L'influence de La Motivation Sur L'intention Entrepreneuriale

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N° 12/ Juin 2016


L’influence de la motivation sur l’intention
entrepreneuriale

Boudia Mohammed Fouzi


Maître de Conférence (B), Université AboubekrBelkaid
Tlemcen,[email protected]

Résumé :
Cet article propose d’expliquer l’influence de la motivation envers l’intention
entrepreneuriale chez 215 étudiants master 1 et master 2 de l’université de Tlemcen.
Sur le plan théorique cet article se base sur les modèles psychosociaux d’intention telle la
théorie du comportement planifié d’Ajzen (1991) en psychologie sociale.
Pour tester la fiabilité des échelles, régression linéaire, et l’analyse factorielle, et le tableau de
fréquences nous avons utilisé le logiciel SPSS 20 IBM
Mots clefs : motivation, intention de création d’entreprise, entrepreneuriat

Introduction
Selon l’APCE (Agence pour la création d’entreprise, France) qui jouit d’une expérience certaine
en matière de création d’entreprise afin de conduire et orienter nos travaux, en tenant compte de la
définition donnée par cette agence et qui stipule :
« On ne crée pas une entreprise sans raison précise. Il faut donc se poser, en toute conscience la
question : « pourquoi je souhaite créer ?
• Pour solutionner un problème personnel ?
• Pour réaliser un partenariat ?
• Pour améliorer une entreprise et en faire, à terme, une entreprise remarquable ?
• Pour installer en pratique une idée qui préoccuper depuis long temps ?
• Pour conquérir l’autonomie ?
• Pour aboutir une certaine position sociale ?
• Pour utiliser un savoir-faire ?
Pour exploiter une opportunité de marché ? On crée son entreprise parce qu’on veut réussir un
projet, être maître de son destin, faire fortune, réaliser un rêve.

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Les entrepreneurs sont ils motivés principalement par « l’argent et / ou le pouvoir sur les
autres » ?
Contrairement aux idées reçues les entrepreneurs, quel que soit le pays considéré, mettent plus
souvent en avant des motivations comme « le besoin d’accomplissement », la recherche
d’indépendance, l’envie de développer ses propre idées, etc.….
Certaines raisons sont un gage de succès, car il s’agit de motifs impérieux pour lesquels on est prêt
à tous les sacrifices.
D’autres motivations risquent au contraire de se déclarer pour la bonne préparation du projet, car
elles inciteront à monter l’entreprise, quoi qu’il arrive, et cela sans prendre en considération la
réalité du terrain.
S’il ya de bonnes raisons de se lancer en affaire, il en existe de nombreuses, souvent citées, qui
sont nettement moins bonnes .on ne doit pas devenir entrepreneur uniquement : parce qu’on en
chômage, parce qu’on n’aime son patron … chacune de ces motivations peut être utile si elle est
assortie d’autres aspirations et d’autres compétences mais elle aura du mal à résister aux obstacles
si elle est le seul moteur. Devenir entrepreneur ne doit pas être une solution de dernier recours, elle
doit être le moteur vers le succès.

1.Un état des lieux de l’entrepreneuriat


Selon Tessier-D- C (2014), la majorité des notions de l’entrepreneuriat se focalise autour de la
définition d’une création d’entreprise, afin de faire-face à une obligation intégralement
économique.
Yvon- P (2014), explique l’entrepreneuriat comme action qui peut se déclencher par la
découverte, l’exploitation d’une opportunité de marché, l’innovation dans l’objectif d’instaurer de
nouveaux biens et services, par des moyens qui n’existaient pas avant. Chambard- O (2013),
considère que l’entrepreneuriat est comme une attitude qui s’accorde à des cas professionnels
originaux comme la création d’entreprise, mais aussi à la reprise d’entreprise,
Fayolle. A (2012), considère que l’entrepreneuriat participe à l’évolution individuelle, et
contribue de façon efficace au développement économique dans une économie de marché. Pare-
J -L et Rédis- J (2011), expliquent l’entrepreneuriat à travers les définitions de Verstraete et
Fayolle (2005), qui ont déterminé quatre éléments à la base de l’entrepreneuriat : « l’opportunité
d’affaires, la création d’une organisation, la création de valeur et l’innovation » . Parmi ces quatre

