Trucs Horticoles 2016
Trucs Horticoles 2016
Trucs Horticoles 2016
Janvier
Non, il n’est encore pas le temps de semer la plupart des plantes de jardin: tomates,
poivrons, pétunias, etc. Il est d’ailleurs plus néfaste de semer une plante trop tôt qu’un
petit peu en retard. Si vous suivez ce blogue, je vous dirai au cours des mois à venir
quand semer toutes vos plantes préférées. Pour l’instant, je n’ai que deux à vous
suggérer :
Le dracéna des jardins (Cordyline australis, syn. C. indivisa) est cette plante
graminiforme qu’on utilise traditionnellement dans le centre de nos bacs d’annuelles.
C’est une plante à croissance incroyablement lente: à germer et à pousser. C’est pourquoi
il faut le semer très, très tôt, dès le début de janvier, si vous voulez qu’il ait le temps de
prendre une certaine hauteur avant le début de la saison de jardinage. Aucun traitement
spécial n’est nécessaire: il suffit de patienter, voilà tout!
Si vous voulez semer des fraisiers (Fragaria x ananassa et F. x rosea) en vue d’une
récolte ce printemps, il est temps de les semer aussi. (Vous pouvez aussi les semer en
mars pour une première production la 2ième année.)
Semez les graines dans un pot de terreau humide, les pressant dans le terreau sans les
couvrir. Maintenant scellez le pot dans un sac de plastique et placez-le au frigo. Après 1
mois au froid, sortez le contenant du réfrigérateur et exposez-le à la lumière et à la
chaleur: environ 16 à 24˚C. La germination est lente et irrégulière et peut prendre jusqu’à
un mois.
Quand les graines germent, il est sage de cultiver les jeunes plants sous une lampe
fluorescente, du moins jusqu’en avril, car sur un rebord de fenêtre, les jours naturels sont
encore courts et ne stimuleront pas leur croissance. Avec une lampe, vous pouvez offrir
une journée de 14 à 16 heures et ainsi encourager les jeunes plants à prendre du galon.
Placez les semis à environ 8 à 10 cm des lampes, surélevant la lampe à mesure que les
plants grandissent. Repiquez-les dans des pots individuels quand la troisième vraie feuille
apparaît. Enfin, acclimatez les plants aux conditions d’extérieur assez tôt dans la saison,
probablement au début de mai, et repiquez-les en pleine terre quand le sol est encore
frais. La floraison et les premiers fruits suivront rapidement.
Pour plus de renseignements sur la culture des semis, je vous suggère le livre Les
idées du Jardinier paresseux: Semis de Larry Hodgson.
La règle d’or fonctionne sur 99% des plantes d’intérieur parce qu’elle tient
automatiquement compte des besoins de la plante. En effet, le terreau de chaque plante
s’assèche à une vitesse différente. Ainsi, le terreau d’une «quatre-saisons» ou hortensia
(Hydrangea macrophylla) peut s’assécher en seulement 3 ou 4 jours, une violette
africaine dans 7 à 8 jours, et un cactus, peut-être en 2, 3 ou même 5 semaines. Et la
technique tient même compte du cycle de croissance des plantes: la même plante peut
avoir besoin d’arrosages aux 8 jours en période de croissance et aux 90 jours en période
de dormance. La règle encore? Attendez que le terreau soit sec au toucher, puis
arrosez abondamment.
Enfoncez votre index dans le terreau.
Par «sec au toucher», je veux dire qu’il faut carrément enfoncer le doigt dans le terreau.
Si vous n’aimez pas vous salir le doigt, vous pouvez apprendre à soupeser le pot: un
terreau presque sec pèse beaucoup moins qu’un terreau humide. Vous pouvez même y
aller à l’œil: un terreau sec est plus pâle qu’un terreau humide. Par contre, juger d’après
la couleur du terreau est surtout efficace dans le cas des petites plantes, car leur motte de
racines est plus restreinte et s’assèche assez également. Le terreau dans un gros pot peut
être sec en surface et encore très humide plus en profondeur: dans ce cas, soupeser la
plante ou vérifier avec un doigt serait plus efficace.
Personnellement, je fais le tour de mes plantes d’intérieur aux 3 ou 4 jours, arrosant celles
dont le terreau est sec et pas du tout celles dont le terreau est encore humide au toucher.
Et je ne perds presque jamais une plante à cause d’un excès ni d’un manque d’arrosage.
Violette africaine
(Saintpaulia ionantha)
Cette populaire potée fleurie peut fleurir à tout moment de l’année quand les conditions
sont propices. Le secret principal d’une floraison abondante est un éclairage adéquat: le
plein soleil n’est pas trop entre novembre et mars, alors qu’une fenêtre à l’Est, où le soleil
est plus modéré, convient mieux l’été. Un emplacement sous une lampe fluorescente peut
même stimuler une floraison sans arrêt,12 mois par année.
Peu de plantes sont aussi florifères que la violette africaine (Saintpaulia ionantha), aussi
appelé saintpaulia. Grâce à sa capacité de fleurir sous un éclairage moins que parfait, elle
peut s’épanouir à tout moment de l’année. D’ailleurs, les bons cultivars peuvent être
presque toujours en boutons ou en fleurs.
Ses origines
Malgré son nom populaire, la violette africaine n’est pas une véritable violette (Viola,
famille des Violacées), mais appartient plutôt aux Gesnériacées, famille qui comprend le
gloxinia des fleuristes (Sinningia speciosa) et le streptocarpus (Streptocarpus spp.). Son
nom commun vient de la forme et de la couleur des fleurs des saintpaulias sauvages: avec
leurs cinq pétales, deux plus petits sur le dessus, trois plus importants vers le bas, et leur
couleur violette, la plante rappelait une violette sauvage (Viola odorata).
La violette africaine moderne ressemble toutefois peu à une violette: ses pétales sont
généralement symétriques et ses fleurs sont souvent doubles ou semi-doubles, aux marges
parfois joliment ondulées. La gamme des couleurs s’est énormément étendue depuis ses
origines : toutes les teintes de bleu violet sont possible, plus le rose, le rouge, le blanc et –
oui! – même le jaune! Plusieurs variétés sont bicolores ou même tricolores. Son port –
originalement une rosette aplatie composée de feuilles en forme de spatule – a aussi subi
des modifications et on voit maintenant des jolies violettes africaines rampantes aux tiges
multiples. On trouve des violettes de 50 cm de diamètre tout comme des miniatures de
moins de 15 cm de diamètre. Il existe couramment plus de 40 000 variétés de violettes
africaines.
Bien réussir votre saintpaulia
Sans vouloir dire que la violette africaine soit de culture difficile, c’est vrai qu’elle peut
être pointilleuse. Voici alors quelques conseils pour bien la réussir.
Éclairage
Le secret principal d’une plante heureuse qui fleurit abondamment presque toute l’année
demeure un éclairage adéquat: le plein soleil n’est pas trop entre novembre et mars, du
moins dans les régions septentrionales, alors qu’une fenêtre à l’Est, où le soleil est plus
modéré, convient mieux l’été. Encore, on peut tirer un voilage entre la plante et le soleil
brûlant à cette saison. Mais pour assurer une floraison presque sans arrêt 12 mois par
année, placez la plante sous une lampe fluorescente
http://jardinierparesseux.com/2015/01/31/les-fluorescentes-leclairage-supplementaire-
ideal-pour-les-plantes/ à deux tubes (un Cool White et un Warm White) à environ 15 à 30
cm des tubes et éclairez la plante 14 à 16 heures par jour. Ainsi, c’est toujours l’été et
alors la floraison continue souvent sans s’arrêter.
Température et humidité
La violette africaine est une plante frileuse: il faut lui offrir des températures chaudes
(16˚C et plus) toute l’année. Attention: un emplacement trop près d’une fenêtre froide
peut provoquer la pourriture! Aussi, l’humidité atmosphérique doit être élevée. Ainsi il
peut être sage de la cultiver sur un plateau humidifiant (xxx).
Arrosage
Le terreau doit rester relativement humide en tout temps. À cet effet, appliquez tout
simplement la régler d’or de l’arrosage : http://jardinierparesseux.com/2016/01/03/la-
regle-dor-de-larrosage-des-plantes-dinterieur/ Arrosez abondamment, assez pour
humidifier la motte de racines toute entière, puis attendez que le terreau soit sec au
toucher avant d’arroser de nouveau. Ainsi il n’y a pas de fréquence d’arrosage
particulière à préconiser. Touchez au terreau aux 3 ou 4 jours et arrosez quand il vous
paraît sec, tout simplement.
Le feuillage du saintpaulia est facilement taché par l’eau et ces taches sont difficiles à
enlever. Ainsi, on suggère souvent de l’arroser par la soucoupe plutôt que par le haut, soit
en remplissant la soucoupe d’eau tiède. C’est très bien, mais vous pouvez arroser la
plante par le haut aussi. Il s’agit de lever le feuillage avec une main et de glisser le bec de
l’arrosoir en-dessous: ainsi vous arroserez le terreau sans mouiller le feuillage.
Fertilisation
Il existe des engrais conçus spécifiquement pour les violettes africaines, mais c’est une
plante assez magnanime à ce niveau: tout engrais dilué peut convenir. Idéalement, pour
une croissance très égale, vous ajouterez un engrais soluble dilué à un huitième de la dose
mensuelle recommandée à l’eau d’arrosage et l’appliquerez chaque fois que vous
arroserez. Si votre plante manque de lumière l’hiver (souvent le cas des plantes cultivées
sur le rebord d’une fenêtre à cette saison), mieux vaut s’abstenir de fertiliser pendant cette
saison.
Rempotage
Si on la laisse pousser à sa guise, votre violette africaine se dégarnira à la base avec le
temps, car les vieilles feuilles meurent, laissant une tige nue. Prenez alors habitude de
rempoter votre violette africaine annuellement en coupant une tranche au bas de la motte
de racines. Placez la motte raccourcie dans le fond d’un pot propre, comblez tout autour
avec du terreau et ajoutez-en aussi en haut: ainsi vous couvrirez la tige nue de terreau…
et de nouvelles racines y pousseront pour remplacer celles coupées. Tout terreau pour
plantes d’intérieur conviendra.
Multiplication
Il y a plusieurs façons de multiplier une violette africaine (semences, bouture de tige,
culture in vitro, etc.), mais la plus connue est le bouturage de feuille.
Prélevez une feuille en santé avec son pétiole et recoupez le pétiole au couteau pour que
la coupe soit nette (on dit souvent qu’il faut le couper à un angle de 45˚, mais 90˚ donnera
aussi un excellent résultat). Insérez le pétiole dans un pot de terreau humide. Il peut être
utile de recouvrir la feuille d’une tasse de plastique transparent inversé ou d’un sac de
plastique transparent pour maintenir une forte humidité pendant la période
d’enracinement.
Après quelques semaines (le bouturage procède plus rapidement au printemps et en été)
de petits plants paraîtront à la base de la feuille. Quand ils ont environ 5 cm de hauteur,
divisez-les (très important, car si vous laissez toutes les plantules pousser, elles se feront
compétition, ce qui nuira à la floraison à venir) et rempotez-les chacun dans un petit pot
individuel.
Pour plus de renseignements
Il existe plusieurs clubs d’amateurs de violettes africaines au Canada (si vous en
connaissez en Europe francophone, veuillez me laisser savoir), dont la African Violet
Society of Canada http://www.avsc.ca et, au Québec, la Société des Saintpaulia de
Montréal http://www.saintpaulia-montreal.com et le Club Violettes Longueuil http://club-
violettes-longueuil.org. Ce sont c’excellentes sources d’information sur la culture des
violettes africaines.
Eh bien, les plantes d’intérieur aussi souffrent de bleus d’hiver… et pour la même raison.
C’est que le soleil hivernal est trop faible, les jours sont trop courts et les journées grises
dominent: les plantes ne reçoivent même pas un quart de la lumière elles recevaient
pendant l’été. Ainsi elles arrêtent de fleurir et de croître, leur feuillage pâlit ou jaunit et
tombe, leurs feuilles restantes se tournent vers la fenêtre et si de nouvelles tiges ou
feuilles apparaissent, ils sont étiolés (minces, vert pâle et extra longues).
Pour guérir les bleus, ou à tout le moins, s’assurer que les plantes passent à travers cette
période difficile en un état relativement bon, il faut augmenter l’éclairage qu’elles
reçoivent pendant les mois d’hiver.
Le premier truc – et le plus facile – consiste tout simplement à rapprocher les plantes de
la fenêtre l’hiver. Oubliez votre joli décor intérieur estival où les plantes étaient placées
çà et là à travers la pièce: ramenez-les toutes le plus près de la fenêtre. Et vos plantes de
Noël qui trônaient en maître au centre de la pièce depuis quelques semaines? À la fenêtre,
toutes! N’ayez pas crainte qu’elles brûlent suite à cette augmentation de luminosité, non
plus. Surtout si vous vivez au nord du 40e parallèle (ce qui comprend tout le Québec),
toutes les plantes d’intérieur peuvent être exposées au plein soleil durant l’hiver, même
les plantes qui sont censées préférer l’ombre, et cela leur fera le plus grand bien, car les
jours sont alors très courts et le soleil, très faible, ne peut pas les brûler. Une position près
d’une fenêtre offrira le meilleur ensoleillement possible dans les circonstances.
Si la fenêtre de la pièce fait face au nord ou s’il est petite ou ombragée, songez changer
de pièce pour une qui reçoit un maximum de plein soleil pendant l’hiver.
Il reste quand même que le feuillage ne doit pas toucher à une fenêtre gelée, sinon il sera
endommagé. Généralement un petit 2,5 cm entre la vitre et le feuillage suffira pour garder
les feuilles en bon état.
Quand arrive le mois de mars et que les jours commencent à rallonger pour la peine, vous
pouvez songer à remettre les plantes à leur place habituelle. Pour l’instant, par contre,
pensez «éclairage maximal» si vous voulez des plantes heureuses!
Un traitement au froid réplique la situation des graines dans la nature, où elles tombent au
protection développée par l’espèce au cours des millénaires pour empêcher ses graines de
germer trop rapidement, au cours, par exemple, d’un automne long et doux ou dégel en
janvier qui sera inévitablement suivi de températures froides. C’est comme si une horloge
interne lui disait : «Voyons, c’est bien trop tôt pour germer! Attends environ quelques
mois avant de bouger.» D’ailleurs, en général, plus la plante vient d’une région froide,
plus sa vernalisation doit durer longtemps. Les plantes arctiques exigent souvent 4 mois
de traitement au froid.
Mais il ne suffit pas de placer le sachet de semences au frigo pour vernaliser son contenu.
Il faut que les graines soient dans un milieu froid et humide pour que la vernalisation
s’effectue. C’est cette combinaison qui libère la graine des inhibiteurs naturels qui
empêchent la germination. Et le gel n’est pas nécessaire non plus. De nombreuses études
démontrent que ce sont des températures basses mais au-dessus du point de congélation
(entre 1°C et 5°C) (34°F and 41°F) qui stimulent la germination, soit justement la
température d’un réfrigérateur typique (entre 1,6˚C et 4,4˚C) 35°F (1.6°C). 40°F (4.4°C).
La technique
Si vous expérimentez, sachez qu'il n'y pas de risque à prolonger le traitement au-delà
de la durée minimale. Par exemple, laissez des semences qui ne demandent que 2
germination. Par la suite vous traiterez ces semences comme toute autre semence: arrosez
quand le terreau est sec, fertilisez quand il a quatre à cinq vraies feuilles, etc. Enfin,
(placez-les deux ou trois jours à l’ombre, puis deux ou trois jours à la mi-ombre et enfin
deux ou trois jours au soleil), puis repiquez-les en plein terre, soit en pépinière (pour les
plantes, comme les arbres, les arbustes et les vivaces à croissance lente, qui prendront
plus d’un an à devenir une plante présentable), soit directement à leur emplacement final
Pour certaines semences, un seul traitement au froid ne suffit pas. Il en faut deux! En
effet, certaines graines ne germent pas avant 2 ou 3 ans dans la nature. On peut toutefois
les faire germer en seulement une année dans la maison en leur faisant une double
stratification froide. Dans ce cas, donnez-leur 2 à 3 mois au frigo, exposez les graines à la
chaleur pendant 2 à 3 mois, puis remettez les graines au frigo pendant 2 à 3 mois. Cette
fois-ci, quand vous sortez les graines du réfrigérateur, la germination devrait avoir lieu
prestement.
Trouver des informations précises sur les plantes toxiques est très difficile, en grande
partie parce que c’est quelque chose qu’on ne peut pas tester. Les chercheurs ne peuvent
quand même pas donner une feuille d’une plante inconnue à quelqu’un et dire: «Mangez-
la et nous prendrons note du résultat ». Pas plus qu’on peut faire des expériences
semblables avec des animaux domestiques.
Ainsi, la preuve est généralement anecdotique. Quelqu’un a mangé la plante et est tombé
malade. D’accord, mais était-ce à cause de la plante ou la toxicité venait elle plutôt d’un
champignon ou d’une bactérie que la plante portait? Ou la plante avait-elle été traitée
avec un pesticide quelconque? Sommes-nous même certain de l’identité véritable de la
plante? (Les urgentologues ne sont quand même pas des botanistes et peuvent facilement
confondre une plante avec une autre.) Peut-être aussi que la personne a eu une réaction
allergique, ce qui n’est pas vraiment de la toxicité. Après tout, beaucoup de gens sont
allergiques aux fruits de mer et aux arachides, mais nous ne considérons pas ces denrées
toxiques pour autant.
Et combien la personne en a-t-elle consommé? Beaucoup de plantes ne sont toxiques que
si des quantités prodigieuses sont consommées, mais si oui, encore une fois, devraient-
elles vraiment être considérées toxiques? Manger trop d’épinards peut nous empoisonner,
car ils contiennent de l’acide oxalique (toxique lorsqu’il est consommé en grande
quantité), mais personne ne considère les épinards toxiques. Le riz et le kale sont d’autres
exemples d’aliments courants qui ne sont toxiques que s’ils sont consommés en grande
quantité.
Si une plante est toxique ou non peut aussi dépendre de la partie qui est consommée. Les
feuilles, tiges et fleurs des pommes de terre sont toxiques, mais nous pouvons manger en
toute sécurité les tubercules. La chair des cerises, des prunes et des pêches est comestible,
mais les feuilles et les noyaux contiennent du cyanure, un poison virulent. La tomate, la
rhubarbe, le pommier, l’asperge, le sureau, l’amandier, etc. ne sont que quelques autres
exemples de plantes qui ont des parties comestibles et des parties toxiques.
En outre, une plante peut être non comestible sans pour autant être toxique. Elle peut par
exemple être très amère ou piquante ou encore difficile à digérer, ce qui peut causer des
maux d’estomac ou une diarrhée, sans nécessairement qu’une toxicité quelconque soit
impliquée.
Vous serez peut-être surpris aussi d’apprendre que de nombreuses plantes figurant sur les
listes de plantes toxiques n’ont jamais empoisonné qui que ce soit. Elles ont été placées
sur ces listes tout simplement parce qu’on les soupçonne d’être toxiques. Souvent elles
sont apparentées à une plante qui est connue pour sa toxicité et on craint qu’elles
pourraient avoir le même effet. Après tout, dans les circonstances, sans doute que
l’attitude «mieux prévenir que guérir» est la plus sage à prendre. Cependant, une fois une
plante a été classée comme toxique, il est très peu probable qu’elle soit un jour soutirée
des listes de plantes toxiques. Notez la lutte presque centenaire du poinsettia (prouvé non
toxique pour les humains) pour rétablir sa bonne réputation! Encore aujourd’hui, cette
plante figure encore sur la majorité des listes de plantes toxiques!
Plantes non toxiques pour les humains, les chiens et les chats
Ce qui suit est une liste des plantes d’intérieur qui ne sont pas toxiques pour trois espèces
différentes: les humains, les chats et les chiens. Autrement dit, pour un ménage typique.
L’idée est d’aider les parents de jeunes enfants et les propriétaires d’animaux, ainsi que
des personnes qui gardent parfois de jeunes enfants ou des animaux de compagnie, à
choisir des plantes qui ne présentent aucun risque de toxicité pour les habitants de la
demeure.
Notez bien que cette liste ne s’applique pas nécessairement aux perruches, aux hamsters,
aux poissons rouges ou aux autres animaux de compagnie: pour savoir ce qui est toxique
pour tout autre animal, il vous faudra faire vos propres recherches.
Bien que les plantes énumérées ci-dessous sont considérées non toxiques pour les
humains, les chats et les chiens, et que toucher à ces plantes ou en manger des quantités
modérées ne devrait causer aucun symptôme de toxicité, toute plante peut quand même
provoquer une réaction allergique chez les sujets sensibles. En outre, un enfant ou un
animal de compagnie peut s’étouffer sur la feuille ou le fruit d’une plante qui n’est pas
toxique. Et les plantes épineuses peuvent également provoquer des blessures n’ayant
aucun lien avec leur toxicité ou manque de toxicité. Il est donc préférable de garder toutes
les plantes hors de la portée des chats, des chiens et des petits enfants.
peu et fleurissent moins? Avez-vous pensé à peindre les murs de la pièce blanc ou du
moins d'une couleur très pâle? Ça peut paraître anodin, mais la couleur des murs, du
plafond, du plancher et des objets dans la pièce fait une énorme différence dans la
Rappelez-vous vos cours de physique à l'école. Si le noir paraît si sombre, c'est qu'il
absorbe tous les rayons lumineux. Le blanc, par contre, paraît clair parce qu'il reflète tous
les rayons. (D'ailleurs, les plantes paraissent vertes parce qu'elles absorbent tous les
rayons sauf le vert.) Or, les plantes vivent de ces rayons: la lumière est leur seule source
d'énergie. Si des murs foncés ou des meubles foncés absorbent la lumière dans une pièce
donnée, les plants qui y poussent en capteront moins. Par contre, dans une pièce où le
blanc (ou des couleurs très pâles) domine, une très bonne partie de la lumière est reflétée
pour être absorbée par les objets les plus sombres des environs... soit le feuillage des
plantes.
L'effet n'est pas mineur: la couleur des murs fait une grosse différence. Dans une pièce
aux murs pâles, on peut cultiver des plantes loin des fenêtres; dans une pièce aux murs
sombres, les mêmes plantes doivent presque coller les fenêtres pour survivre. Je partage
cette information depuis plus de 40 ans et vous n'avez pas d'idée le nombre de personnes
qui viennent me voir pour confirmer que leur pouce est passé de noir à vert (ou vice
versa) juste parce qu'ils ont peint les murs des pièces.
Même si vous ne cultivez pas de plantes d'intérieur comme telles, avec la saison des
semis qui arrive bientôt, n'oubliez pas qu'eux aussi profiteront énormément d'un
environnement blanc. Parfois juste un panneau blanc placé derrière les semis change
livrer leurs végétaux les jeudis et vendredis. Pour un meilleur choix de plantes et des
plantes pétantes de santé, fraîchement arrivées du fournisseur et qui n’ont pas eu le temps
de souffrir d’inattention, ce sont les meilleures journées pour faire vos emplettes!
D’abord, il faut être patient: la plupart ne commencent à fleurir abondamment que vers
leur septième ou huitième année. Aussi, il faut les planter au plein soleil dans un
emplacement protégé du vent. Mais surtout, il faut les maltraiter. Donnez-leur un sol
ne leur donnez pas d’azote (le premier chiffre sur les emballages d’engrais), car cet
élément stimule la croissance des tiges et des feuilles au détriment des fleurs!
Si malgré tout votre glycine n’a pas fleuri après 10 ans, il est temps être encore plus
sadique. Avec une pelle très coupante, coupez au printemps tout autour de la plante,
tranchant ainsi la majorité de ses racines. Cette taille sauvage a souvent pour effet de
http://jardinierparesseux.com/2015/04/11/analysez-moi-ca/
Comment réellement éliminer la mousse
Le seul véritable secret pour contrôler les mousses est rendre le sol plus convivial aux
autres végétaux. L’aérer s’il est trop dense (vous pouvez y mélanger beaucoup de matière
organique), le drainer s’il est détrempé (en surélevant la parcelle, peut-être), l’enrichir
avec du compost s’il est trop pauvre, éclaircir les arbres surplombants s’il est trop
ombragé et bien sûr ajouter de la chaux si l’analyse indique que le sol est très acide (et
seulement dans ce cas). Ainsi les autres végétaux vont pouvoir prospérer et vont – peu à
peu, sur plusieurs années – chasser les mousses.
Ça ne va pas assez vite à votre goût? Après avoir fait les changements nécessaires,
vaporisez le secteur avec un produit anti-mousse (habituellement un savon biologique
comme le EcoSense Moss B Gone [Canada] ou le Croq’mousse [Europe]), disponible en
jardinerie, puis râtelez pour enlever la mousse quand elle est morte. Il n’est pas utile de
tuer la mousse avec un anti-mousse si vous ne réglez pas la qualité du sol: elle va tout
simplement repousser.
Mais faut-il éliminer la mousse?
À mon avis, c’est la vraie question à se poser. Ce n’est pas la mousse qui tue vos plantes,
elle n’est qu’un symptôme que quelque chose ne va pas.
À moins que vous ne viviez dans une forêt pluviale où l’humidité extrême fait que la
mousse puisse recouvrir les plantes et les étouffer, la mousse n’est pas nuisible aux autres
plantes de son environnement et est même plutôt bénéfique. Un peu à la manière d’un
paillis, un tapis de mousse au sol modère les soubresauts de température au niveau des
racines, aide à empêcher le sol de trop s’assécher , contribue à enrichir le sol et réduit la
pousse des mauvaises herbes. Elle peut même former de jolis tapis verts qui feraient
jaunir d’envie beaucoup de gazons. Et la mousse entre les dalles d’un sentier: quelle
beauté!
Quand la mousse pousse sur les structures (toits, murs en bardeaux, etc.), d’accord, il
mérite un contrôle, car il réduit leur durée utile, mais dans un jardin ou dans une
pelouse… pourquoi ne pas apprendre plutôt à apprécier sa beauté et ses bénéfices?
Il est trop facile pour l’humain de penser qu’il sait mieux faire que dame Nature… mais à
mon avis, c’est toujours elle qui a raison!
Taille hivernale
certificat phytosanitaire (un papier attestant que les plantes qu’on vous expédie sont libres
d’insectes et de maladies) ce qui rend l’achat des plantes d’autres pays plus laborieux et
plus coûteux (il faut payer vos permis et certificats). Par contre, il n’y a pas de problème
pour faire venir des semences d’autres pays. Il suffit de faire une commande en ligne et
payer par carte de crédit ou d’envoyer la commande et le paiement par la poste et elle
vous sera livrée, que vous commandez de votre pays ou d’un pays à l’autre bout du
monde.
plante dans votre région. Il existe une foule de compagnies qui font la vente postale de
plantes et de produits horticoles et il est ainsi possible de trouver presque tout ce que
Le scorbut est une maladie très grave que nous voyons très peu de nos jours, mais qui
était endémique parmi les marins européens jusqu’au 18e siècle. À l’époque, personne ne
connaissait l’origine de cette maladie, mais on avait remarqué qu’elle était associée aux
longs voyages en mer. Le traitement recommandé à l’époque? La prière! Tristement, la
Aujourd’hui nous savons que le scorbut est causé par un manque de vitamine C, présent
dans beaucoup de fruits et de légumes, mais absent des vivres des marins, surtout
connaissait rien des vitamines, mais on avait remarqué que les malades récupéraient
souvent quand ils mettaient les pieds sur la terre ferme. Et que la récupération était plus
rapide l’été et l’automne, quand les fruits et les légumes étaient abondants, et moins
Le scorbut frappa Jacques Cartier et ses hommes lors de leur deuxième voyage au Canada
voulait pas révéler l’état de santé de ces hommes, de peur que les Indiens ne profitent de
leur faiblesse, mais, la situation s’étant empiré avec l’arrivée de l’hiver, il dut demander
leur aide. Les Indiens administrèrent aux hommes malades une tisane faite avec les
feuilles d’un conifère local, qu’ils appelaient «annedda» ou «aneda» (nous le connaissons
aujourd’hui sous le nom de thuya occidental ou Thuja occidentalis). La guérison fut très
rapide: en seulement quelques jours, même les hommes jugés mourants furent
complètement rétablis. Cartier appela cette plante miraculeuse «arborvitae», pour «arbre
Quand Samuel de Champlain arriva à Stadacona (maintenant Québec) 72 ans plus tard, il
ne tarda pas à s’informer de l’annedda des Indiens locaux, car, toujours le marchand, il
pensait faire fortune en faisant la récolte de cette plante pour le marché européen. Mais à
sa grande surprise, les Indiens locaux ne connaissaient aucune plante de ce nom.
Champlain se plaignit alors qu’ils avaient perdu toute connaissance de la médicine depuis
l’époque de Cartier, mais là n’était pas le problème. En effet, il s’était trompé de tribu. Il
parlait aux Hurons, qui parlaient une autre langue que les Iroquoiens du Saint-Laurent
que Cartier connaissait, tribu mystérieusement disparue depuis. Pour les Hurons, annedda
ne voulait rien dire et ils ne purent aider Champlain. Il a dû se rabattre sur le commerce
Cèdre et arborvitae
Le nom «arborvitae» donné par Cartier a toujours cours de nos jours… chez les
donnèrent un tout autre nom à ce nouveau conifère, «cèdre». En fait, le vrai cèdre était
une tout autre plante, Cedrus libanii, mais les colons ne connaissaient du cèdre que son
bois, car l’arbre ne poussait pas en France au 17e siècle. Par contre, les coffrets en cèdre,
importés du Proche Orient, leur étaient connus. Or, le bois aromatique du thuya les faisait
penser au cèdre. D’où la confusion, qui existe encore en Amérique, entre les deux arbres.
De nos jours, le thuya (encore appelé «cèdre» par les pépiniéristes québécois) est devenu
l’un des conifères ornementaux des plus populaires, autant en Europe et en Asie qu’au
Canada. On en connaît plus de 300 cultivars, allant de petites boules arrondies aux
grandes échalotes colonnaires. C’est sans doute l’une des plantes «de chez nous» les plus
connues à travers le monde. Il est seulement un peu triste que le si beau et si historique
nom arborvitae ait été abandonné ici: son usage aurait été toute une honneur pour Jacques
Cartier !
Janvier 18 - La curieuse histoire du ginkgo
Seriez-vous surpris si on vous disait qu’un arbre que vous pouvez cultiver dans votre cour
est un fossile vivant et qu’il existe (sans avoir changé) depuis 270 millions d’années, soit
bien avant l’époque des dinosaures? C’est pourtant le cas du ginkgo, ou arbre aux
quarante écus (Ginkgo biloba).
À cette époque, il y avait des ginkgos un peu partout à travers le monde, jusque dans
l’Arctique canadien, où on trouve encore des fossiles. Mais les scientifiques européens
les croyaient disparus depuis des millions d’années, jusqu’à ce qu’un botaniste allemand,
Engelbert Kaempfer, redécouvre cet arbre curieux dans les jardins de certains temples
japonais en 1692. L’arbre provoqua un tel émoi quand il fut importé en France qu’il s’est
vendu pour 40 écus d’or, un prix inestimable à l’époque. D’ailleurs, le premier arbre
importé en France, à Montpellier, existe toujours et la longévité de l’arbre est tel qu’on
croit que certains spécimens poussant en Asie ont plus de 2500 ans!
Le ginkgo est curieux sur toute la ligne. Sa méthode de multiplication est très primitive.
L’embryon est exposé à l’air libre, sans recouvrement, ce qui place l’arbre dans la grande
famille des gymnospermes, avec les conifères, mais ces derniers sont des arbres beaucoup
plus modernes. L’arbre femelle (le ginkgo est dioïque) forme de gros fruits jaunes, de la
taille d’une prune, qui n’ont pas encore été pollinisés au moment de leur formation. Ainsi,
s’il n’y a pas d’arbre mâle dans le secteur, le fruit se formera sans embryon fertile,
comme un œuf de poule sans poussin à l’intérieur. D’ailleurs, il arrive parfois que la
fécondation ait lieu après que le fruit soit tombé de l’arbre!
Les Orientaux adorent les fruits et les consomment crus et cuits. En Occident, on ne les
tolère pas, car ils sentent le caca de chien quand ils atterrissent au sol et commencent à
pourrir. On préfère cultiver des ginkgos mâles qui, bien sûr, ne produisent pas de fruits.
Jusqu’à tout récemment on racontait que le ginkgo était disparu à l’état sauvage, que les
derniers spécimens aurait été sauvé de l’extinction par des moines bouddhistes il y a
plusieurs siècles. Cependant, en 1956, on a retrouvé dans deux petites forêts en Chine des
peuplements de ginkgo sauvages et des études très récentes de l’ADN des arbres
confirment qu’ils ont une diversité génétique bien plus grande que celle des ginkgos en
culture, indiquant que c’est véritablement une population sauvage et non pas des arbres
échappés de la culture.
Une culture facile mais lente
Même s’il peut atteindre 20 m de hauteur, la croissance du ginkgo est très lente: aux
limites nord de son aire, il peut ne grandir que de quelques centimètres par année.
Achetez un arbre de bonne taille si vous voulez créer un effet intéressant de votre vivant!
En général, les arbres vendus en pépinière sont produits par greffage ou bouturage et sont
tous des mâles.
En plus du ginkgo classique, il existe des variétés (mâles) à port plus étroit (‘Princeton
Sentry’, par exemple), plusieurs cultivars nains (arbustifs), comme ‘Troll’ ou ‘Mariken’
et même des ginkgos à feuillage panaché, comme ‘Majestic Butterfly’. Parfois les
variétés naines sont vendues greffées sur un tronc de ginkgo dressé, ce qui donne un
mini-arbre en forme de sucette.
Pas besoin de traitements antiparasitaires pour cet arbre: au cours de son histoire il a
survécu à tous ses prédateurs. On ne connaît aucun insecte, aucune maladie, aucun animal
qui l’attaque. Il est même indifférent aux radiations, comme le prouve la survie de
ginkgos au centre d’Hiroshima en 1945.
J’ai une suggestion à vous faire: le ginkgo est l’arbre idéal à planter à la naissance d’un
enfant. Ainsi, à son 100e anniversaire, il aura une belle histoire à raconter à ses arrière-
petits-enfants!
Si vous visitez n’importe quelle jardinerie ou même une grande surface, il y a toujours un
département de plantes d’intérieur, mais elles vendent essentiellement toujours les mêmes
variétés depuis des années. Mais quand vous visitez des particuliers, vous remarquerez
plusieurs plantes d’intérieur ne sont jamais (ou presque jamais) offertes en pépinière.
Souvent ces gens ont reçu ces plantes d’amis ou lors d’échanges. Et si vous retracez
jardinier en jardinier, depuis très longtemps, souvent un siècle ou plus, souvent passée
d’une génération à l’autre dans la même famille, entre amis ou parfois dans un marché
aux puces.
La plupart de ces plantes ont déjà été commercialisées, mais ne le sont plus depuis belle
lurette. N’essayez pas de les retrouver dans le commerce: vous perdrez votre temps.
Posez quelques questions lors une réunion de société d’horticulture, cependant, et vous
trouverez facilement une petite bouture ou une division. Faute d’un meilleur nom, je
appelle ces végétaux «plantes d’intérieur patrimoniales», mais si vous avez une meilleure
Conditions
Pour être une plante d’intérieur patrimoniale digne de mention, d’après ma définition du
moins, il faudrait que la plante ait une longue histoire de culture comme plante de
maison: au moins 50 ans. Aussi, il serait important qu’elle soit essentiellement absente du
‘Vittata’), même si elle peut effectivement être passée de génération en génération, car
n’importe qui peut facilement l’acheter dans une jardinerie. C’est la même chose pour le
sous son ancien nom, P. scandens oxycardium). Il fut introduit en 1936 par la chaîne de
magasins Woolworth et il est fort possible que votre spécimen vienne directement de
votre grande tante Élise morte à l’âge de 109 ans, mais encore, cette plante est encore
même chose pour les divers dracénas (Dracaena spp.), le pothos classique (Epipremnum
plusieurs autres. Je ne doute pas de l’ancienneté de la lignée cultivée chez vous qu’on
peut tracer, j’en suis certain, jusqu’à l’arche de Noé, mais il y aurait pu avoir des
substituts, puisque ces plantes sont encore très courantes sur le marché. Donc la preuve
Voici quelques exemples de végétaux qui, d’après moi, sont des plantes d’intérieur qui
sont véritablement passées d’une génération à une autre depuis fort longtemps et presque
jamais offertes dans le commerce: des plantes d’intérieur patrimoniales. Juste les
maintenir est une contribution à sauvegarder un élément de notre histoire commune et
aussi un petit pied de nez aux professionnels de l'horticulture qui calculent qu'une plante
d'intérieur n'a pas besoin de durer plus de 8 semaines.
Dans ce groupe il y a au moins trois bégonias avec une très longue histoire à raconter.
Le bégonia nénuphar (Begonia x erythrophylla) est parmi les premiers hybrides de
bégonia jamais produits et fut introduit en Allemagne en 1845. Avec ses feuilles
d’apparence cirée presque rondes de couleur rouge vin, ses fleurs roses en hiver et son
port légèrement retombant à cause de ses rhizomes rampants qui débordent du pot, il fait
Le bégonia ‘Immense’ (B. x ricinifolia ‘Immense’) porte bien son nom. Avec ses grandes
feuilles vertes en forme d’étoile asymétrique qui peuvent mesurer jusqu’à 1 m de largeur,
cet hybride de 1847 ne donne pas sa place. Les verticilles d’écailles poilues rouges sur
ses pétioles créent autant de surprise, sans parler de son épais rhizome rampant. Il fleurit
Ces deux premiers bégonias peuvent être multipliés par boutures de feuilles et même par
Suisse en 1892 et est encore largement distribué. Avec son port dressé, ses feuilles en
forme d’aile joliment tachetée d’argent et ses fleurs pendantes roses en été, il ne
ressemble nullement à ses deux cousins. Ce bégonia se multiplie par boutures de tige.
Iris d’appartement
L’iris d’appartement (Neomarica northiana) ou plante des apôtres (ainsi appelée car on
dit que chaque segment doit avoir 12 feuilles avant de fleurir) fut introduit dans les
années 1920. Il ressemble à un iris par son feuillage ensiforme en éventail et ses fleurs
éphémères (elles ne dure qu’une journée chacune) bleu et blanc. Les feuilles émergent
d’une tige aplatie ressemblant à une feuille ordinaire, mais après la floraison la tige
continue de s’allonger et forme un bébé à son extrémité. Le poids du bébé fait pencher la
tige et, quand il y a plusieurs tiges retombantes, la plante fait une jolie plante retombante.
Je vois souvent cette plante dans les maisons, mais jamais en pépinière.
Billbergie penchée
On voit rarement cette broméliacée à rosette très étroite et aux feuilles presque
graminiformes, poussant dans de denses touffes, ailleurs que dans les jardins
botaniques… et les maisons privées. Dans les années 1930, pourtant, il fut très populaire
comme plante de Noël, car il fleurit tout naturellement à cette saison et tolère sans peine
les conditions d’intérieur les plus diverses. Il faut croire que ses fleurs retombantes
surtout vertes, portées sur une tige arquée rose, ne sont pas assez colorées pour le marché
moderne, mais c’est une excellente plante pour les échanges, car il produit une profusion
de rejets.
On peut mettre le vrai cactus de Noël (Schlumbergera x buckleyi), avec ses longues
branches retombantes aux marges crénelées et aux fleurs pendantes, sur la liste des plante
d’intérieur. On voit beaucoup plus son cousin, le cactus d’automne (S. truncata), aux
tiges fortement dentées, mais qui préfère fleurir en novembre, dans les magasins. Là il se
faire passer pour l’original mais les vrais jardiniers ne sont pas dupes. Voici comment
de-noel-fleurit-trop-tot/ Le vrai cactus de Noël n’est pas aimé des pépiniéristes et alors on
ne le trouve presque jamais en vente, car ses branches pleureuses s’entremêlent avec
celles de ses voisins, compliquant son transport. Ainsi ils préfèrent offrir cactus
d’automne, au port dressé et donc moins sujet à se mélanger, quitte à tricher pour forcer
Fougère de Boston
Il est très risqué d’inclure cette plante sur la liste des plantes d’intérieur patrimoniales, car
d’autres Nephrolepis, ayant donné naissance à plus de 100 cultivars au cours du dernier
siècle! Mais la «vraie» fougère de Boston, Nephrolepis exaltata ‘Bostoniensis’, est une
plante plus grosse que les cultivars modernes, avec des frondes de souvent 1 m de
longueur qui retombent tout droit vers le sol. Cette plante, introduite en 1894, avec ses
nombreux rhizomes rampants minces, tombant plus bas encore que le feuillage comme de
minces spaghettis verts, trônait sur un piédestal dans le parloir (à l’époque, une pièce
uniquement réservée pour les invités de marque… et les funérailles) de chaque maison.
On trouve encore des spécimens gigantesques de cette fougère, notamment dans les
églises et les couvents, mais plus rarement, à cause de sa taille, dans les maisons privées.
Le pandanus
Encore une plante trouvée rarement ailleurs que lors des échanges (bien que j’ai
veitchii) est un arbre polynésien qui a abouti dans les serres de Veitch Nurseries
d’Angleterre vers la fin les années 1800. Dans la maison, il forme une assez grosse plante
aux feuilles linéaires arquées d’apparence vernissée, avec de petits crochets acérés à la
marge et au revers de la feuille. Les feuilles sont striées blanc et vert. Avec le temps la
plante produit des racines aériennes assez impressionnantes… et une profusion de bébés
qui émergent de sa base et à travers le feuillage. Encore une plante qu’on ne voit jamais
en jardinerie, mais que je vois dans beaucoup de fenêtres quand je prends ma marche du
soir.
Le kalanchoé de Grémont
daigremontiana) est reconnue surtout pour ses longues feuilles triangulaires à la marge
crénelée d’où pendent de nombreuses petites plantes appelées propagules. Elles tombent
au moindre toucher et s’enracinent dans les pots voisins. Ainsi, chaque propriétaire en a
toujours des dizaines à offrir aux visiteurs. Les jardineries n’apprécient pas sa tendance à
envahir les autres plantes qu’ils mettent en vente (après tout, imaginez les désherbage!) et
kalanchoé, est couramment cultivé dans bien des demeures. Offrez-lui beaucoup de soleil
et laissez-le sécher entre deux arrosages et il n’est pas du tout difficile à cultiver. Mais
vous aussi risquez de trouver sa tendance à sauter de pot en pot un peu désagréable.
Il existe plusieurs autres kalanchoés qui produisent le même genre de propagule, mais K.
plantes mentionnées ici, il n’a jamais été produit commercialement, mais c’est néanmoins
norvégien Agnar Espegren qui a trouvé cette plante poussant en pot en Yunnan, Chine. Il
a ramené une bouture en Norvège en 1946 et a commencé à partager la plante avec ses
parents et amis. Dès le début des années 1980, la plante avait déjà fait le tour du monde et
j’ai pu obtenir une bouture d’une amie. Je l’appelais la plante mystère, que je n’arrivais
pas à l’identifier. Je pensais toutefois que c’était un pépéromia. Il m’a fallu plusieurs
années de recherche pour apprendre son vrai nom et pour découvrir que ce n’était pas un
cette plante, car il fleurit rarement. J’avais publié un article sur son histoire à l’époque,
Et d’autres?
