Cols Bleus (Paris)

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Cols bleus (Paris)

Source gallica.bnf.fr / Marine nationale - Cols Bleus


France. Marine. Cols bleus (Paris). 1985/09/21.

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Divisions, Bureaux et Services. Inspection du Service de Santé. D.C.M Paris et C.A.M Paris


Direction du Personnel Militaire. Inspection du Matériel naval. C.I.R.A.M. Paris.
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Navales. vail dans les Arsenaux et les Etablissements de la Marine.
industriels des Armées. Service de Reclassement du Personnel de
Direction Centrale du Commissariat de la
Marine Inspection technique de l'Aéronautique carrière de la Marine.
Dt . „
Direction Centrale
et Maritimes.
, des
. Travaux Immobiles - ..... Navale.
Inspection du Commissariat de la Marine.
SERTIM. Service technique des transmis-
sions et de l'Informatique de la Marine.
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tion de la Marine. Mutuelle Nationale Militaire (Marine).
Boulevard V.Ictor Poste Navale. Aumônerie des Cultes.
8, bd. Victor. 15e. Tél. 554.92.11
Irv^oe
Commission nprm^nsnts
Hydrographique des Essais.
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et Océano- S.A.M. S.L.M. Maître Tailleur.
Service Technique des Constructions et graphique de la Marine. Inspection et Service Technique des Tra-
Armes Navales (S.T.C.A.N.) Académie de Marine (secrétariat). vaux Immobiliers et Maritimes.
Château de Vincennes A.D.O.S.M. : Association pour le Dévelop-
Sextius-Michel
10, rue Sextius-Michel, 15è. Tél. 554.92.11
Etablissement des Constructions et Armes
Navales à Paris (E.C.A.N.)
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Pavrnon de la Reine, 94300 Vincennes
328 81 50
H;stori
de la Marine.
pement des OEuvres Sociales de la Marine.
Comptoir de vente au Musée de la Marine
Palais de Chaillot - 75016 PARIS.
-

ASSOCIATIONS D'ANCIENS MARINS de tous grades


• F.A.M.M.A.C. Fédération des Associations de Marins et de Marins Anciens Combattants. Siège Social : 15, rue de Laborde
:
75008 Paris, tél. 260.33.30 (poste 28275). Créée en 1930. Reconnue d'utilité publique en 1950. Groupe sous sa devise « Unis comme à
bord» 800 Amicales d'Anciens Marins et de Marins Anciens Combattants (Marine Nationale, Marine de Commerce, Pêche) groupées en
Unions Départementales et Régionales.
Associations affiliées à la F.A.M.M.A.C. en particulier :

de l'ancien secrétaire d'Etat à la Marine à l'ancien matelot —

• A.E.A.M.M.A.C. L'Association d'Entraide des Anciens Marins et de Marins Anciens Combattants est la filiale d'Assistance
:
de la FAMMAC. Pour tous renseignements s'adresser à l'AEAMMAC - 15, rue de Laborde 75008 Paris. Tél. 260.33.30
Poste 28.419.
w La Flotte : Fondée en 1891. Reconnue d'utilité publique en 1926. Siège social : 74 Bd. Latour-Maubourg - 75007 Paris
Tél. 551.50.58.
. A.C.O.M.A.R. : Amicale Centrale des Officiers Mariniers de réserve. Siège social : 15, rue de Laborde 75008 Paris.
.Amicale des Anciens Apprentis Mécaniciens de. la Flotte : 15, rue de Laborde, 75200 Paris naval
.A.G.A.A.S.M. : Association Générale Amicale des Anciens des sous-marins. Siège social : 15, rue de Laborde, 75008 Paris.
.Amicale des Anciens de « Marine Dunkerque » : Siège social 17, bis rue des Cerisiers, 92700 Colombes.
.Amicale des fusiliers-rnarins : Siège social 15, rue de Laborde, 75008 Paris.
O Amicale des Anciens de l'Aéronautique navale : 9, av. Gambetta, 83400 Hyères.
N F.N.F.L. (Association Amicale des Forces Navales Françaises Libres) : regroupe les Anciens Marins des navires de guerre,
commerce et pêche. Siège social : 59, rue Vergniaud, 75013 Paris - Tél. 581.61.56.
N Fédération Nationale des Officiers-Mariniers, Quartiers-Maîtres en retraite et Veuves : Siège social : 124 bd. Haussmann
75008 Paris.

ASSOCIATIONS AMICALES D'OFFICIERS


• A.C.O.R.A.M. : Association Centrale des Officiers de eAssociation amicale des officiers et anciens officiers issus
Réserve de l'Armée de Mer, 15, rue de Laborde (8è) des équipages de la flotte (A.O.E.F.), 15 rue de Laborde
Tél. : 260.33.30 poste 28285. 75008 Paris. Tél. : 502.18.00
• Union nationale des officiers de réserve, 17 avenue de . Intra-Marine, Amicale des Officiers de Marine de Réserve,
l'Opéra (1er) -Tél. : 260.46.80 - 260.46.78. Branche Interprétariat et Transmission, 6, square des Aubades
78160 Marly le Roi
e Association des anciens élèves de l'Ecole navale, 36 bd.
* Association des Peintres officiels de la Marine (APOM)
Malesherbes (8è). Tél. : 265.63.93.
.Amicate des anciens ingénieurs de Marine (A.A.I.M.), Assoc.at.o
15, rue de Laborde (8e).
. lin amicale des anciens élèves de l'Ecole des
Musée de la Marine - Palais de Chaillot - 75016 Paris.

officiers d'administration de la Marine, 2 rue Royale


e Association des anciens officiers de vaisseau, dans les 75200 Paris Naval.
Carrières Civiles, 36 bd. Malesherbes 75008 Paris, Tél. I
: 266.03.63 . Association amicale des ingénieurs E.T.S.M. et des
* Amicale du Génie maritime, 32 bd. Victor, 75015 Paris, anciens élèves des écoles techniques supérieures de la
Tél. : 533.74,90 poste 5973. Marine, 8 bd Victor, 75015 Paris. Tél.: 532.42.00 poste 31567.
e Association amicale du Commissariat de la Marine, e Association Amicale des officiers et Anciens officiers du
2, rue Royale 75200 PARIS NAVAL corps technique et administratif des Affaires Maritimes,
3 place Fontenoy, 75007 Paris.
eAssociation Amicale des Anciens Elèves de l'Ecole du Ser- .Association Amicale des Administrateurs et Anciens
vice de Santé des Armées de Bordeaux, des Médecins et Administrateurs des Affaires maritimes, 3 place Fontenoy
Pharmaciens de la Manne, des Troupes de Marine et de Air 1
75007 PARIS Tél. 273 51 02
rue
(A.S.B.M.T.M.A.)ANSC.19
e Union Nationale des Médecins de réserve (U.N MR)
ex
..
e Amicale
, des
,
Daru 75008 Paris. Tél. : 766.89.54.
„ ,
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, I Enseignement Maritime

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'Enseignement
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[texte_manquant] commissaire principal - (3 timbres à 2,20 F) détachable page 34

1864
s
du 21 septembre 1985

LES ESCORTEURS D'ESCADRE TYPEST53 ETT56


par le lieutenant de vaisseau (R) Prézelin 4 1

LES AMIRAUX GOUVERNEURS


par le capitaine de vaisseau (H) Louis Caubet
8
LA STERNE ET LES THONIERS 13
HORN BORY 14
OU SONT NOS BATIMENTS 15
IL FAUT SAVOIR 16
LES NOUVEAUX PATROUILLEURS TUNISIENS
par Jean Labayle-Couhat 1
7

REGIONS PORTS ET BASES


Paris, Cherbourg, Toulon, St Nazaire, Fort-de-France 18

MAGAZINE
Cinéma, livres, mots croisés, nautisme, disques

LA VIE DES AMICALES 28

MONITEUR DE LA FLOTTE 30

PETITES ANNONCES 32

ISSN 0010 1834 - Commission paritaire n° 396 AD


tourelles doubles de 127 (une roquettes de 375, qui a pris c'est à son bord qu'ont été
à l'avant, deux à l'arrière), place sur le rouf arrière. En tournées la plupart des sé-
trois affûts doubles de 57 (un revanche, l'équipement élec- quences maritimes du film de
à l'avant, deux à l'arrière éga- tronique et les missions sont Pierre Schoendoerffer « Le
lement) et deux affûts sim- différents : alors que les T 47 Crabe Tambour ».
ples de 20 ; quant à l'arme- sont des escorteurs polyva-
ment anti-sous-marin, il con- lents chargés de la protection Quant au Forbin, il est mo-
siste en deux plates-formes antiaérienne et anti-sous- difié en 1973 pour devenir le
triples de tubes lance- marine des forces navales, les bâtiment annexe de l'Ecole
torpilles de 550 et un lance- T53 sont des bâtiments spé- d'application des officiers de
roquettes sextuple de 375 Bo- cialisés dans la conduite des Marine, la « conserve » de la
fors. opérations aériennes — dé- Jeanne d'Arc : la tourelle
tection éloignée et guidage
avant de 57 est débarquée de
Ces T53 ont la même co- de la chasse notamment. Ils même que la tourelle de 127
que et le même appareil pro- sont équipés à cet effet, sur la n° 3 (celle de la plage arriè-
pulsif que les T47. Leur arme- mâture arrière, du radar de re) qui est remplacée par une
ment est pratiquement identi- veille-air DRBV 22A et, sur la plate-forme pour hélicoptère.
que, sauf pour la partie mâture avant, du radar d'alti- Sous cette configuration, le
ASM : les deux plates- métrie DRBI 10 et d'une bali- Forbin accomplit plusieurs
formes triples de tubes lance- se Tacan. Enfin, les surpers- campagnes avec la Jeanne
torpilles, situées sur le pont tructures ont bénéficié d'Arc jusqu'à son désarme-
principal des Surcouf entre d'améliorations par rapport ment en juin 1981.
les deux cheminées, ont été à celles des T 47 : supers-
remplacées par un nouveau tructure avant plus large, Le Duperré va connaître

A
système d'arme, le lance- passerelle couverte, rouf ar-
rière continu. une vie beaucoup plus lon-
gue que ses « sister-ships »

APRES la série
des douze T 47
LES ESCORTEURS A l'exception du Forbin et
du Duperré, la silhouette de
ces escorteurs d'escadre con-
puisqu'il est toujours en ser-
vice de nos jours. Après avoir
été utilisé comme escorteur
d'escadre, il est transformé
classe Surcouf, la naîtra peu d'évolution au dans un premier temps en
Marine nationale cours de leur carrière. Les La bâtiment d'expérimentation :
fait construire, à
partir de 1954,
cinq escorteurs
d'escadre du type
D'ESCADRE Bourdonnais, Tartu et Jauré-
guiberry sont équipés à partir
de 1970 de nouveaux sonars
(sonar de veille DUBV 24 et
tout l'armement est débarqué
ainsi que le radar d'altimé-
trie ; le radar de veille-air est
transféré de la mâture arrière
T53 le Duperré (D 663) mis à sonar d'attaque DUBA 1) qui à celle de l'avant ; un systè-
flot à l'arsenal de Lorient le 23 vont accroître leurs capacités me de mise à l'eau des sonars
juin 1956 et entré en service de détection ASM. De plus, remorqués de taille imposan-
en octobre 1957 ; le La Bour- ils reçoivent chacun un Senit te est installé sur la plage
donnais (D 634) et le Forbin
(D 635) mis à flot à l'arsenal
de Brest le 15 octobre 1955 et
entrés en service en mars et
1 ......
S3et
(système d'exploitation naval
des informations tactiques),
cela nécessitant l'agrandisse-
ment du CO, et donc de la
arrière ; enfin, le numéro de
coque devient A 633. Le Du-
perré va ainsi servir de 1967 à
1971 pour l'expérimentation
février 1958 respectivement ;
le Tartu (D 636) lancé aux
Ateliers et Chantiers de Bre-
tagne à Nantes le 2 décembre
types superstructure avant, et le
débarquement des deux ca-
nons de 20 AA. Ces trois
bâtiments font presque toute
des sonars remorquésà gran-
de profondeur. Remplacé
dans cette mission par le bâti-
ment d'expérimentation Au-
nis il devient à nouveau es-
1955 et mis en service en leur carrière en Méditerranée.
corteur d'escadre. Il est donc
février 1958 ; enfin le Jauré-
guiberry (D 637) lancé aux
Forges et Chantiers de la Gi-
ronde à Bordeaux le 5 no-
56 Le La Bourdonnais est désar-
mé en 1976, le Jauréguiberry
en 1977, le Tartu en 1978.
Notons cependant pour la
refondu à l'arsenal de Brest
de 1972 à 1974 sur le modèle
des cinq T 47 modernisés
vembre 1955 et mis en service
en octobre 1958.
~- Prézelin
petite histoire que le Jauré-
guiberry est désormais im-
ASM (Maillé Brézé, Vauque-
lin, d'Estrées, Casabianca
par le L.V. (R) mortalisé au cinéma puisque et Guépratte) : coque allon-
Leurs caractéristiques sont
les suivantes : déplacement, photos col. J. Labayla-Couhat1
2750 tonnes (3750 t à pleine
charge) ; longueur, 128,60 m,
largeur, 12,70 m, tirant
d'eau, 5,40 m ; l'appareil pro-
pulsif est constituté par qua-
tre chaudière ACB - Indret
timbrées à 35 kg/cm2 (va-
peur surchauffée à 385°C) et
deux turbines à engrenages
Rateau, l'ensemble dévelop-
pant 63000 ch (46300 kW) et
assurant une vitesse maxima-
le de 34 noeuds ; la distance
franchissable est de 1 500
milles à 30 nœuds et de 5000
milles à 18 nœuds. L'équipa-
ge comporte 347 hommes
dont 19 officiers. L'armement
antiaérien comprend trois
E
gouvereurs titre d'amiraux

