Le Grand Appel de Dieu Pour La Femme - John MacArthur
Le Grand Appel de Dieu Pour La Femme - John MacArthur
Le Grand Appel de Dieu Pour La Femme - John MacArthur
« Ce livre est une agréable surprise ! Avec son franc-parler qui lui est
propre, John MacArthur touche à l’épineuse question du plan de Dieu pour
la femme. Il confronte nos présupposés et nous invite à étudier le rôle
primordial que Dieu a prévu pour ses filles. »
NOÉMIE GUERRIER, étudiante en droit et éditrice sur le blog chrétien La Rébellution
JOHN MACARTHUR
TABLE DES MATIÈRES
Le portrait global
Le mot grec traduit par « je veux » au verset 8 (boulomai) fait référence à
une intention, un dessein, une ferme volonté ou un commandement, par
opposition à thelō, qui indique plutôt un souhait. Il pourrait être traduit par
« je commande ». Ce mot véhicule une détermination apostolique et une
autorité divine. Paul demande aux hommes de prier et aux femmes de se
vêtir d’une manière convenable.
Le prochain mot-clé, « se parent », du grec kosmeō, signifie « disposer »
ou « mettre en ordre ». Paul dit que les femmes devraient se préparer pour
l’adoration. Le mot grec traduit par « modestie » (kosmios), soit l’adjectif se
rapportant au verbe kosmeō, signifie « ordonné » ou « bien disposé ».
Troisièmement, le mot grec traduit par « vêtues » ne fait pas seulement
référence à la tenue vestimentaire, mais il peut aussi se rapporter au
comportement et à l’attitude. Il englobe toute la préparation d’une femme à
l’adoration, incluant autant l’attitude du cœur que l’apparence. Sa tenue
vestimentaire devrait refléter un cœur centré sur Dieu.
Les problèmes spécifiques
Paul ne donne pas seulement une exhortation générale au sujet de
l’apparence des femmes, mais il aborde des problèmes qui étaient
spécifiques à Éphèse.
L’un de ces problèmes était que certaines femmes voulaient imiter les
valeurs de la société. De nombreux auteurs anciens ont décrit la façon dont
les femmes étaient vêtues dans l’Empire romain au temps de Paul, et qui a
sans aucun doute influencé l’Église d’Éphèse.
Les écrits de Juvénal, un poète satirique romain du Ier siècle, dépeignent
la vie quotidienne dans l’Empire romain. Dans sa sixième satire, il décrit
des femmes qui sont préoccupées par leur apparence :
Mais Paul demande des femmes quelque chose de plus. Quoi donc ? «
Qu’elles se parent avec décence et pudeur, qu’elles aient une mise
convenable, pas de cheveux frisés, pas d’or ni de pierres précieuses, mais
qu’elles offrent, ce qui du reste est leur attribut, une garantie de piété par
leurs bonnes œuvres. » De quel habit veut-il parler ? D’un habit qui couvre
le corps d’une manière décente et complète, mais qui n’est rien de
recherché ; c’est alors un ornement véritable, tandis que l’excès enlaidit.
Expliquez donc votre conduite. Quoi, vous venez priez Dieu, et vous voilà
toute couverte d’or et d’artifices ? Venez-vous prendre part à quelque danse,
ou bien à des fêtes de mariage ? n’avezvous d’autre but que de parader ? Là
sont admis par les usages du monde les ornements d’or, les cheveux frisés,
les vêtements splendides ; mais ici vous n’avez nul besoin de tout cela.
Vous êtes venue comme suppliante implorer le pardon de vos péchés,
demandant au Seigneur de vous être propice, vous humiliez au souvenir du
passé : pourquoi cette ambitieuse parure ? […] Faites donc disparaître
toutes ces menteuses décoration : on ne se moque pas de Dieu (Œuvres
complètes de Saint Jean Chrysostome, Tome 10, Impact Héritage, 2017, p.
220).
