2425chap1 Analyse3
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continuité
1
2
est le nombre q
∥u∥ = x 2 + y 2 + z 2.
à !
x
est un vecteur de IR2 , sa norme euclidienne est ∥u∥ =
p
Lorsque u = x 2 + y 2.
y
On a les propriétés suivantes :
1. ∥u∥ = 0 ⇔ u = 0
2. ∥λu∥ = |λ|∥u∥, ∀λ ∈ IR
3. ∥u + v∥ ≤ ∥u∥ + ∥v∥, appelée Inégalité trianglaire.
d(u, v) = ∥u − v∥.
Solution.
En écrivant ∥u∥ = ∥(u − v) + v∥, on obtient d’après l’inégalité triangulaie
∥u∥ ≤ ∥u − v∥ + ∥v∥
D f (a, r ) = {x ∈ IR2 / ∥x − a∥ ≤ r }.
C (a, r ) = {x ∈ IR2 / ∥x − a∥ = r }.
S(a, r ) = {b ∈ IR2 / ∥b − a∥ = r }.
Cela signifie que pour tout point a dans U , on peut se déplacer d’une petite distance dans
toutes les directions autour de a tout en restant dans U . L’ensemble vide et IR2 sont des
ouverts de IR2 .
4
Exemple 1.
1. V = {(x, y) ∈ IR2 / x ≥ 0} n’est pas un ouvert.
2. W := {(x, y) ∈ IR2 / x > 0} est un ouvert de IR2 .
Solution.
Soit a ∈ IR et R > 0. Montrons que U := IR2 \D f (a, R) est un ouvert de IR2 . En effet, soit
u ∈ U , posons r = ∥u −a∥−R qui est strictement positif ; et montrons que D(u, r ) ⊂ U .
Pour cela, partant d’un v ∈ D(u, r ), on a ∥v − u∥ < r = ∥u − a∥ − R , ce qui implique
∥u − a∥ − ∥v − u∥ > R,
et donc |∥u − a∥ − ∥u − v∥| > R . D’un autre côté, en utilisant l’inégalité de l’exercice
précédent, on a
Ce qui donne v ∈ U .
© ª
Exercice 3. Montrer que W = (x, y) ∈ IR / 0 < x ≤ 1 n’est ni un ouvert ni un fermé de
IR2 .
Solution.
— IR2 \ W n’est pas un ouvert : Notons d’abord que IR2 \ W est la réunion des
© ª © ª
deux parties (x, y) ∈ IR / x ≤ 0 et (x, y) ∈ IR / x > 1 . Considérons le point
(0, 0) ∈ IR2 \W . On a pour tout r > 0, le disque D((0, 0), r ) n’est pas inclus dans
IR2 \ W puisqu’on peut trouver un point qui appartient au disque D((0, 0), r )
et n’appartient pas à IR2 \ W (par exemple le point (m, 0) avec = min( r2 , 21 )).
u : IN −→ E .
Autrement dit, une suite d’éléments de E est la donnée pour tout entier naturel n ∈
IN d’un élément u n ∈ E , une telle suite sera alors notée (u n )n∈IN ou tout simplement
(u n ). Par exemple, la donnée d’une suite (u n ) dans IR2 est équivaut à la donnée de
deux suites de nombres réels (x n ) et (y n ) : Pour tout n ∈ IN, u n = (x n , y n ).
Définition 0.3.2 (Limite d’une suite). Soit (u n )n une suite dans IR2 .
On dira que (u n )n converge vers u dans IR2 , ou que u est la limite de la suite (u n ) si la
suite de nombres réels positifs r n = ∥u n − u∥ converge vers 0 ; ce qui signifie :
lim u n = u ⇐⇒ lim ∥u n − u∥ = 0.
n→+∞ n→+∞
Proposition 0.3.1.
Soit u n = (x n , y n ) une suite dans IR2 et u = (x, y) ∈ IR2 . On a l’équivalence :
³ ´
lim u n = u ⇐⇒ lim x n = x et lim y n = y .
n→+∞ n→+∞ n→+∞
6
Exemple 3.
Proposition 0.3.2. Soit F ⊂ IR2 . Alors, les deux assertions suivantes sont équiva-
lentes :
1. F est un fermé de IR2 .
2. Pour toute suite convergente (u n ) de points de F sa limite appartient à F .
Remarque 1. Cette proposition est pratique pour montrer qu’un sous-ensemble est un
fermé de IR2 . Il pourrait aussi éventuellement être utilisé pour montrer qu’une partie U ⊂
IR2 est un ouvert. En effet, il suffit de montrer que son complémentaire F := IR2 \U est un
fermé, et ceci à l’aide des suites (on part d’une suite (an ) dans F qui converge vers u ∈ IR2
et on devrait arriver par des raisonnements logiques à u ∈ F ).
