L'Épiphanie Du Seigneur - Année B
L'Épiphanie Du Seigneur - Année B
L'Épiphanie Du Seigneur - Année B
Fais lever ton Etoile, Seigneur, sur les ténèbres qui recouvrent tous les peuples,
qu’elle allume l’Espérance au cœur de la violence, des guerres, de la haine, du
désespoir, qui règnent dans le Monde. Nous t’en prions. R/
Seigneur, Ce n’est pas à Jérusalem mais à Bethléem que ton Etoile a conduit les
Mages. Qu’elle guide tous les chrétiens sur ce chemin d’humilité, de pauvreté, de
non-puissance. Nous t’en prions. R/
Seigneur, donne à ceux qui gouvernent de le faire avec justice, qu’ils délivrent les
pauvres et les malheureux sans recours, qu’ils fassent régner la Paix. Qu’ils se
laissent guider par ton Etoile. Nous t’en prions. R/
Seigneur, fais lever ton Etoile sur notre communauté, que guidée par ton Esprit, elle
reconnaisse et accepte les charismes de chacun de ses membres et la richesse des
différents rites et traditions de l’Eglise catholique, avec notre Pape François nous t’en
prions. R/
Aujourd'hui, ensemble, avec les rois mages, nous Te confions, Dieu, notre monde
pris dans des conflits aussi bien armés que latents, à tous les niveaux, aussi bien
dans les familles que dans les villes, les pays, les continents et au niveau
mondial :
2ème intention: Seigneur Jésus, tu es venu sur terre te faire connaitre des
puissants.
Nous prions pour que ton humilité soit un modèle pour les dirigeants du
monde. Nous te confions particulièrement les responsables des Etats-Unis, de
la Chine et des nations d’Europe.
3ème intention: Seigneur Jésus, ta venue sur terre est une bonne nouvelle
pour toutes les personnes qui souffrent.
Nous prions pour que le partage de cette bonne nouvelle soit le signe d’une
solidarité renouvelée. Nous te confions particulièrement les peuples des pays
en voie de développement pour qu’ils aient un accès équitable aux vaccins
contre l’épidémie Covid-19.
- Sur les hommes, les femmes paralysés par la peur du changement, sur
ceux qui doutent, ceux que la souffrance et l’injustice révoltent ou
désespèrent, fais briller, Père très bon, la lumière de ton Esprit, nous t’en
prions.
- Sur notre communauté, nos malades, nos absents, sur toutes les
communautés qui, en ce jour de fête, se réunissent au nom de Jésus, ton
Fils, fais briller, Père très bon, la lumière de ton Esprit, nous t’en prions.
Pour éclairer notre route, Père, tu nous as donné Jésus, la lumière du monde. Ainsi,
nous pourrons partager ton amour, aujourd'hui et pour les siècles des siècles. Amen!
ou
Abraham, le peuple hébreu et les mages se sont mis en marche à l'appel de Dieu.
Présentons à Dieu tous ceux qui sont en route aujourd'hui.
Pour ceux qui ont reçu un appel et se sont mis en route : professionnels,
bénévoles engagés dans la solidarité. Guide leurs pas.
Seigneur, tu as révélé aux mages où se trouvait ton Fils. Conduis-nous vers Lui par
les chemins que tu voudras. Envoie ton Esprit et guide nos pas. Toi qui vis... Amen.
ou
Aujourd’hui, le Seigneur se manifeste à tous les peuples de la terre. Le Dieu de
toutes les nations. Elargissons donc nos prières aux dimensions du monde.
-Ils sont nombreux ceux qui cherchent un sens à leur vie, qui sont désorientés
et recherchent des points de repère.
Pour qu’ils trouvent sur leur route des témoins qui soient leur bonne étoile
pour les conduire devant la simplicité de la crèche et qu’ils trouvent dans la
banalité de leur quotidien et de leurs rencontres le visage de Dieu.
Seigneur, toi que les mages ont découvert au bout de leur chemin, accorde à
toutes celles et ceux qui se mettent en marche à la recherche d’un sauveur, de
te rencontrer et de te servir pour les siècles des siècles. Amen.
