DM 4 - Un Corrigé

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 8

DM 4.

Corrigé

Problème 1 : une intégrale dépendant d’un paramètre.


1◦ ) ϕ(0) = 21 , ϕ(1) = [ln(1 + t)]10 = ln 2 et ϕ(2) = [arctant]10 = π4 .
2◦ ) Soit x, y ∈ R+ avec x < y.
Soit t ∈]0, 1]. tx = ex ln t ≥ ey ln t = ty car ln t ≤ 0.
Lorsque t = 0, 0y = 0 et 0x ≥ 0, donc on a encore tx ≥ ty .
1 1
Ainsi, pour tout t ∈ [0, 1], ≤ , donc par croissance de l’intégrale,
1 + tx 1 + ty
ϕ(x) ≤ ϕ(y), ce qui prouve que ϕ est croissante sur R+ .
3◦ ) Soit x, y ∈ZR+ avec x ≤ y.
1 Z 1
1 1  ty − tx
ϕ(x) − ϕ(y) = x
− dt = dt, donc
0 Z1 + t 1 + ty Z x
0 (1 + t )(1 + t )
y
1 x 1
t − ty
0 ≤ ϕ(y) − ϕ(x) ≤ dt = (tx − ty ) dt.
Z 1 0 1 × 1 0
h tx+1 t y+1 i1
1 1
De plus, (tx − ty ) dt = − = − ,
Z 1 0 x+1 y+1 0 x+1 y+1
y−x
donc (tx − ty ) dt = ≤ y − x.
0 (x + 1)(y + 1)
4◦ ) Soit x ∈ R+ .
Lorsque y ≤ x, en remplaçant dans la question précédente le couple (x, y) par (y, x), on
obtient que |ϕ(y) − ϕ(x)| ≤ x − y = |x − y|. Ainsi, pour tout y ∈ R+ , indépendamment
de l’ordre entre x et y, |ϕ(y) − ϕ(x)| ≤ |y − x|, or |y − x| −→ 0, donc d’après le principe
y→x
des gendarmes, ϕ(y) − ϕ(x) −→ 0, puis ϕ(y) −→ ϕ(x).
y→x y→x
Z 1 Z 1
1  tx
5 ) Soit x > 0. 1 − ϕ(x) =

1− dx = dt, donc
Z 1 0 1 + tx 0 1+t
x

1
0 ≤ 1−ϕ(x) ≤ tx dt = −→ 0. Le principe des gendarmes permet à nouveau
0 x + 1 x→+∞
de conclure.
6◦ ) Soit x ≥ 0. On souhaite intégrer par parties, en primitivant t 7−→ 1 et en dérivant
1
t 7−→ , mais cela nécessite de dériver t 7−→ tx sur [0, 1], ce qui pose un problème
1 + tx

1
en t = 0 lorsque x < 1. Pour contourner ce problème, on intègre par parties sur [ε, 1]
où ε > 0, puisZon fait tendre ε vers 0. Z
1 1 Z 1
dt h t i1 xtx−1 1 ε tx
Soit ε ∈]0, 1[. = + t dt = − +x dt.
ε 1+t
x 1 + tx ε ε (1 + tx )2 2 1 + εx x 2
ε (1 + t )
ε ε
Or 0 ≤ ≤ ε, donc d’après le principe des gendarmes, −→ 0.
1 + εx 1 + εx ε→0
De plus, si f est une application continue sur [0, 1], d’après le théorème fondamental de
l’analyse,
Z elle possède une primitive sur [0, 1], notéeZ F . F est dérivable, donc continue,
1 1
donc f (t) dt = F (1) − F (ε) −→ F (1) − F (0) = f (t) dt. On en déduit, en faisant
ε ε→0 0 Z 1
1 tx
tendre ε vers 0 dans l’intégration par parties que ϕ(x) = + x x 2
dt.
2 0 (1 + t )
Z 1
ϕ(x) − ϕ(0) 1 1 tx
7)

