Chapitre 1 - Rappels
Chapitre 1 - Rappels
Chapitre 1 - Rappels
La macro-moderne est très certainement fondée sur l’analyse de Keynes. Toutefois, Keynes n’est pas à
proprement parlé l’inventeur de la macroéconomie. Néanmoins, on peut affirmer sans risque que les analyses et
les politiques macroéconomique moderne sont issus du schéma théorique élaboré par Keynes. Soit elles en sont
un prolongement direct, soit qu’elles étaient élaborées comme critique et construit qqch d’alternatif.
Avant que la théorie générale, Keynes avait déjà des intuitions, il participait à des commissions de décisions
politiques (politiques de grands travaux de Roosevelt). Il veut essayer de démontrer théoriquement la
possibilité d’une crise profonde du système capitaliste et de proposer des prescriptions de politique économique
qui vont être là pour essayer d’enrayer l’immensité de la crise.
Keynes reproche au modèle classique, son incapacité à résoudre les problèmes économiques du modèle réelle. En
raison d’hypothèse théorique, rarement, disons jamais vérifié. Pendant la crise de 1929, les économistes
classiques sont incapables de proposer des solutions efficaces et résoudre le chômage massif. Pour résoudre le
chômage, leur solution consistait à diminuer le salaire. Mais on constate que plus le temps passe le chômage
persistait. Selon les classiques, il faut augmenter la flexibilité du marché du travail. ces solutions ne font
qu’empirer la situation.
Keynes est complètement opposé. Il prônait l’intervention de l’Etat d’une manière forte, une politique
d’investissement publique. Par ailleurs, l’analyse de Keynes renoueront avec les néoclassiques pour 3 raisons :
La macro de Keynes ne se limite toutefois pas à la théorie générale. Dans la théorie générale, Keynes
conserve bon nombre d’outils de l’analyse néoclassique. Le but est sans doute de faire passer son message et
surtout des décideurs en leur proposant des choses relativement accessibles. Keynes a eu un certain nombre
d’intuitions forte qu’il n’a pas pu développer jusqu’à leur terme. Même si la théorie générale révolutionne en
partie la conception de la macroéconomique, on peut penser que son projet était celui de la construction de
ce qu’il appelle lui-même « une théorie monétaire de la production ». La nouveauté fondamentale avec
Keynes, c’est de considérer que les grandeurs macroéconomiques sont monétaires. La dichotomie propre aux
quantitativistes et à la loi de Say sont proprement écartés. Dans une théorie monétaire de la production, les
phénomènes monétaires ne se déroulent pas à côté ou à part des phénomènes réels, la monnaie entre au
cœur des opérations fondamentales de productions et de répartitions des richesses.
Keynes propose l’idée que la monnaie puisse être demandée pour elle-même = préférence pour la liquidité.
Dans le cadre d’une économie bancaire (moderne et développée), ce sont les banques qui créées la monnaie
dans les opérations de paiements. Les phénomènes réels ne peuvent exister indépendamment des
phénomènes monétaires. Il se donne comme ambition d’expliquer la formation des grandeurs
macroéconomiques et donc des grandeurs monétaires. L’opération fondamentale est l’opération de
production dans laquelle les Revenus sont initialement créés. L’analyse de la formation et de la dépense du
Revenu monétaire fond le socle de la macroéconomie monétaire.
II. La demande effective et la préférence pour la liquidité ou détermination des taux d’intérêts
1. La demande effective
Les analyses, en termes de flux monétaires, unissent les phénomènes monétaires et réels. Grâce aux principes
de la demande effective, Keynes va pouvoir proposer une explication de la création du Revenu monétaire dans la
production, cad dans la rémunération des facteurs de production. Grace à la demande effective ,on détermine le
niveau de l’emploi, autrement que par le fonctionnement du marché du travail et on voit naitre la possibilité d’un
équilibre correspondant à un chômage involontaire éventuellement massif.
La demande effective est l’élément essentiel de la théorie générale. Cette principe qui va en effet permettre de
déterminer le niveau d’emploi dans sa globalité, pour toute la société et même temps, le R monétaire global (PIB)
de notre économie. La valeur du R monétaire dépendant évidemment du niveau de l’emploi.
