Transformateur monophasé 3

TRANSFORMATEUR MONOPHASE

1. PRESENTATION
1.1 Fonction
Le transformateur est une machine statique permettant en alternatif, la
modification de certaines grandeurs électriques sans changer leur fréquence. Il
assure la transmission de la puissance avec un excellent rendement.
1.2 Constitution
Le transformateur est un quadripôle constitué de deux enroulements enlaçant
un circuit magnétique commun.
Il est constitué de :
* 1 circuit magnétique en matériau ferromagnétique doux et feuilleté (pour
limiter les pertes fer)
* 1 bobine de N1 spires alimentée par le réseau (PRIMAIRE)
* 1 bobine de N2 spires qui fournit une tension à la charge (SECONDAIRE)

SOURCE CHARGE

1.2.1 circuit magnétique

Le circuit magnétique d'un transformateur permet de canaliser le flux produit par
l'enroulement primaire.
Pour réduire l'échauffement par courant de Foucault, il est formé de tôles parallèles
à la direction du flux et isolées les unes des autres (circuit magnétique feuilleté).

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1.2.2 Enroulements

Les enroulements sont disposés de façon à limiter les fuites magnétiques entre
primaire et secondaire.
L’enroulement qui comporte le plus de spires : enroulement HT (fil fin)
L’autre : enroulement BT (gros fil)

PRIMAIRE : alimenté par la Source (fonctionne en récepteur)

SECONDAIRE : alimente la charge (fonctionne en générateur)

2. TRANSFORMATEUR PARFAIT

2.1 Définition
Le transformateur est dit parfait lorsque les pertes et les fuites magnétiques sont
négligées.

2.2 Modèle équivalent

d
Loi de Faraday : e  
dt
d d
donc : e1 = - N1 ---- et e2 = - N2 ----
dt dt

2.2.1 Tension primaire

u1 = - e1 et U1 = E1 = 4,44 N1 Bmax S f

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2.2.2 Tension secondaire

u2 = e2 et U2 = E2 = 4,44 N2 Bmax S f
2.2.3 Conséquence

e2 u2 N2
--- = - ----- = - ---- = - m
e1 u1 N1
u1 et u2 sont en opposition de phase

N2
--- = m est le rapport de transformation
N1
2.2.4 Remarques
 si m < 1  U2 < U1 : le transformateur est dit abaisseur.
 si m > 1  U2 > U1 : le transformateur est dit élévateur.
 si m = 1  U2 = U1 : le transformateur est dit d’isolement.

2.3 Relation entre les intensités

2.3.1 grandeurs instantanées

Pour une tension U1 constante, à vide comme en charge, le champ magnétique

garde la même valeur, donc la même excitation magnétique.

En appliquant le théorème d’Ampère :

En charge : N1.i1 + N2.i2 = H.l
A vide : N1.i10 = H.l

Donc N1.i1 + N2.i2 = N1.i10

Or, à vide, pour un transformateur parfait, i10 = 0.

On peut donc en conclure que :N1.i1 + N2.i2 = 0

N2
Soit encore : i1 = - i2 ------ = - m i2 (i1 et i2 sont en opposition de phase)
N1
2.3.2 valeurs efficaces
I1 N2
---- = ---- = m
I2 N1

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U2 I1 N2
En résumé :   m
U1 I2 N1

2.4 Diagramme de fresnel

2.5 Puissances mises en jeu

2.5.1 puissances actives et facteurs de puissance

Le transformateur étant parfait (pas de pertes) : P2 = P1

On en déduit : U2.I2.cos 2 = U1.I1.cos 1

Soit encore : cos 2 = cos 1 et 2 = 1

2.5.2 puissances réactives : Q2 = Q1

2.5.3 puissances apparentes : S2 = S1

2.6 Transfert d’impédances

Soit le montage suivant
U2 = (Z + Z’)I2
I1
U2 = - m U1 et I2 = - ----
m
I1
On peut écrire : - m U1 = Z (- ----) + Z’ I2
m
Z Z’
D’où U1 = ---- I1 + (- ---- I2)
m2 m

La figure suivante interprète cette dernière relation

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Conclusion
On peut transférer une impédance Z du secondaire dans le primaire du
transformateur à condition de la diviser par m2.
De la même manière, on montre que le transfert de l’impédance Z du primaire dans
le secondaire se fera à condition de la multiplier par m2

3. TRANSFORMATEUR REEL

3.1 Les différentes pertes

3.1.1 pertes cuivre ou pertes par effet Joule
les résistances des enroulements ne sont pas négligées PCu = PJ1 + Pj2 = R1I12 +
R2.I22

R1 et R2 : résistance des enroulements primaire et secondaire , dépendent de I1 et I2

3.1.2 pertes fer ou pertes magnétiques

dans tout circuit magnétique il subsiste des pertes magnétiques PFer = PHyst + PFouc
Elles dépendent de U1 et f.

3.1.3 fuites magnétiques

Le circuit n’étant pas parfait, certaines lignes de champ peuvent s’échapper du

circuit. Ces fuites sont matérialisées par des inductances aussi bien au primaire
qu’au secondaire L1 et L2.

3.2 Détermination des pertes Fer par un essai à vide

Le transformateur, alimentée sous tension primaire nominale, fonctionne à vide
(pas de charge branchée au secondaire).

