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Directives et Orientations pastorales sur la Musique-Sacrée- ARCHIKIN

Archidiocèse de Kinshasa
COMMISSION DE LITURGIE
SOUS-COMMISSION MUSIQUE-SACREE
Centre Diocésain de Pastorale LINDONGE

Directoire de Musique-Sacrée pour les


chorales liturgiques
Directives et Orientations pastorales sur la Musique-Sacrée- ARCHIKIN
2

Liste des abréviations

- PGMR : Présentation Générale du Missel Romain


- SC : Sacrosanctum Concilium
- Card : Cardinal
- CDE : Célébrer Dignement l’Eucharistie
- CEC : Catéchisme de l’Eglise Catholique
- CENCO : Conférence Episcopale Nationale du Congo
- CDL : Commission Décanale de la Liturgie
- CDPL : Centre Diocésain de la Pastoral Lindonge
- DPL : Délégué Paroissial de la Liturgie
- DDL : Délégué Décanal de la Liturgie
- SCMSD : Sous-Commission Musique-Sacrée Diocésaine
- SCMSP : Sous-Commission Musique-Sacrée Paroissiale
- Son Em : Son Eminence
Directives et Orientations pastorales sur la Musique-Sacrée- ARCHIKIN
3

Imprimatur
Directives et Orientations pastorales sur la Musique-Sacrée- ARCHIKIN
4

AVANT-PROPOS

« Comment faire pour mieux faire ? Ou encore comment faire pour


toujours mieux faire ? »1
C’est par cette interrogation, combien interpellant que son Eminence
Fridolin Cardinal AMBONGO avait commencé son adresse du 20 Novembre
2020 à l’intention des dirigeants des chorales de l’archidiocèse de Kinshasa.
Tout en reconnaissant, encourageant et en remerciant les Dirigeants des
chorales à qui reviennent la lourde charge de diriger les chorales, Son éminence a
rappelé à ces derniers en se basant sur la pensée de St Augustin, à savoir :
« chanter c’est prier deux fois et si tu veux voir ce que nous croyons, viens voir
ce que nous chantons… » Que chanter à l’Eglise c’est exprimer notre foi, la foi
catholique.

1
Message du Cardinal fridolin AMBONGO adressé aux dirigeants des chorales de l’archidiocèse de Kinshasa, le 20
Novembre 2020 dans la cathédrale Notre Dame du Congo.
Directives et Orientations pastorales sur la Musique-Sacrée- ARCHIKIN
5

PREAMBULE

1. Depuis les reformes du Concile Vatican II dans sa Constitution sur la Sainte


Liturgie et plus particulièrement Sacrosanctum Concilium, la tradition
musicale de l’Église universelle constitue un trésor d’une valeur inestimable
qui l’emporte sur les autres arts, du fait que, le chant sacré est lié aux paroles,
il fait partie nécessaire ou intégrante de la liturgie solennelle2 ;
2. C’est pourquoi, la Musique-Sacrée sera d’autant plus sainte qu’ elle sera en
connexion plus étroite avec l’ action liturgique, en donnant à la prière une
expression plus suave, en favorisant l’ unanimité ou en rendant les rites sacrés
plus solennels»3.
3. Doublement interpellée par le Concile Vatican II et le Message historique du
Pape Paul VI à Kampala (1969), l’Eglise particulière de la République
Démocratique du Congo (Zaïre) avait enrichi l’unité de la liturgie par la mise
en œuvre de ce qu’on appelle le « Rite zaïrois de la célébration
eucharistique »4Ce dernier représentait un matériau qui oriente la recherche
d’une manière propre à l’Eglise particulière du zaïre, dans le contexte africano-
zaïrois, de célébrer l’eucharistie chrétienne5 ;
4. En effet, pour que ce grand travail de créativité liturgique puisse réussir et être
approuvé par les autorités romaines, au-delà des traducteurs des lectures
bibliques et de tous les fidèles, l’apport de la Musique-Sacrée a beaucoup
contribué à la naissance d’un large répertoire et varié de chants liturgiques
composé selon notre génie6 ;
5. C’est ainsi, aujourd’hui, après un long temps d’observation des célébrations
eucharistiques dans l’archidiocèse de Kinshasa, comme l’avait souligné Son
Eminence le Cardinal AMBONGO dans son Adresse lors de sa rencontre avec
les Dirigeants des Chorales de l’Archidiocèse de Kinshasa le 20 Novembre
2020, « beaucoup de choses sont à améliorer pour que nos chorales gardent
leur identité catholique et jouent le rôle qui est le leur7 ;
6. En effet, le constat de Son Em. le cardinal avait révélé plusieurs faits ci-
dessous8 :

a) La perte progressive de l’importance des moments de silence pour des


brèves méditations ;

2
Constitution sur la Sainte liturgie, Sacrosanctum Concilium, (SC) N°112
3 Idem, N° 112
4
Conférence Episcopale du Zaïre, Rite Zaïrois de la célébration eucharistique, Kinshasa, Aout 1985, P.1.
5
Conférence Episcopale du Zaïre, Rite Zaïrois de la célébration eucharistique, Kinshasa, Aout 1985, P.1.
6
Idem
7
Message du Cardinal fridolin AMBONGO adressé aux dirigeants des chorales de l’archidiocèse de Kinshasa, le
20 Novembre 2020 dans la cathédrale Notre Dame du Congo ? Op cit.
8
Idem.
Directives et Orientations pastorales sur la Musique-Sacrée- ARCHIKIN
6

b) L’oubli de la mission principale de la chorale lors d’une célébration


liturgique à savoir accompagner les fidèles qui chantent (aider les fidèles à
chanter) et non chanter à leur place d’où l’impression qui se dégage
actuellement est telle que la chorale chante et les fidèles dansent ;
c) Trop peu de chorales ont un Dirigeant principal pour l’assemblée des
fidèles alors que c’est une exigence fondamentale ;
d) Le fait de mettre l’accent sur l’aspect d’animation fait souvent que les chants
n’accompagnent plus les actions liturgiques ;
e) La forte domination des instruments de musique sur la voix humaine des
choristes et des fidèles donne une impression que les Maîtres des chorales
confondent complètement une chorale d’un orchestre ; si bien que, les
chorales font actuellement l’usage de tous les instruments qu’utilise un
orchestre (batteries, etc.) ;
f) Par rapport au contenu des chants, il est constaté dans la plupart des chants
ce qui suit :

 La non-conformité à la foi catholique ;


 L’exécution inappropriée quant au moment convenable ;
 Le rendement moins correcte ou approximative du contenu du psaume
responsorial par rapport au chant qui l’a remplacé éventuellement ;
 L’exécution sans autorisation préalable (l’imprimatur) de l’Archevêque
de plusieurs chants lors des célébrations liturgiques ;
 La messe devenant l’occasion pour les Maîtres des chants de lancer leurs
nouvelles compositions connues de personne ;
 Modification du contenu des chants de l’ordinaire de la messe (Kyrie,
Gloria, Credo, Sanctus, Agnus Dei, Te Deum) ;
7. C’est pourquoi, considérant les options et directives de son Em. Cardinal
AMBONGO, notamment son discours prononcé lors de sa rencontre avec les
dirigeants de l’Archidiocèse de Kinshasa le 20 Novembre 2020 ;
8. Sans préjudice des options et directives antérieurs édictées par leurs Eminences
les anciens archevêques de Kinshasa, notamment les options pastorales de 1970
; les options et les directives du synode diocésain de 1986-1988 par S. Em.
Cardinal MALULA ; Gouvernement Pastoral de l’Archidiocèse de Kinshasa et
Rencontre avec les agents pastoraux prêtres, religieux, religieuses et Bakambi
sur la liturgie de la sainte messe par S. Em. Cardinal ETSOU; Décret sur la
célébration eucharistique et Célébrer Dignement l’eucharistie par son Em.
Cardinal MONSENGWO ; dans la mesure où elles ne sont pas en contradiction
avec les présentes directives ;
9. La sous-commission diocésaine « Musique-Sacrée », dans le souci d’améliorer
davantage l’état de lieu ci-haut décrit et de protéger le caractère catholique de
nos célébrations, met à la disposition des curés des paroisses, les Responsables
des commissions paroissiales de la liturgie et de la sous-commission Musique-
Directives et Orientations pastorales sur la Musique-Sacrée- ARCHIKIN
7

Sacrées ainsi que les chorales et de leurs Dirigeants, les présentes directives et
options sur la Musique-Sacrée dont le contenu est articulé en 4 thématiques
suivantes :

I. La mission d’une Chorale dans la Liturgie ;


II. La spiritualité des Chants et des Acteurs Liturgiques ;
III. La technique musicale ;
IV. L’Administration des Chorales Liturgiques.

1) La Mission d’une Chorale Liturgique

10.Dans la Présentation Générale du Missel Romain, la mission d’une chorale


dans la liturgie est clairement définie : « Parmi les fidèles, la schola cantorum
ou la chorale exerce sa fonction liturgique propre ; à savoir : celle d´assurer
les parties qui lui reviennent en les exécutant comme il se doit, selon les divers
genres de chants, et de favoriser la participation active des fidèles par le chant.
Ce qui est dit ici de la chorale s’applique, de manière analogue, pour les
autres musiciens, et surtout pour l´organiste »9 ;
11. Pour sa part, l’instruction Musicam sacram du 5 Mars 1967 précise que : « le
chœur, ou chapelle musicale, ou Schola cantorum mérite qu’on lui accorde une
attention particulière à cause du service liturgique qu’il rend. A la suite des
normes conciliaires concernant la réforme liturgique, sa tâche est devenue
encore plus claire et plus importante ; il doit, en effet, veiller à l’exécution
exacte des parties qui lui sont propres, selon les divers genres de chants, et
favoriser la participation active des fidèles dans le chant » ;
12. De ce fait, la mission d’une chorale liturgique à travers le chant sacré est guidée
par trois principes fondamentaux :
1. Être en connexion étroite avec l’action liturgique ;
2. Veiller à ce que toute son action favorise la Participation active, pleine
et consciente de l’Assemblée ;
3. Rendre plus solennelle la célébration eucharistique.

9
Présentation Générale du Missel Romain (PGMR), N° 103
Directives et Orientations pastorales sur la Musique-Sacrée- ARCHIKIN
8

I.1. La Chorale est pour l’assemblée et dans l’assemblée

13.Depuis la réforme liturgique du Concile Vatican II, la mission de la chorale est


radicalement nouvelle : elle est désormais au service de l’assemblée. Elle
l’aide à se rassembler, à répondre à la parole, à rendre grâce, en fin de compte
à devenir le CORPS DU CHRIST. D’où, les trois critères principaux : la beauté
expressive de la prière, la participation unanime de l’assemblée aux moments
prévus et le caractère solennel de la célébration10 ;
14. Autrement dit, la chorale est pour l’assemblée et dans l’assemblée. Son chant
n’est pas un divertissement d’artistes, mais une transmission d’un message11.
A ce titre, la chorale ne doit donc pas « être un empêchement à la prière mais
doit par contre, aider à mieux prier ou aider à prier en chantant. C’est
l’assemblée qui est réunie dans l’action liturgique et la chorale est donc au
service de l’assemblée » ;12
15. La chorale ne chantera pas toute seule, transformant la célébration liturgique
en un concert. Il faut donc de préférence exécuter des chants (même
polyphoniques) qui prévoient des refrains pour toute l’assemblée. 13 « Il n’est
pas nécessaire ni utile que tous les chants commencent et soient soutenus par
la chorale. Un soliste au micro peut bien la remplacer, et souvent il est même
souhaitable, car il s’avère qu’alors l’assemblée est plus interpellée à chanter
en devenant actrice de l’action » ;14
16. Pour promouvoir la participation active des fidèles, la chorale favorisera les
acclamations du peuple, les réponses, les chants des psaumes, les antiennes, les
cantiques et aussi les actions ou gestes et les attitudes corporelles. «On
observera aussi en son temps un silence sacré.»15 Il faut entendre par action,
geste ou attitude corporelle, les danses et les cris de joie dans le strict respect
de leur caractère sacré ;
17. En revanche, au cours de toutes les célébrations eucharistiques, le dirigeant ou
le maître des chants ne s’occupe pas seulement de sa chorale mais aussi de
l’Assemblée. Il se fait le devoir d’expliquer « même par écrit sur le feuillet des
chants » à celle-ci pour la célébration, les textes de quelques chants liturgiques
programmés (qui le nécessite) ainsi que lui faire chanter et lui apprendre les
refrains de certains Chants non connus d’elle.

10
Cfr SC 112
11
L. Moser, Ecole Sainte Cécile
12
J. Bierens, o.s.c ; pères Croisiers musienene : petit guide pour les Maîtres des chants et les chanteurs : notes
méthodologiques, c/o Procure, BP. 63, Butembo, P. 24.
13
Cardinal MONSENGWO, CDE op cit, point 16, P. 20
14
L. Moser, cité par Mgr M. Plevoets, in la liturgie de l’eucharistie, un guide pastoral, Editions Mediaspaul,
Kinshasa-RDC, 2008, P. 63.
15SC N° 30
Directives et Orientations pastorales sur la Musique-Sacrée- ARCHIKIN
9

I.2. La chorale en connexion étroite avec l’action liturgique

18.« La messe comporte deux parties : la liturgie de la parole et la liturgie


eucharistique ; mais elles sont si étroitement liées qu’elles forment un seul acte
de culte. En effet, la messe dresse la table aussi bien de la parole de Dieu que
du Corps du Seigneur, où les fidèles sont instruits et restaurés. Certains rites
ouvrent la célébration et la concluent » ;16
19.Chaque partie de la Messe est constituée des actions liturgiques précises dont
la majorité est accompagnée par des chants spécifiques. Ainsi, la chorale ne
peut interrompre ces chants avant la fin de l’action liturgique qu’elle
accompagne et surtout pas prolonger son exécution alors que l’action
liturgique en question a déjà pris fin. C’est le cas par exemple du chant qui
accompagne la procession à l’entrée tout comme pendant l’offertoire,
l’aspersion lorsque le prêtre a déjà regagné l’Autel, le Gloria (dans le rite
Zaïrois) lorsque les acteurs ont regagné leur place après les tours de l’altare, la
chorale entonnera le « dona nobis pacem ». Pendant l’Agnus Dei, lorsque le
prêtre fait la génuflexion, pendant la communion, il est important que les
choristes puissent communier commodément et sans entrave au temps de
silence qui suit.
20.Il ne faut pas oublier que pendant une action liturgique, on chante d’abord un
texte qui a un contenu, un message, une bonne nouvelle. Ce texte, provenant
de la parole de Dieu, de l’Eglise, ou autre, est enrichi par la musique (mélodie)
qui le porte. Pour cela, en liturgie, la parole doit toujours l’emporter sur la
musique. De toute manière, le Chant (texte et musique) doit être bien chanté
et par la chorale et par l’assemblée.17

I.3. Les Chants Liturgiques

21.Un chant liturgique exprime des sentiments, des émotions, des idées … Ces
sentiments peuvent être très différents : recueillement ; méditation, joie ou
tristesse, adoration ou louange, prière, demande, enthousiasme, climat de
narration, etc.18. Le chant est en effet le signe de l´allégresse du cœur (cf. Ac
2, 46). Aussi, Saint Augustin dit-il justement: "Chanter est le fait de celui qui
aime", et selon un proverbe ancien: "Bien chanter, c’est prier deux fois"19.
22. C’est pourquoi, les chants liturgiques sont et devront être, en quelque sorte, «
la voix de l’évangile ». A ce propos, Saint Augustin prie Dieu en disant : «

16
Idem, N° 28
17
L. Moser, cours de Musique et liturgie, Ecole Ste Cécile, Kinshasa, 2002
18
J. Bierens, o.s.c ; pères Croisiers musienene : petit guide pour les Maîtres des chants et les chanteurs : notes
méthodologiques, c/o Procure, BP. 63, Butembo, P. 2
19
PGMR, N° 39
Directives et Orientations pastorales sur la Musique-Sacrée- ARCHIKIN
10

aujourd’hui, les airs où les paroles mettent une âme, me tiennent quelque peu
en haleine, quand on les chante avec art d’un ton suave ».20
I.3.1. Rôle et place des chants dans une célébration
eucharistique

23.Les chants liturgiques jouent le rôle d’éveil de la foi et portent un élan


susceptible de s’exprimer par des actes d’amour de Dieu et du prochain au
point d’inspirer des activités sociales, caritatives. Le Vatican II a autorisé
l’usage de la langue vivante dans les chants. De cette façon, les chants
liturgiques jouent un rôle didactique de haute portée21.
24. Le chant grégorien, en tant que chant propre de la liturgie romaine, toutes
choses égales d’ailleurs, doit occuper la première place. Les autres genres de
Musique-Sacrée, et surtout la polyphonie ne sont nullement exclus, pourvu
qu’ils s’accordent avec l’esprit de l’action liturgique et qu’ils favorisent la
participation de tous les fidèles.
I.3.2. Quelques qualités d’un Chant liturgique

25.« Le chant liturgique doit revêtir le caractère sacré et le sens de communion.


