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LIAISON CHIMIQUE

I2TC
2020-2021
Questions Clés

— Comment les molecules sont formé?

— Pourquoi étudier des liaisons chimiques ?

— Y-a-t-il combien de type de Liasons?

— Quels sont les facteurs liés aux formation des


molecules?

2
Introduction

— Pourquoi des liaisons chimiques ?

ØDans l’univers tous les corps tendent à acquérir un


état de stabilité maximale.

ØLes atomes n’en font pas exception : ils acquièrent


cette stabilité par formation de liaisons chimiques avec
d’autres atomes.

3
Introduction

ØLa liaison chimique est une interaction entre deux


atomes. Elle permet la formation de molécules et de
composés stables.

ØCette liaison est généralement formée par la mise en


commun de deux électrons, situés sur la couche externe
des atomes.
- Electrons de valence = nombre total d’électron de couche
externe.
- Valence ≈ nombre d’oxydation (charge)

ØElle peut être également due à des interactions


électrostatiques ( charges électriques).
4
Introduction

Ø Les agrégats atomiques les plus simples sont des


molécules formés d’un nombre restreint d’atomes.

Ø Par exemple:

Ø Molécule biatomiques du corps simple: H2, Cl2,


O2, N2,…
Ø Corps composé : HCl, CO, NO,…
Ø Moleculé polyatomiques: H2O, CO2, NH3, CH4,…

5
Conception chimique de la valence

Ø L’introduction des notions de liaison chimique et de


structure moléculaire s’est effectuée par l’intermédiaire
de la conception empirique de la valence.

Ø La notion de valence au sens ancien du mot résulte de


la comparaison des composés binaires.

6
Conception chimique de la valence
Ø Les éléments ont une capacité de combinaison déterminée,
capacité que l’on rapporte habituellement à des éléments
comme l’hydrogène ou le chlore qui, le plus souvent, ne
se combinent pas à plus d’un atome d’un autre élément.
Ø Par exemple,
Ø HCl, HBr, HI,...
Ø Cl, Br, I : valence 1
Ø H2O, H2S,….
Ø O, S : valence 2
Ø NH3, PH3,…
Ø N, P : valence 3
Ø CH4, SiH4,…
Ø C, Si : valence 4
7
Conception chimique de la valence

— La valence ainsi définie se conserve souvent dans


d’autres combinaisons.

— Par exemple le carbone tétravalent:


◦ CH4
◦ CH3Cl
◦ CH2Cl2
◦ CHCl3
◦ CCl4 Oxydation de Cl?

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Conception chimique de la valence

— Un atome peut remplacer un atome de même valence


dans un composé (HCl, NaCl),

— Un atome bivalent peut remplacer deux atomes


monovalent (H2S, Na2S, CaS).
— La valent se définit ainsi soit par combinaison, soit par
substitution :

Ø La valence d’un élément est le nombre d’atome


d’hydrogène ou d’un élément monovalent (par rapport à
l’hydrogène) qui se combinent à un atome de cet élément ou
se substituent à cet atome.

9
Conception chimique de la valence

Ø Les métaux: la valence se définit aussi bien par


combinaison avec le chlore que par substitution avec
l’hydrogène.

Ø Ainsi les chlorures des métaux alcalins sont de la forme


NaCl, ceux du groupe II A (Be, Mg et métaux alcalino-
terreux), de la forme CaCl2.

Ø Toutefois les faits n’ont pas toujours cette


simplicité :Dans les combinaisons avec un même
élément certains corps simples ont plusieurs valences.

10
Conception chimique de la valence

Par exemple:
Ø Les composés ferreux comme FeO, FeCl2, FeS,
Ø Les composés ferriques comme Fe2O3, FeCl3, Fe2S3
Ø Le soufre est:
Ø Bivalent: H2S,
Ø Tétravalent: SO2,
Ø Hexavalent: SO3.
Ø Les composés NH3, N2O, NO, N2O3, NO2, N2O5
montrent que l’azote a plusieurs valences

11
Conception chimique de la valence

Ø Pour les éléments susceptibles de se combiner aussi


bien à l’hydrogène qu’à l’oxygène leurs valences sont
différences dans les composés hydrogénés et dans les
composés oxygénés.

Ø La somme de la valence par rapport à l’hydrogène et de


la valence maximale par rapport à l’oxygène est alors
égale à 8.

12
Conception chimique de la valence

Ø Par exemple, pour :

Ø le chlore (HCl et Cl2O7) : 1 + 7,


Ø le soufre (H2S et SO3) : 2 + 6,
Ø l’azote (NH3 et N2O5) : 3 + 5,
Ø le carbone : (CH4 et CO2) : 4 + 4.