léon III en 1856 afin d'obtenir
des réparations à la suite des
l'escadre de l'amiral Charner
qui, aux côtés des Anglais,
rations
15
; il proclame le
août, au cours d'une gran-

j
S^Fretenu par l'His-
y toire été don-
— a
né tour à tour par
persécutions infligées à nos
missionnaires. La prise de
Tourane en septembre 1858
fait campagne contre la Chi-
ne. Il laisse sur place une gar-
nison de sept cents hommes
de cérémonie, que les « pro-
vinces de la basse Cochinchi-
ne appartiennent à la Fran-
Napoléon III, puis restant sans effet, Rigault va —
qui, sous les ordres du ce ». En fait, rien n'est réglé
par la Ille République à sept forcer la main de Tu Duc, C.F. Jauréguiberry réussit à quand il rentre en France
marins. Ils ont créé puis ont l'empereur d'Annam. Il s'em- tenir. Elle est encerclée par avec Page en septembre
dirigé la Cochinchine de 1861 pare le 17 février 1859 de Sai- vingt mille Annamites lors- 1861.
à 1879. Dans le même temps, gon, grand entrepôt du gre- que, après la prise de Pékin L'amiral Bonard, qui arrive
ils ont établi notre protectorat nier à riz qu'est la Cochinchi- en septembre 1860, Charner avec le titre de « gouver-
au Cambodge. Les deux dé- ne. Selon Philippe Heduy, revient avec bâtiments et neur », a été choisi pour sa
cennies suivantes ont vu la « ce jour là, à 10 h du matin, troupes. En février 1861 ont grande compétence. Com-
conquête du Tonkin, le pro- commence l'Indochine fran- lieu les durs combats de Chi missaire de la République en
tectorat sur l'Annam et le çaise qui durera 95 ans ». Hoa puis, en avril, la prise de Océanie en 1849, gouverneur
Laos, et, enfin, la fondation Mytho — où meurt le C.F. de la Guyane en 1853, son
de l'Indochine française. L'amiral Page remplace Ri- Bourdais. Charner met en rôle n'est pas de combattre
gault ; il déclare Saigon place des officiers « direc- mais d'administrer — donc
L'amiral Rigault de Ge- « port ouvert » le 2 février teurs » et des garnisons d'installer dans la paix — la
nouilly est envoyé par Napo- 1860, mais doit vite rallier dans les principales agglomé- domination française.
Et il se heurte à de gros c'est parce qu'un certain Le ancien officier de marine, le
obstacles. Notons avec inté- Hung ourdit des émeutes au C.F. Aubaret, a vu la difficul-
rêt, malgré plus d'un siècle de Tonkin pour supplanter Tu té de gouverner l'Indochine
recul, les illusions dont on se Duc. Pour nous Français, en avec les lois françaises ; il es-
berce alors en France. La si- 1862, ce Tonkin est tout à fait time qu'il faut « rendre nos
tuation exposée au Conseil inconnu. conquêtes contre un tribut et
législatif en janvier 1862 pré- ne conserver que Saigon ».
sente le système d'adminis- Les palabres engagées Désigné en décembre 1863
tration annamite comme ana- conduisent au « Traité de comme consul au Siam, il
logue au nôtre. L'Empereur mars 1862 » qui nous cède apporte à Tu Duc un projet
réside à Hué, le pays est par- « les trois provinces » — Sai- de traité.
tagé en provinces — dirigées gon, Bien Hoa, Mytho. Tu
par un préfet, le tong doc — Duc envoie à Paris un ambas- A l'inverse, cependant, un
chacune comprenant deux sadeur de valeur, Phan Tan mouvement animé par le mi-
ou trois « phus » — chaque Giang, accompagné du L.V. nistre Chasseloup-Laubat in-
« phu » deux ou trois Rieunier qui rentre au pays cite à conserver ce qui a été
« huyens » — eux-mêmes di- après sept ans en Extrême- conquis. Et là, l'action menée
visés en « tongs » — comme Orient. par Rieunier est remarquable.
nos préfectures, arrondisse- Il n'a alors que 31 ans ; dans
ments, etc. A Paris, on tergiverse. L'un une brochure signée Abel, il
de nos rares spécialites, un met en lumière la chance im-
Bonard pense aux succès
des Anglais aux Indes ou des
Hollandais — Java est citée
en exemple. Notre civilisation
est tenue pour la meilleure
possible par les missionnai-
res : à travers la religion chré-
tienne qu'ils prêchent, s'amé-
liorent, petit à petit, les règles
de vie et les concepts moraux
du petit peuple — et ils ac-
ceptent le martyre pour trans-
mettre leur foi. Il suffit donc
d'acquérir l'appui de quel-
ques grands chefs locaux et
la population suivra. La Fran-
ce apportera les bienfaits de
l'industrie occidentale, assai-
nira, édifiera des écoles, des
hôpitaux, aménagera des
routes, des ports, construira
des chemins de fer, dévelop-
pera les cultures, et, bien sûr,
ouvrira ces pays au commer-
ce international.

Bonard prône pacification,


assimilation, suppression des
garnisons, contacts avec les
autochtones. Il n'a que des
échecs. Les notables — les
mandarins — se sont enfuis :
il faudrait le dialogue dans les
villes et les villages, or aucun
officier en place ne parle an-
namite. Seuls interlocuteurs,
les « baptisés » et seulement
en latin — mais ces chrétiens
sont des paysans sans in-
fluence ni autorité. Enfin,
aucune relation n'est établie
avec Tu Duc ; ses envoyés,
en général des mandarins, fo-
mentent des révoltes dès que
les garnisons — ou ce qui en
reste — cessent d'être en
alerte.

L'Amiral est amené à s'em-


parer de Bien Hoa à la mi-
décembre, après de rudes
combats, puis de Vinh Long
en mars 1862. Alors que la
situation est confuse. Tu Duc
se manifeste et Bonard croit
qu'il « a compris » ; en fait,
Saint-Jacques inauguré le Doudart fait signer à Noro-
15 août 1862. L'amiral de La dom une sorte de traité —
Grandière, souvent appelé le mais le Roi, n'étant pas sûr
« père de la Cochinchine », de la durée des projets de la
demeure cinq ans en poste. France, signe aussi un traité
Hostile à l'origine, comme analogue avec le Siam. Dou-
Aubaret, à la colonisation il dart l'oblige à rentrer dans sa
révise son opinion et exhorte capitale alors qu'il part se fai-
son ministre, Chasseloup- re couronner à Bangkok. La
Laubat, à poursuivre son ac- cérémonie a lieu en juin 1864
tion. Il crée le protectorat du mais, c'est le C.V. Desmou-
Cambodge. En 1862, quand lins, représentant de La Gran-
Bonard a fait visite à Noro- dière, qui tend sa couronne à
dom, la situation du Roi était Norodom hors de la présence
précaire ; il se trouvait à la des Siamois.

mense offerte à la France de grave aux portes de Saigon.


s'implanter dans des contrées Revenu de ses illusions, il re-
non encore convoitées par prend le système d'adminis-
l'Angleterre, la Hollande ou tration directe avec des offi-
l'Allemagne. Il dira, plus tard, ciers volontaires choisis après
que M. Thiers lui avait décla- un examen difficile. Il crée les
ré « qu'en principe il était écoles pour indigènes, des
hostile aux expéditions loin- cours d'interprétariat. Tout
taines mais que, reconnais- est inconnu dans ce pays !

sant le succès de celle de C'est Bonard qui approuve


Cochinchine, il ne parlerait
les plans du colonel Coffyn
pas contre celle-ci ». Quant à pour le futur Saigon. En 1862,
l'Empereur, « muet comme
cette ville qui, avec Cholon,
un sphinx, il n'avait pas fait avait naguère groupé près de
connaître ses décisions ».
cent mille habitants n'est
En mai 1864, Aubaret re- plus qu'un marécage peuplé d'à
çoit de nouvelles instruc- peine huit mille âmes. On hé-
tions. Il a déjà rempli son offi- site à décider de ce que l'on
ce auprès de Tu Duc qui, par en fera ; Taboulet le dit dans
chance, a discuté, ergoté, sa « Geste française en Indo-
cherché à rogner sur le tribut chine » : « Fallait-il faire de la
à verser, et, finalement, n'a cité une ville amphibie, une
rien signé, cependant Paris Venise asiatique en appro-
entérine le projet Bonard de fondissant et en régularisant
mars 1862. les innombrables canaux]
dont elle était sillonnée à l'ori-
En 1910, M. Cultru a écrit gine ou, au contraire, assainir merci du Siam dont un man- Et Paris, soucieux de ne pas
« qu'un peu plus de décision la ville basse en l'asséchant,
habile chez nos adversaires, darin — véritable Premier mi- contrarier les Anglais, attend
en remblayant les canaux et nistre — était toujours à ses 1867 pour approuver le trai-
un peu moins d'initiative chez les marécages transformés en
un simple lieutenant de vais-
côtés. Renseigné par té...
boulevards ». Le dessin de Mgr Miche, notre évêque, La
seau, un peu moins de con- larges voies macadamisées, Grandière réalise que Noro-
On a dit souvent que La
viction et d'ardeur patriotique plantées d'arbres, se coupant Grandière a assuré notre pré-
chez MM. de La Grandière et dom souhaite l'appui de la
à angles droits est certes ins- France pour asseoir son auto- sence. A vrai dire, il ne modi-
Chasseloup-Laubat et la co- piré de Haussman mais il est fie pas les principes d'admi-
lonie était perdue ». rité — alors que d'autres pré-
décidé dès 1863 — sous l'im- nistration énoncés par Char-
tendants convoitent sa place.
Bonard quitte Saigon en pulsion des médecins de la Il lui envoie le L.V. Doudart. ner et repris par Bonard. Mais
Marine qui recherchent, sous il a le mérite de durer ; il est
février 1864, remplacé par de Lagrée avec son petit bâti-
les ordres de l'Amiral, à assainir appuyé par une cinquantaine
l'amiral de La Grandière. Les ment, le Gia Dinh ; ayant car- de ces admirables officiers
la ville ; citons ici le docteur
historiens sont assez sévères te blanche, il est « chargé de inspecteurs qui parlent l'an-
Cormeyras, et, peu après, le
pour Bonard. Pendant deux tous nos intérêts dans ce namite et se sont adaptés à
célèbre médecin Lalluyaux
ans et demi de séjour, il tient d'Ormay, alors que l'idée de pays en vue d'établir un pro- leur métier : on connaît Fran-
un pays qui reste en état tectorat français au Cambod- cis Garnier, Luro, Philastre —
colonie se discute à Paris.
d'insurrection ; ainsi il fait ap- ge « mais où nous rencon- mais il y en a tant d'autres
pel en décembre 1862 à l'es- Nous, marins, n'oublions trons une grande résistance !

cadre de Chine de l'amiral pas, par exemple, que l'on du côté du Siam que les An- D'autorité, La Grandièrfl
Jaurès tant la situation est doit à Bonard le phare du cap glais poussent contre nous ». étouffe quelques révoltes.
Rappelons ici quelques
événements :


La Grandière envoie en
1866 Doudart reconnaître les
sources du Mékong et cher-
cher une voie d'accès vers la
Chine. Ce voyage dure deux
ans ; Doudart n'y survit pas,
mais son adjoint Francis Gar-
nier rentre par le Yang-Tsé.
Ses récits — qui font autant
de bruit que ceux de Living-
stone montrent que la meilleu-
re voie pour traverser le Ton-
kin est le fleuve Rouge. Son
retour, en 1873, la prise de
Hanoi, sa mort avec Balny au
pont de Papier, là où Rivière
sera tué dix ans plus tard,
tout cela constitue une su-
perbe épopée.


En 1871 Cornulier-
Lucinière parvient à faire pas-
ser par le cap Saint-Jacques
le câble téléphonique qui re-
lie, au profit des Anglais, Singa-
pour — déjà en liaison avec
l'Europe — à Hong-Kong.


La Cochinchine demeure
paisible après la défaite de
1870 malgré les intrigues de
Tu Duc auprès de la Prusse.
Rappelons ici que Théophile
Gautier entre alors en liaison
avec Bismarck pour échanger
la Cochinchine contre l'Alsa-
ce-Lorraine — ce que refuse
l'empereur Guillaume.

