Jardiner Sans Pesticides

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Guide du jardin sans pesticides

Ensemble, changeons durablement nos comportements


sommaire
Les pesticides

P. 3 L es pesticides, c’est quoi ?

P. 4 & 5 Quand les pesticides tuent et empoisonnent ...

P. 6 Pesticides, un danger pour la biodiversité

P. 7 Pesticides, un danger pour la ressource en eau


LES Alternatives

P. 8 & 9 Les "mauvaises" herbes, pas si mauvaises ?

P. 10 & 11 Le jardin, une affaire d’équilibre

P. 12 & 13 Méthodes alternatives de désherbage

P. 14 & 15 Techniques alternatives au potager


les recettes

P. 16 & 17 Recettes naturelles contre les ravageurs

P. 18 Quelques recettes au naturel pour fabriquer son purin

P. 19 Pour en savoir plus

2
LES PESTICIDES
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Les pesticides, c’est quoi ?

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Pesticide : n.m

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vient du latin (cida
ng lai s pe st (n uisible).
et de l’a

Ce sont des produits chimiques utilisés pour lutter contre les pucerons, les limaces, pour
détruire les mauvaises herbes ou combattre les maladies. Dotés de propriétés toxicologiques,
ce ne sont pas des traitements anodins.

Les pesticides utilisés par les jardiniers amateurs sont :

les herbicides contre les herbes indésirables

les fongicides contre les maladies causées par les champignons

les insecticides contre les insectes nuisibles

les molluscicides contre les limaces et les escargots us ?


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les taupicides, les raticides, souricides et autres l’env émanenc
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APPRENDRE A JARDINER AUTREMENt, C’EST IMPORTANT !

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S i le grand public peut se fournir facilement dans les jardineries, les magasins de bricolage et
même les grandes surfaces pour acheter des pesticides, cela ne signifie pas pour autant que les
produits autorisés sont inoffensifs.
Les pesticides restent des produits potentiellement dangereux.

DEs degrés de Toxicité variables

Toxicité aiguë :
Sachez lire affections dermatologiques et respi-
les cryptogrammes ratoires (irritations, brûlures, difficul-
tés à respirer), problèmes digestifs
(vomissements, maux de ventre) et Le surdosage n’augmente
neuromusculaires (maux de tête, pas l’efficacité du produit !
troubles de la vue, vertiges).
Notions de volume
Toxicité chronique : 1 cc = 1 cm3 = 1 ml
Cancérogène en s’accumulant dans notre orga-
nisme, les pesticides augmente-
raient les risques de cancers, de
maladies neurologiques ; ils affec-
teraient les fonctions de reproduc-
tion et entraîneraient une baisse Emballages
de la fertilité. de pesticides
Nuisible à
l’environnement L’effet «cocktail» ?
- Ne jetez jamais ces produits à
la poubelle.
L’exposition de façon permanente
- Portez-les dans la déchetterie
et à faible dose de la population
la plus proche.
aux pesticides pourrait donner
- Ne videz pas les résidus dans
lieu à des impacts sanitaires diffi-
l’évier, la rigole, les égouts ou
cilement prévisibles actuellement,
Mortel les avaloirs. Les stations d’épu-
ce qui fait de la question des mé-
ration ne traitent qu’une partie
langes et des faibles doses un des
des polluants qui se retrouvent
enjeux importants de la recherche
après dans l’environnement.
et de l’évaluation des dangers.

4
Les gestes à éviter lors de traitement

- Laisser un enfant bras nus sur une pelouse


Pesticides et effets sur la santé ou dans une allée de graviers traitée avec des
pesticides.
- Laisser un animal de compagnie gambader
Une étude menée et publiée par
dans un jardin récemment traité aux herbicides.
l’INSERM en juin 2013 confirme l’associa-
- Entrer dans une maison après avoir marché
tion positive entre exposition profession-
sur une pelouse ou une allée traitée.
nelle aux pesticides et pathologies : cancers
et maladies neurodégénératives. Les expo- Protégez-vous
sitions aux pesticides au cours des périodes
prénatale et périnatale et lors de la petite Le produit peut pénétrer par la peau, les voies
enfance semblent être particulièrement à digestives ou respiratoires. Portez des gants,
risque pour le développement de l’enfant. des bottes, un vêtement de protection, voire
Elle s’appuie sur les données scientifiques des lunettes et un masque à cartouche si vous
publiées au cours des 30 dernières années. traitez des arbres ou des arbustes.
Ne pas manger, ni boire, ni fumer pendant la
L’Institut National de Veille Sani- préparation du traitement.
taire dans son rapport, publié en avril 2013,
démontre un taux d’imprégnation impor-
tant de la population française et une
exposition chronique à des substances
chimiques qui ont été ou sont toujours
utilisées par le monde agricole et par les
particuliers.

