Laurent Mwilye Lukavu - Memoire Master60
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Faculté des Sciences économiques, sociales et de gestion – Département des Sciences de gestion
Je n'oublie pas ma famille : mon père, ma mère, tous mes frères et sœurs, ainsi
que mes amis. Leur soutien, tant moral que physique, m'a été d'une grande aide.
Enfin, je remercie toutes les personnes qui ont contribué, de près ou de loin, à
la rédaction de ce mémoire.
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This thesis analyzes the influence of environmental labeling on food products on the
sustainable purchasing behavior of Belgian consumers. The objective is to understand how
consumers perceive environmental information and how these perceptions influence their
sustainable purchasing behavior. A qualitative approach, based on semi-structured
interviews, was used to collect relevant data. The results show that despite growing
awareness of environmental issues, environmental labeling has a limited influence on
purchasing choices. This influence is limited by a lack of consistent understanding of the
information, moderate trust in labels, and concerns related to the price of eco-friendly
products.
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Résumé ............................................................................................................ 3
Abstract ........................................................................................................... 4
INTRODUCTION .............................................................................................. 6
2. METHODOLOGIE ................................................................................... 22
2.1 Approche de recherche ...................................................................................................... 22
2.1.1- Récolte des données : Entretien individuels .............................................................. 23
2.1.2- Guide d’entretien ....................................................................................................... 23
3. RESULTATS ............................................................................................ 26
3.1 Les habitudes d’achat ........................................................................................................ 26
3.2 Connaissance et perception des informations environnementales .................................... 31
3.3- Impact des informations environnementales sur les comportements d’achat des produits
alimentaires .................................................................................................................... 34
3.4- Comportement d’achat Durable ....................................................................................... 38
4. DISCUSSION .......................................................................................... 44
4.1 Impact de l'affichage environnemental sur les décisions d'achat....................................... 45
4.2 Rôle des motivations et des besoins des consommateurs .................................................. 45
4.3 Perception et compréhension de la consommation durable ............................................... 45
4.4 Limites de l'affichage environnemental ............................................................................ 46
5. CONCLUSION ......................................................................................... 46
5.1 Retour sur la question de recherche et les sous-questions ................................................. 47
5.2 Limites de la recherche ..................................................................................................... 48
BIBLIOGRAPHIE ........................................................................................ 50
ANNEXES .................................................................................................... 58
Annexe 1. Guide d’entretiens .................................................................................................. 58
Annexe 2. Images présentées aux participants ........................................................................ 64
Annexe 3. Grille d’analyses .................................................................................................... 65
Annexe 4. Transcription des entretiens .................................................................................. 67
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Ces dernières décennies, l'intérêt pour la durabilité et la consommation responsable n'a cessé
de se développer, en réponse aux inquiétudes grandissantes quant à l'impact environnemental
des activités humaines. Dans un environnement mondial où la prise de conscience des
enjeux environnementaux est de plus en plus importante, les habitudes de consommation
connaissent des changements importants. Cette conscience devrait permettre de prendre
définitivement la mesure des risques écologiques et conduire à une évolution des modes de
pensée, mais aussi des systèmes de valeurs qui régissent le fonctionnement actuel de nos
sociétés (Dartiguepeyrou, 2013).
A nos jours l'affichage environnemental des produits alimentaires est devenu un moyen
indispensable pour informer les consommateurs et les encourager à adopter des
comportements d'achat plus respectueux de l'environnement dans ce contexte. L'objectif de
cette étude est d'analyser l'influence de ces informations sur les décisions d’achat responsable
des consommateurs belges, en analysant comment les données environnementales
influencent leur comportement d'achat et les décisions qu'ils prennent lors de leurs achats.
La problématique
Bien que les enjeux environnementaux soient de plus en plus connus, il reste à savoir dans
quelle mesure l'affichage environnemental a réellement un impact sur le comportement
d'achat des consommateurs. Cela attire notre attention pour chercher à comprendre la
compréhension et la perception des consommateurs belges de l'affichage environnemental
sur les produits alimentaires, comment ces informations impactent leurs choix d'achat et s'ils
sont disposés à changer leurs comportements en faveur de produits écologiquement
responsables ainsi que les difficultés et motivations à adopter pour un comportement d'achat
durable, en tenant compte des dimensions économiques, sociales et culturelles.
Pour ce faire, nous commencerons par une analyse approfondie de la littérature, qui établira
les fondements théoriques essentiels pour notre recherche. Une étude qualitative, appuyée
par un guide d’entretien sera ensuite réalisée. Nous continuerons en analysant les résultats
obtenus et pour conclure, nous présenterons une série de recommandations basées sur nos
conclusions.
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L'étude du comportement des consommateurs met l'accent sur les processus que les
consommateurs utilisent pour prendre des décisions de consommation, avec un accent sur la
question du choix des marques (Derbaix, & Bree, 2000). Toutefois, il est crucial de noter
que les produits sont conçus dans le but de satisfaire des besoins existants, et que la publicité
ne sert qu’à faire connaitre leur existence (Solomon, 2013).