Par la volonté et les efforts


des hommes, les lieux déso-
lés se transforment. Et les
années passent, ces maréca-
ges insalubres où ne subsis-
taient que huit mille âmes,
deviennent une belle cité de
plus de cent vingt mille habi-
tants en 1879 où vivent sept
cents Européens avec leurs
familles. Madame de La
Grandière a accompagné
l'Amiral. Très vite, les Chinois
se réinstallent à Cholon, re-
prenant en toute quiétude
grâce à la France, ce fruc-
tueux commerce où ils excel-
lent.
Les Annales de la Cochin-
chine témoignant de ce déve-
loppement, année par année,
sont d'une précision adminis-
trative très « colbertienne »
avec les chiffres de'popula-
tions, de budget, d'installa-
tions. Relevons cette remar-
que : « En dehors de la guer-
re et de la Marine ainsi que les
traitements du gouverneur et
du trésorier général, la colo-
nie devait vivre entièrement
sur ses fonds propres » ;
son budget ne grève en rien
celui de la France — ainsi
quand il faut régler à l'Allema-
bre d'écoles passe de quinze
en 1864 à cent cinquante en
1875 ;celui des élèves de
quelques centaines à plus de
six mille. A Saigon, le collège
Chasseloup-Laubat compte
cent trente-neuf élèves en
1877.
Autre effort considérable,
la Santé, l'édification d'hôpi-
taux : en 1874 à la demande
de la quinzaine de praticiens
de la Marine servant en Co-
chinchine, une cinquantaine
de sœurs de Saint-Paul de
Chartres sont réparties entre
les hôpitaux de Saigon, Cho-
Ion, Mytho, Vinh Long, Ba-
ria...
Saigon se construit. Le
Service des Messageries —
d'abord impériales puis
maritimes — assure le transit
bimensuel sur Marseille en
trente-deux jours. Le port
franc créé par l'amiral Page
accueille chaque année da-
vantage de navires — près de
huit cents en 1879 — et les
armateurs français reprochent
aux gouverneurs de ne pas
leur accorder de privilège parti-
culier par rapport aux Anglais,
Allemands ou Hollandais qui
affluent.
En 1865, vingt rues sont
baptisées — dont la rue de
l'Impératrice qui deviendra la
célèbre rue Catinat.
Dès 1867 se tient le premier
Conseil municipal. Des expo-
sitions remportent un vif suc-
cès en 1866, 1867, 1874. Luro
crée en 1873, à l'initiative de
l'amiral Dupré, ce qui devien-
dra l'Ecole coloniale. Aména-
gements du port, bassin de
radoub — construction de
routes, de ponts — assainis-
sement des canaux — bâti-
ments édifiés pour remplacer
les paillotes — arbres dressés
le long des boulevards —
première pierre du palais du
gouverneur, de la cathédrale —
pose de lignes télégraphiques
gne notre énorme indemnité magasins d'alimentation, des canne à sucre, poivre, café, (les chemins de fer ne vien-
de guerre. entreprises de gros œuvre, thé, coton, cacao, tabac, va- dront qu'ensuite). A distance
des avocats, des médecins, nille ; tout cela sera repris toute cette œuvre est au-
Dès 1862, les tout premiers des pharmaciens, des assu- beaucoup plus tard dans dessus de tous éloges et
« colons » — les pionniers — reurs, la Banque de l'Indochi- l'œuvre d'ensemble de l'Indo- gérée avec un sérieux admira-
débarquent à Saigon : les ne en 1873. Quelques-uns chine. Echec aussi pour amé- ble. Ces amiraux — dont les
Etablissements Denis Frères, s'installent à Cholon et peu, liorer la race chevaline mais
l'exportation de riz — noms désignaient encore en
d'anciens armateurs, subsiste- à peine une vingtaine, à My- 1954 les boulevards et les
ront jusqu'à la fin de l'Indochine tho, Chaudocou Hatien... 193 000 t en 1867 - a plus rues de Saigon — ont laissé
française ; un restaurant est vite que décuplé en 1879. en 1879 un magnifique hérita-
ouvert, « Le Lyonnais ». Ils Les amiraux cherchent à ge au premier gouverneur ci-
sont soixante en 1865, plus de diversifier les cultures. En Bien entendu, un puissant vil, M. Le Myre de Villiers, et,
cent en 1879. Peu d'indus- 1865, grâce au pharmacien élan est donné à l'enseigne- d'ailleurs, celui-ci a eu la
tries, sinon des usines à dé- botaniste de la Marine J.B. ment. Indépendamment des scrupuleuse honnêteté de
cortiquer le riz et une scierie, Pierre, ils créent le fameux Annamites envoyés chaque leur rendre un parfait hom-
filiale du Creusot, mais quan- Jardin botanique et la ferme année chez les maristes de La mage.
tité de marchands de meu- des Mares mais connaissent Seyne et au collège de Sain-
bles, d'articles de Paris, des des échecs : sériciculture, te-Marie à Marseille, le nom- L.C.
prive de toute possibilité d'évoluer.
Les boscos de la Sterne partent chercher
la pièce défectueuse, une manœuvre
délicate car la mer est grosse. La répara-
tion exige plusieurs heures de travail
mais, grâce aux mécaniciens du bord, le
thonier pourra faire route sur son port
d'attache. Le lendemain soir, autre appel
radio : un germonier est en difficulté à
200 milles dans le nord-ouest avec une
importance voie d'eau. La Sterne fait
route aussitôt vers les lieux, naviguant à
grande vitesse avec mer de l'avant...

Les plongeurs et une équipe d'inter-


vention se rendent sur place pour ins-
pecter la coque: plusieurs entrées d'eau
sont localisées et l'on parvient à les
obturer avec des moyens de fortune.
Pour plus de sûreté, la Sterne escorte le
germonier vers Douarnenez.

La Sterne
et les thoniers
AdePRES une semaine de surveil-
lance des pêches dans le golfe
de Gascogne, le patrouilleur
Sterne quitte Brest le 17 août pour une
mission d'assistance aux pêcheurs ger-
moniers. Son équipage de dix-huit hom-
mes est renforcé par deux radios, un
médecin et aussi deux très jeunes étu-
diants de l'association "Jeunesse et
montagne" descendus de leurs cimes
pour s'intéresser à la Marine nationale.

Il faut une trentaine d'heures pour A suite de toutes ces interventions,


la
rejoindre la flottille de pêche. Les embar- on ne peut que se réjouir des excellentes
cations pneumatiques sont mises à l'eau relations établies entre les pêcheurs
et vont distribuer le courrier et la presse français et l'équipage de la Sterne; la
locale. Certains thoniers en sont déjà à preuve en est des échanges chaleureux
quatre semaines de marée dans des par radio et aussi des grands saluts lors
conditions météorologiques plus que des passages à proximité des thoniers.
médiocres; le moral s'en ressent Après avoir passé plus de trois semaines
d'autant que la pêche est plutôt déce- de mission dans le Golfe, la Sterne se
rend en Belgique, à Ostende, port animé
vante. Quelques-uns d'entre eux ont
déjà désarmé au thon; d'autres envisa- et grande station balnéaire pour y passer
gent d'aller tenter encore leur chance quatre jours d'une escale très appré-
vers le sud.
ciée...

Au soir du 24 août, un thonier de Con- NDLR. La relation du séjour à bord de la Sterne


de Frédéric Pascale et de François Chavanon
carneau appelle la Sterne par radio: une sera publiée chez notre excellent confrère, le
-
avarie réfrigérant sur le réducteur le- magazine TA M.

13
Horn Bory

à l'approche des zones australes, le four- go Ramirez, la plus sud des îles d'Améri-
rier sort de sa soute les vêtements
que latine. Le temps bouché oblige à se
chauds : bottes fourrées, caleçons longs, contenter du radar. Au son de la corne
passe-montagnes et gants griffés « Ed- de brume, le Commandant Bory pour-
mont » ; la mode est cette année à suit sa route sans faiblir.
l'orange vif.
Le cap Horn est franchi et l'améliora-
Ce jeudi 1er août, un long coup de tion arrive doucement après le passage
klaxon déclenche le poste de combat en Atlantique : ciel plus clair, vent moins
quotidien. La fourmilière s'agite en tous fort, mais température toujours voisine
sens et, en trois minutes, le Bory est en de 5°. Après seize jours de navigation, le
tenue de combat. Les armes sont balan- premier bâtiment rencontré est un cha-
cées, quelques obus sont tirés sur un lutier argentin en pêche entre les Maloui-
ballon têtu qui s'obstine à rester dans le nes et la Terre-de-Feu. Comme il fait
soleil. beau, on se livre à quelques exercices
Le vent forcit toujours, la
mer est d'homme à la mer.
agressive et se creuse. On amarre ce qui
Le 13 août un avion de patrouille mari-
risque de souffrir dans le gros temps, on
time argentin nous survole et signale du
s'assure que mains courantes et filières
beau temps dans le nord ; il nous sou-
tiennent bon. Pourtant, le 3 août, le haite bonne route et une escale agréable
pétrolier-ravitailleur Papenoo est bien à Buenos Aires. L'air plus doux invite à
au rendez-vous qu'il « chasse » depuis mettre le nez dehors ; les rudes coups
dix jours : ravitaillement de gazole sans
de tabac subis jusqu'ici ne nous ont
problème et l'on fait des gestes sponta- prélevé qu'un plateau de coupée de mer
nés d'amitié après le garde-à-vous des
et quelques bidons d'essence.
adieux. Tiens ! le vent et la mer se cal-
ment, et, comme lors de chaque diman- Service du dimanche à la mer pour le
che passé à la mer, la prière dominicale 15 août ; alors on organise des jeux,
est dite au carré du Bory. tarot, fléchettes et même du tir au pisto-
let pour entraîner le personnel de la bri-
Surprise agréable le 5 août pour les gade de protection...
navigateurs : alors que nous entrons
dans les quarantièmes rugissants, le ba- Le Commandant Bory jette l'ancre fa-
romètre entame une franche grimpette. ce aux gratte-ciel de Montévidéo, à
Avec l'air calme, le soleil dégagé et la quelques encablures de la bouée du Graf
houle timide, on efface la laideur des Spee. On procède à une grande toilette
séquelles du mauvais temps, coulées de car, dès ce soir, le bâtiment embouque
le chenal du rio de la Plata qui mène à
rouille et paquets de sel.
Buenos Aires. L'équipage fait jouer des
L'anticyclone semble naviguer de effets gris-perle dans les superstructures ;
conserve avec nous. Par égard pour sa dans les eaux brunes de la Plata, les
EN ce dimanche 28 juillet une foule haute valeur barométrique

1038 milli-
bars — nous le baptisons Bory en sou-
phoques s'ébattent et dansent en l'hon-
neur des nouveaux cap-horniers.
bruyante entassée sur le quai salue
haitant rester en son aimable compagnie L'aube qui se lève sur le rio de la Plata
les marins de l'aviso escorteur
loin dans les mers du Sud. Le mercredi, offre le spectacle de Buenos Aires, cette
Commandant Bory en partance vers le rio
de la Plata. « Larguez tout ! ». La sirène comme chaque matin, l'état-major réuni gigantesque métropole, capitale de l'Ar-
à la passerelle fait le point sur la météo, la
couvre le chant des vahinés et, peu à peu, gentine. A peine arrivés, nous sommes
les silhouettes de Tahiti et Mooréa dis-
route et le programme de la journée. Le frappés de l'amabilité, de l'hospitalité des
rythme est donné par le premier maître Argentins et de leur passion pour la
paraissent derrière nous. Nous allons à
météo : tout le monde se balance avec France. On compte plus de quatre mille
la rencontre du Balny, sorti la veille pour
la houle, comme pour une séance d'aé-
accueillir l'aviso Commandant Blaison visiteurs et le bal des pompons rouges
robic. Le baromètre chute de façon im-
qui arrive de métropole : une excellente organisé en notre honneur est un événe-
pressionnante : 50 millibars. En entrant
occasion pour exécuter avec ces deux ment où chacun a l'occasion de se lier
dans les cinquantièmes hurlants, nous d'amitié avec les Portenos, les habitants
unités quelques exercices jusqu'à une
heure avancée de la nuit. Le Bory les nous préparons au baptême du mauvais de la capitale.
quitte alors et fait route au sud-est vers temps et à saluer le cap Horn
Parmi tous ces témoignages de sym-
le cap-Horn, droit devant à 4500 milles. Et on est servic'est le coup de chien, pathie, l'accueil de la Marine argentine
:
La mer est belle, le ciel dégagé, profi- la rencontre de toutes les misères du nous a profondément touchés : visites
tons-en... marin : vent de 50 nœuds, mer hachée, de la ville, réception à bord de la frégate
Profitons-en vite ; déjà la mer grossit, embruns arrachés des déferlantes, ciel musée Sarmiento, etc.
le vent forcit ; la température, qui chute d'épais coton grisâtre, visibilité réduite Sous le ciel bleu de l'hiver austral,
rapidement, oblige à revêtir des tenues par grains de pluie ou de grêle, en suc- nous laissons à regrets ce grand et beau
moins légères et à remettre les pieds cessions rapides, température fleuretant
pays, vaste comme sept fois la France,
dans des boîtes de conserve — une avec le zéro. pour traverser le fleuve et découvrir avec
épreuve quand on a passé toute une Grâce à une petite pointe vers le nord plaisir son proche voisin, l'Uruguay...
année en sandalettes ! Un peu plus tard, nous pouvons atterrir le samedi sur Die- Lieutenant de vaisseau Astoul
[texte_manquant]
BATIMENTS DEPART ARRIVÉE OBSERVATIONS

Colbert Toulon 16/9


Foch Ajaccio 18/9 Entraînement individuel
P.M. L'Her Augusta 17/9 Venise 18/9

^
Mytho
Cantho Tl oulon20/9 Stage centre d'entraînement
Garigliano Toulon 16/9 Alicante20/9 de la Flotte
lied'Oléron
llilVinh-Long
Me d rra ne 6
116
Pélican
Toulon 20/9
Bizerte 18/9
Toulon 16/9
Toulon20/9
Palma de Majorque17/9
Le Fort
Scarabée Toulon 19/9 Livourne20/9
Pâquerette Toulon 15/9
Actif Toulon 18/9
Poseidon Toulon 20/9
Suffren Toulon 17/9

Amyot d'Inville Cherbourg 20/9


Phénix Cherbourg 14/9
Hibiscus Courseulles 16/9 Cherbourg 16/9
Capella Cherbourg 16/9 Casquets 16/9
Capricorne Cherbourg 20/9
Dahlia
Mercure Limerick 17/9 Assistance aux germoniers
Géranium Cherbourg 16/9 Cherbourg 19/9
L.V. Le Hénaff Cherbourg 15/9 Cherbourg 20/9
Cérès
Verseau Cherbourg 21/9
Clio
Calliope Exercice
Dupetit-Thouars « Océan Safari »
Duguay-Trouin
Manche Aconit
Maillé Brézé
Brest20/9
Durance
Atlantique I I I I I

Jean Moulin )

Berlaimont
Berneval
Baccarat
Pétunia Brest 27/9
Loire
Cassiopée
Andromède
Commandant Bory Santa Cruz 16/9 Lorient20/9
Cdt Bourdais Brest 17/9 Brest 21/9
De Grasse Brest 17/9
Commandant Bouan Brest 14/9
Sterne Brest 20/9 Surveillance des pêches
L'Espérance Brest 15/9
Astrolabe Brest 20/9 Travaux hydrographiques
Chacal
Guépard Brest 16/9 Brest 20/9 Sortie Ecole navale
Jaguar
Léopard

Q.M.Anquetil Bahrein 18/9


Océan Pro,e-'

Indien ^
Jules Verne Mombasa 16/9
Djibouti 16/9
Comores 18/9
"

Amiral Charner Héraklion 17/9


[texte_manquant]
n° 1864 du 21 septembre 1985

REORGANISATION DE LA SPECIALITE DE MECANICIEN

Les perspectives d'évolution du matériel confié au person- sanctionné par l'attribution de certificats dans trois filières de
nel de la spécialité de mécanicien imposent que la formation gestion
et la gestion de ce personnel soient réorganisées de façon • installations à vapeur (MEVAP) ;
homogène avec les dispositions prises pour la spécialité
d'électrotechnicien. Cette réorganisation fait apparaître qua- • installations à moteur et à turbines à gaz (MEMOT) ;
tre niveaux de formation distincts * énergie hydraulique, pneumatique, frigorifique ; régula-
tions associées — Installations aviation — apparaux de
niveau élémentaire (BE) commun au personnel des for-
— mouillage et manutention (MEINS).
ces de surface et sous-marines (spécialité de gestion MECAN),
quatrième niveau de formation établi en ménageant des
niveau intermédiaire (BAT) permettant l'obtention de —
— « passerelles » possibles entre personnel des forces de surfa-
mentions délivrées en fonction de l'expérience acquise « sur
ce et personnel des forces sous-marines.
le tas » (spécialité de gestion MECAN),


niveau spécialisé atteint à l'issue du cours du brevet
supérieur (mécanicien de la surface et BSA sous-mariniers) et Référence : N.C. n°295EMM/PL/ORG/NPdu 18juillet 1985.

