Etude Boulangerie Traditionnelle Ong Jve Benin - 0

Efficacité énergétique dans le
secteur de la boulangerie
traditionnelle au Bénin
Janvier 2016
Copyright © Jeunes Volontaires pour l’Environnement Bénin, 2016

Cette publication a été réalisée par l’ONG Jeunes Volontaires pour l’Environnement Bénin (JVE BENIN), grâce à un appui
financier de NORGES NATURVERNFORBUND (NNV) dans le cadre du projet Clean Energy for Africa (CLENA)
Tous droits de publication réservés, sous toutes formes, y compris des banques de données et la traduction.
A condition d’en mentionner la source, la présente publication peut être reproduite intégralement ou en partie sous
quelque forme que ce soit à des fins pédagogiques ou non lucratives sans autorisation spéciale du détenteur du
copyright. Jeunes Volontaires pour l’Environnement Bénin souhaiterait recevoir un exemplaire de toute publication
produite à partir des informations contenues dans le présent document.
Rédaction et coordination:
Baptiste BOVIN, Volontaire international à JVE BENIN
Luc KPOGBE, JVE BENIN
Supervision:
Mawusé K. HOUNTONDJI, Directeur Exécutif JVE BENIN
Remerciements :
L’ONG JVE BENIN tient à exprimer ses vifs remerciements à tous les boulangers/pâtissiers de l’Association des
Professionnels de Pains Sucrés Salés et des Produits de Pâtisseries du Bénin (APPSP Bénin) à travers son président M.
Servais PADONOU, qui ont contribué fondamentalement à la réalisation de ce document en partageant les informations à
leur disposition ainsi que leurs expériences.
Elle remercie ensuite le Ministère de la Culture de l'Alphabétisation de l'Artisanat et du Tourisme (MCAAT) et Mme Judith
GANSOU, Conseillère Technique à l'Artisanat (CTA), pour leur précieuse collaboration ainsi que les partenaires contactés
tels que le PNUD, la GIZ, l’Ambassade du Royaume des Pays-Bas, l'AFD, la CTB, l’Université d’Abomey-Calavi et le Bureau
de la Coopération Suisse.
Enfin, l’ONG JVE BENIN tient à remercier l’apport d’experts et personnes ressources comme Krystel DOSSOU de OFEDI
ONG.
Conception graphique :
Carin Karl ATONDE, JVE BENIN
Crédit photo:
JVE BENIN, 2015

Sommaire
Acronymes ....................................................................................................................................... 4
Contexte ........................................................................................................................................... 5
Méthodologie .................................................................................................................................. 8
1. Fours de boulangerie traditionnelle béninois .......................................................................... 11
2. Type de bois utilisé .................................................................................................................... 12
3. Provenance du bois ................................................................................................................... 13
4. Prix du bois................................................................................................................................. 14
5. Quantités de bois utilisé : observations et interprétation ...................................................... 15
6. Foyers améliorés ....................................................................................................................... 17
Recommandations......................................................................................................................... 20
Limites ............................................................................................................................................ 21
Annexes .......................................................................................................................................... 23
Bibliographie .................................................................................................................................. 27
Webographie ................................................................................................................................. 27
3
Page
Efficacité énergétique dans le secteur de la boulangerie traditionnelle au Bénin |

Acronymes
AFD : Agence Française de Développement
APPSP Bénin : Association des Professionnels de Pains Sucrés Salés et des Produits de
Pâtisseries du Bénin
CoP21 : Conférence des Parties 21 de Paris
CTB : Coopération Technique Belge
DGFRN : Direction Générale des Forêts et des Ressources Naturelles
EPAC : Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi
FAO : Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture
GIZ : Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (Allemagne)
MCAAT : Ministre de la Culture, de l'Alphabétisation, de l'Artisanat et du Tourisme
ONG : Organisation non gouvernementale
PNUD : Programme des Nations Unies pour le développement
PNUE : Programme des Nations Unies pour l'environnement
4
Page

Contexte
Chaque année, 13 millions d’hectares de forêts sont détruits à travers le monde1. C’est
l’équivalent du territoire de la Grèce, et plus que la superficie totale du Bénin (11,26 millions
d’hectares2). Selon le PNUE3, « au siècle dernier, le monde a perdu plus de 80% de ses forêts
originelles. Environ 2000 arbres sont coupés chaque minute »4. La déforestation est
responsable de « 12 à 20% des émissions mondiales de gaz à effet de serre qui contribuent au
réchauffement de la planète »5.
Cette déforestation est la résultante de deux causes majeures, à savoir les causes
naturelles et les causes anthropiques. La majeure partie de la déforestation est due à l’activité
humaine, consistant :
 à la conversion de forêts en terres agricoles (afin de nourrir les populations locales ou de
mettre en place de très grandes exploitations).
 au reboisement constitué de monocultures d’arbres à croissance rapide (comme les
palmiers à huile en Indonésie et Malaisie) ;
 à l’urbanisation ou l’aménagement du territoire (construction de bâtiments,
développement d’infrastructures) ;
 à la surexploitation ou l’exploitation illégale du bois (surtout dans les pays d’Afrique, où
Madagascar a par exemple perdu plus des 4/5èmes de sa surface forestière depuis un
siècle)6.
La déforestation est de manière plus spécifique la résultante de l’utilisation de la

