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COURS DE SCIENCES POUR LES PREMIERES SLITTERAIRES

MODULEI: LE MONDE VIVANT: 09 HEURES

Situation problème : créer une situation problème d’entrée dans le module de votre choix
1-relever le(s) problème(s)soulevé(s) dans le texte
2-donner la(les) cause(s)
3-enumerer les conséquences de ce(s) problème(s)
4-proposer quelques solutions à ce(s) problème(s)

Famille de situation 1 : Couverture des besoins alimentaires de l’Homme

Exemple de situation 1 : Problèmes liés à la nutrition de l’Homme

Catégorie d’action 1 : Amélioration de la santé de la nutrition

Action 1 : Réaliser la mise en évidence des principaux constituants de la matière vivante

SEQUENCE 1 : LES PRINCIPAUX CONSTITUANTS DE LA MATIERE VIVANTE


Compétence :
Situation problème et consigne

introduction
Le monde vivant possède une unité de constitution, car tous les êtres vivants sont constitués des mêmes
molécules. On classe ces molécules en éléments minéraux et en éléments organiques.

I Les constituants minéraux


compétence : identifier et mettre en évidence les constituants minéraux de la matière vivante
Ils regroupent les substances non combustibles, principalement l’eau et les ions minéraux (sels minéraux)

1 - Les sels minéraux :


Faies une Activité1
Les sels minéraux sont nécessaires à la composition des tissus ; Les sels minéraux ont un rôle plastique et
fonctionnel (formation des globules rouges, transport de l’oxygène, activité métabolique, homéostasie).Leur
carence dans l’organisme provoque des troubles graves. Exemples : le fer entre dans la formation de
l’hémoglobine, sa carence entraine l’anémie ; l’iode entre dans la composition de certaines enzyme, sa
carence entre le goitre.
Lorsqu’on brûle totalement la matière, il reste toujours une partie incombustible appelée cendre (composée
essentiellement des sels minéraux).
Ils peuvent se retrouver à l’état solide (phosphates et carbonates de calcium du squelette) mais aussi en
solution sous forme d’ions (chlorures Cl-, sulfate SO42-, phosphate PO4 3-, nitrate NO3-, potassium K+,
magnésium Mg2+, calcium Ca2+).La quantité de sels minéraux contenus dans un fragment d’organisme est
connue en faisant brûler puis en analysant les cendres.

a)Les propriétés physiques


Les sels minéraux sont solubles dans l’eau. A l’état solide, ils se présentent sous forme de cristaux.

b) Les propriétés chimiques


Les sels minéraux réagissent en solution avec certains réactifs pour donner des précipités permettant de les
identifier. Chaque sel minéral possède un réactif chimique caractéristique.
1
Tableau 1.1

2 - L’eau
Activité fig 1.1
a) Rôles de l’eau
L’eau est le composé le plus abondant et le plus important de la matière vivante. Notre organisme est
constitué d’environ 70 % d’eau. Un apport moyen en eau de 2 à 2,5 L par jour est nécessaire pour
l’organisme. Ainsi l’eau joue :
-le rôle de solvant ; elle est capable de dissoudre certaines substances telles que le sucre, le sel.
- un rôle fonctionnel dans l’organisme (de transport des substances nutritives et de déchets, l’hydratation
des cellules et la régulation thermique)
-constitue le milieu de vie de certains êtres vivants qualifiés d’aquatiques

b) Mise en évidence de l’eau


Pour mettre en évidence l’eau dans un aliment, on chauffe cet aliment dans un récipient sec et fermé. Si les
gouttelettes d’eau se déposent sur les parois du récipient, on conclut que cet aliment est hydraté.

II. LES CONSTITUANTS ORGANIQUES


compétence : identifier et mettre en évidence les constituants organiques de la matière vivante

Ce sont des composés combustibles contenant tous l’élément carbone (à l’exception du CO2 et duCO). Ils
appartiennent à trois groupes principaux : les glucides, les lipides et les protides.

1 - Les glucides ou carbohydrates


Ce sont des composés ternaires, c’est-à-dire formés de trois éléments chimiques (C, H et O). Ils jouent un
rôle énergétique dans l’organisme mais ils jouent aussi un rôle dans la reconnaissance cellulaire via le CMH
(HLA chez l’Homme). Leur formule générale est Cm(H2O)n. On distingue les glucides simples (oses ou
glucides rapides) et les glucides complexes (ou glucides lents ou féculents).Le groupe des glucides est
subdivisé en oses, diosides et polyosides.

a) Les glucides simples (ou oses ou sucres ou monosaccharides) Activité fig 1.2
Ce sont des glucides ayant une saveur sucré. On distingue :
-les oses à atomes de carbone appelées pentose : ribose(C5H10O5), désoxyribose (C5H10O4), de
-les oses à 6 atomes de carbone appelées hexoses : glucose, galactose et le fructose, de formule générale
C6H12O6
Le glucoseest le plus commun des sucres simples. On le retrouve aussi dans le sang.
La quasi-totalité des sucres simples ont la propriété de réduire la liqueur de Fehling à chaud et sont ainsi
appelés sucres réducteur. Ainsi la mise en évidence des sucres réducteurs passe par le test à la liqueur de
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Fehling à chaud et le résultat caractéristique est le précipité rouge brique. En faisant évaporer toute l’eau
d’une solution de glucose, on obtient des cristaux : le glucose est donc un cristalloïde.

b) Les diosides ou diholoside ou disaccharides

Il représente l’association de deux molécules d’hexoses. On distingue trois diosides : saccharose,


maltose et lactose. Ce sont des isomères ayant pour formule C12H22O11. Pour les distinguer, il faut procéder
à leur hydrolyse.
L’hydrolyse du saccharose donne une molécule de glucose et une molécule de fructose.
L’hydrolyse du maltose donne deux molécules de glucose.
L’hydrolyse du lactose donne une molécule de glucose et une molécule de galactose.
Le maltose et le lactose sont des sucres réducteurs autant que les hexoses car en présence de la liqueur de
Fehling, on obtient un précipité rouge brique. Cependant, le saccharose n’est pas un sucre réducteur. Les
diosides forment avec l’eau une solution vraie.

c) polyholosidesou féculents
Ce sont des glucides n’ayant pas de saveur sucré. On distingue : l’amidon, le glycogène, la cellulose et
l’inuline. Les sucres complexes sont des grosses molécules formées pour la plupart de l’association de
plusieurs molécules de glucose (c’est le cas de l’amidon, du glycogène et de la cellulose).
L’inuline est par contre un polymère de fructose. Tous les féculents ne réduisent pas la liqueur de Fehling à
chaud.

L’amidon Activité fig 1.3


C’est le principal polyholoside. On le retrouve dans les tubercules et les céréales. C’est la forme de stockage
du glucose chez les végétaux.
L’amidon se présente sous forme de poudre blanche. Elle forme avec l’eau froide un mélange hétérogène
appelé lait d’amidon. En chauffant le lait d’amidon, on obtient une solution colloïdale appelée empois
d’amidon.
La mise en évidence de l’amidon passe par le test à l’eau iodée (ou lugol) et le résultat caractéristique est
une coloration bleue.

Les autres polyholosides : Activité fig 1.4


Le glycogène se retrouve dans le foie et le muscle. C’est la forme de stockage du glucose chez les animaux.
Il est mis en évidence par le test au lugol et le résultat caractéristique est une coloration brunacajou.
La cellulose forme la paroi des cellules végétales. Elle est insoluble dans l’eau et son hydrolyse donne du
glucose. Elle ne peut être digérée par l’Homme chez qui elle facilite l’évacuation des déchets et est ainsi
appelée aliments de lest.
L’inuline est un polymère de fructose (ou lévulose) retrouvé chez les champignons.

2 - Les protides : Activité fig 1.5 et 1.6


Ce sont des composés quaternaires, c’est-à-dire composés de quatre éléments chimiques (C, H, O et N). On
les retrouve dans le lait (lactalbumine, caséine), l’œuf (ovalbumine), le poisson, la viande, le soja, le
haricot... Ils jouent un rôle plastique (ou bâtisseur) dans l’organisme.
Selon la complexité de leurs structures chimiques, les protides sont classés en trois groupes : les acides
aminés, les polypeptides et les protéines.

Les acides aminés


Ce sont des protides simples contenant une fonction acide carboxylique(– COOH) et une fonction
amine(NH2 –). Ils ont pour formule : NH2 – CHR – COOH R un radical variable qui dépend de l’acide
aminé considéré Il ne coagulent pas à la chaleur et ne régissent pas positivement au test de biuret. Ce sont
des protides élémentaires avec lesquels sont constitués les autres protides.

Les polypeptides

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Ce sont des protides formés de l’assemblage de quelques acides aminés. On distingue les dipeptides
(assemblage de 2 acides aminés), les tripeptides (3 acides aminés), les oligopeptides (assemblage de 20 à 50
acides aminés).

Les protéines
Ce sont des protides formés de l’assemblage d’au moins 50 acides aminés. Elles sont insolubles à l’eau,
coagulent à la chaleur et régissent positivement aux tests de biuret et xanthoprotéique.Elle sont mises en
évidence par :

jaune. Si ces protides sont retirés de l’acide, rincés et plongés ensuite dans de l’ammoniaque, leur coloration
devient orangée.
CuSO4)et ensuite
dans de la soude(NaOH), il prend une coloration bleue puis violette.

3 - Les lipidesActivité
Ce sont des corps gras retrouvés dans les huiles, les beurres et les graisses. Ce sont des composés ternaires,
c’est-à-dire composés de trois éléments chimiques (C, H et O). Ils sont plus légers que l’eau.

a)propriétés physiques des Lipides


Les lipides sont insolubles dans l’eau mais sont solubles dans les solvants organiques (benzène, éther). Ils
donnent sur du papier une tache translucide, appelée tache de graisse qui ne disparaît pas à lachaleur. Ils
forment avec l’eau une émulsion instable qu’on peut stabiliser en y ajoutant une base ou unesolution de
savon. A la température ordinaire, l’huile est liquide, les graisses sont solides et le beurre estpâteux.

b) Propriétés Chimiques des Lipides


La décomposition chimique des lipides par l’eau (hydrolyse des lipides) donne un alcool et un acide gras.
D’autre part, les lipides s’obtiennent en additionnant un alcool et un acide gras, cette réaction estappelée
estérification :
Les lipides sont donc des esters d’alcools et d’acides gras. En additionnant à chaudun lipide et une base, on
obtient un savon et un alcool : c’est la saponification.
Les lipides, en présence de l’acide osmique se colorent en noir et en jaune-orangé en présence du rouge
Soudan III.

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NB : Les lipides entrent dans la composition des membranes cellulaires, jouent un rôle énergétique et sont
source d’eau car 1 kg de graisse forme après oxydation 1,1 kg d’eau : c’est pourquoi certains animaux
peuvent rester longtemps sans boire.
Les oléagineux (arachides, noix de coco, noix de palme, grain de coton) contiennent beaucoup de lipide. Le
lipide du lait est la crème.

4-Les différentes sortes de mélanges


Une solution est un mélange de solvant et de soluté. Le solvant organique est l’eau.
- Une solution vraie est une préparation dans laquelle on ne distingue ni soluté ni solvant. Exemple :l’eau
sucré, l’eau salée.
- Unesolution colloïdale est une préparation dont l’évaporation du solvant laisse une pâte collante.
Exemple : l’empois d’amidon.
- Une suspension est un mélange dans lequel les particules solides (solutés) flottent au sein du liquide
(solvant). Exemple : le lait d’amidon.
NB : La suspension peut être instable (ie au repos les particules solides se déposent au fond du récipient) ou
stable (ie les particules flottent en permanence).
- Uneémulsion est un mélange dans lequel on a la dispersion d’un composé dans un solvant avec lequel il
n’est pas miscible. Exemple : le mélange lipide-eau.

SEQUENCE 2 : L’ALIMENTATION DE L’HOMME

Action 2 :-Distinguer un aliment simple d’un aliment, composé Classer les aliments simples
Situation probleme et consigne

Introduction
L’organisme est constitué d’un assemblage ordonné de cellules qui ont besoin d’énergie pour leur
fonctionnement ; cette énergie est fournie par l’alimentation.
Un aliment est tout matériau (organique ou minéral) que nous consommons pour assurer le bon
fonctionnement de l’organisme. On distingue deux types d’aliments :

I.NOTIONS D’ALIMENTS SIMPLES ET D’ALIMENTS COMPOSES


Compétence: -distinguer les aliments simples des aliments composés et classer les aliments simples

1-Les aliments simples


Ce sont des aliments constitués d’un seul type de molécule (par exemple soit des lipides, soit des glucides,
soit des protides ...). On peut citer comme aliment simple : l’eau, le sel de cuisine, le miel, l’huile végétale.

2-les aliments composés


Ce sont les aliments composés de plusieurs molécules de nature chimique différente (par exemple la viande,
constituée de protide, de lipides...)