Ou
Avec les mots puisés à même les Écritures, les mots de tous les jours,
confions notre prière à l’enfant couché dans la mangeoire :
”Quand ils virent l’étoile, ils éprouvèrent une très grande joie.” (Mt
2,10)
Seigneur, nous T'apportons l'encens et T'adorons ! Que nos prières montent sans discontinuer vers Toi comme la
fumée de l'encens. Ainsi, Tu seras le Centre de nos vies et nous garderons en nous la foi, l'espérance et la
charité. Entends nos prières, Toi notre Rédempteur. R/
Seigneur, nous T'apportons les efforts de notre marche de chaque instant vers Toi. Comme Tu as guidé les
Mages, guide-nous par ton Esprit Saint afin que nous fassions le bien autour de nous. Guide particulièrement les
chefs des nations afin que se répande ton Règne de Paix et d'Amour. Entends nos prières, Toi notre
Rédempteur. R/
Écoute Seigneur, les prières que Tu inspires à ton Église et daigne, dans ta Bonté, les exaucer. Par Jésus, le
Christ, Notre Seigneur. Solennité de l’Épiphanie du Seigneur (année B) : « Épiphanie veut dire Manifestation.
Mais la Manifestation du Christ au monde comporte des aspects multiples. Aussi l'Église s'attache-t-Elle à
célébrer au Temps de Noël deux séries d'Événements, qui ont révélé progressivement en Jésus le Fils de Dieu
fait homme. Les uns entourent Sa naissance et Son enfance, les autres marquent les débuts de Sa vie publique.
Parmi les premiers, le plus significatif est la venue des mages à Bethléem ; parmi les seconds, c'est le Baptême
du Seigneur dans le Jourdain. Si la venue des mages a retenu l'attention davantage que celle des bergers, c'est
que ces hommes arrivaient d'au-delà des frontières d'Israël, du lointain Orient. En les attirant au Christ Enfant,
Dieu a « dévoilé le Mystère de notre Salut pour que tous les peuples en soient illuminés » (Préface). Fête du
Christ « Seigneur souverain » (antienne d'ouverture), qui nous renouvelle « par la Gloire de son Immortalité »
(Préface), l'Epiphanie est donc aussi la Fête de la vocation des hommes à la Foi, puis à la Vision de Dieu (Prière
d'ouverture). De la Foi à la Vision, Jésus est présent à notre cheminement vers la Lumière, Lui qui dans
l'Eucharistie « s'immole et se donne en nourriture» (Prière sur les offrandes). La Célébration Liturgique nous
dispense ainsi « la clarté d'en Haut » (Prière après la Communion), qui nous conduira comme les mages vers le
terme de la route ».
La Révélation des cœurs : « La Fête de l'Épiphanie, c'est la Fête de la Manifestation de Jésus aux Mages, la
première Reconnaissance officielle du Messie envoyé par Dieu. Mais curieusement, c'est aussi, par le fait même,
la Manifestation du secret des cœurs à l'égard de Dieu. En effet, on trouve là deux réactions parfaitement
opposées.
D'abord il y a les Mages, que la tradition appellera « les Rois Mages », en mélangeant une prophétie d'Isaïe qui
avait parlé de rois venus « de Madian, d'Epha et de Séba » pour annoncer la Venue du Messie, et l'Évangile
d'aujourd'hui. Eux ont tout quitté pour venir accueillir un Roi venu des Cieux. Ils viennent de loin, ce sont des
astrologues, semble-t-il, en tout cas des gens qui scrutent les astres pour y découvrir des révélations divines, et
ils apportent des cadeaux prophétiques : l'or de la royauté, l'encens de la divinité et la myrrhe de
l'ensevelissement. C'est curieux, ces gens venus on ne sait d'où, ces étrangers, chez qui se voit un intérêt pour
Dieu profond et sincère, une générosité hors normes, et même des dons de prophètes. Ils n'ont rien à faire ici,
normalement. Ils n'ont pas la bonne origine, ni la bonne religion, et pourtant, il y a chez eux une recherche de
Dieu qui a de quoi faire rougir les docteurs de la loi, les scribes et autres spécialistes du vrai Dieu. Ça nous
rappelle qu'entre savoir et croire, il y a un monde : savoir qu'un Messie doit venir, c'est bien ; en tenir compte, se
préparer à sa Venue, tout quitter pour venir Le voir et Lui offrir ce qu'on a de meilleur, c'est mieux. La Venue du
Christ révèle chez ces étrangers des cœurs acquis à Dieu, contre toute attente.
