Cours L1S1Analyse Seg - 054159
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DÉRIVATION
L’économiste se sert constamment de la dérivée d’une fonction lorsqu’il étudie les variations « mar-
ginales» d’une fonction économique (l’utilité marginale, productivité marginale, taux de substitu-
tion de bien, · · · etc), lorsqu’il veut déterminer les extréma d’une fonction ( profit, utilité).
I.1 Dérivées
Définition I.1.1. On dit qu’une fonctionf est dérivable en un point x0 si elle est définie sur un
f (x) − f (x0 )
voisinage de x0 et si le quotient a une limite finie lorsque x tend vers x0 . Cette limite
x − x0
est appelée la dérivée de f en x0 ou nombre dérivé de f en x0 . On la note f 0 (x0 ) soit : f 0 (x0 ) =
f (x) − f (x0 )
lim . La dérivée est donc la limite du rapport des accroissements de f et de x lorsque
x→x0 x − x0
∆f
x tend vers x0 . On utilise aussi la notation lim où ∆f = f (x) − f (x0 ) et ∆x = x − x0 et la
∆x→0 ∆x
df
notation différentielle de la dérivée f 0 (x0 ) = (x0 ).
dx
Remarque I.1.1. 1. En posent h = x−x0 on voit qu’il revient au même de dire que la fonction
f (x0 + h) − f (x0 )
h 7→ possède une limite finie en 0.
h
f (x) − f (x0 ) f (x) − f (x0 )
2. Comme → f 0 (x0 ) lorsque x → x0 , il s’en suit que − f 0 (x0 ) → 0
x − x0 x − x0
f (x) − f (x0 )
lorsque x → x0 . En posant ε(x − x0 ) = − f 0 (x0 ) on a le résultat suivant : f est
x − x0
dérivable en x0 de dérivée f 0 (x0 ) si et seulement si
f (x) = f (x0 ) + (x − x0 )f 0 (x0 ) + (x − x0 )ε(x − x0 )
(?)
lim ε(x − x0 ) = 0
x→x0
On dit que l’expression (?) est un développement limité d’ordre 1 de f en x0 et que la fonc-
tion affine f (x0 ) + (x − x0 )f 0 (x0 ) est une approximation affine de f en x0 . Supposons que
x0 mesure la quantité d’un bien produit par une entreprise et f (x0 ) donne le cout d’une telle
1
production,( f étant la fonction de cout, supposée dérivable en x0 ). La dérivée f 0 (x0 ) est la
valeur marginale de f en x0 : elle s’interprète comme le cout supplémentaire résultant de la
production d’une unité supplémentaire du bien : f (x0 +1)−f (x0 ) = f 0 (x0 )+ε(1). Cette égalité
montre que f 0 (x0 ) donne une valeur approchée de l’accroissement du coutf (x0 + 1) − f (x0 ).
La qualité de l’approximation dépendra de ε(1)
Exemple I.1.1. 1. Soit I un intervalle non vide de R et non réduit à un point. Sif est constante
sur I, f : R → R, x 7→ a alors f 0 (x0 ) = 0 ∀ x0 ∈ I.
Preuve. La formule f (x) = f (x0 )+(x−x0 )f 0 (x0 )+(x−x0 )ε(x−x0 ) montre que lim f (x) = f (x0 ).
Remarque I.1.2. La réciproque est fausse. Une fonction peut être continue en point sans être
√
dérivable en ce point. Par exemple la fonction x 7→ x est continue en 0 mais n’est pas dérivable
en 0.
La fonction f : R → R, x 7−→ estcontinueen0maisn0 estpasdérivableen0.
x cos 1
x
si x 6= 0
Remarque I.1.3. D’après la définition de la limite f est dérivable en x0 si fg0 (x0 )et fd0 (x0 ) existent
et sont égales. Par contre fg0 (x0 )et fd0 (x0 ) peuvent exister sans que f 0 (x0 ) n’existe. Dans ce cas, on
2
parlera de demi tangente à droite et de demi tangente à gauche et le point M0 (x0 , f (x0 ) est un
point anguleux. Par exemple f (x) = |x| On a fg0 (1) = 1 et fd0 (1) = −1. La fonction f n’est pas
dérivable en 0. L’origine O(0, 0) est un point anguleux.