ïlŒ
du Du Chayla d'un immense marché. S'il n'y avait quelques là, ils font de la dissuasion ", pour remplir
hôtels, elle ne serait qu'un agglomérat de complètement notre mission, prendre la mer
KARACHI, vendredi 13 septembre, le petits magasins et d'étalages. La disposition est indispensable. Cette activité n'est-elle pas
Du Chayla appareille après une escale naturelle à marchander de tous les habitants, notre principale motivation ? Ne nous laissant
de cinq jours : nous voudrions retenir à tout vendre ou tout acheter, convainc assez pas abuser par les apparences d'une mer
du regard cette terre hospitalière, l'effort est vite le touriste de sa qualité de client. calme et à première vue déserte, le mot
vain, la distance l'efface. Pendant un mo- d'ordre de vigilance s'impose à nous comme
ment, nous nous glissons à travers une haie Préférant le calme à l'agitation, nombreux une évidence. Les dispositions de sécurité
de bâtiments au mouillage, puis la solitude, à sont ceux qui ont déserté la liesse populaire renforcées et les rappels intempestifs au pos-
laquelle nous sommes maintenant accoutu- pour des lieux plus sereins. Les uns, mieux te de combat sont d'autres stimulants pour
més, reprend son empire. disposés à se laisser séduire par le langage maintenir nos sens en éveil.
des ruines, se sont rendus sur le site archéo-
Nous repassons en souvenir le film de cette logique de Thatta. situé à une centaine de Parfois, hors quart, laissant glisser notre
halte en pays pakistanais la visite de la ville kilomètres. Les autres, se défiant de la terre, regard sur la pente naturelle de la mer, jus-
offre des vues intéressantes située au dé- ont affrété des boutres et se sont livrés à une qu'à l'horizon, le souvenir fait apparaître des
bouché de la grande plaine fertile de l'Indus, activité traditionnelle des rivages de la « mer visages connus. L'illusion, évanescente, est
elle est un point où convergent tous les flux Arabe » la pèche aux crabes. Ces souvenirs de courte durée. L'idée d'un retour prochain
commerciaux Les articles de l'agriculture et sont aujourd'hui digérés au foyer devrait dans le futur nous préserver
de l'artisanat y affluent, produits d'une popu- de ces mirages.
lation restée principalement rurale. Vaste Si. plus qu'une simple occasion de détente
métropole commerciale d'une dizaine de mil- pour l'équipage, l'escale est le moyen de Le Du Chayla franchira le goulet de Brest
lions d'habitants, elle donne l'impression montrer le pavillon et de laisser dire « ils sont dans la matinée du 8 novembre.
A l'occasion de sa pro-
chaine visite officielle
Bourguiba, qui est un ancien
destroyer d'escorte améri-
cain.
en Tunisie l'amiral
Yves Lennhardt, chef d'état- e 3 patrouilleurs de 250 tpc
major de la Marine nationale, type PR-48 Bizerte, El Horria
rencontrera le capitaine de et Monastir, construits par la
vaisseau Fedhila, chef d'état- SFCN entre 1970 et 1975.
major de l'armée de mer tuni- e 1 patrouilleur de 325 t, le
sienne (1). Il est utile, à cette Fougueux.
occasion, de rappeler que la e 4 patrouilleurs rapides ty-
Marine de ce pays s'est ré- pes Istiklal livrés entre 1957 et
cemment enrichie de trois 1967 par les Chantiers navals
grands patrouilleurs lance- de l'Esterel.
missiles qu'elle avait com- e 2 patrouilleurs rapides ty-
mandés aux Constructions pe Shangai chinois.
mécaniques de Normandie à e 2 patrouilleurs rapides ty-
Cherbourg le 20 juin 1981. pe Menzel Bourguiba livrés
Ces trois bâtiments, qui en 1977 par Vosper Thorny-
constituent son plus récent fleu- • Equipement électronique croft.
* Performances : — Vites- :
2 ex-dragueurs de la Ma-
ron, portent les noms de La se maximale : 38,5 nœuds. —
1 système Vega // de nou- e
Galite (P 501), Tunis (P 502), franchissables : velle génération comprenant rine française — Hannibal et
Distances
et Carthage (P 503). Leurs ca- —
2810 milles à 10 nœuds, 800 à 1 radar Triton S et 1 radar Sousse — qui sont utilisés
ractéristiques sont les suivan- 30 nœuds. Castor Il B de poursuite, tous comme garde-pêches.
tes : trois de la firme Thom-
son/CSF. — 1 lance-leurre Les effectifs de la Marine
e déplacement : 395 ton- e Armement : — 8 missi-
Dagaie de la CSEE — tunisienne s'élèvent à 2600
nes, 425 en pleine charge. les MM 40 Exocet en deux
x x hommes.
* dimensions : 56,15 8 affûts quadruples. — 1 tou- 2 conduites de tir optroni-
2,50 m (sous hélices). relle de 76 AA Oto Melara ques Naja de la CSEE égale- Jean Labayle-Couhat
compact à l'avant. — ment.
e Propulsion : — 4 diesels 1 tourelle double de 40 AA a Equipage : 35 hommes.
MTU type 20 V 538 TB 93 Breda à l'arrière. — 2 affûts Outre ces bâtiments, la
total doubles de 30 AA Oerlikon (1) : Cette visite répond à celle
développant au Marine tunisienne possède : qu'avait effectuée en France du 3
19 300 ch (14 185 kW).
hélices à pales fixes.
-
4 sur les ailerons de passerel-
les.
• 1 frégate de 1590 tonnes
portant le nom de Président
au 7 novembre 1981 le C. V. Fedhila
(voir CB 1685 du 21/11/81).
7OU LON
Le retour du Rubis
Le « Gari » et l'Europe
Délaissant pour une journée manifestations officielles ; les impression, passant en moins
les plaisirs ambigus de la chasse amoureux de la voile, dont je d'une minute de 2 à 3 nœuds
aux mines, le Garigliano a la suis, y trouvent leur compte, et il jusqu'à près de 20 par le seul
chance, vendredi 6 septembre, n'est que de voir la foule se réglage de ses voiles. Mais c'est
de donner le départ de la dernière pressant avant le départ au port sans doute le petit Apricot,
étape de la Course de l'Europe pour admirer le mât-aile d'Elf triomphateur de l'étape précé-
à la voile, Toulon-Porto Cervo Aquitaine (il détient le record de dente, qui recueille les plus vifs
en Sardaigne. J'ai, quant à la traversée de l'Atlantique), Jet applaudissements. Nombre de
moi, celle d'être invité à bord. Services, ou l'immense « foiler » bâtiments de plaisance, de la
La chance, parce que, jusqu'à (26 x 26 m) Chartes Heidsieck. vedette ventrue au frêle kayak,
présent, les multicoquesont pré- La même foule s'entasse sur la sont contraints de s'écarter pré-
féré l'Atlantique (et surtout côte ce 6 septembre... et, sur le cipitamment devant la ruée des
l'Atlantique Nord !) pour se me- chasseur de mines Garigliano. multis qui, entre 12 h et 12 h 05
surer. Avec la course de l'Euro- Tout l'équipage est alléché à franchissentla ligne, cap au sud-
pe, les voiliers longent les côtes l'idée de servir de marque de sud-est. Et tout l'équipage du
européennes et se font admirer départ, et surtout de contempler Garigliano, au poste d'admira-
de Kiel à Benalmadena, de Sche- de près les cinq ou six voiliers les tion, photographieet filme à qui
veningen à Torbay. Seule en Eu- plus rapides du monde — juste- mieux-mieux ces grands oiseaux,
rope, la France a l'honneur et ment qualifiés de « F1 de la dont certains passent à 20 m à
l'avantage d'accueillir à deux re- mer ». Avec un jour de retard peine de nous — et je ne suis pas
prises ces grands coursiers des les petits airs n'ont guère favori- en reste.
mers, trimarans et catamarans sé les concurrentslors de l'étape Seuls deux retardataires (dont) Flamme de guerre au vent, le nique stratégique, et le C.A. Lu- dans un théâtre nouveau ; cela a
de 13 à 26 m ; ce double passa- précédente — le départ est donné Novel Network, qui n'a disposé sous-marin nucléaire d'attaque cas, commandant les sous- conduit à adapter une nouvelle
à 12 heures précises, exactitude que d'une heure trente pour ravi- Rubis a retrouvé Toulon le 4 marins d'attaque. organisation des transmissions.
ge, d'abord atlantique, à Lorient,
puis méditerranéen, à Toulon, militaire oblige ; le vent souffle à tailler) franchissent la ligne avec septembre. Il avait quitté son Le V.A. Coatanea au cours d'une Le C.A. Lucas a indiqué qu'un
près d'une demi-heure de re- port base le 25 mars dernier pour conférence de presse, a qualifié transit à vitesse élevée était plus
prouve à l'envi la position privilé- 22 noeuds, mesuré à l'anémomè-
1 giée de notre pays deux faça- tre du bord, la mer est estimée à tard ; à ce moment Poupon a une mission de présence dans cette mission de succès à mettre contraignant qu'une patrouille

I des maritimes d'importance force trois et, au « top » radio déjà cassé le mât de Fleury Mi- l'océan Pacifique. Au cours de à l'actif non seulement des équi- classique d'autant plus qu'il a été
S comparable dans la péninsule donné par les organisateurs re- chon et Région de Picardie sancit passés avec le rêve qu'ils repré- Tropez cet été, après avoir don- cette campagne, qui avait reçu le pages, mais de tous ceux qui exécuté dans un milieu non ho-
\ européenne — mais aussi notre tentit le coup de canon fatidique. au large du Levant. Mais cela est sentent, le public s'est dispersé, né le départ de la dernière étape nom de Comète, le SNA a par- ont été associés à sa mission mogène, le sous-marin passant
| prééminence en matière de mul- Pour moi, qui ai connu les réga- une autre histoire et je vous ren- le Gari rentre à quai. Quant à de la Course de l'Europe, il ne couru 40 000 milles sous les ingénieurs, techniciens, ouvriers tour à tour des eaux chaudes aux
| ticoques. tes « classiques », un tel départ voie bien volontiers à votre gazette moi, je vais remettre mon sac — reste plus au Garigliano qu'à par- eaux, franchi les trois caps et du chantier sous-marin de Tou- eaux froides.
Alors qu'à Lorient trois minis- relève un peu de l'hérésie pas habituelle pour savoir tout sur la et mes appareils photos — à ticiper au prochain Tour du Mon- couvert la distance Papeete Tou- lon, et aussi le bâtiment de sou- Le V.A. Coatanea a conclu en
course et ses vainqueurs. lon, soit 12 360 milles en 899 tien logistique Rhône. montrant que cette mission
I tres, le chef d'état-major de la de marquage individuel, pas terre, les yeux pleins de ce spec- de à la voile. Ce ne sera sans
Vendredi septembre, heures de plongée. Le C.A. Lucas a traité des
| Marine et pas moins de quatre d'option tactique, et tous les 6 tacle inoubliable et le palais en- doute pas simple, mais la rédac- prouve la qualité de nos équipa-
| bâtiments de combat se sont concurrents en panne tribord 12 h 45 ; la rade des Vignettes, core charmé par le petit punch tion de mon journal fera tout Le bâtiment a été accueilli par aspects techniques. Comète, a-t- ges et l'endurance de nos maté-
trouvés sur la ligne de départ, la amures grand largue à quel- envahie peu avant d'écume et de offert par le bâtiment aux per- le V.A.E. Gagliardi, commandant il noté, s'est révélée riche en riels. L'activité du Rubis va se
S pour ça
I dernière étape entre la France et ques encablures de la ligne, prêts voiliers, est maintenant presque sonnalités. Dimitry Héron en chef pour la Méditerranée et enseignements. L'opération a poursuivre et, dans un mois, il
(la Sardaigne est davantage celle à s'élancer. A ce petit jeu, c'est déserte et ne porte plus trace de Après avoir escorté le Tour de envoyé spécial de « Tris préfet maritime, le V.A. Coata- mis en évidence les possibilités reprendra la mer.