Pour notre recherche, qui explore l’influence de l'affichage environnemental des produits
alimentaires sur le comportement d’achat durable des consommateurs Belges, il est essentiel
de noter que les consommateurs modernes sont de plus en plus attentifs aux impacts
environnementaux de leurs choix alimentaires. Mais avant de prendre une décision d’achat,
de nombreux consommateurs effectuent des recherches pour recueillir des informations sur
les produits ou les services qui les intéressent (Soumahoro, 2023). Un autre aspect est celui
des enfants. Dès leur jeune âge, les enfants ont tendance à imiter le comportement de leurs
parents, et cela a un impact remarquable sur leur développement et surtout sur leurs actions
quotidiennes. Ils s'informent en observant leurs parents et en imitant leurs actions, qu'elles
soient positives ou nuisibles. Cette observation leur permet de comprendre certains principes
de la société dans laquelle ils se trouvent et de s'y intégrer (Morin, 2021). Pour bien
comprendre le comportement d’achat du consommateur, il faut tout d’abord tenir compte de
tous les éléments liés à la sélection, l’achat et l’utilisation d’un produit ou service destiné à
satisfaire un besoin ou un désir. Cette perception des produits est largement influencée par
des signaux tels que le nom de la marque, l'emballage et la couleur, ce qui influence les
consommateurs. C’est à partir de ces indicateurs qu’ils identifient et donnent une
signification aux marques et produits (Derbaix, & Bree, 2000). Un autre facteur influençant
le comportement d’achat des produits est le coût. Les ménages à faible revenu ont tendance
à acheter des aliments de qualité nutritionnelle inférieure par rapport aux ménages ayant un
revenu plus élevé. La recherche souligne des différences significatives dans les types
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Cependant, avant de prendre une décision d’achat, il existe un processus de prise de décision
d’achat influençant le comportement d’achat (Soumahoro, 2023).
Abraham Maslow a dit que les comportements des individus sont largement influencés par
leurs besoins et leurs motivations (Maslow, 1950). Les paragraphes ci-dessous viennent
affirmer la théorie de Maslow.
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Les consommateurs adoptent des pratiques simples dans leur quotidien, telles qu’éteindre
les lumières afin de faire des économies d'énergie ou le tri des déchets pour le recyclage.
Malgré leur absence de lien direct avec des achats particuliers, ces actions témoignent d'une
prise de conscience environnementale. La prise de conscience peut alors commencer à avoir
un impact sur leurs choix d'achat, comme le choix de produits respectueux de
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La méthode principale repose sur l'analyse de cycle de vie (ACV) d’un produit, qui se base
sur les 16 indicateurs de mesure de la performance environnementale des produits (PEF),
avec des compléments supplémentaires en dehors de l'ACV. Cependant, certaines méthodes
agricoles entraînent des effets positifs qui ne sont pas correctement pris en considération
dans les indicateurs de performance environnementale : agroécologie, préservation des haies
ou des prairies, variété des cultures ou encore conditions d'élevage (Sam, 2024).
Pour affirmer cette démarche, la prise en compte de l’impact environnemental des produits
tout au long de leur cycle de vie et leur prolongation de leur durée de vie conduiront à des
produits plus durables, circulaires et plus économes en ressources dans l’Union Européenne.
Une méthode d’analyse d’impact environnemental des produits vu le jour grâce à la
commission européenne (Commission Européenne, 2022).
Comprendre ce qu’est le développement durable est essentiel, car il est devenu aujourd’hui
une référence majeure des politiques nationales et internationale (Florent, 2022). Ainsi,
l’alimentation et l’environnement sont au centre du développement durable. Dans le secteur
alimentaire, selon l’organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO),
une alimentation durable est une alimentation qui protège et respecte la biodiversité et les
écosystèmes, est acceptable sur le plan culturel, accessible, économique et abordable, est
suffisante sur le plan nutritionnel, sécuritaire et saine, tout en optimisant les ressources
naturelles et humaines (FAO, 2010).
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A son tour, l’expression consommation durable est constituée de deux termes qui semblent
être contradictoire à première vue. Le mot "consommer" provient du latin « consummare »,
qui signifie terminer, tandis que le mot "durable" exprime une volonté de durer longtemps.
Le concept de consommation, qui provient des sciences économiques, désigne un ensemble
de actions entreprises par les individus, les entreprises ou l'État afin de répondre à des
besoins, depuis la prise de décision d'achat jusqu'aux interactions préalables ou postérieures
qui accompagnent l'acte d'achat et son utilisation (Maresca et Dujin, 2010).
Nous pouvons cependant dire que, qui prend conscience des conséquences sociales et
environnementales de sa consommation, est un consommateur responsable. Car, il ne s'agit
pas seulement d'une forme de consommation qui vise à aller au-delà de la satisfaction d'un
besoin ou d'un désir, mais il s’agit également d'une décision morale qui exprime un intérêt
social et collectif, sans attendre un bénéfice immédiat et personnalisé (Mathe, 2009). Alors,
le choix d'un produit ou d'un service par les consommateurs est fortement influencé par le
contexte dans lequel ils évoluent et par les pratiques sociales en vigueur (Maresca et Dujin,
2010). Cependant, les choix de consommation ne sont pas pris de manière spontanée, mais
sont influencées par les comportements observés dans la société. Et il n’est pas nécessaire
de diminuer sa consommation pour adopter une consommation durable et responsable, mais
plutôt de changer ses habitudes de consommation vers des pratiques plus efficaces, dans le
but d'améliorer la qualité de vie (PNUE, 1999). Toutefois, (Eric & Ophelie, 2017) nous
montre que, la plupart des consommateurs connaissent bien le comportement responsable,
mais ils ont du mal à le mettre en pratique, ce qui les conduit à agir de manière confuse. Et
d’autres sont réticents au changement et simplement considèrent les initiatives responsables
comme des stratégies commerciales.