Considérons
aussi la fonction f définie par
x 06x61
f (x) =
x−1 1<x62
x−1 x−2
lim = 1 ; lim = −∞. On a fg0 (1) = 1 mais fd0 (1) n’existe pas.
x→1 x − 1 x→1 x − 2
x<1 x>1
Définition I.1.3. :Dérivabilité sur un intervalle
Une fonction f est dite dérivable sur l’intervalle ]a, b[ si elle est dérivable en chacun des points de
cet intervalle. Elle est dite dérivable sur ]a, b[ si elle est dérivable sur ]a, b[, dérivable à gauche en
b et à droite en a. Elle est dite dérivable, si elle est dérivable sur son ensemble de définition(cet
ensemble étant un intervalle ou une réunion d’intervalles).
La fonction définie sur l’ensemble où f est dérivable et qui fait correspondre à x0 la valeur f 0 (x0 )
est dite dérivée ou fonction dérivée de f . On la note f 0 .
Théorème I.1.2. Soit f une fonction définie sur un intervalle ouvert I. Si f a un extrémum local
en x0 de I et si f est dérivable en x0 alors f 0 (x0 ) = 0.
3
Comme f est dérivable en x0 , fd0 (x0 ) et fg0 (x0 ) sont égaux à f 0 (x0 ). On en déduit que f 0 (x0 ) = 0.
Remarque I.1.4. 1. L’intervalle I doit être ouvert. Par exemple, la fonction f définie sur [0,1]
par f (x) = x admet un minimum en 0 et un maximum en 1 sans que la dérivée s’annule.
2. La condition f 0 (x0 ) = 0 est nécessaire mais non suffisante. Par exemple la dérivée de la fonc-
tion f définie par f (x) = x3 s’annule en 0 mais f n’admet pas d’extrémum en ce point.
3. Pour une fonction f dérivable, les points où elle atteint un extremum sont à chercher parmi
les solutions de l’équation f 0 (x) = 0 appelés points critiques ou points stationnaires de f ou
points candidats à l’extremum.
4
Théorème I.1.4. (Dérivée d’une composée)
Soient I et J deux intervalles de R, f : I −→ R, g : J −→ R telles que f (I) ⊂ J. Si f est dérivable
sur I et si g est dérivable sur f (I) alors g ◦ f est dérivable sur I et (g ◦ f )0 = (g 0 ◦ f )f 0 c’est-à-dire
∀x0 ∈ I, (g ◦ f )0 (x0 ) = g 0 [f (x0 )]f 0 (x0 ).
En particulier f (n )0 = nf 0 f n−1 , ∀n ∈ N∗
√ 1 u0
( f )0 = √ ; (ln |u|)0 = , (eu )0 = u0 eu
2 f u
(cos(u)) = −u sin(u), (sin(u))0 = u0 cos(u).
0 0
u0
L’expression ln |u|)0 = est appelée dérivée logarithmique de u.
u
k=0
5
La restriction de la fonction cosinus à [0, π] est continue et strictement décroissante de [0, π]
sur [−1, 1]. (cos x)0 = − sin x. Elle admet donc une bijection réciproque continue et stricte-
ment décroissante de [−1, 1] sur [0, π] appelée arccosinus.
y
= arccos x x
= cos y
⇔
x ∈ [−1, 1] y ∈ [0, π]
La fonction cosinus est paire, périodique de période 2π et la fonction arccosinus est paire.
On a ∀x ∈ [−1, 1], cos(arccos x) = x et ∀y ∈ [0, π], arccos(cos y) = y. La fonction cosinus
est indéfiniment dérivable sur [0, π]. De plus ∀y ∈]0, π[, (cos y)0 = − sin y 6= 0. D’après le
théorème I.1.6 arccos x est dérivable sur ] − 1, 1[ et on a
−1 −1 −1
(arccos x)0 = =√ = avec x = cos y
sin y 1 − cos2 y 1 − x2
y
= arctan x
x = tan y
⇔
−π π
x∈R y ∈ ,
2 2
La fonction tangente est périodique de période π et impaire. La fonction arctangente est im-
paire. Elle est indéfiniment dérivable sur R comme fonction réciproque d’une fonction indéfi-
−π π
niment dérivable. ∀y ∈ , , tan y)0 = 1 + tan2 y. D’après le théorème I.1.6
2 2
1 1
(arctan x) =
0
= .