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éléments, on peut caractériser deux formes de l’entrepreneuriat : le processus (par exemple les
étapes par lesquelles un individu doit passer en phase de création) et le phénomène (par exemple
les niveaux d’analyse convaincants pour clarifier le phénomène) (Verstraete & Saporta, 2006).
Fayolle-A, Karim M (2011), L’entrepreneuriat s’applique à des cas divers et à des
fonctionnements parfois d’une grande difficulté.
Selon Boutillier –S (2010), l'entrepreneuriat constitue un sujet de nouveauté notamment avec
l’évolution du système capitaliste en une culture entrepreneuriale, (Audretsch, 2007) estime que
l'entrepreneur est sollicité à la participation et à la contribution de la prise de décision en groupe.
Hernandez Émile-Michel (2008), estime que « l’entrepreneuriat a pendant longtemps été
considéré beaucoup plus comme un problème d’individu que comme un problème
d’organisation ». D’ailleurs Hernandez É-M et Marchesnay- M (2008) confirment que
l’entrepreneuriat, c’est d’abord et depuis très longtemps, une pratique qui allait de soi chez les
commerçants et les autres industriels. Selon Léger-J- C (2008), la détermination du champ
entrepreneurial est fondamental et en revient à la fameuse interrogation de Gartner (1990) « what
are we talking about when we talk about entrepreneurship? ». Le terme « entrepreneuriat » est
donc vague et peut être interprété dans un « sens individuel » (Kilby, 1971), « collectif » et aussi
pour « l’entreprise toute entière » (Birch, 1979), ce qui entraîne différentes acceptions de ce terme.
Johannisson (2002), confirme que l’entrepreneuriat est une apparence naturelle. « On peut s’en
convaincre, si besoin est, en observant l’apparence entrepreneuriale de différents points de vue ».
2.Le concept de motivation
En science psychologique, la motivation est estimée : « un processus physiologique et
psychologique responsable du déclenchement, de la poursuite et de la cessation d’un
comportement La clarification des motivations est complexe, puisque chaque individu est unique.
Les chercheurs ont affecté les motivations en deux catégorisations, soit « intrinsèques et
extrinsèques ».
2.1 Motivations « extrinsèques »
(Bandura, 1982; Shapero et Sokol, 1982; Bolduc, 1993; Morrison 2001) considèrent que le
contexte « direct et indirect » joue un rôle important et peut influencer une personne à faire une
action. Bolduc (1993), a révélé dans son étude que la présence des amis, proches, parents et
connaissances influencent positivement la motivation d’un individu pour la création d’entreprise.