Définition :
- Le prix de l’offre ou offre global : il établit le lien entre le prix des volumes de productions à offrir et
le niveau de l’emploi : « le prix de l’offre global est le produit attendu juste suffisant pour décider
l’entrepreneur à mettre en œuvre la production et offrir le volume d’emploi correspond. Il inclut le
profit de l’entrepreneur sans lequel il ne vaudrait pas la peine de produire. ». En-dessous de ce montant
minimum, il ne vaudrait pas la peine pour l’entrepreneur d’embaucher la main-d’œuvre nécessaire à la
production, sous ce minimum les sommes attendus en permettent pas de dégager des profits suffisants.
L’OG dépend du niveau de l’emploi.
- Le prix de la demande global ou demande global : détermine la relation entre le produit attendu que
les entrepreneurs espèrent obtenir de la vente de la production. Les dépenses globales totalisent les
dépenses de consommations et d’investissements : DG = C+I. C’est la valeur anticipée des dépenses qui
peuvent écouler la production. DG dépend du niveau d’emploi.
Commentaire Graphique :
Z est croissant à taux croissant car plus je produis, plus l’augmentation de la production est croissant à taux
décroissant en raison des rendements d’échelles décroissants.
DG fonction du niveau d’emploi : la loi psychologique fondamentale nous dit qu’à mesure que le R augmente, la
consommation augmente mais dans une mesure moindre.
Tant qu’on est à gauche du point de la demande effective, on est dans les anticipations : l’entrepreneur a
intérêt à accroître l’embauche et donc la production. Plus je me déplace vers la demande effective plus
j’embauche, plus je produis, plus je gagne. Au point d’intersection, on est dans la demande effective. La
globalement des individus aimerait dépenser D, mais ne peut dépenser que Z. Les recettes attendues sont
supérieures aux dépenses attendues.
Tant que le profit n’est pas anticipé au maximum, l’entrepreneur va continuer à vouloir embaucher et
produire plus. Autrement dit, au point de la demande effective et à ce point seulement, l’anticipation des
profits est maximum.
A droite de la demande effective, l’entrepreneur ne produit pas car le coût de l’offre globale(le prix de
l’investissement pour l’entreprise) est supérieur aux recettes anticipées. S’il produit au-delà de la demande
effective, il fait des pertes.
Le niveau de l’emploi déterminé par la demande effective ne correspond pas au niveau de plein emploi.
Cet écart entre le niveau de plein emploi N* est le chômage involontaire. Keynes dit qu’il est possible que le
niveau de plein emploi se trouve au-delà de la demande effective. A ce moment-là, apparaît le chômage. Keynes
qualifie ce chômage de chômage involontaire. S’il y a du chômage, alors ce chômage ne provient ni des
entrepreneurs (qui font de leur mieux), ni des travailleurs.
Il faut soit jouer sur l’offre soit sur la demande pour résorber le chômage involontaire.
Si on agit sur l’offre globale, cela signifie qu’on décale la courbe Z vers la droite. Plus on décale vers la
droite plus le niveau d’emploi d’équilibre augmente. Réduire les coûts de production, augmenter la rentabilité, la
productivité → c’est ce qu’on appelle des politiques structurelles. Elles sont à mettre en place.
Mais Keynes sait que mettre en place des politiques structurelles prend du temps. Elles vont être efficace à
moyen et long terme. Or pour Keynes, il y a urgence à agir face à la gravité de la crise, au chômage de masse.
Le chômage involontaire quand il y a des personnes qui sont prêtes à travailler y compris à un salaire
inférieur au salaire en vigueur mais qui ne trouvent pas d’emplois.
La solution qui reste pour Keynes est qu’il faut agir sur la demande globale, D doit donc se déplacer vers le
haut : il faut donc augmenter la demande globale puisque la demande anticipée n’est pas suffisante. Cela peut se
faire à court terme. (Politique conjoncturelles).