Selon (Chikhi, 2019 la plupart des personnes reconnaissent avoir une pratique de
consommation responsable. Parmi les personnes interrogées dans son etude, une grande
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Par définition, le développement durable est un développement qui répond aux besoins du
présent sans compromettre la possibilité pour les générations à venir, de pouvoir répondre
à leurs propres besoins (Rapport Brundtland, 1987). Cependant, les organisations non
gouvernementales ont joué un rôle essentiel dans la diffusion et l'imposition du concept de
développement durable, au point que les États et les entreprises l'utilisent désormais pour
mettre en place de nouvelles méthodes de production et de consommation (Florent, 2022).
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- Le pilier social
- Le pilier économique
- Le pilier environnemental
Toute forme d’action sociale satisfaisant a des normes et/ou des procédures serait considérer
comme développement durable (Boulanger, 2004).
Le Rapport Brundtland constate que les problèmes environnementaux les plus graves à
l’échelle de la planète sont essentiellement dus à la grande pauvreté qui prévaut dans le Sud
et aux modes de consommation et de production non durables pratiqués dans le Nord. Il
demande une stratégie qui permette de conjuguer développement et environnement. (CMED,
1989).
La perception du développement durable est également influencée par la complexité
scientifique des analyses environnementales et sociales, ce qui rend difficile une
communication claire et simple avec le grand public (Combris, Disdier & Marette, 2011).
Le développement durable comprend différents éléments tels que la production locale, les
émissions de carbone, le commerce équitable, l'utilisation mesurée des pesticides et des
ressources en eau, la production biologique et des pratiques nutritionnelles de qualité. Ces
caractéristiques ne sont pas complètes et la façon dont les consommateurs et les citoyens
perçoivent la durabilité diffère. Il est souvent difficile pour les consommateurs d'identifier
de manière précise les caractéristiques des produits qu'ils achètent et de récompenser les
efforts des producteurs en faveur de pratiques durables, surtout lorsque ces pratiques ne sont
pas directement liées à la qualité des produits. Et plusieurs consommateurs déclarent
manquer de confiance quant à la transparence d’informations environnementales qui leur est
proposée et se disent défiants vis-à-vis de ces informations (Gay, Férat et Blatrix, 2022).
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- Écolabels
Les exigences de l'ISO 14021:2016 concernant les auto-déclarations environnementales, qui
incluent des énoncés, des symboles et des graphiques, sont définies pour les produits. De
plus, elle expose certains termes fréquemment employés dans les déclarations
environnementales et fournit des critères pour leur usage. Selon (American society for
quality, 2016), cette norme internationale propose également une approche globale
d'évaluation et de vérification des auto-déclarassions environnementales, ainsi que des
méthodes d'évaluation et de vérification spécifiques pour les déclarations sélectionnées dans
cette norme.
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La plupart des recherches sur le comportement du consommateur alimentaire sont porté sur
les questions nutritionnelles, tandis qu'une proportion plus faible s'intéresse aux questions
environnementales (Mousset, et al. 2020). Les consommateurs manifestent une grande
inquiétude concernant leurs achats, et les étiquettes environnementales et les déclarations les
permettent de repérer des produits ou services plus respectueux de l'environnement. Ils
souhaitent saisir les bénéfices et l'influence sur leur quotidien (ISO, 2018). Retenons
également que, depuis la guerre en Ukraine, les modèles économiques de la Banque
européenne d'investissement (BEI) indiquent que l'augmentation de l'inflation pourrait
conduire un nombre accru d'Européens à se retrouver sous le seuil de pauvreté (« Nouveau
rapport : l’impact de la guerre sur la reprise économique en Europe », n. d.). Pourtant,
l’inflation est un frein sur la prise en compte des enjeux économiques lors des achats, et la
littérature nous montre qu’avec la hausse du coût de la vie, le développement durable devient
un luxe réservé aux consommateurs les plus riches (« L’inflation pénalise les achats éco-
responsables », s. d.).
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Depuis mars 2021, Colruyt a largement utilisé l'Eco-Score en Belgique. Selon Pascale Boulanger,
responsable des affaires publiques du groupe, la transparence de la méthodologie favorise une
communication plus efficace avec le public. Selon une étude récente, la plupart des
consommateurs sont familiers avec l'Eco-Score, et une grande partie d'entre eux en comprennent
parfaitement le fonctionnement (Lejeune, 2022).
Dans le cadre de notre recherche, pour comprendre comment l'affichage environnemental des
produits alimentaires influence le comportement d’achat durable des consommateurs belges,
notre étude se focalise sur les décideurs d'achat des différents ménages belges. Ils représentent un
groupe clé pour comprendre les dynamiques de consommation durable, étant les principaux
acteurs influençant les choix alimentaires au sein des ménages.