Avez-vous d’autres suggestions d’autres plantes d’intérieur, soit des plantes d’intérieur
passées d’une génération depuis fort longtemps, mais presque jamais offertes dans le
Il y a au moins deux pages Facebook que je connais qui encouragent l’échange de plantes
Plantes d’intérieur, échanges et dons. Jetez un coup d’œil et demandez d’y adhérer si
poudreux et oïdium), soit l’apparition d’une «poudre blanche» sur la feuille, il est
déjà trop tard pour agir. Cette poudre résulte en fait de l’apparition des sporanges
dernière étape, la feuille noircit et meurt!). La maladie a déjà envahi les feuilles
depuis des semaines quand les sporanges apparaissent. Il faut donc prévenir le
cette maladie et en leur fournissant des conditions de culture plus appropriées, notamment
une bonne aération et des arrosages en période de sécheresse (le blanc est une des rares
maladies qui est plus courante quand la pluie manque; les autres tendent à attaquer
surtout quand les feuilles restent humides après une pluie). Par contre, si vous n’en êtes
pas encore là et que vous avez des plantes sujettes à cette maladie que vous n’osiez pas
litre d’eau et vaporisez cette solution sur les plantes sujettes à la maladie. Pour que le
bicarbonate adhère mieux à la feuille, vous pouvez ajouter à la solution quelques gouttes
de savon insecticide ou de savon à vaisselle. Notez que ce traitement ne fait que prévenir
la maladie, non pas la guérir. Si vous commencez à traiter après que les feuilles montrent
déjà la poudre blanche typique de la maladie, vous pouvez peut-être arrêter la progression
Le lait aussi aurait une certaine efficacité comme fongicide préventif contre le blanc. La
recette? Une partie lait pour neuf partis d’eau que l’on vaporise jusqu’à saturation. Le lait
L’hiver, le composteur extérieur est souvent inaccessible, car il est souvent loin de la
maison au bout d’un sentier couvert de neige… mais ce n’est pas une bonne excuse pour
Installez plutôt un mélangeur culinaire sur le comptoir et placez vos déchets dedans à fur
et à mesure. Quand le mélangeur est presque plein (au bout de deux à trois jours si vous
faites le moindrement de la cuisine), ajoutez une tasse d’eau et partez-le. Vous en
obtiendrez une «purée» dense que vous n’avez qu’à verser dans un seau de plastique avec
couvercle placé près de la porte arrière. Du moins, c’est la solution idéale si vous vivez
sous un climat où le contenu restera gelé tout l’hiver. Sous un climat plus chaud où le
contenu du seau risque de réchauffer et produire des odeurs désagréables, versez plutôt la
purée dans un sac ou pot de plastique recyclé et placez-le dans le congélateur de votre
refrigérateur.
Quand votre composteur extérieur redeviendra accessible au printemps, dégelez votre
purée et versez-le dans le composteur, tout simplement.
Les cactus désertiques cultivés comme plantes d’intérieur manquent de lumière plus
souvent que d’autres végétaux, car il s’agit, pour la vaste majorité, de plantes de plein
soleil et le soleil n’est pas toujours au rendez-vous dans nos maison. Ils ont cependant
une façon bien à elles d’exprimer leur détresse. Alors que d’autres plantes s’étiolent
d’une façon très évidente, produisant des tiges minces aux entrenœuds bien espacés qui
penchent en direction de la lumière et des feuilles plus petites vert pâles ou jaunes, les
cactus désertiques n’ont pas de feuilles qui peuvent pâlir et leur tige épaisse ne rappelle
en rien les tiges naturellement minces de la plupart des aux végétaux. Mais il peuvent
quand même s’étioler… et même le font très couramment.
Chez un cactus qui manque de lumière, la tige grandit plus rapidement que normalement
(d’ailleurs, leurs propriétaires sont souvent contents, pensant que la plante montre, par
cette croissance plus exubérante, qu’elle apprécie les conditions offertes!). La tige
produite est cependant plus mince, avec une extrémité pointue plutôt qu’arrondie,
donnant un effet conique, et elle est parfois de couleur plus pâle. Aussi, les épines sont
davantage espacées, plus courtes ou même absentes.
Cactus raquette étiolé, aux nouvelles raquettes allongées plutôt que rondes.
Dans le cas d’un cactus raquette (Opuntia), une raquette étiolée sera allongée, en forme
de langue ou même tubulaire, plutôt que d’être presque ronde.
L’étiolement est très courant chez les cactus qui ne reçoivent pas une période de
dormance hivernale. S’ils poussent l’hiver, du moins au-delà du 30e parallèle, les jours
seront trop courts pour permettre l’éclairage maximal que les plupart de ces cactus
nécessitent. Ainsi toute croissance produite à cette saison sera étiolée. Normalement,
donc, il faut encourager les cactus à «dormir» pendant l’hiver, soit normalement
d’octobre à mars, en:
Une fois étiolée, la tige ne reprendra jamais sa forme normale: le dégât sera visible pour
le reste de la vie de la plante. On voit même des cactus avec un port en huit: tige épaisse à
la base, mince au centre à cause de l’étiolement, puis épaisse au sommet, car il a reçu
plus de lumière par la suite. Si cela continue plusieurs années, il y aura toute une série de
rétrécissements et d’élargissement alors qu’un cactus en santé devrait avoir une tige très
égale sur toute sa longueur.
Que faire alors? Coupez la partie étiolée de la plante… au printemps, quand l’éclairage
sera redevenu intense. Ainsi la plante produira une ou des nouvelles tiges normales. Ou
Janvier 25 - La saison des semis arrive bientôt (à partir de la mi-mars pour la plupart des
plantes) et il est donc sage de commencer à s’y préparer. Si vous prévoyez vous y lancer,
donc, sachez que, pour cultiver des semis sous un éclairage artificiel, il n’est pas
nécessaire d’acheter des ampoules très coûteuses. Les ampoules fluorescentes de type
horticole, très chères, dégagent trop de rayons rouges pour les semis et provoquent un
étiolement. Par contre, les fluorescents «Cool White», soit les tubes les moins chers,
dégagent beaucoup de rayons bleus et peu de rouges, exactement ce qu’il faut pour des
plants compacts et verdoyants! Plus tard, quand vous voudriez voir des boutons floraux
se former, ajoutez une lampe «Warm White», riche en rayons rouges, au mélange si vous
voulez. Mais pour les jeunes semis, des «Cool White» suffisent.
l’hiver quand ses tiges tordues et tirebouchonnées sont mises en valeur, mais quelle
suggestion? Trouvez un arbuste mort en pépinière et plantez-le chez vous. Ainsi la plante
Les Romains
Les premières tentatives pour cultiver des plantes sous couvert dateraient de l’époque
romaine. Tibère, empereur de 14 à 37 après J.-C., voulait manger des concombres à
l’année, chose impossible à Rome où la température peut descendre sous le point de
congélation durant l’hiver.
On a donc essayé d’installer des plants de concombres sur des chariots de façon à rentrer
les plantes dans des remises quand il faisait trop froid. Mais si le froid durait, les
concombres mouraient faute de lumière. D’où l’idée de couvrir des structures non pas
d’ardoise, mais de plaques de sélénite, une roche transparente, pour laisser entrer le soleil.
La Renaissance
Dès les années 1400, les techniques de fabrication des panneaux de verre s’étant
beaucoup améliorées, on a commencé à utiliser de la vitre pour recouvrir les serres. On a
ainsi pu agrandir les structures de façon considérable.
C’était une grande période d’exploration et on rapportait des plantes de lieux exotiques:
Afrique, Moyen-Orient, Asie et, un peu plus tard, Nouveau Monde. On hébergeait ces
végétaux dans des serres plus développées appelées orangeries, car on pouvait y rentrer
jusqu’à des arbres – orangers, citronniers, dattiers, etc. – pendant l’hiver. D’ailleurs, le
mot serre vient de serrer, dans le sens de «mettre à l’abri».
C’est ainsi que les premiers jardins botaniques sont nés, d’abord en Italie pour ensuite
rayonner partout en Europe, toujours annexés à la faculté de médecine d’une université,
car la botanique à l’époque faisait partie des études dans ce domaine.
Dans le sud de l’Europe, un toit ou un mur vitré suffisait, à cause de l’effet de serre (le
soleil entre et réchauffe l’intérieur et assez de chaleur reste captive pour garder
l’orangerie au chaud, même l’hiver), mais plus au nord, il fallait les chauffer.
Une orangerie ne ressemble pas encore à notre image d’une serre, car elle a un toit et des
murs pleins. Seules les grandes portes par où on entrait les plantes l’automne et où on les
ressortait au printemps étaient vitrées. L’orangerie de Versailles se trouve d’ailleurs sous
le parterre du midi et ne fait même pas face au sud, mais plutôt au nord-ouest!
Au XIXe siècle, les pays de l’Europe ont aboli les taxes sur le verre et l’utilisation de la
vitre a alors pris son envol. Les fenêtres des maisons sont de plus en plus nombreuses et
plus grandes et on commence à voir les premières serres de type moderne, entièrement
vitrées. Et les serres ne sont plus le seul apanage des institutions botaniques, c’est très à la
mode que d’ajouter un «jardin d’hiver» (serre) à toute maison d’importance.
Dans les serres privées connexes aux grands domaines, il devint à la mode de cultiver des
plantes exotiques: fougères, orchidées et autres. Le même domaine aurait eu aussi une ou
des serres horticoles, éloignées de la maison, pour la culture de légumes et de fruits, car il
était de mise à l’époque pour tout riche propriétaire de produire ses propres oranges,
bananes et mêmes ananas pour la table de sa demeure. Les célèbres serres de Longwood
Gardens (Pennsylvanie) commencèrent leur vie comme de simples serres horticoles. Près
de chez moi, le Domaine Cataraqui à Sillery représente bien les domaines de l’époque,
avec son jardin d’hiver fixé à la maison et ses longues serres horticoles, aujourd’hui
tristement sans vitrage, près du potager.
Le XIXe siècle fut aussi l’ère des grandes serres publiques, comme le Jardin d’hiver sur
les Champs-Élysées à Paris (1846) et le Crystal Palace à Londres (1851), qui servaient
non seulement à accueillir et à présenter des plantes exotiques, mais qui étaient aussi les
palais des congrès de leur époque. Ces deux grandes serres n’existent plus, mais
beaucoup de villes européennes et nord-américaines ont en toujours une, voire plusieurs
grandes serres publiques: Paris, Londres, Dublin, San Francisco, Saint-Pétersbourg, New
York, Toronto, Montréal, etc.
De la «Serrathérapie»
Si le poids de l’hiver vous devient insupportable et un voyage à Cuba ne figure pas dans
votre budget, évadez-vous dans une serre publique pendant une heure ou deux. La chaleur
tropicale, l’humidité intense, l’odeur mélangé de verdure, de terre humide et de fleurs et
le foisonnement de plantes de toute couleur et de tout acabit est comme un peu de baume
sur les plaies. À défaut d’avoir une serre publique dans votre ville (la plus proche pour
moi est à Montréal, à 2 heures et demi de ma résidence), allez dans une jardinerie locale:
il y en a sûrement une qui est ouverte à l’année. Personnellement, je visite ma serre
plusieurs fois par jour, dès que j’ai le moindrement la vague à l’âme. Il ne faut que
quelques minutes de serrathérapie pour faire le plein d’énergie et d’enthousiasme.
Qui sait? Peut-être qu’il y au un beau «jardin d’hiver» dans votre avenir aussi!
Pas tout à fait! Si vous pouvez retenir votre enthousiasme juste quelques semaines
encore, vos plantes l’apprécieront. La durée et la qualité de la lumière qui leur
parviennent demeurent encore faibles et l’engrais risque alors de provoquer une
croissance trop rapide et étiolée. Mieux vaut contenir leur croissance encore un petit peu.
À la fin de février ou au début de mars, les jours dureront, au Québec et dans le Nord de
la France, selon votre latitude, environ 11 heures, soit à peu près 90 minutes de plus
qu’aujourd’hui. Et d’ailleurs, atteindront 12 heures, soit le début des jours longs, vers le
21 mars. Mais déjà, à partir d’une durée du jour d’environ 11 heures, on peut dire que le
risque de croissance étiolée est essentiellement disparue et que vous pouvez sans crainte
recommencer la fertilisation de vos plantes. Donc, visez plutôt la fin de février ou le
début de mars pour la reprise de la fertilisation: ce n’est pas si loin!
Si vous voulez connaître la longueur du jour de votre ville (rappelez-vous qu’elle varie
Janvier 30 -
QUAND DE BONS PESTICIDES FONT DE MAUVAISES CHOSES
Par défaut
Un pesticide biologique tuera aussi facilement les abeilles qu’un pesticide synthétique.
Les jardiniers ont tendance à croire que les produits biologiques sont toujours
sécuritaires. Après tout, n’est-ce pas que le mot «bio» sonne terre-à-terre et convivial?
Mais lorsqu’on se réfère à des pesticides, organique veut tout simplement dire que le
produit a été préparé à partir d’éléments naturels plutôt que synthétiques (lire
«chimiques»). Et mère Nature peut n’a pas son égal pour produire des poisons. Pensez à
la strychnine et le cyanure, deux poisons particulièrement virulents.
Voici quelques conseils pour traiter les insectes nuisibles tout en causant le moins de
perturbation possible à l’environnement.
4. Utilisez le produit le moins toxique possible dans les circonstances. Vous pouvez
cueillir les chenilles manuellement quand elles ne sont pas nombreuses… et vous
seriez étonné de voir avec quelle facilité une forte pulvérisation à l’eau claire peut
chasser certains insectes ravageurs de leur hôte. Les savons insecticides et les
huiles horticoles aussi sont des pesticides biologiques relativement anodins (ils ne
sont pas des poisons, mais tuent en inhibant la respiration des insectes): il suffit de
ne pas les pulvériser directement sur les insectes non-ciblés, voilà tout.
5.
6. Une couverture flottante empêche les insectes volants d’atteindre leur hôte.Utilisez des
pièges ou des barrières pour empêcher les parasites d’atteindre vos plantes en
premier lieu: une canette enfoncée autour d’un plant peut éloigner les vers gris,
couvrir une culture d’une couverture flottante permettra d’éviter que de les
ravageurs volants puissent l’atteindre, etc.
7. Lisez l’étiquette chaque fois que vous utilisez un pesticide: il peut comprendre des
précautions spéciales sur son utilisation sécuritaire que vous devriez mettre en
application.
8. Traiter seulement la plante qui a le problème, pas toutes les plantes du secteur.
9. Si possible, ne pulvérisez pas des pesticides sur les plantes en fleurs, comme ils vont
probablement être visitées par des insectes pollinisateurs bénéfiques.
10. Si vous devez absolument traiter une plante en fleurs, essayez d’appliquer le
pesticide lorsque les pollinisateurs ne sont pas présents: tôt le matin, par
exemple, ou en début de soirée.
11. Évitez les pulvérisations par journée venteuse, car le produit risque de
s’étendre à d’autres végétaux.
12. Évitez les pulvérisations lorsqu’on annonce de la pluie: non seulement le
produit risque-t-il d’être délaver de la plante à traiter et donc de ne pas être
efficace, mais son ruissellement peut nuire aux insectes du sol ou même polluer
les cours d’eau.
Et – probablement le meilleur conseil de tous – lorsque cela est possible, choisissez des
plantes qui sont naturellement résistantes aux parasites. Si elles n’attirent pas de
prédateurs, vous n’aurez pas besoin de les traiter!
Février
Février 1 - Semis à faire à l’intérieur au début de février
C’est encore très tôt pour faire des semis. Les jours sont courts et le soleil, encore assez
faible, ce qui ne stimulera pas une croissance très robuste. Mieux vaut faire les semis très
hâtifs sous une lampe fluorescente http://jardinierparesseux.com/2015/01/31/les-
fluorescentes-leclairage-supplementaire-ideal-pour-les-plantes/ ou une lampe horticole
DEL.
Rappelez-vous que le but de faire des semis pour le jardin extérieur n’est pas de produire
de grands plants dégingandés déjà en fleurs, car un plant aussi développé s’acclimatera
mal aux conditions d’extérieur, mais plutôt d’avoir des jeunes plants sains et robustes,
pleins d’énergie, qui prendront rapidement leur élan une fois qu’on les repique en pleine
terre. Partir les semis trop tôt mène généralement au désastre: il faut les semer au bon
moment. Même les semis faits un peu en retard donnera de meilleurs résultats que les
semis faits trop tôt!
À semer au début de février
Si vous suivez ce blogue, sachez je vous donnerai aux deux semaines les dates
appropriées pour les semis à faire à cette période. La liste actuelle est très courte, mais
vous verrez qu’elle s’agrandira à mesure que la saison avance.
Bégonia tubéreux (Begonia x tuberhybrida) (attention : éclairage de moins de 15
heures)
Campanule carillon, tasse et soucoupe (Campanula medium)
Daturas doubles (Datura metel) (mais semez Datura stramonium en pleine terre en
mai)
Fougères
Julienne des dames (Hesperis matronalis)Laurentia (Laurentia axillaris ou plus
correctement Isotoma axillaris)
Lavande (Lavandula)
Linaire à feuilles d’origan (Chaenorrhinum organifolium, syn. C. glaerosum)
Vivaces exigeant un traitement au froid pour germer (Aconitum, Agastache, Anemone,
Astrantia, Dictamnus, Gentiana, Helleborus, Helianthus, Hibiscus, Kniphofia, Lilium,
Maianthemum, Eryngium, Paeonia, Primula, Scabiosa, Thalictrum, Trollius, etc.)
http://jardinierparesseux.com/2016/01/08/ces-semences-qui-quil-faut-traiter-au-froid/
Si vous cherchez un livre sur les sujet des semis, consultez Les idées du jardinier
paresseux: Semis. C'est de loin le livre le plus complet sur les semis jamais publié
pour les jardiniers québécois et le seul qui tient compte des zones de rusticité. Et
n'oubliez pas qu'en achetant mes livres, vous aidez à soutenir le blogue que vous lisez
présentement.
http://jardinierparesseux.com/livres/les-idees-du-jardinier-paresseux-semis/
il faut choisir un pot de seulement 2 à 5 cm plus gros que le pot précédent. Rempoter une
plante dans un pot beaucoup plus gros (d’un diamètre 7 cm ou plus que le pot précédent)
peut mener à de la pourriture. C’est que les racines n’arrivent pas à remplir tout l’espace
soudainement disponible, or ce terreau deviendra chargé d’eau qui n’assèche pas, causant
une zone constamment humide d’où l’eau ne se draine jamais: un milieu très propice pour
gousse d’ail et deux tasses d’eau à un mélangeur et faites-le fonctionner à haute vitesse
jusqu’à ce que l’ail soi réduit en purée. Versez le liquide dans un plat recouvert et laissez-
pour élever la pulpe. Mélanger la solution dans 4 litres d’eau, ajoutez-y une ou deux
gouttes de savon insecticide pour en améliorer l’adhésion. Maintenant vaporiser sur des
effet résiduel ou préventif: il doit toucher l’insecte pour être efficace. Et paraît que c’est
vaporisateur de Windex ou d’un autre produit nettoyant pour vaporisez des produits
bouteille, remplissez-la avec de l’eau claire, pesez sur la gâchette pour faire quelques
Maintenant versez-y le produit correctement dilué et… voilà! Par contre, idéalement vous
aurez un vaporisateur pour chaque produit. Et surtout, n’utilisez jamais une bouteille
ayant servi pour appliquer un herbicide avec quelque autre produit que ce soit. Pour
évitez les erreurs, écrivez le nom du produit sur la bouteille avec un crayon indélébile.
Février 6 - Garder les faux amis sous contrôle
Pour le jardinier paresseux, un faux ami est une plante ornementale qui peut finir par
devenir une mauvaise herbe des plus déplaisantes. On peut les planter et les utiliser, bien
sûr. Et d’ailleurs, elles sont presque toutes de culture facile, mais il ne faut pas les laisser
échapper à notre contrôle, sinon elles ne sont plus que des mauvaises herbes comme tant
d’autres. Le problème pour le jardinier est que la plupart de ces espèces ont des rhizomes
vagabonds, des tiges souterraines qui produisent des rejets à une certaine distance de la
plante-mère. Ainsi, la plante s’élargit de plus en plus avec le temps pour finir, dans bien
Comme ces plantes poussent à partir de rhizomes souterrains, on peut quand même les
contrôler en les plantant dans une barrière installée dans le sol… dès l’achat. (Il est plus
difficile de les remettre à leur place une fois qu’elles dominent déjà la plante-bande!) La
barrière la plus commode est un seau de plastique ou un grand pot en plastique. Enlevez
le fond (il faut quand même assurer un excellent drainage!) et enfoncez la barrière dans le
sol en laissant dépasser environ 5 cm (pour retenir tout rhizome qui décidera de sortir du
sol). Plantez les faux amis à l’intérieur de la barrière et elles ne pourront pas s’en sortir
facilement. Et non seulement la barrière ne les étouffera pas (ces plantes sont des
mauvaises herbes dans la nature: pensez-vous que quoi que ce soit va les étouffer?), mais
elles seront encore plus jolies serrées dans leur barrière que lorsqu’elles poussent en
liberté.
Il faut toutefois que la barrière soit assez profonde pour contrôler les rhizomes. Règle
générale, plus la plante est haute, plus loin les rhizomes plongent dans le sol. Ainsi, un
pot de 20 cm de hauteur pourra facilement contrôler une vivace basse, comme le muguet
faudrait une barrière d'au moins 1,5 m de profondeur, comme un tuyau d'égout placé
debout… ce qui serait difficile à installer. Mieux vaut éviter de plant les faux amis de
grande taille!
Notez que cette méthode ne fonctionnera pas pour les plantes qui deviennent
envahissantes à cause de stolons (tiges rampant sur le sol), car les stolons dépassent assez
facilement les barrières qu’on leur pose. Dans ce groupe, il y a des plantes comme la
menthe (Mentha spp.), la petite pervenche (Vinca minor), le fraisier (Fragaria spp.) et la
bugle rampante (Ajuga reptans). Il faut trouver d’autres moyens pour limiter leurs élans.
Et plusieurs plantes se rendent envahissantes par leurs semences qui germent partout.
Bien sûr, une barrière enfoncée dans le sol ne fera rien pour les arrêter. Dans ce groupe
bisannuel (Oeonothera biennis), la plupart des mauves (Malva spp.), l’agastache fenouil
Les plantes suivantes sont toutes très envahissantes à cause d’un système de rhizomes
ce sont des plantes fort attrayantes et quel jardinier ne serait pas intéressé d’essayer de
les multiplier pour en avoir d’autres?! Mais l’étiquette indique «multiplication non
autorisée interdite», «propagataion interdite» ou une phrase similaire). Est-ce que cela
pépinière.
Par contre, vous ne serez jamais trainé en cour pour un tel délit… tant que vous ne
vendez pas la plante produite. Autrement dit, ce qui inquiète le producteur est
outre mesure.
qui possède de nombreux brevets sur des plantes, et il m’a dit qu’ils savent
Donc, multiplier asexuellement, pour ses fins personnelles, une plante protégée
par un brevet est en fait théoriquement illégal… mais il n’y a aucune répercussion
Chaque année le National Garden Bureau déclare une «année de» que met en vedette
quatre plantes: un légume, une annuelle, une vivace, et, en 2016 pour la première fois un
bulbe. Regardons aujourd’hui la vivace de l’année, le delphinium. Voici les articles sur le
légume de l’année, la carotte, et sur l’annuelle de l’année, le bégonia. Je traiterai du
dernier lauréat dans un blogue subséquent.
Portait de famille
L’hybrideur français Victor Lemoine croisa alors l’espèce européenne D. elatum avec
plante fut développée à l’origine comme fleur coupée en vue d’une culture en serre et
cela paraît: les tiges florales résistent mal aux conditions de plein air et cassent si on ne
leur offre pas un tuteur. Malgré ce défaut, le grand delphinium est rapidement devenu un
La couleur habituelle de fleurs de delphinium sauvage est bleue ou violette, plus rarement
blanche, bien qu’il existe quelques espèces aux fleurs rouges et même jaunes. C’est en
croisant une espèce à fleurs rouges, D. cardinale, avec les grands delphiniums classiques
que la gamme des roses qu’on connaît aujourd’hui a été ajoutée aux possibilités.
Les fleurs des hybrides peuvent être simples, semi-doubles ou doubles, souvent avec un
œil contrastant blanc ou noir. Si vous parcourez des catalogues de langue anglaise, il est
utile de savoir que les anglophone appelle cet œil un «bee» (abeille).
Variétés
Grand delphinium
Le marché moderne est encore dominé par le grand delphinium (D. x elatum) et c’est vrai
que c’est une plante spectaculaire, formant une masse de feuilles à la base d’où sortent de
hauts épis sans ramification densément couverts de fleurs. Ils peuvent atteindre jusqu’à 2
m de hauteur, bien que 120 à 180 cm soit plus typique.
La lignée la plus populaire demeure les ‘Pacific Giants’, dont certains cultivars sont
nommés pour des personnages de la légende de Camelot, comme ‘Black Knight’ (violet
très foncé, œil noir), ‘Guinevere’ (rose lavande, œil blanc) et ‘King Arthur’ (violet foncé,
œil blanc) et, d’autres pour des oiseaux, comme ‘Blue Bird’ (bleu moyen, œil blanc) et
‘Blue Jay’ (bleu moyen, œil foncé).
Aujourd’hui ils ont toutefois de la compétition: la série ‘New Millenium’ (appelée aussi
‘New Zealand Hybrids’), developpée par l’hybrideur néo-zélandais Terry Dowdeswell,
est plus récente, mais connaît de plus en plus de succès. Ces plantes ont des fleurs plus
denses et plus grosses, une tige nettement plus solide, une meilleure résistance aux
maladies et une plus longue vie. On peut les obtenir en mélange, comme ‘New Millenium
Stars’ (toutes les couleurs, simples et doubles, 90 à 180 cm) ou ‘New Millenium Pagan
Purples’ (teintes de violet, fleurs doubles, 1,2 à 1,8 m), ou encore des cultivars
individuels, comme ‘Blue Lace’ (bleu ciel marqué de lavande, fleur double, 1,5 à 1,8 m)
ou ‘Sunny Skies’ (bleu, œil blanc, fleur simple, 1,2 à 1,8 m).
Le grand delphinium est souvent de courte vie, notamment sous les climats aux étés
chauds. D’ailleurs, on le cultive souvent comme annuelle sous les climats très doux! Mais
il peut facilement vivre 5 ou 6 ans et ou même plus dans les régions aux étés frais,
comme dans l’Est du Québec, les Maritimes et la Scandinavie.
Sa floraison a lieu au début de l’été et dure 3 ou 4 semaines. On peut même stimuler une
deuxième floraison si on rabat la plante sévèrement après la première floraison, mais
cette deuxième floraison n’est pas fiable et est nettement moins spectaculaire (l'épi
est plus court) que la première. D’ailleurs, un tel traitement tend à réduire encore
davantage la durée de vie de la plante.
Delphinium de Chine
Cette espèce (D. grandiflorum, autrefois D. chinensis) est souvent offerte. Il ne produit
pas d’épis hauts densément couverts de fleurs, mais plutôt de nombreuses tiges plus
courtes et nettement ramifiées aux fleurs plus éparpillées. Ses feuilles sont très
découpées, comme des feuilles de carotte. Un grand avantage est qu'il fleurit presque tout
l’été, de la fin de juin jusqu’à septembre. Par contre, cette espèce est de courte vie: c’est
essentiellement une bisannuelle. Habituellement donc elle meurt à la fin de sa seule année
de floraison.
Aucun tuteur n’est nécessaire pour cette espèce, qui atteint entre 30 cm (variétés naines)
et 60 cm (variétés standard). Les fleurs sont habituellement différentes teintes de bleu
intense, mais il existe depuis peu quelques cultivars à fleurs blanches et rose pâle.
Il ne faut pas supprimer les fleurs fanées du delphinium de Chine, car alors il ne pourrait
pas se ressemer et ainsi continuer d’égayer vos plates-bandes pendant les années à venir.
Zone 3.
Cultivars de Consolida
ajacis.
Oui, il existe des delphiniums annuels (Delphinium), mais peu sont cultivés. On trouve
toutefois un genre apparenté, Consolida *, qui s’appelle également pied-d’alouette et
dauphinelle, notamment les espèces C. ajacis et C. regalis, assez fréquemment dans les
catalogues de semences. Habituellement on sème ces faux delphiniums à l’extérieur à
l’automne en vue d’une floraison l’été suivant.
*Il est fort possible que ce genre soit intégré dans le genre Delphinium un jour.
Attention!
Le delphinium est joli, mais aussi toxique en toutes ses parties: il ne faut jamais en
consommer!
Culture de base
Évidemment, il faut parler de tuteur, car le grand delphinium n’est réellement pas très
résistant au vent. On peut les planter à travers des arbustes de taille moyenne qui aideront
à les tenir debout (ça fonctionne très bien chez moi) ou encore, utilisez des supports à
pivoine extra-hauts (environ 90 cm): on les place en début de saison pour que les tiges
passent au travers le support et se trouvent ensuite solidement appuyées. On peut aussi
utiliser des tiges de bambou comme tuteur. Ou encore, plantez une variété réputée pour sa
résistance au vent.
Multiplication
Contrairement à la plupart des vivaces, le delphinium n’est presque jamais produit par
bouturage ou division (bien que cela soit possible), mais plutôt par semences. C’est pour
cela que même les cultivars reconnus comme ‘Black Knight’ ou ‘Sunny Skies’ montrent
toujours une certaine variabilité dans la teinte de fleur, la hauteur, la couleur du feuillage,
etc. Comme les pépiniéristes eux-mêmes produisent leurs delphiniums par semence,
pourquoi pas vous? C’est relativement facile et bien sûr vous obtiendrez beaucoup de
plants contre très peu d’investissement.
Semez-les graines vers le début ou milieu de mars dans un pot de terreau humide,
recouvrant à peine les graines de terreau. Scellez-le dans un sac de plastique et placez-
le au frigo pendant 14 jours. Après, les graines germent assez bien quand on expose les
pots à un peu de chaleur et un peu de lumière. Quand de vraies feuilles apparaissent,
enlevez le sac et, éventuellement, acclimatez les semis aux conditions d’extérieur avant
de les repiquer en pleine terre. Ils fleuriront l’année suivante. Les producteurs en serre
réussissent à cultiver obtenir des fleurs la première année, mais c'est peu probable sous
les conditions de culture des jardiniers amateurs.
On peut aussi semer les graines en pleine terre en juillet, repiquant les plants à leur
position finale en octobre pour une belle floraison la saison suivante. Ou encore, les
semer à l’automne, dans lequel cas elles germeront au printemps, donnant leurs premières
fleurs seulement au printemps suivant, donc dans la 3e année.
Maladies et insectes
Le delphinium a plus que son lot de maladies potentielles, notamment le blanc, le mildiou
et les taches foliaires. On peut éviter le blanc en assurant un arrosage ponctuel en période
de sècheresse. Pour prévenir le mildiou et les taches foliaires, choisissez d’abord une
variété reconnue pour sa résistance aux maladies et plantez-la dans un emplacement bien
aéré.
Côté bestioles, c’est la limace qui est la bête noire des delphiniums: elle semble trouver
son feuillage printanier particulièrement délicieux. Un peu de récolte manuelle peut donc
être utile en début de saison. Ou encore, essayez des appâts à base de phosphate ferrique.
Et voilà: une belle plante à découvrir, peut-être un peu capricieuse dans les régions aux
étés chauds, mais quand même apprivoisable. Pourquoi pas en cultiver lors de cette
«Année du delphinium»?
Février 9
Un jardin à visiter l’hiver
Presque tous les jardins publics sont conçus surtout pour une visite entre le printemps et
l’automne, pas l’hiver. D’accord, les jardins possédant de grandes serres publiques sont
ouverts l’hiver, mais alors la saison hivernale est nettement secondaire à l’été. Mais je
connais au moins un jardin qui fait exception à la règle: Massee Lane Gardens, dans l’état
américain de Géorgie. C’est réellement un jardin à visiter l’hiverCamellia x williamsii
‘Miss Tinytot Princess’
J’ai pu visiter ce jardin il y a quelques jours, donc sous le froid de février. D’ailleurs, il y
faisait exceptionnellement froid la journée de ma visite, juste au-dessus du point de
congélation, mais malgré cela, le Jardin était abondamment fleuri. Pourquoi? Parce qu’il
se spécialise dans les camélias (Camellia spp.) et ces arbustes d’origine asiatique
fleurissent pendant l’hiver (du moins c’est le cas de la plupart des espèces, dont le
populaire C. japonica et ses hybrides), habituellement en février dans cette partie de
Géorgie, bien que, lors de ma visite au début de février, plusieurs variétés avaient terminé
leur floraison très tôt, l’hiver extra doux ayant stimulé une floraison plus hâtive que la
normale.
Il y avait aussi dans le jardin plusieurs théiers, car le théier est un camélia (C. sinensis).
On fabrique du thé à partir des feuilles de cette espèce. Aucun théier n’était en fleurs lors
de ma visite, malheureusement.
Magnolia en fleurs.
Massee Lane Gardens offre plus que des camélias. Lors de ma visite, il y avait
notamment de grands magnolias en fleurs (malgré que les fleurs peinaient à ouvrir par
une journée si frisquette) et une grande plantation de pacaniers, totalement dormants à
cette saison. Il y a aussi un jardin japonais, très beau en hiver, et, pour les visiteurs
estivaux, un jardin d’hémérocalles et une roseraie, car les camélias ne seront pas en fleurs
lors de leur visite, malheureusement.
Autre attrait – et d’ailleurs unique pour un jardin – deux galeries connexes à l’édifice
principal qui contiennent une vaste collection de sculptures en porcelaine de l’Américain
Edward Marshall Boehm, célèbre pour ses sculptures très réalistes d’oiseaux.
Il y avait même une pépinière de vente de plantes de camélia… que j’ai choisi de ne pas
visiter, car je ne pouvais pas ramener des camélias au Canada sans un certificat
phytosanitaire et un permis d’importation. Mieux vaut parfois ne pas se laisser tenter!
Le Jardin se trouve à Fort Valley, Géorgie, environ 1 heure 45 minutes au sud d’Atlanta.
Il est ouvert à l’année de 10h à 16h (13h à 16h le dimanche) et une visite ne coûte que le
modique somme de 5$ (4$ pour les 55 ans et plus; gratuit pour les moins de 12 ans).
Donc, si vous êtes dans le coin…
Informations
Autres photos:
Pour réduire les besoins en arrosage de vos plantes d’intérieur, vous pouvez les cultivez
sur un tapis capillaire. On peut trouver des étoffes conçues spécifiquement à cette fin
dans les plus grandes jardineries ainsi que dans les magasins spécialisés en hydroponie.
Sinon, une longueur de vieux tapis en acrylique ou polyester peut convenir.
Le tapis peut descendre dans un réservoir, assurant l'arrosage pendant une longue période.
Ou encore, placez un morceau de treillis en plastique (egg crating) sur des supports et
installez le tapis dessus de façon à ce que ses extrémités descendent dans le fond du
plateau. Remplissez alors le plateau – qui devient alors un réservoir – avec de l’eau et
ainsi l’humidité montera jusqu’aux plantes via le tapis, vous assurant jusqu’à 3 ou même
4 semaines d’autonomie dans l’arrosage, selon les conditions.
Évidemment, vous pouvez aussi éviter la complication de composer votre propre unité
tapis capillaire/plateau en achetant un nécessaire qui comprend déjà tout ce qu'il faut. On
en trouve facilement dans les magasins d'hydroponie et sur l'Internet.
Menus détails
Il est sage de donner de temps à autre un quart de tour aux pots placés sur un tapis
capillaire pour empêcher les racines des plantes de s’enraciner dans le tapis.
Aussi, si le tapis devient sale ou si des algues s’y installent, vous pouvez le laver dans la
machine à laver (ajouter un peu d’eau de Javel pour le stériliser) et le réutiliser.
Mises en garde
Il faut toutefois savoir les tapis capillaires ne fonctionnent pas bien que sur les plantes
d’intérieur qui aiment un sol relativement humide en tout temps (violettes africaines,
philodendrons, fougères, etc.). Les jeunes semis aussi sont faciles à cultiver sur un tapis
capillaire. Par contre, les cactus, les succulentes et autres végétaux qui aiment que leur
terreau s’assèche un peu entre deux arrosages ne sont pas de bons sujets pour cette
technique, surtout l'hiver.
Aussi, l’action capillaire ne sera pas efficace si vous avez mis une couche de drainage au
fond du pot. Bien sûr, cette technique n’est plus recommandée depuis fort longtemps
(voir Pas de couche de drainage), mais beaucoup de jardiniers continuent de l’utiliser. Si
vous avez empolyé une couche de drainage, il faudrait rempoter les plantes sans en
utiliser avant de les placer sur un tapis capillaire.
Le marc de café semble avoir un fort effet négatif sur la croissance des semis de tomates.
Notez que la plante témoin croît mieux que les plants traités avec différentes proportions
de marc de café. Même décomposé, il semble avoir un effet négatif Photo: Nick F.
Lolonis.
La plus connue dans le domaine horticole est sans doute le Bt (pour Bacillus
thuringiensis), une bactérie très abondante dans la nature. On en connaît des dizaines de
souches dont plusieurs sont très spécifiques à certains groupes d’insectes, d’où un très
grand intérêt pour les jardiniers. Tous fonctionnent de la même façon: le Bt demeure en
dormance sur la plante ou dans le sol jusqu’à ce qu’il soit ingéré par l’insecte. Dans le
qui rend l’insecte malade. Dans les trois à quatre heures de son ingestion, l’insecte arrête
déjà de manger, puis il meurt quelques jours plus tard. Comme tout cela prend quelques
jours, il faut s’armer d’une certaine patience: ceux qui s’attendent à voir les insectes
mourir sous leurs yeux dans les instants qui suivent l’application seront déçus.
contre les larves de papillon (autrement dit, les chenilles). Attention toutefois! Comme
tout pesticide, même biologique, il faut l’utiliser de façon limitée, strictement sur les
plantes infestées (comme sur les crucifères pour prévenir le piéride du chou, par
exemple), car il tue aussi efficacement les chenilles de papillons désirables que de
papillons indésirables. D’ailleurs, il faut être certain que l’insecte qui mange votre plante
est bien une chenille (larve de papillon). Le Btk ne sera pas efficace par exemple contre
les tenthrèdes, appelées aussi, et avec raison, fausses-chenilles, car il s’agit de larves de
Les lecteurs canadiens se rappelleront que c’est le Btk qui est vaporisé sur nos forêts pour
fumiferana).
Le Bti (B. thuringiensis israelensis) est une forme de Bt qui est efficace contre les
moustiques et beaucoup de municipalités s’en servent pour rendre la vie de leurs citoyens
plus agréables. De plus, avec toute la publicité actuellement sur le virus Zika, qui est
transmis par les moustiques, ce produit est présentement très discuté dans les médias.
Reste que les moustiques jouent un rôle essentiel dans l’environnement: des certains
d’animaux s’en nourrissent dont, dans nos régions, plusieurs oiseaux, notamment les
très controversée.
terre http://jardinierparesseux.com/2015/06/02/la-bibitte-a-patates-arrive-dans-nos-
jardins/ , aussi appelé «bibitte à patate» au Québec (Leptinotarsa decemlineata), le Btt (B.
domestique, toutefois, du moins, pas au Canada. D’abord, son efficacité est pauvre et, de
plus, il affecte plusieurs autres coléoptères, dont certains bénéfiques. Il serait même
toxique (bien qu’à un niveau minime) aux abeilles domestiques. On comprend alors
Peut-on l’utiliser?
Mon «pesticide» préféré contre les chenilles, par exemple, demeure la récolte manuelle…
ou je recouvre la plante susceptible aux chenilles (notamment les crucifères) d’une
couverture flottante.
Hosta ‘Curly Fries’ est certainement distinct. Avec ses feuilles étroites, ondulées sur
toute leur longueur, il ne ressemble à aucun autre hosta. L’ondulation de ses feuilles vient
de sa maman, H. ‘Pineapple Upsidedown Cake’ (son père est inconnu), mais ses feuilles
sont beaucoup plus étroites. D’ailleurs, la feuille est presque en lanière, car c’est à peine
si on distingue entre le pétiole et le limbe de la feuille: on pourrait facilement le
confondre avec une graminée ornementale! De plus, le feuillage est d’un beau jaune
chartreuse, le pétiole se couvrant de taches rouges à mesure que la saison avance.
Culture
Pour une meilleure coloration, plantez ‘Curly Fries’ à la mi-ombre dans un emplacement
où il recevra au moins du soleil matinal. Si vous le placez à l’ombre profonde, il poussera
bien aussi, mais aura tendance à verdir pendant l’été.
Comme tous les hostas, il tolère une vaste gamme de sols (riche ou pauvre, glaiseux,
sablonneux ou loameux, relativement sec à humide, acide, neutre ou alcalin, etc.) et est
très rustique (zone 3). De plus, il est résistant aux limaces. Essentiellement aucun
entretien n’est nécessaire une fois qu’il est établi, sauf pour des arrosages pendant les
pires sècheresses. Longévif, il peut rester au même emplacement, sans division, pendant
40 ans et plus… mais si vous voulez le multiplier par division, il se prête volontiers à
l’exercice. Essayez-le aussi en contenant ou dans un jardin miniature: il y est tout à fait
charmant!
En somme, c’est un hosta résistant et de culture facile qui va réellement épater la galerie.
Tout hostaphile serait heureux de pouvoir le cultiver!
Voici les dates moyennes du dernier gel printanier pour quelques villes du Québec. Ce
qui importe de comprendre, c’est que c’est une moyenne: environ une année sur deux, il y
26 mai (Drummondville)
26 mai (Hull)
26 mai (Trois-Rivières)
30 mai (St-Hyacinthe)
30 mai (Sherbrooke)
30 mai (Matane)
5 juin (Chicoutimi)
8 juin (Gaspé)
17 juin (Senneterre)
20 juin (Amos)
plantations ou vos semis, mais de choisir une date plus réaliste, une qui réprésente
une date où il y a réellement très peu de chance d’une gelée… et où, de plus, le
5 juin (Drummondville)
5 juin (Hull)
5 juin (Trois-Rivières)
10 juin (St-Hyacinthe)
10 juin (Sherbrooke)
10 juin (Matane)
20 juin (Chicoutimi)
25 juin (Gaspé)
Quant à Amos et La Sarre, calcuez le 1er juillet aussi… mais sachez qu’il y a
risque de gel même en juillet dans votre région: soyez toujours prêt à protéger vos
plantations!
Utilisez ces dates pour planifier quand faire vos semis à l’intérieur. Ainsi, s’il faut
semer les tomates 6 à 8 semaines avant la «date du dernier gel», mieux vaut
utiliser cette date que la date moyenne du dernier gel si souvent trompeuse.
