIETES IMPOSABLES

Article 988

Il est institué une contribution foncière annuelle sur les propriétés non bâties.

La contribution foncière est établie sur les propriétés non bâties de toutes natures sises au Bénin
à l'exception de celles qui en sont expressément exonérées par les dispositions ci-après.

II - EXEMPTIONS PERMANENTES

Article 989

Sont exemptés de la contribution foncière des propriétés non bâties :

1 - les terrains appartenant à l’Etat, aux départements et aux communes, affectés ou non à
usage public, mais improductifs de revenus ; les pépinières et jardins d’essais créés par
l’Administration ou par les sociétés d’intérêt collectif agricole dans un but de sélection et
d’amélioration des plants ; les terrains ou les lieux à usage scolaire, universitaire ou sportif
appartenant aux communautés religieuses, à des établissements scolaires ou universitaires,
ou à des sociétés à but sportif reconnues par l’Etat ; les terrains, non à bâtir, appartenant
aux coopératives agricoles ; (M.L.F. 2014)

335
2 - les sols et dépendances immédiates des propriétés bâties ainsi que les terrains affectés à un
usage industriel ou commercial dont la valeur locative sert de base à la contribution foncière des
propriétés bâties ;

3 - les terrains cultivés ou effectivement utilisés au 1er janvier de l'année d'imposition pour la
culture maraîchère, florale ou fruitière ou pour la production de plants et semis, lorsque ces
terrains sont situés en dehors d'un périmètre fixé par arrêté du Préfet pour chaque commune ou
localité ;

4 - les terres de culture de cinq hectares ou moins d'un seul tenant, lorsque le propriétaire ne
possède aucune autre terre de culture.

III - EXEMPTIONS TEMPORAIRES

Article 990

Les terrains ensemencés, plantés ou replantés en bois de toutes essences sont exonérés pendant
trente ans pour compter de la première année du semis, de la plantation ou de la replantation.

IV - BASE D'IMPOSITION DE LA CONTRIBUTION FONCIERE DES PROPRIETES


NON BATIES

Article 991

Les terrains soumis à la contribution foncière des propriétés non bâties sont imposables à raison
de leur évaluation administrative au 1er janvier de l'année d'imposition.

Les évaluations administratives sont déterminées en fonction des valeurs vénales et sont
susceptibles de révision tous les cinq ans.

Article 992

La contribution foncière des propriétés non bâties est due pour l'année entière, à raison des faits
existants au 1er janvier, par le propriétaire, ou à défaut par le possesseur ou le simple détenteur du
sol à quelque titre que ce soit.

Article 993

En cas d'usufruit ou de bail emphytéotique, l'impôt est dû par l'usufruitier ou par le locataire dont
le nom doit figurer sur le rôle à la suite de celui du propriétaire.

336
Section 3

DISPOSITIONS COMMUNES AUX CONTRIBUTIONS


FONCIERES DES PROPRIETES BATIES OU NON BATIES

I - MUTATIONS FONCIERES

Article 994

1 - Les mutations foncières sont effectuées à la diligence des parties intéressées.

Elles peuvent cependant être appliquées d'office dans les rôles par les agents chargés de l'assiette
d'après les documents certains dont ils ont pu avoir communication.

2 - Tant que la mutation n'a pas été faite, l'ancien propriétaire continue à être imposé au rôle, et
lui, ses ayants droit ou ses héritiers naturels peuvent être contraints au paiement de la
contribution foncière, sauf le recours contre le nouveau propriétaire.

II - EXEMPTION SPECIALE

Article 995

Par dérogation aux dispositions des articles 979 et 990, le ministre de l'intérieur est habilité, sur
proposition des préfets, à fixer par arrêté la liste des localités dont les constructions et terrains
seront soumis aux contributions foncières des propriétés bâties et non bâties pendant une durée
minimum de dix ans renouvelable selon la même procédure.

Les arrêtés sont notifiés au ministre chargé des Finances (directeur général des Impôts et des
Domaines) avant le 15 octobre de chaque année.

Toutefois, pour les impositions au titre de l'exercice 1972, ces arrêtés ne seront pris en
considération que s'ils lui parviennent avant le 1 er février 1972.

III. - PAIEMENT DES CONTRIBUTIONS FONCIERES, AFFECTATION DE LEUR


PRODUIT ET TAUX

Article 996 nouveau (Modifié par la Loi de Finances 2012)

Sauf dispositions contraires, les contributions foncières des propriétés bâties ou non bâties sont
recouvrées dans les conditions générales prévues à l’article 1113 du Code Général des Impôts.
Toutefois, elles donnent lieu à des versements d’acomptes dans les conditions suivantes :

- 35 % du montant total de la cote due l’année précédente à fin janvier ;

- 35 % à fin mars et le solde à fin mai.

Le montant de chaque acompte est provisoirement déterminé d’après le montant des impôts dus
l’année précédente.

337
Le retard dans le paiement des acomptes prévus à l’alinéa 1er ci-dessus donne lieu à
l’application d’une majoration de 10% du montant des sommes dont le versement est différé.

Tout impôt inférieur ou égal à 5 000 francs est exigible en un seul versement le 30 janvier de
l’année.

Le produit de la contribution foncière des propriétés bâties et de la contribution foncière des


propriétés non bâties est perçu au profit du budget de la commune sur le territoire de laquelle ces
contributions sont assises.

Les taux en sont fixés chaque année par les conseils municipaux ou communaux et ne peuvent
excéder les limites ci-après :
• 15 à 30 % pour la contribution foncière des propriétés bâties.
• 4 à 6 % pour la contribution foncière des propriétés non bâties.

Les collectivités territoriales doivent faire connaître à la direction générale des impôts et des
domaines au plus tard le 31 décembre de chaque année, les décisions relatives aux taux
d’imposition applicables au 1 er janvier de l’année suivante dans leur ressort territorial. A défaut,
les impositions sont établies selon les taux de l'année précédente.

338
CHAPITRE IV

CONTRIBUTIONS DES PATENTES ET DES LICENCES

Section première

CONTRIBUTION DES PATENTES

I. - DEFINITION, PERSONNES ET PROFESSIONS IMPOSABLES

Article 997

Toute personne physique ou morale béninoise ou étrangère, qui exerce au Bénin, un commerce,
une industrie, une profession non explicitement compris dans les exemptions déterminées ci-
après est assujettie à la contribution des patentes. Sont également passibles de la patente les
établissements publics ayant un caractère industriel ou commercial ainsi que les organismes de
l'Etat, des départements ou des communes ayant le même caractère.

Les patentes sont annuelles et personnelles et ne peuvent servir qu'à ceux à qui elles sont
délivrées.

Le fait habituel de l'exercice d'une profession, d'un commerce comporte, seul, l'imposition des
droits de patente.

Article 998

La contribution des patentes se compose, en principal, des éléments suivants :

- un droit fixe ;

- un droit proportionnel sur la valeur locative des locaux professionnels.

Article 999

Ces droits sont réglés conformément aux tableaux A, B, C et D annexés au présent chapitre.

Ils sont établis :

- d’après un tarif général pour les professions énumérées dans le tableau A ;

- d'après un tarif exceptionnel, pour celles qui font l'objet des tableaux B, C et D.

Article 1000

Les commerces, industries et professions, non compris dans les exemptions et non dénommés
dans les tableaux annexés au présent chapitre, n'en sont pas moins assujettis à la patente.

Les droits auxquels ils doivent être soumis sont réglés d'après l'analogie des opérations ou des
objets de commerce, par un arrêté du ministre chargé des Finances sur proposition du directeur
général des Impôts et des Domaines et après avis de la Chambre de Commerce.

339
II. – DROIT FIXE

Article 1001

Le patentable qui, dans le même établissement, exerce plusieurs commerces, industries ou


professions, ne peut être soumis qu'à un seul droit fixe. Ce droit est le plus élevé de ceux qu'il
aurait à payer s'il était assujetti à autant de droits fixes qu'il exerce de professions.

Si les professions exercées dans le même établissement comportent, pour le droit fixe, soit
seulement des taxes variables
à raison du nombre d'employés, d'ouvriers, de machines ou autres éléments d'imposition, soit à la
fois des taxes de cette nature et des taxes déterminées, c'est-à-dire arrêtées à un chiffre
invariable, le patentable est assujetti aux taxes variables d'après tous les éléments d'imposition
afférents aux professions exercées, mais il ne paye que la plus élevée des taxes déterminées.

Toutefois, les patentables, autres que les établissements de crédit se livrant à l'achat, à la vente et
au change des monnaies à l'occasion ou en dehors des opérations de leur commerce, profession
ou industrie sont, dans tous les cas, assujettis, indépendamment de la patente principale, à la
patente de 2e classe du tableau A.

Article 1002

Le patentable ayant plusieurs établissements distincts de même espèce ou d'espèces différentes,


est passible d'un droit fixe en raison du commerce, de l'industrie ou de la profession exercée dans
chacun de ces établissements.

Sont considérés comme formant des établissements distincts, ceux qui présentent le triple
caractère :

1 - d'avoir un préposé spécial traitant avec le public même s'il n'a pas la procuration du chef ou
de l'agent de la maison ;
2 - de comporter un inventaire spécial de leurs marchandises ;

3 - d'être situés dans des locaux distincts, lors même que ceux-ci seraient juxtaposés, dans le
même immeuble, à d'autres établissements du même patenté.

Mais les opérations effectuées par un patenté dans ses propres locaux ou dans les locaux séparés
pour le compte de tiers dont il n'est que représentant, contrôlées par le ou les commettants, soit
qu'ils exigent des rapports, comptes rendus, comptabilités spéciales, soit qu'ils fassent surveiller
périodiquement lesdites opérations par des agents ou inspecteurs, donnent toujours lieu à
imposition de droits de patente distincts établis au nom du ou des commettants.

Article 1003

Le patentable qui exploite un établissement industriel et qui n'y effectue pas la vente de ses
produits est exempt du droit fixe pour les magasins séparés, mais situés dans la même localité,
dans lesquels sont exclusivement vendus des produits de sa fabrication.

340
Dans les établissements à raison desquels le droit fixe de patente est réglé d'après le nombre des
ouvriers, les individus au-dessous de seize ans et au-dessus de soixante ans ne sont pas comptés
dans les éléments de la cotisation.

Ne sont pas également comptés dans ces éléments la femme travaillant avec son mari, les enfants
non mariés travaillant avec leurs ascendants, l'unique manœuvre dont le concours est
indispensable à l'exercice de la profession.

III. - DROIT PROPORTIONNEL

Article 1004 nouveau

Le droit proportionnel est établi sur la valeur locative des bureaux, magasins, boutiques, usines,
ateliers, hangars, remises, chantiers, seccos, terrains de dépôts, wharfs et autres locaux et
emplacements soumis à la contribution foncière des propriété bâties à l’exception des
appartements servant de logement ou d’habitation. Il est dû alors même que les locaux occupés
sont concédés gratuitement.

Pour la détermination de la valeur locative par voie d'appréciation, le taux appliqué aux
bâtiments, chantiers et sols est de 5% .

Mais en aucun cas, le droit proportionnel ne peut être inférieur au tiers du droit fixe.

Article 1005
Supprimé par LF 2009

Article 1006

Le droit proportionnel est payé dans toutes les localités où sont situés les locaux servant à
l'exercice des professions imposables.

Article 1007

Le patentable qui exerce dans le même local ou dans des locaux non distincts plusieurs industries
ou professions passibles d'un droit proportionnel différent, paye le droit d'après le taux applicable
à la profession qui comporte le droit le plus élevé.

Dans le cas où les locaux sont distincts il paye pour chaque local le droit proportionnel attribué à
l'industrie ou à la profession qui y est spécialement exercée. Dans le cas d'opérations effectuées
par un patenté pour des tiers, à titre de représentant et ayant donné lieu à l'assiette de droits fixes
distincts, le droit proportionnel est établi sur la valeur locative des locaux séparés où s'effectuent
lesdites opérations. Si les locaux sont communs, le droit proportionnel frappe pour chaque
commettant la valeur locative afférente aux locaux du représentant.

341
IV. - DISPOSITIONS SPECIALES A CERTAINES CATEGORIES D'ENTREPRISES

Article 1008

Tous ceux qui vendent en étalage ou sur éventaire des objets de menues valeurs non compris
dans les exemptions déterminées ci-après sont passibles de la moitié des droits que paient les
marchands qui vendent les mêmes objets en boutique.

Article 1009

Tout individu qui transporte des marchandises de commune en commune, d'escale en escale, ou
bien dans les territoires communaux et banlieues, de village en village, même lorsqu'il vend pour
le compte de marchands est tenu d'avoir une patente personnelle de marchand forain.

Les marchands forains qui séjourneront plus de trente (30) jours dans la même localité sont
passibles, le cas échéant, à partir du premier jour du trimestre en cours au moment de
l'installation, d'un supplément des droits égal à la différence entre le montant des droits de
patente déjà imposé et le montant des droits qu'ils paieraient comme marchands sédentaires dans
cette localité. (M.L.F. 2013)

Article 1010

L'achat au détail des produits et l'usage des bascules volantes et mesures de capacité ne sont
autorisés que dans les limites des marchés reconnus par l'Administration. Ils donnent lieu
lorsqu'ils sont effectués par des traitants n'ayant pas d'installation fixe et achetant pour leur
compte des produits du pays sur les marchés avec une seule bascule volante ou une seule série de
mesures et vendant leurs produits directement aux commerçants ayant une installation fixe, à
l'assujettissement à la patente du tableau C deuxième partie. Celle-ci n'est alors valable que dans
la commune où elle a été délivrée.

Les traitants qui exerceraient ce commerce sur plusieurs marchés autorisés d'une même
commune sans avoir d'installation fixe devront être assujettis, pour un poste d'achat à leur choix,
au droit fixe de la patente de quatrième classe du tableau A sans application toutefois du droit
proportionnel et, en plus, à autant de patentes du tableau C (deuxième partie) qu'ils auront de
bascules volantes ou de mesures de capacité.

Article 1011

Ne sont pas assujettis à la patente les collectivités ou particuliers exerçant les professions
énumérées au tableau des exemptions annexé au présent chapitre lorsqu'ils exercent dans les
conditions prévues audit tableau.

V. - ETABLISSEMENT DES RÔLES PRIMITIFS

Article 1012

Les inspecteurs ou contrôleurs des Impôts procèdent annuellement au recensement des imposables
des tableaux A, B et D (première partie) et à la préparation des rôles primitifs.

342
Article 1013

Avant d'entreprendre ce travail ils prennent connaissance des registres de réception ou


d'expédition des marchandises que les compagnies de chemin de fer, les services de transports
terrestres ou fluviaux, les établissements d'entrepôt et de magasins généraux sont tenus de leur
communiquer. Le service des Douanes leur fait connaître les noms des pacotilleurs qui se
présentent dans le territoire, ceux des négociants, fréteurs ou consignataires des navires, ainsi
que ceux de tous les nouveaux importateurs ou exportateurs, et leur communique toutes
déclarations ou tous documents nécessaires à l'assiette de la contribution des patentes.
D'une manière générale, les administrations publiques ainsi que les entreprises concédées par
l’Etat, les départements ou les communes qui détiennent les documents permettant de déceler
l'existence des commerces, industries ou professions et d'en apprécier l'importance sont tenus de
communiquer aux chargés de l'assiette des contributions directes, tous renseignements qu'ils
requerront pour établir les impôts institués par les règlements en vigueur sans pouvoir leur
opposer le secret professionnel.

Article 1014

Supprimé par la Loi de Finances 2012.

Article 1015

Supprimé par la Loi de Finances 2012.

VI. – ETABLISSEMENT DES RÔLES SUPPLEMENTAIRES

Article 1016 (Mod. LF2010)

Sont imposables par voie de rôle supplémentaire :

1 - les individus omis aux rôles primitifs qui exerçaient avant le 1 er janvier de l'année de
l'émission de ces rôles une profession, un commerce ou une industrie assujettis à la patente ou
qui, antérieurement à la même époque, avaient apporté dans leur profession, commerce ou
industrie, des changements donnant lieu à des augmentations de droits. Toutefois, les droits ne
sont dus qu'à partir du 1er janvier de l'année pour laquelle le rôle primitif a été émis ;

2 - ceux qui entreprennent dans le cours de l'année une profession assujettie à la patente à
l’exception des entreprises nouvelles régulièrement créées ; mais ils ne doivent la contribution
qu'à partir du premier jour du trimestre dans lequel ils ont commencé à exercer.

Toutefois, les patentes du tableau C et de la deuxième partie du tableau D sont dues pour l'année
entière sans fractionnement quelle que soit l'époque à laquelle le patentable entreprend ou cesse
son commerce ;

3 - les patentés qui entreprennent dans le cours de l'année une profession comportant un droit
fixe plus élevé que celui afférent à la profession qu'ils exerçaient tout d'abord. Il est également
dû un supplément de droit proportionnel par ceux qui viennent à occuper en cours d'année des
locaux d'une valeur locative supérieure à celle des locaux pour lesquels ils ont été primitivement
imposés et par ceux qui entreprennent une profession passible d'un droit proportionnel plus

343
élevé. Les suppléments sont dus à compter du premier jour du trimestre dans lequel les
changements prévus par les deux derniers paragraphes ont été opérés.

Les rôles supplémentaires sont ouverts dans chaque commune du début de chaque trimestre et
les contribuables y sont inscrits au fur et à mesure des déclarations ou des découvertes. Ces rôles
sont arrêtés à la fin de chaque trimestre et mis en recouvrement conformément aux règlements en
vigueur.

Article 1017

Supprimé par la Loi de Finances 2012.

VII. - FORMULES DES PATENTES

OBLIGATIONS DES REDEVABLES

Article 1018 (Mod. Par la LF2010 et par la LF2013)

1- Les entreprises exerçant une activité assujettie à la patente sont tenues de souscrire une
déclaration d’existence en triple exemplaires, auprès des services fiscaux, dans les trente (30)
jours suivant le début de leur activité.

2- Un numéro d’Identifiant Fiscal Unique est attribué par le service des Impôts à chaque
opérateur économique, associé, entreprise individuelle ou société, à partir des indications portées
sur la déclaration d’existence.

Cet Identifiant Fiscal Unique (IFU) doit être mentionné dans toutes les formalités administratives
et notamment lors des déclarations fiscales ou douanières.

Il doit également être inscrit sur les factures et dans toute la correspondance commerciale ou
professionnelle.

3- Les modifications importantes intervenant dans le fonctionnement de l’entreprise doivent


également faire l’objet d’une déclaration de mise à jour en triple exemplaires auprès des services
fiscaux dans un délai de trente (30) jours.

Sont notamment considérés comme des modifications importantes :

- le changement de statut juridique ;

- le changement d’adresse ;

- le changement d’activité ;

- la suspension d’activité ;

- la cessation d’activité.

344
Article 1019

Les patentés qui, dans le cours de l'année, entreprennent une profession comportant un droit fixe
ou proportionnel plus élevé que celui qui était afférent à la profession qu'ils exerçaient tout
d'abord, doivent en faire la déclaration dans les mêmes conditions et dans les mêmes délais.

Il en est de même pour les contribuables qui viennent à occuper des locaux d'une valeur locative
supérieure à celle des locaux pour lesquels ils ont été primitivement imposés ou dont la
profession, sans changer de nature, devient passible de droits plus élevés.
Article 1020

Le défaut de déclaration d’existence ou de mise à jour, l’absence du numéro d’immatriculation


ou l’indication d’un faux numéro, sont sanctionnés par une amende fiscale égale à 100 000
francs.

Le défaut de déclaration d’existence ou de mise à jour dans les vingt jours suivant une mise en
demeure entraîne l’application d’une amende fiscale égale à 200 000 francs.

Article 1021

L'avertissement délivré aux contribuables par l'agent de perception tient lieu, en principe, de
formule de patente.

Article 1022

Toutefois, les contribuables exerçant en ambulance et en particulier tous ceux du tableau C et de


la deuxième partie du tableau D sont tenus de se faire délivrer par les fonctionnaires chargés de
l'établissement des rôles une formule spéciale extraite d'un registre à souches, qui ne leur sera
remise que contre paiement intégral des droits de patente.

Article 1023

Les entrepreneurs de transports sont admis à se faire délivrer autant de formules de patentes,
extraites du registre à souches qu'ils possèdent de véhicules en circulation.

Article 1024

Lorsqu'un des patentés visés à l'article 1022 ci-dessus produit une des déclarations prévues aux
articles 1018 et 1019 ci-dessus, ou demande le renouvellement d'une formule périmée, le
fonctionnaire chargé de l'établissement du rôle lui remet immédiatement une fiche indiquant le
montant des droits exigibles.

L’agent de recouvrement reçoit en totalité la somme mentionnée sur la fiche qu'il conserve
comme titre provisoire de recouvrement.

Au vu du récépissé, l'agent d'assiette remet au contribuable la formule de patente tirée du


registre à souches.

345
Les impositions établies dans ces conditions sont portées pour ordre sur le premier rôle
supplémentaire.

Le numéro de la quittance et la date à laquelle les patentes ont été soldées sont rappelés en
marge.

Article 1025

Tout patentable exerçant à demeure est tenu, dans son établissement, de justifier de son
imposition à la patente au titre de l'année en cours, lorsqu'il en est requis par les agents de
l'Administration et tous officiers et agents de police judiciaire.

Article 1026

Le patenté qui aura égaré sa patente et qui sera dans le cas d'en justifier hors de son domicile
pourra se faire délivrer par le fonctionnaire chargé de l'établissement des rôles de sa résidence,
un certificat qui fera mention des motifs obligeant le patenté à le réclamer et sera assujetti aux
droits de timbre.

Article 1027

Les contribuables visés à l'article 1022 sont tenus de justifier, à toute réquisition, de leur
imposition à la patente, à peine de saisie ou séquestre à leurs frais, des marchandises par eux
mises en vente, et des instruments servant à l'exercice de leur profession, à moins qu'ils ne
donnent caution suffisante jusqu'à la représentation de la patente. Ils ne pourront prouver
valablement leur imposition que par la production de la formule prévue à l'article 1 022.

Article 1028

Les patentables de toutes catégories qui ne pourront faire la preuve de leur imposition seront
astreints au paiement de la contribution pour l'année entière, sans préjudice d'un droit en sus égal
au montant de la patente qui leur sera imposée.

VIII. - RECOUVREMENT

Article 1029 nouveau (Mod. LF2010)

La contribution des patentes est recouvrée aux dates et dans les conditions générales prévues aux
articles 1113 et 1116 ci-après.

Toutefois, les patentés du tableau C, du tableau D et des cinquième, sixième et septième classes
du tableau A, ainsi que tous les patentés dont le droit fixe de base est égal ou inférieur à 6 400
francs, de même que tous les patentés n'exerçant pas leur profession à demeure fixe, sont tenus
de payer par anticipation en une seule fois la totalité des droits dont ils sont redevables et ce,
avant le 1er mars de chaque année. A compter de cette dernière date, le montant des droits de
patente est majoré de 10 %, lorsque le contribuable s'acquitte de sa patente sans attendre
l'émission d'un rôle le concernant, et de 20 %, lorsque ne s'étant pas acquitté par anticipation il
est imposé par voie de rôle normal.

346
Pour l'application de l'alinéa précédent, il faut entendre par "patenté n'exerçant pas sa profession
à demeure fixe", non seulement tous commerçants vendant en ambulance à proprement parler,
mais encore tous commerçants vendant sur les marchés, même lorsqu'ils occupent régulièrement
le même emplacement, et tous commerçants installés sur un terrain privé ou sur la voie publique
vendant en étalage ou occupant des baraquements ou locaux similaires qui ne sont pas fixés au
sol à perpétuelle demeure.

Pour acquitter les droits dont ils sont ainsi redevables par anticipation, les patentables doivent se
présenter spontanément au service des Impôts du lieu où ils exercent leur profession, où il leur
est remis une fiche portant indication du montant des droits dont ils doivent s'acquitter aux
caisses des recettes des Impôts. Sur présentation du reçu, il leur est remis leur formule annuelle
de patente qu'ils doivent présenter à toutes réquisitions des agents chargés de l'assiette et du
recouvrement des impôts, ainsi que de tous agents particulièrement habilités à cet effet par les
Autorités locales, sous peine de saisie, totale ou partielle, des marchandises par eux mises en
vente jusqu'à justification de la régularité de leur situation quant au règlement de leur patente de
l'année en cours.

En cas de déménagement hors du ressort de la recette des Impôts, comme en cas de vente
volontaire ou forcée, la contribution est exigible en totalité.

Dans le cas d'opérations effectuées pour le compte de tiers par un représentant ayant donné lieu à
imposition de droits de patente distincts, le représentant et le ou les commettants sont
solidairement responsables du paiement des droits correspondants.

Article 1030

Les rôles supplémentaires sont recouvrés dans les mêmes conditions que les rôles primitifs
exception faite des paiements exigibles par anticipation, réglementés par les articles 1 022 et
1029 nouveau ci-dessus.

IX. - TRANSFERT DE PATENTE

Article 1031

La contribution des patentes est due jusqu'au 31 décembre de l'année de l'imposition.

Article 1032

Toutefois, en cas de cession de commerce comportant la jouissance des locaux, la vente du


matériel ou celle des marchandises, la patente sera, sur la demande établie d'un commun accord
par le cédant et le cessionnaire, transférée à ce dernier, la demande est recevable dans le délai de
trois mois à partir de la cession de l'établissement ; elle devra, à peine de non recevabilité, être
accompagnée de la quittance des termes échus ou à échoir à la date de la cession ; la mutation de
cote sera réglée par le directeur général des Impôts et des Domaines.

En cas de fermeture des établissements, magasins, boutiques, ateliers par suite de décès, de
liquidation judiciaire, de faillite déclarée, d'expropriation ou d'expulsion, les droits ne seront dus
que pour le passé et le trimestre en cours sur réclamation des intéressés produite dans les quinze
jours de la fermeture définitive; il sera accordé décharge du surplus de la taxe.

347
Section 2

CONTRIBUTION DES LICENCES

I. - PERSONNES IMPOSABLES ET DEFINITION

Article 1033

Toute personne ou société se livrant à la vente en détail des boissons alcooliques ou fermentées,
soit à consommer sur place, soit à emporter est assujettie à un droit de licence, pour chaque
établissement de vente sans réduction pour les succursales.

Est assimilée à la vente toute remise de boissons alcooliques faite à l'occasion de transactions
commerciales, que ce soit à titre d'échange, de troc ou même de cadeau.

Toutefois, la licence n'est pas due par le commerçant qui se borne à vendre des limonades
gazeuses, de l'alcool de menthe pharmaceutique et tous autres produits médicamenteux.

Article 1034

La licence ne comporte qu'un droit fixe. Le tarif applicable à chaque classe est réglé par le
tableau E ci- annexé.

Article 1035

La licence est indépendante de la patente et l'imposition à l'une ne dispense pas du paiement de


l'autre. Dans le cas où plusieurs des professions comprises au tableau E sont exercées dans le
même établissement, le droit le plus élevé est seul exigible.

II. - ETABLISSEMENT DES IMPOSITIONS

Article 1036

Toutes les dispositions édictées par le présent chapitre concernant l'assiette et le recouvrement
des patentes, les déclarations que sont tenus de faire les contribuables, la production des
formules de patente et demandes de transfert, sont applicables en matière de licence.

Article 1037

Les licences dues par les assujettis aux quatre premières classes du tableau A sont exigibles dans
les mêmes conditions que la patente. Celles qui sont dues par les contribuables des autres
catégories sont exigibles d'avance comme il est dit au quatrième alinéa de l'article 1029 nouveau
ci-dessus.

En cas de non-paiement de la licence exigible d'avance, l'autorité administrative pourra ordonner


la fermeture immédiate de l'établissement sans préjudice du paiement total des droits dus au titre
de la licence pour l'exercice en cours.
Par boissons non alcooliques, il faut entendre les vins ordinaires, vins fins, bières, cidres et
poirés.

348
Par boissons alcooliques, il faut entendre, les vins de liqueur, vermouths, quinquina, et toutes
autres boissons fermentées ou contenant de l'alcool et titrant plus de 12°, à l'exception de
l'alcool de menthe pharmaceutique et tous autres produits médicamenteux alcoolisés.

Section 3

DISPOSITIONS COMMUNES A LA CONTRIBUTION DES PATENTES ET A LA


CONTRIBUTION DES LICENCES

Article 1038 (Mod. LF2010)

Nonobstant les dispositions des articles 1029 nouveau et 1036 ci-avant, la contribution des
patentes et des licences doit être acquittée dans les conditions suivantes :

a) importateurs, revendeurs de tissus et divers :

L’intégralité des droits dus avant le 15 mai de chaque année ;

b) contribuables relevant des tableaux A, B et E du présent article :

- 50 % à fin janvier ;

- 50 % à fin avril.

Le retard dans le paiement des acomptes des prévus à l’alinéa 1 er ci-dessus donne lieu à
l’application d’une majoration de 10% du montant des sommes dont le versement est différé.

Les droits de patente et licence déterminés en application des articles 997 à 1037 et des annexes
ci-après forment des droits de base.

Pour calculer le montant réel de la contribution, il est appliqué à ces droits de base des taux qui
sont fixés chaque année, par commune, par les conseils municipaux ou communaux, dans des
limites prévues par les lois.

Les taux applicables au droit de base sont fixés chaque année par les conseils municipaux ou
communaux et ne peuvent excéder les limites ci-après :
- taux applicable aux droits fixes de base : 20% à 50% ;
- taux applicable au droit proportionnel de base des patentes des tableaux A, classes 1ère à
4ème, B, D 1ère et D 2ème : 20% à 150% ;
- taux applicable au droit proportionnel de base des patentes des tableaux A, classes 5ème
et 6ème, D, classe 3ème et 4ème : 20% à 250%.

Les taux s'appliquant aux droits proportionnels peuvent être plus élevés que ceux s'appliquant
aux droits fixes.

Le produit des contributions des patentes et licences est perçu au profit du budget de la commune
sur le territoire de laquelle ces contributions sont assises.

349
Les collectivités territoriales doivent faire connaître à la direction générale des impôts et des
domaines au plus tard le 31 décembre de chaque année, les décisions relatives aux taux retenus
applicables aux droits de base des contributions des patentes et des licences perçues à leur profit
au 1er janvier de l’année suivante. A défaut, les impositions sont établies selon les coefficients de
l'année précédente.

ANNEXE I

Tableau des exemptions de la contribution des patentes

Ne sont pas assujettis à la contribution des patentes :

1 - l'Etat, les départements, les communes et les établissements publics pour la distribution de
l'eau et les services d'utilité générale; ils seront imposables pour l'exploitation d'une usine
électrique, d'une voie Decauville, d'un chemin de fer ;

2 - les fonctionnaires et employés salariés par ces services ou établissements, en ce qui concerne
seulement l'exercice de leurs fonctions ;

3 - les maîtres ouvriers des corps de troupe sous la même réserve;

4 - les peintres, sculpteurs, graveurs et dessinateurs, considérés comme artistes et ne vendant que
le produit de leur art ;

5 - les professeurs de belles-lettres, sciences et art d'agrément, les instituteurs primaires, les chefs
d'institution et maîtres de pension ;

6 - les éditeurs de feuilles périodiques, les artistes dramatiques ou lyriques ;

7 - les cultivateurs, seulement pour la vente et la manipulation des récoltes et fruits provenant de
terrains qui leur appartiennent ou par eux exploités et pour le bétail qu'ils y élèvent, qu'ils y
entretiennent ou qu'ils y engraissent;

8 - les concessionnaires de mines, pour le seul fait de l'extraction et de la vente des matières par
eux extraites, l'exemption ne pouvant en aucun cas être étendue à la transformation des matières
extraites ;

9 - les pêcheurs, lors même que la barque qu'ils montent leur appartient ;

10 - les associés des sociétés en nom collectif, en commandite simple ou anonymes ;

11 - les établissements publics ou privés ayant pour but de recueillir des enfants pauvres et de
leur donner une profession ;

12 - les Caisses d'Epargne ou de Prévoyance administrées gratuitement, les Assurances mutuelles


régulièrement autorisées;

13 - les coopératives constituées conformément aux textes légaux qui les régissent, sous réserve
qu'elles ne vendent et n'achètent qu'à leurs adhérents, dans la limite de leurs statuts ;

350
14 - les capitaines de navires de commerce ne naviguant pas pour leur compte, les pilotes ;

15 - les cantiniers attachés à l'armée ;

16 - les commis et toutes les personnes travaillant à gages, à façon et à la journée, dans les
maisons, ateliers et boutiques des personnes de leur profession; les commis-voyageurs ;

17 - les personnes qui vendent en ambulance des journaux, des fleurs, des objets de curiosités,
des fruits, des légumes, des herbes, de la paille fraîche, des colas, des poissons, du beurre, du lait,
des oeufs, des arachides grillées et autres menus comestibles ;

18 - les porteurs d'eau ;

19 - les artisans travaillant chez eux ou chez les particuliers seuls ou avec un ouvrier.

Ne sont point considérés comme ouvriers, les jeunes gens ayant moins de seize ans, ni la femme
travaillant avec son mari, ni les enfants non mariés travaillant avec leurs ascendants, ni le simple
manœuvre dont le concours est indispensable à l'exercice de la profession ;

20 - les syndicats agricoles et les sociétés de prévoyance, secours et prêts mutuels agricoles et les
institutions ou coopératives d’épargne et de crédit ;

21 – les entreprises nouvelles régulièrement créées au titre de leur première année d’activités.

22 - les transporteurs par voie de terre soumis à la taxe unique sur les transports routiers (TUTR)
.

ANNEXE II

Tarif des patentes et des licences

Pour l'application des tarifs du tableau A, le territoire est divisé en deux zones, comme suit :

1re zone : départements du Zou et des Collines, de l'Atlantique et du Littoral , de l’Ouémé et du


Plateau, du Mono et du Couffo ;

2ème zone : départements du Borgou et de l’Alibori, de l'Atacora et de la Donga.

PATENTE

TABLEAU A

Première classe

Droit fixe :

1re zone ................ 45 000 francs ;

2ème zone............... 36 000 francs ;

351
Ingénieur consultant ;

Avocat ;

Banques, établissement de crédit (succursale principale et agence) ;

Compagnie de navigation au long cours (agence principale) ;

Compagnie de navigation au long cours (sous-agence ) ;

Magasins généraux (exploitant de...) ;

Entrepreneur en bâtiment, chef d'atelier ou d'usine non inscrit au tableau B occupant 30 ouvriers
ou plus et dont le chiffre d'affaires annuel est égal ou supérieur à 50 000 000 de francs ;

Hôtelier avec restaurant ayant plus de 6 chambres ;

Entreprise de pêche ayant au moins deux bateaux ;

Mécanicien-garagiste représentant une ou plusieurs marques de véhicules automobiles ;

Pharmacien ;

Société d'expertise comptable ;

Sociétés et entreprises d’exploitation de machines à sous et autres jeux de hasard ;

Transitaire ayant plus de 5 employés.

Deuxième classe

Droit fixe :

1re zone...........................36 000 francs ;


Bème
zone..........................27 000 francs ;

Bureau d'études et réalisations, de documentation et projets pour sociétés et entreprises


importantes ;

Agence d'assurance ;

Architecte ;

Commerçant au détail n'effectuant ni importation ni exportation dont le montant des


marchandises en magasin est supérieur à 2 000 000 de francs ou dont le montant annuel des
transactions est supérieur à 8 000 000 de francs ;

352
Commerçant en gros ou demi-gros n'important pas ;

Commissionnaire en marchandises ;

Consignataire de navires ;

Dentiste ;

Entrepreneur en bâtiment, chef d'atelier ou d'usine non inscrit au tableau B occupant 30 ouvriers
ou plus et dont le chiffre annuel d'affaires est inférieur à 50 000 000 de francs ;

Expert comptable ;

Exploitants de bars et buvettes dépositaires de machines a sous ;

Garagiste ;

Médecin ;

Notaire ;

Restaurateur ayant plus de 8 employés ;

Société formée par actions pour l'achat ou la vente d'immeubles ou autres spéculations
immobilières ;

Station service gérée par la société importatrice ;

Succursale que fait tenir un importateur ou exportateur du tableau B et dont le montant annuel
des transactions est supérieur à 8 000 000 de francs ;

Succursales de sociétés et entreprises d’exploitation de machines à sous et autres jeux de hasard ;

Transitaire ayant plus de 2 employés ;

Entreprise de pêche ayant moins de deux bateaux.

Troisième classe

Droit fixe :

1re zone …………………………............... 21 000 francs ;

2ème zone ……………………...................... 18 000 francs ;

Agent d'affaires ayant au moins 2 employés ;

Bar (exploitant de …) ;

353
Cinématographe ou théâtre (exploitant de...)

Commerçant au détail n'effectuant ni importation, ni exportation dont le montant des


marchandises en magasin est supérieur à 1 000 000 de francs, mais inférieur ou égal à 2 000
000 de francs et dont le montant annuel des transactions est supérieur à 3 000 000 de francs, mais
inférieur à 8 000 000 de francs ;

Commissaire-priseur ;

Eaux gazeuses, limonade ou sirop (fabriquant de...) ;

Entrepreneur en bâtiment, chef d'atelier ou d'usine non inscrit au tableau B et occupant 10 à 30


ouvriers ;

Géomètre ;

Hôtelier avec restaurant ayant 6 ou moins de 6 chambres ;

Huissier ;

Restaurateur ayant de 5 à 8 employés ;

Succursale que fait tenir un importateur ou exportateur du tableau B et dont le montant des
transactions est supérieur à 3 000 000 de francs ou inférieur ou égal à 8 000 000 de francs ;

Transitaire ayant 1 ou 2 employés ;

Promoteurs artistiques.

Quatrième classe

Droit fixe :

1re zone........................... 12 000 francs ;

2ème zone........................ 9 000 francs ;

Petites et moyennes entreprises ;

Agence de publicité ;

Agent d'affaires n'ayant qu'un employé ;

Collecteur de ferraille achetant sur place et n'exportant pas ;

Boulanger ou pâtissier utilisant des moyens mécaniques ;

Commerçant au détail n'effectuant ni importation ni exportation dont le montant des


marchandises en magasin est supérieur à 400 000 francs mais inférieur ou égal à 1 000 000 de

354
francs ou dont le montant annuel des transactions est supérieur à 1 500 000 francs et
inférieur ou égal à 3 000 000 de francs ;

Courtier d'assurance ;

Couturier, couturière et tailleur ayant assortiment d'étoffe ;

Entrepreneur en bâtiment, chef d'atelier ou d'usine non inscrit au tableau B et occupant 5 à 10


ouvriers ;

Mécanicien garagiste ;

Produits du pays (marchand de ... ) ayant une installation fixe ;

Représentant de commerce ;

Sage-femme tenant une clinique où elle reçoit sa clientèle ;

Restaurateur ayant moins de 5 employés ;

Succursale que fait tenir un importateur ou un exportateur du tableau B et dont le montant annuel
des transactions est inférieur à 3 000 000 de francs ;

Transitaire n'ayant pas d'employé ;

Photographe ayant plus d’une vitrine.

