Identification Et Valorisation Du Centre Historique de La Ville de Médéa
Identification Et Valorisation Du Centre Historique de La Ville de Médéa
Identification Et Valorisation Du Centre Historique de La Ville de Médéa
MEMOIRE DE MASTER
ARCHITECTURE ET PATRIMOINE
Parcours Culture Constructive
Sous la Direction de
Mme. Bousserak Malika
Membres du Jury:
Tout d'abord, je remercie Dieu, notre créateur de m'avoir donné les forces, la volonté et
le courage afin d'accomplir ce travail.
J'adresse un grand remerciement à mon encadreur Mme Bousserak, pour ses
remarques, ses conseils, sa disponibilité et surtout sa patience et sa compréhension. Qu'elle
trouve ici le témoignage de ma profonde gratitude
Je voudrais également remercier tous les enseignants de l'institut qui m'ont aidé de loin
ou de près pour l'élaboration de ce travail, ainsi que toutes les personnes travaillants dans les
BET et notamment la direction de la culture.
Je tiens à remercier messieurs les membres du jury pour l’honneur qu’ils nous ont fait
en acceptant de siéger à ma soutenance, tout particulièrement, Mme Necissa, pour m’avoir
fait l’honneur de présider le jury de ce mémoire.
J'exprime ma profonde gratitude à mes chers parents, ma mère pour sa patience et son
soutien morale ainsi que son encouragement constant, sans elle, je n'en serai pas là, mon
père pour sa motivation dans mes études ainsi que son soutien continuel ainsi que mon frère
pour son accompagnement, son soutien et sa bonne humeur.
Je tiens à remercier tout particulièrement mon cher fiancé Abdelhak, pour m'avoir
épaulé moralement tous les jours ainsi que pour son aide précieuse.
Je remercie ma meilleure amie, la princesse de mon cœur Echaimaa, pour m'avoir
soutenu et encouragé sans jamais perdre confiance en ma réussite.
Un grand merci à mes amies et collègues, Ihssane, Zahra et Sara, pour ces cinq années
passés ensemble.
Finalement, je remercie tous les membres de ma famille, particulièrement, Chakib et
Faudhil.
SOMMAIRE
CHAPITRE INTRODUCTIF :
1. INTRODUCTION GENERALE……………………………………………………………….1
2. PROBLEMATIQUE ……………………………………………………………………..…2
3. HYPOTHESE …………………………………………………………………………..….3
4. OBJECTIFS…………………………………………………………………………….….4
5. METHODOLOGIE DE RECHERCHE ……………………………………………………...….5
6. STRUCTURE DU MEMOIRE ………………………………………………………………...6
PARTIE1 : EVOLUTION ET CONCEPT DE CONSERVATION DU PATRIMOINE
INTRODUCTION DE LA PREMIERE PARTIE ………………………………………...…………....7
CHAPITRE 1 : DEFINITION ET COMPOSANT DU PATRIMOINE.
1. INTRODUCTION …………………………………………………………………..……......8
2. DEFINITION DE LA NOTION DU PATRIMOINE…………………………………………….....
3. LES DIFFERENTES COMPOSANTES DU PATRIMOINE ………………………........................…9
4. CONCLUSION ……………………………………………………………………….……..11
CHAPITRE 2 : EVOLUTION DE LA NOTION DE PATRIMOINE : DU MONUMENT HISTORIQUE A U
PATRIMOINE URBAIN.
1. INTRODUCTION ……………………………………………………….………...………....12
2. EVOLUTION DE LA NOTION DE PATRIMOINE A TRAVERS L’HISTOIRE ………………………
3. EVOLUTION DE LA NOTION DE PATRIMOINE SELON LES CHARTES INTERNATIONALES...........13
4. CONCLUSION ……………………………………………………………………………...16
CHAPITRE 3 : CONCEPTS DE CONSERVATION DES VILLES HISTORIQUES.
1. INTRODUCTION ………………………………………………………………………...…17
2. LA NOTION DU PATRIMOINE URBAIN ET SON EVOLUTION ………………………………..
2.1 DEFINITION DE LA NOTION DE PATRIMOINE URBAIN ………………………………….
2.2 APPARITION ET EVOLUTION DE LA NOTION DU PATRIMOINE URBAIN…………..........…19
3. LES OUTILS ET LES INSTRUMENTS DE SAUVEGARDE DES VILLES HISTORIQUES…….……...22
3.1 NOTION DE SAUVEGARDE…………………………………………………..……….
3.2 LES OUTILS ET LES INSTRUMENTS DE SAUVEGARDE ……………………………...….23
3.3 LES EXEMPLES DES OUTILS ET DES INSTRUMENTS DE SAUVEGARDE………………....24
3.3.1 LES INSTRUMENTS ET OUTILS DE SAUVEGARDE EN
FRANCE………………………………………………………………………….……
3.3.1.1 LE SECTEUR SAUVEGARDE .........................................................................................25
CAS DE SECTEUR SAUVEGARDE DE VIEUX LYON …………………………............26
3.3.1.2 LA ZONE DE PROTECTION DU PATRIMOINE ARCHITECTURAL, URBAIN ET
PAYSAGER(Z.P.P.A.U.P)…………………………………………………………….28
LE CAS DE LA ZPPAUP DES PENTES DE LA CROIX-ROUSSE A LYON ……………….....29
3.3.1.3 L’AIRES DE MISE EN VALEUR DE L'ARCHITECTURE ET DU PATRIMOINE (AVAP) ...30
3.3.2 LES INSTRUMENTS ET OUTILS DE SAUVEGARDE EN ALGERIE ……………………….32
3.3.2.1 LE PLAN DE SAUVEGARDE……………………………………………….…......33
CAS DE PLAN DE SAUVEGARDE DE LA CASBAH D’ALGER ………………………………..
3.3.2.2 LES INSTRUMENTS D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME …………………….....36
EXEMPLE DE CENTRE HISTORIQUE DE LA VILLE DE MEDEA …………………….………...37
4. CONCLUSION……….…………………………………………………………….………..39
(CAS D’ETUDE)
INTRODUCTION DE LA DEUXIEME PARTIE ………………………………………...................41
BIBLIOGRAPHIE…………………………………………………………….77
LES ANNEXES ………………………………………………………………….…….76
ANNEXE N°1 : CARTE MONTRANT LES DEUX RUES: BELFORT ET MOISE AU NIVEAU DE CADASTRE DE MEDEA
DE 1862 FEUILLES 15-11
ANNEXE N°2 : PLAN DE VILLE DE CENTRE VILLE DE MEDEA EN 1956
ANNEXE N°3 :PLAN CADASTRALE DE 1861
ANNEXE N°4 :PLAN CADASTRALE DE 1867
ANNEXE N°5 : CONSERNANT LA DEMOLUTION DE L'EGLISE DE MEDEA
ANNEXE N°6 : ARTICLE DE PRSSE
ANNEXE N°7 : ARTICLE DE PRESSE
TABLE DES ILLUSTRATIONS
TABLE DES ILLUSTRATIONS
____________________________________________
2. LES PLANCHES
The goal of this project is to try to recognize the historical town of Medea by
delimiting its most laminate side and to identify the preexisting elements in order to evaluate
them.
Our research is based intially on the knowledge of the term heritage , its
definition , its evolution ,and also its concepts . Secondly the knowledge of the means used
for the safeguard , the legistation , the national and international rules , with similar
experiences . A historical study was also needed to know the urban evolution of the town in
order to reveal the appropriate recommomdations , take the right actions and elaborate
operational procedures to safeguard this heritage .
اﻟﻤﺪﯾﺔ ﻣﺪﯾﻨﺔ ﻗﺪﯾﻤﺔ ﺷﮭﺪت ﺧﻼﻓﺔ اﻟﻌﺪﯾﺪ ﻣﻦ اﻟﺤﻀﺎرات ﺑﻤﺎ ﻓﻲ ذﻟﻚ اﻟﺮوﻣﺎن واﻟﻌﺮب واﻟﻌﺜﻤﺎﻧﯿﯿﻦ واﻟﻔﺮﻧﺴﯿﯿﻦ ﺣﯿﺚ ،ﻛﻞ ﻣﻨﮭﺎ ﺗﺮك أﺛﺮه
وﺻﻮرﺗﮫ ،ﻓﻲ اﻟﻮﻗﺖ اﻟﺤﺎﺿﺮ ،اﻟﻤﺪﯾﻨﺔ ﻓﻲ ﺧﻄﺮ ﺣﯿﺚ ﺗﻮاﺟﮫ ﻣﺸﺎﻛﻞ ﻋﺪﯾﺪة ﻣﺜﻞ ﺗﺪھﻮر ﺗﺮاﺛﮭﺎ وﻓﻘﺪان ھﻮﯾﺘﮭﺎ وھﯿﻜﻠﮭﺎ اﻷﺻﻠﻲ.
ﻟﻜﻦ ظﮭﺮ دﻋﻢ ھﺬا اﻹرث اﻟﺬي ﺗﺮﻛﮫ أﺟﺪادﻧﺎ ﻓﻲ وﻗﺖ ﻣﺘﺄﺧﺮ ﺑﻌﺪ اﻟﻮﻋﻲ اﻟﺠﺰاﺋﺮي ﻟﻠﺤﻔﺎظ ﻋﻠﻰ اﻟﺘﺮاث ﻓﻲ ﻋﺎم ،1998ﻓﻔﻲ ﻋﺎم 2014
اﻗﺘﺮح ﻣﻠﻒ اﻟﺘﺼﻨﯿﻒ و ﻟﻢ ﯾﻨﺸﺮ ﻣﻨﺬ ﯾﻮﻧﯿﻮ 2016و ﺣﺘﻰ اﻵن ﻣﺪﯾﻨﺔ اﻟﻤﺪﯾﺔ اﻟﻘﺪﯾﻤﺔ ﻻ ﺗﺰال ﻣﮭﻤﺸﺔ وﺗﺪھﻮر
اﻟﮭﺪف ﻣﻦ ھﺬا اﻟﻌﻤﻞ ھﻮ ﺗﺤﺪﯾﺪ اﻟﺠﺰء اﻷﻗﺪم ﻣﻦ ﻣﺪﯾﻨﺔ اﻟﻤﺪﯾﺔ اﻟﺘﺎرﯾﺨﯿﺔ و ﺗﺤﺪﯾﺪ اﻟﻌﻨﺎﺻﺮ اﻟﺘﺎرﯾﺨﯿﺔ اﻟﻤﻮﺟﻮدة ﻣﺴﺒﻘﺎ اﻟﺘﻲ ﺗﺘﻤﺘﻊ ﺑﻘﯿﻢ ﻻ
.ﯾﻤﻜﻦ إﻧﻜﺎرھﺎ ،ﻣﻦ أﺟﻞ ﺗﺤﻘﯿﻖ ﻣﻌﺮﻓﺔ ﻗﯿﻤﺘﮭﺎ.
ﯾﺮﻛﺰ ﺑﺤﺸﻨﺎ ﻋﻠﻰ ﻣﻌﺮﻓﺔ ﻣﻔﮭﻮم اﻟﺘﺮاث :ﺗﻌﺮﯾﻔﮫ وﺗﻄﻮره وﻣﻔﺎھﯿﻤﮫ .ﺛﺎﻧﯿﺎ ،ﻣﻌﺮﻓﺔ أدوات اﻟﺤﻔﺎظ ﻋﻠﺒﮭﺎ :اﻟﺘﺸﺮﯾﻌﺎت اﻟﻮطﻨﯿﺔ واﻷﺟﻨﺒﯿﺔ
اﻟﻤﺒﯿﻨﺔ ﻓﻲ دراﺳﺎت اﻟﺤﺎﻟﺔ ،أﯾﻀﺎ ﻋﻦ اﻟﻤﻮاﺛﯿﻖ اﻟﺪوﻟﯿﺔ ،ﺣﯿﺚ وﻛﺎﻧﺖ اﻟﺪراﺳﺔ اﻟﺘﺎرﯾﺨﯿﺔ ﻟﻤﺪﯾﻨﺔ اﻟﻤﺪﯾﺔ ﺿﺮورﯾﺔ ﻣﻦ أﺟﻞ ﺗﺤﺪﯾﺪ اﻟﻤﺮﻛﺰ
اﻟﺘﺎرﯾﺨﻲ ﻟﻠﻤﺪﯾﻨﺔ و وﺗﺤﺪﯾﺪ ﻣﺎ ﻗﺒﻞ وﺟﻮدھﺎ ﻟﻠﺘﻔﻜﯿﺮ ﻓﻲ وﺿﻊ اﻟﺘﻮﺻﯿﺎت واﻹﺟﺮاءات اﻟﺘﺸﻐﯿﻠﯿﺔ ﻟﺤﻤﺎﯾﺔ ھﺬا اﻟﺘﺮاث.
ﻛﻠﻤﺎت اﻻﺳﺎﺳﯿﺔ
اﻟﺘﺮاث
اﻟﻤﺪﯾﻨﺔ اﻟﺘﺎرﯾﺨﯿﺔ
ﺗﺼﻨﯿﻒ
اﻟﻘﯿﻢ
اﻹﺟﺮاءات
اﻟﻤﺤﺎﻓﻈﺔ /ﺣﻤﺎﯾﺔ
RESUME
_____________________________________
Cependant, la prise en charge de cet héritage laissé par nos ancêtre est apparue
tardivement, après la prise de conscience algérienne en matière de sauvegarde de conservation
de patrimoine en 1998, ce n’est qu’en 2014 qu’un dossier de classement a été initié qui est en
instance de publication depuis juin 2016. A présent la vielle ville de Médéa ne cesse d’être
marginalisé et dégradé.
____________________________________________
1. INTRODUCTION GENERALE:
1
CHEVALIER J. et PEYON J.P., Au centre des villes dynamiques et recompositions, édition l’Harmattan, Paris,
1994, p11.in Titouche Ali, regénération du quartier youcef porte nador centre-ville média, mémoire de magister,
EPAU, Alger 2002.P1
1
CHAPITRE INTRODUCTIF :
____________________________________________
des différentes instances politiques2, Mais ils sont toujours confronté aux problèmes liées
notamment au manque de la formation et la sensibilisation mais aussi à sa prise en charge sur
le terrain.