Sauf que vous n’avez pas nécessairement à mettre la bouture à l’envers. Que vous la
placez debout, couchée, à l’envers ou à l’angle que vous voulez, elle prendra racine dans
un milieu humide et se mettra à produire de nouvelles tiges. Donc, sans que l'information
ne soit fausse, elle n'est pas tout à fait exacte non plus. Curieusement, l’information qu’il
faut placer la bouture à l’envers figure même sur Wikipédia.
Dans tous les cas, quand des racines apparaissent et de nouvelles petites tiges sortent,
plantez le bébé dans un pot de terreau… avec les nouvelles tiges dirigées vers le haut,
bien sûr. Il faut toujours garder le terreau de cette plante non seulement très humide,
mais même détrempé si possible, car le papyrus est une plante semi-aquatique.
Suggestion: placez le pot dans un cache-pot 2 fois plus large que le pot… et gardez le
cache-pot rempli d’eau d'eau aux 3/4 en tout temps.
La technique indiquée ci-dessus ne vous convient pas? Voici une autre façon pour arroser
vos plantes d'intérieur pendant votre absence.
plantes d’origine tropicale continuent de pousser pendant une très longue saison,
Par contre, «il ne coûte rien d’essayer» comme on dit, et très souvent des boutures prises
hors de la saison normale reprennent plus lentement, mais donnent habituellement des
résultats intéressants.
entendre le son des graines en mouvement, ce qui vous donnerez une bonne idée
nombre, plus qu’un jardinier amateur ne peut avoir besoin pour la saison, mais
certains sont très chiches. Je connais un qui n’inclut que 5 ou 6 graines de tomate
dans chaque sachet, sous prétexte que c’est amplement pour un jardinier amateur
typique. Peut-être que oui, mais si vous avez un vaste potager, vous manquerez
graines dans son sachet alors que l’autre y met 30, vous saurez lequel préférer.
Cette action semble pourtant logique. Les couches de bébé jetables contiennent des
cristaux absorbants appelés hydrogels. Si on place une couche dans le fond du pot, ne
pourrait-elle pas libérer l’eau qu’elle a absorbée aux plantes en période de disette?
Mais c’est mal comprendre le fonctionnement d’une couche jetable. Elle n’est pas conçue
pour libérer de l’eau, mais pour l’absorber et la garder. D’ailleurs, si elle s’assèche le
moindrement, elle aura tendance à aller chercher ce qui reste de l’eau dans le terreau au-
dessus, asséchant la plante davantage plutôt qu'à l'abreuver.
Et ne pensez pas défaire la couche afin de mélanger les hydrogels qu’elle contient au
terreau. Ça non plus, ça ne fonctionne pas. Lisez Les plantes n'ont pas besoin de couches
pour en savoir davantage.
En conclusion, il n’y a aucune raison pour mettre une couche de bébé au fond d’un pot.
Mieux vaut la garder pour bébé!
sous prétexte que le premier terme serait un anglicisme alors que «pomme de terre» serait
le vrai terme français. En fait, cependant, on appelle ce tubercule «patate» dans le langage
familier partout où on parle français, aussi bien au Québec qu’en Europe, et cette
utilisation n’a rien d’un anglicisme… l’usage date du tout début de la culture de la
nous appelons souvent «patate douce» pour la distinguer de la pomme de terre, ont tous
deux été importées de l’Amérique à partir de la fin du 15e siècle. La pomme de terre, de la
famille des Solanacées (famille de la tomate), vient des hautes élévations des Andes et
s’adapte bien aux sols plutôt frais des régions septentrionales tandis que la patate (douce),
de la famille des Convulvacées (famille de la gloire du matin), vient des basses terres de
l’Amérique tropicale et se comporte mieux dans les régions chaudes. Ni l’un ni l’autre
connurent beaucoup de succès au début et ainsi, le mot « patate », qui vient de l’espagnol
«patata», dérivé à son tour du taino «batata» pour le tubercule que nous appelons
aujourd’hui patate douce, fut appliqué indifféremment aux deux tubercules venus du
Nouveau Monde.
Le mot «pomme de terre» existait avant l’importation de l’un ou l’autre des tubercules.
pomme de terre aux Français, qui a essayé d’imposer le terme pomme de terme pour
succès. Le terme «patate» demeure, dans bien des régions, le mot populaire pour pomme
de terre, donc quand vous l’utilisez, vous ne commettez pas un anglicisme, vous suivez
langage populaire est parfaitement acceptable et d’autres où un langage plus soigné serait
Notez bien que la même confusion existe dans plusieurs autres langues. En Espagnol, par
exemple, les mots «papa», du mot Inca pour Solanum tuberosum, et «patata» sont tous
La triste réalité est que les lombrics typiques de des jardins nord-américains sont tous des
importés et qu’ils font beaucoup de dégâts aux milieux naturels en Amérique du Nord. En
effet, avant l’arrivée des Européens, il n’y avait presque pas de vers de terre au-delà du
45e parallèle en Nord de l’Amérique du Nord (les espèces qui y vivaient autrefois ayant
été éliminées par les glaciations)… et même les espèces du Sud du continent étaient
moins «travaillants» que les vers de terre européens. Aujourd’hui on calcule que des 182
espèces de lombrics présents au Canada et aux États-Unis, 60% viennent de l’Europe et
de l’Asie.
Une épaisse couche de litière forestière est typique des forêts nord-américaines.
La forêt nord-américaine a cependant évolué avec comme caractéristique une couche
spécialement épaisse de litière forestière (couche de feuilles et d’autres détritus végétal en
décomposition) et les espèces qui y poussent s’y sont acclimatées. Quand les vers de terre
européens s’établissent dans une boisée, cependant, elles réduisent très rapidement
l’épaisseur de la litière forestière. En redistribuant les nutriments, mélangeant les couches
de sol et aérant le sol avec leur tunnels, ils changement complètement les caractéristiques
du sol. Et en transportant une bonne partie des minéraux profondément dans le sol, les
plantes de petite taille et les jeunes arbres ont du mal à les atteindre.
On estime que, dans une forêt sans vers de terre, il faut 5 ans ou plus pour qu’une feuille
d’érable disparaîsse complètement; dans une forêt avec vers de terre, moins de 2 ans. On
a remarqué que, dans les secteurs affectés, plusieurs espèces ne semblent plus pouvoir se
régénérer comme auparavant: trilles, fougères, if du Canada et même le joyau de la forêt
québécoise: l’érable à sucre (Acer saccharum). À la place, un érable introduit d’Europe et
qui avait donc évolué en la présence des lombrics, l’érable de Norvège (A. platanoides),
semble en traîne de se tailler la place du maître dans la «nouvelle forêt nord-américaine»
au détriment de notre arbre indigène. L’effet sur les animaux de la forêt aussi est souvent
désastreux.
En outre, les vers de terre mangent les racines des arbres – jusqu'à un quart des racines de
chaque arbre par an ! – et contribuent aussi à briser la relation mycorhizienne qui doit
normalement se créer, soit avec des champignons bénéfiques, autant de stress
supplémentaires pour les arbres de la forêt.
Que faire?
Heureusement pour notre environnement, on remarque que les vers de terre ne semblent
pas pénétrer très loin dans la forêt à moins qu'on les distribue manuellement, car ils
préfèrent les prairies artificielles qui sont nos arrière-cours. Ainsi, souvent le pourtour de
la forêt est affecté, mais pas son centre. Par contre, si vous êtes un jardinier respectueux
de l’environnement, mieux vaut ne pas introduire exprès des vers de terre dans un milieu
boisé. Et pêcheurs, pour l’amour ne libérez pas vos surplus de vers de terre dans une forêt
naturelle!
Une fois que les vers de terre ont infesté un secteur, il n’y a aucun moyen de les
éliminer. Si vous avez un peu de forêt naturelle dans votre cour, vous pouvez
toutefois aider à épaissir la litière forestière en prenant l’habitude de ramasser les
feuilles tombées ailleurs (sur l’entrée, le gazon, etc.) et de les déposer dans le
secteur boisé. C’est un geste d’apparence anodin, mais qui peut toute une
différence à une forêt sévèrement mal menée.
Février 25 - Tomates et pommes de terre sur le même plant
L’an dernier, j’ai écrit un blogue sur la «pomate»: une tomate greffée sur un plant de
pomme de terre. http://jardinierparesseux.com/2015/06/22/deux-legumes-pour-le-prix-
dun/ Mais je ne pensais pas être prévoyant à ce point, car cette année, il y aura des ^lants
de pomate sur le marché au Québec. Portant le nom évocateur de Ketchup ‘n’ Fries™
(ketchup et frites), on m’assure qu’ils seront disponibles dans toutes les jardineries ce
printemps. Ce produit est d’ailleurs déjà en vente en en Europe depuis 2 ou 3 ans sous le
nom Ketchup ‘n’ Chips™.
Pas vraiment nouveau
L’idée de greffer un plant de tomate sur une pomme de terre est en fait un vieux concept:
déjà le jardinier français M. Fourquet à Fromont (Seine-et-Marne) avait réussi un tel
greffage en 1820. Et si ça peut fonctionner, c’est que les deux plantes sont de proches
parents, étant toutes deux dans la famille des Solanacées toutes les deux. D’ailleurs, elles
se retrouvent désormais dans le même genre, Solanum (lire le texte La tomate change de
nom, mais pas de taille), http://jardinierparesseux.com/2015/03/21/la-tomate-change-de-
nom-mais-pas-de-taille/ la tomate s’appelant maintenant S. lycopersicum et la pomme de
terre, S. tuberosum. De plus, on peut aussi greffer des tomates sur des plantes d’aubergine
(S. melonogena) et même sur des plants de tabac (Nicotiana tabacum) et de poivron
(Capsicum annuum), qui ne sont pas du même genre, mais quand même des solanacées.
Personnellement, j’ai tenté de créer des pomates dans mon adolescence, comme projet de
biologie à l’école secondaire, mais il était difficile de coordonner la croissance des deux
plants de façon à avoir une pomme de terre et une tomate à un stade de croissance
suffisamment similaire pour réussir le greffage. Les deux plants que j’ai finir par produire
n’ont pas donner des résultats probants: les pommes de terre ont mûri avant que les
tomates ne soit prêtes à récolter, mettant précocement fin à l’expérience. J’ai eu une
récolte raisonnable de tubercules de pomme de terre, mais seulement 5 petites tomates
vertes… sur deux plants. Pas fort!
Un greffage mieux calculé
Le greffage de la pomate Ketchup ‘n’ Fries a été mieux calculé, d’après ses fournisseurs.
J’ai rencontré John Bagnasco de SuperNaturals, l’un des fournisseurs du plant, l’an
dernier lors du congrès de la Garden Writers Association et il m’a expliqué qu’il a fallu
15 ans d’expérimentation pour arriver à un mariage qui fonctionne vraiment. Le secret est
que la pomme de terre choisie est une variété tardive et que la tomate est une variété
hâtive: ainsi les tomates mûrissent pendant que la pomme de terre est encore en pleine
croissance. (Pourquoi n’avais-je pensé à cela lors de mes expériences!)
J’ai d’ailleurs essayé de savoir de quels cultivars qu’il s’agissait (je suis un peu maniaque
sur l’importance de mettre le bon nom sur la bonne plante), mais paraît que c’est un
«trade secret» (secret commercial). Donc, il va me falloir accepter Ketchup ‘n’ Fries™
comme nom! Tout ce que je sais est que c’est une pomme de terre blanche et une tomate
cerise rouge.
Pas des plants Frankstein
Que les militants contre le OGMs se rassurent, toutefois: une tomate greffée sur une
pomme de terre n’a rien de transgénique. Le greffage en horticulture, même entre plantes
d’espèces de genres différents, a une longue et illustre histoire. Essentiellement toutes les
pommes qu’on produit à travers le monde proviennent d’arbres greffés. Mais oui, allez-
vous me dire, c’est un pommier greffé sur un pommier ; ça ne compte pas. Alors, sachez
que presque tous les orangers (C. x sinensis) de la Floride sont greffés sur un pied d’un
arbre qui n’est pas un oranger, ni même un Citrus, soit poncire trifolié (Poncirus
trifoliata). Donc si vous mangez des oranges, ça fait longtemps que vous consommez des
fruits portés sur un plant greffé intergénérique (entre deux genres différents).
Le pour et le contre
Mais pourquoi cultiver des pomates plutôt que des tomates et des pommes de terre sur
des plantes différentes?
Les vendeurs nous disent que c’est pour économiser de l’espace: deux récoltes dans le
même emplacement. La plante peut se cultiver en pleine terre, au potager, ou en pot, sur
un balcon, une terrasse ou un toit. Donc, pour les jardiniers urbains, c’est logique. Aussi,
la pomme de terre blanche utilisée est résistante au mildiou, cette maladie qui fait des
ravages sur les tomates depuis quelques années. On peut, paraît-il, obtenir jusqu’à 500
tomates cerises et 2 kg de pommes de terre par plant, ce qui paraît assez impressionnant.
J’ajouterais à cela le plaisir d’expérimenter. Après tout, c’est quoi le jardinage sinon une
longue suite d’expériences? Les gens qui tiennent à avoir des légumes exactement de telle
taille et telle forme les achètent au supermarché. Seulement les jardiniers s’entêtent à
cultiver des légumes d’année en année malgré des résultats (soyons honnêtes!) plutôt
variables!
Le contre? Le prix, surtout. À plus de 20$ (17€) pour un petit plant (17€), ces
tomates/pommes de terre vous coûteront un bras! Mais je ne dis pas que je n’en acheterai
pas au moins une, juste pour voir. Comme on dit, la curiosité est un vilain défaut.
Si j’avais à donner un prix pour l’annuelle de l’année 2016, il irait à l’épiaire Bello
Grigio® (Stachys Bello Grigio), aussi vendu dans certains marchés sous le nom de
Mighty Velvet™.
Cette nouveauté venait des Pays-Bas n’est pas du tout votre annuelle typique. Après tout,
on ne la cultive pas pour ses fleurs, mais pour son feuillage. Ses feuilles longues et
étroites sont complètement couvertes de soies blanches, lui conférant un effet blanc
argenté. On ne voit aucunement le vert en-dessous! Elles sont dressées au début, puis
arquées par la suite, créant un effet de fontaine blanc argenté qui illumine le paysage. De
plus, c’est une couleur qui met toutes les autres en valeur.
Évidemment, il faut le toucher aussi. Oui, l’épiaire Bello Grigio est aussi douce au
toucher qu’elle en a l’air: de la vraie soie! Imaginez la beauté de ce feuillage si duveteux
quand il est parsemé de perles de rosée tôt le matin: superbe!
N’attendez pas les fleurs, à moins que vous ne résidiez dans le Sud, car elle ne parvient
pas à la floraison dans les régions septentrionales. Là où elle peut fleurir, la floraison a
lieu en octobre ou novembre. Elle produit alors une grosse fleur jaune sur une tige de 120
cm.
L’épiaire Bello Grigio est vendue comme annuelle, mais serait vivace vivace dans les
zones 7 à 9. C’est une proche parente de la beaucoup plus rustique (zone 3) épiaire
laineux laineuse, S. byzantina, aussi appelé oreille d’ours, un couvre-sol populaire aux
feuilles plus ovales et moins argentées.
Si l’eau de votre robinet est très dure, soit d’un pH de 7,5 ou plus (votre municipalité
pourrait vous le dire), rempotez vos plantes d'intérieur deux fois par an, au printemps et
au début de l'automne, en remplaçant presque tout le terreau. L’eau dure contient
beaucoup de sels en solution, sels qui sont toxiques aux racines des plantes lorsqu’ils
s’accumulent… ce qu’ils feront très rapidement dans un pot où l’eau de drainage reste
dans la soucoupe. En rempotant deux fois par année et en jetant l’ancien terreau au
compost, par contre, vous «nettoierez» les racines des contaminants et la croissance de la
plante sera alors très belle.
Chaque année le National Garden Bureau http://ngb.org déclare une «année de» que met
en vedette quatre plantes: un légume, une annuelle, une vivace et un bulbe. Voici les
articles sur le légume de l’année, la carotte
http://jardinierparesseux.com/2016/01/02/2016-lannee-de-la-carotte/, l’annuelle de
l’année, le bégonia http://jardinierparesseux.com/2016/01/13/2016-lannee-du-begonia/ et
la vivace de l’année, le delphinium. http://jardinierparesseux.com/2016/02/08/2016-
lannee-du-delphinium/ Regardons aujourd’hui le lauréat dans la catégorie des bulbes,
l’allium ornemental. C’est la catégorie la plus récente,
Ail, oignon ou allium?
C’est la première fois que le National Garden Bureau inclut les bulbes dans son
programme L’année de… et il ne manque pas d’ambition en choisissant d’honorer
l’allium ornemental. Le genre Allium est vaste, avec plus de 750 espèces, dans les
Amaryllidacées (autrement on les classait parmi les Liliacées). On le connaît surtout pour
ses espèces comestibles, comme l’oignon (Allium cepa), l’ail (A. sativum), la ciboulette
(A. schoenoprasum), l’échalote (A. cepa aggregatum) et le poireau (A. ampeloprasum),
mais en fait tous les alliums sont comestibles, la plupart ayant un goût piquant et un odeur
soufré rappelant ceux de l’oignon et de l’ail. C’est en frôlant ou endommageant les tissus
que l’odeur se dégage. Curieusement, leurs fleurs ne sentent pas l’ail; elles sont soit
inodores ou encore dégagent un parfum agréable.
Mais quel nom utiliser pour les alliums ornementaux? Certains préfèrent le terme oignon
ornemental, d’autres ail ornemental. Pour éviter toute confusion avec des variétés surtout
culinaires, je préfère utiliser le terme allium ornemental et c’est ce que je ferai dans ce
texte.
Une description
Les oignons viennent surtout des climats tempérés de l’hémisphère nord, bien qu’on
trouve quelques espèces indigènes en Afrique et en Amérique du Sud. Ce sont des
vivaces herbacées de taille relativement petite: de 5 à 170 cm de hauteur. Typiquement,
ils poussent à partir d’un bulbe souterrain de petit ou de grande taille, bien que quelques
espèces se contentent d’une tige épaisse à la base (comme le poireau) et d’autres ont des
racines tubéreuses.
Les fleurs sont portées sur des ombelles généralement arrondies et peuvent être érigées ou
pendantes. Elles attirent les papillons et les abeilles. Les teintes de violet dominent parmi
les couleurs de fleurs, mais plusieurs ont des fleurs blanches et certaines espèces, des
fleurs roses, jaunes ou bleues. Les fleurs donnent des capsules de graines habituellement
noires. La tige florale persiste souvent après le mûrissement des graines et peut avoir un
effet ornemental. D’ailleurs souvent on les utilise dans les arrangements floraux séchés.
Plusieurs espèces portent dans leur ombelle, soit occasionnellement ou fréquemment, des
bulbilles aériennes qui, quand elles tombent au sol, offrent à la plante une deuxième
façon de se reproduire.
Les feuilles de la plupart des espèces sont basales, mais chez d’autres engainent la tige
florale. Elles sont généralement caduques – d’ailleurs, souvent elles disparaissent pendant
ou même avant la floraison! – mais sont parfois persistantes. Il peut avoir d’un à 12
feuilles par plante et la forme des feuilles est très variable: lancéolé, tubulaire, large, etc.
La culture des alliums ornementaux
En général, les alliums sont des plantes de culture facile, résistantes au froid (la plupart
jusqu’en zone 4) et tolérantes de la plupart des conditions de culture tant que leur sol est
bien drainé. La majorité préfèrent le soleil et tolèrent la mi-ombre, mais il existe des
espèces de sous-bois aussi.
Il y a une telle variété de formes, de couleurs, de taille et de période de floraison qu’il est
facile d’incorporer des alliums dans presque tout aménagement. En plantant une variété
d’alliums à période de floraison différente, il est possible d’avoir une succession sans
arrêt de fleurs de la mi-printemps jusqu’aux neiges.
La majorité des alliums ornementaux sont vendus sous forme de bulbes séchés et offerts
pour une plantation automnale. On le plante alors comme un bulbe de tulipe, à une
profondeur égale à environ 3 fois la hauteur du bulbe dans tout sol: riche ou pauvre,
glaiseux ou sablonneux, légèrement acide ou légèrement alcalin. Ces variétés fleurissent
entre la mi-printemps à la mi-été, selon les espèces, puis entrent en dormance.
D’autres alliums ornementaux n’ont pas de bulbes notables et poussent en touffe.
Habituellement on les vend en pot en pleine croissance entre le printemps et l’été et on
les replante à la même profondeur qu’ils étaient dans leur pot. Certains de ces alliums
fleurissent au printemps, mais la plupart, à la fin de l’été ou à l’automne.
Quelques espèces à noter
Il y a un tel choix d’alliums ornementaux qu’il est impossible de les présenter tous ici.
Voici donc seulement quelques exemples de variétés intéressantes, présentées plus ou
moins d’après leur ordre de floraison. Notez l’indication «bulbe» pour les variétés
vendues sous la forme de bulbes séché et de «vivace» pour les variétés poussant en touffe
et vendues en pot.
A. karataviense (allium du mont Kara-Tau): le plus populaire des alliums hâtifs,
produisant 2 à 3 feuilles bleutées larges souvent un peu pourprées l’envers. Il offre une
boule de fleurs violettes à blanches sur une courte tige épaisse. Fleurit à la mi-printemps.
Bulbe. 25-30 cm. Zone 3.
A. schoenoprasum (ciboulette): je tiens à souligner la belle apparence de cette plante
condimentaire souvent relégué au potager. Avec ses belles ombelles rose pourpré vers la
fin du printemps et son beau feuillage étroit et dressé, il pourrait facilement orner la plus
belle des platebandes. Très rustique. Peut se ressemer. Vivace. 20-35. Zone 1.
A. cristophii (étoile de Perse): énorme ombelle de 40 cm sur une plante relativement
courte. Les fleurs violet pâle ont un reflet métallique saisissant. Il fleurit au début de l’été.
Tolère bien la mi-ombre. Bulbe. 30 à 50 cm. Zone 4.
A. x hollandicum ‘Purple Sensation’, syn. A. aflatunense ‘Purple Sensation’: le plus
populaire des «grands alliums», surtout à cause du prix très raisonnable de ses bulbes. Il
produit une tige dressée surplombée d’une boule de fleurs pourpre vif de 8 cm. Excellente
fleur coupée et séchée. Comme bien des grands alliums, sa rosette de feuilles commence
à dépérir pendant la floraison, donc il vaut mieux le placer en deuxième plan, de façon à
cacher leur brunissement de la vue. Fleurit du début de l’été. Bulbe. 60-100 cm. Zone 4.
Il y a toute une série d’alliums similaires à ‘Purple Sensation’, mais de plus grande taille
et à ombelles plus grosses qui fleurissent plus vers le milieu de l’été. Parmi eux, A.
‘Gladiator’ (ombelle de 15 cm, fleurs pourpre lilas, 170 cm, zone 4), A. ‘Globemaster’
(ombelle 20 à 25 cm, fleurs violet pourpré, 80-95 cm, zone 4) et A. ‘Mount Everest’
(ombelle de 12 cm, fleurs blanches, 100 cm, zone 4). ‘Globemaster’ est sans doute le
meilleur du groupe, avec son énorme ombelle et sa floraison si durable (un mois ou plus),
mais c’est une nouveauté relative et coûte très cher. Bulbe.
A. schubertii (allium de Schubert): énorme ombelle de 40 cm avec des fleurs minuscules
violettes à plusieurs niveaux, donnant un effet très aéré et – très franchement – bizarre!
Dans la nature, l’ombelle séchée casse et se met à rouler, laissant tomber les graines çà et
là, une façon innovatrice de disperser les graines. Demande le plein soleil et un sol très
bien drainé. Bulbe. 30-60 cm. Zone 5.
A. ‘Millenium’: cette introduction récente est rapidement devenue le plus populaire des
alliums «vivaces» (poussant en touffe). Chaque touffe produit plusieurs sphères de 5 cm
de fleurs violet rosé. Feuillage étroit et dressé. Floraison durable. Mi-été jusqu’à la fin de
l’été. Vivace. 38 cm. Zone 4.
A. ‘Summer Beauty: similaire à ‘Millenium’, mais plus haute. 45-50 cm. Zone 3.
A. tuberosum (ciboulette ail): à la fois ornementale et comestible. Fleurs blancs en dôme
au début de l’automne. Feuilles étroites et aplaties au goût d’ail. Attention: elle se
ressème abondamment. Vivace. 40-60 cm. Zone 3.
A. thunbergii ‘Ozawas’ (allium japonais): variété naine à petites feuilles dressées très
étroites, comme une graminée. Ombelles aérées de mini-fleurs violet rougeâtre. Fleurit à
la fin de l’automne. Attention: il n’arrive pas toujours à fleurir avant l’arrivée de l’hiver
sous les climats les plus froids. Vivace. 20-30 cm. Zone 4.
Mars
Mars 1 - Semis à faire à l’intérieur au début de mars
C’est véritablement au mois de mars que commence la saison des semis à l’intérieur.
D’accord, beaucoup de jardiniers, poussés par les jours de plus en plus longs, le soleil
plus intense et une envie pressante de jardiner, ont fait déjà fait leurs semis de tomates,
poivrons, etc. Ils apprendront cependant, avec le temps, que rien ne sert à commencer
trop tôt, que cela ne donne que des plants hauts et étiolés qui ne reprendront pas si bien
quand on les repique en pleine terre. La devise avec les semis est «rien ne sert de courir,
il faut partir à temps». Ce que le jardinier veut est des plants jeunes et fringants qui se
mettre en croissance accélérée une fois qu’on les place à l’extérieur, pas de vieux plants
fatigués. Moi aussi, j’ai passé des années à faire des semis trop tôt, mais je me suis assagi
avec le temps. Vous aussi le ferez, vous verrez. D’ailleurs, il est loin d’être trop tard pour
faire un deuxième semis!
Vous ne trouvez pas la plante de vos rêves dans la liste suivante ? C’est qu’il est
probablement trop tôt pour la semer. Attendez alors: vous verrez que je publierai aux
deux semaines tout au long du printemps des listes de semis à faire à cette période.
Patience alors, le tour de votre plante viendra.
Si vous n’avez pas encore acheté vos semences, cliquez ici pour voir une liste de
catalogues. http://jardinierparesseux.com/catalogues/ Ou, pour les gens de la région de
Québec, allez à la Fête des semences et de agriculture urbaine 2016
http://www.agricultureurbaine.net/fete-des-semences-et-de-lagriculture-urbaine-de-
quebec/ qui aura lieu au Pavillon Alphonse Desjardins de l’Université Laval le dimanche
6 mars où il vous sera facile de faire le plein de semences variées. J’y serai moi-même,
car non seulement y tiendrai-je une table de vente de livres, où vous pourriez entre autres
vous procurer mon livre sur les semis, Les idées du Jardinier paresseux : Semis, mais j’y
donnerai une conférence à 12h portant sur les Mythes horticoles à déboulonner dans la
salle la Cercle, 4e étage.
Au plaisir de vous rencontrer!
En mars et au début d’avril, il est temps de réveiller les plantes qui dorment, notamment
les bulbes tendres que vous avez placé dans le sous-sol pour l’hiver: cannas, callas,
bégonias tubéreux, caladiums, dahlias, glaïeuls, alocasias, etc. et aussi tout pélargonium
(géranium) que vous aurez mis en dormance.
Comment faire
Si vous avez gardé vos bulbes en pot, il suffit de placer le contenant dans un
emplacement ensoleillé et relativement chaud (une température d’intérieur normale est
très adéquate) et de commencer à arroser. Doucement au début, car la plante n’a pas
encore de racines: mouillez donc à peine le terreau la première fois. Mais à mesure que sa
croissance reprend, augmentez la quantité d’eau et la fréquence d’arrosage. Une fois que
la plante est en pleine croissance, arrosez-la selon la règle d’or de l’arrosage: arrosez
abondamment, assez pour humidifier toute la motte de racines, puis attendez que le
terreau soit sec avant d’arroser de nouveau.
Repiquez les bulbes plus profondément quand vous les plantez à l’extérieur au début de
l’été.
Si le bulbe a été conservé à nu, empotez-le dans un terreau légèrement humide. Les
tubercules de bégonia préfèrent être à peine enterrés pendant la reprise: couvrez-les
seulement de 1 cm de terreau. Pour les autres, placez le bulbe de façon à le couvrir de 5
cm de terreau. (Au repiquage en pleine terre à la fin de mai ou en juin, vous pouvez
ajuster la profondeur selon le tableau ci-dessus). Encore, peu d’arrosage sera nécessaire
au début, car le bulbe n’a pas encore de racines, mais à mesure que la plante commence à
pousser, le terreau assèchera de plus en plus rapidement et il faudrait augmenter la
fréquence d’arrosage en conséquence, suivant al règle d’or de l’arrosage.
Un pélargonium en dormance fraîchement rempoté: même s’il a l’air mort, il peut parfois
reprendre.
Le pélargonium des jardins (Pelargonium x hortorum), autrefois appelé géranium zonal,
n’est pas un bulbe, bien sûr, mais plusieurs personnes le mettent néanmoins en dormance
à l’automne, souvent en suspendant la plante à l’envers sans terreau dans une pièce
sombre. Très honnêtement, la plante déteste un tel traitement (sa vraie nature est de rester
en croissance toute l’année), mais si la vôtre est encore en vie, rempotez-la maintenant,
taillez pour supprimer les parties mortes et commencer à arroser doucement, tel
qu’expliqué ci-dessus, jusqu’à ce que la croissance reprenne.
Certaines des plantes mentionnées ici aiment profiter d’une longue période de croissance.
On peut ainsi les empoter dès mars ou au début d’avril. C’est notamment le cas des
alocasias, des bégonias tubéreux, des caladiums, des cannas et des pélargoniums. Mais
d’autres sont à croissance plus rapide: empotez-les seulement 4 à 6 semaines avant le
dernier gel (voici une liste de dates du dernier gel pour le Québec), sinon ils tendent à
devenir trop gros et étiolés dans la maison. C’est notamment du dahlia et du glaïeul. Le
calla (Zantedeschia) peut même fleurir sur le rebord de la fenêtre plutôt que dans le jardin
si vous le plantez trop tôt, donc… attendez encore un peu avant de l’empoter.
On peut aussi ajouter quelques cuillerées d’alcool à friction aux savons insecticides et aux
insecticides maison pour augmenter leur efficacité.
Ce traitement ne touche normalement que les nymphes et les adultes. Les œufs et les
pupes ne sont pas affectés. Ainsi faut-il répéter le traitement aux 2 semaines jusqu’à ce
que vous ne voyez plus de prédateurs.
Vous verrez aussi, sur d’autres sites, la recommandation qu’on peut aussi contrôler les
cochenilles farineuses en touchant à chacune avec un coton-tige imbibé d’alcool à
friction… mais je ne vous ferai pas perdre votre temps. Cela n'éliminera que les insectes
les plus visibles, mais n’arrêtera pas l’infestation, car il y a toujours des cochenilles
cachées qui reprennent leur place. L’alcool vaporisé est plus porté à atteindre tous les
insectes et ainsi à être efficace.
Attention aux intoxications
On peut s’intoxiquer aux vapeurs d’alcool à friction si on l’emploie dans un endroit clos.
Pas de problème quand vous faites le traitement en plein air, mais dans la maison, aérez
toujours la pièce durant le traitement.
Insecticide aux spiritueux
Si cela vous tente, vous pouvez remplacer l’alcool à friction par tout autre spiritueux…
mais il n’est pas certain qu’un puceron mort vaille vraiment un bon whiskey vieilli de 20
ans! L’alcool à friction est beaucoup moins coûteux.
des semis? Placez-les, serrés les un sur les autres, sur un plateau étanche. Maintenant,
sur l’extérieur du rouleau, mais cela n’affecte pas les plants. Au repiquage, plantez les
Mars 5 - Les aleurodes (mouches blanches) ne résistent pas à la couleur jaune: cette
couleur représente une plante en difficulté et il n’y rien qu’ils aiment mieux qu’une plante
faible. Eh bien, tournez cette attraction à votre avantage: pour vous débarrasser des
aleurodes qui infestent vos plantes d’intérieur en hiver, mettez votre manteau d’hiver
et enfilez un chandail jaune par dessus, puis promenez-vous parmi vos plantes. Brassez
leurs tiges de temps en temps, question de réveiller les aleurodes, qui se fixeront sur vos
chandail. Maintenant, sortez dehors par temps froid (sous le point de congélation). Une
petite marche de 15 minutes suffira, car les aleurodes ne résistent pas au froid!
Répétez aux 3 ou 4 jours pendant 2 semaines (il faut répéter pour laisser les nymphes
arriver au stade d'adulte volant) afin de libérer vos plantes de leur emprise.
nulle part il y a quelques années, prenant les semenciers et les jardiniers de court, car au
début aucune tomate ne semblait résistante à cette maladie. Il est rapidement devenu la
On reconnaît le mildiou de la tomate par ses symptômes. D’abord, vers la fin de l’été (les
anglophones appellent cette maladie «late blight», car justement elle survient
tardivement), des taches brunes s’installent sur les feuilles inférieures et grossissent
pas. La maladie monte successivement vers le haut, affectant feuille après feuille.
Souvent les tiges aussi brunissent. Pire encore, juste au moment où le fruit est presque
mur, une ou des dépressions molles et noires se forme sur le fruit et il n’est bon que pour
la poubelle.
Variétés résistantes
La solution?! Achetez et semez des variétés qui sont résistantes à ce fléau comme les
suivantes :
‘Berry’
‘Clou OP’
‘Defiant’
‘Fandango’
‘Fantastico’
‘Fantasio
‘Ferline
‘Golden Currant’
‘Golden Sweet
‘Iron Lady’
‘Jasper’
‘JTO-545’
‘Latah’
‘Legend’
‘Lemon Drop’
‘Lizzano’
‘Losetto’
‘Mountain Magic’
‘Mountain Merit’
‘Old Brooks’
‘Plum Regal’
‘Pruden’s Purple’
‘Quadro’
‘Red Alert’
‘Resi’
‘Rote Murmel’
‘Rote Zora’
‘Sun Gold’
‘Wapsipinicon Peach’
Notez que vous avez encore amplement le temps de semer les tomates. Un semis 6 à 8
semaines avant la date du dernier gel est amplement suffisant, donc, pour la plupart des
Si vous n’aimez pas faire vos propres semences, pouvez-vous au moins trouver des plants
difficiles à trouver, la plupart des revendeurs de plants de tomates ne semblant pas très au
courant de la situation. Mais si vous connaissez un vrai expert sur les tomates (et il y en a
un dans la plupart des régions), il est presque certain qu’il offrira des variétés résistantes.
Ma suggestion ? Imprimez cette liste ou mettez-la sur votre cellulaire, car vous voudriez
l’avoir avec vous quand vous faites vos achats de semences ou de plants de tomate.
Pour des renseignements sur d’autres maladies de la tomate, lisez Des tomates résistantes
aux maladies. http://jardinierparesseux.com/2015/06/19/des-tomates-resistantes-aux-
maladies/
Vous ne pouvez pas ne pas remarquer ces nodules à cette saison (fin de l’hiver). Comme
l’arbre est sans feuilles, les nodules sont très visibles. Ce sont des excroissances noires et
difformes qui s’étendent le long des tiges. C’est une maladie fongique (Dibotryon
morbosum, syn. Apiosporina morbosa) dont les spores sont d’habitude apportées d’un
cerisier ou d’un prunier sauvage par le vent jusqu’aux arbres cultivés. Ou qui était déjà
Prunus virginiana ‘Schubert’, par exemple). Une fois que le nodule noir atteint l’arbre,
Il touche les pruniers, les cerisiers, les abricots et, parfois, les pêchers et les amandiers.
Notez que la souche qui s’attaque aux cerisiers ne touche pas les pruniers et la souche qui
investit les pruniers n’infestera pas les cerisiers, si cela peut vous être utile.
Variétés résistantes
les variétés fruitières, le cerisier aigre (P. cerasus) et le cerisier nain rustique (P. fruticosa
x cerasus) sont résistants à cette maladie, mais elle est très fréquent sur le cerisier doux
(P. avium).
Les pruniers, à la fois les variétés fruitières et ornementales, sont généralement très
Enfin, le cerisier de l’Amour Goldrush® (P. maackii ‘Jefree’, une variété ornementale,
serait résistant aussi, mais la plupart des cerisiers et pruniers ornementaux, tout comme
Sachez que le mot «résistant» ne veut pas dire «immun». Si vous plantez une variété
résistante tout près de spécimens malades, elle peut quand même devenir infesté.
Que faire?
Si votre arbre n’est que très légèrement atteint, deux ou trois très petits nodules, vous
pouvez toujours essayer de les exciser. Coupez les branches infectées au moins 7,5 cm
sous le nodule, désinfectant le sécateur dans de l’alcool à friction entre chaque coupe. Et
très visibles. On peut même distinguer de nouveaux nodules en voie de formation (la tige
sera enflée et verdâtre, pas encore noire), car ils paraissent en mars. Aussi, la croissance
de l’arbre reprendra très bientôt et ainsi la blessure causée par la taille se fermera plus
rapidement. Il y a même une troisième raison pour réagir maintenant, mais elle ne
s’applique que dans les régions neigeuses comme la mienne. C’est que la neige est
présentement à son apogée (il y a environ 1,20 de neige au sol chez moi aujourd’hui).
Ainsi, si vous mettez des raquettes, vous pouvez alors souvent atteindre les branches à
tailler d’un arbre de taille moyenne sans devoir monter sur une échelle!
S’il y a plus de 3 nodules dans votre arbre, il est peu probable que vous puissiez arrêter le
Évidemment, un arbre atteint de nodule noir peut souvent vivre encore 5 à 15 ans et
paraître raisonnablement beau pendant l’été, moment où le feuillage encore sain cache les
dégâts. Mon point de vue? Mieux vaut le couper sans trop tarder de façon à pouvoir le
remplacer par un arbre sain plus rapidement plutôt que de le voir mourir à petits feux.
Aussi, si vous laissez un arbre malade debout, il peut infester d’autres cerisiers et pruniers
dans le secteur, au grand malheur d’autres propriétaires de fruitiers dans le secteur. Par
sens de civisme, donc, le plus vite que vous vous débarrasser du coupable, mieux c’est.
Prévention
Non, ce n’est pas moi, le jardinier paresseux, qui va vous suggérer de planter un cerisier
tant qu’il vivra. Je préconise plutôt la méthode la plus paresseuse: ne pas planter pruniers
ou de cerisiers. Et si vous devez planter des pruniers ou des cerisiers, plantez des cultivars
reconnus pour leur résistance au nodule noir (voir Variétés résistantes ci-dessus pour
quelques suggestions). Aussi, coupez, si possible, tous les pruniers et les cerisiers
sauvages des environnants si vous voulez cultiver ces arbres, car c’est en général eux les
noires qui volètent partout dans la maison, mais dont les larves vivent dans le terreau de
nos plantes d’intérieur, est de prendre un bol jaune (ou de peindre un bol de cette
couleur), de le remplir d’eau et de le placer parmi les plantes infestées. Attirées par la
couleur du bol, les mouches adultes tomberont dans l’eau et s’y noieront.
tagètes en tant que compagnons aux légumes pour prévenir ou pour contrôler les
nématodes. Les nématodes sont des vers généralement microscopiques dont la plupart
sont inoffensifs ou même bénéfiques (rappelez-vous qu’on utilise certaines espèces pour
contrôler les insectes nuisibles, dont les vers blancs), mais dont certaines espèces peuvent
(Meloidogyne spp.), ceux qui provoquent la formation de galles sur les racines de
certaines légumes.
nuisibles est que… très peu de jardiniers canadiens ont des problèmes de nématodes! La
situation est peut-être différente de l’autre côté de l’Atlantique, mais en Amérique du
Nord, les problèmes de nématodes à racines noueuses se trouvent surtout chez les
jardiniers du sud du continent (Floride, Alabama, etc.). Peu d’espèces peuvent survivre
dans le Nord et quant à celles qui sont effectivement présentes, on n’en trouve presque
jamais dans les potagers domestiques ou communautaires. Dans nos régions, les
répétition des tomates ou des oignons, par exemple, sur la même surface depuis des
décennies.
Donc, pourquoi planter des tagètes pour contrôler un problème que vous n’avez pas?
problème de nématodes à racines noueuses, planter des tagètes à côté d’une plante
Les tagètes, surtout le très populaire œillet d’Inde ou marigold, Tagetes patula (les autres
espèces seraient moins efficaces contre les espèces de nématodes présentes dans les
régions septentrionales de l’Amérique du Nord, bien que T. minuta peut aider dans le cas
de certains nématodes européens) n’aident nullement leurs compagnons actuels, car les
nématodes en question n’aiment pas les tagètes et vont plutôt investir les légumes que
change rien. Il faut les planter en exclusivité, donc en monoculture, comme culture de
couverture, pendant la saison précédente et non pas la saison en cours, pour avoir du
succès.
Ainsi, après une infestation de nématodes (vous aurez trouvé les racines de vos légumes
atteint en tagètes pour tout un été. Les racines des tagètes sont toxiques aux nématodes de
a fait une monoculture de tagètes et qu’il n’y a aucune autre racine dans le secteur), les
nématodes affamés n’ont pas autre choix que de migrer vers les racines de tagètes, une
incursion qui leur sera fatale. L’année suivante, on pourrait donc planter sans crainte des
plantes susceptibles aux nématodes, puisque vous aurez éliminé les nématodes du secteur.
année de culture légumière perdue!) si vous n’êtes pas certain que vous avez un problème
de nématodes?!
Si on écarte les nématodes de l’équation, planter des nématodes dans un potager peut
quand même être utile. D’abord, leurs fleurs aident à attirer les insectes pollinisateurs au
Aussi, on peut utiliser les tagètes comme plantes-piège. Ils sont très sujets à certains
prédateurs, notamment les tétranyques (araignées rouges) et les thrips. Ainsi, vous
pouvez les planter en compagnonnage, soit en mélange avec vos légumes. Quand les
prédateurs attaquent, ils iront d’abord sur les tagètes… et alors, vous n’avez qu’à les
arracher avant que l’indésirable ne s’étende à vos légumes.
Combien de fois qu’on entend des jardiniers se plaindre de l’ombre sur leur terrain? Ce
ne sont sûrement pas des jardiniers paresseux! Car le jardinier paresseux apprend à
accepter ses conditions et à vivre avec elles plutôt que de se plaindre ou encore, de tout
vouloir changer. Embrassez avec plaisir et compréhension votre coin ombragé qui vous
apportera tout de même bien des avantages: moins de mauvaises herbes, une croissance
plus lente qui demande moins d’entretien, un vaste choix de plantes de toutes sortes de
emplacement où vous serez au frais pour travailler. Dites-vous bien (et c’est vrai!) un
coin ombragé demande beaucoup moins d’entretien qu’un emplacement ensoleillé et peut
Mars 11 - Fasciné par les fasciations Poste ratée – reprise le 16 mars … mais
… La plante se met à flétrir seulement 2 ou 3 jours après le dernier arrosage. C’est que
son système racinaire est tellement développé qu’il manque d’espace et qu’il n’a a plus
d’espace pour les réserves d’eau normalement présentes dans le terreau. Pensez-y: si vous
la rempotez dans un pot plus gros, vous n’auriez pas à arroser si souvent!