Les emballages de pesticides doivent être


déposés dans la déchetterie la plus proche.
Un équipement de protection complet est
indispensable lors de l’utilisation de pesticides.

5
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LES PESTICIDES
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beille pour la biodiversité
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L a plupart des pesticides ne sont pas sélectifs et ont des conséquences sur la biodiversité. La
préserver est donc un enjeu majeur. En utilisant des produits chimiques, on porte atteinte au bon
fonctionnement de l’ensemble du jardin.

Des conséquences multiples sur l’environnement

élimination d’insectes utiles à la pollinisation des fleurs et des fruitiers (abeilles, bourdons...)

dégradation de la qualité des sols : vers de terre et bactéries du sol qui garantissent l’aéra-
tion et la fertilité de la terre

destruction des prédateurs naturels de pucerons ou autres concurrents de nos cultures :


coccinelles, syrphes, chrysopes.

Les abeilles : un déclin inquiétant

Le taux de mortalité moyen des abeilles


domestiques en Europe est de 20%.
Il n’y a pas une cause unique de mortali-
té des colonies d’abeilles mais plusieurs
facteurs concomitants :
agressions chimiques des
pesticides,
parasitisme chronique du
Varroa,
insuffisance de ressources
alimentaires.

Plus de 100 000 espèces d'abeilles participent


massivement à la pollinisation des plantes à fleurs.

Tout l’équilibre de la nature est bouleversé.


6
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Les pesticides sont une source importante de contamination de l’eau. Selon le Commissariat
général au développement durable, la contamination des cours d’eau "est quasi généralisée en
France, essentiellement par les herbicides en métropole".

L’eau potable : une ressource sensible....

Les désherbants appliqués sur des surfaces imperméables (allée, dallage, terrasse), ou à proximité de
points d’eau ou de voies d’écoulement (fossés, avaloirs) entraînent une dégradation rapide de la qualité
de l’eau.
En effet, derrière un fossé, un trottoir, il y a toujours une rivière. Derrière les rivières et la nappe phréa-
tique, il y a nécessité d’approvisionner la population en eau potable.

.... Coûteuse à dépolluer

La pollution de l’eau par les pesticides coûte cher à la collectivité pour délivrer une eau respectant les
normes de potabilisation : équipements en unité de traitement et filtres à charbon. Ces dispositifs ne
protègent pas la ressource en eau et ne sont pas une solution durable.

3 les pesticides
bonnes raisons de supprimer

préserver sa santé, celle de ses proches

préserver la qualité de l’eau pour la production d’eau potable

réduire les coûts de traitement de l’eau par la collectivité et au final pour l’usager

7
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LES Alternatives
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P ourquoi parler de "mauvaises herbes" ou "de plantes indésirables"? Ces herbes folles,
concurrentes de nos plantes cultivées, sont souvent jugées "inutiles et envahissantes". Elles
recèlent pourtant d'atouts certains. Ainsi, une plante jugée mauvaise par l’homme pour son pota-
ger ou son jardin pourra se révéler indispensable pour la vie de certains auxiliaires, eux-mêmes
utiles pour le jardin.
Changeons de regard sur ces herbes, pas si mauvaises, et apprenons à les connaître.

Des herbes folles aux vertus insoupçonnées

Sureau, trèfle, plantain, chardon, ortie, chiendent sont parfois les passagers clandestins du potager.
Outre qu’ils contribuent à augmenter la biodiversité du jardin, ils permettent aussi d’accueillir insectes,
oiseaux et petits mammifères très utiles.
Ils ont également des qualités médicinales et gustatives peu connues. En voici quelques exemples :

La bourrache

Le trèfle blanc : excellent engrais vert, il capte l’azote


de l’air et des reliquats du sol pour les stocker.
Le trèfle blanc

La bourrache : ses fleurs sont comestibles et


agrémentent les salades.

L’ortie : sa présence révèle un sol riche en azote.


C’est un excellent répulsif.

Le pissenlit : mellifère qui constitue une ressource


pour de nombreux butineurs.
L’ortie
Le plantain lancéolé : ses feuilles calment la douleur
Le pissenlit Le plantain lancéolé
des piqûres d’insectes et d’orties.