:,
de la ferveur populaire que de Fleury-Michon qui fait grosse l'événement. Les multis sont France à la Voile vers Saint- et Catas » nea, ccmmandantla Force océa- du sous-marin nucléaire évoluant G. Jauffret

Les couleurssont rentrées En bref


La course de l'Europe à Toulon
, Le C.V. Coulaud, comman- Le C.A, Doniol, commandant
Les couleurs ont été rentrées dant l'Aéronautique navale en l'aviation embarquée et le groupe
pour la dernière fois sur l'escor- Troisième Région maritime, a fait des porte-avions, a fait reconnaî-
donné une réception au fort Le départ de la dernière éta-
Toulon a accueilli la septième teur d'escadre T 47 A.S.M. reconnaître le C.V. Sabas com- tre le C.C. Villedieu de Torcy
étape de ta course de l'Europe, Saint-Louisqui a réuni les équi- pe a été marqué par le démâta- D'Estrées. La cérémonie a eu lieu me commandantde la B.A.N. de comme commandantde la flottil-
disputée sur le parcours Benal- pages etig86 de nombreuses ge de Fteury Michon et la mise en présence du C.A. Doniol, Saint-Mandrier il succède au le 31 F.
madena (Espagne) à Toulon, personnalités civiles et militai- hors course de Région Picardie commandantl'escadre de la Mé- C.V. Chauvin affecté à la Direc-
à 30 milles dans le sud de l'île Le C.C. Schaar a pris le com-
soit sur 660 milles. Au grand res, MM. Barbot, commissaire diterranée par intérim, et du tion générale de l'Armement. mandant de l'aviso Drogou. Il a
calme du départ a succédé un de la RéPublique et préfet du du Levant. Les opérations de commandant provisoire, le C.C. L'effectif de la B.A.N. Saint-
sauvetage de l'équ'pàoe ont été reconnu par le C.V. Marin de
coup de mistral et Apricot a Var, Maurice Arreckx marre de Lauzi. Mandrier s'élève à huit cents ma-
été menées par la Marine natio- Marolles, commandantla flottille
remportécette épreuve. Toulon et président du conseil Le C.A. Doniol a donné lecture rins et une centaine de civils. La
nale et les Affaires maritimes de la Méditerranée.
général, et M. Petitpas, direc- d'un ordre du jour retraçant la base met en œuvre des hélicop-
(Cross-Med). Trois blessés ont
L'escale a été marquée par teur de la course. Le V.A.E. carrière du D'Estrées. Mis en tères Alouette, Super Frelon et Le C.A. Doniol, commandant
Gagliardi avait également con- été évacués sur l'hôpîtai Sain- l'escadre de la Méditerranée par
de nombreuses manifestations chantier à Brest en mai 1953 à Lynx de l'escadrille23S et des flottil-
vié les représentants de toutes te-Anne. épave a été ramenée les 33 et 31F. Outre ses tâches intérim a fait reconnaître succes-
organisées conjointement par l'arsenal de Brest, le D'Estrées
les autorités maritimes de la â Toulon par le remorqueur sivement le C.V. Canone comme
la Marine nationale, la mairie de est le neuvième bâtiment du pro- d'entraînement et le soutien des
ville et de la région afin de Bélier, de la Direction du Port, détachements d'hélicoptères commandantde la frégate lance-
merce et MM
Toulon et la Chambre de com-
de Toulon mettre en évidence le rôle ma-
jeur joué par la mer et la Mari-
une opération longue et délica-
te qui s'est prolongéetoute une
gramme des escorteurs d'esca-
dre. Admis au service actif le 19
teur d'escadre ASM. Dans l'es-
cadre de la Méditerranée, il porte
diterranéen tout en exécutant
trois missions lointaines, Nérée embarqués, elle assure de nom-
breuses missions de service pu-
missiles Duquesne et le C.V. Re-
noux comme commandantde la
et du Var. Le V.A.E. Gagliardi, mars 1954, il est affecté à l'esca- pendant plus de quatre ans la mar- en océan Indien en 1975, Sargas-
nuit.
commandant en chef pour la ne. Enfin les visites du COM et dre de la Méditerranée. Le 1er que du commandant de la 4° se VII en1978, Okoumé en 1981. blic. corvette ASM Montcalm.
Méditerrannéeet préfet mariti- du CROSS-MED ont été orga- décembre 1965 il rallie Brest où il D.E.E.. De 1968 à 1985, le D'Es- En 1982 et 1984 enfin, il a partici-
me de la Troisième Région, a nisées. Gabriel Jauffret
sera le premier bâtiment de son trées est de toutes les activités pé à plusieurs missions Olifant
A,bonnezvus à Cols Bleus
type à être transformé en escor- de l'escadre dans le théâtre mé- devant les côtes libanaises. G.J.
[texte_manquant]
Fêtes
de la mer
Comme tous les ans à la même l'espagnol Arosa et l'irlandais
époque ont eu lieu à Saint- Tailte.
Nazaire, les 24 et 25 août, les
fêtes de la mer et, à cette occa- Le L.V. Lavallée est bien con-
sion, quatre bâtiments de natio- nu dans le secteur de la basse
nalités différentes ont fait escale Loire : c'est l'unité de parrainage
dans le port l'aviso français du Centre de préparation militai-
Lieutenant de vaisseau Lavallée, re Marine de Nantes et c'est
le tender britannique Loyal Vo- aussi le filleul de la ville de Saint-
lunteer, deux voiliers-écoles, Nazaire.

Le Loyal Volunteer est un petit de haute mer et portuaires —


bâtiment qui appartient à une annexe, etc.).
série de dix unités dont les carac- L'Arosa, un ketch acquis par la
téristiques sont les suivantes Marine espagnole en 1981, est
déplacement, 143 t ; dimensions utilisé comme voilier-école an-
24 x 6 m, tirant d'eau, 3 m ; nexe ; il jauge 34 tonneaux, me-
équipage, 6 hommes ; moteur, sure 24 m et est armé par deux
diesel Lister Blackstone de officiers, deux officiers mariniers
320 ch (235 kW) ; vitesse, et dix midships. Quant au Tailte,
10,5 nd ; distance franchissable, il s'agit aussi d'un petit voilier-
700 milles à 10 nd. Il est utilisé école de la Marine irlandaise,
comme navire d'entraînement mais du type français Dufour35.
pour les réserves et dépend, pour Plusieurs milliers de visiteurs
l'autorité, du Royal maritime se sont rendus à bord des bâti-
auxiliary service, organisme dis- ments au cours des deux jours
tinct de la Royal Navy qui arme d'ouverture au public, le L.V.
avec des équipages civils les bâti- Lavallée se taillant bien sûr la
ments de servitude britanniques part du lion du fait, en particulier,
(gabares, repêcheurs de torpilles, des liens qui l'unissent à la ville
transports côtiers,citernes à eau de Saint-Nazaire.
L.V. (R) Prézelin
ou à combustible, remorqueurs-

J'1 O '1 ^J MM

Garonne
et Canopus

Au petit matin du 29 août


devant la Garonne et le Canopus
la barrière gigantesque des An-
des, muraille verte, vertigineuse
domine le bleu de la mer Caraïbe.
A ses pieds se cramponne et
prospère — La Guaira —, le
poumon économique de la capi-
tale vénézuélienne. Ici, la piste
de l'aéroport ressemble à celle
d'un porte-avions. Dans le port
animé, nous accostons près d'un
trois-mâts resplendissant, le Si- en surnombre saturent les
hérissée de gratte-ciel et cernée consonance hispanique des
mon Bolivar. grands axes routiers. Dans une
par d'innombrables « ranchitos » noms de stations on peut se
croire au Châtelet ou à la Chaus- ambiance bon enfant, on prati-
Une autoroute franchit avec couvrant les hauteurs alentour.
Quelle surprise on retrouve sée d'Antin. Le soir venu, on que ce qu'on nomme ici « hacer
audace la cordillière à presque la cola », pour rejoindre la capitale
dans le sous-sol de Caracas 'am- goûte aux joies de l'embouteilla-
mille mètres d'altitude jusqu'à et sa vie trépidante...
biance du métro parisien. Tout ge. Dans ce pays où l'essence
Caracas, une métropole moder- a
ici rappelle le R.E.R. et, sans la est presque donnée, les voitures
ne de 4,5 millions d'habitants
Requiem
[texte_manquant]

Récital de Ricardo Vines


On sait que Mozart mourut
avant d'avoir terminé la composi-
tion de cette œuvre. Son élève,
Sussmayer, l'acheva en écrivant
le Sanctus, le Benedictus,
l'Agnus et la fin du Lacrimo-
sa (verset terminal de la séquen- Les dix-huit pièces de ce dis- rée dans Grenade et les « Pois- Par leur finesse, leur touches
»
ce Dies irae), en s'appuyant sur que de la précieuse collection sons d'or » et il nous révèle une de coloriste, leur élégance, qui
sa connaissance réelle des inten- Références », qui veut éterni- sonate de Scarlatti avec une pu-
« ne prend jamais la pose (proues-
tions de son maître, peut-être
ser des interprétations illustres, reté et une délicatesse rare, une se de cacher sa prouesse), ces
même sur des esquisses. ont été repiquées sur les 78 tours gavotte de Glück, un scherzo de interprétations méritaient de ne
originaux enregistrés en 1930 et Borodine et de charmantes piè- pas périr. Elles présentent une
Pour donner des couleurs
1936 par le prestigieux pianiste ces d'auteurs moins connus leçon de style à tant de « don-
sombres au Requiem, Mozart a
espagnol Ricardo Vines, surnom- Blancafort, Troiani et Lopez- neurs de sérénades ». J.C.
remplacé les deux hautbois par
mé « le don Quichotte du piano Buchardo. (Pathé-Marconi 1731751)
des cors de basset, des trompet-
moderne ». Le disque accuse,
tes et trois trombones. Le style
évidemment, l'âge de ces loin-
de l'œuvre est assez composite.
tains enregistrements.
Mozart y a splendidement exprimé
cette familiarité confiante avec la
mort, où, de son propre aveu, il Passant sur sa vétusté et la
vivait depuis quelques années. A pauvreté du son en mono, les
mi-chemin entre la dramatisation aficionados du piano s'attache-
extrême de Berlioz et la douceur ront au style de l'interprète, in-
pénétrante de Fauré, c'est bien le comparable lorsqu'il s'agit d'évo-
repos (Requiem) et la paix, que quer l'Espagne. Dans les six ex-
chante ce chef-d'œuvre du maî- traits d'Albeniz, surtout dans la
tre de Salzbourg. Sérénade, le Tango en la mineur
et la Seguedillas, comme dans
L'interprétation qu'en donne les deux danses de « L'Amour
Peter Schreier, à la tête du chœur sorcier » de Falla et les deux
de la Radio de Leipzig, de la
contes d'Espagne de Turina, il
Staatskapelle de Dresde et d'un
est inimitable pour évoquer, tou-
quatuor d'excellents solistes jours sobrement, tantôt la non-
(surtout la soprano Margaret Pri- chalance insaisissable, tantôt la
ce et la basse Théo Adam) est nervosité et les cambrures des
d'une beauté et d'une intériorité rythmes ibériques.
bouleversantes.
Joseph Coindre
fut également interprète de
Il
(Philips 411.420) Debussy, dont il joue ici la « Soi-
[texte_manquant]
HORIZONTALEMENT. -
Tenue secrète quand on touche
1. Litre de mélange — Panier de
crabes — 6. Absent de certain
PROBLÈME N° 368 le pot-de-vin — II. Organe de régime — Parallèle pas ordinaire
reproduction — Produit de fac- —
7. Exécuteurs des basses œu-
teurs — III. Canot de poète — vres — 8. Tranche de citron —
par Louis BARLET Chef d'Etat -
trée du chaland
IV. Interdit l'en-
Rire confus —
Cube de bois — 9. Lieu de confi-
dences — Lieu de conférence —

V. Suppléait à l'absence du tout- 10. Salpêtrières

Forme d'être.
à-l'égout — Elément de mesure
du Céleste Empire — VI. Porteur SOLUTION DU PROBLEME
de charges — Affluent de la Sei- N° 367
ne — VII. Sont en panne —
Vieille façon de peindre — VIII.
Sorties du rang — Qui n'a pas de
HORIZONTALEMENT. - 1.

colonnade en parlant du temple


Charcutier - Il. Oothèque
Mutin — Su — IV. Barnabi-
-
III.


IX. Zoologiste français — X.
Qui doivent ramener la paix entre tes — V. Ici — Casons — VI.
chrétiens — XI. Sigle d'une dissi- NHB -Laius -
VII. Aeu -
Eder
dence — Passage en sens inver- - VIII. Te -
Ennui -
IX. Suite

se — Saint de Bigorre — XII. - Nets -X. Omo -


Prédit
XI. Nenni — Solo — XII. Sassas
-
Conjonction — Fis activer.
- Sen.