De nombreux décrets exécutifs sont établies chaque année au profit du patrimoine,
des textes de lois sont venues préciser les conditions d'intervention sur des sites et monument
historiques, parmi eux le décret exécutif N° 3- 324 du 5 octobre 2003 portant modalités
d’établissement du plan permanent de sauvegarde et de mise en valeur des secteurs
sauvegardés (PPSMVSS)3. Malgré les programmes établis et les actions misent pour la
protection du patrimoine national, certains parties de l’héritage patrimonial algérien se trouve
complètement délaissé subissant l’usure du temps et les actions destructrices de l’homme.
Les faits montrent une dégradation inexorable de l’héritage urbain et architectural : manque
d’entretien, les tissus médiévaux et les centres des petites villes se dégradent4.
Le cas d’étude de la ville historique de Médéa est un exemple réaliste de ce
phénomène de dégradation du patrimoine urbain, pourtant c’est l’une des villes millénaires
jalonnées par le passage de plusieurs civilisations, dont chaque une a laissé un riche héritage
et différentes traces matériel et immatériel. En vue de valoriser et de préserver ce patrimoine
urbain et architectural délaissé au aléas du temps, Ainsi, la raison d’être de cette recherche est
de faire connaitre ce patrimoine, de l’identifier et de s’approfondir dans son histoire et faire
sensibiliser les gens pour arriver enfin à engager des mesures convenable et affective pour sa
conservation et sa valorisation par la suite, et de comprendre les différents acteurs et outils
d’intervention au niveau national et international en vue de faire ressortir les défaillances
national au niveau des outils et pouvoir les adapter à nos centres anciens pour les valoriser et
les rehausser aux exigences contemporaines.
2. PROBLEMATIQUE :
Comme tous les pays de la méditerrané, l’Algérie a été confronté à divers civilisations
qui se sont substitué à travers le temps, chaque une d’elle a produit une culture matérielle et
immatérielle qui a procuré une diversité et une multiplicité dans son patrimoine.
2
Zakia HAMMOUNI, Dossier : l’urgence de réapproprier notre patrimoine Vie des villes. p38.
3
Idem
4
GUERROUJ Taoufik, La question du patrimoine urbain et architectural en Algérie Revue algérienne
d’anthropologie et de science humaine, site en ligne :(https://insaniyat.revues.org/7892#tocto2n10)
2
CHAPITRE INTRODUCTIF :
____________________________________________
5
Titre d’ouvrage de l’auteur Malika Kamel, Un ouvrage promotionnel, édité par la wilaya de Médéa. 01/01/2006
6
TITOUCHE Ali, régénération du quartier Youcef porte Nador centre-ville média, mémoire de magister, EPAU,
Alger 2002.P1
3
CHAPITRE INTRODUCTIF :
____________________________________________
3. HYPOTHESE :
4. OBJECTIFS :
5. METHODOLOGIE DE RECHERCHE :
Afin d’atteindre l’objectif ciblé par notre recherche nous avons procédé selon deux
phases, l’une qui s’appuie sur un cadrage théorique du processus d’évolution de la notion de
patrimoine, du monument historique jusqu’à l’urbain, à travers l’histoire et selon les
différentes chartes, ainsi que les concepts de conservation des villes en mettant l’accent sur
des exemples nationaux et internationaux. L’autre qui est une phase analytique abordant le
cas d’étude qui est la ville de Médéa à travers une approche historique qui vise à déterminer
le processus de formation et de transformation la ville historique de Médéa afin de délimiter
4
CHAPITRE INTRODUCTIF :
____________________________________________
sa partie stratifiée, ainsi que les différents projets de transformations qu’a subi ce centre
historique à travers le temps, dans le but de faire ressortir les insuffisance en matière d’outils
de conservation de patrimoine urbain. Les informations recueillis sur la base de de fonds
documentaires comportant des livres, des récits des voyageurs, des thèses, des revues, des
sites internet, des instruments d’urbanisme, documents juridiques, les cartes, ainsi que des
illustrations historiques et quelque documents cartographiques d’archives (voir annexes).
6. STRUCTURE DU MEMOIRE :
Le mémoire est structuré en deux grandes parties : la partie état de l’art ou de
connaissances et une deuxième partie le cas d’étude, en plus de la partie introductive et la
conclusion générale.
L’introduction générale comprend la problématique liée à l’objet de recherche, l’hypothèse
fondée sur la délimitation du centre historique, les objectifs définissant la finalité de la
recherche ainsi que la méthodologie d’approche.
La première partie qui est une phase cognitive s’appuie sur la notion, l’évolution et les
concepts du patrimoine, elle comprend trois chapitres :
- le premier chapitre il est question de définir la notion du patrimoine tout en mettant
l’accent sur l’existence d’une panoplie de définitions la concernant, aussi, de déterminer
les composantes de celui-ci d’une manière générale.
- Le deuxième chapitre développe l’évolution de la notion de patrimoine, du monument
historique au patrimoine urbain, à travers l’histoire d’une part, et à travers les chartes
internationales d’une autre.
- Le troisième chapitre s’intéresse au patrimoine urbain et à son évolution en abordant sa
définition et le développement de sa notion, ainsi que les outils et instruments de
sauvegarde des villes historiques en définissant la notion de sauvegarde et ses
instruments tout en mettant l’accent sur l’exemple de l’expérience française qui est
réputée pour son juridisme en matière de patrimoine en plus d’être un pays référence
pour l’Algérie en matière de législation. Ajoutant à cela l’exemple de l’expérience
algérienne en matière de conservation et de sauvegarde de patrimoine urbain pour
observer les défaillances au niveau de la législation algérienne.
La deuxième partie s’intéressera au cas d’étude qui est l’ancienne ville de Médéa et qui
portera sur l’identification des éléments du patrimoine architectural et urbain de la ville de
Médéa. Elle est composée de deux chapitres :
5
CHAPITRE INTRODUCTIF :
____________________________________________
6
PREMIERE PARTIE :
Introduction
____________________________________________
7
PARTIE 1 : Evolution et concept de conservation de patrimoine.
Chapitre 1 : Définition et composant du patrimoine.
____________________________________
1. INTRODUCTION :
Dans le chapitre suivant, on abordera la notion de patrimoine son origine et son sens
au fil du temps ainsi que son large domaine d’extension, plus particulièrement ses différents
composants qu’il soit un patrimoine culturel ou naturel, matériel ou immatériel.
L’intérêt de ce chapitre est d’acquérir un certain nombre de connaissance on ce qui
concerne cette notion et ses composantes, et de participer à la «prise de conscience» de
l’importance du patrimoine et à la responsabilité et le devoir de transmettre aux générations
futures la mémoire du passé à travers ce qui suit.
7
Service pédagogique Château Guillaume le Conquérant - 14700 Falaise - fiche enseignant: « La notion de
patrimoine » p.1
8
Idem
9
HAMMA Walid, Intervention sur le patrimoine urbain ; acteurs et outils Le cas de la ville historique de
Tlemcen, mémoire de magistère, Université Abou Bakr Belkaïd – Tlemcen, juillet 2011, p8
10
BENSEDDIK SOUKI HABIBA, la valorisation des monuments historiques en Algérie le cas du palais de
l’agha a Ferdjioua, mémoire de magistère, université mentouri, Constantine, Juin 2012, p18
8
PARTIE 1 : Evolution et concept de conservation de patrimoine.
Chapitre 1 : Définition et composant du patrimoine.
____________________________________
donné et un résultat de son talent. De ce fait, le patrimoine doit être sauvegardé et mis en
valeur à fin d’être partagé et transmis aux générations futurs.
2. Le patrimoine naturel :
Suivant l’article 2 de la précédente convention le patrimoine naturel est composé de :
11
« Textes fondamentaux de la Convention du patrimoine mondial de 1972 ».
9
PARTIE 1 : Evolution et concept de conservation de patrimoine.
Chapitre 1 : Définition et composant du patrimoine.
____________________________________
- les sites naturels ou les zones naturelles strictement délimitées, qui ont une valeur
universelle exceptionnelle du point de vue de la science, de la conservation ou de la beauté
naturelle.
12
« Textes fondamentaux de la Convention du patrimoine mondial de 1972 », op.cit. Paragraphe 46 et 47
13
Convention de 2001, Art. 1 par. 1(a)
14
Convention de 2003 pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, Article 2
10
PARTIE 1 : Evolution et concept de conservation de patrimoine.
Chapitre 1 : Définition et composant du patrimoine.
____________________________________
communautés, des groupes et, le cas échéant, des individus reconnaissent comme faisant
partie de leur patrimoine culturel. Ce patrimoine culturel immatériel, transmis de génération
en génération, est recréé en permanence par les communautés et groupes en fonction de leur
milieu, de leur interaction avec la nature et de leur histoire, et leur procure un sentiment
d’identité et de continuité, contribuant ainsi à promouvoir le respect de la diversité culturelle
et la créativité humaine.
4. CONCLUSION :
Le concept de patrimoine a toutefois évolué au cours de ses dernières décennies, il a connu
une expansion considérable par l’intégration progressive de nouveaux types de biens et par
l’élargissement des étendues géographiques dans lesquelles ces derniers s’inscrivent, ceci au
gré d’une sensibilité patrimonial en perpétuel mouvement. Cependant son évolution est
devenu un intérêt mondial d’où la création de multiples organisations que nous
allons évoquer dans le chapitre qui suit.
11
PARTIE 1 : Evolution et concept de conservation de patrimoine.
Chapitre 2 : Evolution de la notion de patrimoine : du monument historique au patrimoine urbain.
____________________________________
1. INTRODUCTION :
D’abord restreint à des objets prestigieux, le patrimoine a connu une évolution dans
son sens et une expansion considérable par l’intégration progressive de nouveaux types de
biens et par l’élargissement des étendues géographiques dans lesquelles ces derniers
s’inscrivent.
Les premières valeurs des sociétés primitives été la survie puis le développement,
c'est pourquoi ils ont considéré leurs biens d'une manière purement matérialiste, ils n'hésitent
pas à défaut de quelconque utilité à détruire les monuments et les objets antérieurs ou à les
réemployer.
Les seules exceptions concernent soit des biens ayant trait à la religion et possédant
une valeur sacrée, soit des biens permettant d’affirmer le pouvoir en place de manière
économique ou symbolique.
Avec la révolution française, la notion de patrimoine est passé d’une notion qui
désignait la conservation des bien privé et transmissible comme ceux de l’église et de la cour
qui se concrétise à des œuvres d’art et des édifices religieux, à la conservation des propriétés
15
Philon de Byzance, un scientifique et ingénieur grec de la fin du IIIe siècle av. J.-C.
12
PARTIE 1 : Evolution et concept de conservation de patrimoine.
Chapitre 2 : Evolution de la notion de patrimoine : du monument historique au patrimoine urbain.
____________________________________
d’une commune, d’une nation. En effet ce patrimoine constituant désormais la propriété
collective des citoyens, qui devient le symbole de l’identité nationale.
Le principe de collectivisation des œuvres est attribué à l’État, seul ce dernier a les
compétences en matière de Conservation, de destruction et de mise en valeur, Paradoxalement
cette période est fortement marquée par les destructions qui gagnent l’ensemble du pays et
deviennent incontrôlables.
« Cependant, c’est à partir de 1830, sous Louis-Philippe, que se met en place une
véritable politique patrimoniale et que des historiens sont chargés de reconstituer une histoire
16
nationale. » Dans cette période apparaissent les premiers critères (esthétique, historique…)
permettant d’attribuer le statut de patrimoine aux objets hérités. « Ce mouvement littéraire et
artistique n'est pas isolé dans le reste du pays. Pour la première fois en France, on assiste à la
mise en place d'une politique patrimoniale pour l'Etat. Celle–ci est alors exclusivement
tournée vers les monuments historiques.la situation a changé, il ne s’agit pas de connaitre
17
seulement les monuments historiques, .mais aussi de les protéger et de les restaurer. » Ainsi
la notion de patrimoine en ce temps était très limité.
16
Service pédagogique Château Guillaume le Conquérant - 14700 Falaise - FICHE ENSEIGNANT: « La notion
de patrimoine » p2
17
BENSEDDIK-SOUKI- HABIBA,op cit.p19
18
L’UNESCO est une association mondiale de professionnels qui se consacre à la conservation et à la protection
des monuments, des ensembles et des sites du patrimoine culturel.
19
L’ICCROM est une organisation intergouvernementale qui se consacre à la préservation du patrimoine
culturel dans le monde entier, à travers des programmes de formation, d’information, de recherche, de
coopération, et de sensibilisation.
20
L’ICOMOS, est une organisation non gouvernementale, fondée à Varsovie en 1975, à l’initiative de
L’UNESCO, ce conseil compte 9500 membres individuels dans 151 pays, cette organisation se consacre à la
conservation et à la protection des monuments, des ensembles et des sites du patrimoine culturel.
21
BENSEDDIK-SOUKI- HABIBA,op cit.p19
13
PARTIE 1 : Evolution et concept de conservation de patrimoine.
Chapitre 2 : Evolution de la notion de patrimoine : du monument historique au patrimoine urbain.
____________________________________
Cette dernière a exposé les principes généraux et les doctrines concernant la protection
des monuments afin d’étudier et de coordonner les différentes manières de veiller à la
protection et à la conservation des monuments d’art et d’histoire. Également, la conférence a
abordé de points sûrs, non seulement l’administration et la législation des monuments
historiques et leur mise en valeur mais aussi tout ce qui concerne la dégradation de
monuments et les matériaux de restauration. Cependant, dans cette charte le patrimoine
concerne essentiellement les mouvements de restauration des monuments historiques.
Ce n’est qu’avec la Charte de Venise (1964), que la définition s’est élargie intégrant le
"monument " à son "environnement rural et urbain ". « En fait, la charte de Venise (1964) est
l'unique charte considérée en tant que tel, vu que celle d'Athènes de 1931 (et celle de la
restauration italienne de 1932) ont été élaborées dans des conditions historiques spécifiques et
s'étaient déroulées plutôt sous forme de réunion amicale entre professionnels, au cours de
laquelle des problèmes ont été exposés en attendant d’avoir des propositions de solutions. »22
La notion du patrimoine est alors partie de monument isolé à la reconnaissance de la
ville historique. La charte de Venise a établi des articles sur la conservation et la restauration
des monuments, site monumentaux et fouilles formuler sur un plan international et laisser à
chaque nation le soin d'en assurer l'application dans le cadre de sa propre culture et de ses
traditions.