Cinquième classe

Droit fixe :

1re zone.................…..... 6 400 francs ;

2ème zone...................... 4 400 francs ;

Editeur de livres ;

Teinturier ;

Agent d'affaires n'ayant pas d'employé ;

Boulanger ou pâtissier ayant 2 ou plus de 2 ouvriers ;

Coiffeur en salon ;

Commerçant au détail n'effectuant ni importation ni exportation dont le montant des


marchandises en magasin est supérieur à 200 000 francs mais inférieur ou égal à 400 000
francs ou dont le montant annuel des transactions est supérieur à 800 000 francs mais égal ou
inférieur à 1 500 000 francs ;

355
Commissaire d'avaries ;

Entrepreneur de bâtiment, chef d'atelier ou d'usine occupant 2 à 5 ouvriers ;

Exploitant de 3 ou plus de 3 moulins à grains, à tubercules, à condiments et assimilés ;

Imprimeur ayant 2 ou plus de 2 ouvriers ;

Sage-femme exerçant son art au domicile de ses patientes ;

Couturier, couturière et tailleur ayant plus de 3 machines à coudre;

Réparateur de véhicules de 2 ou 3 roues autres que cyclomoteurs ;

Loueur de matériels de cérémonies ;

Photographe ayant une vitrine ;

Exploitant forestier, marchand de planches.

Sixième classe

Droit fixe :

1re zone..................... 3 600 francs ;

2ème zone .....……........ 2 400 francs ;

Marchand de bois de chauffage, de charbon de bois ;

Bijoutier fournissant la matière première ;

Boucher ou charcutier tuant tous les jours ou plus de 2 fois par semaine ;

Commerçant au détail dont le montant des marchandises en magasin est supérieur à 100 000
francs mais égal ou inférieur à 200 000 francs ou dont le montant total des transactions est
supérieur à 400 000 francs mais égal ou inférieur à 800 000 francs;

Commerçant ne vendant que des boissons fermentées à consommer sur place ;

Exploitant de deux moulins à grains, à tubercules, à condiments et assimilés ;

Imprimeur ayant moins de 2 ouvriers ;

Loueur de plus de 3 chambres meublées ;

Couturier, couturière ou tailleur ayant 2 ou 3 machines à coudre;

356
Menuisier ;

Photographe sans vitrine ;

Vulcanisateur ;

Réparateur de cyclomoteurs ;

Librairie, papeterie.

Septième classe

Les commerçants et commerçantes revendeurs de tissus et divers s'approvisionnant auprès des


importateurs, acquitteront la patente (droit fixe et droit proportionnel) aux tarifs ci-après indiqués
:

Achat de l’année précédente Droit Droit Cote


compris entre: Fixe proportionnel

0 et 5 millions 31 500 F 10 500 F 42 000 F


5 et 15 millions 45 000 F 15 000 F 60 000 F
15 et 25 millions 67 500 F 22 500 F 90 000 F
Au-dessus de 25 millions 90 000 F 30 000 F 120 000 F

Ces cotes sont applicables quel que soit le lieu d’installation du contribuable.

La cote de 24 000 F (droit fixe : 18 000 F + droit proportionnel : 6 000 F) appliquée


exclusivement aux revendeurs de divers autres que tissus devient 12 000 F (droit fixe : 9 000 F +
droit proportionnel : 3 000 F).

Huitième classe

Droit fixe :

1re zone ...........…….. 2 400 francs ;

2ème zone ………….......1 800 francs ;

Bijoutier ne fournissant pas la matière première ;

Commerçant au détail dont le montant annuel des transactions est compris entre 200 000 et
400 000 francs ou dont le montant du stock en magasin est égal ou inférieur à 100 000 francs ;

Tailleur, couturier ou couturière ayant 1 machine à coudre ;

357
Exploitant d'un moulin à grains, à tubercules, à condiments et assimilés ;

Loueur de 3 chambres meublées ;

Gargotier ;

Libraire ;

Papetier.

Règles particulières au tableau A

Le droit proportionnel des professions inscrites aux quatre premières classes est égal à 10 % de
la valeur locative des locaux professionnels.

Celui des 5e et 6e classes est fixé à 5 %.

En aucun cas, il ne peut être inférieur au tiers du droit fixe.

Toutefois, les patentes inscrites à la 8e classe du tableau A sont exemptées de ce droit


proportionnel.

Les commerçants au détail, rangés dans la 6 e classe du tableau A devront obligatoirement tenir
un livre de recettes coté et paraphé par un agent de l'Administration sur lequel ils devront inscrire
chaque jour et sans blancs ni ratures, chaque vente effectuée avec son prix. Le montant des
ventes sera additionné à la fin de chaque mois.

Les livres de recettes devront être présentés à toute réquisition des agents de l'Administration
habilités à cet effet. Au cas où il sera constaté que le livre de recettes n'est pas tenu, ou est tenu
irrégulièrement, qu'il comporte des inexactitudes ou des omissions, un supplément de droit égal
au droit fixe de la patente primitivement imposée, sera immédiatement exigible. Ce supplément
sera doublé en cas de récidive.

TABLEAU B

Toutes les professions inscrites au tableau B sont assujetties au droit proportionnel de 10 %,


exception faite de celles désignées à la première partie et celles pour lesquelles le présent tarif
prévoit exemption du droit proportionnel.

Patente complémentaire

Première partie

Les contribuables bénéficiaires de marchés ou d’adjudications sont assujettis à une patente


complémentaire, d’après le montant de l’adjudication ou du marché, à un taux de droit de base
de 0,25 %.

Ce droit n’est pas établi pour les industriels et les artisans qui se bornent à livrer les produits de
leurs usines ou de leurs ateliers.

358
Tout avenant comportant, explicitement ou implicitement, une augmentation du prix initial de
l’adjudication ou du marché donne lieu à un complément d’imposition. La base imposable, qu’il
s’agisse du contrat primitif ou de l’avenant est le montant hors taxe.

Nonobstant les dispositions de l’article 998 du Code Général des Impôts, le droit proportionnel
de la patente complémentaire est égal au tiers du droit fixe.

Deuxième partie

Professions imposées d'après le nombre des ouvriers ou employés.

Carrière (exploitant de …) :

- taxe déterminée ………………….………………..... 10 000 francs ;

- taxe variable par ouvrier au-dessus de 10 .……....... 150 francs.

Glace (exploitant d'une usine à ... ) :

- taxe déterminée...........…………………………….... 40 000 francs ;

- taxe variable par ouvrier au-dessus de 10 ……...... 150 francs.

Briques, carreaux, ciments, poteries, tuiles, tuyaux et autres objets de terre cuite pour la
construction et l'ornement (fabricant de ) :

- taxe déterminée ..……………………………....…..... 10 000 francs ;

- taxe variable par ouvrier au-dessus de 10 ……….... 150 francs.

Wagon-restaurant (exploitant de .. ) :

- taxe déterminée .………………………................. 15 000 francs ;

- taxe variable par personne employée…………..…… 300 francs.

Fabricant (celui dont la profession inscrite sous une dénomination quelconque au tableau A,
consiste dans un travail de fabrication, de confection ou de main-d'œuvre, lorsqu'il travaille pour
le commerce et occupe plus de 10 ouvriers disséminés, ou réunis dans un même établissement) :

- taxe déterminée ……………….................... 20 000 francs ;

- taxe variable par ouvrier au-dessus de 10 ....….. 200 francs.


Sous-entrepreneur de manutention (tâcheron) :

- taxe déterminée ..........………………………....... 10 000 francs ;

- par ouvrier ..………………………….................. 150 francs.

359
Troisième partie

Professions imposées d'après le matériel ou la force de production.

Chaux ou ciments naturels (fabrique de…) :

100 francs par mètre cube de la capacité brute des fours.

Chemin de fer (exploitant ou concessionnaire) :

- par kilomètre de ligne à double voie ………….…… 400 francs ;

- par kilomètre de ligne à voie simple ………………. 200 francs.

Ne sont comptées dans les lignes à double voie que les lignes de l'espèce reliant au moins deux
stations entre elles.

Decauville (exploitant de voie ferrée) :

- 120 francs par kilomètre de voie.

Entrepreneur de jeux ou amusements publics non sédentaires (tels que tirs, loteries, cinéma,
attractions, jeux de force ou de hasard) :

100 francs par mètre carré de surface occupée ou un minimum de 100 000 francs.

Exploitant d'une auto-école ; loueur de véhicule avec ou sans chauffeur :

- taxe déterminée .......………………….......…... 15 000 francs ;

- taxe variable par voiture employée ……………... 5 000 francs.

Loueur de cyclomoteurs à deux roues :

- taxe déterminée ………………………............ 5 000 francs ;

- taxe variable par motocycle …………..………... 500 francs.

1. TRANSPORT DES PERSONNES

A. Service régulier

Par bateau ou chaland ………………............. 4 000 francs.

Par place aménagée


(celle du chauffeur non comprise) ………………… 200 francs.

360
B. Service à volonté

Par bateau ou chaland .……………………........ 4 000 francs.

Par place aménagée


(celle du chauffeur non comprise) .............……….. 250 francs.

2. TRANSPORT DES MARCHANDISES

Par bateau ou chaland de plus de 15 tonnes :

- taxe déterminée ...………………............... 6 000 francs ;

- taxe variable, par tonne ...………………...... 450 francs.

Les chalands de moins de 15 tonnes et les pirogues ne sont pas retenues dans les bases
d'imposition.

Entrepreneur de transport dont le domicile est au Bénin utilisant pour son exploitation des
véhicules immatriculés hors du Bénin :

- par tonne de charge utile des véhicules…..... 50 000 francs ;

- par véhicule à office de taxi ....………....…. 50 000 francs ;

- par véhicule utilisé au transport des


personnes, au-delà de 10 places ……………….. 100 000 francs.

Energie électrique (exploitant d'usine pour la production ou la transformation de ... ) :

- taxe déterminée, moins de 10 000 kW ………… 30 000 francs ;

- taxe déterminée, plus de 10 000 kW …………... 50 000 francs ;

- taxe variable ..............………………………………... 30 francs

par kW ou fraction de kW de la puissance des machines ou appareils de production ou de


transformation, non compris les machines ou appareils de secours.

Huilerie (exploitant ou raffineur de…) :

- taxe déterminée ................………………….. 50 000 francs ;

- taxe variable par centrifugeuse ...……………... 5 000 francs.

Scierie mécanique (exploitant de ...) :

- taxe déterminée ...………………….............. 12 000 francs ;

- taxe variable, par lame …………………............ 2 500 francs

361
plus 600 francs par machine à fraiser, à raboter et autres machines analogues.

Transporteur par charrette attelée ……………….... 800 francs.

Tramway (exploitant, concessionnaire de ... ) :

par kilomètre de voie .………………….…........... 120 francs.

Exploitant d'appareils de conditionnement de produits : concasseur de palmistes, presse à huile,


égreneuse, décortiqueuse, dépulpeuse :

- taxe déterminée ………………………............... 5 000 francs ;

- taxe variable par cheval vapeur …………......... 250 francs.

Quatrième partie

Importateur - Exportateur

- dont le chiffre global annuel des importations et exportations est supérieur à 2 000 000 000 de
francs :

droit fixe .....................…………..…….……… 750 000 francs ;

- dont le chiffre global annuel des importations et exportations est supérieur à 1 000 000 000 de
francs et inférieur ou égal à 2 000 000 000 de francs :

droit fixe .....................……………. 600 000 francs ;

- dont le chiffre global annuel des importations et exportations est supérieur à 500 000 000 de
francs et inférieur ou égal à 1 000 000 000 de francs :

droit fixe ...........………………………… 450 000 francs ;

- dont le chiffre global annuel des importations et exportations est supérieur à 200 000 000 de
francs et inférieur ou égal à 500 000 000 de francs :

droit fixe .........………………………... 350 000 francs ;

- dont le chiffre global annuel des importations et exportations est supérieur à 80 000 000 de
francs et inférieur ou égal à 200 000 000 de francs :

droit fixe ..........………………………….. 225 000 francs ;

- dont le chiffre global annuel des importations et exportations est supérieur à 30 000 000 de
francs et inférieur ou égal à 80 000 000 de francs :

droit fixe ………….…………………………. 100 000 francs ;

362
- dont le chiffre global annuel des importations et exportations est inférieur ou égal à
30 000 000 de francs :

droit fixe ………………………………..……. 60 000 francs.

Importateur

- dont le chiffre global annuel des importations est supérieur à 2 000 000 000 de francs :

droit fixe ..........…………………............. 750 000 francs ;

- dont le chiffre global annuel des importations est supérieur à 1 000 000 000 de francs et
inférieur ou égal à 2 000 000 000 de francs :

droit fixe ............………………………...... 600 000 francs ;

- dont le chiffre global annuel des importations est supérieur à 500 000 000 de francs et
inférieur ou égal à 1 000 000 000 de francs :

droit fixe .....…………………….……....... 450 000 francs ;

- dont le chiffre global annuel des importations est supérieur à 250 000 000 de francs et inférieur
ou égal à 500 000 000 de francs:

droit fixe .....………………………………... 350 000 francs ;

- dont le chiffre global annuel des importations est supérieur à 50 000 000 de francs et
inférieur ou égal à 250 000 000 de francs:

droit fixe .……………………………......... 225 000 francs ;

- dont le chiffre global annuel des importations est supérieur à 25 000 000 de francs et inférieur
ou égal à 50 000 000 de francs:

droit fixe ...……………….……………..... 150 000 francs ;

- dont le chiffre global annuel des importations est supérieur à 5 000 000 de francs et inférieur
ou égal à 25 000 000 de francs :

droit fixe …………………..………………….. 100 000 francs ;

- dont le chiffre global annuel des importations est inférieur ou égal à 5 000 000 de francs :

droit fixe ………………………………..…….. 60 000 francs.

Exportateur

- dont le chiffre global annuel des exportations est supérieur à 500 000 000 de francs :

363
droit fixe ......................………… …….. 250 000 francs ;

- dont le chiffre global annuel des exportations est supérieur à 250 000 000 de francs et
inférieur ou égal à 500 000 000 de francs:

droit fixe ..........……………………………..………. 150 000 francs ;

- dont le chiffre global annuel des exportations est supérieur à 50 000 000 de francs et inférieur
ou égal à 250 000 000 de francs ;

droit fixe ........………….……………………......... 100 000 francs ;

- dont le chiffre global annuel des exportations est supérieur à 20 000 000 de francs et inférieur
ou égal à 50 000 000 de francs:

droit fixe ......……………...........………………….. 50 000 francs ;

- dont le chiffre global annuel des exportations est inférieur ou égal à 20 000 000 de francs :

droit fixe .......………………………………….………… 25 000 francs

Ne seront pas réputés importateurs ou exportateurs les commerçants effectuant annuellement


moins de 500 000 francs de transactions, soit à l'importation, soit à l'exportation.

Toute personne, société ou entreprise se livrant de manière habituelle et dans un but lucratif au
Bénin, à des opérations de l'espèce est régulièrement passible de la contribution des patentes en
qualité, soit d'importateur, soit d'exportateur, soit d'importateur-exportateur, encore bien qu'elle
n'y disposerait d'aucun établissement local ou autre emplacement commercial, ni d'aucun préposé
spécial installé à demeure et se bornerait à utiliser pour l'exercice de sa profession, les services et
locaux d'une entreprise spécialisée.

TABLEAU C

Commerçant exerçant en ambulance ou en étalage

Rappel des règles particulières au Tableau C

Les patentés figurant au tableau suivant devront se munir d'une patente personnelle, lors même
qu'ils exerceraient pour le compte d'un tiers. Cette patente, payable d'avance en une seule fois et
due pour l'année entière quelle que soit l'époque à laquelle le contribuable entreprend ou cesse
son commerce, est extraite du registre à souches, doit être présentée à toute réquisition, et justifie
seule du paiement des droits correspondants. Elle est valable pour l'ensemble du territoire, quelle
que soit la commune où elle a été délivrée sauf pour le commerce de détail des produits du cru
qui restent soumis aux règles fixées par l'article 1 010 ci-dessus.

Les marchands forains qui séjourneront plus de trente (30) jours dans la même localité seront
taxés à l'un des commerces du tableau A ; la patente de marchand forain leur sera retirée et
remplacée par une nouvelle formule. Ils devront acquitter : d'une part, la différence entre le droit
fixe du tableau A et les taxes déterminées et variables du tableau C, d'autre part, le droit

364
proportionnel sur la valeur locative des locaux occupés aux taux prévus par la classe
d’imposition du tableau A, la différence des droits sera due à compter du premier jour du
trimestre en cours au moment de l’installation. (M.L.F. 2013)

Les producteurs, agriculteurs ou artisans qui portent ou conduisent sur les marchés des produits
de leurs récoltes, les objets de leurs industries ou les animaux de leur élevage, restent exempts de
patentes et ne peuvent être assujettis au droit du présent tableau.

Première partie

Marchand d'or en gros ou demi-gros

Taxe déterminée .………………...............………. 12 000 francs.

Droit proportionnel .…………………………............... exempté.

(Est imposable en cette qualité tout individu qui fait profession d'acheter de l'or aux orpailleurs
au détail, qu'il agisse pour son compte ou pour le compte d'un tiers ou d'un établissement
patenté).

La délivrance d'une patente aux commerçants de cette catégorie reste subordonnée à


l'autorisation des autorités administratives compétentes.

Marchand d'or au détail

Taxe déterminée ...………………………………………. 9 000 francs.

Droit proportionnel ................ …………………………… exempté.

(Est imposable en cette qualité tout individu qui fait profession d'acheter de l'or exclusivement
aux orpailleurs).

Deuxième partie

Traitant sans boutique

Taxe déterminée ..………………………............. 3 000 francs.

Droit proportionnel ...………………………….......... exempté.

(Sont patentables en cette qualité ceux qui achètent pour revendre sur place les produits du cru,
et les acheteurs de produits locaux exerçant pour le compte de commerçants patentés).

365
Troisième partie

Marchands forains

Taxe variable

Marchand forain avec véhicule automobile, par voiture


………………………………………………………………….... 36 000 francs.

Marchand forain avec véhicule à traction animale... 9 000 francs.

Marchand forain avec bête de somme ............................... 6 000 francs

Marchand forain avec porteur …………………...…….. 3 000 francs.

Marchand forain avec balle ……......………………….…1 500 francs.

Autres marchands forains vendant des marchandises d'importation :

communes ....................…………………………………. 1 600 francs ;

autres localités .................……………………………… 800 francs ;

Quatrième partie

Commerçants en étalage autres que ceux vendant des objets de menue valeur :

- dont le montant annuel des achats est inférieur à 2 500 000 francs :

droit fixe ........................………………………………. 6 500 francs ;

- dont le montant annuel des achats est compris entre


2 500 000 francs et 5 000 000 de francs :

droit fixe ......................………………………………… 12 000 francs ;

- dont le montant annuel des achats est compris entre


5 000 000 de francs et 7 500 000 francs :

droit fixe .....................………………………………… 16 000 francs ;

- dont le montant annuel des achats est supérieur à 7 500 000 francs :

droit fixe .......................……………………………….. 20 000 francs.

366
TABLEAU D

Patente de marchand de bétail

Cette patente sera appliquée à tous ceux qui se livrent à l'achat et à la vente du bétail. Elle est
indépendante de celle que le contribuable pourra acquitter à l'occasion de l'exercice d'une autre
industrie, d'une profession.

Pour la détermination des droits fixes des deux catégories, il sera fait état, le cas échéant, des
équivalences suivantes :

3 bœufs = 8 ânes;

1 cheval = 2 bœufs = 12 moutons ou chèvres.

Le taux proportionnel pour les 1ère et 2e classes est de 10 % de la valeur locative.

Il est réduit à 5 % pour chacune des autres classes. En aucun cas, le droit proportionnel ne peut
être inférieur au tiers du droit fixe.

Marchands sédentaires de bétail

Les patentés rangés dans cette catégorie sont soumis aux mêmes règles que les patentés du
tableau A.

Première classe

Marchand de bétail vendant annuellement plus de 300 bœufs ou 150 chevaux ou 800 ânes ou 1
800 moutons ou chèvres :

droit fixe ..…………………………………..................... 12 000 francs.

Deuxième classe

Marchand de bétail vendant annuellement de 150 à 300 bœufs ou de 75 à 150 chevaux ou de


400 à 800 ânes ou de 900 à 1 800 moutons ou chèvres :

droit fixe .....…………………….…….............………….. 8 000 francs.

Troisième classe

Marchand de bétail vendant annuellement de 75 à 150 bœufs ou de 35 à 75 chevaux ou de 200 à


400 ânes ou de 450 à 900 moutons ou chèvres :

droit fixe ...………………………………...................... 5 000 francs.

367
Quatrième classe

Marchand de bétail vendant annuellement moins de 75 bœufs ou moins de 35 chevaux ou moins


de 200 ânes ou moins de 450 moutons ou chèvres :

droit fixe .............…………………………………………. 2 500 francs.

Marchands ambulants de bétail

Les patentés de cette catégorie sont soumis aux mêmes règles que les patentés du tableau C.

Première classe

Marchand de bétail vendant annuellement plus de 300 bœufs ou 150 chevaux ou 800 ânes ou 1
800 moutons ou chèvres :

droit fixe ......………………………………………........ 10 500 francs.

Deuxième classe

Marchand de bétail vendant annuellement de 150 à 300 bœufs ou chèvres :

droit fixe .......................………………………………. 7 200 francs.

Troisième classe

Marchand de bétail vendant annuellement de 75 à 150 bœufs ou de 35 à 75 chevaux ou de 200 à


400 ânes ou de 450 à 900 moutons ou chèvres :

droit fixe .......................…………………………………. 4 500 francs.

Quatrième classe

Marchand de bétail vendant annuellement moins de 75 bœufs ou moins de 35 chevaux ou moins


de 200 ânes ou moins de 450 moutons ou chèvres :

droit fixe .......................…………………………………… 2 400 francs.

Comme les patentés du tableau C, les marchands ambulants doivent acquitter leur patente par
anticipation. La patente de marchand de bétail ambulant est due pour l'année entière quelle que
soit l'époque à laquelle la profession a commencé à être exercée en cours d'année.

368
TABLEAU E

Licences - Catégories spéciales

Hôtel-restaurant vendant des boissons alcooliques.

Droit fixe :

Communes ....................……………………………….. 60 000 francs ;

Autres localités .................……………………………. 60 000 francs.

Première classe

Etablissement importateur ou succursale de firme importatrice vendant à emporter par unité


(bouteille, caisse, dame-jeanne, fût, etc.) Des boissons alcooliques.

Droit fixe :

Communes ....................……………………………. 50 000 francs ;

Autres localités .........………......……………………… 36 000 francs.

Deuxième classe

Etablissement non importateur, vendant à emporter par unité (bouteille, caisse, dame-jeanne, fût,
etc.), des boissons alcooliques.

Bar (exploitant de ... ), cafetier, cabaretier, wagon- restaurant (exploitant de...)

Droit fixe :

Communes ....................………………………….. 30 000 francs ;

Autres localités ................... ……………………….. 20 000 francs.

Troisième classe

Etablissement non importateur vendant à emporter par unité (bouteille, caisse, dame-jeanne, etc.)
Des boissons alcooliques en petite quantité : moins de 50 cartons ou caisses par an.

Droit fixe :

Commune ……………….....................………………. 15 000 francs ;

Autres localités .................……………………………. 10 000 francs.

369
Quatrième classe

Etablissement non importateur, ni fabricant où l'on ne donne à consommer sur place que des
boissons non alcooliques.

Droit fixe :

Communes ...................…………………………………. 9 000 francs ;

Autres localités .................……………………………… 7 000 francs.

370
CHAPITRE V

TAXE SUR LES ARMES A FEU

Article 1039

La taxe sur les armes à feu qui comprend un droit fixe et une taxe annuelle est perçue au profit
des communes.

Article 1040

A. DROIT FIXE

a) La délivrance dans les conditions prescrites par le décret n° 61-39 du 7 février 1961, des
autorisations de détention d'armes perfectionnées et d'armes non perfectionnées donne lieu au
paiement préalable d'un droit fixe, selon les distinctions suivantes :

- armes perfectionnées rayées ..………………...……… 750 francs ;

- armes perfectionnées non rayées


autres que celles ci-dessous …………………………….. 300 francs ;

- armes de jardin ou de salon d'un calibre


égal ou inférieur à 6 mm .…………………………..……. 300 francs ;

- revolvers et pistolets ..………….……………...……… 1 000 francs ;

- armes de traite .……………………………….…….......... 100 francs.

b) Sont exemptées du paiement du droit fixe :

1 - les armes à feu à usage de la Troupe, de la Police ou de toute autre force publique ;

2 - les armes réglementaires dont sont munis les officiers et sous-officiers en activité de service
ou de réserve ;

3 - les armes dites d'honneur ;

4 - les armes à feu existant dans les magasins et entrepôts du commerce tant qu'elles n'auront pas
été mises en usage.

c) La délivrance du duplicata sera faite conformément à l'article 13 du décret n°61-39 du 7


février 1961 moyennant le versement de droits identiques à ceux ci-dessus indiqués.

d) La taxe de délivrance des autorisations de détention considérée comme recette éventuelle est
perçue sur ordre de recette. Dans la pratique, le préposé des Impôts perçoit immédiatement le

371
droit et un ordre de recette de régularisation est établi chaque mois, par l'ordonnateur, pour les
recouvrements effectués à ce titre.

Article 1041

B. TAXE ANNUELLE

1. Tout détenteur d'une arme à feu est astreint au paiement d'une taxe annuelle calculée sur les
bases ci-après :

- armes perfectionnées rayées …………………………. 3 800 francs ;

- armes perfectionnées non rayées autres


que celles ci-dessous ..……………………………..... 2 300 francs ;

- armes de jardin ou de salon d'un calibre


égal ou inférieur à 6 mm ..……………………………... 800 francs ;

- revolvers et pistolets ..……………………..…........ 3 000 francs ;

- armes de traite ..............………………………………….. 800 francs.

Ladite taxe annuelle se confond en ce qui concerne les armes de traite avec le droit de permis de
chasse correspondant au permis sportif ordinaire, ce permis n'étant pas exigé des détenteurs
dûment autorisés d'un fusil de traite.

Les armes hors d'usage ne cesseront d'être taxées qu'autant qu'elles auront été remises aux
autorités administratives habilitées à les recevoir.

2 . Les exemptions figurant à l'article 1040 b sont valables pour


la taxe annuelle.

3. La taxe sur les armes à feu est perçue sur rôles, qui sont établis par le service des Impôts
d'après les listes des possesseurs d'armes qui lui sont fournies annuellement dans le courant du
mois de janvier par le ministre chargé de l'Intérieur, les départements et les communes. Le
montant de la taxe est exigible immédiatement dès sa mise en recouvrement. Tout retard
injustifié apporté au paiement de la taxe entraînera, outre l'application des mesures prévues en
matière de contribution, le retrait du permis de détention d'armes.

372
CHAPITRE VI

TAXES ASSIMILEES A LA DISPOSITION DES COMMUNES

Section première

TAXE D’ENLEVEMENT DES ORDURES

Article 1042 nouveau

Les communes peuvent instituer par délibération des conseils municipaux ou communaux une
taxe pour financer la collecte et le traitement des ordures ménagères. Cette taxe est dénommée
"taxe d’enlèvement des ordures"( TEO).

Article 1043 nouveau

La taxe est due par toute personne physique ou morale, béninoise ou étrangère, propriétaire
d’immeuble ou non, et occupant l’immeuble à des fins d’habitation ou d’activité commerciale,
industrielle, minière, artisanale, d’exploitation forestière et même de profession libérale. Sont
également passible de cette taxe, les établissements publics à caractère industriel ou commercial..

Elle est émise sur le même titre que la contribution foncière des propriété bâties ou non bâties, la
taxe foncière unique, la patente ou la taxe professionnelle unique et recouvrée dans les
conditions.

En ce qui concerne les immeubles d’habitation, la taxe est émise sur le même titre que la
contribution foncière des propriété bâties (CFPB) ou non bâties. Le propriétaire est ainsi chargé
de collecter ladite taxe auprès des occupants de l’immeuble.

Article 1044 nouveau

Le montant de la taxe est fixé par délibération des conseils municipaux ou communaux dans la
fourchette de :
- 500 à 8 000 francs CFA, pour les occupants d’immeuble à des fins d’habitation ;
- 2 000 à 50 000 francs CFA, pour les occupants d’immeuble à des fins d’activité
commerciales, industrielle et professionnelle.

Section 2

TAXE DE VOIRIE

Articles 1045 et 1046

Supprimés par l’article 25 de l’Ordonnance n° 94-001 du 16 septembre 1994 portant Loi de


Finances pour la gestion 1994.

373
CHAPITRE VII

REDEVANCES PROPORTIONNELLES ET SUPERFICIAIRES DUES SUR


DES SUBSTANCES DE CARRIERE

Article 1047

Les redevances ou taxes diverses perçues par les communes sur l'exploitation des carrières sont
régies par les textes en vigueur en matière de fiscalité minière.

374
TITRE II

TAXES INDIRECTES A LA DISPOSITION DES COMMUNES

CHAPITRE PREMIER

TAXE DE PACAGE

Article 1048

Les départements peuvent instituer par délibérations des conseils municipaux ou communaux
une taxe de pacage.

Article 1049

Cette taxe est établie par animal venant pâturer sur le territoire du Bénin, au nom du possesseur
des animaux.

Le tarif de la taxe est fixé comme suit : 100 F à 500 F par animal et par an.
Article 1050

Il sera délivré aux contribuables qui auront acquitté la taxe entre les mains du receveur principal
des Impôts un récépissé indiquant au recto le montant total du versement et au verso le nombre et
la nature des animaux et le droit appliqué respectivement à chaque espèce.

Dans le cas où la perception de la taxe s'effectue par le préposé officiellement habilité en dehors
du chef-lieu de département ou de commune, il est délivré un laissez-passer extrait d'un registre à
souches, indiquant le nombre et la nature des animaux, ainsi que le montant du droit perçu.

Le récépissé ou le laissez-passer sont valables, pour la période de pacage comprise dans l'année
au cours de laquelle ils sont délivrés.

En cas de fraude constatée par un procès-verbal, les contrevenants sont astreints au paiement
d'une taxe supplémentaire égale au double des droits fraudés.

375
CHAPITRE II

TAXE SUR LES PIROGUES ET BARQUES

Articles 1051

Les communes peuvent instituer par délibération des conseils communaux ou municipaux une
taxe sur les pirogues et barques.

Article 1052

Cette taxe frappe tout possesseur de pirogues et barques utilisées en mer, sur les lagunes ou
fleuve soit pour la pêche soit pour le transport à l’exception des pirogues et barques non
motorisées.

Les maxima de cette taxe sont fixées par catégorie de pirogues ou de barques par la loi.

Article 1053

Le paiement de la taxe est constaté par la délivrance d’une plaque de taille variable suivant la
catégorie de la pirogue ou barque, qui devra être apposée de façon apparente à l’extérieur de la
pirogue ou barque.

Article 1054

La taxe est due annuellement et doit obligatoirement être acquittée avant le 1 er avril de chaque
année.

Après cette datte date les redevable sont astreint au paiement d’une double taxe.

En cas d’acquisition d’un élément nouveau postérieurement au 31 mars de chaque année, la taxe
doit être acquittée le jour même de l’acquisition. Dans ce cas, le double droit est dû pour
compter du lendemain du jour de l’acquisition.

Le tarif de la taxe est fixé comme suit : 300 francs à 500 francs par jour d’exploitation.

376
CHAPITRE III

TAXE SUR LES BICYCLETTES

Articles 1055 à 1057

Supprimés par l’article 2 de la Décision-Loi n° 89-001 du 11 mars 1989 portant Loi de


Finances pour la gestion 1989.

377
CHAPITRE IV

TAXE SUR LES SPECTACLES, JEUX ET DIVERTISSEMENTS

Article 1058 nouveau

Les communes peuvent par délibérations des conseils municipaux ou communaux instituer une
taxe sur les spectacles, jeux et divertissements réalisés dans les établissements ou chez des
personnes non assujetties aux taxes sur le chiffre d’affaires prévues par les articles 219 et
suivants du présent Code.

Article 1059

Cette taxe frappe :

- les spectacles cinématographiques ;

- les représentations théâtrales, de variétés et de cirque ;

- les exploitations d'attraction et jeux d'adresse divers ;

- les jeux et spectacles forains ;

- les dancings et établissements de nuit ;


- les appareils automatiques placés dans les lieux publics ;

- les autorisations de battre le tam-tam lors des cérémonies familiales, coutumières ou religieuses
;

- l'organisation de bals ou de réjouissances collectives ;

- d'une façon générale toute autorisation de manifestation à caractère bruyant.

Article 1060

Le tarif de cette taxe est fixé comme suit :


1% à 5% des recettes, soit par établissement, soit par appareil
exploité, soit par jour.

Article 1061

La taxe est acquittée :

- mensuellement au plus tard le 10 de chaque mois pour les établissements stables ;

- le jour ouvrable suivant le dernier jour des représentations ou manifestations exceptionnelles


;

378
- avant délivrance de l'autorisation, lorsque celle-ci est nécessaire et que le montant de la taxe
n'est pas fixé par pourcentage sur les recettes.

Article 1062

Lorsque la taxe n'est pas acquittée spontanément dans les délais prescrits à la caisse du receveur
des Impôts, il est appliqué une pénalité égale à 20% du montant de la taxe, et établi un ordre de
recettes en conséquence par l'ordonnateur des budgets communaux.

La pénalité est portée à 40% en cas de mauvaise foi et à 80% en cas de manœuvres frauduleuses.

Il en est de même en cas de fausse déclaration ou de droits fraudés.

379
CHAPITRE V

TAXE SUR LA VENTE DES BOISSONS FERMENTEES DE PREPARATION


ARTISANALE

Article 1063

Les communes peuvent instituer par délibérations des conseils communaux une taxe sur la vente
des boissons fermentées de préparation artisanale.

Article 1064

La taxe sur la vente des boissons fermentées de préparation artisanale est due par tous
commerçants vendant ces boissons, que la vente ait lieu dans des établissements fixes ou sur les
marchés.

Le tarif de cette taxe est fixé comme suit :


- 5 F à 100 F par jour pour la vente sur les marchés ;
- 100 F à 1.000 F par bouteille de 20 litres ;
- 1.500 F à 6.000 F par an et par établissement.

Article 1065

Cette taxe est due une seule fois pour l'année entière et doit obligatoirement être acquittée avant
le 1er avril de chaque année. Les vendeurs de boissons redevables de la taxe qui ne l'auraient pas
acquittée dans le délai prescrit sont astreints au paiement d'une pénalité de 20% si leur bonne foi
n’est pas en cause.

La pénalité est portée à 40% en cas de mauvaise foi et à 80% en cas de manœuvres
frauduleuses.

Article 1066

Il est délivré, par les autorités administratives compétentes, sur présentation de quittance ou reçu
du paiement de la taxe au receveur des Impôts, une carte fiscale de vendeur valant autorisation
de vendre. Cette carte doit être présentée à toute réquisition.

380
CHAPITRE VI

TAXE SUR LES LOCAUX LOUES EN GARNI

Article 1067 nouveau

Toute commune peut par délibération du conseil municipal ou communal établir une taxe sur les
locaux loués en garni.

Cette mesure ne peut concerner que les établissements et personnes non assujettis aux taxes sur
le chiffre d’affaires prévues par les articles 219 et suivants du présent Code.

Article 1068

Sont astreints au paiement de cette taxe les hôteliers logeurs ou loueurs de chambres ou maisons
garnies tenus à la déclaration de police sanctionnée par l'article 175, 2 e du Code Pénal.

Article 1069

Cette taxe est calculée sur le montant de toutes locations de chambres ou locaux garnis, d'après
un relevé mensuel adressé par le redevable au maire et versée directement à la caisse du receveur
des Impôts dans les dix premiers jours du mois suivant celui pour lequel la taxe est due.

Article 1070

Le taux maximum de cette taxe est fixé par la loi.

Article 1071

Toute absence de déclaration, de versement ou fausse déclaration donne lieu à une pénalité de
20% du montant des droits fraudés.
La pénalité est portée à 40% en cas de mauvaise foi et à 80% en cas de manœuvres frauduleuses
sans préjudice des poursuites judiciaires de droit.
Elle est perçue sur ordre de recettes de l’ordonnateur du budget de la commune.

381
CHAPITRE VII

TAXE SUR LA PUBLICITE

Article 1072

Les communes peuvent instituer, par délibération des conseils municipaux ou communaux, une
taxe sur la publicité faite à l’aide soit d’affiches peintes, soit de panneaux-réclame, soit de
panneaux lumineux, soit d’appareils sonores.

Article 1073

La taxe frappe :

1 - les affiches sur papier ordinaire, imprimées ou manuscrites apposées soit sur des murs, soit
dans un lieu public ;

2 - les affiches peintes, les panneaux réclames et généralement toutes les affiches autres que
celles sur papier, qui sont apposées dans un lieu public, quand bien même elles ne seraient ni sur
un mur, ni sur une construction ;

3 - la publicité au moyen d'appareils sonores tels que haut-parleurs, électrophones, etc. qu'ils
soient fixes ou montés sur véhicules, automobiles, sans préjudice des réglementations d'ordre
public dans l'usage de ces appareils.

Article 1074

Le tarif de cette taxe est fixé comme suit :


• 150 francs à 600 francs par m2 d’affiche sur papier ordinaire ;
• 600 francs à 3.600 francs par m2 d’affiche peinte ;
• 10.000 francs à 45.000 francs par panneauréclame ;
• 15.000 francs à 75.000 francs par panneau lumineux ;
• 1.000 francs à 10.000 francs par appareil sonore et par jour.

Les taux minima et maxima de la taxe sont fixés par la loi.

Article 1075

La taxe d'affichage prévue au 1 de l'article 1073, est perçue préalablement à l'affichage par
apposition de timbres mobiles.

Article 1076

En ce qui concerne les affiches, appareils sonores et panneaux-réclames, la taxe est perçue
préalablement, soit à leur apposition, soit à leur mise en service. L'apposition ou l'installation des
affiches susvisées doit faire l'objet d'une déclaration souscrite par le bénéficiaire de la publicité
ou par l'entreprise d'affichage et comportant les renseignements ci-après :

a) nature et texte de l'affichage ;

382
b) nom, prénoms, profession ou raison sociale, domicile ou siège social des personnes ou
collectivités au profit desquelles la publicité est faite ;

c) toute modification apportée à une affiche doit faire l'objet d'une nouvelle déclaration.

Cette déclaration doit être souscrite auprès du maire.

Article 1077

Lorsqu'une affiche comporte plusieurs faces, chaque face est considérée comme une affiche
distincte et la taxe est exigée pour chacune des faces.

Article 1078

L'exonération de la taxe sur la publicité est prévue lorsque la publicité est effectuée pour le
compte de l'Etat, des établissements publics, des sociétés d'économie mixte et des communes
auxquelles sont assimilées les circonscriptions urbaines.

Article 1079

La taxe annuelle relative aux affiches, panneaux-réclames prévue au 2 de l'article 1073 est
exigible au plus tard le 30 juin. Passé ce délai, le double de la taxe sera exigé.