13
Représentation Des Liaisons Valencielles

Ø Représenter symboliquement un lien entre atomes par


un trait de liaison ou trait de valence, chaque atome
étant entouré d’un nombre de traits égal à sa valence.

Ø L’hydrogène y est toujours monovalent (-H),


Ø l’oxygène, bivalent (-O-),
Ø Le carbone il est considéré comme tétravalent

14
Classification Des Liaisons

Ø Pour classer les liaisons, les deux notions indispensables


sont:
Ø les énergies de liaison ou les énergies de
dissociation;
Ø les électronégativités des atomes liés.

• L’énergie de dissociation d’une liaison est l’énergie


minimale qu’il faut fournir pour briser cette liaison

• L'électronégativité χ d'un élément est la grandeur


représentant la capacité d'un atome à attirer à lui les
électrons de liaison dans une molécule.

15
Classification Des Liaisons

Ø Par exemple:

ØL’énergie de dissociation de la molécule H2 est 431


kJ·mol−1
ØH2→2H:ΔE=431 kJ·mol−1

ØL’énergie de la liaison H−H est donc −431 kJ·mol−1


Ø2H→H2:ΔE=−431 kJ·mol−1

16
Classification Des Liaisons

1. Les liaisons intramoléculaires ou liaisons


chimiques: liaisons relativement fortes
q liaison ionique
q liaison atomique ou covalente
q liaison métallique

II. Liaisons intermoléculaires ou liaisons physiques:


liaisons faibles (liaison hydrogène et liaisons de Van der
Waals.)

17
1. Liaisons intramoléculaires

- Liaison ionique ou interaction


ionique
- Liaison atomique ou covalente
- Liaison métallique

18
Liaison ionique ou interaction ionique

— La liaison ionique a lieu entre deux éléments ayant des


électronégativités très différentes, en général un métal
et un non-métal.

◦ métaux ont tendance à perdre leurs électrons de valence


pour adopter la structure électronique du gaz rare les
précédant dans la classification périodique (peu
électronégatifs)

◦ non métal a tendance a gagner des électrons pour


compléter sa couche de valence et acquérir ainsi la
structure électronique du gaz rare le suivant dans la
classification périodique.

19
Liaison ionique ou interaction ionique
(suite)
— Le métal forme ainsi un cation (ion positif), et le non-
métal un anion (ion négatif). On dit que le métal a été
oxydé par le non métal, qui lui se trouve réduit.

— Ex: NaCl

20
21
Liaison ionique ou interaction ionique (suite)

• Formation des ions en générale

La formation d’un composé ionique nécessite


l’intervention de deux types d’atomes:

• Métallique (perdre des électrons): cation (+)


• Non-métallique (gagner des électrons): anion (-)

22
Liaison ionique ou interaction ionique (suite)

Formation des cations

La considération des potentiels d’ionisation et


l’expérience, en particulier l’étude des structures
cristallines, montrent que les éléments métalliques,
ceux qui sont susceptible de donner des cations entrant
dans des édifices ioniques, remplissent les conditions
suivantes :

23
Liaison ionique ou interaction ionique (suite)

Ø Leur couche externe est formée d’un nombre


relativement restreint d’électrons, 4 au plus, la
couche externe étant ns1 (1 électron), ns2 (2
électrons), ns2np1 (3 électrons) ou ns2np2 (4
électrons). Il n’y a donc pas de cations porteurs
de 5 charges.

Ø Le plus souvent les configurations électroniques


des cations stables sont celle pour lesquelles le
couches sont saturées ou pseudo-saturées.

24
Liaison ionique ou interaction ionique (suite)

Formation des cations

Examinons différents cas correspondant aux


configurations, nous mettons à part l’hydrogène, dont le
cation H+, le proton, est dépourvu d’électrons.

Configuration 1s2 de l’hélium


Ø Lithium, 1s22s1(groupe I A): cations monovalent Li+
Ø Béryllium, 1s22s2,(groupe II A): cation bivalent Be2+
Ø Bore,1s2, 2s22p1(groupe III A): cation trivalent B3+

25
Liaison ionique ou interaction ionique (suite)

Formation des cations


Configuration (n–1)s2(n–1)p6 du gaz noble (à 8
électrons externes)

Ø Les éléments des colonnes I A (alcalins Na, K, Rb,


Cs, Fr): donnent des cations Na+, K+……..par perte
un électron ns1

Ø Groupe II A (magnésium et métaux


alcalinoterreux): donnent des cations Mg2+, Ca2+
…, par perte des électrons ns2.