1 + tan y
2
1 + x2
6
I.2 Différentielle et élasticité
Définition I.2.1. Soit I un intervalle non réduit à un point et f une fonction dérivable en x0 ∈ I.
On appelle différentielle de f en x0 , l’application linéaire notée (df )(x0 ) définie par :
df (x0 ) : R −→ R
h 7−→ f 0 (x0 )h
f (x0 + h) = f (x0 ) + hf (x0 ) + hε(h) avec lim ε(h) = 0 et f (x0 + h) − f (x0 ) ' hf 0 (x0 ).
0
2. Pour tout x0 ∈ R
d(IdR (x0 ) : R −→ R
h 7−→ h
où
IdR : R −→ R
x 7−→ x
noté abusivement x.
On obtient
(dx)(x0 ) : R −→ R
h 7−→ h
Définition I.2.2. Soit f une fonction dérivable en x0 . L’élasticité de y = f (x) par rapport à x en
∆y
x0 f (x) − f (x0 ) y x0 ∆y f 0 (x0 )
x0 6= 0 est définie par e(f | x0) = x→x
lim × = lim 0 = lim
x→x0 ∆x
× = x0 .
0 f (x0 ) x − x0 x→x0 y
0 ∆x f (x0 )
x0
Théorème I.3.1 (Théorème de Rolle). Soit f une fonction continue sur un segment [a, b]
a < b, dérivable sur ]a, b[ telle que f (a) = f (b). Alors il existe c∈]a, b[ tel que f 0 (c) = 0
Preuve. La fonction f étant continue sur le segment [a, b] qui est bornée et atteint ses bornes. On
note m et M respectivement le minimum et le maximum de f sur [a, b].
Si m = M , la fonction f est constante sur [a, b] et f 0 est nulle. On peut prendre c quelconque dans
]a, b[.
Si m 6= M l’une de ces valeurs n’est atteinte ni en a ni en b, puisque f (a) = f (b). Supposons par
exemple qu’il existe c ∈]a, b[ tel que M = f (c). La fonction f possède en c un maximum local et
d’après le théorème I.1.2, f 0 (c) = 0.
Théorème I.3.2 (Théorème des accroissements finis). Soit f une fonction continue sur [a, b],
a < b, dérivable sur ]a, b[. Alors il existe c ∈]a, b[ tel que f (b) − f (a) = (b − a)f 0 (c)
f (b) − f (a)
Preuve. Soit la fonction φ définie sur [a, b] par φ(x) = f (x) − f (a) − (x − a).
b−a
φ est continue sur [a, b] et dérivable sur ]a, b[. φ(a) = φ(b). ∃c ∈]a, b[,φ0 (c) = 0 c’est-à-dire
f (b) − f (a)
f 0 (c) =
b−a
Théorème I.3.3 (Théorème généralisé des accroissements finis). Soient f et g deux fonc-
f (b) − f (a) f 0 (c)
tions continues sur [a, b], dérivables sur ]a, b[. Alors il existe c ∈]a, b[ tel que = 0
g(b) − g(a) g (c)
8
f (b) − f (a)
Preuve. Soit φ définie par φ(x) = f (x) − f (a) − (g(x) − g(a)). φ vérifie les hypothèses
g(b) − g(a)
f (b) − f (a) 0 f 0 (c)
du théorème de Rolle donc il existe c ∈]a, b[ tel que 0 = φ0 (c) = f 0 (c) − g (c) et 0 =
g(b) − g(a) g (c)
f (b) − f (a)
g(b) − g(a)
Soit f une fonction continue sur [a, b] et dérivable sur ]a, b[.