biomasse-énergie comme source d’énergie (bois de feu et charbon notamment): en effet, à
titre d’exemple, en Afrique subsaharienne, la biomasse-énergie, et tout particulièrement le
bois de feu, reste la principale source d’énergie, représentant en moyenne 86% de l’énergie
1
http://www.un.org/fr/events/forestsday/
2
http://www.gouv.bj/tout-sur-le-benin/geographie
3
Programme des Nations Unies pour l'environnement
4
5
http://www.unep.org/Documents.multilingual/Default.asp?DocumentID=339&ArticleID=4159&l=fr
Page
5
http://www.un.org/fr/events/forestsday/
6
http://www.developpement-durable.gouv.fr/Quelles-sont-les-causes-de-la.html
consommée7. Au Bénin, elle représente 70% de la consommation totale annuelle d’énergie :
4,24 millions de tonnes de bois sont utilisées chaque année, dont 92,4% en milieu rural et
7,6% en milieu urbain8.
Même si 41 forêts sont actuellement classées au Bénin (soit 1,31 million d’hectares
représentant 11,7% du territoire national)9, le pays n’échappe pas au phénomène de la
déforestation : en effet, de 1978 à 2010, le Bénin a perdu près de 85% de ses forêts denses et
plus de 30% de son couvert végétal. La FAO10 a ainsi estimée qu’environ 75 000 hectares de
forêts avaient été détruits chaque année entre 1990 et 201011, soit l’équivalent de 9,5 fois la
superficie de la municipalité de Cotonou. Le World Resources Institute et Greenpeace, deux
organisations internationales qui luttent pour la préservation de l’environnement, ont
d’ailleurs classé en 2012 le Bénin quatrième sur la liste des nations à « fort taux de
déforestation »12. En effet, ces espaces boisés rencontrent une forte pression, puisqu’ils sont
soumis à diverses actions anthropiques telles que les feux de végétation, la culture itinérante
sur brûlis, le surpâturage et l’exploitation du bois au profit d'activités économiques.
Partant de ces constats et enjeux environnementaux et dans un contexte de

changements climatiques inquiétants soulignés par la CoP21 à Paris13 fin 2015, la protection
de l'environnement et des ressources forestières se présentent comme une condition de
subsistance de toute forme de vie à la surface de la terre.
C’est pour cela que cette étude va porter en particulier sur le secteur de la boulangerie
traditionnelle, dont la source d'énergie première et principale est le bois. En effet, la
consommation de pain est importante au Bénin (surtout en milieu urbain où se trouvent les
boulangeries traditionnelles et où les populations peuvent se permettre d’acheter ce produit),
7
http://www.energy-for-africa.fr/files/file/study/l-energie-en-afrique-a-l-horizon-2050.pdf
8
« Etude sur les besoins en bois-énergie des grands centres de consommation au profit du PGFTR », Ministère
de l'Environnement et de la Protection de la Nature (MEPN), 2007
9
« Annuaire des Statistiques forestières 2013-2014 », Direction Générale des Forêts et des Ressources
Naturelles, 2015
10
Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture
11
http://www.undp.org/content/dam/benin/docs/emplois/14012013_Tdr_CTP_PAPDGFC.pdf
12
6
http://lautrefraternite.com/2012/08/30/environnement-le-benin-4e-pays-au-rang-mondial-destructeurs-de-
Page
forets/
13
Conférence des Parties
ce qui implique une production élevée pour satisfaire les besoins de la population. Par ailleurs,
le Bénin, ne produisant pas assez de farine de blé, a importé en 2005 12 443 tonnes de farine
de blé14. Des sociologues de l’Université d’Abomey-Calavi nous ont également confirmé que le
pain est apprécié et très consommé au Bénin. Par exemple, il est de coutume, quand on
rentre de voyage ou de déplacement, de ramener et d’offrir du pain à ses proches. Le bureau
principal de JVE Bénin étant localisé sur Cotonou, l’étude va se concentrer sur le département
du Littoral, et plus précisément sur Cotonou et environs.
L’objectif de cette étude est donc :
1. dans un premier temps, d’analyser la consommation en bois des boulangeries