26
Liaison ionique ou interaction ionique (suite)

Formation des cations


Configuration (n–1)s2(n–1)p6 du gaz noble (à 8 électrons
externes)

Ø L’aluminium (du groupe III A), 3s23p1 : donnent cation


Al3+ par perte trois électrons sur sous-couche 3s23p1

Ø le scandium, l’yttrium et le lanthane (du groupe III B),


dont les deux sous-couches les plus périphériques sont
(n–1)d1, ns2, donnent, par perte de trois électrons les
cation trivalents, Sc3+, Y3+, La3+ dont la configuration est
celle d’un gaz noble.
27
Liaison ionique ou interaction ionique (suite)

Formation des cations


Configuration (n–1)s2(n–1)p6 du gaz noble (à 8
électrons externes)

Ø Le silicium (du groupe IV A) 3s23p2 : formé cation


Si4+ par perte 4 électrons sur 3s23p2

Ø Le titane, le zirconium et le hafnium (groupe IV


B) (n –1) d2,ns2, donnent, par perte de quatre
électrons, les cations Ti4+, Zr4+ et Hf4+.

28
Liaison ionique ou interaction ionique (suite)
Formation des cations
Configuration ns2 (à 2 électrons externes)

Ø Le gallium, l’indium et le thallium (du groupe III


A), de structure externe (n –1) d10, ns2np1,
donnent les cations monovalent Ga+, In+, Tl+, par
perte de l’électron np.
Ø Le germanium, l’étain et le plomb (du groupe IV
A), de structure externe (n – 1)d10, ns2np2,
donnent les cations bivalents Ge2+, Sn2+ et Pb2+,
par perte des deux électrons np.

29
Liaison ionique ou interaction ionique (suite)

Formation des cations


Configuration ns2 (à 2 électrons externes)

Ø L’antimoine et le bismuth (du groupe V A), de


structure externe (n–1)d10, ns2np3, donnent les
cations trivalents Sb3+ et Bi3+, par perte des trois
électrons np.

30
Liaison ionique ou interaction ionique (suite)

Formation des cations


Configuration (n–1)s2(n–1)p6(n–1)d10 (à 18 électrons
externes)
Ø Le cuivre, l’argent et l’or (groupe I B), de structure
externe (n–1)s2(n–1)p6(n–1)d10,ns1, donnent les
cations monovalents Cu+, Ag+ et Au+, par perte
l’électron ns.
Ø Le zinc, le cadmium et le mercure (groupe II B), de
structure externe (n–1)s2(n–1)p6(n–1)d10,ns2
donnent les cations bivalents Zn2+, Cd2+ et Hg2+, par
perte des deux électrons ns.

31
Liaison ionique ou interaction ionique (suite)
Formation des cations
Configuration ns2 (à 2 électrons externes)

Ø Le germanium, l’étain et le plomb (du groupe IV A),


de structure externe (n – 1)d10, ns2np2, donnent les
cations bivalents Ge2+, Sn2+ et Pb2+, par perte des
deux électrons np.

Ø L’antimoine et le bismuth (du groupe V A), de


structure externe (n–1)d10, ns2np3, donnent les
cations trivalents Sb3+ et Bi3+, par perte des trois
électrons np.

32
Liaison ionique ou interaction ionique (suite)

Formation des cations


Configuration (n–1)s2(n–1)p6(n–1)d10 (à 18 électrons
externes)
Ø Le germanium, l’étain et le plomb (du groupe IV A),
de structure externe (n–1)s2(n–1)p6(n–1)d10,ns2np2,
donnent les cations tétravalents Ge4+, Sn4+ et Pb4+
provenant de la perte des quatre électrons de la
couche externe ns2np2.
Ø Nous avons vu précédemment que les cations
bivalents de ces mêmes éléments proviennent de la
perte des deux électrons np.

33
Liaison ionique ou interaction ionique (suite)

Formation des cations


Configuration ns2 (à 2 électrons externes)

Ø Le gallium, l’indium et le thallium (du groupe III


A), de structure externe (n –1) d10, ns2np1,
donnent les cations monovalent Ga+, In+, Tl+, par
perte de l’électron np.