8
De véritables indicateurs de nos jardins

Avant de planter ou de fertiliser, observons-les : z -vous?


ie
Mouron des oiseaux, ortie, chénopode, lamier

av
pourpre, pissenlit, liseron, amarante, morelle noire, laite-
La mauvaise herbe

Le s
chantée par Georges Brassens
ron et rumex, nous indiquent que notre sol est riche en
azote. Pas la peine d’en rajouter ! Je suis d’la mauvaise herbe
Braves gens, braves gens
C’est pas moi qu’on rumine
Sagine, plantain, prêle, renoncule et potentille
Et c’est pas moi qu’on met en gerbes
rampante sont caractéristiques des sols humides mal drai- (…)
nés ou compactés. Avant tout, aérer le sol et décompacter. Je suis d’la mauvaise herbe
Braves gens, braves gens
Je pousse en liberté
Et je m’demande
Pourquoi, bon dieu
Ça vous dérange
Que j’vive un peu
(...)

notre jardin ... ... et accompagnons les de


Acceptons les herbes "folles" dans bandes fleuries

9
Les Alternatives Le
sa
vie
z-v
ou
Le jardin, une
affaire d’équilibre
s?
80 % des plantes
à fleurs ont besoin des
butineurs pour se reproduire

P our un jardin équilibré, favorisons les insectes auxiliaires. Utiles pour le jardin, ils se nour-
rissent de ravageurs, participent à la reproduction des plantes et aident à rendre le sol plus fertile
en décomposant la matière organique.

Favoriser la¨PRESENCE des auxiliaires


Efforçons nous de :
Supprimer les pesticides
Planter des mélanges fleuris, des haies
d’arbustes à fleurs persistantes (sureau, buis, lau-
rier, thym, houx, noisetier …), véritables réserves
de nourriture pour de nombreux auxiliaires
Laisser pousser la pelouse en adoptant
une taille haute (6 à 8 cm)

Abris à insectes et auxiliaires.

Installer de petits abris : tas de bran-


chages, fagot de tiges creuses (bambous, fram-
boisiers) pour accueillir l’abeille solitaire, nichoir à
mésange bleue (trou de diamètre de vingt sept à
vingt huit mm).
Créer un point d’eau (mare, bassin à pois-
sons) pour attirer les libellules et leur permettre de
pondre la saison venue.
Nichoir à auxiliaires.

10
Quels auxiliaires pour quels nuisibles ?

Les auxiliaires sont de véritables amis pour le jardinier. Ils régulent une certaine quantité de nuisibles.

Syrphe - coccinelle - larves de chrysope - aphidolètes


Hérisson - crapaud commun

Syrphe
Hérisson

Crapaud

Coccinelle
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Pucerons
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Escargots, Limaces, Chenilles

Carabe Doré dit "la jardinière"

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11
LES Alternatives
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Méthodes alternatives
de désherbage
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Des herbes indésirables s’introduisent souvent sur des surfaces imperméables qui favorisent le ruis-
sellement. Aucun désherbant ne devrait y être appliqué en raison du risque de pollution des cours d’eau.
Entre méthodes préventives et techniques curatives, des solutions existent pour éviter les désherbants
chimiques.

Quelques techniques de désherbage


simples et efficaces au quotidien
Pour les entrées de garage, terrasses, cours
et allées :
Le désherbage à l’eau bouillante de cuis-
son. Pour être efficace, il doit intervenir une
1ère fois dès la fin de l’hiver.

Le désherbage au nettoyeur à haute


pression. L’arrachage manuel reste le plus efficace

Solution radicale mais fastidieuse : com-


bler les joints des pavés avec du joint polymère.

Limiter les surfaces gravillonnées plus


difficiles à entretenir ou installer des bâches ou
des feutres de jardin sous les gravillons.

Laisser l’herbe pousser entre les dalles,


c’est plus esthétique et un passage au rotofil
permettra d’entretenir facilement l’enherbement.

Pour les pelouses :


Adopter la tonte haute (6 à 8 cm) qui ren-
Plantes couvre-sol et paillage
force l’enracinement et la résistance à la séche-
resse du gazon. Cela permet également d’empê-
cher la germination de graines indésirables et le Les plantes couvre-sol
développement excessif de la mousse. Les plantes couvre-sol permettent de combiner
plantation et paillage. Leur mode de propagation
Pour les fossés : permet d’occuper des espaces nus du jardin : gé-
Tondre ou faucher et récupérer les raniums botaniques, petite pervenche, bergenia
déchets de fauche. blanc, sédum, mélanges fleuris…

12
Paillage BRF (Bois Raméal Fragmenté).

Tomates avec paillage à la paille.