Notre question de recherche est également justifiée par le fait qu’il y a peu de recherches dans la
littérature sur les motivations et les freins dans le cadre des achats durables dans un contexte
specifique, cherchant à comprendre la perception des consommateurs et leur comportement
d'achat durable. Suivant la théorie de la hiérarchie des besoins de Maslow, il est nécessaire de
vérifier si l'aspect écologique est réellement intégré dans les besoins des responsables d’achat des
différents ménages afin de mesurer l'influence de ces informations sur leurs comportements
d'achat durable. Les points couverts par ce mémoire sont donc les suivants :
2. METHODOLOGIE
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Pour notre étude, nous utilisons une seule méthode de collecte des données, les entretiens
individuels semi-structuré tout en veillant sur le respect des droits et la dignité des personnes
interrogées. L’entretien individuel semi-structuré se fait par l’entremise d’un guide
d’entretien (annexe 1). Lors des entretiens nous allons encourager les participants à continuer
de parler et surtout à développer leurs réponses. (McCracken, 1988). En se basant sur des
interrogations assez généralement formulées et ouvertes, il est possible de poser de nouvelles
questions si la personne interviewée soulève un aspect encore inconnu. Cela nous permettra
de creuser en profondeur notre recherche (Gaspard, 2019). Cette méthode de collecte de
données permet de donner la parole aux participants pour qu’ils répondent personnellement
aux questions concernant l’ensemble de leurs expériences et perceptions spécifiques par
rapport à un phénomène particulier (Ndengeyingoma, de Montigny, & Miron, 2013).
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Dans l’approche qualitative, c’est la richesse d’informations qui compte et pas la quantité.
Afin d’atteindre cette richesse, nous avons varié notre échantillon sur base de l’âge, des
revenus et de la composition du ménage (personnes seules ; en couple, avec ou sans enfants).
Les différentes personnes interviewées ont été choisi grâce à la diversité de leurs apports et
leur rôle de responsable d’achat alimentaire dans leurs ménages. Pour cette étude, les
personnes interrogées ont été choisies selon une approche pragmatique et directe. Au lieu de
me baser sur un échantillon par jugement, qui aurait nécessité une sélection selon des critères
précis et préétablis, nous avons préféré solliciter directement à des familles et proposer des
entretiens avec les responsables des achats alimentaires au sein de ces foyers (Zittoun, 2019).
En procédant ainsi, nous avons pu obtenir une diversité des profils, en tenant compte des
réalités quotidiennes et des dynamiques propres à chaque famille, sans chercher à prédéfinir
ou à limiter les profils des participants.
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Construction de la grille
Remplissage de la grille
Quantification
Rapport de la synthese
3. RESULTATS
Dans cette section, nous présentons et analysons les résultats issus des différents entretiens
individuels que nous avons réalisés au prêt de dix répondants à notre enquête. Nous
rappelons que notre étude analyse l’influence de l'affichage environnemental des produits
alimentaires sur le comportement d’achat durable des consommateurs Belges.
L'analyse thématique horizontale de cette section sur les critères importants dans le choix
des courses alimentaires met en évidence trois principaux axes : le rapport qualité-prix, la
priorité accordée au prix, et les considérations de santé et de fraîcheur.
Le Top 3 des critères mentionnés par les participants :
- La qualité : est le critère le plus fréquemment évoqué, considéré comme crucial par
la plupart des participants.
- Le prix : est souvent mentionné en relation avec la qualité, ce qui en fait un élément
déterminant.
- Proximité : Même si elle est moins fréquemment évoquée que la qualité et le prix, la
proximité demeure un critère essentiel pour de nombreux participants. " La proximité
du supermarché par rapport à notre foyer." (Charles).
Le rapport qualité-prix émerge comme le critère central pour de nombreux participants. Par
exemple, un répondant mentionne : « Je compare les prix entre les magasins » (Brice), ce
qui illustre une démarche active de comparaison pour optimiser l'achat en fonction de la
qualité perçue et du prix. Un autre ajoute : « Le prix, la qualité, la durée de conservation des
produits » (Grace), soulignant l'importance non seulement du prix et de la qualité, mais aussi
de la durée de conservation des produits achetés (date de péremption).
Le prix, comme critère isolé, est aussi souvent évoqué, confirmant ainsi sa prédominance
dans la prise de décision. Prenons l'exemple d'un participant qui affirme : « C’est plus le prix
qui m’intéresse » (Casimir), tandis qu'un autre souligne : « Je regarde d’abord le prix et très
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De plus, de nombreux participants soulignent des critères liés à la santé et à la fraîcheur des
produits, comme la préférence pour les « Légumes de saison et le prix » (Jean Pierre) ou
l'importance accordée aux aliments « bons pour la santé » (Yvonne). Ces éléments
témoignent d'une prise de conscience croissante de l'influence de l'alimentation sur la santé,
incitant certains consommateurs à accorder une plus grande importance aux produits de
qualité supérieure ou plus naturels, même si leur budget est sensible.
Finalement, ils mentionnent également des aspects tels que la diversité des produits et la
proximité du magasin, bien que moins souvent. « La variété de choix, acheter ce qu’on n’a
pas » (Charles et Christian), mettant en évidence l'importance d'avoir accès à une variété de
produits afin de répondre à des besoins particuliers.
3.1.3- Lieu d’achat alimentaire
L'analyse révèle que les grandes surfaces telles que Carrefour, Colruyt, Delhaize,
Intermarché, Aldi et Lidl sont les plus présentes parmi les participants.
Ces supermarchés sont fréquemment sélectionnés en raison de leur proximité, de leur
sélection de produits et des tarifs concurrentiels. Comme l’indique un intervenant : « Par
facilité à l’Intermarché à quelques pas de la maison » (Charles), Mettant en évidence
l'importance de la praticité. Certains, tels que ce répondant, étendent leurs choix de magasins
: « Delhaize, Colruyt et parfois Aldi ou Lidl ainsi que les magasins pakistanais » (Brice), ce
qui indique une recherche de variété ou de produits spécifiques que l'on ne trouve pas partout.