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Formation des cations
Configuration
de la couche
Monovalent Bivalent Trivalent Tétravalent
externe du
cation
Pas d’électron H+
2 électrons 1s2
Li+ Be2+ B3+
hélium
8 électrons néon Na+ Mg2+ Al3+ Si4+
(n –1)s2(n–1)p6
argon K+ Ca2+ Sc3+ Ti4+
krypton Rb+ Sr2+ Y3+ Zr4+
xénon Cs+ Ba2+ La3+ Hf4+
Radon Fr+ Ra2+

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Formation des cations

Configuration
de la couche
Monovalent Bivalent Trivalent Tétravalent
externe du
cation
4s2 Ga+ Ge2+
2 électrons ns2 5s2 In+ Sn2+ Sb3+
7s2 Tl+ Pb2+ Bi3+
3s23p63d10 Cu+ Zn2+ Ga3+ Ge4+
18 électrons 4s24p64d10 Ag+ Cd2+ In3+ Sn4+
5s25p65d10 Au+ Hg2+ Tl3+ Pb4+

36
Liaison ionique ou interaction ionique (suite)

Formation des cations


Configurations particulières
Ø Elles concernent particulièrement les éléments de
transition, pour lesquels la sous-couche (n–1)d
n’est pas saturée, son niveau d’énergie étant en
outre peu différent de celui de la couche externe
ns.
Ø Par exemple :
Ø le fer (3d6, 4s2) :
Ø La cation bivalents, ferreux Fe2+
Ø les cations trivalents, ferrique Fe3+

37
— le cobalt (3d7, 4s2) :
◦ La cation bivalent, cobalteux Co2+
◦ La cation trivalent, cobaltique Co3+
— le nickel (3d8, 4s2) :
◦ La cation bivalent, nickeleux Ni2+
◦ La cation trivalent, nickelique Ni3+

38
Liaison ionique ou interaction ionique (suite)

Formation des anions simples


Affinité électronique

Ø La formation d’un anion à partir d’un atome


nécessaire un échange d’énergie E avec le milieu
extérieur.
Ø E changé de signe mesure l’affinité
électronique de l’élément;

39
Liaison ionique ou interaction ionique (suite)

Formation des anions simples


Affinité électronique

Ø Une affinité électronique est négative signifie qu’il


faut fournir de l’énergie à l’atome pour lui
attacher un électron.
F- Cl- Br - I-
–E 3,78 3,63 3,54 3,24

40
Liaison ionique ou interaction ionique (suite)
Formation des anions simples.
Affinité électronique

Ø L’affinité électronique peut, en attendant mieux, servir


à apprécier l’électronégativité des non-métaux.

Ø L’électronégativité des halogènes est également


grande parce qu’il ne leur manque qu’un électron pour
acquérir la configuration électronique d’un gaz noble.
De ce fait le fluor est le plus électronégativité des
éléments.

41
Formation Anion

Anion Structure
électronique
N3- O2- F- Néon
P3- S2- Cl- Argon
As3- Se2- Br- Krypton
Sb3- Te2- I- Xénon

42
Liaison covalente ou liaison atomique

Ø Hypothèse de Lewis et de Langmuir. Principe de l’octet

Ø Liaison chimique proposée par Kossel en 1916


s’applique aux composés ioniques, électrolytes à l’état
fondu et en solution aqueuse. Elle n’est pas valable pour
un très grand nombre de composés.

Ø La même année 1916 Lewis et Langmuir émirent


l’hypothèse de la liaison covalente : Une liaison
covalente entre deux atomes résulte de la mise en
commun d’un couple d’électrons chaque partenaire
fournissant un électron pour constituer le doublet
électronique de liaison.
43
Liaison covalente ou liaison atomique(suite)

Hypothèse de Lewis et de Langmuir.


Principe de l’octet:

Ø Le nombre de doublets représente par un trait,


Ø Une double liaison correspond à deux doublets,
Ø Une triple liaison à trois doublets mis en commun.

Ø Un ensemble d’atomes unis par des liaisons


covalentes constitue une molécule. La liaison
covalente, unissant deux atomes est appelée liaison
atomique.

44
45
Liaison covalente ou liaison atomique(suite)

Hypothèse de Lewis et de Langmuir. Principe de


l’octet:
Ø Lewis avait cru pouvoir énoncer le principe de
l’octet :
Ø La mise en commun d’électrons assure à chaque
atome la couche électronique externe à huit
électrons du gaz noble qui le suit dans la
classification périodique.
Ø Cependant pour l’hydrogène qui précède l’hélium,
l’octet est remplacé par un doublet.

Ø Exemple, H H The
picture
can't be
displaye
d.

Cl Cl N N
46
Liaison covalente ou liaison atomique(suite)

Représentation des électrons de valence

Ø Pour simplifier la représentation des électrons lors des


réactions chimiques, on ne représentera que les
électrons de valence, les seuls susceptibles d'intervenir
dans les réactions.

Ø Les métaux de transition possèdent une couche (n-1)d


incomplète, dont les électrons peuvent participer aussi
aux réactions chimiques. On considère donc parfois
aussi ces électrons de l'avant-dernière couche comme
des électrons de valence.