traditionnelles, afin de pouvoir par la suite calculer ce que cela représente par an et
pour une boulangerie traditionnelle béninoise de taille moyenne.
2. d’offrir des pistes de réflexion dans le domaine de l’efficacité énergétique dans le
secteur de la boulangerie traditionnelle au Bénin (cf. partie Recommandations).
7
Page
14
http://iredey.over-blog.com/article-26387107.html
Méthodologie
Afin de savoir si une étude similaire avait été réalisée, nous avons commencé par
prendre contact avec les partenaires techniques et financiers présents au Bénin, tels que le
PNUD15, la GIZ16, l’Ambassade du Royaume des Pays-Bas, l'AFD17, la CTB18, l’Université
Abomey-Calavi et le Bureau de la Coopération suisse (cf. annexe 1). Parmi les réponses
obtenues, aucune organisation ne nous a mentionné une étude similaire. Le PNUD et la GIZ
ont financé des fours améliorés (ne concernant pas le secteur de la boulangerie
traditionnelle), mais ces derniers ne nous ont pas fait mention d’une étude comparable.
Par la suite, et toujours dans cette même optique, nous nous sommes rapprochés du
Ministère de la Culture, de l'Alphabétisation, de l'Artisanat et du Tourisme (MCAAT) du Bénin.
Judith GANSOU, Conseillère Technique à l'Artisanat (CTA), nous a confirmé qu’aucune étude
semblable n’avait été réalisée.
Le Directeur de Cabinet du Ministre Paul HOUNKPE nous a par ailleurs informés de son
intention de transmettre notre courrier au Ministre en personne. Enfin, le Ministère nous a
ensuite mis en contact avec l’Association des Professionnels de Pains Sucrés Salés et des
Produits de Pâtisseries du Bénin (APPSP Bénin), présidée par Servais PADONOU, boulanger de
profession. Cette dernière regroupe environ 1200 boulangers du Sud-Bénin.
Avec l’Association des Professionnels de Pains Sucrés Salés et des Produits de

Pâtisseries du Bénin, JVE Bénin a signé un contrat de partenariat ayant pour objectif de « créer
un partenariat entre les deux structures, afin de faciliter l’exécution d’une étude sur l’efficacité
énergétique dans le secteur de la boulangerie traditionnelle au Bénin ». Il est mentionné
que « les deux structures s’engagent à collaborer ensemble dans la mise en œuvre de l’étude,
afin de partager et d’échanger des informations favorisant le bon déroulement de cette étude
et la réussite finale de cette dernière » (cf. annexe 2). Ce contrat de partenariat nous a permis
15
Programme des Nations Unies pour le développement
16
8
Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (Allemagne)

Page
17
Agence Française de Développement
18
Coopération Technique Belge
d'obtenir une liste non-exhaustive de boulangers, basés sur Cotonou et environs (cf. annexe
3).
En prélude de la visite des boulangeries, un questionnaire d'enquête a été élaboré afin

d'avoir les éléments nécessaires à la réalisation de l'étude. Il s'agit d'un questionnaire
d'enquête simple et facile à comprendre, abordant deux axes importants en relation avec le
secteur de la boulangerie: l’activité de la boulangerie et sa source d'énergie (cf. annexe 4).
Plus spécifiquement, le questionnaire nous a notamment permis de connaitre le type de bois
utilisé, la provenance de ce bois, la quantité consommée sur une période donnée ainsi que le
prix d'achat du bois. C’est donc à partir des informations obtenues que nous avons pu nous
baser pour établir les conclusions présentes dans ce document.
9
Page

PREMIERE PARTIE

1. Fours de boulangerie traditionnelle béninois
Les fours de boulangerie traditionnelle au Bénin sont, pour la plupart, des fours
construits de façon artisanale. De manière générale, la plupart des fours utilisés pour la
boulangerie traditionnelle sont construits sous forme de dôme reposant sur une surface plate
qui constitue la table. (cf. photo ci-dessous).
Image 1 : Four béninois de boulangerie traditionnelle
Source : JVE Bénin, 2015
Les fours sont essentiellement construits à partir de matériaux locaux, puisque

l’élément de base est la terre. Il s’agit plus précisément de terre de barre battue, de couleur
rougeâtre, que l’on retrouve dans le sud du pays. Avec cette terre, des briques sont obtenues : ce
sont elles qui composent l’ossature du four (pour en améliorer la solidité, du ciment, calcaire et
argile sont mélangés à la terre). Une cheminée ou un simple trou au sommet du dôme permet
l’évacuation de la fumée. Pour rendre le sol, à l’intérieur du four, plus solide et éviter une
dégradation rapide due au chargement de bûches de bois à chaque cuisson, des briques de
11
ciment sont disposées. Une fois le four construit, la voûte de ce dernier est recouverte d’argile
Page