Il ne doit jamais évoquer les sentiments profanes mais doit inviter à penser au
mystère divin »22.
26. Puisque le chant exprime des sentiments, des émotions ou des idées, sa fonction
liturgique consistera à souligner, renforcer et compléter à ces trois derniers
éléments caractéristiques à savoir :
a) La mélodie qui détermine les différents tons ;
b) Le Rythme et son mouvement qui déterminent le tempo et la vitesse
d’exécution ;
c) La dynamique qui détermine la force d’exécution ou le volume de la
voix.23
27. Aussi, le chant doit remplir sa fonction sociale qui demande la maitrise de la
voix, que les voix soient belles, agréables à entendre. Que les paroles soient
intelligibles, les sons clairs, purs et qui portent loin24 d’ où la nécessité pour les
choristes et surtout les maîtres de chants de maîtriser les techniques musicales
(cf. grand point III ci-dessous) à travers la participation active à la formation
(cf. Point II.1 ci-dessous).

20
Cardinal MONSENGWO, CDE op cit, point 16, P. 19
21
Cardinal MONSENGWO, CDE, op Cit , Point 16, P. 19
22
23
J. BIERENS, osc : petit guide pour les Maîtres des chants et les chanteurs, notes méthodologiques, butembo, P.
2
24
Idem.
Directives et Orientations pastorales sur la Musique-Sacrée- ARCHIKIN
11

II. La Spiritualité des Chants et des Acteurs Liturgiques de la


Chorale
II.1. La Spiritualité

28.La musique sacrée qui a pour finalité « la gloire de Dieu et la sanctification


des fidèles », a en son actif un répertoire des chants pour la liturgie qui
véhiculent une spiritualité qui poussent « les ministres sacrés et le peuple à
participer activement pour la gloire de Dieu et pour sa propre
sanctification ».25 Le chant liturgique dont le modèle est le chant grégorien26
tire sa source dans la foi catholique à savoir : les Ecritures Saintes, la Sainte
Tradition et le Magistère.

II.2. Le chant grégorien Modèle de spiritualité

29.« L’Eglise reconnait dans le chant grégorien le chant propre de la liturgie


romaine ; c’est donc lui qui, dans les actions liturgiques, toutes choses égaler
d’ailleurs, doit occuper la première place ». § 116.
30.Nous pouvons donc nous poser la question pourquoi la présence du chant
grégorien à d’autres genres de musique sacrée. Ce n’est surtout pas d’abord à
cause de son rythme, encore moins à cause de sa structure musicale mais c’est
plutôt à cause de sa spiritualité fondée essentiellement sur l’interprétation de
la parole de Dieu à partir de sa mélodie, mieux de ses nuances présentées à
partir des neumes (notation quadratus, Saint Galle, Taon,). En effet, la mélodie
devrait être esclave du texte de chants pour la liturgie et devrait mieux
exprimer la théologie ou encore l’exégèse contenue dans le texte d’origine
biblique que l’on chante.
31.Le chant grégorien est un paradigme pour exprimer cette réalité, exemple :
Dans l’antieme du premier dimanche de l’Avent (HEBDOMADA PRIMA
ADVENTUS) dans le « graduel Triflex », « AD te levavi animasu meam »,
l’on remarque que la note musicale la plus élevée en terme de ton ou
d’intervalle se situe sur la parole « Animam » pour dire que l’on veut marteler
sur l’importance de l’âme. Lève-toi Mon « âme », et chaque fois que l’on
retrouve une note ou un neume qui se désolidarise des autres par sa hauteur,
sachons que ce n’est pas simplement par beauté de forme mais par souci
d’interprétation correcte de la notation.
32.Voilà comment le chant grégorien invite les autres genres musicaux à lui
emboiter le pas pour exprimer des nuances qui aident la mélodie à traduire

25
sacrosanctum Concillium § 112-113.
26
Ibidem §116.
Directives et Orientations pastorales sur la Musique-Sacrée- ARCHIKIN
12

exactement la spiritualité. Les écritures Saintes comme premières sources


d’inspiration spirituelle des chants liturgiques. Les écritures Saintes
consignées dans la bible constituent une source importante pour rédiger le
texte d’un chant pour la liturgie. C’est la norme pour transmettre la foi
contenue dans la révélation divine. En effet, les chants incitent et doivent
inciter « les participants à avoir, en société, un comportement conforme à la
foi qu’ils professent au cours de la célébration eucharistique. C’est ainsi que,
dans l’Eglise, il existe des rapports entre la loi de la prière (lex orandi) et la loi
de la foi (lex credendi)27. La liturgie nourrit et oriente l’existence, modèle la
vie du fidèle comme un authentique « culte spirituel » (cfr.Rm 12,1).

II.3. La Spiritualité des Acteurs liturgiques de la Chorale

II.3.1. Tous appelés à la sanctification

33.Sont acteurs liturgiques de la chorale : les Maîtres de Chants ; les chantres et


les instrumentistes. Ainsi tous sont appelés à la sanctification. En effet,
« Puisque celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute
votre conduite, selon qu'il est écrit : Vous serez saints, car je suis saint »28…

34. Pour un chrétien catholique, intégrer une Chorale liturgique ne doit pas être un
acte banal ni un divertissement dépourvu de tout fondement spirituel. Il doit
s’agir d’une réponse personnelle à un appel individuel reçu de Dieu.
Autrement dit, il s’agit d’un engagement en qualité d’acteur liturgique qu’on
a accepté librement au nom de sa foi chrétienne en vue de sa sanctification.
35. La chorale est, certes, un lieu d’activité musicale, mais aussi un lieu
d’apprentissage à la vie spirituelle. Comme souligné dans le Concile Vatican II
(Sacrosanctum Concilium), la liturgie est importante dans la vie de l'Église car
c’est par elle que s'opère l'œuvre du salut, la présence du Christ, l'avant-goût
du ciel, la grâce de l'eucharistie, la vie spirituelle personnelle, la coopération
entre fidèles, les pieux exercices et une partie significative de l'action de
l'Église29.
36. En vertu de cet intérêt, le pape Jean Paul II souhaitait que se développe dans
l’Eglise une grande «spiritualité liturgique », car « sans la culture d’une
spiritualité liturgique, la pratique liturgique se réduit facilement à un
ritualisme et rend vaine la grâce qui provient de la célébration »30

27
Cardinal MONSENGWO, CDE, op cit,, N° 17, P. 22
28
Bible de Jérusalem, 1Pierre1, 15-16
29
SC,
30
Conférence Episcopale Nationale duCongo, Directives de l’épiscopat congolais pour une célébration digne et
correcte de la très sainte eucharistie, Ed du SG de la CENCO, N°13, p 14et Ss
Directives et Orientations pastorales sur la Musique-Sacrée- ARCHIKIN
13

37. C’est pourquoi, les Maîtres des chants ou dirigeants et tous les membres de la
chorale seront des chrétiens pratiquants donnant un témoignage de vie
chrétienne exemplaire : « une ville située sur la montagne ne peut être cachée »
(Cf. Mt 5, 14)31
38. La Musique-Sacrée, au-delà d’être un service de louange est une véritable
communauté chrétienne basée sur une vie de prière approfondie, une
connaissance de saintes écritures, de la sainte tradition et du Magistère de
l’Eglise et où les sacrements, surtout ceux d’initiation chrétienne (Baptême,
Confirmation, Eucharistie et pénitence) sont réellement vécues et promues.

II.3.2. Formation spirituelle des membres des Chorales


liturgiques

39. La nécessité de la formation spirituelle des membres d’une chorale découle


principalement de la fonction liturgique dévolue à la chorale, à savoir : la gloire
de Dieu et la sanctification des fidèles32 dont les choristes eux-mêmes. Aussi,
considérant le message de foi que la chorale exécute, partage et véhicule à
travers les chants, celle-ci est appelée à vivre et à expérimenter de manière
permanente et individuelle ce message, ce qui justifie davantage une
spiritualité.
40. La formation spirituelle, c’est cette possibilité ou ces plages que les
responsables de la liturgie et des Chorales à tous les niveaux sont tenus à offrir
à leurs membres des chorales en vue de leur permettre de mieux incarner la
spiritualité liturgique et de surcroit se sanctifier eux-mêmes.
41. C’est pourquoi, les responsables de la Commission de la Liturgie et de la Sous-
Commission Musique-Sacrée, au niveau Diocésain, sont invités à organiser au
début de chaque année pastorale, une formation à l’intention des Maîtres des
chants sur les matières relatives à la connaissance de la bible, la tradition et le
Magistère de l’Eglise, source de notre foi,
Cette formation spirituelle sera également répercutée au niveau Décanal et
surtout au niveau paroissial à l’intention de tous les choristes ;
42. Aussi, en collaboration avec les prêtres et animateurs, les Responsables de la
liturgie, de la sous-commission Musique-Sacrée et des chorales en particulier
organiseront régulièrement au niveau des paroisses, les recollections, retraites,
triduums, septénaires, neuvaines et autres sessions de formation ou initiatives,
pour assurer la formation spirituelle des choristes, surtout pendant les temps
forts de l’Église comme l’Avent et le Carême. « Les récollections sont
comparables à des haltes spirituelles pour favoriser la réflexion et la méditation,
le ressourcement et la prière » ;

31
Card. MONSENGWO, op cit
32
SC, 112
Directives et Orientations pastorales sur la Musique-Sacrée- ARCHIKIN
14

43. Le Maître des chants, en sa qualité de premier responsable de la Chorale, doit


faire montre d’une spiritualité exemplaire conformément au point 34ci-dessus.
Par conséquent, il doit :
a) Pour lui-même :

 Avoir suivi ou être disposé à suivre le cours de bible pour sa croissance


spirituelle ;
 Participer à toutes les activités spirituelles (Recollections, retraites,
neuvaines, triduum et toutes autres sessions de formation spirituelle
organisées à tous les niveaux (diocésain, décanal et paroissial) par le bureau
de la liturgie
 S’adonner à la lecture et méditation de l’écriture sainte, le catéchisme de
l’Eglise Catholique ainsi que d’autres documents du Concile Vatican II.
b) Pour les membres de la chorale :

 Créer au début ou à la fin des séances des répétitions, un espace de prière,


d’écoute et de partage de la parole de Dieu pour favoriser davantage la
croissance spirituelle des membres de sa Chorale ;
 Organiser des Recollections trimestrielles et des retraites annuelles pour
tous les choristes ;
 Encourager les choristes à participer aux sessions, retraites, neuvaines,
triduum et autres sessions organisées par la paroisse. Pour cela, il arrêtera
les répétitions tout au moins 15 minutes avant cette activité spirituelle, de
préférence s’interdire de convoquer les répétitions ces jours-là aussi bien à
la paroisse qu’en dehors de celle-ci, sous peine des sanctions disciplinaires.

III. La Technique Musicale

44.La technique musicale se comprend comme étant la capacité des musiciens


instrumentaux et vocaux à exercer un contrôle optimal de leurs instruments ou
cordes vocales afin de produire les effets musicaux précis qu'ils désirent. Pour
ce faire, il est important que les choristes en général et les Maîtres des Chants
en particulier puissent maîtriser quelques techniques musicales entre autre le
langage musical notamment le solfège, l’harmonie musicale, la censure ainsi
que la technique de direction du chœur. C’est ici l’occasion de souligner
l’importance et l’obligation pour les Maîtres des Chants de participer aux
différentes formations ;
Directives et Orientations pastorales sur la Musique-Sacrée- ARCHIKIN
15

45. Par conséquent, ces derniers et les autres chanteurs, dans le but d’améliorer la
qualité du chant et de son apprentissage sont invités à recourir à la technique
musicale pour donner à leurs chants toutes les qualités requises.

III.1. Le langage musical

1. Le solfège en tant que l’un des langages musicaux permet l’accès à l’écriture
et la lecture des chants liturgiques à l’aide des (partitions) en les conservant,
sans modifier la mélodie principale pour les générations futures. C’est la
notation classique des chants par excellence qui permet en outre d’enseigner
ou d’étudier un chant liturgique, d’analyser le style utilisé.
2. Toutefois, hormis le solfège, il existe d’autres formes de notations musicales
mais qui ne sont pas beaucoup utilisés pour les chants liturgiques. C’est le cas
des notations carrées (quadratus, ou le vaticure), la saint Galle, le Laon, la
romaine antique, le benevontu, le tonic solfa, etc.

III.2. L’harmonie musicale

45.L’harmonie étant une science qui étudie les accords des chants, elle a comme
avantage de permettre au dirigeant d’enseigner ou d’apprendre aux choristes
les voix mentalement en donnant une polyphonie parallèle, sans tomber dans
les erreurs des « accords prohibés » ou des accords qui ne respectent pas les
règles élémentaires d’harmonie musicale ;
46. En harmonisant le chant, les Maîtres des chants harmonisateurs et le cas échéant
les compositeurs, doivent veiller à ce que le chant puisse : « revêtir son
caractère sacré et le sens de communion. Il ne doit jamais évoquer les
sentiments profanes mais doit inviter à penser au mystère divin » ;
47. Toutefois, les Maîtres de chants, arrangeurs et harmonisateurs, s’abstiendront
de toute modification harmonique, sous réserve des mesures disciplinaires
relatives aux droits d’auteurs et aux dispositions relatives à la censure pour
garder l’authenticité et l’originalité de la mélodie d’un chant liturgique dûment
censuré ou autorisé par la commission liturgique diocésaine.
Directives et Orientations pastorales sur la Musique-Sacrée- ARCHIKIN
16

III.3. La Censure et Conformité

48.Depuis les temps les plus anciens, le contenu et les paroles des chants
liturgiques sont inspirés par la parole de Dieu.33Les textes qui peuvent être
chantés en musique et l’ordre à suivre dans ces chants étant fixés, il n’est
permis ni de les changer cet ordre, ni de les remplacer par des paroles de son
choix, ni de les omettre en entier ou même en partie34 ;
49. Les textes destinés au chant sacré seront conformes à la doctrine catholique35.
Cette conformité exige non seulement que le contenu du chant (paroles ou
texte) soit adaptée au mystère incarné et au moment liturgique mais aussi que
l’harmonie (mélodie, rythme et mouvement) soit expressive, féconde et qu’elle
s’exprime dans la richesse culturelle (style, langue, syntaxe et accent tonique
de la langue, etc.), propre au peuple de Dieu qui célèbre ;36
50. S’agissant des chants intercalaires qui remplacent éventuellement les Psaumes
responsorials après les lectures, leurs contenus doivent être conformes ou
mieux doivent traduire plus ou moins fidèlement et correctement le fond de ce
psaume responsorial lequel fait partie du mystère du jour. A défaut de cette
conformité, il est préférable de réciter carrément ces Psaumes responsorials
plutôt que de chanter une chanson qui ne rend pas exactement son contenu ;37
51. Le respect de la conformité liturgique, c’est aussi adapter le texte d’un chant et
sa mélodie à l’une ou l’autre fonction que veut accomplir ce chant :
«recueillement, méditation, joie ou tristesse, adoration ou louange, prière,
demande, enthousiasme, climat de narration, etc.».38

III.3.1. Mission des compositeurs des chants

52. Les compositeurs des chants destinés aux célébrations liturgiques doivent
comprendre qu’ils sont « Appelés à cultiver la Musique-Sacrée et à accroitre
son trésor », ainsi, ils doivent être imprégnés d’esprit chrétien et
« composeront des mélodies qui présentent les marques de la véritable
Musique-Sacrée et qui puissent être chantées non seulement par les grandes
scholae cantorum, mais qui conviennent aussi aux petites et favorisent la
participation active de toute l’assemblée des fidèles »39.