VERTICALEMENT. - Com-
1.
VERTICALEMENT. - Se-
1.
crète tenue quand on pousse sur
binaisons — 2. Houache

Umea
3. Attributions — 4. Rhin —

le pot en vain — 2. Donnerai la
claque — 3. Des loges ou de quoi
Et
-
6. Uq
Ns -5. Cénacle — Epia
Bade — 7. Tunisiennes
-

faire des loges — 4. Ville des —
8. le

Tournedos — 9. Sens
Asturies — Prises de son — 5. —
Utile — 10. Reuss — Piston.
Un

rendez

vous
à ne pa.
manquer

avec
l'aviation
maritime

Le tour de France à la voile 1985 Hyères

Cette année, l'Ecole navale a équipiers font seuls la différen- « trucs Désormais, pour dé-
». promotion, a une rude tâche car Au cours de l'étape de Saint-
CINEMA I
de nouveau participé au Tour de ce on ne peut s'en prendre qu'à crocher une bonne place, il faut il affronte des professionnels Malo, l'Ecole navale est en mesu-
France à la voile, qui est désor- soi si l'on n'avance pas consentir de gros moyens pa- Péan, vainqueur du Figaro 1983, re de prendre le spi Elf mais Alamo Bay
mais une « classique » de la sai-
son. Partis le 2 juillet de Dunker-
Autre particularité, un groupe
de 21 équipiers doit participer à
tron professionnel, ou presque,
barrant avec deux ou trois équi-
Jaffrezic, champion de France
1984 en half-toner ; Lewis, un
cette épreuve est annulée faute
de vent. Les aspirants arrivent
Bras de fer
que, les Sélection Royale ont fait 'bord d'une unité pendant piers pendant toute la durée du Américain six fois champion du chez eux en quatrième position
tête sur Menton le 10 aoùt après l'épreuve, chacun devant courir Tour. Et, tout au long de l'hiver, monde Peponnet, médaillé (classement temps).
26 étapes et près de 1600 milles il faut tirer des bordées avec olympique Los Angeles, etc.
au moins deux étapes une idée à
de Gérard Vergez, avec Ber-
de course. originale conçue pour qu'un acharnement et déceler des ma- L'Atlantique est beaucoup nard Giraudeau et Christophe
Epreuve unique en son genre, grand nombre d'équipiers navi- telots de premier brin sélection- plus ardu. En baie de Morgat, au
L'Ecole navale remporte pour- Malavoy(France).
guent en course. Ainsi douze nés pour leurs qualités. passage de la bouée de dégage-
le TFV, créé par Bernard Decré, tant la deuxième manche du pro-
cents concurrents profitent-ilsde ment, Lanvéoc-Poulmic aborde 1943. Les Alliés préparent le
associe originalité et compétitivi- logue et le prologue lui-même et
té. Pendant quarante jours, 32 la plus belle école de « course au L'Ecole navale a adopté cette
J.P. Rolland appareille de Dun- Saint-Quentin-en-Yvelines, ce débarquement. Dans le Paris
voiliers identiques (11,35 m) s'af- large ». méthode en mettant en oeuvre qui le pénalise pour la suite de la de l'Occupation, son atmos-
kerque avec le spi Elf Aquitai-
frontent durement le long des Le niveau va sans cesse crois- ses moyens propres. La respon- course. L'Ecole navale est treiziè- phère lourde de trafics et de
ne dès la première bouée, -la
côtes de France, et leurs sept sant ; chaque voilier a ses
sabilité du voilier repose sur un
lutte est chaude imaginez vingt me en entrant en Méditerranée. compromissions Pierre Wa-
équipage composé d'aspirants et La vingt-deuxième étape (Port- gnies retrouve Delancourt. Les
Sélection se bousculant en mê-
de fistots de l'Ecole navale et Gardian-Bormes) marque la fin deux hommes ont été amis,
me temps sur la marque Même
l'entraînementa donc été conti-
Bruno Troublé, l'ex-barreur de de nos espoirs le fort mistral l'
mais amÓurd' Une femme les.a
Allez aux Sorbiers nu. France III, rompu aux courses
huppées, se fait disqualifier.
précipite les voiliers à plus de 19
noeuds quand la bastaque du
Séparés.
L'occasion des retrouvailles
Sous l'impulsion de l'aspirant leur est fournie par une mission
Saint-Malo gagne l'étape et em- Sélection n° 1 ripe sur le treuil ;
d'Andrimont, vainqueur du TFV Lanvéoc-Poulmic démâte. Il ne confiée à Wagnies par les servi-
1984, on a transformé, en une poche le spi Elf. L'Ecole na-
ta maison familiale Les Sor- m vale est quatrième. Le lende- pourra donc faire bonne figure ces secrets anglais. Faire croi-
année, vingt et un futurs officiers de Louis Malle, avec Amy Madi-
biers à Mont-Louis accueilles Âct~~.
main, on quitte Boulogne et, au classement final car il perd pêcheurs locaux voient d'un re aux Allemandsque le débar-
l'année prochaine les classes dé- vités elles sont divërseëen en gabiers confirmés — une ga- brutalementquatorze places. gan. Ed. Harris et Ho Nguyen mauvais œil la concurrence de quement. est immî.hent; et qu'il
après 110 milles, trois concur-
couvertes. Classes de neige du 6 fonction de lasaison (tarification geure, compte tenu du program- (Etats-Unis). ces « jaunes » qui travaillent dur doit avoir lieu dans le pas de
..
me de l'Ecole dès décembre,
rents finissent dans les temps ;
janvier au 7 février du 18' au 28 spéciale) — Classes de neige loca- Côtes-du-Nord prend là une Le voilier est classé finalement pour des salaires peu élevés. Et Calais.
mars — Classes vertes : du 19 tion de fhaieBë!, corvette en Bretagne Sud jan- vingt-septième ; les aspirants Alamo Bay, c'est le portrait l'affrontement tourne au drame Sur ce canevas se greffent
vier, triangles olympiques avec avance de 2 h 50 m et déjà le
mai au 14 juin — Classes rou- ; caniques, transport sur les pistes Tour de France à la voile 1985 est sont grièvement déçus mais ont d'une petite communautébrisée, lorsque l'un des réfugiés décide un « bras de fer» passionnel
des unités de l'Ecole Polytechni- ruinée par la crise économique, entre les héros pour la conquê-
ges du 8 septembre au 11 octo- — autres
classes excursions joué. bien conscience que ce Tour de d'acheter un bateau pour devenir
(Espagne, Andorre, Côte Ver- que et de la ville de Brest après France constitue pour eux une et qui n'a pas encore pansé les te de la vénéneuse Camille, et
quoi, on se mesure aux autres son propre patron.
La maison, ouverte aux éta- meille, Perpignan) — Anima- riche expérience de mer. Les fis- plaies ouvertes par la guerre du une histoire de trahison qui
tion spectacles. équipages qui s'entraînent à La En Grande-Bretagne, après Vietnam. Comme toujours avec Louis n'en est pas une.
blissements scolaires, publics et tots qui ont pris la relève dès leur
Trinité. L'Ecole navale fait courir Les histoires d'espionnage
privés, a une caoacité maximaie sept étapes, Lanvéoc-Poulmic- retour de corvette d'été, le Malle, le sujet de ces Raisins de
plus de quarante élèves à l'Edhec Ecole navale, toujours barré par Alamo Bay, c'est un petit port
d'accueil de soixante personoes, Renseignements Institution 25 juillet dernier, se préparent la colère, variante « touche pas à sont toujours très compliquées,
au spi Ouest-France et au spi-
encadrement compris. de gestion sociale des Armées
21, place Joffre 75700 Paris
- Dauphine.
Rolland, est en tête du classe-
ment par points (4e temps) un
déjà avec ardeur pour le Tour de
France 1986.
de pêche du Texas. Quelques
dizaines de familles vietnamien-
mon pote » est difficile, mais le
ton est juste, proche du témoi-
mais ici le « cherchez le traî-
tre » devient un véritable cas-
— —
Tel, (h 555.92.30 bon résultat dû à une navigation
Hébergement : 15 chambres à 4
îit$ dont 2 superposés avec sani-
~ poste 33Ô19 nes pensaient y trouver refuge gnage sans jamais tomber dans se-tête. Le spectateurrisque de
ou (11550.32.80 ' Néanmoins, Jean-Philippe précise et à une grande régularité C.F. Bertault après avoir échappé à l'enfer des le documentaire. s'y perdre et c'est dommage.
Rolland, patron et major de sa (toujours dans les dix premiers). Aspirant (R) d'Andrimont « boat-people ». Les marins- François Couzinié F.C.
Honoré
d'Estienne
0 LIVRES
Pionnier
de la résistance
Le 29 août 1941, le capitaine C'est parce qu'il est affecté au
de frégate d'Estienne d'Orves, 2e Bureau qu'il sera amené à met-

quarante ans, tombait au Mont tre sur pied des réseaux de ren-
Valérien sous les balles des Alle- seignements en France occupée.
mands, avec deux autres résis- Mais il est de ceux qui payent de
tants, Barlier et Doornik. Ils fu- leur personne et décide de débar-
rent les trois premiers fusillés de quer clandestinement en France,
la France Libre. ce qu'il fait le 23 décembre à la
pointe du Raz, avec pour second
Les carnets et lettres de cet
objectif de s'informer des bâti-
officier exemplaire, écrits dans sa
ments français que l'ennemi con-
cellule, avaient été publiés en
voite.
1950. Grâce à cette réédition par
Aux dires de tous ceux qui
ses enfants, on dispose à nou-
l'ont connu, il n'était pas l'hom-
veau de ces textes imprégnés de
la grandeur de la France, textes me de cette mission. D'Estienne
largement augmentés par la pré- d'Orves était un officier sur le visage
sentation des faits et de nou- duquel resplendissait sa passion de
la France et de la revanche. Le
veaux témoignages.
contraire d'un espion. L'Abwehr
C'est à Alexandrie le 9 juillet le repéra à Nantes le 22 janvier
1940, à bord du Duquesne immo- 1941, il fut capturé sur dénoncia-
bilisé par les Britanniques avec l'es- tion avec de nombreux compa- sonne ne songe à me venger. Je ne nationale s'honore de porter
cadre de la Méditerranée, que gnons. ne désire que la paix dans la ce nom célèbre.
d'Estienne d'Orves décide de ral- C'est pendant ses derniers grandeur retrouvée de la Fran- J.-J. Antier
lier le général de Gaulle pour mois de captivité qu'il va écrire ce ». Une phrase à méditer, avec Rose et Philippe d'Estienne d'Or-
poursuivre le combat. Il est donc ces documents bouleversants. Il bien d'autres qui constituent cet ves, Honoré d'Estienne d'Orves,
l'un des premiers officiers à ira vers la mort les yeux grands admirable témoignage, préfacé pionnier de la Résistance, 288
constituer avec lui le noyau de la ouverts, en chrétien. Ses der- par le général de Bénouville. pages, illustré. Editions France-
France Libre à Londres. niers mots ont été « Que per- On sait qu'un aviso de la Mari- Empire.

Mémoires salées De la
Crimée
à la
D'entrée, les mérnoires d'Oli- rin, soudain par l'âme, par bête de course qui dort en lui se
vier de Kersauson (salées comme amour, je n'en retrouve aucun réveille « Déjà, c'était mon des- Grande Guerre
des larmes) donnent le ton. Ado- équivalent dans mon enfance ». tin, je moulinais dur (allusion
lescent révolté, son occupation Et, parlant de ses voiliers « Le %aux winches). Exit la poésie, le
favorite est de braconner. Jus- pouvoir, au sein de ces petits bagne commence en compéti- Soixante ans d'histoire militai-
qu'à vingt ans, « ce furent des milieux isolés, exige souvent une tion. » Cet insoumis à tout, de-
re française, mais surtout d'his-
années vouées à la glaise molle forme de domination primaire. » vant la mer et la compétition, toire au quotidien des militaires
de l'ennui, de l'indifférence ». devient le plus docile des escla- français, sont retracés dans ce
Puis soudain, « une envie brus- Le pouvoir, le voilà Comman- ves. Pourquoi ? Pour gagner, livre qui réunit un ensemble uni-
que me saisit d'en quitter l'absur- der un bateau, un équipage. Pa- pardi
que de documents photographi-
dité, de rejoindre l'écume de la ge 43, le livre commence enfin. ques, pour la plupart inédits.
mer ». Le rancunier mesquin prend sa Oublions les quarante premiè-
Alors s'opère sa métamorpho- stature d'homme façonné par la res pages, ce livre révèle un De la guerre de Crimée à la
mer. Beauté des pages sur la marin, incompréhensible en tant
se « Ce trouble extrême, tel le Grande guerre, de la prise de
lest d'une passion déposée très navigation solitaire nocturne, sur que tel pour la majorité des ter- Sébastopol aux tranchées, en
le gros temps, sur l'effroi aussi riens. Il est comme Tabarly, son
au fond du cœur maritime, ce passant par l'aventure mexicaine
sentiment du voilier caché à l'in- lorsqu'à l'aube on découvre maître, (« le plus grand de et l'épopée coloniale, plus de
térieur de l'homme devenu ma- l'énormité des vagues. Et le sale tous ») : « Sa démarche premiè- deux cents clichés racontent le
gosse que les platitudes du caté- re de marin, c'est quelque chose passage du combat chevaleres-
chisme ont éloigné de Dieu se de très fermé, d'égoïste en fait.
que de l'époque napoléonienne à
sent une âme priante et mêle son Une histoire trop forte pour ne la guerre moderne.
souffle au rugissement de la mer pas rester très privée, entre les
pour chanter la beauté terrible de bateaux, la mer et lui-même. » François Couzinié
la création, non celle étriquée Cet ouvrage aide, tout de même, Louis Delpérier, De la Crimée à la
des villes, mais de l'océan. à comprendre. Grande guerre - l'armée devant
J.J.A. l'objectif 1854-1914, 160 pages,
Mais Kersauson ne raconte O. de Kersauson, Mémoires illustré noir et couleurs, Ed. La-
pas (c'est plutôt chez lui impré- salées, 272 pages, illustré cou- vauzelle.
vu) que la poésie de la mer. La leur, Robert Laffont.

Cols Bleus N° 1864 du 21 septembre 1985


Baie James ...........