N.B. Parfois, on utilise la notation ∁IR2 U pour désigner le complémentaire IR2 \U .
Solution.
x n2 + sin y n ≤ 1
¡ ¢
2. Puisque F est un fermé de IR2 , son complémentaire qui est U est un ouvert
de IR2 .
Définition 0.3.3 (Points adhérents). Soit A ⊂ IR2 et u ∈ IR2 . On dira que u est
adhérent à A s’il existe une suite (an ) dans A qui converge vers u .
Solution.
8
1. Pour x > 0 fixé, la suite u n = (x + n1 , n1 ) est dans U et converge vers (x, 0).
2. Pour y > 0 fixé, la suite u n = ( n1 , y + n1 ) est dans U et converge vers (0, y).
Exercice 6.
1. Montrer que tout point du cercle unité C ((0, 0), 1) est adhérent au disque ouvert
D((0, 0), 1) ?
2. Montrer que tout point du cercle unité C ((0, 0), 1) est adhérent au complémentaire
du disque fermé D f ((0, 0), 1) ?
Solution.
f : IR3 → IR2
M 7→ (T (M ), P (M ))
0.4. FONCTIONS DE PLUSIEURS VARIABLES - EXEMPLES 9
u : D ⊂ IR2 → IR
(x 1 , x 2 ) 7→ u(x 1 , x 2 )
Définition 0.4.1. Une fonction de p -variables réelles à valeurs dans IRq est une applica-
tion f d’une partie D de IRp dans IRq :
f : D ⊂ IRp −→ IRq
u 7−→ f (u) = ( f 1 (u), · · · , f q (u))
Exemple 4.
γ : IR −→ IR2
t 7−→ γ(t ) = (r cos t , r sin t )
β : IR −→ IR3
t 7−→ β(t ) = (cos t , sin t , t )
Pour une fonction réelle de deux variables réelles, on utilise en général la notation
10
f : IR2 −→ IR
(x, y) 7−→ f (x, y)
x 2 sin x y
¡ ¢
f (x, y) =
y 2 − 9x 2
Cette fonction est définie sur IR2 privé des deux droites y = 3x et y = −3x .
c’est une partie de IR2 . Sa représentation graphique est une courbe dessinée dans
un repère orthonormé (Ox y).
Pour les fonctions de deux variables f : (x, y) 7→ f (x, y), le graphe est une partie de
IR3 . Sa représentation graphique est une surface d’équation
z = f (x, y),
Définition 0.5.1. Soit f : IR2 → IR une fonction définie sur une partie U de IR2 . On
appelle graphe de f le sous-ensemble de IR3 définie par :
Une question naturelle se pose : Comment dessiner une surface z = f (x, y) dans
un repère orthonormé (Ox y z) ?
La réponse est qu’en général c’est difficile à la main, mais ce que nous pouvons
faire c’est de décomposer S f comme réunion de courbes planes en écrivant
[
Sf = {(x, y, k) / k = f (x, y)}.
k∈IR
Nous commençons donc par dessiner ce qu’on appelle des courbes de niveau. En
effet, notons que pour k un réel fixé, l’ensemble
est une courbe tracée dans le plan horizontal d’équation z = k ; et notre surface S f
n’est autre que la réunion de ces courbes C k pour k variant dans IR. D’autre part, au
lieu de dessiner C k , il est plus simple de dessiner sa projection 1 dans le plan (Ox y),
c’est ce qu’on appelera courbe de niveau.
Définition 0.5.2 (Courbes de niveaux). Les courbes de niveaux d’une fonction (x, y) 7→
f (x, y) sont donc les courbes planes d’équation : f (x, y) = k , pour k variant dans IR.
Une fois ces courbes sont dessinées dans le repère (Ox y), l’idée pour obtenir
la surface z = f (x, y) est de relier ces courbes par une autre courbe dessinée dans
le plan (O y z) à savoir la courbe intersection de S f avec le plan d’équation x = 0,
c’est-à-dire S f ∩ (O y z) = {(0, y, z) / z = f (0, y)}.