3- Classification des aliments simples


Il existe six groupes d’aliments simples qui sont divisés en deux catégories:
-Les substances carbonées(organiques). Elles sont constituées des glucides, des lipides, des protides, et des
vitamines. Elles sont combustibles. Certaines sont d’origine animale et d’autre d’origine végétale.
-les substances minérales. Elles sont constituées de l’eau et les sels minéraux. Elles sont incombustibles

II. CARACTERISTIQUES PHYSICOCHIMIQUES DES GROUPES D’ALIMENTS SIMPLES


Action 3-Sensibiliser et informer sur les caractéristiques physicochimiques des groupes d’aliments simples
Compétence : Donner quelques caractéristiques physico-chimiques des principaux groupes d’aliments
simples

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III. ROLE DES ALIMENTS
Action 4 -Réaliser les menus équilibrés
Compétence: relever le rôle des aliments dans l’alimentation de l’homme

1- Alimentation équilibrée : définition et conditionsd’établissement


Activité
L’alimentation est une fonction biologique qui consiste en l’absorption de substances nécessaires à
l’organisme.

Une alimentation équilibrée est une alimentation permettant de fournir les éléments nécessaires au bon
fonctionnement de l’organisme. Elle doit être adaptée à chaque individu du point de vue qualitatif et
quantitatif.

La ration alimentaire est la quantité et la qualité d’aliments qu’un individu doit consommer chaque jour
pour maintenir sa santé et son poids normal. Elle doit être équilibrée, c’est-à-dire contenir toutes les six
catégories d’aliments simples.
La ration alimentaire varie d’un individu à l’autre et dépend de l’âge, du sexe, de l’état physiologique
(femme enceinte, convalescent…), de l’activité physique. On distingue : la ration de travail (riche en
aliments énergétiques), la ration d’entretien du vieillard(riche en aliments à rôle énergétique), la ration de
la femme enceinte et de la femme qui allaite, la ration de convalescence

-les enfants, les adolescents et les femmes enceintes ont davantage besoin d’aliments constructeurs
(protides), des sels minéraux et des vitamines ;
-les travailleurs physiques ont besoin d’aliments énergétiques (glucides) ;
-les personnes âgées nécessitent plus de vitamines et de calcium pour éviter la décalcification des os

2-Valeur énergétique des groupes d’aliments simples : Activité+ Tableau 2.1


Les aliments ont trois rôles principaux rôles dans l’organisme : un rôle énergétique, un rôle plastique et un
rôle fonctionnel.
 Les aliments à rôle énergétique sont principalement les glucides et les lipides. L’énergie libérée
par la dégradation complète de 1 g de glucides ou de protides est 4 kcal (ou 17 kj), pour 1 g de
lipide, on a 9 kcal (ou 38 kj).
Connaissant la composition d’un repas, on peut calculer sa valeur énergétique selon la formule :ET = 4 mG
+ 4 mP + 9 mL (Kcal) où E est l’énergie totale libérée, mG, mP et mL étant les masses respectives de
glucides, protides et lipides contenues dans le repas.

 Les aliments à rôle plastique ou bâtisseur participent à la construction des tissus. On les appelle
encore aliments de croissance et ils sont nécessaires au jeune enfant, au vieillard et à la femme
enceinte. Il s’agit surtout des protides.

 Les aliments à rôle fonctionnel sont indispensables au bon fonctionnement de l’organisme. Ce sont
principalement l’eau, les sels minéraux et les vitamines.

NB : Les vitamines sont des substances organiques apportées obligatoirement par l’alimentation ; elles ne
fournissent pas directement l’énergie mais sont indispensables à la bonne santé. Elles sont thermolabiles et
agissent à faible dose dans l’organisme.
Lorsque la quantité normale d’une vitamine dans l’organisme n’est pas atteinte, on parle d’avitaminose, si
par contre cette quantité normale est dépassée (excès), on parle d’hypervitaminose. Les vitamines sont
classées en 2 groupes : les vitamines hydrosolubles et les vitamines liposolubles.

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En Somme toute, une alimentation équilibrée doit contenir nécessairement de l’eau, des sels minéraux, des
vitamines, des glucides, des protides et des lipides dans des proportions convenables pour le maintienen
bonne santé.

IV. DEPENSE ENERGETIQUE DE L’ORGANISME : DEFINITION ET FACTEURS DE VARIATION


competence : définir dépense énergétique et déterminer les facteurs de variation.

Activité
Les facteurs de variation peuvent être internes et externes.

1-Les facteurs internes ou endogènes

a) Influence de l’âge et du sexe


Le tableau ci-dessous présente les résultats des mesures des dépenses énergétiques effectuées dans l’espèce
humaine, d’abord chez des enfants de sexe mixte, puis chez les filles et chez les garçons.
Masse (kg) Dépense énergétique (kJ/24h)
Enfants
0 - 1 an 7.3 3 380
1 – 4 ans 13.5 5 650
4 – 7 ans 20 7 650
7 – 10 ans 28 9 150
Filles
10 – 13 ans 38 9 800
13 – 16 ans 50 10 400
16 – 20 ans 54 9 650
Garçons
10 – 13 ans 37 10 850
13 – 16 ans 51 12 100
16 – 20 ans 63 12 850
Travail demandé : Analyser puis interpréter ces résultats. Tirer des conclusions

La dépense énergétique augmente avec l’âge. Elle est plus importante chez les garçons que chez les filles
car l’homme, possède un tissu musculaire dont le métabolisme est plus actif, même au repos. Toutefois elle
est plus élevée chez les jeunes que chez les personnes âgées car les enfants et les adolescents ont besoin de
beaucoup d’énergie pour assurer leur croissance

b) Influence de l’activité (exercice physique) : fig 2.1


Le graphe suivant montre les variations du volume de dioxygène consommé par unité de temps et de masse
d’un organisme (L/min/kg). Le tracé se décompose en trois temps : sujet au repos, pendant l’effort et après
l’effort.

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TRAVAIL DEMANDE : quelle est la conséquence la plus visible de l’effort physique sur la consommation de
dioxygène ? Comment évolue la dépense énergétique au cours des trois temps ? Quelle hypothèse peut-on
formuler pour rendre compte du fait que le retour au calme ne soit pas immédiatement accompagné d’un
retour de la consommation de dioxygène à sa valeur de la phase de repos ?

La consommation d’O augmente au cours de l’effort et reste élevée quelques minutes après. Il enest de
même de la dépense énergétique.
Chez un individu, la dépense énergétique (augmente )varie en fonction de : l’activité physiologique
(digestion, croissance, état de grossesse, le renouvellement cellulaire , stress…), âge, sexe, activité
physique…

2- Les facteurs externes ou exogènes

a) Influence de la température externe.


Le tableau suivant présente les variations de la dépense énergétique en fonction de la température
extérieure. L’étude est faite chez le porc.

Température Température interne Consommation d’O2 Dépense énergétique


extérieure. (l/24h) (kJ/24h)

20 °C 39 °C 648 13 600

15 °C 39 °C 768 16 050

10 °C 39 °C 960 20 100

5 °C 39 °C 1 272 26 600

TRAVAIL DEMANDE : tracer la courbe montrant l’évolution de consommation de dioxygène en fonction


de la température extérieure. Interpréter les résultats obtenus et tirer des conclusions.

La dépense énergétique d’un animal augmente lorsque la température extérieure baisse.


NB : La dépense énergétique est minimale à température ambiante (18 à 20 °C) chez les animaux
homéothermes (animaux capables de réguler leur température corporelle : Oiseaux et Mammifères). les
poïkilothermes ou hétérothermes sont les animaux incapables de réguler leur température corporelle (la
température varie en fonction de celle du milieu ambiant) : poissons, batraciens, invertébrés, reptiles.

b) la taille de l’animal
NB : Plus l’animal est petit, plus sa dépense énergétique est grande : c’est la « loi des tailles ». Ceci
s’explique par le fait que chez les Mammifères, la déperdition (perte) de chaleur par unité de masse
augmente lorsque la surface corporelle augmente. Or cette surface est d’autant plus grande que l’animal est
petit.

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Famille de situation 2 : Problèmes liés à la présence des anomalies et/ou des caractères nouveaux au sein
des familles

Exemple de situation 2 : Récurrence des anomaliesgéniques etchromosomique

Catégorie d’action 2: radication Des préjugés autour de l’apparition des anomalies et de nouveaux
caractères au sein des familles

Action 5 : Sensibiliser(informer et/ou éduquer) sur l’apparition des anomalies chromosomiques et géniques
au sein des familles

SEQUENCE 3 : GENETIQUES ET HEREDITE HUMAINE

I-LA NOTION ET LES CARACTERISTIQUES DES CARYOTYPES DE L’ESPECE HUMAINE


compétence: Définir caryotype et relever-en les caractéristiques

La reproduction nous permet de nous prolonger dans nos fils et nos filles. En effet par le biais de la
sexualité, nous transmettons grâce à une minuscule cellule haploïde (gamète) notre patrimoine génétique à
notre descendance. C’est pourquoi les enfants d’un couple ressemblent plus ou moins à leurs parents
(proches ou lointains).
L’hérédité est transmission des caractères d’un être vivant à sa descendance par le biais de la sexualité. La
génétique est la science de l’hérédité.

1- Chromosomes et détermination du sexeActivité : Fig.3.1


Le chromosome est une structure en forme de bâtonnet situé à l’intérieur du noyau de chaque cellule. Ce
sont donc des structures permanentes de la cellule, visibles seulement au cours de la division cellulaire (ou
mitose). Les chromosomes sont le support du programme génétique.

Le sexe d’un individu dépend de la paire de chromosomes sexuels qu’il contient. Ces gonosomes sont XX
chez la femme et XY chez l’homme. Si le mâle donne un spermatozoïde contenant le chromosome X,
l’enfant sera une fille ; si par contre il donne un spermatozoïde avec le chromosome Y, l’enfant sera un
garçon. La mère n’est pas impliquée dans la détermination du sexe de l’enfant, car elle ne peut produire
qu’un seul type de gamète. C’est le père qui détermine le sexe du futur bébé. C’est le contraire chez les
oiseaux ou les papillons où les gonosomes mâles sont XX et ceux de la femelle XY

2- La notion de formule chromosomique

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La formule chromosomique est le nombre d’autosomes et de gonosomes par sexe d’une espèce. Elle est
notée 2n.
-Homme : 2n = 44 autosomes + XY et la Femme : 2n = 44 autosomes + XX ;
Spermatozoïde : n = 22 autosomes + X ou n = 22 autosomes + Y et l’Ovule : n = 22 autosomes + X
-Drosophiles mâle : 2n = 6 autosomes + XY et la Drosophiles femelle : 2n=6 autosomes + XX.

3-Les anomalies du nombre de chromosomes et modification des caractères. Activité fig 3.2 et 3.3

a-Notion de caryotype
Le caryotype est l’ensemble des chromosomes d’une cellule arrangés par ordre décroissant et par paire de
chromosomes homologues. Ce dernier est caractéristique de l’espèce (ne change pas d’une génération à
l’autre). Le caryotype est diploïde comporte deux lots dechromosomes homologues (2n chromosomes) ;
- Le caryotype d’une cellule d’origine mâle est différent de celui d’une cellule d’origine femelle au niveau
de la 23ème paire de chromosomes. C’est cette paire de chromosomes qui est responsable de la détermination
du sexe de l’individu : ce sont les chromosomes sexuels ou gonosomes ou hétérochromosomes ou
allosomes.
- Cette 23ème paire est formée de deux chromosomes morphologiquement semblables et désignés
chacunpar la lettre X chez les individus de sexe féminin. Chez l’individu de sexe masculin, les
deuxchromosomes de la 23ème paire sont différents : l’un semblable au chromosome X de la femme désigné
parla lettre X ; l’autre, plus petit, désigné par Y.
Les 22 autres paires de chromosomes sont morphologiquement semblables dans les deux sexes : ce sont les
autosomes.
NB : Les gamètes ou cellules sexuelles (spermatozoïde et ovule) sont les cellules à n chromosomes. Ils sont
qualifiés d’haploïdes. Ainsi chaque spermatozoïde formé par un homme a un lot n = 23 chromosomes. Il
en est de même pour chaque ovule formé par la femme.

II-LES ABERRATIONS (ANOMALIES) CHROMOSOMIQUES ET LEURS CONSEQUENCES


On appelle anomalie chromosomique toute modification du nombre ou de la structure des chromosomes.
Cette modification a pour conséquence l’apparition des syndromes variés.

1) La trisomie 21 (syndrome de Down ou mongolisme)


C’est une maladie congénitale due à l’existence d’un chromosome en plus à la 21 paire. Les individus
atteints sont des deux sexes (hommes et femmes) et présentent les caractères suivants : yeux bridés, mains
courtes, retard mental, croissance anormale, face aplatie et ronde. La formule chromosomique du malade est
2n + 1 = 47.

2) Le syndrome de Turner ou monosomie X


C’est une maladie génétique due à l’existence d’un chromosome X en moins à la 23 paire. Les individus
atteints sont de sexe féminin et présentent les caractères suivants : petite taille, impubérisme(non apparition
des caractères sexuels secondaire à la puberté), retard mental, stérilité. Le malade possède
2n - 1 = 45 chromosomes avec un caryotype XO.

c) Le syndrome de Klinefelter ou trisomie XXY


C’est une maladie génétique due à l’existence d’un chromosome X en plus à la 23 paire. Les individus
atteints sont de sexe masculin et présentent les caractères suivants : stérilité, caractères sexuels masculins et
féminins, testicules peu développés, virilisation incomplète. Le malade possède 2n + 1 = 47 chromosomes
avec un caryotype XXY.