… La plante tombe constamment sur le côté. Elle est désormais devenue trop lourde du
haut et aura besoin de plus de terreau pour s’équilibrer… et peut-être, tant qu’à y être, un
pot en terre cuite ou céramique (plus pesants que le plastique) et terreau plus lourd,
comme un terreau à cactus.
… Il s’est formé une croûte blanchâtre ou jaunâtre sur les bords du pot et à la base de la
plante. Il s’agit de sels minéraux toxiques qui sont en traîne de détruire les racines de la
plante et même de gruger sa couronne. Mieux vaut rempoter en faisant tomber un
maximum de l’ancien terreau, désormais contaminé.
… Il y a beaucoup de racines qui sortent des trous de drainage. C’est un signe très net
que les racines cherchent plus d’espace.
Peut-être qu’elle est trop grosse ou difficile à manier. Si oui, faites au moins un
surfaçage. Vous en trouverez comment ici.
liquides, et qu’on n’a, selon l’étiquette, qu’à verser directement sur le sol ou à appliquer
Si vous ne mélangez pas vous-même, quelqu’un d’autre l’a déjà fait pour vous. En effet,
vous venez tout juste d’acheter de l’eau! D’accord, il y a une infime quantité d’engrais là-
dedans (une cinquantième, environ), mais c’est surtout de l’eau quand même. Et cet
engrais vient alors de vous coûter… environ cinquante fois plus cher qu’un engrais
Il ne faut pas être si paresseux qu’on laisse filer sa fortune entre ses doigts: mélangez des
Pour obtenir la bonne dilution, il suffit normalement de suivre le mode d’emploi indiqué
sur l’étiquette (attention ! il peut facilement varier d’une marque d’engrais à une autre).
recommandée. Mon expérience est que les plantes ont rarement besoin d’autant d’engrais
technique est encore couramment pratiquée. D’ailleurs, c’est la méthode que mon père
m’a montrée quand j’étais enfant. Pourtant, cela semble si facile: on plonge une tige dans
Mais… très souvent le jeune plant meurt peu après qu’on le transplante dans du terreau.
Pourquoi?
C’est que les racines qui se forment dans l’eau s’acclimatent à un milieu aquatique.
Quand vous transférez la bouture en pleine terre, les racines aquatiques, incapables de
développant des racines terrestres. C'est beaucoup demander à une jeune bouture que de
faire deux fois des racines en seulement quelques semaines. Souvent elle ne réussit pas et
meurt! C’est pour cette raison que je déconseille les boutures faites dans l’eau.
Placez plutôt vos boutures dans de petits pots remplis de terreau (pour plantes d’intérieur
particulier aiment le dernier) et maintenez ce substrat légèrement humide. Les racines qui
se formeront seront des adaptées à un milieu terrestre et ainsi, quand vous transplantez
votre bouture dans son pot final, elle reprendra très bien.
Vous tenez à faire des boutures dans l’eau même si cette technique n’est pas très
recommandée? Voici alors la clé d’un bouturage dans l’eau réussi: dès que vous voyez de
petites bosses blanches apparaître sur la tige, soit le début des futures racines, transférez-
la dans du terreau. Ainsi les racines qui se forment seront adaptées à un milieu terrestre.
Il faut parfois faire très vite! Certaines boutures montrent déjà des débuts de racine dans
seulement 3 ou 4 jours!
Mars 15 - Semis à faire à l’intérieur à la mi-mars
Pour plus de renseignements sur la culture des semis, je vous suggère le livre Les
idées du Jardinier paresseux: Semis, de Larry Hodgson.
Amsonie (Amsonia)
Asclépiade de Curaçao (Asclepias curassavica)
Bacopa (Sutera cordata)
Campanule (Campanula spp.)
Cardon (Cynaera cardunculus)
Centaurée vivace (Centaurea)
Chardon bleu (Echinops)
Cloches d’Irlande (Moluccella laevis)
Cobée (Cobaea scandens)
Delphinium ou pied-d’alouette (Delphinium)
Dichondra (Dichondra repens)
Digitale pourpre (Digitalis purpurea)
Ficoïde glaciale (Dorotheanthus bellidiformis, Mesembryanthemum crystallinum)
Fraisier (Fragaria x ananassa, F. x rosea)
Grande camomille (Tanacetum parthenium, syn. Matricaria parthenium)
Héliopside (Heliopsis)
Héliotrope (Heliotropium arborescens)
Hypoestes (Hypoestes phyllostachys)
Ibéride (Iberis)
Impatiens de Nouvelle-Guinée (Impatiens x hawkeri)
Irésine (Iresine herbstii et autres)
Iris (Iris)
Mélisse (Melissa)
Millet glauque (Pennisetum glaucum)
Monnaie-du-paper (Lunaria annua)
Myosotis ou ne m’oubliez pas (Myosotis sylvatica et autres)
Nierembergie (Nierembergia hippomanica et autres)
Œillet des fleuristes (Dianthus caryophyllus)
Pavot d’Islande (Papaver nudicaule)
Pétunia (Petunia x hybrida et autres)
Poivron et piment (Capsicum annuum et autres)
Pulsatille (Pulsatilla)
Renouée tapissante (Persicaria captitatum, syn. Polygonum capitatum)
Rose trémière (Alcea)
Roselle rouge (Hibiscus acetosella)
Rudbeckie brillante (Rudbeckia fulgida)
Saponaire (Saponaria)
Saxifrage (Saxifraga)
Tiarelle (Tiarella)
Trachélie (Trachelium caeruleum)
Vervaine hybride (Verbena x hybrida)
Dans notre jardin Au P'tit Bonheur Fleuri de St- Côme Linière, une mutation de
rudbeckie est apparue. Comme vous pouvez le constater, plusieurs de ses fleurs se sont
soudées ensemble. Nous avons récolté les graines de cette plante. Se peut-il que nous
puissions devenir millionnaires avec des semis qui continueraient cette croissance?
Yvon Veilleux
La mutation que vous avez vue sur votre rudbeckie s’appelle une fasciation ou cristation.
En langage commun, on l’a désigne sur le nom de crête de coq ou on dit que la plante est
«crêtée». Dans les descriptions botaniques, vous verrez souvent le terme cristata, comme
Normalement, la pointe de croissance d’un végétal produit des tiges plus ou moins
cylindriques qui croissent vers le haut, mais il arrive, généralement pour des raisons
inconnues, qu’elle se met à proliférer à l’horizontale, en ruban dans certains cas, mais en
zigzag dans d’autres. C’est cela qui a donné la croissance exagérément allongée et
On trouve des fasciations dans des fleurs, comme dans votre cas, mais encore plus
couramment dans les tiges, qui sont alors anormalement larges et aplaties. On voit
souvent des delphiniums aux tiges ou aux épis floraux fasciés, par exemple. Les racines
aussi peuvent être fasciées, mais ce détail étant hors vue, sous le sol, on le remarque
rarement.
La cause
La fasciation peut avoir de multiples causes. Elle peut être due à une bactérie, un virus ou
au mauvais moment, etc. mais peut aussi être génétique. Dans ce cas, si le gène muté se
trouve dans la semence en formation (ce qui est fort rare), il serait possible de multiplier
argentea groupe cristata), une annuelle cultivée depuis longtemps pour ses fleurs qui
plumeux habituel. C’est un des très rares cas d’une fasciation transmissible par semences.
Chez les plantes qu’on peut multiplier de façon asexuelle, il est souvent possible de
préserver et de multiplier la partie fasciée. Chez les cactus et les euphorbes succulentes,
par exemple, cette croissance en crête de coq est considérée désirable et on greffe souvent
la tige fasciée sur un plant normal afin de pouvoir l’offrir en vente. Un autre exemple : le
saule éventail (Salix udensis ‘Sekka’) produit des tiges aplaties utilisées en fleuristerie et
trouve très souvent des fleurs fasciées. D’ailleurs, chaque fois que je cultive le pyréthre
rose (Tanacetum coccineum) chez moi, je trouve toujours quelques fleurs mutées. À ma
moins 3 ans pour être certain que la mutation est fidèle au type. Idéalement, chaque
inflorescence de la plante serait ainsi modifiée ou sinon, au moins une part fidèle des
Par la suite, il faudrait trouver un pépiniériste qui sera prêt à commercialiser votre
trouvaille… et négocier une entente monétaire avec lui. Certains producteurs recherchent
assidûment des nouvelles variétés et seront sûrement prêts à au moins vous écouter. Je
annoncent tous les deux sur leurs sites web qu’ils sont à la recherche de nouveautés
horticoles. Des millions, par contre, c’est peu probable, Thompson & Morgan, par
exemple, offre 500£ (environ 900$) pour une plante qu’il juge commercialisable.
Et justement, je ne suis pas certain que tout le monde apprécierait l’effet d’une
inflorescence fasciée de rudbeckie. Vous la trouvez jolie, mais est-ce que le producteur
sera non seulement d’accord, mais aussi prêt à investir beaucoup d’argent dans son
Mais continuez vos essais… et tenez-moi au courant des résultats. Comme on dit, ça ne
Le «trèfle irlandais» est une plante mythique à trois folioles. Saint Patrick l’aurait utilisé
pour montrer la Sainte Trinité aux Irlandais jusqu’alors païens, les convertissant ainsi au
christianisme. Le problème, c’est que personne ne sait véritablement quelle feuille il a
utilisée: une feuille de trèfle, de luzerne ou d’oxalis? Même le nom irlandais, shamrock,
ne nous aide nullement: il réfère très vaguement à une plante à trois folioles. Cela donne
au jardinier une certaine liberté de choix, mais puisque ni le trèfle (Trifolium) ni la
luzerne (Medicago) ne font de bonnes plantes d’intérieur – et que toutes deux sont figées
dans un sol gelé à la St. Pats –, je suggère d’utiliser l’oxalis comme symbole vivant de
votre «irlandicité».
Un trèfle de maison
La caractéristique principale de cette plante est que chacune des trois folioles qui
composent ses feuilles est presque triangulaire. Elles sont portées sur de longs pétioles,
dressés au début, mais éventuellement arqués et même retombants sous les conditions
typiques de nos maisons, formant ainsi un dôme aussi large que haut. Elles ont la curieuse
caractéristique de se fermer, se pliant l’une contre l’autre, le soir venu.
À l’origine les feuilles de cet oxalis étaient tout simplement vertes, mais il y a maintenant
beaucoup de cultivars au feuillage pourpre ou encore, avec une tache argentée ou rose
métallique au centre des folioles. De la même façon, les fleurs à cinq pétales, qui étaient
blanches chez l’espèce, sont maintenant roses chez de nombreux cultivars.
L’oxalis à folioles triangulaires pousse et fleurit tout au long de l’année dans nos maisons
et n’est presque jamais sans fleurs. Par contre, caché sous le sol, il y a un rhizome
écailleux dressé qui contient des réserves. Ainsi, si jamais vous arrêtez d’arroser votre
oxalis, il peut entrer en dormance et perdre son feuillage, pour repousser à partir des
rhizomes dès qu’on l’arrose de nouveau. On comprend que la plante a ainsi évolué pour
faire face aux sécheresses occasionnelles dans son milieu naturel. Ainsi, c’est la plante
parfaite pour les Snowbirds, car ils peuvent partir pendant six mois sans s’en préoccuper
car elle repoussera rapidement à leur retour.Les rhizomes servent aussi à la
multiplication. Effectivement, après quelque temps, le pot de la plante se remplit de
rhizomes. Il suffit d’en déterrer un ou deux et de les replanter pour partir une autre potée.
Entretien
Voilà une plante de culture bien facile. Les températures de nos maisons lui conviennent
à merveille (à moins de 10°C ou à plus de 32˚C, par contre, elle peut entrer en dormance)
et elle s’adapte à la plupart des éclairages, de faible à intense. Elle préfère toutefois un
éclairage intense pendant l’hiver. Elle tolère aussi l’air sec, mais donne de meilleurs
résultats sous une atmosphère humide. Le seul entretien essentiel est l’arrosage : pour la
maintenir en croissance, arrosez-la règulièrement, dès que le terreau est sec au toucher.
Vous pourriez ajouter une dose diluée d’engrais de toute sorte aux arrosages entre mars et
octobre. Mais même si vous ne la fertilisez jamais, votre oxalis poussera très bien.
Voilà pour le bon côté. Du côté négatif, l’oxalis à folioles triangulaires exige un
nettoyage très fréquent. Les feuilles et les fleurs ne vivent pas longtemps et, si on ne fait
pas un peu de ménage aux trois ou quatre jours, elles s’accumulent et diminuent la beauté
de la plante.
Curieusement, l’oxalis à folioles triangulaires est cultivé comme légume dans plusieurs
pays de l’Amérique du Sud. On y mange les feuilles et les fleurs, mais surtout les
rhizomes, les servant soit comme plat d’accompagnement ou comme condiment. Tous
ont un goût délicieusement acidulé, comme l’oseille. Il ne faut pas en abuser, toutefois,
car ils contiennent de l’acide oxalique qui, en grosses quantités, est toxique. En Amérique
du Sud, on conseille de n’en manger pas plus souvent que trois ou quatre fois par
semaine.
Attention, toutefois, aux animaux familiers (chiens, chats, etc.) qui, eux, ne savent pas
qu’il faut manger la plante en modération et peuvent ainsi de rendre malades. Si votre
petit ami montrer à un intérêt pour la consommation de feuilles, il faut mettre votre oxalis
hors de sa portée.
On peut aussi utiliser cet oxalis à l’extérieur pendant l’été, en pot ou en pleine terre, au
soleil ou à l’ombre. Le plus facile est de couper les feuilles au sol au moment de la sortie.
Les feuilles qui repousseront s’adapteront plus facilement au changement de milieu que
les vieilles feuilles qui risquent de brûler.
Cet oxalis n’est rustique que dans les zones de rusticité 7 et plus et ne pourrait pas
survivre aux hivers québécois. Par contre, il peut servir de vivace ou de couvre-sol dans
la plupart des pays européens. Contrairement à plusieurs espèces d’oxalis, l’oxalis à
folioles triangulaires n’est pas envahissant, restant sagement à sa place à moins que vous
ne déplacez les rhizomes, lors d’un sarclage trop vigoureux ou en passant le motoculteur,
par exemple.
pépins», long, étroit et sans graines, est souvent disponible emballé de plastique au
marché et coûte beaucoup plus cher que le concombre traditionnel, ce qui stimule
beaucoup de jardiniers à en essayer la culture chez eux. Mais les résultats sont souvent
décevants.
Ce concombre est parthénocarpique, c’est-à-dire qu’il produit des fruits sans être fécondé
(c’est pourquoi les graines ne se développent jamais). D’ailleurs, il ne produit que des
on cultive les concombres anglais en serre pour éviter toute pollinisation par les insectes,
ce qui donnerait des fruits difformes. Or les jardiniers domestiques connaissent rarement
ce détail et les sème près de concombres ordinaires, avec le résultat que les abeilles et
autres pollinsateurs transportent le pollen des fleurs mâles des concombres ordinaires sur
les fleurs femelles des concombres anglais, donnant des fruits bosselés et irréguliers, avec
Si vous voulez cultiver des concombres anglais en pleine terre, il faut s’assurer qu’ils ne
se trouvent pas à moins de 35 m d’un concombre ordinaire si vous voulez obtenir des
résultats intéressants. Oubliez alors leur culture dans un jardin communautaire, car il y
aura sûrement d’autres jardiniers qui cultiveront des concombres bisexués, mais on peut
souvent bien les réussir dans un potager domestique… tant que le voisin immédiat n’est
tout au sol. Ainsi, il faut faire grimper le concombre anglais sur un treillis quelconque.
Si j’écris ce texte en mars, c’est qu’il est temps de commander vos semences de
concombre, mais évidemment, beaucoup trop tôt pour les semer à l’intérieur. Le
les semer en pleine terre et obtenir quand même d’excellents résultats), donc nul besoin
Il s’agit des mêmes plantes que les employés de la pépinière mettent en pot de 10 à 12 cm
en vue de la production printanière d’annuelles en pot individuel. Mais essentiellement,
quand vous achetez ces multicellules, vous faites le travail de ces employés à leur place…
et comme c’est vous qui accomplissez la tâche de les empoter et vous qui fournissez pots
et terreau, le pépiniériste est capable de vous offrir ces petits plants à un prix beaucoup
moindre que d’habitude.
Très rapidement après votre arrivée chez vous (dans les 24 heures), il vous faudra
empoter vos boutures enracinées. Empotez-les dans des pots de 10 cm (12 cm pour les
bégonias tubéreux) en utilisant un terreau pour plantes d’intérieur. Arrosez-bien et
placez-les devant une fenêtre ensoleillée ou sous une lampe de culture. Vous verrez
comme elles pousseront rapidement! Quand viendra le temps de les planter à l’extérieur,
les vôtres seront probablement encore plus jolies que les mêmes plants vendus en
pépinière, car vous ne les aurez pas tassés autant que les producteurs le font.
Qu’est-ce qui est disponible? Il s’agit presque uniquement d’annuelles dites végétatives,
soit celles qu’on ne peut pas multiplier facilement par semences ou qui ne sont pas fidèles
au type si on les multiplie par semences et donc qu’on reproduit par bouturage, soit les
mêmes annuelles qui se vendent en pots individuels à la fin de mai plutôt qu’en caissette.
Dans ce groupe, vous verrez des coléus, des bégonias tubéreux, des pélargoniums, des
pétunias végétatives, des héliotropes, des calibrachoas, des bacopas, etc. Dans certaines
jardineries, il y a même quelques fines herbes.
Faites vite, cependant! Le choix n’est jamais très vaste et diminue de jour en jour.
Possibilités ailleurs
En autant que je sache, cette vente du détail de boutures enracinées ne se fait qu’au
Québec et en Ontario francophone. Mais si vous en savez autrement, je suis tout ouïe!
Mais leur nombre a remonté un peu en 2014-2015 et a fait un saut majeur en avant cet
hiver (2015-2016), car environ 4,01 hectares de forêt mexicaine étaient couverts de
monarques pour une population estimée à environ 140 millions de papillons. Bien que ce
soit encore 30% en dessous de la moyenne de 6 hectares des années 1990, c’est
néanmoins une amélioration importante et un retour à la «normale des années 2000».
Qu'est-il arrivé?
On sait maintenant que le crash de 2013 était surtout dû aux mauvaises conditions
climatiques. Une sècheresse profonde, d'abord au Mexique, puis dans le Sud-ouest des
États-Unis, a dévasté la population d’asclépiades (Asclepias spp.), seule hôte pour les
larves de monarque. Par conséquence, la population des papillons a aussi chutée. Il faut
se rappeler que les monarques ne montent pas directement du Mexique au Canada d’un
seul trait. À la place, les monarques hivernants pondent des œufs au Mexique, puis leurs
descendants volent plus vers le nord et pondent des œufs au Texas, etc. Ainsi, de
génération en génération, mais dans une seule année calendaire, ils traversent les États-
Unis. Seule la dernière génération se rend jusqu’au Canada, à l’extrême nord de leur aire.
Mais comme les premières générations avaient peu à manger en 2014, très peu ont réussi
à gagné le nord cette année. Je n’en ai vu aucun dans mon jardin alors que,
habituellement, ils viennent toujours pondre sur mon terrain.
Ceux qui ont réussi a traverser la zone de sècheresse n’avaient pas la vie facile, non plus.
Grâce à l’utilisation massive d’herbicides et à la tendance accrue de l'agriculture moderne
d’utiliser le moindre centimètre carré de terre arable, les plantes indigènes sont de plus en
plus chassées des zones agricoles. Et parmi les plantes éliminées par cette agriculture à
perte de vue se trouvent les asclépiades. Donc, même quand les monarques parviennent à
atteindre le centre des États-Unis, ils peuvent avoir de la difficulté à se reproduire, faute
de plantes hôtes (c’est-à-dire d'asclépiades). Les naturalistes ont alors sonné l’alarme: si
le nombre d'asclépiades continue de baisser en Amérique du Nord, la survie du monarque
comme papillon migratoire est sérieusement menacée.
Au printemps/été dernier (2015), le temps était parfait pour les asclépiades. Partout sur la
route des monarques (du moins, où il restait encore des asclépiades), la température était
convenable et les pluies ont été suffisantes pour promouvoir une belle croissance. Ainsi,
elles étaient particulièrement vigoureuses, exactement ce qu’il fallait pour nourrir des
chenilles de monarque. Alors, lors de la migration vers le nord, chaque génération était
plus importante que la précédente, menant à une abondance quand même raisonnable
dans leur aire nordique. Et au retour au Mexique l’automne dernier (retour qui se fait en
une seule génération), encore les conditions météorologiques étaient très favorables et un
maximum des papillons a pu terminer le voyage.
Un facteur qui a pu aider à «sauver» les monarques l'an dernier: la nouvelle que les
monarques ont besoin d’asclépiades comme source alimentaire est devenue de plus en
plus connue du grand public, grâce à des programmes comme Monarch Watch et Créez
votre oasis pour les monarques, qui ont promu l’idée que chaque famille pouvait aider à
sauver le monarque en plantant quelques asclépiades chez elle. Ainsi, des jardiniers à
travers l'Amérique du Nord ont commencé à planter des asclépiades sur leur terrain,
donnant aux monarques une source de nourriture plus fiable. À défaut d’asclépiades dans
les champs des agriculteurs, on en trouve en plus en plus dans les platebandes des
jardiniers.
Et les gouvernements embarquent aussi. Les États-Unis ont mis de côté plus de 100 000
hectares de champs où les asclépias peuvent se naturaliser et où plus aucun pesticide ne
sera utilisé et ce, spécifiquement pour de sauver les monarques, à un coût de plus de 20
millions de dollars.
Il reste encore beaucoup à faire… et tout n’est pas à la portée des jardiniers amateurs.
L'exploitation forestière illégale dans les aires d'hivernage du monarque au Mexique reste
une menace pour laquelle nous pouvons peu faire, par exemple. Mais tout le monde peut
au moins planter des asclépiades.
L’asclépiade tubéreuse (A. tuberosa) est l’asclépiade la plus courante de pépinière. C’est
une très belle plante aux fleurs orange ou jaune vif. Elle aime le plein soleil et un sol bien
drainé ou même sec, poussant bien jusqu’en zone 4. C’est le meilleur choix pour le jardin
xérophile.
L'asclépiade incarnate ou asclépiade des marais (A. incarnata), aux fleurs roses ou
blanches, est plus rustique (zone 3) et, malgré son surnom «asclépiade des marais», n’a
pas besoin d’un sol détrempé pour bien pousser. Elle convient davantage aux sols riches
et relativement humides des platebandes classiques.
Notez qu'aucune de ces deux plantes n’est envahissante. Elles poussent tout deux en
touffe dense et restent là où vous les avez plantées. Elles sont chacune, à leur manière,
des plantes idéales pour les jardiniers paresseux.
L’asclépiade commune (A. syriaca), aussi appelée petits cochons, était autrefois fort
répandue dans les prés et le long des routes au Canada où elle fut longtemps l’hôte
principale du monarque, mais elle disparaît de plus en plus suite aux traitements
herbicides. Sans être une bonne plante de platebande (elle est trop envahissante pour cela
et puis, elle dépérit de façon peu esthétique avant la fin de l’été), on pourrait au moins
apprendre à tolérer sa présence dans les secteurs en friche plutôt que de vouloir l’éliminer
à tout coût. Ou encore, pourquoi ne pas en planter sur les terrains vagues des villes pour
attirer les monarques dans les centres urbains?
Vous ne disposez pas d'un jardin? Eh bien, peut-être avez-vous un balcon. Si oui, vous
pourriez cultiver l’asclépiade de Curaçao (A. curassavica). Cette plante, qui se cultive
comme une annuelle dans le Nord, est en fait une vivace en Amérique centrale et est la
principale source de nourriture du monarque dans son pays d’origine, le Mexique. Elle a
des fleurs de couleur orange vif à cœur jaune. Elle est facile à cultiver en pot à partir de
semences, fleurissant dès la première année. Si vous ne pouvez pas trouver des plants
d'asclépiade de Curaçao localement, on offre les semences chez William Dam Seeds et
chez Richters Herbs.
Si vous trouvez être feuilles mâchouillées sur les asclépiades de votre jardin, vous saurez
que vous aurez réussi. Recherchez alors une chenille bizarrement bariolée: c’est un futur
papillon monarque. Féliciations! Vous avez fait votre part pour sauver cette fascinante
créature!
Mais la bataille n’est pas encore gagnée. Encouragez aussi votre famille et vos amis à
planter des asclépiades cet été, car qu’est quand chacun fait sa part que nous pourrons
réellement dire que nous avons aidé à sauver le papillon monarque.
qu’ils manquent alors de l’espace à cause de la compétition avec leurs voisins. Si oui, il
suffit de les diviser et de les repiquer dans des pots individuels ou encore, au moins dans
Parfois, par contre, les semis sont tellement entremêlés quand la division n’est pas facile
à faire, qu’on risque de les briser leurs racines en le faisant. Que faire quand un tel cas ?
Voici heureusement un truc qui fonctionne à coup sûr: enlevez le pot et placez les semis
dans un bol d’eau. Secouez-les un peu et vous verrez le gros du terreau tomber.
Maintenant, quand presque tout le terreau est tomber et que vous tirez sur un plant, il se
séparera des ces compagnons comme par magie et vous pourriez le repiquer sans peine.
agitez votre «semoir» à la volée au-dessus du surface à couvrir. Comme le sable est plus
pâle que le terreau, vous suivrez plus facilement le progrès de votre semis. Et à la
germination, vous serez surpris de voir à quel point les graines se sont espacées
également.
encore plus de succès en recouvrant les tiges encore fragiles avec une petite serre. Après
tout, les boutures n’ont pas encore de racines et s’assècheront donc très rapidement,
perdant l’eau à la transpiration, surtout si elles ont des feuilles minces. Dans une serre,
l’air est très humide et la bouture ne perdra donc pas d’humidité à la transpiration, ce qui
bâtonnets de café pour que le sac ne s’écrase pas sur les plantes), une bouteille à large
goulot, une barquette de plastique transparent dans lequel on vend des croissants ou des
muffins ou même le fond d’une bouteille de boisson gazeuse que vous auriez découpé à
cette fin. Vous n’aurez qu’à enlever la serre quand de nouvelles feuilles commencent à
apparaître, signe que l’enracinement a commencé, ce qui peut prendre quelques semaines.
qu’elles s’enracinent, alors on les bouture dans un terreau humide et les recouvre d’une
mini-serre. Mais certaines plantes se bouturent mieux à l’air libre. Et c’est surtout le cas
Pour ces plantes, coupez la tige… et laissez-la sécher pendant quelques jours, soit jusqu’à
ce que la blessure devienne calleuse, avant de la mettre en pot. Vous pouvez tout
simplement déposer les boutures sur le côté dans une assiette ou sur une tablette en
attendant. Cela prend 2 à 3 jours dans le cas de la plupart des succulentes, mais un mois
ou plus pour certaines succulentes à tige très épaisse (de gros cactus et euphorbes,
notamment). Même après que vous aurez piqué la bouture dans un pot de terreau,
n’arrosez pas tant que vous ne voyez pas des signes de croissance, ce qui peut parfois
prendre un mois ou deux. Ces plantes produiront facilement des racines même dans un
terreau sec. Et surtout ne pas les recouvrir d’une mini-serre, car cela peut provoquer une
pourriture fatale!
saison en cours. Sachez alors qu’on peut les conserver pour l’an prochain: il suffit de
replier l’enveloppe et de le sceller avec du papier collant, voilà tout. Pour une meilleure
conservation, par contre, gardez les graines au frais et au sec jusqu’à l’année suivante.
Pour les conserver encore plus longtemps, peut-être 4 ou 5 ans, parfois 10 ans et plus,
fabriquez votre propre «conservateur de semences»! Placez les sachets dans un bocal ou
autre contenant qui se ferme hermétiquement (un contenant Tupperware, par exemple) et
température de la pièce.
Le seul hic, c’est que quand la température baisse, l’humidité augmente. Alors, avant de
serrer le bocal au frigo, rajoutez un petit sachet de gel de silice (on trouve de tels sachets
dans les bouteilles de pilules, les produits en cuir, des appareils électroniques, etc.). Le
gel de silice absorbera l’humidité excessive, assurant que les graines resteront au sec.
même durant l’été, à condition de tirer un rideau fin ou autre voilage léger entre les
plantes et la vitre.
Pour rendre la situation encore plus facile, disons que plus vous plantez de fleurs et
recherchent des fleurs qui attirent les papillons au jardin (c’était d’ailleurs le sujet de la
chronique d’hier) et en plantent en grand nombre, certains d’attirer une foule de bijoux
volants. Mais ils sont alors déçus quand les papillons ne viennent pas en grand nombre.
La réponse est pourtant évidente. Tous les papillons commencent leur vie en tant que
chenilles, des larves souvent d’apparence peu ragoûtante. Et qui, de plus, mangent le
feuillage des plantes. Or si vous vaporisez des insecticides sur vos plants pour contrôler
les chenilles, ou si vous évitez de planter une espèce végétale parce qu’il « a des
Donc, si vous voulez vraiment attirer les papillons, il faut aussi accepter de cultiver les
plantes qui nourrissent les larves… et quand vous voyez des chenilles, il est bien sûr
important de les laisser faire leur œuvre, même si vous perdez quelques feuilles.
Notez que plusieurs des plantes les plus intéressantes pour les larves des papillons sont
considérées comme étant des mauvaises herbes et sont, de ce fait, peu ou pas
«plantes indigènes». Aussi, il peut être utile de créer un petit «coin sauvage» sur votre
terrain où vous laissez proliférer les variétés moins acceptables pour un aménagement
maladie est: est-ce que ce problème est majeur ou mineur? Si le problème est majeur, si
toute la plante risque d’y passer, s’il risque de s’étendre à d’autres végétaux, bien sûr, il
faut agir et sans tarder (en utilisant la méthode la plus douce possible, bien sûr !)
Si le problème n’affecte pas la survie à long terme de la plante ni son utilité, il n’y a pas
lieu d’intervenir. Par exemple, quand le blanc (oïdium) infeste le feuillage en fin de
saison au moment où la plante est à la veille d’entrer en dormance de toute façon, quand
il y a une seule chenille sur la plante, quand il s’agit tout simplement de quelques taches
sur les feuilles inférieures, etc. Rappelez-vous de la règle des 15 pas : si vous ne voyez
pas le « problème » à 15 pas de la plante, il n’est probablement pas nécessaire
d’intervenir. http://jardinierparesseux.com/2015/05/08/la-regle-des-15-pas/
C’est une pilule difficile à avaler pour bien des jardiniers, qui associent «jardin» avec
«perfection» et courent d’instinct vers le produit le plus toxique qui existe pour éliminer
tout problème, mais quelques trous dans une fleur ou une feuille un peu mâchouillée ne
nuisent pas à la santé de la plante. N’oubliez pas que la nature est très complexe et quand
plantes d’intérieur, peignez l’extrémité d’un aspirateur à main jaune et passez près des
plantes infestées. Paniqués par les vibrations de l’appareil, les adultes partiront à voleter,
formant une nuée de ce qui semblera être de petites pellicules blanches. Il se trouve que
interprètent comme étant une plante maladive. Donc, après quelques secondes de vol, ils
cherchent une plante jaunissante sur laquelle se réfugier… et trouveront plutôt la bouche
de l’aspirateur.
question d’aspirer les adultes à mesure qu’ils mûrissent, car les larves, qui sont
L’oignon (Allium cepa) est très dépendent de la longueur du jour. À tel point qu’il existe
des lignées pour le nord qui nécessitent une longue photopériode (14 à 15 heures de soleil
par jour en plein été) pour produire un bulbe; dans le sud, elles ne donneront que des
racines. Et c’est le contraire pour les lignées développées pour une culture dans le sud:
elles réagissent à des photopériodes moins longues et n’auraient pas le temps de produire
un bulbe de bonne taille sous la saison courte du Nord.
Les marchands locaux ne vendent que des semences et des oignonets appropriés, mais si
vous commandez vos semences par la poste, il faut faire attention. D’accord, les
catalogues destinés aux jardins d’une région donnée offriront des semences d’oignon
appropriées (les catalogues canadiens n’offrent que les semences adaptées au nord, par
exemple, car tout le Canada est dans la zone nordique), mais si vous consultez un
catalogue qui chevauche deux régions, comme les catalogues américains ou français, il
est important de bien lire la description afin de savoir pour quelle région l’oignon est
destiné.
Avril 9 – Contrôler les insectes avec la lumière
Tout le monde sait bien que les insectes sont attirés par la lumière: on n’a à sortir la nuit
pour les voir tourner autour des ampoules à l’extérieur. Peu de gens connaissent toutefois
le piège lumineux pourtant très utilisé dans les restaurants et les écuries pour attraper les
Il s’agit d’un appareil mural contenant des lampes fluorescentes à lumière noire et un
papier collant jaune. Les insectes sont d’abord attirés vers la lumière, puis vers le piège
jaune et finalement y restent prisonniers. Il est très efficace à l’intérieur, où tous les
insectes sont des intrus et où il contrôle efficacement les aleurodes, les mouches du
terreau, les mouches domestiques, les mouches des fruits, les thrips, les moustiques, les
papillons de nuit et presque tout autre insecte volant qui oserait entrer dans votre
demeure.
Remarquez toutefois qu’il faut placer de tels pièges loin des ouvertures de la maison,
sinon ils vont attirer les insectes dans la maison. Ces pièges ne sont pas utiles à
l’extérieur, car ils attirent autant les insectes bénéfiques que les insectes nuisibles. C’est
une solution coûteuse (ces lampes ne sont pas bon marché), mais qui règle complètement
vos problèmes d’insectes volants. Chez moi, les aleurodes (mouches blanches), pourtant
un véritable fléau dans mes plantes d’intérieur et mes semis chaque printemps, sont
désormais chose du passé : le contrôle est efficace à 100% (et combien de fois peut-on
Où en acheter
Où trouver ces pièges? Ça, c’est plus compliqué. Les exterminateurs en vendent, les
dans les quincailleries pendant l’été (soit saison des mouches!), mais autrement, je vous
Il y a des maladies très similaires (toujours des rouilles du genre Gymnosporangium) dont
les hôtes alternes sont d’autres arbres et arbustes de la famille des Rosacées : aubépines,
amélanchiers, sorbiers, poiriers et cognassiers. Donc, pour avoir la paix, il ne faut jamais
les planter à proximité de genévriers non plus!
l’acide acétylsalicylique (oui, l’aspirine!) peut prévenir les phytovirus (les virus qui
pucerons, thrips, aleurodes, etc.) fait son apparition dans vos cultures, il pourrait être
sage de vaporiser les plantes avec de l’eau contenant de l’aspirine en attendant que
l’insecte soit sous contrôle. On recommande de dissoudre une tablette d’aspirine sans
enrobage dans 4 litres d’eau, puis d'ajouter quelques gouttes de savon insecticide pour
Il ne faut pas en être trop surpris de cette idée. Après tout, les plantes produisent
attaquées par des insectes. C’est une méthode de défense qui indique à leur système
acétylsalicylique diluée avant l’attaque, c'est vous qui aller prévenir la plante de se
préparer.
Notez que, jusqu’à maintenant, cet effet préventif a surtout été testé en laboratoire… mais
seulement après de longs mois. C’est notamment le cas des graines de canna, gloire du
matin, d’hibiscus, de lupin et de mauve. Pour une germination plus facile, il faut alors les
l’eau.
Les semenciers recommandent souvent de limer les graines à épiderme dur afin de les
scarifier, mais il faut beaucoup de temps et beaucoup une bonne pour y arriver.
Essayez plutôt ceci: tapissez l’intérieur d’un bocal de papier de verre, côté rugueux
tourné vers l’intérieur du bocal. Maintenant placez les graines à scarifier dans le bocal,
visez-y le couvercle et brassez. Quand les graines perdent leur lustre, elles sont prêtes à
semer.
vos enfants ou petits enfants de danser avec les maracas que vous venez de leur fabriquer.
piqures d’abeilles ou encore de mélissophobes* (personnes ayant une peur morbide des
abeilles) qui veulent savoir ce qu’ils peuvent cultiver dans leurs jardins qui n’attireront
Il faut comprendre que les abeilles (ici je ne prend en considération que les espèces qui
peuvent piquer les humains, comme l’abeille mellifère et les bourdons) sont uniquement
intéressées par les fleurs et presque toute fleur voyante va les attirer. Donc, le plus
logique serait de cultiver des plantes qui ne fleurissent jamais: fougères, mousses, etc.Une
autre catégorie à considérer serait les plantes qui sont pollinisées par le vent. C’est le cas
de beaucoup de grands arbres (chênes, hêtres, frênes, etc.) et aussi les conifères. On peut
généralement les plantes pollinisées par le vent par leurs fleurs insignifiantes.
Aussi, même si on juge leurs fleurs assez voyantes, les graminées aussi sont pollinisées
par le vent et n’attirent pas les abeilles.
Enfin, vous pouvez aussi cultiver des plantes à fleurs voyantes… si vous supprimez les
fleurs avant qu'elles ne s'ouvrent (le cas des hostas et de la rhubarbe). Encore, des
légumes-racines e des légumes-feuilles (carottes, betteraves, laitues, choux, etc.) sont de
bons choix pour les mélissophobes, car ces légumes n'arrivent pas à fleurir: on les récolte
avant qu'ils aient le temps de le faire! Les légumes à fruits (tomates, melons, haricots,
etc.) ne sont pas de bons choix, par contre, car avant le fruit, il y avait une fleur… et une
fleur très attirante pour les abeilles de surcroît.
Nous voilà au cœur de la saison des semis intérieur. Il y a désormais autant de variétés à
semer maintenant que des variétés que, théoriquement, vous auriez dû déjà avoir semées.
Pour voir les « rendez-vous manqués », allez voir sur ce site we
Voici les semis à faire à l’intérieur à la mi-avril:
Avril 16- Une serre temporaire pour les semis et les boutures
Vos semis et boutures commencent à occuper trop d’espace dans la maison? Peut-être
qu’il est temps pour vous d’investir dans une petite serre. Rien de trop coûteux ou
encombrant: juste une petite serre démontable que vous pouvez installer pour la saison
printanière et dans laquelle vous pouvez installer votre collection grandissante de jeunes
plants.
convenir. Ou encore, fabriquez la vôtre avec une structure de bois ou de PVC recouverte
rapidement et qui occupe peu d’espace de rangement une fois démontée. Il vous faudrait
aussi des tablettes (démontables, bien sûr!). Avec 2 ou 3 tablettes, votre serre pourrait
boutures, cannas partis dans la maison, etc. Installez-y un thermomètre pour vérifier que
la température nocturne ne descend pas à moins de 10˚C. Il est surprenant comme une
serre chauffée uniquement par le soleil le jour peut garder une bonne température la nuit,
Entretien
Il faut quand même le gérer la température un peu, ouvrant la porte pour aérer les plantes
lors des journées chaudes et la gardant soigneusement fermée par journée fraîche ainsi
que la nuit. Notez aussi que, exposés à plus de lumière qu’à l’intérieur, les semis
fréquents.
Après le repiquage
Après le repiquage au jardin, vous pouvez démonter votre serre… ou encore la conserver
durant l’été pour y cultiver les légumes frileux, comme les aubergines et les melons.
Une mini-serre démontable n’est toutefois pas faite pour supporter un hiver à
les hivers sont relativement doux, elle pourrait même servir tout l’hiver pour la culture de
légumes feuilles ou autres plantes qui tolèrent la fraîcheur mais pas le gel.
C’est le cas des produits d’origine animale (gras, viandes, excréments d’animal familier
(dont la litière à chat), couches jetables, etc.) à cause des microbes néfastes qui peuvent
s'y développer. D’accord, un compost qui chauffe bien devrait pouvoir détruire même les
microbes les plus nocifs, mais les composteurs domestiques n’ont pas la réputation de
dégager beaucoup de chaleur. Également, l'odeur des viandes tend à attirer la vermine.
Pour ces raisons, il vaut mieux éviter de composter ces produits.
Évitez aussi les mauvaises herbes qui sont en graines, car, là encore, les graines
risqueraient de ne pas être détruites par la chaleur et le compost pourrait propager des
mauvaises herbes quand il sera utilisé.
C’est la même chose pour les racines des mauvaises herbes traçantes (prêle, herbe-aux-
goutteux, renouée japonaise, chiendent, etc.): il y a de bonnes chances qu’elles
décomposent, mais pourquoi prendre des risques inutilement?
Attention aussi aux produits organiques qui se décomposent mal: les grosses branches, les
bûches et le bois de menuiserie se décomposent très lentement, par exemple, à moins
qu’on les passe dans une déchiqueteuse d’arbres . Et les épis de maïs et les noyaux de
fruits prennent beaucoup de temps à se décomposer. Il peut aussi être sage de réduire en
miettes les feuilles de chênes et les aiguilles de conifère pour hâter leur décomposition.
Beaucoup de gens jettent les coquilles d’œuf et les écailles d’huîtres dans le compost, ce
qui n’est pas mauvais en soit, mais à moins de les avoir broyées auparavant en une fine
poudre, elles ne se décomposeront pas avant de nombreuses années. Au moins vous aurez
recyclé un déchet plutôt que de l'avoir jeté dans le dépôt municipal, mais il ne faut pas
s’attendre à qu’elles contribuent beaucoup la qualité du compost.
Enfin, les os sont bannis pour deux raisons: risque de contamination et décomposition
très lente.
Les arbres suivants n’ont pas un pollen qui est transporté facilement par le vent ou
encore, leur pollen ne semble pas provoquer d’allergies saisonnières chez la plupart des
allergiques. Ou encore, ils ne produisent pas de pollen.
Cette dernière situation est très courante chez les arbres dioïques, c'est-à-dire dont les
fleurs mâles et les fleurs femelles sont produites sur des sujets différents. Dans leur cas,
les arbres mâles produisent souvent des quantités copieuses de pollen souvent
allergénique, mais les femelles n’en produisent pas du tout et ne peuvent pas provoquer
d’allergies.
La plantation d'arbres non allergéniques est fortement recommandée pour les jardiniers
Notez que la mention fréquente de « cultivars femelles ». C’est que, chez les espèces
dioïques, où les fleurs mâles et les fleurs femelles sont produites sur des plantes
différentes, les arbres mâles produisent souvent des quantités copieuses de pollen souvent
allergénique, mais les femelles… n’en produisent pas du tout, donc ne peuvent pas
provoquer d’allergies.
Vous voulez savoir quels arbres, au contraire, peuvent provoquer des allergies et donc
qu’il faut éviter de planter si vous ou un membre de votre famille souffre d’allérgies?
provoquent-le-rhume-des-foins/
Certains prétendent que l’on peut évaluer le pH du sol (son acidité ou son alcalinité) juste
à regarder les mauvaises herbes qui y poussent. Les mousses, les fougères, les prêles, les
pissenlits et les épervières pousseraient dans un sol acide alors que les silènes, les carottes
sauvages, les chénopodes et les chardons préféraient les sols alcalins (calcaires)… sauf
exactement à l’opposé du spectre (des mousses dans un sol alcalin, des chardons dans une
sol acide, etc.). Il est très facile de trouver, par exemple, un pissenlit et une carotte
sauvage pousser côté à côte, ou une épervière voisine d’un chardon. D’ailleurs, la
capacité de pousser dans presque tout sol est une caractéristique commune à la plupart
des plantes qu’on appelle mauvaises herbes. Ainsi, la présence de telle ou telle mauvaise
herbe n’indique pas grand chose au jardiner… sauf qu’il est peut-être temps de faire un
peu de désherbage.