On peut également augmenter l’offre globale cad décaler Z vers la droite, cad diminuer les couts de
production, pas en baissant les salaires, en améliorant la productivité du travail, en incorporant du progrès
technique, en mettant en place des plans de formations, en restructurant notre outil de production. Tout cela
prend du temps. Or, pour Keynes, il y a urgence d’intervenir, urgence en termes de rapidité d’action.
Pour Keynes il faut agir sur la consommation et l’investissement. La consommation est liée à la loi
physiologique fondamentale. Le levier d’action sur la demande est limité par la loi physiologique fondamentale.
Il faut relancer le pouvoir d’achat. On peut alors inciter les gens à consommer davantage. Keynes l’a fait.
Réduire les inégalités de R, à R identique la consommation va augmenter.
Avec la crise sanitaire actuelle, le gouvernement soutient la Demande globale(le produit que l’entreprise espère
obtenir de la vente de leur production) . Il soutient également les entreprises à produire plus. Le chômage
involontaire augmente actuellement. On soutient la DG(D), mais aussi l’OG(Z) avec les prêts garantis par l’Etat,
les exonérations de taxes etc.
Contrairement à ces prédécesseurs, Keynes considèrent que le taux d’intérêt est le prix d’équilibre du marché
de la monnaie puisqu’il ne régule pas le prix d’équilibre des fonds prêtables.
Chez Keynes, Y=C+S, I=S provient des variations du R. demander pour elle-même, la monnaie va finalement être
responsable du dysfonctionnement du système économique.
La monnaie est analysée ici uniquement dans sa fonction d’intermédiaire d’échange, donc l’individu arbitre entre
les avantages retirés de la détention d’encaisse liquide et le coût supporté lors des transactions entre actifs et
monnaie. Les frais de transformations des actifs en monnaie sont la cause de l’imparfaite substituabilité entre
la monnaie et les termes. Ces frais constituent la liquidité des actifs. Ils sont la raison de la demande de
transactions. Pour résumer, il est avantageux de conserver une encaisse liquide dès que la substitution des
actifs en monnaie est coûteuse.
Les 2 motifs précédents ne suffisent pas à définir l’encaisse liquide globale (toute la monnaie).
Il existe dans l’esprit du public une inclination potentielle à détenir plus d’argent liquide que n’en requiert le
motif de transaction et le motif de précaution.
Motif de spéculation :
• Elément essentiel de l’analyse de la préférence pour la liquidité
• L’économie keynésienne est essentiellement empreinte d’incertitudes. Le motif de spéculation est
justifié par l’incertitude relative à l’évolution future des taux d’intérêt
• La demande globale de monnaie créée par le motif de spéculation réagit sans discontinuité aux variations
des taux de l’intérêt
L’incertitude quant à l’évolution future du taux d’intérêt est la seule explication intelligible de la préférence
pour la liquidité. Justifie la détention de la monnaie par les fonds. Une épargne liquide de rendements nulle ou
quasi-nulle.
En cas de certitude sur le niveau du taux d’intérêt futur, l’individu sait à quelle valeur il pourra céder son titre.
Dans ce cas, la détention d’encaisse liquide est injustifiée puisque dès le départ l’individu connait avec certitude
la valeur de son titre à l’échéance. En plus, cette créance lui rapporte un intérêt positif. Ainsi, « si personne n’a
d’incertitude au sujet des taux d’intérêt futurs, la propension à thésauriser (=conserver de l’argent sous forme
liquide) est toujours nulle ». L’incertitude généralisée exclut cette éventualité. Donc on ne peut pas déduire
avec certitude les taux futurs des taux actuels. Donc on ne connait pas le sens de variation des taux futurs.
Conséquence : L’immobilisation de son épargne nous fait donc encourir un risque de perte en cas de conversion
inopinée de notre titre en liquide.
L’incertitude sur l’évolution des taux d’intérêt futurs justifient l’inclination des agents à détenir une épargne
liquide de rendement nul (motif de spéculation) plutôt que des titres porteurs d’intérêt.