33
cf. Ep 5, 19.
34
Motu proprio - Tra le sollecitidini page 3. Pt III.8
35
SC, n ° 121
36
Idem, n ° 119
37
Fridolin Card. AMBONGO, adresse aux dirigeants des chorales de l’archidiocèse de Kinshasa, le 20 novembre
2020 à la Cathédrale notre Dame du Congo
38
J. Bierens, o.s.c ; pères Croisiers musienene : petit guide pour les Maîtres des chants et les chanteurs : notes
méthodologiques, c/o Procure, BP. 63, Butembo, P. 2

39
SC, N° 121
Directives et Orientations pastorales sur la Musique-Sacrée- ARCHIKIN
17

III.3.2. Sources d’inspiration pour les compositeurs

53.Les compositeurs de chants prendront conscience que « la liturgie chrétienne


est née dans le sillage des paroles et des gestes de Jésus, développant
l’héritage rituel du judaïsme » les chants de l’assemblée chrétienne se sont
inspirés de la parole de Dieu40.
54. C’ est pourquoi, ces chants liturgiques trouveront directement, ou
indirectement, dans les lectures bibliques, s’étalant sur l’ensemble de l’année
liturgique ainsi que dans les textes liturgiques de la Messe, des motifs de grande
inspiration, s’ouvrant ainsi au souffle de l’esprit de Dieu41.
Puisant leur essence de la sainte écriture, la sainte tradition et le magistère de
l’Eglise peuvent également servir de motif d’inspiration pour les compositeurs.
III.3.3. Diffusion des nouvelles compositions

55.Toute nouvelle composition ne doit pas être d’office exécutée au cours d’une
célébration eucharistique. Pour l’être, son compositeur doit en obtenir l’
autorisation préalable (imprimatur) de l’Archevêque de Kinshasa ou son
délégué, à travers la Commission Diocésaine de Liturgie (CDL) et plus
précisément de la sous-commission Musique-Sacrée Diocésaine (SCMSD),
laquelle a reçu mandat entre autre de « maintenir vivant l’ esprit créateur des
compositions musicaux dans le respect du vrai sens de la liturgie et du message
Biblique ; s’ occuper de faire respecter les normes liturgiques concernant les
chants et la musique…ainsi que de censurer toutes les nouvelles compositions
des chants religieux »42 ;
56. Les Compositeurs ne transformeront pas les textes suivants : « kyrie, Gloria,
Sanctus, Pater noster et Agnus Dei »43dont les textes sont bien connus et
ordonnés à cause de leur caractère « christique » et « trinitaire ». Aussi, les
compositeurs utiliseront le « nous » au lieu de « je » pour les chants d’entrée ;
57. C’ est pourquoi, les compositeurs des chants liturgiques auront l’humilité de
soumettre leurs compositions à la commission diocésaine de liturgie44 à travers
laquelle l’imprimatur sera accordé après analyse de la nouvelle composition et
avis favorable.

40
SC, N° 121, op cit ibidem.
41
Idem, n. 17, P. 22
42
Synode diocésain 1986-1988, Options et Directives promulguées par S. EmCard. MALULA, Archevêque de
Kinshasa, Ed de l’Archidiocèse de Kinshasa, Déc. 1988, P. 24.
43
Card. MONSENGWO, CDE, op cit, P….
44
Idem
Directives et Orientations pastorales sur la Musique-Sacrée- ARCHIKIN
18

III.4. La technique de direction des chorales.

58.Au cours d’une célébration liturgique, diriger une chorale n’est pas le seul fait
de pratiquer la technique de l’Art Musical (solfège), notamment indiquer aux
choristes les couplets, marquer les nuances, etc. Bien plus, diriger une chorale
c’est une technique consistant à prendre en compte tous les aspects liturgiques
relatifs aux chants en vue de rendre agréable et pieuse la célébration liturgique,
notamment le choix du répertoire ou programme des chants, l’exécution des
chants, (respect des actions liturgiques, temps de silence, implication des
fidèles, etc.).

III.4.1. Qualités et tenue du Maître des chants

59.Le Maître des chants doit avoir un minimum de connaissance de solfège et une
certaine sensibilité musicale au-delà des connaissances liturgiques. Il est aussi
important qu’il sache créer une ambiance de coopération agréable et susciter
l’enthousiasme45 ;
60. Le Maître des chants se place face à la chorale, à la bonne distance, pour être
vu de tous. Il adopte une attitude aisée, sans raideur ni mollesse. Son corps sera
droit mais souple, les pieds légèrement écartés pour garder l’équilibre. Il tiendra
la tête haute, les coudes non collés au corps mais libre. Il reste sur place et évite
de trop balancer46. Un Maître des chants ou un dirigeant de chorale n’est pas
un danseur moins encore un soliste pendant qu’il conduit la chorale. Mais un
conducteur. De même, il évitera d’entonner les solos ;
61. La PGMR dit que pour obtenir, de l’Assemblée une participation active à la
célébration eucharistique, « il convient d’avoir un chantre ou un maître de
chorale pour guider et soutenir le chant du peuple »47il est donc souhaitable
« que chaque chorale ait deux dirigeants : un pour la chorale, un autre pour
les fidèles ».48 A défaut de deux dirigeants, le Maître des chants doit être
capable de diriger alternativement l’ assemblée et la chorale tout en donnant
priorité à l’ assemblée49 ;
62. Le Maître des chants doit s’habiller décemment et impeccablement. Sa tenue
vestimentaire doit être sobre et digne du service qu’il rend. Il est recommandé
que les Maitres des chants soient habillés en tuniques appropriés à l’instar des
Ministres de l’autel pendant qu’ils sont de service. Que la Paroisse dispose pour
eux des tuniques appropriées.

45
J.Bierens, o.s.c ; pères Croisiers musienene : petit guide pour les Maîtres des chants et les chanteurs : notes
méthodologiques, c/o Procure, BP. 63, Butembo, P. 14
46
Ibidem
47
PGMR, N°104
48
Frédéric Card. ETSOU, cité par Mgr M. Plevoets, la liturgie de l’eucharistie, un guide pastoral, Editions
Mediaspaul, Kinshasa-RDC, 2008, P. 63.
49
Mgr M. Plevoets, la liturgie de l’eucharistie, un guide pastoral, Editions Mediaspaul, Kinshasa-RDC, 2008, P. 63.
Directives et Orientations pastorales sur la Musique-Sacrée- ARCHIKIN
19

III.4.2. Répertoire ou programme des chants

63.Pour les célébrations liturgiques et dominicales, il revient à la Commission


Diocésaine de liturgie, les prérogatives de « préparer les feuillets dominicaux,
qui doivent non seulement contenir les chants et les lectures, mais aussi les
notices permettant aux fidèles de reprendre et de méditer ces textes chez
eux… »50la Sous-Commission Musique-Sacrée Paroissiale (SCMSP) veillera
à la mise en œuvre de ce feuillet et à son strict respect par les chorales ;51
64. Toutefois, en cas d’indisponibilité du feuillet liturgique élaboré par la
Commission Diocésaine de Liturgie au niveau de la paroisse, la Commission
Paroissiale de Liturgie peut l’élaborer à travers sa SCMSP ou approuver les
propositions lui soumises par les Dirigeants ou Maîtres des chants en passant
par la SCMSP ;
65. En élaborant leurs propositions du programme dominical de la messe, les
Dirigeants ou Maîtres des chants doivent se référer au calendrier liturgique,
années liturgiques, mystère du jour… de la manière qu’ils sont organisés dans
l’Ordo pour les diocèses de la RD Congo ;
66. Aussi, on fera grand usage du chant dans les célébrations, en tenant compte de
la mentalité des peuples et des aptitudes de chaque assemblée. S’il n’est pas
toujours nécessaire, par exemple aux messes de la semaine, de chanter tous les
textes qui, par eux-mêmes, sont destinés à être chantés, on mettra tout le soin
possible pour que le chant des ministres et du peuple ne soit pas absent des
célébrations, les dimanches et fêtes de précepte ;52
67. Toutefois, bien que le répertoire d’une chorale puisse aussi être constitué des
chants qui ne sont pas liturgiques, seuls les chants liturgiques seront alignés ou
programmés au cours d’une célébration liturgique. Les autres peuvent
intervenir à d’autres occasions telles que les animations musicales, les concerts
religieux, etc.

A. Exécution des chants au cours d’une célébration liturgique : Respect de


la langue et des Actions liturgiques

68. Il est des règles à observer durant l’exécution du chant : celles-ci concernent
d’une part la qualité de la voix chantante notamment la pose de la voix,
articulation, observation du rythme, et des nuances, le contact avec le Maitre
de chant, etc. D’autre part, elles concernent le genre du chant (triste, gai,
narratif…) et sa fonction (le service que le chant veut rendre : animation,
marche…).

50
Synode diocésain 1986-1988, op cit, P. 24
51
Idem
52
PGMR, N° 40
Directives et Orientations pastorales sur la Musique-Sacrée- ARCHIKIN
20

Ainsi, dans une célébration liturgique, les Chants ne peuvent pas être exécutés
de manière indifférente. « Par conséquent, tout - dans le texte, dans la mélodie,
dans l’exécution doit correspondre au sens du mystère célébré aux différents
moments du rite et aux temps liturgiques »53

69. C’est pourquoi les chorales et les Maîtres des chants :

a) « Conformeront l’exécution des chants au déroulement de la célébration


eucharistique et notamment à l’action du célébrant principal. Ils éviteront de
faire attendre celui-ci »54 et veilleront à ne pas transformer la célébration
eucharistique en concerts musicaux et se garderont d’encourir le reproche
que le Seigneur a fait à Israël : « écarte de moi le bruit de tes cantiques, que
je n’entende pas la musique de tes harpes » ;55
b) Ne sont pas tenues de chanter obligatoirement toutes les parties de la messe.
Cela dépendrait de la dynamique de la présidence et de l’Assemblée. Aussi,
en choisissant les parties de la messe qui seront effectivement chantées, la
priorité sera accordée à celles qui ont plus d´importance, et surtout à celles
qui doivent être chantées par le prêtre, le diacre ou le lecteur, avec réponse
du peuple ou qui doivent être prononcées simultanément par le prêtre et le
peuple ;56
c) S’en tiendront à leur rôle et feront chanter l’assemblée. Autrement dit, elles
ne chanteront pas toutes seules, transformant la célébration liturgique en
concerts » … Il faut donc de préférence chanter des chants (mêmes
polyphoniques) qui prévoient des refrains pour toute l’assemblée57. Aussi, la
messe ne doit pas être l’occasion pour les maîtres des chants de lancer leurs
nouvelles compositions connues de personne ;58
d) Exécuteront les chants en lingala, étant donné que la langue liturgique de
l’Archidiocèse de Kinshasa est le lingala. Toutefois, il est admis l’exécution
de tout au plus 3 chants dans d’autres langues nationales, notamment en
Swahili, Kikongo et Tshiluba ou encore en latin ou français, cependant les
Maîtres des chants veilleront à leur équilibre ;
e) N’exécuteront pas les chants en dialectes sauf s’ils ont été approuvés au
préalable par la Commission Diocésaine de Liturgie ou tout au moins obtenu
l’autorisation spéciale du Curé de la Paroisse à travers la Commission
Paroissiale de Liturgie en passant par la SCMSP. Dans ce cas, 1 seul chant
sera autorisé et le Dirigeant ou Maître des chants qui voudrait l’exécuter

53
54
Celebrer dignement l’ eucharistie ???
55
Cf Amos 5, 23
56
Idem
57
?????
58
Cardial AMBONGO, adresse aux dirigeants des chorales de l’archidiocèse de Kinshasa, op cit
Directives et Orientations pastorales sur la Musique-Sacrée- ARCHIKIN
21

prendra soin d’expliquer aux choristes et aux fidèles la signification de son


contenu ;
f) Sélectionneront les chants qui feront respecter l’équilibre linguistique entre
le Français et le Latin pour les messes Latino-Françaises. Au maximum, 3
chants en d’autres langues sont autorisés ;
g) Afin de permettre au chant de remplir sa fonction liturgique les Maîtres des
chants qui alignent et/ou qui exécutent ce chant au cours d’une célébration
eucharistique doivent s’assurer que le contenu de ce chant est adapté à
l’action et au temps liturgiques.59

III.5. Rappel de Quelques Directives

III.5.1. Directives relatives au Contenu et exécution des chants de


Messe

70.Le Chant d’entrée :


 Le but de ce chant est d’ouvrir la célébration, de favoriser l’union des
fidèles rassemblés. D’introduire leur esprit dans le mystère du temps
liturgique ou de la fête, d’accompagner la procession du prêtre et des
ministres ;60
 C’est pourquoi, le chant d’entrée est à exécuter à pleine voix et cœur ouvert
de la part de tous. De préférence en forme de dialogue entre assemblée
(refrain) et chorale(couplets). Deux chants enchainés sont parfois requis ;
 Les Maîtres de chants et les chorales éviteront d’alourdir et compromettre
le commencement de la célébration eucharistique par la longueur de cette
entrée/ouverture due à l’exécution de plus de deux chants et/ou la répétition
de plusieurs couplets d’un chant ;
 Etant un chant qui accompagne une action liturgique (entrée) dès que le
célébrant et les autres ministres ont gagné leur place, il n’est plus nécessaire
de le prolonger.

71. Le Chant de Kyrie :

 Puisque c´est un chant par lequel les fidèles acclament le Seigneur et


implorent sa miséricorde, il est habituellement exécuté par tous, le peuple,
la chorale ou un chantre y tenant leur partie ;61

59
Cardinal AMBONGO, adresse aux dirigeants des chorales de l’archidiocèse de Kinshasa, op cit
60
PGMRZ, 25
61
PGMR, n. 52
Directives et Orientations pastorales sur la Musique-Sacrée- ARCHIKIN
22

 Le chant de Kyrie est à chanter à voix très basse et dans un grand


recueillement. Il est préférable qu’il ne soit pas accompagné par les
instruments de musique pour faire gagner son emprise lyrique ;62
 Il ne sera plus chanté lorsque la présidence a opté pour la deuxième ou la
troisième formule du Missel ;
 De même, la pratique de chanter le Kyrie ou un chant qui en tient lieu
immédiatement après que le prêtre a invité les fidèles à la préparation
pénitentielle est un abus, qui doit être corrigé de toutes manières ;63

72. Le Chant d’aspersion :

 Le dimanche, au Temps pascal (vidiaquam) surtout, en lieu et place de


l’acte pénitentiel, on peut faire la bénédiction de l’eau et l’aspersion en
mémoire du baptême64 ;
 Les chorales choisiront à cet effet, les chants dont le contenu rappelle le
baptême (engagement chrétien) et non la purification du corps ni l’acte de
contrition…
 La chorale ne chantera pas le chant de l’aspersion, lorsque le prêtre
célébrant a commencé par le confiteor : « je reconnais que j’ai péché… ».