47
Liaison covalente ou liaison atomique(suite)

Représentation des électrons de valence

Par exemple,

Cd: [Kr]4d105s2

Electrons de
valence

48
Liaison covalente ou liaison atomique(suite)

Représentation des électrons de valence:


Les règles de remplissage font apparaitre la notion de
cases quantiques, dans lesquelles on peut ranger au
maximum 2 e- avec des spins différents.
Par exemple, la configuration électronique de l'atome de
fluor (Z = 9) est :

49
Liaison covalente ou liaison atomique(suite)

Représentation des électrons de valence

Ø Les propriétés chimiques d'un élément sont en grande


partie déterminées par la présence de doublets,
d'électrons célibataires, ou de lacunes (cases vides).

Ø Lewis utilise une représentation simplifiée de la


configuration électronique, ou on représente les 4 cases
de la couche de valence autour du symbole de
l’élément, et les électrons comme des points. Les
lacunes sont parfois matérialisées par des rectangles
vides.

50
— Représentation des électrons de valence

51
Liaison covalente ou liaison atomique(suite)

Représentation des électrons de valence:

Ø La liaison de valence est une liaison solide, une


liaison forte. Elle ne se relâche pas comme la liaison
ionique par fusion ou par mise en solution aqueuse.
Elle s’établit de la façon la plus pure entre non-métaux
et hydrogène particulièrement entre atome identiques
ou de caractères électronégatif voisins (BrCl).

Ø Une liaison entre deux atomes du même halogène (X-X)


est dite monoatomique, tandis qu'une liaison entre
deux atomes d'éléments différents (X-Y) est dite
hétéro-atomique.

52
Liaison covalente ou liaison atomique(suite)

Représentation des électrons de valence:

Ø Si les atomes liée dans une liaison covalente ne sont pas


identiques, ou plutôt, s'ils n'ont pas la même
électronégativité, alors les électrons ne sont pas
également partages entre les deux atomes.
Ø Par exemple, dans le bromure d'hydrogène (HBr), le
brome porte une charge nette d- et l'hydrogène une
charge d+.

53
Liaison covalente ou liaison atomique(suite)
Nature des liaisons par DEN

Ø Le fait qu'une liaison soit covalente, covalente polaire,


ou ionique dépend de l'électronégativité relative des
atomes qui forment la liaison.
Ø On attribue arbitrairement une différence
d'électronégativité DEN = 1,7 comme valeur limite entre
une liaison covalente polaire et une liaison purement
ionique 54
Liaison covalente ou liaison atomique(suite)
Liaison semi-polaire

Ø La liaison semi-polaire est une liaison covalente


particulière ;

Ø Elle présente tous les caractères de la liaison covalente,


liaison par un doublet électronique mais étant donné
les atomes liés entre eux, il n’est pas possible
d’imaginer que ce doublet puisse être créé par
fourniture d’un électron par chacun des atomes
protagonistes.

55
Liaison covalente ou liaison atomique(suite)

Liaison semi-polaire

Ø Dans le mécanisme de formation de cette liaison l’un


des atomes est le donneur du doublet, l’autre est
l’accepteur. On l’appelle également liaison de covalence
dative ou de coordinence.

Ø Elle est souvent représentée par un trait fléché allant


du donneur à l’accepteur. Cependant ses caractères, sa
solidité est comparables à ceux de la liaison covalente ;
aussi peut-on, avec cette dernière, la considérer comme
une liaison atomique et la figure par un simple trait.
56
Liaison covalente ou liaison atomique(suite)
Liaison semi-polaire

Ø L'un des deux atomes, appelé « donneur » met en


commun un doublet d’électrons avec un atome
comportant une lacune électronique, appelé
« accepteur ».
Ø Par exemple, en milieu acide, un ion chlorure (Cl-)
peut réagir avec un ion hydronium (H+) pour former
du chlorure d'hydrogène :

+ -
H Cl H Cl
57
Liaison covalente ou liaison atomique(suite)

Liaison semi-polaire

Ø On forme ion ammonium (NH4+) à partir de l'ammoniac


(NH3) et de l’ion hydronium, la liaison N-H
nouvellement formée est indiscernable des trois
liaisons covalentes N-H déjà existantes :

58
Liaison covalente ou liaison atomique(suite)
Formule brut= រូបមន&ដុល Ex: C2H6
Formule semi-développée: រូបមន&េស,-រ.ត CH3-CH3
Formule développée: រូបមន&.ត
H H
H-C-C-H
HH
Formule (=structure) de Lewis = រូបមន& (ទ2មង់) ឡឺវ9ស
(:រប;< ញេទ>?េសរ9ៃនAតុBំងអស់!)