Dans l'ensemble, les participants ont tendance à favoriser des supermarchés (magasins)
proposant un bon rapport qualité-prix, une variété de produits et une accessibilité pratique,
que ce soit pour des achats réguliers ou plus précis.
Le choix de ces lieux d'achat est influencé par de nombreuses raisons, mais elles se
concentrent principalement sur la proximité, les prix abordables et la qualité des produits.
Le rôle de la commodité est primordial, comme l'illustre ce participant : « C’est les plus
proches de chez moi. Je fais à pied mes courses » (Anthony). Le prix constitue une autre
préoccupation importante, surtout pour ceux qui ont un budget restreint, comme ce répondant
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- Difficultés rencontrées
L’indisponibilité de certains produits est l'un des problèmes fréquemment signalés. Selon ce
répondant, plusieurs participants expriment leur frustration de ne pas parvenir à trouver les
articles qu'ils recherchent : « Ne pas trouver le produit. C'est-à-dire que chercher pendant
des heures » (Goshen). Cette absence de disponibilité peut contraindre les consommateurs à
se rendre dans plusieurs magasins afin de finaliser leurs achats, comme le souligne un
participant qui affirme : « Si je ne trouve pas ici, je vais ailleurs » (Yvonne). Un autre souci
évoqué est l'opacité des étiquettes des produits en promotion et la quantité insuffisante de
ces produits : « Le flou sur les étiquettes des produits en promotion. Et la quantité disponible
souvent insuffisante » (Brice). Cela engendre un certain flou et peut rendre la tâche de faire
des courses rapidement et de manière efficace plus difficile.
- Absence de difficultés
En revanche, certains participants n'ont pas rencontré de problèmes importants, certains
affirmant qu'ils trouvent habituellement tous les produits qu'ils recherchent. Par exemple, un
participant remarque : « Non, en général on trouve de tout » (Doux), tandis qu'un autre
mentionne : « Aucune difficulté majeure récemment »(Grace). Ces réponses laissent entendre
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En résumé, les problèmes majeurs auxquels les participants font face lors des achats
alimentaires sont l'indisponibilité de certains produits, l'opacité des étiquettes et la recherche
de produits dans divers magasins. Ces difficultés peuvent compliquer et frustrer l'expérience
des courses pour certains. Cependant, d'autres personnes interrogées n'ont pas mentionné de
problème majeur, affirmant que l'offre et les services dans les magasins qu'elles fréquentent
sont habituellement adéquats pour satisfaire leurs besoins.
Nous avons divisé cette partie en trois parties afin de comprendre comment les
consommateurs Belges perçoivent les informations environnementales sur un produit
alimentaire. L'objectif était d'évaluer leur niveau de connaissance concernant les
informations environnementales souvent présenté sous forme d’une étiquette sur des
produits alimentaires. Nous avons présenté l’étiquette Eco-score et quelques images
représentative des produits alimentaires comprenant différents types d’informations tels que,
nutri-score et le Bio. Cela nous a permis d’observer et d’analyser leurs commentaires en
réaction à ces images.
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- Confusion et Méfiance
Le nutri-score (mesure de la qualité nutritionnelle) est confondu avec l'éco-score (mesure de
l'impact environnemental). Les réponses et arguments des participants ont montré qu’il
existe une confusion remarquable quand il mentionne le label environnemental Eco-score et
l’affichage alimentaire Nutri-score « C’est le Nutri Score... C’est des trucs énergétiques. Je
ne sais pas si c’est la même chose » (Yvonne). Il est possible que cette confusion réduise
l'efficacité des labels environnementaux. Ils donnent une certaine importance aux labels tels
que le Nutri-score, mais l'Eco-score qui est un label environnemental est perçu de manière
plus sceptique et certains participants ne l'en prennent pas en considération « Je ne sais pas
si je ferai confiance en Eco-score » (Anthony).
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Malgré l'importance accordée par certains consommateurs à la provenance des produits, les
labels environnementaux tels que « bio » ou « produit équitable » ne sont pas toujours pris
en compte dans les choix d'achat. Parmi les participants, cette variété d'attitudes témoigne
d'une conscience environnementale inégale, avec certains qui sont plus vigilants, tandis que
d'autres privilégient d'autres critères tels que le prix ou la familiarité avec le produit.
b. Conscience éthique
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c. Sensibilisation
Même ceux qui ne sont pas toujours attentifs ou vigilant à ces informations pensent qu'il est
nécessaire de mettre en évidence ces informations afin de sensibiliser davantage les
consommateurs :
"Ça peut l’être à certains moments, même si je ne suis pas vigilant à ça. Ça doit
juste être mis en avant je trouve." (Charles)
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Dans cette partie, on peut observer une variété d'approches concernant l'impact
environnemental des produits alimentaires. Des exemples concrets de produits qu'ils
sélectionnent ou évitent en fonction de leur impact sur l'environnement ont été partagés par
les participants, même si les critères sont pris en compte à différents stades.
Certains participants optent pour l'achat de produits locaux afin de diminuer l'impact
environnemental lié au transport : "Oui, les tomates qui venaient d’Espagne et de Belgique,
j’ai pris celles de Belgique." (Anthony).