2. Si f 0 (x) > 0 (respectivement f 0 (x) < 0 ) ∀x ∈]a, b[ alors f est strictement croissante [a, b](respectiveme
décroissante sur [a, b])
3. Si f 0 (x) > 0 (respectivement f 0 (x) 6 0)∀x ∈]a, b[ alors f est croissante sur [a, b](respectivement
décroissante sur [a, b])
9
Chapitre II
DEVELOPPEMENTS LIMITES
Au chapitre I, on a vu la formule f (x) = f (x0 ) + f 0 (x0 )(x − x0 ) + (x − x0 )ε(x − x0 )(*) qui est
l’approximation affine d’une fonction f dérivable en x0 pour x appartenant à un voisinage de x0 et
où lim ε(x − x0 ) = 0
x→x0
Dans ce chapitre, pour n’importe quelle fonction, nous allons trouver le polynôme de degré n qui
approche le mieux la fonction. L’étude des développements limités permet de généraliser la formule
(*) et d’obtenir de meilleures approximations.
Remarque II.1.1. Le terme xn ε(x) avec lim ε(x) = 0 est souvent abrégé en "petit o de xn et est
x→0
noté o(x ). On écrit donc aussi f (x) = a0 + a1 x + ... + an xn + o(xn ).
n
2. Si f (x) admet un Développement limité en 0, alors ce D.L est unique. On en déduit que si
f (x) est paire (respectivement impaire) alors sa partie polynomiale ne contient que des mo-
nômes de degrés pairs (respectivement impairs).
10
f (x) = a0 + a1 x + ... + ap xp + o(xp )(on conserve seulement les monômes de d◦ 6 p).
5. Si f admet un D.L au voisinage de 0 d’ordre n, avec n > 1 ,f (x) = a0 +a1 x+...+an xn +o(xn )
alors f est dérivable en 0 si elle est définie en 0(sinon c’est le prolongement par continuité de
f en 0) et la dérivée de f en 0 est a1
Remarque II.1.2. En revanche si f admet un D.L d’ordre 2 en 0, f (ou son prolongement) n’est
pas forcément deux fois dérivable en 0.
1
Exemple : f (x) = x sin 2 , f admet un D.L en 0 à l’ordre 2, mais son prolongement par conti-
3
x
nuité n’est pas dérivable en 0.
Proposition II.1.1. Si la fonction numérique f est n fois dérivable en 0 alors elle admet un D.L à
l’ordre n au voisinage de 0 donné par la formule de Taylor-Young :
f 0 (0) f 00 (0) 2 f (n) (0) n n
f (k) (0) k
f (x) = f (0) + x+ x + ... + x + o(xn ) = x + o(xn ).
X
1! 2! n! k=0 k!
1
Exemple : = 1 + x + x2 + ... + xn + o(xn )
1−x
x2 xn
ex = 1 + x + + ... + + o(xn )
2! n!
11
• Si α ∈ R ; on a au voisinage de 0,
α(α − 1) 2 α(α − 1)(α − 2) 3 α(α − 1)(α − 2)...(α − n + 1) n
(1 + x)α = 1 + αx + x + x + ... + x +
2! 3! n!
o(xn ).
A partir de ce développement limité, on obtient par exemple :
1
= 1 + x + x2 + x3 + ... + xn + o(xn )
1−x
1
= 1 − x + x2 − +x3 + ... + (−1)n xn + o(xn )
1+x
1
= 1 − x2 + x4 − x6 + ... + (−1)n x2n + o(x2n+1 )
1 + x2
x2 x 3 x4 (−1)n xn
• ln(1 + x) = x − + − + ... + + o(xn )
2 3 4 n+1
x3 x5 x2n+1
• sin(x) = x − + + ... + (−1)n + o(x2n+2 )
3! 5! (2n + 1)!
x2 x4 x2n
• cos(x) = 1 − + + ... + (−1)n + o(x2n+1 )
2! 4! (2n)!
Proposition II.2.1. Si la fonction numérique f est n fois dérivable en x0 alors elle admet un D.L
à l’ordre n au voisinage de x0 donné par la formule de Taylor-Young :
f 0 (x0 ) f 00 (x0 ) f (n) (x0 )
f (x) = f (x0 ) + (x − x0 ) + (x − x0 )2 + ... + (x − x0 )n + o((x − x0 )n ) =
1! 2! n!
n
f (k) (x0 )
(x − x0 )k + o((x − x0 )n ).
X
k=0 k!