pour que la chaleur s’en échappe le moins possible, et une porte est créée afin de permettre
l’enfournement des pains.
La durée de vie moyenne d’un four est de plusieurs décennies. Cette durée dépend de la
qualité de construction et des matériaux utilisés. Seuls de légers travaux d’entretien pour
maintenir le four en état d’usage sont réalisés, périodiquement, principalement au niveau du
dôme. En effet, la méthodologie, la qualité et la performance de construction d’un four
traditionnel dépendent du fabricant, puisque le Bénin ne dispose pas d’une école ou d’un
centre d’apprentissage de techniques de constructions de four de boulangerie traditionnelle.
Ainsi, la technique de construction est transmise par héritage familial.
La difficulté avec ce type de four se caractérise avant tout par une forte consommation
en bois énergie causée par une importante déperdition thermique due aux matériaux utilisés. De
plus, l’allumage et le maintien de la température du four demande un travail long et régulier. La
forte chaleur s’en dégageant ainsi que les émissions de fumée (dioxyde de carbone) rendent les
conditions de travail difficiles pour les employés et les populations jouxtant ces fours, surtout en
milieu urbain.
2. Type de bois utilisé
D’après les informations fournies par les boulangers, et corroborées par la Direction
Générale des Forêts et des Ressources Naturelles (DGFRN) ainsi que par des chercheurs de
l’EPAC19, trois types de bois sont très majoritairement utilisés pour faire cuire les différents
types de pain :
 l’acacia ;
 l’eucalyptus ;
 le filao.
Ces bois, qui sont communément répandus au sein du pays, ont une consistance
robuste et leur combustion est jugée comme étant « bonne » pour ce type de cuisson.
12
Page
19
Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi
3. Provenance du bois
Les boulangers font appel à leur réseau pour se faire livrer en bois d’énergie. D’après
les informations recueillies, les trois types de bois précédemment cités et approvisionnant
Cotonou et environs proviennent principalement des forêts de Pahou, de Ouèdo et de Tori (au
Sud-Ouest du Bénin). Le nord du Bénin en général est également un lieu d’approvisionnement
en bois, de par ses vastes étendues boisées.
Cependant, c’est le bois provenant du Sud-Bénin qui est principalement utilisé, en

raison de la proximité avec Cotonou, qui permet de limiter les coûts d’acheminement.
De plus, le bois étant acheminé

vers la ville par bâcher (petit pick-up) (cf
image 2), les quantités sont plus
limitées, ce qui arrange les boulangers,
ces derniers ne possédant généralement
pas de grands espaces de stockage pour
ce bois puisqu’ils sont localisés en milieu
urbain.
A l’opposé, le bois provenant du

Nord-Bénin est livré par camion, avec un
coût plus élevé, des retards fréquents, et
Image 2 : Un véhicule chargé communément appelé Bâché
des quantités certes plus importantes,
Source : JVE Bénin, 2015
mais difficiles à stocker.
Il est à souligner que ces forêts au Sud-Bénin, utilisées pour s’approvisionner en bois,
sont en général issues de la campagne politique de reboisement mise en œuvre par l’État,
débutée en 1987. A cet effet, environ 24 400 hectares de reboisement et de plantations
domaniales sont actuellement recensés, dont 765 hectares font partie du périmètre de
reboisement de la forêt de Pahou. Concernant la déforestation des forêts de Pahou et Ouèdo,
13
cette dernière est maitrisée puisque la création de ces forêts s’est faite dans le but d’utiliser le
Page
bois produit pour satisfaire les activités humaines.

Il est à noter que dans ces forêts classées, un plan d’aménagement a été mis en place
(géré par une Cellule technique et un Comité de
gestion local), et les coupeurs de bois doivent
posséder un permis, délivré par l’administration
forestière ou le Comité local de gestion de la forêt
concernée.
Le bois utilisé par la boulangerie

traditionnelle ne concerne cependant pas
uniquement des espaces dédiés et gérés par les
autorités adéquates, mais peut également
Image 3 : Bois coupé dans une forêt provenir de jachères et de forêts privées, dont
Source : JVE Bénin, 2015 nous ne connaissons pas les proportions. Enfin, il
provient aussi d’une exploitation informelle et illégale des forêts, dont nous ne connaissons
pas les proportions non plus.
4. Prix du bois
Le prix du bois varie selon les périodes, à cause des problèmes d’acheminement
(exemple : saison des pluies) et de fourniture (pénurie de la part du fournisseur). « En janvier
2016, livraison incluse, le coût d’un bâché est de 45 000 francs CFA, et le coût d’un camion est
de 650 à 700 000 francs CFA (comprenant la location du camion, le chauffeur et l’essence).
14
Page