En prévention, Pratiquer le Paillage
Le paillage consiste à recouvrir l’espace entre les plants au
potager à l’aide de matière végétale comme les tontes de pe-
louses, les feuilles mortes, la paille ou les bois de taille broyés.
Il limite la pousse des herbes "folles" et évite l’évaporation. Valoriser les déchets
Il constitue un milieu de vie pour les insectes auxiliaires. verts du jardin
Il protège le sol du tassement.
Il apporte de la matière organique.
Fabriquer son paillage
Petit inconvénient :
La récupération des tontes de pe-
Il devient un refuge à limaces et peut provoquer un manque
louses, des broyats d’élagage ou
d’azote dans le sol (les micro-organismes pour dégrader cette
des feuilles mortes séchées est
matière végétale utilisent de l’azote présent dans le sol).
une technique de paillage.
Faisons une économie sur l’achat
Pour y pallier, incorporer de la matière organique fraiche dans
d’un paillage et créons un cycle où
les premiers centimètres du sol.
rien n’est perdu !
Éviter l’utilisation de bâches plastiques ou autre toile tissée car
se pose le problème de la gestion et du recyclage des déchets Fertiliser son jardin
de ce type. Améliorons la fertilité du sol et ren-
forçons la résistance des cultures
en nourrissant les plantes par des
apports équilibrés. Fabriquons du
compost ou utilisons du fumier.

13
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LES Alternatives sa
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Techniques alternatives
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E n plus de ses conséquences néfastes sur la santé et l’environnement, la lutte contre les
maladies et les ravageurs par des produits chimiques n’est pas toujours efficace. Découvrez
quelques techniques alternatives qui ont fait leurs preuves.

la rotation des cultures.

Elle consiste à ne pas cultiver des plantes de la même famille au même endroit deux années de suite.
Cultiver des variétés de légumes résistantes aux maladies (mildiou pommes de terre et tomates), adap-
tées au sol et au climat. Demander conseil à son fournisseur de plants ou son grainetier.

Renforcer la vigueur et la résistance aux maladies

Fertiliser modérément par des apports de compost et de fumier ; privilégier les amende-
ments organiques aux engrais chimiques ainsi que les purins de plantes.
Éviter de mouiller le feuillage des plantes lors de l’arrosage.
Aérer les plantations : les plants deviendront plus
robustes et l’aération freinera le développement des maladies
cryptogamiques.
Utiliser des purins de plantes (prêle, ortie, ail).

Les associations de plantes

Les plantes sécrètent des substances par leurs racines et leurs


feuilles qui peuvent influer sur la croissance des plantes voisines.
Quelques exemples d’associations vertueuses :

Tomate + ail, capucine, basilic, œillet d’inde = moins de maladies.

Aubergine et/ou pomme de terre + haricot = moins de doryphore.

Carotte, céleri + poireau, oignon, ail, tomates = moins de mouche


de la carotte.

Chou + tomate,céleri, ail = moins de mouche du chou.

Chou + salades ou épinards = moins d’altise (petit coléoptère) du


chou. Association de poireaux et capucines.

14
Les protections physiques

En cas d’infestation d’insectes (altise, noctuelle), utiliser


des filets anti-insectes. Utiliser des arceaux pour les ins-
taller afin que le filet ne touche pas le feuillage.

la solarisation (ou désinfection naturelle)

Préparer le sol finement, arroser et dès prévision d’un


temps chaud et clair sur trois jours, poser une bâche
étanche transparente (minimum soixante microns) bien
hermétique sur les côtés.
Maintenir au sol au minimum pendant deux mois les
plus chauds (juillet-août). Enlever la bâche et ne travail-
ler le sol que sur les quinze premiers cm.
L’élévation de la température au sol permet une des-
truction des champignons pathogènes, des graines des
herbes indésirables et favorise l’apparition de champi-
gnons utiles (mycorhyze). L’inconvénient est d’immobi-
liser une parcelle pendant deux mois. Pour un effet uni-
quement sur les herbes indésirables : un mois suffira si
réalisé dans de bonnes conditions (chaleur après pose,
bon arrosage avant, bâche bien hermétique). Paillage et filet à insectes.

le faux semis

Préparer le sol finement comme pour faire un semis.