Méthode pour établir une structure de Lewis


la présence et la répartition sur la molécule de charges, liaisons, doublets non liants,
et lacunes électroniques.

1.Construction du squelette de la molécule


Ø On place en position centrale les atomes les moins électronégatifs, à l'exception
de H.
Ø Les atomes les plus électronégatifs sont en placés autour des premiers.
Ø Les atomes d'hydrogène, qui ne peuvent former qu'une liaison, sont placés en
bout de chaîne.
59
Liaison covalente ou liaison atomique(suite)

Méthode pour établir une structure de Lewis

2. Distribution des électrons


Ø On commence par compter le nombre total d'électrons de
valence, puis on les regroupe par 2 pour former des doublets.
Ø On relie en les atomes entre eux à l'aide des doublets, qui
deviennent donc des doublets liants = Doublets liés #
Doublet non-liants.
Ø Puis on distribue les doublets restants (ainsi que l'éventuel
électron célibataire) autour des atomes, de manière à
respecter la règle de l'octet : À cette fin, les doublets sont
placés soit comme doublets libres, soit comme doublets
liants, formant si nécessaire des liaisons doubles ou triples.
60
Liaison covalente ou liaison atomique(suite)

Méthode pour établir une structure de Lewis


3. charges formelles
Ø Une fois que tous les doublets sont placés, on compte
les électrons autour de chaque atome : Deux par
doublet non liant, un par doublet liant, un par électron
célibataire.

Ø Le résultat est la charge formelle de l'atome


considéré, c'est-à-dire la charge portée par cet atome
dans le formalisme de Lewis. On vérifié enfin que la
somme des charges formelles est égale à la charge
portée par la molécule.

61
Liaison covalente ou liaison atomique(suite)
Méthode pour établir une structure de Lewis

3. charges formelles (suite)


Exemple : Détermination de la formule de Lewis de
l’ion hydrogénocarbonate HCO3-
Ø L'atome le moins électronégatif est le carbone, qui est
donc place au milieu, et les oxygènes autour :

62
Ø C=4e-, O=6e-, H=1e-
Ø donc 1+4+3x6= 23 e-
Ø la molécule porte une charge négative
Þ 23e-+1e- = 24e-
Þ 24/2=12 (nombre pair d’électrons)

63
Liaison covalente ou liaison atomique(suite)

Méthode pour établir une structure de Lewis


3. charges formelles (suite)
Remarque: On voit dans l'exemple ci-dessus que le
carbone forme 4 liaisons covalentes. Ceci est le cas dans
presque toutes les molécules contenant du carbone. Or, on
a vu que la structure électronique du carbone est :

Ø
Ø pour former 4 liaisons covalentes, il faut avoir 4 e-
célibataires, et donc promouvoir un e- d'une case 2s a
une case 2p, passant par l'état excite :

64
— Etablir la formule semi-développée le
modèle de Lewis de molécules suivants:

◦ HPO3
◦ H3BO3
◦ H2S2O7

65
Liaison covalente ou liaison atomique(suite)

Valence et hypervalence

Ø On appelle valence le nombre de liaisons qu'un élément


peut former
Ø Elle est liée au nombre de ses électrons périphériques.
Ø Si on fait la liste des composés hydrogènes des éléments
de la deuxième période, la valence de chaque élément
est égale au nombre d'atomes d'hydrogène auxquels il se
lie : BeH2, BH3, CH4, NH3, H2O, HF
Ø On appelle nombre de coordination le nombre
d'atomes auxquels est lié un atome particulier. Dans les
exemples précédents, le nombre de coordination est égal
à la valence. Ce n'est pas le cas lorsqu'il y a des liaisons
multiples.
66
Liaison covalente ou liaison atomique(suite)

Valence et hypervalence (suite)

Ø Certains éléments ont plusieurs valences possibles.


C'est le cas du carbone, qui peut avoir les valences 2
(dichlorocarbène, CCl2) et 4 (méthane, CH4) :

67
Liaison covalente ou liaison atomique(suite)

Valence et hypervalence (suite)

Ø De même, le phosphore possède deux composés chlorés


PCl3 et PCl5, de valences respectives 3 et 5. Si la structure de
Lewis de PCl3 ne pose pas de problème :

Ø Il n'en est pas de même pour celle de PCl5. En effet, la règle


de l'octet impose que la valence maximale d'un atome soit
de 4. Or, dans PCl5 l'atome de phosphore est entouré de 5
doublets liants, c'est à dire de 10 électrons de valence, ce
qui outrepasse la règle de l'octet.