En 1975 le conseil de l’Europe organisa le congrès sur le patrimoine Architectural
européen qui a lieu à Amsterdam et dans lequel sont spécifiés les principes de conservation
du patrimoine architectural. Aussi la méthode dénommée " conservation intégrée"23 est
inventée dans cette charte, elle agit à différents niveaux d’action et demande la mise en œuvre
de moyens juridiques, administratifs, financiers et techniques.
Ne s’étant pas figé à ce stade, d’autres efforts de réflexions ont été fournis pour faire
évoluer la notion du patrimoine. L’organisation de L’ICOMOS ( comité international des
monuments et des sites) a adopté cinq autre charte : la charte internationale du tourisme
culturel en 1976, la charte internationale des jardins et des sites historiques dite " charte de
florence" en 1982, mais ce n’est qu’ à travers les actes de la charte de Washington pour la
sauvegarde des villes historique établie en 1987, que le patrimoine s’est élargie englobant
ainsi les villes historiques avec leur environnement naturel ou anthropique, ces dernières sont
22
BENSEDDIK-SOUKI- HABIBA ,op cit.p20
23
Principe apparue dans le texte de la charte européenne du patrimoine architectural dite d'Amsterdam, 1975et
qui signifie le résultat de l'action conjuguée des techniques de la restauration avec la recherche de fonctions
appropriées.
14
PARTIE 1 : Evolution et concept de conservation de patrimoine.
Chapitre 2 : Evolution de la notion de patrimoine : du monument historique au patrimoine urbain.
____________________________________
considérés comme « documents historiques » et expression des « cultures urbaines
traditionnelles ».
Pareillement dans ce qui a été prescrit dans la Recommandation de l'UNESCO
concernant la sauvegarde des ensembles historiques ou traditionnels et leur rôle dans la vie
contemporaine24, on entend par "sauvegarde des villes historiques" toutes les mesures
nécessaires à leur protection, à leur conservation et à leur restauration ainsi qu'à leur
développement cohérent et à leur adaptation harmonieuse à la vie contemporaine.
Cependant, il existe d’autres chartes telles que : La charte Internationale pour la
Gestion du Patrimoine Archéologique en 1990, la charte Internationale sur la Protection et la
Gestion du Patrimoine culturel subaquatique en1996, la charte Internationale du Tourisme
Culturel en 1999, la charte du Patrimoine Bâti Vernaculaire en1999, soutenues par d’autres
publications qui ont été d’un apport considérable complétant la charte de Venise et celle de
Washington.
En 2011, l’organisation de L’ICOMOS a élaboré en son dix-septième assemblée les
principes de la valette pour la sauvegarde et la gestion des villes et ensembles urbains
historiques en mettant à jour les approches et les considérations contenues dans la Charte de
Washington en1987 et la recommandation de Nairobi en1976, ainsi la notion de « l’ensemble
historique » est définie comme suit «les ensembles historiques sont constitués d'éléments
matériels et immatériels. Les éléments matériels comprennent, en plus de la structure urbaine,
des éléments architecturaux, des paysages dans et hors la ville, des vestiges archéologiques,
des panoramas, profils, échappées visuelles et des sites remarquables. Les éléments
immatériels comprennent des activités, des fonctions symboliques et historiques, des
pratiques culturelles, des traditions, des souvenirs et des références culturelles qui constituent
la substance de leur valeur historique».
« L’expansion typologique qui recouvre l’évolution du patrimoine du monument
historique comme objet au patrimoine ensemble historique contient à l’intérieur de celle-ci
une nouvelle notion qui est celle du "patrimoine urbain", notion apparue à la fin du 19éme
début du 20éme siècle »25
24
La Conférence générale de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture, réunie à
Nairobi du 26 octobre au 30 novembre 1976 en sa dix-neuvième session.
25
BOUSSERAK Malika, La nouvelle culture de l’intervention sur le patrimoine architectural et urbain : la
récupération des lieux de mémoire de la ville précoloniale de Miliana, mémoire de magister, EPAU, Alger, 2000.
P16
15
PARTIE 1 : Evolution et concept de conservation de patrimoine.
Chapitre 2 : Evolution de la notion de patrimoine : du monument historique au patrimoine urbain.
____________________________________
4. CONCLUSION :
Témoin de l’histoire d’un peuple, le patrimoine acquis une importance dont la portée
est mondiale, se cristallisant à travers les multiples chartes et conventions citées
précédemment.
16
PARTIE 1 : Evolution et concept de conservation de patrimoine.
Chapitre 3 : Concepts de conservation des villes historiques.
_____________________________________
1. INTRODUCTION :
De même on essayera d’exposer aussi les outils et les instruments de sauvegarde des
villes historiques ainsi que les notions et les exemples qui nous permettront d’enrichir notre
discours relatif à préservation des ensembles historiques.
25
HAMMA Walid, Intervention sur le patrimoine urbain ; acteurs et outils Le cas de la ville historique de
Tlemcen, mémoire de magistère, Université Abou Bakr Belkaïd Tlemcen, Juillet 2011, p20
26
Idem, p20
27
Idem
28
HAMMA Walid, op.cit, p20
17
PARTIE 1 : Evolution et concept de conservation de patrimoine.
Chapitre 3 : Concepts de conservation des villes historiques.
_____________________________________
constructions isolées ou réunies, qui en raison de leur architecture, de leur unité ou de leur
intégration dans le paysage, ont une valeur universelle exceptionnelle du point de vue de
l’histoire, de l’art ou de la science.
- Ensembles historiques ou traditionnels29 :
Le terme a été employé en 1976 dans la recommandation de Nairobi concernant la
sauvegarde des ensembles historiques ou traditionnels et leur rôle dans la vie contemporaine,
où elle les définissait comme étant tout groupement de bâtiments, de constructions, d’espaces
non bâtis en milieu urbain ou rural dont la cohésion et la valeur sont reconnues du point de
vue archéologique, architectural, préhistorique, historique, esthétique ou socio-culturel.
- Ensembles architecturaux30 :
Le terme a été employé en 1985 dans la convention pour la sauvegarde du patrimoine
architectural de l’Europe, où elle les définissait comme étant tous groupements homogènes de
constructions urbaines ou rurales remarquables par leur intérêt historique, archéologique,
artistique, scientifique, social ou technique et suffisamment cohérents pour faire l'objet d'une
délimitation topographique.
- Zone urbaine historique31 :
Le terme a été employé en 1987 dans la charte de Washington où elle distingue les
villes grandes ou petites et les centres ou quartiers historiques, avec leur environnement
naturel ou bâti, qui outre leur qualité de document historique, expriment les valeurs propres
aux civilisations urbaines traditionnelles.
- Paysage urbain historique32
Le terme a été employé en 2005 dans le Mémorandum de Vienne. C’est une notion au-
delà des centres historiques, ensembles et environs car elle inclut le contexte territorial et
paysager. Ce dernier se compose d’éléments qui définissent son caractère tels que
l’occupation des sols et leur affectation, l’aménagement de l’espace, les relations visuelles, la
topographie et le terrain, la végétation et tous les éléments de l’infrastructure technique.
29
Idem, p21
30
Ibidem
31
Ibidem
32
Ibidem, p21
18
PARTIE 1 : Evolution et concept de conservation de patrimoine.
Chapitre 3 : Concepts de conservation des villes historiques.
_____________________________________
2.2. APPARITION ET EVOLUTION DE LA NOTION DU PATRIMOINE URBAIN :
La notion du patrimoine a évolué en fonction des théories et des doctrines, elle est
passée des monuments historiques « objets isolés » aux villes historiques « ensembles
urbains ».
F.Chaoy évoque le terme « invention du patrimoine urbain »33 dans son ouvrage
"allégorie du patrimoine", « Cette nouvelle notion assortie d’un projet de conservation est née
à l’époque d’HAUSSMANN. On lui doit la conservation de nombreux édifices du vieux Paris
malgré les destructions faites au nom de l’hygiène et de la modernité. Les vieux quartiers
étaient perçus comme des obstacles à la salubrité, au trafic et à la contemplation des
monuments du passé qu’il a fait dégager. »34
« Ce n’est qu’au 20ème siècle que l’intérêt envers les villes commence à apparaître à
travers ses institutions juridiques, politiques et religieuses et ses structures économiques et
sociales. Entre la guerre mondiale et les années 80, certains historiens de l’art et chercheurs
ont travaillé sur l’espace urbain, des travaux sur la morphologie de la ville préindustrielle ont
été rédigés et ont contribué à formuler l’histoire de l’espace urbain. »37
33
F.CHAOY, Allégorie du patrimoine, édition du seuil, Paris 1992, p135
34
BOUSSERAK Malika, op cit, p 19
35
F.CHAOY , op cit, p 137
36
BOUSSERAK Malika, op cit, p19
37
Idem
19
PARTIE 1 : Evolution et concept de conservation de patrimoine.
Chapitre 3 : Concepts de conservation des villes historiques.
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la ville ancienne devient objet d’investigation et d’études qui a conduit à l’apparition d’une
nouvelle discipline que Cerda appela urbanisme. »38
1. La tendance mémorielle :
C’est une approche relative à la mémoire, apparue en Angleterre dès le début des
années 1860 sous la plume de J.RUSSKIN et un peu plus tard W.MORRIS, cette tendance
considère les ensembles historiques au même titre que les édifices individuels de l’héritage
historique à préserver, « c’est la ville entière qui semble joué le rôle d’un monument
historique. La ville a joué le rôle mémorial de monuments préalablement non élevés à cette
fin et comme tout établissement collectif traditionnel du monde, elle a le pouvoir d’enraciner
ses habitants dans l’espace et le temps »40
RUSKIN dans son approche n’était pas contre la modernité car « dans ses idées ne
condamne pas la civilisation contemporaine car le progrès technique conditionne la
production du bâti mais sans la qualité esthétique. Alors il se propose de chercher une voie
d’une création contemporaine qui répond aux demandes originales d’une civilisation sous le
coup d’une complète transformation technique, économique et sociale. L’analyse rationnelle
des grands systèmes architecturaux et urbains permet de découvrir les principes qui restent
immuables appliqués de manière diverse dans des civilisations différentes et permettent
d’élaborer un nouveau système selon les conditions historiques actuelles. »41
2. La tendance historique :
C’est une approche relative à l’histoire, « cette tendance considère la ville historique
comme un lieu où l’on peut dispenser un savoir. Cette tendance est largement expliquée dans
l’oeuvre de l’architecte et l’historien C. SITTE, vers le milieu du 19ème siècle. Dans sa théorie,
la ville industrielle apparaît comme un objet appartenant au passé, vision opposée à celle de
RUSKIN et à celle d’HAUSMANN »42, C.SITTE voit que la ville préindustrielle apparaît
38
BOUSSERAK Malika, op cit, p19
39
F.CHAOY, Allégorie du patrimoine, édition du seuil, Paris 1992, p139
40
BOUSSERAK Malika, op cit , p20
41
Ibidem
42
BOUSSERAK Malika, op cit , p21
20
PARTIE 1 : Evolution et concept de conservation de patrimoine.
Chapitre 3 : Concepts de conservation des villes historiques.
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comme objet du passé qui fournit des enseignements, et elle est perçue comme un objet rare,
fragile, précieux pour l'art et l'histoire.
3. La tendance historial :
C’est la dernière approche qui adopte une nouvelle vision sur le patrimoine urbain
« Celle-ci se propose le dépassement des deux précédentes, elle est apparue dans l’œuvre de
GIOVANNONI G. (l873-1943) qui accorde la valeur d’usage et la valeur muséale
simultanément aux ensembles urbains en les intégrant dans la conception générale de
l’aménagement territorial. GIOVANNONI était le premier à avoir désigné, d’une manière
systématique, la ville historique par patrimoine urbain. Il adopte une attitude prospective et
mesure le rôle des techniques nouvelles existantes dans la ville. »43
F. CHOAY ajoute de son côté que « pour GIOVANNONI, les villes historiques à
l’intérieur de la nouvelle dimension de la ville et de la société de communication multipolaire
(à son époque, elle ne l’était pas comme aujourd’hui), peuvent retrouver leur actualités, ils
sont considérés comme des unités de vie quotidiennes sans antécédents, sous forme de
fragment et de noyaux, leur échelle les rend aptes à cette fonction. Par ailleurs, par
l’attribution d’activités compatibles avec leur morphologie, ces tissus urbains anciens
retrouveront leur valeur d’usage en plus des valeurs historiques, vu qu’ils sont considérés
comme des monuments et des œuvres d’art, d’histoire et pédagogiques quand ils peuvent
servir de catalyseur pour l’invention de nouvelles configurations spatiales »44.
Par la suite vient le premier congrès international des architectes et techniciens des
monuments historiques d’Athènes 1931 pour la protection et la conservation des monuments
d'art et d'histoire, juste après le congrès international en 1957 à Paris, des architectes et des
techniciens des monuments et des sites historique a été établie pour la restauration des
monuments.
En 1962 la loi de MALRAUX fait son apparition en France, elle reste la plus célèbre
des mesures prises en faveur du patrimoine dans les années 60 pour la conservation muséale
des secteurs sauvegardés sans prévoir des interventions et en prévoyant des mesures
juridiques de protection. Un premier pas dans l’internationalisation des concepts patrimoniaux
intervient en 1964 avec la signature de la charte de Venise 1964 ainsi que plusieurs chartes et
conventions se sont succédé après comme nous l'avant citer précédemment.
43
Idem, p22
44
CHOAY F, op. cit, p 153.
21
PARTIE 1 : Evolution et concept de conservation de patrimoine.
Chapitre 3 : Concepts de conservation des villes historiques.
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C’est ainsi que s’est développée la notion de patrimoine urbain, qui considère que
l’intérêt historique, esthétique et culturel de nombreuses villes ne peut être réduit à la seule
présence d’éléments remarquables mais demeure dans l’harmonie et la qualité de l’ensemble
des édifices et des espaces qui le composent.
45
Cette recommandation a été adoptée par la Conférence générale de l’UNESCO réunie à
Nairobi en novembre 1976.
