Champ Électrique - Wikipédia

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Champ électrique

champ vectoriel créé par des charges électriques fixes

En physique, le champ électrique est le champ vectoriel créé par des particules électriquement
chargées. Plus précisément, des particules chargées modifient les propriétés locales de l'espace, ce
que traduit justement la notion de champ. Si une autre charge se trouve dans ce champ, elle subira
l'action de la force électrique exercée à distance par la particule : le champ électrique est en
quelque sorte le « médiateur » de cette action à distance.

Champ électrique

Représentation du champ électrique en quelques points


de l'espace dû à une charge élémentaire positive.

Unités SI N C−1
Dimension M·L·T −3·I −1
Base SI kg m s−3 A−1
Nature Grandeur vectorielle intensive
Symbole usuel

Lien à d'autres
grandeurs

Conjuguée Densité de charge

Champ électrique associé à son


propagateur qu'est le photon.
Michael Faraday introduisit la notion
de champ électrique.

De façon plus détaillée, dans un référentiel galiléen donné, une charge q donnée, de vecteur vitesse
, subit de la part des autres charges présentes (fixes ou mobiles) une force (dite de Lorentz) qui se
décompose en deux parties :

expression dans laquelle est le champ électrique, qui décrit donc la partie de la force de Lorentz
indépendante de la vitesse de la charge, et est le champ magnétique1,2,N 1, qui décrit donc la
partie de la force exercée sur la charge qui dépend du déplacement de celle-ci dans le référentiel
d'étude. Il convient de souligner que les champs électrique et magnétique dépendent du référentiel
d'étude1.

Le champ électrique peut ainsi être défini comme le vecteur traduisant l'action à distance subie par
une charge électrique fixe dans un référentiel donné de la part de toutes les autres charges, que
celles-ci soient fixes ou mobiles. Ce vecteur est porté par une ligne (appelée ligne de champ) et son
sens est dirigé vers les potentiels décroissants. Par exemple si le champ est créé par une charge
positive et une charge négative, le sens du vecteur champ électrique est dirigé vers la charge
négative.

Il peut encore être défini comme toute région de l'espace dans laquelle une charge est soumise à
une force de Coulomb.

Dans le cas de charges fixes dans le référentiel d'étude, le champ électrique est appelé champ
électrostatique3. Il est important de souligner que ce dernier champ ne se confond pas en général
avec le champ électrique tel qu'il a été défini précédemment, en effet lorsque les charges sont en
La valeur en un point donné du champ électrique dépend de la distribution de charges ou de la
nature des matériaux remplissant l'espace. Historiquement il fut introduit au milieu du xixe siècle
par Michael Faraday pour expliquer dans ses expériences certaines actions à distance ; cette
interaction est aujourd'hui reconnue comme portée par le photon.

Associé au champ magnétique, il forme le champ électromagnétique qui permet notamment de


décrire l'une des quatre interactions fondamentales de l'univers : l'interaction électromagnétique.

Champ électrostatique

Lorsque les charges qui créent le champ sont au repos dans le référentiel d'étude on parle de
champ électrostatique. Ce champ est alors directement déduit de l'expression de la loi de Coulomb
(ou interaction électrostatique).

Première approche : loi de Coulomb

Balance de Coulomb.

C'est en utilisant un dispositif (balance de Coulomb, cf. figure ci-contre) comprenant un fil de torsion
en argent sur lequel étaient fixés des matériaux chargés que le physicien français Coulomb a établi
en 1785N 3 que le champ doit varier comme le carré inverse de la distance entre les charges, à une
précision de 0,02 sur l'exposant. La loi d'attraction entre deux charges ponctuelles q1 et q2, fixes
dans le référentiel d'étude et situées à une distance r l'une de l'autre :

la force est dirigée selon la droite reliant les deux charges ;

elle est attractive si les charges sont de signes opposés, sinon elle est répulsive ;
son intensité est proportionnelle aux valeurs de q1 et q2, et varie en raison inverse du carré de la
distance r.

Mathématiquement, il est possible de résumer ces résultats en écrivant l'expression de la force


exercée par q1 sur q2 sous la forme :

, où est le vecteur unitaire de la droite reliant q1 et q2, dirigée selon le

sens 1 → 2, étant la permittivité diélectrique du vide.