73. Le Chant de Gloria

 Le Gloria est une hymne très ancienne et vénérable par laquelle l´Église,
rassemblée dans l´Esprit Saint, glorifie Dieu le Père ainsi que l´Agneau
qu’elle supplie. Le Gloria in excélsis Deo est à la fois, un hymne de fête,
d’action de grâce et de louange au Dieu trinitaire. Il est aussi appelé la
grande doxologie (parole de gloire)65…
 A cause de son caractère solennel (hymne), on ne peut jamais remplacer le
texte de cette hymne par un autre (cfr composition), répéter plusieurs fois
le refrain et/ou plus d’une fois un même couplet, de longs intermèdes
musicaux ou encore y superposer des morceaux au début du chant,
communément appelé « introduction » tout comme à la fin du chant
communément appelé « finale » …
 Le Gloria est entonné par le prêtre ou, si cela est opportun, par un chantre
ou par la chorale. Il est chanté soit par tous ensemble, soit par le peuple
alternant avec la chorale, soit par la chorale elle-même. Si on ne le chante
pas, il doit être récité par tous, ensemble ou par deux chœurs qui alternent ;
 C’est pourquoi, dans l’exécution de ce chant, toutes les voix, les
instruments et les mouvements « voire les danses » devraient symboliser la

62
Père Moser, (notes de cours)
63
Card MONSENGWO, CDE, op cit, 10, P. 12 et ss
64
PGMR, n.51
65
Card. MONSENGWO, CDE 11, P. 13.
Directives et Orientations pastorales sur la Musique-Sacrée- ARCHIKIN
23

liturgie cosmique et préfigurer celle céleste. L’allure (tempo) du chant doit


être majestueuse, mais en même temps soutenu. La forme en dialogue entre
l’assemblée et la chorale est à préférer.

74. Le Psaume responsorial :

 « La première lecture est suivie du psaume responsorial ou d’un graduel.


Le psaume responsorial, faisant partie intégrante de la liturgie de la Parole,
a une grande importance liturgique et pastorale, car il favorise la méditation
de la Parole de Dieu ».66 Il ne s’agit pas d’une répétition ou commentaire
de la première lecture, moins encore d’un commentaire de l’Evangile ;
 En chantant un psaume responsorial, il est nécessaire que le psalmiste n’en
fasse pas un exercice de chant. C’est le texte qui importe : la musique,
toujours très simple, a pour but de le porter ;
 Il serait important que, dans nos paroisses, quelques personnes s’exercent
à chanter les psaumes à l’ambon pour bien servir ce chant si particulier. A
défaut d’un bon psalmiste, un choriste peut lire les strophes du psaume et
la Chorale et l’assemblée des fidèles chanteront le refrain ;
 Il est nécessaire que l’assemblée sache clairement ce qu’on doit reprendre.
On peut alors obtenir une grande qualité de prière et d’écoute ;
 Le plus souvent, le psaume est accompagné à l’orgue. Mais d’autres
instrumentistes (flûtiste, guitariste, etc.) peuvent soutenir la cantillation à
condition que l’instrument choisi ne couvre pas le texte chanté.

75. Le chant d’Alléluia

 Après la lecture qui précède immédiatement l’Evangile, on chante


l´Alléluia ou un autre chant établi par les rubriques, selon ce que demande
le temps liturgique. Ce genre d’acclamation constitue un rite ou un acte
ayant valeur en lui-même, par lequel l’assemblée des fidèles accueille le
Seigneur qui va leur parler dans l’Evangile, le salue et professe sa foi en
chantant ;

 L’ alléluia est chantée par tous debout, la chorale ou le chantre donnant


l’intonation et, le cas échéant, on répète l’alléluia ; le verset est chanté par
la chorale ou le chantre ;67
 L´Alléluia est chanté en tout temps en dehors du Carême. Les versets sont
pris au lectionnaire ou au Graduale ;68

66
PGMR, n°61.
67
PGMR, n° 62
68
PGMR, n° 62
Directives et Orientations pastorales sur la Musique-Sacrée- ARCHIKIN
24

 Pendant le Carême, on remplace l’Alléluia par un verset avant l’Evangile,


qui se trouve dans le lectionnaire. On peut encore chanter un autre psaume
ou "trait", tel qu’on le trouve dans le Graduale.

76. Le Chant de Credo ;

 Le Symbole, ou profession de foi, vise à ce que tout le peuple rassemblé


réponde à la parole de Dieu annoncée dans les lectures de la sainte Ecriture
et expliquée dans l´homélie, et, en professant la règle de la foi dans une
formule approuvée pour l’usage liturgique, se rappelle et professe les
grands mystères de la foi avant que ne commence leur célébration dans
l’Eucharistie. Il peut être récité ou chanté ;
 Le Symbole doit être dit ou chanté par le prêtre avec le peuple, le dimanche
et les jours de solennité ; on peut aussi le dire lors de célébrations
particulières plus solennelles ;
 S´il est chanté, il est entonné par le prêtre ou, si cela est opportun, par un
chantre ou par la chorale; mais il est chanté soit par tous ensemble, soit par
le peuple alternant avec la chorale ;69
 De préférence le symbole(Credo) doit être récité par tous, ensemble ou par
deux chœurs qui se répondent l’un l’autre ;70
 Le texte idéal du credo est celui de Nicée. Les Chorales éviteront les chants
dont le contenu n’a rien à avoir avec le texte de Nicée, ni le symbole des
Apôtres et éviteront de répéter plusieurs fois les refrains et /ou plus d’une
fois les mêmes couplets.

77. Le Chant de la Prière des fidèles

78. Le Chant des Offrandes

 Comme les chants pour l’entrée, l’offertoire, la fraction(Agnus Dei /


Agneau de Dieu) et la communion, accompagnent un rite ;71
 La procession qui apporte les dons est accompagnée par le chant
d’offertoire qui se prolonge au moins jusqu´à ce que les dons aient été
déposés sur l´autel ;
 Les normes qui concernent la manière d´exécuter ce chant sont les mêmes
que pour le chant d´entrée (n. 48). Le chant peut toujours accompagner les
rites de l’offertoire, même lorsqu’il n’y a pas de procession des dons ;72

69
PGMR, n° 67 et 68
70
PGMR, ibidem
71
72
PGMR, n° 74
Directives et Orientations pastorales sur la Musique-Sacrée- ARCHIKIN
25

79. Le Sanctus ;

 Le « Sanctus » nous enseigne donc l’attitude à voir dans la liturgie. Aussi


devrions-nous réfléchir : les mélodies du « Sanctus », parfois chantées à
tue-tête par des assemblées où l’on ne réfléchit plus au sens profond de
la liturgie, parviennent-elles à donner aux fidèles cette envie de se laisser
saisir par le chant des créatures célestes ?

80. L’Agnus Dei

 L’invocation Agnus Dei (Agneau de Dieu) est ordinairement chantée par


la chorale ou le chantre, et le peuple y répond, ou bien elle est dite à haute
voix ;
 Cette invocation accompagne la fraction du pain et peut donc être répétée
autant de fois qu´il est nécessaire jusqu’à ce que le rite soit achevé. La
dernière fois, elle est conclue par les mots : dona nobis pacem (donne-
nous la paix).

81. Le Chant du Pater Noster

82. Les Chants de la communion

III.5.2. Directives relatives aux Danses et Cris de joie pendant


les célébrations eucharistiques

83.Dans nos traditions la danse sacrée diffère foncièrement des danses de


réjouissance ou de celles qui marquent d’autres évènements de la vie sociale.73
Ainsi, les danses doivent s’accorder au cadre sacré de l’action liturgique. Les
chorales ;
84. La danse sacrée est prière : par son style particulier, par ses rythmes, gestes et
mouvements retenus, elle s’adresse à Dieu et exprime envers lui l’adoration, le
louange, le repentir, la supplication, la joie du salut ;74
85. La danse sacrée est aussi communautaire : en règle générale c’est toute
l’assistance qui danse, chante et exprime ses sentiments, et non pas un groupe
qui danse devant un public assis et passif ;75
86. Le renouveau liturgique en République Démocratique du Congo n’a pas admis
des danses mimiques en liturgie. En effet, étant d’origine judéo-chrétienne, le

73
Synode Diocésain 1986-1988, Options et Directives promulguées par S. Em. Card. MALULA, Archevêque de
Kinshasa, éditions de l’Archidiocèse de Kinshasa, Déc. 1988, P. 24.
74
Synode Diocésain 1986-1988, Options et Directives promulguées par S. Em. Card. MALULA, Archevêque de
Kinshasa, éditions de l’Archidiocèse de Kinshasa, Déc. 1988, P. 24.
75
Synode Diocésain 1986-1988, op cit, Options et Directives promulguées par S. Em. Card. MALULA, Archevêque
de Kinshasa, éditions de l’Archidiocèse de Kinshasa, Déc. 1988, P. 24.
Directives et Orientations pastorales sur la Musique-Sacrée- ARCHIKIN
26

christianisme, comme le judaïsme, ne mime pas la divinité. De même, il faut


écarter de la liturgie les contorsions désordonnées. Le Missel Romain pour les
diocèses du Zaïre admet seulement des mouvements rythmiques du corps, car
la prière n’est pas seulement « l’élévation de l’âme à Dieu » : elle est aussi
« une parole corporelle » ;76
La danse, comme moyen d’expression de la joie et de l’action de grâce à Dieu
durant la messe est bonne en soi et est à encourager. Mais est prohibée la
tendance consistant à transformer la liturgie de la messe en un concert musical
avec des danses profanes. Les mouvements rythmiques et chorégraphiques
doivent être suffisamment expressifs, dignes et ordonnés, sobres et pieux ;77
87. Autant que la danse, les cris de joie doivent garder leur caractère sacré et ne
seront pas lancés n’importe comment et à n’importe quelle partie de la
célébration. Etant une expression des sentiments de louange et d’adoration, les
cris de joies seront lancés à l’entrée, pour vénérer la croix, pendant le Gloria
pour louer le seigneur, pendant les offrandes pour accompagner les dons et
pendant le sanctus pour adorer le seigneur ;
88. C’ est pourquoi, « les Chorales veilleront à ce que les Danses gardent leur
caractère sacré et « éviteront l’extravagance dans les pas de danse avec de
gestes inutiles ainsi que de transformer L’Eglise en lieu de danse empêchant
ainsi ceux qui le souhaitent, de continuer l’action de grâce »78 après les
célébrations eucharistiques. De même, « les cris de joie seront ordonnés, limités
et respectueux »79

III.5.3. Directives relatives au Silence liturgique

89.Le silence sacré fait partie de la célébration : il doit aussi être observé en son
temps. Sa nature dépend du moment où il trouve place dans chaque
célébration. En effet, pendant l’acte pénitentiel et après l´invitation à prier,
chacun se recueille; après une lecture ou l´homélie, on médite brièvement ce
qu´on a entendu; après la communion, le silence permet la louange et la prière
intérieure ;80
90. Dès avant la célébration elle-même, il est bon de garder le silence dans l’église,
à la sacristie et dans les lieux avoisinants, pour que tous se disposent à célébrer
les saints mystères religieusement et selon les rites ;81
91. C’est pourquoi, la beauté des célébrations liturgiques exige le renoncement à
ce qui frise la banalité, la fantaisie, le caprice. Les célébrations liturgiques ont

76
Card. MONSENGWO, CDE, op cit, n. 21, P. 25 et ss
77
Conférence …..n.49, P. 42
78
Idem, Point 16, P. 20
79
Cardinal MONSENGWO, CDE, op cit, Point 16, p.20
80
PGMR, n. 45
81
PGMR, n. 45
Directives et Orientations pastorales sur la Musique-Sacrée- ARCHIKIN
27

besoin d’un temps ou d’un espace qu’on appelle le silence afin de peser ce qui
est vu, dit ou chanté, écouté, touché et fait ;
92. Le silence est ce temps ou cet espace que l’assemblée chrétienne se donne pour
intérioriser les paroles écoutées, afin que chaque participant s’approprie le
mystère célébré en pénétrant mieux le sens des textes entendus, des chants
exécutés et des gestes posés82. Il permet à chaque participant de découvrir le
message dense et lumineux que portent les signes dans le contexte desquels se
double la célébration eucharistique ;83
93. Dans les célébrations eucharistiques qui se déroulent dans notre Archidiocèse
de Kinshasa, le silence sera requis pendant les moments suivants ;84

a) Après la première lecture, l’assemblée garde un moment de silence pour


intérioriser la lecture proclamée. Ensuite, on peut lire le psaume intercalaire
ou exécuter un chant de méditation ;
b) Après la deuxième lecture qui se fait les dimanches, les fêtes et les
solennités, l’assemblée gardera également un moment de silence avant de
dire ou de chanter l’alléluia et son verset ;
c) Après l’homélie, l’assemblée gardera un moment de silence, afin que
chaque participant s’approprie l’enseignement reçu et se donne un mode de
le pratiquer dans la vie en société ;
d) Après la communion, dès que la distribution de la communion prend fin,
l’assemblée cesse de chanter et dispose d’un temps suffisant pour une
action de grâce. Pendant ce temps de silence, chaque participant rendra
grâce au seigneur pour les biens faits reçus. A la lumière de ce qu’il aura
retenu des enseignements reçus au cours de la célébration eucharistique,
chaque participant se déterminera à améliorer son comportement en société.
Pour mieux capitaliser ce moment de silence, la chorale communiera en
dernier après toute l’assemblée et pendant qu’elle communie, elle cesse de
chanter et le jeu de tout instrument de musique est proscrit ;
94. Les chorales (et les commentateurs)respecteront scrupuleusement le silence
prévu après la communion, afin d’aider l’assemblée à l’intériorisation des
mystères célébrés ;85
Aussi, les prêtres et les DPL ne doivent pas manquer de bien expliquer aux
fidèles la raison de ce silence liturgique.

82
Card. MONSENGWO, CDE, op cit, Point 19, P. 24 et ss
83
Idem
84
Card. MONSENGWO, CDE, op cit, Point 19, P. 24 et ss

85
Card. MONSENGWO, CDE, op cit, N° 16, P. 21
Directives et Orientations pastorales sur la Musique-Sacrée- ARCHIKIN
28

III.5.4. Directives relatives aux instruments Musicaux


d’Accompagnement des chants

95.La célébration liturgique admet le son d’instruments de musique, juste pour


permettre de soutenir la mélodie et d’enrichir le chant par des sons
harmoniques. Les organistes et autres instrumentalistes jouent un rôle qui est,
en quelque sorte, ministériel dans l’accompagnement des chants en ce sens
qu’ils favorisent l’édification du peuple chrétien ;86
96. Les organistes et autres instrumentalistes se réjouiront dans la pensée que leur
fonction consiste à porter le peuple assemblé à la prière, à la contemplation du
mystère célébré. En effet, le doux son des instruments de musique peut aider le
peuple assemblé à approfondir le sens des paroles chantées.
Les instruments de musique notamment le tam-tam et le gong doivent éviter de
noyer le chant et d’empêcher l’intelligence des paroles chantées ;87
97. De tous les temps, l’orgue ou le Piano (instrument à vent) restent l’instrument
par excellence d’accompagnement des chants au cours d’une célébration
eucharistique. Aujourd’hui, en l’absence de l’Orgue et du Piano, le synthétiseur
en fait office sans désemparer. Toutefois, l’organiste veillera de programmer le
son de l’orgue ou du piano et évitera de programmer les sons des percussions
trop brillants avec tendance le plus souvent de dominer les voix humaines des
choristes et fidèles…
98. Quant aux autres instruments de musique (guitare, xylophone, flûte, harpe, tam-
tam, lokolé, tambours, tambourins, maracas, etc.), il est permis de les admettre
dans le culte divin selon qu’ils sont ou peuvent devenir adaptés à un usage
sacré, qu’ils s’accordent à la dignité du temple et qu’ils favorisent
véritablement l’édification des fidèles ;88
99. Cependant, il est constaté actuellement une forte tendance de nos chorales
d’utiliser la batterie communément appelé « drums » pour soutenir le tempo du
chant…Il convient de noter que l’usage de cet instrument n’est recommandé
que pour les messes en plein airs ou dans une Eglise très vaste car du point de
vue acoustique, celui-ci produit trop de bruits au point d’étouffer le chant
lorsqu’il est utilisé dans une Eglise de taille normale. Encore faut-il que les
joueurs de cet instrument fassent preuve de professionnalisme et de piété en le
jouant…
100. On ne laissera pas jouer les interludes instrumentaux sans la voix humaine,
pendant un temps assez long, laissé à l’appréciation du Maître des chants.
Sinon, aucune démarcation ne sera établie entre une Chorale liturgique et un
Orchestre…
101. Pendant les temps spécifiques de l’Eglise, l’usage des instruments par les
chorales doit obéir à certaines exigences ci-dessous :

86
SC, n. 112
87
Card. MONSENGWO, CDE, op cit, n.18
88
SC, op cit, n°120
Directives et Orientations pastorales sur la Musique-Sacrée- ARCHIKIN
29

a) Pendant le Temps de l’Avent :

102. Se servir des instruments de musique avec la discrétion qui convient au


caractère de ce temps, et sans anticiper sur la joie complète de la Nativité du
Seigneur. Exception faite au troisième dimanche de l’Avent.89

b) Pendant le Temps de Carême

103. Du mercredi des cendres jusqu’au Gloria in excélsis Deo de la Messe


solennelle de la Vigile pascale, les instruments ne sont autorisés que pour
soutenir le chant90

104. Toutefois, exception sera faite du quatrième dimanche (laetare), des solennités
et des fêtes91du patron principal du lieu, du titulaire ou de l’anniversaire de la
dédicace de l’église propre et du titulaire ou du fondateur de la famille
religieuse, ou si une solennité extraordinaire se présente. Dans l’une ou l’autre
cas, les instruments peuvent jouer mais de manière la plus sobre possible…

c) Le Dimanche des Rameaux

105. Le dimanche des rameaux renferme deux évènements presque opposés :


l’entrée triomphante de Jésus Christ à Jérusalem avec le « ozana fils de
David » d’une part, et la passion du calvaire d’autre part. De ces deux
événements, il convient d’accorder l’ascendance au premier du fait qu’il n’est
commémoré que ce jour-là tandis que la passion est aussi commémorée le
Vendredi saint92.