NB : On connaît d’autres trisomies touchant d’autres paires de chromosomes :


la trisomie 18
Caractérisée par : des malformations du crâne, de la face, des pieds, des viscères (cœur, reins) ; le sujet
meurt avant l’âge d’un an ;

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la trisomie 13
Caractérisée par la malformation des yeux, du cerveau, du système circulatoire ;

III- L’HEREDITE HETERO CHROMOSOMIQUE : DALTONISME ET HEMOPHILIE


Compétence: relever les caractéristiques liées à l’hérédité hétéro-chromosomique

Il s’agit d’hérédité où les gènes sont portés par les chromosomes sexuels
Activité
1-L’hémophilie
Maladie gonosomale porté par le chromosome sexuel X, elle est caractérisée par des hémorragies
prolongées dû à l’absence de facteurs de la coagulation du sang. Ce qui fait que le sang coagule mal, très
lentement. Ces individus sont victimes d’hémorragies spontanées et graves. Cette maladie est due à un gène
récessif noté h porté par le chromosome X. Cette anomalie de la coagulation du sang affecte généralement
les hommes. L’allèle de la maladie est létal à l’état homozygote (ie que les individus XhXhmeurent) .Ce qui
fait que les femmes hémophiles sont rares. Les femmes qui transmettent ces caractères sont des
conductrices ou vectrices. Une femme vectrice est hétérozygote (XHXh). Le gène normal est dominant et
noté H. Exemples de quelques croisements

- homme hémophile × femme normale

Génotype : Xh Y × XHXH

Gamète : Xh , Y ; XH

Echiquier de croisement

XH
Xh XHXh
Y XHY
soit 50 % de femme vectrice et 50 % d’homme normal

- homme hémophile × femme vectrice


Génotype : Xh Y × XHXh
Gamète : Xh , Y ; XH, Xh
Echiquier de croisement
XH Xh
Xh XHXh XhXh
Y XHY XhY
soit 25 % de femme vectrice, 25 % de femme malade, 25 % d’homme malade, 25 % d’homme normal.

2-Le daltonisme
C’est une anomalie de confusion de couleur rouge et vert non dissemblables. Cette maladie est
héréditaire et dû à un gène récessif noté d et porté par le gonosome X. Son mode de transmission est
semblable à celui de l’hémophilie. Un homme peut être mormal (XDY) ou daltonien (XdY) alors qu’une
femme peut être normale (XDXD), vectrice (XDXd) ou daltonienne (XdXd). Le dicromate est un daltonien
qui confond le vert au rouge alors que l’acromate vie essentiellement dans le noir et le blanc. Les femmes et
les hommes en sont atteints.
N.B : Il arrive parfois qu’un allèle entraîne la mort des individus homozygotes pour cet allèle. On dit
que le gène est létal.

III- L’HEREDITE AUTOSOMALE : ALBINISME ET DREPANOCYTOSE.


11
compétence : relever les caractéristiques liées à l’hérédité autosomale

Il s’agit d’hérédité non lié au sexe (c’est à-dire lié aux chromosomes somatiques). La maladie atteint aussi
bien les hommes que les femmes avec la même fréquence.

Activité
1-La drépanocytose (sicklémie ou anémie falciforme)
Maladie autosomique récessive qui atteint surtout la race noire caractérisée par des hématies en forme de
faucille (déformées) qui ne peuvent plus bien jouer leur rôle de transporteur d’oxygène.
Les individus porteurs des deux formes de l’allèle morbide (noté S) ont l’hémoglobine anormale (notée
HbS). L’hémoglobine normale (noté HbA) est codé par l’allèle A.

- Origine de la maladie
La drépanocytose est causée par une mutation ponctuelle du gène de l’hémoglobine. Il existe trois génotypes
possibles dans la population : A//A = sujet sain ; S//S = sujet drépanocytaire ; A//S = porteursain.

- Quelques unions possibles

2-L’albinisme
L’albinisme est une maladie génétique dans laquelle la peau et les poils des animaux n’ont pas (ou presque
pas) de pigments de couleur : ils sont entièrement blancs. L’albinisme existe chez la plupart des animaux,
ainsi que chez l’homme. Cette maladie est due à un gène muté qui est incapable d’effectuer la synthèse de la
mélanine (pigment qui donne la couleur noire à la peau). Ce gène est récessif et noté a alors que le gène
normal est noté A.

Remarque : l’albinisme, la drépanocytose, l’hémophilie, le daltonismesont des anomalies géniques c’est-à-


dire des anomalies dues à la modification de la structure d’un gène. Elles sont héréditaires

Devoir : On observe dans la population des couples albinos obtenir des enfants pigmentés. Comment
expliquer cela ?

SEQUENCE 4 : RELATIONS INDIVIDUELLES

Famille de situation 3 : Récurrence des problèmes de relation avec l’environnement

Exemple de situation 3 : Mauvaise gestion des relations interpersonnelles au sein des sociétés
Catégorie d’action 3: Maitrise des comportements interindividuels

Action 6 : Sensibiliser (Informer et/ouéduquer)sur lescomportements del’Homme

I. RELATIONS INTERINDIVIDUELLES
12
compétence : Décrire quelques relations sociales (d’agressivité, de dominance et émotionnelle) chez
l’homme

Les relations sociales désignent un ensemble de comportements qu’un individu adopte dans son milieu vis-
à-vis des autres individus de son espèce. Ces relations interindividuelles se manifestent deplusieurs façons
en fonction des circonstances. C’est ainsi que ces relations peuvent être des relationsd’agressivité, de
dominance ou émotionnelles.
Activité
1 - Les relations d’agressivité
L'agressivité est une modalité du comportement des êtres vivants et particulièrement de l'être humain, qui se
reconnaît à des actions où la violence est dominante
Ces relations se manifestent par des comportements farouches, intolérants, violents de l’individu agressif.

2 - Les relations de dominance


La dominance est le penchant que manifeste un individu à avoir une supériorité sur ses congénères. On
observe ce genre de relations dans la société chez les individus de sexe masculin ou chez ceux qui ont un
avantage sélectif ( un homme qui s’estime incomparable aux femmes, ou les aînés qui sous-estiment leurs
cadets ou encore les plus intelligents qui sous-estiment les moins intelligents ; les plus riches qui se sentent
supérieurs aux plus pauvres...)

3 - Les relations émotionnelles


Ces relations se manifestent lors de la joie, la tristesse (accident corporel, décès d’un proche, perte de
l’emploi, divorce, le stress (peur, attente d’une intervention chirurgicale, d’un examen ou d’une prise de
pression artérielle)
Soumis à une forte émotion, l’organisme réagit parfois de façon défavorable notamment par une syncope
liée à un arrêt cardiaque momentané. Lesréactions émotionnelles permanentes et répétées d’ordre
sensorielles ou psychologiques (bruit, souci d’argent, difficultés professionnelle, vie trépidante et
irrégulière...) ne déclenchent pas de réactions immédiate à l’organisme mais à long terme, elles ont des
conséquences graves pour la santé de l’individu (certains cas d’ulcère d’estomac, d’hypertension artérielle,
d’athérosclérose...)

Toutes ces relations se manifestent grâce à l’intervention des mécanismes nerveux et hormonaux qui
assurent la transmission de l’information dans l’organisme.

II - LES MECANISMES PHYSIOLOGIQUES


Compétences : Relever les propriétés du nerf
- Expliquer le rôle du système nerveux dans la communication et le comportement de l’Homme
-Expliquer le rôle des hormones dans la communication et le comportement de l’Homme

Deux systèmes majeurs régulent et coordonnent les activités du corps : le système nerveux et le système
endocrinien

1-Rôle du système nerveux

1-1) Organisation générale du système nerveux Activité fig 4.1


On divise le système nerveux en trois parties :

a) Le système nerveux central (névraxe)


Il est constitué des centres nerveux (encéphale et moelle épinière). L’encéphale est logé dans la boite
crânienne alors que la moelle épinière est logée dans le canal rachidien. Ils sont protégés par les méninges
(dure mère, arachnoïde et pie mère).

13
NB : Des coupes du système nerveux central montre que la substance blanche est centrale et entourée d’une
écorce grise dans l’encéphale alors qu’elle est périphérique et entoure la substance grise dans la moelle
épinière.

b) Le système nerveux périphérique


C’est l’ensemble formé des nerfs et de leurs ganglions. On compte 12 paires de nerfs crâniens (qui
émergent de l’encéphale) et 31 paires de nerfs rachidiens (qui émergent de la moelle épinière).
Les nerfs ont pour rôle essentiel de relier les différentes parties du corps au système nerveux central. Ils sont
constitués d’un assemblage de neurones.
On distingue :
- Les nerfs sensitifs (afférents) dont le rôle est de conduire le message nerveux des récepteurs sensoriels
vers les centres nerveux
- Les nerfs moteurs (efférents) dont le rôle est de conduire le message nerveux du centre nerveux vers
l’organe effecteur

c) Le système nerveux autonome


C’est un ensemble des nerfs qui conduisent le message nerveux aux viscères (cœur, tube digestif, vaisseau
sanguins…). On l’appelle aussi système nerveux involontaire ou système nerveux neuro-végétatif.
Le système nerveux autonome comprend deux subdivisions à activités antagonistes : le système nerveux
sympathique et le système nerveux parasympathique.

1-2) Notion de neurone Activité fig4.2


Le neurone est l’unité structurelle et fonctionnelle du système nerveux. C’est une cellule très spécialisée,
capable de recevoir une stimulation, de la transformer en influx (ou message) nerveux et de transporter ce
message nerveux jusqu’aux centres nerveux.

Le neurone comprend trois parties essentielles :


- Le corps cellulaire ou péricaryon : il contient un gros noyau sphérique.
- Les dendrites : ce sont des courts prolongements et effilés, aux ramifications diffuses
- L’axone ou cylindraxe : chaque neurone possède un seul axone.

NB : Certains neurones sont entourés d’une couche de cellules appelées gaine de myéline : ce sont des
neurones myélinisés. D’autres par ne possèdent pas de gaine de myéline et son qualifiés de neurones
amyélinisés.

1-3 )Les propriétés des neurones


Le tissu nerveux a les propriétés suivantes : l’excitabilité et la conductibilité.

a) L’excitabilité Activité fig 4.3


C’est la capacité qu’a le neurone à pouvoir répondre à une stimulation par une réponse électrique appelée
potentiel d’action. Il existe plusieurs types d’excitants : excitant mécaniques, excitant thermique, excitant
électrique ou chimique.
Il existe une intensité d’excitation en dessous de laquelle un neurone ne réagit pas. Cette valeur est appelée
intensité seuil (ou rhéobase). L’intensité du stimulus en dessous de la rhéobase est dite infraliminaire alors
toute intensité au-dessus de la rhéobase est dite supraliminaire.
La réponse de la cellule nerveuse (neurone) à une stimulation est appelée le potentiel d’action. Cette
réponse obéit à la loi du tout ou rien.

Enoncé : toute intensité infraliminaire ne provoque la naissance d’un potentiel d’action par le neurone.
Lorsque le seuil est atteint, un potentiel d’action apparait et est complet. Toute augmentation de l’intensité
de stimulation au-dessus du seuil ne modifie en rien les caractéristiques du potentiel d’action tant que les
autres conditions du milieu restent inchangées.
14
Un potentiel d’action comprend plusieurs parties :
A = dépolarisation
B = inversion du potentiel de membrane
C = repolarisation
D = hyperpolarisation

NB : Le temps nécessaire à un stimulus d’intensité égale à la rhéobase de produire un potentiel d’action est
appelé temps utile. La chronaxie est le temps que met un stimulus d’intensité double à larhéobase pour
produire un potentiel d’action.

b) La conductibilité Activité fig 4.4


C’est la capacité qu’a le neurone à conduire le potentiel d’action. On appelle influx nerveux la propagation
du potentiel d’action le long d’une fibre nerveuse. Selon le type de neurone, on distingue deux modes de
déplacement du message nerveux : le déplacement de proche en proche par des courantslocaux (dans le
neurone amyélinisé) et la propagation saltatoire, d’un nœud de Ranvier à un autre (dans le neurone
myélinisé). Le déplacement du message nerveux se fait toujours du péricaryon vers l’arborisation terminale
du neurone.

La vitesse de conduction du potentielle d’action dépend de plusieurs paramètres :


- le diamètre de la fibre :
- la présence ou non de myéline :
- la température corporelle :
- la distance entre deux nœuds de Ranvier consécutifs :

1-4) Notion de réflexe Activité fig 4.5


Un réflexe est une réponse involontaire, rapide et prévisible à un stimulus. Le clignement de l’œil, la
conduite automobile, la salivation lors d’un repas, la station debout… sont des comportements réflexes.
On distingue deux types de réponses réflexes :

Les réflexes innés : ce sont des réflexes qui existent chez un individu dès la naissance. Ex : la succion du
lait chez le nourrisson ; le réflexe rotulien, le clignement des yeux…

Les réflexes acquis ou réflexes conditionnels : ce sont des réflexes qui apparaissent chez un individu
après un certains apprentissage. Ex : la conduite d’une automobile, l’apprentissage d’un mécanisme
physiologique.

15
L’arc réflexe est le trajet suivi par l’influx nerveux au cours d’un acte réflexe. L’influx nerveux naît après
excitation du récepteur sensoriel, parcourt le nerf sensitif jusqu’au centre reflexe. Il y a élaboration d’un
message effecteur qui va parcourir le nerf moteur jusqu’à l’effecteur qui va enfin réagir par une réponse
spécifique.