Article 1080

Le défaut de la déclaration entraîne une pénalité de 20%. La pénalité est portée à 40% en cas de
mauvaise foi et à 80% en cas de manœuvres frauduleuses.

Article 1081

La taxe est perçue sur ordres de recettes des ordonnateurs des budgets communaux et acquittée
aux caisses des receveurs des Impôts.

383
CHAPITRE VIII

TAXE SUR LA CONSOMMATION D'ELECTRICITE ET D'EAU

Article 1082

Les communes peuvent par délibération des conseils municipaux ou communaux instituer une
taxe sur la consommation de l'électricité et de l'eau. Cette taxe est perçue en fonction de la
quantité d'énergie électrique et d'eau consommée par les usagers.

Article 1083

Le tarif de cette taxe est fixé comme suit :

• basse tension :
- 2 F par kilowatt/heure pour les départements de l’Atlantique, du Littoral, de l’Ouémé, du
Plateau, du Mono et du Couffo ;
- 3 F par kilowatt/heure pour les départements du Zou, des Collines, du Borgou, de l’Alibori, de
l’Atacora et de la Donga ;

• moyenne tension :
- 1 F par kilowatt/heure sur toute l’étendue du territoire national.

La taxe est recouvrée sans frais, aux lieu et place de la commune par les sociétés distributrices
d’électricité et d’eau en même temps que le montant de leurs factures. Elle est reversée par ces
sociétés par trimestre aux receveurs des Impôts.

Article 1084

L'abonnement au titre de l'éclairage des voies et places publiques est exonéré du paiement de la
taxe.

384
CHAPITRE IX

TAXE SUR LES TAXIS DE VILLE DE DEUX A QUATRE ROUES

Article 1084 bis

Toute commune peut par délibération de son conseil établir une taxe sur les taxis de ville de deux
à quatre roues.

Article 1084 ter

Le tarif de cette taxe est fixé comme suit :


- 0 F à 5.000 F par taxi et par mois.

Article 1084 quater

La taxe due par le propriétaire de taxi au titre d’un mois donné est perçue par le receveur des
Impôts au plus tard le 10 du mois suivant. Tout mois commencé est compté pour un mois entier.

385
CHAPITRE X

TAXE DE DEVELOPPEMENT LOCAL

I.- OPERATIONS ET PERSONNES IMPOSABLES

Article 1084 quinter-1 :

Il est crée une taxe de développement local applicable aux produits agricoles, forestiers,
animaux, halieutiques, miniers et aux recettes de l’explication des sites touristiques.

Article 1084 quinter-2

sont assujettis à la taxe de développement local les producteurs de coton et de tous autres
produits agricoles et leurs dérivés, les acheteurs grossistes de noix d’anacarde et autres produits
oléagineux de produits vivriers, halieutiques, de charbon de bois, de volaille, de fruit et légumes,
les exploitants forestiers, les vendeurs ou courtiers de bétail (intermédiaires entre vendeurs et
acheteurs de bétail), les éleveurs conduisant les troupeaux en transhumance, les exploitants des
parcs nationaux, musées et autres sites touristiques.

Article 1084 quinter-3 :

Touts ces assujettis sont tenus d’incorporer la taxe de développement local à leurs prix et de la
collecter sur leur clients.

Lorsque le prix est fixé par l’Etat, il y incorpore la taxe de développement local. A défaut de
cette incorporation, elle est réputée non exigible.

II. – EXONERATIONS

Article 1084 quinter-4 :

Les exploitants de produits miniers agréés par le Ministère chargé des mines sont exonérés de la
taxe de développement.

III.- FAIT GENERATEUR

Article 1084 quinter-5 :

Le fait générateur de la taxe de développent local est :


- la vente pour le coton et tous autres produits agricoles et leurs dérivés, les produits vivriers
(céréales, légumineuses, cossettes, gari et autres farines, fruits et légumes, racines et
tubercules, produits maraîchers), le bétail et les produits halieutiques ;
- la traversée du territoire pour les troupeaux en transhumance ;
- le transport pour les noix d’anacarde et autres produits oléagineux, les produits miniers,
forestiers (bois d’œuvre, charbon de bois, billes, perches) et les produits halieutiques ;
- l’encaissement pour les recettes d’exploitation des parcs nationaux, musées et antres sites
touristiques.

386
IV. – TARIF

Article 1084 quinter-6 :

1 - Le tarif de la taxe de développement local est de :

- 1 franc à 2 francs par Kg de riz vendu ;

- 1 franc à 5 francs par Kg des autres céréales, légumineuses, cossette, gari et autres farines,
des racines et tubercules, de coton, de produits halieutiques vendus ;

- 1 franc à5 francs par Kg de noix d’anacarde et produits oléagineux transportés ;

- 0 franc à 5 francs des autres produits tels que les produits maraîchers, les fruits et légumes ;

- 500 francs à 1000 francs par madrier transporté ;

- 500 francs à 2000 francs par bille transportée ;

- 5 francs à 10 francs par perche transportée ;

- 1 franc à 2 francs par Kg de produits forestiers non ligneux (noix de karité) et de charbon de
bois transporté ;

- 100 francs à 200 francs par tête de de bétail en transhumance ou en transit ;

- 25 francs à 100 francs par tête de volaille vendu ;

- 25 francs à 500 francs par espèce non conventionnelle ( lapin, aulacode etc.) vendue

- 100 francs à 500 francs par tête de porc vendu ;

- 100 francs à 500francs par tête de petit ruminant (cabri, chèvre, mouton etc.) vendu ;

- 500 francs à 1000 francs par tête de gros ruminant (bœuf, chameau etc.) vendu ;

- 500 francs à 2000 francs par m3 de produits miniers transporté ;

- 5% à10% des recettes brutes encaisses par les exploitants des parcs nationaux, musées et
autres sites touristiques ;

- 1 à 5 francs par jeunes plant vendu.

2 - Sur délibération des représentants élus des collectivités territoriales, les tarifs retenus sont
fixés annuellement dans les fourchettes sus-indiquées.

387
V.- RECOUVREMENT

Article 1084 quinter-7 :

Le recouvrement de la taxe de développement local s’opère selon les dispositions du


présent code relatives aux taxes et impôts indirects. Les clients des assujettis visés à l’article
1084 quinter-3 supra sont solidairement responsables du paiement de la taxe de développement
local.

Article 1084 quinter-8 :

La taxe de développement local est perçue une seule fois par la commune dans le ressort
de laquelle est située la matière taxée.
Tout assujetti qui n’aurait pas payé la taxe de développement local dans la commune
compétente peut être appréhendé et imposé par n’importe quelle autre commune. Dans ce cas, la
totalité de la taxe de développement local est reversée à la commune visée au premier alinéa du
présent article, le produit des pénalités d’assiette et de recouvrement étant réparti conforment aux
dispositions de l’article 1084 quinter-10 infra.

VI.- OBLIGATIONS, CONTROLE, CONTENTIEUX, SANCTIONS

Article 1084 quinter-9

Les dispositions du présent code relatives aux obligations, contrôle, contentieux et sanctions en
matière de taxes et impôts indirects s’appliquent à la taxe de développement local.

VII. – DISPOSITINS DIVERSES

Article 1084 quinter-10 :

Le produit des pénalités d’assiette et de recouvrement appliquées en vertu des dispositions du


deuxième alinéa de l’article 1084 quinter -8 supra est réparti entre la commune dans le ressort de
laquelle est située la matière taxée, la commune ayant appréhendé et imposé le fraudeur et le
service des impôts de cette dernière.

Les prélèvements de fait qui n’ont pas été légalisés par la présente ordonnance sont interdits et
supprimés.

388
TITRE III

TAXES UNIQUES PERCUES AU PROFIT DU BUDGET NATIONAL ET DES


BUDGETS DES COLLECTIVITES TERRITORIALES

CHAPITRE PREMIER

TAXE FONCIERE UNIQUE

Propriétés et personnes imposables

Article 1084-1

La taxe foncière unique est une contribution annuelle sur les propriétés foncières bâties et non
bâties, sises au Bénin. Elle est due par les propriétaires de ces biens au 1 er janvier de l’année
d’imposition.

En cas d’impossibilité d’accéder au propriétaire, le possesseur, le mandataire, le locataire, le


légataire ou tout autre ayant droit est tenu d’acquitter ladite taxe au nom et pour le compte du
propriétaire.

En cas de bail emphytéotique, le preneur ou l’emphytéote est entièrement substitué au bailleur.

En cas d’usufruit, l’imposition est due par l’usufruitier dont le nom doit figurer sur le rôle à la
suite de celui du propriétaire.

Les propriétés bâties sont les constructions fixées au sol à demeure, telles que maisons,
fabriques, manufactures, usines et en général tous les immeubles construits en maçonnerie, fer,
bois ou autres matériaux.

Exonérations

Article 1084-2

Sont exonérés de la taxe foncière unique :

1 - les propriétés appartenant à l’Etat et aux collectivités territoriales, lorsqu’elles sont affectées à
un service public ou d’utilité générale et qu’elles sont improductives de revenus ;

2 - les édifices et lieux servant à l’exercice des cultes, lorsque ceux-ci appartiennent à la
communauté religieuse ; (M.L.F. 2014)

3 - les immeubles à usage scolaire et universitaire, lorsque ceux-ci appartiennent à


l’établissement scolaire ou universitaire ; (M.L.F. 2014)

4 - les personnes pour lesquelles le montant de l’impôt est inférieur à un seuil fixé par arrêté du
ministre chargé des Finances ;

389
5 - les nouvelles constructions, les reconstructions ou additions de constructions jusqu’au 31
décembre de la cinquième année suivant la fin des travaux ou suivant l’utilisation des bâtiments.

Toutefois, les immeubles ou portions d’immeubles affectés à un usage d’habitation et seulement


lorsqu’ils sont édifiés sur des terrains faisant l’objet de titres fonciers définitifs au 1er janvier de
la sixième année suivant celle de leur achèvement, ne seront soumis à la taxe foncière unique que
la onzième année suivant celle de leur achèvement. Si lesdits immeubles ou portions
d’immeubles sont ultérieurement affectés à un autre usage que l’habitation, ils cesseront d’avoir
droit à l’exonération à compter de l’année de leur transformation sans toutefois pouvoir être
soumis à la taxe foncière unique avant expiration du délai fixé au cinquième alinéa du présent
article.

Aucune exonération temporaire n’est applicable aux terrains à usage commercial ou industriel.

Toutefois, si les immeubles sont loués, ils restent soumis à l’impôt sur le revenu. (M.L.F.
2014)

Pour bénéficier de cette exonération, le propriétaire doit en faire la demande auprès du directeur
général des impôts et des domaines, avant le début des travaux. Cette déclaration devra être
appuyée, d’un plan sommaire. Il atteste sa qualité de propriétaire par toutes pièces utiles. Il
indique qu’il est en règle au regard de toutes les obligations fiscales. Il précise les
caractéristiques de la construction, son prix et sa date prévue d’achèvement.

Si la demande d’exonération ne satisfait pas à ces conditions ou s’avère inexacte, la construction


nouvelle, la reconstruction ou l’addition de construction est imposable dans les conditions de
droit commun.

Base d’imposition

Article 1084-3

La taxe foncière unique est assise sur la valeur locative réelle des biens imposables au 1 er janvier
de l’année d’imposition.

La valeur locative réelle est le prix que le propriétaire retire de ses immeubles lorsqu’il les donne
à bail, dans des conditions normales, ou à défaut, le prix qu’il pourrait en tirer en cas de location.

Taux de l’impôt

Article 1084-4

Le taux de l’impôt est fixé à :

- 5 % pour les propriétés non bâties ;

- 6 % pour les propriétés bâties.

Toutefois, par délibération des représentants élus des collectivités bénéficiaires, les taux peuvent
être réduits ou augmentés de deux (02) points au maximum.

390
Lorsque les immeubles sont loués, les revenus tirés de cette location supportent une imposition
supplémentaire à l’impôt sur le revenu ou à l’impôt sur les sociétés.

Obligations des contribuables

Article 1084-5

La valeur locative étant appréciée par l’Administration fiscale, les contribuables sont dispensés
de déclaration.

Cependant, pour fixer la base imposable ou recouvrer l’impôt, l’Administration fiscale


peut adresser une demande de renseignements. L’absence de réponse, dans un délai de
trente (30) jours, est sanctionnée par une pénalité de 20 % assise sur le montant de la taxe
et, en cas de contestation, elle fait supporter la charge de la preuve au requérant.
(M.L.F. 2013)

Paiement de l’impôt

Article 1084-6

La taxe foncière unique est recouvrée par versements d’acomptes dans les conditions
suivantes :

- 35 % du montant total de la cote due l’année précédente à fin janvier ;

- 35 % du même montant à fin mars ;

- le solde est exigible en totalité à fin mai dans les conditions générales prévues à l’article
1113 du Code Général des Impôts.

Tout retard dans le paiement des acomptes prévus à l’alinéa 1 er ci-dessus donne lieu à
l’application d’une majoration de 10% du montant des sommes dont le versement est différé.

En ce qui concerne les biens loués, le montant de la taxe sera versé par les locataires pour les
loyers mensuels au moins égaux à 50 000 francs en l’acquit des propriétaires.
Pour les locations consenties à l’Etat, les services du Trésor sont autorisés à précompter la taxe
sur les mandats émis pour le paiement des loyers. Un état récapitulatif de ces retenues doit être
communiqué à la fin de chaque trimestre à la direction générale des Impôts et des Domaines.

Le paiement régulier de l’impôt crée une présomption de propriété. A l’inverse, le non-paiement


de l’impôt peut également être considéré comme une présomption de non-propriété par les
autorités compétentes.

Tout acte translatif de la propriété ou de son usage, toute autorisation de lotir, de construire ou
d’habiter, toute attribution de titre foncier et d’une façon générale, tout acte attribuant un droit de
propriété ou d’usage d’un bien taxable n’emporte effet qu'autant qu’il comporte la mention
certifiée conforme par les services fiscaux : "le propriétaire du bien est à jour de ses obligations
au regard de la taxe foncière unique".

391
Collectivités bénéficiaires

Article 1084-7 (Modifié par la Loi de Finances 2012)

Le produit de la taxe foncière unique frappant les propriétés non louées est affecté au budget de
la collectivité territoriale sur le territoire de laquelle la taxe est assise.

Le représentant de la collectivité bénéficiaire peut demander à l’Administration, communication


des bases imposables et proposer la correction des erreurs qu’il recenserait.

Mesures transitoires

Article 1084-8

La taxe foncière unique s’applique sur le territoire des collectivités territoriales disposant d’un
registre foncier urbain. La liste en est arrêtée par le ministre chargé des Finances.

392
CHAPITRE II

TAXE PROFESSIONNELLE UNIQUE

Personnes et activités imposables

Article 1084-9

La taxe professionnelle unique est due chaque année par les personnes qui exercent, au Bénin,
une activité professionnelle non salariée, à titre habituel et à but lucratif et dont le chiffre
d’affaires annuel hors taxe ne dépasse pas le seuil fixé par arrêté du ministre chargé des finances.

Elle est calculée au prorata du temps, en cas de cessation ou de cession d’activités en cours
d’année.

Exonérations

Article 1084-10

Sont exonérées de la taxe professionnelle unique :

1 - les activités de l’Etat et des collectivités territoriales lorsqu’elles concourent à la réalisation


d’un service public ou d’utilité générale et lorsqu’elles sont improductives de revenus ;

2 - les personnes pour lesquelles le montant de l’impôt est inférieur à un seuil fixé par arrêté du
ministre chargé des Finances ;

3 - les personnes morales ;

4 - les contribuables réalisant des bénéfices non commerciaux, assujettis à l’impôt sur le revenu ;

5 - les entreprises de bâtiments et de travaux publics ;

6 - les pharmaciens ;

7 - les personnes physiques exerçant une profession pour laquelle les statuts ou les cahiers de
charges exigent la tenue d’une comptabilité complète, notamment celles qui, dans le cadre de
leurs activités, doivent fournir une attestation de leur situation fiscale.

8 – les entreprises nouvelles régulièrement créées, au titre de leur première année d’activités.

Toutes les personnes autres que celles indiquées aux alinéas 1 , 2 et 8 du présent article, qui ne
sont pas assujetties à la taxe professionnelle unique, paient la patente et éventuellement la licence
dans les conditions et suivant les tarifs fixés aux articles 997 à 1038 du présent Code ainsi que
les autres impôts d’Etat dont ils pourraient être redevables en vertu des dispositions du même
Code.

393
Base d’imposition

Article 1084-11

La taxe professionnelle unique est assise sur la valeur locative professionnelle des établissements
pris dans leur ensemble et munis de tous les moyens d’exploitation ou de production.

La valeur locative professionnelle est le prix que le propriétaire retire des établissements
lorsqu’il les donne à bail, dans des conditions normales, ou à défaut, le prix qu’il pourrait en tirer
en cas de location. Cette valeur locative professionnelle est déterminée par l’Administration.

Taux de l’impôt

Article 1084-12

Le taux de l’impôt est fixé à 6 %.

Toutefois, par délibération des représentants élus des collectivités bénéficiaires, le taux peut être
réduit ou augmenté de deux (02) points au maximum.

Les petites entreprises qui réalisent un chiffre d’affaires annuel hors taxe inférieur ou égal au
seuil fixé par arrêté du ministre chargé des finances paient une cotisation supplémentaire de 6%
de la base d’imposition en remplacement de l’impôt sur le revenu et du versement patronal sur
salaires.

Obligations des contribuables

Article 1084-13

Nonobstant les dispositions de l’article 1084-11 du présent Code, les contribuables sont tenus de
répondre à toute demande de renseignements adressée par l’Administration fiscale.

L’absence de réponse dans un délai de trente (30) jours est sanctionnée par une pénalité de 20 %
assise sur le montant de la taxe et, en cas de contestation, elle fait supporter la charge de la
preuve au requérant. (M.L.F. 2013)

Les contribuables recensés doivent apposer une vignette délivrée par l’Administration fiscale à
un endroit visible du public.

A défaut de cette apposition, ils sont redevables d’une pénalité de 20 % assise sur le montant de
la taxe.

394
Paiement de l’impôt

Article 1084-14 nouveau (mod. LF2010)

Le recouvrement de la taxe professionnelle unique s’opère par versements d’acomptes à raison


de :
- 50 % de la cote due l’année précédente à fin janvier ;
- 50 % du même montant à fin avril.

Tout retard dans le paiement des acomptes prévus à l’alinéa 1er ci-dessus donne lieu à
l’application d’une majoration de 10 % du montant des sommes dont le versement est différé.

Sur autorisation du directeur général des Impôts et des Domaines, et nonobstant les dispositions
de l’article 1158 du Code Général des Impôts, les receveurs peuvent procéder, trois jours après
commandement, à la saisie provisoire d’un bien affecté à l’exercice professionnel, dès lors que le
contribuable ne s’est pas acquitté de sa dette fiscale dans les délais prescrits.

Collectivités bénéficiaires

Article 1084-15 (Modifié par la Loi de Finances 2012)

La taxe professionnelle unique perçue conformément aux alinéas 1 et 2 de l’article 1084-12 est
affectée au budget de la collectivité territoriale dans le ressort de laquelle l’activité est exercée.

Les dispositions de l’alinéa 2 de l’article 1084-7 sont également applicables en matière de taxe
professionnelle unique.

Dispositions particulières

Article 1084-16 ((mod. LF2010)

Sont placés hors du champ d’application de la taxe professionnelle unique, les contribuables
visés aux articles 203 à 206 du Code général des impôts. Un arrêté du ministre chargé des
Finances peut cependant modifier le régime actuel d’imposition en retenant des principes
comparables à ceux de la taxe professionnelle unique.

Les dispositions des articles 1018 et suivants relatives aux modalités d’identification des
entreprises sont applicables aux redevables de la taxe professionnelle unique.

La taxe professionnelle unique s’applique sur le territoire des collectivités territoriales disposant
d’un registre foncier urbain. La liste en est arrêtée par le ministre chargé des Finances.

395
TITRE IV
DISPOSITIONS COMMUNES AUX IMPÔTS DES TITRES I ET III

CHAPITRE UNIQUE : COUT ADMINISTRATIF DE L’IMPOT

Article 1084-17 (M.L.F. 2013)

Le produit de la contribution foncière des propriétés bâties, de la contribution des propriétés non
bâties, des contributions des patentes et des licences, de la taxe foncière unique et de la taxe
professionnelle unique, est perçu au profit du budget de la commune sur le territoire de laquelle
ces contributions sont assises, sous déduction de 10% représentant le coût administratif de
l’impôt.

Un arrêté du Ministre chargé des finances précise les modalités d’application des présentes
dispositions.

396
LIVRE DEUXIEME :
DISPISITIONS GENERALES

397
TITRE UNIQUE

CHAPITRE UNIQUE

DISPOSITIONS GENERALES

Section première

IMPOSITION DES DROITS OMIS

Article 1085

1°) Les omissions totales ou partielles constatées dans l’assiette de l’un quelconque des impôts et
taxes prévus au livre 1er du présent Code ainsi que les erreurs commises dans l’application des
tarifs peuvent être réparées jusqu’à l’expiration de la troisième année suivant celle au titre de
laquelle l’imposition est due, sous réserve de dispositions particulières à certains impôts ou
taxes.

2°) Toute erreur commise, soit sur la nature de l’impôt applicable, soit sur le lieu de l’imposition
concernant l’un quelconque des impôts et taxes ci-dessus visés, peut, sans préjudice du délai fixé
à l’alinéa précédent, être réparée jusqu’à l’expiration de l’année suivant celle de la décision qui a
prononcé la décharge de l’imposition initiale.

3°) Toute omission ou insuffisance d’imposition relevée par une instance devant les tribunaux
répressifs peut, sans préjudice du délai général de répétition fixé au paragraphe 1 ci-dessus, être
réparée jusqu’à l’expiration de l’année suivant celle de la décision qui a clos cette instance.

4°) Lorsqu’à la suite de l’ouverture de la succession d’un contribuable ou de celle de son


conjoint, il est constaté que ce contribuable a été omis ou insuffisamment imposé aux rôles de
l’année du décès ou de l’une des quatre années antérieures, l’impôt général sur le revenu et les
impôts cédulaires non perçus au titre desdites années peuvent sans préjudice du délai général de
répétition fixé au paragraphe 1 ci-dessus, être mis en recouvrement jusqu’à la deuxième année
suivant celle de la déclaration de succession ou, si aucune déclaration n’a été faite, celle du
paiement par les héritiers des droits de mutation par décès.

Les impositions établies après le décès du contribuable en vertu du présent paragraphe, ainsi que
toutes autres impositions dues par les héritiers du chef du défunt, constituent une dette déductible
de l’actif successoral pour la perception des droits de mutation par décès. Elles ne sont pas
admises en déduction du revenu des héritiers pour l’établissement des impôts cédulaires et de
l’impôt général dont ces derniers sont passibles.

5°) Les impositions établies en vertu du présent article supportent, s’il y a lieu, les majorations
de droits ou droits en sus prévus par les dispositions relatives à l’impôt qu’elles concernent.

6°) Les impositions établies en vertu du présent article sont déterminées suivant les règles en
vigueur au 1er janvier de chacune des années auxquelles elles s’appliquent.

398
SECTION I BIS

DROIT DE CONTROLE

Article 1085-A (Modifié par la Loi de Finances 2012 et par la Loi de Finances 2013)

L'administration des Impôts contrôle les déclarations ainsi que les actes utilisés pour
l'établissement des impôts, droits, taxes et redevances. Elle contrôle également les documents
déposés en vue d'obtenir des déductions, restitutions ou remboursements d’impôt.

A cette fin, elle peut demander aux contribuables tous renseignements, justifications ou
éclaircissements relatifs aux déclarations souscrites ou aux actes déposés.

Le délai accordé aux contribuables pour répondre aux demandes visées ci-dessus et d’une
manière générale à toutes notifications émanant de l’administration des Impôts est de trente (30)
jours à compter de la date de la réception de cette notification à moins qu’un autre délai ne soit
prévu par le présent Code.

Lorsque l’Administration reçoit les observations du contribuable à l’issue d’une notification de


redressement suite à un contrôle fiscal, elle est tenue de confirmer les redressements qu’elle
entend maintenir dans un délai de trois mois à compter de la date de réception desdites
observations. A défaut, les observations formulées par le contribuable sont considérées comme
acceptées dans leur intégralité.

Ce délai de trois mois peut être prorogé par l’Administration de manière expresse. Dans tous les
cas, la confirmation doit intervenir dans un délai maximum de six mois à compter de la date de
réception des observations du contribuable.

Le délai de trois mois prévu ne s’applique pas lorsque le contribuable n’a pas :
- respecté le délai de déclaration au cours de l’une des années du délai de reprise de
l’Administration ;
- porté à la connaissance de l’Administration ses observations dans le délai imparti ;
- usé des voies de recours légales et qui a recherché des moyens d’arbitrage et de pression soit
pour retarder la conclusion de la procédure en cours soit pour y mettre un terme.

La saisine de la commission des impôts prévue à l’article 198 du présent Code suspend le délai
de trois mois fixé au quatrième alinéa du présent article jusqu’à la notification de l’avis de la
commission.

Article 1085 -A1 (Institué par la Loi de Finances 2012)

Les formes de contrôle prévues aux articles 1085 bis et 1085 ter peuvent être inopinées et se
traduire par la constatation matérielle d’éléments physiques de l’exploitation ou de l’existence et
de l’état des documents comptables, sans qu’il ne puisse en résulter un vice dans la procédure de
vérification. L’avis de vérification ou de contrôle ponctuel est dans ce cas remis au début des
opérations.

399
Après la constatation des éléments visés à l’alinéa précédent, l’examen au fond de la
comptabilité ne peut valablement débuter qu’après un délai de quarante huit (48) heures, non
comptés les jours fériés, accordé au contribuable pour se faire assister par son conseil.

La fin des opérations de contrôle externe doit être constatée par une synthèse des points d’accord
et de désaccord avec le contribuable.

I. Procédures applicables à tous impôts et taxes des titres I et II


du premier livre suite au contrôle sur pièces

A. Procédure contradictoire

Article 1085-B

Lorsque l'administration des Impôts constate une insuffisance, une inexactitude, une omission ou
une dissimulation dans les éléments servant de base au calcul des impôts, droits, taxes,
redevances ou sommes quelconques dus en vertu du présent Code , les redressements
correspondants sont effectués suivant la procédure de redressement contradictoire définie à
l’article 1085-C du présent Code.

La procédure de redressement contradictoire n'est pas applicable :


1° en matière d'impositions directes perçues au profit des collectivités locales ou d'organismes
divers ;
2° dans le cas de taxation ou évaluation d'office des bases d'imposition.

Article 1085-C

L'Administration adresse au contribuable une notification de redressement qui doit être motivée
de manière à lui permettre de formuler ses observations ou de faire connaître son acceptation
dans le délai prévu à l’article 1085-A du présent Code.

Lorsque l’Administration rejette les observations du contribuable, sa réponse doit être motivée.
En cas de persistance du désaccord sur les redressements notifiés, l'Administration, si le
contribuable le demande, soumet le litige à l'avis de la commission des impôts prévue à l’article
198 du présent Code.

Alinéa 3 : Supprimé par la Loi de Finances 2014.

Article 1085-D : Supprimé par la Loi de Finances 2014

400
B. Procédure d’imposition d’office

1° Taxation d’office

Article 1085-E

Sont taxés d'office :

a - les contribuables qui n'ont pas déposé dans le délai légal les déclarations qu'ils sont tenus de
souscrire en vertu des dispositions des titres I et 2 du présent Code, sous réserve de la procédure
de régularisation prévue à l'article 1085-F du présent Code ;

b - les contribuables qui se sont abstenus de répondre aux demandes d'éclaircissements ou de


justifications prévues à l'article 132 du présent Code ;

c - les contribuables dont les dépenses personnelles ostensibles ou notoires, augmentées de leurs
revenus en nature dépassent le total exonéré et qui n’ont pas souscrit de déclaration ou dont le
revenu déclaré, après déduction des charges énumérées à l’article 10 du présent Code, est
inférieur au total des mêmes dépenses et revenus en nature ;

d - les contribuables qui n'ont pas été satisfait dans le délai de vingt jours à la demande de
l'administration des Impôts les invitant à désigner un représentant au Bénin.

Dans le cas prévu au point c ci-dessus, la base d’imposition est, à défaut d’éléments certains
permettant d’attribuer au contribuable un revenu supérieur, fixée à une somme égale au montant
des dépenses et des revenus en nature diminuée du montant des revenus exonérés de l’impôt sur
le revenu. Le contribuable ne peut faire échec à cette évaluation en faisant valoir qu’il aurait
utilisé des capitaux ou réalisé des gains en capital ou qu’il recevait périodiquement ou non des
libéralités d’un tiers.

Avant l’établissement de l’imposition, l’administration des Impôts notifie la base de taxation au


contribuable qui dispose à titre dérogatoire d’un délai de vingt jours pour présenter ces
observations.

Article 1085-F

La procédure de taxation d'office prévue à l'article 1085-E ci-dessus n'est applicable que si le
contribuable n'a pas régularisé sa situation dans les trente (30) jours de la notification d'une mise
en demeure. (M.L.F. 2013)

Toutefois, il n'y a pas lieu de procéder à cette mise en demeure :

a. si le contribuable change fréquemment son lieu de résidence ou de principal établissement;

b. si le contribuable a transféré son activité à l'étranger sans déposer la déclaration de ses


résultats ou de ses revenus non commerciaux ;

c. si le contribuable ne s'est pas fait connaître des services fiscaux ;

401
d. si un contrôle fiscal n'a pu avoir lieu du fait du contribuable ou de tiers ;

e. lorsque l'Administration a dressé un procès-verbal de flagrance fiscale dans les conditions


prévues à l'article 1085 quinter du présent Code au titre de l'année ou de l'exercice au cours
duquel le procès-verbal est établi.

2° Rectification d’office

Article 1085-G

Sont rectifiées d’office :

a. les déclarations des contribuables qui présentent une comptabilité incomplète, inexacte ou non
probante ne permettant pas de justifier les résultats déclarés ;

b. les déclarations des contribuables qui n’ont pas pu représenter les documents visés à l’article
36 du présent Code ;

c. les déclarations des contribuables qui n’ont pas fourni les justifications demandées par
l’Administration ou qui ont fourni des justifications insuffisantes.

3° Evaluation d'office

Article 1085-H

Sont évalués d'office :

a. le bénéfice imposable des contribuables qui réalisent des revenus provenant d'entreprises
industrielles, commerciales ou artisanales, ou des revenus d'exploitations agricoles imposables
selon un régime de bénéfice réel, lorsque la déclaration annuelle prévue aux articles 33 et 159 n'a
pas été déposée dans le délai légal ;

b. le bénéfice imposable des contribuables qui réalisent des revenus non commerciaux ou des
revenus assimilés lorsque la déclaration annuelle prévue à l'article 44 du présent Code n'a pas été
déposée dans le délai légal ;

c. les revenus fonciers des contribuables qui se sont abstenus de répondre aux demandes de
justifications mentionnées au premier alinéa de l'article 132 du présent Code ;

d. les bénéfices forfaitaires dénoncés, lorsque l’Administration a en sa possession des éléments


nouveaux.

Les bases ou éléments servant au calcul des impositions d'office et leurs modalités de
détermination sont portées à la connaissance du contribuable vingt jours au moins avant la mise
en recouvrement des impositions. Cette notification est interruptive de prescription.

Article 1085-I

En cas de désaccord avec l'inspecteur, le contribuable taxé d'office, ou dont la déclaration a été
rectifiée d'office dans les conditions prévues aux articles 1085-E à 1085-H du présent Code ne

402
peut obtenir, par voie contentieuse, la décharge ou la réduction de la cotisation qui lui a été
assignée, qu'en apportant la preuve de l'exagération de son imposition.

II. CONTROLE PONCTUEL

Article 1085 bis

Les agents des impôts ayant au moins le grade d’inspecteur peuvent effectuer des contrôles
ponctuels qui ne constituent pas une vérification de comptabilités.

Les inspecteurs d’assiette peuvent effectuer le contrôle ponctuel, sur place des seuls
contribuables dont la gestion relève de leur compétence, soit après en avoir informé le
contribuable au moyen d’un avis de contrôle ponctuel à lui notifié, soit inopinément en lui
remettant sur place l’avis. Toutefois, en cas de nécessité, le contrôle ponctuel peut être fait par
tout inspecteur des impôts désigné à cet effet par le directeur général des impôts et des domaines.

Le contribuable qui subit un contrôle ponctuel bénéficie des garanties suivantes :


• l’inspecteur doit l’informer dès le début du contrôle, qu’il a la faculté de se faire assister par un
conseil de son choix pendant le contrôle, ou pour discuter les propositions de redressement et y
répondre ;
• l’agent qui fait le contrôle doit être assermenté et porteur de sa commission ;
• la durée de l’intervention sur place dépend de l’importance de l’entreprise et ne peut dépasser
deux demi-journées et exceptionnellement trois demi-journées ;
• les redressements effectués ne peuvent concerner que les impôts à paiement mensuel ou
trimestriel dus au titre de l’année en cours et l’impôt sur le revenu de l’année dont la déclaration
est souscrite au cours de l’année du contrôle ;
• les renseignements ou précisions fournis par écrit au contribuable au cours du contrôle ponctuel
engagent l’administration. S’il s’avère que ces renseignements comportent des erreurs, leur
régularisation ne peut avoir un effet rétroactif, mais l’administration pourra prendre des sanctions
disciplinaires à l’égard de l’agent qui a fourni les renseignements erronés.

L’inspecteur d’assiette qui a terminé un contrôle ponctuel doit faire connaître au redevable la
nature et les motifs des redressements envisagés, et l’inviter à faire parvenir ses observations ou
son acceptation dans un délai de vingt jours à compter de la date de réception de la notification.

La notification de redressements doit être suffisamment motivée. Elle doit mentionner, pour
chaque impôt ou groupe d’impôts concernés, la nature et le taux des pénalités légalement
encourues, la possibilité pour le contribuable de solliciter une transaction des pénalités.

Si le contribuable donne son accord dans le délai prescrit, ou si les observations présentées dans
ce délai sont reconnues fondées, l’administration procède à l’établissement de l’imposition sur la
base acceptée par l’intéressé.

L’absence de réponse dans le délai de vingt jours est considérée comme une acceptation tacite
des redressements.

Le contribuable qui accepte formellement ou tacitement les redressements conserve le droit de


réclamer contre l’imposition, après sa mise en recouvrement mais la charge de la preuve lui
incombe.

403
Si aucun accord n’est réalisé à la suite de la réponse du contribuable, l’administration fixe la base
de l’imposition et calcule le montant des impôts exigibles, sous réserve du droit de réclamation
du redevable après l’établissement du rôle ou l’émission du titre de perception.

III. VERIFICATION DE COMPTABILITE

Article 1085 ter

Les agents des impôts ayant au moins le grade d’inspecteur, peuvent procéder à des vérifications
de comptabilités industrielles, commerciales, non commerciales, agricoles et artisanales.

La vérification de comptabilités se fait au siège de l’entreprise ou au lieu de son principal


établissement. Dans l’hypothèse où le contrôle ne peut s’effectuer en ces deux lieux, le
contribuable doit demander par écrit qu’il se déroule soit dans les bureaux de son comptable, soit
dans les locaux de l’administration.

La vérification de comptabilités peut être limitée à un ou plusieurs impôts déterminés ou au


contraire porter sur l’ensemble des obligations fiscales du contribuable, même si, n’étant pas
régies par le CGI, elles résultent d’un texte législatif ou réglementaire qui permet de les contrôler
et de les poursuivre dans les mêmes conditions que certaines catégories d’impôts.

Les garanties accordées au contribuable en matière de vérification des comptabilités sont celles
prévues par l’article R1 du livre des procédures fiscales.

Le vérificateur qui constate une insuffisance, une inexactitude, une omission ou une
dissimulation dans les éléments servant de base de calcul aux impôts, droits, taxes, redevances
ou sommes quelconques dues en vertu du présent Code, effectue les redressements
correspondants suivant les procédures et délais prévus par les articles R4, R6 et R10 du livre des
procédures fiscales.

La procédure transactionnelle en matière de vérification des comptabilités est régie par les
articles L175 et R17 du livre des procédures fiscales.

Les dossiers des vérifications effectuées par les inspecteurs des services d’assiette et des services
de contrôle sont transmis après avis motivé des directeurs concernés, au directeur général des
impôts et des domaines pour approbation.

Des sanctions disciplinaires seront appliquées aux vérificateurs qui auront fourni par écrit des
renseignements ou précisions erronés au contribuable.

Au cours de la procédure de vérification de comptabilité, l'Administration peut examiner les


opérations figurant sur des comptes financiers utilisés à la fois à titre privé et ou professionnel et
demander au contribuable tous éclaircissements ou justifications sur ces opérations sans que cet
examen et ces demandes constituent le début d'une procédure d'examen de la situation fiscale
personnelle.

Les impôts mis à la charge du contribuable suite à une vérification de comptabilités peuvent faire
l’objet de recours contentieux conformément aux dispositions des articles R1, R12 et R13 du
livre des procédures fiscales.

404
Les sanctions fiscales et les procédures pénales applicables aux contribuables qui se seraient
rendus coupables d’opposition individuelle ou collective au contrôle sont celles prévues par les
articles 320, 1097 et 1099 du Code général des impôts et les articles R15 et R16 du livre des
procédures fiscales.

Article 1085 ter-1

Lorsque la comptabilité est tenue au moyen de systèmes informatisés, le contrôle porte sur
l’ensemble des informations, données et traitements informatiques qui concourent directement
ou indirectement à la formation des résultats comptables ou fiscaux et à l’élaboration des
déclarations rendues obligatoires par le Présent Code ainsi que sur la documentation relative aux
analyses, à la programmation et à l’exécution des traitements.

Le contribuable doit pour ce faire satisfaire à l'obligation de représentation des documents


comptables mentionnés à l’articles 36 du présent Code en remettant, sous forme dématérialisée
répondant à des normes fixées par arrêté du ministre chargé des Finances, une copie des fichiers
des écritures comptables définies aux articles 14 et suivants de l’acte uniforme du 22 février
2000 portant organisation et harmonisation des comptabilités des entreprises.

L'Administration peut effectuer des tris, classements ainsi que tous les traitements et calculs aux
fins de s'assurer de la concordance entre la copie des enregistrements concourant à la formation
du résultat comptable et les déclarations fiscales du contribuable.

Article 1085 ter-2 (M.L.F. 2013)

Lorsque, au cours d'une vérification de comptabilité, l'Administration a réuni des éléments


faisant présumer qu'une entreprise a opéré un transfert indirect de bénéfices, au sens des
dispositions de l'article 37 du présent Code, elle peut demander à cette entreprise des
informations et documents précisant :

1° la nature des relations entrant dans les prévisions de l'article 37 visé ci-dessus, entre cette
entreprise et une ou plusieurs entreprises exploitées hors du Bénin ou sociétés ou groupements
établis hors du Bénin ;

2° la méthode de détermination des prix des opérations de nature industrielle, commerciale ou


financière qu'elle effectue avec des entreprises, sociétés ou groupements visés au 1° et les
éléments qui la justifient ainsi que, le cas échéant, les contreparties consenties ;

3° les activités exercées par les entreprises, sociétés ou groupements visés au 1°, liées aux
opérations visées au 2° ;

4° le traitement fiscal réservé aux opérations visées au 2° et réalisées par les entreprises qu'elle
exploite hors du Bénin ou par les sociétés ou groupements visés au 1° dont elle détient,
directement ou indirectement, la majorité du capital ou des droits de vote.