106. Par conséquent, les chorales peuvent aligner les chants d’ozana après la
passion et les instruments de musique seront joués du début à la fin de la
célébration, hormis le moment de la passion, si celle-ci est chantée93.

d) Pendant le Triduum Pascal

107. Pendant tout le Triduum sacré, c’est-à-dire depuis le milieu de la nuit qui
précède le Jeudi saint jusqu’au Gloria in excélsis Deo de la Messe solennelle

89
PGMR, n° 313
90
Idem
91
Fridolin Card. AMBONGO : Rencontre avec les Dirigeants des Chorales du 20 Novembre 2020 à la Cathédrale
Notre Dame du Congo
92
Idem
93
Card. AMBBONNGO, op cit, Rencontre avec les Dirigeants de l’Archidiocèse de Kinshasa
Directives et Orientations pastorales sur la Musique-Sacrée- ARCHIKIN
30

de la Vigile pascale, les instruments de musique doivent rester


absolument silencieux, ils ne doivent même pas être utilisés pour soutenir
le chant94.

e) Le Jeudi Saint

108. Les instruments sont autorisés le Jeudi saint à la Missa Chrismatis, et depuis
le début de la Messe solennelle du soir « in CenaDomini » jusqu’à la fin
du Gloria in excelsis Deo. Après le gloria tous les instruments sont interdits
sans aucune exception et nonobstant toute coutume contraire, dans les
exercices de piété.

f) Le Vendredi Saint :

109. A cause du caractère de la Passion du Seigneur, aucun instrument de musique


ne sera joué pour soutenir les chants. La Chorale ne chantera pas les chants
ci-dessous : l’Entrée, le Kyrie, le Gloria, le Credo, le Sanctus.

g) Samedi Saint

110. Les instruments sont utilisés à partir du Gloria in excélsis-Deo de la Messe


solennelle de vigile pascale ;
111. Tous les acteurs concernés (Prêtres et Choristes) sont tenus au respect des
textes relatifs à l’usage des instruments de musique dans le chant liturgique,
pour la plus grande gloire de Dieu.

III.6. La Formation musicale

112. La musique étant un art, il est évident que ceux qui veulent la pratiquer doivent
se conformer à ses principes et maîtriser toutes les techniques de l’art… Ainsi,
les maîtres des chants, même doués qu’ils soient, doivent impérativement
apprendre le solfège et les techniques musicales de base afin de bien conduire
avec efficacité et compétences leurs chorales ;
113. C’ est pourquoi, On accordera une grande importance à l’enseignement et à la
pratique de la musique dans les séminaires, les noviciats de religieux des deux
sexes et leurs maisons d’études, et aussi dans les autres institutions et écoles
catholiques ; pour assurer cette éducation, les maîtres chargés d’enseigner la
Musique-Sacrée seront formés avec soin ;95

94
http://salveregina.com/index.php?title=Temps_o%C3%B9_l%E2%80%99usage_des_instruments_de_musiqu
e_est_interdit
95
SC, n°115
Directives et Orientations pastorales sur la Musique-Sacrée- ARCHIKIN
31

114. Ainsi, les Maître des chants cultiveront la voix et l’ouïe des choristes pour les
amener à bien chanter et à donner au chant toutes ses qualités requises ;96
115. A travers des formations appropriées, l’Archidiocèse mettra à leur disposition,
des connaissances nécessaires et utiles leur permettant d’écrire de beaux
chants, conformes à la doctrine de l’Eglise.

IV. De L’Administration des Chorales Liturgiques

Au niveau Diocésain : Le Bureau de la Sous-Commission de


Musique-Sacrée
116. L’administration de la sous-commission de Musique-Sacrée est régie par le
Gouvernement Pastoral tel que décidé par l’Ordinaire du lieu à la lumière du
Droit canonique et des législations spécifiques ;
117. Au niveau Diocésain, la Sous-Commission Musique-Sacrée est dirigée par un
Président nommé par l’Evêque. Le coordonnateur de la SCMS assume
également les fonctions de Vice-Président de la Commission Diocésaine de
Liturgie.
118. Dans la réalisation de ses fonctions, le Président Diocésain de la SCMS) est
assisté par une équipe d’appui qui constitue le Bureau diocésain de la Sous-
commission Musique-Sacrée ;
119. Les membres dudit bureau sont issus des Régions Apostoliques. Ils sont
sélectionnés sur base de leurs connaissances musicales et liturgiques ainsi que
leur proximité avec les administrés (les chorales), dans les trois Régions
Apostoliques constituant l’Archidiocèse de Kinshasa.

IV.1.1. Structure du Bureau diocésain de la SCMS

120. Le Bureau diocésain de la SCMS est dirigé par le Président. Il est nommé et,
le cas échéant, relevé de ses fonctions par l’ordinaire du lieu ;
121. Pour assumer ses tâches, le Président Diocésain de la SCMS compose son
Bureau en s’appuyant sur une équipe des techniciens ayant une spiritualité
équilibrée, une probité morale des connaissances avérées en arts musicaux
ainsi qu’en liturgie ;
122. Les membres du Bureau Diocésain sont nommés et éventuellement relevés de
leurs fonctions par le Président Diocésain de la SCMS.

96
Idem
32
Directives et Orientations pastorales sur la Musique-Sacrée- ARCHIKIN

Organigramme de la Structure Diocésaine de la sous-commission musique-sacrée


Présidence
(Coordination Diocésaine)

Secrétariat Général Service des finances


et logistique

Assistant Technique Assistant permanent

Cellule de censure, Cellule de Formation, Cellule de Cellule de Cellule de Discipline Cellule des
Harmonisation et Documentation et Coordonnateurs Cellule des
technique et spirituelle et règlement communications,
mélodie archive régionaux coordonnateurs de la
contentieux médias et relations
chorale diocésaine
publiques

Chorale Chorale
Française Lingala

Coordination régionale Coordination régionale Coordination régionale


Kin-Est Kin-Centre Kin-Ouest

Coord. Coord. Coord. Coord. Coord. Coord. Coord. Coord.


Doyenné 1 Doyenné 2 Doyenné n Doyenné 1 Doyenné n Doyenné 1 Doyenné 2 Doyenné n

Paroisse Paroisse Paroisse Paroisse Paroisse Paroisse Paroisse Paroisse Paroisse Paroisse Paroisse Paroisse Paroisse Paroisse Paroisse Paroisse
1 n 1 n 1 n 1 n 1 n 1 n 1 n 1 n
Directives et Orientations pastorales sur la Musique-Sacrée- ARCHIKIN
33

123. Le Bureau Diocésain de la SCMS est structuré comme suit :

 La Présidence (Coordination diocésaine) ;


- Le Service des finances.
 Le Secrétariat Général ;
- Assistant Permanent ;
- Assistant Technique.
 La Cellule de Censure, Harmonisations et Mélodies ;
 La Cellule des formations ;
 La Cellule des communications, Médias et Relations publiques ;
 La Cellule de Discipline, Chancellerie et Règlement des Contentieux ;
 La Cellule des Coordonnateurs des Régions Apostoliques de la SCMS ;
 La Cellule de Documentation et Archives ;
 La Coordination de la Chorale Diocésaine.

IV.1.2. Organisation du Bureau diocésain de Musique-Sacrée

124. Faisant partie de la Commission Diocésaine de Liturgie, le Bureau


diocésain de Musique-Sacrée supervise l’administration des chorales au
niveau diocésain. Il dispose d’un organigramme propre qui lui permet
d’assurer la gestion quotidienne de la Musique-Sacrée dans notre diocèse.

Attributions et Rôles

125. De manière générale, dans les options et directives du synode diocésain de


1986-198897 ; il a été confié au bureau diocésain de la sous-commission
Musique-Sacrées les attributions ci-après :

 Maintenir vivant l’esprit créateur des compositeurs musicaux, dans le


respect du vrai sens de la liturgie et du message biblique ;
 S’occuper à faire respecter les normes liturgiques concernant les chants de
musique, afin d’éviter toute exagération et tout excès, et d’assurer durant la
célébration aussi des moments d’intériorisation et de recueillement ;
 Règlementer les services liturgiques : dirigeants ou Maîtres des chants,
membres des chorales, musiciens (instrumentistes) ;
 Censurer toutes les nouvelles compositions de chants religieux à usage
liturgique ;
 Etudier la réhabilitation de la musique et de l’emploi des instruments de
musique, avec option préférentiels aux instruments traditionnels ;

97
Synode Diocésain 1986-1988 ? Options et Directives promulguées par son Em Le Cardinal Malula, Archevêque
de Kinshasa, Archidiocèse de Kinshasa, Décembre 1988, P.24
Directives et Orientations pastorales sur la Musique-Sacrée- ARCHIKIN
34

 Organiser des cours d’apprentissage des instruments de musique les plus


utilisés dans la liturgie ;
 Organiser des réunions régionales de dirigeants des chorales, dans le but de
continuer leur formation, d’uniformiser l’exécution des chants, et de leur
apprendre comment faire participer le peuple au chant liturgique ;
 Préparer les feuillets dominicaux, qui doivent contenir non seulement les
chants et les lectures, mais aussi les notices permettant aux fidèles de
reprendre et de méditer ces textes chez eux : une collaboration avec le
comité diocésain de l’apostolat biblique ainsi qu’avec la commission des
moyens de communication sociale s’avérera ici sans doute bénéfique ;
 Assurer l’impression régulière de ces feuillets dominicaux selon une
programmation précise et une gestion attentivement Suivie ;
 Aussi, étudier et promouvoir les formes de danse qui s’accordent au cadre
sacré de l’action liturgique.

a) La Cellule de Censure

126. Outre le rôle évoqué ci-dessus, le service de Censure de la SCMSD aura


aussi pour tâches :

 Veiller à la connotation linguistique par rapport à la langue utilisée dans le


chant, afin de confirmer le message transmis par le sens de chaque mot pris
dans son contexte liturgique et ecclésiastique ;
 Jouer le rôle d’arbitre en cas de non-conformité de textes, mélodie et
harmonie d’un chant ;
 Elaborer le programme des messes (feuillets liturgiques) ;
 Assurer l’édition et l’archivage des partitions ;
 Faire respecter les normes liturgiques concernant les chants et la Musique,
afin de gérer, Former et informer les Maîtres des chants.

b) La Cellule des formations :

127. Par formation, il faut entendre tout processus d’apprentissage permanent


des membres des chorales…
Cette cellule est chargée d’organiser formation tant spirituelle que technique,
donc liturgique, musicale et sociale des maîtres des chants, des chantres et des
instrumentistes au niveau diocésain (Formation des formateurs).

c) La Cellule des communications, Médias et relations publiques :

128. Cette cellule gère les contacts avec les personnes et structures tant externes
au Bureau.
Directives et Orientations pastorales sur la Musique-Sacrée- ARCHIKIN
35

Elle est chargée, sous la tutelle du SG :


 D’expédier la correspondance ;
 De publier les nouveaux chants censurés et ;
 De véhiculer les informations du Bureau à l’attention de toutes les
chorales en particulier, et de toute la communauté diocésaine, en général ;
 De gérer le site web du Bureau Diocésain.

d) La Cellule de Discipline, Chancellerie et Règlement des Contentieux :

129. Elle est chargée :


 D’observer la ponctualité et la régularité des membres aux rencontres ;
 De gérer les conflits entre membres, maîtres des chants ou des chorales
recommandées ;
 De préparer la sanction tant positive que négative des membres, maitre des
chants ou chorales périodiquement pour décernement des différents titres
ou cadeaux ;

e) La Cellule des Coordonnateurs des Régions Apostoliques de la SCMS :


130. Elle est chargée :
 D’organiser (planifier, préparer et mettre en œuvre) les activités au niveau
régional : les répétitions régionales, la chorale régionale, la formation des
maîtres des chants, des chantres et des instrumentistes ;
 De réceptionner les nouveaux chants et d’en référer au Bureau diocésain ;
 De rapporter périodiquement, par région, les réalisations opérées.

f) La Cellule de Documentation et Archives :

131. Elle est chargée :


 De classer et garder des fichiers tant en dur qu’en électronique (Images,
vidéos, audio, partitions, livres, différents documents et rapports du
Bureau) pour les rendre disponible en cas de besoin.

g) La Coordination de la Chorale Diocésaine :

132. Elle est chargée :


 D’organiser et de piloter les activités de la chorale diocésaine ainsi que les
répétitions diocésaines au besoin.
Directives et Orientations pastorales sur la Musique-Sacrée- ARCHIKIN
36

h) Cellule des instrumentistes

133. Elle est chargée :


 D’organiser la mise en place des méthodes et moyens pour une bonne
exécution instrumentale lors des célébrations et d’autres occasions.
134. Chaque cellule et conduit par un(e) responsable de cellule adjoint par au
moins 2 autres personnes selon les services à rendre

IV.2. Au niveau des Régions Apostoliques

135. L’Archidiocèse de Kinshasa comprend 3 Régions Apostoliques. Pour une


dynamique pastorale, il a été institué un bureau ou une Coordination
Régionale de la SCMS. Cette coordination est composée de 3 à 7 membres
dont un Coordonnateur ; un Coordonnateur adjoint ainsi qu’un secrétaire.
Les autres membres seront désignés aux fonctions ci-après : Trésorier,
Chargé des formations, Chargé de la chorale régionale et le chargé des
relations publiques.
136. Les membres du Bureau Régional de la SCMS sont élus par leurs pairs qui
proviennent des différents doyennés composant la Région Apostolique.

137. Pour entrer en fonction, les membres élus du bureau sont nommés par le
Président Diocésain de la SCMS après avis des Curés doyens ou du
Répondant Régional…

138. On peut retrouver également à ce niveau, toutes les branches ou cellules


structurées au niveau diocésain. Toutefois, un membre du bureau peut
combiner plusieurs cellules pour éviter une pléthore des animateurs.