La difficulté conceptuelle de la notion de force à distance est liée notamment au fait qu'il est difficile
de concevoir comment la charge q1 peut « savoir » qu'une autre charge ponctuelle q2 se trouve à
une certaine distance, et « exercer une force » sur cette charge. De la même façon que pour le
champ gravitationnel, il est utile de séparer dans la loi de force ce qui dépend de la charge
subissant la force en remarquant qu'il est possible d'écrire :

avec champ électrique (plus précisément électrostatique) créé par la charge q1 au

point où se trouve l'autre charge. Avec cette écriture l'existence de la force à distance peut
s'interpréter d'une façon nettement plus satisfaisante : la charge « source » q1 crée en tout point de
l'espace un champ électrique dont la forme est donnée par l'expression précédente, et une charge
« test » quelconque subira l'effet de ce champ sous la forme d'une force égale au produit de cette
charge par . Ainsi le champ électrostatique apparaît-il comme la force entre deux particules
ponctuelles fixes par unité de charge.

Généralisation : équations locales du champ électrostatique

En régime statique, les quatre équations de Maxwell se découplent en deux paires d'équations
indépendantes, l'une relative au champ magnétostatique, l'autre au champ électrostatique. Cette
dernière paire est constituée d'une équation de structure du champ électrostatique et d'une
équation reliant celui-ci à la distribution volumique des charges électrostatiques

(équation de Maxwell-Faraday en régime statique),

(équation de Maxwell-Gauss).
Structure du champ électrostatique : potentiel scalaire

La première de ces équations implique que le champ électrostatique dérive d'un potentiel scalaire
:

elle donne donc une condition sur la structure du champ . Le potentiel scalaire est défini à une
constante additive près, ce qui implique de choisir une origine pour le potentiel, c'est-à-dire de fixer
sa valeur en un point donné (au besoin l'infini). Par suite, il n'est pas en soi une grandeur physique,
mais plutôt un intermédiaire de calcul.

Illustration des équipotentielles dans


le plan contenant deux charges de
signes opposés.

En revanche, la différence entre les valeurs du potentiel électrostatique entre deux points distincts a
une valeur bien définie quelle que soit l'origine choisie pour le potentiel, qui peut être mesurée dans
certaines conditions (différence de potentiel, qui se confond avec la tension électrique entre deux
points pour le seul régime stationnaire).
Représentations du champ électrostatique : surfaces équipotentielles et lignes de
champ

Lignes de champ électrique autour de deux particules de


même charge (gauche) et de charges opposées (droite).

Pour un potentiel scalaire donné , d'origine fixé, les surfaces d'équations , ou de


façon équivalente telles que , sont appelées surfaces équipotentielles (cf. figure ci-contre à
gauche).

Les courbes telles qu'en tout point la direction du champ électrostatique y soit tangente sont
appelées les lignes de champ du champ électrostatique (cf. figure ci-contre à droite). Elles sont

définies par la condition qu'un élément d'une ligne de champ donné soit tel que .

Les surfaces équipotentielles et les lignes de champ permettent de visualiser l'allure du champ
électrostatique généré par une distribution de charge donnée (cf. figures ci-contre). Il existe bien sûr
une relation entre ces deux familles de courbes et de surfaces.

En effet, la relation implique que pour tout « déplacement »

infinitésimal . Les surfaces équipotentielles étant définies par la condition , ceci implique
que les lignes de champs sont normales aux surfaces équipotentielles.

Équations de Poisson et de Laplace

L'expression précédente de en fonction du potentiel scalaire V donne par substitution dans la


seconde équation l'équation de Poisson, qui permet en théorie de calculer le potentiel scalaire pour
toute distribution volumique de charges :

Dans le vide de charge ( ) cette équation devient celle de Laplace :

.
devant l'interaction gravitationnelle car la matière est globalement neutre électriquement, le champ
électrique a un effet prépondérant à des échelles microscopiques, et est utilisé pour l'étude de la
matière dans les accélérateurs de particules.

Un champ électrique peut être créé relativement facilement entre deux plaques de condensateur,
c’est-à-dire deux plaques dont la tension entre les deux est non nulle. Voir plus bas pour un calcul
détaillé.

Analogie avec le champ gravitationnel

Il existe une analogie forte entre le champ électrique et le champ gravitationnel : l'expression du
champ et du potentiel ne diffèrent que d'une constante, et les principaux théorèmes de calcul
(comme celui de superposition ou de Gauss) s'appliquent. La principale différence tient au fait que
le champ électrique peut être attractif (entre deux charges de signe opposé) ou répulsif (entre deux
charges de même signe) alors que le champ gravitationnel est purement attractif.