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2.2 Motivations « mixtes »
D'autres chercheurs, préconisent d’autre éléments et estiment que la motivation est due à la fois
au choix de l'individu et de son environnement. Pour « les béhavioristes radicaux », le
comportement découle de l'environnement et « la génétique de l'être ». Alors que pour « les
sociocognitifs », ce sont les provocations de l'environnement qui ont un impact sur les formes de
l’individu qui fonctionne après réflexion, le créateur est motivé de faire de la richesse et d’être
indépendant.
3. La motivation entrepreneuriale
Pichault- F (2012), explique la motivation de création d’entreprise à travers l’étude réalisée par
Inès- G et Benjamin- V intitulée « Quitter son emploi pour devenir entrepreneur ». Cette étude à
pour but de comprendre les raisons qui incitent certains salariés à créer une entreprise.
Deux suppositions sont avancées pour répondre aux raisons auxquels le créateur est motivé à la
création d’entreprise : la première est liée aux facteurs psychologiques comme par opportunité de
créer ou pour réaliser une grande richesse de la part de l’employé. Les chercheurs préconisent
une interprétation de la motivation de création d’entreprise avec deux éléments : motivation
« push (facteurs de poussée, par nécessité)/pull (facteurs d’attraction, par opportunité) ».
Les chercheurs sont arrivés à montrer que la création d’entreprise par les employés est
motivée d’abord par le mécontentement dans la relation de travail telles que l’ennui, les problèmes
avec les responsables, et le manque de respect… et d’autre par motivation d’être indépendant et
d’être maître de son destin (être autonome).
Selon Capo-Chihi.C, Gamelin-.C, Helyett-T, Lartigue- M (2012-2013), créer une entreprise peut
prendre beaucoup de temps surtout sur les démarches administratives, le financement … par le
temps l’entrepreneur va être découragé et mécontent par le parcours du combattant. Et par la suite,
le créateur peut abandonner son projet, mais est ce que le créateur, est motivé de surmonter tous
les obstacles et assurer un lancement difficile, sans se relâcher, est ce qu’il possède la force pour
résister aux contraintes professionnelles ? Selon Le Guern.P,Cairou.G (2012), il existe deux
types de motivation pour la création d’ entreprise la première motivation, le créateur crée son
entreprise par obligation , la deuxième motivation parce qu’il existe une opportunité de marché
ou une potentialité d’un nouveau produit ou service . Dans les deux cas, il est question de
motivation pour la création d’entreprise .Il est nécessaire avant de démarrer, de savoir les
motivations appropriés et sacrifier du temps pour bien réfléchir à son projet. Une telle consécration
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exige « une motivation profonde et sincère ». Selon Louis le Duff Hervé Novelli L’entrepreneur
veut créer une entreprise parce qu’il veut avancer un projet.
On veut :
Etre chef de son avenir, rechercher de l’autonomie ,être libre , atteindre un rêve ou un objectif ,
réaliser une richesse, avoir une considération sociale ,activer sa situation changer son activité,
suivre le chemin entrepreneurial familial, ouvrir une nouvelle page dans la vie , assurer un avenir
et une confiance pour soi et sa famille , choisir de s’installer dans sa ville natale, etc.
Louis le Duff et Hervé Novelli (2011), estiment aussi qu’il se trouve plusieurs raisons, souvent
considérées, moins bonnes pour la création d’entreprise.
Le créateur veut créer une entreprise :
Parce qu’il hait son activité première, parce qu’il a des problèmes avec son chef Parce qu’il
souhaite renforcer un couple fragile, parce qu’il veut reconquérir une richesse familiale ,parce qu’il
veut montrer qu’il est capable de réaliser quelque chose à sa famille.
On peut dire que ces motivations peuvent être nécessaires si elles sont coordonnées avec d’autres
ambitions et d’autres aptitudes mais elles auront du mal à supporter les difficultés qui peuvent
surgir si elles sont « le seul moteur ».
4. Le besoin d’accomplissement
Il existe plusieurs académies qui préconisent d'analyser le phénomène complexe de création
d’entreprise, parmi ces écoles l’école « des caractéristiques psychologiques » qui permet de mieux
cerner les motivations d’un individu. Emin (2003 ), estime que la variable de la « désirabilité »
provient « du besoin d'accomplissement » (McClelland, 1961), Pour Maslow (1954), l’individu est
« motivé par ses besoins »: naturel, d’assurance, d'affiliation..
L’explication des besoins proposés par McClelland (1961) est la démarche la plus fréquemment
évoquée par les chercheurs pour analyser la motivation, en particulier avec l’introduction du
concept « besoin d'accomplissement » comme accordeur essentiel pour l’explication de la
motivation.
Selon le modèle « humaniste » (Rodgers, Maslow), les individus sont motivés par l’envie de
contenter les besoins, « la pyramide de Maslow » est un mécanisme qui résume l’organisation des
besoins individuels, pour Maslow, « nous ne sommes pas en état d’une unique motivation ».
L’homme n’a pas de limite .Lorsqu‘il réalise un but ou un besoin, un autre s’affiche, à quelconque

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échelle de « la pyramide », il y a d’abord des priorités que l’individu veut réaliser ; on les appelle
les besoins élémentaires, « ceux du bas de la pyramide ».
5. Les modèles d’intentions Emin (2003), estime qu’il ya deux principes incontournables pour la
formation d'une intention de création d’entreprise à savoir : « la désirabilité et la faisabilité », de
Shapero la première concerne «l'attrait de la création d'entreprise » la disposition à l’action ca
veut dire la motivation d’individu pour l’intention de création d’entreprise et la deuxième
représente, les aptitudes nécessaires et les dispositifs de soutien.
5.1 Le modèle de Shapero et Sokol (1982)
5 .1.1 La décision de création d’entreprise
Gasse-Y (2003), considère que la création d'une nouvelle entreprise évoque, essentiellement,
« une décision prise par un ou plusieurs entrepreneurs ».
Les influences qui se pratiquent sur cette décision peuvent se trouver à trois conditions décisives.
5.1.2 Condition de la désirabilité : la répercussion de la motivation et des facteurs sociaux et
culturels sur la désirabilité perçue influencent le comportement d’un individu
5.1.3 Condition de la faisabilité : représentent des variables externes, indépendantes comme par
exemple la vision du créateur, concernant le financement du projet, les dispositifs d’aides de
l’état comme par exemple le dispositif ANSEJ…etc. .
5.1.4 Condition de la création : La désirabilité et la faisabilité sont deux conditions nécessaires
mais non suffisantes pour la réalisation du projet. …ect.
On peut dire que l’acte de créer une entreprise se déclenche à travers quatre variables
psychologique, sociologique, économique, et situation elle se caractérise par la disposition à
l’action « (motivation, attitudes, intuition) », la crédibilité de l’acte « (milieu familial, groupe de
référence, les modèles de l’entrepreneur, les environnements locales «
5.2 Le modèle du comportement planifié
Ajzen (1991) explique son modèle à travers trois variables sensées influencer l’intention à
savoir: l’attitude envers le comportement, la norme subjective et le contrôle comportemental
perçu. L’attitude envers le comportement représente le niveau d’évaluation positif ou négatif d’une
personne envers le comportement en question (Ajzen, 1991). La norme subjective est « un facteur
social » en lien avec la pression sociale et la motivation d’individu qui s’applique dans
l’accomplissement des actions. Ajzen met en relation le contrôle comportemental perçu avec la