IV.3. Au niveau des Doyennés

139. La sous-commission Musique-Sacrée Décanale est composée d’un (e)


coordonnateur (trice) décanal (e) un coordonnateur Adjoint, un secrétaire et
un Secrétaire Adjoint ; d’un (e) trésorier (ère) et un (e)chargé (e) discipline
et d’un (e) chargé (e) des relations publiques ; d’un chargé(e) de la chorale
décarrèle soit un effectif de tout au plus membres ;

140. Les membres du bureau décanal de la SCMS sont élus par leurs pairs qui
proviennent des paroisses composant le doyenné et sont nommés par le Curé
doyen. Leur mandat est de 3 ans une fois renouvelable.
Directives et Orientations pastorales sur la Musique-Sacrée- ARCHIKIN
37

IV.4. Au niveau des Paroisses

141. La sous-commission de Musique-Sacrée paroissiale est dirigée par un


coordonnateur élu par ses pairs Maitres des Chants et nommé par le curé de la
Paroisse pour un mandat de 3 ans une fois renouvelable ;

142. Les attributions, Rôle et Fonctionnement du bureau de la sous-commission


Musique Sacrée sont les mêmes à tous les niveaux à l’instar de la SCMS
diocésaine.
Directives et Orientations pastorales sur la Musique-Sacrée- ARCHIKIN
38

ANNEXES
Directives et Orientations pastorales sur la Musique-Sacrée- ARCHIKIN
39

STATUTS D’UNE CHORALELITURGIQUE DE PAROISSE

Préambule

La liturgie qui actualise l’œuvre du salut, accomplie par le Christ et


continuée par l’Eglise, a touché profondément l’âme du peuple chrétien de
Kinshasa. A partir de l’enseignement de Vatican II, un grand travail a été réalisé,
par notre diocèse, afin que la liturgie soit réellement vécue, par toute l’assemblée,
et que la vérité de la foi chrétienne ainsi que la richesse de la culture africaine y
soient franchement exprimées98.
Avec cet élan du renouveau liturgique, l’Eglise de la République
Démocratique du Congo avait présenté à l’Eglise universelle son génie liturgique
par ce que l’on a appelé « le rite romain pour les diocèses du Zaïre »,
communément appelé « rite Zaïrois » de célébration eucharistique, approuvée par
Rome, et dont la contribution de la Musique-Sacrée a été non-négligeable. En
effet, le répertoire aussi riche que diversifié des chants étaient l’œuvre des
chorales dirigées par les maîtres des chants et compositeurs qui ont su mettre en
exergue nos langues vernaculaires selon la culture africaine, en général et
congolaise (zaïroise), en particulier, bien que bon nombre de chants n’eussent pas
un contenu conforme aux textes de l’église. A cette époque (des années 70 et
jusque vers les années 1990), l’administration d’une chorale était confiée au
dirigeant ou maître des Chants principal. C’est ce dernier qui répondait de la
chorale et engageait celle-ci vis-à-vis des tiers. Chaque chorale avait la latitude
d’élaborer ses propre Statuts et Règlement Intérieur sur base desquels elle
fonctionnait.
Sous ce rapport, l’administration des chorales par les dirigeants, a été
marquée par l’absence ou multiplicité des Statuts et Règlement intérieur, d’une
part, ainsi que la mégestion, l’excès et l’abus d’autorité dans le chef de la plupart
de dirigeants des chorales, d’autre part. Ce qui a conduit l’autorité diocésaine à
s’y pencher pour réguler le susdit secteur et donner des orientations claires et
précises.
Ainsi, en 1991, l’Archidiocèse de Kinshasa, par l’entremise de la
Commission Liturgique et, plus particulièrement, la Sous-commission Musique-
Sacrée, avait décidé de résoudre cette difficulté en mettant à la disposition des
chorale un modèle unique des statuts, non seulement pour uniformiser

98
Synode de 1986-1988….
Directives et Orientations pastorales sur la Musique-Sacrée- ARCHIKIN
40

l’organisation et fonctionnement des chorales, mais aussi pour dénouer les


multiples conflits, abus et excès de pouvoir constatés dans le chef de certains
dirigeants des chorales.
D’après les Statuts de 1991, l’administration des chorales est confiée à
un choriste, investi président, sans être dirigeant. Ce dernier est élu par
l’assemblée générale de la chorale et nommé par le curé, pour un mandat de 3 ans,
renouvelable une fois.
A son tour, l’administration des chorales par les présidents a, d’une part,
générée plusieurs conflits les opposant non seulement aux dirigeants des chorales,
mais aussi aux choristes leurs reprochant également la mégestion, et l’abus
d’autorité au détriment de cohésion au sein de la chorale, voire de la paroisse. En
2002, dans le souci de conjurer, à nouveau, cette difficulté, quelques dirigeants
des chorales s’étaient réunis pour proposer à la hiérarchie un projet des nouveaux
statuts des chorales en redonnant la gestion administrative et technique aux
Maîtres des chants qui sont en réalités les mieux indiqués pour diriger les chorales.
En 2004, sous l’autorité de S.E Mgr KISONGA, alors Evêque
Auxiliaire ayant en charge la liturgie, des nouveaux statuts ont été rédigés, sous
forme de Directives, sur base des propositions formulées par les dirigeants en
2002. Les nouveaux statuts devraient résoudre deux problèmes, à savoir : les
conflits entre les Présidents et dirigeants des chorales ainsi que ceux opposant les
Responsables des sous-commissions de Musique-sacrée aux dirigeants de
groupes vocaux qui réclament aussi l’animation des messes.
Il convient de souligner qu’à ce jour, les Statuts ou Directives de
2004 souffrent d’application dans toutes les paroisses de l’Archidiocèse. Cela a
entrainé la coexistence de deux textes de base : celui de 1991 qui confie
l’administration de la chorale aux Présidents (simple choriste) et celui de 2004
qui soutient que l’administration de la chorale est dévolue aux Maitres des
chants.
Aujourd’hui, face à ce dualisme des Statuts des chorales ainsi
que des conflits toujours manifestes ou latents au sein de nos chorales
paroissiales, d’une part et, d’autre part, face aux difficulté éprouvées par les
Responsables paroissiaux pour trancher les différends, nés de la gestion des
chorales sus-évoquées, par les Dirigeants (Maitre des Chants),
la Commission Diocésaine de la Liturgie, et plus spécialement son Bureau de
la Sous-commission Musique-Sacrée, a pris la résolution de mettre à la
disposition des chorales liturgiques les présents Statuts qui ont, pour mérite
Directives et Orientations pastorales sur la Musique-Sacrée- ARCHIKIN
41

d’uniformiser l’administration des chorales liturgiques, autrement dit, leur


organisation et fonctionnement.
Les présents Statuts confèrent à nouveau l’administration ou, mieux la
direction technique et administrative de la chorale au Maitre des Chants principal
qui doit l’assumer en Collégialité et Synodalité avec les autres membres de son
équipe.
Cependant, pour limiter les charges des Maîtres de chants dans les
paroisses, les présents Statuts renforcent les attributions du Coordonnateur de la
Sous-commission Musique-Sacrée et, empêchant, ipso facto, ces derniers
d’évoluer comme des électrons libres dans leurs chorales.
Ces Statuts s’organisent comme suit :

 Titre I : Dispositions générales


 Titre II : Structures et Organisation
 Titre III : Formation
 Titre IV : Répertoire et Place du chant
 Titre V : Discipline
 Titre VI : Dispositions finales
Directives et Orientations pastorales sur la Musique-Sacrée- ARCHIKIN
42

TITRE I : DISPOSITIONS GENERALES

CHAPITRE PREMIER : DEFINITION, CREATION, NATURE


ET SIEGE D’UNE CHORALE
Section 1 : De la définition

Article 1 : Une chorale liturgique est un groupe composé des


Catholiques pratiquants qui s’engagent librement et bénévolement à animer, par
les chants, les célébrations eucharistiques, les offices liturgiques et
paraliturgiques. Elle participe à l’évangélisation à travers les chants et à
l’élévation des âmes des fidèles vers le Seigneur dans la prière.

La chorale est également une école de prière et de formation intégrale,


pour la sanctification de ses membres.

Article 2 : De par sa mission et en collaboration avec la Commission


de la Catéchèse, la chorale joue aussi un grand rôle dans l’accompagnement
spirituel de celles et ceux qui n’ont pas encore régularisé leur vie sacramentelle,
afin de s’y conformer.

Section 2 : Création, Nature et Siège d’une chorale

Article 3 : Une chorale liturgique est créée par la paroisse, quand bien
même ladite initiative émanerait soit d’un individu (fidèle laïc, prêtre, religieux
ou religieuse, etc.), soit d’un groupe de personnes. Elle devient ainsi une propriété
de la paroisse, et, de droit, membre de la Sous-commission de Musique-Sacrée.

Toutes les chorales créées avec mission spéciale d’animer les messes
dans leurs maisons diocésaines sont soumises aux Sous-commissions de
Musique-Sacrée de leurs diocèses respectifs. Au cas où elles voudraient le faire
dans une paroisse de l’Archidiocèse de Kinshasa, elles seront régies par les
présentes dispositions.

Article 4 : Les groupes musicaux des mouvements ou groupes à


charismes propres (B.Y.M, K.A, A.P.A…) ne font pas partie de la Sous-
commission de Musique-Sacrée. Ils sont soumis aux orientations de leurs groupes
respectifs. Toutefois, ils peuvent animer occasionnellement des messes liées à
leurs charismes, sous la supervision de la Sous-commission de Musique-Sacrée.
Directives et Orientations pastorales sur la Musique-Sacrée- ARCHIKIN
43

Lorsque l’animation des messes, par ces groupes musicaux, devient


régulière, ces chorales cessent d’appartenir à leurs groupes respectifs ou
mouvements d’origine et adhèrent comme membres à la Sous-commission de la
Musique-Sacrée aux orientations de laquelle elles sont désormais soumises.

Article 5 : L’âge des choristes varie de 5 à 99 ans. Les responsables de


la paroisse et de la chorale veilleront à ce que règne toujours au sein de la chorale,
un climat d’amour et de respect mutuel. Aussi travailler ont-ils à l’établissement
d’une franche et fructueuse collaboration entre la chorale et les parents ou
tuteurs de tous les choristes, surtout ceux mineurs.

Section 3 : Siège

Article 6 : Le siège d’une chorale se trouve à la paroisse où elle a été


créée. Si, pour une quelconque raison, la chorale ne peut plus répéter dans
l’enceinte de la paroisse, elle doit obtenir, au préalable l’autorisation expresse du
Curé de la paroisse, pour répéter à un autre endroit cependant toujours dans le
ressort de la paroisse, (siège d’une CEVB, écoles catholiques de la paroisse, etc.).
Directives et Orientations pastorales sur la Musique-Sacrée- ARCHIKIN
44

CHAPITRE DEUXIEME : FONCTION ET MEMBRES D’UNE


CHORALE
Section 1 : Fonction

Article 7 : La chorale exerce une fonction liturgique qui lui est propre,
parmi les fidèles, comme le définit la PGMR (Présentation Générale du Missel
Romain) en précisant qu’il lui appartient « d’assurer les parties qui lui reviennent
en les exécutant, comme il se doit, selon les divers genres de chants, et de
favoriser la participation active des fidèles par le chant ». (100) En d’autres
termes, la chorale demeure au service de l’assemblée des fidèles, convoquée afin
de l’aider à prier et à participer, à travers les chants, à la célébration eucharistique
ou l’office liturgique de manière consciente, active et fructueuse.

La chorale doit se rappeler qu’elle est au service de l’assemblée (101)


et qu’elle doit chanter avec elle. Pour ce faire, on prendra soin de placer, dans la
mesure du possible, deux Maîtres des Chants, pour diriger respectivement l’un, la
chorale et, l’autre, l’assemblée. Par ailleurs, il n’est pas important d’aligner au
cours d’une messe plus de trois Dirigeants.

Néanmoins, la nécessité d’avoir un Maître des Chants pour l’assemblée


est tributaire de l’architecture de l’Eglise, sinon, le seul Maître des Chants
exercera alternativement les deux fonctions : diriger la chorale et l’assemblée.

Section 2 : Membres

Article 8 : Une chorale liturgique est composée essentiellement des


membres effectifs actifs qui sont les Maitres des Chants, l’organiste, les chantres
et les instrumentistes ainsi que des membres sympathisants et d’honneur.

Article 9 : Est membre effectif actif d’une chorale, tout chrétien ayant
rempli les conditions ci-après :

 Partager la foi Catholique ;


 Etre en ordre avec les sacrements de l’Eglise, précisément ceux de
l’initiation chrétienne (Baptême, Confirmation et Eucharistie), et selon
son état de vie ou à défaut, accepter de les recevoir dans une année qui
suit l’adhésion à la chorale, en collaboration avec les Commissions
paroissiales de la Liturgie et de la Catéchèse ;
 Demeurer disponible pour participer à toutes les activités de la chorale,
sans contrainte de déplacement et de préférence ;
Directives et Orientations pastorales sur la Musique-Sacrée- ARCHIKIN
45

 Résider, de préférence dans le périmètre géographique de la paroisse.


Cette disposition est de rigueur pour les membres du Comité Directeur
d’une chorale ; sauf si la configuration de la communauté paroissiale est
particulière ;
 Avoir atteint, au moins, l’âge requis pour intégrer une chorale ;
 Cependant, pour les choristes dont l’âge est inférieur ou égal à dix-sept
(17) ans, une autorisation parentale ou tutélaire est exigée ;
 Accepter de se soumettre aux Directives de la paroisse et au Règlement
Intérieur de la chorale. Ces documents doivent être présentés à la
nouvelle recrue, dès son intégration dans la Chorale.

Article 10 : L’effectif des membres d’une chorale liturgique n’est pas


une condition obligatoire pour son existence, au regard des réalités propres aux
chorales. Seulement, il est important que cet effectif soit capable de constituer une
polyphonie.
Le Curé de la paroisse ou son Délégué veillera à en limiter l’effectif en
fonction des réalités propres à sa circonscription. Les Maîtres de Chants, eux se
chargeront de maitriser, avec beaucoup d’attention fraternelle et de suivi
permanent, l’effectif de la chorale afin qu’il ne puisse ni sensiblement ni
fréquemment diminuer.
Article 11 : Les membres effectifs d’une chorale sont appelés à
collaborer dans un climat de concorde, considération, et de respect mutuel avec
tous les autres acteurs de la paroisse.

Article 12 : Est sympathisant d’une chorale, toute personne qui


s’intéresse, de loin ou de près, aux activités de celle-ci et concourt, dans la mesure
du possible, à la réalisation de ses objectifs.

Article 13 : Est membre d’honneur d’une chorale, tout celui ou toute


celle qui, à cause de son intérêt pour le groupe et de son engagement, accepte de
prendre totalement ou partiellement en charge les activités de la chorale. Ce
membre est présenté auprès du Curé avant d’assumer son engagement.
Directives et Orientations pastorales sur la Musique-Sacrée- ARCHIKIN
46

CHAPITRE QUATRIEME : DES ORGANES

Une chorale liturgique comprend trois organes suivants :

 L’Assemblée Générale ;
 Le Comité Directeur ;
 Le Comité d’honneur (organe laissé à l’appréciation de chaque chorale,
conformément à son Règlement Intérieur).

Section 1 : De l’Assemblée Générale

Article 14 : L’Assemblée Générale est l’organe suprême de décision


de la chorale.

Elle est composée de tous les membres effectifs et du comité d’honneur


qui y participe, sans voix élective ni délibérative.

Elle donne des orientations au Comité Directeur, pour la réalisation des


objectifs de la chorale. A ce titre :

 Elle adopte le Règlement Intérieur et le programme annuel des activités, à


soumettre, pour approbation, à la Sous-commission de Musique-Sacrée,
avec copie au Délégué Paroissial de la Liturgie (DPL) et au Curé ;
 Elle transmet, via le Comité Directeur, la liste des candidats élus,
conformément à la volonté exprimée, par le vote lors de l’Assemblée
Générale élective, à la Commission de la Liturgique et au Curé pour
nomination, selon le pouvoir discrétionnaire de ce dernier ;
 Elle a le dernier mot sur les grandes questions concernant la bonne marche
de la chorale ;
 L’Assemblée Générale se réunit :

 En séance ordinaire : deux fois par an (à l’ouverture et à la


clôture de l’année pastorale) ;
 En séance extraordinaire : à chaque fois que le besoin l’exige
ou sur demande de 2/3 des membres effectifs de la chorale.
Directives et Orientations pastorales sur la Musique-Sacrée- ARCHIKIN
47

Section 2 : Du Comité Directeur


Paragraphe 1 : Des Attributions du Comité Directeur

Article 15 : Le Comité Directeur est l’organe de gestion de la chorale


et d’exécution des dispositions des Statuts et du Règlement Intérieur ainsi que des
décisions prises par l’Assemblée Générale.