5. Quantités de bois utilisé : observations et interprétation
La quantité de bois utilisée dépend évidemment de la production de pain. Plus on

produit de pains, plus on consomme de bois. D’après les informations recueillies lors des
entretiens sur Cotonou et environs, « une boulangerie consomme en moyenne entre 4 et 6
sacs de farine de blé de cinquante (50) kilogrammes par jour de production ». Dans la grande
majorité des boulangeries traditionnelles visitées, la quantité de bois utilisé est d’un bâché par
semaine. Un bâché correspond à environ 3-4 stères.
Cela signifie qu’en moyenne, une boulangerie traditionnelle consomme 52 bâchés par
an, soit environ 182 stères de bois annuellement. Un stère correspondant à 0,65 mètre cube
(m³)20, chaque boulangerie consomme par an en moyenne 118 m³ de bois (182 multiplié par
0,65).
Un (1) stère de bois de feuillu lourd (incluant les trois types de bois précédemment cités)
pèse environ 650 kilogrammes, ce qui correspond annuellement pour une boulangerie
traditionnelle à 118 300 kilogrammes (650 kilogrammes multiplié par 182 stères), soit 118,3
tonnes.
Néanmoins, il est nécessaire de préciser que ce chiffre n’est qu’une simple estimation,
puisque le poids d’un stère de bois dépend de l’essence21 et de l’état de ce dernier (densité,
taux d’humidité).
Partant de ce chiffre, et multiplié par les 1 200 boulangers du Sud-Bénin que compte
l’Association des Professionnels de Pains Sucrés Salés et des Produits de Pâtisseries du Bénin
(APPSP Bénin), cela signifie que chaque année sont consommés :
- 218 400 stères de bois ;
- 141 960 m³ de bois énergie ;
- 141 960 tonnes de bois énergie.
15
20
http://www.crpf-limousin.com/france/fiche603-unites-mesures-bois-energie.php?quest=444 et Lokossou
Page
Orphée de la Direction Générale des Forêts et des Ressources Naturelles (DGFRN)

21
Espèce ou groupe d’espèces de bois
Ce nombre de tonnes de bois énergie consommé annuellement par le secteur de la
boulangerie traditionnelle, même s’il n’est pas possible de le convertir en superficie, semble
malgré tout très élevé à l’échelle d’un pays comme le Bénin.
Encadré 1
Bilan de la première partie de l’étude :
Le pain est un aliment très consommé au Bénin, ce qui implique une forte production
pour répondre à cette demande. Cependant, le secteur de la boulangerie traditionnelle au
Bénin est fortement consommateur en bois (en moyenne 118,3 tonnes de bois par
boulangerie). Trois types de bois sont principalement utilisés (acacia, filao et eucalyptus). Ces
derniers proviennent majoritairement du Sud Bénin en ce qui concerne Cotonou et environs :
cela s’explique par la proximité de la municipalité avec ces forêts, ce qui limite les coûts
d’acheminement.
Fort de ce constat, il serait intéressant dans un premier temps d’améliorer les fours
pour les rendre moins consommateurs en bois (cf. partie « Foyers améliorés ») ainsi que de
professionnaliser les acteurs du secteur concernant les techniques de fabrication de pains
(utilisation du bois et des ingrédients).
16
Page

DEUXIEME PARTIE

6. Foyers améliorés
En vue de réduire la consommation en bois énergie et donc d’améliorer l’efficacité

énergétique de la production de pain en boulangerie traditionnelle, des foyers améliorés sont
mis en place dans plusieurs pays. Ces derniers, métalliques, fonctionnent au gaz et/ou biogaz.
Pour prendre l’exemple des foyers améliorés développés par Enda Tiers-Monde (ONG
basée au Sénégal), ils se distinguent en trois catégories (cf. photo ci-dessous) :
 Petit capacité : 80 pains par tournée

 Moyenne capacité : 120 pains par tournée
 Grande capacité : 180 pains par tournée
Image 4 et 5 : Foyers améliorés développés par Enda Tiers-Monde
Source : http://climatdeveloppement.org/wp-content/uploads/2014/07/3-ENDA-Boulangerie-trad-moderne.pdf
18
Page

Outre une réduction du bois consommé et des émissions de dioxyde de carbone
(CO2), ces fours permettent d’améliorer la productivité, puisque le temps de cuisson est similaire
durant toute la production (une dizaine de minutes). De même, le temps mis à profit pour
allumer le four et le maintenir tout au long de la cuisson à une température adéquate est bien
moindre.
Egalement, les conditions sanitaires sont améliorées, et pour les ouvriers (pas de fumée
inhalée, moins de chaleur dégagée, manutention plus facile), et pour les produits réalisés
(meilleure qualité du pain, four plus facile à nettoyer et donc plus hygiénique). De même, le
four est disponible en continu, et en toute période.
Encadré 2
Focus : un autre type de four traditionnel amélioré
Au cours de la phase terrain, un prototype de four traditionnel amélioré s’est