68
Liaison covalente ou liaison atomique(suite)

Valence et hypervalence (suite)


Ø Les systèmes qui comportent un atome avec plus d'un
octet d'électrons sur sa couche de valence sont dits
hyper-valent.

Ø L'explication usuelle de l'hyper-valence consiste à


placers des électrons de valence dans les orbitales 3d
accessibles de l‘élément hyper-valence. Par exemple
pour le phosphore (Z=15) on aurait :
69
Liaison covalente ou liaison atomique (suite)

Valence et hypervalence (suite)

- Le soufre (Z=16), qui est juste après le phosphore dans la


classification périodique, devrait donc avoir trois valences
possibles :

70
Liaison covalente ou liaison atomique (suite)

— Valence et hypervalence (suite)


H
CH4 H C H
H
CO2 O = C = O

C2H4 H - C = C – H

H H

C2H2 H - C = C – H

71
72
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75
Liaison covalente ou liaison atomique (suite)

Valence et hypervalence (suite)


Ø Et cela se vérifie en effet, le soufre donne lieu à des
composes ou sa valence est 2, 4, ou 6 :

H2S SO2 SO42-

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76
Liaison covalente ou liaison atomique (suite)

Valence et hypervalence (suite)

Ø Ce n'est pas le seul possible, et les calculs théoriques


montrent que ce n'est pas non plus la plus exact.
L'absence d'hyper-valence pour les éléments de la
deuxième période peut être aussi bien expliquée par
l'impossibilité de placer un nombre élevé d'atomes
autour d'un petit atome comme l'oxygène.

77
Liaison covalente ou liaison atomique (suite)

Electrons délocalises, mésomérie


Il est possible de passer d’une de ces formes à l'autre par
simple et placement des doublets d’électrons.

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78
Liaison covalente ou liaison atomique (suite)
Electrons délocalises, mésomérie

Ø On dit qu'elles sont résonantes ou mésomères.


Les deux doublets qui peuvent se déplacer sont
dits délocalises.

Ø La résonance est un mélange de structures dont


les atomes sont disposés de la même façon mais
dont les électrons sont disposés de façon The picture can't be displayed.
différente.

Ø Les deux structures dessinées sont en fait des


formes limites. Elles n'ont pas de réalité
physique. Les électrons ne font pas effectivement
des allées venues, mais occupent des orbitales
délocalisées. La forme réelle de la molécule est
donc une forme hybride entre ces deux formes
limites :
79
Liaison métallique

Comme son nom


l'indique,
la liaison métallique à lieu
entre atomes métalliques,
c'est-à-dire ceux situent à
gauche dans le tableau
périodique.
Chaque atome ne possède
qu'un petit nombre
d'électrons de valence.

80
Liaison métallique (suite)

Ø Ces électrons de valence sont liés de manière


relativement lâche.

Ø Les atomes atteignent la configuration d'un gaz rare en


cédant des électrons. On obtient alors des ions
métalliques positifs (réseau métallique).

Ø Les électrons cédés se déplacent librement à travers le


réseau métallique (électrons libres).

Ø Leur charge négative maintient la cohésion entre les


ions positifs.
81
Liaison métallique (suite)

Ø La liaison métallique subsiste même lorsque le métal est


fondu, c'est-à-dire à l'état liquide.

Ø C'est le cas, par exemple du mercure à température


ambiante : Il a l'éclat métallique, et conduit l'électricité
et la chaleur.

Ø Certains cristaux ioniques (par exemple l'arséniure de


gallium GaAs) possèdent une certaine conductivité
électrique. On dit alors qu'ils ont un certain caractère
métallique. La liaison dans ces composés est
partiellement ionique, partiellement covalente, et
partiellement métallique.

82
Liaison métallique (suite)

En réalité, la "liaison The picture can't be displayed.

métallique pure", comme la


liaison purement ionique ou
purement covalente, est un
cas extrême, la plupart des
liaisons étant intermédiaire
entre ces trois types

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83
2. Liaison intermoleculaire ou liaison
physique

84
Liaisons de Van der Waal
Ø Il s’agit de liaisons faibles de type dipolaire
(interactions entre dipôles électriques).

Ø Elles maintiennent la cohésion entre molécules dans les


liquides et les solides moléculaires.

Ø Elles ont des énergies typiquement inferieures à 70


KJ.mo1-1.

85
Liaisons de Van der Waal (suite)

Une molécule est un édifice chimique formé d’atome liés


entre eux par des forces de liaisons de covalence (à
caractère ionique plus ou moins prononcé), forces qui
assurent sa stabilité tout au moins aux températures
ordinaires.