Si vous voulez vraiment connaître le pH de votre sol, il faut faire une analyse, tout
simplement. https://jardinierparesseux.com/2015/04/11/analysez-moi-ca/
Les plantes grimpantes peuvent beaucoup aider à modérer les températures. Lorsqu’on
les fait grimper sur la maison, elles gardent celle-ci plus fraîche l’été en reflétant les
L’hiver les feuilles de la plupart tombent pour laisser le soleil réchauffer la maison… et
branches entrelacées coupent le vent, réduisant la perte de chaleur. Le rideau de vert créé
par des grimpantes qui recouvrent le toit d’une pergola peut réduire la température par
jusqu’à 4 ˚C, une différence non négligeable par une chaude journée d’été.
Cet effet est encore plus ressenti en ville, où, sous l'influence omniprésente de l'asphalte
et du béton, les maisons deviennent de véritables fours pendant l'été. Tenez-le pour dit:
un de ces jours les autorités municipales se réveilleront à ce fait et exigeront la couverture
Évidemment, vous allez sans doute me demander si cultiver des grimpantes sur un mur ne
https://www.facebook.com/JardinierParesseux/photos/a.676764875676368.1073741828.5
79516672067856/910855938933926/?type=3&theater
La longueur de la racine d’une carotte est en partie une question de génétique (certaines
sont des miniatures et ne font jamais de longues racines), mais est aussi influencée par
fourchues.
Les Britanniques tiennent annuellement des concours de longueur de carotte, avec des
résultats surprenants : imaginez, la carotte gagnante du record mondial mesure non moins
de 5,841 m, soit presque 20 pieds! Elle a été produite par Joe Atherton en 2007. Il utilise
la méthode chère aux coureurs de concours : il cultive ces carottes dans un «Sonotube»
placé debout et rempli de compost riche, sans la moindre pierre. Donc, si l’idée de
Si votre sol n’atteint pas 5,841 m de profondeur, il est quand même possible d’obtenir de
important de vous assurer que le sol soit meuble (surtout pas glaiseux), libre de pierres et
profond d’au moins 40 à 45 cm. Pour cette raison, on réussit souvent mieux les carottes
dans un potager surélevé (style jardinage en carré), rempli de bonne terre, que dans un
potager au même niveau que le sol ou justement le sol est souvent non seulement lourd et
Par contre, si votre sol est réellement mince ou encore, presque de la glaise pure, essayez
les carottes rondes, comme ‘Mini Atlas’. Elles donnent de bons résultats même quand la
On peut semer les carottes en pleine terre dès que le sol peut être travaillé, soit
Avril 24 -
Pour de superbes bacs et balconnières
Voici quelques conseils pour bien réussir vos plantations mixtes en pot à l’extérieur.
L'importance du pot
Commencez par trouver un contenant adéquat. Les gros pots sont les plus faciles à
entretenir. Les contenants peu larges et peu profonds, comme bien des boîtes à fleurs,
sèchent trop rapidement (ils nécessitent parfois deux arrosages par jour!) et les plantes
en souffrent. Un contenant de 20 cm de hauteur et de profondeur devrait être le strict
minimum pour la culture en contenant… et 30 cm de hauteur et de profondeur est
beaucoup mieux. Les gros bacs, qu'on peut placer s’il faut sur un plateau à roulettes
afin de faciliter leur déplacement, sont les plus pratiques de tous, ne demandant souvent
qu'un seul arrosage par semaine et alors uniquement s'il n'a pas plu.
Attention à la couleur du pot! Les pots noirs ou très foncés peuvent trop chauffer au
soleil et alors nuire aux plantes. On peut les «rafraîchir» en les emballant de jute ou en
les plaçant dans un cache-pot plus pâle. Aussi, le contenant doit être muni de trous de
drainage. S’il n’y en pas, percez-en.
Terreau
Il vous faut acheter du terreau. Tout terreau léger, que ce soit un terreau dédié aux
contenants ou un terreau pour plantes d'intérieur, conviendrait. Vous pouvez y ajouter
jusqu’à un tiers de compost pour plus de consistance. N’utilisez pas de terre de jardin.
Vous avez déjà du terreau usagé dans votre contenant ? La plupart des marchands
suggèrent de le remplacer annuellement… mais sans doute qu’ils ont un plus gros
budget que vous. Je recommande de réutiliser encore et encore, rajoutant tout
simplement du terreau frais pour combler la différence (le terreau d’origine se sera
compacté un peu avec le temps). Si vous trouvez qu’il s’est réellement trop compacté
(souvent le cas après 4 ou 5 ans), rajoutez de la vermiculite pour lui redonner une
meilleure aération.
On peut planter presque n’importe quelle plante ou mélange de plantes dans un bac ou
balconnière : annuelles, fines herbes légumes, plantes tropicales… même des vivaces et
des arbustes! Par contre, pour un bel effet, idéalement vous choisirez des végétaux qui
seront attrayants tout l’été. Les annuelles, avec leur floraison constante, sont les plantes
les plus populaires pour les contenants ornementaux, mais n’oubliez pas que les plantes
à feuillage attrayant, même s’ils n’ont pas de fleurs, donneront aussi un beau coup
d’œil.
Si vous mélangez des plantes, le plus important est alors de choisir des végétaux qui
peuvent pousser dans les mêmes conditions. Si vous plantez dans le même pot des
plantes qui préfèrent l’ombre et un sol humide et des plantes qui exigent le plein soleil
et un sol qui s’assèche, ça va mal aller! Reste que la majorité des plantes à fleurs
préféreront un emplacement ensoleillé au sol relativement humide, ce qui peut rendre le
choix plus facile.
Parmi les plantes retombantes les plus vendues, il y a le calibrachoa ou Million Bells
(Calibrachoa spp.), le bacopa (Sutera cordata), l'hélichrysum argenté (Helichrysum
petiolare), la patate douce ornementale (Ipomoea batatas) et l’asperge d’intérieur
(Asparagus densiflorus). Ou encore, prenez quelques boutures de plantes couvre-sol de
votre platebande, comme le lamier jaune (Lamium galeobdolon) ou l’herbe-aux-écus
dorée (Lysimachia nummularia ‘Aurea).
Enfin, la liste des « plantes de remplissage » est longue, trop longue pour répéter ici: il
y a littéralement des centaines de variétés, qui correspondent aux annuelles classiques,
comme les pétunias (Petunia x hybrida), les oeillets d'Inde (Tagetes patula), les
bégonias (Begonia x sempervirens-cultorum), etc. Amusez-vous à en faire la sélection!
La plantation
Commencez par recouvrir les trous de drainage d'un morceau de moustiquaire, d'une
section de bas de nylon ou d’une feuille de papier journal pour empêcher le sol de s'en
échapper lors de l'arrosage. Malgré la croyance populaire, il n'est pas utile de mettre
une «couche de drainage» de tessons ou de gravier dans le fond du pot.
https://jardinierparesseux.com/2015/02/25/pas-de-couche-de-drainage/
Dépotez les plants et placez-les pour voir l'effet. Quand vous êtes satisfait, rajoutez du
terreau humide autour des plantes, les recouvrant jusqu'à leur base (le collet). Arrosez
bien.
Entretien
Durant le reste de l'été, arrosez au besoin quand le terreau est sec au toucher, ajoutant un
engrais soluble, comme des algues liquides, une fois par semaine. Même avec ce
minimum d'entretien, vos contenants fleuris seront magnifiques tout l'été!
Cordyline_australis_'Red_Star'_01
vivaces… et l’idée est aussi géniale aujourd’hui qu’à la fin du XIXe siècle, alors qu’elle
était à la mode. L’entretien d’une haie de vivaces est minimale, voire presque nul, surtout
si vous paillez son pied pour empêcher l’invasion des mauvaises herbes. Et les vivaces
offrent l’avantage de mourir jusqu’au sol à la fin de chaque saison, ce qui les met à l’abri
des intemperies. Ainsi on peut facilement installer une haie de vivaces le long d’un
chemin où des arbustes ou des conifères auraient été déchiquetés par la souffleuse.
Pour convenir à une haie, la vivace doit avoir une certaine hauteur, être bien fournie de
haut en bas, résister au vent sans tuteur, avoir un beau feuillage (pour une haie, c’est plus
important que la floraison!), avoir une longue saison d’intérêt et être bien adaptée, bien
zone 3
Comment contenter des plantes aux besoins si différents? La solution est pourtant si
simple: ne plantez pas les fines herbes aux besoins différents ensemble, voilà tout!
Pour l’emplacement de plantation principal, visez le plein soleil et un sol très bien drainé,
même plutôt pauvre, ce qui correspond aux besoins de la majorité des fines herbes.
Plantez les exceptions ailleurs sur le terrain, toujours selon leurs besoins.
Quand toutes les plantes ont ce qu’elles veulent, vous aurez un succès fou avec les fines
herbes!
Tableau comparatif
Il n’est pas facile de mettre tous les détails sur un groupe de plantes aussi variables que
les fines herbes dans un seul tableau, mais voici quelques lignes directives qui pourraient
aider à vous mettre sur la bonne piste.
Herbe aux chats (Nepeta cataria) Vivace (zone 3) Soleil mi-ombre Sol
légèrement humide à sec
humide
humide
repiquer dans le potager plus tard? Il se vend à prix très raisonnable des oignonets que
vous n’avez à planter en pleine terre. Puis vous les récoltez, point à la ligne (parfois la vie
risque de gel sévère (-7°C) à une profondeur égale à environ 2 fois leur hauteur. Espacez
Attention : si vous avez eu des problèmes avec la teigne du poireau (un insecte qui
s’attaque aux feuilles des oignons), il serait sage de recouvrir vos jeunes oignons d’une
technique. https://jardinierparesseux.com/2015/05/07/une-barriere-anti-insectes/
En fait, presque toute plante peut être en vedette à condition d’être accompagnée par des
plantes plus petites et moins voyantes, mais en générale, une plante vedette aura une
bonne taille, une silhouette ou une couleur saisissante ou un autre trait qui fait qu’elle
sorte de la foule. Voici quelques plantes qui font justement de très bonnes vedettes en
contenant:
À moins de vouloir un jour avoir un brise-vent, il ne faut surtout pas planter des arbres
(orme de Sibérie, thuya, etc.) en tant que plantes de haie, sinon elle serait vite devenue
une vraie forêt. Ce qu’il vous faut, ce sont des arbustes… et des arbustes qui, de nature,
ne dépassent pas les limites de hauteur imposée par la municipalité pour les haies
Mai 2016
Vous pensiez que la saison des semis à l’intérieur était terminée? Mais pas du tout! Il y a
encore une foule de plantes qu’il vaut la peine de semer à l’intérieur. Il s’agit
typiquement des plantes à croissance rapide qu’il ne faut pas semer trop tôt, sinon ils
s’étiolent dans la maison, mais qui profitent quand même d’un semis fait à la chaleur, ce
qu’on ne peut pas encore garantir si on les sème à l’extérieur. En voici des exemples :
Si vous cherchez un livre pour vous aider avec vos semis, en voici un bon: Idées
du jardinier paresseux: Semis.
Bien que le béton soit un produit alcalin, il est très stable et n’affectera pas négativement
la croissance des plantes qui pousse à l’intérieur ou à son côté.
branches mortes ou brisées (voir Taille en toute saison, plus loin) et je taille alors quand
ça me tente de le faire. Ou pour rajeunir un arbuste devenu un peu fatigué avec le temps
(voir Taille de rajeunissement, plus loin). De plus, dans le fond, vous pouvez toujours
tailler un arbuste quand bon vous semble. Au pire, une taille au mauvais moment
Par contre, si vous voulez profiter de la floraison à venir, taillez toujours après la
floraison. À cette fin, il est utile de grouper les arbustes en trois catégories : arbustes à
floraison printanière, arbustes à floraison estivale ou automnale et arbustes qui ne sont
pas cultivés pour leur floraison.
Les arbustes qui fleurissent au printemps produisent leurs fleurs sur le «vieux bois»,
c’est-à-dire à partir des branches produites l’été précédent. Le moment idéal pour les
tailler est donc au cours des deux semaines qui suivent la floraison, ce qui leur donnera le
temps de produire amplement de nouvelles branches pour la prochaine floraison.
Les arbustes qui fleurissent l’été ou l’automne, par contre, produisent leurs boutons
floraux sur les nouvelles pousses de l’année. Il est donc logique de les tailler (s’ils ont
besoin de taille, bien sûr) soit à la fin de l’automne, soit au début du printemps, à leur
sortie de l’hiver, donc avant que les feuilles ne soient pleinement formées. Ça compte
comme une «taille après la floraison», même si on taille plusieurs mois plus tard!
Habituellement, ces arbustes fleurissent après la mi-juin.
Quant aux arbustes dont la floraison n’a que peu ou pas d’importance, soit parce qu’elle
est discrète, comme celle des buis (Buxus spp.) et des fusains (Euonymus spp.), soit parce
que l’arbuste est utilisé en haie ou en topiaire et donc que sa silhouette compte plus que
sa floraison, ce qui peut être le cas de plusieurs arbustes, comme le troène
(Ligustrum spp.), le caragana (Caragana spp.), le chèvrefeuille (Lonicera spp.) ou le
physocarpe (Physocarpus spp.), on peut les tailler en tout temps, mais la plupart des
jardiniers préfèrent les égaliser au printemps afin de leur donner une belle forme en début
de saison, même si cela supprime en tout ou en partie la floraison.
De plus, sachez qu’on peut supprimer les branches mortes ou endommagées en toute
saison, tout comme les gourmands et drageons que vous voulez éliminer.
Taille de rajeunissement
Taille de rajeunissement
Enfin, certains arbustes «vieillissement mal» (spirées, lilas, potentilles, etc.) et, après 8 à
12 ans, commencent à avoir plus de branches mortes que vivantes, à perdre leur belle
tout simplement. Vous serez surpris comme il repoussera rapidement. Le moment le plus
Avec ses feuilles palmées énormes et sa grande taille (certains cultivars peuvent attendre
3 m de hauteur!), le ricin (Ricinus communis) assurera une allure tropicale à tout
aménagement. Et il est facile à cultiver… si vous connaissez ses particularités.
En effet, le secret avec le ricin est de le cultiver de façon à ce que sa croissance ne soit
jamais inhibée. Tout ce qui peut ralentir sa croissance, notamment un pot trop petit qui
empêche ses racines de grossir, laissera la plante rabougrie. Jamais alors elle n’atteindra
sa pleine taille. C’est d’ailleurs le problème des plants de ricin achetés en pépinière:
souvent ils ont été cultivés trop à l’étroit et ne reprendront jamais une croissance normale
une fois mis en terre. L’idéal donc est de les semer soi-même, car alors vous pouvez vous
Semis à l’intérieur
Il est logique de semer cette plante tropicale à l’intérieur, car il a besoin de chaleur pour
germer, mais il faut alors éviter de le semer trop tôt, sinon il restera trop longtemps dans
un petit pot, ce qui arrêtera net sa croissance. C’est d’ailleurs l’erreur principale des
jardiniers trop enthousiastes: ils s’imaginent que plus ils sèment leur ricin tôt, plus il sera
grand, alors que c’est exactement l’opposé qui arrivera. Votre but est de produire un
jeune plant avec juste des cotylédons ou deux à quatre feuilles: c’est à ce stade que le
Placez le contenant au chaud (21 à 24˚C). Aucune lumière n’est nécessaire tant que les
premiers cotylédons ne sont pas visibles, ce qui peut prendre 7 à 21 jours. Par la suite,
cependant, offrez les plants le plein soleil si possible. Gardez le terreau humide en tout
temps. Il ne vaut pas la peine de fertiliser les jeunes semis tant qu’ils sont en pot, car ils
Quand les nuits à l’extérieur demeurent au-dessus de 10˚C, vous pouvez commencer à
acclimater les semis aux conditions de plein air, les plaçant 2 ou 3 jours à l’ombre et 2 ou
3 jours à la mi-ombre avant de les repiquer au soleil. On peut cultiver le ricin en pleine
terre ou dans de très gros pots (un pot trop petit restreindra sa croissance). Il lui faut un
sol riche en matière organique et bien drainé, légèrement humide en tout temps. Vous
pouvez ajouter du compost ou un engrais à dégagement lent au sol avant de planter. Pour
une belle croissance, il faut le plein soleil. Insérez le godet de tourbe dans le sol et
recouvrez-le à peine de terreau. Si vos semis poussent en pot, extrayez la motte de racines
sans la briser et enterrez-la à peine. Arrosez bien… et tassez-vous: votre petit semis sera
bientôt un monstre!
Semis à l’extérieur
Dans les régions plus chaudes, comme le sud de la France ou sous les tropiques, on peut
tout simplement semer le ricin en pleine terre. Dans les régions tropicales, on peut
cultiver le ricin non pas comme annuelle comme dans le nord, mais comme arbuste ou
même comme petit arbre, car il peut vivre de nombreuses années.
Entretien estival
Arrosez au besoin pour que le sol soit toujours un peu humide. Le ricin tolère la
sécheresse une fois à maturité, mais pendant qu’il croît, encore une fois, vous ne voulez
pas restreindre son développement. Malgré sa taille souvent énorme, aucun tuteur ne
sera nécessaire si vous cultivez le ricin au soleil.
Toxicité du ricin
Il est bien connu que le ricin est une plante très toxique, surtout ses graines. Gardez-les
hors de la portée des enfants. Dans le sud, les capsules de graines éclatent à maturité et il
y a risque qu’un enfant ramasse une graine et essaie de le manger. Mieux vaut alors
coupez les capsules piquantes avant qu’elles ne mûrissent. Ailleurs, la saison n’est pas
assez longue pour que les graines mûrissent pleinement sur le plant et les graines
resteront alors hors de la portée des enfants, doublement en ce que leur capsule est
hérissée d’épines, ce qui les attire peu, et est de plus portée haut sur la plante où ils ne
peuvent pas l’atteindre.
La toxicité du ricin a quand même des avantages pour le jardinier, car peu d’insectes, de
mammifères ou d’autres bestioles peuvent consommer la plante. Le scarabée japonais est
réputé un des rares insectes qui essaient de le faire… et l’expérience lui sera fatale!
Certains jardiniers cultivent justement le ricin comme plante piège pour cette raison.
Utilisation médicinale
L’huile de ricin, laxatif bien connu de nos grand-mères, est extraite des graines de ricin.
Certains lecteurs ont un souvenir douloureux de son goût fort désagréable! Aujourd’hui
on l’utilise moins, mais elle est toujours sur le marché. Elle figure aussi dans plusieurs
produits de beauté et a une vaste gamme d’utilisations industrielles.
La mouche de la carotte (Chamaepsila rosae, anciennement Psila rosea) embête bien des
jardiniers. La larve de cet insecte perce de belles galeries dans les racines de carotte,
provoquant la pourriture et les rendant inutilisables. Mais il y a moyen de prévenir son
attaque.
C'est que la mouche trouve les plants de carotte d’après l’odeur d’acide chlorogénique
qu’ils dégagent. Elle peut même détecter cette odeur à plusieurs kilomètres de distance.
Et de plus, les larves de la mouche ont besoin de cet acide pour leur survie. Sans la
présence d’acide chlorogénique, les larves meurent rapidement.
Or, il existe des carottes à très faible teneur en l’acide chlorogénique ou même qui n’en
contiennent pas du tout, comme ‘Fly Away’, ‘Flyfree’, ‘Resistafly’, ‘Healthmaster’,
‘Ibiza’, ‘Parano’, ‘Maestro F1’, ou ‘Sytan’. Ces carottes attirent peu les mouches et même
si la mouche les trouve, en subissent peu de dégâts, car les larves meurent peu après leur
éclosion.
Vous trouverez des graines de carottes résistantes à la mouche de la carotte dans plusieurs
Le premier est que les limaces n’apprécient pas les hostas à feuillage épais. Donc, juste à
toucher la feuille d’une plante en pépinière, vous êtes généralement capable de juger si
elle attirera ou non les limaces. Mais encore faut-il avoir assez d’expérience avec les
hostas pour apprécier ce qui est un feuillage épais.
Heureusement il y une autre méthode facile: la pruine, cette mince couche de cire blanche
qui recouvre les feuilles de certains hostas et qui leur donne une coloration bleutée,
repousse aussi les limaces. Ainsi, elles ne mangent jamais les hostas bleus. Chez les
hostas verts ou jaunes ou panachés, certains sont résistants, d’autres pas, car tout dépend
du cultivar, mais vous ne risquez rien en achetant un hosta à feuilles bleues: ils sont tous
résistants!
Enfin, si finalement les listes de plantes ne vous rebutent pas tant que ça, en voici une qui
pourrait vous être utile : Liste des hostas résistants aux limaces.
Mai 7 – Les faux nids de guêpes fonctionnent-ils vraiment?
Vous en avez probablement vu un dans votre centre de jardinage local... ou dans le jardin
de quelqu'un: un objet gonflé gris ou brun qui ressemble vaguement à un nid de guêpes
de papier. J’ai vu des modèles en papier qui ressemblaient à une lanterne chinoise (mais
sans les couleurs voyantes), d'autres couverts fait d'un genre de feutre gris et d’autres
encore en forme de sac de plastique enflé. D’ailleurs, plusieurs personnes font leur propre
faux nid à partir d'un sac en papier rempli de déchets quelconque.
L'idée est la suivante: vous les posez au début du printemps, avant qu'il n'y ait pas de
guêpes dans le secteur, les suspendant à une branche, un avant-toit ou toute autre
structure. Quand une guêpe reine, celle qui commence une nouvelle colonie, voit le nid
artificiel, elle croira que le territoire est déjà occupé par une colonie rivale et ira ailleurs
pour commencer sa nouvelle maison. Du moins, c’est la théorie.
Ce répulsif à guêpes sous la forme d'un nid artificiel semble une idée brillante: après tout,
aucun pesticide n’est utilisé et il est facile à utiliser et à installer. Mais est-ce que ça
fonctionne vraiment?
Regardons!
L’absence de guêpes ne prouve rien!
Il est très difficile de prouver quoi que ce soit en ce qui concerne les habitudes de
nidification des guêpes, car elles sont très irrégulières.
Il est important de comprendre que, contrairement aux ruches d’abeilles, les nids de
guêpes sont des structures annuelles, abandonnées à la fin de la saison. Chaque année,
une nouvelle reine quitte le nid où elle est née pour hiverner dans un trou dans le sol, sous
l’écorce d’un arbre, dans une fissure de roche ou ailleurs. Au printemps, elle abondonne
son abri et part à la recherche d’une nouvelle chez soi. Jamais elle n’utilise un ancien nid:
elle commence toujours à zéro.
La reine ne semble pas être très pointilleuse quand il est question de choisir un site.
Arbres, arbustes, tas de bois, avant-toits, tables de pique-nique, cordes à linge, etc.: tout
est possible. Et qui sait quand un nid apparaîtra? Vous pouvez très bien en trouver
plusieurs sur votre terrain une année et aucun pendant 3 ou 4 ans!
Au début, la reine est toute seule pour produire le nid, formant sans aide les premières
alvéoles où elle pond ses premiers œufs et nourrit ses larves. À mesure que les larves
deviennent des travailleuses et lui donne un coup de main, le nid s’agrandit et se couvre
éventuellement d’un ovale de papier. À la fin de l’été, il peut abriter des milliers de
guêpes!
Mais encore, dans une année donnée, il peut avoir un ou des nids sur un terrain ou aucun.
Donc, si vous installez un nid de guêpe artificiel et aucune guêpe ne s’installe dans votre
jardin cette année, cela ne prouve… absolument rien!
Des clients satisfaits... au début
Vous verrez beaucoup de témoignages en ligne de gens sont ravis de l’effet dissuasif de
leur faux nid de guêpes. Ils croient sincèrement que les nids artificiels tiennent les guêpes
au loin. Voilà pour la situation la première année, peut-être aussi la deuxième ou même
plus, mais un de ces jours ils vont déchanter. Car en fait le faux nid n’est pas plus d’effet
dissuasif qu’un véritable nid de guêpe.
Vous voyez, même si c’est vrai que les guêpes de papier sont territoriales, elles ne sont
nullement dérangées par la présence dans les environs d'un vieux nid. Souvent elles
installent leur nouveau à moins d’un mètre d’un vieux nid. D’ailleurs pourquoi, puisqu'il
est vide? (Je repète, les nids des années précédentes ne contiennent aucune guêpe, même
si ils peuvent rester accrochés et donc visibles pendant un an ou plus.) Pourquoi
trouveraient-elles un nid artificiel plus menaçant qu'un vrai?
Mon expérience personnelle
J’ai essayé la technique du faux nid de guêpes il y a quelques années, après avoir eu à
contrôler un nid de guêpe dans ma cour arrière l’année précédente. D’ailleurs, j’ai installé
deux nids, un dans la cour avant, un à l'arrière. Et cela semblait avoir fonctionné... la
première année du moins, car je n’ai vu aucun nid de guêpes cette année.
La deuxième année, cependant, j’ai installé mes faux nids de guêpes tôt dans la saison,
comme à l'habitude. Un mois plus tard, je suis sorti pour nettoyer la gouttière de la
maison et m’apprêtais à installer l’échelle quand j’ai vu une drôle de croissance sous
l’avant-toit. C’était un très petit nid de guêpes avec seulement quelques alvéoles, pas
encore couvert de papier. Mais voyons! Il y avait un faux nid très visible à même pas 3 m
de distance! C’était seulement la deuxième année et déjà le produit m’avait laissé tomber!
J’ai contacté le fabricant canadien qui n’a pu faire mieux que de citer des tests… obtenus
en Angleterre par une autre compagnie. J’ai lu les résultats et, très franchement, ils étaient
très loin d’être concluants: des statistiques très vagues qui auraient pu vouloir dire
n’importe quoi.
J’ai pu me débarrasser du nid avec un simple jet d’eau et la reine (je n’ai pas vu de
travailleuses; probablement qu’il n’y en avait pas encore) n’est jamais revenue. C’est le
seul nid que j’ai trouvé sur mon terrain cette année.
Je n’ai jamais pris la peine de réinstaller les faux nids depuis, car là j’avais une belle
preuve ils ne repoussent pas les guêpes. Curieusement, c'était il y a 5 ans et je n’ai pas vu
de nid de guêpes sur mon terrain depuis. Mais ainsi vont les choses avec les guêpes: vous
pouvez passer des années sans problème, puis en avoir pendant 3 années consécutives!
Ou plusieurs la même année! Ainsi, si j’en ai cet été, je ne ferai pas de saut. Ainsi vont
les choses avec les guêpes!
que ceux de la série Explorateur d'Agriculture Canada. Ces rosiers, qui portent des noms
de grands explorateurs canadiens, comme John Cabot et Henry Hudson, ont fait fureur
Europe, et ce, pour leur floraison abondante, leur bonne résistance aux maladies et surtout
leur grande résistance au froid. En fait, tous ces rosiers peuvent pousser en zone 3 sans
protection, même en zone 2 pour certains, ce qui est exceptionnel pour un rosier.
La série Explorateur est cependant complète : après 26 lancements, il n’y aura plus de
nouvelles introductions. Mais une nouvelle série a pris sa place, développée à partir de la
génétique des rosiers Explorateur et avec l’aide des hybrideurs de la première série,
Artistes canadiens, car ils portent des noms d’artistes et d’œuvres d’art canadiens. Et on
L’homme
Oscar Peterson, né à Montréal en 1925 et décédé à Mississauga en 2007, fut l’un des
vivant comme le roi du jazz. Il accompagna les plus grandes chanteuses, dont Ella
Le rosier
même rosée quand elles sont en bouton, mais blanc pur à l’épanouissement, avec un
centre d’étamines jaunes. Il n’y a pas de parfum notable. On le dit «propre», c’est-à-dire
que les pétales tombent après la floraison et aucun nettoyage n’est donc nécessaire. Elles
saison, mais tout au long de l’été, car la plante refleurit abondamment même si on ne
180 cm de hauteur et jusqu’à 1,25 cm de diamètre. Il fait une excellente haie. Ses feuilles
luisantes sont extrêmement résistantes aux maladies. Il est rustique dans les zones 3 à 8.
Mai 11 – Mini-trèfle
Le micro-trèfle: un nouveau couvre-sol à découvrir
Connaissez vous le micro-trèfle? C’est une forme extra petite du trèfle blanc nain
(Trifolium repens), bien connu des jardiniers depuis longtemps. On peut l’utiliser pour
créer des pelouses mixtes ou pures de trèfle, mais plus basses et demandant moins de
tonte.
Les avantages du trèfle blanc
Avant de donner plus de détails sur le micro-trèfle, il peut valoir la peine d’expliquer les
avantages du trèfle blanc nain ordinaire (Trifolium repens) dont le micro-trèfle est dérivé.
Comme c’est une légumineuse, le trèfle vit en symbiose avec des bactéries qui fixent
l’azote atmosphérique et le rendent disponible aux plantes voisines. Ainsi, même les
graminées poussent mieux quand il y a du trèfle dans le gazon.
Une pelouse contenant du trèfle a besoin de beaucoup moins d’engrais. D’ailleurs, les
engrais riches en azote (où le premier chiffre est plus fort que les autres) sont carrément
déconseillés pour une pelouse où l’on veut voir le trèfle se développer.
Grâce à ses racines profondes, le trèfle est plus tolérant à la sècheresse que la plupart des
graminées et restera vert même en période de sècheresse.
Une pelouse entièrement composée de trèfle n’a pas besoin de tonte, mais même si on le
tond pour l’égaliser, on ne tond que 2 ou 3 fois par été.
Le trèfle tolère mieux les sols compactés que les graminées et a même tendance à aérer
les sols très denses, éliminant le besoin de passer un aérateur.
Le trèfle résiste mieux aux mauvaises herbes que les graminées et a même tendance à les
étouffer.
Le trèfle pousse très bien au soleil ou à la mi-ombre.
Un gazon riche en trèfle décourage les insectes nuisibles, notamment les vers blancs. Les
vers blancs quitteront complètement un gazon entièrement composé de trèfle, n’ayant
plus rien à manger.
C’est un excellent couvre-sol à établir entre les dalles d’un sentier.
Le trèfle produit de jolies fleurs blanches et attirent les pollinisateurs bénéfiques,
notamment les abeilles.
Les désavantages du trèfle blanc
J’aurais aimé bien dire que le trèfle blanc était le remplacement parfait pour une pelouse
de graminée, mais il a ses défauts aussi.
Il résiste moins bien au piétinement que les graminées. Dans le cas d’un emplacement où
l’on marche souvent et d’un terrain de jeux, mieux vaut cultiver une pelouse mélangeant
trèfle avec des graminées.
Il est naturellement envahissant, prenant racine là où ses tiges rampantes touchent au sol.
Ainsi il peut investir les jardins à proximité. On suggère de l’entourer d’un sentier ou
d’une autre surface inerte pour limiter son expansion ou encore, d’installer une bordure
quelconque qu’il ne peut pas dépasser (au moins 10 cm de hauteur, enfouie aussi à sa
base).
Le trèfle blanc tolérera un sol qui est constamment humide, mais pas les emplacements
qui sont inondés pour des périodes importantes. Un bon drainage est nécessaire.
Malgré les prétentions de certains vendeurs, le trèfle ne donnera pas de bons résultats à
l’ombre (pas plus qu’une pelouse de graminées d’ailleurs).
Encore, ne croyez pas la prétention que le trèfle est «adapté aux sols secs». D’accord, il
survivra sans broncher à une sècheresse occasionnelle, mais ne pourra pas s’établir dans
un sol qui est constamment sec.
Le trèfle ne tolère pas les herbicides utilisés sur les pelouses de graminées pour contrôler
les mauvaises herbes à feuilles larges.
Les célèbres «taches d'herbe» trouvées sur les vêtements des enfants après qu’ils ont joué
sur un gazon ne viennent pas des graminées, mais du trèfle.
Parfois des avantages sont aussi des désavantages. Ainsi il faut mentionner que beaucoup
de gens n’aiment pas voir des fleurs d’aucune sorte dans leur pelouse et encore moins des
abeilles, alors que le trèfle fleurit et que les abeilles l’adorent. On peut toujours tondre
une pelouse de trèfle pendant la période de floraison pour éliminer les fleurs (et les
abeilles).
Le micro-trèfle
Le micro-trèfle est un trèfle extra nain, n’atteignant pas plus de 15 cm de hauteur si vous
ne le tondez jamais. Si vous le tondez occasionnellement, il ne dépassera pas 10 cm de
hauteur. Ses feuilles sont deux fois plus petites que celles du trèfle blanc nain, trois fois
plus petites si vous le tondez (car la repousse donne des feuilles encore plus petites).
Contrairement au trèfle nain standard, si vous tondez le moindrement le micro-trèfle, il ne
fleurira pas du tout.
Le micro-trèfle a été développé pour utilisation dans les pelouses mixtes (graminées et
trèfle), notamment parce qu’il tolère mieux que le trèfle nain typique la tonte trop courte
que beaucoup de jardiniers donnent à leur pelouse. D’ailleurs, plus on le tond, plus il est
dense. Par contre, même s’il a été conçu pour la pelouse mixte, on peut toutefois l’utiliser
seul pour créer une pelouse uniquement composée de micro-trèfle
Il en existe plusieurs cultivars de micro-trèfle, mais ‘Pipolina’ semble être le seul qui est
disponible en Amérique du Nord. Je ne connais qu’un seul fournisseur détaillant au
Canada (mais si vous en connaissez d’autres, je les ajouterai à ce texte) : Ontario Seed
Company
(http://www.oscseeds.com/ecommerce/-ground--cover-seed/clover/Pipolina.htm).
Application
On peut semer le micro-trèfle à toute période, mais idéalement au printemps ou au début
de l’été, dans les températures sont encore fraîches. Les semis faits tard à l’automne
(octobre) risquent de ne germer qu’au printemps suivant.
Pour en rajouter à une pelouse établie, râtelez le sol pour le scarifier légèrement et semer
à la volée à un taux de 225 à 250 g (1/4 to 1/2 lb) par 90 m2 (1000 pi2). Gardez le sol
humide jusqu’à la germination.
Pour une nouvelle pelouse mixte, préparez le sol en le désherbant et en le retournant.
Égalisez bien. Idéalement, vous ajouterez aussi une couche de 1 à 2 cm de bonne terre en
surface. Mélangez 30 g de micro-trèfle à 1 kg de semences à gazon et semez à la volée
ou avec un semoir. Gardez le sol humide jusqu’à la germination.
Pour une pelouse uniquement composée de trèfle, suivez les recommandations pour une
pelouse mixte, mais ne semez que du trèfle. Semez au taux recommandé par le
fournisseur ou à 250 à 500 g (1 to 2 lb) par 90 m2 (1000 pi2) de surface à couvrir.
Entretien
La première année, arrosez votre pelouse de micro-trèfle en période de sècheresse. Il y
aura peu ou pas de fleurs la première année.
À partir de la deuxième année, laissez dame Nature s’occuper de votre pelouse de micro-
trèfle, tout simplement. Notamment, vous n’aurez normalement pas à le fertiliser ou si
oui, seulement aux 2 ou 3 ans avec un engrais à dissolution lente faible en azote. S’il y a
des emplacements où le gazon est peu dense, habituellement le trèfle viendra les couvrir
avec ses tiges rampantes assez rapidement.
Si vous voulez obtenir des feuilles extra-petites ou éliminer les fleurs, tondez aux 3 ou 4
semaines. Si vous tondez, laissez les rognures sur le gazon, tout simplement.
Enfin, désherbez manuellement si des intrus apparaissent… mais habituellement la
pelouse de trèfle, étant très dominante, finira par les étouffer.
Bonne chance avec votre pelouse de micro-trèfle!
http://www.outsidepride.com/seed/clover-seed/miniclover.html
Hobbs & Hopkins Ltd.
https://www.seedworldusa.com/products/micro-clover-seed
http://www.oscseeds.com/ecommerce/-ground--cover-seed/clover/Pipolina.htm
http://www.torontomastergardeners.ca/askagardener/microclover/
(zone 2)… et il est incroyablement pérenne. Probablement que les asperges que vous
planterez ce printemps seront encore en vie et productives dans 15 à 20 ans. Comme il ne
faut pas trop déranger les racines de l’asperge, elle n’a vraiment pas sa place dans le
De plus, l’asperge est une très grosse plante qui prend beaucoup d’espace: il peut
C’est ainsi que la place pour une asperge est… n’importe où sauf le potager. Trouvez-lui
une place à part… et comme, avec son feuillage incroyablement fin et décoratif, c’est une
plante des plus ornementales, pourquoi pas la platebande? On voyait autrefois des plants
d’asperge utilisés comme plantes ornementales dans les platebandes. Il me semble qu’il
Aussi, l'aménagement comestible est présentement très à la mode. L'idée est qu'on
légumes, et qu'on incorpore les légumes et les fruitiers à l'aménagement paysager. Quand
les plantes utiles deviennent les vedettes de votre aménagement paysager, c'est certain
Ou encore, pourquoi ne pas planter une haie d’asperge? C’est ce qu’on fait dans le
on peut le faire dans un jardin qui reçoit presque un million de visiteurs à tous les ans,
https://jardinierparesseux.com/2016/04/26/une-haie-de-vivaces/
Mai 13 – Hosta de l’année 2016
Connaissez-vous l’hosta de l’année 2016*? Il s’agit de ‘Curly Fries’… et c’est
probablement l’hosta le plus original que vous avez jamais vu. Ses feuilles sont tellement
étroites qu’on dirait une graminée! On distingue d’ailleurs à peine où le pétiole prend fin
et le limbe de la feuille commence. De plus, elles sont joliment ondulées, jaune chartreuse
de couleur au début de l’été, devenant presque blanches et tachetées de rouge à la base
vers la fin de l’été.
*L’hosta de l’année est nommé par l’American Hosta Growers Association.
C’est un mini-hosta, formant un dôme de seulement 15 cm de haut et de 40 cm de
diamètre. Il y a alors intérêt à le planter soit en groupe ou encore, parmi d’autres plantes
de petite taille. Ou mettez-le en vedette en le cultivant en pot! Malgré la petitesse des
feuilles, elles sont coriaces et résistantes aux limaces.
Les fleurs sont… plutôt ordinaires. De petites clochettes lavande à la mi-été sur une tige
pourpre, voilà tout. Certains jardiniers les coupent, jugeant qu’elles réduisent l’effet
ornemental de la plante.
‘Curly Fries’ est un hybride de Bob Solberg de Green Hill Farm, Caroline du Nord et fut
lance en 2008. Il résulte d’un croisement entre ‘Pineapple Upsidedown Cake’ et un hosta
inconnu.
Culture
Cultivez ‘Curly Fries’ comme tout autre hosta, à l’ombre ou à la mi-ombre. Il tolère aussi
le plein soleil, mais préfère alors une certaine ombre l’après-midi.
Il peut pousser dans tout sol bien drainé et moyennement humide, mais réussit mieux
dans les sols meubles et riches en matière organique. Il apprécie beaucoup la présence de
paillis.
Sa résistance à la sècheresse n’est que modérée: il peut donc avoir besoin d’arrosages la
première année, le temps qu’il s’installe. Il est très tolérant des conditions urbaines,
notamment la pollution d’air. Il est rustique jusqu’en zone 3.
Vous découvrirez que les feuilles de ‘Curly Fries’ sont à leur plus étroites et leur plus
ondulées lorsqu’il est cultivé en pot. En pleine terre, elles s’élargissent un peu, tout en
restant plus étroites que celles des autres hostas. Heureusement, il pousse très bien en pot
et peut même servir à décorer une terrasse ou un balcon pendant l’été. L’hiver, mieux
vaut enterrer le pot dans le sol pour le protéger du froid, notamment en zone 3.
Enfin, ‘Curly Fries’ se multiplie uniquement par division: il n’est pas fidèle au type par
semences.
Où le trouver?
Traditionnellement, les jardineries québécoises sont très lentes à intégrer les nouveautés.
Il est donc possible que votre jardinerie locale ne l’ait pas. Si oui, voici quelques
pépinières qui l’offrent.
La saison avance à grande vitesse maintenant! La neige est disparue partout dans le Sud
du Québec… et disparaît rapidement même dans le Nord! Les nuits sont encore fraîches
à froides et il y a toujours risque de gel (je calcule qu’il y a risque de gel jusq’au 10 juin
dans ma région, la ville de Québec), mais n’empêche qu’on peut faire des semis en
pleine terre de plantes qui tolèrent le froid.
Il reste une annuelle que j’aime bien semer à l’intérieur à la mi-mai: la capucine
(Tropaeolum majus). On peut le semer en pleine terre dès que le sol s’est bien réchauffé
(habituellement plus à la fin de mai ou en juin), mais le partir dans la maison seulement
2 ou 3 semaines auparavant lui donne une belle avance sur la saison sans qu’il ait de
temps de s’étioler.
Quant aux semis à faire en pleine terre, c’est la saison pour semer les graines « juste un
peu frileuses », notamment la vaste majorité des vivaces qui n’ont pas besoin de
traitement au froid, mais aussi certaines annuelles, fines herbes et légumes. En voici des
suggestions
Je ne tiens pas nécessairement à vous faire peur, mais la saison des scarabées japonais
(Popillia japonica) débutera sous peu (fin de juin/début de juillet) et si cet insecte cause
des problèmes dans vos jardins (il est loin d’être universel, étant trouvé seulement çà et là
au Canada et seulement de façon très limitée en Europe), il y a des plantes que vous
pouvez mettre sur votre liste d’achats du printemps qui peuvent offrir un certain contrôle.
Par exemple, les scarabées japonais sont attirés par l’odeur du pélargonium des jardins,
aussi appelé géranium des jardins (Pelargonium x hortorum). Même, si on leur donne le
choix, les scarabées préféreraient les fleurs de pélargonium à la plupart des autres
végétaux. Par contre, quand ils goûtent à ses fleurs riches en acide quisqualique,
ils deviennent rapidement paralysés. Ils tombent alors au sol, sur le dos, où les prédateurs
les ramassent ou encore ils meurent d’assèchement. Ainsi on peut entourer les végétaux
sensibles aux scarabées de pélargoniums pour réduire les dégâts. (Ne les plantez pas
parmi les plantes sensibles: certaines études indiquent que cela augmente les
dommages!)