La mise en valeur des ressour- gawatts sont produits; couvrant


De la mer Rouge ces naturelles d'un pays neuf la totalité des besoins électriques
revêt un caractère fascinant. Et, du Québec.
à l'Ethiopie s'il s'agit du Canada, cher à notre Et dans quel pays Nos Alpes
cœur, et en particulier du Qué- font figure de riant paradis a
bec, la fascination est encore côté! Région glacée, presque in-
Avec Mes secrets de la mer
plus forte. habitée, où le thermomètre des-
Rouge, qui reçut en 1982 le prix
des Maisons de la presse, Gisèle cend en hiver au-dessous de cin-
La baie James borde un im-
de Monfreid avait commencé à quante degrés centigrades tandis
mense territoire du Nord Québé - que les vents d'est charrient la
raconter son aventureuse vie fa- cois. Dans cette vaste baie se
miliale en Ethiopie avec son père, neige épaisse. Le miradle, c'est
jettent plusieurs grands fleuves d'avoir tiré de ce territoire, —
Henri de Monfreid. La suite est
aux eaux tumultueuses, Domes- « les arpents de neige » dont
tout aussi captivante. tiquer une puissance aussi colos- partait Voltaire — de quoi donner
Grâce à safille, la personnalité sale pour la convertir en énergie
au Canada son indépendance
complexe d'Henri de Monfreid hydro-électrique, a été le « projet énergétique.
s'éclaire. A quoi tient le destin du du siècle en 1971, réalisé au-
célèbre aventurier Enfant, il jourd'hui.
»
Ces treize années d'efforts sur-
humains sont relatés par Roger
l'
comme océan et le désert dont
avait été révolté par le divorce de on tire énergie et richesse,
ses parents. Homme, il épousa
...........

Le 27 mai 1984, le Premier Laçasse, qui a suivi tes travaux. Il qu'on ne doit jamais désespérer
en 1913 une Allemande dont il ministre et les mille travailleurs a fallu arracher à la taïga 1500 km des pays les plus ingrats. Un lîvre
était tombé amoureux ; le couple de cette œuvre gigantesque as- de routes, construire cinq villa- qui va .au-delà d'une fiction ro-
vécut à Port-Vendres et, pendant sistèrent à la mise en eau du ges, cinq a.éroports ériger 206 manesque.
la guerre, fut rejeté par la popula- barrage : un réservoir s'étendant digues avec 160 millions de m3
tion. La famille (Gisèle avait trois de remblais, trois évacuateurs de
sur 765 km2. Auparavant, trois
ans), s'installa à Obock en face autres barrages ont été créés. Le crues, trois centrales.
d'Aden, près de Djibouti où Hen- deuxième couvre 2835 knrt2 et Ce miracle à mettre sur le Roger Lacasse, Baie James, 294
ri connaissait du monde. retient 62 milliards de mètres eu compte de l'intelligence et de la pages, illustré, Presses de la Ci..
Obock, à un carrefour mariti- bes d'eau I Au total, 10 282 mé- ténacité humaines démontre. té.
me, fenêtre sur un pays deshéri-
té, allait décider de sa vocation
de trafiquant maudit — armes et La dernière Crécy
haschich. A noter qu'à cette
époque cette mauvaise drogue autopsie
n'était pas interdite. rafale
Gisèle raconte sans juger. Son d'une bataille
père l'emmena à l'âge de cinq
ans sur sa goélette Altaïr, qui Crécy épisode sanglant qui a
trafiquait entre Obok et Suez. poste perdu au Sud-
Un marqué l'histoire de France, mé-
Naviguant surtout à la voile en Annam, en 1950, en pleine guer-
ritait bien que l'historien dé re-
mer Rouge, l'enfant vécut ainsi re d'Indochine. Deux hommes
viennent de se retrouver. Deux nom Henri de Wailly s'y arrête le
la vie la plus primitive des marins temps d'un ouvrage, précis et
d'autrefois. légionnaires servant le même
remarquablementdocumenté.
Curieux personnage que cet pays, la France. En fait, deux
ennemis mortels. Le légionnaire
Henri de Monfreid. Cultivé, artis- A la relecture des textes —
Elie Simu, nouvellement affecté
te — il peignait et jouait du Froissard, les chroniques... — j
piano — mais toujours attiré par au 2e Régiment étranger, juif rou-
s'est ajouté un travail de repéra- !
main rescapé des camps de la
ces négoces troubles. A la fois ge des lieux, de recherche de
aventurier et bourgeois, puisqu'il mort, a retrouvé là son bourreau. vestiges et de cartographie qui '
Tarass, aujourd'hui caporal-chef
ne put s'empêcher de fonder une rendent ce livre d'histoire pré-
famille nombreuse dans ce dé- de la Légion, devenu un authen- mot de Mao, l'armée révolution-
naire est dans le peuple comme cieux et plaisant, notamment
tique héros. Et le premier s'ap-
sert torride. La belle Allemande grâce à d'excellents dessins et
prête à assouvir sa vieille ven- le poisson dans l'eau.
aurait mérité mieux. Les enfants, cartes.
geance. La poursuite de la vengeance
eux, se forgèrent une âme et un
va tisser entre les deux ennemis
corps solides dans l'aventure d'hier des liens imprévisibles, Voilà donc avec ce Crécy, au-
journalière. J.J.A. Dans ce roman bien construit,
mené à un rythme haletant, plus étroits que ceux du sang : topsie d'une bataille une bonne
Gisèle de Monfreid, de la mer Alain Gandy, lui-même officier frères d'armes, ils le sont de- occasion pour le lecteur d'appré-
Rouge à l'Ethiopie, 214 pages, cier la rigueur des historiens de j
de carrière, vingt-deux ans dans venus, jusqu'à la mort. D'un
illustré, Editions France-Empire. la Légion étrangère, s'est souve- bout à l'autre de ce récit où les « terrain ».
Les très belles cartes sont de nu du proverbe chinois : « La ven- anciens d'Indochine retrouveront A

notre ami René Jannot. leurs angoisses et leurs joies, Jean-Marc Vichard
geance est comme la corde du
puits. Quand tu la tires, tu ne sais l'auteur garde une parfaite maî-
jamais quel sera le goût de trise de l'action, qui rappelle à Crécy, autopsie d'une batailfe,
l'eau ». chaque page sa propre passion par Henri de Wailly, aux Editions
Car huit années ont passé sur des armes et de la psychologie Lavauzelle, 20, rue de Léningrad,
le drame des camps de la mort. des hommes, ses frères d'armes. Paris 75008.
En Indochine, les deux hommes J.J.A.
vont vivre côte à côte la dure et
dangereuse existence des com- Alain Gandy, La Dernière rafale,
battants, accrochés à une nature 284 pages, collection « Frères
hostile, dans un pays où, selon le d'armes », Presses de la Cité.
ROMILLY-SUR-SEINE
Siège social de l'amicale 26 Mail M. Sibler, président de l'amicale de
Pablo Picasso — 10100 Romilly- Haguenau, et son épouse ; ils les
Sur-Seine. accompagnèrent dans leur découver-
Les 8 et 9 juin derniers, les anciens te de la capitale de l'Europe et de ses
marins de Romilly-sur-Seine ont fait environs avant de retrouver les amica-
une excursion en Alsace. A Sélestat, listes de Haguenau et M. Morey, délé-
ils furent accueillis par M. Riehling, gué départemental de la FAMMAC,
président de l'amicale locale des an- au cours d'une sympathique soirée
ciens marins ; son épouse a guidé ses dans un restaurant de Dalhunden. Les
hôtes tout au long de la journée dans présidents Sibler et Chaise ont échan-
leurs visites du château du Haut- gé des cadeaux comme cela avait été
Koenigsbourg, de la région de Ri- fait avec le président Rielhing. Deux
beauvillé et de la charmante ville de journées dans une ambiance marine
Riquewihr. Le soir, le président Rie- aussi chaleureuse, c'est bien court
hling rejoignit les voyageurs à Epfig Et les anciens Cols Bleus de Romilly
pour un joyeux repas. Le lendemain, se souviendront longtemps de l'ac-
cap sur Strasbourg où les attendaient cueil de leurs amis alsaciens.

AVIGNON I

Siège social de l'amicale Subdivision militaire —


Rue St. Michel —
84000
Avignon.
Sous l'égide des anciens marins d'Avignon, les élèves de troisième du collège, Jean
Brunet de cette ville ont fait une sortie à Toulon le 22 juin. Le matin, les quarante
élèves, quatre professeurs et trois anciens marins accompagnateurs ont visité les
musées de la Marine et du bagne de Toulon installés au fort Balaguier et sont
montés à bord du galion du XVIIIe siècle amarré près du fort. L'après-midi fut
MARENNES consacré à la Marine actuelle tour de rade en barge avec le beau spectacle des
grands bâtiments à quai tels que porte-avions, frégate et escorteurs, puis visite
détaillée et fort bien organisée de l'escorteur d'escadre D'Estrées. De retour à
Avignon les jeunes collégiens étaient encore émerveillés de cette journée excep-
tionnelle et les anciens marins étaient ravis de la leur avoir offerte.

VÏLLEFRANCHE-SUR-MER
Siège social de l'amicale gare gàre maritime. Le soir, un concert est
maritime — 06230 Villefranche-sur- donné par la Musique des Equipages
Mer. de la Flotte et suivi d'un grand bal. La
journée du lendemain débute par une
Le D'Estrées, filleul de la ville de cérémonie au monument aux morts,
Villefranche-sur-Mer, a fait sa derniè- en présence d'un détachement du
re escale les 29 et 30 juin, avant son D'Estrées et du 27ème bataillon de
retrait du service. Le samedi matin, le chasseurs alpins d'Annecy embarqué
Siège social de l'amicale : Mairie Jacou ; vice-présidents, MM. Tho- C.F. Morel et une délégation de à bord pour la circonstance ; un jet de
de Marennes — 17320 Marennes. mas et Pineau ; secrétaire, M. Hous- l'équipage assistent à la messe célé- gerbe à la mer, puis une réception est
sag ; secrétaire-adjoint, M. Jammes ; brée par le doyen Lorenzoni et le père offerte par la municipalité. Le soir,
Les anciens marins du canton de trésorier, M. Rabaud ; trésorier- Albertini, aumônier de l'escadre, dans l'embrasement de la barque de la
Marennes ont tenu leur assemblée adjoint, M. Bris ; mandataires AEAM- la chapelle Saint-Pierre, décorée par Saint-Pierre et un feu d'artifice clôtu-
générale dernièrement à Bourcefranc MAC, MM. Thomas et Ragot : con- Jean Cocteau. On note la présence de rent en beauté ces deux jours de fête.
sous la présidence du C.V. Fouchier, seiller technique M. Lessieux ; porte- MM. Calderoni, maire de Villefranche,
administrateur de la FAMMAC pour la drapeau, M. Magnac ; responsable Dunan, maire de Beaulieu, Vestri, Le lundi le D'Estrées appareille pour
région Poitou-Charentes. Assistaient comité des fêtes M. Pineau ; commis- maire de Saint-Jean-Cap-Ferrat, son dernier voyage et salue Villefran-
à la réunion, MM. Masse, adjoint au sion de contrôle M. Parioleau. Après Roux, premier prud'homme pêcheur, che de dix coups de canon, salut
maire de Bourcefranc ; Monfort, les interventions du C.V. Fouchier de Rio, président de l'AMMAC de Ville- rendu par la citadelle. Une délégation
adm. des Affaire maritimes, chef du MM. Monfort, Chollet et Rivaud la franche, Fauq, contrôleur des Affaires de la municipalité et des anciens ma-
quartier de Marennes ; le M.P. Ri- réunion s'acheva. Précédés de la fan- maritimes. Ensuite, l'assistance est rins invités par le C.F. Morel, accom-
vaud et le maître Luciat, du BDCM de fare « L'avenir de Marennes » et des conviée à un apéritif dans le nouveau pagnent le bâtiment jusqu'à Toulon...
Rochefort ; M. Chollet, délégué dé- drapeaux des associations patrioti- local de l'amicale de Villefranche à la Adieu au D'Estrées R. de Renty
partemental et les présidents des ami- ques, les anciens marins se rendirent
cales d'Angoulême et de l'île de Ré. au monument aux morts pour un dé-
pôt de gerbe.
Après une minute de silence à la
mémoire du C.V. Dupré et des amica-
listes décédés, le président Jacou trai- Au cours du vin d'honneur qu,i sui-
ta des activités de l'amicale puis le vit de nombreuses récompenses fu-
trésorier, M. Rabaud, présenta le rap- rent remises en présence de M. Hay,
port financier. M. Thomas, mandatai- conseiller général et du maire de
re AEAMMAC, fit le point sur la sec- Bourcefranc : médaille de chevalier
tion d'entraide. M. Pineau, du comité du Mérite maritime pour M. Jacou ;
des fêtes, communiqua le programme médaille d'honneur de la Marine mar-
des sorties de l'année. chande pour M. Gelineau et diverses
médailles de la FAMMAC pour MM-
L'assemblée procéda alors au re- me Dupin et Delavoie, MM. Bris, Pa-
nouvellement du bureau : président rioleau, Guay, Delhumeau, Thomas,
honoraire, Dr Comby ; président, M. bon. Durand et Grand.

VILLECRESNES
Adresse du secrétaire M. Souf- porte drapeau, M. Jaffrel. Au cours
-
flot 5, allée des Tamaris 94440- de cette séance de travail les anciens INANCYI
Villecresnes. marins ont procédé à un examen préli-
minaire des statuts de l'amicale qui
seront discutés lors de la prochaine Siège social de l'amicale Taverne de Mutzig — 47, rue des Dominicains —
L'amicale des anciens marins de assemblée générale ; ils ont aussi dé- 54000 Nancy
Villecresnes et du plateau de Briare a cidé des moyens à mettre en œuvre
tenu sa troisième réunion le 31 mai. pour informer les anciens marins de la Lors de sa dernière assemblée générale, l'amicale des anciens marins de Nancy
Un bureau provisoire avait été consti- renaissance de l'association en vue de et environs a procédé au renouvellement de son conseil d'administration prési-
tué jusqu'à l'assemblée générale sui- recruter de nouveaux adhérents — dent d'honneur, M. Olivier président, M. Dupont ; vice-président, chargé des
vante qui s'est tenue le 6 septembre : ainsi l'amicale tiendra un stand au fêtes, M. Marchai ; secrétaires, MM. Renaud et Sobstyl trésorier, M. Utard ;
président, M. Boukir ; secrétaire, M. cours de la journée des associations maitre chargé, M. Goubeaux ; porte-drapeau MM. Marchai et Andriolo ; port>
Soufflot ; trésorier, M. Cochard ; de Villecresnes prévue en septembre. drapeau adjoint, M. Christen ; commissaires aux comptes, MM. Sobstyl et Sma"l:i.
ANCIENS DE L'ACONIT BEAULIEU
Siège social de l'amicale 38, rue Siège social de l'amicale 3, ave. Denis Semeria —
06290 Saint-Jean-Cap-
du Coudray - 44000 Nantes. Ferrat.