Dès la levée des herbes indésirables, griffer le sol sur
2-3 cm. A faire le matin par journée ensoleillée car le so-
leil favorise le dessèchement. A renouveler deux à trois
fois avant le semis.

La Prophylaxie
On peut arracher les végétaux ou certaines parties ma-
lades pour les brûler mais aussi dès la fin de la culture
(feuilles+racine).

Contre les maladies


et ravageurs dans le verger
Éliminons les branches, feuilles et fruits
infectés. Aérons la ramure pendant l’hiver.
Posons des colliers anti-fourmis. Sol couvert de végétaux.
Installons des pièges à insectes contre
les vers des fruits sur prunier, pommier,
poirier et cerisier.
15
Le s
av
Les recettes i

Recettes naturelles

ez
-vo
Éviter d’utiliser le savon noir de

u s?
façon régulière car il perturbe la
photosynthèse de la plante.
contre les ravageurs

Avant toute intervention, il est nécessaire d’observer s’il y a présence de prédateurs. Pour cela
implantez des mélanges fleuris pour favoriser leur venue. Si vous détectez la présence de puce-
rons en foyer sur une plante, arrachez et brûlez la plante. Assurez-vous avant tout de l’absence
de prédateurs naturels.

Pour lutter contre :


le mildiou, la rouille, et l’oïdium la mouche blanche (aleurodes)
Faire bouillir 200 g de prêle sèche (contient de la Utiliser des panneaux jaunes englués. Pulvériser
silice) dans 1 L d’eau pendant 30mn. Filtrer, diluer régulièrement de l’eau savonneuse ou de l’infu-
dans 10 L d’eau et pulvériser sur les plantes. La sion de tanaisie.
prêle renforce les défenses naturelles de la plante.
les cochenilles
les pucerons, araignées, cochenilles Laver la plante et ses feuilles avec de l’eau et du
Diluer du savon noir liquide (4 bouchons) ou mou savon.
(4 cuillères à café rases) dans 1 L d’eau chaude.
Verser la préparation dans un pulvérisateur, se-
couer vigoureusement et attendre que le mélange
refroidisse. Vaporiser sur les plantes : au-dessus
et en-dessous des feuilles. Renouveler l’opération
tous les 2 à 3 jours pour les plantes déjà infestées.

les pucerons
Utiliser aussi une macération d’orties ou de tanai-
sie. Éviter les fumures trop riches en azote. Favori-
ser les prédateurs : coccinelles, chrysopes, syrphes,
aphidolètes.

la mouche de la carotte
Utiliser le marc de café mélangé au terreau.
Ne pas utiliser de matière organique fraiche
et apporter un compost mûr. Alterner entre les
rangs de carottes des liliacés : poireaux, ail, oignon. La cochenille sur un citronnier
et son ovisac crénelé où elle pond des œufs

16
les altises
Installer les plants de tomates près des choux qui les
protègent. On peut aussi laisser faire les crapauds qui
sont des prédateurs naturels de l’altise, sinon utiliser
des filets anti-insectes. Il est possible d’installer des
panneaux jaunes englués au dessus de la végétation.
Les plantes qui éloignent les altises sont la tanaisie, le
trèfle blanc, la vesce. Pratiquer de petites irrigations ré-
gulières.

les nématodes
L’altise : insecte sauteur qui laisse des feuilles
Associer ail, oignons aux tomates.
criblées de petits trous après son passage.
Réaliser une décoction d’ail pulvérisé au sol.
Penser à semer des œillets d’Inde (tagète minuta) à
côté des tomates ou au mieux faire des rotations lon-
gues (cinq ans). Attention, il existe différentes espèces
de nématodes.

la piéride
Les meilleurs prédateurs naturels sont les guêpes, les
oiseaux et autres araignées.

les doryphores
Sur de petites surfaces, privilégier le ramassage ma-
nuel et la destruction par le feu ou alors arracher les
pieds contaminés et les brûler. Pratiquer la rotation des
cultures en éloignant bien dans le temps et l’espace la
culture des pommes de terre.

Les limaces La piéride du chou


Utiliser la cendre ou laisser faire les prédateurs naturels s’attaque au contour des feuilles.
tels que la grenouille, le hérisson, le merle ou le carabe.
Sinon, favoriser le ramassage sous des planches de
bois ou des tuiles dans les allées du jardin où elles se
réfugient.

Insecticides utilisés en agriculture biologique.