= (ϕ(x) − ) = x 2
dt,
x−0 xZ 2 0 (1 + t )
1 x Z 1
ϕ(x) − ϕ(0) t +1−1 dt
donc = x 2
dt = ϕ(x) − Ψ(x), où Ψ(x) = x 2
.
x−0 0 (1 + t ) 0 (1 + t )
Nous allons montrer que Ψ est continue sur R+ en nous inspirant de la question 4.
Soit x, y ∈ R+ avec x < y. On sait déjà que, pour tout t ∈ [0, 1], tx ≥ ty . On en déduit
par croissance de l’intégrale
Z 1 que Ψ(x) ≤ Ψ(y). Ainsi, Z 1
(1 + tx )2 − (1 + ty )2
0 ≤ Ψ(y) − Ψ(x) = x 2 y 2
dt ≤ (t2x + 2tx − t2y − 2ty ) dt,
0 (1
Z + t ) (1 + t ) 0
1 Z 1
donc 0 ≤ Ψ(y) − Ψ(x) ≤ (tx − ty )(2 + tx + ty ) dt ≤ 4 (tx − ty )dt.
0 0
On en déduit que, pour tout x, y ∈ R+ , |Ψ(x) − Ψ(y)| ≤ 4|y − x|, ce qui montre, de
même qu’en question 4, que Ψ est continue sur R+ . En particulier, Ψ est continue en
0, donc Ψ(x) −→ Ψ(0) = 41 .
x→0
ϕ(x) − ϕ(0) 1
Ainsi, −→ ϕ(0) − Ψ(0) = .
x−0 x→0 4
Ceci prouve que ϕ est dérivable en 0 et que ϕ′ (0) = 14 .
8◦ )
1

1 2 3 4
x
t − 0
9◦ ) Soit x > 1. = tx−1 −→ 0, ainsi, t 7−→ tx est dérivable en 0 et, pour tout
t−0 t→0
d x
t ∈ [0, 1], (t ) = xtx−1 . On en déduit que, pour tout t ∈ [0, 1] (également pour t = 0),
dt
d x xtx−1
(ln(1 + t )) = , qui est continue sur [0, 1]. On peut donc intégrer par parties :
Zdt 1 Z11+ tx
t x  t d
 ht i1 Z 1 ln(1 + tx )
x x
x
dt = (ln(1 + t )) dt = ln(1 + t ) − dt,
0 1+t 0 x dt x 0 0 x

LLG, MPSI 2, 2022/2023 2


ln 2 1 1
Z
donc 1 − ϕ(x) = − ln(1 + tx ) dt.
x x 0
Or, pour tout u ∈] − 1, +∞[, ln(1 + u) ≤ u (pour le montrer, il suffit d’étudier
1
g(u) = u − ln(1 + u), dont la dérivée g ′ (u) = 1 − est positive sur R+ , donc g est
1+u
croissante sur
Z 1 R+ avec g(0) = Z0).1
1
Ainsi, 0 ≤ ln(1 + tx ) dt ≤ tx dt = −→ 0.
0 0 x + 1 x→+∞
ln 2
On en déduit que 1 − ϕ(x) ∼ .
x→+∞ x

Problème 2 : π est irrationnel.


1◦ ) a) f1 (x) = 2ax − bx2 , donc f1′ (x) = 2a − 2bx.
En particulier, f1′ (x) = 0 ⇐⇒ x = ab = r.
Pour la suite de cette question, on posera g = f1 .
Premier cas : Supposons que r > 0.
Alors g ′ est positive sur [0, r] et négative sur [r, 2r]. donc g(x) croı̂t de 0 à g(r) entre 0
et r, puis décroı̂t de g(r) à g(2r) entre r et 2r.
a a2 a2 a2 a2
Or g(r) = 2a − b 2 = et g(2r) = 2a.2r − b4r2 = 4 − 4b 2 = 0.
b b b b b
a2
Ainsi, max g(x) = et min g(x) = 0.
x∈[0,2r] b x∈[0,2r]
Second cas : Supposons maintenant que r < 0 (r 6= 0 car r ∈ / π2 Z). Ainsi, a < 0.
g (x) est positif entre 2r et r, puis négatif entre r et 0, donc g(x) croı̂t entre 2r et r,

de g(2r) = 0 à g(r), puis décroı̂t entre r et 0, de g(r) à 0.