Mais elle révèle aussi une autre attitude, en particulier chez Hérode. Il est vrai que sa famille n'est convertie au
judaïsme que depuis un siècle. Mais il est tout de même roi de Judée, roi du peuple élu, qui attend le Messie
depuis toujours. Seulement voilà, lui, il a quelque chose à perdre. Il est roi, justement, et toute opposition à sa
royauté est une menace dont il a l'habitude de s'occuper de façon définitive. Il a déjà fait exécuter sa deuxième
épouse, Mariamne, son beau-frère, Aristobule III, et deux de ses fils, Alexandre et Aristobule IV, par peur de se
faire enlever son pouvoir. Alors ce n'est pas un gamin de plus qui va le mettre en danger. Et dès qu'il a vent de la
Naissance du Messie, la décision est prise : il faut L'éliminer. Il n'a pas peur d'user de roublerie pour parvenir à
ses fins : « Quand vous L'aurez trouvé, venez me L'annoncer pour que j'aille, moi aussi, me prosterner devant
Lui ». Pourtant, il sait à qui il a affaire : les grands prêtres et les scribes lui disent bien que c'est l'Envoyé par Dieu
qui doit naître à Bethléem. Mais personne, ni homme ni dieu, ne lui prendra son trône. Il est prêt à tuer hommes,
femmes et enfants pour ça. Il le prouvera au massacre des Innocents. C'est lui, le chef, personne d'autre. Dieu
est pour lui une menace. Jésus, c'est le glaive de Dieu à deux tranchants, qui révèle le fond des cœurs et
l'intérieur de l'âme de chacun. Il y a ceux qui sont POUR Lui, et ceux qui sont CONTRE Lui. Sa simple Venue
dans le monde a créé des conflits même au cœur des familles, divisant les pères contre les fils et les fils contre
les pères.
On est placés devant un choix : devenir Ses disciples, s'efforcer de mettre en pratique ses Enseignements, et
être sauvés. Ou Le rejeter, et être rejetés par Dieu. Aimer Dieu par-dessus tout, ou s'aimer soi-même par-dessus
tout. À chacun son choix » (Père Fabrice Chatelain, curé de paroisse dans le diocèse d'Aix en Provence)
Parole de Dieu pour ce Dimanche de l’Épiphanie du Seigneur : Accueillir l'Enfant Dieu … « comme Hérode, on
peut parler de Dieu, on peut chercher des renseignements sur Dieu, mais cela ne crée pas une amitié. C'est la
recherche des mauvais curieux, de celles et ceux qui veulent tout savoir. Il y a un peu d'Hérode en chacun de
nous ! C’est une fausse piste, qui conduit à un cul-de-sac et laisse profondément seul. La violence qui habite
Hérode montre qu'il ne veut pas rencontrer Jésus. Il ne peut y avoir d'entrave à sa soif de pouvoir. Il ne supporte
pas ses rivaux, il les tue. Mais on peut parler à Dieu, chercher sa Présence, oser se déplacer comme les Mages
venus d'Orient. Ils se sont mis en route, ils ont osé les départs et la longue route. Ils ne sont pas venus examiner
un Nouveau-Né mais s'émerveiller devant Jésus. Chargés de cadeaux, l'or, l'encens et la myrrhe, ils
reconnaissent la Divinité de Jésus. Ils vénèrent l'Enfant de Bethléem car ils savent qu'Il est l’Enfant Dieu, le
Sauveur. L'Évangile dans ce récit soutient la foi des croyants : l'Enfant de la crèche est le Crucifié de Jérusalem.
Il réalise le Salut : « Aujourd'hui vous est né un Sauveur » (Lc 2, 11). Au matin de Pâques, la voix d'une femme
retentira : « Il est vivant ! » Melchior, Gaspard et Balthasar ne rentrent pas par le même chemin. Acceptons
l'Invitation à vérifier la qualité de nos itinéraires. Sommes-nous sur le bon Chemin ? En ce début d'année civile,
quels sont les vœux que nous formulons ? Sont-ils de rapides paroles de politesse : « Bonne année » ? Sont-ils
le fruit d'une attention à ce que vit l'autre aujourd'hui et à ce qu'il est en droit d'espérer ? » (Père Didier Noblot,
Prêtre du diocèse de Troyes et directeur adjoint du Service National pour l'évangélisation des jeunes et les
vocations)