La pudeur
Le mot grec traduit par « pudeur » (aidōs) fait référence à la décence mêlée
d’humilité. Elle inclut une certaine honte – non pas la honte d’être une
femme, mais la honte à l’idée d’inciter les hommes à la convoitise ou de
distraire les gens qui veulent adorer Dieu. Une femme pudique ne
s’habillera pas de manière à être une source de tentation. Aidōs implique le
rejet de tout ce qui déshonorerait Dieu. Une femme qui est attristée à la
pensée d’offenser Dieu ne fera rien qui pourrait être une occasion de chute
pour quelqu’un.
Une femme de Dieu déteste tellement le péché qu’elle évite tout ce qui
pourrait conduire quelqu’un à pécher. Cela est en accord avec les paroles de
notre Seigneur, qui a dit :
Mais si quelqu’un fait trébucher un seul de ces petits qui croient en moi, il
vaudrait mieux pour lui qu’on suspende à son cou une meule de moulin et
qu’on le jette au fond de la mer. Malheur au monde à cause des pièges ! Les
pièges sont inévitables, mais malheur à l’homme qui en est responsable !
[…] Faites bien attention de ne pas mépriser un seul de ces petits, car je
vous dis que leurs anges dans le ciel sont continuellement en présence de
mon Père céleste (Mt 18.6,7,10 ; S21).
La maîtrise de soi
Le mot « modestie » (du grec sōphrosunē) pourrait être remplacé par «
maîtrise de soi ». Dans la littérature extrabiblique, sōphrosunē est employé
pour désigner le fait de contrôler entièrement ses passions et désirs sexuels.
Les Grecs accordaient beaucoup de valeur à cette vertu. Euripide l’a
appelée « le plus beau cadeau des dieux » (Marvin R. Vincent, Word Studies
in the New Testament, Grand Rapids, Eerdmans, 1946, vol. 4, p. 224). Dans
son ouvrage La République, Platon affirme que c’est l’une des quatre vertus
cardinales.
Manquer de maîtrise de soi comporte des risques, autant pour les
dirigeants d’Églises que pour les assemblées auxquelles Paul écrit. Dans 1
Timothée 3, Paul dit que les anciens et les diacres doivent être « mari d’une
seule femme » (v. 2,12). Cette expression pourrait être traduite littéralement
par « homme d’une femme ». Un homme en position de leadership dans
l’Église doit être entièrement attaché à sa femme. Je crois que l’un des
grands problèmes dans l’Église d’Éphèse était que les hommes n’étaient pas
fidèles à leur femme. Satan a attaqué l’Église en conduisant des femmes
attirantes dans l’assemblée pour séduire les hommes. Il le fait encore
aujourd’hui.
Les assemblées sont également affectées par le manque de maîtrise de
soi. Par exemple, dans la situation de l’Église d’Éphèse dans 1 Timothée
5.14, Paul souligne l’importance pour les jeunes veuves de se remarier. Paul
savait que les femmes célibataires qui désirent ardemment se marier étaient
un danger potentiel pour la pureté de l’Église. Cela est encore vrai
aujourd’hui.
Ce qu’il faut retenir de ce passage est évident. L’église peut être un
endroit où a lieu l’adoration, ou elle peut être un endroit idéal pour attirer
l’attention et faire sensation. C’est ce qui me dérange profondément lorsque
je regarde des émissions de télévision chrétiennes et que je vois des
personnes qui prétendent représenter le christianisme, des gens qui se disent
serviteurs du Seigneur, mais qui laissent voir une préoccupation obsessive
au sujet de leur apparence. C’est à l’opposé de tout ce qu’ils affirment, et ils
ne devraient certainement pas représenter l’Église. À l’époque de Paul, des
femmes centrées sur elles-mêmes profitaient de l’occasion du culte
d’adoration pour attirer l’attention, faire étalage de leur beauté, exhiber leur
richesse et leurs atouts devant les hommes parce qu’elles manquaient
d’humilité, de douceur, de modestie et de maîtrise de leurs propres désirs.
Cela fait beaucoup de dommage à l’Église.
Dans Tite 2.4,5, Paul instruit Tite à propos de l’Église de Crète, disant
que les femmes plus âgées doivent enseigner aux femmes plus jeunes « à
aimer leur mari et leurs enfants, à être retenues, chastes, occupées aux soins
domestiques, bonnes, soumises à leur mari, afin que la parole de Dieu ne
soit pas calomniée ». Au lieu de faire le bien, certaines femmes causaient
des problèmes dans l’assemblée.