a2
Ainsi, comme dans le premier cas, max g(x) = et min g(x) = 0.
x∈[0,2r] b x∈[0,2r]
1. b) Par inégalité triangulaire,
Z max(0,2r) Z max(0,2r)  2 n
1 a αn a2
|In | ≤ |fn (x)| dx ≤ dx = 2|r| , où α = .
min(0,2r) min(0,2r) n! b n! b
αn
Pour tout n ∈ N, posons dn = et montrons que dn −→ 0.
n! n→+∞
dn+1 α dn+1 1
= −→ 0, donc il existe N ∈ N tel que, pour tout n ≥ N , ≤ . Par
dn n+1 n→+∞ dn 2
récurrence sur n, on en déduit que, pour tout n ≥ N , 0 ≤ dn ≤ dN ( 12 )n−N −→ 0.
n→+∞
Il en résulte, par le principe des gendarmes, que In −→ 0.
n→+∞
Z 2r
2◦ ) a) I0 = sin x dx = [− cos x]2r 2
0 = 1 − cos(2r), donc I0 = 2 sin r.
0
2. b) Effectuons deux intégrations par parties successives :

LLG, MPSI 2, 2022/2023 3


Z 2r h i2r Z 2r
2 2
I1 = (2ax − bx ) sin x dx = (2ax − bx )(− cos x) + (cos x)(2a − 2bx) dx
0 0 0
h i2r Z 2r
= (2a − 2bx)(sin x) + 2b sin x dx,
0 0
h i2r
or 2a − 2b × 2 ab = 2a − 4a = −2a, donc I1 = 2b(− cos x) − 2a sin(2r)
0
puis I1 = 2b(1 − cos(2r)) − 2a sin(2r) = 4b sin2 r − 4a sin r cos r.
En conclusion, I1 = 4 sin r(b sin r − a cos r).
3◦ ) a) Soit n ≥ 2. Une Z
première intégration par parties donne
h i2r 2r
In = fn (x)(− cos x) + fn′ (x) cos x dx, or fn (0) = fn (2r) = 0, d’après la première
0 0
question, donc une seconde intégration par parties donne
h i2r Z 2r (2ax − bx2 )n−1
In = fn′ (x) sin x − fn′′ (x) sin x dx. Mais fn′ (x) = (2a − 2bx) ,
0 0 (n − 1)!
donc toujours d’après la première question, fn′ (0) = 0 = fn′ (2r) (car n ≥ 2). Ainsi,
Z 2r
In = − fn′′ (x) sin x dx.
0
3. b) On a vu que fn+1 ′
(x) = (2a − 2bx)fn (x), donc
fn+2 (x) = −2bfn+1 (x) + (2a − 2bx)fn+1
′′ ′
(x)
2
= −2bfn+1 (x) + (2a − 2bx) fn (x)
= 4a2 fn (x) − 2bfn+1 (x) + 4(b2 x2 − 2abx)fn (x)
= 4a2 fn (x) − 2bfn+1 (x) − 4b(2ax − bx2 )fn (x)
= 4a2 fn (x) − 2bfn+1 (x) − 4b(n + 1)fn+1 (x)
= 4a2 fn (x) − bfn+1 (x)(2 + 4(n + 1)).
3. c) Pour tout n ∈ N, notons R(n) l’assertion suivante : il existe an , bn ∈ Z tels que
In = 2(an cos r + bn sin r) sin r.
Démontrons R(n) par récurrence double :
Pour n = 0 et n = 1, I0 = 2 sin2 r et I1 = 4 sin r(b sin r − a cos r), donc R(0) et R(1)
sont vraies.
Pour n ≥ Z0, supposons R(n) et R(n + 1) et montrons R(n + 2).
2r
In+2 = − ′′
fn+2 (x) sin x dx = −4a2 In + bIn+1 (4n + 6), donc d’après l’hypothèse de
0
récurrence, In+2 = 2 sin r((4n + 6)b(an+1 cos r + bn+1 sin r) − 4a2 (an cos r + bn sin r)), ce
qui prouve R(n + 2).
4◦ ) a) Soit n ∈ N. 2r 6∈ πZ, donc sin(2r) 6= 0.
qIn q
= (an cos r + bn sin r) = qan + bn q tan r = qan + pbn ∈ Z.
sin(2r) cos r
qIn
4. b) D’après la question 1.b, −→ 0, donc il existe N ∈ N tel que, pour tout
sin(2r) n→+∞
qIn 1 qIn qIn
n ≥ N, ≤ , or ∈ Z, donc pour tout n ≥ N , = 0. Ainsi, pour
sin(2r) 2 sin(2r) sin(2r)
tout n ≥ N , In = 0.

