Introductio 2
Introductio 2
Introductio 2
La pandémie de Covid-19, déclarée comme une urgence sanitaire mondiale par l’Organisation
mondiale de la santé (OMS) en mars 2020, a bouleversé le monde entier et n’a pas épargné la Côte
d’Ivoire. Le pays a enregistré son premier cas le 11 mars 2020, marquant le début d’une crise
sanitaire qui a mis à l’épreuve les systèmes économiques, sociaux et de santé. Les effets de cette
pandémie se sont manifestés par des défis sans précédent, nécessitant des réponses rapides de la part
du gouvernement ivoirien et de ses partenaires internationaux.
Impact économique
Avant la pandémie, la Côte d’Ivoire connaissait une croissance économique robuste, avec des taux de
croissance du PIB atteignant en moyenne 7 % par an. Cependant, la crise du Covid-19 a causé un
ralentissement brutal de cette croissance, marquée par une contraction estimée autour de 2-3 % en
2020 selon les prévisions de la Banque mondiale. Les secteurs clés de l’économie, notamment le
tourisme, le commerce et l’agriculture, ont été durement touchés par les restrictions sanitaires telles
que les confinements et la fermeture des frontières. Ces mesures ont perturbé la chaîne
d’approvisionnement et réduit la demande globale de biens et services.
En réponse à la crise, le gouvernement ivoirien a mis en place un plan de riposte économique doté
d’un budget de plus de 1700 milliards de francs CFA. Ce plan comprenait des mesures telles que la
création d’un fonds de soutien aux entreprises en difficulté, des subventions pour les petites et
moyennes entreprises (PME) et l’instauration d’un fonds de solidarité destiné aux populations les plus
vulnérables. Le gouvernement a également pris des initiatives pour assouplir les obligations fiscales
des entreprises et faciliter l’accès aux crédits pour les acteurs économiques.
Impact social
La pandémie a mis en lumière les faiblesses du système de santé ivoirien, notamment en termes
d’accès aux soins et de capacités hospitalières. Les hôpitaux ont rapidement été saturés, et le personnel
de santé a dû travailler dans des conditions difficiles, souvent sans les équipements de protection
adéquats. Les efforts pour contenir la pandémie ont entraîné une réaffectation des ressources vers la
gestion des patients Covid, limitant ainsi l’accès aux soins pour d’autres maladies endémiques comme
le paludisme et la tuberculose. Selon l’OMS, l’accès aux soins prénatals et postnatals a également été
compromis, affectant la santé des mères et des enfants.
2. Perturbation de l’éducation
Les fermetures d’écoles, qui ont duré plusieurs mois en 2020, ont perturbé l’éducation de millions
d’enfants. Bien que le gouvernement ait tenté de mettre en place un enseignement à distance via la
radio, la télévision et des plateformes numériques, ces efforts ont été limités par le manque d’accès à
Internet et aux équipements technologiques dans de nombreuses régions. Cette perturbation a eu des
conséquences négatives sur l’apprentissage et pourrait aggraver l’inégalité éducative à long terme,
particulièrement pour les élèves des zones rurales. L’UNICEF estime que plus de 3 millions d’enfants
en Côte d’Ivoire risquent de subir des retards dans leur apprentissage à cause de la pandémie.
La crise sanitaire a exacerbé les inégalités existantes et les frustrations au sein de la population. Les
mesures de confinement, bien qu’essentielles, ont été perçues comme difficiles à respecter pour les
ménages à faible revenu vivant dans des conditions précaires et surpeuplées. Ces difficultés ont
engendré des tensions sociales, notamment des manifestations et des grèves contre la gestion de la
pandémie et les conséquences économiques qu’elle a engendrées. Des rapports de l’International
Crisis Group (ICG) ont souligné que la pandémie a accru la méfiance envers le gouvernement et
aggravé les tensions politiques en période pré-électorale, notamment en 2020.
Conclusion