Un autre exemple nous est rapporté au sujet de l’assemblée de Corinthe.
Dans 1 Corinthiens 5, Paul reprend les Corinthiens parce qu’ils tolèrent une
situation qui implique un péché sexuel. Il s’agissait d’une forme d’inceste :
un homme entretenait une aventure avec la femme de son père (sa belle-
mère). Au lieu d’être affligés par ce péché, les Corinthiens s’en vantaient (v.
2). Selon 1 Corinthiens 6.13, ils tentaient de le justifier en citant ce qui était
probablement un proverbe grec populaire : « Les aliments sont pour le
corps et le corps pour les aliments. » Autrement dit, le sexe, tout comme
l’alimentation, est une simple fonction biologique. Pourtant, Paul a averti
les Corinthiens de fuir la débauche (v. 18). Visiblement, le problème des
femmes ayant des motifs inappropriés était un fléau dans l’Église de
Corinthe ainsi qu’à Éphèse et en Crète.
Le manque de maîtrise de soi a des conséquences et appelle le
jugement. Dans Ésaïe 3.16-26, Dieu prononce un jugement sur les femmes
qui s’habillent de manière à attirer l’attention sur elles :
Porter des bijoux ou des vêtements qui valent cher n’est pas mal en soi,
mais les porter pour de mauvais motifs est un péché. Les vêtements qui
reflètent des motifs impurs n’ont pas leur place dans l’église.
[ RÉVISION ]
1. Qui est derrière l’attaque des rôles conçus par Dieu pour l’homme et la
femme ?
2. Décrivez les circonstances qui ont poussé Paul à écrire 1 Timothée.
3. Quel était le principal objectif de Paul en écrivant 1 Timothée (3.14,15)
?
4. Quels étaient les principaux problèmes concernant les femmes de
l’Église d’Éphèse ?
5. Que signifie l’expression « aussi » au verset 9 ?
6. Décrivez le contexte culturel dans lequel se trouvait l’Église d’Éphèse
en ce qui avait trait à la tenue vestimentaire des femmes.
7. Vrai ou faux : selon la Bible, il est toujours mal pour une femme de
porter des vêtements et des bijoux de grand prix.
8. Comment une femme peut-elle savoir si elle est vêtue de manière
appropriée pour prendre part au culte d’adoration ?
9. Une femme chrétienne ne devrait pas se préoccuper de
____________________, mais plutôt de _______________________.
10. Quelle devrait être l’attitude d’une femme à l’idée de distraire
quelqu’un de son adoration envers Dieu ?
11. Pourquoi Paul a-t-il inclus « mari d’une seule femme » comme
qualification pour les dirigeants d’Églises ?
12. Comment les Corinthiens défendaient-ils leur tolérance du péché sexuel
(1 Co 6.18) ?
13. Quel est le conseil de Paul pour éviter le péché sexuel (1 Co 6.18) ?
[ RÉFLEXION ]
Paul poursuit son explication des devoirs des femmes en définissant leur
rôle en tant qu’auditrices plutôt que comme enseignantes lors du culte
d’adoration. Bien qu’elles ne soient pas appelées à enseigner publiquement
dans ce contexte, elles ne sont pas non plus exclues du processus
d’apprentissage, comme c’était historiquement le cas.
Le mot grec traduit par « reçoive l’instruction » (manthanō) est au mode
impératif, indiquant qu’il s’agit d’un commandement. Paul commandait aux
femmes d’être enseignées. Puisque cette section de 1 Timothée indique la
façon dont l’Église doit se conduire (voir 3.15), l’enseignement doit avoir
lieu lors des réunions de l’Église. Nous voyons d’après Actes 2.42 que
l’instruction était une priorité lors des réunions de l’Église primitive. Paul a
ordonné que les femmes soient incluses dans le processus d’apprentissage.