LLG, MPSI 2, 2022/2023 4


1
/ π2 Z, donc pour tout n ∈ N, In =
a 6= 0 car r ∈ ((4n + 6)bIn+1 − In+2 ). Ainsi, par une
4a2
récurrence double descendante, on en déduit que pour tout n ∈ {0, . . . , N + 1}, In = 0.
En particulier, I0 = 0, or I0 = 2 sin2 r, donc sin r = 0, ce qui est faux car r ∈/ π2 Z.
5◦ ) Cette contradiction impose que tan r ∈ / π2 Z,
/ Q. On a donc montré que, lorsque r ∈
r ∈ Q =⇒ tan r ∈/ Q. La contraposée donne tan r ∈ Q =⇒ r ∈ / Q.
π π π
Prenons r = 4 . Ainsi, r ∈
/ 2 Z et tan r = 1 ∈ Q. Ainsi, 4 ∈
/ Q, puis π ∈
/ Q.

+∞
X 1
Problème 3 : Calcul de lorsque x est un entier pair.
n=1
n x

1◦ ) Pour n ∈ N∗ , on note R(n) l’assertion : Pn est une application polynomiale.


Pour n = 1, R(1) est vraie d’après l’énoncé.
Pour n ≥ 1, supposons R(n) et montrons R(n + 1).
Clairement, si Q est une application polynomiale, alors t 7−→ tQ(t) et t 7−→ t2 Q(t) sont
polynomiales. De plus,Zsi Q est l’application polynomiale x 7−→ a0 + a1 x + · ·Z· + aN xN ,
x x
x2 xN +1
alors pour tout x ∈ R, Q(t)dt = a0 x+a1 +· · ·+aN , donc x 7−→ Q(t)dt
0 2 N +1 0
est encore polynomiale. D’après R(n) et ces constatations, on en déduit que Pn+1 est
une application polynomiale, donc R(n + 1) est vraie.
Z 1 2
x x 1 1 1
2 ) m1 =

− + dx = − + = .
0 4 2 12 4 6
Z x 3 x
t t2  t2 t x2
Z
P2 (x) = − + dt − x − + dt + m1
0 4 2 4 2 2
x4 x3  x3 x02  x2
=− + −x − + +
16 6 12 4 12
x4  1 1  x3  1 1  x2
= − + − +
4 3 4 2 3 2 12
4 3 2
x x x
= − + ,
48 12 12
1 1 1 1 1 1 1 1 3 − 15 + 20 1
donc m2 = − + = − + = = .
240 48 36 12 4 × 5 4 3 12 4 × 5 × 3 6×5×3
1
En conclusion, m2 = .
90
3 ) Soit n ∈ N . Z
◦ ∗
x Z x
Pn+1

(x) = xPn (x) − Pn (t)dt − xPn (x) + xmn , donc Pn+1

(x) = xmn − Pn (t)dt.
0 0
On en déduit que Pn+1
′′
(x) = mn − Pn (x).
4◦ ) On fixe k ∈ N∗ .
⋄ Soit n ∈ N∗ . Intégrons par parties :
1 Z 1
sin(kπt) i1 sin(kπt)
Z h