Les demandes visées au premier alinéa doivent être précises et indiquer explicitement, par nature
d'activité ou par produit, le pays ou le territoire concerné, l'entreprise, la société ou le
groupement visé ainsi que, le cas échéant, les montants en cause. Elles doivent, en outre, préciser
à l'entreprise vérifiée le délai de réponse qui lui est ouvert. Ce délai, qui est de trente (30) jours,

405
peut être prorogé sur demande motivée sans pouvoir excéder au total une durée de quarante cinq
(45) jours.

Lorsque l'entreprise a répondu de façon insuffisante, l'administration lui adresse une mise en
demeure d'avoir à compléter sa réponse dans un délai de trente (30) jours en précisant les
compléments de réponse qu'elle souhaite. Cette mise en demeure doit rappeler les sanctions
applicables en cas de défaut de réponse.

IV. Examen contradictoire de la situation fiscale personnelle

Article 1085 quater (M.L.F. 2013)

Dans les conditions prévues au présent livre, l'administration des impôts peut procéder à
l'examen contradictoire de la situation fiscale des personnes physiques au regard de l'impôt sur le
revenu, qu'elles aient ou non leur domicile fiscal au Bénin, lorsqu'elles y ont des obligations au
titre de cet impôt.

A l'occasion de cet examen l'Administration peut contrôler la cohérence entre, d'une part, les
revenus déclarés et, d'autre part, la situation patrimoniale, la situation de trésorerie et les
éléments du train de vie des membres du foyer fiscal.
Sous peine de nullité de l'imposition, un examen contradictoire de la situation fiscale personnelle
ne peut s'étendre sur une période supérieure à six (06) mois à compter de la réception de l'avis de
vérification.

Cette période est prorogée du délai accordé, le cas échéant, au contribuable et, à la demande de
celui-ci, pour répondre aux demandes d'éclaircissements ou de justifications pour la partie qui
excède les trente (30) jours prévus à l'article 132 du présent Code.

Elle est également prorogée du délai évoqué ci-dessus et des délais nécessaires à l'Administration
pour obtenir les relevés de compte lorsque le contribuable n'a pas usé de sa faculté de les
produire dans un délai de trente (30) jours à compter de la demande de l'Administration ou pour
recevoir les renseignements demandés aux autorités étrangères, lorsque le contribuable a pu
disposer de revenus à l'étranger ou en provenance directe de l'étranger.

La période mentionnée au troisième alinéa est portée à un an en cas de découverte, en cours de


contrôle, d'une activité occulte.

Article 1085 quater-1

Un examen contradictoire de la situation fiscale personnelle au regard de l'impôt sur le revenu,


ne peut être engagé sans que le contribuable en ait été informé par l'envoi ou la remise d'un avis
de vérification.
Cet avis doit préciser les années soumises à l’examen et mentionner expressément, sous peine de
nullité de la procédure, que le contribuable a la faculté de se faire assister par un conseil de son
choix.

406
Article 1085 quater-2

Au cours d'une procédure d'examen de situation fiscale personnelle, l'Administration peut


examiner les opérations figurant sur des comptes financiers utilisés à la fois à titre privé et ou
professionnel et demander au contribuable tous éclaircissements ou justifications sur ces
opérations sans que cet examen et ces demandes constituent le début d'une procédure de
vérification de comptabilité.

L'Administration peut tenir compte, dans chacune de ces procédures, des constatations résultant
de l'examen des comptes ou des réponses aux demandes d'éclaircissements ou de justifications,
et faites dans le cadre de l'autre procédure conformément aux seules règles applicables à cette
dernière.

V. Procédure de flagrance fiscale

Article 1085 quinter

Lorsque, dans le cadre des procédures de la vérification sur place, ainsi que dans le cadre du
droit de visite et d’investigation mentionné à l'article 1096 du présent Code, il est constaté, pour
un contribuable se livrant à une activité professionnelle et au titre de la période en cours pour
laquelle l'une des obligations déclaratives prévues aux articles 33, 159, 173, 180, 182 et 252 du
présent Code n'est pas échue, l'un au moins des faits visés aux points 1 à 3 ci-après, les agents de
l'administration des Impôts ayant au moins le grade d’inspecteur, munis de leur commission,
peuvent dresser à l'encontre de ce contribuable un procès-verbal de flagrance fiscale.

1° l'exercice d'une activité que le contribuable n'a pas fait connaître à un service des impôts, sauf
s'il a satisfait, au titre d'une période antérieure, à l'une de ses obligations fiscales déclaratives ;

2° la délivrance de factures ne correspondant pas à la livraison d'une marchandise ou à


l'exécution d'une prestation de services, ou de factures afférentes à des livraisons de biens au titre
desquelles la taxe sur la valeur ajoutée ne peut faire l'objet d'aucune déduction ou la
comptabilisation de telles factures reçues ;

3° les agissements de nature à priver la comptabilité de valeur probante à savoir :


a. la réitération d'opérations commerciales sans facture et non comptabilisées ;
b. l'utilisation d'un logiciel de comptabilité ou de caisse et de procédés frauduleux de nature à
entraîner la dissimulation des chiffres d’affaires réalisés ;
c. les importations de marchandises sous de fausses identités.

Le procès-verbal de flagrance fiscale est signé par les agents de l'administration des Impôts ainsi
que par le contribuable. En cas de refus de signer, mention en est faite au procès-verbal.

L'original du procès-verbal est conservé par l'administration des Impôts et copie est notifiée au
contribuable.
Ces opérations ne constituent pas une vérification de comptabilité au sens de l'article 1085 ter du
présent Code.

407
Article 1085 quinter-1

La notification du procès-verbal de flagrance fiscale permet d'effectuer les saisies conservatoires


mentionnées à l'article 1158 et suivants du présent Code.

Lorsque le procès-verbal de flagrance fiscale a été dressé dans le cadre de la procédure prévue à
l'article 1085 quinter, l'Administration peut, par dérogation aux dispositions des titre I et II du
présent Code, utiliser pour la détermination du montant mentionné à l'article 1085 quinter-2 ci-
dessus, les informations recueillies au cours de cette procédure. Elle peut également se fonder,
pour la détermination du montant mentionné à l'article 1085 quinter-2, sur des renseignements et
informations obtenus de tiers, en application des articles 1093 à 1096 nouveaux du présent Code.

Pour arrêter le montant mentionné à l'article 1085 quinter-2, l'Administration est fondée à
consulter sur place les registres et documents de toute nature, notamment ceux dont la tenue est
prévue par le présent Code et par l’acte uniforme relatif au droit commercial général. A cet effet,
l'Administration peut obtenir ou prendre copie des documents utiles, par tous moyens et sur tous
supports.

Un procès-verbal relatant les opérations effectuées est établi. Il est signé par l'agent de
l'administration des impôts ainsi que par le contribuable. En cas de refus de signer, mention en
est faite au procès-verbal. L'original de ce procès-verbal est conservé par l'Administration et
copie en est remise, séance tenante, au contribuable.

Article 1085 quinter – 2

Le comptable peut procéder, par dérogation aux dispositions de l’article 1105 du Code Général
des Impôts et de l’acte uniforme portant organisation des procédures simplifiées de
recouvrement et des voies d'exécution, à des saisies conservatoires à hauteur du montant,
mentionné au procès-verbal, qui ne peut excéder :

1° pour l'impôt sur le revenu, le produit résultant de l'application, au montant du chiffre d'affaires
hors taxe recueilli ou reconstitué au titre de l'année ou de l'exercice en cours pour lequel aucune
obligation déclarative n'est échue, jusqu'à la date du procès-verbal de flagrance fiscale diminué
d'un abattement de 50%, représentatif de charges et de dépenses, du taux le plus élevé prévu pour
le calcul de l’impôt sur le revenu, sans aucune réduction . Ce produit est diminué du montant des
acomptes trimestriels versés dans les conditions prévues à l'article 1120 du même Code ;

2° pour la taxe sur la valeur ajoutée, le montant obtenu par application du taux d’imposition en
vigueur à la base du chiffre d'affaires hors taxe recueilli ou reconstitué au titre de la période en
cours pour laquelle aucune obligation déclarative n'est échue, jusqu'à la date du procès-verbal de
flagrance fiscale, et sous déduction d'un montant de taxe déductible dans les conditions prévues
aux articles 234, 235 nouveau, 236, 237 et 238 nouveau du même Code.

3° pour les retenues qui devraient être effectuées au titre de l’impôt sur le revenu sur les
rémunérations versées aux employés, à défaut d’éléments recueillis sur place, un montant égal à
15% appliqué au chiffre après un abattement de 80%.

Les impositions ci-dessus sont assorties de pénalités au taux le plus élevé prévu à l’article 1096
ter du présent Code.

408
Article 1085 quinter-3

La procédure de flagrance fiscale peut être suspendue à la demande du contribuable s’il propose
de régulariser sa situation fiscale au regard de ses obligations déclaratives et de se libérer
immédiatement des impositions dues au titre de la période visée à l’article 1085 quinter
augmentées d’une majoration de 20% et des intérêts moratoires prévues à l’article 1116 nouveau
du présent Code.

Les contentieux relatifs aux actes de la présente procédure sont instruits et jugés conformément
aux dispositions des articles 1108 nouveau et 1165 du présent Code.

Article 1086

Le bénéfice de l'article 1085 ci-dessus ne peut être invoqué par les entreprises créancières de
l'Etat dont les déclarations souscrites au titre de l'année au cours de laquelle est née leur créance
la plus ancienne et des années suivantes restent vérifiables tant que ladite créance demeure
exigible.

Section II

CONVENTIONS INTERNATIONALES

Article 1087

L'assiette des impôts et taxes visés par le livre premier du présent Code reste subordonnée, s'il y
a lieu, aux dispositions des conventions internationales dont l'extension au Bénin a été
régulièrement autorisée.

Toutefois, les revenus des obligations attribués aux résidents hors UEMOA sont exonérés de la
retenue à la source libératoire de tout impôt sur le revenu.

Article 1088

Les organismes relevant de l'Organisation des Nations Unies et ayant conclu avec le
Gouvernement Béninois des accords prévoyant des immunités fiscales tant pour les organismes
eux-mêmes que pour leurs membres, bénéficient au Bénin des mêmes avantages.

Article 1089

Nonobstant toutes dispositions contraires du présent Code, sont passibles au Bénin des impôts
sur le revenu, tous revenus dont l'imposition est attribuée au Bénin par une convention
internationale relative aux doubles impositions.

409
Section III

SECRET PROFESSIONNEL

Article 1090

Est tenue au secret professionnel dans les termes de l'article 378 du Code pénal, et passible des
peines prévues audit article, toute personne appelée, à l'occasion de ses fonctions ou attributions,
à intervenir dans l'établissement, la perception ou le contentieux des impôts et taxes visés par le
livre premier du présent Code (titre 1er et chapitres 1er, II et III du titre II). Toutefois, lorsqu'une
plainte régulière a été portée par l'Administration contre un redevable et qu'une information a été
ouverte, l'inspecteur des Impôts ne peut opposer le secret professionnel au juge d'instruction qui
l'interroge sur les faits faisant l'objet de la plainte.

Les dispositions du présent article ne s'opposent pas à l'échange de renseignements avec les
divers agents du service des Impôts, les agents du service des Mines, en ce qui concerne la
situation des exploitants miniers, les administrations financières des Etats ayant avec le Bénin
une convention d'assistance réciproque en matière d'impôt.

Article 1091

Les contribuables ne sont autorisés à se faire délivrer des extraits des rôles des impôts et taxes
visés par le livre premier du présent Code qu'en ce qui concerne leur propre cotisation.

Article 1092

Les déclarations produites par les contribuables pour l'établissement des impôts cédulaires ou de
l'impôt en général leur sont opposables pour la fixation des indemnités ou des dommages-intérêts
qu'ils réclament à l’Etat ou aux communes lorsque le montant de ces indemnités ou dommages-
intérêts dépend directement ou indirectement du montant de leurs bénéfices ou de leurs revenus.

Le contribuable demandeur est tenu de fournir à l'appui de sa demande un extrait de rôle ou un


certificat de non imposition délivré par l’inspecteur des Impôts du lieu de son domicile.

Section IV

DROIT DE COMMUNICATION AUPRES


DES ADMINISTRATIONS PUBLIQUES

Article 1093 nouveau

En aucun cas, les Administrations publiques ainsi que les entreprises concédées ou contrôlées
par l'Administration, les établissements ou organismes quelconques soumis au contrôle de
l'autorité administrative, ne peuvent opposer le secret professionnel aux agents de
l’Administration fiscale qui, pour établir, contrôler ou recouvrer les impôts institués par les
règlements existants, leur demandent communication des documents de service qu'ils détiennent.

410
Article 1093-1 nouveau (Institué par la Loi de Finances 2012)

La Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest ne peut opposer à l’Administration fiscale
le secret professionnel pour les renseignements relatifs aux opérations sur comptes de titres,
ouvertures de crédit, allocations de devises et opérations avec l’étranger.

L’Administration peut demander copies de tous documents, notamment relevés de comptes,


correspondances commerciales.

Article 1094 nouveau

Dans toute instance devant les juridictions civiles et criminelles, le Ministère public donne
communication des dossiers aux agents de l’Administration fiscale.

Article 1095 nouveau

L'autorité judiciaire doit donner connaissance aux agents de l’Administration fiscale de toute
indication qu'elle peut recueillir de nature à faire présumer une fraude commise en matière
fiscale ou une manœuvre quelconque ayant eu pour résultat de frauder ou de compromettre
l’assiette ou le recouvrement de l’impôt, qu'il s'agisse d'une instance civile ou commerciale ou
d'une information criminelle, même terminée par un non-lieu.

Durant la quinzaine qui suit le prononcé de toute décision rendue par les juridictions civiles,
administratives, consulaires, prud’homales et militaires, les pièces restent déposées au Greffe à la
disposition des services de la direction générale des Impôts et de Domaines.

Le délai est réduit à dix jours en matière correctionnelle.

Toute sentence arbitrale, soit que les arbitres aient été désignés par la justice, soit qu'ils l'aient été
par les parties, tout accord intervenu en cours d'instance, en cours ou en suite d'expertise ou
d'arbitrage, doivent faire l'objet d'un procès-verbal, lequel est, dans le délai d'un mois, déposé
avec les pièces au Greffe du Tribunal compétent. Ce procès-verbal est tenu à la disposition du
service des Impôts pendant un délai de quinze jours à partir du dépôt.

Section V

DROIT DE COMMUNICATION, DE VISITE, D’INVESTIGATION ET DE SAISIE


AUPRES DES ENTREPRISES PRIVEES

Article 1096 nouveau

Pour l’assiette, le contrôle ou le recouvrement de l’impôt, toute personne physique ou morale est
tenue de représenter à toute réquisition des agents de l’Administration fiscale, les livres dont la
tenue est prescrite par les actes uniformes portant sur le droit des sociétés commerciales et de
groupement d’intérêt économique et sur le droit commercial général ainsi que tous autres
documents, pièces de recettes ou de dépenses. Sur demande du service des Impôts, les personnes
susvisées sont tenues d’indiquer les soldes à une date déterminée des comptes ouverts dans leurs
écritures au nom de leur client, ainsi que le montant des ventes effectuées à un client déterminé
pendant une période donnée, lorsque ce client est lui-même commerçant.

411
A l'égard des sociétés, le droit de communication prévu à l'alinéa précédent s'étend aux registres
de transfert d'actions et d'obligations ainsi qu'aux feuilles de présence aux assemblées générales.

Les entrepreneurs de bâtiments ou de travaux publics sont tenus de fournir au service des Impôts
dans les dix jours du mois, l'identité et l'adresse exacte de leurs sous-traitants ainsi que le
montant et la nature des travaux qui leur ont été confiés le mois précédent.

Si la comptabilité n'est pas tenue en langue officielle, une traduction certifiée par un traducteur
assermenté doit être représentée à toute réquisition des agents de l’Administration fiscale.

Lorsqu’il existe des présomptions qu’un contribuable se soustrait, par des manœuvres
frauduleuses, à l’établissement ou au paiement de l’impôt, les agents des impôts ayant au moins
le grade d’inspecteur habilités par le directeur général des Impôts et des Domaines à rechercher
les motifs de ces agissements, sont autorisés sur simple présentation de leur commission à
effectuer des visites ou des investigations dans les locaux professionnels ou d’habitation où les
pièces et documents s’y rapportant sont susceptibles d’être détenus et procéder à leur saisie.

Les agents des impôts peuvent se faire accompagner soit d’un officier de police judiciaire, soit
d’un officier municipal ou communal de la localité ou de son représentant pour la visite des
locaux d’habitation.

S’il y a refus d’ouverture des portes, les agents des impôts peuvent les faire ouvrir en présence
des personnes visées à l’alinéa précédent.

Au cas où les documents à saisir seraient sur support informatique, le contribuable doit, sur
réquisition des agents des impôts, en reproduire copie séance tenante. Il doit également
représenter la documentation relative aux analyses, à la programmation et à l’exécution des
traitements.

Article 1096-1 nouveau (Institué par la Loi de Finances 2012)

Les livres, registres, documents ou pièces de toute nature sur lesquels peut s’exercer le droit de
communication de l’Administration doivent être conservés pendant un délai de dix ans à compter
de la date de la dernière opération mentionnée dans les livres, registres ou de la date à laquelle
les documents ont été établis.

Cette obligation et ce délai sont applicables quel que soit le support utilisé pour l’établissement
des documents ou pour leur conservation.

Article 1096-2 nouveau (Institué par la Loi de Finances 2012)

Les banques primaires, les établissements de crédits, les compagnies d’assurances, les
organismes non gouvernementaux ne peuvent opposer à l’Administration fiscale, le secret
professionnel pour les renseignements relatifs aux opérations sur comptes de titres, ouvertures
de crédit, allocations de devises et opérations avec l’étranger.

L’Administration peut demander copies de tous documents, notamment les relevés de comptes et
les correspondances commerciales.

412
Article 1096-3 nouveau (Institué par la Loi de Finances 2012)

Le droit de communication peut être exercé par correspondance ou sur place. Lorsque
l’Administration entend exercer son droit de communication sur place, elle est tenue d’adresser
au plus tard, à la date de la première intervention, un avis de passage. L’avis de passage
précise la nature des documents qui doivent être mis à la disposition de l’Administration et porte
la mention expresse qu’il s’agit de l’exercice du droit de communication et non d’une
vérification de comptabilité.

SECTION VI

PENALITES ET AMENDES FISCALES APPLICABLES AUX IMPOTS


ET TAXES DES TITRES I ET II DU PREMIER LIVRE

1. Pénalités de retard

a) Défaut ou retard de déclaration

Article 1096 bis (M.L.F. 2013)

Le défaut de production dans les délais prescrits d’une déclaration ou d’un acte comportant
indication d’éléments à retenir pour l’assiette ou la liquidation d’un impôt entraîne l’application,
sur le montant des droits mis à la charge du contribuable ou résultant de la déclaration ou de
l’acte souscrit tardivement, d’une pénalité de retard de 20%.

Cette pénalité est également applicable au contribuable qui n'a pas fourni à l'appui de sa
déclaration, les documents dont la production est exigée par les articles 34 et 159 du présent
Code.

Lorsque la déclaration ou l’acte n’a pas été déposé dans les trente (30) jours suivant la réception
d’une mise en demeure, notifiée sous pli recommandé ou lorsque le contribuable n’a pas déposé
les déclarations ou documents exigés, deux mois après la date de dépôt, la pénalité passe à 40%
du montant des droits résultant de la déclaration.

b) Insuffisance de déclaration

Article 1096 ter (M.L.F. 2013)

b.1. Les inexactitudes ou les omissions relevées dans une déclaration ou un acte comportant
l'indication d'éléments à retenir pour l'assiette ou la liquidation de l'impôt ainsi que la restitution
d'une créance de nature fiscale dont le versement a été indûment obtenu de l'Etat entraînent
l'application d'une pénalité d’assiette de 20% aux droits non déclarés dans le cas où le
contribuable n'a déclaré qu'un impôt insuffisant d'au moins un dixième,

Cette pénalité est portée à 40% :


- en cas d'inexactitude relevée dans les documents et renseignements écrits fournis à l'appui de la
déclaration du bénéfice réel ;
- si, l’insuffisance excédant le dixième du montant de l’impôt déclaré, le contribuable n’établit
pas sa bonne foi.

413
Elle est portée à 80% :
- en cas de manœuvres frauduleuses ;
- en cas de taxation d’office à défaut de déclaration souscrite dans les trente (30) jours suivant
une mise en demeure.

b.2. La pénalité de 80% est également applicable en cas de facturation illégale de la taxe sur
valeur ajoutée.

2. Amendes fiscales

Article 1096 quater (Modifié par la Loi de Finances 2012 et par la Loi de Finances 2013)

a. Une amende fiscale de cent mille (100 000) francs est applicable à :

a.1 toute entreprise bénéficiaire du Code des Investissements ou toute entreprise nouvelle qui n'a
pas souscrit ou qui a souscrit hors délai la déclaration des résultats de l'année ou de l'exercice
précédent ;

a.2 toute entreprise ayant introduit hors délai la demande de certificat de crédit intérieur
MP2 relatif à un marché public à financement extérieur ou aux autres régimes d’exception.

Cette amende est augmentée de cinquante mille (50 000) francs par mois ou par fraction de
mois de retard à partir du deuxième mois.

Dans tous les cas, le montant total de l’amende ne peut excéder un million (1 000 000) de
francs.

La même sanction est applicable à toute entreprise ayant introduit hors délai la demande
de compensation d’AIB en régime intérieur ou au cordon douanier. (M.L.F. 2014)

a.3 tout contribuable qui n’a pas souscrit dans les délais prescrits la déclaration prévue aux
articles 251 et 1018 du présent Code est astreint au paiement d’une amende de 100 000.

Cette amende est portée à 200.000 francs en cas de défaut de souscription de ladite déclaration
dans un délai de vingt jours suivant une mise en demeure ;

a.4 L'amende de cent mille (100.000) francs est également applicable à l'entreprise déficitaire qui
n'a pas souscrit aux obligations imposées par les articles 33 et 159 du présent Code.

b. Tout contribuable qui a souscrit hors délai de déclaration de chiffre d’affaires « néant » ou de
déclaration « créditrice », le redevable retardataire est passible d’une amende égale à cinquante
mille (50 000) francs par mois ou fraction de mois de retard avec un maximum de cinq cent mille
(500 000) francs.

c. Tout contribuable qui ne s’est pas conformé aux prescriptions des articles 21 point 6, 41 et 236
du présent Code est astreint au paiement d’une amende égale à 5% du montant des paiements
effectués en espèces au-delà de ce seuil.

414
d. Les entreprises qui n'auront pas tenu une comptabilité régulière ou qui n’auront pas satisfait à
la représentation des documents comptables énumérés aux articles 34 et suivants, 44 et suivants,
159 et suivants et 258 du présent Code, sont passibles d'une amende de un million (1 000 000) de
francs par exercice comptable.

En cas de récidive, l’amende est portée à deux millions (2 000 000) de francs par exercice
comptable.

e. Tout retard constaté dans l'envoi des documents visés au paragraphe 3 de l'article 34 ci-dessus
est sanctionné par une amende fiscale de cent mille (100 000) francs.

f. Toute entreprise qui se sera soustraite à la communication des renseignements énumérés au


point 3.a de l'article 34 du présent Code, ou qui aura communiqué des renseignements inexacts
ou insuffisants, sera passible d’une amende de cinq cent mille (500 000) francs et sera tenue
solidairement responsable du paiement des impôts dus.

g. Toutes autres contraventions aux dispositions d’un quelconque impôt, objet des titre I et II du
présent Code sont punies d'une amende de cent mille (100 000) francs à la charge des redevables.

3. Majoration pour paiement tardif

Article 1096 quinter

Une majoration pour paiement tardif égale à 10 % du montant des sommes dont le versement est
différé, est appliquée lorsque la déclaration prévue aux articles 178, 182, 183, 185 188, 210, 215
et 252 est souscrite dans les délais mais n’est pas accompagnée du versement de l’impôt
correspondant.

Article 1097 nouveau

La destruction avant l'expiration d'un délai de dix ans des documents visés à l'article 1096
nouveau donne lieu à l'application d'une amende fiscale de 500 000 francs.

Le refus de communiquer les livres, pièces et documents susvisés existants, sur réquisition
verbale des agents de l’Administration fiscale sera suivi d'une mise en demeure adressée par
lettre recommandée avec accusé de réception au contribuable intéressé. Si, à l'expiration du délai
de dix jours après réception de cette lettre, la communication demandée n'a pas été obtenue, une
amende fiscale de 500 000 francs sera appliquée, amende qui sera portée à 1 000 000 de francs
à l'expiration du délai d'un mois et majorée de 100 000 francs par mois de retard en sus.

Toute personne physique ou morale qui se sera soustraite à la communication de renseignements


ou qui aura communiqué des renseignements inexacts ou insuffisants sera passible d’une amende
de 500 000 francs et sera tenue solidairement responsable du paiement des impôts dus.

Les amendes susvisées sont constatées par le directeur général des Impôts et des Domaines,
comprises dans un ou plusieurs rôles immédiatement exigibles pour la totalité et ne peuvent être
contestées que dans les conditions prévues à l'article 1098 nouveau ci-après.

415
Article 1098 nouveau

Tout agent d'affaires, expert ou toutes autres personnes, associations, groupements ou sociétés
faisant profession de tenir ou d'aider à tenir les écritures comptables de plusieurs clients, qui a
apporté son concours à l'établissement ou l'utilisation des documents ou renseignements
reconnus inexacts est passible d'une amende fiscale fixée à 500 000 francs pour la première
infraction relevée à sa charge, 1 000 000 de francs pour la deuxième infraction, 1 500 000 francs
pour la troisième et ainsi de suite en augmentant de 500 000 francs le montant de l'amende pour
chaque infraction nouvelle, que ces infractions aient été commises auprès d'un seul ou de
plusieurs contribuables, soit successivement, soit simultanément.

Le contrevenant et son client sont tenus solidairement au paiement de l'amende.

L'amende est constatée par le directeur général des Impôts et des Domaines et comprise dans un
rôle qui peut être mis en recouvrement jusqu'à l'expiration de la troisième année suivant celle au
titre de laquelle est dû l'impôt compromis.

L'application de l'amende pourra être contestée devant la Cour Suprême jusqu'à la fin du sixième
mois suivant celui de la mise en recouvrement du titre de perception.

Article 1099 nouveau

A l'exception des cas prévus par les articles précédents, quiconque de quelque manière que ce
soit, met les agents habilités à constater les infractions à la législation fiscale dans l'impossibilité
d'accomplir leurs fonctions est puni d'une amende fiscale de 500 000 à 2 000 000 de francs.

Cette amende est indépendante de l'application des autres pénalités prévues par les textes en
vigueur, toutes les fois que l'importance de la fraude peut être évaluée.

En cas de récidive, le Tribunal de Première Instance est saisi et peut, en outre, prononcer une
peine de onze jours jusqu'à deux mois de prison.

L'opposition collective à l'établissement de l'assiette et au recouvrement de l'impôt est punie d'un


emprisonnement de onze jours à deux mois et de 500 000 à 2 000 000 de francs, ou de l'une de
ces deux peines seulement.

Section VII

CONTROLE DES REVENUS MOBILIERS

Article 1100

1 - Toute personne ou société qui fait profession de payer des intérêts, dividendes, revenus et
autres produits de valeurs mobilières ou dont la profession comporte à titre accessoire des
opérations de cette nature, ne peut effectuer de ce chef aucun paiement ni ouvrir un compte sans
exiger du requérant la justification de son identité et l'indication de son domicile réel.

416
Elle est, en outre, tenue de remettre au directeur général des Impôts et des Domaines le relevé
des sommes payées par elle sous quelque forme que ce soit, sur présentation ou remise de
coupons ou d'instruments représentatifs de coupons. Ce relevé indique pour chaque requérant ses
nom et prénoms, son domicile réel et le montant net des sommes par lui touchées.

Les mêmes obligations incombent aux collectivités pour les dividendes et intérêts de leurs
propres actions, parts ou obligations qu'elles payent à des personnes ou sociétés autres que celles
qui sont chargées du service de leurs coupons.

Les personnes et sociétés soumises aux prescriptions du présent article et qui ne s'y conforment
pas ou qui portent sciemment des renseignements inexacts sur les relevés fournis par elles à
l'Administration, sont passibles d'une amende fiscale de 1 000 francs pour chaque omission ou
inexactitude.

2 - Les coupons présentés sont, sauf preuve contraire, réputés propriété du requérant. Dans le
cas où celui-ci présente des coupons pour le compte de tiers, il a la faculté de remettre à
l'établissement payeur une liste indiquant outre ses nom, prénoms et domicile réel, les nom,
prénoms et domiciles réels des propriétaires véritables, ainsi que le montant des coupons
appartenant à chacun d'eux.

L'établissement payeur annexe cette liste au relevé fourni en exécution du deuxième alinéa du
paragraphe 1er du présent article. Quiconque est convaincu d'avoir encaissé sous son nom des
coupons appartenant à des tiers en vue de faire échapper ces derniers à l'application de l'impôt
général sur le revenu, est passible des amendes fiscales prévues à l'article 1099 nouveau.

Les livres, pièces et documents de nature à permettre la vérification des relevés prévus au présent
article qui ne sont pas soumis à un délai de conservation plus étendu doivent, sous les sanctions
édictées par l'article 1097 nouveau, être conservés dans le bureau, l'agence ou la succursale où ils
ont été établis, à la disposition des agents des Impôts jusqu'à la fin de la quatrième année suivant
celle au cours de laquelle les paiements correspondants ont été effectués.

Article 1101

Les sociétés ou compagnies, changeurs, banquiers, escompteurs, officiers publics ou ministériels


et toutes personnes, sociétés ou associations recevant habituellement en dépôt des valeurs
mobilières, sont tenus d'adresser au directeur général des Impôts et des Domaines, avis de
l'ouverture et de la clôture de tout compte de dépôt de titres, valeurs ou espèces, comptes
d'avances, comptes courants ou autres.

Les avis sont établis sur des formules dont le modèle est arrêté par l'Administration ; ils
indiquent les nom, prénoms et adresse des titulaires des comptes; ils sont envoyés dans les dix
premiers jours du mois qui suit celui de l'ouverture ou de la clôture des comptes.
Chaque année, avant le 1 er février, les établissements visés au premier alinéa du présent article
sont tenus d'adresser au directeur général des Impôts et des Domaines, le relevé des coupons
portés au cours de l'année précédente au crédit des titulaires des comptes de dépôt de titres,
valeurs ou espèces, comptes d'avances, comptes courants ou autres.

Les contraventions aux dispositions du présent article sont punies d'une amende fiscale de 1 000
francs par omission ou inexactitude.

417
Section VIII

REPRESSION DES ABUS DE DROIT

Article 1102

Toute opération conclue sous la forme d’un contrat ou d’un acte juridique quelconque et
dissimulant une réalisation ou un transfert de bénéfices ou de revenus effectués directement ou
par personnes interposées, n’est pas opposable à l’Administration des Impôts, qui a le droit de
restituer à l’opération son véritable caractère et de déterminer en conséquence les bases des
impôts cédulaires et de l’impôt général sur le revenu.

Section IX

Majoration de pénalités

Article 1103

Supprimé par la Loi de Finances 2011.

Article 1103 bis

Lorsque l’échéance de déclaration ou de paiement de l’un quelconque des impôts ou taxes régis
par le présent code coïncide avec un jour non ouvré, elle est reportée au jour ouvré suivant. Le
cas échéant, la pénalité de retard n’est applicable qu’après ledit jour ouvré.

418
LIVRE TROISIEME :
RÔLES, RECLAMATIONS ET
DEGREVEMENTS RECOUVREMENT

TITRE I : RÔLES ET AVERTISSEMENTS

TITRE II : RECLAMATIONS ET DEGREVEMENTS

TITRE III : RECOUVREMENT

419
TITRE PREMIER

CHAPITRE UNIQUE

RÔLES ET AVIS D’IMPOSITION

Article 1104 nouveau (Modifié par la Loi de Finances 2012)

Tous impôts et taxes visés au livre premier du présent Code sont ou peuvent éventuellement être
recouvrés en vertu de rôles rendus exécutoires par arrêté du Ministre chargé des Finances.

Celui-ci peut déléguer ses pouvoirs au Directeur Général des Impôts et des Domaines, en ce qui
concerne les rôles établis par ses chefs de service, sans qu'il en résulte de modification au point
de vue de la compétence des tribunaux.

Le Directeur Général des Impôts et des Domaines peut déléguer sa signature aux directeurs
techniques et départementaux des Impôts et aux Chefs des centres des Impôts des Moyennes
Entreprises.

Constituent des titres exécutoires :

- les extraits de rôle ou avis d’imposition ;


- l’avis de mise en recouvrement ;
- le procès-verbal de flagrance fiscale, dressé en application des articles 1085 quinter et
suivants du présent Code.

Article 1105 (Modifié par la Loi de Finances 2012)

La date de mise en recouvrement du rôle est fixée au lendemain du jour de la réception de ce rôle
par le receveur chargé de la perception. Cette date constitue le point de départ des délais de
recouvrement, de prescription et de réclamation. Elle marque le début de la période de trois ans
sur laquelle porte le privilège du Trésor.

Article 1106

Un avis d’imposition est transmis à tout contribuable inscrit au rôle. Il mentionne le total par cote
des sommes à acquitter, les conditions d'exigibilité ainsi que la date de mise en recouvrement.

Les avis d’imposition sont adressés aux contribuables sous enveloppe fermée lorsqu'il s'agit
d'impôts sur le revenu et d'impôts sur le chiffre d'affaires.

Article 1106 bis (Institué par la Loi de Finances 2012)

Un avis de mise en recouvrement est établi et notifié à tout redevable qui n’a pas acquitté les
acomptes prévus au Code Général des Impôts dans les conditions et délais définis pour chaque
nature d’impôt.

L’avis de mise en recouvrement est visé et rendu exécutoire par le receveur des impôts à qui
incombe le recouvrement des acomptes non payés à l’échéance.

420
Il est adressé au redevable dans les conditions prévues au deuxième alinéa de l’article 1106 du
présent Code et doit comporter les mentions suivantes :
1° les indications nécessaires à la connaissance des droits, taxes, redevances, ou autres sommes
qui font l'objet de cet avis ;
2° les éléments du calcul et le montant des droits et des majorations, ou intérêts de retard, qui
constituent la créance ;
3° sommation de payer immédiatement les sommes qui y sont portées sous peine de poursuites.

Article 1107

Lorsque la perception de certains impôts directs est effectuée avant l'émission du rôle, il est
établi, sous réserve de dispositions contraires, chaque mois, un rôle de régularisation qui est
approuvé et pris en charge comme il est dit ci-dessus; toutefois, il n'y a pas lieu de rédiger des
avis d’imposition.

421
TITRE II

RECLAMATIONS ET DEGREVEMENTS

CHAPITRE PREMIER

JURIDICTION CONTENTIEUSE

Section première

DEMANDES EN DECHARGE OU REDUCTION

Article 1108 nouveau

Les demandes en décharge ou en réduction tendent à obtenir, soit la réparation d'erreurs


commises dans l'assiette ou le calcul des impositions, soit le bénéfice d'une disposition
législative ou réglementaire.

Ces demandes sont présentées par le contribuable qui figure à un rôle nominatif ou au nom
duquel a été versé un impôt dont le règlement ne nécessite pas une émission de rôle préalable,
ainsi que par le fonctionnaire chef de la circonscription administrative s'il s'agit de rôles
numériques établis par villages ou de rôles récapitulatifs adressés au nom d'une perception. Elles
doivent être adressées au ministre chargé des Finances (direction générale des Impôts et des
Domaines) et appuyées des titres de perception ou, à défaut, de leurs références exactes.

A l'égard des contribuables figurant à un rôle nominatif, le délai de réclamation est de trois mois
à compter du jour où le contribuable a eu connaissance de l'existence de l'imposition.

Quelle que soit la nature des impôts et taxes en cause, les contestations élevées par les
contribuables sont d’abord obligatoirement soumises, par voie de réclamation, au ministre chargé
des Finances (direction générale des Impôts et des Domaines), qui doit notifier sa décision au
réclamant dans un délai de six mois suivant la date de présentation de sa demande.

Lorsque la décision du ministre chargé des Finances ou de son délégué ne donne pas entière
satisfaction au demandeur, celui-ci a la faculté dans un délai de deux mois à partir du jour où il a
reçu notification de cette décision, de porter le litige devant la Cour Suprême (chambre
administrative), qui statue.

Tout réclamant qui n’a pas reçu avis de la décision du ministre chargé des Finances ou de son
délégué dans le délai de six mois suivant la date de présentation de sa demande peut porter le
litige devant la Cour Suprême (chambre administrative).

Le contribuable qui, par une réclamation introduite dans les conditions ci-dessus, conteste le bien
fondé ou la quotité des impositions mises à sa charge, peut surseoir au paiement de la partie
contestée desdites impositions s’il le demande dans sa réclamation et fixe le montant du
dégrèvement auquel il prétend et à la condition de constituer un cautionnement, versé au trésor

422
public de la République du Bénin, ou une caution délivrée par un établissement bancaire ou
financier établi au Bénin, de montant égal à la moitié de la partie contestée. La caution bancaire
doit être valide jusqu’à la décision du Ministre chargé des finances ou de la Cour Suprême.

A défaut de constitution du cautionnement visé à l'alinéa précédent, le recouvrement de la partie


contestée de l'impôt est poursuivi par toutes voies de droit à l'exclusion de la vente forcée qui ne
peut intervenir qu'après un délai de deux mois à partir du jour de la notification de la décision de
rejet de la requête par le ministre chargé des Finances, ou, si le litige est porté devant la Cour
Suprême, qu'après la signification de l'arrêt de la Cour Suprême.

Le ministre chargé des Finances ou son délégué peuvent en tout temps prononcer d'office le
dégrèvement des cotes ou portions de cotes formant surtaxe.

Les délais prévus au présent article sont des délais francs.

Section II

DEMANDES PRESENTEES PAR LE SERVICE DU RECOUVREMENT

(Etat des cotes indûment imposées)

Article 1109

Les comptables chargés de la perception des impôts directs portés sur des rôles nominatifs
peuvent présenter des états de cotes indûment imposées comprenant les cotes établies par faux
ou double emploi manifeste, ainsi que les cotes qui leur paraissent avoir été établies à tort, mais,
pour ces dernières, seulement lorsqu'il s'agit de contribuables qui ne peuvent réclamer eux-
mêmes ou dont le domicile est inconnu.

Les états de cotes indûment imposées doivent parvenir au ministre chargé des Finances ou à son
délégué, dans les trois mois qui suivent la mise en recouvrement du rôle.