Sous la supervision de la Sous-commission de Musique-Sacré dont il


dépend directement, il lui incombe les taches ci-dessous :

 Organiser l’administration, la technique, la vie sociale et spirituelle de la


chorale ;
 Veiller à la bonne marche de la chorale en appliquant les Directives de
toutes les instances hiérarchiques en la matière ;
 Assurer l’encadrement spirituel et humain des membres ;
 Promouvoir la vie communautaire des membres ;
 Garantir la formation technique et liturgique des membres effectifs actifs
de la chorale ;
 Elaborer le programme annuel des activités et le budget à soumettre à
l’Assemblée Générale, pour approbation ;
 Maintenir la discipline dans la chorale ;
 Mobiliser les fonds et Ordonner les dépenses de la chorale ;
 Convoquer et présider les réunions de l’Assemblée Générale ainsi que
transmettre les résultats du vote, à l’issue de l’Assemblée Générale élective,
à la Commission de la Liturgie et au Curé.

Le Comité Directeur travaille en étroite collaboration avec les instances


de l’église et participe aux activités organisées par celles-ci, lorsqu’il est
directement concerné.

Paragraphe 2 : Membres du Comité Directeur

Article 16 : Sont membres du Comité Directeur de la chorale :

 Le Maître des Chants ;


 Le(s)Maître(s) des Chants adjoint(s) ;
 Le Secrétaire (Chargé de l’administration) ;
 Le Secrétaire adjoint ;
 Le Trésorier ;
 Le Trésorier adjoint ;
Directives et Orientations pastorales sur la Musique-Sacrée- ARCHIKIN
48

 Les Chefs de pupitres (nommés par le Maître des Chants, sur base des
critères, tels que la maîtrise des chants et de quelques notions basiques de
la musique, la capacité de rassembler et de motiver les choristes à participer
activement aux différentes activités, etc.) ;
 Le Chargé de la Discipline (Censeur) ;
 Le Chargé de la Spiritualité ;
 Le Chargé des Relations publiques et du Social ;
 Le Chargé de la Logistique (Intendant).

Article 17 : Le nombre des membres du Comité Directeur peut être


augmenté ou réduit selon la taille de la chorale (l’effectif des choristes) ou autres
besoins du groupe.

Toute procédure d’augmentation ou de réduction adoptée par le Comité


Directeur, doit être soumise à l’approbation de l’Assemblée Générale.

Le cumul de fonctions n’est possible que si le Comité en juge


l’opportunité. Dans ce cas, le Comité nomme le membre ayant la compétence
nécessaire.

Par ailleurs, le Maitre des Chants peut, au besoin, mettre en place des
commissions ad hoc pour gérer des sujets précis.

Tous les membres du Comité Directeur sont invités à travailler dans un


esprit de franche et sincère collaboration en vue de l’avancement de l’œuvre de
Dieu.

Paragraphe 3 : Rôle de chaque membre du Comité

Article 18 : Le Maître de Chants

Issu des rangs des Maitres des Chants ou voté parmi ceux-ci et nommé
par le Curé, il est le premier responsable de la chorale et a, pour rôle, de :

 Diriger la chorale lors des célébrations eucharistiques en étant en syntonie


avec la présidence de chaque célébration ;
 Maintenir la chorale ou l’élever à un niveau « acceptable » à chaque
prestation ;
 Convoquer et présider les réunions du Comité Directeur et de l’Assemblée
Générale ;
 Fournir l’encadrement spirituel, technique et liturgique, en collaboration
avec la Commission de la Liturgie via la Sous-commission de Musique-
Directives et Orientations pastorales sur la Musique-Sacrée- ARCHIKIN
49

Sacrée, des aspirants Maîtres des Chants et des chefs des pupitres, pour
garantir une bonne relève au moment de l’expiration de son mandat ;
 Conduire les activités musicales de la chorale ;
 Travailler en pleine collaboration avec les Maîtres des Chants adjoints et
les Chefs de pupitres, avec lesquels il choisit, selon les circonstances, les
chants à exécuter ;
 Veiller au respect des jours et des heures de répétitions ;
 Encadrer les membres dans toutes les activités de la chorale ;
 S’assurer du bon témoignage des membres de sa chorale auprès de leurs
parents ;
 Mobiliser les fonds et Ordonner les dépenses ;
 Faire respecter le Règlement Intérieur ;
 Suivre chacun des responsables dans l’accomplissement de son travail en
fonction des attentes de la chorale.

Article 19 : Le Maître des Chants adjoint

 Remplace le Maître des Chants en cas d’empêchement, et, dans ce cas, est
investi de toutes ses attributions ;
 Aide le titulaire à mieux accomplir ses tâches.

Article 20 : Les Chefs de pupitres

Issus des quatre voix équitablement représentées, ils sont nommés par
le Maître des Chants, sur base des critères de maîtrise des chants et de quelques
notions basiques de la musique, de capacité de rassembler et de motiver les
choristes à participer activement aux différentes activités de la chorale, etc. Ils
assurent aussi la discipline dans leurs voix respectives.

Article 21 : Le Secrétaire

Cheville ouvrière de l’administration de la chorale, le Secrétaire s’attèle


à:

 Rédiger les correspondances de la chorale et réceptionner les courriers


destinés à la chorale ;
 Apprêter le procès-verbal de chaque réunion du Comité et le lire lors de la
réunion suivante ;
Directives et Orientations pastorales sur la Musique-Sacrée- ARCHIKIN
50

 Conserver tous les documents et archives du groupe dans un registre ;


 Tenir le registre des présences de toutes les activités organisées par la
chorale ;
 Mettre à jour la liste des membres effectifs de la chorale.

Article 22 : Le Secrétaire adjoint

 Remplace le Secrétaire en cas d’empêchement ;


 Assure toutes les missions lui confiées par le Secrétaire.

Article 23 : Le Trésorier

Le Trésorier est l’argentier de la chorale. A ce titre, il est hautement


souhaitable qu’il exerce une activité rémunératrice susceptible de le mettre à l’abri
des besoins pour ne pas abuser des finances du groupe. Ainsi il lui revient de :

 Garder les fonds de la chorale ;


 Contresigner le bordereau signé au préalable par le Maitre des Chants avant
tout décaissement des fonds ;
 Rendre mensuellement compte de la situation financière de la chorale ;
 Percevoir toutes les cotisations régulières et ponctuelles de la chorale.

Article 24 : Le Chargé de la Discipline (Censeur)

 Tient la discipline dans toutes les activités du groupe ;


 Propose au Comité, une sanction, conformément aux dispositions du
Règlement Intérieur, à l’endroit d’un membre qui y contrevient, et dont la
conduite est susceptible de ternir l’image et d’écorcher la réputation du
groupe ;
 Applique en bonne et due forme les sanctions mentionnées dans le
Règlement Intérieur et veille à son respect.

Article 25 : Le Chargé de la Spiritualité

 Répond de la vie spirituelle du groupe auprès du Comité ;


 Propose au Comité Directeur les différentes activités spirituelles
(méditations, prières, exhortations, jeux bibliques, retraites et récollections,
etc.) ;
 Désigne ceux qui feront des exposés (les méditations) ;
Directives et Orientations pastorales sur la Musique-Sacrée- ARCHIKIN
51

 Travaille en pleine collaboration avec le Curé de la paroisse ainsi que


l’aumônier de la chorale.

Article 26 : Le Chargé de la Logistique (Intendant)

 Gère le patrimoine de la chorale en inventorient tous les biens matériels


(recueils de chants, partitions, instruments, uniformes, armoires, etc.) de la
chorale et veille à leur sauvegarde dans l’ordre et par un bon entretien,
 Enregistre les biens acquis et rend compte à la fin de chaque mois de l’état
de tous les biens ;
 Assure la propreté du cadre devant accueillir la chorale (avant et après) et
organise le transport du matériel, avant et après chaque prestation.

Article 27 : Le Chargé des Relations publiques et du Social

 Il applique la politique extérieure de la chorale en soignant son image, par


la création d’un climat de confiance et de sympathie auprès des tiers, en
facilitant les contacts et en assurant le suivi des correspondances entre la
chorale et le monde extérieur ;
 Il organise et coordonne les activités extra liturgiques (fêtes, deuils,
rencontres sportives et autres activités de la chorale). Sur ces entrefaites, il
peut se faire assister par d’autres membres à qui il confierait des tâches
particulières ;
 Il mobilise les finances et dons extérieurs pour la chorale en collaboration
avec le trésorier.

Article 28 : Le Collège des Conseillers

Il est constitué de tous les anciens et/ou doyens de la chorale, désireux


de partager leur expérience au profit de cette dernière, dans la gestion des dossiers
requérant des avis sages.
Directives et Orientations pastorales sur la Musique-Sacrée- ARCHIKIN
52

Paragraphe 4 : Critères pour être membre du Comité

Article 29 : Pour être Maître des Chants, il faut :

 Etre en ordre, selon son état de vie, avec les sacrements ;


 Avoir un bon témoignage de vie ;
 Avoir des compétences éprouvées en solfège (langage musical), en
technique de direction et en liturgie ;
 Avoir au moins une année d’ancienneté au sein de l’équipe technique dans
la chorale ;
 Faire preuve du sens ecclésial ;
 Avoir un niveau intellectuel acceptable ;
 Etre élu(e) lors d’une Assemblée Générale élective et confirmé(e) par le
Curé.

A. Autres membres

 Avoir au moins une année d’ancienneté dans la chorale ;


 Etre au moins catéchumène engagé ;
 Satisfaire aux critères 2 à 8 ?
 Les Maîtres des Chants sont éligibles à tous les postes du Comité
Directeur ;
 Lorsque les Maîtres des Chants ne peuvent couvrir tous les postes du
Comité Directeur, le choix se porte sur les autres membres de la chorale, en
respectant les critères 3 à 11 ?

B. Le Mandat

Les membres du Comité Directeur, élus par l’Assemblée Générale ou


nommés (Chefs de pupitres) par le Maitre de Chants, exercent leur mandat à durée
déterminée de trois ans renouvelables une fois avec possibilité de revenir après
un mandat.

Cependant, il peut être mis fin au mandat d’un membre du Comité


Directeur pour les faits suivants :

 Incompétence et mauvaise foi dans les tâches et la mission lui confiées ;


 Manquement grave à l’esprit de discrétion ou de collaboration ;
 Utilisation de la chorale ou des choristes à d’autres fins ;
 Compromission à la dignité et à l’honneur de ses fonctions ;
Directives et Orientations pastorales sur la Musique-Sacrée- ARCHIKIN
53

 Indisponibilité continue et non justifiée dûment constatée par le Comité ;


 Motif personnel ;
 Sur décision de l’autorité de la paroisse.

C. Le Comité d’honneur

Dans la mission évangélisatrice nous confiée par le Christ, certains


s’emploient activement à soutenir l’œuvre de Dieu, afin qu’elle soit accomplie
dans les bonnes conditions.

Le Comité d’honneur est l’organe facultatif composé des membres


sympathisants, c’est à dire, des hommes et des femmes de bonne volonté, qui
assistent financièrement, matériellement, moralement et spirituellement la
chorale.

Ainsi, tout homme ou toute femme de bonne volonté peut librement


faire partie de ce Comité.

 Les membres du Comité d’honneur n’ont pas de mandat, ni de pouvoir des


décisions. Ils demeurent dans ce Comité, tant qu’ils en manifestent le désir
et n’entravent pas la bonne marche de la chorale ;
 Le Comité d’honneur doit être en contact direct et permanent avec le
Comité Directeur de la chorale ;
 Le Comité d’honneur est composé d’un Président, d’un Vice-président,
d’un Secrétaire et des membres ;
 Il se réunit en cas de besoin, et chaque fois que les membres le trouvent
nécessaire ;
 Il participe à l’Assemblée Générale de la chorale, sans droit de vote ;
 Les Maîtres des Chants peuvent aussi se réunir avec le Comité d’honneur.
Directives et Orientations pastorales sur la Musique-Sacrée- ARCHIKIN
54

CHAPITRE CINQUIEME : FONCTIONNEMENT

a. Réunions et Répétitions

Toutes les réunions et répétitions d’une chorale ont lieu à la paroisse,


aux jours et heures fixés par le Règlement Intérieur.

Les réunions du Comité Directeur sont convoquées et présidées par le


Maitre des Chants. En son absence, il revient automatiquement à son adjoint de
présider la rencontre prévue.

Toutes les autres réunions et/ou répétitions doivent requérir l’aval du


Comité Directeur, et, pour les réunions techniques, celui du Maitre des Chants.

En cas d’une urgence nécessitant une réunion ou répétition à la paroisse


ou en dehors de celle-ci, aux jours et/ou heures qui ne sont pas prévus dans le
Règlement Intérieur, la chorale se conformera au point 1.3 relatif au Siège.

Pour l’heure de clôture de ses activités ordinaires (Répétitions ou


Réunions), la chorale se conformera à celle dictée par la paroisse, en tenant
compte des contraintes environnementales et sécuritaires.

b. Patrimoine

Le patrimoine d’une chorale appartient à la paroisse sous la gestion de


la chorale. Il est constitué essentiellement de tous les biens mis à sa disposition
par ses membres (effectifs, sympathisants et d’honneur), pour son bon
fonctionnement. Tous les biens lui donnés par la paroisse, sont à utiliser avec
beaucoup de responsabilité et de soin.

Les ressources financières d’une chorale proviennent principalement


des cotisations des membres, des activités de la chorale, des dons et legs. Les
cotisations sont fixées par l’Assemblée Générale.

Le patrimoine financier est gardé par le Trésorier de la chorale. Tout ce


qui n’est pas financier est gardé par le Chargé de la Logistique. Les deux
(Trésorier et Chargé de la Logistique) sont tenus de faire un rapport détaillé à la
chorale, chaque fin du mois.
Directives et Orientations pastorales sur la Musique-Sacrée- ARCHIKIN
55

CHAPITRE SIXIEME : DISCIPLINE

La discipline joue un rôle très capital dans l’appréciation et la


considération d’une chorale. C’est l’un des éléments très importants à prendre en
compte dans une chorale, pour espérer créer un environnement propice à
l’épanouissement et à la croissance spirituelle, non seulement de ceux qui y
œuvrent déjà, mais aussi de ceux qui souhaiteraient y adhérer. Il est donc
nécessaire, voire impératif, de bien gérer cet aspect.

A travers ces lignes, nous proposons les grandes orientations qui


serviront aux chorales à rédiger leurs R.I, sans s’en détourner. Chaque chorale a
l’obligation d’élaborer son R.I qui devra être approuvé par la Commission
Liturgique et le Curé de la paroisse.

En ce qui concerne une chorale, la discipline est pensée à deux niveaux,


suivant le cadre où la chorale est en activité :

 A la paroisse ;
 En dehors de la paroisse.

a. A la paroisse

Lors des répétitions, chaque chorale veillera à ce que ses choristes


puissent observer une certaine discipline, dans le sens de conserver l’esprit de
prière et de fraternité. Le Comité Directeur se chargera d’élaborer un
R.I susceptible d’imposer la discipline individuelle et collective.

Pendant les messes, moment d’intimité et de rencontre avec le Seigneur


qui nous invite dans sa maison, les membres des chorales adopteront des
attitudes conformes à la discipline et propices au bon déroulement de la
célébration eucharistique. Chaque membre du Comité Directeur devra s’investir
à faire respecter ces dispositions auprès des choristes.

Lorsque les activités sont organisées par la paroisse, les chorales feront
de leur mieux pour favoriser la discipline et permettre le bon déroulement des
activités paroissiales.
Directives et Orientations pastorales sur la Musique-Sacrée- ARCHIKIN
56

b. En dehors de la paroisse

Chaque chorale précisera clairement, dans son R.I, toutes les


dispositions relatives à la discipline de ses membres, en dehors de la paroisse.
Car, elles ne sont pas détachées de celles liées à la discipline à la paroisse.
Tout comportement d’un membre de la chorale jugé préjudiciable et
portant atteinte à l’honneur de la communauté ou du groupe, après de minutieuses
et crédibles enquêtes, devra être sanctionné, en toute justice, afin de servir
d’exemple. Bien plus, la sanction sera infligée au contrevenant dans l’optique de
protéger les autres chorales du danger qui pourrait les guetter.
Aussi veillera-t-on à bien étudier les mécanismes de vulgarisation des
sanctions disciplinaires à l’endroit des choristes itinérants comme des brebis en
transhumance (ayant d’autres chorales où ils vont apporter leur soutien par leur
présence physique, lors des répétitions, messes chantées ou autres activités).
L’information vérifiée sera transmise à toute la hiérarchie afin d’épargner les
autres chorales d’une probable récidive. En temps normal, tout mouvement
d’un(e) choriste vers un autre lieu ou une autre chorale, pour des raisons
susmentionnées, devra être, au préalable, signifié à son Maitre des Chants et en
requérir l’assentiment, le cas échéant.