Pour réduire leur prolifération :
la piéride
Pulvériser du BT (bacillus thuringiensis - souche lé-
pidoptères). A faire le soir sur des larves jeunes.
les doryphores
Pulvériser du BT (bacillus thuringiensis - souche co-
léoptères)
Les limaces
Utiliser des produits à base d’orthophosphate de fer.
Le doryphore, un des pires ennemis
de la pomme de terre.

17
Le s
av
LES recettes i e

z-
Quelques recettes au naturel
Le purin désigne les

vo
produits issus de la macération,

us
de l'infusion ou de la décoction de

?
certains végétaux. Ils peuvent servir,
selon leur stade de maturation et le
pour fabriquer son purin
CONTRE
végétal utilisé,les cochenilles
d'insecticides, de
fongicides et d'engrais.

Le principe : le purin consiste à mettre des plantes fraîches entières hachées (feuilles + tige)
dans un récipient non métallique. Proportion : 1 kg pour 10 L d’eau. Laisser macérer 1 à 2 se-
maines maximum. Le purin est prêt lorsqu’il ne mousse plus. Filtrer et diluer. Vous trouverez
ci-dessous quelques recettes :

Purin d’orties Purin de consoude (très bon fertilisant)


Hacher grossièrement 1 kg d’orties non montées 1kg de consoude pour 10 L d’eau. Utiliser en pul-
en graines, dans 10 L d’eau. Laisser macérer. vérisation dilué à 10%.
Selon la température extérieure, il vous faudra :
2 à 3 jours pour obtenir un insecticide Purin de fougère (répulsif à insectes)
et fongicide naturel. Utiliser en pulvérisation dilué à 10%.
10 à 15 jours pour servir d’engrais.
Quand il est prêt et pour le conserver : filtrer. Purin de prêle (préventif contre les maladies)
Utiliser en pulvérisation dilué à 10%.
Les dilutions conseillées sont les suivantes :
pour vaporiser sur les feuilles contre
les pucerons : 0.5 à 1 L de purin pour 10 L d’eau.
Purin de Tanaisie (préventif et effet ré-
pulsif à insectes)
pour servir d’engrais, aider les plantes Il sera utilisé dilué à 10% en pulvérisation, par
à résister aux maladies, notamment le mildiou : 2 L contre utiliser 2kg pour 10 L d’eau pour préparer
pour 10 L d’eau en arrosage au pied tous les 15 jours. le purin.

Le purin d’ortie ne doit pas être employé pur.

Purin d’ail
Hacher 2 à 3 gousses d’ail. Mettre le hachis dans
de l’eau bouillante. Couvrir et laisser infuser 12 h.
Filtrer et vaporiser 3 fois.

18
Pour en savoir plus...
Les sites à jardiner
Bulletin de santé végétal de votre région, rubrique ZNA : Agence de l’eau Adour Garonne :
http://agriculture.gouv.fr/Bulletins-de-sante-du-vegetal http://www.eau-adour-garonne.fr

Pour réduire les pesticides au jardin : La Chambre d’Agriculture des Hautes-Pyrénées :


http://www.jardiner-autrement.fr http://www.hautes-pyrenees.chambagri.fr/

Conseil en jardinage et potager bio : Pour connaitre la qualité de l’eau potable à votre robinet :
http://www.jardin-a-manger.com http://www.ars.midipyrenees.sante.fr

Maison de la consommation et de l’environnement : Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environne-


http://www.mce-info.org ment Bigorre Pyrénées : http://www.cpie65.fr

La liste des "mauvaises herbes" : L’association Pierre et Terre :


http://www.bonneplante.com/liste_des_principales_ http://www.pierreetterre.org
mauvaises_herbes.php
L’association Artpiculture :
http://www.artpiculture.org

Sources mentionnées dans ce guide :


P. 5 : INSERM : étude publiée en juin 2013 « Pesticides et effets sur la
santé »
P. 5 : Institut National de Veille Sanitaire : 2ème rapport consacré à l’ex-
position de la population aux substances chimiques de l’environnement,
publié en avril 2013
P. 6 : Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO)
P. 6 : Inspection générale de la santé publique vétérinaire

Association de plantes : courges, maïs. Légumes de saison.

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protégeons notre ressource en eau et notre santé

Conception : Agence de communication Popkom : agencepopkom.fr - Impression : IMAGES - Tarbes


Crédit photos : Antony Guyochet - Wikipedia - Agence popkom - Mars 2014

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