Notez que la croyance populaire que c’est seulement les pélargoniums à fleurs blanches
qui sont efficaces est fausse. Vous pouvez utiliser le pélargonium de la couleur de votre
D’autres plantes auraient le même effet: quatre-heures (Mirabilis jalapa), pied d’alouette
Il faut accepter le fait que ces plantes-pièges vont être un peu mâchouillées, car l’insecte
doit au moins y goûter afin de s’empoisonner. Mais l’esprit de vengeance est très fort
chez les jardiniers et plusieurs seront sûrement prêts à sacrifier quelques fleurs ou feuilles
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/12650348
Effectiveness of companion planting, and use of nonhost masking odors were evaluated
under field conditions for protecting roses against the Japanese beetle, Popillia japonica
Newman. Three reputedly effective companion species, rue (Ruta graveolens L.), zonal
geranium (Pelargonium x hortorum Bailey), and garlic chives (Allium scheonparum L.)
were interplanted with roses in replicated garden plots. Numbers of beetles on these roses
were compared with rose-only control plots on 6 d during beetle flight. The masking odor
hypothesis was tested by hanging mesh bags of aromatic herbs or other sources of
reputedly repellent nonhost volatiles around potted roses in the field. Treatments included
crushed red pepper (Capsicum frutescens L.), fennel seeds (Foeniculm vulgare Miller),
crushed spearmint (Mentha picata L.), cedar shavings (Juniperus sp.), osage orange fruits
(Maclura pomifera (Raif) Schneid.), and fleshy gingko seeds (Gingko biloba L.). No
treatment significantly reduced numbers of beetles relative to the controls. Interplanting
with geraniums significantly increased numbers of Japanese beetles on roses. Similarly,
roses surrounded by sachets with fennel seeds, cedar shavings, crushed red pepper, or
osage orange fruits had significantly more beetles than the control plants on two or more
sample dates. Our results suggest that the use of companion or reputedly repellent plants
or plant odors probably will be ineffective for protecting roses or other highly-susceptible
ornamentals from P. japonica. Use of such tactics in an effort to discourage other garden
pests might even increase Japanese beetle damage in those plantings.
Sachez que vous aurez plus tendance à tuer des racines avec le 10-52-10 qu’à les
stimuler. Aucun engrais n’est nécessaire pour stimuler l’enracinement dans la plupart des
sols, mais si vous voulez ajouter du compost ou un engrais assez faible en phosphore (un
engrais tout usage de type 4-4-4, 5-3-2, etc. conviendrait) lors de la plantation, il n’y a
pas de problème. Mais jamais du 10-52-10!
Et essayez des mycorhizes (champignons bénéfiques) si votre sol n’en contient pas: voilà
de bons stimulateurs d’enracinement! Mais ajouter un engrais extra riche en phosphore
(plus de 14 %) peut carrément retarder l'enracinement! De plus, l’emploi généralisé de
engrais si riches en phosphore cause un problème majeur de pollution des eaux.
Puisqu’aucune plante ne peut absorber 50% de phosphore, l’excès va nécessairement
dans l'environnement.
Que faire avec l’engrais transplanteur qui vous reste? Bien dilué, soit à un quart
de la dose recommandé ou moins, il peut servir tout simplement comme engrais
tout usage.
Starter fertilizer, Transplant Fertilizer, Plant Starter
préconisée pour planter un végétal était de faire un trou nettement plus profond que le
motte de racines afin d’ajouter une bonne couche de bonne terre sous la motte et ce faux
renseignement continue de circuler depuis. En fait, cependant, les études sur la croissance
des végétaux indiquent il n’est pas inutile de creuser un trou de plantation plus profond
que la motte de racines est haute: mieux vaut déposer la motte de racines de la plante sur
Quand on ameublit le sol au fond du trou ou quand on le remplace avec une terre fraîche,
cette couche ameublie a tendance à trop se tasser, faisant descendre la motte trop loin
dans le sol ou la faisant pencher si la terre se tasse de façon inégale. Mieux vaut faire un
trou aussi profond que la motte est haute: ainsi la plante ne bougera pas.
Quant à l’ajout de bonne terre, si vous le jugez nécessaire, faites-le en surface tout
simplement. Les racines les plus efficaces à absorber les minéraux sont celles près de la
D’ailleurs, même la montée en graines n’affaiblira pas la plante tant que ça. Une rhubarbe
bien établie de 5 ans ou plus (une plante de rhubarbe peut facilement vivre 20 ans) peut
fleurir et monter en graines annuellement sans que cela abaisse de production de façon
réellement appréciable. Un ou deux pétioles de moins par plante chaque printemps, est-ce
vraiment la fin du monde?
habituellement il est plus facile de bouturer nos plantes quand les tiges sont encore vertes
et tendres, donc au printemps ou au début de l’été dans le cas des plantes d’extérieur
Par contre, «il ne coûte rien d’essayer» comme on dit, et très souvent des boutures prises
hors de la saison normale reprennent plus lentement, mais donnent habituellement des
résultats intéressants.
Vous l’adorez, votre minou! Il est sage et fin et ne causera jamais de mal à une mouche,
encore moins à un jardin. Mais le @*&#! chat du voisin aime bien votre jardin et l’utilise
comme litière. Et votre autre voisin nourrit les félins errants et les attire par dizaines dans
Tenez l’emplacement très humide par des arrosages répétés: les chats détestent avoir les
pattes humides.
Mettez un grillage à poule sur les lieux. Les chats ne pourront plus gratter le sol… mais
Les paillis plutôt rugueux ou même piquants, comme les paillis d’écorce, des cocottes de
conifère brisées, des branches d’épinette, des retailles de rosier, des pierres, etc. tiendront
Déposez des poils de chien sur l’emplacement (minou en sera très choqué). Si vous
Appliquez des pelures d’agrumes au sol. Les minous n’aiment pas leur odeur.
Piquez des bâtonnets à café, des brochettes de bambou ou des fourchettes de plastique
(dents vers le haut) au 20 cm environ dans le sol de sa litière préférée. Il ne pourrait pas
Certaines plantes ont la réputation de repousser les chats. C’est notamment le cas de la
canina, vendu sous les noms comme Scaredy Cat™, Piss-off Plant™, Dog’s Gone™ ou
Bunnies Gone™. Par contre, certains chats semblent indifférents aux odeurs et ne se
laisseront pas déranger par les plantes répulsives. J’ai personnellement essayer le coléus
canin
https://www.facebook.com/JardinierParesseux/photos/a.676764875676368.1073741828.5
Utilisez un répulsif commercial, ce qui peut être de l’urine de coyote ou d’un autre
prédateur ou un mélange de différents produits. On peut les vaporiser sur le sol ou sur des
fréquence qui varie selon le produit (lisez le mode d’emploi) et après chaque pluie. Il faut
parfois essayer plusieurs répulsifs avant d’en trouver un qui fonctionne bien.
Clôturez le jardin. C’est une solution coûteuse, mais pour protéger tout un jardin, parfois
presque nécessaire. La clôture devrait être grillagée et mesurer aux moins 2 m de hauteur,
en plus d’être enterrée à la base (les chats n’hésiteront pas à creuser pour avoir accès à
leur jardin préféré). Utilisez des supports de métal, pas de bois (sur lesquels un chat bien
déterminé peut monter). Une clôture électrifiée est une autre possibilité.
Installez un dispositif qui produit des ultrasons. Habituellement, cela fonctionne au début
et même certains chats abandonnent complètement le secteur, mais la plupart des félins
d’arrosage et vous le dirigez sur la partie du jardin en question. La prochaine fois que le
chat passera, il se fera arroser. C’est une expérience inoubliable (pour lui) et totalement
efficace, mais l’appareil est coûteux (environ 60$ chez Canadian Tire).
Méthodes à éviter
Parmi des méthodes pour éloigner les chats du jardin qui sont déconseillées, il y a
Certains chats, loin d’être repoussés, les croquent et se rendent malades. Aussi, les
enfants risquent de les prendre pour des bonbons. C’est la même chose pour des feuilles
d’assouplissant, parfois recommandées pour éloigner les chats. Certains chats les
Un autre produit qui est sensé repousser les chats, mais qui peut les empoisonner est
l’ammoniaque.
Saupoudrer de la poivre de cayenne au sol dans un effort pour éloigner les chats est non
qu'après avoir été dans le jardin), c’est carrément méchant. Quand le chat découvre ce
produit sur ses pattes, il se lèche et souffre alors le martyr. La souffrance est pire encore
s'il en met dans les yeux. Combien de chats finissent à la vétérinaire suite à suite d’un
Enfin, parfois on entend dire qu’une application de marc de café au sol éloignera les
chats, mais en fait la plupart des chats sont indifférents au marc de café alors qu’il attire
Mais voyons! Qu’est-ce qui provoquent ces trous en demi-lune dans les feuilles de nos
rosiers? Les coupures si rondes et si nettes qu’on dira qu’elles ont été faites avec un
poinçon. Qui est le coupable? Et comment l’éliminer? C’est ce que la plupart des
jardiniers veulent sûrement savoir. Mais quand j’aurai terminé les explications, j’espère
que vous aurez changé d’idée, que vous aurez appris à tolérer le coupable.
Un insecte bénéfique
Le coupable est une petite abeille, généralement noire avec des bandes velues sur
habituellement 5 à 20 mm de longueur. Et, autrement que pour leur tendance à trouer les
travers le monde, on cherche d’autres pollinisateurs pour nos plantations. Après tout,
nous dit-on, un tiers des plantes que nous consommons dépendent des abeilles
domestiques pour leur pollinisation. (Ce chiffre est discutable, mais quand même, on ne
peut pas nier les abeilles sont fort utiles.) Et les mégachiles sont parmi les meilleures
abeilles pollinsatrices.
Les abeilles coupeuses de feuilles sont même tellement populaires qu’on vend des
«maisons d’abeilles» à leur attention (et aussi à l’attention d’autres abeilles solitaires,
comme les abeilles maçonnes). On peut aussi s’en fabriquer en perçant des trous de
ensemble des tiges creuses ou molles (celles des graminées, bambous, sureaux, etc.) ou
tout simplement en laissant un morceau de bois pourrit sur place. Placez votre maison
dans votre jardin près des plantes à fleurs à entre 30 cm et 2 ou 3 mètres au-dessus du sol.
Évidemment, les mégachiles n’habitent pas que les logis fournis par les humains! Elles
peuvent nicher dans diverses autres cavités ou creuser un nid dans le sol.
En fait, les mégachiles ne s’arrêtent pas uniquement aux feuilles des rosiers. Elles s’en
prennent aussi à d’autres feuilles minces et lisses comme celles des azalées, des robiniers,
des frênes, des épimèdes, etc. Et aussi aux pétales de plusieurs fleurs. Elles découpent les
feuilles et les pétales non pas dans le but de les manger, mais pour préparer un nid pour
leur progéniture. Une fois le petit nid bien tapissé, elle revient la garnir de pollen et de
Ensuite elle pond un seul œuf par cellule, bouche l’entrée pour protéger l’œuf des
prédateurs… puis crée une autre cellule. Il peut avoir une douzaine de cellules par nid,
parfois plus. La larve qui se forme se nourrit du pollen et du nectar laissés par sa
maman… mais ne sort du nid que le printemps suivant, car il n’y a qu’une génération par
année.
Pas agressives
Les mégachiles ne sont pas agressives. Elles ne piquent presque jamais et d’ailleurs,
seulement lorsqu’elles se sentent agressées. Leur piqure n’est pas très douloureuse et
souvent d’ailleurs vous ne le sentez même pas. Comme elles sont solitaires, même si vous
marchez sur une abeille coupeuse de feuilles, vous ne subirez qu’une seule piqure. Il
Les dommages causés aux plantes par les abeilles coupeuses de feuille sont strictement
esthétiques. La plante n’en souffre pas vraiment, car elle produit toujours plus de feuilles
qu’il ne lui en faut pour survivre. De plus, quand les feuilles sont trouées, cela stimule la
plante à en produit d’autres. En fait, les feuilles trouées vous dérangent beaucoup plus
De toute façon, l’abeille reste rarement longtemps dans la même plante. Une journée,
parfois deux.
Puisqu’elles sont bénéfiques et pas agressives, et de plus ne font que des dégâts
esthétiques, ne serait-ce pas plus logique d’apprendre à les tolérer qu’à vouloir les
de 15 pas: si le problème n’est plus évident à cette distance, ce n’est plus un problème qui
Bonne chance! Habituellement quand vous voyez les feuilles trouées, il est déjà trop tard
pour réagir. L’abeille est partie ailleurs. Évidemment, une bonne façon pour l’éloigner de
votre jardin est d’éliminer toutes les plantes à fleurs voyantes, car si elles utilisent
quelques feuilles pour faire son nid, elle a besoin de beaucoup de fleurs riches en pollen
pour nourrir ses larves. Un jardin sans fleurs n’attirera pas les mégachiles.
Si vous voyez une mégachile en train de couper une feuille, attendez qu’elle parte, puis
couvrez la plante touchée d’une couverture flottante ou d’un coton à fromage. Laissez-la
en place pendant quelques jours pour éliminer temporairement l’accès au feuillage et aux
seulement tuerez-vous un insecte bénéfique mais vous risquez de tuer aussi d’autres
La meilleure solution?
S’il est si populaire dans les jardins estivaux, ce n’est pas parce que les gens le trouvent
plus beaux que d’autres palmiers, mais parce qu’il est offert à très bon prix. C’est, en fait,
la Lada des palmiers. Les pépiniéristes du Sud peuvent le produire rapidement, car il croît
plus rapidement à partir de semences que les autres. Ainsi ils peuvent le vendre bon
marché, ce qui stimule l’achat. En ajouter un à votre jardin, balcon ou terrasse donne
automatiquement un effet d’exubérance tropicale. Avec son prix imbattable, c’est
vraiment le palmier parfait pour la décoration estivale.
Entretien estival
Vous ne trouverez pas votre palmier majesté difficile à maintenir pendant l’été.
Laissez-le dans son pot d’origine (comme il n’apprécie pas trop la transplantation,
pourquoi lui faire subir un tel assaut pendant le peu de temps qui lui reste à vivre?). Si
vous préférez un pot plus attrayant et coloré, utilisez tout simplement un cache-pot.
Bien que le palmier majesté préfère le plein soleil, il tolérera sans difficulté quelques
mois d’ombre s’il le faut.
Enfin, pour le garder en bon état, fertilisez-le occasionnellement avec l’engrais de votre
choix. Un manque d’engrais est une autre cause des frondes qui jaunissent. Là, par
contre, une application d’engrais au bon moment peut les faire reverdir.
Au-delà de l’été
Bien sûr, l’été finit toujours par finir et alors vous pourriez rentrer presque tout autre
palmier dans la maison dans l’attente qu’il fasse une bonne plante d’intérieur. Il suffirait
de lui donner un éclairage décent, des arrosages ponctuels, une douche mensuelle pour
contrôler les araignées rouges et voilà: vous auriez un beau palmier vivant et en santé.
La meilleure façon pour la plupart des gens de cultiver une palme majesté, cependant, est
de le traiter comme une plante annuelle.
Il fait une très mauvaise plante d’intérieur, ayant tendance à mourir lentement pendant
l’hiver en raison de conditions intérieures qui ne lui conviennent pas (air sec,
températures trop chaudes et éclairage faible) plutôt que de continuer de progresser.
Achetez-le comme élément décoratif d’été, puis mettez-le au compost à l’automne: c’est
meilleure chose à faire!
Si vous tenez à essayer de le «sauver», vous pouvez toujours faire une tentative. Voici
alors quelques indices: essayez un éclairage artificiel intense, des températures modérées
et un humidificateur qui fonctionne à plein régime. Malgré ces efforts, cependant, la
plupart des palmiers majesté ne survivent pas longtemps à l’intérieur.
Le palmier majesté tolère bien les hivers frais et supporte même une touche de gel
occasionnelle… tant que le froid est passager. Il forme assez rapidement un tronc épais en
forme de bouteille et gagne rapidement de la hauteur. Dans son pays natal, le
Madagascar, où d’ailleurs il est menacé d’extinction, il peut atteindre 30 m de hauteur,
mais il dépasse rarement plus de 12 m en culture.
Et voilà, un joli palmier bon marché à essayer… mais seulement en plein air.
Même si les jardineries offrent souvent des gousses d’ail (Allium sativum) pour la
plantation au printemps, ce n’est pas la bonne saison pour les planter. L’ail se plante
comme une tulipe, à l’automne, au moins un mois avant le premier gel prévu.
Pourquoi alors offrir des gousses d’ail pour la plantation printanière? Tristement, c’est
pour profiter de la naïveté des jardiniers débutants qui ne savent pas que ce n’est pas la
bonne saison. Après tout, on plante tous les autres légumes au printemps: pourquoi pas
l’ail aussi? Cela dit, les bonnes jardineries vous diront à la caisse qu’il est préférable de
planter l’ail à l’automne. Alors, si vous insistez pour le planter au printemps malgré leur
avertissement, c’est votre responsabilité, pas la leur.
Trop tard?
Il est trop tard et vous avez déjà planté votre ail ce printemps?
Sachez que cela ne vous donnera pas des gousses de taille intéressante, et encore moins
de l’ail qui pourra se conserver. Par contre, vous pouvez toujours récolter et consommer
le feuillage (délicieux!), d’ailleurs au moment où vous en avez envie (il n’y a pas de
saison particulière pour la récolte des feuilles d’ail). Toutefois, si vous récoltez les
feuilles de vos ails, cela mettra fin à leur vie.
Ou encore, laissez les plants pousser tout l’été et ne les récoltez pas ce premier automne.
À la place, laissez-le en terre tout l’hiver. Vous récolterez votre ail l’automne de l’an
prochain.
Voici plus de détail sur la culture d’ail.
https://www.facebook.com/JardinierParesseux/photos/
a.676764875676368.1073741828.579516672067856/862883197064534/?type=1&theater
Mai 31 – Cultivez des surplus de légumes pour les moins nantis
Un rang pour ceux qui ont faim: c’est le titre d’un programme organisé conjointement par
surplus de légumes qu’ils peuvent par la suite offrir aux banques alimentaires. Si vous
avez un potager en pleine terre, vous pourriez justement planter un rang de plus, mais si
l’espace manque, par exemple si vous jardinez sur un balcon ou une terrasse, même juste
une potée ou deux de plus de tomates ou de zucchinis donnera plusieurs kilos de légumes
supplémentaires à offrir.
Quant à la vieille tradition de sonner chez le voisin avec un beau panier de légumes à
donner, question de se montrer amical, bien sûr, mais aussi – soyons honnêtes! – de
montrer notre prouesse horticole, avalons un peu notre orgueil. Après tout, ces voisins ont
sans doute le moyen de s’acheter des légumes. Pourquoi ne pas donner alors ces surplus à
ceux qui en ont le plus besoin, les moins nantis? Après tout, ils sont nos voisins aussi!
Pour connaître le nom d’une banque alimentaire ou une soupe populaire près de chez
vous, composer le 211, la ligne d’assistance de Centraide Canada : elle saura vous diriger
vers une banque alimentaire ou une soupe populaire dans votre quartier.
Enfin, n’oubliez pas de donner un p’tit coup de fil avant d’y aller. Il y a peut-être une
journée ou une heure qui leur convient davantage pour recevoir des dons. N’oubliez pas
que ces organismes fonctionnent en bonne partie avec l’aide de bénévoles et on veut les
individuels à produire des légumes pour aider à nourrir les démunis - mais sinon, rien ne
vous empêche de contacter une soupe populaire près de chez vous pour demander
Cet été, soyons généreux : plantons tous un rang pour ceux qui ont faim!
http://www.growarow.org/French/indexFR.htm
http://www.growarow.org
http://www.feedingamerica.org/find-your-local-foodbank/
https://jardinierparesseux.com/2015/06/06/cultivez-des-surplus-de-legumes-pour-les-
moins-nantis/
Juin 2015
Juin 1– Erreur : aucun truc publié en français (Le mais comme plante ornementale
publiée en anglais)
mais il existe bien une forme à feuillage joliment strié de blanc et de rose (Zea mays
japonica et ses divers cultivars*) et encore beaucoup d’autres qui ont un feuillage vert,
mais des grains colorés, comme ‘Painted Mountain’, ‘Earth Tones Dent’ et ‘Fiesta’. On
fait sécher les épis de ces derniers pour les utiliser comme décorations par la suite.
Maïs même le maïs sucré ordinaire est très joli… une fois qu’on le sort de son «rang
d’oignons» habituel.
Semez-en par groupes de 4 à 6 çà et là dans votre aménagement paysager et vous serez
surpris comme leurs longues feuilles arquées et gracieuses et leurs panaches de fleurs
jaunes ajoutent un joli effet au paysage. Et laissez les tiges et feuilles désormais séchées
Cultiver le maïs en poquets (terme horticole pour par groupes de graines multiples)
réplique la méthode utilisée par les Amérindiens qui furent les premiers à cultiver le maïs.
Et cultiver le maïs de façon ornementale ne vous empêche pas de récolter les délicieux
Culture
Semez le maïs quand l’air est réchauffé et qu’il n’y plus de risque de gel, habituellement
à la fin de mai ou au début de juin au Québec, au plein soleil dans un sol riche et meuble,
en recouvrant les graines de 2,5 cm de terre. Arrosez au besoin. Il n’en faut pas plus pour
*On peut trouver les semences du maïs panaché ‘Field of Dreams’ chez Semences Stokes
et chez William Dam Seeds, entre autres. http://www.stokeseeds.com
http://www.damseeds.ca
On se rappelle que le compagnonnage est basé sur deux livres écrits par l’Américaine
Louise Riotte, Carrots Love Tomatoes : Secrets of Companion Planting et Roses Love
Garlic, traduit en français sous les noms Les tomates aiment les carottes et Les rosiers
aiment l’ail. Ces livres furent publiés dans les années 1970 et sont encore édités
aujourd’hui. Mais on a appris beaucoup de choses sur les légumes depuis 40 ans alors
que le compagnonnage est resté figé dans les concepts des années 1970. Il est quand
même intéressant de remarquer qu’alors que Mme Riotte prétendait que les carottes
aiment les tomates (voir le titre anglais du livre), son éditeur a sagement inversé cela
pour les tomates aiment les carottes, car tout jardinier qui fait l’expérience vous dira
que les tomates dominent et étouffent les carottes. Quand le titre-même d’un livre est
en soi mensonger, que alors penser de son contenu?
Compagnonnage logique
Certaines plantes sont reconnues pour nuire à la croissance de leurs voisines, car elles
dégagent des produits toxiques. Ces plantes, appelées plantes allélopathiques, sont
typifiées par le tournesol (Helianthus annuus), qui dégage plusieurs produits chimiques
qui agissent comme des herbicides naturels. Ne pas planter une plante nuisible avec
d’autres plantes, c’est encore un compagnonnage logique.
Aussi, la polyculture, soit l'idée de mélanger les plantes plutôt que de planter en
groupes homogènes, et ce, pour confondre les prédateurs, peut aussi être vu, par
extension, comme un compagnonnage logique, et je l'applique aussi.
Un autre exemple? On dit que les œillets d’Inde (Tagetes patula) peuvent aider à
contrôler les nématodes nuisibles et c’est vrai que si on cultive exclusivement des
œillets d’Inde sur une grande surface, on peut les éliminer, mais pas en
compagnonnage. Et qui a des problèmes de nématode de toute façon? (Lisez Des
tagètes contre les nématodes https://jardinierparesseux.com/2016/03/09/des-tagetes-
contre-les-nematodes/ pour en savoir plus sur le sujet.)
Grande déception
Je sais que plusieurs lecteurs vont être très choqués de ses dires, mais le
compagnonnage tel que préconisé par Mme Riotte a donné tellement de résultats
mitigés quand j’ai ai essayé de le pratiquer que, dans le fond, j’aurai eu des résultats
presque aussi satisfaisant que si je ne l’avais mis en pratique: il ne changeait
essentiellement rien à mes résultats. Tout cet effort pour presque rien!
Et je ne suis pas la seule personne qui pense ainsi. Beaucoup de livres de jardinage
biologique restent étrangement muets sur le sujet du compagnonnage des plantes… on
sent que l’auteur est trop gêné par en parler. Et l’ancien éditeur en chef de la
prestigieuse revue Organic Gardening n’a-t-il pas écrit (ma traduction) que le
compagnonnage était «un sujet rempli de plus de folklore, d’espoir, de mauvaise
information et tout simplement d’exagération que presque tout autre dans le monde du
jardinage».
C’est aussi mon point de vu sur le compagnonnage: on y trouve autant de fausses idées
que de bonnes, sinon plus. Donc, oui, je pratique un compagnonnage logique, mais ne
suis plus le compagnonnage de Mme Rioux.
Et n'ayez pas crainte que le caoutchouc des pneus empoisonneront le sol. D'accord, il
contient d'infimes quantités de métaux lourds (tout comme les sols de jardin, d'ailleurs!),
mais le caoutchouc ne se dégrade que très, très lentement, sur des centaines d'années, et
ne libérera pas ces minéraux que peu à peu. D'ailleurs, le seul minéral présente dans des
quantités supérieures à un sol de jardin typique est le zinc, un minéral que les plantes ont
besoin pour leur croissance.
Comment faire
Vers la date du dernier gel, placez un pneu à l’horizontale et remplissez-le de bonne terre
riche. Deux ou trois jours plus tard, quand le sol s'est réchauffé, plantez-y vos légumes et
placez un deuxième pneu par dessus le premier pour protéger les plants du vent froid
(toujours un problème en début de saison) et pour chauffer leur feuillage aussi. Les pneus
absorbent tellement de chaleur que c’est comme si vous viviez 10˚ de latitude plus au
sud. Si jamais l'été s'avère plus chaud qu'habituellement, enlevez le deuxième pneu, tout
simplement. Un front froid arrive? Remettez le deuxième pneu.
Notez que la chaleur des pneus ne permet pas seulement une culture plus hâtive et plus
sûre au printemps et davantage de chaleur au milieu de l'été, mais prolonge aussi la saison
à l'automne. Avec un potager en pneus, on peut souvent gagner 2, 3 ou même 4 semaines
de jardinage supplémentaires, assez pour voir même les tomates et les poivrons mûrir!
Il n'est pas toujours une bonne idée d'utiliser des vieux pneus de cette manière dans les
régions aux étés chauds, car les pneus peuvent se réchauffer excessivement et nuire à la
croissance des légumes. Par contre, si vous vivez au nord du 50e parallèle, vous n'aurez
Nouveaux rosiers anglais Here’s some 2016 gardening news from David Austin Roses:
This spring, U.S. and Canadian gardeners get their turn to grow three new English Roses
that wowed crowds at London's Chelsea Flower Show — including the new pink English
Rose that Mr. Austin himself calls, "possibly the best rose we've ever bred.” #1. 'Olivia
Rose Austin' - a landmark introduction: soft pink and achingly beautiful, #2. 'The Poet's
Wife' - Austin's first yellow intro since 'Charles Darwin' in 2003. Just added to list of
Most Fragrant English Roses, #3. 'The Lady of the Lake' - a blush pink rambler rose that's
short, repeat-blooming and highly fragrant -- revolutionary attributes for ramblers. - Full
details: 4 stories www.gardennewsbreak.com/david_austin/releases/2016_intros/- 10
images: 2016 Intros
www.gardennewsbreak.com/david_austin/editorial_images/gallery/2016-Introductions/
49/page1/ - 240+ hi-res images
www.gardennewsbreak.com/david_austin/editorial_images/galleries/ All materials are
offered for editorial and educational use. For interviews with Austin's Michael Marriott,
please give me a call: 802-325-3200 or email [email protected]. All the best, Sally Sally
FergusonFerguson Caras [email protected]
Au Jardin de Jean-Pierre
* LE RETOUR DES ROSIERS DE DAVID AUSTIN *
Parfois vous n’avez qu’une seule couleuvre sur votre terrain. Si oui, peut-être un ami qui
n’a pas peur des couleuvres peut l’attraper et le transporter ailleurs (une distance de 2 km
suffit). Vous n’êtes pas obliger d’assister à la scène.
Je suis toujours surpris de voir que bien des jardiniers autrement très expérimentés en
savent très peu sur les insectes qui fréquentent nos jardins. Combien de fois ai-je reçu des
lettres de jardiniers à la recherche d’un insecticide puissant pour éliminer de leur jardin
un insecte inoffensif ou même bénéfique? Bien qu’il soit impossible de présenter dans un
seule texte tous les bons insectes et tous les mauvais (il en existe des milliers!), je
pourrais peut-être ici vous aider à démêler les insectes les plus couramment confondus
par les jardiniers.
Le criocère du lis (Lilioceris lilii) est plus gros et orange vif, sans taches. Il a le corps
allongé, non pas bombé. Il consomme le feuillage et les fleurs des lis (Lilium spp.) et des
fritillaires (Fritillaria spp.). Une bonne façon de le distinguer définitivement d’une
coccinelle est donc de vous demander sur quelle plante vous le voyez: si l’insecte n’est
pas sur un lis ou une fritillaire, ce n’est probablement pas un criocère. Plusieurs
traitements contre le criocère du lis sont disponibles (ramassage manuel, traitements au
neem, etc.), mais aucun n’est très efficace. On ne l’élimine complètement qu’en arrêtant
de cultiver des lis et des fritillaires.
J’entends souvent les gens appeler «bibittes à patate» les insectes bénéfiques que sont les
coccinelles, mais ces deux insectes se distinguent facilement. D’accord, tous deux ont le
corps bombé, mais les coccinelles ont des points sur le dos, alors que la «bibitte à patate»
(plus correctement doryphore de la pomme de terre, Leptinotarsa decemlineata) a le dos
strié (jaune strié de noir). Aussi, elle est beaucoup plus grosse qu’une coccinelle. Ici
encore, l’emplacement où vous trouverez l’insecte aidera à l’identifier : les coccinelles
peuvent se trouver sur presque toute plante, le doryphore, uniquement sur les plants de
pommes de terre ou, plus rarement, sur d’autres plantes de la même famille (tomates,
aubergines, etc.).
Le contrôle du doryphore n’est pas facile, mais on peut en venir à bout en pratiquant la
rotation des cultures et en évitant de planter les pommes de terre en rang, éparpillant
plutôt les plants à travers d’autres végétaux. Ou on peut couvrir les plantes de pomme de
terre d’une couverture flottante. Si vous choisissez d’utiliser des insecticides, préférez un
produit qui n’est pas toxique pour l’humain.
Abeille et guêpe
Que de confusion ici! Le problème, c’est qu’il existe une multitude d’insectes volants qui
ont un corps noir avec des bandes jaune vif. Tous sont généralement bénéfiques à un
certain degré (les abeilles et les syrphes sont de bons pollinisateurs, les guêpes sont des
prédateurs qui consomment plusieurs insectes nuisibles), mais les abeilles sont
inoffensives et piquent rarement, sauf si on les agresse. On a donc tout intérêt à
encourager leur présence dans le jardin. Si jamais une abeille vous pique (ce qui est rare),
elle paiera le gros prix, car en laissant le dard dans votre peau, elle se blesse et elle
mourra par la suite. Les guêpes sociales (celles qui vivent en colonie), par contre, sont
très agressives et piquent sans beaucoup de provocation. Leur présence près des humains
ne doit pas être encouragée.
Les abeilles se distinguent des guêpes par leur corps plus trapu et nettement duveteux.
Leur comportement aussi est différent: elles prêtent peu d’attention aux humains, se
contentant d’aller de fleur en fleur, où elles jouent un rôle vital de pollinisateur. Elles font
souvent un bruit en volant: le bourdonnement. Il existe de nombreuses espèces d’abeilles
de toutes les tailles. La plus connue est l’abeille domestique (Apis mellifera), celle qui
produit le miel.
Les guêpes appartiennent à différents genres et espèces. La plupart des guêpes sont
inoffensives et certaines sont d’ailleurs si petites qu’on ne les voit presque pas. Elles sont
plus longilignes que les abeilles, avec un net rétrécissement au milieu de leur corps (la
célèbre «taille de guêpe»), et paraissent sans poils. Leur vol est silencieux. Elles ne
meurent pas après avoir piqué et peuvent ainsi piquer plusieurs fois.
Par contre, la vaste majorité des guêpes ne sont pas agressives et ne piquent presque
jamais les humains. Certaines sont d’ailleurs si petites qu’on ne les voit presque pas. En
général, les guêpes inoffensives sont de couleur noire ou, du moins, ne sont pas striées de
jaune. (Dans la nature, les striures jaune et noire servent d’avertissement aux animaux :
ne me dérangez pas, je pique!)
Ce sont les guêpes sociales, celles de la famille des Vespidae, qu’il faut davantage
craindre. Elles sont d’assez bonne taille (les frelons, une sous-catégorie de guêpe sociale,
sont encore plus gros) et la plupart des espèces sont justement noires striées de jaune ou
de blanc. Ce sont les guêpes sociales tendent à être agressives. Elles piquent si on
approche leur nid et aussi quand on essaie de la chasser de notre nourriture ou de notre
corps.
Les guêpes sociales vivent, comme leur nom indique, en colonie. Certaines espèces
vivent cachées à l’intérieur des structures (murs de maison, troncs d’arbres, piles de bois,
etc.), d’autres ont des «nids de papier» bien visibles. Si le nid est dans un endroit où il y a
risque que les humains soient attaqués, délimitez le secteur d’un ruban de couleur pour
aviser les passants. Puis, la nuit venue, car elles sont alors endormies, appliquez un
produit conçu pour leur contrôle. Si le nid est hors d’atteinte, il peut valoir faire venir un
exterminateur.
Abeille et bourdon
Encore faut-il distinguer entre abeille et bourdon. Encore, il y a des milliers d’espèces
d’abeilles sont l’abeille domestique est la plus connue, mais le bourdon appartient à une
sous-catégorie d’abeille. Contrairement à la croyance populaire, le bourdon n’est pas le
mâle de l’abeille domestique, mais appartient à un autre genre ( Bombus, pour la plupart).
Les bourdons sont plus gros et encore plus hirsutes que les abeilles domestiques. Les
bourbons sont encore moins agressives que les abeilles domestiques et le risque d’être
piqué par un bourdon est minime.
Abeille et syrphe
Les syrphes sont des insectes bénéfiques, qui volent de fleur en fleur comme les abeilles.
Ce sont des mouches et, n’ayant pas de dard, ils ne peuvent pas piquer. Ils sont donc
parfaitement inoffensifs et d’ailleurs très utiles au jardinier, car non seulement ils
pollinisent les fleurs, mais plusieurs sont prédateurs d’insectes nuisibles. Leur coloration
(ils sont généralement striés jaune et noir comme une abeille, mais il y a bien des
exceptions parmi les milliers d’espèces différentes) est un exemple de mimétisme, car en
imitant les abeilles que craignent plusieurs de leurs prédateurs, ils évitent de se faire
manger. On les distingue facilement des abeilles par leurs yeux énormes qui semblent
occuper presque toute leur tête!
Bourdon et taon
D’où vient la confusion entre les abeilles et les taons, je ne sais pas, car ils ne se
ressemblent nullement. Pourtant, bien des gens appellent les bourdons (ces grosses
abeilles très velues striées noir et jaune) des taons. Or, un taon (on prononce «ton») n’est
pas une abeille et ne lui ressemble pas: c’est une grosse mouche à grands yeux qui ne
pique pas (elle n’a pas de dard), mais qui mord, arrachant d’ailleurs un morceau de chair
ce faisant. Sa morsure est douloureuse et fait souvent couler le sang. Au Québec, on
l’appelle souvent, et plus correctement, mouche à cheval ou à chevreuil, parfois frappe-à-
bord. On rencontre rarement des taons dans les jardins de ville ou de banlieue, mais
abondamment dans la nature. Il en existe des centaines d’espèces. Un produit
antimoustique aidera à les éloigner.
La vaste majorité des plantes d’intérieur sont des plantes tropicales qui tolèrent très mal
le froid. Même une température nocturne de 10 ˚C, du moins quand la plante a toujours
connu des nuits de 21 ˚C et plus, peuvent lui nuire. Attendez donc non seulement qu’il
n’y ait plus de risque de gel, mais que les températures nocturnes dépassent 15 ˚C avant
de les sortir pour l’été, ce que veut dire rarement avant la mi-juin.
Acclimatation en premier
Avant de placer vos plantes d’intérieur en vacances n’importe où dans votre cour,
cependant, n’oubliez pas qu’il leur faut une période d’acclimatation avant de pouvoir
affronter le plein soleil, sinon leur feuillage peut brûler sévèrement. Placez-les d’abord à
l’ombre pendant environ une semaine puis à la mi-ombre pendant une autre semaine
avant de les exposer au plein soleil. Mêmes les cactus ont besoin d’acclimatation.
Évidemment, tout comme on le fait dans la maison, il faut donner à chaque plante les
conditions qu’elle préfère: ombre pour les fougères et les philodendrons, mi-ombre pour
les bégonias, les piléas et les phalaénopsis et le plein soleil pour les cactus, la plupart des
succulentes et les bougainvillées.
Vous pouvez trouver plus de renseignements sur les besoins des plantes d’intérieur
dans mon livre Les plantes d’intérieur.
Voici un truc qu’on voit beaucoup sur l’Internet: vous pouvez piquer une section de
tige de rosier dans une pomme de terre (percez un trou avec une mêche de perceuse
ou un tournevis) et la planter dans le sol. Arrosez bien et couvrez avec une bouteille
inversée pour maintenir une forte humidité. Après quelques semaines, votre petit
qui est vrai. D’autres prétendent que la pomme de terre fournira aussi les nouvelles
racines de la bouture en sucres, ce qui est… impossible. Les molécules de sucre sont
Ça fonctionne, mais…
Ce qui est bizarre dans ce truc est que vous auriez le même résultat même sans la
pomme de terre! Car bouturer un rosier est fort simple. Voici comment faire:
et supprimez les feuilles inférieures. Supprimez aussi toute fleur ou bouton que la
Plongez l’extrémité inférieure de la bouture dans le sol (on peut aussi le faire en pot)
Arrosez bien.
Placez une bouteille à grand goulot inversé ou le fond d’une bouteille de boisson
enracinée!
soleil, sol riche et bien drainé)… et regardez votre nouveau rosier pousser.
Et voilà ! Bouturer des rosiers sans pomme de terre demande moins d’efforts et
donne d’aussi bons résultats. Même parfois de meilleurs résultats (il arrive parfois
que des rats ou des mouffettes déterrent les boutures à la recherche de la pomme de
terre pourrissante.) De surcroît vous aurez une pomme de terre de plus pour
Saviez-vous que l’année 2016 est l’année du piment? À tous les ans, l’International
Herb Association http://www.iherb.org nomme une plante condimentaire ou
médicinale «herbe de l’année»… et leur choix est tombé sur le piment pour 2016.
Son histoire
Le piment (Capsicum spp.) est originaire de l'Amérique du Sud et centrale, incluant les
Caraïbes. On sait qu'il est récolté depuis au moins 9000 ans et cultivé depuis au moins
5000 ans. On crédite Diego Alvarez Chanca, un médecin accompagnant Christophe
Colomb à son deuxième voyage en Amérique, pour l'introduction du piment en Europe.
La plante est alors nommée pimiento à cause de son goût piquant, similaire à celui du
poivre (pimienta en espagnol). Le mot français piment vient bien sûr de pimiento.
Au début, il fut uniquement cultivé comme curiosité en Europe... mais son utilisation
en tant que condiment a rapidement fait le tour du monde, car les Portugais l'ont
apporté en Inde, où il est devenu un élément classique de la cuisine dès le début du
XVIe siècle. Puis les marchands d'épices arabes l'ont adopté et l'ont établi partout dans
leur zone de troc. Ce sont les Turcs qui ont enfin introduit le piment en Europe en tant
qu'aliment (notamment en Hongrie, où on lui a donné le nom de paprika), vers 1545.
Piment ou poivron?
Botaniquement, il n'y a aucune différence entre le piment et le poivron: tous deux sont
dérivés d'une solanacée appelée Capsicum, surtout C. annuum. Le poivron ou piment
doux est toutefois d'origine plus moderne. On ne le reconnaît que depuis la fin du
XVIIIe, alors que certains piments de plus grande taille et au goût plus doux ont
commencé à être utilisés non pas comme condiment, mais comme légume.
C'est la capsaïcine, un alcaloïde irritant, qui donne le goût piquant au piment. Plus il en
contient, plus il est fort. Les piments (rouge, paprika, poivre de Cayenne, etc.)
contiennent de la capsaïcine à différents degrés; on les utilise alors comme condiments.
Les poivrons ne contiennent que peu ou pas de capsaïcine et ont donc un goût doux.
Il existe d'ailleurs une échelle pour déterminer la «force» des piments: l'échelle
Scoville, développée par le pharmacien Wilbur Scoville en 1912. Plus un piment est
piquant, plus le nombre d'unités Scoville est élevé. Ainsi le poivron cloche de nos
potagers mérite un 0; le piment banane, avec 1000 à 5000 unités, est considéré comme
légèrement piquant, alors que les piments les plus forts, comme les habañeros, peuvent
mériter jusqu'à 300 000 unités! Ils sont d'ailleurs tellement piquants qu'ils brûlent les
doigts lors de la récolte.
Certains piments sont naturellement plus piquants que d'autres, comme les piments
thaïs (Capsicum annuum), les habañeros (C. chinense) et les jalapeños (C. annuum).
Les tabascos (C. frutescens) sont eux aussi très piquants, mais peu adaptés aux climats
frais. Le piment le plus fort est le ‘Carolina Reaper’ méritant jusqu’à 2,2 millions
d’unités Scoville! https://jardinierparesseux.com/2015/03/10/piment-poivron-quelle-
est-la-difference/
Ce n'est pas pour rien que les pays chauds ont la réputation d'avoir les piments les plus
piquants: l'âcreté d'un piment est contrôlée en partie seulement par la génétique;
l'environnement joue aussi un rôle. Ainsi, les piments cultivés à des températures de
jour de 35˚C, qui souffrent souvent de manque d'eau et qui sont plantés dans un sol
plutôt pauvre, donneront les piments les plus forts.
Les piments cultivés sous un climat plus frais, bien arrosés et qui profitent d'une
fertilisation riche en azote, risquent de paraître très doux aux papilles d'un connaisseur
de piments forts! On peut cependant «améliorer» l'âcreté des piments en les cultivant
dans des contenants - de préférence des contenants de couleur foncée - pour augmenter
au maximum la chaleur. Sous un climat froid, cultiver des piments en pleine terre réduit
de beaucoup l'intensité de leur goût. Aussi, évitez les engrais riches en azote et laissez
le terreau s'assécher un peu avant d'arroser de nouveau.
Que de variétés!
Arrangement_of_jalapeño,_banana,_cayenne,_chili,_and_habanero_peppers 120
Le piment ayant été adopté comme condiment presque partout dans le monde, chaque
région a fait ses propres sélections. Des centaines de «races» locales ont tout
naturellement été créées en Afrique, en Asie, en Amérique du Sud, au Mexique. Les
piments peuvent avoir des fruits ronds, coniques ou pointus, de grande taille ou de la
grosseur d'un bleuet sauvage et être de couleur brune, pourpre, rouge, orange ou jaune à
maturité. Les plants peuvent mesurer plus de 3 m ou moins de 20 cm, et les feuilles
peuvent être vertes, pourpres, bicolores ou tricolores. Certains piments forts sont
d'ailleurs cultivés comme plantes ornementales pour leur beau feuillage et leurs
superbes fruits. Le piment de Noël, vendu comme plante d'intérieur aux Fêtes, en est un
bon exemple.