2 - Rôle des hormones


Une hormone est une substance de nature diverse sécrétée par une glande endocrine et transportée par le
sang pour agir sue des cibles spécifiques. Le taux de certaines hormones varie dans le sang en fonction des
conditions de l’environnement.

a) Les catécholamines
Ce sont l’adrénaline et la noradrénaline. Elles sont sécrétées par la médullosurrénale pendant la phase
d’alarme ou d’urgence. Ces hormones sont responsables des battements accélérés du cœur, de ’accélération
du rythme respiratoire, de l’augmentation du métabolisme cellulaire et préparent ainsi l’organisme à faire
face à la lutte ou la fuite.

b) Le cortisol
C’est une hormone sécrétée par le cortex-surrénal qui intervient lors du stress prolongé. Le cortisol met à la
disposition de l’organisme du glucose qui sera utilisé par les muscles lors de l’effort.

Famille de situation 1 : Récurrence des problèmes liés aux perturbations du système immunitaire

Exemple de situation 1 : Perturbations du système immunitaire

Catégorie d’action 1 : Amélioration de la santé du système immunitaire

Action 1 : Sensibiliser (Informer et/ouéduquer) sur lanécessité de la préservation du systèmeimmunitaire

SEQUENCE 5 : QUELQUES NOTIONS D’IMMUNOLOGIQUE

INTRODUCTION
L’immunologie est la science qui étudie le système de défense de l’organisme contre tout corps étranger.
L’ensemble des cellules et des organes qui assurent la défense de l’organisme contre les agents étrangers
constitue le système immunitaire. Tout corps étranger à un organisme et capable d’être reconnu comme tel
est appelé antigène. Il peut s’agir : des microorganismes (pathogène ou non), des grains de pollen ou de
poussière (allergènes), d’un tissu ou d’un organe provenant d’un autre organisme.

I. LE SOI ET LE NON-SOI (définition, mise en évidence, structures responsables).


Competence : -Définir les notions de soi et de non-soi
-Identifier les déterminants du « soi » et déduire qu’un individu est unique
Activité

16
1-Définitions

a- Le soi
C’est l’ensemble des molécules, cellules, tissus et organes qui résultent de la programmation de la cellule-
œuf.
C’est tout ce qui est propre à un organisme et qui ne déclenche pas de réaction immunitaire

b- Le non soi
C’est l’ensemble des molécules non codées par le génome (ensemble des gènes) susceptibles d’être reconnus
comme étrangères par l’organisme.
Ces molécules ou antigènes ont deux sources possibles :
- soit, elles proviennent de l’extérieur et peuvent être pathogènes ou non (les microorganismes, les greffons
rejetés, les hématies du groupe sanguin différent…)
- soit, elles proviennent des propres cellules de l’individu qui ont été modifié (soi modifié).

2- Mise en évidence

 Expérience
Une greffe de peau humaine réalisé entre un donneur A et un receveur B se vascularise en cinq jours
mais au 12è jour, la greffe est rejetée.

 Interprétation et conclusion
Le greffon est rejeté. Cela suppose donc que les cellules immunitaires ont reconnu le greffon comme
étant un élément étranger (non soi) et l’ont rejeté.

3- Structures responsables
Chaque individu est unique. Il possède sur ses cellules des protéines capables de reconnaître ce qui
appartient à son organisme (soi) de ce qui ne lui appartient pas (non-soi). L’ensemble de ces protéines
constitue les marqueurs du soi. On distingue deux catégories de marqueurs du soi :

a) Les marqueurs majeurs d’histocompatibilité


C’est un ensemble de protéines qui se trouvent sur la membrane plasmique de toutes les cellules nucléées
du corps. On les appelle le complexe majeur d’histocompatibilité (CMH) ou human leucocyte antigen
(HLA) chez l’Homme.
Ces protéines du CMH sont propres à chaque individu et représentent une véritable carte d’identité
moléculaire de chaque individu. Ainsi l’organisme reconnaît tout ce qui lui est étranger grâce à son
CMH.Les gènes du HLA sont portés par le bras court du chromosome n° 6 et sont polymorphes
Les molécules du HLA se regroupent en deux classes :
-les molécules HLA de classe 1 qui existent à la surface de toutes les cellules nucléées,
-les molécules HLA de classe 2 principalement localisées sur certains leucocytes.

* Cas des greffes


La greffe est la transplantation d’un greffon, d’un donneur à un receveur. Le greffon peut être un tissu
(peau…) ou un organe (cœur, rein…) Cette opération peut réussir si le CMH du donneur est semblable à
celui du receveur ; sinon il y aura rejet du greffon. Le tableau ci-dessous indique les différents types de
greffe et leurs résultats attendus.

17
b) les marqueurs mineurs d’histocompatibilité
C’est un ensemble de protéines qui se trouvent sur la membrane plasmique des hématies et qui déterminent
les groupes sanguins. On distingue deux principaux systèmes de groupes sanguins : le système ABO et le
facteur rhésus.
-Les groupes sanguins du système ABO sont : le groupe A, le groupe B, le groupe AB et le groupe O. La
transfusion sanguine est une opération qui consiste à donner du sang à une personne qui en a besoin. Pour
réaliser une transfusion sanguine, on doit s’assurer que le donner et le receveur soient de mêmes groupes
sanguins ; sinon il y aura rejet du tissu, caractérisé par des réactions d’agglutination.
Les possibilités de transfusion sanguine si l’on tient en compte uniquement le système ABO sont :

-Le facteur rhésus est un antigène présent à la surface des globules rouges, à côté des marqueurs du groupe
sanguin, et qui permet de caractériser le sang humain. Ainsi, un individu rhésus positif possède un sang avec
des hématies ayant à leur surface l’antigène rhésus et les individus rhésus négatif n’ont pas d’antigène
rhésus à la surface de leurs hématies. Les possibilités de transfusion sanguine si l’on tient en compte
uniquement le facteur rhésus sont :

Le facteur rhésus est un autre marqueur du soi, pouvant permettre de distinguer un individu d’un autre.

NB : La transfusion d’un sang rhésus positif à une personne rhésus négatif est sans risque lors de la première
opération, toutefois, le receveur fabriquera des anticorps anti-rhésus, qui pourra déterminer une
agglutination lors de la deuxième transfusion. C’est la raison pour laquelle la naissance des enfants pose
toujours un problème dans les couples où l’homme est rhésus positif et la femme rhésus négatif.

II- LES BASES DE L’IMMUNOLOGIE : LES PRINCIPALES CELLULES IMMUNITAIRES.

compétence: Identifier et donner le rôle des principales cellules immunitaires de l’organisme

Les cellules immunitaires sont des cellules qui assurent la défense de l’organisme contre les agents
étrangers. Elles sont appelées leucocytes ou globules blancs. L’immunité est la capacité que possède un
organisme à se défendre contre les antigènes.

1 - Les différents types de globules blancs Activité Fig 5.1


En fonction du rôle joué dans l’organisme et de leur aspect microscopique, on distingue :

a -Les granulocytes ou polynucléaires

18
Ils possèdent un noyau polylobé et un cytoplasme abondant et riche en granulation. On en distingue trois
types :

- les éosinophiles ou acidophiles : ils sont colorés par des colorants acides tels que l’éosine. Ils jouent un
rôle dans la réaction antiparasitaire.
- les basophiles : ils sont colorés par des colorants basiques. Ils jouent un rôle dans les réactions allergiques
et inflammatoires.
- les neutrophiles : ils fixent les colorants neutres. Leur rôle est de phagocyter les corps étranger.
NB : Lors de l’infection d’une plaie, certains polylobés sont capables de traverser la paroi descapillaires
pour rejoindre le lieu d’infection et détruire l’antigène : ce mouvement s’appelle la diapédèse.

b - Les lymphocytes

Ils ont un noyau volumineux, arrondi et un cytoplasme réduit. On distingue :

- Les lymphocytes T : ils comprennent les lymphocytes T4 (T auxiliaires ou


T helper) et les lymphocytes T8 (T cytotoxique, T tueuse ou cellules
- Les lymphocytes B : ils se transforment en plasmocytes sécréteurs d’anticorps, après activation
antigénique

c - Les monocytes

Ils ont un noyau arrondie (ou réniforme) et un cytoplasme abondant sans granulation. Ils prennent le nom de
macrophage dansles tissus. Ils ont un rôle de phagocytose des antigènes.

NB : L’ensemble des monocytes sanguins et de macrophages tissulaires constituent le système de


phagocytes mononucléaires (SPM).

2 - L’origine des cellules immunitaires : l’hématopoïèseActivité Fig.5.2

L’hématopoïèse est le processus de formation des éléments figurés du sang. Toutes les cellules du sang y
compris les cellules immunitaires naissent dans la moelle rouge des os chez l’adulte (ou dans le foie chez le
fœtus), à partir d’une cellule souche hématopoïétique.
Les lymphocytes T vont subir leur maturation dans le thymus alors que les autres cellules sanguines
subissent leur maturation dans la moelle osseuse.

III- LES DYSFONCTIONNEMENTS DE LA DEFENSE IMMUNITAIRE

19
compétences:
-Définir allergie
-Expliquer le processus à l’origine d’une allergie
- citer les causes, symptômes et complications des allergies.
- énoncer les mesures de Prévention et de prise en charge en cas d’une allergie.

1-Les allergies ou hypersensibilités


Activité Fig. 5.3

a- Définition.
Une allergie est une réaction exagérée de l’organisme vis-à-vis d’un élément du non-soi, le plus souvent
non pathogène. Cet élément pouvant provoquer une réaction allergique est appelé allergène ; on a l’exemple
de : grains de pollen, aliments (lait, blé, soja…), médicaments, poussière, essence d’oignon, sciure de bois,
poils de chat, plumes…

2-Mécanisme d’une réaction allergique.


Le phénomène biologique conduisant au développement d'une allergie se réalise à partir de 2 phases
successives :
-La phase initiale de « sensibilisation » ;

-La « réaction allergique » proprement dite

a-La phase de sensibilisation (premier contact)


Cette phase commence au moment où l'individu entre pour la première fois en contact avec l'allergène. Ce
dernier (l’allergène) est alors reconnu et considéré comme une substance dangereuse par certaines cellules
du système immunitaire, situées en grande quantité au niveau de la peau et des muqueuses. Ces cellules
qui ont reconnues l’allergène vont le présenter à leur surface et permettre la production
d'Immunoglobulines E (IgE) par d'autres cellules du systèmes immunitaires : les lymphocytes B
spécifiques.

Les IgE produit vont rapidement passer dans le sang et aller se fixer sur des cellules appelées mastocytes
qui siègent notamment au niveau de la peau et des muqueuses (localisations où les allergènes sont
susceptibles de pénétrer).
Ainsi, chez un individu allergique, les mastocytes sont recouverts d'anticorps IgE spécifiques du ou des
antigènes (allergènes) auxquels il est allergique.

NB : Le processus de liaison des IgE aux mastocytes est appelé « sensibilisation » car, il rend les
mastocytes sensibles à une activation en cas de rencontre ultérieure avec l’allergène. Cette première phase
est muette, c'est-à-dire que le sujet en phase de sensibilisation est asymptomatique.

Document : Phase de sensibilisation d’une allergie

20
b-La réaction allergique (contact ultérieur)
Lors d'un contact ultérieur entre l'allergène et l'organisme « sensibilisé », l'allergène va se fixer sur les IgE
présents à la surface des mastocytes, provoquant l'activation des mastocytes. On observe alors la libération
de l'histamine et de médiateurs de l'inflammation.

Document 2 : Phase de la « réaction allergique »

2-Les causes et symptômes des allergies


Tableau : Causes et symptômes des allergies
Origine de l’allergène Contact avec Symptômes
l’allergène
Pollens (graminées, arbres, etc.), Muqueuses Rhume de foins, Nez qui coule,
certaines plantes (moisissures) respiratoires, yeux, larmoiement, yeux rouges, Œdème,
appareil digestif douleurs abdominales, nausées,
vomissements, diarrhée
Poils d’animaux, plumes, Appareil respiratoire Asthme, éternuements
acariens, poussières, polluants, Difficultés respiratoires, toux
substances chimiques inhalés, etc
Tissus, lessives, parfums, métaux, Peau Eczéma, érythème (rougeurs),
latex, certains produits chimiques, œdèmes, démangeaisons
médicaments, crème de beauté, (urticaires),etc

Certains aliments : protéines du Peau Œdème, douleurs abdominales,


lait, d’œuf ; l’arachide, la Appareil digestif nausées, vomissements, diarrhée,
moutarde, le poisson, les etc.
crustacés, etc.
NB : En fonction de la gravité de l’allergie, les symptômes d’une allergie peuvent être :
– Légers : c’est-à-dire qu’ils affectent un lieu localisé de l’organisme et “n’envahissent” pas d’autres
parties de l’organisme. par exemple un léger eczéma, un nez congestionné, des yeux rouges et/ou
larmoyants ;
– Modérés : quand ils peuvent se répandre à d’autres parties du corps. Par exemple une démangeaison
générale ou des difficultés respiratoires (asthme) ;
– Graves : quand ils se répandent dans tout le corps comme en cas de réaction ou choc anaphylactique.
3- Les complications des allergies
Les principales complications que peuvent entraîner les allergies sont :
– Les troubles du sommeil : par ses symptômes (éternuements, démangeaisons, larmoiements), l’allergie
peut altérer la qualité du sommeil en empêchant l’endormissement ou en réveillant la personne atteinte
d’allergie ;
– Une altération de la qualité de vie : la fatigue et les troubles du sommeil occasionnés par l’allergie
peuvent rendre une personne allergique somnolente, maussade, inefficace au travail ;

21
– Larhinite chronique : une rhinite allergique devient chronique lorsque qu’elle se déclenche même
sans exposition à l’allergène. Elle peut évoluer en polypose nasale (tumeur bénigne qui provoque une
hypersécrétion et une obstruction nasale) ;
– L’asthme :L’asthme se caractérise une contraction brutale des muscles commandant l’ouverture et la
fermeture des bronches ;

Lechoc anaphylactique : c’est la complication la plus sévère d’une allergie. Elle peut rapidement
occasionner la mort par obstruction des voies respiratoires et une altération des voies circulatoires.