présenté. Ce dernier avait pour particularité de consommer une plus petite quantité de bois
pour une quantité de cuisson de pain équivalente à celle des autres fours traditionnels.
PADONOU Servais, le Président de l’APPSP Bénin, en est à l’origine. Ressemblant très
fortement à un four traditionnel, il est construit en terre stabilisée, obtenue en creusant des
fosses, et contenant des éléments comme l’humus, l’argile. Ce four, doté d’une cheminée à
proprement parler, se présente en trois parties:
 la fondation : constituée de chainage à poteau, fait à base de ciment et de
matériaux réfractaires ;
 la chambre à cuisson : sous forme de voûte, elle est faite à base de terre
stabilisée (calcaire, ciment et terre de barre battue);
 le compartiment à relais : sur le principe d’appel d’air, il sert de relais à la
chambre de cuisson pendant la cuisson du pain. En effet, pour maintenir une
température élevée durant la cuisson, seule la mise en combustion d’une
bûche de bois permet de maintenir une chaleur interne compatible à la
cuisson.
Ce système permet d’utiliser 4 à 5 fois moins de bois que les autres fours traditionnels. Avec un
19
entretien périodique, sa durée de vie est estimée à 25 ans.

Page

Recommandations
Suite à cette étude, plusieurs recommandations peuvent se dégager en vue

d’améliorer le secteur de la boulangerie traditionnelle au Bénin.
 une sensibilisation environnementale doit être effectuée afin d’informer les acteurs de
la boulangerie traditionnelle sur la déforestation engendrée par leur activité et ses
conséquences (cela pourrait également inclure les femmes fumeuses de poissons);
 une activité de reboisement doit être promue et vulgarisée dans des espaces dédiés au
secteur de la boulangerie ;
 une sensibilisation et un accompagnement des acteurs du secteur doivent être menés
en vue de leur permettre de mieux gérer et connaitre les stocks dont ils disposent
(concernant la farine et le bois notamment). Pour une meilleure compréhension du
marché, l'inclusion de tous les acteurs de la chaîne de valeur est indispensable, des
fournisseurs de bois et de farine aux vendeuses de pain, qui pourraient
éventuellement fournir une meilleure estimation des volumes produits ;
 la filière doit être modernisée afin d’améliorer les conditions de travail des ouvriers et
la qualité des produits :
 à défaut de pouvoir réaliser une généralisation soudaine des foyers
améliorés, la fabrication et rénovation des fours traditionnels pourraient dans
un premier temps se baser sur le modèle du prototype développé dans le
« Focus » précédemment cité. Cela permettrait de limiter la forte
consommation en bois et donc de réduire les émissions de CO2 et la pression
exercée sur les ressources naturelles ; cela nécessite donc également un
accompagnement des fabricants de fours traditionnels ;
 dans un second temps, une sensibilisation devra également être menée afin
de permettre aux boulangers et à la population de s’approprier les foyers
améliorés, ce qui nécessitera du temps, comme tout changement d’habitude.
Une étude similaire pourrait enfin être réalisée sur les femmes fumeuses de poissons
20
(consommation en bois, conditions sanitaires).

Page

Limites
Il faut pour conclure souligner que nous avons rencontré plusieurs difficultés dans le
cadre de cette étude :
 nous nous sommes heurtés à un problème de documentation, puisqu’il n'existe pas
d'écrits à proprement parler relatifs à ce sujet, et aucune étude préalable sur le sujet
n’a été réalisée ;
 nous avons connu des difficultés quant à l’obtention de la liste des boulangeries
traditionnelles, puisque la signature du partenariat permettant l’échange
d’informations a pris un peu plus d’un mois ;
 nous avons été confrontés à la réticence de certains boulangers, qui ont craint pour
diverses raisons (concurrence ; impôts à payer) de nous fournir les informations dont
nous avions besoin ;
 l’étude se base sur une courte liste de boulangers traditionnels, représentative d’une
boulangerie traditionnelle béninoise de taille moyenne, fournie par l’APPSP Bénin : il
serait intéressant d’obtenir et d’analyser un échantillonnage plus large, ce que JVE
Bénin n’a pas pu faire, faute de moyens financiers (l’étude a été financée sur fonds
propres par l’ONG) ;
 il a parfois été difficile d’obtenir des informations jugées « crédibles »: en effet,
certains boulangers n’ont pas forcément été à même de nous fournir des informations
précises sur le sujet (quantité de bois consommé, production journalière), car ils ne
sont jamais réellement souciés de ces problématiques ;
 Le poids total du bois consommé n’est qu’une simple estimation, puisque le poids d’un
stère de bois dépend de l’essence22 et de l’état de ce dernier (densité, taux
d’humidité).
21
Page
22
Espèce ou groupe d’espèces de bois
Encadré 3
En conclusion, il ressort de cette étude qu’il serait intéressant de se concentrer sur les
actions suivantes :
1. Renforcer la professionnalisation du secteur ;
2. Fabriquer et rénover les fours traditionnels béninois en vue de réduire la déperdition

thermique engendrant une forte consommation de bois ;
3. Sensibiliser le secteur sur les questions environnementales (sachets plastiques utilisés,

fumée rejetée, hybromate …) ;
4. Sensibiliser le secteur vers la promotion et la vulgarisation de champs dédiés à la

boulangerie (activité de reboisement et de déforestation).
22
Page

Annexes
Annexe 1 : Mail envoyé aux différents partenaires techniques et financiers
« Objet : étude d’efficacité énergétique des fours de boulangeries traditionnelles basées au