Bien que certains pensent le contraire, l’enseignement et l’adoration ne
sont pas incompatibles. Au contraire, connaître Dieu et sa Parole stimule
l’adoration. Cette dernière doit être en esprit et en vérité (Jn 4.20-24).
L’un des problèmes dans l’Église d’Éphèse était que des croyants juifs
refusaient d’abandonner le judaïsme. Ils se souciaient des généalogies (1 Ti
1.4). Certains voulaient être reconnus comme des enseignants de la loi (1 Ti
1.7). La tradition juive de cette époque n’accordait pas à la femme un statut
élevé. Habituellement, les femmes n’avaient pas la possibilité d’étudier.
Leur présence à la synagogue n’était pas proscrite, mais elle n’était pas
encouragée. La plupart des rabbins refusaient de saluer les femmes en
public et croyaient que les enseigner était une perte de temps. Ainsi, même
s’il n’était pas complètement interdit aux femmes d’apprendre, cela n’était
certes pas encouragé.
Le point de vue juif sur l’enseignement des femmes a sûrement entraîné
une certaine répression envers elles dans l’Église d’Éphèse. En réaction à
cette position extrême, certaines femmes ont voulu prendre le leadership.
Dans 1 Timothée 2.12, nous lisons que les femmes enseignaient aux
hommes et exerçaient une autorité sur eux. Paul leur a dit de cesser cette
pratique. Toutefois, avant d’aborder le problème de l’usurpation du rôle des
hommes, il a d’abord statué que les femmes ont le droit d’apprendre. Son
bref énoncé « que la femme reçoive l’instruction » démontre qu’il y a
égalité des sexes dans la vie et la bénédiction spirituelles.
[ RÉVISION ]
1. Quels étaient les problèmes que vivait l’Église d’Éphèse en ce qui avait
trait aux femmes ?
2. Pourquoi est-il important que le témoignage d’une femme soit cohérent
avec sa profession de foi ?
3. Le témoignage d’une femme se disant pieuse est une vie
d’________________.
4. Selon Actes 2.42, ________________ était une priorité lorsque l’Église
primitive se réunissait.
5. Résumez dans vos mots la place des femmes dans le judaïsme du Ier
siècle.
Vrai ou faux : La vision des Juifs de l’époque sur les femmes a
6. influencé la manière dont elles étaient traitées dans l’Église d’Éphèse.
7. Vrai ou faux : L’Ancien Testament, en accord avec la tradition juive,
enseigne que les femmes sont spirituellement inférieures.
8. Nommez quelques-unes des responsabilités spirituelles que les femmes
partageaient avec les hommes dans l’Ancien Testament.
9. En quoi le rôle des femmes dans l’Ancien Testament se distingue-t-il de
celui des hommes ?
10. Est-ce que Galates 3.28 enseigne que toutes les différences entre les
hommes et les femmes ont été éliminées ? Expliquez votre réponse.
11. Jésus a-t-il traité les femmes comme étant inférieures aux hommes ?
Appuyez votre réponse par des versets bibliques.
12. Pourquoi est-il important que les femmes apprennent les vérités
bibliques ?
[ RÉFLEXION ]
L’Église d’Éphèse était établie dans une ville dominée par la culture et la
religion grecques. William Barclay relate ce qui suit :
Le statut des femmes dans la religion grecque était peu enviable. Le temple
d’Aphrodite à Corinthe comptait un millier de prêtresses qui étaient en fait
des prostituées, et qui faisaient leur commerce chaque soir dans les rues de
la ville. Le temple de Diane à Éphèse avait des centaines de prêtresses
appelées les Melissae, ce qui signifie abeilles, et qui avaient la même
fonction. La femme grecque respectable menait une vie recluse. Elle vivait
dans ses propres appartements auxquels personne n’avait accès sauf son
mari. Elle n’était même pas présente aux repas. On ne la voyait jamais seule
dans la rue, et elle n’allait jamais à aucune assemblée publique. La réalité
est que si, dans une cité grecque, les femmes avaient pris une part active
dans l’enseignement de l’église, alors l’église aurait inévitablement eu la
réputation d’être un lieu de prédilection pour les femmes aux mœurs légères
(The Letters to Timothy, Titus, and Philemon, éd. rév., Philadelphie,
Westminster, 1975, p. 67).