IV- PREVENTION ET PRISE EN CHARGE EN CAS D’UNE ALLERGIE.


Les personnes les plus susceptibles de développer une allergie sont les personnes :
- dont un parent ou les deux parents souffrent d’allergie ;
- qui sont facilement exposées aux allergènes.

Pour découvrir ou vérifier si une personne est allergique, on pratique :


- les tests cutanés (prick test et patch test) ou
- le test de dosage sanguin des IgE spécifiques
1- Prévention des allergies
Pour prévenir les allergies, il est important de connaître l’allergène et éviter de s y exposer. Pour cela, il
faut :
-Eviter de sortir lorsque le taux de pollen est élevé dans l’air (lors de vent, par exemple). Si cela n’est pas
possible, il est alors conseillé de porter des lunettes, afin que les pollens ne touchent pas les yeux ;
-Aérer la chambre à coucher très tôt le matin car c’est le moment de la journée où la charge en pollens dans
l’air est plus faible ;
-Utilisez de préférence des produits de nettoyage naturels plutôt que chimiques et un aspirateur pour
nettoyer votre maison ou appartement ;
-Eviter le contact avec les allergènes de contact (détergents, produits chimiques herbicides…) en portant des
gants ;
-Se laver les cheveux fréquemment, afin d’enlever les pollens retenus dans la chevelure ;
-Avertir les cuisiniers, si on est invité à manger et surtout lire la notice d’emballage des produits alimentaires
et des médicaments avant de les consommer ;
-Chez les nouveau-nés dont un ou les deux parents présentent un terrain allergique, il est conseillé de lui
donner des laits hypoallergéniques, pour ne pas les exposés aux allergènes dès leur naissance.

2- Prise en charge ou traitement des allergies


-Les principaux traitements pour soigner les symptômes de la réaction allergique sont :
-Les antihistaminiques : ce sont les médicaments qui empêchent l’action de l’histamine ;
-Les corticostéroïdes : ils bloquent la réaction inflammatoire à l’origine de l’allergie ;
-Les stabilisateurs des mastocytes : ils sont utilisés de préférence en cas de grossesse et chez les enfants ;
-L’immunothérapie : elle qui consiste à « habituer » ou à « désensibiliser » le corps vis-à-vis d’un allergène
auquel il est sensible, en lui administrant des doses croissantes d'un vaccin allergénique (sous forme de
cachets disposés sous la langue par exemple).
-Les plantes médicinales : ce sont des moyens naturels de guérison utilisés surtout pour le rhume des foins.
Elles existent sous beaucoup de formes, comme des comprimés, des tisanes, d’huiles essentielles.
V- Les déficiences : LE VIH-SIDA

compétences:
-déterminer les voies de contamination par le VIH ;
- Identifier les moyens de dépistage du VIH
- Décrire le mécanisme d’action du VIH
-dégager les moyens de prévention et de traitement du SIDA

1-la contamination par le VIH (différentes voies, dépistage du VIH) Activitéfig 5.4
22
Le SIDA ou syndrome d’immunodéficience acquise est une maladie due à un virus. L’agent infectieux est le
VIH (virus de l’immunodéficience humaine). Le VIH a été découvert en France en 1983. C’est un rétrovirus
(virus à ARN). Ce virus est fragile car ne résiste ni à la chaleur, ni aux antiseptiques courants. Il est détruit
par le milieu acide et ne vit pas longtemps à l’air libre.

a) les différentes voies de contamination par le VIH/SIDA


Les modes de transmission du VIH d’une personne à une autre sont :
- la transmission lors des rapports sexuels : c’est la plus fréquente (80 % des cas dans le monde) ;
- la contamination par le sang : transfusion de sang contaminé, utilisation des seringues, des aiguilles, des
rasoirs non stérilisés ;
- la transmission de la femme enceinte à son enfant au cours de la grossesse, au cours de l’accouchement
ou par l’allaitement (30% des cas en Afrique).

b) Le dépistage du VIH
Le dépistage du VIH se fait par le test ELISA, la PCR, le Western Blott, le test le plus utilisé est
ELISA.

2-Mécanisme d’action Activitéfig 5.5


Le VIH a pour cible les LT4, les macrophages et certaines cellules nerveuses et intestinales. Il infecte
essentiellement les LT4, cellules possédant une protéine membranaire appeléeCD4, qui est reconnue par la
gp120 (glycoprotéine 120) située sur la membrane du VIH. Le cycle du VIH est le suivant :

- la liaison entre le VIH et sa cellule cible : cette liaison se fait par reconnaissance entre la gp120 et le CD4
- libération du matériel génétique du VIH dans la cellule cible
- retro-transcription de l’ARN viral en ADN double brin qui va incorporer l’ADN de la cellule cible.
- transcription de l’ADN viral en ARN, puis synthèse des protéines virales
- assemblage de la particule virale qui ressort de la cellule

REMARQUE :Le VIH infecte les LT4 sécréteurs d’interleukine. C’est un rétrovirus dont le matériel
génétique est constitué d’ARN et d’une enzyme appelée transcriptase inverse capable de synthétiser l’ADN
proviral pouvant s’intégrer à l’ADN de la cellule hôte. Le système immunitaire lutte contre le VIH par la
formation d’anticorps anti -VIH qui apparaissent tardivement. Une personne qui présente ces anticorps est
dite séropositive.
Le virus se reproduit dans les cellules infectées qu’il finit par détruire : l’individu présente alors un
déficit immunitaire et devient sensible à toute sortes de maladies dites maladies opportunistes (maladies qui
se développent quand un individu présente une immunodéficience)

3-les différentes phases de la maladieActivité fig.5.6


Le SIDA est une maladie mortelle qui évolue pendant plusieurs années. Malgré les variations importantes
d’un individu à l’autre, on peut distinguer plusieurs phases : primo-infection ; phase silencieuse ou
asymptomatique et la phase majeur ou Sida

a) la Primo-infection
Après l’infection, une première phase aigüe est caractérisée par une prolifération du virus et un abaissement
significatif de la population de LT4 ; elle se traduit par des signes analogues à celles d’une maladie virale
bénigne comme la grippe, la fièvre gonflement des ganglions lymphatiques (car ils sont le siège de la
multiplication des leucocytes et l’initiation de la réponse immunitaire), éruption cutanée ; douleurs
musculaires et céphalées. Elle peut aussi passer inaperçue. La réaction du système immunitaire se
matérialise dans les premières semaines par la production des anticorps anti-VIH et l’augmentation du taux
de LT8, ce qui contribue à diminuer la charge virale vers la fin de cette phase. Toutefois, le virus n’est pas
totalement éliminé car les cellules infectées notamment les macrophages constituent des véritables réservoirs

23
à virus. Les premiers signes décelables du démarrage d’une réponse immunitaire est la séroconversion :
présence des anticorps anti-vih dans le sang, le sujet infecté devient séropositif.

b) La phase silencieuse ou asymptomatique


Elle est essentiellement asymptomatique. Pendant toute cette période pouvant durer de quelques à plusieurs
années, le sujet ne présentant peu ou pas de symptômes, est apparemment en bonne santé. L’organisme
fabrique en masse les cellules (lymphocytes spécifiques du vih, LT8) et des molécules (anticorps anti-vih)
immunitaires qui visent à limiter la prolifération du virus et à empêcher l’élévation de la charge virale qui
reste stable quelques années. En effet, un équilibre s’établit entre les mécanismes de production et
d’élimination des virus d’une part, entre la destruction et le renouvellement des LT4 d’autre part.
Les LT cytotoxiques dirigés spécifiquement contre les cellules infectées par le vih et tuent ces cellules qui
sont surtout les LT4. Ces LT4 sont peu à peu détruits et leur concentration baisse inéluctablement.

c) La phase majeur ou SIDA


Cette phase est la conséquence de l’affaiblissement considérable des défenses immunitaires de l’organisme
d’où le terme SIDA. En absence de traitement médical, la baisse de l’effectif des lymphocytes T4 s’accentue
au fil des années et entraine un affaiblissement de plus en plus marqué du système immunitaire se traduisant
par les symptômes suivants : fièvre persistante, diarrhée, perte de poids, fatigue, zona, herpès...
Le taux de LT4 passe en dessous de 200 cellules par mm3 de sang. On observe parallèlement une élévation
de la charge virale. Des maladies opportunistes se déclarent, profitant de l’effondrement des défenses
immunitaires. La maladie entre dans sa phase symptomatique. Cela signifie que des symptômes variés se
manifestent, l’ensemble constituant un syndrome. Ce sont la tuberculose, les salmonelloses, le sarcome de
Kaposi, l’herpès, les candidoses...Ce sont ces maladies qui finissent par entrainer le décès du malade.

Document

4- la prévention et le traitement

24
a) La prévention du sida

La lutte contre le VIH/SIDA passe par la prévention. Ces moyens de prévention sont :

- L’abstinence périodique ;
- La fidélité à un seul partenaire ;
- L’usage du préservatif ;
- L’utilisation des seringues à usage unique et stériles ;
- Le contrôle du sang avant tout transfusion sanguine ;
- La désinfection et la stérilisation systématique du matériel médical après chaque utilisation ;
- Le développement du matériel à usage unique ;
- L’adoption des comportements responsable visant à éviter la contamination ;
- La sensibilisation et l’éducation des populations ;
- La pratique du dépistage volontaire.
-
b) Le traitement du SIDA

Pour limiter la progression de la pandémie et d’améliorer nettement l’espérance et la qualité de la vie des
malades. On procède :
- Aux traitements antirétroviraux (car leur;
- La trithérapie.

Les traitements visent à :

*empêcher les virus de pénétrer dans les lymphocytes T4en injectant des anticorps spécifiques de la partie
de la protéine du virus qui reconnait la molécule de CD4

*bloquer la retro transcription par l’AZT (azidothymidine) qui bloque le fonctionnement de la transcriptase
inverse

*empêcher l’intégration du provirus dans l’ADN de la cellule cible

*empêcher la formation des virus par une anti-protéase : elle bloque la maturation des protéines virales d’où
la formation des virus défectueux.

*détruire ou inhiber les ARN viraux par les interférons.

NB : l’emploi de ces molécules est parfois difficile en raison de leur toxicité

Famille de situation 2 : Problèmes de santé liés aux fonctions de nutrition


Exemple de situation 2 : Prévalence des maladies nutritionnelles
25
Catégorie d’action 2 : Lutte contre les maladies nutritionnelles.
Action 2 : Choisir des aliments pour la prévention et le traitement des maladies nutritionnelles

SEQUENCE 6 : LES MALADIES NUTRITIONNELLES

I- LES MALADIES NUTRITIONNELLES PAR CARENCE


Compétence : - relever quelques maladies nutritionnelles par carence
-donner les causes, les manifestations et les moyens de lutte contre les maladies
nutritionnelles par carence
Activité
Les maladies nutritionnelles sont des maladies liées à l’alimentation. Lorsque l’alimentation ne satisfait pas
les besoins de l’organisme, on parle de maladie nutritionnelle par carence.

1- Les causes et manifestations.

Maladies Causes Manifestations ou caractéristiques


Kwashiorkor -sevrage brutal et précoce + -Période : premières années de vie.
alimentation pauvre en retard de croissance, ventre ballonné,
protéines manque d’appétit, pleurnichard,
anxiété, œdèmes, diarrhées
persistantes, fonte des muscles,
cheveux roux et cassants
Marasme Sevrage précoce + carence -Période : premières années de vie.
en aliments énergétiques retard de croissance, perte de poids,
(glucides et lipides) tristesse, nervosité, yeux enfoncés
dans l’orbite, visage émacié
Rachitisme allaitement maternel -Période : premières années de vie.
insuffisant + absence de Dents fragiles, déformation des os
vitamine D ou alimentation surtout des jambes (incurvées vers
pauvre en sels de calcium. l’intérieur ou vers l’extérieur), corps
chétif, tremblements musculaires,
convulsions, atteintes nerveuses...
Absence d’iode Nanisme (insuffisance de
Goitre croissance),retard du développement
psychomoteur, crétinisme(arriération
mentale, intellectuelle ou physique
due à une insuffisance thyroïdienne
congénitale)
Xérophtalmie Absence de vitamine A Lésions oculaire, peau sèche, chute
des cheveux...
Scorbut Absence de vitamine C Douleurs osseuses, fragilité
Avitaminoses capillaires, faible résistance aux
infections
Béribéri Absence de vitamine B1 troubles nerveux , défaillance
cardiaque...
Pellagre Absence de vitamine PP

2- Moyens de lutte
La lutte contre les carences alimentaires nécessite une alimentation riche en aliments manquants.