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notion d’efficacité personnelle perçue proposée par Bandura (1977, 1982). Cette derrière notion
représente les ressources humains et financières pour réaliser un projet.
6. Problématique
A la lumière de ce constat, la problématique qui se pose et qui fera l’objet de notre recherche, sera
formulée sous l’intitulé suivant :
La motivation influence-elle positivement l’intention de création d’entreprise des étudiants ?
Afin de tester notre hypothèse de recherche, nous avons suivi une méthode qui permet d’exploiter
les données collectées à l’aide d’un questionnaire constitué de 10 items destiné à un échantillon de
215 étudiants master1 et 2 de l’université de Tlemcen. Etant donné que la population concernée
par l’enquête est constituée par l’ensemble des étudiants, suivant une formation entrepreneuriale,
âgés entre 19 et 27ans, c’est pour cela notre choix a porté sur l’échantillonnage de convenance et
non probabiliste. S’agissant d’une étude descriptive reposant elle-même sur l’étude qualitative
plutôt que quantitative, nous avons estimé qu’un ensemble de 215 étudiants à interroger répond
parfaitement à l’objectif de l’étude qualitative.
L’administration du questionnaire a été formalisée de façon suivante :
Entretiens individuels et en face à face.
Entretiens collectifs à l’occasion d’un séminaire de sensibilisation.
Le lancement du questionnaire s’est déroulé en janvier 2014 auprès de 214 étudiants master 1 et
master2 de la faculté des sciences économiques de Tlemcen. Nous l’avons opéré en salle, à la fin
d’un examen, quant à la forme, nous avons jeté notre dévolu sur la forme des questions fermées
ou qualitatives, où l’étudiant est invité à préciser son degré d’échelle de Likert où la personne
interrogée donne son avis à partir de réponses pré codées.
L’échelle de Tout à fait D’accord Neutre Pas Pas du tout
mesure d’accord d’accord d’accord
(5) (4) (3) (2) (1)

Nous avons utilisé le logiciel SPSS.20 pour l’analyse de fiabilité, régression linéaire, tableau de
fréquences (ANOVA)na et l’analyse factorielle
Les Données Sociodémographiques
Genre Masculin Féminin Total
Nombre 103 112 215
% 48% 52% 100%

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Genre Masculin Féminin Total

Age 19 - 23 24 - 35 19 - 23 24 - 35 -

nombre 67 36 90 22 215

% 64% 36% 80% 20% 100%

7. Résultats de l’enquête
7.1 Fiabilité
Alpha de Crombach
7.1 Variable indépendante motivation ; l’épuration des échelles a été épurée par le biais du
logiciel SPSS.20), en utilisant le coefficient de (alpha de Crombach)
Alpha de Crombach de la variable indépendante motivation

Statistiques de fiabilité
Alpha de Nombre
Cronbach d'éléments
,769 9

Source : notre élaboration a l’aide du Logiciel SPSS.20. (N=215


La variable «motivation» compte neuf items, le nombre retenu est (09), et le calcul d’alpha de
Crombach montre un coefficient très satisfaisant (0.789). Ce qui démontre une bonne cohérence
interne.