22
PARTIE 1 : Evolution et concept de conservation de patrimoine.
Chapitre 3 : Concepts de conservation des villes historiques.
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3.2. LES OUTILS ET LES INSTRUMENTS DE SAUVEGARDE :
L’architecte urbaniste Danièle Pini46 a mis en évidence trois catégories fondamentales
d’instruments techniques pour la sauvegarde à savoir les plans, les programmes et les projets
complexes, les projets d'intervention ponctuels.
Les « plans de sauvegarde » concernent des secteurs urbains plus ou moins étendus ou
parfois l'ensemble de la ville historique. Normalement ils identifient le patrimoine urbain
à sauvegarder par des « périmètres » et/ou par un zonage du tissu en fonction de sa valeur
historique et des différents degrés d'intégrité. De même, ils définissent les transformations
admissibles ou interdites pour chaque unité significative du tissu (de la parcelle à l'îlot, à
l'ensemble urbain) et/ou pour les différents éléments structurant la trame urbaine (les
espaces publics, les espaces verts, la voirie, etc.). Dans certains pays, les mêmes fonctions
de sauvegarde sont assurées par les « plans d'urbanisme » qui peuvent également définir
les périmètres à protéger, le zonage et les modalités d'intervention admissibles jusqu'au
détail de la parcelle, comme c'est le cas dans certaines régions italiennes. En tout cas, un «
plan » ayant ces caractéristiques est opposable aux tiers, et son établissement et son
approbation sont évidemment du ressort des pouvoirs publics (selon les cas et les pays :
l'Etat ou les collectivités locales) : de ce fait, le « plan » est un document ayant notamment
une valeur administrative, et normalement constitue la base juridique pour l'octroi des «
permis de construire ». Il est à souligner que les « plans » - que ce soit des « plans de
sauvegarde » ou des « plans d'urbanisme » ne sont pas nécessairement intégrés par des «
programmes d'opérations» échelonnés dans le temps ou par une identification des
ressources financières qui sont nécessaires à la réalisation des interventions admises ou
souhaitées : ils fixent les objectifs à atteindre par la sauvegarde et donnent les règles à
respecter de manière impérative et/ou les orientations concernant les modes d'intervention
par les différents acteurs urbains, qu'ils soient publics ou privés.
Des « programmes » et «projets complexes» peuvent viser la sauvegarde et la
valorisation de certaines parties ou certains éléments patrimoniaux de la ville historique,
avec des objectifs multiples, sectoriels ou intégrés, mais bien délimités, tels que la
résorption de l'habitat insalubre, le développement du tourisme culturel ou autre. C'est le
cas des certains « projets » de la Banque Mondiale ou de la coopération internationale où
l'identification du patrimoine à sauvegarder et valoriser est liée, d'une part, aux ressources
46
Danièle Pini, « Concepts, critères et instruments de la sauvegarde » in Patrimoine et développement durable
dans les villes historiques du Maghreb contemporain, Enjeux, diagnostics et recommandations, Rapport final de
la rencontre « Fès 2003 », Bureau de l’Unesco à Rabat, 2004
23
PARTIE 1 : Evolution et concept de conservation de patrimoine.
Chapitre 3 : Concepts de conservation des villes historiques.
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disponibles et mobilisables et, d'autre part, à la mise en place d'une stratégie d'intervention
échelonnée dans le temps (normalement le court et moyen terme). Ces « programmes »
ou « projets » identifient normalement une série d'« actions » qui s'inscrivent dans une
stratégie ; ils sont lancés par le secteur public, mais ils envisagent à différents degrés un
partenariat avec le secteur privé. Dans certains cas spécifiques ils peuvent acquérir un
caractère normatif général, mais normalement, il s'agit d'opérations qui déterminent un
cadre de référence pour les pratiques urbaines successives.
Les projets d'intervention sur les éléments ponctuels du patrimoine : il s'agit de la
catégorie d'instruments la plus diversifiée et qui concerne non seulement les opérations'
sur le patrimoine « classé » mais, en l'occurrence, toute opération à l'intérieur du «
périmètre » sauvegardé (donc patrimoine classé ou non classé). Il s'agit normalement
d'opérations ponctuelles, décidées et réalisées par un maître d'ouvrage, qu'il soit public ou
privé, avec un échéancier et des ressources identifiées au préalable. Qu'il s'agisse de
grands projets ou d'interventions très modestes, ils concernent des opérations avec des
objectifs délimités, mais qui se répercutent sur le contexte avec des effets positifs ou
négatifs dans le processus de sauvegarde.
Il est important de prendre en considération « le plan » comme outils fondamentale de
toute politique de sauvegarde de la ville historique, en outre l’élaboration de ce plan
comprend plusieurs opérations c’est pourquoi cette démarche peut parfois être lourde et très
longue.
47
La première forme de patrimoine à avoir fait l’objet de mesures de protection est le patrimoine culturel
immobilier apparu dès 1810
48
La première législation sur les sites date du 21avril 1906.
24
PARTIE 1 : Evolution et concept de conservation de patrimoine.
Chapitre 3 : Concepts de conservation des villes historiques.
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du point de vue de son contexte local ainsi la loi « Malraux » du 4 août 1962 sur les secteurs
sauvegardés isole le patrimoine à l’échelle de la ville il s’agit alors de mettre en valeur ce
dernier, à la fois dans sa dimension artistique, historique et urbaine. Jusque-là la compétence
formelle appartient en toute hypothèse à l’autorité étatique.
49
Zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager.
50
Code de l'urbanisme, art. L. 313-1 (France)
51
La loi n° 62-903 du 4 août 1962 complétant la législation sur la protection du patrimoine historique et
esthétique de la France et tendant à faciliter la restauration immobilière, dite loi Malraux.
25
PARTIE 1 : Evolution et concept de conservation de patrimoine.
Chapitre 3 : Concepts de conservation des villes historiques.
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CAS DE SECTEUR SAUVEGARDE DE VIEUX LYON :
Le site historique de Lyon date de plus de deux mille ans d’occupation, un territoire
qui a gardé des traces permanentes et continues des périodes qui ont marqué son histoire, le
développement urbain de la ville est exceptionnel : sa position géographique, entre deux
collines au confluent de deux fleuves, les quartiers construits sur une étroite bande de terre
s'accrochent aux pentes, un mode de vie caractéristique issue de sa population marchande et
bourgeoise suivant le fonctionnement des trois quartiers qui le compose (Saint-Paul au Nord,
Saint-Georges au Sud ,Saint-Jean entre les deux autres).
Après avoir échappé à des démolitions inconsidérées le Vieux Lyon est devenu le
premier secteur sauvegardé en France en mai 1964 grâce à la loi Malraux et la prise de
conscience collective des habitants à leur patrimoine et à l’envie de préserver l’identité de leur
ville. Par la suite en 1998, le site historique de Lyon est inscrit au Patrimoine Mondial de
l'Unesco.
52
Maxime DELAYER, des sites historiques inscrits par l’Unesco et leurs politiques patrimoniales l’exemple de
porto, de Lyon et de Vérone, thèse pour obtention de doctorat en Géographie et Aménagement de l’Université de
Lyon, octobre 2007, planche 9
26
PARTIE 1 : Evolution et concept de conservation de patrimoine.
Chapitre 3 : Concepts de conservation des villes historiques.
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de l’Europe ont fusionné pour donner naissance à une communauté homogène et
vigoureuse.
Critère iv : de par la manière particulière dont elle s’est développée dans l’espace,
Lyon illustre de manière exceptionnelle les progrès de l’évolution de la conception
architecturale et de l’urbanisme au fil des siècles.
- population en 2000 : 101 830 habitants.
- évolution de la population depuis 1960 : - 72 %
53
Une Charte pour valoriser l’occupation de l’espace public, vivre ensemble dans le vieux lyon, 08/12/2003
http://www.chodevan.fr/chauffage/lisa-
ressources/chodevan/userfiles/fichiers/charte_vieuxlyon_occupation_pub.pdf (consulter le 10/03/2017)
54
Une Charte pour valoriser l’occupation de l’espace public, vivre ensemble dans le vieux lyon, 08/12/2003.
27
PARTIE 1 : Evolution et concept de conservation de patrimoine.
Chapitre 3 : Concepts de conservation des villes historiques.
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- L’aménagement est un projet d’ensemble qui met en relation les éléments : en façade, en
volume (terrasses, contre-terrasses, étalages), en mobilier.
- Ce projet combine formes, matériaux et couleurs selon un style : harmonie ou contraste,
complémentarité ou opposition, différence ou répétition.
- La sobriété du style d’aménagement met en valeur l’architecture et l’espace urbain.
- Chaque choix d’aménagement limite la quantité d’objets remplissant la rue ou la place.
- La finesse et la légèreté des installations libèrent les bâtiments et les perspectives
urbaines.
- Les matériaux naturels, non polluants, non bruyants, durables et d’entretien agréable sont
utilisés.
- Un seul type de mobilier par terrasse.
- Pas plus de 5 couleurs pour l’ensemble y compris la couleur de la matière.
- Des matières sobres : bois naturel, métal verni ou laqué,
- textile monochrome.
- Un seul type de végétation le long de la rue : buis taillé ou arbustes
- à fleurs. Le choix de la végétation se réfère au plan de végétalisation
- de la Ville de Lyon.
- Un seul type de végétation perpendiculaire à la façade si besoin :
- ripisylve (joncs, cannes, bambous, plantes étroites).
- Des typographies avec polices sans jambage sur stores
- ou enseignes.
55
http://www.vie-publique.fr/politiques-publiques/decentralisation/lois-defferre/ (consulter le 10/03/2017)
56
La loi n°56-619 du 23 juin 1956 mesures propres à assurer l'évolution des territoires relevant du ministère de
la France d'outre-mer, journal officiel de république française, p 05782.
28
PARTIE 1 : Evolution et concept de conservation de patrimoine.
Chapitre 3 : Concepts de conservation des villes historiques.
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- l’absence de tutelle d’une collectivité sur une autre,
- le maintien des différentes structures d’administration locale existantes,
- la compensation financière des transferts de compétences.
Naissance de la Z.P.P.A.U.P :
La Zone de Protection du Patrimoine Architectural et Urbain, est une servitude
d’utilité publique, institué autour des monuments historiques et sites classés. Créée par la loi
du 7 janvier 198357 relative à la répartition des compétences entre les communes, les
départements, les régions et l’Etat. Cette dernière a vu son intitulé complété par le mot
"paysager" par la loi n° 93-24 du 8 janvier 199358. Elle est créée et délimitée, après enquête
publique, par un arrêté du préfet de région avec l'accord de la commune et après avis de la
Commission régionale du patrimoine et des sites. Elle permet d’assurer une protection du
patrimoine historique, architectural, urbain et paysager adaptée à l’espace à protéger.
La différence entre un secteur sauvegardé et la Z.P.P.A.U.P :
- Ils ne sont pas des documents de même nature : les Z.P.P.A.U.P est une servitude
d'utilité publique et le plan de sauvegarde est un document d'urbanisme.
- Une Z.P.P.A.U.P. et un plan de sauvegarde et de mise en valeur ne peuvent se
superposer mais ils peuvent en revanche être contigus.
- La procédure de création d’un secteur sauvegardé est plus lourde, et est mise en œuvre
plus exceptionnellement que celle de création d’une ZPPAUP.
- La Z.P.P.A.U.P. n'a pour objet que de s'attacher à la préservation des ensembles
d'intérêt architectural urbain et paysager, alors que le P.S.M.V permet en un seul document
d'appréhender tous les problèmes d'urbanisme dans le secteur considéré59.
57
Les articles 70 à 72 de la loi n° 83-8 du 7 janvier 1983, journal officiel du 09 janvier 1983 et rectifiée le 6 mars
1983.
58
La loi n° 93-24 du 8 janvier 1993, article 6, journal officiel du 09 janvier 1933.
59
Circulaire n° 8545 du 1er juillet 1985 relative aux zones de protection du patrimoine architectural et
Urbain.
29
PARTIE 1 : Evolution et concept de conservation de patrimoine.
Chapitre 3 : Concepts de conservation des villes historiques.
_____________________________________
La ZPPAUP crée des servitudes de protection sous forme de prescriptions établies en
neuf articles et qui s’articulent autour des cinq thèmes60 suivants :
l’archéologie (article1).
la protection et la mise en valeur des immeubles existants (articles 2 et 3).
La reconstitution du tissu urbain :les nouvelles constructions (article 4)
Les prescriptions particulières pour le paysage urbain (articles 5 et 6) enfin Les espaces
extérieurs (articles 7, 8 et 9).
60
Agence d'Urbanisme pour le Développement de l'Agglomération Lyonnaise, ZPPAUP des pentes de la croix
rousse, Révision n°1 - Règlement – janvier 2000. P3
30
PARTIE 1 : Evolution et concept de conservation de patrimoine.
Chapitre 3 : Concepts de conservation des villes historiques.
_____________________________________
Dans ce cas la ZPPAUP des Pentes de la Croix Rousse a pour mission d’assurer la
protection des zones périphériques du secteur sauvegardé du Vieux-Lyon61. En effet, ce
document est l’un des témoins importants ayant permis à la ville de Lyon de signifier la
volonté de protection de son patrimoine urbain et de sa valorisation.
61
Marine CHOUQUET, les périmètres patrimoniaux, master II Droit de l’urbanisme, de la construction et de
l’immobilier, université Montesquieu – Bordeaux IV, p 37.
62
Loi n˚ 2010-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l'environnement, est la loi française qui
complète, applique et territorialise une loi dite « Loi Grenelle I » précédemment adoptée en octobre 2008 et
validée le 11 février 2009.
63
Pascal PLANCHET, colloque « Une nouvelle gouvernance pour la gestion du patrimoine architectural et
paysager français : des ZPPAUP aux AVAP du Grenelle II » - Université d’Angers - Faculté de droit (Centre
Jean Bodin) - 10 et 11 février 2011- Actes sous la direction d’Arnaud de LAJARTRE, maître de conférences en
droit public
64
http://www.cantal.gouv.fr/de-la-zppaup-a-l-avap-a2490.html (consulter le 26/03/2017)
31
PARTIE 1 : Evolution et concept de conservation de patrimoine.
Chapitre 3 : Concepts de conservation des villes historiques.