Remarque II.2.1. La fonction f admet un DL à l’ordre n au voisinage de x0 si et seulement si la
fonction g définie par g(t) = f (x0 + t) (ou f (x) = g(x − x0 ) admet un DL à l’ordre n au voisinage
de 0. Ainsi, si on veut calculer le DL de f à l’ordre n au voisinage de x0 , il suffit de calculer le DL
à l’ordre n au voisinage de 0 de g et de remplacer dans le DL trouvé t par x − x0 .
Exemple : Cherchons à calculer le DL à l’ordre 4 de ex au voisinage de 1.
13
Chapitre III
INTÉGRATION
III.1 Primitives
Définition III.1.1. Soit f une fonction réelle définie sur I . Une fonction F définie et dérivable
sur I est appelée une primitive de f sur I si F 0 = f sur I.
1
Exemple III.1.1. ln x est une primitive de sur R∗+ .
x
1
arctan(x) est une primitive de sur R.
1 + x2
Théorème III.1.1. Soit f une fonction définie sur I. Soit x0 ∈ I et y0 quelconque. Si f admet des
primitives, il en existe une, G, telle que G(x0 ) = y0 .
1
Exemple III.1.2. La primitive de sur R∗+ qui prend la valeur 1 pour x = 1 est la fonction ln x +
x
1.
14
f F Domaine
xn+1
xn (n ∈ N) +c R
n+1
x−n+1
x−n (n ∈ N et n > 2) +c R
−n + 1
xr+1
xr (r ∈ R et r 6= −1) +c R∗+
r+1
1
ln |x| + c R∗
x
ex ex + c R
cos x sin x + c R
sin x − cos x + c R
tan x − ln | cos x| + c R \ { π2 + kπ, k ∈ Z}
cotgx ln | sin x| + c R \ {kπ, k ∈ Z}
1
√ arcsin x + c ] − 1, 1[
1 − x2
−1
√ arccos x + c ] − 1, 1[
1 − x2
1
arctan x + c R
1 + x2
i=1
[xi−1 , xi ].
Cette somme S(Pδ ) tend vers une limite finie I lorsque l’on choisit une partition « de plus en plus
n
finie »(δ → 0). Autrement dit (xi − xi−1 )f (ci ) tend vers I lorsque δ tend vers 0.
X
i=1
Z b
Définition III.2.1. La limite I est appelée intégrale de f sur [a, b]. On la note f (x)dx. On a
Z b Z b Z a Z a a
Interprétation géométrique
Z b
Lorsque f est positive sur [a, b], f (x)dx = A où A est l’aire délimitée par la courbe (C) de f , les
a
droites d’équations x = a ,x = b et l’axe (x0 Ox).
L’aire de la surface limitée par (Cf ), (Cg ) et les droites d’équation x = a et x = b est donnée par
Z b
(f (x) − g(x))dx.
a
Propriété III.2.1. Soient f et g deux fonctions numériques continues sur [a, b] et λ, µ deux nombres
réels. On a :
Z b Z c Z b
1. ∀c ∈ [a, b], f (x)dx = f (x)dx + f (x)dx (Relation de Chasles) ;
a a c
15
Z b Z b Z b
2. [λf (x) + µg(x)] dx = λ f (x) + µ g(x))dx ;
a a a
Z b Z b
3. Si f (x) > g(x) ∀x ∈ [a, b], alors f (x) > g(x)dx.
Z b a a
Corollaire III.2.2. Toute fonction numérique définie et continue sur un intervalle I admet une
primitive sur cet intervalle.
Z
Notation : Si f est une fonction continue sur un intervalle I, on désigne par f (x)dx l’ensemble
des primitives de f et cette
Z expression est appelée intégrale indéfinie de f sur I. Si F est une pri-
mitive de f sur I on a f (x)dx = F (x) + c, c ∈ R.
16
dx 1 Z du 1 1 x
Z
Exemple III.3.1. — = = arctan(u) + c = arctan + c;
x +a
2 2 a 1+u 2 a a a
Z
dx 1 a+x
— = ln + c;
a −x
2 2 2a a−x
Z
dx a x
— √ 2 = arcsin + c.
a −x 2 |a| a
17
Exemple III.4.2. Z∀t ≥ 1, −t 6 −1 ⇒ −t2 6 −t ⇒ e−t 6 eZ−t .
2
b Z b
2
b 2
La convergence de e−t dt entraine celle de e−t dt. Donc e−t dt est finie.
a a a
18