La décision du ministre chargé des Finances ou de son délégué est notifiée au comptable qui
dispose d'un délai de trois mois pour compter de la réception de cette notification pour porter
l'affaire devant la Cour Suprême (chambre administrative) lorsque la décision ne lui donne pas
satisfaction.

423
CHAPITRE II

JURIDICTION GRACIEUSE

Section première

DEMANDES EN REMISE OU MODERATION

Article 1110 nouveau

Sont admis à solliciter une remise ou une modération d'impôt, tous les contribuables qui, par
suite de gêne ou d'indigence, ne peuvent acquitter tout ou partie de leur cotisation. Les remises
ou modérations s'appliquent plus particulièrement aux redevables qui se trouvent réellement hors
d'état de se libérer envers le Trésor ; elles ne peuvent être accordées en raison du défaut de
prospérité plus ou moins passager d'entreprises commerciales, industrielles, minières, forestières
ou agricoles.

La demande doit être adressée au ministre chargé des Finances qui statue.

La requête doit parvenir au ministre chargé des Finances dans les trente jours de l'événement qui
la justifie.

Lorsque la décision du ministre chargé des Finances ne donne pas entière satisfaction au
demandeur, celui-ci a la faculté de soumettre l'affaire au Chef de l'Etat.

Section II

DEMANDES EN REMISE DE PENALITE

Article 1111 nouveau

Les demandes en remise de pénalité et de majoration sont présentées, instruites et jugées dans les
mêmes formes et conditions ; toutefois, elles doivent parvenir au ministre chargé des Finances
dans un délai de deux mois à partir du jour où le contribuable a eu connaissance de sa dette.

Section III

ETAT DES COTES IRRECOUVRABLES

Article 1112

Les comptables chargés de la perception des impôts présentent des états de cotes irrécouvrables
comprenant, d'une part, les impositions dont le recouvrement s'avère impossible et, d'autre part,
les cotes indûment imposées qui n'auraient pu être inscrites sur les états visés à l'article 1109 ci-
dessus.

424
Les états de cotes irrécouvrables doivent parvenir au ministre chargé des Finances dans les deux
premiers mois de la deuxième année suivant celle de l'exercice auquel les rôles sont rattachés.

Dans les deux premiers mois de la troisième année suivant celle de l'exercice, les comptables
peuvent présenter des états supplémentaires de cotes irrécouvrables ou de cotes qui, ayant été
portées sur les états primitifs, n'ont pas été admises en non-valeur.

La décision du ministre chargé des Finances, qui doit intervenir avant le 1 er octobre de l'année
au cours de laquelle l'état de cotes irrécouvrables a été présenté, est notifiée au comptable qui
conserve la faculté de porter l'affaire devant le Chef de l'Etat lorsque cette décision ne lui donne
pas satisfaction.

Les contribuables ne sont pas libérés de leur dette du fait que les cotisations assises à leur nom
ont été admises en non-valeur. Les comptables sont tenus de poursuivre le recouvrement de ces
cotisations lorsque les débiteurs ont pu être retrouvés ou sont redevenus solvables et ils doivent
prendre en temps opportun toutes les mesures conservatoires utiles.

425
TITRE III

RECOUVREMENT

CHAPITRE PREMIER

EXIGIBILITE DE L'IMPÔT

Section première

DISPOSITIONS GENERALES

Article 1113

Sauf disposition expresse contraire, les contributions, impôts et taxes visés par le présent Code
ainsi que les contributions, impôts, taxes et produits recouvrés comme en matière de
contributions directes ou indirectes, sont exigibles le dernier jour du mois suivant celui de la
notification de l’avis d’imposition. Les impositions mises en recouvrement au mois de décembre
sont exigibles en totalité au 31 décembre de la même année.

Le déménagement hors du ressort de la recette des Impôts, la vente volontaire ou forcée, la


cession ou cessation d'entreprise, le décès du contribuable, la faillite ou la liquidation judiciaire,
l'exercice d'une profession commerciale non sédentaire, entraînent l'exigibilité immédiate de
l'impôt.

Article 1114

Tout contribuable ayant fait l’objet de la part du service d’assiette ou des services spécialisés,
d’une procédure de redressement avec application de pénalité, pourra bénéficier d’une
transaction entraînant la réduction des pénalités encourues moyennant le paiement immédiat des
sommes laissées à sa charge.

Les pénalités sont réduites de moitié si le redevable s’acquitte, dans les dix jours de la
proposition qui lui est faite ou qu’il a formulée, de la totalité des droits simples mis à sa charge et
des pénalités restant dues ; la réduction est d’un quart si le paiement a lieu dans le délai d’un
mois.

Toutefois, et quel que soit le délai choisi, la pénalité exigible peut être réduite jusqu’à 10 % de
son montant si la bonne foi du contribuable est admise.

Le directeur général des Impôts et des Domaines statue sur toute transaction et toute remise
relatives aux pénalités et amendes fiscales lorsque le montant de la somme exigible n'excède
pas dix millions (10 000 000) de francs.

En cette matière, il peut donner délégation de pouvoir à certains agents.

426
Au-delà de dix millions (10 000 000) de francs, la décision appartient au ministre chargé des
Finances qui peut toutefois déléguer ce pouvoir au directeur général des Impôts et des Domaines.

Les mêmes règles s’appliquent aux transactions relatives aux pénalités de retard et aux amendes
fiscales.

Pour les impôts perçus par le service de l'Enregistrement, il ne peut, en principe, être fait remise
des intérêts encourus pour retard dans le paiement de l'impôt, que dans les cas prévus par la
réglementation.

Article 1115

Le retard dans le paiement des impositions antérieures, l'application d'une majoration


d'imposition par le service d’assiette ou de vérification fiscale, soit par suite de défaut de
déclaration, soit pour déclaration tardive ou insuffisante des revenus, bénéfices ou chiffres
d’affaires imposables, entraînent l'exigibilité immédiate de l'ensemble des impositions assises au
nom du contribuable ou du redevable, dès la notification de l’avis d’imposition.

Article 1116 nouveau

Sauf disposition expresse contraire, tout contribuable qui, à l’expiration des délais fixés à
l’article 1113, n'aura pas intégralement payé les contributions directes, indirectes et taxes
assimilées dont il a reçu l’avis d’imposition, devra, sans préjudice des frais afférents aux
poursuites dont il aurait pu être l’objet, acquitter sur la portion non soldée, une majoration de 10
%.

Le défaut, l’insuffisance dans le paiement ou le reversement tardif de l’un des impôts, droits et
taxes établis ou recouvrés spontanément donnent lieu au versement d’un intérêt de retard de 1 %
par mois indépendamment de toutes autres sanctions.

Cet intérêt court à compter du premier jour du mois suivant celui de l’exigibilité de l’impôt. Tout
mois commencé est dû.

Section II

DISPOSITIONS APPLICABLES A L'IMPÔT SUR LE REVENU ET


A L’IMPÖT SUR LES SOCIETES

Article 1117

Supprimé par la Loi de Finances 2011.

Article 1118

Supprimé par la Loi de Finances 2011.

Article 1119

Les retenues mensuelles effectuées au titre de l’impôt sur le revenu sur les sommes versées aux
salariés sont libératoires mais ne dispensent pas ces contribuables de la déclaration annuelle de

427
revenu qui doit être accompagnée d'un bulletin individuel établi et certifié par l'employeur
indiquant le montant de chacune des retenues effectuées au titre de l'année civile précédente au
titre de l'impôt sur le revenu et de la taxe radiophonique intérieure.

Article 1120 nouveau (Modifié par la Loi de Finances 2012)

L'impôt sur le revenu des personnes physiques et l’impôt sur les sociétés doivent être payés :

 Pour les contribuables relevant du régime du réel normal, en quatre (04) termes
déterminés provisoirement d'après l’impôt de l’année précédente.

Les paiements doivent être effectués dans les dix premiers jours des mois de mars, juin,
septembre, décembre de chaque année, le premier de ces acomptes étant celui dont
l'échéance suit immédiatement le début de l'exercice ou de la période d'imposition. Le
montant de chaque acompte est égal au quart de l'impôt dû l'année précédente.

Toutefois, s'agissant de l’acompte du 10 mars, il sera provisoirement calculé sur la base


de l’impôt au titre de l’avant-dernier exercice. Le montant de cet acompte doit, lors du
versement du deuxième acompte, faire l’objet d’une régularisation sur la base du dernier
exercice ;

 Pour les contribuables relevant du régime simplifié d’imposition, en deux acomptes


provisionnels calculés sur la base des résultats de l’année précédente. Les paiements
doivent être effectués spontanément dans les dix premiers jours des mois de juin et de
décembre de chaque année.

Le solde de l’impôt dû est acquitté le jour du dépôt de la déclaration annuelle.

Article 1121

Pour les assujettis imposés forfaitairement à l’impôt sur le revenu en application des dispositions
des articles 195 et suivants du présent Code, en cas de dénonciation ou de conclusion d'un
nouveau forfait, le premier versement est effectué dans les trente jours qui suivent la notification
des bases imposables acceptées par les contribuables.

Article 1122 nouveau

Si l'un des acomptes ou des versements n'a pas été intégralement payé dans les 10 premiers jours
des mois de mars, juin, septembre et décembre, il sera fait application dès le 11e jour des mois
sus-cités d’une pénalité de retard égale à 10 % des versements non effectués ou effectués au-delà
du délai imparti.

Article 1123

Le montant des versements sera ultérieurement imputé en l'acquit des impositions établies en
raison des revenus réalisés par le contribuable pendant l'année précédente.

Lors de la mise en recouvrement du rôle, les contribuables autres que les salariés, devront, le cas
échéant, justifier des paiements d'acomptes ou versements.

428
Si ceux-ci sont supérieurs aux impositions établies, la différence est remboursée d'office ou
imputée sur les restes à recouvrer au titre d'autres impôts s'il en existe.

Si les acomptes ou versements sont inférieurs aux impositions établies, le solde est recouvré
selon la procédure prévue à l'article 1113 ci-dessus.

Article 1124

La succession de tout contribuable qui, compris dans les rôles de l'année précédente, sera décédé
avant le 1er janvier de l'année courante est dispensée du versement d'acomptes.

Article 1125

Les versements effectués en numéraire ou par chèque, sans émission préalable de rôle, au titre de
tous impôts, droits et taxes, à l’exception des droits de timbre, d’enregistrement et droits
assimilés, sont encaissés par le receveur des Impôts sur présentation d’un bordereau de
versement établi en triple exemplaire.

Le cas échéant, l’émission des rôles aura lieu après liquidation de l’impôt.

Article 1126

Le montant des versements sera ultérieurement imputé en l'acquit des impositions établies au
cours de l'année pendant laquelle les versements auront été effectués à raison des revenus
réalisés par le contribuable pendant l'année précédente.

Si ces impositions représentent une somme inférieure au montant des versements anticipés ceux-
ci sont immédiatement imputés, à due concurrence, en l'acquit desdites impositions. Les fractions
des versements anticipés demeurant disponibles après que cette imputation a été opérée sont
remboursées d'office au contribuable.

Si le contribuable n'a pas été compris dans les rôles de l'impôt sur le revenu ou de l’impôt sur les
sociétés mis en recouvrement au cours de l'année pendant laquelle les versements ont été
effectués, le montant de ces versements est remboursé d'office à l'intéressé.

Article 1127

Lorsqu'un contribuable estime pouvoir apporter la preuve que le montant total de l'impôt sur le
revenu ou de l’impôt sur les sociétés, auxquels il doit être soumis au titre d'une année, doit être
inférieur au montant total des acomptes dont il est redevable, il peut déposer avant le 15 février
une demande en réduction des versements d'acomptes à l’inspecteur du service d’assiette
compétent.

Les demandes en réduction des versements d'acomptes présentées par les contribuables doivent
exposer les motifs pour lesquels ils estiment que le montant, qu'ils doivent préciser, de leur impôt
sur le revenu, de l'année en cours doit être inférieur au montant des acomptes dont ils sont
redevables pour ladite année.

429
L’inspecteur du service d’assiette est habilité à refuser la demande en réduction d’acomptes
présentée par un contribuable lorsque ce dernier ne s’est pas intégralement acquitté, à la date du
dépôt de sa demande, de l’impôt sur le revenu ou de l’impôt sur les sociétés mis à sa charge au
cours de l’année antérieure.

Soit en application de l'alinéa précédent, soit pour toutes autres raisons, lorsque l’inspecteur du
service d’assiette estime avoir en sa possession les éléments suffisants pour opposer un refus
nettement motivé à une demande en réduction d'acomptes, il doit notifier ce refus par lettre
recommandée dans les quinze (15) jours de la réception de la demande. Passé ce délai, la
demande du contribuable est considérée comme acceptée tacitement.

Article 1128

Lorsque l’inspecteur du service d’assiette a donné son accord formel ou tacite à la demande en
réduction d’acomptes présentée par un contribuable, ce dernier doit acquitter ses acomptes de
l'année en cours aux dates et selon les pourcentages prévus aux articles 1120 nouveau et 1122
nouveau ci-dessus, chaque acompte étant alors calculé sur le montant des impôts dont il s'estime
redevable, tel que précisé dans sa demande.

Article 1129

Lorsque lors de l’émission des rôles, la déclaration faite à l’inspecteur du service d’assiette, pour
obtenir une réduction des versements d'acomptes, est reconnue inexacte de plus du dixième le
contribuable est passible d'une pénalité égale à 20 % de la différence constatée.

430
CHAPITRE II

PAIEMENT DE L'IMPÔT

Article 1130

Les impôts et taxes visés au présent Code ainsi que les impôts et taxes recouvrés comme en
matière de contributions directes sont payables en numéraire ou suivant les modes de paiement
autorisés aux caisses des receveurs des Impôts.

Article 1131

Tout versement d'impôt donne obligatoirement lieu à délivrance d'une quittance extraite du
journal à souches réglementaire ; les agents chargés de recouvrement doivent, en outre, émarger
les paiements sur leurs rôles à mesure qu'il leur en est fait.

Article 1132

Les quittances concernant les contributions directes et taxes assimilées perçues au profit du
budget national ou des budgets annexes au moyen de rôles établis par la direction générale des
Impôts et des Domaines sont exemptées de timbre.

Une quittance par duplicata est remise gratuitement par l'agent chargé du recouvrement au
contribuable qui en fait la demande pour justifier du paiement de ses impôts.

Article 1132 bis (Modifié par la Loi de Finances 2014)

L’action en recouvrement des impôts, taxes, droits, redevances et prélèvements de toute nature
est soumise à la prescription de quatre ans. Ce délai a pour point de départ la date de mise en
recouvrement des impôts, droits, taxes et autres prélèvements sous réserve des dispositions
particulières prévues par le présent Code pour certains impôts.

Cette prescription qui court contre l’Administration est interrompue par :


- le paiement de tout ou partie de la créance ainsi que les réclamations du contribuable ;
- l’inscription du privilège du Trésor ;
- les sommations, mises en demeure de payer et tous actes de poursuites ;
- tous actes comportant reconnaissance de la dette fiscale de la part du contribuable.

431
CHAPITRE III

OBLIGATIONS DES TIERS ET PRIVILEGE DU TRESOR EN MATIERE D'IMPÔTS

Article 1133

Le rôle régulièrement mis en recouvrement est exécutoire non seulement contre le contribuable
qui y est inscrit, mais contre ses représentants ou ayants cause.

Article 1134

Tous fermiers ou locataires sont tenus de payer, en l'acquit des propriétaires, la contribution
foncière pour les biens qu'ils auront pris à la ferme ou à loyer et les propriétaires sont obligés de
recevoir les quittances de ces contributions à valoir sur le prix des fermages ou loyers.

Article 1135

Tout cessionnaire d'un fonds de commerce, d'un immeuble, d'une charge, d'un office, d'une
entreprise ou du droit d'exercer une profession non commerciale, est responsable, avec le cédant
ou les ayants droit de celui-ci, du paiement des impôts y afférents dus jusqu'à la date de la
cession et ce, nonobstant toute convention particulière.

Le fait pour un employeur ou un débirentier de ne pas reverser au guichet des recettes des Impôts
les retenues effectuées par lui sur les salaires et traitements constitue le délit d'abus de confiance
prévu et puni par les articles 406 et 408 du Code Pénal. Ces dispositions sont applicables à tous
les impôts dont le recouvrement est soumis au précompte à la source.

Les redevables des taxes sur le chiffre d'affaires qui les ont incluses dans le prix des factures et
ne les ont pas versées au guichet des recettes des Impôts sont passibles des peines prévues à
l'article 405, alinéas 1 et 3 du Code Pénal.

Après que le directeur général des Impôts et des Domaines a reçu l'accusé de réception de la
mise en demeure qui a été notifiée au redevable sous pli recommandé, celui-ci pourra à la
requête du ministre chargé des Finances, être poursuivi devant le Tribunal de 1 ère Instance
siégeant en matière correctionnelle.

Article 1136

En garantie du paiement des impôts dont elle peut être redevable, toute personne locataire d'un
bureau meublé est tenue de verser au guichet du receveur des Impôts, à la fin de chaque mois
sous la responsabilité du loueur de bureau et par son entremise une somme égale à 25 % du prix
de location.

Article 1137

Quel que soit le régime matrimonial adopté par les époux, chacun d'eux est solidairement
responsable du paiement des impositions assises au nom de son conjoint, sauf séparation de
corps.

432
Article 1138

Le propriétaire d'un fonds de commerce est solidairement responsable avec l'exploitant du


paiement des impôts établis à raison de l'exploitation de ce fonds.

Article 1139

Les cotisations à l'impôt sur le revenu des personnes physiques comprises dans les rôles au nom
des associés en nom collectif ou en commandite simple, conformément aux dispositions de
l’article 5 du présent code, n'en demeurent pas moins des dettes sociales.

Article 1140 (Modifié par la Loi de Finances 2012)

Le privilège du Trésor en matière d'impôts est un privilège général sur les meubles et les
immeubles ; il prend rang après le privilège des salaires visé à l'article 228 du Code du Travail et
après le privilège des frais de justice. Il s'exerce pendant une période de trois ans comptée dans
tous les cas à dater de la mise en recouvrement du rôle quelle que soit l’année d'origine de
l'imposition.

Il s'exerce de la même façon pour le recouvrement des versements qui doivent être effectués par
les contribuables sans émission de rôles ou par acomptes avant l'émission des rôles, dès
l'exigibilité desdits versements dès lors que la somme à recouvrer est notifiée, au service du
Recouvrement, par le service d'Assiette compétent.

Le privilège établi aux paragraphes précédents s'exerce en outre :

- sur les récoltes, fruits, loyers et revenus des biens meubles et immeubles ;

- sur les produits, loyers et revenus de toute nature des exploitations minières, industrielles,
agricoles et commerciales ;

- sur les soldes, traitements, salaires et accessoires dans la limite des portions saisissables ci-
après :

* le quart sur les premiers 10 000 francs de la rémunération brute mensuelle et toutes sommes
inférieures ;

* le tiers sur la portion de rémunération brute mensuelle de 10 001 francs à 40 000 francs ;

* la moitié sur la portion de rémunération brute mensuelle de 40 001 francs à 60 000 francs ;

* la totalité de la rémunération brute mensuelle au-dessus de 60 000 francs.

Article 1141

Les huissiers, greffiers, commissaires-priseurs, notaires, syndics de faillite, séquestres et tous


autres dépositaires publics de deniers ne peuvent remettre aux héritiers, créanciers et autres
personnes ayant droit de toucher les sommes séquestrées et déposées qu'en justifiant du paiement

433
des contributions directes dues par les personnes du chef desquelles lesdites sommes seront
provenues.
Sont même autorisés, en tant que de besoin, lesdits séquestres et dépositaires à payer directement
les contributions qui se trouveraient dues avant de procéder à la délivrance des deniers; les
quittances desdites contributions leur seront passées en compte.

Ces dispositions s'appliquent également aux liquidateurs de sociétés dissoutes.

Les obligations imposées aux tiers tenus au paiement en vertu des dispositions du présent article
s'étendent, avant la mise en recouvrement des rôles, au règlement de toutes les sommes qui
doivent être payées spontanément par les contribuables au titre des retenues à la source et des
versements à effectuer par anticipation ou par acomptes provisionnels ou en vertu de dispositions
fiscales particulières.

Article 1142

Tous gérants, administrateurs, directeurs et liquidateurs de sociétés :

- tous dépositaires, publics ou autres, qui à un titre quelconque détiennent des deniers affectés à
des contribuables débiteurs d'impôts privilégiés ;

- tous établissements de banque et centres de chèques postaux ;

- tous agents d'affaires qui détiennent le prix d'une vente effectuée pour le compte d'un
contribuable ;

- tous huissiers chargés de recouvrer des loyers pour le compte d'un propriétaire d'immeubles
débiteur d'impôts ;

- tous employeurs débiteurs de salaires envers leurs salariés redevables d'impôts ;

- tous acquéreurs de fonds de commerce ayant appartenu à des contribuables et qui ne sont pas
encore libérés envers eux ;

- tous héritiers d'un contribuable ;

- tous comptables publics ;

- la Caisse des Dépôts et Consignations ;

- et d'une façon générale tous fermiers, locataires, receveurs, économes et autres dépositaires et
débiteurs de deniers provenant du chef des redevables et affectés au privilège du Trésor public
sont tenus, sur la demande qui leur est faite, de payer en l'acquit des redevables et sur le montant
des fonds qu'ils doivent ou qui sont entre leurs mains jusqu'à concurrence de tout ou partie des
contributions dues par ces derniers, le tiers saisi étant astreint à respecter les règles d'exigibilité
fixées aux articles 1113 à 1129 du présent Code. Ladite demande a la valeur juridique d'une
saisie-attribution.

Les quittances des percepteurs pour les sommes légitimement dues leur sont allouées en compte.

434
Les dispositions du présent article s'appliquent également aux gérants, administrateurs, directeurs
et liquidateurs des sociétés pour les impôts dus par celles-ci.

Article 1143

Le privilège attaché à l'impôt ne porte pas préjudice aux autres droits que, comme tout créancier,
le Trésor peut exercer sur les biens des contribuables.

Article 1144

Les dispositions des articles 1140 à 1143 qui précèdent sont applicables aux taxes communales
assimilées aux contributions directes; toutefois, le privilège créé au profit des taxes municipales
ou communales prend rang immédiatement après celui du Trésor.

Article 1145

Lorsqu'un contribuable a quitté sa résidence avant l'émission du rôle, il appartient à l'agent de


l'assiette ainsi qu'au comptable de chercher son adresse. Ce dernier envoie une contrainte
extérieure au comptable de la nouvelle résidence de l'assujetti.

Toutefois, les prescriptions de l'article 127 du présent code, visant l'impôt sur le revenu, sont
applicables de plein droit à l'ensemble des impôts et taxes institués par le présent code, et dus par
tout contribuable d'origine étrangère au Bénin quittant même provisoirement le territoire de la
République du Bénin.

Nul ne peut quitter, même provisoirement, le territoire, s'il ne justifie de la régularité de sa


situation fiscale tant vis-à-vis des services de l'Assiette que des services du Recouvrement des
impôts. Un décret fixe les conditions d'application de la présente disposition.

Article 1146

En cas de faillite ou de règlement judiciaire, le Trésor conserve la faculté de poursuivre


directement le recouvrement de sa créance privilégiée sur tout l'actif sur lequel porte son
privilège.

Article 1147

Les dispositions prévues aux articles 1140 à 1146 ci-dessus sont applicables tant en matière
d'impôts directs qu'en matière de tous impôts et taxes indirects perçus ou non par voie de rôles.

435
CHAPITRE IV

POURSUITES

Section première

PROCEDURE

Article 1148

Est susceptible de poursuites :

a) tout contribuable qui n'a pas acquitté, à la date réglementaire, le terme échu des impôts de
toutes natures perçus au profit du budget des communes ;

b) tout débiteur du budget de l’Etat ou des communes qui ne s'est pas libéré de sa dette dans le
délai imparti et auquel il est impossible d'opposer la compensation prévue par les articles 1289 et
suivants du Code Civil.

Article 1149

Les héritiers ou légataires peuvent être poursuivis solidairement et conjointement à raison des
contributions directes non encore payées par leur auteur, tant que la mutation n'a pas été opérée
par leurs soins sur les rôles, à moins qu'ils n'aient fait un acte de renonciation en forme et qu'ils
n'en justifient.

Article 1150

Les receveurs des Impôts ont qualité pour engager les poursuites et décerner contrainte contre les
contribuables retardataires, en vertu des rôles ou titres exécutoires qu'ils détiennent ou des
notifications qui leur sont adressées par le service des Impôts, pour avoir paiement des sommes à
recouvrer sans émission de rôle et de celles exigibles immédiatement en vertu des dispositions
du présent Code.

Lorsqu’après un an, le contribuable n'a pas acquitté le montant des cotes exigibles, que le
commandement et la saisie se sont révélés inefficaces pour en assurer le recouvrement, le
receveur des Impôts peut faire procéder au blocage immédiat de tous comptes courants, de
dépôts ou d'avances ouverts à l'intéressé, après avis conforme du directeur général des Impôts et
des Domaines et autorisation du ministre chargé des Finances sur rapport du comptable détenteur
des rôles.

Article 1151

Seuls les porteurs de contraintes, agents assermentés et commissionnés par le Gouvernement,


peuvent exercer les poursuites.

Article 1152

Dans les communes, des porteurs de contraintes ad hoc peuvent être nommés.

436
Article 1153

Les porteurs de contraintes, dans l'exercice de leurs fonctions, doivent toujours être munis de
leur commission ; ils la mentionnent dans leurs actes et la présentent quand ils en sont requis.

Article 1154

Les poursuites comprennent trois degrés, à savoir :

- 1er degré : commandement ;


- 2e degré : saisie ;
- 3e degré : vente.

Ces trois degrés constituent des poursuites judiciaires, c'est-à-dire que seuls les tribunaux
judiciaires sont compétents pour statuer sur la validité intrinsèque de ces actes. Toutes
contestations portant sur l'existence ou la quotité de la dette sont du ressort du Tribunal
administratif.

Dès le premier degré de poursuites, les mesures d’accompagnement suivantes peuvent être mises
en exécution pour les créances d’un montant supérieur à cinq millions (5.000.000) de francs
CFA en général et deux millions (2.000.000) de francs CFA pour les créances relatives aux
impôts fonciers, à la contribution des patentes et à la taxe professionnelle unique :

- sur autorisation du directeur général des Impôts et des Domaines et nonobstant les dispositions
de l’article 1158 ci-après, les receveurs peuvent procéder, trois (03) jours après le
commandement à la fermeture provisoire des établissements industriels, commerciaux ou non
commerciaux pour une durée de trois jours à trois mois renouvelable, dès lors que le
contribuable ne s’est pas acquitté de sa dette fiscale dans les délais prescrits.

- sur proposition du directeur général des Impôts et des Domaines, le ministre chargé des
Finances peut procéder chaque année à la publication par voie de presse (écrite, orale et
télévisée) de la liste des contribuables qui ont fait l’objet d’un commandement et qui ne se sont
pas acquittés de leurs dettes fiscales dans les délais impartis.
La procédure de fermeture provisoire n’est pas mise en œuvre contre le contribuable qui détient
sur l’Etat ou ses démembrements une créance de montant supérieur à sa dette fiscale et qui
produit une attestation du service de dépenses.

Article 1155

Au cas où les poursuites judiciaires exécutées à l'encontre des contribuables exerçant leurs
professions à demeure fixe se révéleraient inopérantes par manque, insuffisance ou détournement
des biens saisissables, il pourra être pris à l'égard desdits contribuables la sanction administrative
de fermeture définitive de leur établissement, sur proposition des agents chargés du
recouvrement, par arrêté conjoint du ministre chargé des Finances et du ministre de l'intérieur.

437
Article 1156

Les poursuites en recouvrement sont exercées dès l'exigibilité de la somme à recouvrer, en vertu
du droit de poursuites direct et individuel du Trésor.

L'état de poursuites par voie de commandement et, subsidiairement, par voie de saisie, est
adressé au Trésorier-payeur général ou au receveur des Finances pour être revêtu de la formule
exécutoire et la signification doit être faite à personne ou à domicile.

Les frais de poursuites sont dus par le redevable retardataire dès la date de visa de la contrainte
décernée par le Trésorier-payeur général ou le receveur des Finances. Les frais de poursuites et
les majorations de retard sont éventuellement minorés proportionnellement au montant des
dégrèvements obtenus sans qu'il y ait lieu de notifier un nouvel acte de poursuites au
contribuable intéressé.

Le commandement est rédigé en original et en copie. Lorsque l'acte de poursuites n'a pu être
notifié à personne ou à domicile ou lorsque le redevable n'a pu être touché à l'adresse figurant sur
le rôle ou titre de perception par suite de changement de résidence, d'absence ou de tout autre
motif, il est valablement notifié au bureau du maire ou de l'autorité locale.

Tout acte de poursuites est réputé être notifié non seulement pour le recouvrement de la portion
exigible des cotes qui y sont portées, mais encore pour celui de toutes les portions des mêmes
cotes qui viendraient à échoir avant que le contribuable se soit libéré de sa dette.

La voie postale peut être utilisée pour la notification des actes de poursuites lorsque le redevable
dispose d'une boîte postale, d'une adresse desservie par les services des Postes ou lorsqu'il est
domicilié en dehors des limites territoriales du poste comptable. L'acte de poursuites est placé
sous enveloppe fermée portant au recto le numéro d'ordre de l'acte à notifier ainsi que l'adresse
du redevable et au verso le timbre du comptable qui exerce les poursuites. Le pli est adressé par
lettre recommandée avec demande d'avis de réception.

Les actes de poursuites notifiés par l'intermédiaire du service des Postes échappent aux
conditions générales de validité des exploits telles qu'elles sont fixées par le Code de Procédure
Civile.

Article 1157

Les commandements sont établis par des porteurs de contraintes et visés par l'agent chargé du
recouvrement.

L'original qui peut être collectif pour tous les retardataires poursuivis le même jour, dans le
même lieu, porte mention des commandements exécutés.

Article 1158

Trois jours francs après la signification ou la notification d'un commandement, le porteur de


contraintes peut procéder à la saisie. Mais celle-ci peut toujours être pratiquée simultanément à la
signification d'un commandement si le comptable le juge nécessaire à la conservation du gage ou
du privilège du Trésor.

438
Si le contribuable offre de se libérer en totalité, le porteur de contraintes suspend la saisie et fait
application du tarif de la saisie
interrompue. Le paiement d'un acompte ne suspend pas les effets de la saisie qui doit être
pratiquée pour sauvegarder la totalité des droits du Trésor.

La saisie s'exécute dans les formes prescrites par le Code de procédure civile lorsqu'elles ne sont
pas contraires aux dispositions du présent Code. Il est dressé procès-verbal de saisie-vente ou de
saisie-interrompue. Tous les objets saisis susceptibles d'être enlevés sont immédiatement
conduits ou déposés dans la salle des ventes, à la fourrière municipale ou en tout autre lieu à
condition que leur garde soit assurée jusqu'à la vente ou la restitution.

Article 1159

Dans le cas d'insolvabilité notoire, les porteurs de contraintes se bornent à obtenir du maire un
certificat attestant l'indigence des contribuables. Un procès-verbal de carence est dressé en
double expédition, sur papier libre.

Une expédition sera jointe à l'état des cotes irrécouvrables, l'autre sera mise à l'appui de l'état des
frais à l'agent de poursuites.

Article 1160

Aucune vente ne peut s'effectuer qu'en vertu d'une autorisation spéciale du ministre chargé des
Finances accordée sur la demande expresse du Trésorier-Payeur.

Article 1161

La vente ne peut avoir lieu que 8 jours après la saisie, sauf autorisation spéciale du ministre
chargé des Finances dans les cas d'urgence.

La vente est faite par les soins du commissaire-priseur dans les formes prescrites par le Code de
procédure civile pour les ventes effectuées par autorité de justice ou, à défaut, par le porteur de
contraintes.

Elle donne lieu à l'établissement d'un procès-verbal. En ce qui concerne les fonds de commerce
et par dérogation aux dispositions des articles 115 et suivants de l’acte uniforme de l’OHADA
du 17 avril 1997 relatif au droit commercial général, la direction générale des Impôts et des
Domaines peut faire ordonner par le Président du Tribunal de Première Instance que la vente
d'un fonds de commerce soit effectuée dans les formes prévues pour les ventes de biens
appartenant à des mineurs.

La requête précise la nature et si possible la valeur approximative du fonds ; elle sollicite


éventuellement la mise sous séquestre de l'exploitation.

Le président du Tribunal compétent est celui de la situation du fonds. Il est investi à cet égard de
toutes les attributions dévolues au tribunal par les articles 954 et suivants du Code de procédure
civile.

439
La vente des immeubles peut être ordonnée dans les formes prévues aux alinéas 4, 5 et 6 du
présent article dès que la direction générale des Impôts et des Domaines se trouve dans la
nécessité d'y recourir pour assurer le recouvrement du montant de ses créances.

La requête accompagnée de l'autorisation du ministre chargé des Finances et du relevé détaillé


des créances est adressée au président du Tribunal de la situation du fonds.

Si lors de l'adjudication aucune enchère n'est portée ou si le montant des offres est insuffisant au
regard de la valeur de l'immeuble, il est procédé à une deuxième adjudication dans un délai
supérieur à six mois et inférieur à un an. En cas d'absence d'adjudicataire ou d'insuffisance des
offres, l'immeuble peut être attribué à l'Etat.

Article 1162

L'agent de perception doit être présent ou représenté lors de la vente et doit donner aussitôt
quittance, sous réserve de restitution ultérieure s'il y a lieu.

Section II

OPPOSITIONS - REVENDICATIONS – MESURES CONSERVATOIRES.

Article 1163

Si, au moment où l'agent de poursuites vient pour effectuer la saisie, le contribuable se libère, la
saisie est suspendue, et quittance provisoire ou définitive lui est remise.

Article 1164

La saisie est exécutée nonobstant opposition.

Article 1165

Lorsque dans le cas de saisie des meubles et autres effets mobiliers pour le paiement des
contributions et amendes, il est formé une demande en revendication d'objets saisis, cette
demande doit être soumise, en premier lieu, au directeur général des Impôts et des Domaines.

La demande en revendication d'objets saisis, appuyée de toutes justifications utiles, doit, à peine
d'irrecevabilité, être formée dans les sept jours de la date à laquelle la saisie a été pratiquée.

Le directeur général des Impôts et des Domaines doit statuer dans un délai maximum d'un mois
après le dépôt du mémoire du revendiquant. Dans le cas où la décision rendue ne lui donne pas
satisfaction, le revendiquant peut encore fournir de nouvelles preuves au directeur général des
Impôts et des Domaines dans un délai de quinze jours. La réponse du directeur général des
Impôts et des Domaines à la suite des nouvelles preuves doit intervenir dans les quinze jours. En
cas de nouveau désaccord, le revendiquant peut assigner le comptable saisissant devant le
Tribunal de Première Instance. Cette assignation doit être formée dans un délai de trente jours à
compter de la notification de la décision du directeur général des Impôts et des Domaines.

L'assignation lancée avant l'expiration du délai imparti au directeur général des Impôts et des
Domaines pour statuer, ou avant la notification de sa décision est irrecevable. Le tribunal statue

440
exclusivement au vu des justifications soumises au directeur général des Impôts et des Domaines
et les revendiquants ne sont admis ni à lui soumettre des pièces justificatives autres que celles
qu'ils ont déjà produites à l'appui de leurs mémoires, ni à invoquer dans leurs conclusions des
circonstances de fait autres que celles exposées dans leurs mémoires.

Les dispositions des trois alinéas ci-dessus sont applicables à toutes les réclamations relatives
aux poursuites en matière de recouvrement de contributions et amendes, étant entendu que la
preuve doit chaque fois être faite de ce que tous les avis d’imposition et commandements
réglementaires ont été adressés aux contribuables.

Ces réclamations revêtent la forme soit d'une opposition à l'acte de poursuites, soit d'une
opposition à la contrainte administrative. L'opposition doit, à peine de nullité, être formée dans
les sept jours de la notification de l'acte et, s'il s’agit d'une opposition à contrainte, dans les sept
jours de la notification du premier acte qui procède de cette contrainte. Si la demande est portée
devant les tribunaux, elle doit, sous la même sanction, être introduite dans les sept jours de
l'expiration du délai imparti au directeur général des Impôts et des Domaines ou au directeur
général du Trésor et de la Comptabilité Publique pour statuer, ou dans les sept jours de la
notification de sa décision.

L'opposition à l'acte de poursuite ne peut viser que la validité en la forme de l'acte. Elle est
portée devant les tribunaux judiciaires et jugée comme en matière sommaire.

Toute contestation portant sur l'existence de l'obligation, sa quotité ou son exigibilité constitue
une opposition à contrainte. Elle est portée devant la juridiction administrative. Toutefois,
lorsqu'un tiers, mis en cause en vertu de disposition de droit commun, contestera son obligation à
la dette du contribuable inscrit au rôle ou titre exécutoire, la juridiction administrative surseoira à
statuer jusqu'à ce que la juridiction civile ait tranché la question de l'obligation. La juridiction
civile devra, à peine de nullité, être saisie dans les sept jours de la décision de sursis à statuer.

Les tiers solidaires et tiers détenteurs sont poursuivis comme les contribuables eux-mêmes et
sont soumis à la même procédure dans le cas d'opposition à poursuites ou à contrainte.

Nul ne peut surseoir aux poursuites en recouvrement des impôts, taxes assimilées et amendes,
sauf versement par l’opposant, de la moitié du montant de la somme contestée, à un compte de
dépôt au trésor public ou constitution d’une caution délivrée par un établissement bancaire ou
financier établi au Bénin, valide jusqu’à la décision du Ministre chargé des finances ou du
tribunal compétent.

Le juge des référés est incompétent en matière de réclamations portant sur les poursuites
exercées par les comptables publics.

Article 1166

En tous cas, en attendant le prononcé du jugement à intervenir, toutes mesures conservatoires


sont prises par le porteur de contraintes.

441
Article 1167

Lorsque le porteur de contraintes ne peut exécuter sa commission parce que les portes sont
fermées ou que l'ouverture en est refusée, il établit un gardien aux portes et avise sans délai
l'autorité administrative qui autorise l'ouverture des locaux.

Les frais d'ouverture des portes sont à la charge des redevables. Le représentant du
Gouvernement doit alors assister à cette ouverture et à la saisie; il signe le procès-verbal de saisie
qui mentionne l'incident.

Article 1168

Des mesures conservatoires sont également prises lorsqu'un agent de poursuites ou de perception
est informé d'un commencement d'enlèvement furtif d'objets constituant le gage de la
contribution et qu'il y a lieu de craindre leur disparition.