Généralisation - Caractère relatif du champ électrique

Cas des particules en mouvement

Lorsque les particules chargées qui créent le champ sont en mouvement dans le référentiel d'étude,
il convient d'ajouter au champ électrostatique un champ électrique induit Ei dû au mouvement de
ces charges. Ce champ électrique induit est directement relié au champ magnétique B créé par ces
charges en mouvement par l'intermédiaire du potentiel vecteur A :

où .

Le champ électrique total est alors

C'est ce champ qu'il faut prendre en compte dans le cas général pour exprimer la force de Lorentz.

Relativité du champ électrique = Tenseur de champ électromagnétique

La formulation covariante (relativiste) de l'électromagnétisme, qui est en toute rigueur la seule


correcte, introduit une grandeur regroupant les champs électrique et magnétique: le tenseur de
5
champ électromagnétique . Celui-ci est défini à partir du (quadri)potentiel de champ

, qui regroupe potentiels scalaire U et vecteur , parN 5:

Il est évident qu'il s'agit d'un tenseur antisymétrique: .

Il est facile de vérifier en utilisant les expressions tridimensionnelles des champs électrique et
magnétique issue des équations dites de structure de Maxwell N 6 que ce tenseur s'écritN 7:

Autrement dit, au facteur multiplicatif en 1/c près, les composantes du champ électrique
correspondent aux composantes temporelles de , et celles du champ magnétique aux
composantes spatiales.

Toutefois, il s'agit purement d'une convention d'appellation, plus qu'une différence conceptuelle
fondamentale sur le plan physique: la seule quantité qui a du sens est bien le tenseur de champ
électromagnétique, et il est possible de dire finalement qu'en réalité le champ électrique "n'existe
pas"4.

Plus précisément cela implique que le champ électrique (tout comme le champ magnétique) à un
caractère relatif: il dépend en fait du référentiel considéré. Dans un changement de référentiel
galiléen, les composantes du tenseur se transforment selon la transformation de Lorentz, et il
est possible de trouver dans certains cas un référentiel dans lequel le champ électrique s'annule6.
D'ailleurs si dans un référentiel donné les champs électrique et magnétique sont orthogonaux, il
sera toujours possible de trouver un tel référentiel6.

Approfondissements

Particules créant un champ

Dans la vie couranteN 8, ces sources du champ électrique sont la plupart du temps des électrons,
chargés négativement, ou des protons, chargés positivement.
Moment dipolaire

Lignes de champ électrique d'un


dipôle.

Définition

On appelle généralement dipôle électrique un ensemble constitué de deux charges de même valeur,
de signes opposées, et placées proches l'une de l'autre (du point de vue de l'observateur). Le

moment dipolaire est alors le vecteur , où est la valeur de l'une des charges (positive)

et le vecteur allant de la charge négative à la charge positive.

Application aux noyaux atomiques

Lorsque la matière se présente sous forme d'atomes, la charge électrique des électrons compense
celle des protons qui en constituent le noyau. Si on se place à une distance importante d'un atome
par rapport à sa taille, on parle d'échelle macroscopique : ce dernier est donc assimilable à un corps
neutre électriquement. Le champ électrique qu'il créé est donc relativement très faible. En
astrophysique par exemple, le champ électrique créé par la matière ordinaire qui constitue les
planètes est négligeable devant l'influence exercée par cette même matière par l'intermédiaire de la
gravitation. Mais bien que les atomes et les molécules soient neutres vus de loin, les charges
positives et négatives ne sont pas localisées au même endroitN 9. Si on se place à une distance de
l'ordre de la taille de l'atome ou de la molécule, c'est ce qu'on appelle l'échelle microscopique, on
s'aperçoit que cette dissymétrie de disposition des charges engendre ce qu'on appelle un moment
dipolaire électriqueN 10. Un tel dipôle électrique engendre lui aussi un champ électrique mais
d'intensité beaucoup plus faible que celle d'une charge électrique. On appelle forces de van der
Waals les forces exercées entre les atomes et molécules du fait des champs électriques créés par
tous ces dipôles microscopiques.
Champ et localité

La notion de champ électrique, bien que naturelle aujourd'hui, est en réalité assez subtile et est
étroitement liée à la notion de localité en physique.