_____________________________________
La diversité des outils de protections que contient la législation française peut être
considérée comme un atout de préservation de son patrimoine, grâce à la complémentarité qui
se trouve entre les différents outils patrimoniaux. Ces législations ont connu plusieurs
modifications la plus pertinente à avoir touché le droit du patrimoine est la décentralisation,
cependant il est clair que pour avoir une bonne maitrise et une bonne gestion du patrimoine
urbain ancien, il faut impérativement que le besoin émane des collectivités locales qui sont les
seules à connaitre et à apprécier leur patrimoine à sa juste valeur. Ainsi assurer la durée de vie
de ce dernier.
3.3.2 Les instruments et outils de sauvegarde en Algérie :
L’Algérie est un pays qui dispose d’une richesse patrimoniale immense quelle sois
architecturale ou urbanistique, cette héritage varié est formé par un mélange de diverses
cultures, d’abord berbère, ensuite romaine, puis ottomane, arabo-musulmane et enfin
française. Cette variété affirme l’identité de ce pays.
L’intérêt envers cet immense patrimoine historique et la mise en place d’une politique
patrimoniale convenable est tardive, elle date de début des années 1990.
Cependant, la promulgation de la loi 98-0465 relative à la protection du patrimoine
culturel et sa prise en charge, est l'aboutissement d'une réflexion entreprise depuis plusieurs
années pour la mise en place d'une législation algérienne afin de prendre en charge les
différents aspects de la gestion de cet héritage. L’identification des sites à classer se fait
suivant différentes valeur ce qui rend cette action lourde et parfois lente, en effet plus de 500
sites classés patrimoine national, avec 07 classés patrimoine mondial : Le Tassili, Tipaza,
Djamila, Qualaâ des Beni Hamad, Vallée du M'zab et Casbah d'Alger.
65
Loi n° 98-04 du 20 Safar 1419 correspondant au 15 juin 1998 relative à la protection du patrimoine culturel.
32
PARTIE 1 : Evolution et concept de conservation de patrimoine.
Chapitre 3 : Concepts de conservation des villes historiques.
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Parmi les textes de cette loi on cite que les secteurs sauvegardés « sont érigés en
secteurs sauvegardés, les ensembles immobiliers urbains ou ruraux tels que les casbahs,
médinas, ksour, villages et agglomérations traditionnelles caractérisées par leur homogénéité
et leur unité architecturale et esthétique, présentant un intérêt historique, architectural,
artistique ou traditionnel de nature à en justifier la protection, la restauration, la réhabilitation
et la mise en valeur. »66
« Les secteurs sauvegardés sont créés et délimités par décret pris sur rapport conjoint
des Ministres chargés de la culture, de l’intérieur, des collectivités locales et de
l’environnement de l’urbanisme et de l’architecture.»67
3.3.2.1 Le plan de sauvegarde68 : (Plan permanent de sauvegarde et de mise en
valeur du secteur sauvegardé)
Les secteurs sauvegardés sont dotés d’un plan permanent de sauvegarde et de mise en
valeur tenant lieu de plan d’occupation des sols69.
Dans le respect des dispositions du plan directeur d’aménagement et d’urbanisme, le
plan permanant de sauvegarde et de mise en valeur des secteurs sauvegardés par abréviation
(PPSMVSS) fixe, pour les ensembles immobiliers urbains ou ruraux érigés en secteurs
sauvegardés, les règles générales et les servitudes d’utilisation des sols qui doivent comporter
l’indication des immeubles qui ne doivent pas faire l’objet de démolition ou de modification
ou dont la démolition ou la modification seraient imposées. Il fixe également les conditions
architecturales selon lesquelles est assurée la conservation des immeubles et du cadre urbain.
Le PPSMVSS édicte les mesures particulières de protection ; notamment celles relatives aux
biens culturels immobiliers inscrits sur l’inventaire supplémentaire, en instance de classement
ou classés, situés dans le secteur sauvegardé.
66
Article 41 de la loi n° 98-04 du 20 Safar 1419 correspondant au 15 juin 1998 relative à la protection du
patrimoine culturel, chapitre III.
67
Idem, article 42.
68
Pour plus d’information, voir : « Décret exécutif n° 03-324 du 09 chàabane 1424 correspondant au 05 octobre
2003 portant modalité d’établissement du plan permanant de sauvegarde et de mise en valeur des secteurs
sauvegardés (PPSMVSS).
69
Article 43 de la loi 98.04, chapitre III.
70
André Ravereau, La Casbah d’Alger, et le site créa la ville. Ed. Sindbad. Paris.
33
PARTIE 1 : Evolution et concept de conservation de patrimoine.
Chapitre 3 : Concepts de conservation des villes historiques.
_____________________________________
ème
romains après la chute de Carthage 146 AV. JC, puis les arabo-musulman au X siècle,
ensuite par les ottomans après la chute de Grenade en 1492 et au final les colons français dès
1830. La stratification de ses diverses cultures a fait de la Casbah d’Alger un exemple
significatif d’une ville riche en histoire.
En Novembre 1991 la Casbah d’Alger est enregistrée sur la liste du patrimoine
national et en Août 1992 comme patrimoine mondial de l’UNESCO, mais ce n’est qu’en Juin
1998 avec l’avènement de la loi 98/04 relative à la protection du patrimoine que la notion de
secteur sauvegardé est née. pourtant il faudra attendre Octobre 2003 pour que soit promulgué
le décret exécutif n° 3/324 relatif aux modalités d’établissement du plan permanent de
sauvegarde et de mise en valeur des secteurs sauvegardés, et enfin en l’an 2005 avec la
promulgation de décret exécutif n˚ 05.173 portant création et délimitation de secteur
sauvegardé la Casbah d’Alger. Le plan permanent de sauvegarde et de mise en valeur a été
adopté par le gouvernement en février 2012.
Les limites du plan permanant de sauvegarde :
Les limites sont définies par
le décret exécutif N°05.173 du 30
Rabie el Aouel 1426 correspondant
au 09 mai 2005 portant création et
délimitation du secteur sauvegardé
la «Casbah d’Alger », comme suit :
- Au nord, dans l’axe par la
rampe Louni Arezki et la rue
Oudelha Mohamed.
- A l’est : contournant
Figure 7 : Limites du secteur sauvegardé de la Casbah d'Alger
l’Amirauté et la jetée Kheir-Eddine . Source : (CNERU-2008)
- Au sud, englobant le môle El Djefna (quai n° 7) et parcourant dans l’axe les rues
successives suivantes : Azzouz Ben Bachir, Bakel Saïd, Bône, Debbih Cherif ; rejoignant le
Bastion sud-ouest de la caserne Ali Khodja .
- A l’ouest, longeant la rue Boualem Bengana.
71
http://whc.unesco.org/fr/list/565/ (consulter le 16/03/2017).
72
Les données ont étaient prises du document « Plan permanent de sauvegarde et de mise en valeur du secteur
sauvegardé de la casbah d’Alger .CNERU - septembre 2008.
34
PARTIE 1 : Evolution et concept de conservation de patrimoine.
Chapitre 3 : Concepts de conservation des villes historiques.
_____________________________________
Le PPSMVSS a pour but de fixer :
- Les règles générales et les servitudes d’utilisation des sols.
- Les conditions architecturales selon lesquelles sont assurées la conservation des
immeubles et du cadre bâti.
- Les mesures particulaires de protection, notamment celles relatives aux biens culturels
immobiliers protégés et situés dans le secteur sauvegardé.
- Parallèlement il reforme un cadre de vie, favorise le développement économique qui
est une garantie de la vitalité du site et lutte contre les inégalités.
Contenu et orientations de plan permanant de sauvegarde de la Casbah
d’Alger : Les documents graphiques sont accompagnés de textes explicatifs et de
manuel référencés73.
Contenu de plan
permanent de
sauvegarde
Rapport de Annexes et
Réglement supports
présentation
graphiques
Bien que la casbah d’Alger soit classé patrimoine national et mondial grâce à ses
valeurs historiques, architecturales et urbanistiques incontestable, depuis plus d’une vingtaine
d’années, et avec l’élaboration de du plan permanent de sauvegarde et de mise en valeur, le
73
Les données ont étaient prises du document « Plan permanent de sauvegarde et de mise en valeur du secteur
sauvegardé de la casbah d’Alger .CNERU - septembre 2008.
35
PARTIE 1 : Evolution et concept de conservation de patrimoine.
Chapitre 3 : Concepts de conservation des villes historiques.
_____________________________________
phénomène de dégradation et d’abondant de la médina n’est pas totalement écarté. De ce fait
la sauvegarde de la casbah ne dépend pas de la promulgation des lois de protection, ni d’une
démarche de sauvegarde, encore moins d'un manque de financement, mais d'une volonté
politique clairement établie et surtout bien appliqué et d’une sensibilisation publique envers
ce patrimoine remarquable.
Le PPSMVSS ne concerne alors que les sites érigés en secteurs sauvegardés et ne
s’intéresse donc pas aux sites anciens non classé même s’ils contiennent des qualités
reconnues.
3.3.2.2 Les instruments d’aménagement et d’urbanisme :
Le POS et le PDAU sont des instruments qui ont été promulgués par la loi n° 90-29 du
1er décembre 1990 relative à l'aménagement et l'urbanisme74, visant à fixer les orientations
fondamentales d'aménagement des territoires intéressés et à déterminer les prévisions et les
règles d'urbanisme.
Le Plan Directeur d’Aménagement Urbain (PDAU) :
Le plan directeur d'aménagement et d'urbanisme est un instrument de planification
spatiale et de gestion urbaine. Il fixe les orientations fondamentales de l'aménagement du
territoire, de la ou des communes concernées en tenant compte des schémas d'aménagement et
plans de développement. Il définit les termes de référence du plan d'occupation des sols 75. Il a
pour objectif :
La rationalisation de l'utilisation des espaces urbains et périurbains.
La mise en place d'une urbanisation protectrice et préventive: Protectrice des
périmètres sensibles, des sites (naturels ou culturels) et des paysages, et préventive des risques
naturels pour les établissements humains (inondations, glissements de terrain...).
La réalisation de l'intérêt général: Par la programmation des équipements collectifs
et des infrastructures et l'identification des terrains nécessaires à leur localisation.
La prévision de l'urbanisation futur ainsi que ces règles76.
Le plan d'occupation des sols77 :
74
la loi n° 90-29 du 1er décembre 1990 a été modifiée et complétée par la Loi n°04-05 du 14 août 2004 relative
à l'aménagement et l'urbanisme.et l’aménagement du territoire, et complétée par les décrets exécutifs N° 91-177
et 91-178 du 28 mai 1991 fixant respectivement les procédures d’élaboration et d’approbation du PDAU et du
POS.
75
Article 16 de la loi n° 90-29 du 1er décembre 1990 relative à l'aménagement et l'urbanisme.
76
Madina FOUKROUN, Un dispositif de la gestion urbaine du patrimoine bâti ancien non classé cas de la rue
Larbi Ben M’hidi à Alger, mémoire de magistère, EPAU, juin 2012 p65.
77
Idem, p70.
36
PARTIE 1 : Evolution et concept de conservation de patrimoine.
Chapitre 3 : Concepts de conservation des villes historiques.
_____________________________________
Le Plan d’occupation des sols est un instrument d’urbanisme, il est établi
conformément à la loi n°90-29, qui fixe de façon détaillée les règles générales et servitudes
d’utilisation du sol et de construction, qui peuvent notamment comporter l’interdiction de
bâtir, dans le respect des dispositions du plan directeur d’aménagement et d’urbanisme
(P.D.A.U.).
Dans la législation algérienne, le P.O.S. proprement dit, n'a pas exister
réglementairement avant 1990, de graves lacunes apparaissaient dans la maîtrise de
l'aménagement de détail.
Il a pour but de :
- planifier et organiser l’utilisation de l’espace.
- élaborer des règles du droit de construire.
- prévoir les interventions futures et définir les règles pour l’utilisation et
l’occupation du sol.
- assurer la qualité architecturale et urbaine et permettre la protection des zones
destinées à une urbanisation future.
- fixer dans le détail les contraintes d'occupation des sols concernant :
• les activités.
• les conditions de construction des parcelles.
• les principales caractéristiques de la forme urbaine.
• les droits de construire appliqués (C.O.S. et C.E.S.).
78
Document d’URBAB, pos21, élaboré en avril 2002
37
PARTIE 1 : Evolution et concept de conservation de patrimoine.
Chapitre 3 : Concepts de conservation des villes historiques.
_____________________________________
Malgré l’élaboration finale du POS en 2002 la vieille ville n’a cessé d’être
marginalisée au point où elle ne représente actuellement qu’un tissu vétuste et mal pris en
charge.
Figure 8 : vue sur une ruelle de la vielle ville Figure 9: maison en ruine au niveau du tissu historique
Source : auteur Source : auteur
4. CONCLUSION :
Le patrimoine urbain est une notion qui s’est développé, elle a dépassé le cadre des
simples monuments historique isolés pour comprendre l’ensemble tissulaire dans lequel ils
s’inscrivent, plusieurs idéologies et perspective ont contribué à formuler l’histoire de l’espace
urbain de même pour sa préservation et sa sauvegarde.
A travers les deux exemples cités, celui de l’expérience Française sur l’intervention
sur le patrimoine urbain et celle de l’Algérie, on peut constater que la politique
d’intervention sur le patrimoine bâti ancien ne se fait pas seulement par la promulgation des
79
https://lecourrier-dalgerie.com/61979/ (consulter le 21/11/2017)
38
PARTIE 1 : Evolution et concept de conservation de patrimoine.
Chapitre 3 : Concepts de conservation des villes historiques.
_____________________________________
lois et l’établissement de plan de sauvegarde, encore moins par la démarche de classement
qu’a suivie la législations Algérienne par le billet de la lois 98-04 et qui n’a pas été suffisante
pour éviter les faits de dégradation et de marginalisation subis par le patrimoine ancien. Par
contre cette politique d’intervention se fait par la collaboration et la sensibilisation sociale,
locale et le travail en synergie à côté des habitants, ainsi que la multitude d’outils
d’interventions ayant une réglementation spécifique à chaque cas comme c’était le cas dans
l’exemple du vieux Lyon en France .
39
PARTIE 1 : Evolution et concept de conservation du patrimoine.