Les 22 et 23 juin, vingt-neuf amica- M. Dunan, maire de Beaulieu, le comité des fêtes des arts et des sports de la
listes de la corvette FNFL Aconit dont ville, avec le dynamique soutien du président Moulinet et de son équipe dévouée
le président, le préfet Vaudeville et les de l'AMMAC Beaulieu-Saint Jean, avaient organisé la traditionnelle fête de la Saint-
vice-présidents, le C.A. Baillat et le Pierre, patron des pêcheurs et des gens de mer.
C.V. Coturel ainsi que les épouses, Le 29 juin, le bâtiment de l'Ecole de plongée Ajonc, commandé par le C.C.
retrouvèrent en Angleterre, à Tower- Pinguet, s'amarrait à quai. L'AMMAC Beaulieu donna une réception suivie d'un
sey Manor, dans la propriété de M. et grand bal, en l'honneur de l'équipage du bâtiment à laquelle furent conviées les
Mme Barnett — la fille du Cdt Levas- autorités municipales. Les cérémonies du lendemain débutèrent par une grand-
seur — les anciens marins britanni- messe en l'église de Beaulieu en présence d'une dizaine de drapeaux, d'associa-
ques du personnel de liaison des cor- tions d'anciens combattants et d'anciens marins dont le C.F. Oberto, délégué
vettes de la France libre — Mimosa, départemental de la FAMMAC et le président Pastorelly accompagné d'une
Alysse, Aconit, Hoselys, Lobé/ia et importante délégation de l'AMMAC de Nice. Puis tous embarquèrent sur des
Renoncule — ainsi que des corvettes bateaux pour aller au large jeter une gerbe à la mémoire des marins péris en mer.
chargées des mêmes escortes de con- Plus tard, une réception à la mairie précéda un buffet campagnard. Défilé,
vois et les survivants du destroyer spectacle folklorique et brûlement de la barque de Saint-Pierre, tandis que des
H.M.S. Harvester et deux anciens bateaux illuminés croisaient dans la passe, clôturèrent cette belle journée.
marins allemands des sous-marins Le lendemain, des cérémonies offi-
U.432 et U.444. M. et Mme Merton — cielles, organisées par la municipalité
l'ex-épouse du Cdt Levasseur — don- de Thame, se tinrent en présence des
nèrent une brillante réception en drapeaux des amicales d'anciens de la
l'honneur des amicalistes. L'après- R.N.A., de la Royal British Legion et
midi, malgré le mauvais temps, les des F.N.F.L. de Nantes. Une récep-
anciens marins firent une sortie en tion fut ensuite offerte par M. et
vedette sur la Tamise qui les conduisit Mme Barnett, dans leur propriété où
de Marlow à Maidenhead. Le soir à sont exposés des documents relatant
l'hôtel Belfry à Milton, près d'Oxford, la bataille des convois dans l'Atlanti-
un dîner dansant réunit Français, An- que Nord et des souvenirs du Cdt.
glais et Allemands ; tous évoquèrent Levasseur. Dans la soirée, les anciens
des souvenirs et, en particulier les FNFL se rendirent à Bladon pour se
journées des 10 et 11 mars 1943 lors- recueillir et déposer une gerbe sur la
que le Harvester fut coulé par les U. tombe de Winston Churchill.
Boote U 432 et U 444 eux-mêmes
détruits par la corvette Aconit qui La prochaine assemblée générale de
repêcha les rescapés anglais et alle- l'association se tiendra à Nantes les
mands. 31 mai et 1er juin 1986.

IINTRA-MARINEI

Siège social de l'amicale : 6, squa- général de la Marine. Présentant les


re des Aubades - 78160 Marly-le- INTRA, le président Barthel se plut à
Roi. souligner le dynamisme de leur amica-
le en indiquant, que la moitié des
Les officiers de réserve INTRA (in- membres présents provenaient des dix
terprétariat, transmissions), respectant dernières promotions ; les anciens ne
la tradition de leurs « 22 », ont tenu se désintéressent pas pour autant de ces
leur dîner annuel le 22 avril dernier. réunions puisque la promotion 1947
Bouleversant un peu les traditions, ils était représentée par la moitié de ses
ont délaissé la cuisine occidentale effectifs L'amiral Brac de la Perrière,
pour goûter la cuisine chinoise du quant à lui, a rendu hommage à la
PRIVAS restaurant « Village de Jade » à Paris.
Ce dîner de l'INTRA-MARINE fut ho-
disponibilité des INTRA pour la Mari-
ne. Avant le dîner, le C.C. Contai
noré de la présence de hautes autori- avait reçu du président Barthel les
Adresse du président de l'amica- installations et des avions
la visite des tés de la Marine nationale dont l'ami- insignes de chevalier de l'Ordre natio-
le : M. Bonnet — 5 avenue de des escadrilles et flottilles qui y sont ral Brac de la Perrière, inspecteur nal du Mérite.

-
Chomérac 07000 Privas. affectées.

Le dimanche 2 juin, les anciens Les visiteurs prirent un excellent


marins de Privas et sa région et leurs déjeuner au mess des OMS avant de
familles se sont rendus sur la base poursuivre par la visite du service
d'Aéronautique navale de Nîmes- entretien des avions. Les anciens cols
Garons où ils ont été accueillis par bleus s'arrêtèrent sur le chemin du
l'E.V. Brivoal et des marins des forma- retour à la grotte de la Cocalière et à
tions 21 F et 50 S. Une présentation St Alban Auriolles pour y dîner avant
audio-visuelle des missions et moyens de regagner Privas, ravis de cette belle
de la base par le C.C. Kinner précéda journée.
MONITEUR DE LA FLOTTE
drier CIN ; Mecan BONIZEC Brest WAJDZIK D'Estienne d'Orves Me- GENT ; PELLEMOINE.
AFFECTATIONS AMF Tech. vap PAUL Duquesne ; Cuisi GUI-
OFFICIERS GUEN Groufumaco ; Elgyr LE Timon FRENAIS ; LEBRUN.
Maîtres principaux DOUSSAL La Dieppoise ; Infir RA-
BIAN Jules Verne SG ; Detde DU- Elarm ROSSIGNOL ; DUPALUT ;
Au 6/9/85 Mecan SALOU Sterne B HB ; Me- RIEZ AMF Mururoa Mecan BAL- BOUCHE.
Capitaines de frégate can PROVOT La Dieppoise ; Mecan CON La Dieppoise, Trans ABILY
MOREL La Dunkerquoise Trans. Toulon Sce TVL ; Trans TROUILHET Fusil LESTEVEN BONOLA ; ;

SPROGIS Sce détaché Snias PE- KERBASTARD La Motte Picquet ; CECMED OPS ; Radio CARLIER Cdt SANCLEMENT ; CATELAIN ;
ZARD Cdt Prov. Cdt Bourdais. Trans. LE GOUX Brest Sce TVL. Ducuing. WOJCIK ; THOMAS ; RON-
SOUX ; GIRAUDET ; CATALA-
Capitaines de corvette Premiers maîtres Seconds maîtres NO ; THEYS ; CARRE.

Elect CROCHET Dupetit-Thouars, Four BURGOS Cherbourg Des. ; Deasm ROYER METIVIER ; MI-
PAROT Dga/Dret LECHAT ;

ESMM/EM/SERV.
;
Elins CRYSOLE De Grasse ; Mecan Maneu DIAVORINI La Dunkerquoi- CHON ; BENZONI ; ZUBER ; SE-
GUILLAUME Cdt Bouan ; Memot se ; Maneu RAMAT La Dieppoise ; DE ; BOSSUET ; TRIBOULET ; Pl-
BOURDON Durance ; Secre SAI- Radio POLLET La Dieppoise ; Detde TOISET ; MAYOLLE ; MINET.
Enseigne de vaisseau
GNE Toulon AMF Tech Boula LE GALL La Dieppoise ; Missi DO-
de 1ere classe de réserve ,
Elect MATEU ; LE LEDAN ;
JEAN EM Comar Paris ; Navis VERGNE La Dunkerquoise ; Missi
BREUIL La Dunkerquoise, Navis PA- DÉSTUGUES La Dieppoise ; Memot DARDILLAC ; DOULET ; HOLBE ;
FRANQUE ESMM/EM/SERV. PERRIN-TERRIN T. Austr. An- GUSMAROLI ; TERROM ; GEOR-
LAU Vedettes Adour ; Trafi TABA-
GES ; CAILLOUX.
Aspirant de marine
RY Georges Leygues. tarct. ; Memot PANETIER La Diep-
de réserve poise ; Mevap SIMONET La Dieppoi-
Trafi PIEDAGNEL GAILLARD.
Maîtres se ; Commi PAILLARD La Dunker- ;

G ADAU D Ecole navale.


quoise ; Commi ROUMAGNE la
Elara CARTRON Colbert Mecan Dieppoise. Mecan MATZ ; OTT ; BOUCHE-
;
RON ; JOLLAIN ; RENOUX ;
Capitaine de corvette DOUCET ; DELAIRE ; GOMEZ ;
spécialisé PROMOTIONS DIEUDONNE.
VINGRIEF DP Toulon ; SIMON DANS LES EQUIPAGES DE LA FLOTTE Secre SIMON.
Csd RosnayTrans.
Cuisi WATTEBLED ; DUCHES-
Lieutenant de vaisseau Au 1/05/85 NE.
spécialisé (suite et fin)
Photo SAVRIACOUT
MAYERUS EAMEA. Au grade de maître Au grade de second maître
ElaerPAINSET ; RENARD ;
Enseignes de vaisseau FOUSSET ; LABRANQUE.
CALLENS ; RICHERT
Detec Metoc DAVID.
de ,.r. classe spécialisés ;
ALCARAZ ; OUTIN ; JOBIT.
Missi FOLLIOT. Tailf DROUVROY.
GARNIER Duquesne ; SIMON
Um Nouméa. Infor PRENVEILLE ; RICOIS.
Fusil BIZEUL.
Emsec CHOLLET. Au grade de quartier-maître
SERVICE SANTE Radio CAUSSE. de le classe
Mecan ROGER GODON HEY-
AFFECTATIONS VAERT.
; ;
Trafi RITOUET.
Maneu LYSCAR ; BALTZER ; LE
Médecins Fourr REVY. Emsec BERNARD. DEROUT ; RAYMOND ; TROCHE-
BOUDRY Lyon ; GUEZE- RIE ; LE GALL ; FIEVET.
Essa Pilav SERRU. Mecan SAMORA ; VALADOU ;
NlOC CEMPN Bordeaux ; BORZEIX LE LEVRIER ; MALLAMBIC ; BO- Timon TESTUT.
Hia Ste Anne Toulon ; PITTI St Pier- Naeri CHEMARIN LECOINTE ; BAN.
;
re et Miquelon ; POURRIERE Hia LILETTE. MIDI ; DROUGLAZET ;
Elarm
Clermont Tonnerre Brest ; GUI- Tailf KERVARREC. NOVIO AU DUC ; VACASSY.
VARC'H EASSM + CERB Toulon ; Mecbo LEHEN.
PAPETA Hia Laveran-Marseille ; Mecbf BERTHET. Miasm GROSSMANN.
BOURGET EASSAA Paris ALARD Mecae LAVANANT ; TREME-
DSS Lorient TALARMIN EASSAT DET ; SAUVINEAU. Au grade de quartier-maître Fusil TAFZI ; SZUMSKI ; LE DO-
Paris ; BEN EL Centre médical Marine de 1e,e classe LEDEC ; SIMOULIN ; BECCHIA ;
Paris ; VERGOS Hia Ste Anne Tou- Darae BERNARDINI. GOAS.
lon ; LEDUN ECAN StTropez ; BER- Maneu POENCES COUARD ;
;
CIAUD ENORSSA Libourne ; BRI- Mecbf TOURNAI RE. CARTIGNIES, POTDVIN ; PRI- Deasm DUPUY VIGNERONT ;

I
;
SOU HIA Ste Anne Toulon ; LE MA- GAILHAC ; MULLER.
REC HIA Ste Anne Toulon ; DAL
Arsenal Brest ; GUIAVARCH HIA
Clermont Tonnerre Brest COSSON
CERB Toulon ; VERDALLE HIA La-
CONCOURS DESOFFICIERSI
OFFICIERS MARINIERS préparez le Elect GEHIN ; BONDER ; DON-
NET ; LE POULARD BERNARD :
SONNETTE ; ROUAT ; ADJADJ ;
;
SPECIALISES DE LAMARlN
veran-Marseille MAUGEY CEM- UGUEN ; COCQUYT ; FICHE-
PNA Toulon ; DUPIN CIN St Man- POIL ; MANCUSO ; LAFFOR-
drier ; BACCIALONE AN Lann- GUE ; BEAULIEUX.
Bihoué ; VIOLA AN Cuers Pierrefeu ;
TALARD Inf. Cent. Castigneau Tou-
• Conditions moins de 40 ans, 9 ans de service, 2 ans H Trafi LEGENDRE.
lon ; CREVON Dépôt Equi. Toulon ;
CALVET AE Cdt Bourdais ; VIN- d'ancienneté de B.S. H
CENT DP Brest VITTE Aff. Mar. • Epreuves H Trans ROULY ;
HAMEZ ; DES-

Marseille ; BALAIRE Arsenal Tou- composition française H PRES.


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Prix total du volume àu 30/06/85: 148 F + 13,40 F de frais d'envoi. ^ 6961 137 3284 S_

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