Remarque :
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La sous-nutrition est la conséquence d’un régime alimentaire peu suffisant dû à une alimentation
quantitativement insuffisante. On a l’exemple du marasme
La malnutrition est la conséquence d’un régime alimentaire qualitativement mauvais. On a l’exemple du
rachitisme et dukwashiorkor

II- LES MALADIES NUTRITIONNELLES PAR EXCES (obésité, diabète, goutte, maladies
cardiovasculaires, lithiases, cancers, …)

Compétences :- relever quelques maladies nutritionnelles par excès


-donner les causes, les manifestations et les moyens de lutte contre les maladies
nutritionnelles par excès
Activité
Ce sont des maladies dont certaines maladies sont favorisées par une consommation exagérée de certains
aliments

Maladies Excès Manifestations Moyens de lutte


Obésité Alimentation Surpoids, -Pratiquer le sport
énergiques développement -limiter la
anormal de consommation en
l’abdomen glucides
-augmenter la
consommation en
fruits et légumes
Diabète Sucres dans le sang Excès de sucre dans -Pratiquer le sport
le sang éliminé par -prise en charge
l’urine, troubles médicale
divers -augmenter la
consommation en
fruits et légumes
Maladies cardio- -graisses animales -Obstruction partielle -limiter la
vasculaires -dépôts de des artères consommation des
cholestérol sur la -rétrécissement des lipides(graisses,
paroi des vaisseaux coronaires, beurres, viandes...)
sanguins durcissement de la -Pratiquer le sport
paroi des artères -consommer des
huiles végétales
-augmenter la
consommation en
fruits et légumes

27
Famille de situation 3: Récurrence des problèmes de la santé reproductive
Exemple de situation 3 : Troubles de comportements liés à la santéreproductive
Catégorie d’action 3 : Proposition de solutions aux préoccupations des jeunes
Action 3 : Communiquer Et sensibiliser sur la maitrise de la reproduction

SEQUENCE 7 : LA SANTE REPRODUCTIVE

II. MAITRISE DE LA REPRODUCTION (fécondité, planning familial etcontraception).

Compétence : : expliquer la notion de contrôle des naissances.

INTRODUCTION
La reproduction est une fonction indispensable pour assurer la continuité de L’espèce humaine. Il est donc
indispensable d’adopter des comportements permettant d’améliorer la santé de la reproduction, afin
d’assurer la protection de la fragilité de la vie

1- NOTION DE CONTROLE DE NAISSANCE (Période de fécondité et planning)


Activité
a- Période de fécondité
La période de fécondité correspond à la période du cycle pendant laquelle un rapport sexuel non protégé
peut aboutir à une grossesse.
Les spermatozoïdes sont viables pendant 3 jours au plus après éjaculation dans les voies génitales femelles ;
l’ovocyte est viable pendant un jour après ovulation. La période de fécondité a donc une durée de quatre
jours dans un cycle sexuel.

b- planning familiale
Le planning familial consiste à décider du nombre d’enfant, choisir le moment de leur naissance en fonction
des moyens. Les méthodes utilisées sont : Les méthodes contraceptives dont le but est d’empêcher la
conception, c’est-à-dire la fécondation
- Les méthodes contragestives dont le but est d’empêcher la grossesse

2 - La contraception (méthodes contraceptives et leurs efficacités)


La contraception est l’ensemble des méthodes visant à empêcher la procréation tout en maintenant le rapport
sexuel. Elles ont pour principe d’empêcher la fécondation. Certaines de ces méthodes ont pour but de
supprimer la fécondité de façon temporaire, on peut citer :

condom ou préservatif : moyen de lutte contre les IST ;

les spermatozoïdes d’évoluer vers l’ovule ;


harmacie destinées à détruire les spermatozoïdes.

grossesse avant la nidation ;


t la production de l’ovocyte II.
D’autres on pour but de supprimer la fécondité de façon définitive, ce sont :
28
au carrefour uro-génital ;
ture des trompes chez la femme : le chirurgien coupe et ferme le conduit qui transporte l’ovule
jusqu’à l’utérus.

NB : La contragestion
C’est l’ensemble des méthodes visant à empêcher le déroulement d’une grossesse. On a :
- L’utilisation du stérilet ou dispositif intra-utérin (DIU) : c’est un petit appareil placé dans l’utérus pour
empêcher la nidation. Son mode d’action reste encore inconnu.
- L’utilisation du RU486 ou pilule abortive : cette pilule a des effets antagonistes (contraires) à ceux de la
progestérone. Le RU486 est un antagoniste compétitif de la progestérone et provoque ainsi un avortement.

Action 7 : Participer aux séances de causeries éducatives au sujet des méfaits du tabagisme, de l’alcoolisme
et de la toxicomanie sur la santé reproductive

II-LES PROBLEMES LIES A LA SANTE REPRODUCTIVE ET QUI INFLUENCENT LES


COMPORTEMENTS DES JEUNES
compétence : relever quelques problèmes liés à la santé reproductive pouvant influencer les comportements
des jeunes

Nous pouvons citer : les avortements clandestins, le mariage précoce, les grossesses précoces, les grossesses
non désirées, le tabagisme et l’alcoolisme, la toxicomanie,

1-Les grossesses précoces Activité


Une grossesse précoce est une grossesse qui survient avant l’âge de 19 ans, qui est l’âge de la limite de
l’adolescence fixé par l’OMS. Plusieurs facteurs contribuent au phénomène de grossesses chez les
adolescents

a-Les causes des grossesses précoces .


-L’absence du dialogue sur la sexualité dans la famille ;
L’absence d’éducation sexuelle ;
L’ignorance et la naïveté ;
L’insouciance et le viol ;
L’effet d’entrainement de groupe.

b- Les conséquences des grossesses précoces


*Chez l’adolescente
Les complications de la grossesse et de l’accouchement causant de décès ;
Avortement provoqués susceptible d’entrainer de graves risque pour la santé stérilité, lésions handicapantes,
décès) ;
Déscolarisation pouvant compromettre l’avenir de l’adolescente ;
Responsabilité précoce ;
Rejet par la famille, mariage forcé ou union libre, prostitution ;
*Chez le garçon
L’interruption des études pendant toute la durée de la grossesse ;
Responsabilité précoce ;
Condamnation pénale
*Chez l’enfant

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La mortalité à la naissance ;
L’abandon des bébés ;
Manque d’affection et d’encadrement pouvant conduire tard à la délinquance ;
L’instabilité et la quête perpétuelle de l’identité.
c- Les moyens de se protéger contre les grossesses précoces
La prévention et la limitation des grossesses précoces interpellent les responsables politiques, les dirigeants
des communautés, les familles et l’école.

Que peuvent faire les responsables politiques ?


 Interdire les mariages précoces ;
 Soutenir les programmes de prévention des grossesses chez les adolescents ;
 Interdit les rapports sexuels forcés,
 Organiser des campagnes de sensibilisation.
Que faire les communautés, l’école et les familles
 Encourager le maintien des filles à l’école ;
 Eduquer les adolescents sur leur sexualité à travers des cours d’éducation sexu
 Reconnaitre que les jeune peuvent avoir les relations sexuelles avant le mariage et en discuter ;
 Eduquer l’adolescent sur l’utilisation du préservatif ;

2-les toxicomanies et les moyens de lutte


Activité
La toxicomanie est la consommation répétée et excessive des substances toxiques à l’organisme

a-Quels sont les effets des drogues sur le système nerveux ?


-Les hallucinogènes. Ils perturbent l’activité du cerveau ; provoquent des manifestations hallucinatoires et
oniriques (rêves). Exemples : la mescaline ou LSD ;
-Les stupéfiants. Ils agissent sur des liaisons entre les cellules nerveuses du cerveau, suppriment les
douleurs physiques et mentales. Exemples : l’opium, morphine, héroïne ;
-les enivrants. Ce sont des substances qui provoquent une ivresse, l’euphorie, ils éloignent l’individu du
réel. Exemples : amphétamines, cocaïne ;
-Les hypnotiques. Ce sont des substances qui tranquillisent en provoquant un état « vaseux » qui permet
d’oublier. Ce sont les barbituriques, les tranquillisants.
-Les stimulants et les excitants du système nerveux. Ils effacent la fatigue et donnent une impression
d’euphorie, de confiance, stimulent la capacité physique et intelllectuelle. Exemples : le cola, les
médicaments du dopage.

b-Quels sont les effets du tabac sur le système nerveux ?


Le tabagisme est la dépendance à l’égard du tabac. Fumer entraîne les dysfonctionnements d’appareils du
corps humain, notamment le système nerveux. Les signes de ce dysfonctionnement sont :

-les tremblements, l’irritabilité, la nervosité, la perte de la mémoire ;


-la diminution fréquente de l’acuité visuelle, du goût et de l’odorat ;
-L’infarctus du myocarde ;
-Le cancer de la langue et du poumon ;
-Troubles le cycle menstruelle, baisse la fertilité ;

c-Quels sont les effets de l’alcool sur le système nerveux ?

30
L’alcoolisme est la dépendance à l'égard de l'alcool entraînant des troubles divers et graves. L’alcoolémie
est le taux d’alcool dans le sang. Il peut être évalué à l’aide d’un alcootest.
Les boissons alcoolisées agissent directement sur le système :

-diminution de la coordination des mouvements ;


-la marche titubante et hésitante ;
-difficulté d’élocution, diminution des réflexes, troubles de la sensibilité) ;
-réduit considérablement les performances intellectuelles ;
-Provoque les crampes et paralysie des membres ;
-Provoque l’hémorragie dans le cerveau et tue les cellules nerveuse ;

d-Quels sont les moyens de lutte contre la toxicomanie ?


-Mener les compagnes de sensibilisation ;
-Cesser tout contact avec les drogues et les milieux des drogués ;
-Suivre une cure de désintoxication ;
-Avoir un soutien de l’entourage familial.

MODULE III : ÉDUCATION À L’ENVIRONNEMENT ET AU DÉVELOPPEMENT DURABLE


4Heures

Famille de situation 1 : Dégradation de l’Environnement terrestre

Exemple de situation 1 : La pollution de l’environnement de l’Homme

Catégorie d’action 1: Transformation et/ou recyclagedes déchets

Action 1: Sensibiliser (Informer et/ou éduquer) sur la salubrité Del ‘habitat l’Homme

SEQUENCE 8 : L’ASSAINISSEMENT DE L’HABITAT

Compétences :
-définir habitat et assainissement
- donner les qualités d’un bon habitat ainsi que les techniques d’assainissement
-Identifier les maladies liées à un habitat insalubre et appliquer les méthodes de prévention

I- DEFINITION DE L’HABITAT
En urbanisme, L’habitat humain est le mode d’occupation de l’espace par l’homme a des fins de logement.
En Biologie, l’habitat est un environnement écologique occupé et habité par une population Biologique
d’organisation animale, végétale dans un écosystème.
En écologie, l’habitat est le milieu ou une population d’individus d’une espèce donnée peuvent vivre et
s’épanouir.
En synthèse, L’habitat est le milieu de vie d’un organisme vivant
31
Comment peut on identifier l’habitat de l’homme ?
L’habitat de l’homme ou habitat humain est facilement identifiable par :
 Les établissements durables
 Les maisons d’habitation sont denses ou groupées
 Les habitats sont parfois isolés dans une parcelle
 L’utilisation des matériaux de construction et commodités
 Les habitats fixés au sol et stables

II- QUALITES D’UN BON HABITAT


L’habitat de l’Homme englobe et prolonge vers l’extérieur le logement. Un habitat de qualité accroit le bien
être des habitants, préserve leur santé s’l dispose des qualités suivantes :
 Absence de toute sorte de pollution (eau, sol et air) tant qu’à l’extérieur qu’à l’intérieur
 Présence de la végétation, d’un espace vert aux alentours,
 Espace propre, à l’abri de l’insalubrité
 Espace ouvert et bien aéré et à l’abri de l’humidité
 Présence des rigoles ou des canalisations pour eaux usées et eaux de ruissellement en période
pluvieuse,
 Présence des poubelles pour la collecte des déchets domestiques
 Espace aménagé loin des zones marécageuses

III- DEFINITION DU TERME ASSAINISSEMENT


L’assainissement désigne l’ensemble des moyens de collecte, de transport et de traitement des eaux usées
avant leur rejet dans les rivières ou dans le sol.
L’habitat humain a besoin d’être assainir et ceci implique des techniques d’assainissement qu’il est
important d’appliquer.

III- ASSAINISSEMENT D’UN HABITAT


Les techniques d’assainissement d’un habitat humain sont :
 Conception des réseaux d’égouts avec stations d’épuration classique afin de trainer les eaux usées
dans les quartiers,
 Conception des réseaux chargés d’évacuer les voiries et de vidanger les fosses septiques, les latrines
pleines,
 Mise en place des stations d’épuration d’eaux usées ;
Remarque : il existe deux types d’assainissement qui sont : l’assainissement collectif et
l’assainissement individuel

IV- QUELQUES MALADIES LIEES L’HABITAT INSALUBRE.( Ex. Méningite, Fièvre jaune,
Poliomyélite, (causes, symptômes, mode de transmission, prévention, rôle du secouriste)

Un habitat insalubre peut provoquer ou accentuer de nombreuses pathologies selon l’état du logement et de
son utilisateur. Certaines maladies infectieuses comme la Méningite, la Fièvre jaune, la Poliomyélite sont
provoquées par un équipement sanitaire insuffisant.