Keynes envisage pour des raisons de simplicité un choix qui se limite à la détention de liquidité ou d’obligations à
long terme. Il existe une relation simple reliant le taux d’intérêt au prix des rentes perpétuelles (obligations à
très long terme). Puisque c’est le cas le plus simple des modèles de gestion de patrimoine, il permet un exposé
facilement compréhensible des décisions d’allocation des portefeuilles des agents.
A partir d’une situation d’équilibre, si le taux d’intérêt courant baisse alors, le taux du marché devient inférieur
au taux que l’individu estime certain. L’individu anticipe donc une hausse future du taux d’intérêt et par
conséquent une baisse des cours. Et inversement, l’agent conservera son épargne en titre. La demande totale de
monnaie est la somme du motif de transaction et du motif de spéculation.
Commentaire graphique :
La continuité de la courbe est obtenue en raison « de la diversité des opinions sur les choses incertaines ».
chaque individu est certain de son anticipation mais dans l’ensemble les anticipations ne sont pas identiques.
Un ensemble continu de taux d’intérêt critique se dégage, chacun correspondant à l’anticipation d’une certaine
proportion de la communauté des individus spéculateurs. Lorsqu’on considère l’ensemble des agents, les
anticipations individuels se regroupent dans la communauté tout entière, une proportion d’agent anticipe une
hausse des taux pour les taux d’intérêt courant constatés et il y a un pourcentage des individus qui prévoient
une baisse des taux. Plus le taux d’intérêt est bas, plus la proportion d’agent qui pensent qu’il va monter est
élevé et plus la demande globale de monnaie spéculative est forte(les cours monteront).
A l’inverse, plus taux est élevé, plus de pourcentage de personnes qui pensent que le taux d’intérêt va baisser
est importante et plus la demande speculative de monnaie (M2) de R est faible (les cours chuteront). La pente
de la courbe est donc négative (courbe décroissante).
Graphique : quand on est à Rmax ou Rmin, tous les agents adoptent une anticipation identique. Les opinions sont
unanimes. Le taux de plafond Rmax représente un taux d’intérêt élevé et un niveau des cours bas, au-dessus
duquel les anticipations des agents sont identiques. Le taux d’intérêt ne pourra que baisser et donc les cours ne
pourront que monter. L’encaisse de spéculation est vide(au Rmax).
Symétriquement, on a un taux d’intérêt planché Rmin, caractérisé par un taux d’intérêt faible et un niveau des
cours élevé. En-dessous de Rmin, les anticipations sont toutes orientées à la hausse du taux d’intérêt. Pour
l’ensemble de la communauté, les taux ne peuvent que monter donc les cours ne peuvent que diminuer. On assiste
alors à une préférence absolue pour la liquidité. Selon l’expression consacrée de Robertson : « tout
accroissement de la quantité de monnaie, semble être inexorablement absorbée dans une sorte de trappe la
liquidité ».
La fonction d’offre de monnaie M0 est verticale. Cela veut dire que la quantité de monnaie est donnée : l’offre
de monnaie est exogène. On a donc un point d’intersection et un taux d’intérêt d’équilibre. On a donc notre taux
d’intérêt. Quand on augmente l’offre de monnaie, le taux diminue, l’investissement augmente, donc la DG, DE
augmente et on réduit le chômage involontaire. Keynes met des doutes sur tout : l’offre de monnaie baisse mais
le taux d’intérêt ne baisse pas dans la frappe à liquidité. L’offre de monnaie augmente et le taux augmente. Dans
DG=C+I, la consommation baisse plus vite que l’investissement augmente. La monnaie est endogène, donc l’offre
de monnaie est horizontale.
Pour un R nul, nous avons une épargne positive. Il faut donc puiser dans l’épargne pour subvenir à ces besoins.
La courbe IS est l’ensemble des couples taux d’intérêt-R qui assure l’équilibre sur le marché des biens et des
services, ou bien l’équilibre de I et de S. IS est décroissante : si le taux d’intérêt baisse, l’investissement
augmente.
Si la DG diminue pour un niveau de taux d’intérêt donné, la production (Y) diminue. L’ampleur du déplacement est
donné par la valeur du multiplicateur qui mesure de combien la production et le R varie en réponse à une
variation de la DG.