Article 1169

A défaut de paiement spontané, seront poursuivis et personnellement contraints au paiement


forcé par toutes voies de droit, au même titre et selon la même procédure qu'à l'encontre des
contribuables figurant nominativement sur les rôles ou titres de perception :

- les tiers solidaires tenus au paiement de l'impôt en vertu des dispositions de droit commun ou
de la législation fiscale ;

- les dépositaires publics et liquidateurs de sociétés dissoutes visés à l'article 1141 ci-dessus qui
se sont dessaisis des deniers affectés au privilège du Trésor sans avoir réglé les impôts dus par
les personnes du chef desquelles lesdits deniers provenaient ;

- les associés, gérants, administrateurs, directeurs et liquidateurs de sociétés qui n'ont pas
acquitté à la date d'exigibilité ou aux échéances prescrites, les impôts à régler par la société qu'ils
ont administrée ou liquidée ou dont ils ont perçu des rémunérations, dividendes, avances ou
bénéfices ;

- les tiers détenteurs qui n'ont pas donné suite dans les huit jours de la notification de la demande
à tiers détenteur valant saisie-attribution visée à l'article 1 142 ci-dessus ;

- les tiers détenteurs qui n'ont pas versé dans les caisses du Trésor Public les fonds sur lesquels
celui-ci prétend exercer son privilège, ce versement devant être effectué nonobstant toute
opposition.
Les comptables publics sont autorisés à utiliser la demande avis à tiers détenteur valant saisie-
attribution, pour le recouvrement de toutes les créances publiques et à l'encontre de toute
personne poursuivie même si elle ne figure pas nominativement sur le titre exécutoire. La
demande valant avis à tiers détenteur ne requiert aucune forme particulière ; il suffit que le tiers
saisi soit informé de l'objet de la demande, du nom du saisi et du montant de la somme réclamée
par le comptable public. Le tiers saisi est tenu de déférer à l'injonction du comptable public ;
malgré l'opposition du saisissant de droit commun, il n'encourt aucune responsabilité à son égard
en versant directement au percepteur la somme réclamée. Dans le cas de contestation portant sur

442
le privilège, le montant de la somme contestée doit être consigné à un compte de dépôt au Trésor
jusqu'au jugement, à l'exception de toute autre consignation.

Article 1170

La signification de la saisie-attribution s'opère à la requête de l'agent chargé du recouvrement


sans autorisation préalable et suivant les formes prévues par le Code de procédure civile.

Section III

OPERATIONS COMPTABLES – RESPONSABILITES

Article 1171

Les frais de poursuites sont mandatés aux porteurs de contraintes sur le vu d'un état de frais visé
par le directeur général des Impôts et des Domaines.
Article 1172

Les frais de commandements, saisies, ventes et tous actes s'y rapportant sont fixés conformément
au tarif annexé au présent Code.

Article 1173

Chacun des actes de poursuites délivrés par les porteurs de contraintes doit, sous peine de nullité,
relater le prix auquel il a été taxé.

Article 1174

Les actes et pièces relatifs aux commandements, saisies et ventes et tous actes ayant pour objet le
recouvrement des impôts, ainsi que les actes et pièces relatifs aux poursuites, sont exemptés de la
formalité de timbre et de l'enregistrement. Cette exemption s'étend aux originaux et copies des
actes accessoires et s'applique au timbre des placards exigés par l'article 617 du Code de
procédure civile pour annoncer la vente.

Article 1175

Toute saisie ou vente faite contrairement aux formalités prescrites par le présent Code peut
donner lieu à poursuites contre ceux qui y ont procédé et les frais restent à leur charge.

Article 1176

En cas d'injures ou de rébellion contre les agents de poursuites, ceux-ci se retirent près du chef
d’arrondissement ou du maire et dressent un procès-verbal. L'autorité administrative dénonce les
faits aux tribunaux.

443
Section IV
SANCTIONS PENALES ET MESURES DIVERSES

Article 1177

Les dispositions de l'article 593 du Code de Procédure pénale en matière de contrainte par corps
sont applicables aux personnes physiques n'ayant pas acquitté leurs impôts échus dans les délais
prescrits. La réquisition d'incarcération ne peut être transmise au Procureur de la République que
trois jours francs après la notification du commandement.

Article 1178

Sont passibles, indépendamment des sanctions fiscales applicables, d'une amende de 250 000 à 1
500 000 francs, les personnes morales n'ayant pas acquitté leurs impôts dans les délais fixés au
présent Code.
Les peines d'emprisonnement prévues à l'article 1177 sont applicables, personnellement aux
présidents directeurs généraux, directeurs, gérants et, en général, à toute personne ayant qualité
pour représenter la société poursuivie.
Est passible d'une amende de 250 000 à 1 500 000 francs et d'un emprisonnement de un an à cinq
ans ou de l'une de ces deux peines seulement et indépendamment des sanctions fiscales
applicables, quiconque, frauduleusement, s'est soustrait ou a tenté de se soustraire au paiement
total ou partiel de ses impôts, en organisant son insolvabilité ou en mettant obstacle par d'autres
manœuvres au recouvrement.
Sont passibles des mêmes peines :
1 - les dépositaires de deniers visés à l'article 1141 du présent Code qui n'ont pas acquitté la
totalité des impôts dus par les personnes du chef desquelles lesdits deniers étaient provenus avant
de s'en dessaisir ;
2 - les tiers détenteurs ou tiers saisis qui n'ont pas obtempéré aux avis qui leur ont été notifiés en
vertu de l'article 1142 du présent Code ;
3 - les fonctionnaires, comptables publics et tous débiteurs de salaires ou leurs préposés qui n'ont
pas effectué ou fait effectuer le reversement des impôts prélevés à la source sur les soldes,
traitements, salaires et accessoires, ainsi que ceux qui ont donné à leurs subordonnés des ordres
ou des instructions dans ce sens ;
4 - les employeurs qui n'ont pas déposé dans le délai prescrit la déclaration prévue à l'article 171
concernant leurs employés quittant le territoire ou dont la déclaration produite est incomplète ou
erronée ;
5 - quiconque en vue de s'assurer, en matière d'impôts directs et taxes assimilées, le bénéfice de
dégrèvements de quelque nature que ce soit, produit des pièces fausses ou reconnues inexactes
ou de fausses déclarations ;
6 - quiconque a usé de son influence, de sa fonction ou de sa position sociale pour faire échec à
l'assiette ou au recouvrement de l'impôt au bénéfice de tiers ou à son propre profit ;
7 - quiconque par voies de fait, menaces ou manœuvres concertées aura organisé ou tenté
d'organiser le refus individuel ou collectif de l'impôt ; quiconque aura incité le public à refuser
ou retarder le paiement de l'impôt.

444
S'il y a opposition individuelle ou collective à l'assiette ou au recouvrement de l'impôt, il sera fait
application des peines prévues à l'article 224 du Code Pénal.

Article 1179

Tous ceux qui ont fait l'objet d'une condamnation définitive prononcée en application des
dispositions de l'article 1178 sont solidairement tenus avec le redevable légal de l'impôt fraudé
ou impayé au paiement de l’impôt ainsi qu'à celui des pénalités fiscales y afférentes.
Les cessionnaires visés à l'article 1135 du présent Code sont solidaires du paiement des impôts
dus par leurs prédécesseurs. Ils sont poursuivis au même titre et passibles des mêmes sanctions
que le cédant, pour tous les impôts impayés se rapportant à l'objet de la cession, quelle que soit la
dénomination du redevable figurant sur le rôle ou titre de perception.

Article 1180

Nul ne peut obtenir inscription ou modification d'inscription au registre de commerce, inscription


ou mutation au registre foncier s'il ne justifie de la régularité de sa situation fiscale certifiée par
le service de l'Assiette et celui du Recouvrement de l'impôt.

Article 1181

Nul ne peut exercer la profession d’importateur ou d’exportateur ou obtenir de licences ou


autorisation d’importation ou d’exportation s’il ne tient une comptabilité régulière de ses
opérations et s’il n’est à jour de ses impositions exigibles, puis immatriculé à l’IFU. (M.L.F.
2014)

445
ANNEXES

446
ANNEXE I

TAUX APPLICABLES POUR LA


DETERMINATION DE LA PATENTE

447
Selon les dispositions de l’article 16 de la Loi de Finances pour la gestion 2012, les taux
applicables aux droits de base à titre transitoire pour l’année 2012 sont :

Taux applicables aux droits fixes de base de patente et licence

DEPARTEMENTS ET COMMUNES TAUX (%)


Département du Littoral : Cotonou 50
Commune de Ouidah 50
Commune de Porto-Novo 40
Commune d’Abomey 40
Commune de Parakou 50
Commune de Natitingou 50
Commune de Djougou 50
Communes des Départements du Mono et du Couffo 20
Autres Communes du Département de l’Atlantique 30
Autres Communes des Départements de l’Ouémé et du Plateau 30
Autres Communes des Départements du Zou et des Collines 35
Autres Communes des Départements du Borgou et de l’Alibori 50
Autres Communes des Départements de l’Atacora et de la Donga 50

Taux applicables aux droits proportionnels de patente


Tableau A Classes Tableau A Classes
1ère, 2ème, 3ème et 4ème 5ème et 6ème
DEPARTEMENTS ET COMMUNES Tableau B toute classe Tableau D Classes
Tableau D Classes 3ème et 4ème
1ère et 2ème

Département du Littoral : Cotonou 70 90


Commune de Ouidah 80 110
Commune de Porto-Novo 70 100
Commune d’Abomey 40 40
Commune de Parakou 150 250
Commune de Natitingou 50 50
Commune de Djougou 50 50
Communes des Départements du Mono et 20 20
du Couffo
Autres Communes du Département de 30 30
l’Atlantique
Autres Communes des Départements de 30 30
l’Ouémé et du Plateau
Autres Communes des Départements du 35 35
Zou et des Collines
Autres Communes des Départements du 50 50
Borgou et de l’Alibori
Autres Communes des Départements de 50 50
l’Atacora et de la Donga

448
ANNEXE II

TAUX D’IMPOSITION EN MATIERE DE


CONTRIBUTION FONCIERE

449
Selon les disposition de l’article 17 de la Loi de Finances pour la gestion 2012, les taux
d’imposition à la contribution foncière des propriétés bâties et à la contribution foncière des
propriétés non bâties pour l’année 2012 sont :

Taux d’imposition applicables en matière de contribution foncière


des propriétés bâties

COMMUNES TAUX (%) AUTRES TAUX (%)


COMMUNES DES
DEPARTEMENTS
Ouidah Atlantique 20
25
Abomey Ouémé - Plateau 15
28

Bohicon 25 Zou - Collines 25

Kandi 30
Borgou - Alibori 30
Natitingou 30
Djougou 30
Atacora - Donga 24
Lokossa 20
Mono - Couffo 20

Taux d’imposition appliqués en matière de contribution foncière


des propriétés non bâties

COMMUNES TAUX (%) AUTRES TAUX (%)


COMMUNES DES
DEPARTEMENTS
4
Ouidah 5 Atlantique
4
Abomey 5,6 Ouémé - Plateau
4
Bohicon 5,6 Zou - Collines
Kandi 6
6
Natitingou 6 Borgou - Alibori
Djougou 6
4
Lokossa 6 Atacora - Donga
Mono - Couffo 4

450
ANNEXE III

TARIF DES FRAIS DE POURSUITES

451
TARIF DES FRAIS DE POURSUITES

SALAIRES DES
NATURE DES ACTES TARIF PORTEURS DE
CONTRAINTES

1. Signification de saisie-attribution suivant


5% avec minimum de 500 F 30 F
les formes du Code de procédure civile

2. Commandement 5% avec minimum de 500 F 30 F


3. Procès-verbal de saisie brandon 5% avec minimum de 1 000 F 50 F
4. Procès-verbal de saisie vente 5% avec minimum de 1 000 F 50 F
5. Procès-verbal de saisie interrompue 1% avec minimum de 500 F 30 F
6. Procès-verbal de carence 1% avec minimum de 500 F -
7. Témoins (par vacation) 1% avec minimum de 100 F -

8. Procès-verbal d’apposition d’affiches 1% avec minimum de 100 F 20 F


9. Original d’affiches 1% avec minimum de 100 F 20 F
10. 4 ou 5 affiches 1% avec minimum de 100 F 20 F
11. Signification de vente 1% avec minimum de 100 F 30 F
12. Procès-verbal de récolement 1% avec minimum de 100 F 30 F
13. Procès-verbal de vente 1% avec minimum de 1000 F 50 F

14. Procès-verbal d’interruption de vente 1% avec minimum de 100 F 30 F


15. Produits dus au Commissaire-Priseur 10% avec minimum de 300 F -
16. Frais de transport des biens saisis 2% de la somme due au
moment de la saisie avec -
minimum de 1 000 F
17. Pour tous les actes Arrondissement à la centaine
de francs inférieure lorsque le
montant des frais dépasse le
minimum taxable.

ORD. N° 70-30/D/MEF DU 30 Avril 1970

452
ANNEXE IV

TARIF DES DROITS


D’ENREGISTREMENT ET DROITS
ASSIMILES

453
NATURE DES ACTES Articles du Taux du Droit
Code Droit fixe Droit proport.
1. Droit d’Enregistrement

Abandonnement de biens pour faits d’assurance ou grosse aventure………………………… 551


- temps de paix………………………………………………………………………………………………………. 3%
- temps de guerre…………………………………………………………………………………………………… 1,5%
Acceptation pure et simple de succession, legs ou communauté…………………………………. 542 – 2 500
Actes innomés …………………………………………………………………………………………………….. 542 – 14 500
Adjudication à la folle enchère lorsque le prix n’est pas supérieur à celui de la précédente
adjudication, si elle a été enregistrée………………………………….…………………………………….. 543 – 2 1 000

Arrêt de cours d’appel


- ne donnant pas ouverture au droit proportionnel ou progressif …………………………………. 547 4 000
- prononçant un divorce ………………………………………………………………………………………….. 549 7 000
- sur jugement en matière gracieuse et jugement sur incident ……………………………………. 545 2 000
Automobiles (vente à crédit de véhicules)…………………………………………………………………… 542 – 11 500

Bail
- à durée limitée…………………………………………………………………………………………………….. 556 nouveau 1%
- de meubles à vie ou pour un temps illimité…………………………………………………………….. 557 nouveau 7%
- d’immeubles à vie ou pour un temps illimité…………………………………………………………… 558 12 %
Certificats de propriété…………………………………………………………………………………………… 542 – 1 500

Cession
a) d’actions de parts de fondateur ou de parts bénéficiaires ou cessions de parts d’intérêt
dans les sociétés dont le capital n’est pas divisé en actions ……..………………………………… 554 12 %
b) de créances ……………………………………………………………………………………………………… 553 – III 0,25% avec mi-
nimum de 6 000F
Clôture (d’inventaire)………………………………………………………………………………………………. 542 – 6 500
Command (déclaration) ………………………………………………………………………………………….. 543 – 3 1 000
Concession sur l’auteur ou ses représentants du droit de reproduire ou d’exécuter une
œuvre littéraire ou artistique ………………………………………………………………………………….. 542 – 4 500
Conciliation (procès-verbaux) de dressés par les juges s’ils ne donnent pas lieu à un droit
proportionnel ………………………………………………………………………………………………………… 541 500

Contrat de mariage
a) avec apport …………………………………………………………………………………………………….. 563 0,5 %
b) sans apport ……………………………………………………………………………………………………… 543 – 6 1 000

Donations
Les donations sont assujetties aux droits dans les conditions prévues pour les
successions …………………………………………………………………………………………………………… 597
Pour les donations par contrat de mariage ou à titre de partage anticipé les droits sont
réduits de 25% ……………………………………………………………………………………………………… 598
Dons et legs aux établissements reconnus d’utilité publique ………………………………………. 611 2%
Droit au bail (cession de ) d’immeuble …………………………………………………………………….. 559 nouveau 12 %
Echange d’immeubles ……………………………………………………………………………………………. 564 5%
Exploits d’huissier ne contenant aucune disposition pouvant donner lieu au droit
proportionnel ou progressif ……………………………………………………………………………………. 542 – 7 500
Fonds de commerce (cession de)……………………………………………………………………………. 567
a) Eléments incorporels et matériel…………………………………………………………………………. 567 12 %
b) Marchandises neuves ……………………………………………………………………………………….. 2%
Inventaire (meubles, objets mobiliers, titres et papiers)……………………………………………. 542 – 5 500

Jugements
1. Droit de condamnation ……………………………………………………………………………………… 568 4%
2. Minima
a) Police ordinaire, jugement et ordonnance de toute nature …………………………………… 542 – 8 500
b) Police correctionnelle et première instance au 1 er ou dernier ressort ……………………… 545 2 000
c) Tribunaux criminels …………………………………………………………………………………………… 547 4 000
d) Divorce
- jugement de 1re instance ……………………………………………………………………………………. 549 4 000
- arrêt de Cour d’Appel ………………………………………………………………………………………….. 549 7 000
Jugements en matière gracieuse……………………………………………………………………………… 543 – 5 1 000
Locations verbales (d’immeubles)…………………………………………………………………………….. Tarif baux d’im
Marchés Administratifs à l’exclusion des marchés de fournitures…………………………………. 573 1%
Mutations par décès ……………………………………………………………………………………………… 593 Tableau ci-après

454
2- Droit de timbre
Autorisation de mise en service d’une voiture de transport en commun, mixte (carte jaune),
taxi, transports publics de marchandises, délivrance de duplicata et échange d’une carte jaune
usagée………………………………………………………………………………………………….…………………………. 773 1 000
Bulletin de bagages constatant le paiement des sommes supérieures à 100 F (chemin de fer) 738 5

Cartes grises :
a) véhicules légers et motocyclettes …………………………………………………………………….…………… 1 000
b) véhicules automobiles dont la puissance fiscale est inférieure ou égale à 7 CV ……………..……. 764 2 000
c) véhicules automobiles dont la puissance est comprise entre 7 et 15 CV …………………………….. 4 000
d) véhicules automobiles dont la puissance est supérieure à 15 CV ………………………………………. 5 000
Remorques et tracteurs agricoles ………………………………………………………………………………………. 1 000
Remorques ou semi remorques :
- dont la charge utile n’est pas supérieure à 2 500 kg …………………………….……………………………. 2 000
- dont la charge utile dépasse 2 500 kg …………………………….…………………………….…………………. 4 000
Engins spéciaux de travaux publics ou de manutention …………………………….…………………………. 5 000

Carnets d’étrangers …………………………….…………………………….…………………………….………………. 777


a) Taxe de délivrance et de renouvellement d’étrangers originaires de pays liés par une
convention d’établissement avec le Bénin …………………………….…………………………….………………. 5 000
b) Taxe de visa
Visa de séjour ou de transit avec arrêt de 48 heures à 15 jours …………………………….……………… 300
Visa de séjour ou de transit avec arrêt de 15 jours à 3 mois …………………………….………………….. 600
Visa de séjour ou de transit avec arrêt de 3 mois à 6 mois …………………………….…………………….. 1 000
Visa de séjour de 6 mois à 1 an …………………………….…………………………….……………………………. 2 500
Pour les étrangers résidant sur le territoire
Visa de sortie simple avec retour dans un délai de 3 mois …………………………….……………………… 600
Visa de sortie simple avec retour dans un délai de 6 mois …………………………….……………………… 1 000
Visa de sortie simple avec retour dans un délai de 1 an …………………………….………………………… 2 500

Carte d’identité …………………………….…………………………….…………………………….……………………… 776 300


Casier judiciaire …………………………….…………………………….…………………………….…………………….. 761 100
Chèque sans provision (amende) …………………………….…………………………….………………………….. 733 6%
Colis postaux …………………………….…………………………….…………………………….………………………… 743 15

Connaissements
a) Transports intercontinentaux ………………………….…………………………….……………………………… 744 nouveau 3 000
b) Connaissements venant de l’étranger ………………………….………………………………………………… 745 3 000

Dimension
Papier registre 0,54 x 0,42 …………………………….…………………………….…………………………………… 677 1 200
Papier normal 0,42 x 0,27 …………………………….…………………………….……………………………………. - 600
Demi-feuille papier normal 0,27 x 0,21 …………………………….…………………………….………………….. - 350

Effets de commerce :
a) ordinaires par 1 000 ou fraction de 1 000 …………………………….……………………………….……….. 695 1 p. mille
b) domiciliés dès leur création dans un établissement de crédit ou un bureau de chèques-
postaux …………………………….…………………………….…………………………….………………………………… 695 1 p. mille
c) effets tirés à l’étranger sur l’étranger et circulant ou payables au Bénin …………………………….. 696 1 p. mille
Inscription de gage sur vente à crédit de véhicule automobile …………………………….……………….. 771 500
Lettres de change, billets à ordre, par 1 000 F ou fraction de 1 000 F …………………………………… 965 1 p. mille
Lettre de voiture …………………………….…………………………….…………………………….…………………… 736 20
Passeports …………………………….…………………………….…………………………….……………………………. 756 3 000

Permis de conduire …………………………….…………………………….……………………………………………… 774


a) catégorie A1, B, C et D …………………………….…………………………….…………………………….……… - 2 000
b) duplicata, renouvellement et transformation …………………………….…………………………………….. - 2 000
c) autorisation de conduire taxi …………………………….…………………………….……………………………. - 1 000
Permis et certificats internationaux (véhicule à moteur) …………………………….………………………… 763 1 000

Quittances
Quand les sommes sont comprises entre :
100 et 1 000 …………………………….…………………………….…………………………….…………………………. 716 10
1 000 et 5 000 …………………………….…………………………….…………………………….……………………… - 25
5 000 et 10 000 …………………………….…………………………….…………………………….……………………. - 50
10 000 et 50 000 …………………………….…………………………….…………………………….…………………… - 100
Au-delà par fraction de 50 000 F et en sus …………………………….…………………………….…………….. - 30
Procès verbaux de réception de véhicules-automobiles à titre isolé ………………………………………. 772 3 000
par type …………………………….…………………………….…………………………….……………………………….. " 20 000
Visites techniques …………………………….…………………………….………………………………………………… 770 300

455
Tarif applicable à la fraction de part
nette comprise entre
DROITS D’ENREGISTREMENT SUR LES SUCCESSIONS :
Indication du degré successoral 1 1 000 000 2 000 000 5 000 000 Au-delà
et et et et de
1000 000 F 2 000 000 F 5 000 000 F 10 000 000 F 10 000 000 F

% % % % %

En ligne directe et entre époux


Tarif unique………………………………………………………………………. 3 5 7 10 12
En ligne collatérale
Entre frères et sœurs………………………………………………………… 10 12 15 18 20
Entre parents au 3e degré
(oncles ou tantes et neveux ou nièces)……………………………….. 12 15 20 25 30
Entre parents au 4e degré (grands oncles ou grand’tantes et
petits neveux ou petites nièces ou entre cousins germains)…… 20 25 30 35 40
Entre parents au-delà du 4e degré et entre personnes non
parentes ………………………………………………………………………….. 25 30 35 40 45

Taxe du droit
Articles
NATURE DES ACTES du
Droit Droit
code
fixe Proport.

Partage…………………………………………………………………………………………………………………………………… 574 0,5%


Engagements directs : découvert et facilité de caisse..………………………………………………………………… 553 nouveau 6 000
Autres engagements directs : découverts consolidés, crédits à terme, engagement par signature et
tous les concours spéciaux……………………………………………………………………………………………………….. 553 nouveau
Prisées de meubles………………………………………………………………………………………………………………….. 542 - 9 500
Renonciation (pure et simple à succession, legs ou communauté)………………………………………………… 542 - 3 500
Rentes (constitution, cession, remboursement, rachat)……………………………………………………………….. 578 1%

SOCIÉTÉS :
Formation, prorogation quelque soit la nature des apports .……………………………………………………….. 549 bis 6 000
Augmentation de capital ………………………………………………………………………..………………………………. 549 bis 6 000
Fusions quelque soit le mode ..………………………………………………………………………………………………… 549 bis 6 000
Testaments………………………………………………………………………………………………………………….…………. 542 - 10 500

VENTE :
A. - Immeubles……………………………………………………………………………………………………………………….. 586 12%
a) Acquisition d’immeubles en vue de la construction et de la vente de maisons usage d’habitation
sous réserve de certaines conditions…………………………………………………………………………………………. 589 3%
b) Immeubles situés à l’étranger :
- Non-existence du droit d’enregistrement dans le pays………………………………………………………………. 590 2%
- existence du droit d’enregistrement dans le pays……………………………………………………………………… 542 - 13 500

B. – Meubles et objets mobiliers……………………………………………………………………………………………….. 591 7%


a) animaux, récoltes, engrais, instruments et autres objets dépendant d’une exploitation
agricole………………………………………………………………………………………………………………………………….. 592 - 1 3%
b) ventes publiques d’objets donnés en gage…………………………………………………………………………….. 592 - 5 3%

456
TAXE UNIQUE SUR LES CONTRATS D’ASSURANCE
Assurances de transport………………………………………………………………………………. 916 nouveau 5%

Assurances contre incendie………………………………………………………………………….. 916 nouveau 20 %


Assurances automobiles et contre les risques divers……………………………………. 916 nouveau 10 %
Assurances des crédits à l’exportation………………………………………………………… 916 nouveau 0,25 %

DROITS DE PUBLICITE FONCIERE ET HYPOTHECAIRE


A- Budget National……………………………………………………………………………………
1- Immatriculation ……………………………………………………………………………………... 943 min.5 000 0,50 %
2- Inscription………………………………………………………………………………………………. m. 250 ou 500 0,20 %
3- Inscription d’une hypothèque forcée…………………………………………………………. 0,10 %
4- Délivrance d’un duplicata du titre foncier…………………………………………………… 5 000
5- Constitution de nouveau titre (fusion ou division) ……………………………………… 500
6- Toute autre formalité et délivrance de renseignements………………………………. 500
B- Salaires du Conservateur………………………………………………………………………

1- Immatriculation……………………………………………………………………………………… 949 min.2 500 0,25 %


2- Inscription……………………………………………………………………………………………… m. 125 ou 250 0,10 %
3- Inscription d’une hypothèque forcée………………………………………………………… 0,05%
4- Délivrance d’un duplicata de titre foncier…………………………………………………... 2 500

5- Constitution de nouveau titre (fusion ou division)………………………………………. 250


6- Toute autre formalité et délivrance de renseignements………………………………. 100
7- Consultation des livres fonciers…………………………………………………………………
a) état de droits réels et par article y compris état négatif…………………………… 949 50 min. 250

b) copie d’acte de bordereau analytique et par rôle…………………………………….. 100


c) Honoraires du Greffier pour affichage…………………………………………………… 949 200

457
ANNEXE V

GLOSSAIRE DES TERMES


FISCAUX ET FINANCES PUBLIQUES
Par le Dr Raymond MBADIFFO KOUAMO

458
Abattement : Partie du revenu qui n’est pas soumis à l’impôt. Ainsi, on parle d’abattement de
30 % sur le salaire taxable.

Acompte provisionnel : Encore appelé tiers provisionnel est un acompte versé par un
contribuable sur les impôts dus au titre des revenus de l'exercice en cours. L’acompte
provisionnel est une modalité de paiement qui permet au redevable d’étaler dans le temps la
charge de l’impôt. La loi fiscale prévoit en général pour les impôts annuels le versement
d’acomptes destinés à éviter au contribuable d’avoir à faire des sorties de fonds trop importantes
en une seule fois. Par exemple, l’Acompte de l’Impôt sur les Sociétés, payé mensuellement, est
un acompte provisionnel versé, par une personne morale, au titre de l’Impôt sur les Sociétés qui
sera généré par ses revenus de l’exercice an cours.

Administration fiscale : Terme générique désignant l’ensemble des services des impôts
(établissement, contrôle et recouvrement). Techniquement cependant, il convient de faire une
distinction entre les services chargés de l’établissement de l’impôt et de son contrôle (Direction
Générale des Impôts) d’avec ceux chargés de son recouvrement (Direction Générale du Trésor).

Apurement des comptes : ensemble d’opérations administratives et comptables consistant à


vérifier la régularité des opérations de recettes et de dépenses publiques exécutées par les
comptables publics ainsi que des mouvements de fonds et de valeurs auxquels ils ont procédé au
cours de la période concernée, puis à arrêter ces comptes s’ils sont réguliers.

Assiette : Synonyme de " Base ". Désigne les éléments sur lesquels s’applique un taux ou un
barème, pour le calcul de l’impôt.

Assujetti à la TVA : Est considéré comme assujetti quiconque accomplit d'une façon
indépendante et à titre habituel des opérations relevant d'une activité économique généralement
quelconque, quels que soient les buts ou les résultats de cette activité et quel qu'en soit le lieu.
Par activité économique, on entend toute activité tendant à la réalisation de recettes, et
notamment les activités de producteur, de commerçant ou de prestataire de services, y compris
les activités extractives, les activités agricoles, les activités des professions libérales et les
activités comportant l'exploitation d'un bien corporel ou incorporel en vue d'en retirer des
recettes ayant un caractère de permanence.

Assujetti partiel à la TVA: C’est une personne physique ou morale qui exerce, à titre habituel,
des activités à but lucratif mais qui réalise parfois des opérations imposables à la TVA.

Autonomie financière : situation d’une collectivité publique ou d’un organisme public disposant
d’un pouvoir propre de gestion de ses recettes et de ses dépenses, regroupées en un budget ou
dans un document équivalent. Pour être complète, elle suppose l’existence de ressources propres
à la collectivité ou à l’organisme en cause.

Avis d’imposition : C’est le document qui matérialise la dette fiscale. Cet acte est envoyé par
l'Administration Fiscale au contribuable, pour lui indiquer de façon détaillée la nature des
impositions (y compris les pénalités), le montant des impositions à payer et le délai de paiement.

Avis de mise en demeure : C’est l’acte par lequel l'Administration Fiscale fait sommation au
contribuable de s'acquitter des impositions pour lesquelles il a reçu un avis de recouvrement, et
lui annonce qu'au terme d'un certain délai, elle pourra engager des poursuites.

459
Avis de mise en recouvrement : C’est le document qui matérialise la première étape de la
procédure de recouvrement, engagée systématiquement par l'Administration Fiscale en cas de
non-paiement de l'impôt. La notification de l'avis de mise en recouvrement constitue le point de
départ du délai de réclamation ouvert au contribuable pour contester l'imposition.

Avis de vérification : C’est le document envoyé par l’Administration Fiscale au contribuable


pour l’informer qu'il fera l'objet d'un contrôle fiscal. Le défaut d'avis de vérification entraîne la
nullité du contrôle.

Avoir fiscal : L’avoir fiscal est une créance sur l’État, qui évite une double imposition sur les
bénéfices que les entreprises distribuent. En effet, lorsqu’une société distribue, des sommes, à ses
actionnaires, elle retient des impôts à la source. Par ailleurs, elles sont à nouveau imposées entre
les mains de ces actionnaires, à l’impôt sur le revenu. L’avoir fiscal constitue un mécanisme
permettant de pallier à cette double imposition.

Barème : Désigne la présentation de l’ensemble des taux d’imposition qui s’appliquent à une
base donnée.

Bénéfices Industriels et commerciaux : Bénéfices réalisés par des personnes physiques à


l’occasion d’une activité industrielle, commerciale ou artisanale, exercée de manière habituelle.

Bénéfices non commerciaux : Bénéfices réalisés par certaines personnes physiques, exerçant
des professions libérales ou s’occupant de charges et offices (huissiers, notaires). De plus, toutes
les activités lucratives ne se rattachant pas à une autre catégorie de revenus sont considérées
comme faisant partie des bénéfices non commerciaux.

Budget de l’Etat : Le budget de l’État peut être défini comme l’ensemble des documents, votés
par l’Assemblée Nationale qui prévoient et autorisent les ressources et les charges de l’État pour
chaque année. C’est donc un acte de prévision et d’autorisation annuelle de perception des
impôts et de dépense des deniers publics.
Le budget de l’État suit des règles précises de présentation et de vote. Ces règles permettent de
retracer, de manière lisible et sincère, l’intégralité des recettes et des charges de l’État.
Un budget – programmes suppose des objectifs, des moyens, des résultats attendus (par
programme), des acteurs et un cadre défini d’indicateurs de performance. Dans le même sens, les
objectifs doivent être mesurables et définis dans le temps.
Le Gouvernement ne peut en pas modifier la destination des crédits sans solliciter une décision
de l’autorité budgétaire, c’est-à-dire l’Assemblée Nationale.
Le budget de l’État peut être considéré comme une partie de la Loi de Finances.

Capacité contributive : Faculté d’un contribuable de pouvoir s’acquitter de ses impôts.

Charge fiscalement déductible : Dépense qui vient en diminution de la base d’imposition de


l’Impôt sur les Bénéfices (Impôt sur les Sociétés pour les sociétés de capitaux et l’Impôt sur le
Revenu des Personnes Physiques pour les sociétés de personnes).

Collectivités territoriales : ce sont des personnes morales de droit public. Elles jouissent de la
personnalité juridique et de l’autonomie administrative et financière pour la gestion des intérêts

460
régionaux ou locaux. Elles gèrent librement leurs recettes et leurs dépenses dans le cadre des
budgets votés par les organes délibérantes.

Commandement : acte signifié au débiteur d’un organisme public par l’Administration


l’invitant à payer sous peine d’être saisi.

Comptables publics : Les comptables publics sont chargés d'exécuter les décisions prescrites
par les ordonnateurs.
« Est comptable public tout agent ou toute personne ayant qualité pour exécuter au nom de
l’administration publique ou d’un organisme public, les opérations de recettes, de dépenses ou
de maintien de titres soit au moyen de fonds et valeurs dont il a la garde. Ils sont nommés par le
Ministre en charge des finances ».
Les prérogatives de ces comptables varient selon qu’ils gèrent le budget de l’État ou celui d’une
collectivité locale.
Il existe différents types de comptables publiques qu’il est possible de classer en trois catégories
:
• Les comptables directes du trésor:
C’est le réseau le plus important. Il intervient pour l’exécution des dépenses et des recettes du
budget général de l’Etat ainsi que des budgets des collectivités territoriales. Ces comptables
dépendent du directeur de la comptabilité publique. Ils se répartissent en deux catégories :
• Les comptables principaux qui centralisent les opérations effectuées pour le compte du Trésor
par d’autres comptables et rendent leurs comptes à la Cour des comptes. Ce sont les Trésoriers-
Payeurs Généraux (TPG) des régions et des départements.
• Les comptables secondaires qui sont les receveurs des finances dans certains arrondissements.
Ce sont les trésoriers principaux, les receveurs-percepteurs et les percepteurs.
• Les comptables des administrations financières :
Ils dépendent de deux autres directions du ministère des finances :
• Les comptables de la Direction générale des impôts (DGI). Ils sont chargés du recouvrement
des impôts ;
• Les comptables de la Direction générale des douanes qui procède au recouvrement des droits de
douanes et de certains impôts indirects.
• Les autres comptables :
• les comptables des budgets annexes, les comptables des comptes spéciaux du Trésor
• Les agents comptables dans les établissements publics.

Contribuable : Terme désignant toute personne physique ou morale assujettie au champ


d’application d’un prélèvement obligatoire et qui supporte directement la charge des
contributions, impôts, droits ou taxes dont le recouvrement est autorisé par la loi.

Cotisations sociales : Ce sont les sommes versées aux institutions de protection sociale,
publiques ou privées, par des personnes protégées ou par leurs employeurs, en exécution
d'obligations légales ou d'obligations conventionnelles instituant un régime supplémentaire de
prévoyance (maladie, retraite etc.).

Crédit budgétaire : autorisation de dépenser, limitée dans son montant et spécialisée quant à
son objet, inscrite au budget d’une personne publique et représentant en principe le plafond des
dépenses que celle-ci peut effectuer au cours de l’année budgétaire.

461
Crédits évaluatifs : crédits servant à acquitter les dettes de l’Etat ou d’autres organismes publics
résultant de dispositions législatives spéciales ou de conventions permanentes approuvées par la
loi. Ils s’appliquent à la dette publique, aux frais de justice, aux réparations civiles, etc.

Crédit d’impôt : C’est une créance sur le Trésor public.

Débet : situation d’un comptable du trésor public qui a été constitué débiteur d’une personne
publique par une décision administrative (arrêté de débet) ou juridictionnelle (jugement ou arrêt
de débet) après examen de ses comptes.

Dégrèvement : Se dit lorsqu’un trop perçu de la part du Trésor public donne lieu à une
restitution. Se dit aussi en matière de contrôle fiscal, lorsqu’un redressement est, partiellement ou
totalement, abandonné.

Délai de reprise : Période de temps pendant laquelle l’administration fiscale peut corriger des
erreurs ou omissions du contribuable et effectuer des redressements. Passé cette période, les
infractions et les erreurs sont prescrites.

Distinction entre assujetti et redevable : L’acception de redevable de la TVA diffère de celle


d’assujetti. En effet, un assujetti, bien qu’effectuant des opérations qui se situent dans le champ
d’application de la TVA, peut n’être redevable d’aucune TVA si n’a effectué que des opérations
exonérées. Alors qu’un non assujetti qui facture la TVA, même par erreur, est redevable de cette
TVA, bien qu’il ne soit pas assujetti. Néanmoins, sauf le cas de la facturation de la TVA par
erreur par un non assujetti, l’acception d’assujetti est plus large que celle de redevable.

Doctrine administrative : Terme générique désignant l’ensemble des écrits produits par
l’administration fiscale. La doctrine administrative n’est pas la loi; elle constitue simplement une
interprétation de la loi par l’administration. A ce titre, elle lui est " opposable ", c’est-à-dire que
tout contribuable peut s’en prévaloir contre l’administration.

Domicile fiscal : On désigne sous ces termes le pays où se trouve le lieu d’imposition d’un
contribuable. C’est le lieu d’exercice des activités professionnelles principales. C’est le centre
des intérêts économiques du contribuable.

Droit d’accise : c’est un impôt indirect perçu sur la consommation de certains produits, en
particulier les alcools, les tabacs, les bijoux, les métaux précieux, les véhicules ou les produits
dits « de luxe ». En général le droit d’accise est impôt basé sur des éléments matériels c’est à dire
qu’il porte sur une quantité et non sur une valeur. Mais dans de certains pays c’est un impôt « ad
valorem » et dans ce cas il porte sur la valeur d’un bien ou d’un service.

Engagement : acte qui fait naître à l’encontre d’un organisme public une obligation à l’égard
des tiers qui se résoudra en une charge budgétaire.

Exigibilité : l’exigibilité de l’impôt s’entend comme :


 l’évènement qui oblige le redevable légal à s’acquitter de ses obligations auprès de
l’Administration Fiscale ;
 l’évènement qui donne le droit à l’Administration Fiscale de réclamer, auprès du
redevable légal, le paiement de l’impôt.

462
Exercice fiscal : Les activités de l’entreprise sont découpées en périodes de douze mois et
chaque période correspond à un exercice fiscal. L’exercice fiscal coïncide avec l’année civile
pour les entreprises de l’espace OHADA

Exercice fiscal prescrit : Période de temps où l’administration fiscale ne peut plus corriger les
erreurs ou les omissions du contribuable.

Fait Générateur : Le fait générateur de l’impôt ‘entend comme :


 l’acte posé par le contribuable qui le rend redevable de l’impôt ;
 l’évènement par lequel sont réalisées les conditions légales qui permettent à
l’Administration Fiscale d’identifier le redevable de l’impôt.

Foyer fiscal : On parle de foyer fiscal pour désigner l’ensemble des personnes figurant sur une
même déclaration de revenu. La conséquence de la constitution d’un foyer fiscal est que les
revenus de toutes les personnes le composant sont additionnés.