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Certains participants préfèrent éviter des produits tels que le Nutella, afin de privilégier des
alternatives considérées comme plus respectueuses de l'environnement, telles que les jus de
fruits bio :
"Nutella évité, préfère les jus de fruits bio." (Grace)
"Clairement le Nutella." (Jean Pierre)
Les participants ont tendance à éviter des produits qui ont un impact environnemental
négatif, même si ce point n'est pas toujours leur priorité :
"Je peux rejeter un produit parce qu’il est mal noté." (Doux)
D'autres participants indiquent qu'ils optent pour des produits biologiques, tels que les jus de
fruits, ou qu'ils évitent des produits tels que le Nutella. Malgré l'association fréquente du bio
à un impact environnemental positif, il convient de souligner que les motivations invoquées
pour ces décisions ne sont pas toujours axées sur l'environnement.
Cependant, même si certains participants estiment tenir compte de l'impact environnemental
lors de leurs choix d'achat alimentaires, leurs décisions sont souvent influencées par d'autres
éléments tels que la qualité et le bien-être du produit (impact sur la santé). Cela met en
évidence une certaine confusion ou une approche différente des critères environnementaux,
ce qui suggère que l'impact environnemental n'est pas toujours bien compris ou prioritaire
dans leurs choix d'achat alimentaires.
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Cependant, la qualité et le prix demeurent les critères dominants lors des choix d'achat, tandis
que la prise en considération de l'impact environnemental repose en partie sur la
sensibilisation "si tu es sensibilisé à l’environnement. Si je le suis j’achèterai les produits
avec l’éco-score de A à C " (Christian).
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L'achat responsable est principalement associé par les participants à des pratiques comme
l'achat local et la consommation de produits biologiques, car ils estiment que cela diminue
l'impact environnemental du transport et soutient l'économie locale : "Consommation locale
et consommation respectueuse de l’environnement." (Doux). Selon les participants, l'achat
de produits biologiques est considéré comme une démarche d'achat durable, car ils sont
considérés comme ayant un impact environnemental réduit et étant bénéfiques pour la santé :
"Regarder le côté chimique et bio." (Goshen), et "Biologique, Ethique" (Jean Pierre).
L'association avec l'anti-gaspillage montre que pour certains, une consommation responsable
est également associée à une diminution du gaspillage : "Anti-gaspillage." (Christian).
En même temps, les participants manifestent leur inquiétude pour les générations à venir et
la préservation de la nature, en incorporant ces valeurs dans leur conception d'achat durable.
Ils mettent en évidence l'importance de la durabilité afin d'assurer un avenir meilleur :
«Protection de l’environnement, l’effet retour du produit sur ton corps." (Brice) et «Les
générations suivantes." (Charles). Certains font également référence à l'achat responsable
en ce qui concerne la qualité des produits, ce qui montre que pour eux, la durabilité englobe
non seulement les aspects environnementaux, mais également les performances du produit :
"Un bon produit de qualité." (Yvonne).
Nous avons utilisé une technique projective permettant aux participants à compléter deux
phrases avec leurs propres mots. Cette technique nous a permis d’analyser leurs réactions
face aux étiquettes environnementales que nous avions d’ailleurs trouve positives, suscitant
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Nous avons également cherché à découvrir si les participants se considèrent comme acheteur
et consommateur responsable ou pas. La question de savoir s'ils se considèrent comme des
acheteurs responsables divise les participants, certains soulignant leurs lacunes dans ce
domaine.
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Parmi les personnes interrogées, certaines reconnaissent leur engagement à être des
acheteurs responsables, mais reconnaissent également des lacunes, telles que le gaspillage
ou le manque d'informations. Certains se perçoivent comme neutres ou non responsables,
mettant en évidence une différence dans la conscience et l'engagement envers l'achat durable.
Par contre, Yvonne se considère parfois acheteur responsable parce qu’elle fait attention à
son budget « Parfois, parce que je sais ce que je veux et fais attention à mon budget ».
3.4.3 Pratiques et Fréquence des Achats Durables
Les réactions des participants à propos de leurs récents choix de produits alimentaires
durables révèlent une grande variété dans leurs comportements et leurs priorités. Les
exemples donnés comprennent l'achat de légumes locaux en tant que choix écologique :
"Légumes de Belgique," (Anthony). Alors que certaines personnes ne mentionnent pas avoir
fait de choix spécifiquement durables récemment, par exemple : "Non, je n’ai pas acheté"
(Doux). Et d’autres indiquent leur préférence pour les produits biologiques, mais pas
forcément dans le secteur alimentaire : "J'essaie d'acheter des fruits seulement l'impact côté
bio" (Goshen).
En ce qui concerne la fréquence d'achat de produits durables, les résultats montrent une
grande diversité. Quelques participants ajoutent fréquemment des produits durables à leurs
liste des achats alimentaires, comme le mentionne un participant : "Il y a toujours une partie
durable dans mes courses." (Anthony). D'autres, quant à eux, ne s'intéressent pas aux
aspects environnementaux des produits, comme le démontre cette solution : "Je ne suis pas
quelqu'un qui achète des produits selon l'étiquette environnementale." (Goshen). Pour
d'autres, la durabilité n'est pas un critère de sélection régulier et n'a pas souvent d'impact sur
leurs choix d'achats alimentaires : "Je ne fais pas hyper attention à ça," (Charles), ou "Pas
de fréquences pour la durabilité." (Christian).
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Toutefois, il semble que certains participants soient moins à l'aise ou moins informés lorsqu'il
s'agit de donner des conseils sur des questions de durabilité. Prenons l'exemple de l'un d'entre
eux : "Je ne sais même pas, je ne sais même pas mentionner," (Goshen). À l'inverse, un autre
fait part de ses doutes quant à la qualité des produits écologiques : "Ce n’est pas parce que
ça respecte tout ça que ce forcement bon" (Jean Pierre).