Par exemple, sur les figures ci-dessus sont dessinés les courbes de niveaux de
(x, y) 7→ x 2 + y 2 qui sont des cercles et celles de (x, y) 7→ x 2 − y 2 qui sont des hyperbles
1. de manière plus précise, par projection nous voulons dire l’image de S f par l’application
(x, y, z) 7→ (x, y)
12
F IGURE 1 – Surface z = x 2 + y 2
F IGURE 2 – Surface z = x 2 − y 2
Pour plus d’exemples de dessins de surfaces z = f (x, y), on peut utiliser des
logiciels comme Geogebra, Maple, Mathematica. . . :
— Geogebra "https ://www.geogebra.org/3d".
— Maple "https ://fr.maplesoft.com/products/maple/".
— Mathematica "https ://www.wolframalpha.com/input".
— "https ://c3d.libretexts.org/CalcPlot3D/index.html"
Nous allons maitenant discuter et donner des exemples d’illustration.
q
z = x 2 + y 2, z = x 2 − y 2,
¡ ¢
z= x 2 + y 2, z = 4 sin(x/2) cos y/3
µ 2 r
x y2
¶ q
z = sin x 2 + y 2 ,
¡ ¢
z = x exp − − , z= 4−( x 2 + y 2 − 3)2
3 3
π 1 1
z = h(x)h(y), avec h(x) := + sin(x) + sin(3x) + sin(5x).
4 3 5
14
0.6. LIMITE ET CONTINUITÉ 15
Définition 0.6.2. On dit que f tend vers l (ou admet une limite l ) quand u tend vers
a si pour tout ε > 0, il existe α > 0 tel que :
le membre de droite est bien une quantité qui tend vers 0 quand u tend vers 0. De façon
p
plus précise, pour tout ε > 0, il existe η = ε tel que :
x y2
f (x, y) =
x2 + y 2
∥ f (u) − 0 ∥≤∥ u ∥
D’où le résultat.
A travers les deux exemples que nous venons de voir, nous avons illustré la
méthode directe pour étudier la limite d’une fonction en un point. Sur le plan
pratique, nous allons développer deux méthodes.
On peut utiliser les coordonnées polaires pour étudier la limite d’une fonction
f : IR2 → IR en (0, 0), c’est le but de la proposition suivante :
Proposition 0.6.1. Soit f : (x, y) 7→ f (x, y) une fonction à deux variables telle qu’il
exite une fonction h d’une seule variable réelle telle que :
plication q
0< x 2 + y 2 < α =⇒| f (x, y) |< ε.
Solution.
| x |≤ r, | x |≤ r x 2 + y 2 = r 2.
On obtient alors
| x 5 − 5y 4 |≤| x 5 | +5 | y 4 |≤ r 5 + 5r 4 (i)
et
| 7x 2 + 4y 2 |≥ 4 | x 2 | +4 | y 2 |≥ 4r 2 (ii)
Il en résulte de (i ) et (i i ) que
x 5 − 5y 4 r 5 + 5r 4 1 3
| |≤ = (r + 5r 2 ).
7x 2 + 4y 2 4r 2 4
Attention :
Si on montre que : Pour tout θ , lim f (r cos θ, r sin θ) = 0,
r →0
alors ceci ne permet pas de conclure que la limite de f en (0, 0) est nulle !
Ce qui est plutôt correct c’est de majorer l’expression | f (r cos θ, r sin θ) | par
une expressionh(r ) (qui ne dépend pas de θ ). Pour un contre-exemple, voir
l’exercice ?? .
Solution.
Solution.
0.6. LIMITE ET CONTINUITÉ 19
Solution.
Opérations algébriques
1
• Si la limite l d’une fonction f : IRp → IR en a est non nulle, alors la fonction f
est bien définie au voisinage de a et de limite 1l .
0.6.2 Continuité
On suppose maintenant que f : IRp → IRq est une fonction définie au point a , en
plus du fait qu’elle est définie au voisinage de a .
20
Cette définition se traduit par : Pour tout ε > 0, il existe α > 0 tel que :
Proposition 0.6.3. une fonction f : IRp → IRq est continue en un point a si et seulement
si "pour toute suite (u n ) convergeant vers a la suite ( f (u n )) converge vers f (a)".
• Losque f est supposée non définie en a et que la limite l = lim f (u) existe, on
u→a
dit que f admet un prolongement par continuité en a . Dans une telle situation, on
peut considérer la fonction continue fe définie par :
(
f (u) si u ̸= 0
fe(u) =
l si u=a
Exemple 11.
sin(x 2 +y 2 )
1. La fonction f (x, y) = x 2 +y 2
admet un prolongement par continuité au point
(0, 0).
xy
2. La fonction g (x, y) = x 2 +y 2
n’admet pas de prolongement par continuité au point
(0, 0).