La culture des piments est essentiellement identique à celle des tomates. On les sème à
l'intérieur environ 8 semaines avant la date du dernier gel, en plaçant les contenants
dans un lieu ensoleillé et chaud. Acclimatez les plants aux conditions extérieures quand
les températures nocturnes dépassent les 15˚C. On peut les repiquer en pleine terre,
mais, pour des piments très forts, mieux vaut les cultiver en contenant. Évidemment, il
faut un emplacement ensoleillé, de préférence à l’abri du vent.
Au cours de l’été, arrosez au besoin… et il n’est pas mauvais, pour avoir des piments
les plus forts possibles, de laisser sécher le terreau un peu entre deux arrosages, mais
pas au point où la plante fane complètement.
Les fruits peuvent se récolter verts (c'est la tradition chez les piments charnus, comme les
jalapeños) ou à maturité: généralement, les piments verts sont moins piquants que les
piments mûrs. Portez des gants de latex lors de la récolte pour ne pas vous brûler les
doigts et, surtout, évitez de vous toucher la bouche, les narines ou les yeux. Si un piment
est trop intense au goût, buvez du lait ou consommez un produit laitier: boire de l'eau
n'aura aucun effet.
Cycle de vie
Les larves éclosent en mai à partir d’œufs qui ont hivernés sur les rameaux et
commencent tout de suite à consommer les jeunes feuilles. Elles ressemblent à de petites
chenilles jaunes couvertes de points noirs et mesurant de 10-11 mm de long. En juin, elles
descendent des branches, pénètrent dans le sol au pied de l’arbuste atteint et commencent
leur pupaison.
Vers la fin de juillet, les adultes émergent, remontent sur l’arbuste et commencent à
manger les feuilles à leur tour. Ils sont gris-brun, de 4,5 à 6,5 cm de longueur, et
rappellent un criocère du lis par leur forme. Leur saison prend fin avec les premiers gels
d’automne.
Tout au long de l’été, les femelles pondent des œufs à la queue leu leu sur des extrémités
de branches, les recouvrant d’un petit dôme de bois mâché. Habituellement on les trouve
surtout sur les rameaux inférieurs. Une même femelle peut pondre jusqu’à 500 œufs par
saison.
Traitements classiques
Sachez que le traitement le plus efficace s’applique entre la fin de l’automne et le début
du printemps, quand les branches sont libres de feuilles. Vous pouvez alors supprimez les
rameaux portant des œufs, tout simplement, tuant très littéralement l’infestation dans
l’oeuf. La présence de petites bosses brunes en ligne les rend faciles à reconnaître.
Si vous avez manqué ces occasions et vous vous trouvez devant un arbuste aux feuilles
trouées, d’autres traitements sont possibles.
Alternativement, vous pouvez secouer les branches infestées au-dessus d’un seau d’eau
savonneuse pour les contrôler.
Pourquoi se battre contre un ennemi qui reviendra toujours? Apprenez à tolérer les dégâts
mineurs (appliquez la règle des 15 pas)* ou encore, arrachez et détruire les arbustes très
atteints. Le tableau suivant peut vous aider à choisir des viornes plus appropriées.
*Mon expérience est que les dommages sur les viornes «modérément vulnérables» sont
souvent très mineurs, bien à l’intérieur des limites de la règle des 15 pas, du moins dans
les régions aux étés frais.
Très vulnérables
Viburnum opulus (viorne obier et ses sélections) zone 3V. dentatum (viorne dentée) zone
2V. trilobum (viorne trilobée ou pimbina) zone 2
Modérément vulnérables
Résistants
V. x burkwoodii (viorne de Burkwood) zone 5bV. carlesii (viorne de Corée) zone 5bV. x
juddii (viorne de Judd) zone 5V. lantanoides, syn. V. alnifolium (viorne à feuilles
d’aulne) zone 2bV. plicatum tomentosum (viorne de Chine) zone 5bV. x rhytidophlloides
‘Alleghany’ (viorne rhytidophlloïde) zone 4aV. rhytidophyllum (viorne à feuilles ridées)
zone 6bV. sieboldii (viorne de Siebold) zone 5
Juin15 – Vous avez des mauvaises herbes (pissenlits, plantains, chardons, etc.)
à arracher de votre jardin ou pelouse? Sachez qu’elles lâcheront plus facilement
prise quand le sol est imbibé d’eau que lorsque le sol est sec. Et de plus, que la
racine sera moins susceptible à casser quand vous essayez de l’extraire.
Ainsi, une journée ou deux après une bonne pluie est un excellent moment pour
vous mettre à la tâche. Ou encore, quelques heures après avoir fait un arrosage
en profondeur.
Le bon outil
L’outil parfait pour arracher les mauvaises herbes est l’arrache-pissenlit. Mais on
peut aussi utiliser, très efficacement, un tournevis à tête plate. On insère l’outil
presque à la verticale, pressant les deux dents sur la base de la plante, puis on
presse vers le bas pour créer un effet de levier. Ainsi, la mauvaise herbe sortira
du sol comme par magie.
Pour plus d’information sur les arrache-pissenlits, dont des variétés plus
mécaniques, lisez Un outil qui en arrache.
L’étape ultime
*Je préfère une haie libre composée d’arbustes feuillus sélectionnés pour une hauteur et
une largueur maximales qui correspondent à mes besoins. Lisez l’article Des haies pour
paresseux pour en savoir plus sur la technique.
Quand
Le moment idéal pour tailler une haie de cèdres est à la fin de juin, après la floraison des
lilas. À ce stade, sa croissance de l’année est presque complétée, mais les nouvelles
pousses sont encore d’un vert plus pâle que les tiges de l’année précédente. Et ça, c’est
important, car idéalement vous taillerez uniquement dans les pousses de l’année. Vous
pourriez aussi tailler plus tard dans la saison, jusqu’au début du mois de septembre, mais
alors il est difficile de distinguer entre les jeunes pousses et les plus vieilles, les jeunes
ayant perdu leur couleur distinctive.
En taillant, votre but est d’enlever d’un tiers à deux tiers de la longueur des nouvelles
pousses. Vous pouvez travailler avec une cisaille à haies (manuelle) ou un taille-haie
électrique.
Pour tracez une ligne parfaite (encore bien trop précis pour les jardiniers paresseux!),
fixez un piquet à chaque extrémité de la haie, tendez-y une corde et ajustez avec un
niveau. Il suffit alors de suivre la corde avec la cisaille… sans la couper bien sûr.
Pour (légèrement) réduire une haie de thuyas
Idéalement, vous contrôlerez la hauteur d’une haie de thuyas par une taille annuelle,
restant toujours dans la croissance de l’année. Par contre, si votre haie a été négligé (un
peu), il est possible de réduire légèrement sa hauteur et sa largeur en taillant plus
sévèrement, restant toujours dans la partie verte. Il ne faut jamais tailler dans du bois âgé
de plus de deux ans, où il n’y a plus de pousses vertes, car le thuya se régénère
difficilement à partir du vieux bois.
Forme à donner
Pour une belle haie qui restera verte de bas en haut et, de plus, peut supporter le poids de
la neige, mieux vaut lui donner une forme de trapèze, c’est-à-dire avec une base plus
large que le sommet. Ainsi, le bas de la haie recevra sa part de soleil et ne se dégarnira
pas. Et le dessus doit être arrond ou en pyramide, car un sommet plat a tendance à
s’ouvrir sous le poids de la neige ou du verglas.
Si votre haie de thuyas est devenue beaucoup trop large ou trop haute (ce qui arrive
rapidement si on néglige de la tailler annuellement), il ne sera probablement pas possible
de la récupérer. Contrairement à une haie d’arbustes feuillus, qu’on peut rabattre presque
jusqu’au sol et quand même bien voir bien repousser, si vous taillez dans le vieux bois
d’une haie de thuya, toute repousse, s’il y en a (et il peut en avoir s’il reste quelques
branches encore vertes), sera irrégulière, vous laissant avec un sommet dégarni et des
parois pleins de sections mortes pendant de nombreuses années. Mieux vaut l’arracher et
recommencer.
On peut toutefois raccourcir une haute trop haute (mais pas la rendre plus mince) avec un
certain succès… et beaucoup de patience! Pour tenter cette expérience, rabattez la haie à
une hauteur inférieure à celle désirée, ce qui laissera un sommet mort au début. Toutefois
si vous taillez les repousses latérales en douceur à tous les ans, toujours dans le vert,
laissant la haie gagner environ 5 cm de hauteur par année, cela les encouragera à croître
de plus en plus vers le centre dénudé. Ainsi, après plusieurs années, la blessure au
sommet de la haie se fermera, vous laissant avec une haie acceptable.
Ces coléoptères terrestres très courants, habituellement noir aux reflets bleu métallique,
mais parfois vert métallique ou brun brunâtre, est sans doute le prédateur le plus efficace
de nos jardins (un adulte peut manger jusqu’à trois fois son poids en limaces par jour!)…
et pourtant, on entend rarement parler de ces insectes dans les textes sur les insectes
bénéfiques.
D’ailleurs, la plupart de gens les pensent nuisibles et les écrasent, sous le principe qu’un
Prédateurs terrestres
retournant le sol, car ils sont essentiellement nocturnes, parcourant nos jardins et montant
dans ses plantes et arbustes à la recherche de proies, puis se cachent le jour. Ils se
déplacent très rapidement quand on les dérange, se cherchant une nouvelle cachette.
Certaines espèces sont capables de voler, mais d’autres ne volent jamais ou encore, très
rarement.
La plupart des espèces hivernent dans le sol et dans les déchets su sol et pondent leurs
œufs soit à l’automne ou au printemps. En générale, les larves prennent tout un été à
grandir, ne devenant adultes qu’au printemps suivant. La durée de vie varie entre 2 et 3
asticots et pupes de mouche, les pucerons (jusqu’à 50 par jour !), les chenilles, les
limaces, les escargots, les charançons, les vers blancs, les vers gris, et beaucoup plus
encore. Ils semblent beaucoup aimer les insectes qui s’attaquent aux fruitiers et ainsi on a
tout raison de vouloir encourager leur présence dans les vergers. C’est vrai qu’ils
consomment parfois aussi des invertébrés utiles (vers de terre, notamment) et sont mêmes
Notez que leurs larves aussi sont prédatrices… et aussi gourmandes que leurs parents.
Il en existe des milliers d’espèces dans le monde et des centaines au Canada. L’espèce la
accidentellement d’Europe dans les années 1920 et maintenant bien implanté dans les
L’utilisation d’un bon paillis, l’abandon du sarclage et une utilisation judicieuse des
insecticides ferong beaucoup pour en maintenir une bonne population. Et ne faites pas le
ménage de vos jardins à l’automne, car les carabes hivernent au sol dans les déchets
végétaux. Encore une belle preuve qu’on a beaucoup à gagner à perturber le moins
comme étant un ennemi à abattre. Mais en fait, les perce-oreilles sont plutôt des amis, du
En effet, leur rôle principal est comme décomposeur de matière organique, car ils
consomment feuilles mortes, déchets végétaux, etc. De plus, ils ne dédaignent pas les
pucerons, les acariens, les cochenilles, les limaces et d’autres insectes nuisibles. Donc, 2
points en leur faveur. Le hic, c’est qu’ils sont aussi omnivores: quand il n’y a rien à faire
décomposer et aucun insecte à manger, ils mangent les plantes de jardin, notamment les
fleurs de dahlia, rosier, clématite, zinnia, rudbeckie et tournesol, les feuilles de laitue, de
De plus, les êtres humains semblent avoir un dédain naturel des perce-oreilles.
Même s’ils ne nous font aucun tort (l’idée qu’ils peuvent élire résidence dans nos
de leurs pinces, même si ces dernières ne sont pas assez fortes pour nous
blesser.
Pire encore, des yeux des humains, les perce-oreilles tendent à pénétrer dans nos maisons.
Il ne le font pas exprès, mais comme ils aiment se cacher dans les lieux serrés la nuit, les
fissures qu’ils trouvent dans nos maisons, notamment autour des portes et fenêtres, sont
pour eux comme une porte d’entrée grande ouverte. Ils rentrent aussi sur les vêtements
qu’on fixe sur la corde à linge, car ils peuvent voler. Les perce-oreilles ne peuvent pas
vivre dans nos maisons, n’y causent aucun dégât et finissent par mourir s’ils ne trouvent
pas une sortie, mais causent néanmoins une bonne frousse aux propriétaires quand un
tombe par terre quand ils ouvrent la porte d’un cabinet.
Pendant ce temps, en Europe…
Le perce-oreille n’est pas originaire d’Amérique du Nord, mais vient de l’Eurasie. Il y a
été introduit par accident au début du 20e siècle. Depuis il s’étend de plus en plus à tous
les ans.
En Europe, l’attitude envers les perce-oreilles est très différente. Ils savent depuis longue
date que les perce-oreilles sont bénéfiques et, plutôt que de vouloir les chasser, les
jardiniers installent des maisons pour perce-oreilles dans leurs jardins et notamment dans
les vergers où leur efficacité à contrôler les prédateurs des fruitiers est bien connue.
Des traitements inefficaces
Il existe maintes et maintes recettes pour contrôler les perce-oreilles (pièges à l’huile de
sardine, pulvérisations, balai laissé debout, papier journal enroulé, etc.) et toutes
spécimens. Mais la triste réalité est que, lorsqu’il y a une infestation majeure, tuer des
perce-oreilles ne sert essentiellement à rien. Pour chaque perce-oreille que vous tuez, un
Allez-y si vous voulez: il est souvent énormément satisfaisant pour l’humain de tuer des
insectes, même si, en fin de compte, cela ne donne strictement rien. Au moins cela nous
Le secret du contrôle efficace des perce-oreilles est… d’avoir de la patience. Il s’agit d’un
insecte qui est seulement très nuisible quand il est présent en grand nombre. Quand il
arrive dans une nouvelle région (en Amérique du Nord, il tend à migrer de plus en plus
population et on voit les perce-oreilles partout. Or, après 2 ou 3 ans d’abondance au cours
desquels les perce-oreilles font régner la terreur, la population chute de façon marquée
(notamment à cause de maladies fongicides, de nématodes parasites et d’une mouche
Pendant la période d’abondance, vous ne pouvez faire plus boucher les trous dans votre
maison (ce qui empêchera aussi d’autres insectes indésirables d’entrer, notamment les
fourmis) et évitez de planter les végétaux qu’ils aiment pendant quelques années. Rentrez
le linge étendu sur la corde avant la nuit pour les empêcher de voyager sur les vêtements
(les perce-oreilles sont nocturnes) et ne rentrez pas de pots de plantes sans les avoir
rentree-sans-insectes/ Puis encouragez-vous en vous disant que tout cela finira par
passer!
Dans l’imagination populaire, une haie est toujours parfaitement taillée… mais il faut
Pour les gens ordinaires, maintenir une haie «comme il se doit» est très exigeant,
demandant plusieurs tailles annuellement. Et plus la haie est longue, plus elle demande de
l’entretien. Souvent la haie finir par rivaliser avec le gazon comme élément qui demande
Mais ça, c’est la haie taillée. Peu de gens semblent savoir qu’ils peuvent aussi cultiver
Vous ne faites que planter en ligne des arbustes et les laisser pousser, voilà tout. La haie
prendra alors la forme des arbustes qui la compose: arrondie s’ils sont arrondis, dressée
s’ils sont dressés, arquée si les végétaux ont un port évasé. L’entretien? Il n’y en a
Comment choisir
Pour choisir un arbuste pour une haie libre, il faut prendre en considération les points
suivants:
La hauteur et la largeur désirées (notez qu’il est très difficile de trouver un arbuste pour
rusticité, etc.).
Quelques suggestions
Voici quelques arbustes qui peuvent convenir à une haie libre dans les régions au climat
froid (dans le Sud, le choix est beaucoup plus vaste!). Notez qu’il existe de multiples
leur hauteur et diamètre, leur rusticité, et la couleur de leurs fleurs. À vous de rechercher
Bourdaine à feuilles de capillaire (Frangula alnus cvs, syn. Rhamnus frangula) zone 3b
Vous remarquerez l’absence de conifères parmi les sélections. C’est que ces végétaux
continuent de grandir pendant toute leur existence. Pour qu’ils restent dans les limites des
dimensions acceptables pour une haie, il faut donc les tailler régulièrement, ce qui les
Haie mixte
Une haie libre et réussie peut être composée d’une seule espèce d’arbuste. Mais le défaut
d’avoir une longue lignée d’un même végétal, c’est qu’il y a alors une monoculture: en
Rien toutefois ne vous empêche de planter une haie mixte qui combine trois ou quatre
variétés d’arbustes ou plus. Il peut alors être intéressant de combiner des arbustes à
différentes saisons de floraison afin d’avoir une haie qui est en floraison plusieurs fois au
cours de l’été ou d’y inclure des arbustes à fruits qui attireront les oiseaux frugivores à
différentes saisons.
Larves de teigne.
Vous saurez que vos alliacées sont atteintes de cet insecte quand le feuillage commence à
paraître troué ou grugé. La petite chenille vit à l’extérieur des alliacées à feuilles plates
(poireaux, ail, etc.) au début de la saison, migrant éventuellement au cœur de la plante,
mais pénètre carrément à l’intérieur des feuilles des alliacées à feuilles tubulaires
(ciboule, oignon, etc.) pour les vider par l’intérieur, laissant des «fenêtres» translucides.
Pupe
Mais on peut voir les pupes brunes entourées d’un cocon en mailles aérées quand ils sont
placées sur ou sous le feuillage. Mais souvent les chenilles descendent dans le sol et dans
les déchets au sol pour devenir pupe et ces pupes sont difficiles à voir.
Quand la population de la teigne est relativement réduite, ou qu’on le contrôle bien, il est
quand même possible d’obtenir une récolte raisonnable de bulbes d’ail et d’oignon. Mais
pour les alliacées dont on récolte le feuillage, notamment la ciboule et le poireau (le fut
du poireau est composé de feuilles imbriquées et les larves de la teigne y pénètrent),
même une infestation modérée est désastreuse.
Agissez tôt…
Une autre possibilité est de retarder le repiquage des plants. La première génération de
teignes adultes (papillons) est active de la fin d’avril à la fin de juin, selon la région. Si
vous repiquez vos plants au jardin après leur passage, à la fin de juin ou au début de
juillet, le gros du problème sera résolu, car la deuxième génération devrait venir
d’ailleurs, si même elle réussit à trouver vos plants. Évidemment, cette technique ne
fonctionnera pas dans un jardin communautaire où d’autres jardiniers cultivent des
alliacées depuis le début de la saison.
Ou sauter une année. Si vous ne cultivez pas d’alliacées pendant un été au complet, et que
votre jardin est isolé de toute autre (encore, cela ne fonctionnera pas dans un jardin
communautaire), cela éliminera complètement la teigne du secteur. L’année suivant,
même si les papillons réussissent à trouver votre potager, ils risque d’être peu nombreux,
réduisant l’infestation.
… ou tard
Toutes les méthodes précédentes présument une action préventive: il faut alors avoir
prévu l’infestation. Mais que faire quand que vous vous trouvez avec une infestation en
cours?
BTK
La récolte manuelle des larves au stade baladeur (avant qu’elles ne s’insèrent dans les
feuilles) et des pupes qui paraissent plus tard aidera beaucoup, mais des traitements
répétés au BTK (Bacillus thuringiensis kurstaki) une bactérie qui s’attaque aux larves, est
encore plus efficace. Le BTK n’affecte que les chenilles de papillon et ne touchera
pas aux insectes bénéfiques de votre jardin.
Une fois que la larve a pénétré à l’intérieur des tissus de la plante, par contre, le BTK ne
peut plus l’atteindre. Il faut donc surveiller la présence de larves baladeuses et répéter les
traitements au BTK quand elles sont présentes. Dans certains cas, il peut être nécessaire
de traiter hebdomadairement pendant une bonne partie de l’été.
Le choix d’autres insecticides pour un jardin potager familial est limité. Vous pouvez
toutefois essayer le pyrèthre, le savon insecticide, le savon à vaisselle, le neem ou des
pulvérisations de prêle ou de feuilles de rhubarbe, toujours sur les larves baladeuse (ou
les adultes, si vous les voyez). Évitez les pulvérisations à l’ortie: elles ont la réputation
d’attirer la teigne.
Maison de perce-oreilles.
Vous pouvez aussi encourager la présence de perce-oreilles dans le jardin, un des rares
insectes prédateurs qui s’est montré efficace à contrôler la teigne.
En Europe, il existe des pièges commerciaux aux phéromones qui attirent spécifiquement
les adultes… mais on les utilise surtout pour vérifier la présence des adultes afin de savoir
quand faire des traitements. Ils ne semblent pas très efficaces à prévenir les infestations ni
à réduire celles qui sont en cours.
Le futur
Pour l’instant, dans la plupart des régions (elle n’est pas encore présente partout en
Amérique du Nord), la teigne demeure un problème majeur pour les amateurs de potager.
durant au moins une partie de leur cycle, ou encore, sont tout simplement attirées
par les fleurs. Et certaines plantes seraient plus favorables aux insectes bénéfiques
que d’autres. En voici quelques unes que vous pourriez planter afin de les attirer ou
de les nourrir. Remarquez que plusieurs sont des plantes ornementales courantes
faciles à trouver en pépinière… et que d’autres sont des herbes fines disponibles
mauvaises herbes… mais n’empêche qu’une même une plante dite mauvaise peut
zone 6
souvent plus pratique de commencer au printemps quand le sol est humide et l’eau
abondante.
Enlevez d’abord les autres végétaux (si l’emplacement convient vraiment aux mousses, il
n’y en aura pas beaucoup!). Si une analyse de sol indique que le sol est pas assez acide
(un pH de 5,0 à 5,5), ajoutez du soufre pour l’acidifier: ce n’est pas que les mousses ont
besoin d’un sol acide (elles peuvent pousser dans tous les sols), mais cela le rendra moins
appétissant pour les plantes envahissantes, autrement difficiles à contrôler dans une
pelouse de mousse.
Roulez la surface avec un rouleau rempli d’eau (on peut en louer chez un compagnie de
location d’outils) pour compacter le sol (encore dans le but d’empêcher d’autres plantes
de s’y établir). N’ayant pas de racines, la mousse n’a pas besoin d’un sol profond et
meuble.
Ramassez des mousses ailleurs sur le terrain (ne dépouillez pas les forêts ni les terrains
publics!) et passez-les au robot de cuisine avec de l’eau. (Non, il n’est pas nécessaire
l’emplacement. L’idée est de créer un brouillard, non pas une pluie lourde. Deux fois par
jour, arrosez pendant 15 minutes. Cela tiendra les plantes légèrement humides et
Après 5 semaines, la mousse devrait être bien en voie de développement et vous pourrez
réduisant à une session par jour, puis aux 2 jours, puis pas du tout. Il faut tout un été pour
L’année suivante, les mousses seront encore mieux établies et l’apparence, nettement
meilleure.
Juillet 8 - Arrosez tôt le matin
C’est le matin avant 10 h que le sol absorbe l’eau le plus efficacement. L’air est alors plus
frais et le sol aussi, ce qui réduit l’évaporation et donc vos plantes profitent davantage de
l’eau que vous appliquez. De plus, la surface du sol aura toute la journée pour s’assécher,
au grand dam des limaces, qui aiment que le sol soit humide en tout temps. En effet,
Le deuxième meilleur moment pour arroser est le soir, au ou après le coucher du soleil,
car au moins le soleil ne plombe pas. Malheureusement, l’air et surtout le sol sont encore
chauds, ce qui augmente l’évaporation et de plus, arroser le soir peut provoquer des
maladies sur les plantes (le feuillage restera humide plus longtemps et un feuillage
humide est une condition sine qua non pour le développement des maladies fongiques et
Évidemment, si vos plantes ont besoin d’eau et que vous n’avez pas le choix que
d’arroser en pleine journée quand il fait un soleil de plomb, allez-y, mais sachez alors
que, sous l’effet de la chaleur, une bonne partie de l’eau que vous appliquez (jusqu’à 70%
dans certaines circonstances). Il faut donc arroser plus longtemps et utiliser plus d’eau
pour vraiment abreuver les végétaux. C’est donc le pire moment pour arroser.
d’algues microscopiques, les diatomées. Elles sont finement coupantes, comme du verre,
et voilà justement l’utilité de la terre de diatomée: on l’applique là où passent les insectes
rampants qui se coupent à son contact, puis se déshydratent et meurent suite à ces
blessures. Malgré les prétentions du contraire, la terre de diatomée ne tue pas les
mollusques (limaces et escargots), mais ils trouvent les particules irritantes et éviteront de
Utilisation à l’extérieur
infestées. Évitez toutefois d'en appliquer sur les fleurs pour ne pas nuire aux
insectes pollinisateurs.
On peut aussi au sol autour de la base des végétaux pour empêcher les insectes
Il est important de comprendre que ce pesticide est surtout efficace par temps sec, car il
perd toute efficacité une fois qu’il a été mouillé. On voit les gens l’épandre sur ou au pied
de leurs légumes et plantes ornementales, pensant avoir bien fait, puis ils vont arroser les
plantes après, annulant son effet. Et la pluie et même la rosée aussi éliminent la terre de
diatomée qui se dissout dans le sol tout simplement. On l’applique donc sur un sol ou un
feuillage sec quand on n’annonce pas de pluie pendant les prochains jours.
C’est dans les emplacements toujours secs que la terre de diatomées est la plus utile. On
peut notamment en appliquer dans et autour de la maison, soit sur les fissures, devant les
fenêtres et en autres places où les insectes peuvent entrer dans la maison. Évidemment, il
serait encore plus efficace de calfeutrer convenablement ces entrées afin d’empêcher les
Sécurité
La terre de diatomées n’est nullement toxique pour les humains, mais il faut éviter de la
respirer, car elle peut être très irritante pour les voies respiratoires et les yeux. Mieux vaut
porter un masque et des lunettes qu’on on l’applique. Il faut traiter lors de journées non
Les propriétaires de piscines connaissent bien la terre de diatomées, car on s’en sert
comme produit de filtrage pour les piscines domestiques. Or il faut savoir que la terre de
diatomées vendue pour les piscines a été traitée à la chaleur (calcinée) et ne sera pas
Où en trouver?
Presque toutes les jardineries vendent la terre de diatomées, mais souvent le nom
n’est pas en évidence. On le vend sous des noms comme «déstructeur d’insectes
comme étant du dioxyde de silicium (autre nom pour la terre de diatomées). Il faut
donc soit lire l’étiquette ou demander l’aide d’un commis si vous voulez obtenir le
bon produit.
Peut-on contrôler par la taille un genévrier au port évasé qui envahit un chemin?
Oui, mais il faut éviter de couper la branche juste en deçà de la longueur désirée. D’un
côté, une telle taille stimulera une repousse plutôt arrondie alors que le reste de l’arbuste
est évasé, un effet des plus bizarre. De l’autre, la branche sera bientôt encore dans vos
jambes, car elle repoussera rapidement. À la place, suivez des yeux la branche fautive
vers le centre de l’arbuste, notant des branches secondaires qui poussent dans la même
direction et qui pourrait alors agir comme remplacement. Coupez alors la branche juste
au delà d’une branche qui va dans la même direction et qui pourrait alors la replacer. Si
vous le faites bien, votre taille ne paraîtra pas du tout, sauf qu’il y a plus d’obstacle dans
Il peut paraître absurde d’arroser juste avant qu’arrive une pluie, mais
c’est au contraire une excellente technique horticole. C’est que, quand
une terre est très sèche, elle repousse l’eau au début avant de
finalement l’accueillir. Ainsi, quand une bonne ondée tombe sur un sol
sec, la majeure partie de cette eau est perdue au ruissellement plutôt
que de pénétrer la terre et d’irriguer les plantes.
Ainsi, si votre sol est très sec et qu’on annonce de la pluie, il est très
sage d’arroser quelques heures auparavant. Cet arrosage, aussi léger
soit-il, aura pour effet de rendre le sol réceptif à l’eau à venir plutôt
que répulsif. Quand la vraie pluie tombera, donc, toute l’eau, ou
presque, descendra dans le sol... et vos plantes en profiteront
davantage!
exceptionnelle de fruits, assez pour partager avec tout le voisinage… ou mieux encore,
pour donner aux banques alimentaires! Mais il faut récolter aux 3 ou 4 jours pour
maintenir la production: dès que certains fruits sur le plant commencent à mûrir, la
production cessera.
De toute façon, si vous le laissez trop mûrir, les graines commenceront à se former
C’est donc un contraste total avec les courges d’hiver, comme les citrouilles, les
courges spaghetti et les buttercup, qu’on laisse pleinement mûrir et qu’on récolte
alors à l’automne.
Une description
aux guêpes sociales, car elles sont souvent noir strié jaune ou blanc,
parfois bleu pâle, mais ont de gros yeux, presque comme une mouche.
tout droit vers leur nid, sans le vagabondage à gauche et à droite des
guêpes sociales. Elles sont peu portées à piquer et ne le feront que si
Surtout bénéfiques
Il est important de souligner que les guêpes fouisseuses sont utiles aux
dans laquelle elle dépose une vingtaine d’œufs et toute une série
C’est quand les guêpes fouisseuses utilisent une partie d’un terrain
que l’humain destine à une autre utilisation que vient les conflits. Elles
vient constant.
les guêpes vivre leur vie. Si c’est un endroit que les humains
vos amis et vos enfants que ces insectes ont un rôle bénéfique à jouer
qu’il ne faut pas les tuer sans raison. Mais parfois cela n’est pas
faire. Aussi, parfois nos chiens ou nos chats fréquentent le secteur et peuvent être
piqués.
https://jardinierparesseux.com/2016/07/09/un-pesticide-barriere-la-
Enfin, l’utilisation de paillis pourrait être utile aider. Elle n’éliminera pas
Voilà donc quelques solutions: à vous de choisir la méthode qui vous convient le
plus.
Pour la cuisine de tous les jours, vous pouvez récolter les fines herbes selon vos besoins.
Même les feuilles des fines herbes à peine germées sont aromatiques. Mais si vous voulez
récolter les fines herbes dans le but de les conserver (les sécher, les congeler, les
conserver dans l’huile, etc.), sachez qu’il y a un moment précis pour le faire.
En effet, le goût d’une plante aromatique est à son plus concentré juste avant la floraison.
Ainsi, quand vous voyez des boutons floraux apparaître sur votre basilic, coriandre,
mélisse, thym ou cerfeuil, ou encore, les premières fleurs ouvertes, c’est le meilleur
moment pour les récolter.
Voilà pour les fines herbes cultivées pour leur feuillage. Si vous cultivez des fines herbes
pour leurs graines aromatiques (souvent le cas pour l’aneth, le fenouil, la coriandre, le
carvi, etc.), faites-le quand la capsule de graines commence à brunir, mais avant qu’elle
n’ouvre complètement.
Vous voulez planter un arbre chez vous? Tant mieux, mais, pour être un bon voisin,
ne nuira pas aux voisins. Mais ce n’est pas ce qui font beaucoup de jardiniers…
Tristement, beaucoup plantent leur arbre carrément à la limite du terrain (ce qu’il
ne faut jamais faire sans la permission du voisin) ou juste à l’intérieur des limites de
jouissance du voisin de son terrain, coupant la lumière, envahissant le sol avec ses
C’est le genre de situation où les lois ne sont pas toujours claires. D’ailleurs, peu de
municipalités ont des lois à ce sujet. On considère tout simplement qu’il y a des
règles de bon voisinage et ses règles impliquent que, logiquement, les arbres
l'espèce, afin qu'ils ne nuisent pas à la propriété. Par exemple, si l’arbre aura une
d’une clôture. D’accord, dame Nature les a semé, mais s’ils sont plutôt de votre
côté des limites, les règles du bon voisinage suggèrent qu’il n’est pas sage de
les laisser se développer. Et s’ils germent juste de l’autre côté, vous pourriez
Trop tard, l’arbre de votre voisin est déjà bien implanté et déborde sur votre
et seulement lui a le droit de le tailler. Vous n’avez pas le droit non plus d’aller
sur son terrain pour le tailler, du moins sans sa permission. Vous pouvez lui
qu’il refuse de faire la taille demandée, vous devez lui envoyer une injonction. Et
Tout cela aurait pu être évité si l’arbre avait été planté au bon endroit.
Dans les autres provinces canadiennes et aux États-Unis, les lois concernant les
branches qui débordent varie d’un état à un autre, et même d’une municipalité à
une autre, mais généralement vous pouvez tailler les branches qui débordent
chez vous tant que cette taille ne nuit pas à la santé de l’arbre. À vous de vérifier.
Arbustes et haies
La même logique s’applique aux arbustes et, surtout, aux haies. Si vous voulez
planter une haie, l’idéal est de la planter entièrement à l’intérieur des limites de
votre terrain. Même, assez à l’intérieur que vous puissiez la taille sans mettre le
Si vous voulez planter une haie mitoyenne, et que votre voisin est d’accord, vous
pouvez la planter exactement à la limite des deux propriétés. Mais mieux vaut
signer un papier quant à son entretien (taille, fertilisation, etc.) pour éviter tout
conflit futur. N’oubliez pas que le voisin avec lequel vous avez pris l’entente peut
Dans certains pays, comme en France, il y a des règles très strictes quant à la
plantation près des limites d’un terrain et y contrevenir peut vous amener en
cour. Par exemple, un arbre ou un arbuste d'une hauteur supérieure à 2 m à
l'âge adulte doit être plantés à au moins 2 m de la limite de propriété. Et un
arbuste ou haie ne dépassant pas 2 m doit être planté à au moins 50 cm du
terrain voisin. Je trouve une distance de 2 m entre un grand arbre et les limites
du terrain un peu mince, mais aux moins la loi est claire.
En conclusion, avant d’y aller avec la plantation d’un arbre, d’un arbuste ou d’une
haie près des limites de votre terrain, il est sage de vous informer de ses
dimensions éventuelles et de considérer s’il peut nuire aux voisins. Et avant
tailler un arbre ou arbuste, même s’il paraît mitoyen, il est toujours sage de
s’informer auprès des autorités pour connaître les lois en vigueur.
Une description
L’adulte est un coléoptère dodu d’environ 13 mm de longueur à la tête et corps vert
métallique et aux élytres (couvertures ailaires) brun cuivré. Six touffes de poils
blancs longent chaque côté des élythres. Il est assez joli, je trouve!
La larve vit sous le sol et fait partie des «vers blancs» (larves de hannetons)
couramment vus dans les pelouses, mais est plus petite que ces dernières (environ 2
cm de longueur). Elle est en forme de C et a la tête brune et le corps couleur crème.
Les adultes émergent à la fin de juin ou en juillet et se nourrissent d’abord de
plantes basses avant de migrer vers les arbres. Après quelques semaines, les
femelles commencent à pondre dans les gazons. Les larves mangent surtout les
racines de graminées. À l’automne, elles descendent jusqu’à 35 cm de profondeur
dans le sol pour éviter le gel, puis remontent au printemps. Souvent le gazon atteint
commence à mourir par plaques juste avant que les adultes émergent… mais il est
très difficile de distinguer les dégâts des larves de scarabée japonais de ceux des
autres vers blancs.
Deux détails importants à retenir
D’abord, il faut comprendre que les invasions de scarabées japonais sont fortement
reliées à la surabondance des pelouses de graminées des environs. Là où il y a moins
de gazon, les scarabées sont plus rares (en ville, par exemple) et causent peu de
dégâts. Dans son pays d’origine, le Japon, où les vastes pelouses sont rarissimes, le
scarabée japonais n’est pas considéré un problème majeur. Mais en Amérique du
Nord, où de vastes pelouses de graminées dominent le paysage de toutes les
banlieues et en l’absence d’un prédateur vraiment efficace, l’énorme nombre
d’insectes provoque un véritable catastrophe pour beaucoup de jardiniers. Les
scarabées préfèrent des pelouses cultivées au plein soleil dans un sol sablonneux.
Déjà laisser la pelouse plus haute (10 à 15 cm) que la normale plutôt que de la
scalper à 5 cm peut aider à décourager les femelles de pondre.
Tout aussi important, il faut noter que les scarabées du Japon sont grégaires. Ils se
tiennent toujours «en gang». On en voit souvent 3 ou 4 l’un par-dessus l’autre en
traine de copuler. L’odeur de scarabées en attirera d’autres. Ainsi, si vous êtes
assidu dans votre contrôle au tout début de la saison et gardez le nombre très bas,
ils feront peu de dégâts, mais iront plutôt rejoindre leurs amis ailleurs, là où l’odeur
est plus concentré.
Comment les contrôler
Enlever peu à peu, sur plusieurs années, les plantes les plus touchées pour les
remplacer par les plantes qu’ils aiment moins peut faire beaucoup pour régler le
problème. Et le résultat sera durable. C’est de loin la méthode la plus efficace.
Évitez d’éclairer les gazons et les platebandes la nuit. La lumière les attire.
Utilisez des pièges aux phéromones conçus pour les scarabées japonais et nettoyez-
les quotidiennement au plus fort de l’invasion. Ils contiennent deux phéromones:
une phéromone sexuelle qui imite l’odeur du scarabée japonais femelle et qui attire
alors les scarabées mâles et une autre qui dégage une odeur florale qui attire les
deux sexes. Il est cependant très important de placer ses pièges à au moins 15 m de
leurs plantes préférées, sinon vous allez empirer le problème, car seulement une
partie des scarabées rentent dans le piège: les autres vont bouffer les plantes
attrayantes tout près. Pour plus de renseignements sur les pièges aux phéromones,
lisez Au piège de l’amour https://jardinierparesseux.com/2015/07/20/au-piege-
de-lamour/.
Ramassez les insectes et faites les tomber dans un seau d’eau savonneuse. Ou
encore, utilisez un aspirateur portatif pour les récolter. Mieux vaut faire ce travail
tôt le matin, quand ils sont moins actifs.
Vaporisez tôt le matin, cela afin ne pas toucher les pollinisateurs et autres insectes
bénéfiques, avec une solution de savon insecticide, de neem ou de pyrèthre. Évitez le
savon à vaisselle, toxique à plusieurs plantes. Il existe aussi des pesticides
systémiques qui rendent toute la plante toxique, mais ces produits ne sont pas
offerts au grand public à cause de leur grande dangerosité.
On peut traiter le gazon aux nématodes bénéfiques de la mi-août au début de
septembre, au moment où les larves commencent à éclore. Les nématodes sont
vivants: il faut les acheter au moment propice et les conserver au réfrigérateur.
Aussi, arrosez la veille et après l’application, puis gardez le sol humide pendant 4 à 7
jours. De préférence, vous appliquerez par une journée grise, sinon tôt le matin, car
le soleil intense peut tuer les nématodes fraîchement appliqués.
Il y a une maladie bactérienne, la maladie laiteuse (Paenibacillus popilliae,
anciennement Bacillus popilliae (appelée milky spore disease en anglais), qui peut
tuer les larves de vers blancs et qui s’applique un peu à la manière des nématodes.
Elle a une plus grande persistance que les nématodes (jusqu’à 20 ans!), mais il faut 2
à 3 ans avant que la quantité de spores présentes dans le sol soit assez abondante
pour arriver à contrôler les larves, donc il faut être très patient. De plus, ce produit
n’a jamais été homologué pour le Canada et ainsi ne peut pas être vendu dans ce
pays.
Il y a aussi une forme spéciale de BT, soit le BTG (Bacillus thuringiensis galleriae),
une bactérie qui est spécifique aux scarabées et aux coléoptères similaires
(hannetons), mais il ne semble pas disponible au Canada. Il est efficace contre tous
les stades de maturation des scarabées japonais.
Semez du trèfle dans votre gazon ou même, remplacez votre gazon de graminées par
une pelouse de trèfles. Les scarabées ne peuvent se nourrir de trèfles, ni les adultes
ni les larves.
Encouragez la présence de prédateurs naturels (crapauds, oiseaux, musaraignes,
taupes, etc.) ou libérer des canards ou des poules dans le secteur. Les mouffettes
aussi mangent les larves… mais font beaucoup de dégâts dans la pelouse en les
recherchant. Deux prédateurs naturels asiatiques des scarabées du Japon ont été
libérés aux États-Unis, la mouche Istocheta aldrichi et la guêpe Tiphia vernalis, et
commencent à s’étendre, réduisant la population dans ce pays.
On peut couvrir les légumes et les petits fruits de couvertures flottantes afin de les
protéger. Il faut placer la protection en début de saison, avant que les scarabées ne
soient présents. https://jardinierparesseux.com/2015/05/07/une-barriere-anti-
insectes/
Certains végétaux sont toxiques aux scarabées japonais. C’est le cas notamment des
fleurs de pélargonium (Pelargonium x hortorum) et de marronnier à petites fleurs
(Aesculus parviflora) et des feuilles de ricin (Ricinus communis) et de quatre heures
(Mirabilis jalapa), mais notez qu’il faut que les scarabées les mangent pour que ce
traitement soit efficace, donc il faut être prêt à sacrifier ces plantes pour sauver les
autres. Il ne faut pas présumer que ces plantes pièges fassent pus que légèrement
baisser la population.
D’autres végétaux ont la réputation de repousser les scarabées, notamment les
alliums (oignon, poireau, ail, ciboulette, etc.), la rue (Ruta graveolens) et la tanaisie
(Tanacetum vulgare), mais l’effet est limité… et la tanaisie, surtout, est très
envahissante.
Peu de solutions parfaites
Vous comprendrez en lisant ce qui procède que presque aucun traitement contre les
scarabées n’est parfait, sauf le premier (remplacer les plantes susceptibles par les
plantes que les scarabées ne mangent pas), mais à force de les combiner sagement, il
est possible de réduire la population au point où les scarabées deviennent plutôt un
petit désagrément qu’un fléau. À vous de les apprivoiser!
produisent des drageons (repousses) à la base et ces drageons ne seront pas, bien
cultivar aux tiges exceptionnellement droites. Si des drageons sortent du sol au pied
de votre plante, ils ne donneront donc pas des tiges retombantes de forme
De même, il faut supprimer les tiges et les feuilles qui paraissent sur le tronc de
l’arbuste greffé sous le point de greffe, sinon des branches « normales » pousseront.
d’autres énormément.
Passez à l'acte
Enlevez ces croissances indésirables au sécateur, coupant aussi près de la pointe de
jonction avec l'arbre greffé que possible, que ce soit à sa base ou sur le tronc. Si les
drageons paraissent au sol à côté de la plante-mère, vous pouvez les enlever avec une
pelle tranchante. Il n'y a pas de saison particulière pour faire cette taille: quand vous les
voyez, vous pouvez les enlever.
Si vous ne faites pas ce «ménage» (suppression des croissances venant du porte-greffe,
soit le tronc droit), ce dernier finira par reprendra sa croissance arbustive normale et votre
arbuste sur tige en sera graduellement engouffré et perdra tout son charme.
Tarifs
Adulte : 8 $
Enfant de 12 ans et moins : 5 $
Heures d’ouverture:
Tous les jours de 10h à 17h.
Détails
Août 3 - Les jardiniers d’expérience développent quasiment un sixième sens quant ils
s’agit de quand récolter les légumes. Ils savent qu’ils sont prêts et ne peuvent souvent
même pas vous dire pourquoi ils récoltent tel légume une semaine et un autre 3 semaines
plus tard. Mais quand on est néophyte, savoir quand récolter n’est pas toujours aussi
évident.