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7.2 Analyse factorielle
Qualité de représentation

Variance totale expliquée


Composante Valeurs propres initiales Extraction Sommes des carrés des facteurs retenus
Total % de la variance % cumulés Total % de la variance % cumulés
1 3,302 36,689 36,689 3,302 36,689 36,689
2 1,085 12,052 48,741 1,085 12,052 48,741
3 ,954 10,598 59,338
4 ,862 9,575 68,913
5 ,652 7,248 76,161
6 ,600 6,670 82,831
7 ,580 6,448 89,278
8 ,543 6,035 95,314
9 ,422 4,686 100,000
Analyse factorielle de la variable motivation
La procédure de résolution permet d’identifier les axes factoriels, de calculer la variance qui leur
est associée et les contributions factorielles de chaque item.
Cette variable compte pour 36,689% de la variance expliquée de l’information
7.2 La variable dépendante : L’intention

Statistiques de fiabilité
Alpha de Nombre
Cronbach d'éléments
,704 3
Source : notre élaboration a l’aide du Logiciel SPSS.20. (N=215)
Alpha de Crombach de la variable dépendante intention
La variable dépendante «intention» contient trois items. Le nombre des items retenu est (3). Le
calcul d’alpha de Crombach montre un coefficient très satisfaisant (0.704)

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Variance totale expliquée
Composante Valeurs propres initiales Extraction Sommes des carrés des facteurs retenus
Total % de la variance % cumulés Total % de la variance % cumulés
1 1,903 63,422 63,422 1,903 63,422 63,422
2 ,760 25,343 88,765
3 ,337 11,235 100,000
Méthode d'extraction : Analyse en composantes principales. Analyse factorielle de la variable intention
Cette variable contient pour 63,422% de la variance expliquée de l’information réalisée

7.3 Résultats des analyses de régression linéaire ANOVAa

Récapitulatif des modèles


Modèle R R-deux R-deux ajusté Erreur standard
de l'estimation
a
1 ,476 ,227 ,223 ,77315
Source : notre élaboration a l’aide du Logiciel SPSS.20. (N=215)
a Valeurs prédites : (constantes), MOTI
La variable indépendante (motivation) ayant une influence significative sur l’intention entrepreneuriale,
possède un coefficient de détermination linéaire R égale à 0,476a et R2 ajusté égal à 0,227. Ce qui
montre que la variable indépendante MOTI explique environ 22.7 % la variable dépendante INT, donc on
peut dire qu’il existe une corrélation satisfaisante entre la motivation et l’intention

ANOVAa
Modèle Somme des ddl Moyenne des D Sig.
carrés carrés
Régression 37,310 1 37,310 62,415 ,000b
1 Résidu 127,324 213 ,598
Total 164,634 214
Source : notre élaboration a l’aide du Logiciel SPSS.20. (N=215)
a. Variable dépendante : INT b. Valeurs prédites : (constantes), MOTI

On constate que les données recueillies accordent une influence significative est largement
supérieure à la valeur critique (3,84, au seuil α = 0,05 (F = 62,415 et sig = 0,000). Plus les
étudiants sont motivés, plus leurs intention de créer une entreprise est forte .

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Coefficientsa
Modèle Coefficients non standardisés Coefficients t Sig.
standardisés
A Erreur standard Bêta
(Constante) 1,280 ,322 3,978 ,000
1
MOTI ,659 ,083 ,476 7,900 ,000
Source : notre élaboration a l’aide du Logiciel SPSS.20. (N=215)
a. Variable dépendante : INT
INTENTION = 1.280 + 0.65 MOTIVATION
Cela explique une augmentation d’une unité de la variable motivation provoque une
augmentation de 0.65 unité de la variable intention.

t = 7.9, p(t) =0.000 implique que la variable MOTI est significative statistiquement au seuil de
5% et même de %.
La constante est aussi significative du fait que la statistique de student égale 3.97 et p(t) = 0.000

7.4 Corrélation
Corrélations
motiva lntention
Corrélation de Pearson 1 ,422**
motiva Sig. (bilatérale) ,000
N 215 215
**
Corrélation de Pearson ,422 1
lntention Sig. (bilatérale) ,000
N 215 215
**. La corrélation est significative au niveau 0.01 (bilatéral).
Source : notre élaboration a l’aide du Logiciel SPSS.20. (N=215)
La corrélation est significative au niveau 0.01 (bilatéral), elle a montré aussi que La motivation
des étudiants a un effet positif sur l’intention entrepreneuriale de 0.476.