Par ailleurs, la paroisse mettra sur pied essentiellement les mécanismes


d’encadrement de tous les choristes tombés sous le coup de sanctions
disciplinaires, en vue de ne pas les perdre. Ici, la sanction revêt un sens mélioratif
et non péjoratif.

Etant au service du Seigneur dans l’église et dans le monde, les


choristes qui sont avant tout chrétiens, sel de la terre et lumière du monde
(Matthieu 5,13-16), veilleront à ce que leur comportement, partout où ils se
trouvent et en tout, soit exemplaire et de plus en plus irréprochable. Car, il y va
de l’image de l’Eglise, Corps mystique du Christ dont nous sommes membres, et
que le Seigneur a voulu se présenter à lui-même rayonnante de beauté, sans tache,
ni ride, ni aucun défaut, mais digne de Dieu et irréprochable (Ephésiens 5, 27, 29-
30).

Voici quelques dispositions que nous proposons à toutes les chorales


afin qu’elles servent de référence dans l’élaboration de leur R.I :

 Tout choriste doit disposer d’un minimum de vertus humaines et


chrétiennes. Partout où il se trouve (à la paroisse ou en dehors de celle-ci)
Directives et Orientations pastorales sur la Musique-Sacrée- ARCHIKIN
57

et en toute chose, il doit bien se comporter et servir de modèle, ayant lui-


même pour modèle notre seigneur Christ Jésus.
 Tout manquement d’un membre à ses devoirs, selon son statut, constitue
une faute disciplinaire qui sera sanctionnée conformément au R.I. Dans
tous les cas, la décision de suspension au-delà d’un mois ou d’exclusion
d’un membre du groupe relève de la compétence de l’Autorité Paroissiale
qui est invitée à prendre cette décision en toute impartialité et en toute
justice ;
 La chorale doit œuvrer en parfaite harmonie avec toutes les structures
paroissiales, dans le respect des normes en vigueur ;
 Seul le Curé a le pouvoir d’engager la chorale (à l’extérieur de la paroisse),
officiellement et légalement, par une correspondance administrative.

Il peut aussi utiliser un autre moyen pour assurer ce contact ;

 La détention et l’usage d’un cachet propre par la chorale sont


strictement prohibés. Seul le cachet de la paroisse, faisant foi,
pourra apparaître dans les documents de la chorale. Néanmoins,
chaque chorale peut disposer de son propre logo, si elle le désire.
Et, au cas où elle désirerait en avoir, il revient au Curé de la
paroisse de l’approuver ;
 Pour les activités telles que le concert, l’enregistrement des
supports audiovisuels, l’excursion, les fêtes, etc., le Comité
Directeur est invité à obtenir l’autorisation préalable de
l’Autorité de la paroisse ;
 Tout choriste n’a droit d’être enregistré comme membre effectif
que dans une seule chorale, conformément à sa juridiction
paroissiale. C’est dans cette paroisse qu’il a des droits, des
obligations, et est couvert par ses autorités paroissiales. S’il veut
aller apporter de l’aide à n’importe quelle autre chorale de sa
propre paroisse ou d’une autre, cela se fera de manière
individuelle (en tâchant d’obtenir au préalable l’aval de son
Maitre des Chants) et sans engager ni la seconde chorale, moins
encore la seconde paroisse ;
 Tout choriste qui veut quitter une chorale pour une autre, peut s’y
employer en présentant des raisons valables et en n’étant pas sous
le coup d’une sanction dans sa chorale d’origine. Tout choriste
n’a droit qu’à une seule mutation d’une chorale à une autre ;
 Tout choriste qui tombe sous le coup d’une sanction disciplinaire
peut saisir une autorité supérieure lorsqu’il trouve que la décision
à son encontre n’est pas prise en toute équité ;
Directives et Orientations pastorales sur la Musique-Sacrée- ARCHIKIN
58

 Tout Maitre des chants soumis à une sanction disciplinaire ne


peut, en aucun cas, évoluer dans une autre chorale. Tout celui qui
viole cette disposition est passible d’une sanction sévère et
exemplaire, allant jusqu’à la radiation ;
 Tout choriste ou tout Maitre des Chants qui souhaiterait aller
contribuer par ses connaissances et son expertise en matière de
chant, de manière permanente ou temporaire, dans une chorale
d’une autre paroisse, doit obtenir, de son Curé, une autorisation
préalablement écrite ou verbale ;
 Tout Maitre des Chants, dans son rôle technique, est convié à
assurer une mise à niveau continue de ses capacités, aptitudes et
savoir-faire au travers des formations, recyclages… qui sont
organisés par l’équipe technique diocésaine, décanale ou
paroissiale. Toute violation à cette disposition est sujette aux
sanctions privatives des responsabilités.
Directives et Orientations pastorales sur la Musique-Sacrée- ARCHIKIN
59

Bibliographie
1. Ouvrage

 Constitution sur la Sainte liturgie, Sacrosanctum Concilium, (SC)


N°112 ;
 Présentation Générale du Missel Romain (PGMR), N° 103 ;
 L. Moser, Ecole Sainte Cécile ;
 J. Bierens, o.s.c ; pères Croisiers musienene : petit guide pour les
Maîtres des chants et les chanteurs : notes méthodologiques, c/o
Procure, BP. 63, Butembo, P. 24 ;
 L. Moser, cité par Mgr M. Plevoets, in la liturgie de l’eucharistie, un
guide pastoral, Editions Mediaspaul, Kinshasa-RDC, 2008, P. 63 ;
 PGMR, N° 39 ;
 sacrosanctum Concillium § 112-113 ;
 Motu proprio - Tra le sollecitidini page 3. Pt III.8;
 Bible de Jérusalem, 1Pierre1, 15-16 ;
 Synode diocésain 1986-1988, Options et Directives promulguées par S.
EmCard. MALULA, Archevêque de Kinshasa, Ed de l’Archidiocèse de
Kinshasa, Déc. 1988, P. 24 ;
 Frédéric Card. ETSOU, cité par Mgr M. Plevoets, la liturgie de
l’eucharistie, un guide pastoral, Editions Mediaspaul, Kinshasa-RDC,
2008, P. 63 ;
 Mgr M. Plevoets, la liturgie de l’eucharistie, un guide pastoral, Editions
Mediaspaul, Kinshasa-RDC, 2008, P. 63 ;
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2. Message

 Message du Cardinal fridolin AMBONGO adressé aux dirigeants des


chorales de l’archidiocèse de Kinshasa, le 20 Novembre 2020 dans la
cathédrale Notre Dame du Congo ;
 Conférence Episcopale du Zaïre, Rite Zaïrois de la célébration
eucharistique, Kinshasa, Aout 1985, P.1 ;
 Conférence Episcopale Nationale du Congo, Directives de l’épiscopat
congolais pour une célébration digne et correcte de la très sainte eucharistie,
Ed du SG de la CENCO, N°13, p 14et Ss ;
 Card. AMBONGO Fr., adresse aux dirigeants des chorales de
l’archidiocèse de Kinshasa, le 20 novembre 2020 à la Cathédrale notre
Dame du Congo ;
Directives et Orientations pastorales sur la Musique-Sacrée- ARCHIKIN
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3. Notes de cours

 L. Moser, cours de Musique et liturgie, Ecole Ste Cécile, Kinshasa, 2002


 Père Moser, ;
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4. Webographie

 http://salveregina.com/index.php?title=Temps_o%C3%B9_l%E2%80%9
9usage_des_instruments_de_musique_est_interdit
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Table des matières

Liste des abréviations .............................................................................................................................. 2


Imprimatur ............................................................................................................................................... 3
AVANT-PROPOS .................................................................................................................................. 4
PREAMBULE ......................................................................................................................................... 5
1) La Mission d’une Chorale Liturgique ........................................................................................... 7
I.1. La Chorale est pour l’assemblée et dans l’assemblée ....................................................................... 8
I.2. La chorale en connexion étroite avec l’action liturgique .................................................................. 9
I.3.1. Rôle et place des chants dans une célébration eucharistique ............................................. 10
I.3.2. Quelques qualités d’un Chant liturgique ............................................................................ 10
II. La Spiritualité des Chants et des Acteurs Liturgiques de la Chorale .................................... 11
II.1. La Spiritualité ................................................................................................................................ 11
II.2. Le chant grégorien Modèle de spiritualité ..................................................................................... 11
II.3. La Spiritualité des Acteurs liturgiques de la Chorale .................................................................... 12
II.3.1. Tous appelés à la sanctification ........................................................................................ 12
II.3.2. Formation spirituelle des membres des Chorales ....................................................................... 13
liturgiques .............................................................................................................................................. 13
a) Pour lui-même : ........................................................................................................................... 14
b) Pour les membres de la chorale : ................................................................................................. 14
III. La Technique Musicale ......................................................................................................... 14
III.1. Le langage musical ....................................................................................................................... 15
III.2. L’harmonie musicale .................................................................................................................... 15
III.3. La Censure et Conformité ............................................................................................................ 16
III.3.1. Mission des compositeurs des chants .............................................................................. 16
III.3.2. Sources d’inspiration pour les compositeurs ................................................................... 17
III.3.3. Diffusion des nouvelles compositions ............................................................................. 17
III.4. La technique de direction des chorales. ........................................................................................ 18
III.4.1. Qualités et tenue du Maître des chants ............................................................................ 18
III.4.2. Répertoire ou programme des chants .............................................................................. 19
A. Exécution des chants au cours d’une célébration liturgique : Respect de la langue et des Actions
liturgiques .............................................................................................................................................. 19
69. C’est pourquoi les chorales et les Maîtres des chants : ............................................................... 20
III.5. Rappel de Quelques Directives .................................................................................................... 21
III.5.1. Directives relatives au Contenu et exécution des chants de ............................................ 21
Messe ........................................................................................................................................... 21
71. Le Chant de Kyrie : ..................................................................................................................... 21
72. Le Chant d’aspersion :................................................................................................................. 22
73. Le Chant de Gloria ...................................................................................................................... 22
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74. Le Psaume responsorial :............................................................................................................. 23


75. Le chant d’Alléluia ...................................................................................................................... 23
76. Le Chant de Credo ; .................................................................................................................... 24
77. Le Chant de la Prière des fidèles ................................................................................................. 24
78. Le Chant des Offrandes ............................................................................................................... 24
79. Le Sanctus ; ................................................................................................................................. 25
80. L’Agnus Dei ................................................................................................................................ 25
81. Le Chant du Pater Noster ............................................................................................................ 25
82. Les Chants de la communion ...................................................................................................... 25
III.5.2. Directives relatives aux Danses et Cris de joie pendant .................................................. 25
les célébrations eucharistiques .................................................................................................... 25
III.5.3. Directives relatives au Silence liturgique ........................................................................ 26
III.5.4. Directives relatives aux instruments Musicaux ............................................................... 28
d’Accompagnement des chants ................................................................................................... 28
a) Pendant le Temps de l’Avent : .................................................................................................... 29
b) Pendant le Temps de Carême ...................................................................................................... 29
c) Le Dimanche des Rameaux ......................................................................................................... 29
d) Pendant le Triduum Pascal .......................................................................................................... 29
e) Le Jeudi Saint .............................................................................................................................. 30
f) Le Vendredi Saint : ..................................................................................................................... 30
g) Samedi Saint................................................................................................................................ 30
III.6. La Formation musicale ................................................................................................................. 30
IV. De L’Administration des Chorales Liturgiques .................................................................... 31
Au niveau Diocésain : Le Bureau de la Sous-Commission de Musique-Sacrée ................................... 31
IV.1.1. Structure du Bureau diocésain de la SCMS .................................................................... 31
Organigramme de la Structure Diocésaine de la sous-commission musique-sacrée ............................. 32
IV.1.2. Organisation du Bureau diocésain de Musique-Sacrée ................................................... 33
Attributions et Rôles.............................................................................................................................. 33
a) La Cellule de Censure ................................................................................................................. 34
b) La Cellule des formations : ......................................................................................................... 34
c) La Cellule des communications, Médias et relations publiques : ............................................... 34
d) La Cellule de Discipline, Chancellerie et Règlement des Contentieux :..................................... 35
e) La Cellule des Coordonnateurs des Régions Apostoliques de la SCMS : .................................. 35
f) La Cellule de Documentation et Archives : ................................................................................ 35
g) La Coordination de la Chorale Diocésaine : ............................................................................... 35
h) Cellule des instrumentistes .......................................................................................................... 36
IV.2. Au niveau des Régions Apostoliques ........................................................................................... 36
IV.3. Au niveau des Doyennés .............................................................................................................. 36
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IV.4. Au niveau des Paroisses ............................................................................................................... 37


ANNEXES ............................................................................................................................................ 38
STATUTS D’UNE CHORALELITURGIQUE DE PAROISSE .......................................................... 39
Préambule .............................................................................................................................................. 39
TITRE I : DISPOSITIONS GENERALES ........................................................................................... 42
CHAPITRE PREMIER : DEFINITION, CREATION, NATURE ET SIEGE D’UNE CHORALE .... 42
Section 1 : De la définition .................................................................................................................... 42
Section 2 : Création, Nature et Siège d’une chorale .............................................................................. 42
CHAPITRE DEUXIEME : FONCTION ET MEMBRES D’UNE CHORALE ................................... 44
Section 1 : Fonction............................................................................................................................... 44
Section 2 : Membres .............................................................................................................................. 44
CHAPITRE QUATRIEME : DES ORGANES .................................................................................... 46
Section 1 : De l’Assemblée Générale .................................................................................................... 46
Section 2 : Du Comité Directeur ........................................................................................................... 47
Paragraphe 1 : Des Attributions du Comité Directeur........................................................................... 47
Paragraphe 2 : Membres du Comité Directeur ...................................................................................... 47
Paragraphe 3 : Rôle de chaque membre du Comité .............................................................................. 48
Article 18 : Le Maître de Chants ........................................................................................................... 48
Article 19 : Le Maître des Chants adjoint ............................................................................................. 49
Article 20 : Les Chefs de pupitres ......................................................................................................... 49
Article 21 : Le Secrétaire....................................................................................................................... 49
Article 22 : Le Secrétaire adjoint .......................................................................................................... 50
Article 23 : Le Trésorier ........................................................................................................................ 50
Article 24 : Le Chargé de la Discipline (Censeur) ................................................................................ 50
Article 25 : Le Chargé de la Spiritualité ................................................................................................ 50
Article 26 : Le Chargé de la Logistique (Intendant).............................................................................. 51
Article 27 : Le Chargé des Relations publiques et du Social ................................................................ 51
Article 28 : Le Collège des Conseillers ................................................................................................. 51
Paragraphe 4 : Critères pour être membre du Comité ........................................................................... 52
Article 29 : Pour être Maître des Chants, il faut : .................................................................................. 52
A. Autres membres .......................................................................................................................... 52
B. Le Mandat ................................................................................................................................... 52
C. Le Comité d’honneur .................................................................................................................. 53
CHAPITRE CINQUIEME : FONCTIONNEMENT ........................................................................... 54
a. Réunions et Répétitions............................................................................................................... 54
b. Patrimoine ................................................................................................................................... 54
CHAPITRE SIXIEME : DISCIPLINE ................................................................................................. 55
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a. A la paroisse ................................................................................................................................ 55
b. En dehors de la paroisse .............................................................................................................. 56
Bibliographie ......................................................................................................................................... 59
1. Ouvrage ....................................................................................................................................... 59
2. Message ....................................................................................................................................... 60
3. Notes de cours ............................................................................................................................. 61
4. Webographie ............................................................................................................................... 62

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