Impositions de toutes natures : Toutes les obligations de payer une somme d’argent qui ne
résulte, ni d’une obligation contractuelle, ni d’un contrat, ni du Code Civil, ni du Code de
Commerce, ni du code Pénal, sont des impositions de toutes natures.
Sont donc des impositions de toutes natures :
- les impôts ;
- les taxes fiscales.
Par conséquent, ne sont pas des impositions de toutes natures :
- les taxes parafiscales ;
- les redevances pour services rendus ;
- les cotisations sociales.

Impôt : Terme désignant un prélèvement pécuniaire, de caractère obligatoire, effectué en vertu


de prérogatives de puissance publique, à titre définitif, sans contrepartie déterminée, en vue
d'assurer le financement des dépenses publiques de l'Etat, des collectivités territoriales et des
établissements publics administratif.
1- L`impôt est un prélèvement pécuniaire : le caractère monétaire de l`impôt apparaît
dans 2 nivaux :
 l`assiette est toujours constitue d`élément monétaire ou susceptible d`être converti en
monnaie.
 le caractère pécuniaire apparaît lors de paiement de l`impôt. L`état a pose des principes
très claires que l`impôt doit être paye en argent.
2- L’impôt est un prélèvement de caractère obligatoire : les redevables doivent
s’acquitter de leurs impôts. C’est une obligation pour l’administration fiscale de percevoir ces
impôts et les redevables sont obligés de les payer. Le redevable ne peut pas refuser de payer
ses impôts. Il ne peut pas négocier le montant de ses impôts (il peut éventuellement négocier le
montant des pénalités).
3- L’impôt est un prélèvement a titre définitif : l’impôt est un prélèvement effectué à titre
définitif. On ne peut pas demander la restitution de l’impôt. e qui permet de différencier l`impôt
d`emprunt obligatoire. Par exception l`état peut rembourser certains sommes aux contribuables
soit parce qu`il a commis une erreur soit lorsque l`on est en présence de crédit d`impôt.
4- L’impôt est un prélèvement sans contre partie déterminée : les impôts servent à
couvrir les dépenses publiques. Les impôts sont des recettes publics, et, ne sont jamais affectes a
des dépenses publics précises). Les impôts sont sans contre-partie déterminée. : Il n’y a pas de

463
lien entre les sommes versées par un contribuable et l’utilisation des biens et services publics. Le
paiement de l’impôt n’est donc pas une condition pour utiliser les biens et les services publics.
L'absence de contrepartie déterminée est l'un des éléments essentiels de la notion de l’impôt.
Cet élément de la définition les distingue : des taxes fiscales, des redevances, des taxes
parafiscales et des cotisations fiscales.

Impôts d’État : ce sont les impôts qui alimentent directement le budget de l’Etat.

Impôt direct : c’est un impôt dû nominativement par une personne physique ou morale qui en
même temps redevable réel et redevable légal. Donc l’impôt direct est supporté est payé par la
même personne L’impôt direct frappe le capital ou le revenu. Il se distingue donc d'un impôt
indirect qui est prélevé à l'occasion d'opérations précises et indépendamment de la personne.

Impôt indirect : c’est l’impôt prélevé à l'occasion des opérations sur les biens de consommation
et des services et indépendamment de la personne. Il est reversé à l’administration par les
entreprises (redevables légaux) qui se chargent de les collecter auprès de leurs clients (redevables
réels); (exemple, la TVA). Les impôts indirects sont donc intermittents.

Impôts locaux : ce sont les impôts qui alimentent le budget des collectivités territoriales.

Impôt personnel : à la différence de l'impôt réel qui frappe un acte ou un bien, (TVA par
exemple), l'impôt personnel porte sur le patrimoine ou le revenu d'un contribuable en tenant
compte de la situation de ce dernier (impôt sur le revenu par exemple).

Lettre de cadrage : lettre adressée par le Ministre chargé des finances et le Chef du
Gouvernement au début de la préparation de la loi de finances de l’année suivante,
respectivement aux Ministres et aux Présidents des Institutions les informant des priorités et des
contraintes du gouvernement dont ils devront tenir compte dans leur demande de crédit.

Loi de finances : Loi votée par le Parlement qui prévoit les recettes et les dépenses de l’État
pour une année. Cette loi autorise la perception des recettes par l’État, et doit être votée avant le
début de l’année de référence. La Loi de finances détermine, pour un exercice (une année civile),
la nature, le montant et l'affectation des ressources et des charges de l'Etat, ainsi que l'équilibre
budgétaire et financier qui en résulte. Elle tient compte d'un équilibre économique défini, ainsi
que des objectifs et des résultats des programmes qu'elle détermine.
Les différents types de Lois de Finances sont :
- La loi de finances de l'année ou loi de finances initiale : cette loi de finances prévoit et
autorise, pour chaque année civile, l'ensemble des ressources et des charges de l'Etat.
- La loi de finances rectificative ou collectif budgétaire : cette loi de finances modifie en cours
d'année les dispositions de la loi de finances initiale.
- La loi de règlement : cette loi de finances constate les résultats d'exécution de chaque année
civile et approuve les différences entre ces résultats et les prévisions de la loi de finances initiale
modifiée par d'éventuelles lois de finances rectificatives.

Législation fiscale : Terme désignant l’ensemble des lois et textes qui définissent les obligations
du contribuable et les droits de l’Administration Fiscale, sur un territoire national donné.

Opérations exonérées de la TVA : Ce sont des opérations situées dans le champ d'application
de la TVA mais qui échappent à l'imposition aux termes de dispositions expresses.

464
Ordonnateur : L’ordonnateur est un administrateur, c’est-à-dire un ministre ou un fonctionnaire
d’autorité qui a un pouvoir de décision dans le domaine financier. Il initie la phase administrative
en décidant d'effectuer une dépense ou de percevoir une recette.
L’ordonnateur a la responsabilité de la bonne exécution des programmes. En matière de recette il
émet les titres de recettes, et en matière de dépense il juge de l’opportunité des dépenses de l’État
qu’il engage, liquide et ordonnance. « Les ordonnateurs sont justiciables devant l’organe chargé
de la discipline budgétaire et financière dont l’organisation et le fonctionnement sont fixés par
un texte particulier ».
Conformément à la loi n°2007/006 du 26 décembre 2007 portant régime financier de l’État du
Cameroun, il existe deux catégories d’ordonnateurs en matière de recettes et trois en matière de
dépenses.
En matière de recettes on a :
• Les ordonnateurs principaux c’est à eux que les documents budgétaires accordent les crédits et
les autorisations de recettes. Ils sont directement titulaires de la compétence d’attribution. Il
s’agit principalement : du ministre chargé des finances ;
• Les ordonnateurs délégués : qui sont les chefs de département ministériels ou assimilés pour
les recettes produits par leurs administrations (ils peuvent constituer, sous leur propre
responsabilité, des régisseurs de recette), ainsi que les responsables des administrations fiscales.
En matière de dépenses on a :
• Les ordonnateurs principaux : qui sont les chefs de département ministériels ou assimilés et les
présidents des organes constitutionnels ;
• Les ordonnateurs secondaires: qui sont les responsables des services déconcentrés de l’État qui
reçoivent des autorisations de dépenses des ordonnateurs principaux ;
• Les ordonnateurs délégués : qui sont les responsables désignés par les ordonnateurs principaux
ou secondaires pour des matières expressément définies. Cette délégation prend la forme d’un
acte administratif de l’ordonnateur principal ou secondaire.

Paiement d’après les débits : Faculté offerte aux redevables effectuant des opérations pour
lesquelles l’exigibilité de la TVA est constituée par l’encaissement, de payer la TVA lors de
l’inscription en comptabilité des sommes, dues par les clients, au débit du compte prévu à cet
effet.

Péremption du droit à déduction : Perte de la possibilité, pour l’assujetti, d’exercer son droit à
déduction pour cause de prescription extinctive.

Prescription extinctive (ou libératoire) : C’est le fait, pour le titulaire d'un droit, de le perdre
du fait de son inaction prolongée.

Produit non imposable : Valeur, qui contribue à l’enrichissement de l’entreprise, mais, qui
n’entre pas dans la base d’imposition de l’Impôt sur les Bénéfices (Impôt sur les Sociétés pour
les sociétés de capitaux et l’Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques pour les sociétés de
personnes).

Prorata de déduction : Terme désignant le coefficient de déduction qui permet à l’entreprise de


déterminer le quantum de déduction qu’elle peut pratiquer sur la TVA qu’elle a acquittée sur les
biens et services achetés, importée ou livrés à soi-même.
Le prorata de déduction est calculé comme suit
- au numérateur, le montant annuel du Chiffre d’Affaires Hors Taxes afférent aux opérations
taxables (y compris les exportations) et ouvrant droit à déduction

465
- au dénominateur, le montant annuel du Chiffre d’Affaires Total Hors Taxes afférent à
l’ensemble des opérations situées dans le champ d’application de la TVA
Le Chiffre d’Affaires est un élément clé pour le calcul du prorata de déduction, or il n’est connu
qu’en fin d’exercice. C’est pour cette raison que la législation fiscale de chaque pays fixe les
délais dans lesquels, les redevables partiels doivent, en début d’exercice, déposer une déclaration
qui fait apparaître le prorata provisoire applicable à ses activités au cours de l’exercice.
Le prorata provisoire ainsi défini est déterminé en fonction du Chiffre d’Affaires réalisé l’année
précédente ou, pour les nouveaux assujettis, en fonction du Chiffre d’Affaires prévisionnel de
l’année en cours.
Le montant du prorata définitif est arrêté dans les délais fixés par la législation fiscale de chaque
pays.
La déduction ne peut être acquise qu’après vérification du prorata de déduction.
Le prorata définitif de l’exercice antérieur est considéré comme le prorata prévisionnel de
l’exercice suivant.
Les variations à la baisse ou à la hausse entre le prorata provisoire et le prorata définitif font
l’objet d’un complément de TVA à reverser ou d’une déduction complémentaire.

Recoupement fiscal : Terme désignant une conjonction d’informations obtenues auprès du


contribuable et des tiers et qui permettent de reconstituer un fait générateur d’impôt.

Redevable : Terme désignant toute personne physique ou morale susceptible qui a effectuée une
opération qui génère l’impôt.

Redevable légal : Terme désignant la personne physique ou morale qui est responsable du
paiement de l’impôt auprès de l’Administration Fiscale.

Redevable réel : Terme désignant la personne physique ou morale qui supporte la charge de
l’impôt.

Redevable partiel de la TVA : est une personne physique ou morale qui, dans le cadre de ses
activités à but lucratif, réalise des opérations imposables à la TVA et des opérations exonérées.

Redevance : Somme demandée à des contribuables en vue de couvrir les charges d'un service
public déterminé ou les frais d'établissement et d'entretien d'un ouvrage public qui trouve sa
contre-partie directe dans les prestations fournies par le service ou dans l'utilisation de l'ouvrage.
Il faut qu'il y ait une corrélation entre le montant de la redevance et le cout réel du service rendu.
Mais le montant de la redevance ne doit pas être nécessairement l'exact équivalent du service
rendu.
On peut dire que la redevance présente un caractère facultatif puisqu'elle n'est due que par le
redevable qui demande librement, et, qui utilise effectivement, le service.

Redressement fiscal : C’est un rappel des impôts, droits et taxes effectué par l’administration
fiscale suite à un contrôle qui a permis de constater soit une erreur d’application des dispositions
légales, soit une inexactitude, une insuffisance, une omission, une dissimulation dans la
détermination du montant des impositions. Le redressement peut être assorti des pénalités.

Remise des pénalités : Suppression partielle ou totale des pénalités, accordée par
l’Administration Fiscale à un contribuable, par voie gracieuse.

466
Réquisition du comptable : ordre écrit par lequel un ordonnateur contraint un comptable à
effectuer le paiement d’un mandat ou d’une ordonnance que celui-ci aurait refusé (e) de payer.
Dans ce cas la responsabilité personnelle et pécuniaire de l’ordonnateur se substitue à celle du
comptable. Toutefois, le comptable ne peut déférer à l’ordre de payer de l’ordonnateur dès lors
que le refus est motivé par :
-l’absence de crédit disponible ;
-l’absence de justification de service fait, sauf pour les avances et les subventions ;
-le caractère non libératoire du paiement.

Retenue à la source : Mécanisme par lequel une tierce personne joue pour l’État le rôle de
percepteur. Par exemple lorsque l’employeur prélève l’impôt sur le salaire et le reverse à l’État,
il joue le rôle de percepteur.

Revenus accessoires : Revenus qui ne proviennent pas de l’activité principale du contribuable,


mais qui sont imposables.

Rôle : répertoire des contribuables assujettis pour une année donnée à des impôts, avec
indication de leur imposition individuelle. Il est établi par l’Administration Fiscale et transmis au
Receveur pour valoir titre exécutoire à l’encontre des redevables.

Système déclaratif : Par opposition au système du prélèvement à la source, le système déclaratif


suppose que les éléments servant de base au calcul de l’impôt soient déclarées par le
contribuable lui-même. Ceci a pour contrepartie le droit de contrôle et de vérification que se
réserve l’Administration Fiscale.

Taxes fiscales: Ce sont des prélèvements obligatoires perçus par l'État, les collectivités
territoriales ou les établissements publics administratifs, sur le bénéficiaire d'un avantage
particulier qui lui a été procuré à l'occasion du fonctionnement d'un service public.
Toutefois, la contrepartie en question peut n’être que potentielle il n’est pas nécessaire qu’elle ait
été effectivement rendue, contrairement à la redevance
Les taxes fiscales se différencient des impôts qui lui sont destinés à couvrir globalement les
dépenses de fonctionnement des services publics.
Le montant des taxes est forfaitaire et n’a pas de corrélation directe avec le coût réel du service
rendu.
Les taxes fiscales sont payées par tous les contribuables même ceux qui ne bénéficient pas du
service rendu.

Taxes parafiscales : Ce sont des prélèvements obligatoires, recevant une affection déterminée,
institués par voie d’autorité, généralement dans un but d’ordre économique, professionnel ou
social. Les taxes parafiscales sont perçues au profit d'une personne morale de droit public ou
privé autre que l'Etat, les collectivités décentralisées et les établissements publics administratifs.
Etablies par voie réglementaire, les taxes parafiscales permettaient ainsi de financer l’action
publique dans un domaine sectoriel, au moyen d’un organisme, privé ou public, chargé d’une
mission de service public.

467
ANNEXE VI

GLOSSAIRE
DES TERMES COMPTABLES
Par le Dr Raymond MBADIFFO KOUAMO

468
Abandons de créances : Aides financières consenties par une entreprise à une autre avec
laquelle elle est liée par des relations commerciales, financières ou de participation au capital.
Ces opérations à caractère extraordinaire visent à maintenir en activité l'entreprise débitrice ou à
préserver les sources d'approvisionnement afin d'assurer la poursuite des relations avantageuses
pour l'entreprise créancière. L'abandon de créance est une charge hors activité ordinaire (H.A.O.)
pour l'entreprise qui le consent et un produit H.A.O. pour l'entreprise bénéficiaire. Toutefois, en
considérant le caractère commercial ou financier de l'abandon de créances, son incidence peut
être imputée sur les charges ou produits financiers. La contrepartie d'un abandon de créance est :
• soit une dette financière ou dette fournisseur ;
• soit une créance liée à des participations ou créance client.
Les renonciations à des recettes ne peuvent être assimilées à des abandons de créances. Il s'agit
notamment de prêts ou avances consentis sans intérêts, d'intérêts non réclamés, de la non -
facturation de ventes ou de services. En raison de l'absence de flux, ces renonciations
n'entraînent aucune écriture comptable.

Achats : Terme désignant les acquisitions de biens et services, de créances et de titres.


Toutefois, le compte « ACHATS » est réservé à l'enregistrement des marchandises et des
consommables liés au cycle d'exploitation, c'est-à-dire destinés à être revendus en l’état ou
incorporés dans le processus de fabrication. Le compte « ACHATS » n'enregistre pas les achats
d'immobilisations comptabilisés dans les comptes appropriés.

Acte Uniforme (OHADA) : Appellation des textes de l'Organisation pour l'Harmonisation en


Afrique du Droit des Affaires (OHADA). Cet acte constitue la source de droit pour le Système
Comptable OHADA. Ces textes sont directement applicables et obligatoires dans les Etats
parties au Traité, nonobstant toute disposition contraire de droit interne antérieure ou postérieure.

Actif immobilisé : Ensemble des biens destinés à servir de façon durable à l'activité de
l'entreprise et ne se consommant pas par le premier usage. Leur durée d'utilisation est, a priori,
supérieure à un an. Certains biens de faible valeur ou de consommation très rapide (moins d'un
an) ne peuvent pas être classés en actif immobilisé. L'actif immobilisé se compose
d'immobilisations incorporelles, corporelles et financières.

Activités : Ensemble des opérations accomplies par une entreprise en vue de réaliser l'objet
social. Ces opérations se distinguent en :
• activités principales, c'est-à-dire celles qui correspondent à la finalité de l'entreprise et
représentent la partie la plus importante du chiffre d'affaires ou de la valeur ajoutée ;
• activités accessoires, c'est-à-dire celles qui les complètent ou sont dans leur prolongement.

Activités Ordinaires : Opérations assumées par l'entreprise correspondant à son objet social
dans les conditions normales d'exploitation qui se reproduisent de manière récurrente à structure
et qualité de gestion similaires.

Acomptes : Paiement correspondant à la fraction du contrat déjà exécuté. On peut recevoir ou


verser des acomptes :
• les acomptes versés correspondent à l’exécution partielle de la commande des biens ou des
services;
• les acomptes reçus correspondent à l’exécution partielle de la livraison des biens ou de
prestation de services.

469
Affacturage : c’est une opération ou technique de gestion financière par laquelle un
établissement de crédit spécialisé (le factor ou affactureur en français) gère, dans le cadre d'un
contrat ( contrat d’affacturage), le poste « clients » d'une entreprise en achetant ses factures, en
recouvrant ses créances et en garantissant les créances sur ses débiteurs.
L'affacturage recouvre trois prestations qui peuvent être toutes souscrites ou non par l'entreprise :
 Le recouvrement du poste « clients » : l'affactureur gère pour le compte de son client
l'enregistrement des factures, la relance des débiteurs en cas de retard de paiement, assure les
encaissements et le service contentieux en cas de non paiement ;
 Le financement de la trésorerie : l'affactureur avance le montant des créances dès leur
cession ;
 L’assurance crédit : le factor garantit le paiement de la créance ce qui signifie que le
risque pèse sur le factor en cas de non paiement du débiteur, et pas sur l'adhérent.

Arrhes : Sommes versées par une partie à l'autre à la conclusion d'un contrat pour en garantir
l'exécution. Les arrhes permettent à l'acheteur de se dédire en abandonnant le montant versé au
vendeur. En cas de dédit de sa part, le vendeur doit verser le double des arrhes à l'acheteur. Les
arrhes acquises sont enregistrées en produits ou en charges.

Audit interne : contrairement au contrôle interne, l’audit interne est une fonction indépendante
non intégrée aux processus de travail de l’entreprise, qui a notamment pour tâche de superviser
le contrôle interne. L’audit interne fournit des services indépendants et objectifs de révision et de
conseil destinés à améliorer les processus de l’entreprise et à apporter une plus-value. Il aide
l’entreprise à atteindre ses objectifs, en évaluant, sur la base d’une approche systématique et
ciblée, l’efficacité de la gestion des risques, des contrôles ainsi que des processus de direction et
de surveillance en essayant de les améliorer.

Avances : Paiement partiel effectué préalablement à l’exécution d’un contrat. C’est un règlement
à valoir sur le prix stipulé au contrat. Les avances sont inscrites sur une ligne distincte du bilan :
• dans les immobilisations, pour les avances relatives à celles-ci ;
• dans les créances, pour les avances versées dans le cadre des contrats d’achat des matières, des
marchandises ou des services. Ces avances versées sont inscrits, dans l’actif circulant, dans le
poste : “Fournisseurs, avances versées » ;
• dans les dettes, pour les avances reçues dans le cadre des contrats de vente des marchandises,
des produits fabriqués ou des services. Ces avances reçues sont inscrits, dans le passif circulant,
dans le poste : “Clients, avances reçues ”. Les avances ne doivent pas être confondues avec les
arrhes.

Banques : Partenaires financiers de l'entreprise, susceptibles d'apporter à celle-ci :


• des concours financiers à court terme (gestion de la trésorerie) ;
• des financements à moyen et à long terme.
Le compte Banque, inscrit à l'actif du bilan, est à solde débiteur et enregistre les entrées de
disponibilités ainsi que les sorties. À ne pas confondre avec “Banques, crédit de trésorerie ou
d'escompte ” qui constituent des concours financiers inscrits au passif du bilan. Entre les deux
catégories de comptes s'applique le principe de non - compensation.

Billet à ordre : titre par lequel le client qui est le souscripteur, s’engage à payer une somme
déterminée à une date donnée au fournisseur qui est le bénéficiaire. C’est une reconnaissance de
dette : le souscripteur promet de payer une somme au bénéficiaire. A la différence de la lettre de
change qui fait intervenir trois personnes, le billet à ordre concerne deux personnes.

470
CEMAC (Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale) : Ensemble
économique formé par six (6) Etats (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée Equatoriale, République
Centrafricaine, Tchad). La CEMAC a été créée pour prendre le relais de l'Union douanière et
économique de l'Afrique centrale (UDEAC). Le traité instituant la CEMAC a été signé le 16
mars 1994 à Ndjamena (Tchad) et est entré en vigueur en juin 1999. Son siège est à Bangui
(République centrafricaine.)
La CEMAC, qui regroupe l’Union monétaire de l’Afrique centrale (UMAC) et l’Union
économique de l’Afrique centrale (UEAC). Elle a pour mission :
 d’établir une union de plus en plus étroite entre les peuples des États membres pour
raffermir leurs solidarités géographique et humaine ;
 de promouvoir les marchés nationaux par l'élimination des entraves au commerce
intercommunautaire, la coordination des programmes de développement, l'harmonisation des
projets industriels ;
 de développer la solidarité des pays membres au profit des pays et régions défavorisés ;
 de créer un véritable marché commun africain.

Charges : Les normes internationales IAS/IFRS de la comptabilité financière définissent les


charges comme étant des diminutions des bénéfices économiques pendant la période comptable
sous forme : d’achats consommés (achats de: matières premières et fournitures consommables,
etc), des frais, des dépenses, des débours, des décaissements ou des sorties de fonds.
Chacun de ces termes comporte des nuances si subtiles que l'on est souvent dans l'embarras
lorsqu'il s'agit de choisir le mot à employer lors du traitement des données comptables. Quelle
différence y a-t-il entre les frais, les dépenses, les décaissements et les sorties de fonds ?
Une définition de chacun des termes nous permettra d’apporter des éléments de réponse à cette
question.
Les achats consommés : Les achats consommés représentent la valeur des consommations des
moyens d'exploitation durant la période comptable considérée.
Les frais : Selon la théorie comptable les frais représentent :
- les sommes versées ou à verser à des tiers soit en contrepartie des travaux ou des
prestations de services ;
- les sommes versées à l’Etat à l’occasion de transfert de richesses ;
- les couts de fonctionnement constitués des dotations de l'exercice aux comptes
d'amortissements et des provisions.
Les remboursements de dettes et les versements de sommes prêtées (à un tiers) ne constituent pas
des frais.»
La théorie comptable distingue trois catégories de frais : les frais de gestion, les frais financiers
et les dotations de l'exercice aux comptes d'amortissements et de provisions.
Les décaissements et les sorties de fonds : Les termes DÉCAISSEMENTS et SORTIES DE
FONDS sont pratiquement synonymes et sont utilisés pour désigner toute sortie d'argent sans
égard à sa destination.
C'est donc à bon escient que les comptables les utilisent presque indifféremment en ce sens.
Les dépenses : Les dépenses sont les sommes d’'argent déboursées pour l’acquisition des biens
consommables ou des immobilisations. Les charges et les frais constituent donc des dépenses,
mais toutes les dépenses ne sont pas nécessairement des charges ou des frais. Notons, par
ailleurs, que les remboursements de dettes ne représentent pas des dépenses.
Le mot « DÉPENSES » peut désigner à la fois les décaissements et les charges sans préciser
l'origine ni la destination des fonds, qu'il demeure à la fois plus large et plus imprécis que les
termes précédents et que, pour cette raison, on doit l'utiliser avec beaucoup de prudence en
comptabilité.

471
Les charges se traduisent par des flux qui donnent lieu à l’établissement d’un document qui
permet d’avoir une trace de l’opération. Ces documents seront différents selon la nature de
l’opération.
On distingue charges décaissables et charges non décaissables.

Charges décaissables : Ce sont les opérations qui génèrent des dépenses immédiates ou des
dépenses futures. Ce sont :
 les achats de biens autres que les immobilisations : matières premières et fournitures
consommables, etc..
 les prestations de service facturées par les fournisseurs de services
 les autres frais tels que : les impôts, les salaires, etc.
Ces opérations se traduisent par une baisse des disponibilités (baisse d’actif) ou une
augmentation des dettes (si délai de paiement accordé à l’entreprise).

Charges non décaissables : Ce sont des coûts de fonctionnement qui ne génèrent pas de dépense
ni présente ni future et qui représentent une simple perte de valeur sans sortie d’argent
Exemple : Dotation aux amortissements des matériels, dépréciation des stocks.

Charges à payer : Dettes effectives évaluées à l'arrêté des comptes, mais non encore
comptabilisées à cette date, les charges à payer sont nettement précisées quant à leur objet, mais
leur échéance ou leur montant est encore incertain. Les charges à payer ont vocation irréversible
à se transformer ultérieurement en dettes, et sont rattachées aux postes correspondants du bilan
(fournisseurs, organismes sociaux, Etat, etc.).

Charges des Activités Ordinaires : Charges supportées par l'entreprise correspondant à son
objet social dans les conditions normales d'exploitation qui se reproduisent de manière
récurrente.

Charges directes : Charges qu'il est possible d'affecter “immédiatement ”, c'est-à-dire sans
calcul intermédiaire, au coût d'un bien, d'une activité ou d'un service déterminé. Les charges
directes constituent un élément du coût d'un bien déterminé. Elles sont d'origine externe
(exemple : matières premières consommées) ou interne (exemple : frais de personnel, dotations
aux amortissements) et peuvent être fixes ou variables.

Charges indirectes : Charges qu'il n'est pas possible d'affecter “immédiatement ”. Elles
nécessitent un calcul intermédiaire de répartition pour être imputées au coût d'un bien déterminé
; encore convient il, pour que cette imputation au coût d'acquisition ou de production soit
possible, qu'elle repose sur un “rattachement raisonnable ” de la charge au coût.

Chèque : Effet de commerce par lequel une personne dénommée le tireur donne l'ordre à une
autre personne dénommée le tiré de payer une certaine somme au titulaire ou à un tiers, appelé le
bénéficiaire à concurrence des fonds déposés chez le tiré.

Chèque barré : Chèque qui ne peut être encaissable en espèces (sauf retrait ou paiement d'un
salaire). Ce type de chèque ne peut être encaissé que par l'intermédiaire d'un établissement de
crédit ou un établissement assimilé. La plupart des chèques délivrés par les banques sont pré-
barrés et non endossables.

Chiffre d'Affaires : Montant hors taxes des ventes de biens et services liés aux activités
ordinaires de l'entreprise. Il regroupe le montant des ventes de marchandises, de la production

472
vendue et des produits accessoires. Ne sont pas compris dans le chiffre d'affaires, les produits
nets partiels sur contrats pluri-exercices, les subventions d'exploitation reçues, les produits
financiers. Le chiffre d'affaires (CA) ne doit pas être confondu avec les flux financiers reçus par
l'entreprise au cours d'un exercice, car il y a fréquemment des décalages entre les ventes et
l'encaissement.

Classes de comptes : Principales divisions du cadre comptable, les classes regroupent les
comptes par catégories homogènes. Les classes de la comptabilité générale comprennent :
• les classes de comptes de situation ;
• les classes de comptes de gestion.

Client : personne physique ou morale qui prend la décision d'acheter un bien ou service, de
façon occasionnelle ou habituelle, à un fournisseur. Le client est donc à distinguer :
- Du consommateur : le consommateur n'est pas forcément l'acheteur. Le consommateur
est l'agent économique (personne physique ou morale) qui utilise ou consomme un bien ou un
service et qui procède de ce fait à leur destruction partielle ou totale. Cette consommation est
dite, « finale », lorsque l'utilisation du bien consommé correspond à un usage personnel privé, «
intermédiaire », lorsque le bien ou le service consommé contribue à la création d'un autre bien ou
service.et l'acheteur d'un équipement, service ou bien professionnel ne fait pas un acte direct de
consommation ;
- Des usagers qui sont les utilisateurs ou les consommateurs d’un bien ou d’un service
public c’est dire un bien ou service non rival et non exclusif ;

Comptabilité générale : La comptabilité générale est une branche de la science économique,


qui s'occupe de la collecte, du traitement, et de l'analyse des données chiffrées au sein de
l'entreprise. Elle permet de décrire toute l'activité de l'entreprise au cours d'une période annuelle
appelée « Exercice comptable ».
Elle remplit une mission économique d’aide à la gestion interne et d’information externe.
Pour recueillir ces informations, la comptabilité doit effectuer trois catégories des travaux :
- saisir les opérations que l’entreprise réalise ;
- enregistrer ces opérations ;
- traiter les données selon les normes comptables (Dans l'espace OHADA les données sont
traitées selon les règles du SYSTÈME COMPTABLE OHADA) de façon à obtenir les
informations dont la gestion des entreprises a besoin.
On distingue :
- la comptabilité générale, dite aussi financière ;
- la comptabilité créative ;
- la comptabilité de gestion ;
- la comptabilité des sociétés ;
- la comptabilité spéciale.
La comptabilité financière est une technique micro-économique qui s'attache à enregistrer de
façon chronologique toutes les opérations effectuées par l'entreprise. C’est un instrument de
gestion, un moyen de preuve et un outil d'information pour les tiers et les organismes extérieurs
tel que :
·L'administration fiscale pour des raisons fiscales et d'imposition ;
·Les banques pour l’évaluation des risques ;
·Les investisseurs éventuels pour les acquisitions d'actions de l'entreprise ;
-Les associés qui peuvent ainsi contrôler l'usage fait de leurs capitaux ;
-Les dirigeants afin de mieux prévoir et gérer l'entreprise et ce, de manière rationnelle et sur la
base d'informations précises.

473
La comptabilité créative désigne l'ensemble des techniques utilisées en comptabilité financière
par une entreprise pour modifier légalement la présentation de ses comptes dans un sens plus
favorable à ses attentes. On parle également de « comptabilité imaginative », ou de «
comptabilité d'intention ». La comptabilité créative cherche surtout à évaluer la valeur de
l'entreprise ou son aptitude à créer un profit, mais elle peut aussi être utilisée pour légitimer des
décisions de gestion qui ne seraient pas dans l'intérêt de toutes les parties prenantes. Les
techniques de la comptabilité créative sont :
- La technique ayant une importance significative au niveau international est le fait
d'augmenter artificiellement les prix d'échange (prix de cession) avec une filiale, ce qui crée
artificiellement plus de charges ou de produits. Ceci permet de faire transiter les profits vers les
pays les moins taxés. Il est très difficile de contrôler ce genre de dérive ;
- Il est possible de changer de périmètre de consolidation, ce qui permet de choisir dans quelle
entreprise des pertes pourront apparaître ;
- En cas de perte, il peut être possible de réévaluer l'actif, ce qui augmente le profit par la plus-
value générée ;
- Il est possible d'adopter une politique d’amortissement judicieuse ;
- Il est possible d'adopter une politique de provision judicieuse ;
- Il est possible d'adopter une politique d’évaluation des stocks ;
- Il est possible d'adopter une politique d’étalement des charges dans le cas d’option (cas des
primes d'émissions d'emprunts obligataires par exemple) ;
- Il est possible d'adopter une politique d’étalement des produits dans le cas d'options (cas des
contrats à long terme par exemple) ;
- Il est possible d'adopter une politique fiscale avantageuse (report en arrière des déficits) ;
La comptabilité de gestion : elle est essentiellement à usage interne. Cette branche de la
comptabilité s’occupe du calcul et de la détermination des coûts des produits. Son rôle s’est
élargi car elle est considérée aujourd’hui comme un instrument interne d’aide à la décision et de
contrôle de gestion.
La comptabilité des sociétés : elle s’occupe de la naissance, de la vie et de la mort des
entreprises. C’est à dire des opérations de constitution des entreprises, de détermination du
résultat et de sa répartition éventuelle. Mais aussi des opérations de modification de capital, de
fusion et de liquidation d’entreprises.
La comptabilité spéciale : elle présente certaines caractéristiques propres et s’intéresse aux
opérations de certains secteurs comme les banques et les assurances.

Compte courant : c’est est un compte bancaire, régit par une convention, par laquelle les deux
parties conviennent d'un mode de règlement réciproque et simplifié de leurs créances. Le compte
courant peut donc être alternativement créditeur et débiteur. Il centralise les versements et les
retraits en espèce, les encaissements et les paiements par chèques, virements,

Contrôle interne c’est l’ensemble de tous les processus, méthodes et mesures ordonnés par le
les actionnaires ou les dirigeants de l’entreprise servant à garantir le déroulement correct des
activités de l’entreprise. Le contrôle interne accompagne l’initiation et l’exécution des opérations
et des transactions dans l’entreprise. Le contrôle interne vérifie l’effectivité de l’exécution des
tâches confiées à chaque salarié. Le contrôle interne comprend un ensemble de moyens, de
comportements, de procédures et d’actions adaptés aux caractéristiques propres de chaque
société qui :
- contribue à la maîtrise de ses activités, à l’efficacité de ses opérations et à l’utilisation
efficiente de ses ressources ;
- doit lui permettre de prendre en compte de manière appropriée les risques significatifs,
qu’ils soient opérationnels, financiers ou de conformité.

474
Le dispositif vise plus particulièrement à assurer :
- la conformité aux lois et règlements ;
- l’application des instructions et des orientations fixées par les actionnaires ou les
dirigeants ;
- le bon fonctionnement des processus internes de la société, notamment ceux concourant à
la sauvegarde de ses actifs ;
- la fiabilité des informations financières.
A la différence de l’audit interne qui critique les processus et les procédures et pas les “hommes”
(le “chef” est toujours responsable), le contrôle interne détermine les responsabilités et fait
éventuellement sanctionner les responsables.

Créances : Droits personnels permettant à une personne d'exiger d'une autre une certaine
prestation ou une abstention. Dans l'immense majorité des cas, droits pécuniaires résultant de la
cession par l'entreprise d'un bien ou d'un service. Les créances certaines sont inscrites au bilan
dans les postes concernés de l'actif circulant.

Créance-client : somme que doit le client au fournisseur suite à un achat à crédit qui emporte
acquisition du bien ou utilisation du service. La créance client est matérialisée par d'une facture
d’achat dont le montant n'a pas été réglé comptant par le client.

Créances douteuses ou litigieuses : Les créances douteuses sont celles sur lesquelles pèsent des
risques de non - recouvrement, en raison des difficultés financières du débiteur. Les créances
litigieuses sont celles pour lesquelles des litiges opposent l'entreprise au débiteur, portant sur
l'existence ou sur le montant de la créance. Dans un cas comme dans l'autre, une créance peut se
trouver dépréciée de 1 à 100 % ; même dans ce dernier cas, elle continue de figurer au bilan
(montant brut moins provisions) aussi longtemps que le processus juridique de recouvrement
n'est pas clos.

Coût : Somme de charges, c'est-à-dire des consommations de ressources effectuées pour réaliser
un objet, une activité. La signification d'un coût est fonction, à la fois, du moment de son calcul,
du champ d'application du calcul et de son contenu :
• D'après son champ d'application, le coût pourrait être calculé pour un produit, une activité, une
fonction, une commande ;
• D'après le moment de calcul, les coûts a priori (prévisionnels) et les coûts a posteriori
(historiques) sont utiles à l'analyse des écarts ;
• D'après le contenu, les coûts se distinguent en coûts complets et en coûts partiels, en
considération du mode d'attachement de tout ou partie des charges.

Coût d'achat : Terme désignant l’ensemble des dépenses nécessaires à l’achat des biens avant
leur entrée au magasin. Le coût d’achat est composé :
- du prix d’achat ;
- des impôts, droits et taxes non récupérables ;
- des frais d’achat qui sont : les frais de transport, d’emballage ; de manutention et
d’assurance.

Coût d'acquisition : Pour les biens achetés à des tiers, le coût d'acquisition se définit comme la
somme du prix d'achat convenu, c'est – à - dire le montant définitif résultant de l'accord des
parties, à la date de l'opération, majoré des impôts, taxes et droits non récupérables, des frais
accessoires liés à l'acquisition du bien ou à sa mise en état d'utilisation ou à son entrée en

475
magasin. Par exemple, les frais de transport, d'installation et de montage, certaines commissions
et honoraires sont considérés comme des frais accessoires.

Coût de production : Terme désignant la somme des dépenses nécessaires à la production des
biens et services. Le coût de production est composé :
 du coût d’achat des matières premières et consommables ;
 des frais de main d’œuvre ;
 de l’amortissement des machines de production ;
 des frais indirects de production : électricité, eau, frais administratifs, etc.

Date de clôture de l'exercice : La durée d'un exercice comptable est fixée à douze mois. Dans
l’Acte uniforme OHADA, la date de clôture de l’exercice comptable est fixée au 31 décembre de
chaque année. Cette date ne doit pas être confondue avec la date d'arrêté des comptes qui est
celle de l'établissement des états financiers et de leur approbation par les organes compétents.

Dette fournisseur : somme que le fournisseur réclame au client suite à une vente à crédit qui
entraîne le transfert de propriété du bien ou utilisation du service. La dette fournisseur est
matérialisée par d'une facture de vente dont le montant n'a pas été réglé comptant par le client.

Découvert bancaire : c’est un crédit court terme accordé par la banque à l’entreprise qui lui
permet de dépasser les disponibilités de son compte courant jusqu’à un montant déterminé et
pendant une durée définie. Le découvert bancaire exige des garanties telles que les sûretés
personnelles, les hypothèques et les gages.

Ecriture comptable : Terme désignant tout débit ou crédit enregistré dans un compte.

Emballages : ce sont des objets employés dans le conditionnement des biens, et sont destinés à
contenir les livraisons (produits ou marchandises). Les emballages sont livrés aux clients au
même temps que leurs contenus. On distingue les emballages perdus et les emballages
récupérables réutilisables et non identifiables :
- Les emballages perdus sont les emballages qui ont une vocation d’être perdu,
contrairement aux emballages récupérables, ils sont destinés à être livrés avec leur contenu sans
reprise ni consignation ;
- Les emballages récupérables réutilisables et non identifiables sont les emballages qui
ont la vocation d’être récupérés par l´entreprise, ils sont provisoirement conservés par les tiers et
le livreur s’engage à les reprendre dans des conditions déterminées.