Paul insiste sur deux éléments à propos des femmes dans l’Église au
verset 11 : elles doivent écouter en silence et avec soumission. Le mot grec
traduit par « silence » (hēsuchia) veut simplement dire « silence ». Nous
devons donc déterminer sa signification exacte d’après le contexte. Le mot
grec traduit par « soumission » vient du mot hupotassō, qui signifie «
s’aligner sous ». Les femmes ne doivent pas être rebelles ; elles doivent
servir dans leur propre rôle.
L’instruction à propos du silence de la femme a été mal interprétée de
deux manières. Ceux qui croient que les femmes peuvent prêcher dans
l’église interprètent le « silence » comme faisant référence à un esprit doux
et paisible. Ils prétendent que ce passage dit que les prédicatrices ou les
enseignantes doivent avoir un comportement doux et paisible.
D’autres se situent à l’extrême opposé et affirment qu’aucune femme ne
devrait parler dans l’église, en aucune circonstance, pas même à la personne
qui est assise à côté d’elle. Pourtant, Paul dit au verset 12 que les femmes
doivent être silencieuses en se gardant d’enseigner ou de prendre de
l’autorité sur les hommes dans l’église.
Dans 1 Corinthiens 11.3, Paul dit : « Christ est le chef de tout homme, […]
l’homme est le chef de la femme, et […] Dieu est le chef de Christ. » Ce
verset enseigne que les femmes doivent se soumettre aux hommes en ce qui
concerne le rôle de direction de l’Église, qui appartient exclusivement à des
hommes qualifiés.
Aucun croyant n’affirmerait que Christ n’est pas le chef de l’homme.
Les croyants comprennent que Dieu le Père est le chef de Christ. Dans
Philippiens 2.5-8, Paul enseigne que Christ a pris la forme d’un serviteur
pendant son incarnation. Puisque Christ est le chef de l’homme et que Dieu
le Père est le chef de Christ, pourquoi y a-t-il un débat à savoir si l’homme
est le chef de la femme ?
À Corinthe, la coutume voulait que les femmes mariées se couvrent la
tête en signe de modestie. Ce geste signifiait qu’elles étaient engagées
envers leur mari et non disponibles pour les autres hommes. Les hommes,
de leur côté, gardaient leur tête découverte en signe de masculinité. Dans
l’Église de Corinthe, ces signes culturels avaient été inversés : les femmes
priaient et prophétisaient la tête découverte – s’identifiant ainsi aux femmes
libérées de Corinthe – et les hommes, peut-être en raison de l’influence
juive, se couvraient la tête pour prier. Paul reprend les hommes au verset 4 :
« Tout homme qui prie ou qui prophétise, la tête couverte, déshonore son
chef. » Cela signifie-t-il que c’est un péché pour un homme d’avoir quelque
chose sur la tête lorsqu’il prie ? Non, sauf si votre culture perçoit une telle
pratique comme une marque de féminité. Au verset 5, Paul reprend les
femmes : « Toute femme, au contraire, qui prie ou qui prophétise, la tête
non voilée, déshonore son chef : c’est comme si elle était rasée » (une tête
rasée était un symbole de honte).
Nous devrions nous associer aux symboles identitaires de notre culture
en ce qui concerne la masculinité et la féminité, sauf s’ils vont à l’encontre
des Écritures ou de la moralité chrétienne. De tels symboles dans notre
société sont faciles à discerner. On peut aisément faire la différence entre
une femme qui a l’air d’une femme, et une autre qui semble se rebeller
contre la féminité. On peut regarder un homme et voir par sa tenue s’il
rejette les symboles culturels de la masculinité.
Qu’en est-il alors de 1 Corinthiens 11.5 ? Ce verset invite-t-il les
femmes à prêcher ? Certaines personnes enseignent que les prières et les
prophéties des femmes dans 1 Corinthiens 11.5 avaient lieu pendant le culte
d’adoration. Pourtant, ce n’est pas ce que dit le texte. Peut-être Paul parlait-
il de prière et de prophétie en général. Ce n’est qu’au verset 18 que Paul
aborde la question des réunions formelles de l’Église : « Et d’abord,
j’apprends que, lorsque vous vous réunissez en assemblée, il y a parmi vous
des divisions. » Avant le verset 18, il ne parlait apparemment pas du culte
d’adoration.