La représentation de la courbe LM :
La courbe LM représente les conditions d’équilibre sur le marché de la monnaie. On sait que la demande de
monnaie dépend positivement du R et négativement du taux d’intérêt. LM associe à chaque valeur du revenu Y, la
valeur du taux d’intérêt r qui assure l’équilibre sur le marché de la monnaie. La courbe LM est l’ensemble des
couples taux d’intérêt-R qui assure l’équilibre sur le marché de la monnaie.
En haut à gauche : l’équilibre entre l’O et D de la monnaie. Quand L2 est nul L1 est maximum, quand L1 est nul et
L2 est maximum. La condition d’équilibre est M=L1+L2.
En bas à droite : LM est de forme discontinue.
- Partie horizontale : le R augmente sans que, il y a de pressions à la hausse des taux d’intérêt car quand le
R augmente, il faut financer plus de transactions, on besoin davantage de monnaie qu’on la puise dans
l’encaisse de spéculation qui est maximum à Rmin.
- Partie croissante : relation positive entre le R et le taux d’intérêt. Quand le R augmente, le taux
d’intérêt augmente car il faut financer plus de transactions, donc il faut puiser dans l’encaisse monétaire
et nous pouvons le faire qu’en augmenter le taux d’intérêt.
- Quand on arrive à Rmax, on ne peut plus augmenter le R car il n’y a plus assez de monnaie. Pour que le R
augmente, il faut injecter de la monnaie dans l’économie.
L’équilibre global est l’intersection entre IS et LM, cad à la fois le couple taux d’intérêt-R qui assure l’équilibre
à la fois sur le marché de la monnaie et sur le marché des produits.
A l’équilibre, r*=Y*. Hicks nous dit qu’à Y*, nous somme à l’équilibre de sous-emplois, il faut donc mettre des
politiques conjoncturelles.
La politique conjoncturelle est définie comme l’ensemble des actions prises par le gouvernement et/ou les
autorités monétaires pour réguler l’activité économique et tenter de réduire le chômage involontaire. Ces
politiques peuvent être des politiques de relance, des politiques expansionnistes, ou bien des politiques de
« stop ».
La politique budgétaire et fiscale est constituée d’un ensemble de mesures visant à agir sur la demande de biens
et de services. La politique monétaire consiste en un ensemble de mesures dont l’objectif est de contrôler
l’offre de monnaie dans le but de soutenir la croissance et de lutter contre l’inflation. En Europe, jusqu’à
aujourd’hui, c’était un objectif de lutte contre l’inflation et non de relance. Ce n’est plus le cas.
Le modèle IS/LM est particulièrement intéressant car il est permet de visualiser l’effet d’une politique
conjoncturelle sur l’équilibre globale.
Constituée d’un ensemble de mesure visant à assurer sur la demande de bien et de services. Le IS/LM permet
de mesurer l’efficacité.
Un accroissement des recettes fiscales se traduit de la DG alors qu’une diminution des recettes fiscales se
traduit par une hausse de la DG.
Une augmentation des dépenses publiques entrainent une augmentation de la dépense globale sur le marché des
biens et services. Une diminution des dépenses publiques entraine une diminution des dépenses globales sur le
marché des B&S, et donc un déplacement de IS vers la gauche.
Est-ce que la politique budgétaire est efficace ?
- IS coupe LM dans sa phase keynésienne : équilibre global de départ (Rmin(Y1) est un équilibre de sous-
emploi). Donc le gouvernement décide de mettre en place une politique expansionniste. Il y a du chômage,
l’Etat décide d’intervenir en mettant en place une politique budgétaire. La politique budgétaire
expansionniste se caractéristique par un déplacement de IS vers la droite. Le R augmente mais le taux
d’intérêt ne bouge pas. On peut financer davantage de transactions (augmentation du motif transaction-
précaution, sans avoir à augmenter le taux d’intérêt. On peut vider l’encaisse de spéculation sans avoir à
augmenter le taux d’intérêt. On dit que la relance budgétaire se fait sans pression à la hausse du taux
d’intérêt. C’est dans cette situation que la politique budgétaire est la plus efficace.