Bénin.
Madame, Monsieur,
Dans le cadre d’une étude sur l’efficacité énergétique dans le secteur de la boulangerie
traditionnelle et du fumage de poissons au Bénin, nous avons l’honneur de vous contacter afin
de vous présenter notre démarche et vous demander quelques renseignements.
En effet, nous travaillons actuellement sur une étude concernant l’efficacité énergétique des
fours de boulangeries traditionnelles basées au Bénin. L’objectif est d’analyser la
consommation en bois de ces boulangeries, afin de pouvoir par la suite calculer ce que cela
représente pour le Bénin, à l’échelle d’une année et de l’ensemble des boulangeries. La finalité
est de permettre par la suite de proposer des fours améliorés avec une meilleure efficience
énergétique, ainsi que de proposer une stratégie de reboisement afin de compenser au
maximum la déforestation engendrée par cette activité.
Cette étude sera donc la base scientifique pour un projet d’efficacité énergétique dans ce
secteur, pour la vulgarisation de solutions moins consommatrices en bois et l’introduction
d’initiatives alternatives.
Nous aurions aimé savoir si vous aviez déjà travaillé sur cette problématique, ou si vous aviez
déjà entendu parler d’une étude similaire ?
De plus, seriez-vous, au regard des futures conclusions observées, éventuellement intéressés
par un tel projet ?
Nous serions ravis de pouvoir échanger avec vous sur cette étude, que ce soit par mail ou
téléphone, ou de directement vous rencontrer à Cotonou, où nous sommes basés.
Veuillez agréer, Madame, Monsieur, l'expression de mes salutations distinguées. »

23
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Annexe 2 : Contrat de partenariat entre JVE Bénin et l’APPSP Bénin
24
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Annexe 3 : Liste des boulangers rencontrés
Nom du/de la boulanger-ère Situation géographique Entretien effectué le
Agoueto Béatrice Akpakpa-Abattoir 07/12 /2015
Aguessi Hortense Tankpè-Fifonssi 26/11/2015
Ahissou Cosme Akpakpa-Agbodjèdo 09/12 /2015
Ahossi Agnès Cocotomey 20/11/2015
Alle Marguérite Zogbo-Terrain 24/11/2015
Gbenou Tito Akpakpa-Dodomey 01/12/2015
Hounkpeledji Mathieu Sekandji 23/11 /2015
Hountondji Gaston Abomey-Calavi 26/11/2015
Otche Frédéric Godomey-Magasin 15/12/2015
Padonou Servais Agla-Hazounto 25/11/2015
Sozounnon Honoré Calavi 03/12/2015
Tonnin Maurice Akpakpa 05/12/2015
Yenoussi Philomène Fidjossè-centre 19/11/2015

25
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Annexe 4 : Questionnaire pour les boulangers
• Quel est le type de bois utilisé ?
• Quelle est le lieu de provenance du bois ?
• Quel est le moyen d’acheminement de ce bois ?
• Comment procédez-vous pour vous fournir en bois ?
• Les sources de provenance du bois changent-elles au fil des mois ? Si oui, pourquoi ?
• Quel est le prix d’achat du bois ?
• Quelle quantité de bois utilisez-vous par semaine ?
• Quelle quantité de de pains produisez-vous quotidiennement ? Combien de sacs de

farine utilisez-vous par jour ?
• Pensez-vous au renouvellement du bois dans les forêts ?
• Quelles difficultés, si difficultés, d'approvisionnement du bois rencontrez-vous ?
• Quelles sont les difficultés rencontrées pour cuire les pains avec les fours
traditionnels?
• Utilisez-vous d’autres sources d'énergie, autres que le bois ?
26
Page