Au verset 5, Paul parlait peut-être de femmes qui priaient et
proclamaient la Parole de Dieu dans une étude biblique en petit groupe ou
lors d’un culte familial. Son argument est le suivant : lorsque des chrétiens
s’assemblent, les femmes doivent prendre une position de soumission, et les
hommes doivent assurer le leadership. Si une femme était voilée lorsqu’elle
priait ou proclamait la Parole de Dieu, elle attestait sa féminité et affirmait
sa soumission à son mari. Elle reconnaissait que l’homme est l’image et la
gloire de Dieu, et qu’elle est la gloire de l’homme (v. 7). L’homme
représente la domination glorieuse de Dieu, et la femme représente celui qui
le suit.
Dieu a conçu la vie humaine pour qu’elle soit centrée sur les relations.
Différents rôles existent à l’intérieur de ces relations. Toutefois, dans notre
société, nous mettons l’accent sur l’individu plutôt que sur la relation. Les
individus pensent premièrement à leurs droits, et ils cherchent à se satisfaire
eux-mêmes. Ce genre de société tend à conférer à tous un rôle égal.
Toutefois, lorsque les femmes refusent d’assumer le rôle que Dieu leur a
confié dans l’Église et dans la famille, elles minent le dessein fondamental
de Dieu pour ces institutions, et la stabilité de la société est en jeu.
Quelques considérations pratiques
1. Quand les femmes peuvent-elles proclamer la Parole de Dieu ?
Les femmes peuvent proclamer la Parole de Dieu n’importe quand et
n’importe où, sauf lorsque l’Église s’assemble pour le culte d’adoration. Le
Nouveau Testament donne les exemples de Marie et d’Anne qui
proclamaient la vérité (Lu 1.46-55 ; 2.36-38).
[ RÉVISION ]
1. La ville d’Éphèse était dominée par la culture et la religion
_____________________.
2. Vrai ou faux : Les femmes jouissaient d’une grande liberté personnelle
dans la société grecque, ayant souvent un rôle actif dans les assemblées
publiques.
3. Quels sont les deux éléments que Paul souligne dans 1 Timothée 2.11 au
sujet du rôle des femmes dans l’Église ?
4. Vrai ou faux : Le commandement de Paul voulant que les femmes
gardent le silence dans l’église signifie qu’une femme ne peut parler
sous aucun prétexte lorsqu’elle se trouve à l’église.
5. Pourquoi les femmes ne peuvent-elles pas enseigner dans l’église ?
6. Décrivez l’influence que la religion delphique a eue sur l’Église
d’Éphèse.
7. Quelles instructions Paul a-t-il données aux Corinthiens afin de les aider
à corriger les problèmes de leur Église ?
8. Pourquoi était-ce mal que les hommes de l’Église de Corinthe prient
avec la tête couverte ?
9. Le verset de 1 Corinthiens 11.5 enseigne-t-il que les femmes peuvent
proclamer la Parole de Dieu lors du culte d’adoration ? Justifiez votre
réponse.
10. Pourquoi est-ce si grave que les femmes rejettent les rôles que Dieu a
créés pour elles dans la famille et dans l’Église ?
[ RÉFLEXION ]
L orsque Paul a réuni les anciens d’Éphèse à Millet dans Actes 20.17
pour discuter avec eux des priorités dans le ministère, il a conclu la
discussion par des avertissements. Ce passage exprimait ses craintes les
plus profondes pour cette assemblée. Débutant au verset 29, Paul dit :
Je sais qu’il s’introduira parmi vous, après mon départ, des loups cruels qui
n’épargneront pas le troupeau, et qu’il s’élèvera du milieu de vous des
hommes qui enseigneront des choses pernicieuses, pour entraîner les
disciples après eux. Veillez donc, vous souvenant que, durant trois années,
je n’ai cessé nuit et jour d’exhorter avec larmes chacun de vous. Et
maintenant je vous recommande à Dieu et à la parole de sa grâce, à celui
qui peut édifier et donner l’héritage avec tous les sanctifiés (v. 29-32).