1- La méningite
C’est une inflammation des méninges ou membranes protectrices du cerveau et de la moelle épinière (pie
mère, dure mère et arachnoïde).

a) causes
La méningite est causée généralement par un virus, une bactérie ou un champignon ; elle peut dont être
d’origine virale, bactérienne.
32
b) symptômes
La méningite a pour symptômes : les maux de tête, une raideur de la nuque, une fièvre élevée, un état de
confusion, une photophobie (intolérance a la lumière), nausées, vomissements, courbatures, grande fatigue,
crises d’épilepsie etc……
c) mode de transmission
La méningite se transmet par le biais des gouttelettes en suspension dans l’air provenant ‘une personne
infectée
d) moyens de prévention
La prévention contre la méningite se fait par le respect des règles d’hygiène , de salubrité dans notre habitat
et aussi par l’administration des vaccins contre
- l’haemophilus influenza,
- les infections a pneumocoques
- méningites C et B

2- la fièvre jaune
c’est une infection virale transmise par une espèce particulière de moustiques parasités.
a) Causes
Elle est causée par le virus de la fièvre jaune encore appelé « virus amaril ».
b) Symptômes
Elle a pour symptômes : la fièvre, les frissons, les douleurs musculaires, les maux de tête, les nausées, les
vomissements, la jaunisse, la diarrhée, les douleurs abdominales etc…….
c) mode de transmission
Elle se transmet par le biais des insectes comme certains moustiques parasités qui inoculent le virus amaril à
l’homme par des piqures. Certains animaux sales la transmettent aussi.
d) Moyens de prévention
les moyens de prévention contre la fièvre jaune sont :
 Vivre dans un environnement sain, propre et à l’abri de tous types de moustiques,
 faire administrer le vaccin antiamaril.

3- la poliomyélite
C’est une infection virale très contagieuse qui touche principalement les enfants de moins de 5 ans.
a) causes
Elle est causée par le Poliovirus sauvage
b) symptômes
elle a pour symptômes : les paralysies cérébrales, spinales et celles des jambes
c) mode de transmission
Elle se transmet par voie digestive lors de la consommation des aliments sales.
d) moyen de prévention
On peut la prévenir en :
 maintenant son habitat et son environnement propre,
 respectant les règles d’hygiène,
 se faisant administrer des vaccins.

Familles de situation : Dégradation de l’Environnement terrestre

Exemples de situations : La pollution de l’environnement de l’Homme

Catégories d’action : Transformation et/ou recyclage des déchets

Action : informer et sensibiliser sa communauté sur la nécessité de gérer les déchets ménagers

SEQUENCE 09 : LES DECHETS MENAGERS OU DOMESTIQUES


33
Situation problème et consignes

Introduction

Les déchets ménagers sont produits quotidiennement dans les ménages. Par définition, un déchet est tout
matériau ou substance jetée, abandonné parce qu’il n’a plus d’utilité précise chez son détenteur. Les activités
de la vie familiale produisent plusieurs types de déchets.

I. LES TYPES DE DECHETS

Il existe deux catégories de déchets qui sont :

- Les déchets ménagers ou domestiques

- Les déchets d’entreprises ou d’activités professionnelles qui englobent les déchets inertes, industriels
banals et industriels spéciaux.

II. II. LE TRI DES DECHETS

Le tri des déchets se fait après la collecte. Les déchets sont collectés à l’aide des conteneurs afin de procéder
au tri qui consiste à séparer les déchets par catégories et en fonction de leur dégradabilité. Le tri permet de
regrouper les déchets en :

- Déchets ménagers non recyclables


- Déchets ménagers pas encore recyclés
- Déchets recyclables secs comme les journaux, les papiers, les cartons, les magazines, les verres, les
plastiques etc…
- Les déchets recyclables humides, organiques ou fermentescibles comme les herbes, le bois, les restes
d’aliments.
REMARQUE : le tri des déchets permet de mettre chaque catégorie de déchets dans différentes
poubelles comme le montre le document suivant.

Document 1 : différentes poubelles pour types de déchets

34
III. LES DIFFERENTS TYPES DE TRAITEMENT DES DECHETS

Les déchets collectés peuvent subir les étapes suivantes en fonction de leur catégorie :

- valorisation énergétique : il a pour but de procéder à une incinération les déchets non recyclables
avec récupération d’énergie ;

- Le stockage : il consiste a enfouir ou enterrer certains déchets pas encore recyclés ;

- La valorisation matière qui consiste à recycler les déchets recyclables secs pour les réintroduire
dans la fabrication des produits recyclables ; exemple : le verre, le papier et le carton sont recyclés
pour la fabrication du verre, du papier et du carton, les huiles de fritures sont recyclés en
biocarburants, les vieux textiles sont recyclés en torchons.

- La valorisation organique : ici, un traitement biologique transforme les déchets recyclables


humides, organiques, biodégradables en compost et / ou en biogaz (méthane) et les dirige vers des
centre de compostage et /ou des centres des installations pour biométhanisation.

1. Avantages

Le recyclage des déchets permet de :

- réduire la consommation d’énergie,

-de consommer des matières premières fraiches,

-de réduire la pollution du sol et de l’eau par des tonnes de déchets,

- d’obtenir le compost par compostage et de biogaz

L’incinération avec récupération d’énergie des déchets permet de réduire le volume de déchets et produit
une quantité d’énergie récupérée qui servira d’électricité.

2. Inconvénients

L’ensemble des processus de recyclage pose des risques pour l’environnement et la santé des personnes
responsables du recyclage. Les produits chimiques nocifs provenant des déchets peuvent être dangereux ; ils
causent des pollutions massives ; c’est l’exemple de l’incinération qui produit des fumées polluantes et
toxiques et l’exemple du recyclage des additifs dangereux de matière plastique. Certains déchets recyclages
émettent des gaz à effet de serre responsables du changement climatique. L’enfouissement ou stockage
polluent les nappes phréatiques.

35
Familles de situation : Dégradation de l’Environnement terrestre

Exemples de situations : La pollution de l’environnement de l’Homme

Catégories d’action : Transformation et/ou recyclage des déchets

Action : informer et sensibiliser sa communauté sur la nécessité de gérer les polluants domestiques de
l’environnement

SEQUENCE 10 : LA POLLUTION DE L’ENVIRONNEMENT PAR LES DECHETS MENAGER OU


DOMESTIQUE

Compétence : Transformation et/ou recyclage des déchets


Exemple de situation problème: La pollution de l’environnement de l’Homme

Introduction
Le monde entier et les pays du tiers monde en particulier trouvent des problèmes dans tous les milieux et
même de la pollution de l’environnement par les déchets ménagers ; ces derniers sont parmi les problèmes
environnementaux en défaveur de la vie humaine. Les ménages produisent quotidiennement des ordures
ménagères qui sont des polluants
domestiques dont la mauvaise gestion impact sur l’environnement.

I. LES POLLUANTS DOMESTIQUES OU MENAGERS DE L’ENVIRONNEMENT


Un polluant domestique ou ménager est une particule ou un corps chimique qui pollue l’intérieur des
maisons. Une fois déversés en désordre à l’extérieur des ménages, ces polluants domestiques deviennent
néfastes pour la santé et polluent l’environnement.
Il existe trois sortes de déchets ménagers qui sont :
Les déchets ménagers solides
-Les déchets ménagers liquides
- Les déchets ménagers gazeux.

1. Les polluants ménagers solides


Ils sont constitués par des débris combustibles et non combustibles tels que les papiers, les cartons, les bois
de chauffages, des matériaux de construction, la paille, les briques, des peintures, des revêtements de sols,
des meubles modernes, des produits ménagers, électroménagers usés, des résidus de certains produits
sanitaires ou cosmétiques, emballages et bouteilles plastiques, verres cassés etc.

2. Les polluants ménagers liquides

36
Ces déchets sont majoritairement des eaux usées ménagères et agricoles produits des travaux de ménage, des
besoins de salubrité (lessive, vaisselle, nettoyage), du jardinage, des travaux champêtres (arrosage) et des
activités de décoration comme la teinture et la peinture.

3. Les polluants ménagers gazeux


On peut citer les fumées, Les composés organiques volatils, les gaz à effet de serre, etc…
-- Les fumées proviennent de la combustion des déchets combustibles comme le bois, les planches, les vieux
papiers journaux, les emballages plastiques etc.
--Les composés organiques volatils (COV) ont la faculté de s’évaporer à température ambiante ; parfois ces
composés stagnent pendant longtemps dans les locaux non ventilés et ont des effets néfastes sur la santé ;
certains sont cancérigènes (fumées de la cigarette, du tabac). Parmi les COV on trouve : le formaldéhyde, le
benzène, le styrène, le toluène; la combustion d’encens ou de bougies, de tabac en produisent. Le dioxyde
d’azote est produit par les gaz de combustion ; il augmente les problèmes respiratoires ;
--Un gaz à effet de serre est : le monoxyde de carbone qui provient des appareils de chauffage ou des chauffe-
eau lorsqu’ils sont mal réglés ou lorsque la pièce où ils sont situés est mal ventilée. Ce gaz inodore cause des
intoxications et des décès.

II. LES CONSEQUENCES DE LA POLUTION DE L4ENVIRONNEMENT PAR LES DEHETS


MENAGERS OU DOMESTIQUES

L’évacuation des déchets ménagers dans la nature a des conséquences sur l’environnement quand ces
ordures ne sont pas rassemblées et conduits dans des poubelles publiques. Lorsque ces déchets sont versés
en désordre dans les parcelles, sur les routes, dans les lacs, dans les rigoles et les caniveaux, ceci donne
naissance à la pollution de l’environnement ; La pollution est la dégradation d’un milieu par l’introduction
d’un polluant. Ce milieu peut être l’eau, le sol ou l’air.

Quelques conséquences de la pollution de l’environnement sont :


 La prolifération des insectes nuisibles comme les moustiques, les mouches, les cafards, les souris,
 La prévalence des maladies comme le paludisme, dues aux eaux domestiques usées stagnantes dans
les rigoles devenues des gites à moustiques,
 L’Infection aux maladies comme le choléra, la fièvre typhoïde, la dysenterie amibienne dues à une
insalubrité poussée et à la consommation d’une eau courante souillée par les polluants ménagers ;
 L’insalubrité générale des quartiers et de la ville due à la présence des déchets domestiques dans les
cours d’eaux, les caniveaux, les rigoles et les rues;
 L’exposition aux blessures lors des jeux par les enfants ;
 La pollution de l’air suite aux odeurs de putréfaction dégagées par les ordures ménagères et par les
gaz à effet de serre ;
 La pollution des eaux par des déchets et des bouteilles plastiques non biodégradables.

IV. LES MOYENS DE LUTTE CONTRE LA POLLUTIO DE L4ENVIRONNEMENT PAR


LES DECHETS MENAGERS OU DOMESTIQUES

La lutte contre la pollution domestique doit être menée sur plusieurs fronts qui sont :

- L’utilisation des bacs à ordures et des poubelles pour déchets ménagers ;

- L’utilisation des objets biodégradables ;

- L’évacuation des ordures dans des décharges ou l’enfouissement dans les fosses à ordures ;

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- L’incinération les déchets combustibles non biodégradables comme les emballages plastiques ;

- L’adoption du compostage comme moyen d’assainissement de l’environnement et du sol ;

- Creuser et aménager des toilettes afin de limiter les dépôts des excréments dans l’environnement ;

- La mise sur pied d’un système de collecte et de traitement des déchets ménagers.

ATIVITES D’INTEGRATION

Vous organisez une campagne de sensibilisation sur la lutte contre la pollution environnementale dans
la ville
de douala ;

1- Identifiez les types de polluants ménagers qui se trouvent majoritairement dans la ville de
Douala
2- Faites un discours de dix lignes max sur votre thème afin de captiver l’attention de votre public
3- Concevez des outils de sensibilisation contre la pollution de l’environnement que vous utiliserez
pendant cette campagne pour éduquer la population de votre localité.

Famille de situation : amélioration des conditions de vie des populations


Exemples de situation : production des biens et services
Catégorie d’action : sensibilisation sur l’application de la biotechnologie à la production des biens et des services
Actions : - Produire les produits alimentaires à partir des fermentations -Produire le biogaz

SEQUENCE 11 : LA BIOTECHNOLOGIE

Compétences :

- Maîtriser la technique de fabrication des vins, des boissons alcoolisées.

- Maîtriser la technique de fabrication des vinaigres.

- Maîtriser le processus de production du biogaz

I-CONCEPT DE BIOTECHNOLOGIE
La biotechnologie est une fusion entre la biologie et la technologie.
Les biotechnologies sont un ensemble de méthodes et de procédés qui utilise les agents biologiques pour produire
des biens ou des services. Dépendant de leur milieu d’application, nous avons :
-- biotechnologie industrielle qui est appliquée dans les secteurs industriels
- La biotechnologie microbienne qui est l’application de la science et de la technologie à des organismes vivants.
- La biotechnologie animale qui est impliquée dans le secteur de la reproduction animale.
-La biotechnologie végétale qui est le domaine précis dans lequel des techniques scientifiques servent à mettre au
point de nouvelles variétés de plantes ; elles reposent beaucoup plus sur les cultures in vitro.