Conclusion
_____________________________________
Cette partie de la recherche a permis de mettre en évidence une étude approfondie sur la
notion de patrimoine et son évolution du monument historique jusqu’à arriver à la notion du
patrimoine urbain ainsi que l’évolution de cette dernière et le développement des doctrines de
sa conservation et sa sauvegarde.
Par ailleurs , l’étude des différents outils et instruments de sauvegarde au sein de l’expérience
Française qui est d’une part un pays développé et très sensible à la question patrimoniale, et
d’autres part un modèle pour la réglementation algérienne en matière de patrimoine, nous a
permis de faire le point sur la réalité des villes historiques algériennes, de reconnaitre les
failles de la législation algérienne depuis la promulgation de la loi 04-98 ,ainsi que
l’insuffisances en matière d’intervention sur le patrimoine urbain Algérien.
Cependant, au niveau de la deuxième partie, la lecture du processus de formation et de
transformation de la ville de Médéa, nous permettra de reconnaitre la valeur patrimoniale de
cette dernière à travers la délimitation de la partie de la ville la plus stratifié ainsi que
l’identification des éléments préexistants regorgeant de valeurs et de signification.
40
DEUXIEME PARTIE :
CAS D’ETUDE :
Au niveau de cette deuxième partie, nous traiterons le cas d’étude qui est la ville
historique de Médéa, où tout d’abords nous élaborons une lecture du processus de formation
et de transformation de la ville ainsi que le son développement à travers les périodes :
antique, arabo-berbère, turque, coloniale. Dans l’intention de délimiter la partie la plus
stratifiée de la ville.
En outre, après l’étude historique de la ville de Médéa nous identifierons tous les
éléments physiques du noyau historique qui ont persisté jusqu’à l’époque actuelle, qui
servent de témoignage sur le passé antique de la ville et sur son patrimoine chargé de valeurs.
Enfin, nous procéderons à une étude sur les différentes interventions urbaines faite au
niveau de ce centre historique qu’elle soit colonial ou postcolonial, qui se terminera par une
lecture comparative entre les deux interventions dans le but de faire sortir les défaillances et
de trouver les solutions adéquate pour la préservation de notre héritage.
41
PARTIE 2 : Identification des éléments du patrimoine architectural et urbain de la ville de Médéa
Chapitre 1 : Lecture de la stratification de la ville de Médéa.
____________________________________
1. INTRODUCTION :
La structure urbaine ne peut être conçue que dans sa dimension historique, car sa
réalité se fonde dans le temps par une succession de réactions et de développements à
partir d’un état antécédent. La ville et le territoire porte fidèlement gravés et superposé les
traces, parfois fortes, souvent à peine visible, partiellement ou totalement effacées, des
événements de son histoire80
D’après les sources bibliographiques que l’on trouve sur l’histoire antique de la
ville de Médéa, cette dernière dispose de profonde racine dans le temps, affirme Abū
Ubayd al-Bakrī dans son livre al-Masalik w'al- Mamalik « ﺑﻠد ﺟﻠﯾل ﻗدﯾم... » اﻟﻣدﯾﺔ, ainsi que
Marmol81 « » ان اﻟﻣدﯾﻧﺔ ﻋﺗﯾﻘﺔ ﻗدﯾﻣﺔ أﺳﺳت ﻓﻲ ﺳﮭل ﺧﺻب ﺟﻣﯾل82.
Avant l’arrivée des romains et leurs colonisation de l’Afrique du nord Médéa été
probablement une ville berbère sous l’appellation d’El-Fara « La ville que nous désignons
aujourd'hui sous le nom de Médéa, occupe l'emplacement d'un poste romain, que le
80
BOUSSERAK Malika, La nouvelle culture de l’intervention sur le patrimoine architectural et urbain : la
récupération des lieux de mémoire de la ville précoloniale de Miliana, mémoire de magister, EPAU, Alger,
2000. P92
81
Luis del Mármol Carvajal, est un chroniqueur espagnol ayant vécu de nombreuses années parmi les
habitants morisques de l'ancien royaume maure de Grenade et dans les régions berbères de l'Afrique du Nord,
durant une bonne partie du 16e siècle.
82
EL- DJELLALI A, , Tarikh el-moudoun el-thalath , el-djazair , el Media , Miliana, ( histoire des trois ville
Alger, Médéa, Miliana ) Alger 1972 p313(source arabe )
42
PARTIE 2 : Identification des éléments du patrimoine architectural et urbain de la ville de Médéa
Chapitre 1 : Lecture de la stratification de la ville de Médéa.
____________________________________
docteur Shaw croit être le Lamida de Plolômée, et d'une cité bâtie au-dessous, vers le-Sud,
et qui pourrait bien avoir été Elfara. »83
83
BERARD VICTOR, Indicateur général de l'Algérie ou Description géographique, historique et statistique
de toutes les localités comprise dans les trois provinces, 2e Edition totalement refondu, Paris 1858, p276
84
CORTES LEON. Monographie de la commune de Médéa, 1909. P12
85
Limes : large fossé de profondeur variable renforcé par des talus ou des murs pourvus en avant d’un
système de tours de guets et de portes fortifiées.
86
http://alger-roi.fr/Alger/titteri/textes/2_titteri_presentation_generale_bouchet.htm consulté le 12 aout 2017
43
PARTIE 2 : Identification des éléments du patrimoine architectural et urbain de la ville de Médéa
Chapitre 1 : Lecture de la stratification de la ville de Médéa.
____________________________________
sud; des traces de ses anciens remparts existent encore. Depuis, habitées successivement
par les diverses races qui se sont mutuellement remplacées en Afrique.»87 les Romains ont
alors profité de l’emplacement stratégique dont disposent la ville de Médéa et son aspect
défnsif que présente la topographie des abords du site, qui permet la domination et facilite
le contrôle, afin d’implanter leur citadelle, ils ont aussi relié à cette dernière dans sa partie
nord-ouest, un aqueduc, pour l’alimentation en eau. Selon Berbrugger88 Ce même aqueduc
porté dans sa base inférieure offre les traces de travail romain, ont la réparant on aurait
trouvé des monnaies romaines dans les assises inférieures.
D'autres vestiges ont été trouvés, parmi eux des médailles, une d’entre elles est en
argent, a un certain cachet d’authenticité elle fut en possession d'un Juif qui déclara l'avoir
trouvée au cours des fouilles faites dans sa maison. Aussi lors des fouilles faites pour la
construction de l'hôpital ( CAMOU) en août 1843, parmi les vestiges trouvés un couvercle
de tombeau et une stèle à frontons. Quelques autres inscriptions, sans importance, ont
encore été découvertes un peu partout ; les mots de « Légion » et d'Équités » qui
reviennent presque dans tous, nous permettent de conclure à l'existence d'un camp militaire
sur l'emplacement actuel de Médéa89.
Le nom de Médéa, a donné lieu à des controverses sans nombre, selon les uns, il
vient du mot latin « Médias » ou « ad Médias », selon d’autre il correspond au nom d’une
reine romaine sous le nom de « lambdiya ».
Dans cette même période, les invasions se succèdent, Vandales puis Byzantins,
mais ils étaient que des passants ayant connu une résistance des tribus autochtones ce qui
engendre une dégradation de ce que les Romains ont pu fonder .
Pour conclure, l’existence d’un village en ce lieu est surement très encienne,
d’après les écrits historiques et les fouilles archélogiques il n’y a pas eux de cité romaine
classique avec cardo , documanus, théatre…Médéa n’été qu’une guarnison romaine que les
modeste fouilles entreprises ne l’on assuré grace au vestige trouvée. Par contre les ruines
de l’aqueduc appelé mainteant « porte de lodi » reste un énigme, cependant il nous est
87
Tableau de la situation des établissements français dans l’algérie en 1840. Paris. P18
88
STEPHANE GZELL, atlas archéologique de l’Algérie. Feuille n14 note 48
89
CORTES LEON. Monographie de la commune de Médéa, 1909. P 14
44
PARTIE 2 : Identification des éléments du patrimoine architectural et urbain de la ville de Médéa
Chapitre 1 : Lecture de la stratification de la ville de Médéa.
____________________________________
Au cours de cette période, il est difficile de suivre les faits historiques de la ville de
Médéa, faisant partie du Titteri qui est une partie modeste du Maghreb centrale, celle-ci a
connu l’instabilité ainsi que des troubles constants dus aux confits entre les villes de l’ouest
marocain et de l’est tunisien (l’Ifriqiya) sur la domination des tribus nord-africaine.
Médéa fut conquise par les musulmans vers la fin du VIIe siècle à travers les deux
expéditions d’Okba ben Nafi90, les tribus qu’occupé Médéa et le nord de Titteri en cette
époque c’est les tribus berbères des sanhadjas (sédentaires et agriculteurs), d’ailleurs
« lambdia » serait aussi le nom d’une tribu sanhadja locale d’où l’appellation de
« lambdani » ou « lamdani » désignant les habitants de la ville et de sa région, les
sanhadjas reconnaissent après les califes abbassides puis fatimides et adopte l’islam
sunnite puis chiite et de nouveau sunnite91.
90
CORTES LEON, loc cit.
91
http://alger-roi.fr/Alger/titteri/textes/2_titteri_presentation_generale_bouchet.htm
45
PARTIE 2 : Identification des éléments du patrimoine architectural et urbain de la ville de Médéa
Chapitre 1 : Lecture de la stratification de la ville de Médéa.
____________________________________
Selon le Dr Shaw « Les historiens mahométans que Marmol a suivis prétendant que
Mé-dea a pris son nom du Kalif-cl-Mahadi (…) Médea a bien certainement été fondée par
les Romains, et que tout ce que el-Mahadi peut avoir fait, c'est de l'avoir rétablie »92 dans
un autre ouvrage on cite « Dupuch (ancien évêque d'Alger) y retrouve le Castellum
medianum de Morcelli (sommaire n° 149). La séparation de la citadelle romaine avec la
ville numide peut encore être étudiée sur les mines de la muraille antique qui régnait à mi-
côte. Le calife schismatique El-Mohadi prit et ruina ce centre de population, et éleva à sa
place un château nommé Moahedin, d'où la ville, depuis, s'est appelée Mehedia. Elle fut la
capitale du Titteri, sous les pachas d'Alger, qui la considéraient comme une de leurs
principales forteresses, et y entretenaient800 Turcs ou Koulouglis »93.
La comparaison entre les écrits historiques montre que Médéa était sous le règne du
calife elmohadi en outre le nom de ce calife correspond au calife de la dynastie fatimide
(909 – 972) Ubayd Allah al mahdi. On est alors au IXe siècle ou la ville de Médéa fut
démolie.
Vers le milieu du Xe siècle, apparu la dynastie des zirides créés par Ziri ibn Menad,
en 936 ce dernier, construit sa capitale Achir dans la province de Titteri (près du Kef
Lakhdar aujourd’hui) afin de surveiller les steppes, un peu plus tard Ziri put développer
son emprise sur le Titteri et ses abords, il confia à son fils Bologhine ibn Ziri de faire
renaitre et fortifier les trois villes Médéa, Miliana et Alger tombées en profonde décadence
dans l’ère qui précédé. D’où l’utilisation des termes « » اﻟﺗﺄﺳﯾس « » اﻟﺗﺧطﯾط« » اﻟﺗﺷﯾﯾدpar les
chroniqueurs dans les sources arabes94.
Entre le XIe et le XIIe siècle, Médéa passa sous l’autorité des Hammadides contrôlé
par Hammad ibn Bologhine, l’arrivée des Almoravides venus du Maroc avait engendré la
disparition des Hammadites. Après les invasions hilaliennes des troubles en été provoqué
sur tout le maghreb centrale, le territoire fut disputé entre les empires bérbéres de l’est
(Ifrikiya des hafsides) et l’ouest (Almohades et Mérinides du Maroc, Zianides de
Telemcen).
92
Dr. SHAW. Voyage dans la régence d’Alger, ou Description géographique, physique, philologique, etc. de
cet état, par le Dr. Shaw. Traduit de l'anglais par Mac Carthy, 1830. P 313.
93
BERARD VICTOR, op cit. p276 /277.
94
EL- DJELLALI A, op cit. (Source arabe)
46
PARTIE 2 : Identification des éléments du patrimoine architectural et urbain de la ville de Médéa
Chapitre 1 : Lecture de la stratification de la ville de Médéa.
____________________________________
En 1155 les Almohades sous le règne du sultan Youcef ben Techfin prennent la
ville et font reconstruire son aqueduc95.
En 1303 les Mérinides sous l’égide Abou yahiya renforcent les murailles et
construisirent la citadelle96, " ﻗﺎم ﯾﺣﻲ ﺑن ﻋطﯾﺔ ﻛﺑﯾر ﺑﻧﻲ ﺗﻐرﯾن وﻣﺎل اﻟﻰ اﻟﺳﻠطﺎ اﻟﻣرﯾﻧﻲ اﻟﻣﻧﺎھظ ﻟﺑﻧﻲ زﯾﺎن
و ﺑﺎﯾﻊ ﯾوﺳف ﺑن ﻋﺑد اﻟﺣق و رﻏﺑﮫ ﻓﻲ ﻣﻠك اﻟوﻧش رﯾس ﺛم ﻋﺎد اﻟﻰ ﺑﻼد ﺑﻧﻲ ﺗوﺟﯾن ﻓﺷردھم ﻋﻧﮭﺎ و اﻧﺗﮭﻰ ال اﻟﻣدﯾﺔ
97
"...ﻗﺻﺑﺗﮭﺎ و اﺧﺗط ﻗﺻﺑﺗﮭﺎ و ﺑﻌ د ﻣدة ﺑﻌث اھل اﻟﻣدﯾﺔ ﺑطﺎﻋﺗﮭم ﻟﻠﺳﻠطﺎن ﻋﺛﻣﺎن ﺑن ﯾﻐﻣرﺳﺎن ﻓﻘﺑﻼ و اوﻋز ﺑﺑﻧﺎء
Dans les débuts du XVIe siècle, une description a été faite par J. Léon L’Africain
sur la ville que l’on peut situer à l’époque andalouse :
« 98» اﻟﻣدﯾﺔ ﻣﺑﻧﯾﺔ ﻓﻲ ﺳﮭل ﺧﺻب ﺟﻣﯾل ﺗﺳﻘﯾﮫ اﻧﮭﺎر ﻛﺛﯾرة و اھﻠﮭﺎ اﻏﻧﯾﺎء ﯾﺳﻛﻧون دورا ﺟﻣﯾﻠﺔ
Ce que l’on peut retenir de cette période, est que la ville de Médéa a subi plusieurs
changements du au passage de plusieurs dynasties, seule les deux dernières ont réussi à
mettre en évidence quelques éléments : la reconstruction de l’aqueduc, et la construction
de la citadelle ainsi que le renforcement des murailles. - planche N°2-
Au XVIe siècle fut le début de la dominance des Turques qui était appelé par les
Arabes pour les défendre de l'action espagnole contre les principaux ports nord-africains,
les frères Barberousse furent alors appelés comme des sauveurs par les Maures d'Alger.