Dans cette partie que l’augmentation du revenu est la plus forte.
- IS coupe LM dans sa phase croissante : C’est un équilibre de sous-emploi. L’Etat intervient en
augmentant les dépenses publiques ou diminution, IS2 se décale en IS2’. On constate une augmentation
du R mais aussi du taux d’intérêt. Dans la phase keynésienne, la politique budgétaire demeure stable,
mais cette augmentation s’accompagne d’une augmentation du taux d’intérêt de r2 en r2’. Le taux
d’intérêt car il faut plus de monnaie pour augmenter les R et d’activité pour augmenter les transactions.
Le R augmente moins que dans la partie horizontale.
- IS coupe LM dans sa phase verticale : C’est un équilibre de sous-emploi et l’Etat décide de mettre en
place une politique budgétaire. Le R n’augmente plus mais le taux d’intérêt augmente. Le R ne peut plus
augmenter car on ne peut pas financer plus d’activité car l’encaisse de spéculation est vide (phase
classique).
2. La politique monétaire
Consiste en un ensemble de mesures dont l’objectif est de contrôler l’offre de monnaie dans le but de lutter
contre l’inflation (en Europe) et pour soutenir la croissance. Dans quelques années se posera la question de la
soutenabilité de la dette publique.
La politique monétaire comprend l’ensemble des mesures prises par les politiques monétaires afin d’agir sur la
croissance et l’inflation.
- IS1 coupe LM dans la partie horizontale : Equilibre de sous-emploi en IS1/LM à Rmin(Y1). Les
autorités monétaires interviennent en injectant de la monnaie dans l’économie. Donc LM se déplace vers
la droite en LM’. Y reste stable car nous sommes dans la trappe à liquidité, cad elle est absorbée par la
trappe à liquidité. Le r et Y ne bouge pas.
- IS2 coupe LM dans la partie croissante : Mise en place de politique monétaire expansionniste. On
constate une baisse du taux d’intérêt et une augmentation du R. Donc efficace.
- IS3 coupe LM dans la verticale : Equilibre de sous-emploi, il y a du chômage. Il injecte de la liquidité
dans l’économie. On constate que le taux d’intérêt baisse fortement. Cette forte baisse du r engendre
une augmentation importante du R de Y3 à Y3’, dans ce cas, l’augmentation du R est la plus forte.
Quelque soit la situation, les autorités ont à leur disposition un outil de politique économique qui
leur permet de relancer l’économie et donc de réduire le chômage involontaire.
Dans la partie horizontale, la politique monétaire ne fonctionne pas mais la politique budgétaire
atteint son maximum.
3. Le Policy Mix
On peut facilement constater qu’il peut être intéressant pour un gouvernement de coupler la politique
budgétaire et la politique monétaire. Dans la zone Keynésienne, la politique monétaire est inefficace, mais la
politique budgétaire est efficace. Dans la zone verticale, la politique budgétaire est inefficace tandis que la
politique monétaire est très efficace. Dans ces 2 cas de figure, ce n’est pas la peine d’associer la politique
monétaire à la politique budgétaire, on utilise l’instrument le plus efficace.
- Mise en place d’une politique budgétaire : IS se décale vers la droite, passage de IS à IS’, donc passage
de A à B. On constate que le R augmente de Y1 à Y2.
- Mise en place d’une politique monétaire : LM se déplace vers la droite en LM’, donc passage de A à C et le
R augmente de Y1 à Y2.
Y2 est un équilibre de sous-emploi : Couplage de la politique monétaire à la politique budgétaire, c’est le Policy
Mix. L’inconvénient de la politique budgétaire est qu’elle entraine une pression à la hausse des taux d’intérêts.
L’avantage immédiat que l’on a, si on associe/couple une politique monétaire à cette politique monétaire, le r va
baisser, on passe sans rien faire de plus, de A à D en Y3 (en espérant que Y3 soit un équilibre de plein-emploi).