Genèse 3.1-7 nous rapporte le récit tragique de ce qui s’est passé dans le
jardin d’Éden quand Ève a usurpé le rôle de leadership :
Le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs, que l’Éternel
Dieu avait faits. Il dit à la femme : Dieu a-t-il réellement dit : Vous ne
mangerez pas de tous les arbres du jardin ? La femme répondit au serpent :
Nous mangeons du fruit des arbres du jardin. Mais quant au fruit de l’arbre
qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : Vous n’en mangerez point et vous
n’y toucherez point, de peur que vous ne mouriez. Alors le serpent dit à la
femme : Vous ne mourrez point ; mais Dieu sait que, le jour où vous en
mangerez, vos yeux s’ouvriront, et que vous serez comme Dieu,
connaissant le bien et le mal. La femme vit que l’arbre était bon à manger et
agréable à la vue, et qu’il était précieux pour ouvrir l’intelligence ; elle prit
de son fruit, et en mangea ; elle en donna aussi à son mari, qui était auprès
d’elle, et il en mangea. Les yeux de l’un et de l’autre s’ouvrirent, ils
connurent qu’ils étaient nus, et ayant cousu des feuilles de figuier, ils s’en
firent des ceintures.
Au verset 14, nous lisons que des femmes sont dans le péché. En contraste,
le verset 15 parle de femmes qui seront sauvées en devenant mères. Mais de
quelle façon ? N’est-ce pas une affirmation un peu étrange ?
Ici, être sauvé ne fait pas allusion au fait d’être sauvé du péché. De plus,
cette affirmation ne peut pas faire référence à Ève, puisqu’elle est
conjuguée au futur : « elle sera […] sauvée. » De plus, dans la Bible Darby,
le pronom pluriel « elles » est utilisé dans la deuxième partie du verset (si
elles persévèrent), indiquant ainsi que la phrase fait référence à plus d’une
femme. Il est évident que toutes les femmes sont concernées par ce verset.
[ RÉFLEXION ]
1. Les chrétiens d’aujourd’hui ont tendance à faire des compromis sur les
enseignements et les standards bibliques. Sous la pression du
mouvement féministe, certains chrétiens ont réinterprété les
enseignements de la Bible sur le rôle des femmes. D’autres ont
réinterprété les premiers chapitres de la Genèse dans une tentative futile
d’harmoniser le récit de la création avec la pseudoscience de
l’évolution. Certains affirment que la Bible n’enseigne pas tous les
principes nécessaires pour gérer les problèmes de la vie. La foi « qui a
été transmise aux saints une fois pour toutes » (Jud 3) est trop souvent
devenue comme une girouette qui change d’orientation au gré des vents.
Quelle est la source suprême d’autorité dans votre vie ? Que faites-vous
lorsque vous vous trouvez devant un conflit entre les enseignements
bibliques et une idéologie populaire ? Réinterprétez-vous la Bible ou
rejetez-vous la pensée du monde ? Êtes-vous prêt à prendre position
pour la Parole de Dieu ? Étudiez Psaumes 19.7-11 pour voir comment
Dieu décrit sa Parole, et décidez de la défendre.
2. Maris, de quelle manière jouez-vous votre rôle de protecteur de votre
femme ? La protégez-vous de toute blessure physique et émotionnelle,
ou abusez-vous d’elle physiquement ou émotionnellement – ou laissez-
vous vos enfants le faire ? Faites-vous tout ce qui est en votre pouvoir
pour préserver sa sainteté et sa pureté, ou la laissez-vous être exposée à
des situations inappropriées ? Dirigez-vous votre couple en étant un
serviteur qui se sacrifie ou un dictateur ? Faites-vous de la soumission
de votre femme envers vous un fardeau lourd à porter pour elle ?
Examinez la qualité de votre amour envers votre femme en le
comparant à la manière dont Christ aime l’Église. Vous pourriez
entamer votre réflexion en lisant Éphésiens 5.25-29.