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7..5 Tableau de fréquences Variable Motivation
MOTI
Effectifs Pourcentage Pourcentage Pourcentage
valide cumulé
1 9 4,2 4,2 4,2
2 17 7,9 7,9 12,1
3 36 16,7 16,7 28,8
Valide
4 71 33,0 33,0 61,9
5 82 38,1 38,1 100,0
Total 215 100,0 100,0
Source : notre élaboration a l’aide du Logiciel SPSS.20. (N=215)

8. Discussion des résultats


Pour le premier item « J’ai l’intention de créer une entreprise pour éviter le chômage » les
résultats ont montré que 71% entre (d’accord et Tout à fait d’accord)des étudiants sont
d’accord pour dire que leurs motivation d’intention de création d’entreprise c’est d’éviter le
chômage. Le deuxième item « J’ai l’intention de créer mon entreprise par opportunité du
dispositif proposé par l’ANSEJ » on constate que 48% entre (d’accord et Tout à fait
d’accord) des étudiants sont motivés pour créer une entreprise par attirance des avantages du
dispositif proposé par l’ANSEJ. Le troisième item « J’ai l’intention de créer mon entreprise
pour exploiter un savoir-faire » , on remarque que 75% entre (d’accord et Tout à fait
d’accord) des étudiants ont l’intention de créer une entreprise pour exploiter un savoir-faire, ou
l’utilisation tout simplement de leur diplôme. Pour le quatrième item « J’ai l’intention de
créer mon entreprise pour exploiter une opportunité de marché » 68% entre (d’accord et
Tout à fait d’accord)des étudiants veulent s’aventurer parce qu’il existe une opportunité
d’exploiter un produit ou un service et 53% entre (d’accord et Tout à fait d’accord) des étudiants
ont une idée ou projet mais la formalisation de cette idée constitue un obstacle pour eux surtout
dans la recherche d’informations, concernant l’étude de marché, les clients, les
concurrents…Concernant le cinquième item « J’ai l’intention de créer mon entreprise pour
affronter de nouveaux défis », 75% entre (d’accord et Tout à fait d’accord)des étudiants ont le
courage de réaliser des défis ce qui explique que 40% des étudiants ne veulent pas prendre le
risque et s’aventurer .La majorité préfèrent être prudents Le sixième item « J’ai l’intention de
créer mon entreprise pour opportunité de création ». 60 % entre (d’accord et Tout à fait
d’accord) des étudiants veulent acquérir une indépendance. Le septième item « J’ai l’intention
de créer mon entreprise comme exemple réussi dans l’entourage » 62 % entre (d’accord et
Tout à fait d’accord)des étudiants sont motivés par ce dernier , le fait d’avoir des parents
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entrepreneurs, des proches, des amis présente un modèle pour les jeunes étudiants,
malheureusement l’effet de l’entourage est faible et surtout chez les femmes sachant que
l’environnement culturel et religieux ne permet pas à la femme d’entreprendre. Le huitième item
« j’ai l’intention de me constituer une grande richesse » 60% entre (d’accord et Tout à fait
d’accord) des étudiants veulent gagner de l’argent et réaliser une richesse Le neuvième item
« J’ai l’intention de créer mon entreprise pour prendre la responsabilité » on constate que 71
% entre (d’accord et Tout à fait d’accord) des étudiants ont l’intention de créer une entreprise
pour assumer des responsabilités.
Conclusion :
Le résultat souhaité à travers cet article est de contribuer à travers une description, la plus claire
et la plus fiable possible, à aider à la compréhension du phénomène complexe de création
d’entreprise, tout en mettant l’accent sur l’effet de la motivation sur l’intention entrepreneuriale.
Les résultats de cette recherche ont révélé que :
La motivation des étudiants a un effet positif sur l’intention entrepreneuriale ce qui indique que
ces étudiants veulent acquérir une indépendance, c’est à dire prendre des responsabilités, gagner de
l’argent, affronter de nouveaux défis, exploiter une opportunité de marché, exploiter un savoir-
faire parce que possédant : une qualification, une expérience, un diplôme, une formation, etc….
il est à noter que les étudiants sont aussi motivés pour créer une entreprise par opportunité du
dispositif proposé par l’ANSEJ …On peut dire que quelle que soit la motivation du créateur, il est
nécessaire de faire une étude approfondie et vérifier que ce projet reste toujours convenable aux
attentes du créateur.
Pour conclure, deux questions primordiales sont alors à poser pour le porteur du projet : Quels sont
les contraintes et objectifs personnels ? Quelles compétences sont nécessaires pour mener à bien le
projet ? .
Références Bibliographiques
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Ajzen, I. (1991)., « From intentions to actions : A theory of planned behavior », in Action control :
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