Ces réponses indiquent que même si certains participants sont prêts à évoquer des aspects de
durabilité, d'autres ont du mal à le faire.
Nous leurs avons ensuite posés la question pour savoir quels aspects de la durabilité ils
mentionneraient en donnant des conseils à leurs amis ou en réfléchissant aux bénéfices des
achats durables. Les participants soulignent trois éléments essentiels : la santé, la
préservation de l'environnement et le soutien aux producteurs locaux. Ils mettent en évidence
l'importance de sélectionner des produits qui encouragent le bien-être individuel, réduisent
l'empreinte écologique et contribuent à l'économie locale.
Les résultats de notre analyse montrent que les principales motivations pour faire des achats
durables sont les bénéfices pour la santé, l'environnement et l'économie locale.
Toutefois, le prix, la méfiance ou le doute envers les produits qui se présentent comme
durables ou respectueux de l'environnement, demeurent des obstacles pour certains
participants, qui associent les produits durables à un coût plus élevé, restreignant ainsi leur
volonté d'acheter de manière durable.
Brice :"Le frein c’est que ces produits sont souvent très chers."
Jean Pierre : "Ce n’est pas parce que ça respecte tout ça que ce forcement bon."
Les participants se sont exprimés sur leurs choix face à deux produits alimentaire similaire
ayant la seule différence au niveau de label durable (un avec un label durable et l’autre sans):
Anthony : "Je ne fais pas attention, mais si je le vois, je prends celui avec le label
durable."
Doux : "Si le prix est le même, je choisis celui avec le label durable."
Jean pierre : "Je vais certainement regarder le prix, si pas cher, je prends le durable."
On constate que malgré l'engagement des participants à opter pour des produits durables,
cette décision est grandement influencée par le coût et d’une part par le manque d’attention.
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En ce qui concerne les motivations d'acheter des produits durables, les raisons sont le plus
souvent liées aux bénéfices pour la santé, l'environnement et l'économie locale. En revanche,
les obstacles sont étroitement liés à des aspects économiques, comme le prix des produits
durables et à la méfiance envers les produits qui se présentent comme respectueux de
l'environnement.
4. DISCUSSION
Notre étude a révélé plusieurs aspects intéressants sur le comportement d'achat durable des
consommateurs belges, mais elle comporte également certaines limites qu'il est important de
reconnaître.
Les résultats révèlent la complexité du comportement d'achat durable chez les
consommateurs belges. Selon eux, malgré la reconnaissance des informations
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Selon les résultats, il ressort que l'affichage environnemental a différentes conséquences sur
les habitudes d'achat des consommateurs belges. Certains participants ont montré qu'elles
considéraient les données environnementales lors de leurs choix d'achat, en particulier
lorsqu'un produit présentait une note environnementale meilleure. Ceci est en accord avec
les observations de Binninger et Bobert (2008), qui mettent en évidence l'importance
croissante des aspects environnementaux dans les choix d'achat de certains consommateurs.
Il convient toutefois de souligner que ce n'est pas le cas de tous les participants. Selon
certains, les aspects environnementaux sont privilégiés par rapport aux critères tels que le
prix, la qualité ou la date de péremption. Ce constat est en accord avec les conclusions de
French et al. (2019), qui ont montré que les décisions de consommation peuvent souvent être
limitées par les contraintes économiques.
Selon les résultats, les motivations des consommateurs ont une influence significative sur
leurs choix d'achat de produits respectueux de l'environnement, surtout pour ceux qui sont
conscients des enjeux environnementaux. Cette sensibilité semble correspondre à des
motivations plus élevées dans la hiérarchie de Maslow (1950), où la volonté de contribuer à
la durabilité environnementale devient une priorité pour ceux qui ont rempli leurs besoins
fondamentaux. Toutefois, comme déjà souligné précédemment, le prix demeure un élément
limitant majeur, ce qui limite l'accès aux produits durables pour une partie des
consommateurs.
5. CONCLUSION
Notre étude a cherché à comprendre comment les informations environnementales sur les
produits alimentaires influencent le comportement d’achat durable des consommateurs
belges. Elle s'est également penchée sur les motivations et obstacles à l'achat de produits
alimentaires durables, ainsi que sur le rôle spécifique de l’Eco-score comme indicateur
d’impact environnemental. En effectuant une analyse thématique approfondie, en combinant
des entretiens individuels auprès de dix participants et la revue de la littérature, plusieurs
conclusions importantes ont été obtenues, répondant à la question de recherche principale
« Comment les informations environnementales sur les produits alimentaires influencent-
elles le comportement d’achat durable des consommateurs belges ? » ainsi qu’aux sous-
questions de notre recherche : Quels sont les motivations et les obstacles à l'achat de produits
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Les résultats de l'étude montrent que les informations environnementales jouent un rôle clé
dans les décisions d'achat durable, mais leur influence est modulée par plusieurs facteurs.
Les consommateurs belges, bien que généralement conscients des enjeux environnementaux,
sont souvent confrontés à des obstacles tels que le coût élevé des produits durables et le
manque de confiance dans les labels environnementaux. En ce qui concerne l’Eco-score, cet
outil est perçu comme utile pour simplifier la prise de décision, mais son efficacité dépend
de la clarté et de la transparence des informations fournies.