Bibliographie
- Annuaire des Statistiques forestières 2013-2014, Direction Générale des Forêts et des
Ressources Naturelles, 2015
- Etude sur les besoins en bois-énergie des grands centres de consommation au profit
du PGFTR, Ministère de l'Environnement et de la Protection de la Nature (MEPN),
2007
Webographie
- http://iredey.over-blog.com/article-26387107.html
- http://lautrefraternite.com/2012/08/30/environnement-le-benin-4e-pays-au-rang-
mondial-destructeurs-de-forets/
- http://www.bpcbenin.org/index.php/actualiteslist/actualites-economiques/item/608-
filiere-boulangerie-patisserie-au-benin-plaidoyer-pour-des-mesures-incitatives-et-des-
reformes
- http://www.club-er.org/en/les-actualites/14-news/107-senegal--promotion-des-
foyers-metalliques-dans-les-boulangeries-traditionnelles.html
- http://www.crpf-limousin.com/france/fiche603-unites-mesures-bois-
energie.php?quest=444
- http://www.developpement-durable.gouv.fr/Quelles-sont-les-causes-de-la.html
- http://www.energy-for-africa.fr/files/file/study/l-energie-en-afrique-a-l-horizon-
2050.pdf
- http://www.gouv.bj/tout-sur-le-benin/geographie
http://www.unep.org/Documents.multilingual/Default.asp?DocumentID=339&ArticleI
D=4159&l=fr
- http://www.un.org/fr/events/forestsday/
- http://www.undp.org/content/dam/benin/docs/emplois/14012013_Tdr_CTP_PAPDGF
C.pdf
- http://climatdeveloppement.org/wp-content/uploads/2014/07/3-ENDA-Boulangerie-
trad-moderne.pdf
27
Page

Pour plus d’informations, veuillez contacter :
ONG Jeunes Volontaires pour l’Environnement (JVE BENIN)
C/ 478 Bar TITO, Maison POBLAH ;
02 BP 2739 Cotonou
Tel: (+229) 21 32 08 38 / 95 43 22 39/ 64 78 58 58
E-mail: [email protected]
Copyright © Jeunes Web: www.jvebenin.org

Volontaires pour
l’Environnement Bénin, 2016

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Efficacité énergétique dans le

Copyright © Jeunes Volontaires pour l’Environnement Bénin, 2016

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Baptiste BOVIN, Volontaire international à JVE BENIN

Luc KPOGBE, JVE BENIN

Mawusé K. HOUNTONDJI, Directeur Exécutif JVE BENIN

Carin Karl ATONDE, JVE BENIN

JVE BENIN, 2015

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AFD : Agence Française de Développement

CoP21 : Conférence des Parties 21 de Paris

CTB : Coopération Technique Belge

DGFRN : Direction Générale des Forêts et des Ressources Naturelles

EPAC : Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi

FAO : Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture

GIZ : Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (Allemagne)

MCAAT : Ministre de la Culture, de l'Alphabétisation, de l'Artisanat et du Tourisme

ONG : Organisation non gouvernementale

PNUD : Programme des Nations Unies pour le développement

PNUE : Programme des Nations Unies pour l'environnement

Efficacité énergétique dans le secteur de la boulangerie traditionnelle au Bénin |

La déforestation est de manière plus spécifique la résultante de l’utilisation de la

Partant de ces constats et enjeux environnementaux et dans un contexte de

L’objectif de cette étude est donc :

1. dans un premier temps, d’analyser la consommation en bois des boulangeries

Avec l’Association des Professionnels de Pains Sucrés Salés et des Produits de

Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (Allemagne)

En prélude de la visite des boulangeries, un questionnaire d'enquête a été élaboré afin

Efficacité énergétique dans le secteur de la boulangerie traditionnelle au Bénin |

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Image 1 : Four béninois de boulangerie traditionnelle

Source : JVE Bénin, 2015

Les fours sont essentiellement construits à partir de matériaux locaux, puisque

Efficacité énergétique dans le secteur de la boulangerie traditionnelle au Bénin |

2. Type de bois utilisé

Cependant, c’est le bois provenant du Sud-Bénin qui est principalement utilisé, en

De plus, le bois étant acheminé

A l’opposé, le bois provenant du

bois produit pour satisfaire les activités humaines.

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Le bois utilisé par la boulangerie

Efficacité énergétique dans le secteur de la boulangerie traditionnelle au Bénin |

La quantité de bois utilisée dépend évidemment de la production de pain. Plus on

Orphée de la Direction Générale des Forêts et des Ressources Naturelles (DGFRN)

Bilan de la première partie de l’étude :

Efficacité énergétique dans le secteur de la boulangerie traditionnelle au Bénin |

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En vue de réduire la consommation en bois énergie et donc d’améliorer l’efficacité

 Petit capacité : 80 pains par tournée

Image 4 et 5 : Foyers améliorés développés par Enda Tiers-Monde

Efficacité énergétique dans le secteur de la boulangerie traditionnelle au Bénin |

Focus : un autre type de four traditionnel amélioré

Au cours de la phase terrain, un prototype de four traditionnel amélioré s’est

entretien périodique, sa durée de vie est estimée à 25 ans.

Efficacité énergétique dans le secteur de la boulangerie traditionnelle au Bénin |

Suite à cette étude, plusieurs recommandations peuvent se dégager en vue

(consommation en bois, conditions sanitaires).

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