Fournisseur : personne physique ou morale qui accepte de vendre un bien ou service marchand,
de façon occasionnelle ou habituelle, à un client.

Hors activités ordinaires : Opérations et événements distincts des activités ordinaires de


l'entreprise et n'étant pas en conséquence censés se reproduire de manière fréquente ou régulière.
La distinction entre activités ordinaires et activités extraordinaires revêt une importance dans la
définition et le classement des postes des états financiers de synthèse ainsi que dans le calcul du
résultat.

Immobilisations : terme désignant des biens amortissables sont des éléments de l'actif
immobilisé qui sont susceptibles de se déprécier avec le temps, l'usage et les techniques.

476
Impôts différés : sont les impôts qui pourront être dus ou récupérés du fait des opérations déjà
réalisées mais dont les conséquences fiscales futures n’ont pas été évaluées et prises en compte
dans le calcul des impôts courants dus au titre de l’exercice en cours. On distingue : l’impôt
différée actif et l’impôt différée passif.
L’impôt différé « actif » est le montant d’impôt récupérable au cours des exercices futurs mais
qui ont été générés par les charges et produits qui ont été comptabilisés dans le « compte de
résultat » de l’exercice en cours.
L’impôt différé « passif » est le montant d'impôt payable au cours des exercices futurs mais qui
ont été générés par les charges et produits qui ont été comptabilisés dans le « compte de
résultat » de l’exercice en cours.

Imputation comptable : Terme désignant l’inscription d’une écriture comptable à un compte.

Lettre de change : Effet de commerce par lequel une personne appelée tireur (le créancier, c'est-
à-dire le fournisseur) invite une autre personne appelée tiré (le débiteur, c'est-à-dire le client) à
payer une certaine somme (montant facturé) à une date déterminée (date d'échéance) à une
troisième personne appelée bénéficiaire (souvent le tireur ou son banquier).

Marchandises : Terme désignant les biens que l'entreprise achète pour revendre en l'état, sans
transformation notable, ni intégration à d'autres biens et services produits.

Matières consommables : Terme désignant des objets et substances plus ou moins élaborés,
consommés au premier usage ou rapidement, et qui concourent au traitement, à la fabrication ou
à l'exploitation, sans entrer dans la composition des produits traités ou fabriqués.

Matières premières : Terme désignant des objets et substances plus ou moins élaborés destinés
à entrer dans la composition des produits traités ou fabriqués.

Prix : Terme désignant le montant monétaire échangé contre un bien ou un service. Le mot «
prix » s'applique aux transactions d'une entreprise avec l'extérieur : « prix d'achat », « prix de
vente ».

Prix d’achat : Terme désignant le montant qui reflète la valeur que le consommateur ou le client
est prêt à payer en contrepartie de son achat.

Prix de vente : Terme désignant le montant qui reflète la valeur que le fournisseur ou le vendeur
est prêt à percevoir en contrepartie de sa vente.

Produits en comptabilité analytique : les produits sont constitués des biens ou services créés
par l'entreprise et normalement destinés à être vendus ou cédés au stade final d'élaboration. On
distingue les produits aux principaux stades d'élaboration suivants : productions en cours,
produits intermédiaires, produits finis et produits résiduels.

Produits en comptabilité générale : Le terme « produits » s'emploie pour désigner les «sommes
reçues ou à recevoir, à l’occasion des activités de l’entreprise, soit en contrepartie de biens
vendus ou cédés, de travaux exécutés, de services rendus ou d'avantages fournis par l'entreprise,
soit exceptionnellement sans contrepartie.
Comme l’entreprise tire généralement ses produits de différentes sources, en comptabilité on les
regroupe dans un état appelé « compte de résultat » sous la rubrique « PRODUITS ».

477
En comptabilité, il est important de faire la distinction entre les termes : produit, recette et
encaissement des fonds.
Recette : Les recettes correspondent au total des sommes d'argent reçues, des rentrées de fonds
pour une période donnée. On fait du mot «recette» la contrepartie du mot «dépense».
Le mot «recettes» ne fait pas vraiment partie du vocabulaire de la comptable générale des
entreprises.
Encaissement, rentrée de fonds : Contrairement au mot «recette», les termes «encaissement» et
«rentrées de fonds» ne laissent aucun doute quant à leur signification précise. L'encaissement
consiste à recevoir, à toucher de l'argent; c'est une rentrée de fonds. Les mots parlent d'eux-
mêmes. L'encaissement de sommes empruntées ou reçues, en paiement d'une créance, ne
constitue pas un produit.
Les produits se composent de produits encaissables et de produits non encaissables.

Produits encaissables : Terme désignant les sommes ou valeurs reçues ou à recevoir :


 en contrepartie des flux de biens ou de services ;
 en vertu d'une obligation légale existant à la charge d'un tiers ;
 exceptionnellement des tiers, sans contrepartie;
 en contrepartie de la cession des éléments d'actifs.

Produits Hors Activités Ordinaires : Ce sont les produits, encaissables et non encaissables,
générés par des évènements qui ne se reproduisent pas de manière fréquente ou régulière.

Produits non-encaissables : sont l’expression monétaire, soit de certaines augmentations de


valeur exprimées sur des actifs déterminés mais non réalisées, soit de reprises comptables de
certaines moins-values d’actifs déterminés ou d’actif net. Ces produits comprennent :
 la production stockée ou déstockée au cours de l'exercice ;
 la production immobilisée;
 les reprises sur amortissements et provisions ;
 les transferts de charges.

Rabais : Terme désignant une réduction commerciale accordée à la facturation ou après


facturation (avoir) du fait d'un défaut de qualité, de la non conformité du produit ou d'un retard
de livraison.

Remise : Terme désignant une réduction commerciale habituelle accordée généralement à la


facturation en fonction des quantités achetées, de la nature du client ou dans le cadre d’une
opération promotionnelle.

Ristourne : Terme désignant une réduction de prix déterminée après facturation en fonction du
volume des ventes réalisé avec client. En général, la somme lui est remboursée en fin d’année,
mais la contrepartie peut également prendre la forme d’un service rendu par le vendeur.

Emprunt : opération comptable qui, pour une personne physique ou morale, consiste à solliciter
la mise à disposition d’une somme d’argent pour une durée définie, à un taux déterminé. C’est
un contrat entre le prêteur et l’emprunteur.
Un emprunt à moyen terme est une dette financière, dont l’échéance de remboursement est
supérieure à un an et inférieure à sept ans, contractée par une société pour acquérir les
immobilisations qui s’usent sur une période maximale de 7 ans. Il s’agit : des matériels
d’exploitation (tels que les matériels et mobiliers de bureau, les petites machines de production,
les véhicules, etc.), les placements financiers à moyen terme.

478
Un emprunt à long terme est une dette financière, dont l’échéance de remboursement est
supérieure à sept ans, contractée par une société pour acquérir les immobilisations qui s’usent sur
une période minimale de 7 ans. Il s’agit : des équipements lourds de production, les
immobilisations incorporelles et les immobilisations financières à long terme.
L’amortissement de l’emprunt est la fraction remboursée du capital, l’intérêt est la rémunération
que reçoit le prêteur de l’emprunteur alors que l’annuité est la somme décaissé de façon
périodique par l’emprunteur pour rembourser le prêteur.
L’annuité de l’emprunt est la somme entre l’amortissement du capital et les intérêts sur la
période.

Valeur Ajoutée : Création de valeur ou accroissement de valeur que l’entreprise apporte


aux biens et services en provenance des tiers dans l’exercice de ses activités
professionnelles courantes. La valeur ajoutée se mesure par la différence entre la
production de la période et les consommations de biens et de services nécessaires à cette
production.

Vente : Contrat par lequel une personne, le vendeur, transfère un droit à une autre, l’acheteur
moyennant un prix. Il s’agit d’un contrat bilatéral, consensuel, à titre onéreux, translatif de
propriété. Le vendeur doit être propriétaire de la chose vendue. Le prix doit être déterminé et
précisé par les parties. La vente peut être prouvée par tous moyens, mais s’il s’agit d’un
immeuble, l’acte doit être notarié. Le vendeur a l’obligation de délivrance ou de livraison, c’est –
à – dire celle de laisser la chose vendue à la disposition de l’acheteur pour qu’il en prenne
livraison. De même ; il a l’obligation de conformité : le vendeur doit livrer les biens dans la
quantité, la qualité, la spécification, le conditionnement, l’emballage correspondant à ceux
prévus au contrat. Selon les dispositions de l’Acte Uniforme OHADA relatif au Droit
Commercial Général, le paiement du prix de la vente est portable.

479
ANNEXE VII

DERTERMINATION DE L’ASSIETTE L’IMPOT


SUR LES SOCIETES DANS LES PAYS DE LA
ZONE UEMOA
Par le Dr Raymond MBADIFFO KOUAMO

480
Les dispositions du Code Général des Impôts de chacun des pays de la zone UEMOA (Bénin,
Burkina Faso, Côte d’ivoire, Guinée Bissau, Mali, Niger, Sénégal, Togo) prescrivent un
impôt annuel sur les bénéfices réalisés par les sociétés ayant une personnalité morale, de droit
privé1 ou droit public2, qui exercent leurs activités sur leur territoire.

Mais cet impôt peut s’appliquer aux entreprises ayant une personnalité physique qui exercent
certaines activités définies par la législation fiscale de chacun de ces pays.

Les bénéfices résultent des activités réalisées par les entreprises.

On distingue le bénéfice comptable et le bénéfice fiscal.

Le bénéfice comptable correspond à la différence entre les produits et les charges qui
respectent les prescriptions des normes comptables.

Le bénéfice fiscal correspond à la différence entre les produits et les charges qui respectent les
prescriptions de la législation fiscale.

I- Définition de charge en comptabilité

Une charge est une opération réalisée par l’entreprise qui est à l’origine d’un appauvrissement de
son patrimoine. Cet appauvrissement se manifeste :
 soit une augmentation des dettes de l’entreprise, toutes choses égales par ailleurs ;
 soit une diminution de la valeur de l’actif de l’entreprise, toutes choses égales par
ailleurs.

Dans une entreprise, les charges peuvent être classées en deux grandes catégories : les charges
décaissables et les charges non décaissables.

A- Les charges décaissables

Les charges décaissables sont les opérations qui génèrent des dépenses immédiates ou des
dépenses futures. Ce sont :
 les achats de biens autres que les immobilisations : matières premières et fournitures
consommables, etc.
 les achats de prestations de services ;
 les prélèvements obligatoires de l’Etat ;
 les salaires et les diverses rémunérations du personnel.
Ces opérations se traduisent par une baisse des disponibilités (baisse d’actif) ou une
augmentation des dettes (si délai de paiement accordé à l’entreprise).

A-1 Les charges relatives aux achats de biens autres que les immobilisations

1
Les sociétés ayant une personnalité morale de droit privé doivent être constituées conformément aux dispositions
de l’Acte Uniforme OHADA relatif au Droit des Sociétés Commerciales et du Groupement d’Intérêt Economique.
Le droit OHADA distingue deux catégories : Les Sociétés A Responsabilité Limitée (SARL) et les Sociétés
Anonymes (S.A.).
2
Ne sont concernées par l’impôt sur les bénéfices que les sociétés de droit public qui jouissent de l’autonomie
financière et se livrent à une activité de caractère industriel ou commercial et à des opérations de caractère lucratif.

481
1- Définition de « biens autres que les immobilisations »

Sont considérés comme « biens autres que les immobilisations » :


- Les marchandises : ce sont les biens que l’entreprise achète en vue de revendre en l’état
c’est dire sans intégration ni transformation à d’autres biens et services produits ;
- Les matières premières : ce sont les biens et substances destinés à être transformées par le
processus de fabrication afin d'aboutir aux produits traités et finis prêts à être livré aux
utilisateurs ;
- Les fournitures consommables : ce sont les biens et substances nécessaires à la
production de biens ou de services ou au fonctionnement de l’entreprise, sans entrer dans la
composition des produits traités ou fabriqués ;

2- Déduction des charges relatives aux achats de biens autres que les immobilisations

Pour être admises en déduction lors de la détermination du bénéfice fiscal, les charges relatives
aux achats de biens autres que les immobilisations doivent respectées les conditions cumulatives
suivantes :
a- Etre exposées dans l’intérêt direct de l’exploitation, en accord avec l’objet social
l’entreprise ;
b- Se rattacher à une gestion normale de l'entreprise (ne pas être excessives ni fictives) ;
c- Ne doivent pas avoir pour contrepartie un accroissement de l'actif de l'entreprise, ni être
exposées pour faire face à une diminution probable de cet actif ;
d- Etre comptabilisées dans les charges de l’exercice au cours duquel elles ont été
engagées ;
e- Ne pas être expressément exclues des charges déductibles par une disposition légale ;
f- Concourir à la formation d’un produit comptable non exonéré d’Impôt sur les Sociétés ;
g- Etre réglées selon le mode de paiement prescrit par la législation fiscale du pays où les
transactions ont été effectuées (dans certains pays les charges d’un certain montant doivent
réglées par chèque ou par virement pour être admises en déduction) ;
h- Etre appuyer par des pièces justificatives, notamment des factures (délivrées par les
commerçants) et qui mettent en évidence les informations suivantes :
 le nom ou la raison sociale, l’adresse et le numéro de la boîte postale du fournisseur ;
 le numéro d’identifiant fiscal du fournisseur ;
 le numéro du registre de commerce du fournisseur;
 le nom ou la raison sociale, l’adresse et le numéro de la boîte postale du client ;
 le numéro d’identifiant fiscal du client ;
 le numéro du registre de commerce du client;
 la nature des biens facturés ;
 les quantités des biens facturés ;
 le prix unitaire Hors Taxes des biens facturés ;
 le montant total Hors Taxes des ventes ;
 les rabais, remises, ristournes accordés, le cas échéant ;
 le net commercial Hors Taxes, le cas échéant;
 le montant de la TVA (selon le régime fiscal défini par la législation du pays où la
transaction a été effectuée) ;
 le montant total toutes taxes comprises des ventes ;
En plus des mentions ci-dessus, la législation fiscale de certains pays de la zone UEMOA, peut
exiger la mise en évidence certains éléments supplémentaires. On peut citer par exemple :

482
 l’inscription sur la facture d’un précompte sur les achats3;
 l’inscription sur la facture du montant de la TVA à retenir à la source4 ;
 Le montant net à percevoir.

A-2 Les charges relatives aux achats de prestations de services

1- Définition de prestations de services

L’expression « prestations de services » revêt une portée très large et couvre la quasi-totalité des
transactions n’aboutissant pas à un transfert de propriété de biens corporels.

Les prestations de services intègrent :


 les cessions et concessions de biens incorporels ;
 les locations de fonds de commerce ;
 les locations de biens meubles ;
 les locations d’immeubles et d’emplacements à usage industriel et commercial
(effectuées par les professionnels de l’immobilier) ;
 les opérations d’intermédiaires ;
 les opérations d’entretien et de réparation de biens meubles ;
 les opérations de tourisme, d’hôtellerie et de restauration ;
 les opérations de transport ;
 les prestations fournies dans le cadre des professions libérales ;
 les prestations de publicité, communiqué, annonce, dédicace, avis et autres prestations
assimilées ;
 les opérations réalisées par les façonniers, c’est-à-dire ceux qui effectuent une opération
d’adaptation ou de transformation d’un objet ou d’un produit appartenant à un tiers généralement
dénommé « donneur d’ouvrage » ou « maître d’ouvrage » ;
 les opérations de leasing ou de crédit-bail avec option d’achat par le locataire au terme du
contrat.

3- Déduction des charges relatives aux prestations de services

Pour être admises en déduction lors de la détermination du bénéfice fiscal, les charges relatives
aux prestations de services doivent respectées les mêmes conditions que celles des charges
générées par les achats de biens autres que les immobilisations à l’exception de la condition
relative aux pièces justificatives.

Concernant cette condition, nous distinguerons les pièces justificatives élaborées par les
prestataires qui ont la qualité de commerçants de celles élaborées par les prestataires non
commerçants.

a- Factures élaborées par les prestataires - commerçants

3
Dans quelques pays de la zone UEMOA, la législation fiscale prescrit, pour certaines opérations de vente, le
paiement par le client d’un précompte sur les importations ou sur les achats. Ce précompte, qui peut être mentionné
sur la facture, constitue un acompte sur les bénéfices pour le client:
4
Dans quelques pays de la zone UEMOA, la législation fiscale donne à certains clients le pouvoir de retenir la TVA
lors du paiement des factures de leurs fournisseurs. Cette TVA à retenir à la source par le client peut être
mentionnée sur la facture par le fournisseur.

483
Les prestataires qui ont la qualité de commerçants doivent élaborer des factures qui mettent en
évidence les informations suivantes :
 le nom ou la raison sociale, l’adresse et le numéro de la boîte postale du fournisseur ;
 le numéro d’identifiant fiscal du fournisseur ;
 le numéro du registre de commerce du fournisseur;
 le nom ou la raison sociale, l’adresse et le numéro de la boîte postale du client ;
 le numéro d’identifiant fiscal du client ;
 le numéro du registre de commerce du client;
 la nature des services facturés ;
 le montant total Hors Taxes des services ;
 les rabais, remises, ristournes accordés, le cas échéant ;
 le net commercial Hors Taxes, le cas échéant;
 le montant de la TVA (selon le régime fiscal défini par la législation du pays où la
transaction a été effectuée) ;
 le montant total toutes taxes comprises des ventes ;
En plus des mentions ci-dessus, la législation fiscale de certains pays de la zone UEMOA, peut
exiger la mise en évidence certains éléments supplémentaires. On peut citer par exemple :
 l’inscription sur la facture d’un précompte sur les achats;
 l’inscription sur la facture du montant de la TVA à retenir à la source ;
 Le montant net à percevoir.

b- Notes d’honoraires élaborées par les prestataires non commerçants

Selon les dispositions de l’Acte Uniforme OHADA relatif au Droit Commercial, les factures sont
des documents qui matérialisent les actes de commerce. Donc elles ne peuvent être établies que
par des commerçants.

Les prestations de services fournies par des prestataires non commerçants sont des actes civils et
par conséquent ne peuvent pas être matérialisées par des factures.

Ces prestations doivent être matérialisées par des notes d’honoraires qui mettent en évidence les
informations suivantes :
 le nom ou la raison sociale, l’adresse et le numéro de la boîte postale du fournisseur ;
 le numéro d’identifiant fiscal du fournisseur ;
 le nom ou la raison sociale, l’adresse et le numéro de la boîte postale du client ;
 le numéro d’identifiant fiscal du client ;
 le numéro du registre de commerce du client;
 la nature des services facturés ;
 le montant total Hors Taxes des services ;
 le montant de la TVA (selon le régime fiscal défini par la législation du pays où la
transaction a été effectuée) ;
 le montant total toutes taxes comprises des ventes ;
En plus des mentions ci-dessus, la législation fiscale de certains pays de la zone UEMOA, peut
exiger la mise en évidence certains éléments supplémentaires. On peut citer par exemple :
 l’inscription sur la facture d’un précompte sur les achats;
 l’inscription sur la facture du montant de la TVA à retenir à la source ;
 Le montant net à percevoir.

484
A-3 Les charges relatives aux prélèvements obligatoires de l’Etat

1- Définition de prélèvements obligatoires de l’Etat

Les prélèvements obligatoires regroupent l’ensemble des impôts, taxes, redevances et cotisations
sociales auxquels les Administrations Publiques des pays de la zone UEMOA soumettent les
personnes physiques et morales qui exercent les activités économiques sur leur territoire.

a- La Définition de l’impôt

L'impôt peut être défini comme un prélèvement pécuniaire, de caractère obligatoire, effectué en
vertu de prérogatives de puissance publique, à titre définitif, sans contrepartie déterminée, en vue
d'assurer le financement des dépenses publiques de l'Etat, des collectivités territoriales et des
établissements publics administratif.

a-1- L`impôt est un prélèvement pécuniaire

Le caractère monétaire de l`impôt apparaît dans deux niveaux :


- l`assiette est toujours constitue d`élément monétaire ou susceptible d`être converti en
monnaie.
- le caractère pécuniaire apparaît lors de paiement de l`impôt. L`état a posé des principes
très claires que l`impôt doit être paye en argent.

a-2. L’impôt est un prélèvement de caractère obligatoire

Les redevables doivent s’acquitter de leurs impôts. C’est une obligation pour l’administration
fiscale de percevoir ces impôts et les redevables sont obligés de les payer. Le redevable ne peut
pas refuser de payer ses impôts. Il ne peut pas négocier le montant de ses impôts (il peut
éventuellement négocier le montant des pénalités).

a-3. Prélèvement à titre définitif

L’impôt est un prélèvement effectué à titre définitif. On ne peut pas demander la restitution de
l’impôt. e qui permet de différencier l`impôt d`emprunt obligatoire. Par exception l`état peut
rembourser certains sommes aux contribuables soit parce qu`il a commis une erreur soit lorsque
l`on est en présence de crédit d`impôt.

a-4. Prélèvement sans contrepartie déterminée

Les impôts servent à couvrir les dépenses publiques. Les impôts sont des recettes publiques, et,
ne sont jamais affectés à des dépenses publiques précises). Les impôts sont sans contrepartie
déterminée. : Il n’y a pas de lien entre les sommes versées par un contribuable et l’utilisation des
biens et services publics. Le paiement de l’impôt n’est donc pas une condition pour utiliser les
biens et les services publics.

L'absence de contrepartie déterminée est l'un des éléments essentiels de la notion de l’impôt.

485
Cet élément de la définition les distingue : des taxes fiscales, des redevances, des taxes
parafiscales et des cotisations fiscales.

b- La définition de taxes fiscales

Les taxes fiscales sont des prélèvements obligatoires perçus par l'État, les collectivités
territoriales ou les établissements publics administratifs, sur le bénéficiaire d'un avantage
particulier qui lui a été procuré à l'occasion du fonctionnement d'un service public.

Toutefois, la contrepartie en question peut n’être que potentielle il n’est pas nécessaire qu’elle ait
été effectivement rendue, contrairement à la redevance

Les taxes fiscales se différencient des impôts qui lui sont destinés à couvrir globalement les
dépenses de fonctionnement des services publics.

Le montant des taxes est forfaitaire et n’a pas de corrélation directe avec le coût réel du service
rendu.

Les taxes fiscales sont payées par tous les contribuables même ceux qui ne bénéficient pas du
service rendu.

c- La définition de redevances

La redevance ou somme demandée à des usagers en vue de couvrir les charges d'un service
public déterminé ou les frais d'établissement et d'entretien d'un ouvrage public qui trouve sa
contrepartie directe dans les prestations fournies par le service ou dans l'utilisation de l'ouvrage.

Il faut qu'il y ait une corrélation entre le montant de la redevance et le cout réel du service rendu.
Mais le montant de la redevance ne doit pas être nécessairement l'exact équivalent du service
rendu.

On peut dire que la redevance présente un caractère facultatif puisqu'elle n'est due que par le
redevable qui demande librement, et, qui utilise effectivement, le service.

d- La définition de taxes parafiscales

Les taxes parafiscales sont des prélèvements obligatoires, recevant une affection déterminée,
institués par voie d’autorité, généralement dans un but d’ordre économique, professionnel ou
social. Les taxes parafiscales sont perçues au profit d'une personne morale de droit public ou
privé autre que l'Etat, les collectivités décentralisées et les établissements publics administratifs.

Etablies par voie réglementaire, les taxes parafiscales permettaient ainsi de financer l’action
publique dans un domaine sectoriel, au moyen d’un organisme, privé ou public, chargé d’une
mission de service public.

e- La définition de cotisations sociales

Les cotisations sociales sont les sommes versées aux institutions de protection sociale, publiques
ou privées, par des personnes protégées ou par leurs employeurs, en exécution d'obligations

486
légales ou d'obligations conventionnelles instituant un régime supplémentaire de prévoyance
(maladie, retraite etc.).

Les cotisations sociales sont des primes d’assurance souscrites par les salariés et les employeurs
pour permettre aux salariés de bénéficier de la couverture des prestations sociales des salariés : la
maladie, les accidents de travail, la retraite, le chômage, la formation professionnelle, etc.

2- Déduction des charges relatives aux prélèvements obligatoires de l’Etat

Pour être admises en déduction lors de la détermination du bénéfice fiscal, les charges relatives
aux prélèvements obligatoires de l’Etat doivent respectées les mêmes conditions que celles des
charges générées par les achats de biens autres que les immobilisations à l’exception de la
condition relative aux pièces justificatives.

Pour justifier le paiement d’un prélèvement obligatoire, le comptable public doit délivrer à
l’entreprise une quittance qui met en évidence les informations suivantes :
 le nom et l’adresse de l’unité administrative qui a délivré la quittance ;
 le nom ou la raison sociale, l’adresse et le numéro de la boîte postale du redevable ;
 le numéro d’identifiant fiscal du redevable ;
 les références du rôle ou l’avis de mise en recouvrement concerné par le paiement
 le numéro de la quittance;
 la période concernée par les prélèvements ;
 la nature des prélèvements;
 le montant des prélèvements ;

A-4 Les charges relatives aux salaires versés par l’entreprise

1- Définition de salaires versés par l’entreprise

Un salaire est une somme d'argent versée à un employé ou un avantage en nature accordé à un
salarié en contrepartie de sa force de travail dans le cadre d’un contrat de travail.

Un contrat de travail est une « convention par laquelle une personne s'engage à mettre son
activité à la disposition d'une autre sous la subordination de laquelle elle se place, moyennant un
salaire.

2- Déduction des charges relatives salaires versés par l’entreprise

Pour être admises en déduction lors de la détermination du bénéfice fiscal, les charges relatives
aux salaires versés par l’entreprise doivent respectées les mêmes conditions que celles des
charges générées par les achats de biens autres que les immobilisations à l’exception de la
condition relative aux pièces justificatives.

Dans l’entreprise, les pièces suivantes permettent de justifier le paiement des salaires :
 Le contrat de travail de chaque employé qui met en évidence : l’identité de chaque
cocontractant, la durée du contrat, la fonction de l’employé, le lieu du travail, le montant du
salaire en numéraire, la nature des avantages en nature, etc. ;
 le bulletin de paie de chaque employé ;

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 les pièces de caisse, les chèques ou les états de virement justifiant le paiement des
salaires ;

B- Les charges non décaissables

Les charges non décaissables sont les charges qui ne donnent pas lieu à une sortie d’argent et qui
n’ont donc aucun impact sur la trésorerie de l’entreprise. Ces charges, même si elles n’entrainent
pas une baisse du niveau de trésorerie entrainent toutefois une baisse du résultat. Ainsi, les
charges suivantes sont non décaissables :
a. Les dotations aux amortissements ;
b. Les dotations aux provisions : provisions pour dépréciations, provisions pour risques et
pertes et provisions règlementées :
c. Les pertes certaines.

B-1 Les charges relatives aux dotations aux amortissements

1- Définition de l’amortissement

L’amortissement est la constatation de la perte de valeur d’une immobilisation dans le temps.


Ainsi, l’achat d’une immobilisation ne constitue pas une charge mais est une sortie d’argent.
L’amortissement est à l’inverse une charge mais pas une sortie d’argent.

L’amortissement correspond à la prise en charge progressive dans le processus de détermination


du résultat de l’entreprise de la valeur d’acquisition d’une immobilisation sur sa durée probable
d’utilisation.

L'amortissement est la constatation comptable annuelle de la dépréciation des immobilisations


c'est-à-dire le traitement et l’enregistrement de la valeur des biens de l’entreprise. Cette
dépréciation est due à plusieurs facteurs : facteurs physique, facteur techniques, facteurs
économique. Dans le Système Comptable OHADA, les actifs de l’entreprise concernés par
l’amortissement sont : les charges immobilisées, les immobilisations incorporelles, les bâtiments,
les agencements, les installations et les matériels.

L'amortissement comptable assure plusieurs fonctions:


- une fonction juridique comme dépréciation fatale et irréversible du fait de l'usure ou de
l'obsolescence ;
- une fonction financière soulignant le besoin de renouvellement des immobilisations ;
- une fonction économique comme allocation du coût de détention du capital fixe.

2- Déduction des charges relatives aux dotations aux amortissements

Pour être admises en déduction lors de la détermination du bénéfice fiscal, les charges relatives
aux dotations aux amortissements doivent respectées les conditions cumulatives suivantes :
a- L’entreprise doit être propriétaire des immobilisations amorties. Cette propriété doit être
matérialisée par des documents juridiques conformément aux dispositions de l’Acte Uniforme
OHADA relatif au Droit Comptable ;
b- Les immobilisations amorties doivent utilisées dans l’intérêt direct de l’exploitation, en
accord avec l’objet social l’entreprise ;
c- Les immobilisations amorties se rattacher à une gestion normale de l'entreprise ;

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d- Les amortissements ne doivent pas concernés les immobilisations dont les
amortissements sont expressément exclus par une disposition légale ;
e- Les taux d’amortissement doivent être conformes aux prescriptions de la législation
fiscale ;
f- Les amortissements doivent être comptabilisés dans les charges de l’exercice au cours
duquel les immobilisations concernées ont été utilisées comme outils d’exploitation ;
g- Les amortissements doivent concernés les immobilisations qui ont une durée d’utilisation
longue s’étalant sur plus d’un exercice ;
h- Les immobilisations amorties doivent être des biens physiques et tangibles ;
i- Les amortissements doivent concernés les immobilisations qui ont concouru à la
formation d’un produit comptable exonéré de l’Impôt sur les Sociétés ;
j- Les amortissements différés doivent être inscrits dans les déclarations des exercices au
cours desquels les déficits ont été réalisés.

B-2 Les charges relatives aux dotations aux provisions

B-2-1 Définition de provisions

Une provision est une déduction opérée sur les résultats de l'exercice en cours en vue de faire
face ultérieurement à une perte ou une charge dont l'objet est nettement précisé et dont la
réalisation incertaine est rendue probable à raison d’évènements survenus au cours de l'exercice
et qui existent toujours à la clôture du dit exercice.

Les provisions correspondent à des charges probables qu’une entreprise aura à supporter dans un
avenir plus ou moins proche et pour un montant estimable mais non connu définitivement.

Selon les dispositions du Système Comptable OHADA, les provisions doivent dotées en fin
d’exercice si :
- Une obligation (légale, réglementaire ou contractuelle) à l’égard d’un tiers existe à la date de
clôture de l’exercice (ex : obligation de réparer un dommage causé à un tiers) ;
- Il est probable (i.e. presque certain…) que cette obligation provoquera une sortie de ressources
financières au bénéfice de ce tiers et le montant peut être estimé avec « une fiabilité suffisante ».

Les provisions sont des charges probables : l’obligation existe mais son exécution n’est pas
certaine (et donc le montant, ou l’échéance, n’est pas connu de façon précise).

La charge est rattachée au résultat de l’exercice au cours duquel l’obligation envers le tiers est
connue : application des principes de prudence et d’indépendance des exercices.

La provision n'est pas une perte, c'est une anticipation de la perte qui devra être confrontée avec
les événements ultérieurs pour savoir si la perte est effectivement survenue ou non.

Les dispositions du Système Comptable OHADA distinguent quatre types de provision : les
provisions pour risques et charges, les provisions pour dépréciation des actifs circulants, les
provisions pour charges à repartir entre plusieurs exercices et les provisions réglementées.

1- Définition des provisions pour dépréciation des actifs circulants

Selon les dispositions du Système Comptable OHADA, l’actif circulant est élément identifiable

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du patrimoine qui est par nature destinés à être consommé ou liquidé au cours de l’exercice.

Un actif doit être classé en tant qu'actif circulant lorsque :


a) l'entreprise s'attend à pouvoir réaliser l'actif c’est à dire le vendre ou le consommer dans le
cadre du cycle d'exploitation normal de l'entreprise ;
b) l'actif est détenu essentiellement à des fins de transactions ou pour une durée courte et
l'entreprise s'attend à le réaliser dans les douze mois suivant la date de clôture de l'exercice ;
c) l'actif est de la trésorerie ou un équivalent de trésorerie dont l'utilisation n'est pas soumise à
restrictions.

Les actifs circulants comprennent :

- Stocks
- Clients et comptes rattachés
- Placements à court terme et autres actifs financiers
- Liquidités et équivalents de liquidités

Les dépréciations des actifs circulants viennent constater les pertes de valeurs associées aux
actifs principalement d’exploitation détenus par une entreprise.

2- Définition des provisions pour risques et charges

Une provision pour risques et charges est enregistrée dans la comptabilité d’une entreprise dès
lors qu’il est probable qu’une obligation de l'entreprise vis-à-vis d'un tiers provoquera une sortie
de ressources financières au bénéfice de ce tiers.

Une provision pour risques et charges est un passif dont le montant ou l'échéance ne sont pas
connus de manière précise.

Par exemple de provision pour risques et charges : en fin d’année, et pour l’exercice en cours, un
litige avec un salarié conduit la société à anticiper un éventuel paiement de dommages et intérêts.
Le risque est réel, et donc provisionné par prudence.

3- Définition des provisions pour charges à répartir entre plusieurs exercices

Le Système Comptable OHADA prévoit des provisions pour charges à repartir entre plusieurs
exercices qui sont des provisions relatives à des charges prévisibles qui ne sauraient être
supportées par le seul exercice au cours duquel elles sont engagées.

Par exemple : provision pour couvrir des frais de grosses réparations; Celle-ci doit être
constituée dans les conditions suivantes :
- elle doit être destinée à couvrir des charges importantes qui ne présentent pas un caractère
annuel et ne peuvent être assimilées à des frais courants d'entretien et de réparation ;
- elle doit faire l'objet, dès l'acquisition du bien par l'entreprise, d'une programmation en
fonction de la durée de vie de ce bien, compte tenu des grosses réparations envisagées.

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4- Définition des provisions réglementées

Le Système Comptable OHADA prévoit, au passif du bilan, une rubrique pour les provisions
réglementées qui sont des provisions ne correspondant pas à l'objet normal d'une provision 5 et
comptabilisées en application de dispositions légales (et notamment fiscales).

Par exemple : Les amortissements dérogatoires sont assimilés à des provisions réglementées.

Une provision réglementée est un passif et une aide de trésorerie en franchise d'impôt ne
correspondant ni à un risque, ni à une dépréciation. C'est une exonération provisoire quasi-
réserve en charge exceptionnelle, c'est-à-dire des bénéfices certains non imposés en attente
d'imposition.

B-2-2 Déduction des charges relatives aux dotations aux provisions

Pour être admises en déduction lors de la détermination du bénéfice fiscal, les charges relatives
aux dotations aux provisions doivent respectées les conditions de fond et de forme :

a. Les conditions de fonds

Sont déductibles les provisions constituées en vue de faire face à des pertes ou charges nettement
précisées et que des événements en cours rendent probables, à condition qu'elles aient été
effectivement constatées dans les écritures comptables de l'exercice. Il y a 5 conditions
cumulativement requises

 Tout d’abord, cette provision doit, pour être déductible, avoir pour objet une charge ou
une perte elle-même déductible ;
 La charge ou perte doit être précise et probable :
 Précise, c'est à dire qu'elle doit être individualisée. On ne peut déduire aucune provision
fiscale pour couvrir le risque général de non recouvrement de créances ;
 la perte ou la charge qui constitue l’objet même de la provision doit être probable, c’est-
à-dire, ni certaine (auquel cas elle est passée directement en charge ou perte déductible), ni
simplement éventuelle. Cette probabilité dépend des circonstances de fait propre à chaque
situation. En tout état de cause, l’entreprise devra faire état d’évènements en cours à la clôture de
l’exercice qui permettent de justifier la constitution de la provision.
 La charge ou perte doit être évaluée avec une approximation suffisante. La charge ou la
perte doit être suffisamment caractérisée, tant sur sa nature que sur son montant : il faut donc
identifier précisément la charge concernée ou l’actif dont il est envisagé une dépréciation et
quantifier le montant de la perte ou charge probable ;
 Les éléments concernées par les provisions doivent être la propriété de l’entreprise ou
doivent être engagés dans l'intérêt de l'entreprise ;
 Les provisions doivent être déduites au titre de l’année où les obligations sont apparues.

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Une provision est une diminution de valeur affectant un élément d'actif susceptible de se déprécier. C’est une perte
qu'occasionnerait une augmentation d'éléments du passif exigible à plus ou moins long terme, à condition que la dépréciation,
la perte, ou la charge envisagée au regard d'événements survenus ou en cours soit, à la date d'établissement de la situation,
précise quant à sa nature, incertaine quant à sa réalisation effective.

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b. Les conditions de forme

Les provisions ne peuvent être admises en déduction que si elles ont été comptabilisées.

B-3 Les pertes certaines

A. Définition de pertes certaines

La perte est une charge, certaine quant à sa réalisation, son objet et son montant et qui, sous
certaines conditions, est déduite du résultat fiscal de façon immédiate et définitive.

B. Déduction des pertes certaines

Pour être admises en déduction lors de la détermination du bénéfice fiscal, les pertes certaines
doivent respectées les conditions cumulatives suivantes :
- La nature et la quantité des actifs détériorés doivent être constatées sur procès-verbal par
un officier ministériel et public ;
- La valeur des actifs détériorés doit être déterminée par une personne assermentée ;
- Les pertes doivent être comptabilisées en charges.

II- Définition de produit en comptabilité

En comptabilité, un produit est une opération qui implique une création de richesse nette de
l’entreprise :
 Soit une augmentation d’actif, toutes choses égales par ailleurs ;
 Soit une diminution des dettes, toutes choses égales par ailleurs

Le produit est l'inverse d'une charge.

On distingue les produits encaissables et les produits non encaissables.

A. Les produits encaissables

Les produits encaissables sont les sommes ou valeurs reçues ou à recevoir :


 en contrepartie des flux de biens ou de services ;
 en vertu d'une obligation légale existant à la charge d'un tiers ;
 exceptionnellement des tiers, sans contrepartie;
 en contrepartie de la cession des éléments d'actifs.

En comptabilité, il est important de faire la distinction entre les termes : produit encaissable,
recette et encaissement des fonds.

Recette : Les recettes correspondent au total des sommes d'argent reçues, des rentrées de fonds
pour une période donnée. On fait du mot «recette» la contrepartie du mot «dépense».
Le mot «recettes» ne fait pas vraiment partie du vocabulaire de la comptable générale des
entreprises.

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Encaissement, rentrée de fonds : Contrairement au mot «recette», les termes «encaissement» et
«rentrées de fonds» ne laissent aucun doute quant à leur signification précise. L'encaissement
consiste à recevoir, à toucher de l'argent; c'est une rentrée de fonds. L'encaissement de sommes
empruntées ou reçues, en paiement d'une créance, ne constitue pas un produit.

B. Les produits encaissables

Les produits non-encaissables représentent l’expression monétaire, soit de certaines


augmentations de valeur exprimées sur des actifs déterminés mais non réalisées, soit de reprises
comptables de certaines moins-values d’actifs déterminés ou d’actif net.

Ces produits comprennent :


 la production stockée ou déstockée au cours de l'exercice ;
 la production immobilisée;
 les reprises sur amortissements et provisions ;
 les transferts de charges :
 les remises ou modérations gracieuses des impositions.

Il est important de souligner que les produits résultant des remises ou modérations gracieuses ne
sont pas imposables.

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