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- La biotechnologie alimentaire qui est l’ensemble des techniques qui utilisent les organismes vivants pour fabriquer
des produits, améliorer des végétaux, les animaux ou développer des microbes pour des applications spéciales.
.
La biotechnologie est l’application et de la science et de la technologie à des organismes vivants ou à leur
composante, produits ou modélisations dans le but de modifier des matériaux vivants ou non, à des fins de
production de connaissances, de biens ou de services.

II-EXEMPLES D’APPLICATIONS
Il est possible d’utiliser les microorganismes pour :
 la production des boissons alcoolisées (bière, vin)
 la production du vinaigre (blanc, cidre)
 la production du biogaz par méthanisation.
Remarque
L’obtention des boissons alcoolisées comme le vin et la bière sont rendue possible grâce à l’action des bactéries et
les levures. Ces microorganismes transforment le sucre contenu dans les substrats de départ en alcool par la
fermentation alcoolique.

1- Fabrication de la bière
La fabrication de la bière consiste à produire une boisson désaltérante, savoureuse et plus ou moins alcoolisée par la
fermentation d’un mout des céréales dont les sucres complexes ont été rendus fermentescibles. La plupart des
bières sont généralement préparées à partir des levures, de l’eau, d’une céréale appelée l’orge et du houblon une
plante herbacée vivace grimpante qui pousse en milieu frais, humide ou en bordure de l’eau ; c’est elle qui procure
de l’amertume à la bière. Avant d’arriver dans nos verres, ils passent donc par différentes étapes de transformation
qui sont :
- Le maltage
- Le brassage
- La cuisson du mout
- La fermentation alcoolique
- La garde

Le maltage : C’est une étape qui a pour objectif la fabrication des enzymes chargées de découper les molécules
d’amidons non fermentescibles contenues dans l’orge. Ces enzymes serviront à catalyser la transformation de
l’amidon en maltose puis du maltose en glucose. Pour y parvenir, les grains d’orge vont subir une hydratation, une
germination, un séchage, un chauffage et enfin un nettoyage.

Le brassage : Cette étape permet d’activer les enzymes par chauffage; le malt est concassé et hydraté. Le mélange
obtenu ne contient plus que des éléments fermentescibles.

La cuisson du mout : Apres filtration le mout passe par une phase de cuisson afin de détruire les enzymes restantes :
c’est la cuisson du mout. C’est à ce moment qu’il faut incorporer le houblon et épices qui vont donner l’essentiel de
son gout à la bière. Le mout doit ensuite être à nouveau filtré puis refroidi pour éviter tout risque de contamination.
Il est très important de l’oxygéner pour préparer le travail des levures.

La fermentation alcoolique : Elle désigne une réaction chimique naturelle qui transforme le sucre partiellement en
alcool. Dans le cas de la bière, elle s’étale sur plusieurs jours et a lieu grâce à l’ajout des levures.

La garde : Une fois débarrassée des restes de levures, la bière entre dans une phase de maturation appelée la garde.
Elle repose dans une cuve étanche à une température de 0°C pendant deux à six semaines et se gorge de gaz
carbonique.
Le Protocol de fabrication de la bière est le suivant :
Les grains d’orges riches en amidon sont d’abord maltés, c’est-à-dire mis à germer. L’orge maltée est ensuite broyée
et placée dans de l’eau chaude.
L’extrait aqueux appelé mout est séparé des restes de grains d’orge et porté à ébullition avec du houblon, constitué
des fleurs femelles de la plante du même nom. L’ébullition du mout permet d’une part d’extraire des composés

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parfumés du houblon responsable de l’amertume de la bière, mais aussi d’autre part de stopper l’action des
enzymes.
Apres refroidissement, le mout houblonné est ensemencé avec une souche de levures qui va faciliter la
transformation des sucres en éthanol (alcool) et en dioxyde de carbone. Ce dernier contribuera à former la mousse
de bière.

2- Fabrication du vin
La fabrication du vin se fait en huit grandes étapes qui sont:

Le vendage qui désigne la récolte des raisins lorsqu’ils arrivent à leur maturité. Le gout du vin dépend de la maturité
des raisins qui favorisent l’augmentation de ses composantes aromatiques.

L’égrappage ou eraflage est une opération mécanique qui consiste à séparer les rafles des baies ; le but est d’éviter
que le vin ait un gout herbacé et amer. Cette étape est réalisée par une machine nommée l’érafloir qui ne conserve
que les baies de raisins. La rafle est l’axe central d’une grappe de raisin par laquelle circule la sève. Les baies sont des
grains de raisin.

Le foulage : ici, les baies sont éclatées à l’aide de la machine afin d’obtenir le mout qui est mélange de jus de la peau
et de pépins. C’est à cette étape que le viticulteur décide de produire soit un vin rouge ou un vin. En effet, c’est la
peau du raisin qui donne la couleur rouge au vin, d’où son élimination. Pour la production du vin blanc, cette étape
met en contact les levures de la pruine avec la pulpe du raisin.la pruine est la mince couche qui recouvre le raisin ;
elle retient une microflore de levures apportée par les insectes et le vent.

La fermentation alcoolique et macération : ici on laisse le raison fermenter avec sa peau dans les cuves. Pendant la
fermentation, la pulpe et la peau du raisin flottent sur. Le jus : c’est le chapeau. Grace aux levures spéciales, le sucre
est transformé en alcool éthylique et en C02. Lorsque la fermentation est terminée, on sépare le mout du marc
(résidu des fruits que l’on a pressé pour extraire le jus). Pour colorer le jus et libérer les tanins de la peau, on doit
mêler le jus avec le chapeau : c’est la macération.

Le pressurage et l’égouttage : ici, il y’aura production de deux(2) vins différents: le vin de presse le plus riche en
colorant et tanins obtenu par pressage du marc premièrement et le vin de goutte très fruité obtenu par égouttage
du mout.

L’assemblage : ici le viticulteur peut décider de mélanger des vins de presses avec des vins de gouttes ; tout
dépendra du vin qu’il souhaite obtenir (tanique ou fruité).
L’élevage, le vieillissement : ici le vin est mis en tonneaux de chêne (bois) ou il murit et vieillit. Il peut également
être conservé dans des cuves métalliques. Apres un temps les composants en suspension dans le vin tombent dans
le fond entrainant ainsi une augmentation du degré alcoolique.

La mise en bouteille se fait entre six(6) et trente (30) mois après les vendages. Le vin est embouteillé grâce à une
machine nommée : la tireuse.

3- Production des vinaigres (blanc, de cidre)


L’obtention du vinaigre blanc ou de cidre nécessite l’intervention des microorganismes qui ont l’habilité de faciliter
la fermentation d’un substrat riche en sucre en alcool puis en acide éthanoïque encore appelé acide acétique. Ces
microorganismes sont des bactéries acétiques du genre Acétobacter.

a) Fabrication du vinaigre de cidre de pomme (artisanalement)


C’est un produit naturel qui a des bienfaits pour la santé. Sa fabrication nécessite des pommes, de l’eau, du sucre
ou du miel.

Préparation de la base
- Choisissez les pommes de la meilleure qualité qui auront une bonne influence sur la saveur du produit final. Essayez
de mélanger plusieurs types de pommes pour obtenir un produit complexe à la saveur marquée.
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- Lavez les pommes sélectionnées à l’eau froide, puis découpez les cubes ca plus vous exposez de surface, plus le
vinaigre fermente vite.
- Mettez les pommes dans un bocal en verre stérilisé d’environ 1litre à ouverture large et laissez fermentez jusqu’à
trois mois. Les pommes doivent remplir le bocal aux 3/4; n’utilisez jamais un bocal d’acier inoxydable pour faire la
fermentation car l’acidité du vinaigre pourrait abimer l’acier et donner un gout métallique a votre vinaigre.
- Couvrez complètement les pommes d’eau pour éviter que les bouts non immergés pourrissent au lieu de
fermenter. Utiliser de l’eau filtrée /minérale pure (sans impuretés) pour de meilleur résultat. Contrôlez la quantité
d’eau a mettre car un excès rendra vote vinaigre de cidre moins fort car trop dilué tandis qu’un déficit d’eau
exposera vos pommes à pourrir.
- Ajoutez une cuillerée à café pour haquet pomme. Remuez bien le mélange pour une bonne homogénéisation. Le
sucre fermentera et donnera de l’alcool, ce qui produira le cidre dont vous allez vous servir pour faire le vinaigre. Le
sucre cru serait plus approprié. Mais vous pouvez aussi y mettre du miel.
- Couvrez le bocal d’une étamine vu que pendant la fermentation le liquide aura besoin de respirer ; utilisez un
morceau d’étamine maintenu en place autour du goulot du bocal avec un élastique. Cela permet d’éviter que les
impuretés tombent dans le mélange tout en laissant sortir les gaz produits par la fermentation. Ainsi est préparée la
base.

Faire fermenter le vinaigre


- Gardez le bocal dans un lieu chaud et sombre ou il ne sera pas exposé à la lumière directe du soleil car le bocal doit
être tenu à température ambiante (environ 21°C) pendant que le contenu fermente ;
- Remuez le mélange avec une cuillère en bois une à deux fois par jour pendant les deux premières semaines afin
d’améliorer la fermentation. Pensez à observer l’apparition des bulles qui indique que la fermentation se produit.
- Attendez que les pommes coulent au fond du bocal pour indiquer qu’elles ont fermenté et que vous n’en avez plus
besoin pour préparer le vinaigre. Si vous remarquez l’apparition d’écume sur le dessus du liquide, sortez la
rapidement et jetez. Si l’écume est verte, grise, noire, marron ou fait de moisissures, jetez et recommencez car cela
indique la présence des bactéries dangereuses susceptible de rendre malade.
- Filtrer le cidre à l’aide d’une passoire en plastique ou une étamine propre pour retirer les pommes du cidre (Evitez
d’utiliser les objets en métal). Apres cette filtration verser de nouveau le cidre dans le bocal, couvrez avec l’étamine
et reposez-le dans un lieu sombre et chaud.
- Laissez fermenter le cidre pendant 3 à 6 semaines ;Au bout de 6 semaines verser le vinaigre dans un bocal en verre
propre et stérilisé avec couvercle qui ferme bien pour mettre fin à la fermentation. Conserver le au réfrigérateur.
b) Fabrication industrielle du vinaigre blanc
Le vinaigre blanc est un produit naturel et industriel. Il est le seul vinaigre qui ne contient pas ni vin, ni cidre, ni fruit
d’aucune sorte. Il est fabriqué industriellement par acétification d’alcool de la betterave ou de mais par
fermentation acétique de l’éthanol en acide acétique en présence d’air (milieu aérobie). Elle fait intervenir les
bactéries acétiques ou acétiques du genre Acétobacter.
Son processus de fabrication industrielle est simple et rapide.
Le vinaigre blanc est fabriqué à partir du suce de la betterave pour un meilleur rendement.
-Le suce de betterave est transformé en concentré d’alcool qui s’élève à 95%.
- Il est ensuite modifié pour devenir de l’acide acétique, le plus pur possible.
Le pourcentage d’acidité indiqué sur les bouteilles de vinaigre blanc indique la proportion d’acide acétique. Le degré
d’acidité du vinaigre blanc se situe généralement autour de 8%.
Il est commercialisé sous le nom de vinaigre d’alcool, vinaigre industriel ou vinaigre cristal

4- La production du biogaz par la fermentation des ordures ménagères


Les ordures ménagers organiques qui sont collectés et transportés dans des centrales de traitement ou de recyclage
peuvent être soit :

 Compostés: c’est le compostage.


 Méthanisés: c’est la méthanisation (processus de décomposition des matières organiques).

Remarque: La méthanisation est une transformation par fermentation des déchets organiques pour produire du
biogaz/biométhane et un digestat sous l’action des bactéries méthanogènes en milieu anaérobie maintenu à une
température de 38°C. Lors de cette fermentation anaérobie, il y’a un dégagement d’un gaz constitué de méthane
(CH4) et du dioxyde de carbone (CO2) dont les proportions dépendent de la nature des matières fermentés.
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Le procesus de méthanisation se déroule en 4 grandes étapes qui sont :

- L’hydrolyse : est la décomposition de la matière organique en substances simples par plusieurs


groupes de bactéries anaérobies.
- L’acidogenèse : c’est une digestion durant laquelle les acides aminés, sucres et graisses sont
transformés en acides organiques par les bactéries acidogènes.
- L’acetogenèse permet la transformation des divers composés obtenus lors de l’acidogenèse en
précurseurs directe du méthane comme l’acétate, le CO2, et l’hydrogène grâce aux bactéries
acétogènes.
- La méthanogenèse est assurée par les micro-organismes anaérobies stricts et aboutie à la
production de méthane à partir de l’hydrogène et du CO2 par les espèces hydrogénotrophes d’une
part et à partir de l’acétate par les espèces acétotrophes. En tant que bioprocédé la méthanisation
dépollue les rejets (eaux usées, boue de station d’épuration, déjection animales, déchets
ménagers, industriels, agricoles) tout en produisant de l’énergie sous forme de méthane qui est un
biogaz dont la valorisation permet d’obtenir de l’électricité, de la chaleur, du biométhane ou du
biométhane carburant.

Schéma de la production du biogaz

Figure 1 :Le houblon


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Figure 2 : les raisins

Figure 3 : L’orge

Figure 4 : les Etamine (pour vinaigre de cidre)

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Figure 5 : Fabrication de la bière

Figure 6 : fabrication du vin figure 7 : fabrication du vinaigre

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