Pn+1 (t) cos(kπt)dt = Pn+1 (t) − Pn+1 (t) dt,
0 kπ 0 0 kπ

LLG, MPSI 2, 2022/2023 5


donc
Z 1 à l’aide d’une nouvelle intégration par parties,
Z 1
h
′ cos(kπt) i1 ′′ cos(kπt)
Pn+1 (t) cos(kπt)dt = Pn+1 (t) 2
− Pn+1 (t) dt,
0 Z (kπ) 0 0 (kπ)2
x
or on a vu que Pn+1

(x) = xmn − Pn (t)dt, donc Pn+1′
(0) = 0 = Pn+1

(1).
0
Ainsi, en utilisant la relation Pn+1 ′′
(x) = mn − Pn (x),
Z 1 Z 1 Z 1
1 cos(kπt)
on obtient Pn+1 (t) cos(kπt)dt = 2
Pn (t) cos(kπt) dt − mn dt.
0 (kπ) 0 0 (kπ)2
Cette Zdernière intégrale est nulle,
1 Z 1
1
donc Pn+1 (t) cos(kπt)dt = 2
Pn (t) cos(kπt) dt, ce qui prouve que la suite
0 (kπ) 0
Z 1  1
Pn (t) cos(kπt)dt est géométrique de raison .
0 Zn∈N
∗ (kπ)2
1
I
⋄ On en déduit que Pn (t) cos(kπt)dt = 2(n−1)
,
Z 1 0 Z 1 2 (kπ)
x x
où I = P1 (t) cos(kπt) dt = − + cos(kπx) dx.
0 0 4 2
Effectuons deux intégrations par Z parties successives :
h x2 x  sin(kπx) i1 1
x 1  sin(kπx)
I = − + − − + dx
4 2 kπ 0 0 2 2 kπ
h x 1  cos(kπx) i1 1
1 cos(kπx)
Z
= − + 2
− 2
dx,
2 2 (kπ) Z 0 0 2 (kπ)
1
1 1 1
ainsi I = − 2
, puis Pn (t) cos(kπt)dt = − .
2 (kπ) 0 2(kπ)2n
5◦ ) a) On vérifie que P1 (0) = 0 et d’après la définition de Pn+1 , pour tout n ∈ N∗ ,
Pn+1 (0) = 0. Ainsi 0 est une racine de l’application polynomiale Pn . Alors, d’après le
cours, il existe une application polynomiale Qn telle que, pour tout t ∈ R,
Pn (t) = tQn (t).
5. b) Soit N ∈ N∗ . D’après la question 4,
N N Z 1 Z 1 N
X 1 X
2n 2n
X
2n
= − π 2 Pn (t) cos(kπt) dt = −π Q n (t) 2t cos(kπt) dt.
k=1
k k=1 0 0 k=1

sin t − sin 0
6◦ ) a) −→ sin′ (0) = cos(0) = 1, donc par composition des limites,
t−0 t→0
sin( πt
2
) t 2
πt −→ 1. On en déduit que πt −→ ℓ = .
2
t→0 sin( 2 ) t→0 π
cos x − 1
6.b) Lorsque x 6= 0, on pose η(x) = et on pose η(0) = 0.
x
Ainsi, pour tout x ∈ R, cos(x) = 1 + xη(x).
cos(x) − cos(0)
De plus, η(x) = −→ cos′ (0) = sin(0) = 0.
x−0 x→0

f (t) − f (0)
t
sin( π2 t)
− π2 t − π2 sin( π2 t) 2
1 − πt sin( π2 t)
6. c) Soit t ∈]0, 1]. = = = .
t t t sin( π2 t) sin( π2 t)