Le noyau de la ville turque était au sud _ouest de l’assiette actuelle plus exactement
au pied de la montagne NADHOR, elle occupe les mêmes lieux ou les romains se sont
installés c’est l’emplacement stratégique du point de vue défense.
En 1517 Baba Arrouj occupa Médéa et y installa une garnison d’infanterie turque
et quelques cavaliers andalous émigrés d’Espagne, Médéa fut alors la capitale du beylik
Titteri, « c'est à ce moment que Médéa fut réellement bâtie car, jusqu'à cette époque, la
ville n'avait été qu'un amas de masures élevées sur l'emplacement de la ville romaine.
95
TITOUCHE ALI, régénération du quartier Youcef -porte du Nador – (centre-ville Médéa), mémoire de
magistère, EPAU , octobre 2002 p 118.
96
Idem.
97
EL- DJELLALI A, op cit. p 316
98
Idem.
47
PARTIE 2 : Identification des éléments du patrimoine architectural et urbain de la ville de Médéa
Chapitre 1 : Lecture de la stratification de la ville de Médéa.
____________________________________
Seule, la citadelle existait, elle avait été construite de 701 à 704, par Abou Yahia, sur
l'ordre du Sultan. »99
Il y a peu de chronique concernant cette période, seules les descriptions faites lors
de la conquête française par les voyageurs, parmi eux : le docteur Shaw qui avait décrit la
ville lors de son voyage dans la régence d’Alger :
« Blida et Médéa sont les seuls villes que l’on trouve dans l’intérieur de la province
d’Alger. Elles ont chacune environ huit cents toises de circuit, mais elles ne sont entourées
que de murs en terre, à peu près en ruine. On y remarque quelques maisons à toit plats ;
toutefois, la plupart ressemblent à celles de Maliana. L’une et l’autre sont d’ailleurs
environnées de jardins et d’habitations agréables, et parfaitement arrosées, le premier par
un ruisseau Voisin d’où on conduit l'eau, au moyen de canaux, dans toutes les maisons , et
la seconde par différents aqueducs ,dont quelques-uns paraissent être de construction
romaine. »100
La ville de Médéa alors été entourée d’une muraille dotée de cinq portes : (Bâb
Lakouas,Bab Sidi Sahraoui, Bâb Sidi el Berkani ,Bâb el Ghort et Bâb Djazayer).
La ville de Médéa à cette époque cohabitait quatre populations : les turcs, les
koulouglis102, les juifs et les berbères en voie d’arabisation. En ce qui concerne les juifs
ils étaient nombreux, en 1850 on comptait 300 familles juives, soit environ 3000 âmes.
99
CORTES LEON, op cit. P15
100
Dr. SHAW. Op cit. p312
101
TITOUCHE ALI, op cit. p 118
102
Nés d’un père turc et d’une mère indigène.
48
PARTIE 2 : Identification des éléments du patrimoine architectural et urbain de la ville de Médéa
Chapitre 1 : Lecture de la stratification de la ville de Médéa.
____________________________________
Plusieurs Rabbanim avaient des relations fortes avec les beys, certain disent qu’ils étaient
les conseillers écoutés des beys et même leurs confidents, parmi eux Rabbi Sion Cohen et
Rabbi Yéochoua Elkaïm.
Le bey Hassan occupa le gouvernorat du Titteri dés 1801 fit construire à Médéa la
mosquée appelée Djamaa el Ahmar près de la porte des jardins103.Fig -12-
La mosquée hanafite dite mosquée si Fodhil a été édifiée lors de la période turc
pour le rite hanafite, des propos contradictoire sont évoqués selon la date de son édification
d’après sa plaque commémorative a été construite par « HASSAN BIK BEN HOUSSIN »
en 1743 or d’après une autre source elle a été édifié sous la demande du Bey Mourad en
1583104. -Fig -13-
Figure 12: minaret de Djamaa Ahmar Figure 13: plaque commémorative Figure 14 : plaque commémorative
après restauration de la mosquée Hanafite de la mosquée Malikite
Source : prise par Auteur Source : prise par auteur Source : prise par Auteur
103
http://www.cci-titteri.dz/index.php?page=la-wilaya-de-medea
104
http://alger-roi.fr/Alger/titteri/textes/9_titteri_medea.htm consulter le 19/10/2017
105
Mostéfa Boumezrag, dernier bey de la province, de 1819 à 1830, date de la conquête de l'Algérie par la
France. Mort en exil à Alexandrie en Égypte.
49
PARTIE 2 : Identification des éléments du patrimoine architectural et urbain de la ville de Médéa
Chapitre 1 : Lecture de la stratification de la ville de Médéa.
____________________________________
Finalement, ce que l’on peut déduire du point de vue architectural et urbanistique, c’est
que Médéa été une ville fortifié doté de 5 portes Possédant 4 mosquées ainsi que dar el
Djamila et houache el bey et la synagogue. La ville a été traversé par deux parcours
importants : celui qui relie bab Djazayer à bab lakouas, et l’autre qui relie bab sidi Berkani
à bab lakouass. Son tissu été compact avec des ruelles sinueuse. Voir- planche N°3-
50
PARTIE 2 : Identification des éléments du patrimoine architectural et urbain de la ville de Médéa
Chapitre 1 : Lecture de la stratification de la ville de Médéa.
____________________________________
Cette petite ville a joué un rôle important bien avant la conquête française en tant
que résidence de l’un des trois beys dépendant du dey d’Alger, dès 1548 et jusqu’en 1830,
de 1838 à 1840 Médéa fut l’une des capitales d’Abd el-Kader après dix années de troubles
et de dépendances diverses elle fut conquise définitivement par l’armée française en 1840.
106
Cortes Léon, op,cit. p27
107
M. HENRI FABRE Souvenirs militaires d'Afrique, Paris 1861, p83
108
X.MALVERTI, A.PICART, la lecture des villes et le savoir des ingénieurs du Génie, document de
recherche, Ministère de l’équipement, Paris, janvier 1990. P 96
51
PARTIE 2 : Identification des éléments du patrimoine architectural et urbain de la ville de Médéa
Chapitre 1 : Lecture de la stratification de la ville de Médéa.
____________________________________
3- grande cour intérieur d palais dans les 2- extérieur du palais de Médéa, on voie à
quelles donnent les appartements du prince. gauche des boutiques sous un treillis, au centre
les portes d’entrées du palais et à droite une
maison particulaire avec boutique.
Les interventions des colons sur les villes algériennes dispose d’une certaine
politique, Médéa à l’image des autres villes a connu trois actions importantes caractérisé
comme suit :
109
X.MALVERTI, A.PICART, la lecture des villes et le savoir des ingénieurs du Génie, op.cit, p.96-100.
52
PARTIE 2 : Identification des éléments du patrimoine architectural et urbain de la ville de Médéa
Chapitre 1 : Lecture de la stratification de la ville de Médéa.
____________________________________
110
TITOUCHE ALI, régénération du quartier Youcef -porte du Nador – (centre-ville Médéa), op cit. p 123
53
PARTIE 2 : Identification des éléments du patrimoine architectural et urbain de la ville de Médéa
Chapitre 1 : Lecture de la stratification de la ville de Médéa.
____________________________________
Dès 1915, une première extension extra-muros s’est faite vers la cotée Est en
éliminant une partie de l’enceinte et la porte d’Alger qui faisait barrière a la croissance de
la ville. Elle fut remplacée par un long parcours devenu plus tard le parcours générateur de
la croissance de la ville. De même la naissance de la cité NADHOR à l’extérieur du
Rampart vers les terrains plats du Nord suivant le prolongement de l’axe nord/sud.
111
TITOUCHE ALI, op cit.p.126
54
PARTIE 2 : Identification des éléments du patrimoine architectural et urbain de la ville de Médéa
Chapitre 1 : Lecture de la stratification de la ville de Médéa.
____________________________________
Vue sur la partie qui Vue sur la partie haute de la Vue sur l’enceinte au-
donne sur la place coté ville coté sud-ouest dessus de l’aqueduc
sud-ouest
Figure 20 : Différentes vues sur les ponts de murs
de l'enceinte préexistante.
Source : auteur
112
Tableau de la situation des établissements français dans l’Algérie en 1840. Paris. Environs de Médéah
carte, p.49
55
PARTIE 2 : Identification des éléments du patrimoine architectural et urbain de la ville de Médéa
Chapitre 1 : Lecture de la stratification de la ville de Médéa.
____________________________________
les portes : Médéa disposé à l’époque turque cinq portes rétablie à la période
coloniale ils ont joué un grand rôle de réorganisation urbaine, actuellement elles se sont
altérés, deux d’entre eux continuent à être désigné sous la même toponymie, l’une qui se
trouve à l’Est, sous le nom de « BEB LAKOUAS» et « porte de Lodi » à l’époque
coloniale est placé actuellement sur l’axe principal longeant Médéa d’ Est en Ouest.
L’autre se situe au Nord sur l’axe perpendiculaire à l’axe précédant sous le nom « BEB EL
GHORT »ou « porte de Nador ». Les autres portes tels que « BEB ELDJAZEYER »
« BEB SAHRAOUI » « BEB BERKANNI » ont perdu leurs désignation en tant que porte
mais ils ont été conservées dans la mémoire collective de la ville.
Lieu de la porte d’Alger Lieu de la porte des arcades Lieu de la porte des jardins
actuellement altérée. actuellement altérée. actuellement altérée.
56
PARTIE 2 : Identification des éléments du patrimoine architectural et urbain de la ville de Médéa
Chapitre 1 : Lecture de la stratification de la ville de Médéa.
____________________________________
des colons, elle a était détruite pour la construction d’un établissement militaire disposant
d’un hôpital, il a préservé sa fonction militaire jusqu’à nos jour.
113
X.MALVERTI, A.PICART,op cit, p102
57
PARTIE 2 : Identification des éléments du patrimoine architectural et urbain de la ville de Médéa
Chapitre 1 : Lecture de la stratification de la ville de Médéa.
____________________________________
bey Mostefa Boumerzag en 1820 et une deuxième fois par un B.E.T ; elle a subi des
modifications au niveau architectural mais elle est en bonne état et a conservé son usage.
-Fig24-
La mosquée hanafite : dite mosquée si Fodhil a été édifié lors de la période turque
elle fut transformée en église en 1840114 et son minaret servit d’observatoire militaire, elle
fut rendu au culte musulman en 1883, a subi des transformations au niveau formelle et
architecturale pendant l’époque actuel après sa réhabilitation, activité encore conservée.
-Fig25-
Figure 24 : photos ancienne et nouvelle sur la Figure 25 : photos ancienne et nouvelle sur la
mosquée Malikite « Djamaa el-westani » mosquée Hanafite « Djamaa Si-Fodhil »
Source : archive, auteur. Source : archive, auteur.
114
Plan Cadastral de 1861, voir annexe n°3 et annexe n°8.
58
PARTIE 2 : Identification des éléments du patrimoine architectural et urbain de la ville de Médéa
Chapitre 1 : Lecture de la stratification de la ville de Médéa.
____________________________________
documanus ainsi que la place et la fameuse trilogie marie, poste et église, après
l’indépendance elle fut détruite vers 1965 Pour pouvoir donner lieu à la construction de
Djamaa El-Nour qui s’est fait inaugurés en 1969 l’un des édifices majeur de Médéa -
Fig29- .
Hammam sidi Slimane : il se situe dans le quartier indigène donnant sur la rue du
Bay au niveau de la parcelle n° 1466 du cadastre de 1867, son état est dégradé a conservé
son activité.
Hammam Ben Kiare : se trouve sur la parcelle n° 965 du cadastre de 1861.il est
toujours fonctionnel.
Hammam Ben Garmite : se trouve sur la parcelle n° 682 du cadastre de 1861.
Actuellement fonctionnel.
3.3 L’AQUEDUC :
la mairie : située dans la rue Gambetta ou la rue pépiniére dans la parcelle n° 165
du cadastre 1867, construite en 1848 dans le cadre des plans d'alignement, c'était l'Hôtel de
ville. Elle devint après l’indépendance mairie de Médéa puis une bibliothèque municipale
et maintenant c'est une annexe de l'APC.
115
TITOUCHE ALI, régénération du quartier Youcef -porte du Nador – (centre-ville Médéa), op cit. p 118
61
PARTIE 2 : Identification des éléments du patrimoine architectural et urbain de la ville de Médéa
Chapitre 1 : Lecture de la stratification de la ville de Médéa.
____________________________________
La poste : se tiens en face la place 1er Novembre, elle fut bâtie lors de la période de
densification intra-muros entre 1867-1915, elle a conservé sa fonction jusqu’à aujourd’hui
L’hôtel de ville : se trouve en face la place de la liberté donnant sur la rue
Gambetta, il a été construit entre 1867-1915 lors de la densification de la ville intra-muros.
Une partie à l’intérieur est dégradé l’autre elle est en ce moment habités par des familles.
Dar el Amir AEK : demeure désigné sous le nom de Dar el Djamila ou Dar El Bay
puis Dar émir Abd-El-Kader après son passage, elle appartenait au bey Boumerzag dernier
gouverneur de Médéa durant l’époque turque, Vers 1835, l’Émir Abdelkader a utilisé cette
demeure comme siège politique de l’état, elle a subi plusieurs transformation lors de
l’époque coloniale, Après l’occupation définitive de la ville de Médéa, en 1841, elle devint
hôtel de la subdivision occupant les parcelles : 1289 ,1288 ,1290 ,1227, 1281, 1282, 1267,
1285, 1261; 1262 ,1229 , 1266, 1268, 1265, 1280, 1275 et 1214 du cadastre de 1867.