Bilan des puissances :

Puissance fournie par le secondaire : P20 = 0 W (pas de charge)

Pertes cuivre : (pCU)0 = R1.I102 + R2.I202 pCu)0 = 0 W (négligeables)

Pertes Fer : Elles ne dépendent que de U1 et de f, qui, pour cet essai sont
nominales. Les pertes Fer pour l’essai à vide seront donc nominales.

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Puissance absorbée par le primaire :P10 = P20 + (pCu)0 + (pFer)0 P10 = (pFer)0

Conclusion :

L’essai à vide d’un transformateur alimenté sous tension nominale permet de

déterminer directement :
 les pertes Fer nominales (P10)
 la tension à vide au secondaire (U20) donc le rapport de transformation
m

Détermination des pertes Cuivre (Essai en ct-ct)

On alimente sous tension réduite un transformateur dont le secondaire est court-
circuité. On règle la tension U1 de façon à obtenir nominales les intensités du
courant au primaire et au secondaire.

Bilan des puissances :

Puissance fournie par le secondaire : P2cc = 0 W (court-circuit)

Pertes cuivre : (pCU)cc = R1.I1N2 + R2.I2N2 (nominales)

Pertes Fer : U1cc très faible, donc (pFer)cc seront négligeables

Puissance absorbée par le primaire :P1cc = P2cc + (pCu)cc + (pFer)cc P1cc = (pCu)cc
Conclusion :

L’essai en court-circuit d’un transformateur alimenté permet de déterminer

directement les pertes Cuivre nominales (P1cc)

3.3 Plaque signalétique d’un transformateur réel

Sur un transformateur, on trouve toujours une plaque, dite plaque signalétique, sur
laquelle apparaissent les indications suivantes :

SN U1N U20 f

Exemple : 600 V.A 220 V 24 V 50 Hz

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Ces indications permettent de déterminer :
 le rapport de transformation : m = U20 / U1N (0,109)
 L’intensité efficace du courant nominal au primaire : I1N = SN / U1N (2,73 A)
 L’intensité efficace du courant nominal au secondaire : I2N = SN / U20 (25 A)

3.4 Courant magnétisant

Nous avons la relation entre les intensités :
Fonctionnement en charge i1 = i0 + (- mi2)
Fonctionnement à vide, i2 = 0 donc i1 = i0
Le transformateur se comporte donc comme une bobine à noyau
ferromagnétique puisque le secondaire est sans action. Nous avons donné dans
le chapitre précédent, le modèle électrique équivalent.
Le courant à vide a pour rôle de magnétiser le circuit magnétique. On l’appelle
courant magnétisant. C’est un courant faible par rapport à I1N

4. MODELE LINEAIRE DU TRANSFORMATEUR REEL

4.1 modèle complet

il prend en compte toutes les pertes décrites précédemment ainsi que le courant
magnétisant

L2
I1 I2
R1 L1 R2
U1 Rf Lf e1 e2
U2

4.2 Approximation de KAPP

i0 étant toujours très faible devant I1N. Sauf à vide et pour des faibles charges, il est
possible de négliger i0 devant i1 et donc d’écrire i1 = - mi2 : c’est l’approximation
de Kapp. Le modèle du transfo devient donc :

L2
I1 I2
R1 L1 R2
U1 e1 e2
U2

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5. LE TRANSFORMATEUR DANS L’HYPOTHESE DE KAPP

5.1 modèle ramené au secondaire

il est possible vu du secondaire de donner un modèle équivalent de thévenin du
transformateur. Le secondaire comporte donc :
RS = R2 + m2R1
XS = (L2 + m2L1) 
Au primaire il n’ y a plus aucune impédance : la tension U1 est directement
appliquée à l’enroulement du primaire si bien qu’au secondaire, apparaît – m U1 =
U20

5.2 obtention des éléments du modèle

 à vide pour déterminer U20 et m

 en court circuit pour déterminer ZS, XS et RS

U1CC limitée à la valeur nécessaire à l’obtention de I2CC  I2N

Détermination de ZS
ESCC = m U1CC = ZS I2CC
U1CC
ZS = m -------
I2CC

Détermination de RS

P1CC = RS I22CC
P1CC
RS = -------
I22CC

Valeur de XS

ZS2 = RS2 + XS2 d’ou XS = ZS2 – RS2

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5.3 diagramme de KAPP

Équation vectorielle : U20 = RSI2 + XSI2 + U2

5.4 chute de tension en charge

U2 = RS I2 COS 2 + XS I2 SIN 2

5.5 caractéristique en charge U2 = f (I2) à cos 2 = cte

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6. RENDEMENT DU TRANSFORMATEUR

6.1 Les pertes

6.1.1 pertes magnétiques

Dans l’essai à vide, on mesure P10

En toute rigueur P10 = Pfer + R1I102
puisque I10 très faible on peut conclure que P10 = Pfer
6.1.2 pertes cuivres

1er cas : I2CC = I2

PJ = P1CC = RS I22

2éme cas : I2CC  I2

I2
PJ = P1CC (----)2
I2CC
6.2 puissance au secondaire P2
P2 = U2 I2 cos 2
Avec U2 = U20 – U2

6.3 rendement
P2 P2 P2
 = ----- = --------------- = -----------------
P1 P2 + pertes P2 + PJ + Pfer

6.4 rendement maximal

On peut à l’aide d’une dérivation déterminer la valeur de I2 correspondant au
rendement maximal

MAX si et seulement si Pfer = PJ

I22
Pfer = P1CC (------)
I2CC2
Pfer
I2 = I2CC -------
P1CC
Connaissant le courant il est possible de déterminer la valeur du rendement
maximal en recalculant U2, P2

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