86
Liaison hydrogen
La liaison H est un type spécial de liaison faible.
Parfois classée dans les liaisons de type Van der Waal,
elle est cependant typiquement 10 fois plus forte que
ces dernières, mais reste plus faible qu'une liaison
covalente.

Ø Une liaison H s'établit entre un atome H participant


à une liaison fortement polarisée (avec un atome
très électronégatif, en général F ou O) et un atome
comportant des doublets libres.

87
Liaison hydrogen

Ø C'est une liaison de type électrostatique, avec un


faible (≈10%) caractère covalent. C'est elle qui est à
l'origine des propriétés particulières de l'eau,

Ø commence par son point d'ébullition élevé (100°C)

88
Liaison hydrogen (suite)
En effet, il faut une température élevée pour casser les
liaisons H entre molécules d'eau liquide. Sans les liaisons
H, l'eau serait gazeuse à température ambiante, et la vie
n'aurait pas pu se développer sur terre !
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89
Liaison hydrogen (suite)
The picture can't be displayed.

A l'état solide, le cristal de glace a


une structure particulière (de type
« diamant »),
due à la géométrie tétraédrique
imposée par les liaisons H :
Cette géométrie particulière rend
la glace moins dense que l’eau
liquide, ce qui lui permet de flotter
à la surface de l’eau.

90
Liaison hydrogen (suite)
Les liaisons H formées entre les chaînes du polymère
Kevlar lui confèrent une résistance exceptionnelle :

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91
Liaison hydrogen (suite)
The picture can't be displayed.
La liaison H est
également
responsable
de la reconnaissance
entre bases de l’ADN

92
Liaison hydrogen (suite)
Alors que l’énergie des liaisons de Van der Waal n’est que
de quelques kJ.mol-1, la liaison H a une énergie
typiquement de quelques dizaines de kJ.mol-1 pouvant
atteindre 155 kJ.mol-1 pour HF.

Type de liaison Energie de dissociation


(kJ.mol-1)
Covalente 150 – 550

Liaison hydrogène 5 – 155

Van der Waals < 1 – 30

93
Influence des liaisons faibles sur la température
d'ébullition
Taille des molécules

Plus une molécule possède d'électrons, et plus les


interactions de Van der Waal seront fortes.
Il faudra donc plus d'énergie thermique pour briser la
cohésion des molécules dans le liquide, ce qui se traduit
par une température d'ébullition plus élevée.
Exemples :

94
Influence des liaisons faibles sur la température
d'ébullition
Taille des molécules

Gaz rare / Z He / Z = 2 Ne / Z = 10 Ar / Z = 18 Kr / Z = 36 Xe / Z = 54

Te / °C -269 -246 -186 -152 -108

Edifice H2 N2 O2 F2 Cl2 Br2


Te / °C -253 -196 -183 -188 -35 58

95
Influence des liaisons faibles sur la température
d'ébullition
Géométrie
Les forces de Van der Waal sont plus importantes
lorsqu'une molécule est linéaire que lorsqu'elle est
ramifiée :

Edifice butane isobutane

Te / °C -0,5 -10

96
97
Influence des liaisons faibles sur la température
d'ébullition
Présence de liaisons H
Par exemple, si l'on compare les halogénures d'hydrogène,
d'après leur taille on s'attend à trouver une Téb inférieure
pour HF que pour les autres halogénures. Cependant la
présence de liaisons hydrogène augmente la cohésion des
molécules HF entre elles, augmentant sa Téb :

Edifice HF HCI HBr HI


Te / °C 19,5 -85 -66 -35

98
Influence des liaisons faibles sur la température
d'ébullition
Présence de liaisons H

Le cas de l'eau est analogue :

Edifice H2O H2S H2Se H2Te


Te / °C 100 -61 -42 -2

99
Référence
1. Didier, R.(1993). Chimie générale (cours avec
exercices). Paris: Technique et Documentation
Lavoisier
2. Durupthy, A., Durupthy, O., Jaubert, A. Chimie:
collection (eurin-gié). Paris: Hachette
3. Eubanks, L., P., Middlecamp, C., H. & Pienila, N., J.
(2006). Chemistry in Context. (5th Ed.) New York:
McGraw-Hill.
4. Hir, J., L., Bécam, A., & Lalande, J. (2000). Chimie
Générale (cours et exercices). Paris : Dunod
5. Zumdahl, S., S. (1992). Chemical principles. USA: D.C.
Healthy and Company
6. Chang, R. (2005). Chemistry. (8th Ed.) New York:
McGraw-Hill

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