A présent, cet édifice est inscrit sur l’inventaire supplémentaire des monuments et site
historiques, il a été restauré en musée des arts et des traditions populaires de 2004 jusqu’en
2008.
Dar Amir Khaled : elle se situe au niveau de la parcelle n° 1021 sur le cadastre de
1867, elle donne sur une ruelle portant le même nom, elle est habité par une famille
Médéenne portant le nom de BEN KHAOUA.
La ville de Médéa a subi une transformation générale au niveau de son tissu urbain par le
percement de nouvelles rues et la réalisation de places et d’esplanade116, il reste quelque
tracé de ruelles existantes à la période précoloniale, ainsi que la majeure partie du tracé
coloniale.
La rue des Frères FAKHAR un parcours historique de formation il date de la
période romaine, ce parcours relie deux points importants Beb Lakouas à Beb el Berkani,
cette axe et devenu un espace publique de regroupement des activités commerciales et
administratives. –Fig35-
La ruelle qui relie la mosquée hanafite à la place d’armes appelé rue de la casbah
dans le croquis de l’état des lieux de 1841117 et aussi dans le cadastre de 1867.-Fig36-
Les deux axes perpendiculaires le cardo-decumanus qui relie la porte de Lodi à
celle d’Alger et la porte Nador à celle des jardins structurant ainsi le quartier européen cet
axe a été prescrit dans le plan de 1847 présenté par le service du génie.
Vue sur la place d’armes Vue sur la place de la liberté Vue sur la place 1er novembre
actuellement. actuellement. actuellement.
auteur.
64
PARTIE 2 : Identification des éléments du patrimoine architectural et urbain de la ville de Médéa
Chapitre 1 : Lecture de la stratification de la ville de Médéa.
____________________________________
4. CONCLUSION :
65
PARTIE 2 : Identification des éléments du patrimoine architectural et urbain de la ville de Médéa.
Chapitre 2 : Projets de transformation du centre historique de Médéa.
____________________________________
1. INTRODUCTION :
118
OULEBSIR N., Les usages du patrimoine, monuments, musées et politique coloniale en Algérie, 1830-
1930, édition de la maison des sciences de l’homme, Paris, 2004, p64.
119
HAMINA LAKHDAR Youcef, ABBAS Leila, évolution des instruments de planification spatiale et de
gestion urbaine en algérie, brevue romaine de géographie cinq continents, Eté 2015, Volume 5 / Numéro 11,
ISSN: 2247 – 2290, p. 108
66
PARTIE 2 : Identification des éléments du patrimoine architectural et urbain de la ville de Médéa.
Chapitre 2 : Projets de transformation du centre historique de Médéa.
____________________________________
120
X.MALVERTI, A.PICART,op cit,p100
121
Idem.
122
Ibidem
123
Texte de la sous-préfecture de Médéah, archive du génie, transformation des villes pré-coloniales , Algérie
1830-1880.
67
PARTIE 2 : Identification des éléments du patrimoine architectural et urbain de la ville de Médéa.
Chapitre 2 : Projets de transformation du centre historique de Médéa.
____________________________________
LE CENTRE HISTORIQUE :
Vers les années 80, on assiste à la mise en place d’une planification urbaine dans
l’élaboration des premiers plans de développement « PUD124 -1981 » (plan d’urbanisme
directeur) mais ce dernier n’a pas pris en charge les centres historiques car il prévoyait des
extensions en extramuros.
Dès le début des années 90, l’Algérie est passée d’un urbanisme d’ordre général
vers un urbanisme de détails en supprimant le PUD et en promulguant deux décrets qui
sont le décret exécutif n°91-177 du 28 mai 1991, fixant les procédures d’élaboration et
d’approbation du PDAU et le contenu des documents y afférant ainsi que le décret exécutif
n°91-178 du 28 mai 1991, fixant les procédures d’élaboration et d’approbation du POS125.
En1997, la ville de Médéa s’est dotée d’un PDAU comme nouvel outil de gestion et
de contrôle du développement urbain sachant qu’il a été révisé en janvier 2007126, les
objectifs fondamentaux de ce plan sont :
- De contenir tous les programmes d'aménagement à cours, moyen et long terme dans le
périmètre d'urbanisation actuel.
- D’identifier l'ensemble des vides urbains engendrés par la croissance fragmentaire et les
attribuer au secteur à urbaniser(SAU) et le secteur d'urbanisation future (SUF).
124
Le P.U.D. est l'instrument de la politique de développement et d'aménagement de l'espace socio-physique
et la traduction spatiale des dispositions d'organisation et de structuration.
125
HAMMA Walid, Intervention sur le patrimoine urbain ; acteurs et outils Le cas de la ville historique de
Tlemcen, mémoire de magistère, Université Abou Bakr Belkaïd – Tlemcen, juillet 2011
126
Révision du plan directeur d’aménagement et d’urbanisme de la commune de Médéa, edition finale
URBAB Médéa. janvier 2007.
68
PARTIE 2 : Identification des éléments du patrimoine architectural et urbain de la ville de Médéa.
Chapitre 2 : Projets de transformation du centre historique de Médéa.
____________________________________
Zone 1 : Tracé moins régulier obéissant beaucoup plus à un schéma radio concentrique
autour d’un espace central (marche, place).cette zone se situe au niveau de la médina
turque.
Zone 2 : Tracé régulier en damier caractérisant le centre colonial
Zone 3 : irrégulier et non ramifiée au niveau de la partie urbanisée datant d’après
l’indépendance.
127
Document écrit du P.D.A.U phase 3 URBAB 2005
128
Document écrit du POS, avril 2002 ; URBAB Blida.
69
PARTIE 2 : Identification des éléments du patrimoine architectural et urbain de la ville de Médéa.
Chapitre 2 : Projets de transformation du centre historique de Médéa.
____________________________________
Une attention particulière doit être prêtée pour la vocation culturelle par
l’encouragement des activités culturelles et le soutien de production du commerce et des
services.
HISTORIQUE :
Par contre ses interventions n’ont pas mis à l’écart le tracé urbain de la ville
médiévale, mais ils ont fait en sorte qu’il y’est une continuité entre les deux quartiers
(arabe et européen) bien qu’elle soit juste structurelle.
A l’époque postcoloniale, les 1ers instruments d’urbanisme tels que le PUD avait
considéré le centre historique comme une zone neutre et s’est intéressé au nouveau centre-
ville prévu dans les ZHUN129, ce n’est qu’après les années 90 que la prise de conscience
de centre historique a pris lieu par l’élaboration des études qui ont fait l’objet d’un Plan
Directeur d’Aménagement et d’Urbanisme PDAU, ainsi qu’on utilisant le document POS
comme instrument de planification urbaine, mais sa concrétisation s’est soldée que par
quelque travaux de restauration et de réhabilitation isolés tels que : dar Amir AEK , le
minaret de djamaa Ahmar et mausolée de Sidi Berkani, ainsi que la Tour de guet.
Cependant, les deux entités cité par le POS21, l’une qui est « la médina turque » et
l’autre « centre colonial » sont deux entités constituant une partie historique chargée de
valeurs architecturales et urbaines exceptionnelles, des valeurs qui sont en voie d’altération
et qui méritent d’être traité de manière différente et peuvent être conservées en tant que
témoignages historiques et culturels à transmettre aux générations futures.
129
TITOUCHE ALI, op.cit., p141.
70
PARTIE 2 : Identification des éléments du patrimoine architectural et urbain de la ville de Médéa.
Conclusion
____________________________________________
130
Vieille ville de Médéa : un plan d’action pour préserver l’ancien noyau urbain, le courrier l’information au
quotidien d’Algérie, 15 janvien2016 (en ligne) disponible sur : http://lecourrier-dalgerie.com/2016/01/15/page/2/
.voir annexe N°7
71
CONCLUSION GENERALE
CONCLUSION GENERALE
____________________________________________
CONCLUSION GENERALE :
Le concept de patrimoine qui dans son sens primitif désignait un héritage transmis
d’une génération à l’autre, a subi une redéfinition et une requalification constante jusqu’à nos
jours, à présent il couvre un vaste ensemble de trésors en dépassant le cadre des simples
monuments historique isolés « patrimoine architectural », pour comprendre l’ensemble
tissulaire dans lequel ils s’inscrivent « patrimoine urbain ».
Cependant son évolution est devenue un intérêt mondial d’où la création de multiples
organisations afin de sauvegarder ce patrimoine menacé par l’ignorance, la vétusté, par la
dégradation sous toutes ses formes et par l’abandon.
En effet, la notion même du patrimoine urbain a connu une évolution progressive à
travers plusieurs tendances, et un développement des doctrines concernant sa conservation et
sa sauvegarde par l’élaboration des outils et instruments de sauvegarde.
Par ailleurs, les deux exemples étranger et national, pris comme référence en matière
d’intervention sur le patrimoine urbain sont. Celui de l’expérience française choisie par
rapport au fait qu’il soit un pays sensible à la question patrimoniale aussi du fait qu’il
constitue une référence de premier ordre pour l’Algérie en matière de prise en charge du
patrimoine, car la législation algérienne depuis l’indépendance a été reprise en majorité de la
législation française, adapté au contexte et à la souveraineté algérienne. Ainsi que celui de
l’expérience algérienne, ces deux exemples nous ont permis d’une part de comprendre les
multiples facteurs qui ont joué un grand rôle dans la sauvegarde des tissus historiques : la
collaboration et la sensibilisation sociale, locale et le travail en synergie à côté des habitants,
ainsi que la multitude d’outils d’interventions ayant une réglementation spécifique à chaque
cas. D’autre part, de faire ressortir les insuffisances aux niveaux de la législation algérienne
et de connaitre la réalité des villes historiques algérienne.
Enfin, nous avons présenté l’historique du développement de ville de Médéa qui
illustre les transformations urbaine et architecturales, à l’aide de la superposition de différents
plans de différentes dates, cette démarche nous a permis de reconnaitre l’étendue de la ville
historique de Médéa ainsi que l’identification des éléments persistants du patrimoine
architectural et urbain. Nous avons aussi étudiés les projets de transformations élaborés au
niveau du centre historique dans les deux périodes colonial et postcolonial en faisant une
lecture comparative entre ces deux interventions nous avons conclu que : l’usage des
instruments de planification urbaine tel que le POS et le PDAU qui sont des documents
d’orientation générale ne suffisent pas pour la préservation et la valorisation des centres
72
CONCLUSION GENERALE
____________________________________________
historiques ils sont jugés inadaptés ou du moins incomplet dans le cas de l’intervention au
niveau d’un centre historique.
En ce qui concerne la préservation et la sauvegarde du centre historique de Médéa, à
travers l’élaboration d’un Plan Permanent de Mise en Valeur des Secteurs Sauvegardés, nous
remarquons que cette action a été entreprise tardivement par rapport à la promulgation de la
loi 98-04. Ce n’est qu’en 2014131 que le projet de classification du site a été initié, et que
d’après la Direction de Patrimoine au Ministère de la Culture, le classement de secteurs
sauvegardé est en instance de publication depuis juin 2016, aussi selon le BET chargé de
l’élaboration de plan de sauvegarde la 1er phase d’étude de P.P.S.M.V.S.S, de Médéa a été
approuvée, et la 3éme phase de réglementation est en cours d’élaboration. En revanche
depuis l’élaboration de cet acte, les résultats ne sont pas encore visible et la vielle ville de
Médéa ne cesse de subir, du faits d’abandons, une décadence, ainsi qu’une dégradation de
ses édifices qui reste inconnues mais qui regorgent de valeurs.
Ceci nous conduit à confirmer notre hypothèse de départ, qui dit que la ville historique
de Médéa nécessite une intervention sur son patrimoine urbain qui doit être délimiter et sur
son patrimoine architecturale qui doit être identifié, reconnue et valoriser, en impliquant tous
des auteurs et usant de tous les outils efficaces.
131
BOUABDELLAH, plan permanent de sauvegarde de la vieille ville de Médéa, Aps-Centre-Infos, mardi, 11
février 2014, article en ligne (http://www.blida-aps.dz/spip.php?page=imprimer&id_article=8311) , annexe N°
73
BIBLIOGRAPHIE
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- ﺻﻔﺣﺔ ﻓﻲ ﺟزﺋﯾﯾن1002 . اﻟدار اﻟﻌرﺑﯾﺔ ﻟﻠﻛﺗﺎب: اﺑو ﻋﺑﯾد اﻟﺑﻛري اﻟﻣﺳﺎﻟك واﻟﻣﻣﺎﻟك ﺑﺗﺣﻘﯾق أدرﯾﺎن ﻓﺎن ﻟﯾوﻓن
- 2007-441رﻗم اﻻﯾداع,2007ﺳﺣب اﻟطﺑﺎﻋﺔ اﻟﺷﻌﺑﯾﺔ اﻟﺟﯾش, وزارة اﻟﺛﻘﺎﻓﺔ, اﻟﻣدﯾﺔ ﺑﯾن اﻟﻘدﯾم و اﻟﺣدﯾث,اﺳﻛﻧدر ﻣﺣﻣد اﻟﻣﺧﺗﺎر
978-9947-24-112-7 ردﻣك,
2. REVUES ET ARTICLES:
- HAMINA Youcef Lakhdar, ABBAS Leila, évolution des instruments de planification
spatiale et de gestion urbaine en algérie, brevue romaine de géographie cinq continents, Eté
2015, Volume 5 / Numéro 11, ISSN: 2247 – 2290, p. 104-129
nisme en Algérie. D'une rive à l'autre (1830-1962)
- Revue africaine : journal des travaux de la Société historique algérienne, 19e article, voire de
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- https://insaniyat.revues.org
3. CHARTES ET RECOMMANDATIONS INTERNATIONALE :
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BIBLIOGRAPHIE :
____________________________________________
76
ANNEXES
ANNEXES
____________________________________________
Annexe n° 6 : article
ANNEXES
____________________________________________
Annexe N°7 : Vieille ville de Médéa : un plan d’action pour préserver l’ancien noyau urbain,
le courrier l’information au quotidien d’Algérie, 15 janvien2016:
Source : internet