LLG, MPSI 2, 2022/2023 6


D’après l’énoncé, sin x = x + x2 ε(x) où ε(x) −→ 0,
x→0
2 πt
f (t) − f (0) 1 − πt ( 2 + ( πt2
)2 ε( πt
2
)) πt
2
 πt 
donc = = − ε −→ 0,
t sin π2 t sin π2 t 2 t→0
donc f est dérivable en 0 et f ′ (0) = 0.
sin πt
2
− π2 t cos πt
2
6. d) Soit t ∈]0, 1]. f ′ (t) = .
(sin π2 t)2
D’après la question b, cos x = 1 + xη(x) où η(x) −→ 0, donc
x→0
sin x − x cos x x + x2 ε(x) − x(1 + xη(x)) x2 (ε(x) − η(x)) ε(x) − η(x)
2
= 2 2
= 2 = −→ 0.
(sin x) (x + x ε(x)) x (1 + xε(x)) 1 + xε(x) x→0
Par composition des limites, on en déduit que f ′ (t) −→ 0 = f ′ (0), donc f ′ est continue
x→0
en 0. De plus f est de classe C 1 sur ]0, 1] d’après le cours, donc f est bien C 1 sur [0, 1].
7◦ ) a) Soit a ∈ C et N ∈ N.
N
X N
X N
X N
X +1 N
X
(a − 1) k
a = a k+1
− k
a = k
a − ak = aN +1 − 1.
k=0 k=0 k=0 k=1 k=0
b) Soit N ∈ N∗ et t ∈]0, 1]. On applique la question précédente avec a = eiπt . On peut
diviser par 1 − eiπt car πt ∈]0, π]. Ainsi,
N N +1
X
ikπt 1 − (eiπt )N +1 eiπt 2 sin( N2+1 πt) sin( N2+1 πt) iπt N
e = iπt
= iπ 2t
= πt e 2.
k=0
1 − e e sin( πt
2
) sin( 2
)
c) Soit N ∈ N∗ et t ∈]0, 1]. En passant à la partie réelle, on déduit de la question
N
X sin( N2+1 πt)  N
précédente que cos(kπt) = πt cos πt ,
k=0
sin( 2
) 2
N
!
X sin( N2+1 πt)  N
donc 2t cos(kπt) = 2t cos πt −1 ,
k=1
sin( πt
2
) 2
or 2 sin a cos b = sin(a
 +  b) +sin(a − b),
donc 2 sin 2 πt cos πt N2 = sin(N + 21 )πt + sin πt
N +1
2
.
XN  sin(N + 1 )πt   
2 1
Ainsi, 2t cos(kπt) = t πt − 1 = −t + f (t) sin (N + 2
)πt .
k=1
sin 2
Cette égalité est encore vraie, car évidente, lorsque t = 0.
8◦ ) Intégrons par parties :
cos(N + 21 )πt ib cos(N + 12 )πt ′
Z b   h Z b
1
ϕ(t) sin (N + 2 )πt dt = −ϕ(t) + ϕ (t) dt, donc
a (N + 21 )π a a (N + 21 )π
Z b Z b

1
 1 

 C
ϕ(t) sin (N + 2 )πt dt ≤ 1 |ϕ(b)| + |ϕ(a)| + |ϕ (t)| dt = ,
a (N + 2 )π a (N + 21 )π
Z b
où C = |ϕ(b)| + |ϕ(a)| + |ϕ′ (t)| dt ne dépend pas de N .
a Z b  
1
D’après le principe des gendarmes, on en déduit que ϕ(t) sin (N + 2 )πt dt −→ 0.
a N →+∞

LLG, MPSI 2, 2022/2023 7


9◦ ) D’après les questions 5.b et 7.c,
N Z 1 Z 1
X 1 2n 1
= −π Qn (t)(−t + f (t) sin((N + )πt) dt, or tQn (t) dt = mn . De plus,
k=1
k 2n 0 2 0
N
X 1
1
f est de classe C sur [0, 1], donc d’après la question précédente, −→ mn π 2n .
2n N →+∞
k=1
k
+∞
X 1
On peut donc écrire que 2n
= mn π 2n .
k=1
k
+∞ +∞
X 1 π2 X 1 π4
En particulier, = et de = .
k=1
k2 6 k=1
k4 90

LLG, MPSI 2, 2022/2023 8

Vous aimerez peut-être aussi