Si on considère une charge électrique source et une charge test placée en un point de
l'espace alors la seule quantité effectivement mesurable expérimentalement est la force électrique
de la première sur la seconde. Il est important de réaliser qu'a priori la force électrique est
donc définie comme une action à distance d'une charge sur une autre. L'avancée conceptuelle de la
notion de champ est la suivante : il est possible de remplacer cette action à distance de par
l'existence en tout point de l'espace d'une nouvelle quantité, de nature mathématiquement
vectorielle, appelée champ électrique et dont la valeur résume l'influence de en chaque
point de l'espace. Pour déterminer l'évolution de la charge test il n'est donc plus besoin de se
référer constamment à la charge source située au loin mais seulement de lire l'information
contenue localement dans le champ électrique à l'emplacement de . La force est alors obtenue
selon l'équation

Ce principe de localité n'est absolument pas anodin. En particulier une conséquence non triviale de
celui-ci est que si on considère deux configurations de sources électriques et que par ailleurs on
peut montrer qu'en un certain point de l'espace les champs électriques créés par ces deux
distributions sont les mêmes alors nécessairement l'effet de ces deux jeux de source en ce point
sont absolument indistinguables.

Un exemple de situation où la notion de champ, ou de façon équivalente la localité de la théorie


électromagnétique, prend toute son ampleur apparait lorsque se pose la question de déterminer les
propriétés de transformation d'un champ électrostatique sous les transformations de LorentzN 11 :
considérons un boost de Lorentz donné par un vecteur vitesse et la décomposition du champ
électrique . Ce champ est créé par une distribution arbitraire de
sources. Par localité, en se limitant au point on peut remplacer la distribution de charges par un
condensateur plan contenant et créant un champ électrique uniforme égal à en tout
point intérieur à son enceinte(on note la densité surfacique de charge associée).

Supposons d'abord que se trouve dans le plan de cette distribution surfacique fictive (ce qui est le
cas si le champ électrique est transverse au mouvement) on en déduit que dans le nouveau
référentiel,
par contraction des longueurs, avec , et doncN 12

Si par contre le champ est longitudinal, alors la distribution surfacique des charges fictives est
transverse et donc inaffectée par le changement de référentiel et alors

Dans le cas le plus général d'une direction quelconque on a alors par principe de superposition

On a donc déduit très simplement le champ électrique dans le nouveau référentiel sans jamais se
poser la question de la distribution des sources réelles dans le nouveau référentiel (si la distribution
d'origine était compliquée alors reproduire ce résultat de façon directe serait très difficile en
général). Insistons enfin encore une fois sur l'absence de champ magnétique dans le référentiel
original pour dériver ce résultat.

Exemples simples de calcul du champ électrique

Les quelques exemples qui suivent sont des applications simples du théorème de Gauss.

Champ créé par une charge ponctuelle

Soit une charge ponctuelle q située en un point O. Soit M un point de l'espace. La force induite par le
champ électrique provoqué par q en M vaut :

avec : la permittivité du vide qui vaut 8,85 × 10−12 C2 N−1 m−2.

Le module du champ électrique décroît proportionnellement au carré de la distance d. Sa


direction passe par le point O (champ radial). L'expression de son module à une distance d est :

L'atténuation de l'effet d'une charge ponctuelle dépend du carré de la distance. L'effet de la charge

devant se répartir sur la surface d'une sphère qui est d'autant plus étendue que l'on
s'éloigne de la charge.

Si l'on considère la charge créée par une sphère uniformément chargée en un point qui ne lui est
pas intérieur (c'est-à-dire que la distance du point au centre O de la sphère est supérieur au rayon
de la sphère), le champ créé par cette sphère est alors identique au champ créé par une charge
ponctuelle placée en O et de valeur la charge totale de la sphère.
Champ créé par un fil infiniment long et uniformément chargé
On définit la charge linéique par :

en C.m−1

Q étant la charge d'une portion (élément de longueur) du fil et L est la longueur de cette portion

Le module champ électrique décroît proportionnellement avec la distance d. Sa direction est


perpendiculaire au fil et passe par le fil (champ radial). L'expression de son module à une distance
d est :

L'atténuation de l'effet d'un fil infiniment long dépend de la distance. L'effet de la charge devant

se répartir sur le périmètre d'un cercle qui est d'autant plus étendu que l'on s'éloigne de la
charge.

Champ créé par une plaque plane infinie, uniformément chargée


On définit la charge surfacique par :

en C.m-2

Q étant la charge d'une région (élément de surface) de la plaque et A est la superficie de cette
région.