Les résultats montrent que certains consommateurs belges sont motivés à acheter des
produits alimentaires durables en grande partie grâce à une conscience accrue des problèmes
environnementaux. Cette observation est cohérente avec la littérature existante, notamment
celle d'ISO (2018), qui souligne que les consommateurs cherchent à comprendre les
bénéfices des produits respectueux de l'environnement et leur impact sur leur quotidien.
Néanmoins, malgré ces motivations positives, il existe encore plusieurs obstacles qui
entravent la transition vers des comportements d'achat plus durables. Les principaux freins
identifiés sont d'ordre économique, avec un coût souvent perçu comme trop élevé pour les
produits durables, ce qui est corroboré par les travaux de Soumahoro (2023) qui indique que
de nombreux consommateurs effectuent des recherches pour recueillir des informations,
mais que le coût (prix) reste un facteur dissuasif majeur.
L'Eco-score est un indicateur important pour guider les décisions d'achat durable en
fournissant une évaluation claire de l'impact environnemental des produits alimentaires,
conformément aux besoins identifiés par l'ISO (2018). Cependant, son efficacité est limitée
par la compréhension des consommateurs, qui expriment des préoccupations sur la
transparence des critères de calcul. Pour maximiser son impact, il est essentiel de renforcer
la communication et la sensibilisation autour de l'Eco-score, en améliorant la transparence
pour accroître la confiance et l'adoption de cet outil dans les décisions d'achat durable.
Notre étude s'attache principalement aux perceptions et aux comportements déclarés, sans
pouvoir observer les comportements réels en situation d'achat. Ceci risque de créer un
préjugé, car les participants peuvent ne pas toujours agir conformément à leurs affirmations.
Les chercheurs peuvent obtenir des données plus subtiles en étant immergés dans le milieu
étudié grâce à l'approche d'observation participante, ce qui peut leur donner des
connaissances plus approfondies sur les comportements et les perceptions des participants.
Pour des recherches futures, il serait pertinent d'intégrer une composante d'observation
directe des comportements en situation d'achat afin de comparer les comportements observés
avec ceux déclarés.
De plus, l'étude a été réalisée sur une période de temps restreinte, ce qui a empêché d'observer
les changements dans les comportements d'achat durable à long terme. La méthode
qualitative utilisée, même si elle est approfondie, est aussi subjective dans l'analyse des
données. Finalement, l'absence d'une méthode quantitative restreint la portée des résultats,
ce qui nécessite des études ultérieures pour confirmer et étendre ces résultats.
5.3 Recommandations
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Introduction à l'entretien
Bonjour,
Je tiens avant tout à vous remercier d’avoir accepté de participer à mon enquête qui porte sur
les achats alimentaires. Je tiens également à vous préciser que toutes vos réponses aux
questions seront utilisées uniquement dans le cadre de mon mémoire et seront également
anonymisées. Sentez-vous à l’aise de répondre librement car il n’y a pas de bonnes ni
mauvaises réponses.
Afin de m’assurer que j’ai toutes vos réponses à ma possession notre entretien seront
enregistrer, avec votre permission. Je vous rassure encore une fois que toutes les réponses
et informations fournis ne servirons qu’à la rédaction de mon mémoire.
Phase d'échauffement
Avant de commencer je vais me présenter. Je m’appelle Laurent Mwilye Lukavu, J’ai 26 ans
et je vis à Namur. Je suis étudiant en master en gestion à l’université de Namur.
Topo général
1. Habitudes d'achat
- Avez-vous rencontré des difficultés ou des obstacles lors de cet achat (disponibilité des
produits, clarté des informations liées aux produits )
Topo spécifique
- Observerez et dites-moi quelle est votre première impression en voyant ces images ? Que
pourriez-vous dire de ces images ?
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Image 2.
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Image 4.
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- Est-ce que ces informations environnementales sont importantes pour vous lors de vos
achats alimentaires ? si oui/non pourquoi ?
- Pouvez-vous me donner un exemple d'un produit alimentaire que vous avez choisi ou
évité en fonction de son impact environnemental ?
- Quel est votre top 3 des critères les plus importants lors des achats alimentaires ?
Pourquoi ?
- Pourquoi les informations environnementales (ne) figurent (pas) parmi vos critères ?
- Dans quelle mesure seriez-vous prêt à payer plus cher pour un produit ayant un meilleur
profil environnemental ?
- Quels sont les premiers mots qui vous viennent à l’esprit lorsque je dis « Achat responsable
ou durable » ?
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- Imaginez que vous parlez à un ami de vos produits alimentaires préférés. Quels aspects de
la durabilité mentionneriez-vous et pourquoi ?
- Quels sont, selon vous, les avantages ou les motivations, liée a une consommation ou
un achat durable dans votre quotidien ?
- Maintenant imaginez que vous êtes au supermarché et que vous êtes face à deux produits
alimentaires similaires, l'un avec un label durable et l'autre sans. Que faites-vous et
pourquoi ?
Clôture
5. Clôture de l'entretien
Notre entretien touche à sa fin, pour mieux comprendre les différents profils de
consommateurs, pourriez-vous indiquer dans quelle tranche de revenus mensuels nets se
situe votre foyer ? (Par exemple, moins de 1 500 €, entre 1 500 € et 3 000 €, entre 3 000 €
et 5 000 €, plus de 5 000 €).
Je vous remercie pour vos réponses et votre temps précieux que vous avez accordé à cette
enquête.
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Les retranscriptions intégrales des interviews ont été réalisées et sont disponibles sur demande auprès de l’auteur de ce mémoire.