D’abord, sachez qu’on récolte la plupart des légumes avant leur pleine maturité. C’est le
cas des courgettes, pois, laitues, haricots, maïs, etc. Donc, il ne faut pas attendre en
pensant qu’ils vont davantage grossir ou devenir plus sucrés. Quand ils sont à point, il est
temps de les récolter.
Un indice pour le débutant : il est normalement temps de récolter un légume quand il est à
environ même la taille et la même coloration qu’on voit au marché.
Exemples
Aubergine : quand le fruit est bien formé et encore lustré. Les variétés de jardin sont
souvent plus petites que les aubergines importées.
Bette à carde : cueillir les feuilles extérieures en laissant celles du centre intactes, ainsi la
plante continuera à produire jusqu'aux gels. Les feuilles sont comestibles à tout stade,
petites ou gigantesques!
Betterave : on peut déjà récolter les plants éclaircis, car le feuillage est comestible. Les
bébés betteraves sont prêtes en 40 à 50 jours, les autres, quand elles ont 4 à 5 cm de
diamètre. Les racines laissées trop longtemps deviennent fibreses.
Brocoli : quand les bourgeons sont encore denses et bien verts. Si vous ne coupez que la
tige centrale, donc, non pas tout le plant, ce dernier produira une deuxième récolte un peu
moins abondante.
Carotte : à tout moment, à partir du milieu de l’été jusqu'au moment où le sol gèle. Les
récoltes hâtives donneront des bébés carottes, tout simplement!
Chou : pour le chou d'été (chou hâtif), quand le chou est assez gros et ferme. Si on attend
trop, il éclate. Pour le chou d'hiver, on attend après les premiers gels.
Chou-kale : récoltez les feuilles d’extérieur tout au long de l’été et même après le
premier gel. D’ailleurs, une touche de gel en améliore le goût.
Il faut cueillir les concombres quand ils sont immatures, avant que les graines ne se
développent.
Concombre : quand il atteint la taille voulue. Trop mature, il devient jaune et amer.
Courge d’été (zucchini) : quand le fruit est encore jeune à l’écorce mince, avant que les
graines ne se forment. Sinon, le fruit grossit démesurément et le goût s'altère. Dans le cas
de la courgette (zucchini), par exemple, idéalement avant qu'elle n'atteigne 25 cm de
longueur. Plus vous récoltez les fruits, plus la plante en produit!
Courge d’hiver (citrouille, courge musquée, courge spaghetti, etc.) : quand le fruit est
pleinement mature. Souvent le fruit change de couleur, sinon on peut se fier au pédoncule
(tige fixée au fruit) : elles sèche et ramollit quand le fruit est mature.
Épinards : on les récolte rapidement, dans les 40 à 60 jours du semis. On peut récolter
les feuilles extérieures en premier, mais quand la plante commence à monter en hauteur,
il faut tout récolter, sinon il montera en graines et ne sera plus comestible.
Haricot : il faut récolter les cosses immatures, quand elles sont encore minces. Sinon, la
cosse devient filamenteuse et les graines, pâteuses. Le haricot nain tend à produire toute
sa récolte en même temps; les jardiniers amateurs préfèrent les haricots grimpants (dits
haricots à rames), car leur production se maintient jusqu'en automne... si on récolte les
cosses régulièrement.
Laitue : récoltez les feuilles extérieures tout au long de la saison. Récoltez toute la plante
quand la pomme est bien formée, mais pas encore dure. Quand une tige florale monte au
centre de la plante, c'est déjà trop tard: les feuilles seront amères et immangeables. Par
contre, on peut semer de la laitue durant tout l'été, jusqu'en septembre. Donc, dès que
votre première récolte est terminée, semez-en d'autres!
Maïs : quand les soies sont brunes et que l'épi paraît dodu, c'est le temps. Le niveau de
sucre baisse rapidement : pour un épi particulièrement goûteux, faites bouillir l'eau avant
de récolter!
Melon : le fruit est mûr quand il jaunit un peu et qu'il se détache de son pédoncule. Le
melon d'eau est un peu différent (et d'ailleurs, sa maturité est très difficile à évaluer).
Quand la vrille la plus proche du fruit brunit et que le fruit sonne creux quand vous le
tapotez, vous avez de bonnes chances qu'il soit à point.
Navet: quand la racine a environ la taille qu’on voit au marché, soit environ 5 à 6 cm de
diamètre. Si on les laisse trop longtemps, la racine cesse de croître et devient un peu
ligneuse, mais demeure comestible.
Oignon : on peut le cueillir en tout temps comme oignon vert. Quand le feuillage de
l'oignon «s'écrase» au sol, l’oignon est mature et prêt à être récolté. Déterrez le bulbe,
mais laissez-le sécher au soleil quelques jours avant de l'entrer; ainsi, il se conservera plus
longtemps.
Piment fort : habituellement, vers la fin de l’été, quand le fruit atteint sa coloration finale
(souvent rouge). Par contre, certains piments se récoltent traditionnellement quand le fruit
a pris sa pleine terre, mais est encore vert (jalapeño, par exemple). Voir aussi Poivron.
Poireau : à l’automne, après une ou deux bonnes gelées ou encore, très tôt au printemps,
après le dégel.
Pois : récoltez les pois mange-tout quand la cosse est encore mince et les pois à peine
développés. Attendez que les cosses soient dodues pour récolter les pois à écosser (petits
pois). Quand la récolte commence, il faut passer à tous les quelques jours.
Poivron : quand la taille vous convient. On peut récolter le fruit immature (poivron vert)
ou mature (poivron rouge). Le rouge est plus digeste. Voir aussi Piment.
Radis : le petit radis classique se récolte 3 à 6 semaines après le semis, quand la racine
est relativement petite. Laissée en terre trop longtemps, elle devient fibreuse et amère et
la plante monte en graines. On peut faire des semis de radis tout au long de l’été, jusqu’en
septembre, afin d’en avoir toujours des radis frais. Le feuillage aussi est comestible. Les
radis d’hiver et daikon se récolte à l’automne et peuvent tolérer de légers gels.
Rutabaga : à l’automne, de préférence après une gelée, car le froid rend la racine plus
sucrée.
Tomate : idéalement, on attend que le fruit soit parfaitement coloré et un peu mou. Les
tomates déterminées sont plus hâtives, mais mûrissent toutes en même temps. Les
tomates indéterminées (variétés grimpantes) produisent tout l'été, presque jusqu'aux gels.
Quand le gel menace, récoltez les fruits restants: ceux qui sont partiellement colorés
mûriront dans un garde-manger sombre; ceux qui sont verts serviront dans les recettes de
tomates vertes (ketchup, etc.).
Tristement pour les caféinomanes jardiniers, arroser ses plantes avec du café ne
repoussera pas les insectes: la caféine se décompose trop rapidement pour être efficace à
ce niveau et, de plus, la caféine est aussi légèrement toxique aux racines et aux
champignons bénéfiques du sol. Ainsi, il n’est pas recommandé d’arroser vos plantes
avec du café.
Vous pouvez toutefois mettre le marc de café dans le compost et l’appliquer plus tard à
vos plantes. Une fois décomposé, au contraire d’être nuisible, le marc de café est
bénéfique pour les plantes, enrichissant le sol en minéraux.
Attention toutefois: malgré les nombreuses prétentions du contraire, le marc de café n’est
pas un produit miraculeux, mais tout simplement un produit décomposable comme il y en
a tant d’autres. Lisez plus sur le sujet ici: Le pour et le contre du marc de café.
C’est un champignon qu’on rencontre dans la nature comme dans le jardin un peu
le paillis, car il vit sur les végétaux en décomposition. On peut le trouver seul ou par
petits groupes de 2 à 5.
coiffée d’un chapeau orange couvert au début d’une substance brun verdâtre (les
spores). Le pied n’est pas très solide et est souvent penché. À la base de se troue un
« œuf » blanc gélatineux duquel le pied pousse. Le champignon est très malodorant
(on dit qu’il sent un mélange de cadavre et de chou) et attire les mouches. D’ailleurs,
ce sont les mouches qui ramasse les spores et les transportent ailleurs, assurant sa
distribution.
Son odeur nauséabonde semblerait écarter toute idée qui il pourrait être comestible,
mais en fait, il n’est pas toxique et certains mycologues rapportant que l’œuf (en fait,
Que faire?
vous ne tenez pas à le voir, tranchez-le tout simplement avec une pelle ou une
Vraiment, on vend n’importe quoi sur l’Internet! Sur des sites comme Kijiji et
des melons d’eau carrés, photo à l’appui. Ça l’air intrigant et les semences offertes ne
sont pas si chères. Mais c’est une arnaque, bien sûr! Aucune semence ne donnera des
production de fruits moulés: on place la moule (ici, une moule carrée, mais il existe
des moules en forme de cœur, de visage humain, etc.) sur un fruit en développement
et, contraint par les parois, il finit par prendre la forme de la moule.
produits coûtent très cher. On les trouve à l’occasion sur le marché en Amérique du
Nord et en Europe où, paraît-il, ils se vendent très bien, malgré leur prix exorbitant.
Avant de sortir votre carte de crédit avec l’idée de régaler vos amis avec un fruit
vraiment exceptionnel, toutefois, sachez que les melons d'eau carrés ne sont pas très
bons à manger. En effet, comme il faut les cueillir au moment où ils remplissent
Par défaut
La plante la plus bizarre au monde est sans doute le welwitschia (Welwitschia mirabilis)
du désert du Namib (Afrique).
C’est une plante gymnosperme (donc, apparentée aux conifères) qui pousse à partir d’un
tronc court et épais appelée couronne, sans aucune branche, qui ressemble à une souche
brûlée. Ce tronc ne produit de toute sa vie que deux feuilles qui croissent continuellement
à partir de leur base et qui peuvent atteindre 2 à 4 mètres de long.
À mesure que les feuilles s’allongent, elles se font déchirer en lanières par le vent et
s’assèchent et meurent à leur extrémité. Ainsi, la feuille pousse constamment à une
extrémité et meurt constamment à l’autre. Comme on estime l’âge de certaines
welwitschias à 2000 ans, les feuilles ont donc aussi cet âge vénérable. L’épithète
botanique du welwitschia, mirabilis, reflète ce système de croissance bizarre: il veut dire
«miracle».
C’est une plante unique en son genre – littéralement, car le genre Welwitschia ne contient
que cette seule espèce – et est aussi la seule espèce survivante dans sa propre famille, les
Welwitschiacées. On la considère comme un fossile vivant, car l’espèce existe depuis au
moins 105 millions d’années, époque où sa distribution était beaucoup plus vaste.
Si jamais on trouve de la vie végétale sur la planète Mars, je suis convaincu qu’elle
ressemblera à un welwitschia!
Août 22 - Trois plantes ombrelles géantes
Les feuilles rondes sont déjà rares dans la nature, mais encore davantage dans les
climats tempérés. Elles ont la curieuse habitude d’avoir un pétiole presque au centre
de l’arrière du limbe de la feuille, comme un bouclier. Botaniquement, on dit que ces
feuilles sont «peltées», mais le jardinier moyen dira probablement qu’elles ont des
feuilles comme un parapluie, un parasol ou une ombrelle.
Les plantes ombrelles sont tout aussi rares dans nos jardins que dans la nature, mais
il y en a trois qui ressortent à noter particulièrement: l’astilboïde, le darmera et le
pétasite du Japon. À cause de leur grande taille, on pourrait presque les utiliser
comme ombrelle!
Malgré des différences assez nettes, souvent les jardiniers les confondent. Voici
comment les distinguer.
Astilboïde
Astilboides tabularis
Des trois vivaces ombrelles, c’est celle qu’on pourrait le plus facilement utilisé
comme parasol, car ses feuilles sont larges (jusqu’à 90 cm de diamètre) et presque
parfaitement rondes. Elles découpées sur le bord, vert pâle et légèrement couvertes
de poils, ce qui leur donne une texture matte. L’épais pétiole qui retient la feuille
peut mesurer 1 m de hauteur. Les botanistes qui l’ont décrit trouvaient que la feuille
ressemblait à une table, d’où l’épithète tabularis.
Et ils trouvaient aussi que les fleurs rappelaient une astilbe (Astilbe), d’où le nom
générique Astilboides (qui ressemble à une astilbe). Et effectivement, le bouquet de
minuscules fleurs blanches à la même apparence mousseuse qu’une astilbe… mais
d’une très grande astilbe, car la tige florale peut mesurer 1,5 m de hauteur! Notez
L’astilboïde est toutefois avantage apparentées aux rodgersias (Rodgersia spp.)
qu’aux astilbes et d’ailleurs était autrefois connu sous le nom Rodgersia tabularis.
La plante pousse en touffe à partir d’un rhizome court et épais. Malgré sa grande
taille, l’astilboïde est le plus délicat des trois parasols végétaux décrits ici. Pour bien
réussir, il lui faut un emplacement humide et protégé du vent, de préférence à la mi-
ombre. Pour obtenir de grandes feuilles, il lui faut un sol riche et meuble qui ne
s’assèche jamais. Dans un milieu trop sec, il tend à disparaître peu à peu. Sa
croissance est lente et il n’est nullement envahissant.
On cultive surtout l’astilboïde pour son feuillage géant, car sa floraison, bien que
fiable, est plutôt modeste.
Enfin, il est bien rustique, jusqu’en zone 3.
Darmera ou plante ombrelle
Darmera peltata (Peltiphyllum peltata)
Nettement plus petite que l’astilboïde, la feuille du darmera a toutefois la même
forme: un limbe rond avec un pétiole en plein centre, donc pelté (d’où l’épithète
peltata). Typiquement la feuille mesure 30 cm de diamètre, mais peu en atteindre le
double dans un milieu bien humide. La feuille est un peu rougeâtre à sa formation,
mais vert moyen l’été, et prend diverses teintes rouges l’automne quand elle est
peut-être à son plus beau. Contrairement à l’astilboïde, aux feuilles poilues et
mattes, les feuilles du darmera sont lisses et luisantes.
Les feuilles poussent, non pas en touffe, mais individuellement à partir d’un rhizome
rampant enterré ou partiellement exposé. De croissance modeste au début, il finit
par former une véritable colonie avec le temps. Il n’est pas vraiment envahissant (sa
progression est trop lente pour rencontrer cette définition!), mais peut
éventuellement dépasser les bornes. On peut contrôler son expansion à la hache ou
la pelle si elle va trop loin. Sa dense masse de racines en fait un excellent choix pour
retenir les berges.
Il ne faut pas passer sous silence les fleurs. Elles sortent assez tôt au printemps sur
des tiges dressées rugueuses et pourprées de hauteur variable. J’ai vu des tiges de
30 cm comme des tiges de 150 cm! Elles forment une ombelle en forme de dôme et
peuvent être de différentes teintes de rose ou, plus rarement, blanches. Il faut
souligner que cette plante fleurit à nu, c’est à dire que les feuilles sont absentes au
début de la floraison, ce qui la rend encore plus spectaculaire… ou bizarre, car sous
certains angles on dirait de drôles de champignons!
Comme l’astilboïde, la plante ombrelle préfère les milieux humides à bien humides,
mais est encore plus à l’aise dans les zones détrempées, pouvant pousser avec sa
souche sous quelques centimètres d’eau. Il tolère aussi sans broncher les sites qui
sont inondés au printemps, mais d’humidité normale l’été. L’idéal est toutefois un
emplacement tout simplement humide à détrempé, pas nécessairement sous l’eau:
en bas d’une pente, dans une dépression du terrain, en bordure d’un bassin, etc. Il
s’adapte quand même très bien aux sols de jardin au degré d’humidité normal, mais
ses feuilles y seront généralement plus petites. Paillez-le abondamment dans une
telle situation et arrosez-le si possible en période de sècheresse.
Cette plante pousse mieux à la mi-ombre ou dans un site qui est ombragé l’été, mais
qui profite d’un bon ensoleillement printanier. Elle tolère le plein soleil si son sol est
toujours humide.
Enfin sa rusticité est beaucoup plus grande que ce que la plupart des autorités lui
accordent. Généralement on le dit de zone 4 ou même de zone 5 et pourtant, il y a de
superbes exemples de D. peltata qui poussent en zone 2 depuis des décennies!
Pétasite du Japon
Petasites japonicus
Les feuilles du pétasite du Japon ne sont pas vraiment rondes, mais plutôt en forme
de rein (réniformes) et la feuille n’est pas non plus vraiment peltée, le point
d’attache au pétiole étant à l’extrémité de la feuille. Toutefois les gens le confondent
néanmoins avec les deux plantes ombrelles précédentes. Pour le distinguer à tout
jamais de l’astilboïde et du darmera, pensez que ses feuilles sont en forme de siège
de tracteur plutôt qu’en forme de parapluie.
Et les feuilles sont énormes, mesurant jusqu’à 80 cm de diamètre, et portées sur de
solides pétioles. Le nom Petasites vient justement de ses grandes feuilles. Le nom
veut dire «comme un chapeau» et justement, quand il pleut, on peut arracher une
feuille et la porter comme chapeau de pluie.
Chaque plante ne produit que 3 à 6 feuilles caduques, mais aussi plusieurs rhizomes
souterrains. Ces rhizomes donnent naissance à d’autres plantes et dans peu de
temps vous avez un vaste tapis de verdure. C’est une plante très envahissante,
notamment dans les milieux humides, mais même dans une platebande «normale»,
soit une qui est bien drainée, le pétasite court assez rapidement et tend à étouffer
les végétaux voisins.
Un truc pour le contenir consiste à enfoncer une grande cuve de plastique épais
dans le sol, comme une piscine d’enfants, laissant dépassant le bord de 2,5 cm (vous
pourriez recouvrir le bord de paillis pour le cacher) et de planter le pétasite dedans.
Cela donnera assez rapidement un énorme dôme vert juste un peu plus gros que le
récipient et ne pourrait pas aller plus loin. Il n’est pas nécessaire de percer des trous
de drainage dans la cuve: le pétasite compose très bien avec les sols détrempés qui
surviennent dans un contenant sans trou de drainage.
Le pétasite du Japon aime justement les sols humides. Il poussera dans un sol
d’humidité moyenne, mais aura tendance alors à faner à tous les jours en plein été,
ce qui n’est pas très joli. Mettez-le en bordure de l’eau, par contre, et il sera aux
anges. Il peut même pousser dans un étang, avec ses racines légèrement couvertes
d’eau.
Il est presque indifférent à la qualité du sol, même à l’intensité lumineuse. Ainsi, il
poussera indifféremment dans le sable ou la glaise et au soleil ou à l’ombre. Au
soleil, toutefois, il faut vraiment assurer un sol détrempé, rien de moins. À l’ombre,
c’est le soleil du printemps, tel que reçu sous les arbres à feuilles caduques, qui sera
important; il ne profitera pas dans les endroits qui sont ombragés toute l’année.
Notez aussi que des feuilles sont facilement endommagées, voire déchiquetées, par
la grêle et les vents forts. Cela ne nuit pas à la santé de la plante, mais les résultats ne
sont pas très beaux à voir. C’est une des raisons pour lesquelles cette plante est
souvent plus intéressante à l’ombre de grands arbres: ils le protègent de la grêle et
coupent le vent.
En plus de servir de plante ornementale, le pétasite du Japon est aussi un légume. Au
Japon, on mange ses jeunes feuilles et pétioles printaniers. Il faut toutefois savoir
apprêter les feuilles correctement, car autrement elles sont un peu toxiques.
Comme le darmera, le pétasite est nudiflore: les fleurs apparaissent avant les
feuilles. Elles sortent tôt au printemps sur de courtes tiges (15 à 30 cm) couvertes
de bractées vert pâle. Chaque tige se coiffre d’un dense dôme de fleurs jaune pâle.
On dirait une plante entière, non pas une tige florale! Votre première réaction en
sera sûrement une d’étonnement: «D’où vient cette plante? Je ne me souviens pas de
l’avoir plantée!» Par la suite, quand les fleurs fanent et que les bractées vertes
disparaissent, les énormes feuilles estivales apparaissent: c’est alors que vous vous
rendez compte qu’il ne s’agissait pas d’une plante autonome, mais bel et bien d’une
simple tige florale.
Il existe aussi un pétasite du Japon à feuillage marbré de jaune au printemps et de
vert pâle l’été, soit le pétasite panaché (P. japonicus ‘Nishiki-buki’, syn. P. japonicus
‘Variegatus’). Et pour les amateurs de feuilles vraiment géantes, il y a pétasite géant
(P. japonicus giganteus), à feuilles mesurent de 1 m à 1,2 m de diamètre et jusqu’à
1,5 de hauteur. Attention: les deux sont aussi envahissants que l’espèce!
La pétasite du Japon est normalement rustique en zone 4 dans les emplacements
exposés, mais réussit parfaitement aussi dans les sites protégés de la zone 3.
Multiplication
Toutes les trois plantes se multiplient surtout par division, au printemps ou à
l’automne.
Autres «plantes ombrelles»
Il y a quand même d’autres plantes à feuilles péltées que vous pouvez cultiver dans
vos platebandes de climat tempéré – Podophyllum peltatum, Diphylleia cymosa,
Syneilesis aconitifolia, etc. – mais elles sont toutes de taille relativement modestes. Et
si vous vivez en zone 8 ou plus, vous pourriez tenter la plante la plus ombrelle de
toute, la superbe mais peu rustique gunnera géant (Gunnera manicata), aux feuilles
pouvant atteindre presque 2 m de diamètre.
Mais si vous voulez épater le voisinage avec vos propres plantes ombrelles, je vous
suggère de commencer avec l’une des plantes décrites précédemment: l’astilboïde,
le darmera ou le pétasite.
https://fr-fr.facebook.com/JardinierParesseux/photos/
a.676764875676368.1073741828.579516672067856/902337926452394/
Là où il peut pousser (jusqu’en zone 4 et même les emplacements très protégés en zone
3), le ginkgo (Ginkgo biloba) est peut-être le choix idéal. Sa croissance est lente mais
régulière, il pousse dans presque tout sol bien drainé, il est résistant aux insectes et aux
maladies et, surtout, il vit très, très longtemps: jusqu’à 1000 ans. Ainsi, même si le
nouveau-né atteint et dépasse son centenaire, son arbre commémoratif sera toujours là
pour lui rappeler l’amour de sa famille.
Une étude récente suggère que les plantes sont encore plus efficaces à réduire
la pollution atmosphérique des centres urbains qu’on avait cru jusqu’alors.
D’après Thomas Pugh et ses collègues, les plantes vertes filtrent davantage l’air
de deux polluants toxiques aux humains, soit le dioxyde d’azote (NO2) et les
matières particulaires microscopiques (PM), dans les centres urbains densément
remplis d’édifices, d’asphalte et de béton qu’on ne pensait jusqu’alors.
Les premières estimations calculaient seulement une réduction de 5% ou moins
pour les deux polluants dans ce qu’on appelle les «canyons urbains» (endroits
où la rue est bordée par les bâtiments des deux côtés en créant un
environnement de canyon où l’échange d’air est très réduit), mais cette étude
indique plutôt une réduction du N02 de jusqu’à 40% et de matières particulaires
de jusqu’à 60%, soit un apport réellement appréciable.
Les grimpantes sont les dépollueurs les plus efficaces, notamment parce qu’elles
produisent énormément de feuillage en si peu d’espace.
Ce sont les plantes grimpantes qui sont les plus efficaces et on peut les faire
monter facilement sur les façade des édifices (et non, elles n’endommagent pas
les structures, malgré une croyance persistance qui prétend le contraire). Les
arbustes, les vivaces et les graminées sont aussi très efficaces. Les arbres le
sont aussi, mais seulement si l’on fait attention de ne pas attraper les polluants
sous leur canopée.
Les auteurs suggèrent même l’installation de «panneaux verts» (mur végétaux
indépendants, couverts de végétation des deux côtés) dans ces canyons urbains
les plus pollués pour augmenter la quantité de feuillage dépolluant.
Référence : http://pubs.acs.org/doi/abs/10.1021/es300826w
Août 29 - PLANTES À LA FOIS COMESTIBLES ET TOXIQUES
Il peut paraître bizarre de penser qu’une plante peut être à la fois comestible et
toxique et pourtant, c’est en fait souvent le cas. Beaucoup de plantes,
notamment, produisent des fruits comestibles pour attirer les oiseaux et les
mammifères qui aident à leur distribution, mais la même plante tient à ce que ce
mêmes animaux, ainsi que d’autres créatures, ne mangent pas leur feuillage et
ainsi les infusent avec des produits dissuasifs ou toxiques. Ainsi la chair du fruit
est comestible, mais la graine est toxique, ce qui assure que le «transporteur» ne
la bouffera pas.
Et d’autres plantes «comestibles» ne deviennent comestibles que si on ne les
prépare correctement.
Des exemples
Voici quelques plantes comestibles couramment cultivées qui sont aussi
toxiques. Notez bien que, sauf mention contraire, la toxicité des plantes
mentionnées est relativement faible, pouvant causer des inconforts intestinaux et
des nausées, mais nécessitant rarement des traitements médicaux.
Enfin, avant que vous ne me posez la question, oui, la plupart de ces plantes
sont toxiques aux animaux familiers aussi.
Amande (Prunus dulcis)
Baies d’asperges.
Le turion de l’asperge est comestible, mais les baies rouges portées par les
plants femelles sont légèrement toxiques.
Haricot rouge (Phaseolus vulgaris)
Les graines mûres de la plupart des haricots sont un peu toxiques s’elles ne sont
pas bien cuites, mais les graines d’haricot rouge contiennent de loin les plus forts
taux de phytohémagglutinine, l’élément toxique en question. Il faut les faire
tremper pendant plusieurs heures pour les ramollir, puis les faire bouillir pendant
un minimum de 10 minutes pour que la toxine baisse à un niveau acceptable et
sécuritaire. Il arrive parfois des accidents quand un humain consomme des
graines d’haricot trempées en pensant qu’elles ont été cuites. Aussi peu que 5
graines crues peuvent envoyer la personne à l’hôpital.
Manioc (Manihot esculenta)
Tubercule de manioc
Très populaire dans les pays tropicaux du monde entier, le tubercule du manioc
est un aliment de base, consommé à la même manière que la pomme de terre.
Toutefois, le tubercule est en fait très toxique au début, même mortel, car il
contient différents éléments qui sont transformés en cyanure par le corps
humain. Il faut les peler (les éléments toxiques sont surtout concentrés dans la
peau) et les faire cuire, généralement en plusieurs eaux, avant de le consommer,
ou encore les faire tremper et correctement sécher ou les fermenter, bien que
certaines variétés domestiquées contiennent moins de toxines et une simple
cuisson peut alors suffire. Le tapioca que nous mangeons en dessert est dérivé
du manioc.
La manioc est parfois cultivée dans comme plante ornementale dans nos
régions, notamment la forme panachée (Manchot esculenta ‘Variegata’). Si oui,
sachez qu’il est toxique en toutes ses parties.
Noix de cajou (Anacardium occidentale)
Les baies du sureau noir doivent être mûres (et de préférence cuites) avant de
les consommer.
Peut-être que votre grand-maman faisait un délicieux vin de sureau, mais toutes
les parties de la plante sauf les fleurs et les baies mûres sont toxiques. On peut
manger la chaire des baies mûres, mais idéalement sans avaler les graines.
C’est pourquoi il est recommandé de faire cuire les baies avant de les
consommer, ce qui détruira les toxines contenues dans les graines.
Tomate (Solanum lycopericum)
Audley End House peu après son réaménagement. Notez l’allure bucolique et
apparemment naturelle.
Au cours de sa carrière de plus 50 ans, Brown a complètement remodelé les
grands domaines de l’aristocratie terrienne anglaise, leur donnant l’aspect d’une
version idéalisée de la nature, un style à la fois reposant pour les yeux et
relativement peu coûteux à maintenir.
Il avait quand même des critiques, dont Russell Page, autre concepteur
britannique de jardins, qui se plaignit qu’il «encourageait ses riches clients à
arracher leurs splendides jardins à la française pour les remplacer par ses
compositions faciles de gazons, de bosquets d’arbres et d’étangs et de lacs
plutôt informes». Et Sir William Chambers, un autre compétiteur, commenta que
ces aménagements «différent très peu de vulgaires champs, tellement que la
nature y était copiée dans la plupart d’entre eux».
Néanmoins, Brown eut beaucoup d’influence et les aristocrates fortunés
arrachèrent ses services. Vers la fin de sa vie, il gagnait environ 6 000 livres
sterling par année, soit tout près d’un million en dollars d’aujourd’hui, et vivait sur
son propre domaine à Fenstanton.
Un peu d’histoire
Capability Brown fut le fils d’un agent foncier et d’une femme de chambre et reçut
une éducation très modeste avant de commencer à travailler comme apprenti
jardinier à l’âge de 16 ans. Il travailla par la suite comme jardinier à divers
domaines jusqu’à ce qu’il soit engagé par Sir Richard Grenville, Lord Cobham,
pour œuvrer sur une de ses résidences secondaires, Wotton Underwood House.
Comme beaucoup de parcs urbains, Central Park fut fortement influencé par les
oeuvres de Capability Brown.
En Amérique du Nord, Thomas Jefferson et John Adams visitèrent plusieurs de
ses jardins en Angleterre in 1786 et rapportèrent le style en Amérique du Nord.
Presqu’un siècle plus tard, le célèbre architecte américain William Law Olmstead
conçut Central Park à New York et le Parc du Mont-Royal à Montréal en imitation
des jardins de Brown.
Encore aujourd’hui, de nombreux parcs de ville dans beaucoup de pays mettent
en vedette son aménagement verdoyant aux lignes ondulantes. Et les terrains de
golf modernes, avec leurs gazons, bosquets et petits étangs, sont quoi sinon des
copies un peu diluées des aménagements à la Brown? Il y a probablement un
parc municipal près de chez vous qui porte l’empreinte de ce maître de
l’aménagement paysagé naturalisé.
Liste d’œuvres
Voici une liste de plus de 100 des jardins de Capability
Brown:https://en.wikipedia.org/wiki/Category:Gardens_by_Capability_Brown
La maladie peut s’étendre jusqu’à ce que presque toute la feuille devienne noir.
Cependant, depuis quelques années, une «nouvelle» maladie semble infester
les feuilles. Au début, il n’y a que quelques taches brun pourpre rondes ou
angulaires sur les feuilles inférieures, mais la maladie peut s’étendre sur les
feuilles supérieures et venir à presque recouvrir les feuilles de noir. Qu’est-ce
que c’est et que peut on faire pour l’éliminer?
Il y a plusieurs maladies qui peuvent causer ce symptôme, mais la plus courante
est la tache septorienne de la rudbeckie (Septoria rudbeckiae), un champignon.
La maladie fait discrètement son apparition en juin ou au début de juillet, quand
quelques taches paraissent sur les feuilles inférieures bien cachées des yeux,
mais s’étend plus rapidement en août, période où le feuillage est souvent couvert
de rosée pendant de longues périodes, car la maladie s’étend plus facilement sur
les feuilles humides. Parfois presque toute la feuille noircit.
Les spores sont habituellement transmises par la pluie et l’arrosage, quand une
goutte d’eau frappe une feuille contaminée et éclabousse une feuille voisine ou
une plante voisine. Le vent peut transporter les gouttes éclaboussées plusieurs
mètres plus loin.
Que faire ?
Normalement la tache séptorienne est surtout une maladie de sénescence, reliée
au vieillissement des feuilles en fin de saison, et ne nuit pas outre mesure à la
croissance ni à la survie de la plante. De plus, les feuilles qui noircissent ne sont
pas si visibles de loin. Si les fleurs sont belles et continuent d’attirer tous les
regards, la chose la plus facile à faire est… d’appliquer la règle des 15 pas et
d’apprendre à la tolérer.
Pour réduire son impact au cours des années à venir, voici des choses simples
que vous pouvez faire :
48. Achetez des plantes saines et évitez toute plante portant des taches sur
les feuilles, car généralement cette maladie arrive chez vous sur les
plantes contaminées achetées en pépinière;
49. Assurez-vous que la plante est dans un emplacement bien aéré où donc
le feuillage sèchera rapidement après une pluie ou une rosée.
50. Appliquez une fertilisation modérée pour que la plante soit plus
vigoureuse et résiste mieux à la maladie;
51. Évitez les monocultures de rudbeckies (qui permettent facilement à la
maladie de voyager d’une plante à une autre) et apprenez plutôt à
mélanger cette plante avec d’autres végétaux. Notez que la tache
séptorienne de la rudbeckie ne s’attaque qu’à cette plante et n’infestera
pas vos autres végétaux;
52. Si possible, arrosez sans humidifier le feuillage (au moyen d’un tuyau
perforé/suintant, par exemple).
53. Coupez et détruisez les tiges et feuilles à la fin de la saison (donc, après
la floraison) pour réduire la quantité de spores hivernantes;
Les plus «maniaques de la propreté» peuvent traiter les feuilles de façon
préventive (un fongicide à base de cuivre conviendra bien) en juillet et août. Par
contre, les fongicides n’élimineront pas les symptômes déjà présents; ils
n’aideront que prévenir que la maladie aille plus loin.
Ou ils peuvent arracher leurs rudbeckies, ce qui mettra définitivement fin au
problème.
Voilà! Vous n’avez pas nécessairement à intervenir, mais au moins vous savez
maintenant pourquoi le feuillage de vos rudbeckies noircit!
Voir le feuillage de vos cucurbitacées devenir blanc poudreux peut être tout un
choc pour le jardinier néophyte, mais comme le blanc n’affecte pas
nécessairement la récolte à un degré important, la plupart des jardiniers
d’expérience apprennent éventuellement à accepter le blanc plus comme un
désagrément mineur qu’une catastrophe. Dans mon propre cas, choisir des
variétés résistantes au blanc m’a donné toute la protection contre le blanc dont
j’ai besoin. Peut-être que cela sera suffisant pour vous aussi!
Septembre 4 -
Septembre 5 - Harvesting Squash Seed
Squashes are masters at crossing with their neighbors. Even varieties that are very
different in appearance, such as zucchini, pumpkin, and vegetable spaghetti, will cross
readily and the resulting fruits will likely be intermediate in appearance, taste, and
texture. If you want to harvest squash seeds, it’s best to limit yourself to growing only
one variety in your entire vegetable garden. In community gardens, where a wide variety
of squashes are sown, it’s probably best not to save seeds.
Pour se faire des bouquets, on coupe les tiges quand les boutons ont la
texture d’une guimauve, avec une lame et non un sécateur, pour ne
pas écraser les vaisseaux. Finalement, il est préférable de couper les
fruits après la floraison pour que toute l’énergie aille au plant et non à
sa reproduction.
Septembre 7 - Rentrer les fines herbes ou non? (voir soleil 12 octobre 2013
Septembre 8 -
Septembre 9 -
Septembre 10 -
Septembre 11 - Plantez tôt
Ne tardez pas à planter certains bulbes qui se conservent mal en boîte ou en sac:
anémones, colchiques, éranthis, érythrone, etc. Pour les autres, comme les tulipes et les
narcisses, il y a moins de presse… mais une plantation relativement tôt l’automne est
toujours préférable. D’ailleurs, nul besoin d’attendre: on peut planter les bulbes rustiques
dès leur achat. Ils ne feront qu’attendre, dans le sol, l’arrivée des températures plus
Septembre 12 -
Septembre 13 - le meilleur engrais pour toute plante est son propre feuillage.
Septembre 14 -
Septembre15 -
Septembre 16-
Septembre 17 -
Septembre 18-
Septembre 19 Des tulipes profondes sont des tulipes durables
Un autre truc pour faire durer les bulbes de tulipe plus longtemps est de les planter très
profondément. Si votre sol le permet (il faut évidemment qu’il soit bien drainé), plantez-
les à 30 cm de profondeur, soit deux fois plus que habituellement. Vous verrez comme les
Septembre 20 – Comment ne pas faire refleurir son poinsettia (le couvrir d’un sac
de poubelle noir)
Donc, répétons la question: peut-on récolter les semences de variétés hybrides?! Oui, on
peut le faire si on n’est pas à cheval sur le principe que la génération suivante doit être
identique à la première. Souvent quand on sème les graines d’une plante hybride, on
obtient des plantes avec des traits très intéressants! D’ailleurs, à force de récolter à tous
les ans les semences des plantes que vous apprécierez le plus, vous pouvez même
développer votre propre lignée qui sera probablement, après quelques années de
sélection, fidèle au type.
Septembre 22 -
Septembre 23 -
Septembre 24 - Diviser amarylllis
On peut planter les plantes en pot en presque toute saison, tant que le sol n’est pas gelé,
mais les deux plus importantes saisons pour la plantation sont au printemps et à
l’automne, quand la température est fraîche et creuser des trous n’est pas aussi ardu. Pour
les annuelles et les bulbes tendres, la plantation se fait au printemps. Pour les bulbes
rustiques, c’est l’automne. Pour les autres végétaux, l’une ou l’autre saison convient. Et
on peut aussi planter les plantes en pot en plein été si on veut. Le seul dérangement est
qu’il fait chaud et vous n’êtes pas nécessairement très à l’aise pour planter.
pelouse. Les petits iris du printemps, comme l’iris réticulé (Iris reticulata) et l’iris de
Danford (Iris danfordiae) ont des feuilles trop hautes qui ont l’air un peu bizarre dans la
pelouse tandis que le feuillage des narcisses et les tulipes, même les plus hâtifs, persiste
un peu trop longtemps et vous empêche de tondre. Enfin, le muscari (Muscari spp.) est
juste un peu trop tardif pour la plantation dans la pelouse: quand il se met à fleurir, il est
déjà temps de tondre… et tondre des cercles autour des muscaris en fleurs n’a rien de
Octobre 2 -
Octobre 3 -
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Octobre 8 -
Octobre 9 -
Octobre 10 -
Octobre 11 -
Octobre 12 -
Octobre 13 -
Octobre 14 -
Octobre15 – Mettre géraniums en dormance (torture) – voir 18 octobre 2014
Octobre 16-
Octobre 17 – Patine (calcaire) sur les pots de terre cuite ou de béton
Octobre 18-
Octobre 19 Sus aux haies à sommet aplati
Beaucoup de jardiniers croient dur comme fer qu’il faut attacher leurs haies à l’automne
pour les empêcher d’ouvrir sous le poids de la neige durant l’hiver… mais ne se rendent
pas compte que c’est leur propre façon de tailler qui est la cause de leurs ennuis avec la
faire ouvrir les branches. Si on taille le sommet en triangle ou en dôme, moins de neige
s’y accumule et aucune protection hivernale n’est nécessaire. Les haies au sommet
parfaitement aplati qu’on voit dans les photos des jardins d’Europe sont seulement
Octobre 25 -
Octobre 26 -
Octobre 27 -
Octobre 28 -
Octobre 29 -
Octobre 30 -
Octobre 31 – L’humain a sauvé la citrouille de l’extinction
http://www.pnas.org/content/early/2015/11/11/1516109112
Halloween Plantes aux noms qui font peur : Monstera deliciosa, Zombia antillarum, xx
ferox, Sanguinaria canadaensis, Bloody cranesbill, Imperata cylindrica 'Red Baron'
Novembre 1 -
Novembre 2 - Faut-il emballer les conifères pour l’hiver?!
Le comble de la «folie de la protection hivernale» - une technique qui s’est répandue
comme une trainée de poudre au Québec il y a presque 40 ans maintenant – est quand les
gens emballent les conifères comme des momies pour l’hiver. Or le but même de
planter un conifère, c’est qu’il est attrayant 12 mois par année! Je ne pense pas qu’un
conifère emballé de jute ou de géotextile pendant 6 mois est si beau que cela! Dites-vous
bien qu’il n’est pas nécessaire d’enlaidir votre terrain de protections hivernales visibles.
Un vrai jardinier paresseux choisit des plantes qui conviennent à ses conditions: si une
plante ne donne pas satisfaction dans un endroit donné, il l’essaie ailleurs ou il la
remplace par une qui n’a pas besoin de soins spéciaux, voilà tout! Quand vous avez
planté la bonne plante à la bonne place, aucune protection hivernale n’est nécessaire.
convient, tout le reste est facile. Si vous avez des doutes sur l’éclairage exigé par vos
différentes plantes d’intérieur, consultez mon livre «Les plantes d’intérieur»: un classique
dans le domaine.
l’utiliser sur une plante préférée? Faites un petit test auparavant: vaporisez-en sur une
seule feuille pour commencer. Si, le lendemain, il n’y a pas de signes de réaction
Novembre 25 -
Novembre 26 -
Novembre 27 - Pas de cactus dans un terrarium
On voit régulièrement des cactus et autres plantes succulentes cultivés dans un terrarium.
D’ailleurs, plusieurs marchands en vendent sous cette forme. Mais ils font fausse route! À
cause de ses parois vitrées, un terrarium conserve plus d’humidité qu’un pot ordinaire.
Cela est encore plus vrai si le terrarium est muni d’un couvercle. Or, les cactus et
succulentes détestent une forte humidité. Avec le temps, ils mourront, l’un après l’autre.
La vraie place pour un cactus ou succulente est dans un pot largement exposé à une
circulation d’air, ce qui aide réduire l’humidité ambiante. Réservez votre terrarium pour
les plantes qui aiment un milieu humide: sélaginelles, mousses, fougères, philodendrons,
etc.
Novembre 28 -
Novembre 29 -
Novembre 30 -
Novembre 31 -
Décembre 1 -
Décembre 2 – Poinsettia canari
Le poinsettia est le canari dans la mine de charbon des plantes d’intérieur quand il s’agit
du gaz toxique appelé monoyxde de carbone (CO), réagissant même lorsque les humains
ne présentent aucun symptôme. Si votre plante commence très rapidement à perdre ses
feuilles dès son arrivée dans votre demeure, le niveau de monoxyde de carbone dans
votre demeure peut être trop élevé.
Solution: Vérifiez le niveau de monoxyde de carbone dans votre maison au moyen d’un
avertisseur de monoxyde de carbone. S’il sonne, quittez la maison et appelez le 9-1-1.
Décembre 3 -
Décembre 4 -
Décembre 5 -
Décembre 6 - How not to build a cactus terrarium (Comment ne pas faire un
terrarium de cactus) http://cactiguide.com/article/?article=article19.php
quand elles n’étaient pas contentes avec leur éclairage. Mais non, elles ne disent rien…
ou plutôt, elles essaient de dire, mais nous ne comprenons pas toujours le message. Voici
La plante s’étiole, s’est à dire que les nouvelles feuilles sont pâles et plus espacés sur la
Dès que vous remarquez un ou plusieurs de ces symptômes, transporter votre plante à un
pélargonium, mais elle exprime parfaitement la situation. Ses plantes sont au creux de la
vague, elles ont dépensé toute leur énergie à survivre aux jours courts et gris de l’hiver et
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Décembre 20 -
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Décembre 22 -
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Décembre 30 -
Décembre 31 – Résolutions jardinier plantes d’intérieur
http://www.lapresse.ca/maison/cour-et-jardin/200601/11/01-868469-les-10-
resolutions-du-jardinier-amateur.php
2017
graines, fines comme de la poussière, sont difficiles à réussir. Pourquoi ne pas laisser les
professionnels semer cette plante difficile et vous limiter aux semences plus faciles à
manipuler… soit presque n’importe quelle autre annuelle que le bégonia?! Achetez alors