Le champ électrique créé est uniforme : sa direction est une perpendiculaire au plan et
l'expression de son module est la même en tout point de l'espace et elle est indépendante de la
position

.
Champ créé par un condensateur plan dont l'aire des plaques est infinie
L'association de deux plaques planes identiques, parallèles et séparées par une distance d
constitue un condensateur plan de capacité :

en farads (F).
Le champ électrique à l'intérieur vérifie :

avec la charge surfacique portée par les armatures et un vecteur unitaire perpendiculaire aux
plaques dans le sens des potentiels décroissants.

Pour un condensateur réel, ces relations restent valables si la distance entre les plaques est petite
au regard de leur aire.

Notes et références

Notes
1. En toute rigueur, il s'agit de l'induction magnétique, le champ magnétique étant qui dans le
vide est lié au champ par la relation , cf. article « Champ magnétique ».

2. Ainsi une tige de verre et une tige d'ébonite frottés avec de la laine s'attireront, tandis qu'un
morceau de bois électrisé de la même façon repoussera la tige en ébonite.

3. Comme le souligne Jackson dans son ouvrage Classical electrodynamics (2nd edition, Wiley,
New York, 1975) la loi d'attraction en 1/r2 a été en fait découverte avant Coulomb par le
scientifique anglais Henry Cavendish en 1772 à l'aide d'une expérience élégante utilisant deux
sphères isolantes concentriques, la sphère externe étant initialement électriquement chargée.
Les deux sphères sont mises en communication par un fil conducteur, et Cavendish essaie de
déterminer si la sphère interne porte une charge électrique non nulle après cette mise en
communication. Si la force varie comme l'inverse du carré de la distance, il ne doit y avoir
aucune charge sur la sphère interne.C'est ce que Cavendish obtient à l'aide de ces mesures, en

indiquant que si la loi de force est en le résultat de ces expériences implique que

, et donc la force varie bien comme l'inverse du carré de la distance avec une
grande précision. Cf. le texte original, disponible ici (https://archive.org/stream/scientificpaper
s01caveuoft#page/n11/mode/2up) [archive], notamment pages 118 et suivantes.

4. En pratique, la forme de ces électrodes est approchée dans un piège de Penning « réel ».

5. Ici, ce sont les composantes contravariantes du tenseur de champ électromagnétique qui sont
considérées, ce qui ne change pas la généralité du raisonnement, puisque le passage aux
composantes mixtes ou covariantes se fait en utilisant le tenseur métrique , ce
qui en relativité restreinte ne correspond qu'à des changements de signe des composantes.
6. Il s'agit des deux équations de Maxwell qui ne font pas intervenir les sources, autrement les
distributions de charges et de courants, soient l'équation dite de Maxwell-Faraday

et celle dites parfois de "Maxwell-flux" .

7. La signature a été utilisée pour la métrique.

8. Le modèle standard de la physique des particules nous informe toutefois qu'il existe d'autres
particules chargées électriquement. Plus précisément, le proton n'est en fait pas une particule
élémentaire mais est constitué de trois quarks qui sont, eux, de véritables particules
élémentaires. Tous les types de quarks sont ainsi chargés électriquement.

9. Cette façon de voir les choses est issue d'une représentation classique de l'atome. Néanmoins
les résultats sont ici qualitativement les mêmes que si l'on faisait usage de la mécanique
quantique.

10. Certains atomes sont toutefois tellement symétriques que leur moment dipolaire électrique est
nul. C'est le cas par exemple de l'atome d'hydrogène. Cependant, lorsqu'on les soumet à un
champ électrique extérieur, les charges positives et négatives réagissent de façon opposée à
ce champ. Il en résulte alors un moment dipolaire électrique induit.

11. En présence d'un champ magnétique et de courants, la loi de transformation est un peu plus
compliquée.

12. Dans le nouveau référentiel, même si les charges sont en mouvement et qu'on sort du cadre de
l'électrostatique la loi de Gauss s'applique encore. C'est un résultat issu de l'expérience.

Références
1. Pérez et al. 1997, chap. 11

2. Landau et Lifchitz 1994, chapitre III, §16

3. Élie Lévy, Dictionnaire de Physique, Presses universitaires de France, Paris, 1988, page 141.

4. Barrau et al. 2016, p. 24-27

5. Landau et Lifchitz 1994, chap. III, §23.

6. Landau et Lifchitz 1994, chap. III, §24.

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